Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-03-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 mars 1939 28 mars 1939
Description : 1939/03/28 (A39,N13). 1939/03/28 (A39,N13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62721292
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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; Ponaateur : Marcel RUEDEL
Edition hebdomadaire. Pfbc du numïrû ; Un franc
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Les Annales Coloniales
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M. DALAOIER a déclaré t
«D faut pe h France entière
ne soit qu'ose vaste chambrée de
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mais qui dit aujourd'hui
LA FRANCE
* IOUI-ntend nécessairement
L'EMPIRE.
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Correspondants pwtfcaBen dans tout rEmpire et dam les parti de la Métropole -
- Les manusatts ne sont pas rendu*
Les annonces sont reçues 1 Paris, 12, roe Le Nefler (S*J, ,
par la SocMté Africaine de PubDdté et "Eclllonï françaises.
ABOWHEMENTS
Jïaacaat fttelM..1 sa. : 80 francs émois : 30£mnct---.
Stranrtr si Colonies. l'an : 70 fnuioa e-anis : 40-franw^ - -
*wwe-«ê"'66oc$e»..*« -Jt e> iSOO franer. t :
Ktna|W «t €Ugnltt.i»
MPAGM ---
1. SOYONS
SERIEUX.
Il est Impossible de concevoir que l'Etat puisse, comme
au XVIIime siècle, inféoder ses droits souverains
au profit de sociétés capitalistes Internationales.
par Georges NOUELLE
Président de la Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats à la Chambre des Députés
I i,
Les aspirations coloniales de l'Allemagne, de l'Italie et de la
Pologne, les problèmes qu'elles ont soulevés, les solutions qui sont
préconisées, tout cela continue de faire couler beaucoup d'encre
et beaucoup de paroles.
Pas de cessions territoriales lUne entente pour redistribuer les
matières premières ; mise en valeur en commun des territoires
d'outre-mer. Pour ce faire, constitution de grandes compagniâK.-à.
charte, à l'instar de celles qui ont existé dans le passé, avec cette
différericë, cette fois, qu'elles seront internationales. Voilà ce qu'on
entend et ce qu'on lit depuis quelques mois.
Nous avons demandé malicieusement à quelques uns : c Vous
parlez des Grandes Compagnies priviligiées. Qu'était-ce au jus-
te ? ». Mais voyons : la Compagnie des Indes, par exemple.
« Oui, c'est un exemple, mais quelle était son organisa-
tion ? - En vérité, ils n'en ont qu'une idée confuse. Et pour cause
Sinon ils n'en feraient pas état.
Posons la question avec netteté : vous voulez donner à de gros-
- ses sociétés de capitalistes inter-
nationaux le monopole du com-
merce dans une partie déterminée
de notre Empire et leur concéder,
en même temps des droits de sou-
veraineté : droit de propriété, droit
de législation, de justice, de paix
ou de guerre; droit de battre mon-
naie. etc.?
Point n'est besoin d'attendre la
réponse. Ayons le sens historique
et ne cherchons pas à appliquer
les principes des siècles passés
aux institutions du temps présent
Le système, des grandes compa-
gnies était jadis utile ; le seul vé-
ritablezpent applicable, le-seul qui
&&&&ii5dât aux conditions
câpis existantes;.
(Suite page 3)
*
PRINCES
de l'Empire
S.A.I. LE PRINCE lAO-LONG,
le jour de son investiture (7 mars 1939)
comme Prince Héritier du Trône d'Annam
Une grande famille
musulmane d'Algérie :
les Sayah'
des Medjadjas
par René JANON
Le bach-agha Sayah Ahmed. vient
d'être élevé à la dignité de grand offi-
cier de la Légion d'honneur. Cet évé-
nement attire l'attention de tout un
peuple sur une famille qui jouit d'un
respect presque - superstitieux. Ses
membres doivent cette faveur du des-
tin à leurs origines maraboutiques et à
l'influence politique qu'ils ont su cons-
tamment conserver et étendre dans
toute la région du Chéliff et du Ser-
SOU.
Le berceau des Sayah, est aux Med-
fadjas, m'écrit un de mes amis d'Or-
léansville. M. Meziane Oussedik, un
lieu accroché aux flancs d'une mon-
tagne presque abrupte à sept cents
mètres d'altitude. Il a l'allure fière
d'un château féodal : sa silhouette
Imposante se profile avec majesté sur
l'immense plaine environnante, comme
pour affirmer sur elle sa suzeraineté.
C'est là que, depuis plusieurs siècles,
les descendants de Sidi Ali Bahloul,
issu lui-même de Moulay Idriss, patron
de Fès, se succèdent dans la même
brillante destinée.
En arrivant aux Medjadjas, Sidi Ali
Bahloul se maria et eut deux enfants
miles: Sidi M'Hamed ben Ali et Sidi
Bouali. L'un et l'autre, dès le jeune
âge, s'adonnèrent à J'étude des scien-
ces. de la philosophie et des belles-
lettres. Ils ne tardèrent pas à prendre
rang parmi les meilleurs professeurs
de l'époque. Sidi Bouali, enseignait la
grammaire, Sidi M'Hamed, la théolo-
gie, à des élèves qui venaient parfois
- de très loin, même du Maroc et de
Tunisie.
Cette célébrité fut funeste à Sidi
M'Hamed. Un jeune homme des Beni-
Madoun, tribu de l'actuelle région de
Cavaignac, vint un jour déclarer au
santon qu'il tenait à épouser la veuve
de son propre père et qu'il comptait
sur lui pour trouver dans les livres
saints un texte qui put légitimer une
telle prétention.
Le vieux savant, malgré les mena-
ces du jeune amoureux, refusa de fa-
voriser une union monstrueuse que
réprouvait formellement l'Islam.
Hors de lui, le jeune homme se jeta
sur Sidi M'Hamed et le poignarda.
Mais en expirant, le saint homme sai-
sit son meurtrier au bras. Et c'est pour-
quoi, dit-on, les Bem-Madouni mépri-
sés de leurs coreligionnaires, naissent
encore aujourd'hui avec un cercle noir
dessiné autour du poignet droit !
(Suite Foe* 3)
BILAN 1938
1
du commerce
- f 0 -
algérien
Un milliard 300 millions
de plus-value
aux exportations '.;
La première session annuelle de la
Région économique d'Algérie a ouvert
le 1" mars ses travaux sous la pré-
sidence de M. Louis Morard, en pré-
sence des délégations des huit cham-
bres de commerce algériennes.
