Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-03-21
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 21 mars 1939 21 mars 1939
Description : 1939/03/21 (A39,N12). 1939/03/21 (A39,N12).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272128n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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FOND£ES EN "!S}OC¡
ILES DEUX VOLONTES DE LA FRANCE
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M. DÀLÀDIER éerawth Sénat,
DIRECTION
RÉDACTION
Itf-iai Lt PtteMtf, Parti (§*)»
Téléphonât Provfncs 49.81 et 82. C.'C. nos taux Paris 147285.
Correspondants pprtkiJeis dans tout r&npfea et dm tas port» de la /WrocoU»'
Il ",'. - : Las mànusofts m sont pmjBtâm.
Lies annonces sont teçuM à PaHs, 12, rueLePeleSer (?*f,
par la Sodété Africaine de Publicité et d'Editions françaises.
ADMINISTRATION
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ABMWBffiMTS
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France et CtoiKpies. : i franco
Etranger et CMonlesI^»..wi..-.».-»« 1 m- * JOO francs
EKOMCATOE
PIE XII ','.
et la colonisation
par Georges GOYAU
de l'Académie Française
Xe cardinal Eugenio Pacelll, devenu pape le 2 mars sous le nom
3e Pie XII, ce Romain de naissance, que son activité diplomatique
- Allemagne et ses légations successives en Argentine, en Fran-
ce, aux Etats-Unis, en Hongrie, mirent en contact avec les pays
Jas plus divers, prit aussi un actif intérêt aux questions coloniales.
A peine était-il secrétaire d'Etat qu'apprenant, en juin 1930,
que la esemam. Sociale de Marseille allait étudier < le problème
JOdal.1rux colonies., il adressait à M. Duthoit, président des
^r^riAg Sociales, une lettre extrêmement significative. Cette
',.we de Marseille, point de départ des « grandes routes du conti-
nuât'africain, du Proche et de rEXirême- Orient. où les nations
eQropéennes étendent, sur d'immenses ^populations-* autochtones
Wi; indigènes, let&*«ut0rité' «t teur proteciffStt », IdT jsàralssait par"
tfcullèrement qualifiée pour accueillir,, « à la lumière des princi-
pes chrétiens P, un enseignement sur « l'actuel et grave problème
de la colonisation, avec toutes les responsabilités morales qui s'y
immient
c Sans entrer dans les questions dordres politique et national,
Continuait l'illustre prélat, qui ne voit les multiples problèmes que
soulève, au seul regard de la jso-
dologie, un état de choses si com-
plexe et si délicat, comme l'est
la colonisation, où des activités
culturelles diverses, celles des co-
Ions et celles des indigènes, sont
appelées à s'exercer de concert?»
Il constatait, en sociologue, que
« cèla ne peut aller le plus sou-
vent sans heurt et même sans
crise ». Et puis le prêtre prenait
la parole, songeant au « salut de
millions d'âmes » : ce heurt, cette
crise, lui semblaient inévitables,
< lorsque, disait-il, les conditions
nouvelles du travail et du capital
sont brusquement appliquées, en
dehors des étemels principes de,
la civilisation chrétienne ». Expres-
idédœcttf ^fi)are"1l0'
domaine de do au-
tant et plus qu'ailleurs, progrès
matériels et principes chrétiens
doivent aller de pair.
(Suit* page 3)
! 1 illiii
Propagande
Coloniale
Périodiquement, la que-
relle des ohlena se rallume
à Parla. D'un cM Il y a les
amis de nos oompagnona à
quatre pattea prétendant
perpétuer dans les apparte-
ments moderJlà, l'antique
alllanoe conolue à l'Age des
cavernes entre Ifiomme et
le ohien. De l'autre Il y a
les délicats, passionnés de
trottoirs nets et prétendant
que « ça » ne porte mime
de
tlraoe de'la loterie.
« D'ailleurs les ohlena
d'appartement sont malheu-
reux, concluait récemment
un de ces adversaires des
toutous. Je ne conçois le
ohien qu'au grand .'-r, à la
campagne 1 »
Voire 1
Mytho, petite Ville de Co-
chinchine, qui pourrait cer-
tes passer pour une parfai-
te campagne dotée de tout
l'air désirable comme
oubage sinon comme fral-
oheur vient d'être pour-
vue d'un service de four-
rière particulièrement actif:
une guerre sans meroi a été
déolarée à la gent canine,
mobilisant les agents de
polloe et jusqu'aux prison-
niers de l'endroit.
S'il ne s'agissait encore
que de la capture des chiens
errants et par suite sus-
pects 1.
Mais il parait que les pré-
posés au ramassage vont
Jusqu'à solliciter Insidieu-
nement les ohlena honnêtes
pour les faire sortir des en-
clos de leurs mattres. et
les « emballer » sans plus
de cérémonie !.
Certains propriétaires
ainsi lésés se sont émus
d'un pareil excès de zèle et
ont fini par en découvrir la
raison: outre la prime qui
leur était attribuée pour
chaque capture de chien, les
employés occasionnels de
la fourrière y trouvaient
l'occasion de garnir leur ta-
ble d'une chair hautement
prlaée et ce à peu de
frais !.
A Mytho on se montre
donc non seulement oyno-
phobe, mais encore oyno-
phage ?.
Décidément et même loin
de l'Europe, l'homme se
montre un assez peu Inté-
ressant animal.
Heureusement qu'il ap-
porte tous ses soins à se
détruire lui-même et que
sur ce dernier point, à en
juger par l'état actuel des
relations Internationales,
toutes les espérances sont
permises dans de brefs dé-
laie.
La rêérsMlsitlw
,'" -
«mM.
