Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-09-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 septembre 1938 05 septembre 1938
Description : 1938/09/05 (A38,N36). 1938/09/05 (A38,N36).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272100k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Lundi 5 septembre 1938.
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Fondateur : Marcel RUEDEL.
̃ 11 :
Edition hebdomadair. - .§ ~:JPrix du numéro : Un franc
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«
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Les Annales Coloniales
8J ",'" .,' "11 : ,".H;.., .,': ':' '-Ii'
* - FONDEES EN 1900 - *
c M demanderai beaucoup aux
ctfeftte* mais je tour domaral
beaueoupen échange, particulière-
mftt sut Meilleure hygiène et une
hwtnicffwi plus étendue.» »
a coutume de dire #
M. Georges Mandel..
DIRECTION
RÉDACTION
12, rue - LI; Peletfer, : Paris (9e),
̃ Téléphone ; Pfevence 49:81 et 82. C. Ç. pos.fatnc. Paris 147385.
Cdroespondants-particuUers'dàns tout l'Empire ef :dans .lès ports de la MétopoW; - - :
1 z ., 1. Les manuscrits ne sont pas rendus. :'
Les anno 't reçues à Paris, 12, rue Le Peletier' (go) t
par la Société Africaine de Publicité '«t.-d'Editions françaises. :
* ADMINISTRATION
-r' PUBLICITÉ -.
'ARAMtfFMFNTC France et Colonies. l an -, 50 francs « mois : 30 fjanca-
«wnnuniin'j^Etranger ët CoIràie3.v.; 1 an ^TO franc* « mois : 40 francs
:.' LE PLUS PARISIEN
LE PLUS COLONIAL
l : aOO trano» - par S
Etranger et. Colonies. 1 an : 300 franc* numéros -- -
LA FRANGE:UN EMPIRE
,
.:,.. courageusement
mis en valeur !
, ':" '.,
Sous Je titre « La France, un empire qui n'est pas exploité ''»,
to. Léop Bailby a récemment publié, dans Le Jour-Echo de Paris,
lui article où nous relevons en particulier ce qui suit :
La démocratie, anglaise, qui contrôle le .quart des populations du
glibbe, s'est bien gardée de leur demander d'envoyer des parlemen-
taires à Londres. Elle a instauré un peu partout des organismes
représentatifs locaux.
ijfous, en vertu de la « Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen », nous avons fait appel à des élus africains, asiatiques et
américains. Mais comme notre empire comprend soixante millions
4'habitants et la métropole quarante millions seulement, nous avons
bien été obligés, pour ne pas être submergés, de n'accorder le béné-
fice de la représentation parlementaire à nos populations d'outre-
mer qu'avec parcimonie. ', N :
* -'
.Possédant le second empire colônlâT du monde, la France est
Obligée, bon gré mal gré, de vivre à la mesure de son économie impé-
riale.
Mais que peut être une telle économie impériale dans les condi-
tions de représentation, donc de gouvernement, que nous venons
d'esquisser ?
Nous nous empressons de rendre hommage au souci de l'intérêt
national qui inspire généralement les éditoriaux de M. Bailby. Nous
nous félicitons, au surplus, de voir un grand organe parisien s'inté-
resser aux questions coloniales, si longtemps méconnues dans notre
pays.
Qu'il nous soit donc permis, en l'occurrence, de regretter que
tarticle du directeur du Jour-Echo de Paris n'ait pas été plus am-
plement documenté.
Certes, nous sommes les premiers à reconnaître que l'es quelques
sénateurs et députés élus outre-mer ne composent, apparemment,
qu'une représentation très restreinte de nos soixante millions de
sujets ou protégés. :,
Mais en premier lieu (et la crainte d'une submersion dé la mé-
tropole par les élus des colonies au sein du Parlement nous appa-
raissant une assez vaine anticipation), M. Bailby n'est pas sans savoir
que d'immenses populations de nos colonies sont encore fort éloi-
gnées du stade d'évolution où une vie politique digne de ce nom
pourra être envisagée en leur faveur.
M. Bailby n'ignore pas non plus que l'Empire ne se compose pas
uniquement de « colonies » mais aussi d'Etats protégés, tels que
VEmpire chérifien, la Régence de Tunis, l'Empire d'Annam, etc.
-.-. -. 'o. "T. 1.-
PROPAGANDE
: :.; COLONIALEj
« La, France est un pays de
100 milfions d'habitants qui pos-
sède le second empire colonial
du monde. »
C'est un beau slogan, n'est-ce
pas? qui ne manque pas de re-
venir dans tous les discours of-
ficiels.
