Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-02-21
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 21 février 1939 21 février 1939
Description : 1939/02/21 (A39,N8). 1939/02/21 (A39,N8).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62721240
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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1 , - 1 - f 1.
n -- Un
Mordi 21 Février 193? FofioteurMoiwî RUEDEL Edition habdomadWm. -- PHx du numiio : Un-fronc : 39* Apnée.– N» *
t :'. T~ .-' ~t
Les Annales Coloniales
FONDÉES EN 190
- -. - --.. --
1. « Non, la politique de
feiore - n'est pas me po.
litique de repli, c'est exac-
tement le contraire. »
- Edouard DALADIER
DIRECTION
RÉDACTION
- f 1 - 1 -C -pos +aux Paris 14,7385.
- it - m Lf PtJfHtf, Ptrfr (>*)« Téléphone i P>*–Ci 49.81 –» Ç. C. postaux Paris 147385.
Correspondants parBcuflan dans tout fEmpfcaat dm tal parti da h Métrobol*
;. ••= Les manuscrit M aont pas randus.. ,. ",: .-. -. : '-., -
Las annonçai aont reçues * Paris, 12, nie La Pefeflar (9ft
:par la Sodété AMcalne de PubBdté et d'EdMonj françaises.
- ja - -- -
ADMINISTRATION
: ," - PUBLICITÉ
.- 1
ABONNEMENTS
.; France et Colonies.«vauuu 1 an : SOfrancs S mois : SOfranoe
Etranger et Colonie».*.v.> 1 an :70 franee 6 maie : 40 franoa
- Iftaaea et OÙonle».>iW.>< ; t'a» : 200 franoa
i et 'c01ODlu.:tL.:. ~;.C t. - : 200 franC8
:Bbran|er ct Cdoolfli. ,v.«v. •••••»•̃« ; 1 M : 300 franoa
PROPAGANDE
Avant la traversés aérienne BofdeaiiX'Maw-Yort
';'. -.. ,1.'
Saint- Pierre et Miqnelon
relais de I'Atlanitque-Nord
* , '1
La traversée est avant tout un
problème météorologique.
Il faut aménager des paSes
sur ces îles françaises *,
par Michel GEISTDOERFER -
Président de la Commission de la Marine Marchande i
Député, Vice-Président de la Commission des Colonies
Le port de Bordeaux-Mérignac, aire future de départ des lignai de
l'Atlantique-Nord (Photographie Industrielle du Sud-Ouest)
Au début de chaque année, la traversée aérienne de l'Atlan-
tique Nord passe au premier plan de l'actualité.
Jusqu'à présent, c'est l'Angleterre, les Etats-Unis et l'Allemagne
qui ont fait les essais les plus concluant aes Allemands avec 50
traversées de 1936 à 1938, les Anglais 12 en 1937 et en 1938, les
Américains 6 en 1937) la France n'en compte que 2 en 1938.
Et voilà que certains journaux nous annoncent d'une façon
sensationnelle que les Pan-American-Aizways viennent de décider
qu'à partir du 18 février un service postal régulier fonctionnerait,
entre New-York et Bordeaux. Le droit d'escale aurait été accordé
à l'Amérique par le Gouvernement françaig a raison de 4 traversées
par .semaine pour. une périQd~de~6',~mok.-~.,--~ -.~3~-~;~
uette nouvelle est. je le crois,
pour le moins prématurée mais il
est certain que dans un avenir
très prochain la liaison postale
entre la France et l'Amérique se-
ra assurée par les deux ou trois
hydravions Boering construits dé-
jà pour le transport de la poste
et des passagers sur le Pacifique.
Ce sont des appareils de 39 ton-
nes ayant un rayon d'action de
5.000 kilomètres et une vitesse de
255 kms à l'heure.
(Suite page 3)
.1, ,'
J
MENACES
wvt 1 : w~)!- ", , -'
SUR L'INDOCHINE
AMES L'OCCUPATION
~B~~-WA~.: -
PAR LES JAPONAIS
par Jean de BeaumonV
député de la Cochinchine
- En un article paru le 26 juillet
dernier dans le Petit Périma,
je signalais le danger que repré-
senterait pour l'Indochine fran-
çaise l'occupation de l'lie de
Haïnan par le Japon.
Contre cette menace, Londres
et Paris avaient également réagi.
Tandis que le gouvernement fran-
çais rappelait à Tokio le respect
de l'accord de 1907, par leauel
chacun des signataires s'engageait
à ne pas modifier l'état de chose
existant dans les régions de la
Chine voisines des territoires où
tes deux puissances ont des droits
de souveraineté, de protection ou
d'occupation, M.. Butler sous-
secrétaire d'état au Foreign
Offfce faisait à la Chambre des
Communes cette déclaration :
- « Les gouvernements britanni-
que et français ont clairement
fait entendre au gouvernement
de Tokio qu'ils considèreraient
une occupation de Hainan par les
forces japonaises comme de na-
ture à causer des complications
regrettables »..
