Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1939-01-17
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 17 janvier 1939 17 janvier 1939
Description : 1939/01/17 (A39,N3). 1939/01/17 (A39,N3).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272119p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
, 000 - 00'"0 ..;'
Mardi 12 JswwîerJlîS'
feoBdotiut i Marcel RUEDEU
Edit-îon-hebdomadàlre. Prix tfu-nurf&o-j Un-franç.-
., N'-~
39*"Annëe-– N6 î|
'.-' :"', i - t - le ~"- t ",:"',:'., ',,"- - '; ,
Les Annales Coloniales
,.. -, .---.
C'tlf sur II - 0..,1.8t,. M-
tiin énreplenne ilffené m eelentoit
6'eit en Earepe qw l« Frwee a perdn
les liMlee et le Ganada. C'est en Ea-
rope que l'Alltfriagni a ptrdu ses
possessions (FeHffS-mer Le sert de
notre Empire no -:, se jouera qu'en
Europe. - ,',
̃ «PetitBIeu»
DIRECTION !,1,:
RÉDACTION ;
1.
M~tdata~M~tbiM~
12, rw U Patetler, Paris (Ial. ,.
Téléphone îflrovcoco 49.81 et 82. –.C. C. pos taux .Paris 14738^
!" - ––-– - tM
COtresponJants partlcuBera dam tout FEmphe - et dans les ports de la Mêkood*.
tes manuscrits ne sont pas rendus.
Lei amtonoN sent reçues à ParIs, ~~t~~Les annonces sont reçues à Paris, « £ ÀL t* I
par la Sàdété Africaine de Publicité ^dM<^'J5rançftlse^.r?' j
~il, , 1,
ADMINISTRATION
1.. PUBLICITÉ
ABONNEMENTS --
France et Colonies.1 an : 50 francs 6 mois : 30 francs
Etranger et - 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
France et Colonies.»1 an^ 20tTfrtnct
Etranger et Colonies. c»xcn:> ••nro! 1
.., --" .:,
PROPAGANDE
des
Egalité des Droits r S E N S
Egalité des Droits,.,
DE L'EMPIRE
Astreignant tous ses ressortissants à
des obligations égdles, ta France
ne saurait accepter pour les uns
un droit qui ne serait pas accordé
pour les autres.
par Mario ROUSTAN
rapporteur dujBuHget des Affaires Etrangères
Président de la Commission, des Colonies au Sénat,
; °.#. ':': .,
C'est une * vérité qui n'avait pas. besoin d'être démontrée. Le
Français, excellent colonisateur, quoiqu'on en ait dit, manquait du
sens de l'Empire. Paradoxe,. contradiction ? Nullement. H suffit de
réfléchir pour* voir-qu'il n'y a-pas là ce que les philosophes ap-
pellent. line antinomie.
Ce sens s' éveille à, présent, et les événements extérieurs sont
remarquablement destinés à lui donner à la fois plus d'acuité et
d'extension. Oh j-je ne" prétends pas que certaines renonciations à
lai anticolonialisme intransigeant et absolu n'aient pas de. quoi
nous surprendre. Mais enfin, la grande France n'a rien à perdre,
ellç). a tout .à- gagner dans ces abjurations opportunistes ou, si l'on
aime* mieux, opportunes. ,',
Sens de l'Bnpire. En veut-on un exemple récent?
te Sénat viént' de votèr le projet portant approbation des Actes .!
cta : Mqntreux concernant • l'abolition des Capitulations en Egypte. I
i: H El HE de
l/AFRIQDE
Ella a tout de même fini par IOnner,
cette heure que lès François d'Afrique
désespéraient de jamais entendra I
Inaugurée sous le signe de la menace,
l'union de la France et de l'Empire
Went d'être définitivement scellée par
la présence en Afrique du président
Daladier.
De Biterte à Tunis, de Gabis à Alger,
des images toutes -chou. .- ferveur
nous - apportent l'écho de la grande
clameur africaine.
En. haut : à. Alger,.,la foule se presse
sur le parcours du cortège.
Eii bas, les spahis algériens saluent le
chef du gouvernement qu'accompagnent
le, Gouverneur général Le Beau et le
Résident. général NOJuès.
Le, Français moyen envisage le
[problème grosso modo, et nul ne
saurait lui en faire reproche. Il
sait qu'il y a là une conséquence
logique de ce grand principe de
droit international que toutes les-
nations sont égales. ; A partir du:
traité -signé lé 20 - août 1936, en-
,tre l'Egypte et le Royaume Uni,
dans lequel le régime capitulaire
était proclamé < inçdppatible
:.1',' '-:' "-c,.,~:'.; '.:-:' 'aS';
o~;a¡¿e¡. \.œJ". e ]J, ,'" RIT.
lattonS avaient vécu. Unè nattén,
quand elle a atteint le développe-
ment politique, économique, so-
cial qui l'élève au rang des peu-
ples libres, ne saurait accepter
désormais une tutelle étrangère.
