Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-03-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 07 mars 1939 07 mars 1939
Description : 1939/03/07 (A39,N10). 1939/03/07 (A39,N10).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272126t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Maréfi 7 Mars 1939 Fondateur s Marcel RUEDEU. Edlfîon^ HeBdomfiKfaîï»::^- PtbtïÊa numéro r Vrt/ftm6 - : 39* Ar»n2e. –70:1
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la Traaaa. »
AMERY,
anolen ministre anglali d« Cetonttt
~Ma~at~ '1~~
DIRECTION
RÉDACTION
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1 .- -
.c ':. PROPAGANDE
LA FEMME
1.
aux Colonies
par Georges GOYAU
de l'Académie Française
En envisageant la préparation de la femme à la vie coloniale,
la Fédération française de l'enseignement manager, fondée par
Mme Moll-Weiss, rend à la France d'outre-mer un insigne service.
Le livre collectif que récemment publiait cette Fédération sous le
titre : La vie aux colonies, avec préface de M. le professeur Jean-
Louis Faure et conclusion de M. le sénateur Justin Godard, est un
précieux programme du devoir féminin dans le domaine colonial.
n y a un féminisme qui n'est préoccupé que de l'idée de droit ;
plus nuancé, plus riche de généreux soucis, est le féminisme que
ce beau livre nous enseigne. La femme destinée a la vie coloniale
y est instruite de ses devoirs, de tous ses devoirs ; en même temps
que des recettes pratiques d'installation et d'organisation, en même
temps que d'utiles conseils d'hyçrtèner nous y -trouvons, sous la
signature de M. Georges Hardy,
ancien directeur de l'Ecole colo-
niale et recteur de l'Académie de
Lille, des pages lumineuses sur
la femme et la politique indigène.
Jadis une infirmière belge, dont
Mme Chivas-Baron nous redit les
piquants propos, reprochait à cer-
taines de ses compatriotes d'être
c persuadées qu'on va au Congo
pour ne rien faire, pas même le
ménage puisqu'il y a des boys à
tout faire et que la vie s'y passe
à parader, à chasser, à flirter ».
A l'école de M. Georges Hardy,
la Française coloniale sera proté-
gée contre de pareilles erreurs. Il
n'admet pas qu'elle méconnaisse
l'indigène, il n'admet pas qu'elle
le méprise.
C'est à ses yeux grand domma-
ge pour la colonisation, lorsque la
femme européenne ne s'intéresse
point à la vie: indigène, -lorsqu'el-
le c ne voit qua travers ses boys,
c^tienn^itdçins^sa^vié.la même
placéque les' ^om^^da^ ;n.otre
~)!hMq~ec:~E~
de critiques, qu'eUe ne' juge ja-
mais assez parfaits».
(Suit* (fat* 3)
RETOUR
DE LA
MECQUE
Le « SINAIA 9
a déborqué à Alger
650 pèlerins d'Afrique du Nord
et d'A.O.F.
:.--
Après un voyage de 41 jours, le
paquebôt < Sinaïa », de l'armement
Fabre a fait à Alger sa dernière esca-
le samedi matin: L'avant-veille à Bi-
zerte, il avait débarqué trois cents pè-
lerins, et, la veille à Bône, 186. A-Alger
c'est ^.personnes, dont. une centaine
de femmes, qui descendirent des cou-
pées du « navire chantant » : 128 sont
des Musulmans d'Afrique Noire qui
repartirent, le lendemain pour Dakar
par le * Canada > : une centaine'scint
Déborquant du « Sinaïa » à Alger, les
hadji nord-africains reprennent contact
avec la terre natale.
des Marocains qui ont rejoint le Pro-
tectorat par la voie ferrée ; 186 ora-
nais et 190 originaires du département
d'Alger ont en outre été accueillis par
les autorités algériennes et ont été sa-
lués par le Directeur général des Af-
faires Indigènes, M. Milliot, qui dans
son allocution leur adressa des sou-
haits de bienvenue et félicita les or-
ganisateurs du pèlerinage, notamment
la Société des Habous et Lieux Saints,
représentée au cours du voyage par
M. le cadi de Nédromah, Si Abdelka-
der ben Ghabrit.
Au cours du voyage cfaze vieillards
sont décédés de mort naturelle dont
huit ont du être immergés, et un en-
fant est né à bord.
Les pèlerins sont unanimes a appré-
cier les mesures d'hygiène prises au
cours du voyage et l'excellente organi-
sation du pèlerinage.
Cette année 1939. en raison du dé-
calage des calendriers musulman et
grégorien, verra un second départ pour
La Mecque, en fin décembre.
Ajoutons que le Canada vient d'ar-
river à Dakar, où il a débarqué un
contingent de 123 pèlerins qui rega-
gnent l'A.O.F.
4 retour dM pètMiM, qui débqrqu«Qt g l'grrièrs-port d«TAflho,à Alger.
UN CRI D'ALARME EN AFRIQUE DU NORD
RAVAGES de la DROGUE
dans la jeunesse musulmane
Des étrangers distribuent gratuitement de grosses
quantités - d'héroïne - aux travailleurs indigènes
(De notre correspondant particulier
à Alger).