En parler est bien; mais s'en
servir serait mieux, de cet em-
pire, et de ses - richesses.
Cela, nos services officiels ne
l'ont pas encore compris. Et no-
tre ministre des Colonies peut
toujours s'époumonner en le cla-
mant Au ministère de la Guerre,
notamment, on ne l'a sans doute
pas entendu.
,., En effet, « Juvénal » nous
apprend que le service des pou-
dres vient d'acheter à Ceylan
500 tonnes de charbon de noix
de coco, produit qui sert à la
confection des filtres de masques
à gaz. Et de poser cette ques-
tion : les colonies françaises ne
produisent-elles pas de noix de
coco? Ne pourraient-elles four-
nir-ce produit?
nous nous sommes déjà, a
maintes reprises, élevés contre
l'incompréhension ou la mau-
vaise volonté des services de
l'année. Rappelons notamment
les-marchés de viande passés par
l'Intendance en Argentine alors
que la Nouvelle-Calédonie, Ma-
dagascar et le Maroc ne savent
que faire de leur cheptel.
Mettra-t-on un jour bon ordre
à ce malthusianisme économi.
que dont pâtissent tant nos colo-
nies ?
La « grande muette » persis-
tera-t-elle à être la « grande
sourde » ?
---------------------------
LA CHAMBRE DE COMMERCE
:. DE CASABLANCA
: DEMANDE LA REPRISE
DES GRANDS TRAVAUX
DM PORT ,.
On sait que, depuis cinq ans, les tra-
vaux du port sont arrêtés, faute de cré-
dits.
La Chambre de Commerce vient d'en
demander la reprise.
Elle a émis le vœu, adopté à l'unani-
mité :
« que l'administration- des Travaux
publics établisse, dès à présent, un pro-
gramme de grands travaux du port,
dont la réalisation s'échelonnerait sur
plusieurs années;
Que le gouvernement du Protectorat
entreprenne aussitôt que ce program-
me-.sera chiffré, les démarches néces-
saires pour son financement par voie
d'emprunt ou de contributions d'Etat
en-faveur du port de Casablanca, dont
le caractère impérial ne peut être nié ;
Que le budget annexe du port soit.
en conséquence, allégé des dépenses de
travaux a engager qui devraient être
amorties par cet emprunt. > ,
s Comment, pourrions-nous, sans
déchirer les traités paàsés avec
- t^E^s^ûax^àinS'^?j0^tti JS-
troduire dans notre Parlement des
députés de populations étrangè-
res, possédant leurs institutions
1 politiques propres ?
Ces deux grandes catégories de
peuples étant écartées, que reste-
t-il donc, sinon et à peu près, la
représentation parlementaire ac-
tuelle ?
Il s'en faut d'ailleurs que celle-
ci soit dépourvue de toute in-
fluence et que les intérêts des co-
lonies se trouvent sans voix au
Parlement. Il ne convient pas de
sous-estimer l'activité des grandes
commissions constituées à la
Chambre et au Sénat. Le groupe
parlementaire des colonies, par
exemple, présidé par M. Henry
Bérenger, s'est toujours préoccu-
pé des intérêts légitimes des pro- I
ducteurs coloniaux.
LesÀnnales ',.'
Coloniales
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
UN NOUVEAU GOUVERNEUR
Notre ami Georges Spitz vient d'être
nommé gouverneur. Bonne nouvelle,
juste récompense d'une carrière d'ac-
tivité et de dévouement à la chose
publique. M. Spitz est un Africain et
il a été le collaborateur intime d'un
grand chef qui a laissé un nom en
A.O.F. et en Afrique du Nord : le gou-
verneur général Carde. Depuis 1928, le
gouverneur Spitz s'est consacré à la
propagande de l'idée coloniale dans les
milieux métropolitains. Partout il a su
présenter au - public nos grandes et
belles colonies de l'Ouest africain sous
ur aspect attrayant, aimable et fort.
