Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-02-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 07 février 1939 07 février 1939
Description : 1939/02/07 (A39,N6). 1939/02/07 (A39,N6).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62721225
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Mardi 7 Février 1939
Fondateur : Marcel RUEDEU
Edition hebdornadaire. - Prix du numéro 5 Un franc
3.9'Année. N" 6
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Les Annales Coloniales
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- FOND£ES EN 1900 -
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une From mIm et did" t'cet la
monde oMiprtRM çu 'J'Elr.,.. a
Mm autre eh#» à faire qu'à faire la
guerre.
La Franee forte, la Fraaee guirk,
peut - aujourd'hui , risieter» demain
collaborer »,
Paul REYNAUD f\
(Allocution ardiodiffusée du 28 janvier)
DIRECTION
RÉDACTION
12," m Li Pelttitr, Paris (9*)» Téléphone : Provence 49.81 ef 82. –- C. postaux Paris 147385, r""-
Cornspondants porHcuBen dan* tout l'Ejn pire et dans les ports de la Métropole. I <. Les wumnm M, 12, me trPdete fff.
LMmantaaibneMntpMMndm. | •! psr ta Société.AfHcaine de PubBdté.et.
ADMINISTRATION
PUBLICITÉ - *
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Frano* et Ooh»les..w^jMtvi«««•*»*51 <* : t fraftCI
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PIOPAGAIDI ;.;'- -1
LE PARLEMENT DEVANT L'EMPIRE
UNANIMITÉ
FRANÇAISE
- ---- #
-. par Gaston MONNERVILLE #
député, ancien sous-secrétaire d'Etat
Le débat sur la politique extérieure, les discours du ministre
des Affaires étrangères et du président du conseil, et surtout le
scrutin qui en fut la conclusion, ont défini, une fois pour toutes,
la position de la France en face des revendications coloniales
Italiennes et allemandes.
Tous ceux qui, dans les cinq parties du monde, vivent à l'ombre
du drapeau français savent aujourd'hui que notre pays unanime
est prêt à défendre, avec toutes ses ressources et toutes ses forces,
chaque parcelle de son «ïnpl»72,%nttgancé des côffvoitisés-ëtrari-'
gères aura eu ce résultat de ressusciter l'unité française. La phrase
essentielle de l'ordre du jour, faisant confiance au gouvernement
pour « le maintien de l'intégrité de l'empiré français et la sécurité
de nos routes impériales », a, en effet, été vofé par 609 voix, c'est-
à-dire par l'unanimité de la Chambre, depuis le parti communiste
jusqu'à l'extrême droite monarchique.
Telle est la leçon à tirer de ce long débat, qui fait honneur
au Parlement français.
Si, parfois, quelque propagande sournoise avait jeté l'inquiétude
et le doute parmi les Français d'outre-mer, tout cela désormais a
été balayé par le grand souffle venu de Paris. Les paroles pronon-
AI Ministère des Colonies
AUDIENCES
M. Georges Mandel a reçu le bureau
3e l'association des magistrats de Fran-
ce et des Colonies, conduit par M.
Chazaud, conseiller à la Cour.
Le ministre s'est entretenu avec les
membres de ce bureau des questions
d'intérêt professionnel et des réformes
éventuelles de la magistrature colo-
niale.
A -
M. Georges Mandel A reçu le bu-
reau de tUnicm de* étudiants de l'Em-
nire français «rai s'est récamrrwffii.coofrr
- -, Ctiiëe «qui compterents. Les représentants de cette asso-
ciation lui ont fait part de leur volonté
de défendre l'intégrité de l'Empire, de
travailler à sa mise en valeur et d'in-
tensifier les rapports entre la jeunesse
de la métropole et celle des provinces
françaises d'outre-mer. ;
Le ministre les a félicités et remer-
ciés, en leur faisant observer que leur
programme était celui du gouverne-
ment, et il les a assurés de sa colla-
Jwration la plus active.
NOMINATION
M. Beau, inspecteur général des
Ponts et Chaussées, vient d'être nom-
mé inspecteur général des Travaux Pu-
blics en remplacement de M. Maitre-
Dévalions.
i'nulnité de "flplre
saso do rail"
déclare M. Paul RAYNAUD
L'Association a Le Maroc », présidée
par M. Pierre Lyautey, a donné en
l'honneur de M. Paul Reynaud. un dé-
jeuner à l'issue duquel le ministre des
Finances a prononcé un discours.
Après avoir salué les représentants
de l'a élite impériale» assemblés au-
tour de lui, M. Paul Reynaud a dit,
notamment :
« Venta êtes réunis à un moment pa-
thétique de l'histoire de notre Empire.
Hier, à la Chambre, tandis que le pré-
aident du Conseil prononçait son ma-
gnifique discours, ce n'est pas dans la
démission de la France, c'est dans l'ac-
ceptation sereine des grands devoirs
que s'est réalisée cette unanimité fran-
çaise qu'a, si opportunément soulignée,
Il deux reprises, le président Herriot.
« Cette unanimité, que j'avais ré-
clamée dès que le péril apparut à l'ho-
rizon, c'est celle de la grande France,
c'est l'unanimité de l'Empire. Si l'Afri-
que du Nord, en particulier, se montre
frémissante et unie aux côtés de la.
France, c'est à des hommes comme
vous qu'on le doit.
« Suivant l'exemple de vos précé-
cesseurs, vous avez montré à tous les
peuples qui sont associés à notre vie
le vrai visage de la France. Votre
œuvre est une réussite éclatante. Dans
la mesure même ou vous avez réussii,
vous avez rendu toute abdication' im-
possible. C'est travailler à la paix que
de le faire savoir. »
cées par le président Daladier et
par M. Georges Bonnet constituent
un engagement sacré envers tou-
tes les populations de l'Empire, et
un solennel avertissement à l'é-
tranger.