C'est la question du jour à Tunis et
à Alger, cette semaine. A la suite de
la publication des rapports annuels des
services de psychiâtrie et de neurolo-
gie de l'hôpital de la' Manouba et de
l'hôpital de Mustapha, un grand quo-
tidien algérois a lancé un cri d'alar-
me. Le public s'en est ému au point
que les cercles musulmans eux-mêmes
organisent des conférences pour met-
tre en garde leurs membres contre le
fléau de la drogue.
C'est en Tunisie que s'est révélée
d'abord la nouvelle forme de toxico-
manie, la plus redoutable qui soit :
l'usage de l'héroïne, ce poison cinq fois
plus violent que la morphine.
M. le Dr. Mareschal, directeur de
l'hospice de la Manouba, indique dans
son rapport annuel que, depuis deux
ans, les. intoxications par les dérivés
du chanvre indien. kif et hachich,
ont à peu près complètement disparu.
Par contre on a dû interner un nom-
bre croissant de toxicomanes musul-
mans, victimes des poudres blanches.
C'est ainsi qu'en 1937 déjà on eut à
traiter deux cents cas d'héroïnomanie.
Et M. Bouquet, inspecteur général des
services de Pharmacie de la Régence,
éstime que 80 pour 100 des jeunes gens
musulmans de Tunis, s'adonnent à l'u-
sage de cette - prise » nouvelle.
Avec quelque deux années de retard
l'invasion du mal se propage en Algé-
rie. M. le Professeur Porot, inspecteur
général des services de psychiâtrie,
--------
En 1938 par contre, sur 80 toxico-
manes, aucune victime du kif, mais
une vingtaine d'héroïnomanes musul-
mans dans le dernier trimestre de
l'année. (Suite page 3)
t René JANON
sstmssssmMsmmsms~~
Les enquêtes de
id Paris-'oaka.r il
Notre confrère Paris-Dakar a orga-
nisé le mois dernier un vaste référen-
dum sur un aspect particulier de la
question syrienne en A.O.F.
Que feraient en cas de guerre, les
Libano-Syriens ? telle est la question
qui a été posée par notre confrère.
Cette enquête a soulevé une émo-
tion compréhensible dans une colonie
qui n'a jamais marchandé les mani-
festations de son loyalisme, estant
donné l'attitude éminemment protec-
trice de la France vis-à-vis des popu-
lations libano-syriennes, notre confrè-
re a raison de s'inquéter et de deman-
der: « En échange de la protection
française, que feraient les Libano-Sy-
riens pendant que Français et Séné-
galais se battraient sur les champs de
bataille ? »
De toutes parts des lettres sont ve-
nues répondre à cette enquête, appor-
tant les promesses du loyalisme liba-
no-syrien. Cependant notre confrère
Paris-Dakar, à l'issue de ce réferen-
dum, a estimé que les réponses n'a-
vaient pas été aussi nombreuses
quelles auraient dû letre: trop de
Libano-Syriens ont fait la sourde
oreille et se sont, purement et simple-
ment abstenus d'éclairer la lanterne
de notre confrère sur leur attitude
éventuelle en cas de conflit.
A peine fermait-il ce dossier, que
Paris-Dakar ouvrait de nouveaux dé-
bats sur l'Octroi de Mer.
On sait que par la grâce de cette
taxe, dont le nom évoque quelque
monstre marin cher aux faits-divers
estivaux, d'innombrables objets de
consommation courante se trouvent
portés à des prix prohibitifs.
Attendons la fin de cette enquête
pour prononcer des conclusions, et fé-
licitons Paris-Dakar d'avoir entrepris
cette campagne contre la yie chère..
L'Angleterre défend
, 0
son Empire
De notre
correspondant permanent
à Londres
Diana WOOD
L'Angleterre est décidée à défen-
dre son Empire ColoniaL
A l'ombre de cette défense, les
puissances qui ont des intérêts ana-
logues se préparent également à
mettre leurs possessions à l'abri de
coups de mains.
Les 580 millions de livres ster-
ling que l'Angleterre dépensera cet-
te année pour la défense nationale,
n'ont pas d'autre but Certes, il faut
mettre le pays à même de repous-
ser tout agresseur éventuel Mais
les idées d'un conquérant éventuel
n'iraient jamais à la possession des
Ces Britanniques elles-mêmes :
c'est, à travers elles, au vaste em-
pire dont elles sont le centre, qu'un
ennemi pensera.
L'organisation de la population ci-
vile contre les surprises d'une attaque
brusquée, la préparation de tous les
détails nécessaires pour mettre le pays
sur le plan militaire en cas de guerre,
la construction de refuges contre
avions et l'organisation d'une énorme
armée de l'air pour repousser et do-
miner tout agresseur, tout cela mar-
che de pair avec le renforcement de
la grande flotte, à qui incombe la tâ-
che principale de défendre les routes
impériales et l'intégrité de nos co-
lonies.
Mais tout cela ne suffit pas.
Il faut encore mobiliser l'opinion
publique, faire voir à l'homme moyen
que sa propre existence et que ses
libertés dépendent de l'unité colonia-
le et de la collaboration impériale.
11 faut expliquer à tous qu'on ne
saurait pas avoir de paix si l'on per-
met au% Etats totalitaires d'étendre
leur emprise sur le monde. Et qu'une
telle action, au contraire, serait le
commencement de la désintégration
de l'Empire et la vassalisation défi-
nitive de l'Angleterre.
