Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-02-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 février 1939 28 février 1939
Description : 1939/02/28 (A39,N9). 1939/02/28 (A39,N9).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272125d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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Mardi 28 Février 1939 Foridattur-rMareel RUEDEL EdWon-habdonwdoftiït^i- !**&du numéio : Un fronc 390-Année.
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Les AiialeisColoniales
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• - Correspondants pnitcoOn du» otut r Em pire et dan» les pGtts" ié h Méfatopoia..
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.: •• Ln mvwKib ne sont pes fendus. .',,,
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.- Les annonees sort rafMs à Pari*12, ra^U Pdeffer QPL
; per h SodétiAMolnede PubDdté et (TBOion françaises.
ABONNEMENTS
̃ rrmaj^ et ..a» l as : 200 frsoes
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FBOfAGANDE
.1, -1. 7-
AWSS l £ DÉBAT SUR Ùi MARINE MARCHANDE DEVANT ! £ SÉNAT A > -
LïVEm lenomaPiRE se MERisor IMK
,
Le drame * : --',
du Pavillon Français
," - par Mario ROUSTAN ,,',
Rapporteur du Budget àti Affaims Etrangère*, Président de la-Commission
du CtlMltt dt UMt
Je veux parler ici avec la. liberté, d'un Frctnçdiis ..qui sait mal
farder la vérité I D'un de ces Français moyens, dans lequel le sens
OYMS .4Ùel -les
de l'Empire sommeillait d'un sommeil profonde A la tribune-parle-
mentaire, et plus particulièrement a 'celle du' Séûàt, on appelle un
chat un carnassier, de l'ordre des carnivores,. section des Digiti-
grades, et Rolet un homme dont l'honnêteté 'apparaît comme
contestable sinon comme contestée;.. L'Homme .de la rue. nomme
les choses par leur nom. Qùe:dç>it-il penser, quedoit-il dire après;
,- cvoir lu dans spn qv^idieii, le ;ceâcnpiej:OT
sénatorial sur les serviceemaritimes, qui lient la métropole'; à la
plus grande France?
On lui a démontré, amplement démontré que la flotte coloniale
était insuffisante, à un double point de vue : celui du nombre,
celui de l'âge des navires ; il a compris, parfaitement compris que,
sans une politique du pavillon impérial, il n'y a pas d'Empiie,
et, conséquence indiscutable, il
n'y a pas de France; la il est
inutile d'insister.
Mais ce qu'il sait maintenant,
c'est - que nous n'avons pas as-
sez de bateaux et que ceux que
nous avons sont, en grande par-
tie, trop vieux et trop lents. Ce qui
devient clair,, à ses ..yeux» c'est
que nos concurrents - étrangers
nous mènent la vie dure, et que,
dans ce combat inégal nous
avons un certain nombre de chan-
ces d'être vaincus.
Alors, il conclùt, honnêtement :.
il nous faut des navires, et d'au-
tres navires; pour cela, il n'y: a'i
que deux mpyens, et il n'y en a,
pas quatrô'î ou' construire nous-
tnême&r ou acheter à l'étranger
Construirez si; nos chantiers na-
-&n<^en[vers tesquèîsld: France
es ezécùtet
les; aȎ!C^efc;de&^ de-
main r mais .pas ctpfes de. longs
mois, car il serait trop tard. Ache-
ter, s'il est prouvé qu'il n'y a pas
possibilité, dé faire autrement ;
acheter, à contre coeur, à d'autres
chantiers que les nôtres, à .d'au-
tres compàgnfes que. les nôtres,
acheter en pensant aux travail-
leurs français des 380 métiers aux-
quels. nous aurions voulu donner
plus d'ouvrage, aux industriels
dont nous reconnaissons la supé-
riorité sur ceux des autres pays,
mais acheter pour conjurer la dé-
bâcle et, pour tout dire, la défaite.
(Suite page 3) 1
Marine Marchande
et Marine Militaire
par Gratien CANDACE
MpuÑ, ancien ministre,
: - ,op" dv Bedget de la Marina Militaire
Le ravitaillement de la Nation serait en temps de guerre une
condition essentielle, non pas seulement de la victoire, mais de i la
vie même des armées et des populations civiles. Pour faire face aux
consommations - accrues dans tous les domaines, aux besoins en
matières premières pour la production, poussée à son paroxysme,
des armesj des munitions et du matériel de guerre, au remplace-
ment des objets que la guerre aura détruits, des importations
massives seront indispensables, et, quels que soient nos adversaires
M- aoe-cffîée, la moteurs partie de cee importations devra être
effecfuéé pàfvolede mer. t
En outre, il sera indispensable de maintenir une liaison étroite
entre les diverses parties de l'Empire français, assurer entre elles,
avec le maximum de sécurité, les transports de personnel (combat-
tants, main-d'œuvre), de denrées et de matières.
Une Marine Marchande nombreuse, puissante et rapide, ayant
à sa disposition dans tous les territoires français, des ports conve-
nablement outillés, est donc indispensable, non seulement pour la
prospérité économique de 1 tmpi-
re, mais pour sa sécurité militaire,
et il convient de féliciter M. de
Chappedelcdne, Ministre de la Ma-
rine Marchande, et M. Georges
Mandel, Ministre des Colonies, de
leurs efforts en vue de la réno-
vation de notre flotte marchande
et du développement des ports co-
loniaux.
Mais, en raison même de l'im-
portance primordiale en temps de
guerre, du trafic maritime, celui-
ci a de tout temps été l'objet d'une
lutte-, impitoyable, chaque adver-
saire cherchant à empêcher lô ra-
vitaillement de l'ennemi," pcn la
daitruàon ou la capture dç seS
navires marchands. : 1
Au temps de la m2ainé à-•vot
les, -les vaisseaux accompa-
gnaient déjà les convois de na-
vires marchands qui, souvent
portaient eux-mêmes quelques
pièces d'artillerie. .*
Pendant la guerre 1914-18, la
supériorité des forces navales al-
liées interdit dès le début tout
tiafic des flottes commerciales al-
lemande et autrichienne. Mais
cette supériorité, si grande qu'elle
fut, ne pouvait préserver de toute
atteinte les navires marchands
qui assuraient le ravitaillement
des nations alliées.
