Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-04-18
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 18 avril 1939 18 avril 1939
Description : 1939/04/18 (A39,N16). 1939/04/18 (A39,N16).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272132j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
,MudI'.:II',A,vrIf,.J939' - fondateur : Marcel RUEDEL Edîttonhebdomodati* Frbc-
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Les Anales Coloniales
-
M M il m iHMI ><̃ II
- « Ce je fanons appellelt b
fatalité de rBistoire n'est que fin-
capaçité des chefs à prévoir les
événements et à les ordonner. »
> Maurice COL RAT
1 (« excelsioD)
DIRECTION
RÉDACTION
II. -wrW Mrihr, ta* (11.
, Téléphone rtewenc» 4ftlM 82, –»C C. postaux Pam V4738S. ., :
ADMINISTRATION
CuMWttMtttMh pMNeMtM dww tout CBaptoi. et deos ht portr da h Métrooda.
lei manuaerib - aont DU MDNL ",
Lh annonce» aont reçue* I Pafe; U, ma La fleteBar (P),
par la Société Africain* de PubBdté et d*EdUou ftançaiaes. -
PUBLICITÉ
ABONNEMENTS
Fmnoo et 1 m s BOfranoo ê atoll : 90 francs
Btmuar et Colonies. «mw..mmi laa t- 70 franc* Cmoto t 40 frane* ;
Itenoo et Cotadea.ananati» ̃ >m l MB t S00 franea
ntmigmr et Wwtw.>m>mw.«*>wii » S V s MO franea
PROPAGANDE
.,' :.,
LA FRANCE
peut-elle redouter la concurrence
-. de ses colonies ? 1.
par ancien CASPARM
député de la Réunion
La possession d'un empire colonial et la nécessité de mettre
Cet empire en valeur posent pour une métropole un problème dé-
licat celui d'une concurrence possible, faite à sa production par
les colonies évoluées et équipées.
Déjà, de retentissantes batailles ont opposé les vins, les blés
M les primeurs de France aux produits similaires de l'Afrique du
Nord, cependant que les bananes guinéennes ou le riz Indochi-
nois paraissaient devoir inquiéter sous peu nos fruits et nos cé-
frâdea.
Que sera-ce lorsqu'à ces difficultés d'ordre agricole s'ajouteront
celles que ne manquera point de soulever, selon certains, l'indus-
trialisation envisagée de nos possessions d'outre-mer ?
D semblerait que dans des domaines où l'information précise
doive l'emporter sur les passions, on ait trop souvent raisonné
en fonctions de ces dernières.
Concernant par exemple l'écoulement sur le marché français
3e certains fruits coloniaux on a oublié que, bon an, mal an,
1 --------
Le retour en France
du Gouverneur Blaclier
AfDd que nous l'avons annoncé, le
Gouverneur de la Guinée, M. Blacher,
est rentré en France, appelé à Paris
par M. Georges MandeL
Déjà, des rumeurs circulaient au su-
Jet de ce voyage, auxquelles était mê-
lé le nom d'un gouverneur des colo-
nies actuellement « sans emploi ».
Nous sommes en mesure d'affir-
mer que c'est le seul souci d'étudier
la mise en valeur du Fouta Djallon
(éventuellement par la main-d'œuvre
espagnole) qui a motivé la décision de
IL Mandel de convoquer à Paris le
guuvainour Blacher.
Nous sommes particulièrement fieu-
reux, dans ce journal, de pouvoir faire
cette mise au point qui nous laisse
gspérer, avec les Guinéens. que
le gouverneur Blacher pourra prési-
der encore longtemps aux destinées
de notre belle colonie.
L -----
LE SÉNÉGAL
A VERSAILLES
notre pays achéte a l étranger
170.000 tonnes de pommes, pê-
ches, poires, prunes, etc. Il dispo-
se donc encore d'une belle mar-
ge en faveur de ses fruits exoti-
ques avant que de nuire en quoi-
que ce soit à ses propres vergers.
Quant aux difficultés soulevées
par l'importation des primeurs,
vins et blés africains, il convient
de rappeler qu'aux temps heu-
reux où le monde ignorait certai-
nes autarcies totales ou larvées
nous avons délibérément poussé
nos indigènes vers une produc-
tion pléthorique dont on disait
alors qu'elle était la richesse des
nations.
L'industrialisation préconisée
pour les -colonies, suggéré à son
tour, des -inquiétudes, mais aussi
des espérances, souvent aussi
mal informées les unes que les
autres.
- Jusqu'à ces - dix dernières an-
nées les colonies figuraient en
gros dans la balance commercia-
le de la France comme expédi-
trices de matières brutes ou de
denrées spéciales à leurs climats.
(Suite page 3)
lN MARGE DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE : M. at Mme Golondou Diouf
M rliwlim* déjeuner du Trianon, A Venoilles, qui précéda la réunion de
l'Assemblée Nationale.
- l - 1 - f ----- - - - -- -- -- --- -- - -
Le prince SURAMARITH
et les membres de la mission
automobile «Paris-Saigon>}
sont rentrés à bord de l'« André Lebon »j
A bord du paquebot < André Le-
bon s, courrier rapide d'Extrême-
Orient. est arrivé à Marseille SA3
Je prince Suramarith, ministre de la
JIarine, du Commerce, de l'Industrie
et de l'Agriculture au Cambodge.
Notre Mte a été acccueilli par M.
Saunière. directeur du service colo-
nial au nom du ministre des Colo-
me.. M. Bénézet, attaché au cabinet
du gouverneur général de l'Indochine,
8t nflr de nombreuses personnalités.
Le prince, qui est le gendre du Roi
du Cambodge, vient en France pour
la première fois. n se rend à Paris
chargé d'une mission auprès du Mi-
nistre des Colonies.
_»
Le prince Suramarith s'est déclaré
enchanté de sa traversée effectuée à
bord de l'« André Lebon et de l'ac-
cueil qui lui a été réservé à son pre-
mier contact avec la terre de France.