Pour atteindre ce but important,
M. L.-S. Amery, ancien ministre des
Déminions, vient de. fonder, à la" Cham-
bre dés Communes 'laK0tfoniaL.Le^
gne, qui v^ eontçecarrer ^--ta\Ë
les moyens la propagande.Insistante de
l'Allemagne pour lé retour de ses
anciennes colonies;
(Suite page 3)
1 LIAISONS IMPERIALES
René Lefèvre
a ramené des Etats-Unis le premiei
des trois avions Lockhead
destinés à la ligne
A Içjer-Tananarive
, -
A bord du paquebot c Paris » arri-
vé' de New-York, samedi, se trouvait
l'aviateur, René Lefèvre, animateur de
Ja. Compagnie « Aü- que » qtfTas-
suçe la entre la métropole et
.Medagasw^ ;^:^*?,»^^;-; -v.. v • .• > ¿,..;.;.,
Sur le navire sètroiftiit également,
amarré sur la plage, arrière un avion
démonté. C'était un bi-motemc Loc-
khead » du dernier modèle destiné à
far Maison Alger-Madagascar.
René Lefèvre revenait. des Etats-
Unis avec cet avion, le premier d'une
série de trois destinés à la compagnie
qu'il administre.
Un ingénieur et deux mécaniciens
de la finne l'accompagnaient qui vont
procéder au montage de l'appareil à
l'aérodrome du : Havre-Bléville d ou
il gagnera Villacoublày où il doit être
réceptionné par nos services techni-
ques. Les deux autres avions du mê-
me type, également destinés à la ligne
transafricaine arriveront dans quelques
jours à bord du paquebot « Ile-de-
France ».
Ces avions américains qui vont
compléter l'équipement volant de no-
tre ligne, composée de c Bloch », nous
permettront d'augmenter les conditions
de confort et de rapidité des services
d'Air-Afrique.
Leur vitesse de croisière est de
335 kilomètres-heure. A pleine char-
ge, à 3.200 m., ils peuvent voler avec
un moteur complètement arrêté. Nos
appareils actuels ont, eux, une vitesse
de croisière qui n'excède pas 210 ki-
lomètres-heure. Nous né voulons pas
tirer du supplément de vitesse des
c Lockhead ». une réduction, de la du-
rée de la liaison Paris-Madagascar, qui
n'est que de six jours. Nous ren-
drons seulement le voyage plus confor-
table et il comptera moins d'heures
de vol ce qui permettra des escales
plus longues et partant moins de fati-
gue. De plus, les appareils américains
comportent chacun cinq places de plus
que nos avions en service et ceci a
son importance car notre ligne, véri-
table ligne impériale puisqu'elle relie
et survole toutes nos colonies africai-
nes par Alger, Brazzaville. Gao, le
Tchad, etc., est très utilisée au point
que les places doivent être retenues
plusieurs semaines à l'avance.
René Lefèvre sera sans doute le pre-
mier convoyeur du nouvel avion qui
va permettre à Air-Afrique » d assu-
rer dans dès conditions de plus en plus
favorables une exploitation qui' colla-
bore grandement au prestige de notre
pavillon et qui, en même temps qu'un
rapide moyen de liaison, avec 111e de
l'Océan Indien, conicitue un magnifi-
que instrument de propagande. '1
,:.' Marcel LAGNEAUX
La « chancellerie »
imaginaire de Tétonan
distribue des décorations
fantaisistes
Nous liaona dans La Voix Nationale.
journal marocain :
Une information du Caire nous ap-
prend que S.M. le Roi a daigné auto-
riser différentes personnalités égyp-
tiennes à accepter et à porter les dé-
corations crAl-Fakhimm-, d'Al-Saâda et
d'Al-I'tizaz, qui leur ont été conférées
par le gouvernement Khalifite du
Maghreb au cours de l'année 1938.
Cette autorisation royale consacre, à
notre grande surprise une mystifi-
cation. Faut-il rappeler qu'il n'existe
Pu Maroc qu'un souverain, S.M. le
Sultan, et que le khalifat de Tétouan
n'est qu'un subordonné auquel sont
délégués des pouvoirs limités et pré-
cis ?
Nous touchons à une équivoque dont
la permanence, après les efforts qui
ont été tentés pour la dissiper, reste
inadmissible et qui justifierait de la
part du Maghzen et du Quai d'Orsay
une intervention opportune!
Mers - El-Kebir
l
base française aiam lubrano.
de la Méditerranée occidentale
A Mers El Kebir, le Portas Magnus
des Romains, flotte le souvenir du
cardinal espagnol Ximénès qui vint
planter la croix du Christ sur le sol
africain ravagé par la barbarie.
La tombe du capitaine de frégate
Ropert, qui se trouve sur la plus hau-
te plateforme de la forteresse rap-
pelle, d'autre part, l'occupation d'Oran
en 1830, en vue d'obtenir la répara-
tion d'un affront - infligé par le bey
d'Alger à notre consul M. DevaL
Tels sont les témoignages de l'bis-
affecté un budget de phis de deux
milliards.