, .(Suitepo.e.3) ,
iHiiiifiiiiiiiiiiiiiiifiiimiiiiHiiiiiiiiiiiiiuiiiiiniiiiiiiiiniiiiiiniiiiiiiiiiimiiitiiiHrr
LA FRANCE
est un Empire
Notre ami et collaborateur, M. Geor-
ges R. Manue, a publié récemment
dans L'Intransigeant, sous le titre a La
France est un Empire » une suite d'é-
tudes constituant un véritable défilé
des artisans de l'Empire. G. R. Manue
y montrait les conquérants dans leur
gloire, les médecins dans leur œuvre,
les bâtisseurs sur leurs chantiers.
Nous nous bornerons a extraire ici
de ce magistral hommage rendu à
l'œuvre de nos pionniers outre-mer
un passage plus particulièrement utile
à ceux qui rêvent de partir.
Les colonies veulent un travail
acharné dont des spécialisations bien
marquées. Elles n'ont pas besoin d'a-
venturiers, mais de cadres, c'est-à-dire
d'un personnel de qualité, limité en
nombre. A la jeunesse, elles offrent le
débouché des carrières administrait'
ves et celui des métiers privés. Mais
là, pas d'iuusim Pour faire un bon
planteur, il faut avoir une formation
agricole parfaite. Pour devenir un bon
commerçant, il faut accepter d'auner
des cotonnades pendant des mois, de
peser des sacs d'arachides ou de riz,
à Dakar, à Saint-Louis ou à Saigon.
A ce métier, on ne gagne pas plus
qu'un commis ou un employé de bu-
reau dans la métropole.
(Suite page 3)
Voir en dernière page nos Illus-
trations sur le voyage présidentiel
AU SERVICE de la FRANCE AUSTRALE
L'EQUIPAGE
26 escales sur 6.000 kilomètres parcourus chaque semaine
en trois jours par les avions du service intérieur de Madagascar;
Tananarive à 7 jours de Paris :
telle est Vœuvre de
par Paul RIVES,
député, rapporteur
du Budget de l'Air
LEFEVRE ASSOLLAMT
0
Huit années se sont écoulées. Après
de nombreux exploits cet équipage
magnifique quitte la Francejjour Ma-
dagascar. Assollant et Lefevre s'en
vont créer la ligne aérienne qui relie-
ra notre lointaine colonie à la mère-
patrie. Entreprise splendide due à l'i-
nitiative de notre Gouverneur géné-
ral Léon Cayla puissamment aidé par le
Ministère de l'Air. C'est avec le plus
grand désintéressement et la plus bel-
le ardeur que Lefèvre et Assollant
s'employèrent à la tâche ardue qui
leur avait été confiée. Accompagnés
des deux mécaniciens Vye et Chollet,
ils s'envolent pour Madagascar sur
deux avions trimoteurs S.P.C.A. Quin-
ze jours après leur arrivée à Tanana-
rive, le 29 juillet 1934, Lefèvre assure
le premier courrier aérien de la ligne
France-Madagascar relié à cette épo-
que à Broken-Hill aux Impérial Air-
ways.
Chaque semaine, pendant deux an-
nées, ils sillonnent sans répit la brousse
malgache, la mer de Mozambique et
la forêt africaine. Mais le matériel se
fatigue vite et René Lefèvre, chef du
service, doit rentrer en France avec
la mission d'obtenir du matériel per-
mettant de développer le trafic. En son
absence c'est le pilote Plamont qui
vient seconder Assollant.
l, Le Ministre'de-l'Air,.le :GénéralJ>e-
nàih. saisit tout l'intéret de l'entreprise
nouvelle et n'hésitç pas à doterje sèr-
~~(le
» ayant
fait ses preuves à la Régie Air Afri-
que sur la ligne Alger-Brazzaville. Le-
fèvre amène à Tananarive l'un de ces
appareils et la ligne est ouverte aux
passagers. Désormais on pourra se ren-
Les lignes iHtMitMMt de Madagascar
dre de Paris à Tananarive en moins
de dix jours. '>"
Fin 1935, la ligne - Dagnaux et la li-
gne Lefèvre se rejoignent à Elisabeth-
ville : La fameuse ligne-française Pa-
ris-Tananarive est enfin réalisée grâ-
ce au dévouement dU- commandant
Dagnaux1 et de ses équipages,, d une
part à celui de .Lefèvre et Assollant
et de- leur mécanicfefyyye, et ChoQet
d'autre _p«t.BtilûfN&.bdUan.te 3tfrançaise.