Sur le courrier d'Extrême-Orient,
IOIÛ également arrivés MM. de Vil-
morin et ChanceL ces deux hardis
voyageurs qui sur des camionnettes
Ifirttedi ont réalisé la liaison Paris-
Saigon. Nous avons déjà relaté les
détails de cette équipée qui s'est heu-
reusement terminée.
Avant de quitter l'André Lebon, M.
Vilmorin a tenu à nous fournir quel,
ques détails supplémentaires.
c Nous avons parcouru l'Indochine
et la Chine sans le moindre incident,
nous dit-iL La partie la plus inté-
ressante fut la Chine, avec ses routes
nouvellement construites.
« Partis le 5 novembre, nous étions
de retour à Saigon le 5 mars. Nous
n'avons pas changé une bougie au
cours de notre long voyage. Nous
avons ramené une camionnette avec
son même train de pneus. Mais nous
avions, il faut bien le dire, des voi-
tures < formidables ». C'est grâce à
elles que nous avons mené à bien
notre mission ».
A Marseille. M. de Vilmorin et M.
Chancel ont été reçus officiellement
par l'Automobile-Club où, devant une
élégante assemblée, ils ont fait le ré-
cit détaillé de leur voyage qui, aux
dires de M. de Vilmorin, fut beau- et
pu conséquent unsfcistoii*
La France d'Outre-mer à la
NEW-YORK WORLDS FAla
,
M-m-wa
Le Gouverneur général OLIVIER, commissaire général,
nous dit ce que sera le pavillon de nos possessions
d'Outre-mer à l'Exposition de New-York
Propos recueillis
par A. M. TAO SIM HAI
En nommant, au Commissariat
général de la section française à
l'Exposition Internationale de New-
York M. le Gouverneur général
OUVIER, le gouvernement n'a pu
eu égard seulement à la personna-
lité du président de la Compagnie
Générale Transatlantique qu'il sa-
vait déjà si bien connue des Amé-
ricains. Cette désignation visait aus-
si le point de vue colonial. Le choix
d'un grand administrateur en Afri-
que et à' Madagascar faisait prévoir
que notre Exposition à la t Wodcf.
Fair 9 lm - serait vraiment tme
Exposition de la France tout entiè-
re : Métropole et Empire.
Nous avons trouvé M. le Gouverneur
Général Olivier dans son bureau di-
rectorial de la < Transat », derrière
une table jonchée de photos et de
plans. L'ancien collaborateur du grand
Lyautey à l'Exposition Coloniale In-
ternationale de 1931 nous accueille
avec sa cordialité habituelle.
Ce qui nous intéresse spéciale-
ment dans la prochaine Exposition de
New-York, M. le Gouverneur Géné-
ral. c'est la participation française ;
et ce qui nous interesse plus parti-
culièrement dans cette participatioa,
c'est la part des territoires français
d'outre-mer. Nos lecteurs seraient très
heureux d'apprendre de vous quelle
est exactement cette part et quelle fut
votre pensée directrice.
Tout autre Commissaire Géné-
ral français, nous répond notre émi-
nent interlocuteur, aurait certes pen-
sé î l'Empire français à New-York.
Dans le vestibule du Palais de l'Empire français à l'Exposition de New-York,
las visiteurs pourront épalar le « Livra d'Or » de nos colonies
En ma qualité d'anclen Gouverneur
Général Colonial, je me faisais un de-
voir de lui réserver la plus grande
place possible. Je suis très heureux
d'avoir pu lui consacrer tout un pa-
villon. d
« n ne m'a pas été donné d occupe
un très grand espace mais, tel quel
il est suffisant pour réaliser ma pen.
sée qui était de présenter, dans cetti
manifestation internationale, une ré-
duction de l'œuvre française au-deli
des mers.
c Cette œuvre est présentée sous
son triple aspect moral, social et ma-
tériel. Par quelques chiffres signifi-
catifs et par des images saisissantes,
j'ai voulu à la fois instruire nos ha-
tes et leur donner la tentation d'aller
se rendre compte eux-mimes sur pla-
ce..
Voulez-vous nous donner, IL le
Gouverneur Général, quelques détails
techniques sur notre navillon ?
Il se trouve dans un ensemble
d'imposantes galeries édifiées par les
architectes américains, mais entière-
ment disuosées et aménaséea Bar nos
- - -- -- - - - ---- -- ---
soins. Il couvre une superficie de 1.700
m2 et comprend un rez-de-chaussée
et un étage. M. F. Chevalier, notre
architecte, s'est insniré des divers stv-
les exotiques de notre Empire, des
arts indigènes et de produits natu-
rels de nos territoires. Portes, boise-
ries, meubles, sont faits de nos plus
belles essences coloniales- ».
(Suite page 3)
L'OSSATURE DE LA DÉFENSE IMPÉRIALE
- : 'l' ','" ;>', -,".:'-
- La - Méditerranée
',;. ,-- .4 ..-
et la route française d'Extrême-Orient
Nous avons vu dans une précéden-
te étude (1) quel rôle primordial
jouaient les bases navales dans la dé-
fense de notre vaste Empire colonial
et nous avons énuméré succinctement
les points d'appui sur lesquels notre
flotte doit pouvoir compter tout au long
de la côte occidentale d'Afrique.
Poursuivant notre périple, nous ver-
rons aujourd'hui quelles instailations
à terre peuvent aider notre flotte à
conserver la maîtrise des mers en Mé-
diterranée et sur la route française
d'Extrême-Orient.
LA MEDITERRANEE
Les lignes de communications ma-
ritimes qui unissent la métropole à
l'Algérie et la Tunisie sont aussi in-
dispensables à notre organisation mi-
litaire et économique que la grande
ligne impériale Bordeaux-Dakar. Les
unes et les autres doivent être défen-
dues et maintenues quel que soit l'état
ou la position des forces étrangères.