A la demande de la Marine natio-
nale, on a supprimé la première passe
du port. On a enraciné une jetée au
sud de la pointe du fort, dans la di-
rection N.N.O., S.S.E. Cet ouvrage
atteindra 2.200 mètres de long. Les
blocs de 100 tonnes qui constituent la
superstructure sont déjà placés sur
une longueur de 500 mètres.
(Suite page 3) -
toire glorieuse de la.rade et du fort
de Mers el Kebir, qui se présentent
spontanément à l'esprit de celui qui
va visiter la petite ville blottie au
pied de la montagne du Santon.
Aujourd'hui, les destinées de Mers
el Kebir changent. On demande à son
mouillage, ,.reconnu depuis longtemps
comme le meilleur de l'Afrique, des
ressources nouvelles..
La, création d'une base maritime,
destinée à protéger nos communica-
tions. avec l'Atlantique, se pououit
activement jïpRuiç,. qui^Satoi*;
équipa, 4* ^parant» hommes travail-
lent sur uni rythme continu pour exé-
cuter un vaste programme de cons-
tructiOD,. auquel le souveraemènt ai
La préparation des blocs de cent tonna,
destiné*: i la construction des futures
fetéer de Mers-EI-Kebir.
sssasssss~ssmss~~
ECONOMIE D'EMPIRE
L'ALGERIE va AVOIR
des agents commerciaux
dans toute l'Afrique Française
M. Louis Morard, président de la
Région Economique d'Algérie et de la
Chambre de Commerce d'Alger, l'un
des hommes qui, les premiers ont eu
conscience de la valeur de l'expression
d'Empire français, a présidé tout
récemment l'assemblée générale an-
nuelle du Comité Algérie-A.O.F.
Disons tout de suite que ce comité
changera bientôt de dénomination. n
deviendra un « Comité Algérie-Colo-
nies ». En effet, sa mission, par la for-
ce des événements qu'il a suscités,
s'élargit : un comptoir de l'Indochine
va se créer incessamment à Alger ; la
Foire d'Alger devient une Foire Colo-
niale et ï*Algérie a décidé d'installer
le plus rapidement possible des agents
commerciaux en A.E.F., au Congo
belge, voire à Madagascar.
Cette décision a été prise au cours
de l'assemblée générale, en. conclusion
même des rapports du président Mo-
rard et de MM. le général Meynier,
directeur du Comité Algérie-A.O.F. et
Maurice Cardinal, directeur du Comp-
toir de l'A.O.F. à Alger, qui tous deux
viennent d'accomplir des voyages d'é-
tudes pleins d'enseignements à travers
l'Afrique Noire.
A son retour du Congrès internatio-
nal de tourisme de Costermansville
(Congo Belge) le général Meynier a,
par des escales préparées à l'avance,
pris contact avec les gouverneurs et les
associations < économiques du Congo
belge, du Congo français, du Came-
roun, de la Goldcoast, du Dahomey,
de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du
Sénégal.
Il a acquis la conviction que les
échanges entre l'Algérie et ces terri-
toires peuvent être indéfiniment accrus,
à la condition que l'Algérie multiplie
ses représentants en faisant d'eux dés
agents commerciaux intéressés.
, (Suite page 3)
L'accession des indigènes
1 dans les seryices de santé
I~ ,1 ..:.:
M.-Georges Mandel, ministre des
Cottage,' sftent detcampléter les mesir-
tw quS illdéjè prise* en vue de favo-
riser l'accession des fedigènçàfi^a plu-'
part des emplois civils et mfiitairçs.
Il «. décid$d'incorporer dans la *
serv* du' Servi» de Santé dès trou-
pes noires les médecins africains di- )
plômâs de l'Ecole de Médecine de Da-
kar.
~'S'S'!~SiMtMMM!NSMMMM!)M~~ !miJ!lJUJiJmJJ Jjjj8~jiJJJ JI. mm S If JJJ
A PETITES CAUSES, GRANDS EFFETS.
MADAGASCAR -1. par Jean MANI 'j
emballera t elle hindou ou français ?
M. BOUSSENOT ,"
Une part importante de ses exportations
1 gravement menacée par un décret
contingentant dans la grande lie
les achats de sacs à l'étranger !.
Ayant eu connaissance de l'émotion soulevée à Madagascar par le
décret y contingentant l'importation des sacs de jute de provenance
étrangère, nous avons demandé à M. BOUSSENOT, délégué de la Gran-
de lie au Conseil Supérieur de la France d'patre-mer de vouloir bien
nous préciser en quoi le dit décret pouvait justifier une pareiDe hos-
tilité.
- c Comme beaucoup d'autres, ce
décret partait d'une bonne intention,
nous a répondu tout d'abord M. Bous-
senot
Le Syndicat général de l'Industrie
du Jute en France ayant, en effet
signalé la situation catastrophique de
son activité (au point que celle-ci
n'assurait plus que 24 à 30 heures de
travail hebdoooadvre à ses ouvriers)
,.
René LEFEVRE
vient de nous communiquer le résultat
de ses enquêtes à ce sujet :
En 1937 sur 40 cas de toxicomanie
traités à l'hôpital de Mustapha, à Al-
ger, une dizaine étaient imputables au
kif. Tous les autres à l'alcool
on pensa tout naturellement à lui
ouvrir outre-mer des marchés jusque
là détenus par l'étranger.