Dans chacune de uds - posSestbxiff
d'Afrique du Nord fonctionne depuis
plusieurs années,* on le - sait, Utf orga-
nisme chargé de contrôler la produc-
tion et de veillèr. à la qualité des ax«
portations. Ce sont l'QFALAC' pour
l'Algérie'. l'OTUS pour la Tunisie , et
l'O.C.E. pour le Maroc,.'
Chacun de ces organismes agit se-
lon des pouvoirs plus ou moins éten-
dus qui leur ont été conférés pftr un
texte organique. De ces trois .Offices,.
ro.CE. est certainement celui dont
le système est le plus «autoritaire»,,
celui dont les résultats aussi sont les
plus indiscutables.
On sait en effet que l'Office Ché-
rifien' d'Exportation s'est vu petit &
petit confier la quasi-totalité nori seu-
lement de la prôducticA agncolei mais
auaw irtitmnst f du Marefc lit bmi ko-
lement le standard de qualité s'est
élevé dans tous les domaines en quel-
ques années, mais encore les débou-
chés ont suivi une progression paral-
lèlè. ,', 'c
Nous apprenonsq
teur de l'O.CJ!., s'èst$ihd4 detôlère-
ment en sùr I'inv|t^âen du
Résident général,,, M. Erik Latuonne,
dans l'intention. itte se :coiBfl|rter avec
les dirigeants de l'OTUS fwur envi-
sager une réorganisatietude cet Offi-
ce, sur. des bases analogues i celles
qui ont fait le succès de l'O.ÇJ!.
H convient d'ailleurs de rappeler
que l'O.C.E. fut. créé au Maroc alors
que M. Erik Labonne y occupait les
fonctions de Secrétaire général du
gouvernement chérifien.
Nul doute que la production tuni-
sienne ne tire un grand bénéfice d'u-
ne expérience qui a si bien réussi au
Maroc.
Précisons que jusqu'à maintenant
les trois plus grosses productions de
la Tunisie: le blé, le vin et l'huma
échappaient au contrôle de TOTtSI
qui, par contre, avait à sa charge la
propagande touristique. -
MiQœâgfcÉ). courir
compta de la différœce des régimes
juridiques*" et câmmàxâaux aùâû[uds
sont soumis le Maroc, assujetti a l'acte
d'Á:lgésiras, et la Tunisie, qui bénéficie
(sauf pour les vins) de l'Union Doua-
nière avec la métropole.
Inutile d'ajouter d'oiseux commen-
taires : le tableau comparatif que
nous publions ci-dessus illustre assez
clairement la situation de Madagas-
car.
En deux ans, au pire moment de la
crise, la Grande Ile a réussi ce tour
de force d'augmenter de plus de 30
le tonnage de ses échanges, tandis que
leur valeur progressait de près de
50
Parallèlement à cet effort constant
de la production, la colonie s'équipait
Grâce à l'activité du grand ami de
l'Air qu'est le Gouverneur général
Cayla, la brousse se couvrait d'un ré-
seau d'aérodromes qui ont permis à
l'équipe Lefèvre-Assollant d'organiser
un des plus beaux réseaux aériens
intérieurs dont bénéficient les colo-
nies françaises. Les ports, enfin, s'a-
ménageaient : le dernier né est Je port
en eau profonde du Tuléar où, le 16
janvier dernier, le long-courrier Ma-
réchal-ÙaUiéni accostait pour la pre-
mière fois (ci-dessous).
Ce bilan positif montre que Mada-
gascar est dans de bonnes mains.
QUINZAINE IMPERIALE"
« Marie Mme,
gruge/âosite
de restât français.»
.noui disant
à leur retour à Marseille
le prince et la princesse
de Bourbon-Porme
Ainsi que nous lavons annoncé pré-
cédemment, la fille èt le gendre du Roi
et Empereur d'Italie LL AJL RU. la
priflcéèée Marie de Savoie et le pria-
cé Louis de Bourbon Fariné sont ren-
tres de leuc voyage au Maroc à bord
Jtiilieüle le prince de Bourbon Par-
WC a bien voulu nous dire la joie que
les éminenta voyageurs ont épeouvée au
Maroc, o4 ils ont reçu le zwlleur ac-
cueil.
« Noot% avons été ônerveillés par
le visa|É da Maroc moderne, grande
réasdtape Pesprit français. Que dire
des pibcles dus bamonieoses, des
vastes étenénes blen cultivées, des ki-
lonètres de routes construits avec n-
t~ - ,_
« Dans, les terrltekta cm Sud, nous
@dm". lu fra-
- ~Stw~B~~X~~t&ttt
magnifiquement la continuité de l'ac-
tion -civilisatrice française. C'est une
rare satisfaction de l'avoir entendu
proclamer par noa liâtes royaux qui,
après leur voyage de noces en Proven-
ce, sont allés applaudir aux prodiges
réalisés dans l'Empire Fortuné.
Alain LUBRANO
, Jj J
Grâce à la bonne volonté générale/ la
« Quinzaine Impériale », organisée par
la Fédération du Haut Commerce Pari-
sise, a connu un su«ès tel-qu'il ne peut
qu'inciter ses promoteurs à renouveler
chaque année • cette manifestation.
Qu'eue tous, ae ném-^iei cdoniaâx, en
soient remerciés ej} en' particulier leur
actif pmident, t.{;'\liritton> dont on voit
ici la très belle présentation de ses
vitrines^ avenue de» Champs-Elysées.
L'affaire Bail
Le 28 octobre dernier, à Thiès, Cité
Balabey, on découvrait à son domicile
étendu sur son divan, M, Baillet, agent
du Dakar-Niger, tué de 3 balles de
pistolet automatique.
L'enquête écarta aussitôt l'hypothè-
se du suicide. Par contre, Mme Baillet,
jeune épouse de 17 ans, sur qui pesaient
les charges les plus graves fut arrê-
tée.