Le grand triangle de force qui do-
mine la Méditerranée occidentale est
constitué par les trois bases solides de
foulon, Bizerte et Mers-el-Kébir Ces
trois points sont véritablement les ceiv
très vitaux de nos forces navales, 81
nous en exceptions Brest sur l'Atlan-
tique. Leur existence ne peut pas mê-
me être discutée, au même titre que
l'existence de la Nation.
Bizerte est notre bastion de l'Est
Sa rade si admirablement protégée,
son arsenal et toutes les ressources du
magnifique pays qu'elle défend en font
une place bien supérieure par bien des
points à La Valette de Malte.
A l'Ouest de cette côte algérienne,
après avoir fortifié Alger dont les dé-
fenses côtières ont été augmentées, la
Marine installe et organise la base
de Mers-el-Kébir à quelques kilomè-
tres à l'Ouest d'Oran. Sa rade profon-
de, dominée par des montagnes im-
prenables, la proximité des champs
(1) Voir Annales Coloniales du 4
avril 1939.
par Max COUSIN
d'aviation d'Oran, en font un excellent
point d'appui pour les forces qui as-
sureront à la fois la route de Mar-
seille et le passage du détroit de Gi-
braltar. En outre, Mers-el-Kébir plus
éloignée que Toulon d'une attaque
aérienne venant de l'Est pourrait ser-
vir utilement de refuge à une flotte
de réserve ou aux navires fatigues qui
n'éprouveraient pas le besoin UDOé-
rieux des ateliers toulonnais. -
H faut naturellement souhaiter que
les travaux d'aménagement de Mers-
el-Kébir soient poussés activement.
Tout laisse prévoir leur urgente né-
cessité.
Passant maintenant dans le bassin
oriental de la Méditerranée grâce à
la domination de Bizerte sur le canal
de Sicile, nous irons assurer la défen-
se de la Syrie. Ces terres sur lesquel-
les nous avons porté une attention
séculaire font partie du domaine spi-
rituel de la France. Elles sont en
outre d'une valeur stratégique et éco-
nomique de premier plan.
On sait qu'arrive à Tripoli de Sy-
rie une des branches du pipeline qui
conduit jusqu'en Méditerranée les pé-
troles de MossouL Nous en recevons
une part importante (23,75 pour 100)
qui est traitée dans les formidables
usines de distillation d'huiles minéra-
les que nous avons aménagées dans
la métropole. Cette propriété et ces
efforts ne serviraient de rien si de-
main, à l'occasion d'un conflit quelcon-
que en Méditerranée, nous ne pouvions
assurer le passage de nos navires pé-
troliers iusawà TrinolL D'autant DIUS
qu'en attendant de voir pousser la
production des pétroles marocains (ce
que nous devons exiger malgré toutes
influences contraires) le pétrole de
Tripoli est indispensable à la vie de
la nation, surtout en temps de guerre
où la consommation dnuile et d'es-
Bence s'accroîtrait dans de formidables
proportions.
(Suite page 3)
La cérémonie d'instollotion du Président da la Cour d'Appel da Hanoi,
M. Falgayrac, s'est déroulée le 25 mais qu Palais da Juitica en pnfsanai
du Geurtrntur Mpiral et des plus hautes noisnannlitéa cfoik* et lliQltirll
4* Tenkiih .-c.,'
Lettre des Antilles
(De notre envoyée spéciale à Fort de
France, Jeanne TOZZA).
La terre tremble*.
Quelques secousses sismiques. ont
ému ces jours derniers la population
awtiniquaise.
A Fort-de-France, en particulier
certaines personnes, craignant un
tremblement de terre* quittèrent la
ville vers 4 heures du matin, le 22
mars et gagnèrent la' campagne.
Alerte vaine, heureusement, car il
est probable que les phénomènes vol-
caniques enregistrés ces jours derniers,
seront sans conséquence.
Sur les instructions du Gouverneur,
des mesures de sécurité ont néan-
moins été prescrites par les maires :
fermeture du courant électrique, en
particulier, et ordre d'évacuation de
la ville en cas de raz de marée.
Un léger raz de marée s'était d'ail-
leurs produit la veille à St-Pierre, em-
pêchant le bateau qui relie ce port à
Fort-de-France d'effectuer son servi-
ce.
Les dernières observations météo-
rologiques ont permis de situer l'épi-
centre des secousses dans le voisina-
ge des pitons du Carbet, (au nord-
ouest de Fort-de-France).
A la montagne Pelée, aucun phéno-
mène particulier ne s'est produit et le
volcan n'est pas en activité.
Fort de France
base atlantique
L'Europe s'arme, et devant l'évolu-
tion rapide des événements, les dou-
ces Isles elles-mêmes s'inquiètent s
Nos Antilles risquent-elles, en cas
de conflit d'entrer dans le théâtre des
opérations ? Peut-être, si l'on consi-
dère Fort-de-France, port commercial
et de guerre, base du triangle Brest-
Dakar-Fort-de-France.
En tout cas, l'on se préoccupe de
fortifier la rade dans laquelle vien-
ciront bientôt s'ancrer deux sous-ma-
rins : Agosta et Ouessant. Deux autres
unités souS-marines les rejoindraient
peu après. (Suite page 3)
CRUES
catastrophiques
en Algérie
Poor la troisième fols an un moi*
la Milidja a été inondée (ci-destous)
à la suite das pluias torrentielles qui
se sont abattues sur toute l'Algérie.
En Oronie, d'autre part, une crue
subite da Ciiéiiff a produit une véritable
catastropha agricola dans la région da
Mostoganem. Une. d'eau boueuse
a arraché das milliers d'hectares de
vignes et de céréales et balayé les
douais. Aucuna via humaina n'a été en
danger, le bétail a pu également être
taMvt.