Celui de Madagascar entre autres.
Notre grande île australe utilisait
en effet annuellement pour l'emballa*
ge de ses produits exportés, 4 à S
millions de sacs dont sa fabrication
locale ne produisait qu'un millho eM
viron..(Suite page n-
1 - '.;
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la Traaaa. »
AMERY,
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LA FEMME
1.
aux Colonies
par Georges GOYAU
de l'Académie Française
En envisageant la préparation de la femme à la vie coloniale,
la Fédération française de l'enseignement manager, fondée par
Mme Moll-Weiss, rend à la France d'outre-mer un insigne service.
Le livre collectif que récemment publiait cette Fédération sous le
titre : La vie aux colonies, avec préface de M. le professeur Jean-
Louis Faure et conclusion de M. le sénateur Justin Godard, est un
précieux programme du devoir féminin dans le domaine colonial.
n y a un féminisme qui n'est préoccupé que de l'idée de droit ;
plus nuancé, plus riche de généreux soucis, est le féminisme que
ce beau livre nous enseigne. La femme destinée a la vie coloniale
y est instruite de ses devoirs, de tous ses devoirs ; en même temps
que des recettes pratiques d'installation et d'organisation, en même
temps que d'utiles conseils d'hyçrtèner nous y -trouvons, sous la
signature de M. Georges Hardy,
ancien directeur de l'Ecole colo-
niale et recteur de l'Académie de
Lille, des pages lumineuses sur
la femme et la politique indigène.
Jadis une infirmière belge, dont
Mme Chivas-Baron nous redit les
piquants propos, reprochait à cer-
taines de ses compatriotes d'être
c persuadées qu'on va au Congo
pour ne rien faire, pas même le
ménage puisqu'il y a des boys à
tout faire et que la vie s'y passe
à parader, à chasser, à flirter ».
A l'école de M. Georges Hardy,
la Française coloniale sera proté-
gée contre de pareilles erreurs. Il
n'admet pas qu'elle méconnaisse
l'indigène, il n'admet pas qu'elle
le méprise.
C'est à ses yeux grand domma-
ge pour la colonisation, lorsque la
femme européenne ne s'intéresse
point à la vie: indigène, -lorsqu'el-
le c ne voit qua travers ses boys,
c^tienn^itdçins^sa^vié.la même
placéque les' ^om^^da^ ;n.otre
~)!hMq~ec:~E~
de critiques, qu'eUe ne' juge ja-
mais assez parfaits».
(Suit* (fat* 3)
RETOUR
DE LA
MECQUE
Le « SINAIA 9
a déborqué à Alger
650 pèlerins d'Afrique du Nord
et d'A.O.F.
:.--
Après un voyage de 41 jours, le
paquebôt < Sinaïa », de l'armement
Fabre a fait à Alger sa dernière esca-
le samedi matin: L'avant-veille à Bi-
zerte, il avait débarqué trois cents pè-
lerins, et, la veille à Bône, 186. A-Alger
c'est ^.personnes, dont. une centaine
de femmes, qui descendirent des cou-
pées du « navire chantant » : 128 sont
des Musulmans d'Afrique Noire qui
repartirent, le lendemain pour Dakar
par le * Canada > : une centaine'scint
Déborquant du « Sinaïa » à Alger, les
hadji nord-africains reprennent contact
avec la terre natale.
des Marocains qui ont rejoint le Pro-
tectorat par la voie ferrée ; 186 ora-
nais et 190 originaires du département
d'Alger ont en outre été accueillis par
les autorités algériennes et ont été sa-
lués par le Directeur général des Af-
faires Indigènes, M. Milliot, qui dans
son allocution leur adressa des sou-
haits de bienvenue et félicita les or-
ganisateurs du pèlerinage, notamment
la Société des Habous et Lieux Saints,
représentée au cours du voyage par
M. le cadi de Nédromah, Si Abdelka-
der ben Ghabrit.
Au cours du voyage cfaze vieillards
sont décédés de mort naturelle dont
huit ont du être immergés, et un en-
fant est né à bord.
Les pèlerins sont unanimes a appré-
cier les mesures d'hygiène prises au
cours du voyage et l'excellente organi-
sation du pèlerinage.
Cette année 1939. en raison du dé-
calage des calendriers musulman et
grégorien, verra un second départ pour
La Mecque, en fin décembre.
Ajoutons que le Canada vient d'ar-
river à Dakar, où il a débarqué un
contingent de 123 pèlerins qui rega-
gnent l'A.O.F.
4 retour dM pètMiM, qui débqrqu«Qt g l'grrièrs-port d«TAflho,à Alger.
UN CRI D'ALARME EN AFRIQUE DU NORD
RAVAGES de la DROGUE
dans la jeunesse musulmane
Des étrangers distribuent gratuitement de grosses
quantités - d'héroïne - aux travailleurs indigènes
(De notre correspondant particulier
à Alger).
C'est la question du jour à Tunis et
à Alger, cette semaine. A la suite de
la publication des rapports annuels des
services de psychiâtrie et de neurolo-
gie de l'hôpital de la' Manouba et de
l'hôpital de Mustapha, un grand quo-
tidien algérois a lancé un cri d'alar-
me. Le public s'en est ému au point
que les cercles musulmans eux-mêmes
organisent des conférences pour met-
tre en garde leurs membres contre le
fléau de la drogue.