< La France, a dit le ministre
des Affaires étrangères, ne tolérera
pas qu'on touche à l'Empire édi-
fié par le sang et par le labeur
français. Elle y maintiendra In-
tacte sà souveraineté, comme elle
en maintiendra Intact le territolN.
, ., (Suit* pag* 3) - I
-.1-~ ---- 1
- t d~
A bûoeatendeur.
Après tous les commentaires
qui ont été faits autour du dis-
cours du Chancelier Hitler, il nous
paraît bien inutile d'apporter no-
tre contribution à cette exégèse.
Les lecteurs des Annales Colo-
niales auront retenu tout particu-
lièrement le passage relatif aux
revendications coloniales. En li-
sant entre les lignes, on peut en-
trevoir comment les deux compè-
res de Rome et de Berlin étaieront
mutuellement leur action. Celle-ci
levévénements d'Espagne ai-
dant ne tardera pas à se dé-
clencher.
Qu'il nous suffise de retenir la
leçon bénévole que nous donne
Hitler lui-même lorsqu'il s'écrie :
« (Il faut) apprécier pour la. no-
mination aux postes dirigeants de
l'Etat et du parti, davantage le ca-
ractère d'un homme que ses pré-
tendues aptitudes seulement
scientifiques ou intellectuelles.
Partout où il faut diriger, le fac-
teur décisif n'est pas la science
abstraite, mais l'aptitude Innée à
diriger. Jointe à un grand sens
des responsabilités, à de la réso-
lution et à de ténacité.
En vous exprimant ces princi-
pee, proclame le Führer, le le
fais nous l'impression d'une an-
née d'histoire allemande qui m'a
appris, plus que toute ma vie an-
térieure, quelle importance et quel
caractère irremplaçable ont les
vertus dont Je viens de parler ET
CQMBIEH, DANS LES HEURES
CRITIQUES, UN SEUL HOMME
ENERGIQUE PESE PLUS QUE
DIX FAIBLARDS A L'ESPRIT IN-
GENIEUX».
Puisse là France démocratique
faire son profit de cette confiden-
ce d'un dictateur..
Le ministre du Finance* - prononçant son allocution au déjaunar de
l'Association « Le Maroc ». On racomait de g. à dr. : MM. Henry
Bordeaux, la Général Giraud, Paul Reynaud et Pierre Lyoutey, Président
d* l'Auociation,
LIIS MURMURES DE LA FORÊT
Écoutons André DEMAISON évoquer
niris uuus
par Jean MANI-
Le grand peuple des arbres
ff. Le livre que je prépare
s'intitulera Les Intrigues de
la Forêt. Parce que les arbres
sont des êtres vivants ayant
tout comme les hommes leurs
ambitions, leurs passions et
leurs souffrances. »
Le "Maréchal
GALLIENI JI
a accosté à
Tulear
,
D'importants travaux, dont nous
avons rendu compte, se sont poursui-
vis dans le port de Tulear, sur la cô-
te occidentale de Madagascar.
Après le cargo « Carabao », le cour-
rier « Maréchal Gallieni », à son tour,
est venu accoster à l'appontement
dressa en eau profonde, ainsi que le
montre cette photo prise par notre cor-
respondant- particulier, dans les der-
niers jours' dé janvier. r -
- ---
« Comme cette forêt est grandiose, mystérieuse ! Elle est teDe-
ment Imposante que la vue d'un sentier à peine ébauché coupant le
vôtre vous cause une émotion infinie L d
Nous songions à «s lignes du Carnet de route de Binger en abor-
dant André Demaison. Le chantre de la vie des bêtes « qu'on appelle
sauvages » travaille en effet à la restitution d'une vie autrement se-
crète : celle de la Forêt !-
.Les frondaisons immense* des grands arbres, l'aristocratie de la lumière r.
Sur les pages manuscrites zébrées
de ratures, où s'inscrit l'émouvant la-
beur de l'écrivain et du poète. nous
allons voir surgir les passions d'un
monde insoupçonné : -.
* J'ai entrepris de faire vivre la
Forêt tout comme j'ai fait vivre les
bêtes, nous déclare l'auteur de c La
Nouvelle Arche deNoë .;.. Ce n'est
pais, commode ! Les animaux remuent,
jouent, s'attristent, s'expriment.
Mais les arbres L.
Et pourtant, voyez-vous, la vie de
la Forêt est beaucoup plus voisine de
la vie des hommes. L'animal est de-
meuré individualiste.
Il n'a jamais accédé à la vie collec-
tive. sauf de rares exceptions. Il en est
resté à la famille et encore !
La Forêt au contraire est étrange-
ment proche de la Société humaine.
Une hiérarchie de puissance s'y ma-
nifeste entre les espèces et les indivi-
dus. dans. cette croissfûee forëeàéë
.:.-' ",c.
~vc& & taotïèrè qtif pourrait "corres-
pondre chez les hommes à- "la con-
currence potir le bien-être; la richesse,
ou les honneurs.
(Suite page 3)
Afrique du Nord,
I. u «
bastion de l'Empire
L'Italie ou plutôt certains de ses dirigeants avec lesquels il faut
se garder de la confondre nous a rendu l'immense service de recréer
une conscience impériale à notre peuple.
Particulièrement menacée par l'irrédentisme « romain », l'Afrique
du Nord a scellé dans l'enthousiasme, sur les pas du Président du Con-
seil, son attachement à notre drapeau.
