deux industries importantes la fabrication de la farine de banane et la
préparation des fibres utilisables dans la confection des chapeaux (1).
Les bananes sont susceptibles en outre de donner lieu à des préparations
de conserves, à l'extraction du sucre et de l'alcool. Mais seule la fabri-
cation de la farine a pris jusqu'à présent une certaine importance,
toute relative d'ailleurs. Les qualités nutritives de cette farine sont,
d'après l'Auteur, bien supérieures à celles du riz et du haricot et même
à celle du seigle. Sa valeur calorique dépasse celle de la viande de
bœuf et du pain le plus riche.
Les bananes peuvent en outre, être conservées par dessication et con-
sommées comme les figues sèches; à Saint-Domingue on les découpe en
tranches minces que l'on saupoudre de sucre cristallisé.
Mais, ni l'extraction de l'alcool ni la fabrication du sucre de banane
ne sontentrées jusqu'à présent dans le domaine industriel. En raison
de sa faible teneur en saccharose, la banane ne parait pas d'ailleurs
appelée à concurrencer la canne à sucre et la betterave.
A l'état de fruit frais la banane contient plus de 25 °/o de matières
organiques assimilables (albuminoides, graisses, sucres. plus des sels
minéraux. Aussi le marché mondial en absorbe-t-il des quantités tou-
jours croissantes. Aux Etats-Unis l'importation des régimes s'est élevée
de 8 millions en 1898 à près de 50 millions actuellement. En Angle-
terre 1 287.442 régimes ont été importés en 1900 et en 1922 plus de
11 millions. En France les importations de ,bananes qui étaient do
18.000 régimes en 1900 se sont élevées en 192i à 2.727 235 régimes.
Cette progression, en France notamment, est susceptible de s'accroître.
Actuellement, en effet, le prix de vente au consommateur français
d'une banane moyenne est de 0 fr. 60 a 0 fr. 75. Or ce prix pourra être
sensiblement abaissé le jour où les bananes de nos colonies, dont le
prix de revient est inférieur de moitié à celui des Canaries, seront
importées en quantités massives. Il n'est pas douteux qu'à cet abaisse-
ment de prix correspondra un accroissement sensible do consommation.
M. RAY C. P. Boone conclut donc avec raison à la nécessité d'inten-
sifier la culture des bananes dans notre domaine colonial. Mais il faut
qu'eu même temps les Compagnies, de navigation consentent à amé-
nager des bateaux pour le transport de ce fruit qui ne peut s'accom-
moder d'un chargement sur le pont.
Chacun connaît, en elfet, le cercle vicieux qui, depuis tant d'années,
et malgré tant de controverses, a empêché la mise en valeur de notre
Guinée les Compagnies de navigation se refusent a faire les depenses
d'un aménagement si on ne leur garantit pas un minimum de charge-
ment et celui-ci ne peut être obtenu que sl les planteurs ont la certi-
tude d'exporter la totalité de leur récolte. Mais cette certitude ne peut
leur être donnée que par l'organisation de transports maritimes appro-
(1)11 convient de rappeler a ce propos que les bananes utilisées par l'indus-
trie, pour la fabrication des fibres notamment, n'appartiennent pas aux espèces
comestibles, seules connues des consommateurs européens.
préparation des fibres utilisables dans la confection des chapeaux (1).
Les bananes sont susceptibles en outre de donner lieu à des préparations
de conserves, à l'extraction du sucre et de l'alcool. Mais seule la fabri-
cation de la farine a pris jusqu'à présent une certaine importance,
toute relative d'ailleurs. Les qualités nutritives de cette farine sont,
d'après l'Auteur, bien supérieures à celles du riz et du haricot et même
à celle du seigle. Sa valeur calorique dépasse celle de la viande de
bœuf et du pain le plus riche.
Les bananes peuvent en outre, être conservées par dessication et con-
sommées comme les figues sèches; à Saint-Domingue on les découpe en
tranches minces que l'on saupoudre de sucre cristallisé.
Mais, ni l'extraction de l'alcool ni la fabrication du sucre de banane
ne sontentrées jusqu'à présent dans le domaine industriel. En raison
de sa faible teneur en saccharose, la banane ne parait pas d'ailleurs
appelée à concurrencer la canne à sucre et la betterave.
A l'état de fruit frais la banane contient plus de 25 °/o de matières
organiques assimilables (albuminoides, graisses, sucres. plus des sels
minéraux. Aussi le marché mondial en absorbe-t-il des quantités tou-
jours croissantes. Aux Etats-Unis l'importation des régimes s'est élevée
de 8 millions en 1898 à près de 50 millions actuellement. En Angle-
terre 1 287.442 régimes ont été importés en 1900 et en 1922 plus de
11 millions. En France les importations de ,bananes qui étaient do
18.000 régimes en 1900 se sont élevées en 192i à 2.727 235 régimes.
Cette progression, en France notamment, est susceptible de s'accroître.
Actuellement, en effet, le prix de vente au consommateur français
d'une banane moyenne est de 0 fr. 60 a 0 fr. 75. Or ce prix pourra être
sensiblement abaissé le jour où les bananes de nos colonies, dont le
prix de revient est inférieur de moitié à celui des Canaries, seront
importées en quantités massives. Il n'est pas douteux qu'à cet abaisse-
ment de prix correspondra un accroissement sensible do consommation.
M. RAY C. P. Boone conclut donc avec raison à la nécessité d'inten-
sifier la culture des bananes dans notre domaine colonial. Mais il faut
qu'eu même temps les Compagnies, de navigation consentent à amé-
nager des bateaux pour le transport de ce fruit qui ne peut s'accom-
moder d'un chargement sur le pont.
Chacun connaît, en elfet, le cercle vicieux qui, depuis tant d'années,
et malgré tant de controverses, a empêché la mise en valeur de notre
Guinée les Compagnies de navigation se refusent a faire les depenses
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tude d'exporter la totalité de leur récolte. Mais cette certitude ne peut
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