Il est le véritable technicien des Ex-
positions, et c'est cette science que le
ministre a voulu récompenser. A Vin-
cennes, à Anvers, à Bruxelles et der-
nièrement encore à l'île des. Cygnes,
partout où flottait le pavillon de la
plus grande France, Spitz était pré-
sent. :
LE GOUVERNEUR'SPITZ -
Nous savons être les interprètes de
ses 'amis nombreux disséminés en
France et en Afrique en le félicitant
de tout cœur de cette distinction nou-
velle dont tous les coloniaux se réjoui-
ront.–-.C.-A , J , r_. :
Les relations France-Algérie
SERVICE PUBLIC !
i
TELLE EST U MESURE QUE PRECONISE DEVANT NOti
M. 10RAII, PRESIDENT DE LA REGION ECONOMIQUE
ET DE LA CHAMBRE DE COMMERCE D'ALGER
Ayant appris la présence à Paris de
M. Morard dont nos lecteurs se sou-
viennent qu'il accorda à notre journal
une importante interview sur l'avenir
des relations économiques Algérie-
A.O.F., nous avons tenu, à lui deman-
der un nouvel entretien, touchant, cette
fois, aux. graves difficultés suscitées
par le conflit des dockers tant à l'acti-
vité du .port de Marseille qu'à celle des
exportateurs algériens :
H m'est, bien entendu, impossi-
ble de faire aucune prévision sur la fa-
çon dont se réglera le conflit de Mar-
seille. Vous savez tout comme moi où
en sont les négociations et quelles sur-
prises peuvent encore leur être réser-
vées.
« Il est toutefois hors de doute que
la situation actuelle exige d'être ré-
glée promptement. Nos primeuristes
algériens n'ont déjà subi que trop de
pertes et, en outre, il convient de son-
ger à la vie même de notre grand port
méditerranéen, menacé dans ses inté-
rêts les plus évidents.
Que pensez-vous à cet égard des
dernières propositions faites par le
gouvernement ?
Je les trouve excellentes à plus
d'un titre, particulièrement en ce qui
concerne la vacation dè six heures qui
permettrait, si elle était agréée, de ré-
duire d'une façon notable le chômage
marseillais et autoriserait, de plus, une
meilleure utilisation du matériel de le-
vage.
Les dockers n'ont cependant point
J'air. d'accueillir favorablement cette
mesure !
Je sais. Mais, voyez-vous, il ne
convient pas de condamner une cor-
poration quelconque sur les seules ou-
trances de ses meneurs. Parce qu'un
docker gagne soixante francs par jour,
c'est une erreur d'estimer ses gains à
1.800 francs par mois. Le .travail d'un
port n'estr"pu» ;:fe" même' tfiaque jour.
Il dépend essentiellement du nombre
de navires à quai et peut, par suite,
connaître, à côté de périodes chargées,
des périodes creuses où une partie du
personnel se trouvé momentanément
sans travail, et, par suite, sans rému-
nération.
« Mais ceci, à mon avis, doit pou-
voir être discuté et apprécié par les
organismes légaux et sans qu'en au-
cun cas une suspension du travail
vienne entraver l'activité obligatoire
d'un grand port.
Il est cependant impossible d'en-
lever aux dockers le droit de grève ?
- Certes, mais il convient alors de
prendre d'autres dispositions. Voyez-
vous, les relations entre la métropole
et l'Afrique du Nord j'irai même
jusqu'à dire entre la métropole et ses
domaines d'outre-mer en général ne
doivent pouvoir souffrir aucune at-
teinte. La coupure que l'on ne saurait
tolérer entre Paris et Marseille n'est
pas plus acceptable entre Marseille et
Alger ou d'autres têtes de ligne de
l'Empire. Il conviendrait donc que ces
relations soient considérées comme un
service public et qu'un dispositif auto-
matiquement déclanchable soit prévu
pour parer immédiatement à toute dé-
faillance susceptible de nuire à leur
régularité.
< Il ne faut pas oublier que nous
ne sommes, pas seuls et que de grands
ports étrangers comme Gênes, par
exemple, admirablement outillés, sont
pour nous des concurrents aptes à pro-
fiter de toutes nos difficultés.
« Quant aux dommages causés par
un conflit tel que celui de Marseille à
nos exportateurs d'Algérie, je n'ai sans
doute pas besoin d'y insister.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS),
1 ::::: - - - - - - - - -
En jplsifi arbttratre !
; UNE ETONNANTE METHODE DE TAXATION DÈS1 PRODUITS
EN A. O. F.
,. FAUDRA-T-IL CREER POUR CERTAINS GOUVERNEURS
GENERAUX DES COURS ELEMENTAIRES
D'ECONOMIE POLITIQUE ? •
t - '̃
Nos lecteurs trouveront dans ce nu-
méro de notre journal une lettre adres-
sée au ministre des Colonies que M.
Alcide Delmont, délégué de la Côte
d'Ivoire au Conseil supérieur de la
France d'outre-mer et vice-président de
l'Institut colonial, a bien voulu nous
communiquer.