Mais quelles réalités s'offrent au jugement lucide de l'enquêteur,
après ce témoignage émouvant ?
Deux témoins éminents sont venus le dire à Paris.'
« Jamais la situation de
l'Afrique du Nord ne m'est
apparue aussi rassurante».
déclare à l'Association
Colonies-Sciences
M. L AMOUREUX,
député de l'Allier,
ancien ministre
A la demande de l'Association Colo-
nies-Sciences, M. Lamoureux, député
ancien ministre, a exposé au siège de
cette société les conclusions qu'il rap-
portait de son récent voyage en Tuni-
sie, dans le Sud tunisien, le Sud algé-
rien et enfin en Algérie. -
M. Lamoureux a tenu à souligner la
véritable impression d'optimisme que
lui avait causée la situation actuelle
dans la régence tant au point de vue
politique, qu'au point de vue économi-
que.
Vin. blé et huile, se sont vendus en
1937 dans des conditions extrêmement
favorables. Par ailleurs, la politique de
brutalité et de spoliation pratiquée par
le fascisme en Tripolitaine jointe aux
revendications romaines sur la Ré-
gence ont contribué à regrouper la
quasi unanimité de la population au-
tour de notre drapeau. Parmi les Ita-
liens eux-mêmes, et hormis quelques
fonctionnaires des Faisceaux ou quel-
ques chauvins excités, le plus grand
nombre, colons, petits propriétaires,
etc.. ne souhaitent point, ne serait-ce
que par fbtérit, bien compris, un chan-
gement de domination.
jlSuite po.. 3),
« L'Islam nous a témoigné
sa fidélité parce que ce n'est
pas une doctrine, mais une
amitié que nous lui avons
apportée ».
souligne M. PIERRE LYAUTEY
à la Salle Pigalle
Pierre Lyautey s'est trouvé à Tunis
et à Alger lors du c voyage impérial »
de M. Daladier et il est^vatble que ce
familier de l'Afrique du Nord a été
empoigné par l'accent grandiose que
les foules indigènes ont mis dans l'ac-
cueil qu'elles réservaient au chef du
gouvernement de la métropole. Plus
que tout autre, celui de Tunis a été
significatif si l'on songe aux troubles
que connut il y a quelques années la
capitale de la Régence. Mais ainsi
que le déclarait un chef destourien ré-
puté : c des discussions subsistent en-
tre la France et nous, dans l'ordre po-
litique comme dans l'ordre social. Mais
à ces discussions, nous n'admettrons
jamais qu'un tiers vienne se mêler I »
Ce tiers, c'est évidemment l'Italie
ou plus exactement certains de ses
dirigeants, car Pierre Lyautey qui a
été l'hôte en 1838 dés Romains de la
conférence Volta, du Maréchal Balbo
et des méharistes tripolitains, ne peut
pas croire à ht réalité profonde des
attaques actuellement dirigées contre
notre pays par nos voisins d'au-delà
les Alpes. , I..
(Suit*#*g* 3).
LES RELATIONS
COMMERCIALES
Maroc-C.O.A.
démontrent l'absence
d'entente des producteurs
Ainsi que nous l'avons annoncé,
une première réunion constitutive du
« Comité Maroc A.O.F. » s'est tenue
à la Chambre de Commerce de Casa-
bianca.
M. Avelot, qui dirige en cette; ville
l'agence des Chargeurs Réunis, eut en
cette circonstance l'occasion d exposer
une vue d'ensemble sur les liaisons
maritimes et aériennes/entre le Maroc
et la Côte Occidentale d'Afrique.
Nos lecteurs ont suffisamment l'èx-
pérlence de ces services maritimes
(Cies Paquet, Fabre et Fralssinet,
Chargeurs Réunis) ainsi que dés li-
gnes aériennes qui les complètent fort
heureusement (Air-France, Air-Afrl-
que et surtout Aéromaritime qui des-
sert toute la C.O.A.) pour qu'il soit
inutile d'entrer dans le détail de ces
liaâons. N
n est intéressant, par contre, de re-
produire ici le passage de l'exposé de
M. Avelot relatif aux échanges écono-
miques.
c Le Maroc, souligna M. Avelot, en-
voie sur toute la Côte ses produits ~ia>
nufacturés et les tonnages iss plus
Importants enregistrés dans ce sens
se composaient de ciment et de sucre.
Notre Industrie locale expffle * .gaie-
ment des produits métallurgiques, des
savons, dés conserves/Quant a l'agri-
cuture marocaine elle trouve en Afri-
que Occidentale un marché nouveau
pour ses crins et aussi pour deux arti-
cles sur lesquels Je désire lnsistér spé-
cialement : -, -
.(Suit* pag* 3 £
Cameroun
création'
française -
par Alain
UIBRANO
Marseille, a-t-on dit avec raison, est
un foyer de cette ellipse prestigieuse
qui englobe le territoire métropolitain;
les'Antilles françaises; les territoires
français de l'Afrique du Nord; de rA-
frique Occidentale et de l'Afrique Equa
toriale; Madagascar; et se "ferme sur
l'Indochine; les établissements de lin-
de et la Syrie sous mandat. : -
Dans cette capitale de l'Empire s'ar-
rêtent ceux qui partent ou ceux qui re-
viennent de nos possessions lointaines.
Et au passage ces derniers laissent par-
fois de merveilleux témoignages a la
gloire de l'oeuvre française dans les
tolocies. Tel est le cas du R; P. Carret
des missionnaires du Saint-Esprit qui.
donna récemment une belle et signifi-
cative conférence sur le Cameroun cré-
ation française. - t - -. ,
Le Père Carret fit un raccourci histo-
rique de la colonisation au Cameroun.