-a
Les productions d'Indochine
sont nécessaires
nous dit M. GAUTHIER,
directeur de l'Agence de l'Indochine à Alger
à 19AIrique du Nord
Nous avons eu la bonne fortune de
rencontrer au Pavillon que l'Indochi-
ne a fait ériger cette année à la Foire
Coloniale d'Alger, M. Henri Gauthier,
directeur à Alger, de l'Agence nord-
africaine créée récemment par le Gou-
vernement général de notre grande
Colonie d'Extrême-Orient.
C'est à M. le Gouverneur Géné-
ral Jules Brévié, nous dit-il, qu'il faut
apporter le mérite de la création de
l'Agence Commerciale de l'Indochine.
Déjà ce chef éminent avait créé, lors-
qu'il était Gouverneur Général à Da-
kar, le Comptoir de l'Afrique Occiden-
tale Française a Alger. Le succès de
cet office est la, meilleure preuve de
la justesse de ses vues.
c Ces derniers mois des difficultés
adminitratives retardaient de jour en
jour, l'ouverture de l'Agence de l'In-
dochine. Le Minitre des Colonies, M.
Georges Mandel, en les levant avec la
rapidité de décision que tout le mon-
de lui reconnaît, permit à l'Indochine
d'être présente à la grande manifes-
tation économique de l'Afrique du
Nord, la Foire d'Alger.
< Notre participation permet de
montrer à l'Algérie que nos produc-
tions indochinoises, dans une harmo-
nieuse organisation commerciale de
l'Empire, sont nécessaires à l'Afrique
du Nord.
Les thés d'Indochine
c Tout d'abord nous mettons sous
les yeux de nos visiteurs, des thés
noirs et verts.
c L'Afrique du Nord importe an-
nuellement 12.000 tonnes de thé, d'une
valeur allant suivant les cours de 150
à 170 millions de francs. Ces sommes
importantes sortent presque en tota-
lité de l'économie française pour aller
sans contre partie se perdre en Chine,
au Japon, à Ceylan. Or, le théier a
son habitat naturel en Indochine. La
situation est donc irrationnelle. Lln.
dochine doit fournir le thé et les 170
millions doivent rester dans le circuit
français. C'est dans ce but que le Gou-
vernement Général de l'Indochine a
envoyé des missions scientifiques en
Chine et aux Indes pour étudier la
fabrication des thés en ces pays, et
qu'en 1935, un ingénieur agronome, en
mission en Afrique du Nord a étudié
les thés verts qui plaisent à la clien-
tèle indigène. La production est en-
core faible, car il faut 4 ans pour créer
une plantation, mais techniquement le
problème des qualités est résolu. De-
puis deux ans déjà l'Indochine fabri-
que des thés verts au goût de 1 Afri-
que du Nord. Ils ont été consacrés
l'année dernière à la Foire de Casa-
blanca où, avait été organisée une
grande journée de dégustation gratui-
te de thés verts, inaugurée par le Ré-
sident Général au Maroc, le Général
pXBmaadaat «a Chef Ncgnèc,
« L'Indochine renouvelle son effort
à la Foire d'Alger et au cours des
deux grandes journées indigènes de
la Foire, il est offert gracieusement
aux visiteurs des tasses d'un thé vert
qui sera certainement apprécié Un
employé se tiendra en permanence
dans le salon de dégustation pour
prendre l'adresse des dégustateurs oui
par la suite voudraient entrer en re-
lations d'affaires avec les producteurs
de thés indochinois.
Le bon café
< Les Nord-Africains passent pour
savoir apprécier le bon moka. Or, l'In-
dochine produit un café arabica de
première qualité qui fait prime bur le
marché du Havre.
c Jusqu'ici les intermédiaires en
Algérie n'ont jamais pu payer les prix
du Havre, ce qui est regrettable pour
les Algériens amateurs de bon café.
Os pourront voir du moins au Pavil-
lon de l'Indochine les beaux échantil-
lons envoyés par les planteurs du Ton-
trin et de l'Annam.
Les riz de qualité
« Le riz est la base de la richesse
Indochinoise. La récolte a été mau-
vaise en Cochinchine en 1938 et les
exportations sont tombées à 1.065.000
tonnes contre 1.537.000 en 1937, un
million 781.000 en 1936. Depuis la guer-
re, un volume d'exportation inférieur
n'a été enregistré qu'en 1919 et 193L
Les premières évaluations concernant
la récolte 1938-1939 donnent un sur-
plus exportable de 1.600.000 tonnes.
« L'Agence commerciale de l'Indo-
chine présentera dans son pavillon, les
1 échantillons des plus beaux riz blancs,
riz cargo et riz etuvés produits en In-
dochine.
(Suite page 3)
LE COMITE
de réorganisation
idministrative de l'Algérie
s'est mis au travail
Le 5 mars dernier était constitué
par décret, un comité de réorganisa-
tion administrative de l'Algérie, sous
la présidence de M. Georges Le Beau
Ce nouvel organisme a tenu sa pre-
mière séance le 4 avril, en présence
de MM. Ettori, Maître-Devallon et de
Rincquessen.
Apres avoir passe en revue les m-
vers problèmes qu'il avait à résoudre,
le Comité a désigné les rapporteurs,
chefs de mission et conseillers tech- -
niques des principales questions en-
visagées. Il a décidé de demander aux
préfectures et aux mairies des villes
algériennes des études locales.
Le Comité de réorganisation admi-
nistrative aura à opérer une large mi-
se en accord des moyens et des mé-
thodes avec les nécessités de 1 heure,
notamment en matière de Défense Na-
tionale.