(Suite page 3)
1. ! , ~.-à ;-e i - ,- ->, e -
Lesrapports économiques
- felngerit avec
riNse française
Les journées des conseillers du
commerce extérieur de la France qui
se sont déroulées à Alger ont montré,
entre autres choses, le développement
du - sentiment colonial. -- - -
Et .c'est pourquoi, avec une par.
faite mattrise, M. Maurice Cardinal
directeur du comptoir de l'A.O.F.,
rappelait au début de son rapport que
dès 1873 la Chambre de Commerce
d'Alger jetait déjà ses regards vers le
cœur de l'Afrique c pour tendre la
main à Faidherbe qui, de l'autre côté
du Sahara, construisait le Sénégal
français ». Une première mission fut
envoyée à In-Salah et depuis, de
nombreuses explorations se succédè-
rent dans le Sahara. En 1936. sur
l'initiative du président Morard, les
Chambres de Commerce Algériennes
organisent une imputante carayane.
«M. jeteur - de laquelle ijn comptoir
commercial de l'AO-F. en Algérîe'ét
un comptoir de l'Algérie en A.O.F.
étaient créés.
Les résultats ne se firent pas atten-
dre. puisque les échanges passèrent
dans le sens A.O.F.-Algérie de 31.122
quintaux en 1935 à 144.199 quintaux en
1938, de 5.478.000 francs à 47.443.000
francs et dans le sens Algérie-A.O.F
de 33.035 quintaux à 80.996 quintaux
•De-'notre envoyé ^spédaF
à Alger :
Alain LDBBANa
et de £ .062000 francs à 19122KOOO
francs.
La vaJeur de l'action commerciale
innovée par les comptoirs est donc
des plus appréclabJ", Les sources
d'approvisionnement des commerçants
sont modifiées; les échanges favorisés.
Voici quelques cas typiques : Algérie
consomme annuellement près de
10000 tonnes d'arachides qu'elle achè-
te, en. Chinç» tandis que-l'A.O.F.. qui
en exporte 500.000 tonnes ne M ett
fournirait pas plus d'une centaine de
tonnes. L'Algérie qui importait cha-
que année 25.000 tonnes dliuile d ara-
chides ignorait les huileries coloniales.
Les colis postaux - échangés entre les
deux pays ne peuvent être débarqués
que deux fois par mois. Os doivent
passer par Marseille, ou par Bordeaux.
Les bois de la Côte d'Ivoire ne pou-
vaient trouver place sur les - lignes
directes desservant l'Algérie
',' :. (Swft Pffl. 3)
M"Momm
Le voyage du secrétaire
de M. Galandon Dionf
aux Etats-Unis
-
M. Kané, rédacteur de notre confrè-
re dakarois Le Sinégtû, est arrivé der-
nièrement à Paris, venant de Dakar.
n séjournera une quinzaine de jours
dans la capitale, avant de se rendre aux
Etats-Unis.
M. Kané a, en effet, l'intention d'ef-
fectuer en Amérique un reportage qui
tient au cœur du député du Sénégal :
La vie des noirs aux Etats-Unis.
Sénégalais cent pour cent. M Ka-
né part avec la ferme volonté d'étudier
à fond, non seulement à New-York.
mais tous les Etats-Unis, la façon dont
vivent ses frères américains. I
M. KANE
InM
Il"bul> lIewe..!
1 x"
La Cour de Cassation se réal-
gnera-t-elle à rendre un jour un
arrêt ausoeptlble de bouleverser
tout-le statut de l'Union Indochi-
noise ? Tel est pourtant le cas
que nous expose notre oonfrère
« Le, Petit Bleu », à qui noua
laissons ici la parole :
« "appuyant sur une or-
donnance de l'Empereur
d'Annam du 3 octobre 1888
qui avait érigé en conces-
sions et cédé en toute pro-
priété à la France les trois
villes de Hanoi, Haiphong et
Tourane, le Gouvernement
général a agi dans lesdltes
villes comme n le fait en Co-
chinchine, COLONIE et non
PROTECTORAT français. Il
les a dotées de conseils mu-
nloipaux ELUS ; elles s'adml-
J *îMKrèii>c edea-mêmes, sous
réserve d'une approbation de
leurs actes de gestion, Iden-
tique à celle que les préfets
accordent ou refusent aux
municipalités de la Métropo-
le. Elles procèdent notam-
ment à des acquisitions, des
expropriations, des éohanges
et des ventes de terrains dits
communaux.
« Un Tonkinois de HanoT,
s'estimant lésé par une opé-
ration de ce genre, s'est avisé
un beau jour que le traité
franco-annamite du 6 juin
1884, en exécution duquel
avait été rendue l'ordonnance
impériale du 3 octobre 1888,
n'avait pas été approuvé par
une loi. Il a donc plaidé la
nullité de ladite ordonnance,
en vertu de l'article 8 de la
Constitution de 1875. Cet ar-
ticle porte en effet que «nulle
oesslon, nulle adjonction de
territoire ni peut avoir lieu
qu'en vertu d'une loi. »
« Le gouvernement de l'In-
docMM a été atterré. Le liè-
'vre levé était en effet de belle
taille. Dans sa course, IJ me-
naçait de Jeter à terre, non
rjjsuuleoient les transactions
Tmmoblllèrea réaff.. alors
députa quarante ans, dans les
villes en question ; une aile
Immense de l'édifice juridi-
que de l'Union Indochlnolse.
Car un déoret du 16 Janvier
1821, réglant l'organisation
Judioiaire en Indochine, avait
placé Hanoi, Haiphong et
Tourane sur le même pied
que la Cochinchine, colonie
française. Ce décret déclaré
nul, tous les jugements ren-
dus depuis 1921 par les tri-
bunaux de ces trois villes se-
raient devenus Ipso facto ca-
ducs. On se serait trouvé de-
vant une situation Inextrica-
ble.
« Par ailleurs, des ques-
tions de droit International
se fussent posées. Et les res-
sortissants de certains pays
étrangers, qui ont tout à ga-
gner au trouble des eaux in-
dechinoises, n'auraient pas
manqué d'en profiter..
(Suite pose 3)
Aux lecteurs
: des -
«Annales Coloniales»
Depuis un on, nous avons
modifié et complété les AN-
NALES COLONIALES en
nous assurant la collabora-
tion de nouveaux et éml-
nents collaborateurs, en mo-
dernisant la présentation du
Journal et en augmentant le
réseau de nos çorraspoa*
dcmts de France d'outre^
mer. ,
Hou* vouton*««o8flawr
dcgmeiBe yole ; les racoi»
iBfi
de nos abonnés et lecteme
nous ont été précieux dans
cette période de véadqpta-
tion.
Nous voudrions puhIler,
dès maintenant les ANNA-
LES COLONIALES chaque
semaine sar huit pages.