Puis il apporta des exemples, des faits;
des chiffres, d'une défitinive éloquence.
En 20 ans. la France fit grandir le ré-
seau routier de 358 kilomètres à près de
7.000 kilomètres; en 4 ans elle réduisit
les ravages de la maladie du sommeil
de 65 à 0,4 %; en quelques années,
elle fit des peuplades sauvages terras-
sées par la peur, un peuple de paysans,
d'artisans, et d'ouvriers spécialisés.
Parallèlement à cette tâche économi-
que et sanitaire, les missions françaises
entreprenaient, avec un aussi rapide
succès, l'œuvre sociale. Le Cameroun
comptait en 1914 : 14.000 chrétiens. n y
en a 325.000 aujourd'hui. Les mission-
naires ont transformé la société primi-
tive indigène. Grâce à eux. la France
a rendu à des millions d'êtres humains
la liberté, la dignité et le bonheur de
vivre.
La conférence du RP Carret était ac-
compagnée d'un film du plus grand inté-
rêt prêté par le Ministère des Colonies.
Ce document chargé de semiut large-
ment applaudi, tout comme lés paroles
démissionnaire qua
t..<~-~t~!'mM~~!M~t?~BRt~m
étrangère sur'le Cameroun -arraché -par"
nous aux maladies épidémiques à .la
sauvagerie et à un premier essai de
domestication.. \, '1
La flotte marchande française
au seuil de 1930
) :
Rapporteur du budget de la marine
marchande pour 1939, M. Marcel Régis,
député d'Alger s'est attaché successi-
vement à faire ressortir la politique
maritime suivie par les grandes nations
étrangères : .Angleterre, Allemagne,
Etats-Unis et Italie, les mesures adop-
tées pour la sécurité des navires et leur
protection contre l'incendie. Enfin la
place du pavillon français dans le trafic
impérial.
M. Regis entre autres constatations
signale que la En de l'année 1937 a
donne le spectacle d'une chute profonde
du cours des frets. - D'une manière gé-
nérale un certain découragement se
manifeste à l'étranger comme chez nous
dans les entreprises d'armement. On ne
commande plus de navires neufs. C'est
ainsi que l'Angleterre qui construisait
avant la guerre 60 des navires du
monde entier a vu ce pourcentage tom-
ber à 32 en 1938. Cependant le ton-
nage désarmé n'a cessé de s'accroître
un peu partout et avec lui le chômage
des populations maritimes.
Quelle est la situation de la France
dans cette crise généralisée ? L'Angle-
terre, autrefois transporteur mariti-
me pour le compte de toutes les na-
tions se trouve de plus en plus amenée
a se replier sur ses lignes nationales,ou
impériales. A plus forte raison la Fran-
ce dont la position en tant que trans-
porteur pour le compte d'autrui sur les
mers à toujours été faible voit-elle cette
position s'amenuiser encore,
H lui reste cependant un moyen de
compenser cette perte d'activité, en ra-
menant progressivement sous son pa-
villon les échanges qui se sont institués
entre elle et ses colonies. '-
Non qu'il puisse être question souli-
gne M. Regis de revenir à des méthodes
condamnées avec le * Pacte Colonial
et ceci est une réponse directe à
ceux qui préconisaient il y a peu de
temps encore le monopole du pavil-
lon particulièrement sur nos lignes de
l'Afrique du Nord. (Suite page 3)
Au Secrétariat Général
du Niger
, -
1 TRÀMOND
rejÉtjro poste
.1 ,
Nous avons annoncé en son temps
que le poste de secrétaire-général du
Niger, supprimé pour raisons d'éco-
nomie, avait été rétabli, l'expérience
ayant prouvé qu'un territoire aussi
étendu, exigeant de son Gouverneur
de fréquents et longs déplacements,
ne pouvait se passer d'un haut fonc-
tionnaire ,assurant au chef-lieu la con-
M. TRAMOND
secr:étaire: général du Niger
tinuité de' la vie administrative. Le
nouveau titulaire, M. l'administrateur
en chef TramOM, vient de s'embar-
quer à bord du' < Brazza ».
M. Tramond a fait en Afrique une
carrière remarqua'.le à bien des égards.
Il y a en effet gravi tous les éche-
lons de la hiérarchie, jusqu'à son gra-
de actuel, depuis qu'il fut entré en
1906 au cabinet de M. Roume en qua-
lité de commis des affaires indigenes
(on dit aujourd'hui Services civils).
M. Tramond séjourna ensuite au
Haut-Sénégal et Niger (Soudan actuel)
en 1910-12 ; puis en Guinée où il com-
manda en particulier le cercle de Bey.
la, à la frontière du Libéria:
(Suite pag* 3) --
L'Empereur Bao Daî, remis
de son accident de chasse,
a regagné sa capitale
1 Après un séjour de plus d'un mois
à Saigon où il était venu pour sui-
vre un traitement à la suite de son
accident de chasse en forêt de Ban-
Methuet, l'empereur Bao Daï est re-
parti le 31 janvier, à bord d'un avion
militaire, pour Hué. *,
Il a été salué par le gouverneur de
Cochinchine par intérim, M. Rivoal.
et d'autres personnalités civiles et mi-
litaires.
'Au moment de quitter la Cochin-
chine, Sa Majesté a "adressé un mes-
sage de remerciements pour les soins
et les attentions dont il a été l'objet
pendant son séjour de la part des au-
torités civiles, du corps médical et de
la population cochinchinoisa.