On a procédé dernièrement à Thiès
à une reconstitution du drame. M. Al-
berge, substitut du Procureur de la
République, M. Cadoret, juge d'instruc-
tion et son greffier, qu'accompagnait un
fonctionnaire de la Sûreté générale, se
sont rendus au domicile dDCCUpàit
M. Baillet, cité Bâlabey. L'inculpée
était accompagnée de son avocat Me
Pasquini.
A l'issue de cette reconstitution, Mme
Baillet a été ramenée à Dakar-Méch-
na.
L'~E~OM~
L. E~~,,f ':
école française de chefé
L'afflux de candidats aux; postes co-
loniaux .montre l'enthousiasme -susci-
té' aujourd'hui par les carrières impé-
riales. Les réformes récentes de l'école
coloniale; sa désinence même ; l'uni-
forme de ses élèves ; le étage pratique
qui leur est maintenant heureusement
imposé, prouvent que nos gouvernants
ont compris l'urgence de.' transformer
cette maison en vue des exigences, à
la fois élevées et pratiques de l'Empire.
N'est-il pas néanmoins nécessaire de
proposer quelque chose de plus ?
Je ne suis pas de ceux qui pensènt
que s'affirmer < .coloniale », impériale
soit pour la Trance 1 équivalent d'un
« repli >i comme on a tenté.de le faire
croire. Je voudrais donc que tous ceux
qui, * officiellement, administrateurs co-
loniaux, contrôleurs civils,.^administra-
teurs des communes mixtee; ïaatfstrats
coloniaux, seroIlt pourvus, au sortir de
l'Ecole, sur les terres nouvelles, de la
mission française, fussent en tous points
armés pour cette mission.
Comment peut-on améliorer encore
par P. O. LâPIE
député de ATmey -.
imeae ? pbur mm qd y mümt Pm*
ceux qui y sont - - t
.& é ,',. - !
- La vie de rAdministrateur cet pM*
sionnante mais dure : simple.dans sq^-
côté physique, mais complexe dans se*
côtés- d'action intellectuelle. Elle W
mande les quaIita. représentées
vent comme contradictoires, de Fbonw
me. de pensée •t de lT?omm® de 4écj~-
sion ; l'Ecole d'Outre-Mer doit remplis
l'une des tâches les. plus di tfirflf» 4!
faire cent Lyautey par aIL
En consfqiiencêr un prenàier jaô*
blême se pose à l'entrée : avoir "dés^
hommes de corps sain et d'esprit nour-î
ri. Je n'insisterai pas sur le aecmd'
point encore qu'il semble bien que te;
programme des épreuves du concours'
s'attache davantage a une -abondance 1
de connaissances éparpillées qu'à -une-
ligne générale de culture. Par contât,
à la première vue, l'inexistence d'an:
examen d'aptitude physique au service:
colonial étonne. Le certificat médical:
actuellement nécessaire n'est-pas sut*:
fisant n ne suffit pas d'avoir. des gens)
qui ne sont pas malades : il faut des:
gens qui soit très solides pour sUppor-t
ter le climat, la fatigue physique, doim.
ner l'exemple de l'effort et. possèdent
en eux-mêmes un soutien physique:
aux tourments moraux de l'éloignement I
ou de la solitude. Il parait bien aoad-
que la limite d'âge à 24 ans , reculée.
parfois de 2 ans par le service mili- :
taire, est trop haute : ne faut-il pas
envoyer outre-mer des hommes jeu-
nés, sans lien de famille, aptes à toutes
missions, capables de s'adapter vite
au milieu nouveau où ils vivront?.
(Suite page 3)
1181111
DAKAR ,,',
DOITiNTENSIFIER
SA PROPAGANDE
On sait de quelle contre-propagan-
de maligne.- et intéressée, Dakar est
l'objet. Le brillant essor de la « Ville
Impériale > ne devait pas manquer de
soulever des jalousies très vives.
Un fait qui s'est produit lors du pas*
saffe du croiseur suédois « Gotiand a
est significatif à cet égard.
A son départ de Suède, des ordres
sévères avaient été donnés au comman-
dant du sIs. Gotland >, au sujet des
précautions à prendre pendant un sé-
jour éventuel dans le port de Dakar 1
interdiction aux hommes de descendre
à terre obligation même pour les offi-
ciers de rejoindre le bord avant 5 heu-
res du soir, défense absolue de boire
de l'eau fournie dans le port, etc. etc.
Disons simplement que le manuel de
pilotage du bord était vieux de quinze
ans, époque heureusement révolue, où
la ville de Dakar était effectivement in-
festée de rats pesteux, et de stegomya*
M. Charvin, consul de Suède à Da-
kar, s'empressa de rectifier ce juge-
ment par trop ancien et n'hésita pas
à prendre ses responsabilités en déli-
vrant au commandant Grefberg une
attestation certifiant le bon état sani- :
faire de notre grand port. Grâce à lui. :
Dakar a eu le plaisir de revoir dans ses;
rues ces jeunes marins nordiques dont
la tenue impeccable avait été déjà re-
marquée lors des premiers séjours du
m Gotiand ». Si les comnierçants daka-
rois y ont trouvé leur compte, cadets
et matelots suédois ont ainsi pu met-
tre pied sur cette terre d'Afrique qu'ils
voyaient pour la nremière et oui. mal-
gré la brièveté du séjour, leur laissera
un souvenir inoubliable.
Mais il n'en est pas moins vrai-que
Dakar doit développa:, sa propagande
pour mettre défiidtivement fin aux I&
gendes qui ont encore couxg sur noire
grand port international. :
Vers la reprise des relations
économiques avec l'Espagne
AU MAROC
L'entrevue d'Arbaona
entre le général Noguès
et le colonel Beigbeder,
EN ALGÉRIE
L'Algérie et la reprise
des relations commerciales
avec l'Espagne
(De notre correspondant particulier
à Casablanca). -
Depuis juillet 1936, une Ëssure s'est
produite sur les frontières marocaines
entre le Protectorat français et ia zo-
ne espagnole.
