Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1935-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 mai 1935 01 mai 1935
Description : 1935/05/01 (A11,N119)-1935/05/31. 1935/05/01 (A11,N119)-1935/05/31.
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k12571543
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/05/2016
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son attention à des questions techniques qui lui échappent ou bien
qu 'il ne peut, faute de temps, traiter avec toute l'importance
qu'elles devraient comporter. Aussi les agents techniques étaient-
ils facilement considérés comme un personnel de catégorie infé-
rieure, incapable d'initiative intelligente et apte tout au plus à
mettre en œuvre les directives des agents d'autorité.
Cet état de choses se révélait par mille détails, telle parfois l'obli-
gation pour certains jeunes officiers des eaux et forêts de voyager
en 2e classe sur les bateaux.
De plus les fonctionnaires des services agricoles étaient généra-
lement abandonnés à leur seule initiative. Aucun cadre n'était tracé
à leur action pour la raison qu'il n'y a jamais eu de plan général
d'action déterminant avec précision les buts à atteindre.
L agriculture est faite tout entière de spécialités, or nos techni-
ciens d'agriculture coloniale recevaient une formation de base
d'ordre général, mais n'étaient presque jamais mis à même de se
spécialiser: la réglementation actuellement en vigueur est, à ce
point de vue, tout à fait insuffisante, car elle n'organise pas la spé-
cialisation et écarte pratiquement par ailleurs des cadres adminis-
tratifs les jeunes gens qui se sont spécialisés dans l'enseignement
supérieur.
Quand par hasard- nos administrations coloniales avaient la
bonne fortune de posséder dans leurs cadres un spécialiste, elles
n ont pas toujours fait le geste si naturel et si simple de le placer
dans sa spécialité. On pourrait citer l 'exemple d'un entomologiste
chargé d'un service de culture et bien d'autres encore.
Ainsi, dans ce domaine, il n 'y a ni continuité dans l'action, ni
plan général, ni coordination des efforts. Le personnel ne reçoit pas
une spécialisation suffisante, n'est pas utilisé d'une façon ration-
nelle et ne dispose ni des moyens, ni de l'autorité strictement indis-
pensables.
Malgré leur modicité, on peut dire, sans exagération, que les
crédits consacrés aux recherches et aux services techniques de nos
colonies ont été trop souvent dépensés sans résultats suffisants,
ceux-ci étant conditionnés par la perennité des services et par la
continuité dans l'action.
La méthode des petits paquets, qui consiste à employer d'une
façon discontinue des crédits minimes ou importants, est toujours
onéreuse et s 'avère toujours inféconde. Or notre agriculture colo-
niale n'en a jamais connu d'autre.
son attention à des questions techniques qui lui échappent ou bien
qu 'il ne peut, faute de temps, traiter avec toute l'importance
qu'elles devraient comporter. Aussi les agents techniques étaient-
ils facilement considérés comme un personnel de catégorie infé-
rieure, incapable d'initiative intelligente et apte tout au plus à
mettre en œuvre les directives des agents d'autorité.
Cet état de choses se révélait par mille détails, telle parfois l'obli-
gation pour certains jeunes officiers des eaux et forêts de voyager
en 2e classe sur les bateaux.
De plus les fonctionnaires des services agricoles étaient généra-
lement abandonnés à leur seule initiative. Aucun cadre n'était tracé
à leur action pour la raison qu'il n'y a jamais eu de plan général
d'action déterminant avec précision les buts à atteindre.
L agriculture est faite tout entière de spécialités, or nos techni-
ciens d'agriculture coloniale recevaient une formation de base
d'ordre général, mais n'étaient presque jamais mis à même de se
spécialiser: la réglementation actuellement en vigueur est, à ce
point de vue, tout à fait insuffisante, car elle n'organise pas la spé-
cialisation et écarte pratiquement par ailleurs des cadres adminis-
tratifs les jeunes gens qui se sont spécialisés dans l'enseignement
supérieur.
Quand par hasard- nos administrations coloniales avaient la
bonne fortune de posséder dans leurs cadres un spécialiste, elles
n ont pas toujours fait le geste si naturel et si simple de le placer
dans sa spécialité. On pourrait citer l 'exemple d'un entomologiste
chargé d'un service de culture et bien d'autres encore.
Ainsi, dans ce domaine, il n 'y a ni continuité dans l'action, ni
plan général, ni coordination des efforts. Le personnel ne reçoit pas
une spécialisation suffisante, n'est pas utilisé d'une façon ration-
nelle et ne dispose ni des moyens, ni de l'autorité strictement indis-
pensables.
Malgré leur modicité, on peut dire, sans exagération, que les
crédits consacrés aux recherches et aux services techniques de nos
colonies ont été trop souvent dépensés sans résultats suffisants,
ceux-ci étant conditionnés par la perennité des services et par la
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La méthode des petits paquets, qui consiste à employer d'une
façon discontinue des crédits minimes ou importants, est toujours
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