Ayant tenu à la reproduire in ex-
tenso, nous n'?n rcprendrons pas ici
les, arguments de détail. Nous nous
bornerons à en tirer la moralité; en
quelque sorte, et à transporter sur le
plan général du droit commercial aux
colonies des conclusions que M. Alcide
Delmont expose en termes excellents
pour un produit bien déterminé : l'ara-
chide.
En bref, l'affaire traitée par notre
éminent correspondant est la sui-
vante :
Par un arrêté en date du 1er août
1938, le gouverneur général de l'A.O.F.
portait de 5 francs à 12 francs par
cent kilos le droit de sortie sur les
arachides. L'autorité locale motivait
cette: élévation de taxe du fait qu'une
hausse était intervenue sur le produit
entre le moment "ù il avait été acheté
à l'indigène période dite de traite
- et celui où il pouvait être livré à
l'exportation.
On voyait donc la puissance publi-
que, en l'occurrence le gouvernement
général d'une de nos grandes fédéra-
tions coloniales, intervenir directement
dans les transactions en cours entre
vendeurs et'acheteurs, et décider de sa
seule autorité qu'un bénéfice, à son
avis exagéré, étant à prévoir sur l'ex-
portation d'une marchandise, il con-
venait qu'une part de ce bénéfice pré-
sumé rentrât immédiatement dans les
caisses de la colonie.
En fait, prélèvement, sur- les béné-
fices d'une opération commerciale en
cours, précise M. Alcide Delmont.
H ne nous apparaît pas nécessaire
d'insister sur ce qu'une telle attitude
peut avoir d'arbitraire et l'on peut
bien ajouter : de radicalement illégal.
Sur ce point, nous renvoyons nos lec-
teurs à l'argumentation particulière-
ment serrée du délégué de la Côte
d'Ivoire.
Nous serons d'ailleurs d'accord avec
lui pour souligner combien une telle
législation, si elle était admise, serait
par surcroît injuste, car, dans l'af-
faire, qui donc. gagne en définitive ?
L'indigène, que "01" prétend protéger ?
Non, puisque l'on prend comme base
de comparaison le prix auquel il a
vendu ses produits et que, sur ce prix,
on n'éprouve point la tentation de re-
venir.
C'est uniquement l'Etat colonial qui,
sanctionnant délibérément le manque
à gagner dont a pu souffrir éventuel-
lement le producteur indigène, s'attri-
bue, sans aucune garantie de-contrôle
où d'attributions, les sommes revenant
par la suite à t'exportateur responsa-
ble des achats effectués.
L'indigène n'y retrouve donc rien.
Quant au marchand du produit, il-se
voit désormais soumis à une législa-
tion., qui, selon l'humeur des hommes
en place ou les caprices des cours mon-
diaux, pourrai .brùtalement l'obliger à
une réduction indéterminée de ses bé-
néfices. réduction pouvant aller jus-
qu'à une perte sèche dans le cas où les
cours, s'étant effondrés dans l'inter-
valle, il aura toutefois. payé- la taxe
calculée entre le jour où il aura acheté
un produit et le jour où ce même pro-
duit sera pris en charge par un na-
vire.
L'incertitude attachée à un pareil
régime, ainsi que l'expose si pertinem-
ment M. Alcide Delmont, inclinera cer-
tainement les acneteurs à se prémunir
contre les risques Cie ces taxations im-
prévisibles et, pour commencer, à
payer moins cher ses produits à l'indi-
gène.
N'ayant rien retrouvé des prélève-
ments effectués par la colonie sur les
bénéfices de rexportateur, celui-ci ferçt
donc, par surcroit, les frais de la mé-
fiance de son client.
Est-ce vraiment cela que l'on a
voulu ? Il nous 3st revenu que, lors-
qu'on présente à M. Georges Mandel
un projet quelconque d'arrêté ou de
décret, la première réaction du minis-
tre est de demander : c Est-ce bien là
l'intérêt de l'indigjne ? »
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
,. A bord
du « Alfonso-de-Albuqiierque
à Dakar
(De notre correspondant particulier)
Comme nous l'annoncions hier, l'Al-
fonso de Albuquerque, aviso de la ma-
rine de guerre portugaise,, est arrivé
dans l'apr.ès-midi '.à Dakar, où il est
resté quelques heures pour prendre du
mazout.
Le navire, - que nous avons eu
le plaisir de visiter, est fort bien
tenu et son équipage d'une correction
parfaite. Cette unité, une des plus ré-
centes de la majine lusitanienne, fait
honneur au pavillon portugais.