Soui la présida ne* d* M. Loudon; ministre du Paya-la. à Paris, la Chambre
cie Commerce néerlandais* a offert un dé", auquel assistaient de
nambrausM personnalités du monde colonial français et hollandais,
notamment MM. larety, vic*-présid«it de la Chambre ; Lamoureux,
Toiffinoer, députés ; l'anûral Lacas*, qu'on peut reconnaître sur notf*
cliché, où l'on voit M. Van G*td*r, piiiident de h Chambre de commarc*
nécWandaise, pranonecr son.discours. :ut r J*s- -.la. cetMMatM
franc..hoUan."
Fondateur : Marcel RUEDEU
Edition hebdornadaire. - Prix du numéro 5 Un franc
3.9'Année. N" 6
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PIOPAGAIDI ;.;'- -1
LE PARLEMENT DEVANT L'EMPIRE
UNANIMITÉ
FRANÇAISE
- ---- #
-. par Gaston MONNERVILLE #
député, ancien sous-secrétaire d'Etat
Le débat sur la politique extérieure, les discours du ministre
des Affaires étrangères et du président du conseil, et surtout le
scrutin qui en fut la conclusion, ont défini, une fois pour toutes,
la position de la France en face des revendications coloniales
Italiennes et allemandes.
Tous ceux qui, dans les cinq parties du monde, vivent à l'ombre
du drapeau français savent aujourd'hui que notre pays unanime
est prêt à défendre, avec toutes ses ressources et toutes ses forces,
chaque parcelle de son «ïnpl»72,%nttgancé des côffvoitisés-ëtrari-'
gères aura eu ce résultat de ressusciter l'unité française. La phrase
essentielle de l'ordre du jour, faisant confiance au gouvernement
pour « le maintien de l'intégrité de l'empiré français et la sécurité
de nos routes impériales », a, en effet, été vofé par 609 voix, c'est-
à-dire par l'unanimité de la Chambre, depuis le parti communiste
jusqu'à l'extrême droite monarchique.
Telle est la leçon à tirer de ce long débat, qui fait honneur
au Parlement français.
Si, parfois, quelque propagande sournoise avait jeté l'inquiétude
et le doute parmi les Français d'outre-mer, tout cela désormais a
été balayé par le grand souffle venu de Paris. Les paroles pronon-
AI Ministère des Colonies
AUDIENCES
M. Georges Mandel a reçu le bureau
3e l'association des magistrats de Fran-
ce et des Colonies, conduit par M.
Chazaud, conseiller à la Cour.
Le ministre s'est entretenu avec les
membres de ce bureau des questions
d'intérêt professionnel et des réformes
éventuelles de la magistrature colo-
niale.
A -
M. Georges Mandel A reçu le bu-
reau de tUnicm de* étudiants de l'Em-
nire français «rai s'est récamrrwffii.coofrr
- -, Ctiiëe «qui compte
ciation lui ont fait part de leur volonté
de défendre l'intégrité de l'Empire, de
travailler à sa mise en valeur et d'in-
tensifier les rapports entre la jeunesse
de la métropole et celle des provinces
françaises d'outre-mer. ;
Le ministre les a félicités et remer-
ciés, en leur faisant observer que leur
programme était celui du gouverne-
ment, et il les a assurés de sa colla-
Jwration la plus active.
NOMINATION
M. Beau, inspecteur général des
Ponts et Chaussées, vient d'être nom-
mé inspecteur général des Travaux Pu-
blics en remplacement de M. Maitre-
Dévalions.
i'nulnité de "flplre
saso do rail"
déclare M. Paul RAYNAUD
L'Association a Le Maroc », présidée
par M. Pierre Lyautey, a donné en
l'honneur de M. Paul Reynaud. un dé-
jeuner à l'issue duquel le ministre des
Finances a prononcé un discours.
Après avoir salué les représentants
de l'a élite impériale» assemblés au-
tour de lui, M. Paul Reynaud a dit,
notamment :
« Venta êtes réunis à un moment pa-
thétique de l'histoire de notre Empire.
Hier, à la Chambre, tandis que le pré-
aident du Conseil prononçait son ma-
gnifique discours, ce n'est pas dans la
démission de la France, c'est dans l'ac-
ceptation sereine des grands devoirs
que s'est réalisée cette unanimité fran-
çaise qu'a, si opportunément soulignée,
Il deux reprises, le président Herriot.
« Cette unanimité, que j'avais ré-
clamée dès que le péril apparut à l'ho-
rizon, c'est celle de la grande France,
c'est l'unanimité de l'Empire. Si l'Afri-
que du Nord, en particulier, se montre
frémissante et unie aux côtés de la.
France, c'est à des hommes comme
vous qu'on le doit.
« Suivant l'exemple de vos précé-
cesseurs, vous avez montré à tous les
peuples qui sont associés à notre vie
le vrai visage de la France. Votre
œuvre est une réussite éclatante. Dans
la mesure même ou vous avez réussii,
vous avez rendu toute abdication' im-
possible. C'est travailler à la paix que
de le faire savoir. »
cées par le président Daladier et
par M. Georges Bonnet constituent
un engagement sacré envers tou-
tes les populations de l'Empire, et
un solennel avertissement à l'é-
tranger.
< La France, a dit le ministre
des Affaires étrangères, ne tolérera
pas qu'on touche à l'Empire édi-
fié par le sang et par le labeur
français. Elle y maintiendra In-
tacte sà souveraineté, comme elle
en maintiendra Intact le territolN.
, ., (Suit* pag* 3) - I
-.1-~ ---- 1
- t d~
A bûoeatendeur.