L'industiralisation de l'Algérie, le
renouvellement de la flotte de com-
merce méditerranéenne française, l'é-
laboration des futurs accords com-
merciaux. la révision passible d« Fae-
fc» d-Mlgésiras, Je projet de Trans-
africain, les relations économiques
avec l'Espagne, le statut de l'aviatiou
marchande 4e commerce du blé, les
offices de compensation de dettes et
de créances avec l'étranger, ont fait
l'objet de rapports et de débats fort
importants.
Le 2 mars, un grand déjeuner réu-
nissait autour de M. Georges Le Beau,
gouverneur général, les personnalités
du monde économique et administratif
d'Algérie.
A cette occasion Je gouverneur gé-
néral, suivant un usage devenu tradi-
tionnel, a dressé une sorte de bilan
de l'activité économique de l'Algérie.
Il a tout d'abord fait observer que
l'accroissement du commerce algérien
depuis 1935 n'a cessé de s'accompa-
gner d'une réduction des déficits bud-
gétaires : ce déficit qui atteignait, il
y a 4 ans, la somme de 190 millions,
alors que le total du mouvement com-
mercial était de 5 milliards et demi,
est devenu en 1938 excédent de 60
millions, cependant que parallèlement,
le mouvement commercial dépassait
10 milliards 250 millions..
Dans ce chiffre global, les exporta-
tions sont en plus-value pour 1 mil-
liard 500 millions, grâce à l'accrois-
sement des ventes à la métropole (4
Tnilliards 666 millions en m8 contre
3. mflliarjisSôO millions erf TSraTfcmai*
gr^ce aussi à l'accroissement -des véri-
tes dan» l'Empire et à l'Etranger
(850 millions contre 775). -
(Suite page 3)
Pour la protection
Un vœu de la
Chambre de Commerce
de Dakar
du commerce français à la Colonie
(De notre correspondant particulier
à Dakar).
Dans une de ses récentes séances,
la Chambre de Commerce de Dakar
constatait que les résultats de recen-
sement de 1938 indiquaient la présence
en A.O.F. de 7.150 étrangers, - en face
de 16.396 français. En déduisant de ce
dernier chiffre le nombre des fonc-
tionnaires et des militaires, que l'on
peut estimer assez exactement aux
deux tiers de la population nationale,
on aperçoit immédiatement l'impor-
tance de la prépondérance de l'élément
français dans le commerce de l'A.O.F.
Une semblable situation appel des
remèdes.
« Nul besoin d'invoquer des consi-
dérations de moralité commerciale. Les
heures que nous vivons posent d'au-
tres problèmes. La sécurité et la clair-
voyance doivent primer », lisons-nous
dans le compte-rendu de la réunion
de la Chambre de Commerce.
Que demande l'Assemblée consulai-
re?
La seule application en A.O.F. d'un
certain nombre de décrets, pris en
France pour réglementer les condi-
tions de séjour des étrangers.
Notamment en ce qui concerne le
Le 12e congrès national
eucharistique s'ouvrira
à Alger le 3 Mai
C'est à Alger que s'ouvrira, le 3 mai.
le 12* Congrès national Eucharistique
de France. Cette manifestation reli-
gieuse groupera. dans la capitale de
l'Afrique du Nord, autour du Légat
du Pape, douze archevêques, une qua-
rantaine d'évêques et d'abbés mitrés,
représentant tout l'Empire français.
Douze mille enfants venus spéciale-
ment de France et de diverses régions
d'Afrique du Nord participeront en ou-
tre à ces cérémonies qui dureront jus-
qu'au 7 mal.
A cette occasion sera célébré le cen-
tenaire de la fondation de l'Eglise d'Al-
gérie.
C'est en effet le 31 décembre 1838
que Mgr Dupuch, premier évêque
d'Alger arriva dans cette ville. Jus-
qu'en 1827 il n'y avait eu dans la
Régence qu'un vicaire apostolique
choisi parmi les prêtres dé la Mission
consulaire. C'est sur les instances de
la Reine Amélie que le 9 août 1838
le Pape Grégoire XVI érigea l'évêché
d Alger et c'est par ordonnance royale
du 25 août que 1 abbé Antoine Adolphe
Dupuch, chanoine honoraire de Bor-
deaux, fut désigné comme chef du nou-
veau diocèse. Sacré à Bordeaux le 28
octobre par le cardinal Donnfet. il s'em-
barqua à Toulon le 3 décembre pour
Civita-Vecchia où il était reçu par le
Saint-Père qui l'appela:. « le succes-
seur de Saint-Auguste,
pouvoir qu'à le ministre de l'intérieur
en France de limiter la validité des
cartes d'identité et le transfert du do-
micile.
Egalement en ce qui concerne l'o-
bligation d'un avis donné par les
Chambres de Commerce (toujours en
France) pour autoriser l'activité des
étrangers dans telle industrie.
Enfin dans l'obligation où se trouvent
les étrangers désireux d'acquérir un
commerce ou une industrie sur notre
territoire d'être titulaires d'une carte
d'identité dite « Carte du Commer-
çant » dont la délivrance n'est effectuée
qu'après toutes sortes de précautions.
Examinant ensuite les conditions
d'adaptation aux conditions locales des
trois décrets que nous venons d'ana-
lyser, la Chambre de commerce a ob-
servé très justement qu'aucune diffi-
culté sérieuse n'existe.
Les pouvoirs attribués aux préfets
pourraient être dévolus aux gouver-
neurs des Colonies et ceux du ministre
de l'Intérieur attribués au Gouverneur
général.
- En une période où, sans tomber dans
les excès d'un chauvinisme absurde,
tous les Français sont appelés par les
Pouvoirs Publics à recenser leurs for-
ces, cette initiative de la Chambre de
Commerce de Dakar nous paraît par-
ticulièrement judicieuse.
~~sssMssmmsiss~m~ --
LES CINQ ESPIONS
arrêtés à Djibouti
ont été transférés à Marseille
Le paquebot or Athos 9, arrivé le 19
mars à Marseille, a amené les cinq
individus dont nous avons signalé l'ar-
restation à Djibouti pour détention de
documents concernant la défense de
notre possession de la Côte des So-
malis. - IL..s'agit des nommés Merlin.
Rescioli, Coumoti, Muselietti et Yous-
souf Habib.
Les espions ont été écroués au Fort
Saint-Nicolas. Us seront prochaine-
ment jugés par le tribunal militaire.
SSS!SSS!S!SSt~~ .mm
L'accession des Marocains
aux fonctions
administratives
Comme suite au dahir du 14 mars
1939, relatif aux emplois réservés aux
Marocains dans le recrutement du per-
sonnel administratif du Protectorat, il
vient d'être décidé par le Résident
général de réserver désormais aux su-
jets marocains un tiers des emploie
de rédacteur de l'administration cen-
trale du Maroc qui seront mis au con-
cours à Rabat et à Paris les 27 et 28
juin m9.
