Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/05/2016
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liorer la qualité produite. Le but des Stations expérimentales est d'ail- leurs d'éviter ces tâtonnements aux colons.
II. — SÉLECTION.
Cette même abondance des nombreuses espèces, variétés ou races locales de Théiers, implique également la nécessité de la sélection.
Jusqu 'à ces dernières années, celle-ci était basée sur ce que un plant gros producteur de fleurs et de graines, tels certains Hybrides, est un mauvais producteur de feuilles, une partie de la sève étant détournée pour la formation des fleurs au préjudice de celle des pousses.
Les expériences de COHEN STUART, conduites depuis 1921 lui permet- tent d affirmer qu'il n'y a nulle opposition entre ces deux facteurs, tout au contraire.
Ce que l'on doit rechercher dans la conduite d'une plantation ce n'est pas tant le type botanique pur à grandes feuilles produisant moins de (leurs que certains Hybrides comme le voulait la méthode de Tjin- jiroean que le rendement en feuilles de bonne qualité. Ceci marque une nouvelle étape dans la sélection du Théier : dans la période 1921- 1930, à la Station de Buitenzorg, cette seule méthode dite de Pondok- gedeh a été appliquée (14). Il semble d'ailleurs que ce soit par là que l 'on aurait dû commencer, le but principal de la sélection doit être le rendement, contrôlé par des cueillettes individuelles, et non l'obten- tion d'un type botanique pur, surtout si celui-ci n'a aucun avantage pratique. Néanmoins le planteur ne tolérera pas, à juste titre, l'hétéro- généité des plants dans son jardin : si oui, il ne pourra pas appliquer d'une façon uniforme, rationnelle, et parlant économique, les méthodes de taille et de récolte.
C est d ailleurs ce qui s'est produit à Phu-HÔ pour les « Théiers du Moyen-Tonkin », inexploitables encore en culture industrielle parce que trop irréguliers, de par leur nature hybride.
La sélection doit tendre à obtenir des sortes culturales homogènes et stables, vigoureuses, produisant en abondance un thé de bonne qualité, résistantes aux maladies, gemmant régulièrement et abondam- ment, n'ayant pas de repos hivernal nettement marqué, dont le bran- chage, ni trop touffu, ni trop clairsemé, soit bien réparti autour du tronc et dont les rameaux érigés ne se ramifient pas en candélabre c'est-à-dire pas dans un même plan (23).
Le pouvoir de production d'un Théier (ou d'une plantation) est défini comme sa capacité de fournir une certaine quantité de feuilles, de description donnée, par unité de surface et de temps et dans des con-
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