Après tous les commentaires
qui ont été faits autour du dis-
cours du Chancelier Hitler, il nous
paraît bien inutile d'apporter no-
tre contribution à cette exégèse.
Les lecteurs des Annales Colo-
niales auront retenu tout particu-
lièrement le passage relatif aux
revendications coloniales. En li-
sant entre les lignes, on peut en-
trevoir comment les deux compè-
res de Rome et de Berlin étaieront
mutuellement leur action. Celle-ci
levévénements d'Espagne ai-
dant ne tardera pas à se dé-
clencher.
Qu'il nous suffise de retenir la
leçon bénévole que nous donne
Hitler lui-même lorsqu'il s'écrie :
« (Il faut) apprécier pour la. no-
mination aux postes dirigeants de
l'Etat et du parti, davantage le ca-
ractère d'un homme que ses pré-
tendues aptitudes seulement
scientifiques ou intellectuelles.
Partout où il faut diriger, le fac-
teur décisif n'est pas la science
abstraite, mais l'aptitude Innée à
diriger. Jointe à un grand sens
des responsabilités, à de la réso-
lution et à de ténacité.
En vous exprimant ces princi-
pee, proclame le Führer, le le
fais nous l'impression d'une an-
née d'histoire allemande qui m'a
appris, plus que toute ma vie an-
térieure, quelle importance et quel
caractère irremplaçable ont les
vertus dont Je viens de parler ET
CQMBIEH, DANS LES HEURES
CRITIQUES, UN SEUL HOMME
ENERGIQUE PESE PLUS QUE
DIX FAIBLARDS A L'ESPRIT IN-
GENIEUX».
Puisse là France démocratique
faire son profit de cette confiden-
ce d'un dictateur..
Le ministre du Finance* - prononçant son allocution au déjaunar de
l'Association « Le Maroc ». On racomait de g. à dr. : MM. Henry
Bordeaux, la Général Giraud, Paul Reynaud et Pierre Lyoutey, Président
d* l'Auociation,
LIIS MURMURES DE LA FORÊT
Écoutons André DEMAISON évoquer
niris uuus
par Jean MANI-
Le grand peuple des arbres
ff. Le livre que je prépare
s'intitulera Les Intrigues de
la Forêt. Parce que les arbres
sont des êtres vivants ayant
tout comme les hommes leurs
ambitions, leurs passions et
leurs souffrances. »
Le "Maréchal
GALLIENI JI
a accosté à
Tulear
,
D'importants travaux, dont nous
avons rendu compte, se sont poursui-
vis dans le port de Tulear, sur la cô-
te occidentale de Madagascar.
Après le cargo « Carabao », le cour-
rier « Maréchal Gallieni », à son tour,
est venu accoster à l'appontement
dressa en eau profonde, ainsi que le
montre cette photo prise par notre cor-
respondant- particulier, dans les der-
niers jours' dé janvier. r -
- ---
« Comme cette forêt est grandiose, mystérieuse ! Elle est teDe-
ment Imposante que la vue d'un sentier à peine ébauché coupant le
vôtre vous cause une émotion infinie L d
Nous songions à «s lignes du Carnet de route de Binger en abor-
dant André Demaison. Le chantre de la vie des bêtes « qu'on appelle
sauvages » travaille en effet à la restitution d'une vie autrement se-
crète : celle de la Forêt !-
.Les frondaisons immense* des grands arbres, l'aristocratie de la lumière r.
Sur les pages manuscrites zébrées
de ratures, où s'inscrit l'émouvant la-
beur de l'écrivain et du poète. nous
allons voir surgir les passions d'un
monde insoupçonné : -.
* J'ai entrepris de faire vivre la
Forêt tout comme j'ai fait vivre les
bêtes, nous déclare l'auteur de c La
Nouvelle Arche deNoë .;.. Ce n'est
pais, commode ! Les animaux remuent,
jouent, s'attristent, s'expriment.
Mais les arbres L.
Et pourtant, voyez-vous, la vie de
la Forêt est beaucoup plus voisine de
la vie des hommes. L'animal est de-
meuré individualiste.
Il n'a jamais accédé à la vie collec-
tive. sauf de rares exceptions. Il en est
resté à la famille et encore !
La Forêt au contraire est étrange-
ment proche de la Société humaine.
Une hiérarchie de puissance s'y ma-
nifeste entre les espèces et les indivi-
dus. dans. cette croissfûee forëeàéë
.:.-' ",c.
~vc& & taotïèrè qtif pourrait "corres-
pondre chez les hommes à- "la con-
currence potir le bien-être; la richesse,
ou les honneurs.
(Suite page 3)
Afrique du Nord,
I. u «
bastion de l'Empire
L'Italie ou plutôt certains de ses dirigeants avec lesquels il faut
se garder de la confondre nous a rendu l'immense service de recréer
une conscience impériale à notre peuple.
Particulièrement menacée par l'irrédentisme « romain », l'Afrique
du Nord a scellé dans l'enthousiasme, sur les pas du Président du Con-
seil, son attachement à notre drapeau.
Mais quelles réalités s'offrent au jugement lucide de l'enquêteur,
après ce témoignage émouvant ?
Deux témoins éminents sont venus le dire à Paris.'
« Jamais la situation de
l'Afrique du Nord ne m'est
apparue aussi rassurante».
déclare à l'Association
Colonies-Sciences
M. L AMOUREUX,
député de l'Allier,
ancien ministre
A la demande de l'Association Colo-
nies-Sciences, M. Lamoureux, député
ancien ministre, a exposé au siège de
cette société les conclusions qu'il rap-
portait de son récent voyage en Tuni-
sie, dans le Sud tunisien, le Sud algé-
rien et enfin en Algérie. -
M. Lamoureux a tenu à souligner la
véritable impression d'optimisme que
lui avait causée la situation actuelle
dans la régence tant au point de vue
politique, qu'au point de vue économi-
que.
