Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/05/2016
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L'Arachide est plus exigeante : l'azote étant puisé dans l'atmosphère, il n'y a pas lieu d'en tenir compte et si l'acide phosphorique est de 3 kg. plus élevé dans l'Arachide, par contre la potasse est près du triple dans le Voandzeia. « Quoi qu'il en soit, conclut P. DE SORNAY, le Voandrou est une plante fort utile pouvant fournir une nourriture saine et surtout à bas prix. Comme plante améliorante (engrais vert) on doit lui préfé- rer l'Arachide qui ayant une surface foliacée beaucoup plus étendue, fournira une somme d'engrais plus élevée et plus riche en azote.
8. Le Kerstingiella ou Lentille de terre. — Depuis 1902 nous savions au Muséum de Paris, qu'il existait au Dahomey une Légumi- neuse à fruits souterrains cultivée par les indigènes et différente de l'Arachide et du Voandzou. Elle avait été observée lors d'une mission de prospection agricole, par Eugène POISSON, fils de J. POISSON assis- tant à la Chaire des Herbiers. Le matériel rapporté par E. POISSON étant incomplet ne permit pas de décrire cette nouvelle Légumineuse géocarpique.
Quelques années plus tard, une Légumineuse à fruits souterrains était observée par un fonctionnaire colonial allemand, le Dr KERSTING, chef du District Nord de Sokodé-Basari. Elle fut décrite en 1909 par le pr 1-1. HARMS du Jardin botanique de Berlin, sous le nom Kerstin- giella geocarpa et signalée comme un nouveau légume dénommé Kande- labohne (Fève de Kandela).
Au mois de mai 1910, me trouvant au Dahomey, je pus sur les indi- cations de mes amis E. POISSON et le Dr BOUET observer en fleurs et en fruits aux environs d'Abomey et d'Agouagon la plante trouvée d'abord par POISSON. Ignorant le travail de HARMS, je la décrivis sous le nom de Voandzeia Poissoni. Je la rencontrai ensuite, toujours à l'état cultivé chez presque toutes les peuplades du Nord du Dahomey, ainsi que dans la Haute-Volta jusqu'au Mossi ; elle me fut signalée aussi au Soudan nigérien, ainsi que dans la Nigéria du Nord. Je pus ainsi faire diverses observations nouvelles à son sujet et me renseigner auprès des indi- gènes sur son utilisation et sur sa culture.
A mon retour en France, en 1911, M. le Dr IIARMS me fit connaître qu'il pensait que le J 'vandzeia Poissoni était identique au Kerstingiella geocarpa. Il voulut bien me communiquer des spécimens botaniques de sa plante et de mon côté je lui envoyai des miens. Il nous fut facile de reconnaître qu'il y avait identité complète entre les deux.
J'attirai encore l'attention sur cette plante en différentes publications, et je ils connaître notamment sa distribution géographique et la compo-
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