LE CAMEROUN VEUT ETRE DEFINITIVEMENT FRANÇAIS 1 Successivement
à Foumban et à N'Konplinbo, las 19 et 26 mars darniar, Soppo Priso, présidant
et initiateur du mouvement des « Jeunesses Camarounaisas Françaises », a fait
deux réunions qui groupaient 40.000 indigènes demandant la rattachement pur
at simple du Cameroun è la Franco. A gauche, M. Monnarvilla, chef de la
–K*–t rJ i"1** J* Soppo Prisa antoarsat le Sultan da faïuatoa.
p':~': ;- ,,' ':¡',' .,', , ", ,." "',
Les Anales Coloniales
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M M il m iHMI ><̃ II
- « Ce je fanons appellelt b
fatalité de rBistoire n'est que fin-
capaçité des chefs à prévoir les
événements et à les ordonner. »
> Maurice COL RAT
1 (« excelsioD)
DIRECTION
RÉDACTION
II. -wrW Mrihr, ta* (11.
, Téléphone rtewenc» 4ftlM 82, –»C C. postaux Pam V4738S. ., :
ADMINISTRATION
CuMWttMtttMh pMNeMtM dww tout CBaptoi. et deos ht portr da h Métrooda.
lei manuaerib - aont DU MDNL ",
Lh annonce» aont reçue* I Pafe; U, ma La fleteBar (P),
par la Société Africain* de PubBdté et d*EdUou ftançaiaes. -
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Fmnoo et 1 m s BOfranoo ê atoll : 90 francs
Btmuar et Colonies. «mw..mmi laa t- 70 franc* Cmoto t 40 frane* ;
Itenoo et Cotadea.ananati» ̃ >m l MB t S00 franea
ntmigmr et Wwtw.>m>mw.«*>wii » S V s MO franea
PROPAGANDE
.,' :.,
LA FRANCE
peut-elle redouter la concurrence
-. de ses colonies ? 1.
par ancien CASPARM
député de la Réunion
La possession d'un empire colonial et la nécessité de mettre
Cet empire en valeur posent pour une métropole un problème dé-
licat celui d'une concurrence possible, faite à sa production par
les colonies évoluées et équipées.
Déjà, de retentissantes batailles ont opposé les vins, les blés
M les primeurs de France aux produits similaires de l'Afrique du
Nord, cependant que les bananes guinéennes ou le riz Indochi-
nois paraissaient devoir inquiéter sous peu nos fruits et nos cé-
frâdea.
Que sera-ce lorsqu'à ces difficultés d'ordre agricole s'ajouteront
celles que ne manquera point de soulever, selon certains, l'indus-
trialisation envisagée de nos possessions d'outre-mer ?
D semblerait que dans des domaines où l'information précise
doive l'emporter sur les passions, on ait trop souvent raisonné
en fonctions de ces dernières.
Concernant par exemple l'écoulement sur le marché français
3e certains fruits coloniaux on a oublié que, bon an, mal an,
1 --------
Le retour en France
du Gouverneur Blaclier
AfDd que nous l'avons annoncé, le
Gouverneur de la Guinée, M. Blacher,
est rentré en France, appelé à Paris
par M. Georges MandeL
Déjà, des rumeurs circulaient au su-
Jet de ce voyage, auxquelles était mê-
lé le nom d'un gouverneur des colo-
nies actuellement « sans emploi ».
Nous sommes en mesure d'affir-
mer que c'est le seul souci d'étudier
la mise en valeur du Fouta Djallon
(éventuellement par la main-d'œuvre
espagnole) qui a motivé la décision de
IL Mandel de convoquer à Paris le
guuvainour Blacher.
Nous sommes particulièrement fieu-
reux, dans ce journal, de pouvoir faire
cette mise au point qui nous laisse
gspérer, avec les Guinéens. que
le gouverneur Blacher pourra prési-
der encore longtemps aux destinées
de notre belle colonie.
L -----
LE SÉNÉGAL
A VERSAILLES
notre pays achéte a l étranger
170.000 tonnes de pommes, pê-
ches, poires, prunes, etc. Il dispo-
se donc encore d'une belle mar-
ge en faveur de ses fruits exoti-
ques avant que de nuire en quoi-
que ce soit à ses propres vergers.
Quant aux difficultés soulevées
par l'importation des primeurs,
vins et blés africains, il convient
de rappeler qu'aux temps heu-
reux où le monde ignorait certai-
nes autarcies totales ou larvées
nous avons délibérément poussé
nos indigènes vers une produc-
tion pléthorique dont on disait
alors qu'elle était la richesse des
nations.
L'industrialisation préconisée
pour les -colonies, suggéré à son
tour, des -inquiétudes, mais aussi
des espérances, souvent aussi
mal informées les unes que les
autres.
- Jusqu'à ces - dix dernières an-
nées les colonies figuraient en
gros dans la balance commercia-
le de la France comme expédi-
trices de matières brutes ou de
denrées spéciales à leurs climats.
(Suite page 3)
lN MARGE DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE : M. at Mme Golondou Diouf
M rliwlim* déjeuner du Trianon, A Venoilles, qui précéda la réunion de
l'Assemblée Nationale.
- l - 1 - f ----- - - - -- -- -- --- -- - -
Le prince SURAMARITH
et les membres de la mission
automobile «Paris-Saigon>}
sont rentrés à bord de l'« André Lebon »j
A bord du paquebot < André Le-
bon s, courrier rapide d'Extrême-
Orient. est arrivé à Marseille SA3
Je prince Suramarith, ministre de la
JIarine, du Commerce, de l'Industrie
et de l'Agriculture au Cambodge.
Notre Mte a été acccueilli par M.
Saunière. directeur du service colo-
nial au nom du ministre des Colo-
me.. M. Bénézet, attaché au cabinet
du gouverneur général de l'Indochine,
8t nflr de nombreuses personnalités.
Le prince, qui est le gendre du Roi
du Cambodge, vient en France pour
la première fois. n se rend à Paris
chargé d'une mission auprès du Mi-
nistre des Colonies.
_»
Le prince Suramarith s'est déclaré
enchanté de sa traversée effectuée à
bord de l'« André Lebon et de l'ac-
cueil qui lui a été réservé à son pre-
mier contact avec la terre de France.