Mais la Grandéne. de Madagascar
ayssi vaste quela France, la Betgique
et la Hollande réUnies. retint ime fois
de plus l'attention' de ces hommes de
Un groupe charmant de filles Antandroy venues accueillir l'avion du courrier
intérieur à l'escale de Behara. * 1
Id,, 4 -- "$$-- -_- =! =: :: :: : : ---------- : : : :::::::::, :,:!: =::!::":
Clemenceau ou Jules Ferry ?
uicnicncssu ou uuics ferry :
La crise de septembre dernier
a provoqué dans l'opinion fran-
çaise une assez curieuse scis-
sion. Nous ne parlons pas du
classement opere a linterieur des
divers partis entre pacifistes et
bellicistes entre partisans de
la « résistance » et partisans du
« mouvement » tout comme en
1840.
Le fait qui nous retient c'est
la réapparition de deux orienta-
tions dans notre activité, l'une
exigeant la poursuite d'une poli-
tique ferme en Europe, l'autre
préconisant le'repli de la France
sur son Empire; derrière les lignes
bétonnées de. ses fortifications.
C est I immémoriale dualité du
destin national qui se traduit
ainsi une fois de plus dans l'évo-
lution de notre pays : la France,
.à la fois continentale et mariti-
me, oscillant entre l'activité en
Europe et l'expbnsion âu-délà
des mers.
Nous ne prendrons point parti
entre les deux thèses pour l'ex-
cellente raison que nous les ad-
mettons, dans l'état de. choses
présent, toutes tes deux comme
également fondées et indissolu-
blement, liées. Le problème : est
seulement mal posé, dans une
confusion qui, en 'obscurcit les
données actuelles.'
En Europe,-iC est un anachro-
nisme que d'évoquer Richelieu
soit la domination par la Na-
tion la : plus' nombreuse, Nation
que nous ne sommes plus. C'est
aussi un non-sens que de vouloir
ressusciter Clemeryceou" c'est-à-
dire une revanche sur le Rhin qui
nous 'est acquise depuis vingt
ans. :
Au-delà des mers, il n'est plus
question d'expansion ni de con-
quêtes : l'Empire est, acquis
délimité. - :et aucune rivalité
grave n'existe, plus sur ses routes
depuis que l'Angleterre a lié au
nôtre son ..destin. Jules Ferry ne
serait/plus aujourd'hui qu'un :bon
Ministre des ; Colonies.
Jean MANI
JSeite pege 3).
valeur. Tananarive, la capitale malga-
che jouissait seule de l'avantage du
.courrier aérien .rapide tandis que-les
petits postes de brousse attendaient
longtemps les nouvelles drainées par
des moyens de communication plus ou
moins variés..
Lefèvre et AssoUant étudient un
projet de ligne intérieure, encouragés
par M. le Gouverneur Général Cay-
la.
Je m'étendrai volontiers sur les di-
verses phases de courrier intérieur,
initiative hardie qui-fut-menée à bien
à force de persévérance et de téna-
cité.
La situation financière ne permettant
pas une réalisation immédiate du pro-
jet en 1936, c'est l'Aviation militaire
qui assura le courrier sur le nord de
lUe avec des avions Potez 25.
(Suite page 3)
Le personnel européen de l'Adrott«tiquo civile de Madagascar, réuni sur- le
teirain d'Ivato-Tananarive. On reconnaît Assollant (4e à droite) et le pilote
Lecteur à sa gauche. :', : , -
LES NOUVELLES VOIES STRATEGIQUES DE L'AFRIQUE
Sur la piste
mauritanienne
Rosso -Tindouf
Rosso, Nouakchott, Atar. Tindouf..!
les noms s'inscrivent en lettres grasses
coupant l'épais trait noir qui seepente
sur la carte, s'incurve au pied des du-
nes, frôle le Rio de Oro; et unit 'e Sér
négal au Maroc, par l'aride Maurita-
nie.
Peu de civils ont jusqu'alors em-
prunté cette route, en cours d'organi-
sation, qui met Dakar à moins de 2.000
kilomètres d'Agadir, et MM. Tony-
Réviîtoif et Le Bail, sont bien les pre-
miers parlementaires à l'avoir parcou-
rue.
A peine arrivé d'Afrique, où il diri-
gea la mission parlementaire de Sé-
gou, le sénateur de l'Ain, avec une
exquise amabilité, veut bien nous dire
toute son admiration pour ceux qui,
à travers le désert, œuvrent pour la
France.
En 1937, avec M. Lamoureux; an-
cien ministre, et M. Le Bail, vise-pré-
sident du groupement parlementaire
de l'A.O.F., M. Tony-Révillon, traver-
sant le Sahara, avait pu constater l'é-
tat des pistes, Sur 1.690 millions pré-
vus en 1934. pour les travaux du Ni-
ger 83 millions devaient être affectés
à la construction des routes. une
par Jeanne TOZZA.
somme dérisoire y fut seulement con-
sacrée.'Depuis, un effort a été fait, mais
d'importants travaux restent à exécu-
ter, surtout au Soudan.
