Titre : Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale : bulletin du Laboratoire d'agronomie coloniale / dir. Auguste Chevalier
Auteur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris). Auteur du texte
Éditeur : Laboratoire d'agronomie coloniale (Paris)
Date d'édition : 1931-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34378376w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11286 Nombre total de vues : 11286
Description : 01 septembre 1931 01 septembre 1931
Description : 1931/09/01 (A11,N121)-1931/12/31 (A11,N124). 1931/09/01 (A11,N121)-1931/12/31 (A11,N124).
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1256082r
Source : CIRAD, 8-S-16320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/11/2016
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- SOMMAIRE
- du N° 114
- SOMMAIRE du N° 115
- du N° 116
- du N° 117
- .......... Page(s) .......... 97
- Revue de Botanique appliquée et d’Agriculture tropicale
- du N° 119
- des Nos 120-121
- .......... Page(s) .......... 169
- .......... Page(s) .......... 169
- Fiches sur les tanins d’Outre-Mer (suite et fin):
- .......... Page(s) .......... 177
- Congrès de la production forestière coloniale et nord-africaine:
- .......... Page(s) .......... 180
- .......... Page(s) .......... 183
- Congrès international du bois et de la sylviculture:
- .......... Page(s) .......... 188
- .......... Page(s) .......... 190
- .......... Page(s) .......... 194
- .......... Page(s) .......... 194
- Revue de Botanique appliquée et d’Agriculture tropicale (N° 120).
- Revue de Botanique appliquée et d’Agriculture tropicale (N° 121).
- du N° 122
- du N° 123
—*822j—
végétation de ces régions lorsque l'humidité y a maintenu les condi-
tions biologiques primitives.
Madagascar est, d'une façon générale, soumis à un régime perma-
nent de vents d'E. En été, — saison froide et sèche, — ces vents se
déchargent de leur humidité sur les gradins foresliers orientaux. Ils
franchissent alors les hauts plateaux dénudés, et sur le versant occi-
dental, par un phénomène de détente, ils deviennent chauds et secs,
absolument comme le fœhn dont le souffle brûlant descend des Alpes
sur la plaine suisse.
Autrefois, la continuité forestière créait, au-dessus de tout Madagas-
car une zone d'humidilé qui uniformisait le climat: qu'on ne croie pas
à une hypothèse toute gratuite, car il reste des vestiges de cet état de
chose ancien.
Une curieuse région botanique existe dans le N 0 de Madagascar;
c'est « le domaine du Sambirano » comme disent les phytogéo-
graphes, après PERRIER DK LA BATIIIE. Comme climat et comme végé-
tation, c'est une sorte de petite enclave, qu'on pourrait croire trans-
portée de la côte orientale sur la côte occidentale : même végétation à
feuilles persistantes, même humidité du climat.
TERRIER DE LA BATUIE attribue cette curieuse anomalie à l'abaisse-
ment du seuil de l'Androna, qui n'oppose aucune barrière aux vents
dominants de l'E, et leur permet ainsi d apporter jusqu'à Nossi-Bé
leur humidité bienfaisante (1). Mais si on examine la carte forestière
de Madagascar, et mieux encore, le terrain, depuis les hauteurs du
Tsaratanana, on se rend comple que, malgré le déboisement et le feu,
il existe encore, dans cette région, entre les deux rivages opposés de
Madagascar, une bande de forêts à peu près continue, et qui, il y a
encore peu d'années, devait être fort étendue. A nos yeux, c'est la
continuité forestière qui donne ses caractères particuliers au
domaine du Sambirano, bien plus que le climat (qui en résulte,
du reste) ou la topographie. Et ce domaine nous apparaît ainsi
comme une relique précieuse d'un état primitif, hautement significa-
tive aux points de vue botanique et naturel.
Il semble bien que les vues que nous venons d'émettre sur l'unité
primitive de la forêt malgache aient été pressenties par PERRIER DE LA
BATHtE, lorqu'après avoir indiqué que les caractères particuliers de la
(1) Cf. PERRIER DE LA BATHIE. — La végétation malgache, pp. 175-176.
végétation de ces régions lorsque l'humidité y a maintenu les condi-
tions biologiques primitives.
Madagascar est, d'une façon générale, soumis à un régime perma-
nent de vents d'E. En été, — saison froide et sèche, — ces vents se
déchargent de leur humidité sur les gradins foresliers orientaux. Ils
franchissent alors les hauts plateaux dénudés, et sur le versant occi-
dental, par un phénomène de détente, ils deviennent chauds et secs,
absolument comme le fœhn dont le souffle brûlant descend des Alpes
sur la plaine suisse.
Autrefois, la continuité forestière créait, au-dessus de tout Madagas-
car une zone d'humidilé qui uniformisait le climat: qu'on ne croie pas
à une hypothèse toute gratuite, car il reste des vestiges de cet état de
chose ancien.
Une curieuse région botanique existe dans le N 0 de Madagascar;
c'est « le domaine du Sambirano » comme disent les phytogéo-
graphes, après PERRIER DK LA BATIIIE. Comme climat et comme végé-
tation, c'est une sorte de petite enclave, qu'on pourrait croire trans-
portée de la côte orientale sur la côte occidentale : même végétation à
feuilles persistantes, même humidité du climat.
TERRIER DE LA BATUIE attribue cette curieuse anomalie à l'abaisse-
ment du seuil de l'Androna, qui n'oppose aucune barrière aux vents
dominants de l'E, et leur permet ainsi d apporter jusqu'à Nossi-Bé
leur humidité bienfaisante (1). Mais si on examine la carte forestière
de Madagascar, et mieux encore, le terrain, depuis les hauteurs du
Tsaratanana, on se rend comple que, malgré le déboisement et le feu,
il existe encore, dans cette région, entre les deux rivages opposés de
Madagascar, une bande de forêts à peu près continue, et qui, il y a
encore peu d'années, devait être fort étendue. A nos yeux, c'est la
continuité forestière qui donne ses caractères particuliers au
domaine du Sambirano, bien plus que le climat (qui en résulte,
du reste) ou la topographie. Et ce domaine nous apparaît ainsi
comme une relique précieuse d'un état primitif, hautement significa-
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Il semble bien que les vues que nous venons d'émettre sur l'unité
primitive de la forêt malgache aient été pressenties par PERRIER DE LA
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