Situation absurde, et dangereuse par
surcroît, puisqu'en laissant accréditer
l'idée fausse d'une dualité marocaine,
elle donna des arguments à ceux qui
avaient le plus intérêt à déposséder le
souverain de l'Empire Chérifien d'une
partie de son autorité.'
Quoiqu'il en soit des bonnes raisons,
politiques ou autres, qui motivèrent
cette décision, il existe un fait : c'est
que pendant deux ans et demi le Pro-
tectorat et la zone ont vécu en s'igno-
rant derrière leurs frontières; pendant
deux ans et demi le Maroc espagnol
a appris à se passer de l'économie du
Protectorat français.
Aussi, dès la reprise des relations
diplomatiques de la France avec l'Es-
pagne, le premier soin du général No-
guès fut-il de préparer une entrevue
avec le haut-commissaire espagnol, à
Tétouan, le colonel Beigbeder.
Cette entrevue a eu lieu la semaine
dernière à Arbaoua, poste-frontière
français de- la zone nord.
j Suite page 3) -
(De notre correspondant particulier
à Alger).
Il n'est pas douteux que la recon-
naissance c de jure » par la France du
gouvernement Nationaliste de Burgos
était attendue avec impatience par
l'ensemble du monde cœmnerclaJ fran-
çais. L'Algérie -s'associait à ce vœu en
se plaçant sur- un tecrain strictement
économique. j
La Chambre de commerce d'Alger
a précisé la position algérienne au
cours d'une récente réunion, en adop-
tant les conclusions d'un exposé très
documenté de M. Poulalion.
On ne saurait concevoir, a déclaré
catégoriquement le rapporteur, que le
traité du 21 décembre 1935, toujours
en vigueur en principe, puisse être
prorogé. Non seulement la validité
des signatures données par le gouver-
nement disparu est discutable, mais,
surtout, les tarifs douaniers et les con-
tingents que détermine la convention
ne correspondent plus aux nécessités
actuelles.
Des négociations commerciales vont
s'ouvrir. H faut que les intérêts de
l'Algérie, cette fois, ne soient* pas sa-
crifiâ.
.(Saife poge 3)
L'IUDO' AH' IIUE a confiance
a confianc* e
, -
Sous l'énergique impulsion' de M. G. MANDEL
l'Indochine, après avoir doublé son amie,
organisé u défense passive, sera bientôt
capable de construire dans ses usines
par Ernest OUTREY
Ancien dépaté de la CscUadue
gMmrnear général
honmire des colenies -
cent cinquante aVIons par an
r et qitatre cents moteurs
.7::"--:,. -' ,"" “ML. ̃ 1 , - rt rl1 1
Sous l'énergique impulsion de M.
Georges Mandel, d'énormes progrès
viennent d'être réalisés pour la mise
en état de défense de notre Fédéra-
tion du Pacifique.
Souvenons-nous.
A l'appel de la France, lui deman-
dant 330 millions de francs pour aug-
menter son potentiel de sécurité,
l'Union indochinoise dans l'enthousias-
me, lui a apporté 440 millions. Toute
la population avait compris en effet,
ainsi que le déclarait il n'y a pas très
longtemps le Gouverneur général Bré-
vié «qu'en présence des efforts réa-
lisés par la plupart des nations pour
accroître leur puissance militaire notre
pays, parce qu'il est résolument atta-
ché à la paix, se devait et devait à
l'Empire de maintenir sa puissance dé-
fensive à un niveau tel qu'il n'ait à
redouter aucune agression.»
Le Mrt de la Pranew, chacun le
sait, ne se décidera plus seùlemènt
sur les champs de bataille d Europe.
Aussi M. Georges Mandel veut-il que
notre défense, pour être efficace, soit
organisée sur tous les points de IMn-
pire. Homme d'une volonté implaca-
ble, à l'ardent patriotisme, l'ancien
chef de cabinet de Georges Clemen-
ceau entend faire vite. Obstacles, dif-
ficultés, tout doit être surmonté. Quand
il s'agit de la Patrie, chacun doit tra-
vailler pour le bien commun. Ces ef-
fectifs de l'armée indochinoise étaient
notoirement insuffisants. Aussi, dès son
arrivée rue Oudinot. M. Georges Man-
del a-t-il fait savoir à l'Indochine son
désir de les augmenter. Aussitôt no-
tre Fédération du Pacifique, dans le
plus grand enthousiasme, a donné
20.000 de ses enfants.
(Suite page 3)
La loterie algérienne a - été tirée la semaine dernière i Oran. Ce sent
trois habitants d'Oujda, au Maroc, qui se sont partagé la lot de trais
millions.
Le cauchemar
..d' (( avant quatorze »
AU CAMEROUN
il existe encore de vieux indigènes , -
qui ont connu la - domination allemande
M. Gaston MONNERVILLE -
et qni se sonviennent..,
nous déclare M. Gaston MONNERVILLE,
cmcien sous-secrétaire d'Etat député de la Guadeloupe -
Noua avons annoncé en son temps- la décision de la Commission parle-
mentaire des Colonies d'envoyer, en Tunisie, à Djibouti et au Cameroun
trois missions chargées d'afifrmer sur ces terres d'Empire contestées par
l'étranger, la vigilance du gouvernement français.
Chef de la mission camerounaise, M. GGatcm MonnerviUe, ancien lOUa-
secrétaire d'Etat aux Colonies, a bien voulu nous donner, à la veille de son
départ, quelques indications sur le sens de la mission que ses collègues
et lui vont remplir de Douala à Fort-Lamy.