Le Japon, durant six mois,
hésita à passer outre à cet aver-
tissement. Puis, brusquement, il
s'est décidé à occuper l'lie de
Hainan. Agissant par surprise, les
forces japonaises ont débarqué
dans la grande ile dont elles se
sont rendu maitresses sans coup
férir. Avec une hâte siànificative.
le haut-commandement y ins-
talle des bases maritimes et aé-
riennes importantes. La ligne
stratégique Singapour-Hongkong
risque d'être coupée, les relations
maritimes et aériennes de l'An-
gleterre entre l'Océan Indien et
les mers de Chine sont menacées.
Du point de vue français,
l'occupation par les Japonais de
l'île de Hainan' est plus grave
encore. L'île verrouille en effet
- le Golfe du Tonkin., De puissan-
tes forces aériennes et maritimes
concentrées dans le sud de l'île
pourraient aisément menacer nos
c*tes depuis la frontière du Yun-
nari iusciu'à Hué. et couper nos
.comràunteotioris. ?P0r mer : entre
HtiTfrUwtf, ^Rjufone ef'5oïapns"-r
:•/ Qutflqu If en soit; ta Fronce et
l'Angleterre, et même lés V.SA
dont les intérêts dans le Pacifi-
que sont également menacés par
l'occupation de'l'Ile de Hainan,
ont le devoir de réagir contre ce
défi du Japon.
C'est à juste titre que le maré-
chal Tchang-Khoi-Chek a dé-
claré que « le débarquement à
Hainan des troupes nippones cons-
titue l'événement le plus impor-
tant depuis le début du conflit
Cette carte indique clairement l'admi-
rable position stratégique qu'occupe l'île
de Haï-Nan dans le Golfe du Tonkin.
sino-Joponois et marque un mo-
ment psychologique dans l'his-
toire de l'Océan Pacifique ».
Quelle raison a pu déterminer
le gouvernement de Tokio à une
telle entreprise, dont il ne pou-
vaitianorertaaravité. -
Ce fut de sa part, sans doute,
à la fois un acte d'audace et de
désespoir. Car tout le monde sait
en Extrême-Orient à quel point
la situation du Japon est devenue
critique au cours de ces dernières
semaines, du fait de la résistance
chinoise: dont le gouvernement
de Tokio n'avait prévu ni la
vigueur, ni la durée. Chaque mois
qui:passe affaiblit le Japon et
renforce Tchang-Khai-Chek. Sur
1.500.000 hommes que le Japon
a transportés en Chine, 500.000
sont déjà morts des suites de leurs
Slessures ou de maladie ; et ceux
qui restent murmurent, i
Pour sortir de cette situation
critique, peut-être le gouverne-
ment de Tokio a-t-il voulu trans-
porter le conflit sino-japonais sur
le plan international, afin d'évi-
ter un risque pire : celui de
s'enliser dans la conquête Impos-
sible.. -
L'ISLAM
,: dans le
monde
moderne
- -
WMm
de la jeunesse
e
marocaine
par
Jean SERMAYE
Il n'est que se mêler à cette jeu-
nesse. que de la suivre dans ses lieux
de réunion où elle échange ses pen-
séçs,, qut de lire, dans la presse de
langue arabe les aspirations qu'elle
formule pour se rendre compte de ses
tendances, de ses ÏDcIuiétuds. surtout
de ses besoins que nous, ses tuteurs
attentifs, nous devons lui dispenser.
Sans entrer dans la querelle des
c Anciens. et des c Modernes. qui
absorbe par trop ses facultés de discu-
sion. il faut de suite, dégager le prin-
cipe que Ja jeunesse-du Maroc, for-
mée à notre contact et par nos sains,
ne trouve plus sa nourriture intellec-
tuelle dans les écrits du passé qui
ne sont plus conformes au dévelop-
pement actuel de sa culture, à sa
conception nouvelle du monde moderne
dans lequel elle est appelée à évoluer.
Elle a, dans ses aspirations, cette
jeunesse fervente et qui connait ce
glorieux passé du Maroc sous les Air
moravides, les Almohades, les Méri-
nides, elle a dans ses aspirations le
désir d'une renaissance intellectuelle,
qui, ne faisant plus abstraction de la
masse populaire, entraînerait derrière
elle, cette masse d'intelligences qui ne
demandent qu'à s'ouvrir, en l'aliment
tant par des œuvres solides, vivantes,
des œuvres portant la marque de la
personnalité marocaine ,de son climat
de ses traditions.
(Suite page 3}
M. CHATEL
Résidant supérieur de France :
au Tonkin, rentre en congé -fî
M. Yves Châtel. Résident supérieur
de France au Tonkin, rentre en con.
gé..
-C'est M. Maurice de Tastes, adminis.,
trateur de 1re classe des Services civils
de l'Indochine, qui assurera 1 intérim à
Hanoff pendant son absence.
Ci-dessug, une photographie récen-
te de M. Châtel, alors qu'il décorait,
un partisan, à l'occasion de la Foire de.
Hâ-Giang, dont nous avons rendu.
compte. -
Le gouverneur
RAPPENNE
regagne Niamey
par avion .1
A tire d'ailes, nos gouverneurs ral-
lient leur poste.