En Mauritanie, par contre, une œu-
vre très belle vraiment se réalise sons
l'impulsion de M. Mandel, pour l'ins-
tallation de la-piete ifnpért»W-Dakar-
Agadir. "-
Et M. Tony-Révillon évoque avec
admiration, les officiers, les soldats,
sous la tente, retranchés du monde,
ravitaillés tous les trois mois, dans cer-
tains postes, qui de l'aurore au cré-
puscule vivent les rudes journées sa-
hariennes.
Les civils ne se désintéressent point
de la giste, et M. Beyries, Gouverneur
par intérim de la, Mauritanie, a veillé
tout particulièrement à l'établissement
de la route dans la difficile région de
Rosso à Nouakchott. Depuis dix ans,
dans cette colonie, le Gouverneur Bey-
ries donne de sa personne, parcourt
inlassablement le pays, possédant la
confiance et l'affection de tous fes ad-
ministrés. Avec lui, le général Messe-
guier a accompli une belle besogne.
L'ardeur avec laquelle œuvrent ces
deux, chefs fait regretter plus vivement
la lenteur apportée dans la" livraison
du matériel nécessaire;
De Nouakchott à Bir Moghrein, l'ef-
fort considérable réalisé par les auto-
rités militaires, prolonge celui du Gou-
verneur Beyries. Mais au delà ti jus-
qu'à Tindouf, la piste est nettement
moins bonne, certaines parties sont in.
suffisamment-balisées. - -
- A Bir .Moghrein, M. Tony-Rév|II<»
- çrcàsà la mission motocydisté-qtiv vient
de réEer Paris à Dakar. i
H nous souligne l'effort fait au Blo
(kiOro p*r tes Espaffiolsjl^tiis m
an ét detaL Cette colonie délaissée pïr
-
eux, -avant la guene civile,-est main-
tenant'pourvue"d'un matédel automo-
bile et aérien. peu nombreux, mais ex-
cellent. - 1
Il ést à craindre que 1 Allemagne et
.l'Italie ne soient pas étrangères à cet-
te activité et si les Espagnols n'occu-
pent que quelques postes sur la côte:
cap. Juby, Villa-Cisneros, La Aguera,
par contre leurs méharistes sillonnent
tout le pays.
(Suite page 3)
-- ---- - - -
Tandis que les enfants s'amusent, des hommes travaillent
0 '1 , le deco;r «''
Derrière le décor du
'zoo'
Une interview
de Jean MANI
0.
L'animal sauvage peut-il être le véhicule de
germes pathogènes redoutables à l'homme ?
C'est ce que va s'efforcer de déterminer ,:
au cours de sa prochaine mission au Cameroun
l
le professeur URBAIN, directeur du Museum
Nous avons traversé le Zoo de Vincennes pour nous rendre au-
près du professeur Urbain. En ce matin givré de janvier, peu de - « pen-
sionnaires » devant les grottes servant d'abri aux animaux d'un peu
toute la planète. ;
Seuls, les otaries, les morses, l'éléphant de mer et les ours goû-
taient avec une visible allégresse une saison leur rappelant et en-
core ! leurs latitudes natales.
Cependant et après que nous eûmes admiré une fois de plus cette
restitution véritablement prodigieuse d'un monde ou toutes les bêtes
retrouvent leur décor fàvori et leur habitat d'origine, nous devions dé-
couvrir, en quelque, sorte, dans la coulisse, une activité autrement dif-
férente, et d'autant: plus admirable qu'elle est moins connue,
(Suite page 5) ,
M. PUAUX
devant le
PROBIiMESYRIEN
M..Gabriel Puaux, haut commissaire
de la République française auprès des
Etats du Levant sous mandat fran-
çais, arrivé à Beyrouth, a rendu à M.
Emile Edde, président de la Républi-
que libanaise, la visite que le chef de
l'Etat lui avait faite la veille. Les
honneurs militaires lui ont été rendus
à cette occasion devant le Sérail par
une compagnie de tirailleurs sénéga-
lais.
Puis, le haut commissaire s'est ren-
du apx monuments élevés à la mémoire
des patriotes libanais, et - à cell& des
-' -
scldats français. : - .:
D'autre part, avant de se rendre à
Damas, le haut commissaire, s'adres-
sant à la nation syrienne, a prononcé
un discours radiodiffusé, dans lequel
il a précisé la situation actuelle des
relations iranco-synennes.
Le haut commissaire a rappelé que
dans l'après-guerre la France a été
chargée de la délicate mission du man-
dat qu'elle accepta sans réserves. Sa
volonté demeure entière de l'accom-
plir jusqu'au, bout. ,
«Je rappelle^ a dit notamment M.
Puaux, quelle en est la définition : fa-
ciliter le développement progressif de
la Syrie et du Liban comme Etats in-
dépendants ».
L'orateur a affirmé que la France
n'a jamais considéré le mandat comme
une forme définitive des relations rfan-
co-levantines et que son but est de
substituer au mandat des engagements
contractuels librement souscrits*
(Suite page 4).