De tontes parts, les infor-
mations de nos cozxespo»
dants. les articles de nos
collaborateurs affluent Mais
les circonstances ne nous le
permettent pas encore.
Nous devons donc sélec-
tionner. Après mûre réfle.
xion, nous pensons qu'un
journal comme le nôtre peut
se dispenser de publier l'in-
formation brutale que repro-
duisent nos confrères quoti-
diens. Il est en effet impos-
sible à nous. Journal hebdo-
madaire, de rivaliser avec
eux sur ce terrain de l'infor-
mation quotidienne.
Nous comptons donc con-
sacrer nos pages à la doc-
trine et à l'information co-
loniale pure : c'est-à-dire en
provenance directe de nos
correspondants d'outre-mer.
Vous savez, chers lec-
teurs, le merveilleux, réseau
de collaborateurs qui tra-
vaille pour vous chaque se-
maine dans les ports de
France, dans les centres
d'Afrique du Nord et de tou-
tes les colonies.
Les efforts qu'il réalisent
pour vous documenter mé-
ritent de vous être présen-
tés. Dorénavant, chaque
mardL les ANNALES COLO-
NIALES vous apporteront fi-
dèlement leur collaboration.
Au cimetière de Neuilly, un monument
vient d'être inauguré par l'amiral Lacase
qui commémore le souvenir du capitaine
de vaisseau Duboc, héros de la conquête
d'Indochire, compagnon d'armes - des
Courbet et- des - Rivière. -
L'Empire attend
sa charte économique
H n'est plus besoin.de souligner au-
jourd'hui l'importance prépondérante
que prend la France d'outre-mer dans
la reconstruction de notre économie
nationale. On peut dire sans exagéra-
tion que la formule impériale est la
clef de voûte de tous les projets sou-
mis à l'examen des assemblées consul-
tatives ou délibérantes.
Le Conseil National Economique a
entendu à ce sujet des déclarations si-
gnificatives de M. Raymond Patenôtre.
« Il faut, s'est écrié le ministre, ar-
chitecturer l'économie française et créer
une synthèse. n. faut au plus tôt con-
cevoir cette synthèse sous le signe de
l'Empire français. B impàrte, .dans un
souci d'harmonie et de Mern-etrë, d'e-
viter désormais les rivalités entre la
métropole et, la France d'outre-mer et
d'y substituer la notion -'seule fécon-
de - d'économies complémentaires.
On ne peut qu applaudir un tel pro-
gramme, mais il iaudrait en connaître
le détail et les modalités d'application
pour savoir s'il répond ou non aux be-
soins de la situation actuelle.
Avons-nous un statut qui s'applique
à l'ensemble du territoire français ?
Non.
Avons-nous une économie coloniale
généralisée ? Pas davantage.
Entre l'Algérie, partie intégrante du
territoire, métropolitain et le Maroc ou
la Tunisie, ses voisins, la complexité
des règlements douaniers dresse de vé-
ritables barrières. Ce qui Óppose déjà
deux départements à des protectorats
se - répète et «'amplifie - lorsqu'il s'agit
de colonies de plein exercice et de
territoires sous mandat.
Nous avons même, pour compléter
ce tâbléaù,' l'expérience d'un condomi-
nium et de plusieurs colonies autono-
mes. Dans chacun _de ces groupements,
les relations économique doivent être
considérées au point de vue métropo-
litain, étranger et intercolonial.
Si les. deux premières catégories ont
fait l'objet d'une abondante régiemen-
tation, les relations intercoloniaies ont
été pendant longtemps tenues pour né-
gligeables par notre législation II »
fallu des initiatives récentes comme
celles de l'Indochine en Algérie, et de
l'Algérie en A.OP. pour ftire compren-
dre la nécessité et l'intérêt des éclwr- j
ges iptercoloniaux, Quant aux relations
| par F. SOU LIER-VALBERT
franco-coloniales, on sait qu'elles sont
placées sous le signe de la production
complémentaire et des contingents,
sans aucune considération pour les lé-
gitimes aspirations des producteurs
d'outre-taer. Il y a même dans .le jeu
des primes à laproduciion et des ta-
xes à l'importation des inégalités cho-
quantes. qui tournent au désavantage
de notre production impériale. D'où la
nécessité de remplacer par un ordre
nouveau et stable, le fatras des textes
incohérents, souvent contradictoires,
qui brisent l'élan de notre Empire.
(Suite page 3)
iiniiirniiimiiiiiiiiiiiiiiniiuiiniiiiuiiiiiniiiiiiiiimiiiiimmiiiniiiiiitiiiifliMiiin.
L'elquote- jgdldalre
sar Mie dc la foire
de lobo - Iléglisso -.
(De notre correspondant particulier à
Dakar).
Nous apprenons que l'enquête menée
par, le Service Spécial de Pouce et
d'Incendie de la Foire de Bobo-Diou-
lasso a établi que le feu avait pris
dans un stand loué.
Le coupable est un. jeune garçon in-
digène. A-t-il agi par imprudence ? A
priori on peut l'imaginer. L'enquête
judiciaire actuellement en cours l'éta-
blira et fixera les responsabilités.
Nous croyons savoir que oitn que
le Comité de l'Exposition eût par
avance, dans le règlement de la Foire,
décliné toute responsabilité quant aux
incidents et sinistres qui pourraient se
produire pendant la duree de ¡r".ma-
nifestation, l'Administration examine-
ra favorablement les demandes qui lui
seront présentées par les exposants si-
nistrés.
Mais il faut naturellement attendre
que l'information judiciaire en cours
soit dose.
Au demeurant, il paraîtrait que les
dégâts ne dépassent pas une. c:mltÇ1oj
de, mille, francs. - ..-,.
Lettre d Aiaer
(De notre correspondant particulier
à Alger)
Qui donc oserait prétendre que le
voyage du Président Edouard Daladier
n'a pas eu et n'aura pas encore de
profondes résonances au cœur des po-
pulations d'Algérie? Le pays est en-
core tout frémissant de ces quelques
heures de manifestation de solidarité
nationale. Nos amis musulmans mieux
que quiconque prennent conscience de
Le cbef-rai) d'Air-France
ilâaMlHlaN
meurt électrocuté âsoa poste
(De notre correspondant particulier à
Dakar).
Un terrible accident vient de jeter
le deuil dans - l'héroïque personnel
d'Air-France..
Sur l'aérodrome de. Ouakam, à Da-
kar, le chef de la station radio, André
Matti, montrait à un opérateur com-
ment se servir d'un appareil lorsqu'il
toucha par mégarde un fil conduc-
teur. Dans la réaction produite par le
choc, il heurta un circuit à haute ten-
sion de 2.000 volts.