Après le gouverneur général Reste
rentré à Brazzaville par avion, voici
le nouveau gouverneur du Niger qui
s'envole vers son territoire.
Non sans enthousiasme, pouvons-
nous dire, car M. Rappenne ne dissi-
mule pas la joie qu'il éprouve à pren-
dre possession d'un commandement,
riche en possibilités d'action.
Un programme ? Non, je n'en ai
pas, nous répond-il. Je veux d'abord,
voir et entendre. Je veux parcourir la
colonie, prendre contact avec tous:
administrateurs et colons. Après, je
pourrai agir. L'étude n'exclut pas
l'action rapide, d'ailleurs.
(Suite page 3)
sminiiiiiniiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiinimiinnniiiiiiRiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimimniiinniniiiinniiinoiinmiiiniiimiini
Le guidant générai nogues ar ie uouverneur aa «rarairar senanr aa
rpwl da Villa 4* CowWonco, ayant la "IUt 4" troum
La visite
du gouverneur
de Gibraltar
au Maroc
Ainsi que nous l'avons annoncé-la
semaine dernière, le général Ironside,
gouverneur de Gibraltar, est venu
rendre visite au général Noguès et a
profité de son séjour pour parcourir
le Sud-Marocain, selon un itinéraire
dont nous rendons compte d'autre
part.
Saluons cette initiative du gouver-
nement britannique particulièrement
opportune à un moment de l'histoire
où les intérêts méditerranéens de la
France et de l'Angleterre doivent s'ap-
puyer mutuellement. La destinée stra-
tégique de Gibraltar, comme sa valeur
propre d'ailleurs, serait aujourd'hui in-
concevable sans la présence de la Fran-
ce sur les côtes marocaines.
Soulignons enfin le caractère histo-
rique de cette visite, qui, survenant à
une heure où les événements n'ont ja-
mais déterminé avec plus de nécessité
logique la validité de l'amitié franco-
britanniaue. a pour cadre un pays dont
le chef responsable, le général Noguès,
se trouve précisément allié par les liens
les plus intimes au ministre Delcassé
auquel la France est redevable de
l'Entente Cordiale. H. M.
En Indochine
M. Guillanton, chef du Service des
Mines de 1'A.O-F. au ministère des
Colonies, a été nommé inspecteur
général des Mines et de l'Industrie en
Indochine. 1.
Le gouverneur des Straits
va visiter l'Indochine
On annonce de Hanoi que Sir Sien-
ton Thomas, Gouverneur des Straits
Settlements et Haut Commissaire près
des Etats malais, a pris un court con-
gé en Indochine.
Le Gouverneur, accompagné de La-
dy Thomas, arrivera par voie de terre
par Aranya, et se rendra à Angkor,
Pnompenh. Saigon, Dalat II repar-
tira par la ligne aérienne vers le mi-
lieu - du mois de février.
, ,
,
.- - L--~I- BIRE
SEULE UNE CHINE LIBRE
par
AndrérMarIs
TAO-HM-HAI
-
peut garantir la sécurité
de rindochlne Française
amdéclaii&Exc.
•- ambassadeur ,;
- - à Par i s
de Chine à Paris
Ainsi que le montre d'autre part no-
tre collaborateur Jean de Beaumont,
L'occupation de !'Japonais éclaire d'un jour nouveau le
conflit d'Extrême-Orient. ;;
Les déclarations qu'a faites à notre
journal M. Wellington Koo, ambassa-
deur de Chine, avant que rie parvînt
la nouvelle de cette occupation, pren-
nent aujourd'hui une singulière valeur
d'actualité. - «- - .**
Après nous avoir résumé les
principaux faits du conflit et affirmé
que ses véritables origines résident
dans « le désir d'expansion territo-
riale sur le continent asiatique pour-
suivie par le clan militaire japonais
qui consacre l'emploi de la force
comme instrument d'exécution de sa
politique *, notre éminent interlocu-
teur a bien voulu nous faire des dé-
clarations plus, actuelles. Nous nous
faisons un devoir de reproduire * ici,
textuellement et intégralement, nos
questions et ses répoJISeS.
- - '-
BxceHencé^ Pétatactus
du conffîf au triplé"1 fwîntV "dé
territorial, stratégique et diplomati
que ? ;:r
(Suite page 3) '-
M. Wellington Koo
.- ..f:~:' :~!:¿:~,p' :r ':';..- '( ';:..:
- # LESGR ANDES rm
MANŒUVRES DE DAKAR
-. 1 : r.
De haut en bas : le Général Legendre (da dos) dirigeant les opérations
sur la terrain l'investissement d'un village de la côte par les tirailleurs.
Mettant à profit le séjour à Dakar du détachement de l'escadre de
1 Atlantique, lequel comprenait les croiseurs La Galissonnière, Marseillaise,
les sous-marins Monge et Pégase, le porte-avions Commandant-Teste, le
Commandement supérieur des troupes en A.O.F. vient de procéder, du 9
au 13 février, à de grandes manœuvres combinées entre ces éléments de la
Marine et les forces terrestres et aériennes du territoire.