Je vous avouerai tout d'abord
nous déclare M. Monnerville que c'est
la première fois que faccepte une
mission de ce genre, non certes que
j'en conteste le principe, mais bien
parce qu'en accord avec l'opinion gé-
nérale aux Colonies, je reconnais que
trop souvent ces voyages ofifciels de
personnalités non averties ne produi-
sent que des résultats négatifs ! Que
de beaux rapports, consciencieux et
sincères, sont allés s'ensevelir sous la
poussière des-archives, à la suite de
telles investigations !
Cette fois cependant j'ai accepté de
pèrtir avec cinq de mes collègues et
ceci pour plusieurs raJaoDa. -
isaite. pofo 3):
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Xe cardinal Eugenio Pacelll, devenu pape le 2 mars sous le nom
3e Pie XII, ce Romain de naissance, que son activité diplomatique
- Allemagne et ses légations successives en Argentine, en Fran-
ce, aux Etats-Unis, en Hongrie, mirent en contact avec les pays
Jas plus divers, prit aussi un actif intérêt aux questions coloniales.
A peine était-il secrétaire d'Etat qu'apprenant, en juin 1930,
que la esemam. Sociale de Marseille allait étudier < le problème
JOdal.1rux colonies., il adressait à M. Duthoit, président des
^r^riAg Sociales, une lettre extrêmement significative. Cette
',.we de Marseille, point de départ des « grandes routes du conti-
nuât'africain, du Proche et de rEXirême- Orient. où les nations
eQropéennes étendent, sur d'immenses ^populations-* autochtones
Wi; indigènes, let&*«ut0rité' «t teur proteciffStt », IdT jsàralssait par"
tfcullèrement qualifiée pour accueillir,, « à la lumière des princi-
pes chrétiens P, un enseignement sur « l'actuel et grave problème
de la colonisation, avec toutes les responsabilités morales qui s'y
immient
c Sans entrer dans les questions dordres politique et national,
Continuait l'illustre prélat, qui ne voit les multiples problèmes que
soulève, au seul regard de la jso-
dologie, un état de choses si com-
plexe et si délicat, comme l'est
la colonisation, où des activités
culturelles diverses, celles des co-
Ions et celles des indigènes, sont
appelées à s'exercer de concert?»
Il constatait, en sociologue, que
« cèla ne peut aller le plus sou-
vent sans heurt et même sans
crise ». Et puis le prêtre prenait
la parole, songeant au « salut de
millions d'âmes » : ce heurt, cette
crise, lui semblaient inévitables,
< lorsque, disait-il, les conditions
nouvelles du travail et du capital
sont brusquement appliquées, en
dehors des étemels principes de,
la civilisation chrétienne ». Expres-
idédœcttf ^fi)are"1l0'
domaine de do au-
tant et plus qu'ailleurs, progrès
matériels et principes chrétiens
doivent aller de pair.
(Suit* page 3)
! 1 illiii
Propagande
Coloniale
Périodiquement, la que-
relle des ohlena se rallume
à Parla. D'un cM Il y a les
amis de nos oompagnona à
quatre pattea prétendant
perpétuer dans les apparte-
ments moderJlà, l'antique
alllanoe conolue à l'Age des
cavernes entre Ifiomme et
le ohien. De l'autre Il y a
les délicats, passionnés de
trottoirs nets et prétendant
que « ça » ne porte mime
de
tlraoe de'la loterie.
« D'ailleurs les ohlena
d'appartement sont malheu-
reux, concluait récemment
un de ces adversaires des
toutous. Je ne conçois le
ohien qu'au grand .'-r, à la
campagne 1 »
Voire 1
Mytho, petite Ville de Co-
chinchine, qui pourrait cer-
tes passer pour une parfai-
te campagne dotée de tout
l'air désirable comme
oubage sinon comme fral-
oheur vient d'être pour-
vue d'un service de four-
rière particulièrement actif:
une guerre sans meroi a été
déolarée à la gent canine,
mobilisant les agents de
polloe et jusqu'aux prison-
niers de l'endroit.
S'il ne s'agissait encore
que de la capture des chiens
errants et par suite sus-
pects 1.
Mais il parait que les pré-
posés au ramassage vont
Jusqu'à solliciter Insidieu-
nement les ohlena honnêtes
pour les faire sortir des en-
clos de leurs mattres. et
les « emballer » sans plus
de cérémonie !.
Certains propriétaires
ainsi lésés se sont émus
d'un pareil excès de zèle et
ont fini par en découvrir la
raison: outre la prime qui
leur était attribuée pour
chaque capture de chien, les
employés occasionnels de
la fourrière y trouvaient
l'occasion de garnir leur ta-
ble d'une chair hautement
prlaée et ce à peu de
frais !.
A Mytho on se montre
donc non seulement oyno-
phobe, mais encore oyno-
phage ?.
Décidément et même loin
de l'Europe, l'homme se
montre un assez peu Inté-
ressant animal.
Heureusement qu'il ap-
porte tous ses soins à se
détruire lui-même et que
sur ce dernier point, à en
juger par l'état actuel des
relations Internationales,
toutes les espérances sont
permises dans de brefs dé-
laie.
La rêérsMlsitlw
,'" -
«mM.
Dans chacune de uds - posSestbxiff
d'Afrique du Nord fonctionne depuis
plusieurs années,* on le - sait, Utf orga-
nisme chargé de contrôler la produc-
tion et de veillèr. à la qualité des ax«
portations. Ce sont l'QFALAC' pour
l'Algérie'. l'OTUS pour la Tunisie , et
l'O.C.E. pour le Maroc,.'
Chacun de ces organismes agit se-
lon des pouvoirs plus ou moins éten-
dus qui leur ont été conférés pftr un
texte organique. De ces trois .Offices,.
ro.CE. est certainement celui dont
le système est le plus «autoritaire»,,
celui dont les résultats aussi sont les
plus indiscutables.