Le malheureux demeura accroché les
quelques secondes nécessaires à l'opé-
rateur pour couper le courant.
On pratiqua immédiatement la res-
piration artificielle. Puis, la victime
fut transportée à l'hôpital où l'on con-
tinua la respiration artificielle. Mais
tous les efforts restèrent vains, et vers
19 heures. André Matti décédait.
André Matti, ancien navigant de la
Compagnie Radio-Maritime, confirmé
déjà par 5 ans de pratique dans cette
profession alors toute nouvelle, était
venu à l'aviation en 1928. à l'Aéro-
postale.
Devenu premier radio de 1 aviso
c Air-France m -, sur lequel il resta
embarqué trois ans, il avait été nom-
mé chef de poste à Cap Juby, où son
rôle devenait plus délicat, puisqu a la
mission de veille s'ajoutait celle de
dépanneur.
Nommé plus tard a la station prin-
cipale de Saint-Louis, qui assurait la
protection du réseau atlantique, Matti
avait été désigné tout naturellement
par ses hautes qualités professionnel-
les et morales pour prendre la direc-
tion de la nouvelle station-radio de
Dakar.
Victime du devoir professionnel.
André Matti meurt, alors que cette
station, qui était son œuvre, venait à
peine d'être achevée.
Ses obsèques ont été célébrées à
l'église paroissiale de Dakar, en pré-
sence d'une nombreuse assistance où
se trouvait tout le personnel d'Air -
France, et le colonel Pelletier Doisy,
commandant de l'Air en A.O.F.
SoifR«r les corps. telle est la mission qu'accomplissent dans tout l'Empire
nos médecins coloniaux avec un dévouement admirable : en Afrique
comme en Indochine, où les infirmiers indigènes instruits par nos toubibs
mènent la lift* contre les misères, de l'humanité. Ici une séance à
-, Queng-Naï de traitement onti-pianique. -
ce qu'est l'Empire français. La formu-
le qui magnétise enfin tant d esprits
et tant d'énergies dans la metropole
élève ici, de même, les points de vue.
Défenseurs de l'Empire
Les Annales Coloniales ont annoncé
la symbolique fondation de la société
des « Défenseurs de l'Empire II qui, à
peine née, groupe sous l'autorité d'un
illustre chef du Sud, le Khalifat Djel-
loul bel Lakhdar, de Laghouat, les no-
tables des provinces d'Alger et d'Orah.'
Cette amjçale conviait, mardi dernier,
le -Gouverneur général Georges: Le
Beau, M. Milliat, directeur des Affai-
S £ ScindjgKM0..et ses collaborateurs clos
Territoires du Sud; M. Rozis, maire
ministratioiO, à line réuiiioâ extrême-
ment signiifcative. Le noble vieillard
qu'est le Khalifat Djelloul, prononça à
cette occasion des paroles qui méritent
d'être attentivement écoutées non seu-
lement en France (nul, je pense, ne
doute de la fidélité de nos collabora-
teurs Algériens), mais surtout à l'étran-
ger: -- - u, , 1
Je suis parvenu, dit-il, au soir
d'une longue vie. Pour achever ma tâ-
che, il me faut rendre témoignage de
ce que j'ai vu.
e: Je tiens les propos d'un homme
resté simple devant Dieu. Je n'ai point
eu accès aux sciences d'Occident. Mais
je songe qu'à l'heure actuelle, pour
beaucoup d'Européens remplis de
sciences, chargés de titres et de tra-
vaux, il n'est plus de respect dans les
croyances, de quiétude dans les cou-
tumes, de liberté dans la vie.
«Or, jamais nul, en Algérie, n'a
blessé d'un mot malheureux ma foi et
mes croyances, nul n'a offensé d'un
geste nos coutumes ancestrales.
René JANON
(Suite page 3)
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiinnniiiiiniiiiniiiiiiniiiiiiiiiiiiniiiiimiiiiiiiiiiiiiiniuiiniiiniiiiuujiniiiiiminiiiiiiiniimiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiimiiniiiiiiiiiofii
nous dit le professeur PASTEUR VALLERY-RADOT
chargé de mission du Ministère des Colonies .-
Nos lecteurs se souviennent qu'à son passage à Dakar le 22 janvier der-
nier, lé professeur Pasteur Vallery-Radot avait bien voulu nous parler de
l'émouvante cérémonie à laquelle il avait pris part au nom de l'Académie
de Médecine lors' de 'l'inauguration du monument - Jamot à Yaonndé.
Cette fois, c'est de la mission qu'il vient d'accomplir pour le ministère
des Colonies au Cameroun et en AZF. que nous lui avons demandé de nous
Vous savez que dans la tache
qu'il s'est tracée en arrivant rue Ou-
dinot. M. Georges Mandel a réservé
une place toute particulière à l'équi-
pement sanitaire de nos possessions.
H a auprès de lui. comme conseiller'
technique, un homme universellement
admiré it aimé, le médecin général
Blanchard, remarquable clinicien et
excellent organisateur, qui connait tous
les besoins d'ordre médical de nos
possessions d'outre-mer
Il faut souligner leffort admirable
accompli tout paQticulièteâçnt au Ca-
meroun au cours de ces vingt derniè-
res années, autant d'ailleurs dans le
domaine sanitaire que dans. tous les
autres domaines d'activité du pays.
Lorsqu'on sait ce que les Alle-
mands avaient laissé dans le territoire
après une occupation de trente ans
et ce que nous y avons réalisé à notre
tour en dépit des difficultés de l'apre.
guerre, on reste véritablement étonné.
La masse des indigènes se rend-
elle compte de cet effort fourni par
notre pays ?
Aucun doute n'est permis à cet
égard et je puis vous assurer par
exemple que les manifestations d'atta-
chement à la France qui se sont pro-
Propos recueillis
par Jean MANI
M La professeur
0 PASTEUR VALLERY-RADOT
duites dans tout le pays depuis sep-
tembre. dernier étaient véritablement
sincères et spontanées.
A cet égard il convient de rendre
hommage à l'œuvre admirable réalisée
par le gouverneur Boisson durant son
commandement du territoire, œuvre
que continue maintenant le gouverneur
général Brunot. M. Boisson a été véri-
tablement l'homme qui a réussi à fai-
re comprendre la France aux indigè-
nes et la faire comprendre, c'était
n'est-ce pas, inévitablement la faire
simer. (Stfite pegs 3J. -
Mardi 28 Février 1939 Foridattur-rMareel RUEDEL EdWon-habdonwdoftiït^i- !**&du numéio : Un fronc 390-Année.