Le thème de ces opérations était le suivant :
A la suite d'une tension politique de courte durée, et grâce à Tavance
pnse par le Parti Bleu, celui-ci a déclenché les hostilités en Europe et en
Afrique Noire. Il tente une opération de débarquement à la presqu'île du
Cap-Vert en vue de gêner les communications du Parti Rouge et d'empêcher
l'arrivée en France des troupes noires.
Le général commandant en chef a pour mission de s'opposer a ce débar-
quement, ou du moins d'empêcher l'investissement de Dakar, et de rejeter
l'ennemi à la mer.
Les opérations se déclenchèrent le 10 au matin et durèrent jusqu'au 13
au soir. Le général Legendre, commandant en chef des troupes d'AO.F.,
dirigeait les manœuvres du Parti Rouge, entouré des généraux de brigade
Picard, commandant le point d'appui de Dakar, et Perràud, commandant les
forces hors du territoire de la Circonscription ; du capitaine de vaisseau
PIançon, commandant la marine en A.O.F., à qui avaient été confiés les
éléments maritimes affectés à la défense du port: du lieutenant-colonel
Pelletier Doisy, commandant les forces aériennes d'AO.F.
- Du côté, CI: bleu.», la direction des opérations était assurée par le contre-
amiral Marquis, qui avait confié le commandement du corps de débarquement
au général Messegné.
, Participaient aux manœuvres, outre les éléments de l'escadre et les hydra.
vions de la base, le 7° R.T.S., le bataillon d'A.O.F. du 1" R.T.S. 'le 6" t? An
la Compagnie du Génie et la 1" Compagnie auto.
L'expérience était d'autant plus intéressante que les forces du c Parti
Rouge » étaient celles-là même qui auraient éventuellement à assurer la
défense du territoire de Dakar.
1",.;'" ..-- -_¿:.L , .8
H Ut: tietaus a execuuon, aont ie aerouiement ne se
juge précisément que par la mise en œuvre réelle sur le terrain, ces manœu-
vres ont permis de mettre en lumière les difficultés considérables que
représenterait pour tout agresseur une tentative de débarquement sur la
presqu île du Cap-Vert.
En résumé, une excellente démonstration qui vient à son heure et dont
u convient de féliciter tous les exécutants, notamment le général Legendre,
dont le commandement revêt, aujourd'hui, par la position-clé essentielle de
Dakar au carrefour des router atlantiques, une importance exceptionnelle,
Cinq taches sombres
* ~C~
sur l Afrique
s'effaceront.
((Deux mots résument
nos impressions sur
l'activité de l'A.' 0. F.
dans tous les domaines
ORDRE - TRAVAIL».
nous déclarent à leur retour
de mission les docteurs
VERNES et TRAUTMANN
Notre voyage en A O F. nous
avertit tout d'abord le Docteur Vernes
a été beaucoup trop rapide pour que
nous avions la prétention d'en rap-
porter un Guide du parfait colonisa-
teur, codifié en formules lapidaires.
Ce qui nous a frappé d'abord c'est
l'accueil si cordial et si franc de tous,
depuis les gouverneurs Boisson, Geis-
mar, Ponzio, Desanti et Blacher jus-
qu'à leurs subordonnés les dus éloL
gnés dans la brousse.
Quant à, « la famille médicale.
elle a pleinement justifié son nom. en
accueillant à bras et à cœur ouverts
les envoyés de la métropole, de mê-
me que les accueillirent ip amis re-
trouvés en cours de route.
Et comment avez-vous trouvé
I'A.0 F., en général ?
- Personne n'a tenté de nous faire
croire que tout y était pour le mieux,
répond alors te Docteur Trautmann.
Ayant des yeux et des oreiUes,,nous
avons pu librement nous rendre comp-
MadagascOr utilité pour las tournées d'assistance mmcéfe en brousse
un matériel très moderne qui, avec le puumd de médecin* et d'infirmiers
dont cette « cellule sanitaire » est dotée, constitue le « groupe senitaire
V mobile »,
Propos recueillis
par Jean MANL
te de l'énorme progrès accompli de-
puis vingt ans en ce qui concerne
l'urbanisme, le développement, les
communications, l'agriculture sous tou.
tes ses formes, et, dans ce dernier do-
maine l'aide intelligente apportée aux
indigènes évolués. Mais cantonnons-
nous dans nos attributions : celle de
l'assistance médicale.
Vous savez qu'à cet égard cinq
grands problèmes intéressant l'ayenir
même de nos races africaines s'impo-
sent à nos soucis : maladie du som-
meil, lèpre, fièvre jaime, paludisme
et maladies venérienneat dent au -pre.
mier rang la syphilis. -- --
La maladie du sommeil fait une ta-
che sombre sur notre Afriaue. n im-
porte de fixer le nombre (fort discuté)
des sommeilleurs et de traiter tous
les malades. Or le service de, santé
local ne dispose pour ce faire que
d'un personnel trop faible en nombre
et entièrement absorbé car la simple
c médecine de poste * Ce sera donc le
rôle d'une mission parfaitement ou-
tillée que M. Georges, Mandel envoie
en A.OJF. et dont il faut souhaiter
voir les travaux s'étendre également à
l'AJ&F. - ̃ •
JSuite pege i)j •
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1 , - 1 - f 1.