Vin. blé et huile, se sont vendus en
1937 dans des conditions extrêmement
favorables. Par ailleurs, la politique de
brutalité et de spoliation pratiquée par
le fascisme en Tripolitaine jointe aux
revendications romaines sur la Ré-
gence ont contribué à regrouper la
quasi unanimité de la population au-
tour de notre drapeau. Parmi les Ita-
liens eux-mêmes, et hormis quelques
fonctionnaires des Faisceaux ou quel-
ques chauvins excités, le plus grand
nombre, colons, petits propriétaires,
etc.. ne souhaitent point, ne serait-ce
que par fbtérit, bien compris, un chan-
gement de domination.
jlSuite po.. 3),
« L'Islam nous a témoigné
sa fidélité parce que ce n'est
pas une doctrine, mais une
amitié que nous lui avons
apportée ».
souligne M. PIERRE LYAUTEY
à la Salle Pigalle
Pierre Lyautey s'est trouvé à Tunis
et à Alger lors du c voyage impérial »
de M. Daladier et il est^vatble que ce
familier de l'Afrique du Nord a été
empoigné par l'accent grandiose que
les foules indigènes ont mis dans l'ac-
cueil qu'elles réservaient au chef du
gouvernement de la métropole. Plus
que tout autre, celui de Tunis a été
significatif si l'on songe aux troubles
que connut il y a quelques années la
capitale de la Régence. Mais ainsi
que le déclarait un chef destourien ré-
puté : c des discussions subsistent en-
tre la France et nous, dans l'ordre po-
litique comme dans l'ordre social. Mais
à ces discussions, nous n'admettrons
jamais qu'un tiers vienne se mêler I »
Ce tiers, c'est évidemment l'Italie
ou plus exactement certains de ses
dirigeants, car Pierre Lyautey qui a
été l'hôte en 1838 dés Romains de la
conférence Volta, du Maréchal Balbo
et des méharistes tripolitains, ne peut
pas croire à ht réalité profonde des
attaques actuellement dirigées contre
notre pays par nos voisins d'au-delà
les Alpes. , I..
(Suit*#*g* 3).
LES RELATIONS
COMMERCIALES
Maroc-C.O.A.
démontrent l'absence
d'entente des producteurs
Ainsi que nous l'avons annoncé,
une première réunion constitutive du
« Comité Maroc A.O.F. » s'est tenue
à la Chambre de Commerce de Casa-
bianca.
M. Avelot, qui dirige en cette; ville
l'agence des Chargeurs Réunis, eut en
cette circonstance l'occasion d exposer
une vue d'ensemble sur les liaisons
maritimes et aériennes/entre le Maroc
et la Côte Occidentale d'Afrique.
Nos lecteurs ont suffisamment l'èx-
pérlence de ces services maritimes
(Cies Paquet, Fabre et Fralssinet,
Chargeurs Réunis) ainsi que dés li-
gnes aériennes qui les complètent fort
heureusement (Air-France, Air-Afrl-
que et surtout Aéromaritime qui des-
sert toute la C.O.A.) pour qu'il soit
inutile d'entrer dans le détail de ces
liaâons. N
n est intéressant, par contre, de re-
produire ici le passage de l'exposé de
M. Avelot relatif aux échanges écono-
miques.
c Le Maroc, souligna M. Avelot, en-
voie sur toute la Côte ses produits ~ia>
nufacturés et les tonnages iss plus
Importants enregistrés dans ce sens
se composaient de ciment et de sucre.
Notre Industrie locale expffle * .gaie-
ment des produits métallurgiques, des
savons, dés conserves/Quant a l'agri-
cuture marocaine elle trouve en Afri-
que Occidentale un marché nouveau
pour ses crins et aussi pour deux arti-
cles sur lesquels Je désire lnsistér spé-
cialement : -, -
.(Suit* pag* 3 £
Cameroun
création'
française -
par Alain
UIBRANO
Marseille, a-t-on dit avec raison, est
un foyer de cette ellipse prestigieuse
qui englobe le territoire métropolitain;
les'Antilles françaises; les territoires
français de l'Afrique du Nord; de rA-
frique Occidentale et de l'Afrique Equa
toriale; Madagascar; et se "ferme sur
l'Indochine; les établissements de lin-
de et la Syrie sous mandat. : -
Dans cette capitale de l'Empire s'ar-
rêtent ceux qui partent ou ceux qui re-
viennent de nos possessions lointaines.
Et au passage ces derniers laissent par-
fois de merveilleux témoignages a la
gloire de l'oeuvre française dans les
tolocies. Tel est le cas du R; P. Carret
des missionnaires du Saint-Esprit qui.
donna récemment une belle et signifi-
cative conférence sur le Cameroun cré-
ation française. - t - -. ,
Le Père Carret fit un raccourci histo-
rique de la colonisation au Cameroun.
Puis il apporta des exemples, des faits;
des chiffres, d'une défitinive éloquence.
En 20 ans. la France fit grandir le ré-
seau routier de 358 kilomètres à près de
7.000 kilomètres; en 4 ans elle réduisit
les ravages de la maladie du sommeil
de 65 à 0,4 %; en quelques années,
elle fit des peuplades sauvages terras-
sées par la peur, un peuple de paysans,
d'artisans, et d'ouvriers spécialisés.
