çaise. Celle-ci devrait être plus attentive aux efforts patients et suivis de
l'industrie anglaise qui a au retirer déjà de ses colonies des quantités
importantes de matières tannantes.
Sans doute, nos tanneurs trouvent encore dans la métropole, en
quantités suffisantes les écorces de chêne et surtout le châtaignier qui
,leur fournissent une matière tannante remarquable. Mais nous mar-
chons à grands pas vers l'épuisement de ces réserves.
La disparition du châtaignier est un fait connu on peut se demander
si dans trente ans il existera encore, en France, des châtaigniers en
quantité suffisante. En outre, la maladie atteint de plus en plus aujour-
d'hui les arbres survivants. Certes, il y a encore le quebracho qu'on
peut importer en quantités massives, mais ses réserves non plus ne sont
pas inépuisables. La sagesse commande de penser au lendemain. Or,
pour faire des essais sur de nouvelles matières tannantes, il faut dis-
poser de quantités assez considérables qui dépassent généralement les
limites possibles de l'expérience individuelle. Il y a un effort collectif et
méthodique à organiser, c'est à cet effort que l'Association Colonies-
Sciences convie les industriels français de la tannerie et des extraits
tannants. Plus de soixante d'entre eux ont été invités à la présente
réunion trois firmes seulement se sont fait représenter. M. le Profes-
seur E. PERROT remercie particulièrement celles-ci du souci de l'intérêt
général qu'elles ont témoigné et leur demande leur avis sur les diffi-
cultés qu'il vient de résumer.
Il rappelle, d'autre part, qu'il va traverser le mois prochain, au sud
du Sahara, une zone particulièrement 'intéressante au point de vue de
la production des acacias. Il ne manquera pas de recueillir à cet égard
tous les renseignements possibles, mais il aurait été heureux de rece-
voir les suggestions d'industriels dont il regrette l'absence.
M. VATINET, représentant la Compagnie Française des Extraits
Tinctoriaux et Tannants, est d'avis que le principal obstacle à l'utili-
sation des matières tannantes coloniales est la difficulté de leur trans-
port. Par exemple, l'industrie française ne peut obtenir que des écorces
de palétuvier parviennent de Madagascar au Havre, alors que le port
d'Hambourg en reçoit des quantités considérables.
M. le Professeur Perrot voit là une conséquence du fait qu'entre 1890
et 1895 l'industrie française a laissé dans ce domaine le champ libre aux
Allemands qui ont su tirer parti de la situation.
M. Vatinet repond que si l'industrie française n'a pas fait d'efforts
pour s'assurer la production des écorces de palétuvier, c'est que cette
matière tannante, de qualité inférieure, est fort peu appréciée en
France. Elle a, en effet, le défaut de colorer les cuirs. Cependant il est
certain que de nouvelles matières tannantes doivent être recherchées
pour remplacer les châtaigniers qui sont de plus en plus demandés. Le
Gouvernement venant de supprimer le droit de 25 qui frappait le
châtaignier à l'exportation, il faut s'attendre à ce que les étrangers et
en particulier les Espagnols et les Anglais viennent acheter en France
cette matière première, augmentant ainsi sa raréfaction.
Parmi les tanins coloniaux dont il conviendrait d'envisager l'emploi,
l'industrie anglaise qui a au retirer déjà de ses colonies des quantités
importantes de matières tannantes.
Sans doute, nos tanneurs trouvent encore dans la métropole, en
quantités suffisantes les écorces de chêne et surtout le châtaignier qui
,leur fournissent une matière tannante remarquable. Mais nous mar-
chons à grands pas vers l'épuisement de ces réserves.
La disparition du châtaignier est un fait connu on peut se demander
si dans trente ans il existera encore, en France, des châtaigniers en
quantité suffisante. En outre, la maladie atteint de plus en plus aujour-
d'hui les arbres survivants. Certes, il y a encore le quebracho qu'on
peut importer en quantités massives, mais ses réserves non plus ne sont
pas inépuisables. La sagesse commande de penser au lendemain. Or,
pour faire des essais sur de nouvelles matières tannantes, il faut dis-
poser de quantités assez considérables qui dépassent généralement les
limites possibles de l'expérience individuelle. Il y a un effort collectif et
méthodique à organiser, c'est à cet effort que l'Association Colonies-
Sciences convie les industriels français de la tannerie et des extraits
tannants. Plus de soixante d'entre eux ont été invités à la présente
réunion trois firmes seulement se sont fait représenter. M. le Profes-
seur E. PERROT remercie particulièrement celles-ci du souci de l'intérêt
général qu'elles ont témoigné et leur demande leur avis sur les diffi-
cultés qu'il vient de résumer.
Il rappelle, d'autre part, qu'il va traverser le mois prochain, au sud
du Sahara, une zone particulièrement 'intéressante au point de vue de
la production des acacias. Il ne manquera pas de recueillir à cet égard
tous les renseignements possibles, mais il aurait été heureux de rece-
voir les suggestions d'industriels dont il regrette l'absence.
M. VATINET, représentant la Compagnie Française des Extraits
Tinctoriaux et Tannants, est d'avis que le principal obstacle à l'utili-
sation des matières tannantes coloniales est la difficulté de leur trans-
port. Par exemple, l'industrie française ne peut obtenir que des écorces
de palétuvier parviennent de Madagascar au Havre, alors que le port
d'Hambourg en reçoit des quantités considérables.
M. le Professeur Perrot voit là une conséquence du fait qu'entre 1890
et 1895 l'industrie française a laissé dans ce domaine le champ libre aux
Allemands qui ont su tirer parti de la situation.
M. Vatinet repond que si l'industrie française n'a pas fait d'efforts
pour s'assurer la production des écorces de palétuvier, c'est que cette
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France. Elle a, en effet, le défaut de colorer les cuirs. Cependant il est
certain que de nouvelles matières tannantes doivent être recherchées
pour remplacer les châtaigniers qui sont de plus en plus demandés. Le
Gouvernement venant de supprimer le droit de 25 qui frappait le
châtaignier à l'exportation, il faut s'attendre à ce que les étrangers et
en particulier les Espagnols et les Anglais viennent acheter en France
cette matière première, augmentant ainsi sa raréfaction.
Parmi les tanins coloniaux dont il conviendrait d'envisager l'emploi,
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