Mardi 12 JswwîerJlîS'
feoBdotiut i Marcel RUEDEU
Edit-îon-hebdomadàlre. Prix tfu-nurf&o-j Un-franç.-
., N'-~
39*"Annëe-– N6 î|
'.-' :"', i - t - le ~"- t ",:"',:'., ',,"- - '; ,
Les Annales Coloniales
,.. -, .---.
C'tlf sur II - 0..,1.8t,. M-
tiin énreplenne ilffené m eelentoit
6'eit en Earepe qw l« Frwee a perdn
les liMlee et le Ganada. C'est en Ea-
rope que l'Alltfriagni a ptrdu ses
possessions (FeHffS-mer Le sert de
notre Empire no -:, se jouera qu'en
Europe. - ,',
̃ «PetitBIeu»
DIRECTION !,1,:
RÉDACTION ;
1.
M~tdata~M~tbiM~
12, rw U Patetler, Paris (Ial. ,.
Téléphone îflrovcoco 49.81 et 82. –.C. C. pos taux .Paris 14738^
!" - ––-– - tM
COtresponJants partlcuBera dam tout FEmphe - et dans les ports de la Mêkood*.
tes manuscrits ne sont pas rendus.
Lei amtonoN sent reçues à ParIs, ~~t~~
par la Sàdété Africaine de Publicité ^dM<^'J5rançftlse^.r?' j
~il, , 1,
ADMINISTRATION
1.. PUBLICITÉ
ABONNEMENTS --
France et Colonies.1 an : 50 francs 6 mois : 30 francs
Etranger et - 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
France et Colonies.»1 an^ 20tTfrtnct
Etranger et Colonies. c»xcn:> ••nro! 1
.., --" .:,
PROPAGANDE
des
Egalité des Droits r S E N S
Egalité des Droits,.,
DE L'EMPIRE
Astreignant tous ses ressortissants à
des obligations égdles, ta France
ne saurait accepter pour les uns
un droit qui ne serait pas accordé
pour les autres.
par Mario ROUSTAN
rapporteur dujBuHget des Affaires Etrangères
Président de la Commission, des Colonies au Sénat,
; °.#. ':': .,
C'est une * vérité qui n'avait pas. besoin d'être démontrée. Le
Français, excellent colonisateur, quoiqu'on en ait dit, manquait du
sens de l'Empire. Paradoxe,. contradiction ? Nullement. H suffit de
réfléchir pour* voir-qu'il n'y a-pas là ce que les philosophes ap-
pellent. line antinomie.
Ce sens s' éveille à, présent, et les événements extérieurs sont
remarquablement destinés à lui donner à la fois plus d'acuité et
d'extension. Oh j-je ne" prétends pas que certaines renonciations à
lai anticolonialisme intransigeant et absolu n'aient pas de. quoi
nous surprendre. Mais enfin, la grande France n'a rien à perdre,
ellç). a tout .à- gagner dans ces abjurations opportunistes ou, si l'on
aime* mieux, opportunes. ,',
Sens de l'Bnpire. En veut-on un exemple récent?
te Sénat viént' de votèr le projet portant approbation des Actes .!
cta : Mqntreux concernant • l'abolition des Capitulations en Egypte. I
i: H El HE de
l/AFRIQDE
Ella a tout de même fini par IOnner,
cette heure que lès François d'Afrique
désespéraient de jamais entendra I
Inaugurée sous le signe de la menace,
l'union de la France et de l'Empire
Went d'être définitivement scellée par
la présence en Afrique du président
Daladier.
De Biterte à Tunis, de Gabis à Alger,
des images toutes -chou. .- ferveur
nous - apportent l'écho de la grande
clameur africaine.
En. haut : à. Alger,.,la foule se presse
sur le parcours du cortège.
Eii bas, les spahis algériens saluent le
chef du gouvernement qu'accompagnent
le, Gouverneur général Le Beau et le
Résident. général NOJuès.
Le, Français moyen envisage le
[problème grosso modo, et nul ne
saurait lui en faire reproche. Il
sait qu'il y a là une conséquence
logique de ce grand principe de
droit international que toutes les-
nations sont égales. ; A partir du:
traité -signé lé 20 - août 1936, en-
,tre l'Egypte et le Royaume Uni,
dans lequel le régime capitulaire
était proclamé < inçdppatible
:.1',' '-:' "-c,.,~:'.; '.:-:' 'aS';
o~;a¡¿e¡. \.œJ". e ]J, ,'" RIT.
lattonS avaient vécu. Unè nattén,
quand elle a atteint le développe-
ment politique, économique, so-
cial qui l'élève au rang des peu-
ples libres, ne saurait accepter
désormais une tutelle étrangère.