Sur le courrier d'Extrême-Orient,
IOIÛ également arrivés MM. de Vil-
morin et ChanceL ces deux hardis
voyageurs qui sur des camionnettes
Ifirttedi ont réalisé la liaison Paris-
Saigon. Nous avons déjà relaté les
détails de cette équipée qui s'est heu-
reusement terminée.
Avant de quitter l'André Lebon, M.
Vilmorin a tenu à nous fournir quel,
ques détails supplémentaires.
c Nous avons parcouru l'Indochine
et la Chine sans le moindre incident,
nous dit-iL La partie la plus inté-
ressante fut la Chine, avec ses routes
nouvellement construites.
« Partis le 5 novembre, nous étions
de retour à Saigon le 5 mars. Nous
n'avons pas changé une bougie au
cours de notre long voyage. Nous
avons ramené une camionnette avec
son même train de pneus. Mais nous
avions, il faut bien le dire, des voi-
tures < formidables ». C'est grâce à
elles que nous avons mené à bien
notre mission ».
A Marseille. M. de Vilmorin et M.
Chancel ont été reçus officiellement
par l'Automobile-Club où, devant une
élégante assemblée, ils ont fait le ré-
cit détaillé de leur voyage qui, aux
dires de M. de Vilmorin, fut beau- et
pu conséquent unsfcistoii*
La France d'Outre-mer à la
NEW-YORK WORLDS FAla
,
M-m-wa
Le Gouverneur général OLIVIER, commissaire général,
nous dit ce que sera le pavillon de nos possessions
d'Outre-mer à l'Exposition de New-York
Propos recueillis
par A. M. TAO SIM HAI
En nommant, au Commissariat
général de la section française à
l'Exposition Internationale de New-
York M. le Gouverneur général
OUVIER, le gouvernement n'a pu
eu égard seulement à la personna-
lité du président de la Compagnie
Générale Transatlantique qu'il sa-
vait déjà si bien connue des Amé-
ricains. Cette désignation visait aus-
si le point de vue colonial. Le choix
d'un grand administrateur en Afri-
que et à' Madagascar faisait prévoir
que notre Exposition à la t Wodcf.
Fair 9 lm - serait vraiment tme
Exposition de la France tout entiè-
re : Métropole et Empire.
Nous avons trouvé M. le Gouverneur
Général Olivier dans son bureau di-
rectorial de la < Transat », derrière
une table jonchée de photos et de
plans. L'ancien collaborateur du grand
Lyautey à l'Exposition Coloniale In-
ternationale de 1931 nous accueille
avec sa cordialité habituelle.
Ce qui nous intéresse spéciale-
ment dans la prochaine Exposition de
New-York, M. le Gouverneur Géné-
ral. c'est la participation française ;
et ce qui nous interesse plus parti-
culièrement dans cette participatioa,
c'est la part des territoires français
d'outre-mer. Nos lecteurs seraient très
heureux d'apprendre de vous quelle
est exactement cette part et quelle fut
votre pensée directrice.
Tout autre Commissaire Géné-
ral français, nous répond notre émi-
nent interlocuteur, aurait certes pen-
sé î l'Empire français à New-York.
Dans le vestibule du Palais de l'Empire français à l'Exposition de New-York,
las visiteurs pourront épalar le « Livra d'Or » de nos colonies
En ma qualité d'anclen Gouverneur
Général Colonial, je me faisais un de-
voir de lui réserver la plus grande
place possible. Je suis très heureux
d'avoir pu lui consacrer tout un pa-
villon. d
« n ne m'a pas été donné d occupe
un très grand espace mais, tel quel
il est suffisant pour réaliser ma pen.
sée qui était de présenter, dans cetti
manifestation internationale, une ré-
duction de l'œuvre française au-deli
des mers.
c Cette œuvre est présentée sous
son triple aspect moral, social et ma-
tériel. Par quelques chiffres signifi-
catifs et par des images saisissantes,
j'ai voulu à la fois instruire nos ha-
tes et leur donner la tentation d'aller
se rendre compte eux-mimes sur pla-
ce..
Voulez-vous nous donner, IL le
Gouverneur Général, quelques détails
techniques sur notre navillon ?
Il se trouve dans un ensemble
d'imposantes galeries édifiées par les
architectes américains, mais entière-
ment disuosées et aménaséea Bar nos
- - -- -- - - - ---- -- ---
soins. Il couvre une superficie de 1.700
m2 et comprend un rez-de-chaussée
et un étage. M. F. Chevalier, notre
architecte, s'est insniré des divers stv-
les exotiques de notre Empire, des
arts indigènes et de produits natu-
rels de nos territoires. Portes, boise-
ries, meubles, sont faits de nos plus
belles essences coloniales- ».
(Suite page 3)
L'OSSATURE DE LA DÉFENSE IMPÉRIALE
- : 'l' ','" ;>', -,".:'-
- La - Méditerranée
',;. ,-- .4 ..-
et la route française d'Extrême-Orient
Nous avons vu dans une précéden-
te étude (1) quel rôle primordial
jouaient les bases navales dans la dé-
fense de notre vaste Empire colonial
et nous avons énuméré succinctement
les points d'appui sur lesquels notre
flotte doit pouvoir compter tout au long
de la côte occidentale d'Afrique.
Poursuivant notre périple, nous ver-
rons aujourd'hui quelles instailations
à terre peuvent aider notre flotte à
conserver la maîtrise des mers en Mé-
diterranée et sur la route française
d'Extrême-Orient.
LA MEDITERRANEE
Les lignes de communications ma-
ritimes qui unissent la métropole à
l'Algérie et la Tunisie sont aussi in-
dispensables à notre organisation mi-
litaire et économique que la grande
ligne impériale Bordeaux-Dakar. Les
unes et les autres doivent être défen-
dues et maintenues quel que soit l'état
ou la position des forces étrangères.