Comme nos lecteurs le savent, VAI-
fonso de Albuquerque accompagnait en
Angola le général Cormona, président
de la République portugaise.
Au moment pù, l'on parle d'un voyage
possible de M.Lebrun en A.O.F., il
nous a paru intéressant de demander à
un officier de l'aviso dè nous faire, pour
nos lecteurs,.le,récit de la; visite du chef
de l'Etat portugais dans la grande co-
lonie africaine, de l'Angola. -
Très aimablement, notre ; interlocu-
teur nous exposa ce qu'avait été ce
beau voyage.
Le but de là visite du : général Car-
moJUI. était d'affirmer la solidarité du
Portugal avec son emplie-colonfid, ob-
jet, 'on le sait, de grandes convoitises.
(LIRE LA SUITE PAGE CINQ),
Gênes a sa zone franche
';'
.,À
A QUAND MARSEILLE ?
Nous» avons ici même étudié le projet
de création d'une zone franche à Mar-
seille. '",
A ce sujet, une curieuse coïncidence
vient de se produire. Le gouvernement
italien a institué un port franc à Gê-
nes. Et nos voisins fondent-d'importan-
tes espérances sur ce nouveau port. On
peut y procéder en toute liberté aux
opérations inhérentes à la manipulation
des marchandises et à leur transforma-
tion. Les môles sont pourvus1 de han-
gars-entrepôts.
Il est facile de s'apercevoir, en pré-
sence de. cette réalisation génoise,. que
la lenteur de, la réforme douanière
sollicitée depuis tant.d'années à Mar-
seille cause un certain préjudice à son
port.
Le gouvernement devra d'abord ob-
tenir des Chambres la ratification de
son décret-loi du 24 mai dernier auto-
risant la création de : zones franches,
hors de la barrière douanière. Ensuite,
i: faudra établir un règlement d'admi-
nistration publique pour l'application
dé la loi, et attendre une nouvelle, dé-
cision ministérielle répondant à la de-
mande de concession que devra faire la
Chambre de commerce !
Cette illustre compagnie a déjà ou-
vert une enquête '- en collaboration
avec la Société pour la défense du com-
merce pour connaître les desiderata
des usagers éventuels de la zone fran-
che.
Mais la Chambre de commerce, en
remerciant le ministre du\Commerce de
la création de zones de ce genre, a for-
mulé d'expresses réserves sur de nom-
breuses dispositions du décret du
24 mai, notamment sur la précarité de
l'institution et sur ses frais de gestion.
Elle a demandé des éclaircissements en
ce qui concerne le régime des vins.
A quand donc la période d exécu-
tion ? Gênes a pris de l'avance sur
nous.-Il faut souhaiter l'aboutissement
rapide de toutes les formalités admi-
nistratives, pour que Marseille ait son
port franc. Tous les milieux maritimes
et commerciaux s'en féliciteront.
LA POPULARITE PARLEMENTAIRE EN AFRIQUE NOIRE
Le cortège du sympathique député du Sénégal Galandou Diouf traverse le pont Faidherbe,
à son arrivés à Saint-Louis.
L'hygiène rurale
UNE HEUREUSE
DECISION I
DU MINISTRE
aux Colonies
M. Georges Mandel vient de pres-
crire aux gouverneurs des diverses
grandes fédérations d'augmenter en
1939 le budget des services de santé.
Sur les ordres du ministre ces budgets
subiront une augmentation de 50 en
A..0. F., en A. E. F. et à Madagascar,
dépassant ainsi largement les proposi-
tions qui avaient été faites par les chefs
de colonies.
Nous ne pouvons qu'applaudir à cette
décision qui donnera une nouvelle, im-
pulsion à un service primordial. qui
n'avait pas toujours retenu suffisam-
ment l'attention des divers gouverne-
ments.
Nous-sommes allés rue Oudinot de-
mander au nouvel inspecteur général du
service de santé de vouloir bien nous
parler de l'emploi prévu pour les nou-
velles sommes ainsi mises à la disposi-
tion des colonies: I
« Vous savez que depuis une
quinzaine d'années, nous répond l'émi-
nent praticien colonial, les grands em-
prunts ont-permis de dotèr la plupart
de nos centres, grands et moyens, d'un
important équipement médical, Hôpi-
taux, maternités, cliniques ont été cons-
truits. H fallait bien commencer par là.
On ne pouvait d'ailleurs, songer à dis-
perser dans l'intérieur un matériel coû-,
teux et délicat, exigeant pour être uti-
lisé judicieusement, ta présence- d'un
personnel de spécialistes dont le nom-
bre est fatalement très limité. -
Mais cet effort, d'ailleurs nécessaire
étant accompli, il est apparu qu'il fal-
lait à présent doter la brousse - et lui
fournir à son tour les installations, les
moyens de transports' et les médica-
ments indispensables. a 1.