UNE MISSION SIAMOISE EN INDOCHINE
L'anivée de la mission siamoise à Hanoi.
Ainsi que nous l'avons annoncé,
une mission de quatre officiers sia-
mois accompagnée par l'Attaché mi-
litaire de France à Bangkok vient de
parcourir successivement le Cambod-
ge, le Tonkin et la Cochinchine.
Après un séjour de plus de trois se-
maines en Indochine, au cours duquel
ils assistèrent aux manoeuvres de
Langson, les Officiers siamois et no-
tre attaché militaire à Bangkok ont re-
gagné le Siam par te., Laos.
Avant leur départ, i& furent .reçus
par le Gouverneur général Brévié, qui
souligna la cordialité dé l'accueil re-
çu par la mission militaire française
au Siam et l'effort splendide réalisé
par le Siam dans le domaine militai-
re.
a Je voudrais que vous emportiez,
dit-il, de votre trop rapide passage en
Indochine et de votre contact frater-
nel avec notre armée, la certitude des
sentiments de loyale et confiante ami-
tié qui nous lient à votre patrie. Je
vous demande de redire à vetre gou-
vernement notre ardent désir dune
collaboration toujours plus étroite du
Siam et de l'Indochine française pour
le maintien de la paix et le progrès
de la civilisation en Extrême-Onent »
': Tandis que m'amoncellent les nuées.
Le redressement tunisien
Confiante dans son destin, la Tunisie s'est remise
allègrement au travail : les menaces n'ont fait que
raffermir ses liens avec la France
Par une de ces coïncidences curieu-
ses que le destin des peuples se plait
à faire naître, c'est au moment où la
Tunisie est -enveloppée de nuées me-
naçantes, que sa situation économique
et financière, sérieusement compromise
par les années de crise, se redresse
d'une façon étonnante et. que le pays
tout entier repart allègrement yers unI
avenir meiffeun - -:'
Disons tout de suite que l'incidente
de ces menace sur l'esprit public s'est
évanouie depuis le voyage du prési-
dent Daladier, dont en Ne dira jamais
8SM l'opportunité etïeffet immense et
bienfaisant qu'il a produit sur la po-
pulation tunisienne. Celle-ci, coméè.
tement rassurée sur le caractère in-
dissoluble des- liens qui l'unissent à la
France, s'est remise au travail avec une
ardeur confiante. Son seul souçi. main-
tenant, est de .faire, disparaitre.les der-
nières traces de la ctise économique.
La reprise des affaires est incontes-
table. Les statistiques en témoignent
qui nous disent la valeur et le volume
des importatiOns: et exportations, le dé-
ficit - largement -atténué de la' balance
commerciale, les recettes des chemins
de fer en très nette augmentation. la
production minière-favorable, les im-
pôts plus facilement perçus.. Enfin. la
trésorërie de "l'Etat est'à l'aise, le chô-
mage est' en régression ainsi que le
nombre des nécessiteux secourus.
Ce renversement de la tendanCe. à
quelles causés faut-il l'attribuer ?
En premier lieu et sans aucun doute
par A. PELLEGRIN
Délégué au Grand Conseil
de la Tunisie
aux conditions climalériques : il a plu
en 1938 et l'année 1939 s'est ouverte,
peut-on dire, sous des auspices plus
humides encore. Sucrédant à celles de
l'an dernier qui fuient, en général,
assez bonnes ou passables, les récoltes
prochaines. sont .prévues comme devant
être exceptionnelles en blé, en orge, en
olives. en vin. L«>troupeaux sont re-
constitués. De nouveau, l'agriculture,
facteur déterminant de la richesse pu-
blique, entre dans uns période de pros-
périté. (Suite page 3)
LOTTI
troisième "mousquetaire"
L'aviateur Lotti, rancien compagnon de
René Lafèwne et de .Maurice Assolant,
dans .-la traversée-de r Atlantique nord
en -1929; et créateur oreceux de la
première liahon aérienne régulière entre
Madagascar et fEaMpe par Broken-Hill,
était de passage' à Alger la semaine
dernière. Venant de Tananarive par
l'avion de la régie Air-Afriqae, il avait
passé une quinzaine : de jours à la
chasse au buffle dans la région de
Fort-Archambault. Il s'occupe mainte-
nant d'exploitatioi.s agricoles et auri-
firei, à Medas«Kar, où réside égale-
ment Assolant, directeur de CAéronaa-
tique Civile de la Gronde Ile, tandis que
Lefèwe wrt vient en inspection sur les
lignés d'Air-Afrique.
Souvenirs autour du Grand Prix
Littéraire de l'
- .-.- T t ; '-. :'
-I– .&:- - X T" .s -v: 4.. Sii, '*»' i'
0"0 ~-"o 0"-"':-' -- ..-:-.
ïl y a une semaine environ, je croisai Henri Raînaldy dans Tes couloirs
dit" Petit Marocain où il. a établi ses bureaux des Editions du Moghreb.
Henri RaiMldy, qui. a tant fait pour les lettres et pas seulement au Ma-
roc. Deux ans de suite, en effet, ses poulains ont remporté la timbale du
Grand Prix de Littérature Coloniale (qui, depuis, a changé de nom, grâce
à Dieu, car il n'y a pas de «littérature coloniales : il y a la bonne littéra-
ture.- et l'autre amplement). <
Eh bien ! lui dis-je, à quand le «coup de trois» ?
Evidemment, me répondit Rainaldy en souriant dans sa barbe, si on
me l'offrait, je ne le refuserais pas– Mais, vous voyez d'ici le scandale chez
les confrère. ».
Car les Editions du Moghréb, pour ne pas rompre avec une tradition
qui date de leur naissance, ont présenté un nouveau poulain au jury, ou
plutôt une pouliche : Mme Barrère-Affre, dont le livre «Village de ToubD
est. un aimable roman (un peu trop. aimable peut-être) sur les paysans de
la montagne chleuh.
Comme on le sait, son livre ne fut pas primé, et Henri Rainaldy n'a
pas réussi son «coup de trotsa. Qu'il me soit cependant permis d évoquer
ici, en l'honneur- du prix littéraire «des Coloniaux », des souvenirs sur
quelques poulains des Editions du Moghreb que le hasard me fit rencon-
trer au cours de vagabondages africains.
Et d'abord ,un souvenir malheureux : sur Charles Diego, l'auteur de
«Sahara», qui par deux fois manqua le poteau d'une encolure.