Le grand triangle de force qui do-
mine la Méditerranée occidentale est
constitué par les trois bases solides de
foulon, Bizerte et Mers-el-Kébir Ces
trois points sont véritablement les ceiv
très vitaux de nos forces navales, 81
nous en exceptions Brest sur l'Atlan-
tique. Leur existence ne peut pas mê-
me être discutée, au même titre que
l'existence de la Nation.
Bizerte est notre bastion de l'Est
Sa rade si admirablement protégée,
son arsenal et toutes les ressources du
magnifique pays qu'elle défend en font
une place bien supérieure par bien des
points à La Valette de Malte.
A l'Ouest de cette côte algérienne,
après avoir fortifié Alger dont les dé-
fenses côtières ont été augmentées, la
Marine installe et organise la base
de Mers-el-Kébir à quelques kilomè-
tres à l'Ouest d'Oran. Sa rade profon-
de, dominée par des montagnes im-
prenables, la proximité des champs
(1) Voir Annales Coloniales du 4
avril 1939.
par Max COUSIN
d'aviation d'Oran, en font un excellent
point d'appui pour les forces qui as-
sureront à la fois la route de Mar-
seille et le passage du détroit de Gi-
braltar. En outre, Mers-el-Kébir plus
éloignée que Toulon d'une attaque
aérienne venant de l'Est pourrait ser-
vir utilement de refuge à une flotte
de réserve ou aux navires fatigues qui
n'éprouveraient pas le besoin UDOé-
rieux des ateliers toulonnais. -
H faut naturellement souhaiter que
les travaux d'aménagement de Mers-
el-Kébir soient poussés activement.
Tout laisse prévoir leur urgente né-
cessité.
Passant maintenant dans le bassin
oriental de la Méditerranée grâce à
la domination de Bizerte sur le canal
de Sicile, nous irons assurer la défen-
se de la Syrie. Ces terres sur lesquel-
les nous avons porté une attention
séculaire font partie du domaine spi-
rituel de la France. Elles sont en
outre d'une valeur stratégique et éco-
nomique de premier plan.
On sait qu'arrive à Tripoli de Sy-
rie une des branches du pipeline qui
conduit jusqu'en Méditerranée les pé-
troles de MossouL Nous en recevons
une part importante (23,75 pour 100)
qui est traitée dans les formidables
usines de distillation d'huiles minéra-
les que nous avons aménagées dans
la métropole. Cette propriété et ces
efforts ne serviraient de rien si de-
main, à l'occasion d'un conflit quelcon-
que en Méditerranée, nous ne pouvions
assurer le passage de nos navires pé-
troliers iusawà TrinolL D'autant DIUS
qu'en attendant de voir pousser la
production des pétroles marocains (ce
que nous devons exiger malgré toutes
influences contraires) le pétrole de
Tripoli est indispensable à la vie de
la nation, surtout en temps de guerre
où la consommation dnuile et d'es-
Bence s'accroîtrait dans de formidables
proportions.
(Suite page 3)
La cérémonie d'instollotion du Président da la Cour d'Appel da Hanoi,
M. Falgayrac, s'est déroulée le 25 mais qu Palais da Juitica en pnfsanai
du Geurtrntur Mpiral et des plus hautes noisnannlitéa cfoik* et lliQltirll
4* Tenkiih .-c.,'
Lettre des Antilles
(De notre envoyée spéciale à Fort de
France, Jeanne TOZZA).
La terre tremble*.
Quelques secousses sismiques. ont
ému ces jours derniers la population
awtiniquaise.
A Fort-de-France, en particulier
certaines personnes, craignant un
tremblement de terre* quittèrent la
ville vers 4 heures du matin, le 22
mars et gagnèrent la' campagne.
Alerte vaine, heureusement, car il
est probable que les phénomènes vol-
caniques enregistrés ces jours derniers,
seront sans conséquence.
Sur les instructions du Gouverneur,
des mesures de sécurité ont néan-
moins été prescrites par les maires :
fermeture du courant électrique, en
particulier, et ordre d'évacuation de
la ville en cas de raz de marée.
Un léger raz de marée s'était d'ail-
leurs produit la veille à St-Pierre, em-
pêchant le bateau qui relie ce port à
Fort-de-France d'effectuer son servi-
ce.
Les dernières observations météo-
rologiques ont permis de situer l'épi-
centre des secousses dans le voisina-
ge des pitons du Carbet, (au nord-
ouest de Fort-de-France).
A la montagne Pelée, aucun phéno-
mène particulier ne s'est produit et le
volcan n'est pas en activité.
Fort de France
base atlantique
L'Europe s'arme, et devant l'évolu-
tion rapide des événements, les dou-
ces Isles elles-mêmes s'inquiètent s
Nos Antilles risquent-elles, en cas
de conflit d'entrer dans le théâtre des
opérations ? Peut-être, si l'on consi-
dère Fort-de-France, port commercial
et de guerre, base du triangle Brest-
Dakar-Fort-de-France.
En tout cas, l'on se préoccupe de
fortifier la rade dans laquelle vien-
ciront bientôt s'ancrer deux sous-ma-
rins : Agosta et Ouessant. Deux autres
unités souS-marines les rejoindraient
peu après. (Suite page 3)
CRUES
catastrophiques
en Algérie
Poor la troisième fols an un moi*
la Milidja a été inondée (ci-destous)
à la suite das pluias torrentielles qui
se sont abattues sur toute l'Algérie.
En Oronie, d'autre part, une crue
subite da Ciiéiiff a produit une véritable
catastropha agricola dans la région da
Mostoganem. Une. d'eau boueuse
a arraché das milliers d'hectares de
vignes et de céréales et balayé les
douais. Aucuna via humaina n'a été en
danger, le bétail a pu également être
taMvt.