C'est en Tunisie que s'est révélée
d'abord la nouvelle forme de toxico-
manie, la plus redoutable qui soit :
l'usage de l'héroïne, ce poison cinq fois
plus violent que la morphine.
M. le Dr. Mareschal, directeur de
l'hospice de la Manouba, indique dans
son rapport annuel que, depuis deux
ans, les. intoxications par les dérivés
du chanvre indien. kif et hachich,
ont à peu près complètement disparu.
Par contre on a dû interner un nom-
bre croissant de toxicomanes musul-
mans, victimes des poudres blanches.
C'est ainsi qu'en 1937 déjà on eut à
traiter deux cents cas d'héroïnomanie.
Et M. Bouquet, inspecteur général des
services de Pharmacie de la Régence,
éstime que 80 pour 100 des jeunes gens
musulmans de Tunis, s'adonnent à l'u-
sage de cette - prise » nouvelle.
Avec quelque deux années de retard
l'invasion du mal se propage en Algé-
rie. M. le Professeur Porot, inspecteur
général des services de psychiâtrie,
--------
En 1938 par contre, sur 80 toxico-
manes, aucune victime du kif, mais
une vingtaine d'héroïnomanes musul-
mans dans le dernier trimestre de
l'année. (Suite page 3)
t René JANON
sstmssssmMsmmsms~~
Les enquêtes de
id Paris-'oaka.r il
Notre confrère Paris-Dakar a orga-
nisé le mois dernier un vaste référen-
dum sur un aspect particulier de la
question syrienne en A.O.F.
Que feraient en cas de guerre, les
Libano-Syriens ? telle est la question
qui a été posée par notre confrère.
Cette enquête a soulevé une émo-
tion compréhensible dans une colonie
qui n'a jamais marchandé les mani-
festations de son loyalisme, estant
donné l'attitude éminemment protec-
trice de la France vis-à-vis des popu-
lations libano-syriennes, notre confrè-
re a raison de s'inquéter et de deman-
der: « En échange de la protection
française, que feraient les Libano-Sy-
riens pendant que Français et Séné-
galais se battraient sur les champs de
bataille ? »
De toutes parts des lettres sont ve-
nues répondre à cette enquête, appor-
tant les promesses du loyalisme liba-
no-syrien. Cependant notre confrère
Paris-Dakar, à l'issue de ce réferen-
dum, a estimé que les réponses n'a-
vaient pas été aussi nombreuses
quelles auraient dû letre: trop de
Libano-Syriens ont fait la sourde
oreille et se sont, purement et simple-
ment abstenus d'éclairer la lanterne
de notre confrère sur leur attitude
éventuelle en cas de conflit.
A peine fermait-il ce dossier, que
Paris-Dakar ouvrait de nouveaux dé-
bats sur l'Octroi de Mer.
On sait que par la grâce de cette
taxe, dont le nom évoque quelque
monstre marin cher aux faits-divers
estivaux, d'innombrables objets de
consommation courante se trouvent
portés à des prix prohibitifs.
Attendons la fin de cette enquête
pour prononcer des conclusions, et fé-
licitons Paris-Dakar d'avoir entrepris
cette campagne contre la yie chère..
L'Angleterre défend
, 0
son Empire
De notre
correspondant permanent
à Londres
Diana WOOD
L'Angleterre est décidée à défen-
dre son Empire ColoniaL
A l'ombre de cette défense, les
puissances qui ont des intérêts ana-
logues se préparent également à
mettre leurs possessions à l'abri de
coups de mains.
Les 580 millions de livres ster-
ling que l'Angleterre dépensera cet-
te année pour la défense nationale,
n'ont pas d'autre but Certes, il faut
mettre le pays à même de repous-
ser tout agresseur éventuel Mais
les idées d'un conquérant éventuel
n'iraient jamais à la possession des
Ces Britanniques elles-mêmes :
c'est, à travers elles, au vaste em-
pire dont elles sont le centre, qu'un
ennemi pensera.
L'organisation de la population ci-
vile contre les surprises d'une attaque
brusquée, la préparation de tous les
détails nécessaires pour mettre le pays
sur le plan militaire en cas de guerre,
la construction de refuges contre
avions et l'organisation d'une énorme
armée de l'air pour repousser et do-
miner tout agresseur, tout cela mar-
che de pair avec le renforcement de
la grande flotte, à qui incombe la tâ-
che principale de défendre les routes
impériales et l'intégrité de nos co-
lonies.
Mais tout cela ne suffit pas.
Il faut encore mobiliser l'opinion
publique, faire voir à l'homme moyen
que sa propre existence et que ses
libertés dépendent de l'unité colonia-
le et de la collaboration impériale.
11 faut expliquer à tous qu'on ne
saurait pas avoir de paix si l'on per-
met au% Etats totalitaires d'étendre
leur emprise sur le monde. Et qu'une
telle action, au contraire, serait le
commencement de la désintégration
de l'Empire et la vassalisation défi-
nitive de l'Angleterre.