On sait en effet que l'Office Ché-
rifien' d'Exportation s'est vu petit &
petit confier la quasi-totalité nori seu-
lement de la prôducticA agncolei mais
auaw irtitmnst f du Marefc lit bmi ko-
lement le standard de qualité s'est
élevé dans tous les domaines en quel-
ques années, mais encore les débou-
chés ont suivi une progression paral-
lèlè. ,', 'c
Nous apprenonsq
teur de l'O.CJ!., s'èst$ihd4 detôlère-
ment en sùr I'inv|t^âen du
Résident général,,, M. Erik Latuonne,
dans l'intention. itte se :coiBfl|rter avec
les dirigeants de l'OTUS fwur envi-
sager une réorganisatietude cet Offi-
ce, sur. des bases analogues i celles
qui ont fait le succès de l'O.ÇJ!.
H convient d'ailleurs de rappeler
que l'O.C.E. fut. créé au Maroc alors
que M. Erik Labonne y occupait les
fonctions de Secrétaire général du
gouvernement chérifien.
Nul doute que la production tuni-
sienne ne tire un grand bénéfice d'u-
ne expérience qui a si bien réussi au
Maroc.
Précisons que jusqu'à maintenant
les trois plus grosses productions de
la Tunisie: le blé, le vin et l'huma
échappaient au contrôle de TOTtSI
qui, par contre, avait à sa charge la
propagande touristique. -
MiQœâgfcÉ). courir
compta de la différœce des régimes
juridiques*" et câmmàxâaux aùâû[uds
sont soumis le Maroc, assujetti a l'acte
d'Á:lgésiras, et la Tunisie, qui bénéficie
(sauf pour les vins) de l'Union Doua-
nière avec la métropole.
Inutile d'ajouter d'oiseux commen-
taires : le tableau comparatif que
nous publions ci-dessus illustre assez
clairement la situation de Madagas-
car.
En deux ans, au pire moment de la
crise, la Grande Ile a réussi ce tour
de force d'augmenter de plus de 30
le tonnage de ses échanges, tandis que
leur valeur progressait de près de
50
Parallèlement à cet effort constant
de la production, la colonie s'équipait
Grâce à l'activité du grand ami de
l'Air qu'est le Gouverneur général
Cayla, la brousse se couvrait d'un ré-
seau d'aérodromes qui ont permis à
l'équipe Lefèvre-Assollant d'organiser
un des plus beaux réseaux aériens
intérieurs dont bénéficient les colo-
nies françaises. Les ports, enfin, s'a-
ménageaient : le dernier né est Je port
en eau profonde du Tuléar où, le 16
janvier dernier, le long-courrier Ma-
réchal-ÙaUiéni accostait pour la pre-
mière fois (ci-dessous).
Ce bilan positif montre que Mada-
gascar est dans de bonnes mains.
QUINZAINE IMPERIALE"
« Marie Mme,
gruge/âosite
de restât français.»
.noui disant
à leur retour à Marseille
le prince et la princesse
de Bourbon-Porme
Ainsi que nous lavons annoncé pré-
cédemment, la fille èt le gendre du Roi
et Empereur d'Italie LL AJL RU. la
priflcéèée Marie de Savoie et le pria-
cé Louis de Bourbon Fariné sont ren-
tres de leuc voyage au Maroc à bord
WC a bien voulu nous dire la joie que
les éminenta voyageurs ont épeouvée au
Maroc, o4 ils ont reçu le zwlleur ac-
cueil.
« Noot% avons été ônerveillés par
le visa|É da Maroc moderne, grande
réasdtape Pesprit français. Que dire
des pibcles dus bamonieoses, des
vastes étenénes blen cultivées, des ki-
lonètres de routes construits avec n-
t~ - ,_
« Dans, les terrltekta cm Sud, nous
@dm". lu fra-
- ~Stw~B~~X~~t&ttt
magnifiquement la continuité de l'ac-
tion -civilisatrice française. C'est une
rare satisfaction de l'avoir entendu
proclamer par noa liâtes royaux qui,
après leur voyage de noces en Proven-
ce, sont allés applaudir aux prodiges
réalisés dans l'Empire Fortuné.
Alain LUBRANO
, Jj J
Grâce à la bonne volonté générale/ la
« Quinzaine Impériale », organisée par
la Fédération du Haut Commerce Pari-
sise, a connu un su«ès tel-qu'il ne peut
qu'inciter ses promoteurs à renouveler
chaque année • cette manifestation.
Qu'eue tous, ae ném-^iei cdoniaâx, en
soient remerciés ej} en' particulier leur
actif pmident, t.{;'\liritton> dont on voit
ici la très belle présentation de ses
vitrines^ avenue de» Champs-Elysées.
L'affaire Bail
Le 28 octobre dernier, à Thiès, Cité
Balabey, on découvrait à son domicile
étendu sur son divan, M, Baillet, agent
du Dakar-Niger, tué de 3 balles de
pistolet automatique.
L'enquête écarta aussitôt l'hypothè-
se du suicide. Par contre, Mme Baillet,
jeune épouse de 17 ans, sur qui pesaient
les charges les plus graves fut arrê-
tée.
On a procédé dernièrement à Thiès
à une reconstitution du drame. M. Al-
berge, substitut du Procureur de la
République, M. Cadoret, juge d'instruc-
tion et son greffier, qu'accompagnait un
fonctionnaire de la Sûreté générale, se
sont rendus au domicile dDCCUpàit
M. Baillet, cité Bâlabey. L'inculpée
était accompagnée de son avocat Me
Pasquini.
A l'issue de cette reconstitution, Mme
Baillet a été ramenée à Dakar-Méch-
na.