"CED AU"
de Bernard Vernier
remporte le Grand
Prix Littéraire
de l'Empire
Ainsi que nous l'avions annoucé, le
jury du Grand Prix Littéraire de
l'Empire s'est réuni jeudi dernier à
midi, au restaurant Drouant pour
désigner son lauréat
Rappelons que les œuvres en com-
pétition étaient :
J'avais des camarades (Henri Clé-
risse); Vaea, étudiante tahitienne (Re-
née Vanlande) ; Œdàr (Bernard Ver-
nier) ; Doguicimi (Paul Hazoumé) ;
L'agonie d'une mission (G. Longobar-
di) ; Village de Toub (Marie Barrère-
Affre); Frère Jaune (Noële Edmond-
About): Aïssata (Ch. Laquièze) : Les
Salopards (René Janon); Le colon du
Djebel Seloum (L. Groisard) ; Essais
Sahariens, au Tibesti (R. Charbon-
neau); Désordres à Pondichéry (Geor-
ges Delainare) ; Tu seras coton (Del-
mas).
Le premier prix de huit mille francs
a été attribué à Bernard Vemier pour
son livre Œdar, qui est le récit d'un
méhariste syrien.
En outre, le jury a décidé d'attri-
buer un prix exceptionnel de quatre
mille francs à Paul Hazoumé pour
son livre Dogutcimi.
il y a quatre ans, presque jour pour
jour, je revenais d'un assez long sé-
jour au Sahara marocain qui venait
d'être pacifié l'année d'avant.
Je ramenais dans mes valises des
'- P'c!r "11"" l.
w- i~4., .1
souvenirs. Du moins, n'osais-je pas
espérer à oette époque que ces semai-
nés de contact quotidien avec dis ho-
rizons et des visages neufs, vivraient
encore pour moi ailleurs que dans
ma mémoire.; En fait, grâce à un bien-
veillant hasard, il s'est trouvé que de-
puis ce temps j'ai eu chaque année
la chance de mêler dé nouveau ma
vie à cette atmosphère unique, faite
de solitude et de rencontres avec des 1
êtres sur qui le hâle de" l'héroïsme
ne s'est point encore terni ; < si bien
que de ces heures africaines. je rie
saurais dire aujourd'hui où git ia part
de vie et celle du souvenir.
Bien des visages, donc, étaient en-
trés en moi à la grâce des étapes trop
brèves qui avaient ponctué ma ran- 1
donnée. Et cependant, l'un d'eux par-
- -- -
mi tant d autres les dominait tous. 1
Etait-ce lui le responsable du sortilè-
ge, son verbe étincelant, sa pensée
changeante et insaisissable ou encore
la nostalgie d'un passé mal embaume ?
(Suite page 3) ..;
LOTT.
Une vue gérftflM d* gmixeeux aménagements de Pjjtaitit
rz i Une interview de M. RIGAUX
Retour de mission , délégué de l'Annam au conseil :
en lndochinej, superieur. de la France d'outre-mer
Ms fae Mme fraicalse niihftiitî
srandit dans ne Indocblno prosptro UJIOUUil
devient imprenable
M. Bigaux, délégué de l'Annam au
Conseil supérieur des Colonies, vient
d'accomplir en Indochine une mission
économique qui lui à fait visiter les
grandes plantations du Tonkin, de
l'Annam et du Cambodge. Après un
voyage de 12.000 kilométrés commence
en octobre dernier, il s'est rendu jus-
qu'en Chine, étudiant les possibilités
d'exportation des produits Indochi-
nois: le riz notamment vers la côte
française des Somalis, et le thé vers
le Maroc.
A bord du « FéIix-Houssel » à Mar-
cille nous avonc demandé à M. Bi-
Par Alein LUBRANO
gaax quelques impressions ressortant
de la vaste enquête qui! a menée avec
une rare conscience et une haute ha-
bileté. *
c L'Indochine est un pays extrême-
ment prospère, nous déclarait en ma-
nière de préambule le délégué de
l'Annam, Le riz, le maïs. le caoutchouc
donnent leur plein rendement. L'an-
née dernière, on a exporté 700.000
tonnes de maïs; 1500.000 tonnes de riz
et je ne parlerai par des autres pro-
duits. Un renversement de la situation
est constaté.
< On vient, d'autre part, d'instituer
en Annam, au Tonkin, et en Cochin-
chine, l'impôt sur le revenu avec dé-
grèvement A la base et un prélève-
ment sur les riches rizicutteurs possé-
dant plus de deux hectares de rizières.
Au point de vue économique donc, de
grandes satwacdoràs i.
Où en est. l'outillage de la dé-
fense ,de notre belle colonie ? -
Là encore, j'ai enregistré de bons
résultai Le port de Camranh devient
une base de sous-marins pour la
grande flotte; tant le long de la côte
d'Annam dee-PGitti militaires ont été
établis. Mime. en; Ou d'agression, nos
ennemis ne pourraient rester maîtres
du territoire car las avions et la hy-
dravions leur raidiraient le moindre
séjour impossible.
< Des routes parallèles à la routa
mandarine longeant les Sauts plateaux
permettraient même-en cas- d'invasion
de pouvoir - tenir » plusieurs mois
dans les montagnes. Nous avions de-
mandé 20.000 volontaires. Nous en
avons trouvé 100.000 et après une bon-
ne sélection, nous avons créé des trou-
pes vraiment remarquables.
< Au sujet de la situation du per-
sonnel européen en Indochine, il est
à "signaler que le coût de la vie a
augmenté de 30 %, mais l'élasticité
du budget a permis de donner aux -
fonctionnaires français et indigènes
des augmentations réparties sous for-
mes d'indemnités qui se montent de
12 à 15
c Certes, il ne faudrait pas retourner
aux errements de 1927-28 et gaspiller
les réserves du budget général. Or,
une politique très sage est suivie qui
permettra, même en cas de ralentis-
sement des exportations, de pouvoir
boucler Ir budget de 1 milliard 150
millions, sans faire appel à de nou-
veaux centimes additionnels.
< J'ajouterai que des centres d'alti-
tude se sont créés dans le pays de
l'union indochinoise à une moyenne
de 1S à 1.600 mètres d'altitude, pour
permettre à la population de se re-
poser pendant les mois de forte cha-
leur ».
Cette évocation nous amène à parler
des questions sanitaires, et là encore
M. Rigaux se montre satisfait En In-
dochine, des dispensaires anti-lépreux
ont été développés; des maternités ont
été créées dans les régions excentri-
ques; les indigènes se mettent à aocep*
ter la vaccination très facilement.