Nous devons viser à ce que de plus
en plus ,1'indigène malade puisse être
touché, par le médecin. C'est ce que le
ministre appelle fort justement le déve-
loppement de l'hygiène rurale, et c'est
à cette part capitale du service de santé
qu'il entend réserver les nouveaux cré-
dits dont il vient de décider l'octroi..:
Part capitale en effet puisque
lorsqu'on s'adresse par exemple - aux
grandes endémies : syphilis, lèpre, pian,
maladie du sommeil, peste, etc., c'est
non seulementTindividu-atteint que l'on
soigne et presque toujours que l'on sou-
lage, mais encore la collectivité que
l'on préserve et dont on limite ainsi les
risques d'atteinte.
Or vous n'êtes pas sans connaître à
quelles difficultés se heurtaient jusqu'à
présent nos médecins de brousse pour
mener à bien la tâche immense à eux
confiée : installations de fortune,
moyens de transport précaires, dota-
tions en médicaments insuffisantes. On
a vu des médecins manquer de bandes
à pansement renoncer faute de cré-
dits à hospitaliser des malades conta-
gieux, ne pouvoir lutter efficacement
contre Ja mortalité infantile, cette plaie
effroyable ,de tant de' nos populations
indigènes. ,"
; Au moment où nous demandons à
nos "colonies un double effort militaire
et tmancier; le ministre a estimé qu'une
contre-partie, touchant à nos devoirs
sociaux envers les indigènes devait être
incessamment entreprise. De toute évi-
dence cet effort doit porter d'abord sur
la réalisation de meilleures conditions
sanitaires,' indispensables au bien-être
des hommes comme, à l'àvenir des ra-
ces.
Or, encore une : fois, c'est dans la
brousse, au-village comme autour du
poste, que "l'on peut espérer réaliser
çette oeuvre. -
•»-f– Nous-avons remarqué que jusque
présent les dispositions prévues par
M:-Mândèl n'intéressaient que l'A. O. F.,
l'A.: - E.: F. et Madagascar.
Oui, et:il convient de. signaler à
cet, égard, que ^l'Indochine se. trouve
dans une situa,Uon:., part., Le-gros de
sa pppulation.se trouve concentré dans
les deltas ceci; d'ailleurs au point
d'aboutir à: un. surpeuplement dange-
reux non, seulement au point de vue
économique, mais aussi au point de vue
sanitaire. < Cette > situation - délicate a
entraîné la Fédération à réaliser d'ores
et. déjà ; un. programme. remarquable
d'équipement auquel elle subvient par
ses propres : moyens. D. convenait donc
de parer au plus pressé et d'aider celles
de nos colonies-qui se. montraient jus-
qu'à présent les moins favorisées dans
le domaine de. l'hygiène rurale.
Remarquez toutefois que tout n'est
pas à créer dans ce domaine.'B-coavient
de rendre justice aux efforts accomplis
un peu partout, mais avec des moyens
insuffisants. C'est ainsi qu'à Madagas-
car la lutte entreprise depuis quelques
années contre la peste a déjà connu de
très beaux succès, grâce au vaccin de
deux de nos médecins : Girard et Robic.
En 1937 nous n'avons enregistré que
900 morts contre 2.000 en 1936 et 3.000
en 1935.
La décision de M. "Mandel permettra
de donner une impulsion nouvelle.
cette lutte énergiquement entreprise
pour une meilleure hygiène dans nos
colonies. Notre pays aura rempli là
comme en d'autres domaines un de ses
devoirs de civilisation humaine comp-
tant parmi les plus éminents. >
::: J:::: 2::J:::::~ ::::1:::: au
LE POSTE IMPERIAL
DE DJEDEIDA SERAIT
INAUGURE FIN SEPTEMBRE
On se souvient que le Conseil des
ministres du 17 mars dernier décidait
l'installation d'un poste émetteur en
Tunisie pour moderniser la propagande
de la France en Afrique du Nord. On
choisit le lieu : Djedeïda.
Dans un bâtiment de la ferme-école,
les travaux commencèrent le 1er juin.
Quel est leur état présent ?