, .(Suitepo.e.3) ,
iHiiiifiiiiiiiiiiiiiiifiiimiiiiHiiiiiiiiiiiiiuiiiiiniiiiiiiiiniiiiiiniiiiiiiiiiimiiitiiiHrr
LA FRANCE
est un Empire
Notre ami et collaborateur, M. Geor-
ges R. Manue, a publié récemment
dans L'Intransigeant, sous le titre a La
France est un Empire » une suite d'é-
tudes constituant un véritable défilé
des artisans de l'Empire. G. R. Manue
y montrait les conquérants dans leur
gloire, les médecins dans leur œuvre,
les bâtisseurs sur leurs chantiers.
Nous nous bornerons a extraire ici
de ce magistral hommage rendu à
l'œuvre de nos pionniers outre-mer
un passage plus particulièrement utile
à ceux qui rêvent de partir.
Les colonies veulent un travail
acharné dont des spécialisations bien
marquées. Elles n'ont pas besoin d'a-
venturiers, mais de cadres, c'est-à-dire
d'un personnel de qualité, limité en
nombre. A la jeunesse, elles offrent le
débouché des carrières administrait'
ves et celui des métiers privés. Mais
là, pas d'iuusim Pour faire un bon
planteur, il faut avoir une formation
agricole parfaite. Pour devenir un bon
commerçant, il faut accepter d'auner
des cotonnades pendant des mois, de
peser des sacs d'arachides ou de riz,
à Dakar, à Saint-Louis ou à Saigon.
A ce métier, on ne gagne pas plus
qu'un commis ou un employé de bu-
reau dans la métropole.
(Suite page 3)
Voir en dernière page nos Illus-
trations sur le voyage présidentiel
AU SERVICE de la FRANCE AUSTRALE
L'EQUIPAGE
26 escales sur 6.000 kilomètres parcourus chaque semaine
en trois jours par les avions du service intérieur de Madagascar;
Tananarive à 7 jours de Paris :
telle est Vœuvre de
par Paul RIVES,
député, rapporteur
du Budget de l'Air
LEFEVRE ASSOLLAMT
0
Huit années se sont écoulées. Après
de nombreux exploits cet équipage
magnifique quitte la Francejjour Ma-
dagascar. Assollant et Lefevre s'en
vont créer la ligne aérienne qui relie-
ra notre lointaine colonie à la mère-
patrie. Entreprise splendide due à l'i-
nitiative de notre Gouverneur géné-
ral Léon Cayla puissamment aidé par le
Ministère de l'Air. C'est avec le plus
grand désintéressement et la plus bel-
le ardeur que Lefèvre et Assollant
s'employèrent à la tâche ardue qui
leur avait été confiée. Accompagnés
des deux mécaniciens Vye et Chollet,
ils s'envolent pour Madagascar sur
deux avions trimoteurs S.P.C.A. Quin-
ze jours après leur arrivée à Tanana-
rive, le 29 juillet 1934, Lefèvre assure
le premier courrier aérien de la ligne
France-Madagascar relié à cette épo-
que à Broken-Hill aux Impérial Air-
ways.
Chaque semaine, pendant deux an-
nées, ils sillonnent sans répit la brousse
malgache, la mer de Mozambique et
la forêt africaine. Mais le matériel se
fatigue vite et René Lefèvre, chef du
service, doit rentrer en France avec
la mission d'obtenir du matériel per-
mettant de développer le trafic. En son
absence c'est le pilote Plamont qui
vient seconder Assollant.
l, Le Ministre'de-l'Air,.le :GénéralJ>e-
nàih. saisit tout l'intéret de l'entreprise
nouvelle et n'hésitç pas à doterje sèr-
~~(le
» ayant
fait ses preuves à la Régie Air Afri-
que sur la ligne Alger-Brazzaville. Le-
fèvre amène à Tananarive l'un de ces
appareils et la ligne est ouverte aux
passagers. Désormais on pourra se ren-
Les lignes iHtMitMMt de Madagascar
dre de Paris à Tananarive en moins
de dix jours. '>"
Fin 1935, la ligne - Dagnaux et la li-
gne Lefèvre se rejoignent à Elisabeth-
ville : La fameuse ligne-française Pa-
ris-Tananarive est enfin réalisée grâ-
ce au dévouement dU- commandant
Dagnaux1 et de ses équipages,, d une
part à celui de .Lefèvre et Assollant
et de- leur mécanicfefyyye, et ChoQet
d'autre _p«t.BtilûfN&.bdUan.te 3t
Mais la Grandéne. de Madagascar
ayssi vaste quela France, la Betgique
et la Hollande réUnies. retint ime fois
de plus l'attention' de ces hommes de
Un groupe charmant de filles Antandroy venues accueillir l'avion du courrier
intérieur à l'escale de Behara. * 1
Id,, 4 -- "$$-- -_- =! =: :: :: : : ---------- : : : :::::::::, :,:!: =::!::":
Clemenceau ou Jules Ferry ?
uicnicncssu ou uuics ferry :
La crise de septembre dernier
a provoqué dans l'opinion fran-
çaise une assez curieuse scis-
sion. Nous ne parlons pas du
classement opere a linterieur des
divers partis entre pacifistes et
bellicistes entre partisans de
la « résistance » et partisans du
« mouvement » tout comme en
1840.