.(Mt< page 31
; Ponaateur : Marcel RUEDEL
Edition hebdomadaire. Pfbc du numïrû ; Un franc
$9* Ann<«.–-*N* >13
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Les Annales Coloniales
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M. DALAOIER a déclaré t
«D faut pe h France entière
ne soit qu'ose vaste chambrée de
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mais qui dit aujourd'hui
LA FRANCE
* IOUI-ntend nécessairement
L'EMPIRE.
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DIRECTION'
RÉDACTION
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--- ---- I2> IM U P*MI*r. Ptrb (9*V. T«tëphâ»:Prov«iie»4».ai «t82. –C.C.oosfa<« Paris. 1..7JaS. '- --- ., 1
Correspondants pwtfcaBen dans tout rEmpire et dam les parti de la Métropole -
- Les manusatts ne sont pas rendu*
Les annonces sont reçues 1 Paris, 12, roe Le Nefler (S*J, ,
par la SocMté Africaine de PubDdté et "Eclllonï françaises.
ABOWHEMENTS
Jïaacaat fttelM..1 sa. : 80 francs émois : 30£mnct---.
Stranrtr si Colonies. l'an : 70 fnuioa e-anis : 40-franw^ - -
*wwe-«ê"'66oc$e»..*« -Jt e> iSOO franer. t :
Ktna|W «t €Ugnltt.i»
MPAGM ---
1. SOYONS
SERIEUX.
Il est Impossible de concevoir que l'Etat puisse, comme
au XVIIime siècle, inféoder ses droits souverains
au profit de sociétés capitalistes Internationales.
par Georges NOUELLE
Président de la Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats à la Chambre des Députés
I i,
Les aspirations coloniales de l'Allemagne, de l'Italie et de la
Pologne, les problèmes qu'elles ont soulevés, les solutions qui sont
préconisées, tout cela continue de faire couler beaucoup d'encre
et beaucoup de paroles.
Pas de cessions territoriales lUne entente pour redistribuer les
matières premières ; mise en valeur en commun des territoires
d'outre-mer. Pour ce faire, constitution de grandes compagniâK.-à.
charte, à l'instar de celles qui ont existé dans le passé, avec cette
différericë, cette fois, qu'elles seront internationales. Voilà ce qu'on
entend et ce qu'on lit depuis quelques mois.
Nous avons demandé malicieusement à quelques uns : c Vous
parlez des Grandes Compagnies priviligiées. Qu'était-ce au jus-
te ? ». Mais voyons : la Compagnie des Indes, par exemple.
« Oui, c'est un exemple, mais quelle était son organisa-
tion ? - En vérité, ils n'en ont qu'une idée confuse. Et pour cause
Sinon ils n'en feraient pas état.
Posons la question avec netteté : vous voulez donner à de gros-
- ses sociétés de capitalistes inter-
nationaux le monopole du com-
merce dans une partie déterminée
de notre Empire et leur concéder,
en même temps des droits de sou-
veraineté : droit de propriété, droit
de législation, de justice, de paix
ou de guerre; droit de battre mon-
naie. etc.?
Point n'est besoin d'attendre la
réponse. Ayons le sens historique
et ne cherchons pas à appliquer
les principes des siècles passés
aux institutions du temps présent
Le système, des grandes compa-
gnies était jadis utile ; le seul vé-
ritablezpent applicable, le-seul qui
&&&&ii5dât aux conditions
câpis existantes;.
(Suite page 3)
*
PRINCES
de l'Empire
S.A.I. LE PRINCE lAO-LONG,
le jour de son investiture (7 mars 1939)
comme Prince Héritier du Trône d'Annam
Une grande famille
musulmane d'Algérie :
les Sayah'
des Medjadjas
par René JANON
Le bach-agha Sayah Ahmed. vient
d'être élevé à la dignité de grand offi-
cier de la Légion d'honneur. Cet évé-
nement attire l'attention de tout un
peuple sur une famille qui jouit d'un
respect presque - superstitieux. Ses
membres doivent cette faveur du des-
tin à leurs origines maraboutiques et à
l'influence politique qu'ils ont su cons-
tamment conserver et étendre dans
toute la région du Chéliff et du Ser-
SOU.
Le berceau des Sayah, est aux Med-
fadjas, m'écrit un de mes amis d'Or-
léansville. M. Meziane Oussedik, un
lieu accroché aux flancs d'une mon-
tagne presque abrupte à sept cents
mètres d'altitude. Il a l'allure fière
d'un château féodal : sa silhouette
Imposante se profile avec majesté sur
l'immense plaine environnante, comme
pour affirmer sur elle sa suzeraineté.
C'est là que, depuis plusieurs siècles,
les descendants de Sidi Ali Bahloul,
issu lui-même de Moulay Idriss, patron
de Fès, se succèdent dans la même
brillante destinée.
En arrivant aux Medjadjas, Sidi Ali
Bahloul se maria et eut deux enfants
miles: Sidi M'Hamed ben Ali et Sidi
Bouali. L'un et l'autre, dès le jeune
âge, s'adonnèrent à J'étude des scien-
ces. de la philosophie et des belles-
lettres. Ils ne tardèrent pas à prendre
rang parmi les meilleurs professeurs
de l'époque. Sidi Bouali, enseignait la
grammaire, Sidi M'Hamed, la théolo-
gie, à des élèves qui venaient parfois
- de très loin, même du Maroc et de
Tunisie.
Cette célébrité fut funeste à Sidi
M'Hamed. Un jeune homme des Beni-
Madoun, tribu de l'actuelle région de
Cavaignac, vint un jour déclarer au
santon qu'il tenait à épouser la veuve
de son propre père et qu'il comptait
sur lui pour trouver dans les livres
saints un texte qui put légitimer une
telle prétention.
Le vieux savant, malgré les mena-
ces du jeune amoureux, refusa de fa-
voriser une union monstrueuse que
réprouvait formellement l'Islam.
Hors de lui, le jeune homme se jeta
sur Sidi M'Hamed et le poignarda.
Mais en expirant, le saint homme sai-
sit son meurtrier au bras. Et c'est pour-
quoi, dit-on, les Bem-Madouni mépri-
sés de leurs coreligionnaires, naissent
encore aujourd'hui avec un cercle noir
dessiné autour du poignet droit !
(Suite Foe* 3)
BILAN 1938
1
du commerce
- f 0 -
algérien
Un milliard 300 millions
de plus-value
aux exportations '.;
La première session annuelle de la
Région économique d'Algérie a ouvert
le 1" mars ses travaux sous la pré-
sidence de M. Louis Morard, en pré-
sence des délégations des huit cham-
bres de commerce algériennes.