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Mordi 21 Février 193? FofioteurMoiwî RUEDEL Edition habdomadWm. -- PHx du numiio : Un-fronc : 39* Apnée.– N» *
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Les Annales Coloniales
FONDÉES EN 190
- -. - --.. --
1. « Non, la politique de
feiore - n'est pas me po.
litique de repli, c'est exac-
tement le contraire. »
- Edouard DALADIER
DIRECTION
RÉDACTION
- f 1 - 1 -C -pos +aux Paris 14,7385.
- it - m Lf PtJfHtf, Ptrfr (>*)« Téléphone i P>*–Ci 49.81 –» Ç. C. postaux Paris 147385.
Correspondants parBcuflan dans tout fEmpfcaat dm tal parti da h Métrobol*
;. ••= Les manuscrit M aont pas randus.. ,. ",: .-. -. : '-., -
Las annonçai aont reçues * Paris, 12, nie La Pefeflar (9ft
:par la Sodété AMcalne de PubBdté et d'EdMonj françaises.
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ABONNEMENTS
.; France et Colonies.«vauuu 1 an : SOfrancs S mois : SOfranoe
Etranger et Colonie».*.v.> 1 an :70 franee 6 maie : 40 franoa
- Iftaaea et OÙonle».>iW.>< ; t'a» : 200 franoa
i et 'c01ODlu.:tL.:. ~;.C t. - : 200 franC8
:Bbran|er ct Cdoolfli. ,v.«v. •••••»•̃« ; 1 M : 300 franoa
PROPAGANDE
Avant la traversés aérienne BofdeaiiX'Maw-Yort
';'. -.. ,1.'
Saint- Pierre et Miqnelon
relais de I'Atlanitque-Nord
* , '1
La traversée est avant tout un
problème météorologique.
Il faut aménager des paSes
sur ces îles françaises *,
par Michel GEISTDOERFER -
Président de la Commission de la Marine Marchande i
Député, Vice-Président de la Commission des Colonies
Le port de Bordeaux-Mérignac, aire future de départ des lignai de
l'Atlantique-Nord (Photographie Industrielle du Sud-Ouest)
Au début de chaque année, la traversée aérienne de l'Atlan-
tique Nord passe au premier plan de l'actualité.
Jusqu'à présent, c'est l'Angleterre, les Etats-Unis et l'Allemagne
qui ont fait les essais les plus concluant aes Allemands avec 50
traversées de 1936 à 1938, les Anglais 12 en 1937 et en 1938, les
Américains 6 en 1937) la France n'en compte que 2 en 1938.
Et voilà que certains journaux nous annoncent d'une façon
sensationnelle que les Pan-American-Aizways viennent de décider
qu'à partir du 18 février un service postal régulier fonctionnerait,
entre New-York et Bordeaux. Le droit d'escale aurait été accordé
à l'Amérique par le Gouvernement françaig a raison de 4 traversées
par .semaine pour. une périQd~de~6',~mok.-~.,--~ -.~3~-~;~
uette nouvelle est. je le crois,
pour le moins prématurée mais il
est certain que dans un avenir
très prochain la liaison postale
entre la France et l'Amérique se-
ra assurée par les deux ou trois
hydravions Boering construits dé-
jà pour le transport de la poste
et des passagers sur le Pacifique.
Ce sont des appareils de 39 ton-
nes ayant un rayon d'action de
5.000 kilomètres et une vitesse de
255 kms à l'heure.
(Suite page 3)
.1, ,'
J
MENACES
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SUR L'INDOCHINE
AMES L'OCCUPATION
~B~~-WA~.: -
PAR LES JAPONAIS
par Jean de BeaumonV
député de la Cochinchine
- En un article paru le 26 juillet
dernier dans le Petit Périma,
je signalais le danger que repré-
senterait pour l'Indochine fran-
çaise l'occupation de l'lie de
Haïnan par le Japon.
Contre cette menace, Londres
et Paris avaient également réagi.
Tandis que le gouvernement fran-
çais rappelait à Tokio le respect
de l'accord de 1907, par leauel
chacun des signataires s'engageait
à ne pas modifier l'état de chose
existant dans les régions de la
Chine voisines des territoires où
tes deux puissances ont des droits
de souveraineté, de protection ou
d'occupation, M.. Butler sous-
secrétaire d'état au Foreign
Offfce faisait à la Chambre des
Communes cette déclaration :
- « Les gouvernements britanni-
que et français ont clairement
fait entendre au gouvernement
de Tokio qu'ils considèreraient
une occupation de Hainan par les
forces japonaises comme de na-
ture à causer des complications
regrettables »..
