Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/05/2016
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Conférence de M. le Dr J.-J.-B. Deuss sur la culture du Théier dans les Pays d'Extrême-Orient et en Indochine.
Le 29 juin M. le Di, J. J. B. DEIJSS, ancien Directeur de la Station de Recher- ches sur le Thé et du Laboratoire des terres de Buitenzorg (Java), expert de l'Office technique des Planteurs d'Indochine a fait sous les auspices du Comité de patronage du Laboratoire d'Agronomie coloniale du Muséum d'Histoire na- turelle dans l'Amphithéâtre de la Galerie de Zoologie du Muséum une Confé- rence sur la culture du Théier, dont on trouvera la reproduction dans le Bulle- tin de l'Association Colonies-Sciences.
En présentant le conférencier au public M. le pr Aug. CHEVALIER a prononcé l'allocution suivante :
« C'est pour moi un très grand plaisir de souhaiter la bienvenue à M. le Dr DEUSS dans la Maison illustrée par Buffon, par les Jussieu, par Lamarck.
« Le D' DEUSS a appartenu pendant de longues années à cette merveilleuse organisation scientifique unique au monde qui gravite dans les Indes Néerlan- daises, autour du beau jardin de Buitenzorg dont la renommée est universelle.
Buitenzorg est en quelque sorte l'alma mater auquel se rattachent, au moins moralement, les laboratoires de recherches et les stations expérimentales créés soit par l'Etat pour les cultures des Indigènes, soit par les Syndicats de plan- teurs européens à leurs frais pour les cultures donnant des produits d'exporta- tion.
De retour de Java, depuis quelques mois, voici comment le pr BOUILI.ENNE de l'Université de Liège appréciait cette remarquable organisation :
« Aux Indes Néerlandaises n'est administrateur que celui qui a donné depuis longtemps la mesure de sa compétence, soit dans les queslions si complexes de la culture des plantes coloniales, soit dans les problèmes très sérieux que posent la fabrique du thé ou la sucrerie dépendant des plantations. L'adminis- trateur est soit ingénieur, soit docteur ès-sciences, chimiste, botaniste, zoolo- giste, ingénieur agronome, ou bien un self mademan de premier plan.
« Par leurs cotisations annuelles, établies au prorata du nombre d'hectares cultivés, les sociétés de plantations entretiennent des laboratoires expérimen- taux où des hommes de science travaillent à l'amélioration des variétés, étu- dient les réactions du sol, s'attachent au moyen des techniques les plus perfec- tionnées de la science pure, aux problèmes généraux de la plante à Thé, de la plante à Tabac, de la Canne à sucre, du Cacaoyer, du Caféier, des Plantes à épices, du Quinquina, des arbres à Caoutchouc et à Gutta-percha...
« Les laboratoires sont en contact quotidien avec les administrateurs des plantations correspondantes. Leurs découvertes valent celles des laboratoires de biologie et ont une répercussion immédiate sur les méthodes de culture. Quelques-uns de ces laboratoires sont si bien organisés qu'il serait difficile d'en trouver de meilleurs en Europe et aux Etats-Unis.
« Les hommes de science que j'ai rencontrés à Java et à Sumatra, ajoute le pl' BOUILLENNE, soit dans les stations expérimentales, soit dans les Ministères, peuvent ètre considérés comme choisis parmi les meilleurs savants de la Mé- tropole. Quand ils rentrent en Hollande certains d'entre eux atteignent les plus hautes situations universitaires ou les plus hauts postes du Gouvernement D.
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