L'industiralisation de l'Algérie, le
renouvellement de la flotte de com-
merce méditerranéenne française, l'é-
laboration des futurs accords com-
merciaux. la révision passible d« Fae-
fc» d-Mlgésiras, Je projet de Trans-
africain, les relations économiques
avec l'Espagne, le statut de l'aviatiou
marchande 4e commerce du blé, les
offices de compensation de dettes et
de créances avec l'étranger, ont fait
l'objet de rapports et de débats fort
importants.
Le 2 mars, un grand déjeuner réu-
nissait autour de M. Georges Le Beau,
gouverneur général, les personnalités
du monde économique et administratif
d'Algérie.
A cette occasion Je gouverneur gé-
néral, suivant un usage devenu tradi-
tionnel, a dressé une sorte de bilan
de l'activité économique de l'Algérie.
Il a tout d'abord fait observer que
l'accroissement du commerce algérien
depuis 1935 n'a cessé de s'accompa-
gner d'une réduction des déficits bud-
gétaires : ce déficit qui atteignait, il
y a 4 ans, la somme de 190 millions,
alors que le total du mouvement com-
mercial était de 5 milliards et demi,
est devenu en 1938 excédent de 60
millions, cependant que parallèlement,
le mouvement commercial dépassait
10 milliards 250 millions..
Dans ce chiffre global, les exporta-
tions sont en plus-value pour 1 mil-
liard 500 millions, grâce à l'accrois-
sement des ventes à la métropole (4
Tnilliards 666 millions en m8 contre
3. mflliarjisSôO millions erf TSraTfcmai*
gr^ce aussi à l'accroissement -des véri-
tes dan» l'Empire et à l'Etranger
(850 millions contre 775). -
(Suite page 3)
Pour la protection
Un vœu de la
Chambre de Commerce
de Dakar
du commerce français à la Colonie
(De notre correspondant particulier
à Dakar).
Dans une de ses récentes séances,
la Chambre de Commerce de Dakar
constatait que les résultats de recen-
sement de 1938 indiquaient la présence
en A.O.F. de 7.150 étrangers, - en face
de 16.396 français. En déduisant de ce
dernier chiffre le nombre des fonc-
tionnaires et des militaires, que l'on
peut estimer assez exactement aux
deux tiers de la population nationale,
on aperçoit immédiatement l'impor-
tance de la prépondérance de l'élément
français dans le commerce de l'A.O.F.
Une semblable situation appel des
remèdes.
« Nul besoin d'invoquer des consi-
dérations de moralité commerciale. Les
heures que nous vivons posent d'au-
tres problèmes. La sécurité et la clair-
voyance doivent primer », lisons-nous
dans le compte-rendu de la réunion
de la Chambre de Commerce.
Que demande l'Assemblée consulai-
re?
La seule application en A.O.F. d'un
certain nombre de décrets, pris en
France pour réglementer les condi-
tions de séjour des étrangers.
Notamment en ce qui concerne le
Le 12e congrès national
eucharistique s'ouvrira
à Alger le 3 Mai
C'est à Alger que s'ouvrira, le 3 mai.
le 12* Congrès national Eucharistique
de France. Cette manifestation reli-
gieuse groupera. dans la capitale de
l'Afrique du Nord, autour du Légat
du Pape, douze archevêques, une qua-
rantaine d'évêques et d'abbés mitrés,
représentant tout l'Empire français.
Douze mille enfants venus spéciale-
ment de France et de diverses régions
d'Afrique du Nord participeront en ou-
tre à ces cérémonies qui dureront jus-
qu'au 7 mal.
A cette occasion sera célébré le cen-
tenaire de la fondation de l'Eglise d'Al-
gérie.
C'est en effet le 31 décembre 1838
que Mgr Dupuch, premier évêque
d'Alger arriva dans cette ville. Jus-
qu'en 1827 il n'y avait eu dans la
Régence qu'un vicaire apostolique
choisi parmi les prêtres dé la Mission
consulaire. C'est sur les instances de
la Reine Amélie que le 9 août 1838
le Pape Grégoire XVI érigea l'évêché
d Alger et c'est par ordonnance royale
du 25 août que 1 abbé Antoine Adolphe
Dupuch, chanoine honoraire de Bor-
deaux, fut désigné comme chef du nou-
veau diocèse. Sacré à Bordeaux le 28
octobre par le cardinal Donnfet. il s'em-
barqua à Toulon le 3 décembre pour
Civita-Vecchia où il était reçu par le
Saint-Père qui l'appela:. « le succes-
seur de Saint-Auguste,
pouvoir qu'à le ministre de l'intérieur
en France de limiter la validité des
cartes d'identité et le transfert du do-
micile.
Egalement en ce qui concerne l'o-
bligation d'un avis donné par les
Chambres de Commerce (toujours en
France) pour autoriser l'activité des
étrangers dans telle industrie.
Enfin dans l'obligation où se trouvent
les étrangers désireux d'acquérir un
commerce ou une industrie sur notre
territoire d'être titulaires d'une carte
d'identité dite « Carte du Commer-
çant » dont la délivrance n'est effectuée
qu'après toutes sortes de précautions.
Examinant ensuite les conditions
d'adaptation aux conditions locales des
trois décrets que nous venons d'ana-
lyser, la Chambre de commerce a ob-
servé très justement qu'aucune diffi-
culté sérieuse n'existe.
Les pouvoirs attribués aux préfets
pourraient être dévolus aux gouver-
neurs des Colonies et ceux du ministre
de l'Intérieur attribués au Gouverneur
général.
- En une période où, sans tomber dans
les excès d'un chauvinisme absurde,
tous les Français sont appelés par les
Pouvoirs Publics à recenser leurs for-
ces, cette initiative de la Chambre de
Commerce de Dakar nous paraît par-
ticulièrement judicieuse.
~~sssMssmmsiss~m~ --
LES CINQ ESPIONS
arrêtés à Djibouti
ont été transférés à Marseille
Le paquebot or Athos 9, arrivé le 19
mars à Marseille, a amené les cinq
individus dont nous avons signalé l'ar-
restation à Djibouti pour détention de
documents concernant la défense de
notre possession de la Côte des So-
malis. - IL..s'agit des nommés Merlin.
Rescioli, Coumoti, Muselietti et Yous-
souf Habib.
Les espions ont été écroués au Fort
Saint-Nicolas. Us seront prochaine-
ment jugés par le tribunal militaire.
SSS!SSS!S!SSt~~ .mm
L'accession des Marocains
aux fonctions
administratives
Comme suite au dahir du 14 mars
1939, relatif aux emplois réservés aux
Marocains dans le recrutement du per-
sonnel administratif du Protectorat, il
vient d'être décidé par le Résident
général de réserver désormais aux su-
jets marocains un tiers des emploie
de rédacteur de l'administration cen-
trale du Maroc qui seront mis au con-
cours à Rabat et à Paris les 27 et 28
juin m9.