Le Japon, durant six mois,
hésita à passer outre à cet aver-
tissement. Puis, brusquement, il
s'est décidé à occuper l'lie de
Hainan. Agissant par surprise, les
forces japonaises ont débarqué
dans la grande ile dont elles se
sont rendu maitresses sans coup
férir. Avec une hâte siànificative.
le haut-commandement y ins-
talle des bases maritimes et aé-
riennes importantes. La ligne
stratégique Singapour-Hongkong
risque d'être coupée, les relations
maritimes et aériennes de l'An-
gleterre entre l'Océan Indien et
les mers de Chine sont menacées.
Du point de vue français,
l'occupation par les Japonais de
l'île de Hainan' est plus grave
encore. L'île verrouille en effet
- le Golfe du Tonkin., De puissan-
tes forces aériennes et maritimes
concentrées dans le sud de l'île
pourraient aisément menacer nos
c*tes depuis la frontière du Yun-
nari iusciu'à Hué. et couper nos
.comràunteotioris. ?P0r mer : entre
HtiTfrUwtf, ^Rjufone ef'5oïapns"-r
:•/ Qutflqu If en soit; ta Fronce et
l'Angleterre, et même lés V.SA
dont les intérêts dans le Pacifi-
que sont également menacés par
l'occupation de'l'Ile de Hainan,
ont le devoir de réagir contre ce
défi du Japon.
C'est à juste titre que le maré-
chal Tchang-Khoi-Chek a dé-
claré que « le débarquement à
Hainan des troupes nippones cons-
titue l'événement le plus impor-
tant depuis le début du conflit
Cette carte indique clairement l'admi-
rable position stratégique qu'occupe l'île
de Haï-Nan dans le Golfe du Tonkin.
sino-Joponois et marque un mo-
ment psychologique dans l'his-
toire de l'Océan Pacifique ».
Quelle raison a pu déterminer
le gouvernement de Tokio à une
telle entreprise, dont il ne pou-
vaitianorertaaravité. -
Ce fut de sa part, sans doute,
à la fois un acte d'audace et de
désespoir. Car tout le monde sait
en Extrême-Orient à quel point
la situation du Japon est devenue
critique au cours de ces dernières
semaines, du fait de la résistance
chinoise: dont le gouvernement
de Tokio n'avait prévu ni la
vigueur, ni la durée. Chaque mois
qui:passe affaiblit le Japon et
renforce Tchang-Khai-Chek. Sur
1.500.000 hommes que le Japon
a transportés en Chine, 500.000
sont déjà morts des suites de leurs
Slessures ou de maladie ; et ceux
qui restent murmurent, i
Pour sortir de cette situation
critique, peut-être le gouverne-
ment de Tokio a-t-il voulu trans-
porter le conflit sino-japonais sur
le plan international, afin d'évi-
ter un risque pire : celui de
s'enliser dans la conquête Impos-
sible.. -
L'ISLAM
,: dans le
monde
moderne
- -
WMm
de la jeunesse
e
marocaine
par
Jean SERMAYE
Il n'est que se mêler à cette jeu-
nesse. que de la suivre dans ses lieux
de réunion où elle échange ses pen-
séçs,, qut de lire, dans la presse de
langue arabe les aspirations qu'elle
formule pour se rendre compte de ses
tendances, de ses ÏDcIuiétuds. surtout
de ses besoins que nous, ses tuteurs
attentifs, nous devons lui dispenser.
Sans entrer dans la querelle des
c Anciens. et des c Modernes. qui
absorbe par trop ses facultés de discu-
sion. il faut de suite, dégager le prin-
cipe que Ja jeunesse-du Maroc, for-
mée à notre contact et par nos sains,
ne trouve plus sa nourriture intellec-
tuelle dans les écrits du passé qui
ne sont plus conformes au dévelop-
pement actuel de sa culture, à sa
conception nouvelle du monde moderne
dans lequel elle est appelée à évoluer.
Elle a, dans ses aspirations, cette
jeunesse fervente et qui connait ce
glorieux passé du Maroc sous les Air
moravides, les Almohades, les Méri-
nides, elle a dans ses aspirations le
désir d'une renaissance intellectuelle,
qui, ne faisant plus abstraction de la
masse populaire, entraînerait derrière
elle, cette masse d'intelligences qui ne
demandent qu'à s'ouvrir, en l'aliment
tant par des œuvres solides, vivantes,
des œuvres portant la marque de la
personnalité marocaine ,de son climat
de ses traditions.
(Suite page 3}
M. CHATEL
Résidant supérieur de France :
au Tonkin, rentre en congé -fî
M. Yves Châtel. Résident supérieur
de France au Tonkin, rentre en con.
gé..
-C'est M. Maurice de Tastes, adminis.,
trateur de 1re classe des Services civils
de l'Indochine, qui assurera 1 intérim à
Hanoff pendant son absence.
Ci-dessug, une photographie récen-
te de M. Châtel, alors qu'il décorait,
un partisan, à l'occasion de la Foire de.
Hâ-Giang, dont nous avons rendu.
compte. -
Le gouverneur
RAPPENNE
regagne Niamey
par avion .1
A tire d'ailes, nos gouverneurs ral-
lient leur poste.
Après le gouverneur général Reste
rentré à Brazzaville par avion, voici
le nouveau gouverneur du Niger qui
s'envole vers son territoire.