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Les AiialeisColoniales
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FONDÉES EN 19oï
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:, ADMINISTRATION
- .- - PUBLICITÉ
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• - Correspondants pnitcoOn du» otut r Em pire et dan» les pGtts" ié h Méfatopoia..
Il~ -
.: •• Ln mvwKib ne sont pes fendus. .',,,
-- - -
.- Les annonees sort rafMs à Pari*12, ra^U Pdeffer QPL
; per h SodétiAMolnede PubDdté et (TBOion françaises.
ABONNEMENTS
̃ rrmaj^ et ..a» l as : 200 frsoes
Hwifsr •t CoioÉtoe»♦••••̃♦y»-»»,»•>»*» 1b :',.
-; r .-,..,,; # '; :' ~1'
FBOfAGANDE
.1, -1. 7-
AWSS l £ DÉBAT SUR Ùi MARINE MARCHANDE DEVANT ! £ SÉNAT A > -
LïVEm lenomaPiRE se MERisor IMK
,
Le drame * : --',
du Pavillon Français
," - par Mario ROUSTAN ,,',
Rapporteur du Budget àti Affaims Etrangère*, Président de la-Commission
du CtlMltt dt UMt
Je veux parler ici avec la. liberté, d'un Frctnçdiis ..qui sait mal
farder la vérité I D'un de ces Français moyens, dans lequel le sens
OYMS .4Ùel -les
de l'Empire sommeillait d'un sommeil profonde A la tribune-parle-
mentaire, et plus particulièrement a 'celle du' Séûàt, on appelle un
chat un carnassier, de l'ordre des carnivores,. section des Digiti-
grades, et Rolet un homme dont l'honnêteté 'apparaît comme
contestable sinon comme contestée;.. L'Homme .de la rue. nomme
les choses par leur nom. Qùe:dç>it-il penser, quedoit-il dire après;
,- cvoir lu dans spn qv^idieii, le ;ceâcnpiej:OT
sénatorial sur les serviceemaritimes, qui lient la métropole'; à la
plus grande France?
On lui a démontré, amplement démontré que la flotte coloniale
était insuffisante, à un double point de vue : celui du nombre,
celui de l'âge des navires ; il a compris, parfaitement compris que,
sans une politique du pavillon impérial, il n'y a pas d'Empiie,
et, conséquence indiscutable, il
n'y a pas de France; la il est
inutile d'insister.
Mais ce qu'il sait maintenant,
c'est - que nous n'avons pas as-
sez de bateaux et que ceux que
nous avons sont, en grande par-
tie, trop vieux et trop lents. Ce qui
devient clair,, à ses ..yeux» c'est
que nos concurrents - étrangers
nous mènent la vie dure, et que,
dans ce combat inégal nous
avons un certain nombre de chan-
ces d'être vaincus.
Alors, il conclùt, honnêtement :.
il nous faut des navires, et d'au-
tres navires; pour cela, il n'y: a'i
que deux mpyens, et il n'y en a,
pas quatrô'î ou' construire nous-
tnême&r ou acheter à l'étranger
Construirez si; nos chantiers na-
-&n<^en[vers tesquèîsld: France
es ezécùtet
les; aȎ!C^efc;de&^ de-
main r mais .pas ctpfes de. longs
mois, car il serait trop tard. Ache-
ter, s'il est prouvé qu'il n'y a pas
possibilité, dé faire autrement ;
acheter, à contre coeur, à d'autres
chantiers que les nôtres, à .d'au-
tres compàgnfes que. les nôtres,
acheter en pensant aux travail-
leurs français des 380 métiers aux-
quels. nous aurions voulu donner
plus d'ouvrage, aux industriels
dont nous reconnaissons la supé-
riorité sur ceux des autres pays,
mais acheter pour conjurer la dé-
bâcle et, pour tout dire, la défaite.
(Suite page 3) 1
Marine Marchande
et Marine Militaire
par Gratien CANDACE
MpuÑ, ancien ministre,
: - ,op" dv Bedget de la Marina Militaire
Le ravitaillement de la Nation serait en temps de guerre une
condition essentielle, non pas seulement de la victoire, mais de i la
vie même des armées et des populations civiles. Pour faire face aux
consommations - accrues dans tous les domaines, aux besoins en
matières premières pour la production, poussée à son paroxysme,
des armesj des munitions et du matériel de guerre, au remplace-
ment des objets que la guerre aura détruits, des importations
massives seront indispensables, et, quels que soient nos adversaires
M- aoe-cffîée, la moteurs partie de cee importations devra être
effecfuéé pàfvolede mer. t
En outre, il sera indispensable de maintenir une liaison étroite
entre les diverses parties de l'Empire français, assurer entre elles,
avec le maximum de sécurité, les transports de personnel (combat-
tants, main-d'œuvre), de denrées et de matières.
Une Marine Marchande nombreuse, puissante et rapide, ayant
à sa disposition dans tous les territoires français, des ports conve-
nablement outillés, est donc indispensable, non seulement pour la
prospérité économique de 1 tmpi-
re, mais pour sa sécurité militaire,
et il convient de féliciter M. de
Chappedelcdne, Ministre de la Ma-
rine Marchande, et M. Georges
Mandel, Ministre des Colonies, de
leurs efforts en vue de la réno-
vation de notre flotte marchande
et du développement des ports co-
loniaux.
Mais, en raison même de l'im-
portance primordiale en temps de
guerre, du trafic maritime, celui-
ci a de tout temps été l'objet d'une
lutte-, impitoyable, chaque adver-
saire cherchant à empêcher lô ra-
vitaillement de l'ennemi," pcn la
daitruàon ou la capture dç seS
navires marchands. : 1
Au temps de la m2ainé à-•vot
les, -les vaisseaux accompa-
gnaient déjà les convois de na-
vires marchands qui, souvent
portaient eux-mêmes quelques
pièces d'artillerie. .*
Pendant la guerre 1914-18, la
supériorité des forces navales al-
liées interdit dès le début tout
tiafic des flottes commerciales al-
lemande et autrichienne. Mais
cette supériorité, si grande qu'elle
fut, ne pouvait préserver de toute
atteinte les navires marchands
qui assuraient le ravitaillement
des nations alliées.
