Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 02/05/2016
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Culture. - La plante est cultivée par les Dahoméens, les Nagos, les Dassas, les Lamas et les Kabas du Togo, quelques tribus de Haoussas (Kabas et Nupés) et de Mossis, les Miniankas, quelques Bambaras aux environs de Ségou où elle, a été observée par VuiLLE'l'.
La fève est considérée comme une « nourriture d'lioi-nme » au Dahomey ; cependant elle n'est pas regardée comme fétiche pour les femmes'qui s'abstiennent d'en manger. 11 me fut seulement rapporté chez les Dassas que c'était une nourriture trop bonne et trop rare pour que les femmes puissent en manger.
Le Kerstingiella n'est cultivé que sur de petites parcelles de quelques mètres carrés au maximum. On l'ensemence comme le Voandzeia; les plants sont écartés de 30 cm. environ. Au Dahomey le semis se fait fin avril ou au début de mai et au Mossi fin mai ou début de juin. La récolte se fait à la lin de la saison des pluies, c'est-à-dire cinq mois après le semis. Au moment de l'arrachage, il reste presque toujours quelques graines en terre. C'est ce qui a fait croire que la plante était parfois spontanée. En effet, les graines restées en terre germent a l'arrivée des premières pluies (ordinairement plusieurs semaines avant l'ensemencement de la plante cultivée ; le Kerstingiclla subspontané est déjà en fleurs, alors que celui qui est cultivé commence seulement a cls plantes subspontanées vivent à travers les jachères, y fructifient et y persistent d'année en année jusqu'à ce que la grande brousse soit revenue. On reconnaît que les graines sont mûres quand les feuil les jaunissent. On arrache alors les plants et on les laisse sécher sur e sol. Les gousses sont ensuite enlevées à la main.
Rendement. - Le Doy ne donne que de faibles rendements. Chaque plant porte au maximum 20 à 30 gousses très petites. Suivant LAMB le rendement moyen au Nupé serait de 600 livres anglaises de gousses a l'acre, chiffre qui nous semble élevé.
Valeur alimentaire. - Le Kerstingiella a une valeur alimentaire comparable au V oandzou et il est beaucoup plus lin comme aliment. es apprécié aussi bien des Européens que des Noirs. Les graines peuvent être consommées de la même manière que les Haricots secs, el les rappellent les variétés les plus prisées et sont bien supérieures aux Doliques ou au Voandzou.
Ce serait un végétal très précieux pour l'indigène s 'il des rendements faibles, en raison de la petitesse des grains. Au Dahomey
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