Non sans enthousiasme, pouvons-
nous dire, car M. Rappenne ne dissi-
mule pas la joie qu'il éprouve à pren-
dre possession d'un commandement,
riche en possibilités d'action.
Un programme ? Non, je n'en ai
pas, nous répond-il. Je veux d'abord,
voir et entendre. Je veux parcourir la
colonie, prendre contact avec tous:
administrateurs et colons. Après, je
pourrai agir. L'étude n'exclut pas
l'action rapide, d'ailleurs.
(Suite page 3)
sminiiiiiniiiiiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiniiiiiiiiiiiinimiinnniiiiiiRiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimimniiinniniiiinniiinoiinmiiiniiimiini
Le guidant générai nogues ar ie uouverneur aa «rarairar senanr aa
rpwl da Villa 4* CowWonco, ayant la "IUt 4" troum
La visite
du gouverneur
de Gibraltar
au Maroc
Ainsi que nous l'avons annoncé-la
semaine dernière, le général Ironside,
gouverneur de Gibraltar, est venu
rendre visite au général Noguès et a
profité de son séjour pour parcourir
le Sud-Marocain, selon un itinéraire
dont nous rendons compte d'autre
part.
Saluons cette initiative du gouver-
nement britannique particulièrement
opportune à un moment de l'histoire
où les intérêts méditerranéens de la
France et de l'Angleterre doivent s'ap-
puyer mutuellement. La destinée stra-
tégique de Gibraltar, comme sa valeur
propre d'ailleurs, serait aujourd'hui in-
concevable sans la présence de la Fran-
ce sur les côtes marocaines.
Soulignons enfin le caractère histo-
rique de cette visite, qui, survenant à
une heure où les événements n'ont ja-
mais déterminé avec plus de nécessité
logique la validité de l'amitié franco-
britanniaue. a pour cadre un pays dont
le chef responsable, le général Noguès,
se trouve précisément allié par les liens
les plus intimes au ministre Delcassé
auquel la France est redevable de
l'Entente Cordiale. H. M.
En Indochine
M. Guillanton, chef du Service des
Mines de 1'A.O-F. au ministère des
Colonies, a été nommé inspecteur
général des Mines et de l'Industrie en
Indochine. 1.
Le gouverneur des Straits
va visiter l'Indochine
On annonce de Hanoi que Sir Sien-
ton Thomas, Gouverneur des Straits
Settlements et Haut Commissaire près
des Etats malais, a pris un court con-
gé en Indochine.
Le Gouverneur, accompagné de La-
dy Thomas, arrivera par voie de terre
par Aranya, et se rendra à Angkor,
Pnompenh. Saigon, Dalat II repar-
tira par la ligne aérienne vers le mi-
lieu - du mois de février.
, ,
,
.- - L--~I- BIRE
SEULE UNE CHINE LIBRE
par
AndrérMarIs
TAO-HM-HAI
-
peut garantir la sécurité
de rindochlne Française
amdéclaii&Exc.
•- ambassadeur ,;
- - à Par i s
de Chine à Paris
Ainsi que le montre d'autre part no-
tre collaborateur Jean de Beaumont,
L'occupation de !'
conflit d'Extrême-Orient. ;;
Les déclarations qu'a faites à notre
journal M. Wellington Koo, ambassa-
deur de Chine, avant que rie parvînt
la nouvelle de cette occupation, pren-
nent aujourd'hui une singulière valeur
d'actualité. - «- - .**
Après nous avoir résumé les
principaux faits du conflit et affirmé
que ses véritables origines résident
dans « le désir d'expansion territo-
riale sur le continent asiatique pour-
suivie par le clan militaire japonais
qui consacre l'emploi de la force
comme instrument d'exécution de sa
politique *, notre éminent interlocu-
teur a bien voulu nous faire des dé-
clarations plus, actuelles. Nous nous
faisons un devoir de reproduire * ici,
textuellement et intégralement, nos
questions et ses répoJISeS.
- - '-
BxceHencé^ Pétatactus
du conffîf au triplé"1 fwîntV "dé
territorial, stratégique et diplomati
que ? ;:r
(Suite page 3) '-
M. Wellington Koo
.- ..f:~:' :~!:¿:~,p' :r ':';..- '( ';:..:
- # LESGR ANDES rm
MANŒUVRES DE DAKAR
-. 1 : r.
De haut en bas : le Général Legendre (da dos) dirigeant les opérations
sur la terrain l'investissement d'un village de la côte par les tirailleurs.
Mettant à profit le séjour à Dakar du détachement de l'escadre de
1 Atlantique, lequel comprenait les croiseurs La Galissonnière, Marseillaise,
les sous-marins Monge et Pégase, le porte-avions Commandant-Teste, le
Commandement supérieur des troupes en A.O.F. vient de procéder, du 9
au 13 février, à de grandes manœuvres combinées entre ces éléments de la
Marine et les forces terrestres et aériennes du territoire.