(Suite page 3)
1. ! , ~.-à ;-e i - ,- ->, e -
Lesrapports économiques
- felngerit avec
riNse française
Les journées des conseillers du
commerce extérieur de la France qui
se sont déroulées à Alger ont montré,
entre autres choses, le développement
du - sentiment colonial. -- - -
Et .c'est pourquoi, avec une par.
faite mattrise, M. Maurice Cardinal
directeur du comptoir de l'A.O.F.,
rappelait au début de son rapport que
dès 1873 la Chambre de Commerce
d'Alger jetait déjà ses regards vers le
cœur de l'Afrique c pour tendre la
main à Faidherbe qui, de l'autre côté
du Sahara, construisait le Sénégal
français ». Une première mission fut
envoyée à In-Salah et depuis, de
nombreuses explorations se succédè-
rent dans le Sahara. En 1936. sur
l'initiative du président Morard, les
Chambres de Commerce Algériennes
organisent une imputante carayane.
«M. jeteur - de laquelle ijn comptoir
commercial de l'AO-F. en Algérîe'ét
un comptoir de l'Algérie en A.O.F.
étaient créés.
Les résultats ne se firent pas atten-
dre. puisque les échanges passèrent
dans le sens A.O.F.-Algérie de 31.122
quintaux en 1935 à 144.199 quintaux en
1938, de 5.478.000 francs à 47.443.000
francs et dans le sens Algérie-A.O.F
de 33.035 quintaux à 80.996 quintaux
•De-'notre envoyé ^spédaF
à Alger :
Alain LDBBANa
et de £ .062000 francs à 19122KOOO
francs.
La vaJeur de l'action commerciale
innovée par les comptoirs est donc
des plus appréclabJ", Les sources
d'approvisionnement des commerçants
sont modifiées; les échanges favorisés.
Voici quelques cas typiques : Algérie
consomme annuellement près de
10000 tonnes d'arachides qu'elle achè-
te, en. Chinç» tandis que-l'A.O.F.. qui
en exporte 500.000 tonnes ne M ett
fournirait pas plus d'une centaine de
tonnes. L'Algérie qui importait cha-
que année 25.000 tonnes dliuile d ara-
chides ignorait les huileries coloniales.
Les colis postaux - échangés entre les
deux pays ne peuvent être débarqués
que deux fois par mois. Os doivent
passer par Marseille, ou par Bordeaux.
Les bois de la Côte d'Ivoire ne pou-
vaient trouver place sur les - lignes
directes desservant l'Algérie
',' :. (Swft Pffl. 3)
M"Momm
Le voyage du secrétaire
de M. Galandon Dionf
aux Etats-Unis
-
M. Kané, rédacteur de notre confrè-
re dakarois Le Sinégtû, est arrivé der-
nièrement à Paris, venant de Dakar.
n séjournera une quinzaine de jours
dans la capitale, avant de se rendre aux
Etats-Unis.
M. Kané a, en effet, l'intention d'ef-
fectuer en Amérique un reportage qui
tient au cœur du député du Sénégal :
La vie des noirs aux Etats-Unis.
Sénégalais cent pour cent. M Ka-
né part avec la ferme volonté d'étudier
à fond, non seulement à New-York.
mais tous les Etats-Unis, la façon dont
vivent ses frères américains. I
M. KANE
InM
Il"bul> lIewe..!
1 x"
La Cour de Cassation se réal-
gnera-t-elle à rendre un jour un
arrêt ausoeptlble de bouleverser
tout-le statut de l'Union Indochi-
noise ? Tel est pourtant le cas
que nous expose notre oonfrère
« Le, Petit Bleu », à qui noua
laissons ici la parole :
« "appuyant sur une or-
donnance de l'Empereur
d'Annam du 3 octobre 1888
qui avait érigé en conces-
sions et cédé en toute pro-
priété à la France les trois
villes de Hanoi, Haiphong et
Tourane, le Gouvernement
général a agi dans lesdltes
villes comme n le fait en Co-
chinchine, COLONIE et non
PROTECTORAT français. Il
les a dotées de conseils mu-
nloipaux ELUS ; elles s'adml-
J *îMKrèii>c edea-mêmes, sous
réserve d'une approbation de
leurs actes de gestion, Iden-
tique à celle que les préfets
accordent ou refusent aux
municipalités de la Métropo-
le. Elles procèdent notam-
ment à des acquisitions, des
expropriations, des éohanges
et des ventes de terrains dits
communaux.
« Un Tonkinois de HanoT,
s'estimant lésé par une opé-
ration de ce genre, s'est avisé
un beau jour que le traité
franco-annamite du 6 juin
1884, en exécution duquel
avait été rendue l'ordonnance
impériale du 3 octobre 1888,
n'avait pas été approuvé par
une loi. Il a donc plaidé la
nullité de ladite ordonnance,
en vertu de l'article 8 de la
Constitution de 1875. Cet ar-
ticle porte en effet que «nulle
oesslon, nulle adjonction de
territoire ni peut avoir lieu
qu'en vertu d'une loi. »
« Le gouvernement de l'In-
docMM a été atterré. Le liè-
'vre levé était en effet de belle
taille. Dans sa course, IJ me-
naçait de Jeter à terre, non
rjjsuuleoient les transactions
Tmmoblllèrea réaff.. alors
députa quarante ans, dans les
villes en question ; une aile
Immense de l'édifice juridi-
que de l'Union Indochlnolse.
Car un déoret du 16 Janvier
1821, réglant l'organisation
Judioiaire en Indochine, avait
placé Hanoi, Haiphong et
Tourane sur le même pied
que la Cochinchine, colonie
française. Ce décret déclaré
nul, tous les jugements ren-
dus depuis 1921 par les tri-
bunaux de ces trois villes se-
raient devenus Ipso facto ca-
ducs. On se serait trouvé de-
vant une situation Inextrica-
ble.
« Par ailleurs, des ques-
tions de droit International
se fussent posées. Et les res-
sortissants de certains pays
étrangers, qui ont tout à ga-
gner au trouble des eaux in-
dechinoises, n'auraient pas
manqué d'en profiter..
(Suite pose 3)
Aux lecteurs
: des -
«Annales Coloniales»
Depuis un on, nous avons
modifié et complété les AN-
NALES COLONIALES en
nous assurant la collabora-
tion de nouveaux et éml-
nents collaborateurs, en mo-
dernisant la présentation du
Journal et en augmentant le
réseau de nos çorraspoa*
dcmts de France d'outre^
mer. ,
Hou* vouton*««o8flawr
dcgmeiBe yole ; les racoi»
iBfi
de nos abonnés et lecteme
nous ont été précieux dans
cette période de véadqpta-
tion.
Nous voudrions puhIler,
dès maintenant les ANNA-
LES COLONIALES chaque
semaine sar huit pages.