UNE MISSION SIAMOISE EN INDOCHINE
L'anivée de la mission siamoise à Hanoi.
Ainsi que nous l'avons annoncé,
une mission de quatre officiers sia-
mois accompagnée par l'Attaché mi-
litaire de France à Bangkok vient de
parcourir successivement le Cambod-
ge, le Tonkin et la Cochinchine.
Après un séjour de plus de trois se-
maines en Indochine, au cours duquel
ils assistèrent aux manoeuvres de
Langson, les Officiers siamois et no-
tre attaché militaire à Bangkok ont re-
gagné le Siam par te., Laos.
Avant leur départ, i& furent .reçus
par le Gouverneur général Brévié, qui
souligna la cordialité dé l'accueil re-
çu par la mission militaire française
au Siam et l'effort splendide réalisé
par le Siam dans le domaine militai-
re.
a Je voudrais que vous emportiez,
dit-il, de votre trop rapide passage en
Indochine et de votre contact frater-
nel avec notre armée, la certitude des
sentiments de loyale et confiante ami-
tié qui nous lient à votre patrie. Je
vous demande de redire à vetre gou-
vernement notre ardent désir dune
collaboration toujours plus étroite du
Siam et de l'Indochine française pour
le maintien de la paix et le progrès
de la civilisation en Extrême-Onent »
': Tandis que m'amoncellent les nuées.
Le redressement tunisien
Confiante dans son destin, la Tunisie s'est remise
allègrement au travail : les menaces n'ont fait que
raffermir ses liens avec la France
Par une de ces coïncidences curieu-
ses que le destin des peuples se plait
à faire naître, c'est au moment où la
Tunisie est -enveloppée de nuées me-
naçantes, que sa situation économique
et financière, sérieusement compromise
par les années de crise, se redresse
d'une façon étonnante et. que le pays
tout entier repart allègrement yers unI
avenir meiffeun - -:'
Disons tout de suite que l'incidente
de ces menace sur l'esprit public s'est
évanouie depuis le voyage du prési-
dent Daladier, dont en Ne dira jamais
8SM l'opportunité etïeffet immense et
bienfaisant qu'il a produit sur la po-
pulation tunisienne. Celle-ci, coméè.
tement rassurée sur le caractère in-
dissoluble des- liens qui l'unissent à la
France, s'est remise au travail avec une
ardeur confiante. Son seul souçi. main-
tenant, est de .faire, disparaitre.les der-
nières traces de la ctise économique.
La reprise des affaires est incontes-
table. Les statistiques en témoignent
qui nous disent la valeur et le volume
des importatiOns: et exportations, le dé-
ficit - largement -atténué de la' balance
commerciale, les recettes des chemins
de fer en très nette augmentation. la
production minière-favorable, les im-
pôts plus facilement perçus.. Enfin. la
trésorërie de "l'Etat est'à l'aise, le chô-
mage est' en régression ainsi que le
nombre des nécessiteux secourus.
Ce renversement de la tendanCe. à
quelles causés faut-il l'attribuer ?
En premier lieu et sans aucun doute
par A. PELLEGRIN
Délégué au Grand Conseil
de la Tunisie
aux conditions climalériques : il a plu
en 1938 et l'année 1939 s'est ouverte,
peut-on dire, sous des auspices plus
humides encore. Sucrédant à celles de
l'an dernier qui fuient, en général,
assez bonnes ou passables, les récoltes
prochaines. sont .prévues comme devant
être exceptionnelles en blé, en orge, en
olives. en vin. L«>troupeaux sont re-
constitués. De nouveau, l'agriculture,
facteur déterminant de la richesse pu-
blique, entre dans uns période de pros-
périté. (Suite page 3)
LOTTI
troisième "mousquetaire"
L'aviateur Lotti, rancien compagnon de
René Lafèwne et de .Maurice Assolant,
dans .-la traversée-de r Atlantique nord
en -1929; et créateur oreceux de la
première liahon aérienne régulière entre
Madagascar et fEaMpe par Broken-Hill,
était de passage' à Alger la semaine
dernière. Venant de Tananarive par
l'avion de la régie Air-Afriqae, il avait
passé une quinzaine : de jours à la
chasse au buffle dans la région de
Fort-Archambault. Il s'occupe mainte-
nant d'exploitatioi.s agricoles et auri-
firei, à Medas«Kar, où réside égale-
ment Assolant, directeur de CAéronaa-
tique Civile de la Gronde Ile, tandis que
Lefèwe wrt vient en inspection sur les
lignés d'Air-Afrique.
Souvenirs autour du Grand Prix
Littéraire de l'
- .-.- T t ; '-. :'
-I– .&:- - X T" .s -v: 4.. Sii, '*»' i'
0"0 ~-"o 0"-"':-' -- ..-:-.
ïl y a une semaine environ, je croisai Henri Raînaldy dans Tes couloirs
dit" Petit Marocain où il. a établi ses bureaux des Editions du Moghreb.
Henri RaiMldy, qui. a tant fait pour les lettres et pas seulement au Ma-
roc. Deux ans de suite, en effet, ses poulains ont remporté la timbale du
Grand Prix de Littérature Coloniale (qui, depuis, a changé de nom, grâce
à Dieu, car il n'y a pas de «littérature coloniales : il y a la bonne littéra-
ture.- et l'autre amplement). <
Eh bien ! lui dis-je, à quand le «coup de trois» ?
Evidemment, me répondit Rainaldy en souriant dans sa barbe, si on
me l'offrait, je ne le refuserais pas– Mais, vous voyez d'ici le scandale chez
les confrère. ».
Car les Editions du Moghréb, pour ne pas rompre avec une tradition
qui date de leur naissance, ont présenté un nouveau poulain au jury, ou
plutôt une pouliche : Mme Barrère-Affre, dont le livre «Village de ToubD
est. un aimable roman (un peu trop. aimable peut-être) sur les paysans de
la montagne chleuh.
Comme on le sait, son livre ne fut pas primé, et Henri Rainaldy n'a
pas réussi son «coup de trotsa. Qu'il me soit cependant permis d évoquer
ici, en l'honneur- du prix littéraire «des Coloniaux », des souvenirs sur
quelques poulains des Editions du Moghreb que le hasard me fit rencon-
trer au cours de vagabondages africains.
Et d'abord ,un souvenir malheureux : sur Charles Diego, l'auteur de
«Sahara», qui par deux fois manqua le poteau d'une encolure.