Le fait qui nous retient c'est
la réapparition de deux orienta-
tions dans notre activité, l'une
exigeant la poursuite d'une poli-
tique ferme en Europe, l'autre
préconisant le'repli de la France
sur son Empire; derrière les lignes
bétonnées de. ses fortifications.
C est I immémoriale dualité du
destin national qui se traduit
ainsi une fois de plus dans l'évo-
lution de notre pays : la France,
.à la fois continentale et mariti-
me, oscillant entre l'activité en
Europe et l'expbnsion âu-délà
des mers.
Nous ne prendrons point parti
entre les deux thèses pour l'ex-
cellente raison que nous les ad-
mettons, dans l'état de. choses
présent, toutes tes deux comme
également fondées et indissolu-
blement, liées. Le problème : est
seulement mal posé, dans une
confusion qui, en 'obscurcit les
données actuelles.'
En Europe,-iC est un anachro-
nisme que d'évoquer Richelieu
soit la domination par la Na-
tion la : plus' nombreuse, Nation
que nous ne sommes plus. C'est
aussi un non-sens que de vouloir
ressusciter Clemeryceou" c'est-à-
dire une revanche sur le Rhin qui
nous 'est acquise depuis vingt
ans. :
Au-delà des mers, il n'est plus
question d'expansion ni de con-
quêtes : l'Empire est, acquis
délimité. - :et aucune rivalité
grave n'existe, plus sur ses routes
depuis que l'Angleterre a lié au
nôtre son ..destin. Jules Ferry ne
serait/plus aujourd'hui qu'un :bon
Ministre des ; Colonies.
Jean MANI
JSeite pege 3).
valeur. Tananarive, la capitale malga-
che jouissait seule de l'avantage du
.courrier aérien .rapide tandis que-les
petits postes de brousse attendaient
longtemps les nouvelles drainées par
des moyens de communication plus ou
moins variés..
Lefèvre et AssoUant étudient un
projet de ligne intérieure, encouragés
par M. le Gouverneur Général Cay-
la.
Je m'étendrai volontiers sur les di-
verses phases de courrier intérieur,
initiative hardie qui-fut-menée à bien
à force de persévérance et de téna-
cité.
La situation financière ne permettant
pas une réalisation immédiate du pro-
jet en 1936, c'est l'Aviation militaire
qui assura le courrier sur le nord de
lUe avec des avions Potez 25.
(Suite page 3)
Le personnel européen de l'Adrott«tiquo civile de Madagascar, réuni sur- le
teirain d'Ivato-Tananarive. On reconnaît Assollant (4e à droite) et le pilote
Lecteur à sa gauche. :', : , -
LES NOUVELLES VOIES STRATEGIQUES DE L'AFRIQUE
Sur la piste
mauritanienne
Rosso -Tindouf
Rosso, Nouakchott, Atar. Tindouf..!
les noms s'inscrivent en lettres grasses
coupant l'épais trait noir qui seepente
sur la carte, s'incurve au pied des du-
nes, frôle le Rio de Oro; et unit 'e Sér
négal au Maroc, par l'aride Maurita-
nie.
Peu de civils ont jusqu'alors em-
prunté cette route, en cours d'organi-
sation, qui met Dakar à moins de 2.000
kilomètres d'Agadir, et MM. Tony-
Réviîtoif et Le Bail, sont bien les pre-
miers parlementaires à l'avoir parcou-
rue.
A peine arrivé d'Afrique, où il diri-
gea la mission parlementaire de Sé-
gou, le sénateur de l'Ain, avec une
exquise amabilité, veut bien nous dire
toute son admiration pour ceux qui,
à travers le désert, œuvrent pour la
France.
En 1937, avec M. Lamoureux; an-
cien ministre, et M. Le Bail, vise-pré-
sident du groupement parlementaire
de l'A.O.F., M. Tony-Révillon, traver-
sant le Sahara, avait pu constater l'é-
tat des pistes, Sur 1.690 millions pré-
vus en 1934. pour les travaux du Ni-
ger 83 millions devaient être affectés
à la construction des routes. une
par Jeanne TOZZA.
somme dérisoire y fut seulement con-
sacrée.'Depuis, un effort a été fait, mais
d'importants travaux restent à exécu-
ter, surtout au Soudan.
En Mauritanie, par contre, une œu-
vre très belle vraiment se réalise sons
l'impulsion de M. Mandel, pour l'ins-
tallation de la-piete ifnpért»W-Dakar-
Agadir. "-
Et M. Tony-Révillon évoque avec
admiration, les officiers, les soldats,
sous la tente, retranchés du monde,
ravitaillés tous les trois mois, dans cer-
tains postes, qui de l'aurore au cré-
puscule vivent les rudes journées sa-
hariennes.