Pour atteindre ce but important,
M. L.-S. Amery, ancien ministre des
Déminions, vient de. fonder, à la" Cham-
bre dés Communes 'laK0tfoniaL.Le^
gne, qui v^ eontçecarrer ^--ta\Ë
les moyens la propagande.Insistante de
l'Allemagne pour lé retour de ses
anciennes colonies;
(Suite page 3)
1 LIAISONS IMPERIALES
René Lefèvre
a ramené des Etats-Unis le premiei
des trois avions Lockhead
destinés à la ligne
A Içjer-Tananarive
, -
A bord du paquebot c Paris » arri-
vé' de New-York, samedi, se trouvait
l'aviateur, René Lefèvre, animateur de
Ja. Compagnie « Aü- que » qtfTas-
suçe la entre la métropole et
.Medagasw^ ;^:^*?,»^^;-; -v.. v • .• > ¿,..;.;.,
Sur le navire sètroiftiit également,
amarré sur la plage, arrière un avion
démonté. C'était un bi-motemc Loc-
khead » du dernier modèle destiné à
far Maison Alger-Madagascar.
René Lefèvre revenait. des Etats-
Unis avec cet avion, le premier d'une
série de trois destinés à la compagnie
qu'il administre.
Un ingénieur et deux mécaniciens
de la finne l'accompagnaient qui vont
procéder au montage de l'appareil à
l'aérodrome du : Havre-Bléville d ou
il gagnera Villacoublày où il doit être
réceptionné par nos services techni-
ques. Les deux autres avions du mê-
me type, également destinés à la ligne
transafricaine arriveront dans quelques
jours à bord du paquebot « Ile-de-
France ».
Ces avions américains qui vont
compléter l'équipement volant de no-
tre ligne, composée de c Bloch », nous
permettront d'augmenter les conditions
de confort et de rapidité des services
d'Air-Afrique.
Leur vitesse de croisière est de
335 kilomètres-heure. A pleine char-
ge, à 3.200 m., ils peuvent voler avec
un moteur complètement arrêté. Nos
appareils actuels ont, eux, une vitesse
de croisière qui n'excède pas 210 ki-
lomètres-heure. Nous né voulons pas
tirer du supplément de vitesse des
c Lockhead ». une réduction, de la du-
rée de la liaison Paris-Madagascar, qui
n'est que de six jours. Nous ren-
drons seulement le voyage plus confor-
table et il comptera moins d'heures
de vol ce qui permettra des escales
plus longues et partant moins de fati-
gue. De plus, les appareils américains
comportent chacun cinq places de plus
que nos avions en service et ceci a
son importance car notre ligne, véri-
table ligne impériale puisqu'elle relie
et survole toutes nos colonies africai-
nes par Alger, Brazzaville. Gao, le
Tchad, etc., est très utilisée au point
que les places doivent être retenues
plusieurs semaines à l'avance.
René Lefèvre sera sans doute le pre-
mier convoyeur du nouvel avion qui
va permettre à Air-Afrique » d assu-
rer dans dès conditions de plus en plus
favorables une exploitation qui' colla-
bore grandement au prestige de notre
pavillon et qui, en même temps qu'un
rapide moyen de liaison, avec 111e de
l'Océan Indien, conicitue un magnifi-
que instrument de propagande. '1
,:.' Marcel LAGNEAUX
La « chancellerie »
imaginaire de Tétonan
distribue des décorations
fantaisistes
Nous liaona dans La Voix Nationale.
journal marocain :
Une information du Caire nous ap-
prend que S.M. le Roi a daigné auto-
riser différentes personnalités égyp-
tiennes à accepter et à porter les dé-
corations crAl-Fakhimm-, d'Al-Saâda et
d'Al-I'tizaz, qui leur ont été conférées
par le gouvernement Khalifite du
Maghreb au cours de l'année 1938.
Cette autorisation royale consacre, à
notre grande surprise une mystifi-
cation. Faut-il rappeler qu'il n'existe
Pu Maroc qu'un souverain, S.M. le
Sultan, et que le khalifat de Tétouan
n'est qu'un subordonné auquel sont
délégués des pouvoirs limités et pré-
cis ?
Nous touchons à une équivoque dont
la permanence, après les efforts qui
ont été tentés pour la dissiper, reste
inadmissible et qui justifierait de la
part du Maghzen et du Quai d'Orsay
une intervention opportune!
Mers - El-Kebir
l
base française aiam lubrano.
de la Méditerranée occidentale
A Mers El Kebir, le Portas Magnus
des Romains, flotte le souvenir du
cardinal espagnol Ximénès qui vint
planter la croix du Christ sur le sol
africain ravagé par la barbarie.
La tombe du capitaine de frégate
Ropert, qui se trouve sur la plus hau-
te plateforme de la forteresse rap-
pelle, d'autre part, l'occupation d'Oran
en 1830, en vue d'obtenir la répara-
tion d'un affront - infligé par le bey
d'Alger à notre consul M. DevaL
Tels sont les témoignages de l'bis-
affecté un budget de phis de deux
milliards.
A la demande de la Marine natio-
nale, on a supprimé la première passe
du port. On a enraciné une jetée au
sud de la pointe du fort, dans la di-
rection N.N.O., S.S.E. Cet ouvrage
atteindra 2.200 mètres de long. Les
blocs de 100 tonnes qui constituent la
superstructure sont déjà placés sur
une longueur de 500 mètres.
