Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1935-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juin 1935 01 juin 1935
Description : 1935/06/01 (A11,N120)-1935/06/30. 1935/06/01 (A11,N120)-1935/06/30.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1257153p
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/05/2016
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qui n'ont pas encore permis de pénétrer le secret de sa nature, mais
grâce auxquelles on a trouvé une méthode pratique de réduire à
peu de chose ses dégâts : l'emploi exclusif, comme semences, de
boutures produites sur des plantations d'altitude.
Amélioration de la plante. — Depuis longtemps à Java, on a
cherché à obtenir par croisement et par sélection des types de
plantes plus productives. Il est intéressant de suivre la progression
des rendements moyens à mesure que des cannes plus perfection-
nées étaient adoptées en culture après avoir été essayées et contrô-
lées. Vers 1880, la presque totalité de la région sucrière était plan-
tée en « Zwarte Cheribon » qui donnait une moyenne de sept ton-
nes de sucre à l'hectare (1). Peu à peu graduellement, ce type fut
remplacé par la P 0 J 100 et par la B. 247 qui amenèrent à une
moyenne de dix tonnes de sucre par hectare. C'est plus tard, entre
1920 et 1927, que le rendement moyen s'accrut encore de plusieurs
tonnes, avec les types E K 2, mais surtout DI.52 et E K. 28. Dans
les conditions les plus favorables, ces cannes peuvent donner jus-
qu'à 22 et 24 tonnes de sucre à l'hectare ; leur adoption en culture
sur de grandes surfaces fait monter la moyenne aux environs de i3
tonnes (2).
Mais ces cannes très perfectionnées sont en même temps déli-
cates. En général peu résistantes aux maladies, elles se montrent
nettement inférieures à des cannes moins bonnes, mais plus rus-
tiques, lorsque les conditions de sol et de climat leur sont un peu
moins favorables. D'ailleurs elles présentent dans leur développe-
ment des à-coups plus sensibles que pour les autres types lorsque
se produisent des phénomènes météorologiques anormaux, à-
coups qui se traduisent par un écart imprévu — et imprévisible —
avec la date désirée de pleine maturité. La bonne marche de la
sucrerie exige l'alimentation quotidienne régulière en cannes par-
faitement mûres. Les planteurs hollandais cherchaient à atteindre
ce but en s'adressant à différentes cannes présentant une plus ou
moins grande précocité. En généralisant l'emploi des types peu
(1) Rappelons que la culture indigène, qui existait seule jusque vers 1865,
donnait de deux à trois tonnes à l'hectare.
(2) Les chiffres publiés sur ce sujet ne concordent pas toujours. Nous en don-
nons ici qui sont parfois sensiblement différents de ceux qu'on a publiés. Nous
les trouvons dans nos carnets de notes de voyage, où ils ont été inscrits, en
1928, lors de notre séjour à Passoeroean, au cours des conversations que nous
avions avec le Dr POSTUMUS, alors chef par intérim de la section botanique.
qui n'ont pas encore permis de pénétrer le secret de sa nature, mais
grâce auxquelles on a trouvé une méthode pratique de réduire à
peu de chose ses dégâts : l'emploi exclusif, comme semences, de
boutures produites sur des plantations d'altitude.
Amélioration de la plante. — Depuis longtemps à Java, on a
cherché à obtenir par croisement et par sélection des types de
plantes plus productives. Il est intéressant de suivre la progression
des rendements moyens à mesure que des cannes plus perfection-
nées étaient adoptées en culture après avoir été essayées et contrô-
lées. Vers 1880, la presque totalité de la région sucrière était plan-
tée en « Zwarte Cheribon » qui donnait une moyenne de sept ton-
nes de sucre à l'hectare (1). Peu à peu graduellement, ce type fut
remplacé par la P 0 J 100 et par la B. 247 qui amenèrent à une
moyenne de dix tonnes de sucre par hectare. C'est plus tard, entre
1920 et 1927, que le rendement moyen s'accrut encore de plusieurs
tonnes, avec les types E K 2, mais surtout DI.52 et E K. 28. Dans
les conditions les plus favorables, ces cannes peuvent donner jus-
qu'à 22 et 24 tonnes de sucre à l'hectare ; leur adoption en culture
sur de grandes surfaces fait monter la moyenne aux environs de i3
tonnes (2).
Mais ces cannes très perfectionnées sont en même temps déli-
cates. En général peu résistantes aux maladies, elles se montrent
nettement inférieures à des cannes moins bonnes, mais plus rus-
tiques, lorsque les conditions de sol et de climat leur sont un peu
moins favorables. D'ailleurs elles présentent dans leur développe-
ment des à-coups plus sensibles que pour les autres types lorsque
se produisent des phénomènes météorologiques anormaux, à-
coups qui se traduisent par un écart imprévu — et imprévisible —
avec la date désirée de pleine maturité. La bonne marche de la
sucrerie exige l'alimentation quotidienne régulière en cannes par-
faitement mûres. Les planteurs hollandais cherchaient à atteindre
ce but en s'adressant à différentes cannes présentant une plus ou
moins grande précocité. En généralisant l'emploi des types peu
(1) Rappelons que la culture indigène, qui existait seule jusque vers 1865,
donnait de deux à trois tonnes à l'hectare.
(2) Les chiffres publiés sur ce sujet ne concordent pas toujours. Nous en don-
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