Parallèlement à cette tâche économi-
que et sanitaire, les missions françaises
entreprenaient, avec un aussi rapide
succès, l'œuvre sociale. Le Cameroun
comptait en 1914 : 14.000 chrétiens. n y
en a 325.000 aujourd'hui. Les mission-
naires ont transformé la société primi-
tive indigène. Grâce à eux. la France
a rendu à des millions d'êtres humains
la liberté, la dignité et le bonheur de
vivre.
La conférence du RP Carret était ac-
compagnée d'un film du plus grand inté-
rêt prêté par le Ministère des Colonies.
Ce document chargé de semiut large-
ment applaudi, tout comme lés paroles
démissionnaire qua
t..<~-~t~!'mM~~!M~t?~BRt~m
étrangère sur'le Cameroun -arraché -par"
nous aux maladies épidémiques à .la
sauvagerie et à un premier essai de
domestication.. \, '1
La flotte marchande française
au seuil de 1930
) :
Rapporteur du budget de la marine
marchande pour 1939, M. Marcel Régis,
député d'Alger s'est attaché successi-
vement à faire ressortir la politique
maritime suivie par les grandes nations
étrangères : .Angleterre, Allemagne,
Etats-Unis et Italie, les mesures adop-
tées pour la sécurité des navires et leur
protection contre l'incendie. Enfin la
place du pavillon français dans le trafic
impérial.
M. Regis entre autres constatations
signale que la En de l'année 1937 a
donne le spectacle d'une chute profonde
du cours des frets. - D'une manière gé-
nérale un certain découragement se
manifeste à l'étranger comme chez nous
dans les entreprises d'armement. On ne
commande plus de navires neufs. C'est
ainsi que l'Angleterre qui construisait
avant la guerre 60 des navires du
monde entier a vu ce pourcentage tom-
ber à 32 en 1938. Cependant le ton-
nage désarmé n'a cessé de s'accroître
un peu partout et avec lui le chômage
des populations maritimes.
Quelle est la situation de la France
dans cette crise généralisée ? L'Angle-
terre, autrefois transporteur mariti-
me pour le compte de toutes les na-
tions se trouve de plus en plus amenée
a se replier sur ses lignes nationales,ou
impériales. A plus forte raison la Fran-
ce dont la position en tant que trans-
porteur pour le compte d'autrui sur les
mers à toujours été faible voit-elle cette
position s'amenuiser encore,
H lui reste cependant un moyen de
compenser cette perte d'activité, en ra-
menant progressivement sous son pa-
villon les échanges qui se sont institués
entre elle et ses colonies. '-
Non qu'il puisse être question souli-
gne M. Regis de revenir à des méthodes
condamnées avec le * Pacte Colonial
et ceci est une réponse directe à
ceux qui préconisaient il y a peu de
temps encore le monopole du pavil-
lon particulièrement sur nos lignes de
l'Afrique du Nord. (Suite page 3)
Au Secrétariat Général
du Niger
, -
1 TRÀMOND
rejÉtjro poste
.1 ,
Nous avons annoncé en son temps
que le poste de secrétaire-général du
Niger, supprimé pour raisons d'éco-
nomie, avait été rétabli, l'expérience
ayant prouvé qu'un territoire aussi
étendu, exigeant de son Gouverneur
de fréquents et longs déplacements,
ne pouvait se passer d'un haut fonc-
tionnaire ,assurant au chef-lieu la con-
M. TRAMOND
secr:étaire: général du Niger
tinuité de' la vie administrative. Le
nouveau titulaire, M. l'administrateur
en chef TramOM, vient de s'embar-
quer à bord du' < Brazza ».
M. Tramond a fait en Afrique une
carrière remarqua'.le à bien des égards.
Il y a en effet gravi tous les éche-
lons de la hiérarchie, jusqu'à son gra-
de actuel, depuis qu'il fut entré en
1906 au cabinet de M. Roume en qua-
lité de commis des affaires indigenes
(on dit aujourd'hui Services civils).
M. Tramond séjourna ensuite au
Haut-Sénégal et Niger (Soudan actuel)
en 1910-12 ; puis en Guinée où il com-
manda en particulier le cercle de Bey.
la, à la frontière du Libéria:
(Suite pag* 3) --
L'Empereur Bao Daî, remis
de son accident de chasse,
a regagné sa capitale
1 Après un séjour de plus d'un mois
à Saigon où il était venu pour sui-
vre un traitement à la suite de son
accident de chasse en forêt de Ban-
Methuet, l'empereur Bao Daï est re-
parti le 31 janvier, à bord d'un avion
militaire, pour Hué. *,
Il a été salué par le gouverneur de
Cochinchine par intérim, M. Rivoal.
et d'autres personnalités civiles et mi-
litaires.
'Au moment de quitter la Cochin-
chine, Sa Majesté a "adressé un mes-
sage de remerciements pour les soins
et les attentions dont il a été l'objet
pendant son séjour de la part des au-
torités civiles, du corps médical et de
la population cochinchinoisa.
Soui la présida ne* d* M. Loudon; ministre du Paya-la. à Paris, la Chambre
cie Commerce néerlandais* a offert un dé", auquel assistaient de
nambrausM personnalités du monde colonial français et hollandais,
notamment MM. larety, vic*-présid«it de la Chambre ; Lamoureux,
Toiffinoer, députés ; l'anûral Lacas*, qu'on peut reconnaître sur notf*
cliché, où l'on voit M. Van G*td*r, piiiident de h Chambre de commarc*
nécWandaise, pranonecr son.discours. :ut r J*s- -.la. cetMMatM
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