L'~E~OM~
L. E~~,,f ':
école française de chefé
L'afflux de candidats aux; postes co-
loniaux .montre l'enthousiasme -susci-
té' aujourd'hui par les carrières impé-
riales. Les réformes récentes de l'école
coloniale; sa désinence même ; l'uni-
forme de ses élèves ; le étage pratique
qui leur est maintenant heureusement
imposé, prouvent que nos gouvernants
ont compris l'urgence de.' transformer
cette maison en vue des exigences, à
la fois élevées et pratiques de l'Empire.
N'est-il pas néanmoins nécessaire de
proposer quelque chose de plus ?
Je ne suis pas de ceux qui pensènt
que s'affirmer < .coloniale », impériale
soit pour la Trance 1 équivalent d'un
« repli >i comme on a tenté.de le faire
croire. Je voudrais donc que tous ceux
qui, * officiellement, administrateurs co-
loniaux, contrôleurs civils,.^administra-
teurs des communes mixtee; ïaatfstrats
coloniaux, seroIlt pourvus, au sortir de
l'Ecole, sur les terres nouvelles, de la
mission française, fussent en tous points
armés pour cette mission.
Comment peut-on améliorer encore
par P. O. LâPIE
député de ATmey -.
imeae ? pbur mm qd y mümt Pm*
ceux qui y sont - - t
.& é ,',. - !
- La vie de rAdministrateur cet pM*
sionnante mais dure : simple.dans sq^-
côté physique, mais complexe dans se*
côtés- d'action intellectuelle. Elle W
mande les quaIita. représentées
vent comme contradictoires, de Fbonw
me. de pensée •t de lT?omm® de 4écj~-
sion ; l'Ecole d'Outre-Mer doit remplis
l'une des tâches les. plus di tfirflf» 4!
faire cent Lyautey par aIL
En consfqiiencêr un prenàier jaô*
blême se pose à l'entrée : avoir "dés^
hommes de corps sain et d'esprit nour-î
ri. Je n'insisterai pas sur le aecmd'
point encore qu'il semble bien que te;
programme des épreuves du concours'
s'attache davantage a une -abondance 1
de connaissances éparpillées qu'à -une-
ligne générale de culture. Par contât,
à la première vue, l'inexistence d'an:
examen d'aptitude physique au service:
colonial étonne. Le certificat médical:
actuellement nécessaire n'est-pas sut*:
fisant n ne suffit pas d'avoir. des gens)
qui ne sont pas malades : il faut des:
gens qui soit très solides pour sUppor-t
ter le climat, la fatigue physique, doim.
ner l'exemple de l'effort et. possèdent
en eux-mêmes un soutien physique:
aux tourments moraux de l'éloignement I
ou de la solitude. Il parait bien aoad-
que la limite d'âge à 24 ans , reculée.
parfois de 2 ans par le service mili- :
taire, est trop haute : ne faut-il pas
envoyer outre-mer des hommes jeu-
nés, sans lien de famille, aptes à toutes
missions, capables de s'adapter vite
au milieu nouveau où ils vivront?.
(Suite page 3)
1181111
DAKAR ,,',
DOITiNTENSIFIER
SA PROPAGANDE
On sait de quelle contre-propagan-
de maligne.- et intéressée, Dakar est
l'objet. Le brillant essor de la « Ville
Impériale > ne devait pas manquer de
soulever des jalousies très vives.
Un fait qui s'est produit lors du pas*
saffe du croiseur suédois « Gotiand a
est significatif à cet égard.
A son départ de Suède, des ordres
sévères avaient été donnés au comman-
dant du sIs. Gotland >, au sujet des
précautions à prendre pendant un sé-
jour éventuel dans le port de Dakar 1
interdiction aux hommes de descendre
à terre obligation même pour les offi-
ciers de rejoindre le bord avant 5 heu-
res du soir, défense absolue de boire
de l'eau fournie dans le port, etc. etc.
Disons simplement que le manuel de
pilotage du bord était vieux de quinze
ans, époque heureusement révolue, où
la ville de Dakar était effectivement in-
festée de rats pesteux, et de stegomya*
M. Charvin, consul de Suède à Da-
kar, s'empressa de rectifier ce juge-
ment par trop ancien et n'hésita pas
à prendre ses responsabilités en déli-
vrant au commandant Grefberg une
attestation certifiant le bon état sani- :
faire de notre grand port. Grâce à lui. :
Dakar a eu le plaisir de revoir dans ses;
rues ces jeunes marins nordiques dont
la tenue impeccable avait été déjà re-
marquée lors des premiers séjours du
m Gotiand ». Si les comnierçants daka-
rois y ont trouvé leur compte, cadets
et matelots suédois ont ainsi pu met-
tre pied sur cette terre d'Afrique qu'ils
voyaient pour la nremière et oui. mal-
gré la brièveté du séjour, leur laissera
un souvenir inoubliable.
Mais il n'en est pas moins vrai-que
Dakar doit développa:, sa propagande
pour mettre défiidtivement fin aux I&
gendes qui ont encore couxg sur noire
grand port international. :
Vers la reprise des relations
économiques avec l'Espagne
AU MAROC
L'entrevue d'Arbaona
entre le général Noguès
et le colonel Beigbeder,
EN ALGÉRIE
L'Algérie et la reprise
des relations commerciales
avec l'Espagne
(De notre correspondant particulier
à Casablanca). -
Depuis juillet 1936, une Ëssure s'est
produite sur les frontières marocaines
entre le Protectorat français et ia zo-
ne espagnole.
Situation absurde, et dangereuse par
surcroît, puisqu'en laissant accréditer
l'idée fausse d'une dualité marocaine,
elle donna des arguments à ceux qui
avaient le plus intérêt à déposséder le
souverain de l'Empire Chérifien d'une
partie de son autorité.'