Le poste émetteur, d'une puissance
de 20 kilowatts, pour la construction
duquel les ingénieurs parisiens utili-
sèrent le procédé de contre-réaction, &
été transport'' à Djedeïda, sa longueur
d'ondes est de 345 mètres, n sera
monté complètement dans une quin-
zaine de jours. Les dsux pylônes, hauts
d 60 mètres. destinés à supporter
l'antenne. sont déjà en place.
On achève, d'autre part, l'aménage-
ment de l'auditorium, qui se-trouve &
quelque distance au poste. Là seront
préparés. les programmes. Toutefois,
l'auditorium sera lui-même. à l'écoute,
car, les moyens locaux étant assez li-
mités, Paris lui enverra par ondes
courtes, pour retransmission, des piè-
ces de théâtre, des concerts et des
conférences*. -
-.. -
Fondateur : Marcel RUEDEL.
̃ 11 :
Edition hebdomadair. - .§ ~:JPrix du numéro : Un franc
̃fc ., • , -
«
->,', ~n'nal s :: F,zu,,::';:'~ ,'.;-.," , '.,' , ,:.-
Les Annales Coloniales
8J ",'" .,' "11 : ,".H;.., .,': ':' '-Ii'
* - FONDEES EN 1900 - *
c M demanderai beaucoup aux
ctfeftte* mais je tour domaral
beaueoupen échange, particulière-
mftt sut Meilleure hygiène et une
hwtnicffwi plus étendue.» »
a coutume de dire #
M. Georges Mandel..
DIRECTION
RÉDACTION
12, rue - LI; Peletfer, : Paris (9e),
̃ Téléphone ; Pfevence 49:81 et 82. C. Ç. pos.fatnc. Paris 147385.
Cdroespondants-particuUers'dàns tout l'Empire ef :dans .lès ports de la MétopoW; - - :
1 z ., 1. Les manuscrits ne sont pas rendus. :'
Les anno 't reçues à Paris, 12, rue Le Peletier' (go) t
par la Société Africaine de Publicité '«t.-d'Editions françaises. :
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'ARAMtfFMFNTC France et Colonies. l an -, 50 francs « mois : 30 fjanca-
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LE PLUS COLONIAL
l : aOO trano» - par S
Etranger et. Colonies. 1 an : 300 franc* numéros -- -
LA FRANGE:UN EMPIRE
,
.:,.. courageusement
mis en valeur !
, ':" '.,
Sous Je titre « La France, un empire qui n'est pas exploité ''»,
to. Léop Bailby a récemment publié, dans Le Jour-Echo de Paris,
lui article où nous relevons en particulier ce qui suit :
La démocratie, anglaise, qui contrôle le .quart des populations du
glibbe, s'est bien gardée de leur demander d'envoyer des parlemen-
taires à Londres. Elle a instauré un peu partout des organismes
représentatifs locaux.
ijfous, en vertu de la « Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen », nous avons fait appel à des élus africains, asiatiques et
américains. Mais comme notre empire comprend soixante millions
4'habitants et la métropole quarante millions seulement, nous avons
bien été obligés, pour ne pas être submergés, de n'accorder le béné-
fice de la représentation parlementaire à nos populations d'outre-
mer qu'avec parcimonie. ', N :
* -'
.Possédant le second empire colônlâT du monde, la France est
Obligée, bon gré mal gré, de vivre à la mesure de son économie impé-
riale.
Mais que peut être une telle économie impériale dans les condi-
tions de représentation, donc de gouvernement, que nous venons
d'esquisser ?
Nous nous empressons de rendre hommage au souci de l'intérêt
national qui inspire généralement les éditoriaux de M. Bailby. Nous
nous félicitons, au surplus, de voir un grand organe parisien s'inté-
resser aux questions coloniales, si longtemps méconnues dans notre
pays.
Qu'il nous soit donc permis, en l'occurrence, de regretter que
tarticle du directeur du Jour-Echo de Paris n'ait pas été plus am-
plement documenté.
Certes, nous sommes les premiers à reconnaître que l'es quelques
sénateurs et députés élus outre-mer ne composent, apparemment,
qu'une représentation très restreinte de nos soixante millions de
sujets ou protégés. :,
Mais en premier lieu (et la crainte d'une submersion dé la mé-
tropole par les élus des colonies au sein du Parlement nous appa-
raissant une assez vaine anticipation), M. Bailby n'est pas sans savoir
que d'immenses populations de nos colonies sont encore fort éloi-
gnées du stade d'évolution où une vie politique digne de ce nom
pourra être envisagée en leur faveur.
M. Bailby n'ignore pas non plus que l'Empire ne se compose pas
uniquement de « colonies » mais aussi d'Etats protégés, tels que
VEmpire chérifien, la Régence de Tunis, l'Empire d'Annam, etc.