(Suite page 3) -
toire glorieuse de la.rade et du fort
de Mers el Kebir, qui se présentent
spontanément à l'esprit de celui qui
va visiter la petite ville blottie au
pied de la montagne du Santon.
Aujourd'hui, les destinées de Mers
el Kebir changent. On demande à son
mouillage, ,.reconnu depuis longtemps
comme le meilleur de l'Afrique, des
ressources nouvelles..
La, création d'une base maritime,
destinée à protéger nos communica-
tions. avec l'Atlantique, se pououit
activement jïpRuiç,. qui^Satoi*;
équipa, 4* ^parant» hommes travail-
lent sur uni rythme continu pour exé-
cuter un vaste programme de cons-
tructiOD,. auquel le souveraemènt ai
La préparation des blocs de cent tonna,
destiné*: i la construction des futures
fetéer de Mers-EI-Kebir.
sssasssss~ssmss~~
ECONOMIE D'EMPIRE
L'ALGERIE va AVOIR
des agents commerciaux
dans toute l'Afrique Française
M. Louis Morard, président de la
Région Economique d'Algérie et de la
Chambre de Commerce d'Alger, l'un
des hommes qui, les premiers ont eu
conscience de la valeur de l'expression
d'Empire français, a présidé tout
récemment l'assemblée générale an-
nuelle du Comité Algérie-A.O.F.
Disons tout de suite que ce comité
changera bientôt de dénomination. n
deviendra un « Comité Algérie-Colo-
nies ». En effet, sa mission, par la for-
ce des événements qu'il a suscités,
s'élargit : un comptoir de l'Indochine
va se créer incessamment à Alger ; la
Foire d'Alger devient une Foire Colo-
niale et ï*Algérie a décidé d'installer
le plus rapidement possible des agents
commerciaux en A.E.F., au Congo
belge, voire à Madagascar.
Cette décision a été prise au cours
de l'assemblée générale, en. conclusion
même des rapports du président Mo-
rard et de MM. le général Meynier,
directeur du Comité Algérie-A.O.F. et
Maurice Cardinal, directeur du Comp-
toir de l'A.O.F. à Alger, qui tous deux
viennent d'accomplir des voyages d'é-
tudes pleins d'enseignements à travers
l'Afrique Noire.
A son retour du Congrès internatio-
nal de tourisme de Costermansville
(Congo Belge) le général Meynier a,
par des escales préparées à l'avance,
pris contact avec les gouverneurs et les
associations < économiques du Congo
belge, du Congo français, du Came-
roun, de la Goldcoast, du Dahomey,
de la Côte d'Ivoire, de la Guinée, du
Sénégal.
Il a acquis la conviction que les
échanges entre l'Algérie et ces terri-
toires peuvent être indéfiniment accrus,
à la condition que l'Algérie multiplie
ses représentants en faisant d'eux dés
agents commerciaux intéressés.
, (Suite page 3)
L'accession des indigènes
1 dans les seryices de santé
I~ ,1 ..:.:
M.-Georges Mandel, ministre des
Cottage,' sftent detcampléter les mesir-
tw quS illdéjè prise* en vue de favo-
riser l'accession des fedigènçàfi^a plu-'
part des emplois civils et mfiitairçs.
Il «. décid$d'incorporer dans la *
serv* du' Servi» de Santé dès trou-
pes noires les médecins africains di- )
plômâs de l'Ecole de Médecine de Da-
kar.
~'S'S'!~SiMtMMM!NSMMMM!)M~~ !miJ!lJUJiJmJJ Jjjj8~jiJJJ JI. mm S If JJJ
A PETITES CAUSES, GRANDS EFFETS.
MADAGASCAR -1. par Jean MANI 'j
emballera t elle hindou ou français ?
M. BOUSSENOT ,"
Une part importante de ses exportations
1 gravement menacée par un décret
contingentant dans la grande lie
les achats de sacs à l'étranger !.
Ayant eu connaissance de l'émotion soulevée à Madagascar par le
décret y contingentant l'importation des sacs de jute de provenance
étrangère, nous avons demandé à M. BOUSSENOT, délégué de la Gran-
de lie au Conseil Supérieur de la France d'patre-mer de vouloir bien
nous préciser en quoi le dit décret pouvait justifier une pareiDe hos-
tilité.
- c Comme beaucoup d'autres, ce
décret partait d'une bonne intention,
nous a répondu tout d'abord M. Bous-
senot
Le Syndicat général de l'Industrie
du Jute en France ayant, en effet
signalé la situation catastrophique de
son activité (au point que celle-ci
n'assurait plus que 24 à 30 heures de
travail hebdoooadvre à ses ouvriers)
,.
René LEFEVRE
vient de nous communiquer le résultat
de ses enquêtes à ce sujet :
En 1937 sur 40 cas de toxicomanie
traités à l'hôpital de Mustapha, à Al-
ger, une dizaine étaient imputables au
kif. Tous les autres à l'alcool
on pensa tout naturellement à lui
ouvrir outre-mer des marchés jusque
là détenus par l'étranger.
Celui de Madagascar entre autres.
Notre grande île australe utilisait
en effet annuellement pour l'emballa*
ge de ses produits exportés, 4 à S
millions de sacs dont sa fabrication
locale ne produisait qu'un millho eM
viron..(Suite page n-
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