Quoiqu'il en soit des bonnes raisons,
politiques ou autres, qui motivèrent
cette décision, il existe un fait : c'est
que pendant deux ans et demi le Pro-
tectorat et la zone ont vécu en s'igno-
rant derrière leurs frontières; pendant
deux ans et demi le Maroc espagnol
a appris à se passer de l'économie du
Protectorat français.
Aussi, dès la reprise des relations
diplomatiques de la France avec l'Es-
pagne, le premier soin du général No-
guès fut-il de préparer une entrevue
avec le haut-commissaire espagnol, à
Tétouan, le colonel Beigbeder.
Cette entrevue a eu lieu la semaine
dernière à Arbaoua, poste-frontière
français de- la zone nord.
j Suite page 3) -
(De notre correspondant particulier
à Alger).
Il n'est pas douteux que la recon-
naissance c de jure » par la France du
gouvernement Nationaliste de Burgos
était attendue avec impatience par
l'ensemble du monde cœmnerclaJ fran-
çais. L'Algérie -s'associait à ce vœu en
se plaçant sur- un tecrain strictement
économique. j
La Chambre de commerce d'Alger
a précisé la position algérienne au
cours d'une récente réunion, en adop-
tant les conclusions d'un exposé très
documenté de M. Poulalion.
On ne saurait concevoir, a déclaré
catégoriquement le rapporteur, que le
traité du 21 décembre 1935, toujours
en vigueur en principe, puisse être
prorogé. Non seulement la validité
des signatures données par le gouver-
nement disparu est discutable, mais,
surtout, les tarifs douaniers et les con-
tingents que détermine la convention
ne correspondent plus aux nécessités
actuelles.
Des négociations commerciales vont
s'ouvrir. H faut que les intérêts de
l'Algérie, cette fois, ne soient* pas sa-
crifiâ.
.(Saife poge 3)
L'IUDO' AH' IIUE a confiance
a confianc* e
, -
Sous l'énergique impulsion' de M. G. MANDEL
l'Indochine, après avoir doublé son amie,
organisé u défense passive, sera bientôt
capable de construire dans ses usines
par Ernest OUTREY
Ancien dépaté de la CscUadue
gMmrnear général
honmire des colenies -
cent cinquante aVIons par an
r et qitatre cents moteurs
.7::"--:,. -' ,"" “ML. ̃ 1 , - rt rl1 1
Sous l'énergique impulsion de M.
Georges Mandel, d'énormes progrès
viennent d'être réalisés pour la mise
en état de défense de notre Fédéra-
tion du Pacifique.
Souvenons-nous.
A l'appel de la France, lui deman-
dant 330 millions de francs pour aug-
menter son potentiel de sécurité,
l'Union indochinoise dans l'enthousias-
me, lui a apporté 440 millions. Toute
la population avait compris en effet,
ainsi que le déclarait il n'y a pas très
longtemps le Gouverneur général Bré-
vié «qu'en présence des efforts réa-
lisés par la plupart des nations pour
accroître leur puissance militaire notre
pays, parce qu'il est résolument atta-
ché à la paix, se devait et devait à
l'Empire de maintenir sa puissance dé-
fensive à un niveau tel qu'il n'ait à
redouter aucune agression.»
Le Mrt de la Pranew, chacun le
sait, ne se décidera plus seùlemènt
sur les champs de bataille d Europe.
Aussi M. Georges Mandel veut-il que
notre défense, pour être efficace, soit
organisée sur tous les points de IMn-
pire. Homme d'une volonté implaca-
ble, à l'ardent patriotisme, l'ancien
chef de cabinet de Georges Clemen-
ceau entend faire vite. Obstacles, dif-
ficultés, tout doit être surmonté. Quand
il s'agit de la Patrie, chacun doit tra-
vailler pour le bien commun. Ces ef-
fectifs de l'armée indochinoise étaient
notoirement insuffisants. Aussi, dès son
arrivée rue Oudinot. M. Georges Man-
del a-t-il fait savoir à l'Indochine son
désir de les augmenter. Aussitôt no-
tre Fédération du Pacifique, dans le
plus grand enthousiasme, a donné
20.000 de ses enfants.
(Suite page 3)
La loterie algérienne a - été tirée la semaine dernière i Oran. Ce sent
trois habitants d'Oujda, au Maroc, qui se sont partagé la lot de trais
millions.
Le cauchemar
..d' (( avant quatorze »
AU CAMEROUN
il existe encore de vieux indigènes , -
qui ont connu la - domination allemande
M. Gaston MONNERVILLE -
et qni se sonviennent..,
nous déclare M. Gaston MONNERVILLE,
cmcien sous-secrétaire d'Etat député de la Guadeloupe -
Noua avons annoncé en son temps- la décision de la Commission parle-
mentaire des Colonies d'envoyer, en Tunisie, à Djibouti et au Cameroun
trois missions chargées d'afifrmer sur ces terres d'Empire contestées par
l'étranger, la vigilance du gouvernement français.
Chef de la mission camerounaise, M. GGatcm MonnerviUe, ancien lOUa-
secrétaire d'Etat aux Colonies, a bien voulu nous donner, à la veille de son
départ, quelques indications sur le sens de la mission que ses collègues
et lui vont remplir de Douala à Fort-Lamy.
Je vous avouerai tout d'abord
nous déclare M. Monnerville que c'est
la première fois que faccepte une
mission de ce genre, non certes que
j'en conteste le principe, mais bien
parce qu'en accord avec l'opinion gé-
nérale aux Colonies, je reconnais que
trop souvent ces voyages ofifciels de
personnalités non averties ne produi-
sent que des résultats négatifs ! Que
de beaux rapports, consciencieux et
sincères, sont allés s'ensevelir sous la
poussière des-archives, à la suite de
telles investigations !
Cette fois cependant j'ai accepté de
pèrtir avec cinq de mes collègues et
ceci pour plusieurs raJaoDa. -
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