"CED AU"
de Bernard Vernier
remporte le Grand
Prix Littéraire
de l'Empire
Ainsi que nous l'avions annoucé, le
jury du Grand Prix Littéraire de
l'Empire s'est réuni jeudi dernier à
midi, au restaurant Drouant pour
désigner son lauréat
Rappelons que les œuvres en com-
pétition étaient :
J'avais des camarades (Henri Clé-
risse); Vaea, étudiante tahitienne (Re-
née Vanlande) ; Œdàr (Bernard Ver-
nier) ; Doguicimi (Paul Hazoumé) ;
L'agonie d'une mission (G. Longobar-
di) ; Village de Toub (Marie Barrère-
Affre); Frère Jaune (Noële Edmond-
About): Aïssata (Ch. Laquièze) : Les
Salopards (René Janon); Le colon du
Djebel Seloum (L. Groisard) ; Essais
Sahariens, au Tibesti (R. Charbon-
neau); Désordres à Pondichéry (Geor-
ges Delainare) ; Tu seras coton (Del-
mas).
Le premier prix de huit mille francs
a été attribué à Bernard Vemier pour
son livre Œdar, qui est le récit d'un
méhariste syrien.
En outre, le jury a décidé d'attri-
buer un prix exceptionnel de quatre
mille francs à Paul Hazoumé pour
son livre Dogutcimi.
il y a quatre ans, presque jour pour
jour, je revenais d'un assez long sé-
jour au Sahara marocain qui venait
d'être pacifié l'année d'avant.
Je ramenais dans mes valises des
'- P'c!r "11"" l.
w- i~4., .1
souvenirs. Du moins, n'osais-je pas
espérer à oette époque que ces semai-
nés de contact quotidien avec dis ho-
rizons et des visages neufs, vivraient
encore pour moi ailleurs que dans
ma mémoire.; En fait, grâce à un bien-
veillant hasard, il s'est trouvé que de-
puis ce temps j'ai eu chaque année
la chance de mêler dé nouveau ma
vie à cette atmosphère unique, faite
de solitude et de rencontres avec des 1
êtres sur qui le hâle de" l'héroïsme
ne s'est point encore terni ; < si bien
que de ces heures africaines. je rie
saurais dire aujourd'hui où git ia part
de vie et celle du souvenir.
Bien des visages, donc, étaient en-
trés en moi à la grâce des étapes trop
brèves qui avaient ponctué ma ran- 1
donnée. Et cependant, l'un d'eux par-
- -- -
mi tant d autres les dominait tous. 1
Etait-ce lui le responsable du sortilè-
ge, son verbe étincelant, sa pensée
changeante et insaisissable ou encore
la nostalgie d'un passé mal embaume ?
(Suite page 3) ..;
LOTT.
Une vue gérftflM d* gmixeeux aménagements de Pjjtaitit
rz i Une interview de M. RIGAUX
Retour de mission , délégué de l'Annam au conseil :
en lndochinej, superieur. de la France d'outre-mer
Ms fae Mme fraicalse niihftiitî
srandit dans ne Indocblno prosptro UJIOUUil
devient imprenable
M. Bigaux, délégué de l'Annam au
Conseil supérieur des Colonies, vient
d'accomplir en Indochine une mission
économique qui lui à fait visiter les
grandes plantations du Tonkin, de
l'Annam et du Cambodge. Après un
voyage de 12.000 kilométrés commence
en octobre dernier, il s'est rendu jus-
qu'en Chine, étudiant les possibilités
d'exportation des produits Indochi-
nois: le riz notamment vers la côte
française des Somalis, et le thé vers
le Maroc.
A bord du « FéIix-Houssel » à Mar-
cille nous avonc demandé à M. Bi-
Par Alein LUBRANO
gaax quelques impressions ressortant
de la vaste enquête qui! a menée avec
une rare conscience et une haute ha-
bileté. *
c L'Indochine est un pays extrême-
ment prospère, nous déclarait en ma-
nière de préambule le délégué de
l'Annam, Le riz, le maïs. le caoutchouc
donnent leur plein rendement. L'an-
née dernière, on a exporté 700.000
tonnes de maïs; 1500.000 tonnes de riz
et je ne parlerai par des autres pro-
duits. Un renversement de la situation
est constaté.
< On vient, d'autre part, d'instituer
en Annam, au Tonkin, et en Cochin-
chine, l'impôt sur le revenu avec dé-
grèvement A la base et un prélève-
ment sur les riches rizicutteurs possé-
dant plus de deux hectares de rizières.
Au point de vue économique donc, de
grandes satwacdoràs i.
Où en est. l'outillage de la dé-
fense ,de notre belle colonie ? -
Là encore, j'ai enregistré de bons
résultai Le port de Camranh devient
une base de sous-marins pour la
grande flotte; tant le long de la côte
d'Annam dee-PGitti militaires ont été
établis. Mime. en; Ou d'agression, nos
ennemis ne pourraient rester maîtres
du territoire car las avions et la hy-
dravions leur raidiraient le moindre
séjour impossible.
< Des routes parallèles à la routa
mandarine longeant les Sauts plateaux
permettraient même-en cas- d'invasion
de pouvoir - tenir » plusieurs mois
dans les montagnes. Nous avions de-
mandé 20.000 volontaires. Nous en
avons trouvé 100.000 et après une bon-
ne sélection, nous avons créé des trou-
pes vraiment remarquables.
< Au sujet de la situation du per-
sonnel européen en Indochine, il est
à "signaler que le coût de la vie a
augmenté de 30 %, mais l'élasticité
du budget a permis de donner aux -
fonctionnaires français et indigènes
des augmentations réparties sous for-
mes d'indemnités qui se montent de
12 à 15
c Certes, il ne faudrait pas retourner
aux errements de 1927-28 et gaspiller
les réserves du budget général. Or,
une politique très sage est suivie qui
permettra, même en cas de ralentis-
sement des exportations, de pouvoir
boucler Ir budget de 1 milliard 150
millions, sans faire appel à de nou-
veaux centimes additionnels.
< J'ajouterai que des centres d'alti-
tude se sont créés dans le pays de
l'union indochinoise à une moyenne
de 1S à 1.600 mètres d'altitude, pour
permettre à la population de se re-
poser pendant les mois de forte cha-
leur ».
Cette évocation nous amène à parler
des questions sanitaires, et là encore
M. Rigaux se montre satisfait En In-
dochine, des dispensaires anti-lépreux
ont été développés; des maternités ont
été créées dans les régions excentri-
ques; les indigènes se mettent à aocep*
ter la vaccination très facilement.
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