Les civils ne se désintéressent point
de la giste, et M. Beyries, Gouverneur
par intérim de la, Mauritanie, a veillé
tout particulièrement à l'établissement
de la route dans la difficile région de
Rosso à Nouakchott. Depuis dix ans,
dans cette colonie, le Gouverneur Bey-
ries donne de sa personne, parcourt
inlassablement le pays, possédant la
confiance et l'affection de tous fes ad-
ministrés. Avec lui, le général Messe-
guier a accompli une belle besogne.
L'ardeur avec laquelle œuvrent ces
deux, chefs fait regretter plus vivement
la lenteur apportée dans la" livraison
du matériel nécessaire;
De Nouakchott à Bir Moghrein, l'ef-
fort considérable réalisé par les auto-
rités militaires, prolonge celui du Gou-
verneur Beyries. Mais au delà ti jus-
qu'à Tindouf, la piste est nettement
moins bonne, certaines parties sont in.
suffisamment-balisées. - -
- A Bir .Moghrein, M. Tony-Rév|II<»
- çrcàsà la mission motocydisté-qtiv vient
de réEer Paris à Dakar. i
H nous souligne l'effort fait au Blo
(kiOro p*r tes Espaffiolsjl^tiis m
an ét detaL Cette colonie délaissée pïr
-
eux, -avant la guene civile,-est main-
tenant'pourvue"d'un matédel automo-
bile et aérien. peu nombreux, mais ex-
cellent. - 1
Il ést à craindre que 1 Allemagne et
.l'Italie ne soient pas étrangères à cet-
te activité et si les Espagnols n'occu-
pent que quelques postes sur la côte:
cap. Juby, Villa-Cisneros, La Aguera,
par contre leurs méharistes sillonnent
tout le pays.
(Suite page 3)
-- ---- - - -
Tandis que les enfants s'amusent, des hommes travaillent
0 '1 , le deco;r «''
Derrière le décor du
'zoo'
Une interview
de Jean MANI
0.
L'animal sauvage peut-il être le véhicule de
germes pathogènes redoutables à l'homme ?
C'est ce que va s'efforcer de déterminer ,:
au cours de sa prochaine mission au Cameroun
l
le professeur URBAIN, directeur du Museum
Nous avons traversé le Zoo de Vincennes pour nous rendre au-
près du professeur Urbain. En ce matin givré de janvier, peu de - « pen-
sionnaires » devant les grottes servant d'abri aux animaux d'un peu
toute la planète. ;
Seuls, les otaries, les morses, l'éléphant de mer et les ours goû-
taient avec une visible allégresse une saison leur rappelant et en-
core ! leurs latitudes natales.
Cependant et après que nous eûmes admiré une fois de plus cette
restitution véritablement prodigieuse d'un monde ou toutes les bêtes
retrouvent leur décor fàvori et leur habitat d'origine, nous devions dé-
couvrir, en quelque, sorte, dans la coulisse, une activité autrement dif-
férente, et d'autant: plus admirable qu'elle est moins connue,
(Suite page 5) ,
M. PUAUX
devant le
PROBIiMESYRIEN
M..Gabriel Puaux, haut commissaire
de la République française auprès des
Etats du Levant sous mandat fran-
çais, arrivé à Beyrouth, a rendu à M.
Emile Edde, président de la Républi-
que libanaise, la visite que le chef de
l'Etat lui avait faite la veille. Les
honneurs militaires lui ont été rendus
à cette occasion devant le Sérail par
une compagnie de tirailleurs sénéga-
lais.
Puis, le haut commissaire s'est ren-
du apx monuments élevés à la mémoire
des patriotes libanais, et - à cell& des
-' -
scldats français. : - .:
D'autre part, avant de se rendre à
Damas, le haut commissaire, s'adres-
sant à la nation syrienne, a prononcé
un discours radiodiffusé, dans lequel
il a précisé la situation actuelle des
relations iranco-synennes.
Le haut commissaire a rappelé que
dans l'après-guerre la France a été
chargée de la délicate mission du man-
dat qu'elle accepta sans réserves. Sa
volonté demeure entière de l'accom-
plir jusqu'au, bout. ,
«Je rappelle^ a dit notamment M.
Puaux, quelle en est la définition : fa-
ciliter le développement progressif de
la Syrie et du Liban comme Etats in-
dépendants ».
L'orateur a affirmé que la France
n'a jamais considéré le mandat comme
une forme définitive des relations rfan-
co-levantines et que son but est de
substituer au mandat des engagements
contractuels librement souscrits*
(Suite page 4).
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.08%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95.08%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/6
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6272119p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6272119p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6272119p/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6272119p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6272119p
Facebook
Twitter