De tontes parts, les infor-
mations de nos cozxespo»
dants. les articles de nos
collaborateurs affluent Mais
les circonstances ne nous le
permettent pas encore.
Nous devons donc sélec-
tionner. Après mûre réfle.
xion, nous pensons qu'un
journal comme le nôtre peut
se dispenser de publier l'in-
formation brutale que repro-
duisent nos confrères quoti-
diens. Il est en effet impos-
sible à nous. Journal hebdo-
madaire, de rivaliser avec
eux sur ce terrain de l'infor-
mation quotidienne.
Nous comptons donc con-
sacrer nos pages à la doc-
trine et à l'information co-
loniale pure : c'est-à-dire en
provenance directe de nos
correspondants d'outre-mer.
Vous savez, chers lec-
teurs, le merveilleux, réseau
de collaborateurs qui tra-
vaille pour vous chaque se-
maine dans les ports de
France, dans les centres
d'Afrique du Nord et de tou-
tes les colonies.
Les efforts qu'il réalisent
pour vous documenter mé-
ritent de vous être présen-
tés. Dorénavant, chaque
mardL les ANNALES COLO-
NIALES vous apporteront fi-
dèlement leur collaboration.
Au cimetière de Neuilly, un monument
vient d'être inauguré par l'amiral Lacase
qui commémore le souvenir du capitaine
de vaisseau Duboc, héros de la conquête
d'Indochire, compagnon d'armes - des
Courbet et- des - Rivière. -
L'Empire attend
sa charte économique
H n'est plus besoin.de souligner au-
jourd'hui l'importance prépondérante
que prend la France d'outre-mer dans
la reconstruction de notre économie
nationale. On peut dire sans exagéra-
tion que la formule impériale est la
clef de voûte de tous les projets sou-
mis à l'examen des assemblées consul-
tatives ou délibérantes.
Le Conseil National Economique a
entendu à ce sujet des déclarations si-
gnificatives de M. Raymond Patenôtre.
« Il faut, s'est écrié le ministre, ar-
chitecturer l'économie française et créer
une synthèse. n. faut au plus tôt con-
cevoir cette synthèse sous le signe de
l'Empire français. B impàrte, .dans un
souci d'harmonie et de Mern-etrë, d'e-
viter désormais les rivalités entre la
métropole et, la France d'outre-mer et
d'y substituer la notion -'seule fécon-
de - d'économies complémentaires.
On ne peut qu applaudir un tel pro-
gramme, mais il iaudrait en connaître
le détail et les modalités d'application
pour savoir s'il répond ou non aux be-
soins de la situation actuelle.
Avons-nous un statut qui s'applique
à l'ensemble du territoire français ?
Non.
Avons-nous une économie coloniale
généralisée ? Pas davantage.
Entre l'Algérie, partie intégrante du
territoire, métropolitain et le Maroc ou
la Tunisie, ses voisins, la complexité
des règlements douaniers dresse de vé-
ritables barrières. Ce qui Óppose déjà
deux départements à des protectorats
se - répète et «'amplifie - lorsqu'il s'agit
de colonies de plein exercice et de
territoires sous mandat.
Nous avons même, pour compléter
ce tâbléaù,' l'expérience d'un condomi-
nium et de plusieurs colonies autono-
mes. Dans chacun _de ces groupements,
les relations économique doivent être
considérées au point de vue métropo-
litain, étranger et intercolonial.
Si les. deux premières catégories ont
fait l'objet d'une abondante régiemen-
tation, les relations intercoloniaies ont
été pendant longtemps tenues pour né-
gligeables par notre législation II »
fallu des initiatives récentes comme
celles de l'Indochine en Algérie, et de
l'Algérie en A.OP. pour ftire compren-
dre la nécessité et l'intérêt des éclwr- j
ges iptercoloniaux, Quant aux relations
| par F. SOU LIER-VALBERT
franco-coloniales, on sait qu'elles sont
placées sous le signe de la production
complémentaire et des contingents,
sans aucune considération pour les lé-
gitimes aspirations des producteurs
d'outre-taer. Il y a même dans .le jeu
des primes à laproduciion et des ta-
xes à l'importation des inégalités cho-
quantes. qui tournent au désavantage
de notre production impériale. D'où la
nécessité de remplacer par un ordre
nouveau et stable, le fatras des textes
incohérents, souvent contradictoires,
qui brisent l'élan de notre Empire.
(Suite page 3)
iiniiirniiimiiiiiiiiiiiiiiniiuiiniiiiuiiiiiniiiiiiiiimiiiiimmiiiniiiiiitiiiifliMiiin.
L'elquote- jgdldalre
sar Mie dc la foire
de lobo - Iléglisso -.
(De notre correspondant particulier à
Dakar).
Nous apprenons que l'enquête menée
par, le Service Spécial de Pouce et
d'Incendie de la Foire de Bobo-Diou-
lasso a établi que le feu avait pris
dans un stand loué.
Le coupable est un. jeune garçon in-
digène. A-t-il agi par imprudence ? A
priori on peut l'imaginer. L'enquête
judiciaire actuellement en cours l'éta-
blira et fixera les responsabilités.
Nous croyons savoir que oitn que
le Comité de l'Exposition eût par
avance, dans le règlement de la Foire,
décliné toute responsabilité quant aux
incidents et sinistres qui pourraient se
produire pendant la duree de ¡r".ma-
nifestation, l'Administration examine-
ra favorablement les demandes qui lui
seront présentées par les exposants si-
nistrés.
Mais il faut naturellement attendre
que l'information judiciaire en cours
soit dose.
Au demeurant, il paraîtrait que les
dégâts ne dépassent pas une. c:mltÇ1oj
de, mille, francs. - ..-,.
Lettre d Aiaer
(De notre correspondant particulier
à Alger)
Qui donc oserait prétendre que le
voyage du Président Edouard Daladier
n'a pas eu et n'aura pas encore de
profondes résonances au cœur des po-
pulations d'Algérie? Le pays est en-
core tout frémissant de ces quelques
heures de manifestation de solidarité
nationale. Nos amis musulmans mieux
que quiconque prennent conscience de
Le cbef-rai) d'Air-France
ilâaMlHlaN
meurt électrocuté âsoa poste
(De notre correspondant particulier à
Dakar).
Un terrible accident vient de jeter
le deuil dans - l'héroïque personnel
d'Air-France..
Sur l'aérodrome de. Ouakam, à Da-
kar, le chef de la station radio, André
Matti, montrait à un opérateur com-
ment se servir d'un appareil lorsqu'il
toucha par mégarde un fil conduc-
teur. Dans la réaction produite par le
choc, il heurta un circuit à haute ten-
sion de 2.000 volts.