Le thème de ces opérations était le suivant :
A la suite d'une tension politique de courte durée, et grâce à Tavance
pnse par le Parti Bleu, celui-ci a déclenché les hostilités en Europe et en
Afrique Noire. Il tente une opération de débarquement à la presqu'île du
Cap-Vert en vue de gêner les communications du Parti Rouge et d'empêcher
l'arrivée en France des troupes noires.
Le général commandant en chef a pour mission de s'opposer a ce débar-
quement, ou du moins d'empêcher l'investissement de Dakar, et de rejeter
l'ennemi à la mer.
Les opérations se déclenchèrent le 10 au matin et durèrent jusqu'au 13
au soir. Le général Legendre, commandant en chef des troupes d'AO.F.,
dirigeait les manœuvres du Parti Rouge, entouré des généraux de brigade
Picard, commandant le point d'appui de Dakar, et Perràud, commandant les
forces hors du territoire de la Circonscription ; du capitaine de vaisseau
PIançon, commandant la marine en A.O.F., à qui avaient été confiés les
éléments maritimes affectés à la défense du port: du lieutenant-colonel
Pelletier Doisy, commandant les forces aériennes d'AO.F.
- Du côté, CI: bleu.», la direction des opérations était assurée par le contre-
amiral Marquis, qui avait confié le commandement du corps de débarquement
au général Messegné.
, Participaient aux manœuvres, outre les éléments de l'escadre et les hydra.
vions de la base, le 7° R.T.S., le bataillon d'A.O.F. du 1" R.T.S. 'le 6" t? An
la Compagnie du Génie et la 1" Compagnie auto.
L'expérience était d'autant plus intéressante que les forces du c Parti
Rouge » étaient celles-là même qui auraient éventuellement à assurer la
défense du territoire de Dakar.
1",.;'" ..-- -_¿:.L , .8
H Ut: tietaus a execuuon, aont ie aerouiement ne se
juge précisément que par la mise en œuvre réelle sur le terrain, ces manœu-
vres ont permis de mettre en lumière les difficultés considérables que
représenterait pour tout agresseur une tentative de débarquement sur la
presqu île du Cap-Vert.
En résumé, une excellente démonstration qui vient à son heure et dont
u convient de féliciter tous les exécutants, notamment le général Legendre,
dont le commandement revêt, aujourd'hui, par la position-clé essentielle de
Dakar au carrefour des router atlantiques, une importance exceptionnelle,
Cinq taches sombres
* ~C~
sur l Afrique
s'effaceront.
((Deux mots résument
nos impressions sur
l'activité de l'A.' 0. F.
dans tous les domaines
ORDRE - TRAVAIL».
nous déclarent à leur retour
de mission les docteurs
VERNES et TRAUTMANN
Notre voyage en A O F. nous
avertit tout d'abord le Docteur Vernes
a été beaucoup trop rapide pour que
nous avions la prétention d'en rap-
porter un Guide du parfait colonisa-
teur, codifié en formules lapidaires.
Ce qui nous a frappé d'abord c'est
l'accueil si cordial et si franc de tous,
depuis les gouverneurs Boisson, Geis-
mar, Ponzio, Desanti et Blacher jus-
qu'à leurs subordonnés les dus éloL
gnés dans la brousse.
Quant à, « la famille médicale.
elle a pleinement justifié son nom. en
accueillant à bras et à cœur ouverts
les envoyés de la métropole, de mê-
me que les accueillirent ip amis re-
trouvés en cours de route.
Et comment avez-vous trouvé
I'A.0 F., en général ?
- Personne n'a tenté de nous faire
croire que tout y était pour le mieux,
répond alors te Docteur Trautmann.
Ayant des yeux et des oreiUes,,nous
avons pu librement nous rendre comp-
MadagascOr utilité pour las tournées d'assistance mmcéfe en brousse
un matériel très moderne qui, avec le puumd de médecin* et d'infirmiers
dont cette « cellule sanitaire » est dotée, constitue le « groupe senitaire
V mobile »,
Propos recueillis
par Jean MANL
te de l'énorme progrès accompli de-
puis vingt ans en ce qui concerne
l'urbanisme, le développement, les
communications, l'agriculture sous tou.
tes ses formes, et, dans ce dernier do-
maine l'aide intelligente apportée aux
indigènes évolués. Mais cantonnons-
nous dans nos attributions : celle de
l'assistance médicale.
Vous savez qu'à cet égard cinq
grands problèmes intéressant l'ayenir
même de nos races africaines s'impo-
sent à nos soucis : maladie du som-
meil, lèpre, fièvre jaime, paludisme
et maladies venérienneat dent au -pre.
mier rang la syphilis. -- --
La maladie du sommeil fait une ta-
che sombre sur notre Afriaue. n im-
porte de fixer le nombre (fort discuté)
des sommeilleurs et de traiter tous
les malades. Or le service de, santé
local ne dispose pour ce faire que
d'un personnel trop faible en nombre
et entièrement absorbé car la simple
c médecine de poste * Ce sera donc le
rôle d'une mission parfaitement ou-
tillée que M. Georges, Mandel envoie
en A.OJF. et dont il faut souhaiter
voir les travaux s'étendre également à
l'AJ&F. - ̃ •
JSuite pege i)j •
wELummm
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