-a
Les productions d'Indochine
sont nécessaires
nous dit M. GAUTHIER,
directeur de l'Agence de l'Indochine à Alger
à 19AIrique du Nord
Nous avons eu la bonne fortune de
rencontrer au Pavillon que l'Indochi-
ne a fait ériger cette année à la Foire
Coloniale d'Alger, M. Henri Gauthier,
directeur à Alger, de l'Agence nord-
africaine créée récemment par le Gou-
vernement général de notre grande
Colonie d'Extrême-Orient.
C'est à M. le Gouverneur Géné-
ral Jules Brévié, nous dit-il, qu'il faut
apporter le mérite de la création de
l'Agence Commerciale de l'Indochine.
Déjà ce chef éminent avait créé, lors-
qu'il était Gouverneur Général à Da-
kar, le Comptoir de l'Afrique Occiden-
tale Française a Alger. Le succès de
cet office est la, meilleure preuve de
la justesse de ses vues.
c Ces derniers mois des difficultés
adminitratives retardaient de jour en
jour, l'ouverture de l'Agence de l'In-
dochine. Le Minitre des Colonies, M.
Georges Mandel, en les levant avec la
rapidité de décision que tout le mon-
de lui reconnaît, permit à l'Indochine
d'être présente à la grande manifes-
tation économique de l'Afrique du
Nord, la Foire d'Alger.
< Notre participation permet de
montrer à l'Algérie que nos produc-
tions indochinoises, dans une harmo-
nieuse organisation commerciale de
l'Empire, sont nécessaires à l'Afrique
du Nord.
Les thés d'Indochine
c Tout d'abord nous mettons sous
les yeux de nos visiteurs, des thés
noirs et verts.
c L'Afrique du Nord importe an-
nuellement 12.000 tonnes de thé, d'une
valeur allant suivant les cours de 150
à 170 millions de francs. Ces sommes
importantes sortent presque en tota-
lité de l'économie française pour aller
sans contre partie se perdre en Chine,
au Japon, à Ceylan. Or, le théier a
son habitat naturel en Indochine. La
situation est donc irrationnelle. Lln.
dochine doit fournir le thé et les 170
millions doivent rester dans le circuit
français. C'est dans ce but que le Gou-
vernement Général de l'Indochine a
envoyé des missions scientifiques en
Chine et aux Indes pour étudier la
fabrication des thés en ces pays, et
qu'en 1935, un ingénieur agronome, en
mission en Afrique du Nord a étudié
les thés verts qui plaisent à la clien-
tèle indigène. La production est en-
core faible, car il faut 4 ans pour créer
une plantation, mais techniquement le
problème des qualités est résolu. De-
puis deux ans déjà l'Indochine fabri-
que des thés verts au goût de 1 Afri-
que du Nord. Ils ont été consacrés
l'année dernière à la Foire de Casa-
blanca où, avait été organisée une
grande journée de dégustation gratui-
te de thés verts, inaugurée par le Ré-
sident Général au Maroc, le Général
pXBmaadaat «a Chef Ncgnèc,
« L'Indochine renouvelle son effort
à la Foire d'Alger et au cours des
deux grandes journées indigènes de
la Foire, il est offert gracieusement
aux visiteurs des tasses d'un thé vert
qui sera certainement apprécié Un
employé se tiendra en permanence
dans le salon de dégustation pour
prendre l'adresse des dégustateurs oui
par la suite voudraient entrer en re-
lations d'affaires avec les producteurs
de thés indochinois.
Le bon café
< Les Nord-Africains passent pour
savoir apprécier le bon moka. Or, l'In-
dochine produit un café arabica de
première qualité qui fait prime bur le
marché du Havre.
c Jusqu'ici les intermédiaires en
Algérie n'ont jamais pu payer les prix
du Havre, ce qui est regrettable pour
les Algériens amateurs de bon café.
Os pourront voir du moins au Pavil-
lon de l'Indochine les beaux échantil-
lons envoyés par les planteurs du Ton-
trin et de l'Annam.
Les riz de qualité
« Le riz est la base de la richesse
Indochinoise. La récolte a été mau-
vaise en Cochinchine en 1938 et les
exportations sont tombées à 1.065.000
tonnes contre 1.537.000 en 1937, un
million 781.000 en 1936. Depuis la guer-
re, un volume d'exportation inférieur
n'a été enregistré qu'en 1919 et 193L
Les premières évaluations concernant
la récolte 1938-1939 donnent un sur-
plus exportable de 1.600.000 tonnes.
« L'Agence commerciale de l'Indo-
chine présentera dans son pavillon, les
1 échantillons des plus beaux riz blancs,
riz cargo et riz etuvés produits en In-
dochine.
(Suite page 3)
LE COMITE
de réorganisation
idministrative de l'Algérie
s'est mis au travail
Le 5 mars dernier était constitué
par décret, un comité de réorganisa-
tion administrative de l'Algérie, sous
la présidence de M. Georges Le Beau
Ce nouvel organisme a tenu sa pre-
mière séance le 4 avril, en présence
de MM. Ettori, Maître-Devallon et de
Rincquessen.
Apres avoir passe en revue les m-
vers problèmes qu'il avait à résoudre,
le Comité a désigné les rapporteurs,
chefs de mission et conseillers tech- -
niques des principales questions en-
visagées. Il a décidé de demander aux
préfectures et aux mairies des villes
algériennes des études locales.
Le Comité de réorganisation admi-
nistrative aura à opérer une large mi-
se en accord des moyens et des mé-
thodes avec les nécessités de 1 heure,
notamment en matière de Défense Na-
tionale.
LE CAMEROUN VEUT ETRE DEFINITIVEMENT FRANÇAIS 1 Successivement
à Foumban et à N'Konplinbo, las 19 et 26 mars darniar, Soppo Priso, présidant
et initiateur du mouvement des « Jeunesses Camarounaisas Françaises », a fait
deux réunions qui groupaient 40.000 indigènes demandant la rattachement pur
at simple du Cameroun è la Franco. A gauche, M. Monnarvilla, chef de la
–K*–t rJ i"1** J* Soppo Prisa antoarsat le Sultan da faïuatoa.
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