Le malheureux demeura accroché les
quelques secondes nécessaires à l'opé-
rateur pour couper le courant.
On pratiqua immédiatement la res-
piration artificielle. Puis, la victime
fut transportée à l'hôpital où l'on con-
tinua la respiration artificielle. Mais
tous les efforts restèrent vains, et vers
19 heures. André Matti décédait.
André Matti, ancien navigant de la
Compagnie Radio-Maritime, confirmé
déjà par 5 ans de pratique dans cette
profession alors toute nouvelle, était
venu à l'aviation en 1928. à l'Aéro-
postale.
Devenu premier radio de 1 aviso
c Air-France m -, sur lequel il resta
embarqué trois ans, il avait été nom-
mé chef de poste à Cap Juby, où son
rôle devenait plus délicat, puisqu a la
mission de veille s'ajoutait celle de
dépanneur.
Nommé plus tard a la station prin-
cipale de Saint-Louis, qui assurait la
protection du réseau atlantique, Matti
avait été désigné tout naturellement
par ses hautes qualités professionnel-
les et morales pour prendre la direc-
tion de la nouvelle station-radio de
Dakar.
Victime du devoir professionnel.
André Matti meurt, alors que cette
station, qui était son œuvre, venait à
peine d'être achevée.
Ses obsèques ont été célébrées à
l'église paroissiale de Dakar, en pré-
sence d'une nombreuse assistance où
se trouvait tout le personnel d'Air -
France, et le colonel Pelletier Doisy,
commandant de l'Air en A.O.F.
SoifR«r les corps. telle est la mission qu'accomplissent dans tout l'Empire
nos médecins coloniaux avec un dévouement admirable : en Afrique
comme en Indochine, où les infirmiers indigènes instruits par nos toubibs
mènent la lift* contre les misères, de l'humanité. Ici une séance à
-, Queng-Naï de traitement onti-pianique. -
ce qu'est l'Empire français. La formu-
le qui magnétise enfin tant d esprits
et tant d'énergies dans la metropole
élève ici, de même, les points de vue.
Défenseurs de l'Empire
Les Annales Coloniales ont annoncé
la symbolique fondation de la société
des « Défenseurs de l'Empire II qui, à
peine née, groupe sous l'autorité d'un
illustre chef du Sud, le Khalifat Djel-
loul bel Lakhdar, de Laghouat, les no-
tables des provinces d'Alger et d'Orah.'
Cette amjçale conviait, mardi dernier,
le -Gouverneur général Georges: Le
Beau, M. Milliat, directeur des Affai-
S £ ScindjgKM0..et ses collaborateurs clos
Territoires du Sud; M. Rozis, maire
ministratioiO, à line réuiiioâ extrême-
ment signiifcative. Le noble vieillard
qu'est le Khalifat Djelloul, prononça à
cette occasion des paroles qui méritent
d'être attentivement écoutées non seu-
lement en France (nul, je pense, ne
doute de la fidélité de nos collabora-
teurs Algériens), mais surtout à l'étran-
ger: -- - u, , 1
Je suis parvenu, dit-il, au soir
d'une longue vie. Pour achever ma tâ-
che, il me faut rendre témoignage de
ce que j'ai vu.
e: Je tiens les propos d'un homme
resté simple devant Dieu. Je n'ai point
eu accès aux sciences d'Occident. Mais
je songe qu'à l'heure actuelle, pour
beaucoup d'Européens remplis de
sciences, chargés de titres et de tra-
vaux, il n'est plus de respect dans les
croyances, de quiétude dans les cou-
tumes, de liberté dans la vie.
«Or, jamais nul, en Algérie, n'a
blessé d'un mot malheureux ma foi et
mes croyances, nul n'a offensé d'un
geste nos coutumes ancestrales.
René JANON
(Suite page 3)
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiitiiiiiiiiiiiiiiinnniiiiiniiiiniiiiiiniiiiiiiiiiiiniiiiimiiiiiiiiiiiiiiniuiiniiiniiiiuujiniiiiiminiiiiiiiniimiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiiimiiniiiiiiiiiofii
nous dit le professeur PASTEUR VALLERY-RADOT
chargé de mission du Ministère des Colonies .-
Nos lecteurs se souviennent qu'à son passage à Dakar le 22 janvier der-
nier, lé professeur Pasteur Vallery-Radot avait bien voulu nous parler de
l'émouvante cérémonie à laquelle il avait pris part au nom de l'Académie
de Médecine lors' de 'l'inauguration du monument - Jamot à Yaonndé.
Cette fois, c'est de la mission qu'il vient d'accomplir pour le ministère
des Colonies au Cameroun et en AZF. que nous lui avons demandé de nous
Vous savez que dans la tache
qu'il s'est tracée en arrivant rue Ou-
dinot. M. Georges Mandel a réservé
une place toute particulière à l'équi-
pement sanitaire de nos possessions.
H a auprès de lui. comme conseiller'
technique, un homme universellement
admiré it aimé, le médecin général
Blanchard, remarquable clinicien et
excellent organisateur, qui connait tous
les besoins d'ordre médical de nos
possessions d'outre-mer
Il faut souligner leffort admirable
accompli tout paQticulièteâçnt au Ca-
meroun au cours de ces vingt derniè-
res années, autant d'ailleurs dans le
domaine sanitaire que dans. tous les
autres domaines d'activité du pays.
Lorsqu'on sait ce que les Alle-
mands avaient laissé dans le territoire
après une occupation de trente ans
et ce que nous y avons réalisé à notre
tour en dépit des difficultés de l'apre.
guerre, on reste véritablement étonné.
La masse des indigènes se rend-
elle compte de cet effort fourni par
notre pays ?
Aucun doute n'est permis à cet
égard et je puis vous assurer par
exemple que les manifestations d'atta-
chement à la France qui se sont pro-
Propos recueillis
par Jean MANI
M La professeur
0 PASTEUR VALLERY-RADOT
duites dans tout le pays depuis sep-
tembre. dernier étaient véritablement
sincères et spontanées.
A cet égard il convient de rendre
hommage à l'œuvre admirable réalisée
par le gouverneur Boisson durant son
commandement du territoire, œuvre
que continue maintenant le gouverneur
général Brunot. M. Boisson a été véri-
tablement l'homme qui a réussi à fai-
re comprendre la France aux indigè-
nes et la faire comprendre, c'était
n'est-ce pas, inévitablement la faire
simer. (Stfite pegs 3J. -
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