-.-. -. 'o. "T. 1.-
PROPAGANDE
: :.; COLONIALEj
« La, France est un pays de
100 milfions d'habitants qui pos-
sède le second empire colonial
du monde. »
C'est un beau slogan, n'est-ce
pas? qui ne manque pas de re-
venir dans tous les discours of-
ficiels.
En parler est bien; mais s'en
servir serait mieux, de cet em-
pire, et de ses - richesses.
Cela, nos services officiels ne
l'ont pas encore compris. Et no-
tre ministre des Colonies peut
toujours s'époumonner en le cla-
mant Au ministère de la Guerre,
notamment, on ne l'a sans doute
pas entendu.
,., En effet, « Juvénal » nous
apprend que le service des pou-
dres vient d'acheter à Ceylan
500 tonnes de charbon de noix
de coco, produit qui sert à la
confection des filtres de masques
à gaz. Et de poser cette ques-
tion : les colonies françaises ne
produisent-elles pas de noix de
coco? Ne pourraient-elles four-
nir-ce produit?
nous nous sommes déjà, a
maintes reprises, élevés contre
l'incompréhension ou la mau-
vaise volonté des services de
l'année. Rappelons notamment
les-marchés de viande passés par
l'Intendance en Argentine alors
que la Nouvelle-Calédonie, Ma-
dagascar et le Maroc ne savent
que faire de leur cheptel.
Mettra-t-on un jour bon ordre
à ce malthusianisme économi.
que dont pâtissent tant nos colo-
nies ?
La « grande muette » persis-
tera-t-elle à être la « grande
sourde » ?
---------------------------
LA CHAMBRE DE COMMERCE
:. DE CASABLANCA
: DEMANDE LA REPRISE
DES GRANDS TRAVAUX
DM PORT ,.
On sait que, depuis cinq ans, les tra-
vaux du port sont arrêtés, faute de cré-
dits.
La Chambre de Commerce vient d'en
demander la reprise.
Elle a émis le vœu, adopté à l'unani-
mité :
« que l'administration- des Travaux
publics établisse, dès à présent, un pro-
gramme de grands travaux du port,
dont la réalisation s'échelonnerait sur
plusieurs années;
Que le gouvernement du Protectorat
entreprenne aussitôt que ce program-
me-.sera chiffré, les démarches néces-
saires pour son financement par voie
d'emprunt ou de contributions d'Etat
en-faveur du port de Casablanca, dont
le caractère impérial ne peut être nié ;
Que le budget annexe du port soit.
en conséquence, allégé des dépenses de
travaux a engager qui devraient être
amorties par cet emprunt. > ,
s Comment, pourrions-nous, sans
déchirer les traités paàsés avec
- t^E^s^ûax^àinS'^?j0^tti JS-
troduire dans notre Parlement des
députés de populations étrangè-
res, possédant leurs institutions
1 politiques propres ?
Ces deux grandes catégories de
peuples étant écartées, que reste-
t-il donc, sinon et à peu près, la
représentation parlementaire ac-
tuelle ?
Il s'en faut d'ailleurs que celle-
ci soit dépourvue de toute in-
fluence et que les intérêts des co-
lonies se trouvent sans voix au
Parlement. Il ne convient pas de
sous-estimer l'activité des grandes
commissions constituées à la
Chambre et au Sénat. Le groupe
parlementaire des colonies, par
exemple, présidé par M. Henry
Bérenger, s'est toujours préoccu-
pé des intérêts légitimes des pro- I
ducteurs coloniaux.
LesÀnnales ',.'
Coloniales
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
UN NOUVEAU GOUVERNEUR
Notre ami Georges Spitz vient d'être
nommé gouverneur. Bonne nouvelle,
juste récompense d'une carrière d'ac-
tivité et de dévouement à la chose
publique. M. Spitz est un Africain et
il a été le collaborateur intime d'un
grand chef qui a laissé un nom en
A.O.F. et en Afrique du Nord : le gou-
verneur général Carde. Depuis 1928, le
gouverneur Spitz s'est consacré à la
propagande de l'idée coloniale dans les
milieux métropolitains. Partout il a su
présenter au - public nos grandes et
belles colonies de l'Ouest africain sous
ur aspect attrayant, aimable et fort.
Il est le véritable technicien des Ex-
positions, et c'est cette science que le
ministre a voulu récompenser. A Vin-
cennes, à Anvers, à Bruxelles et der-
nièrement encore à l'île des. Cygnes,
partout où flottait le pavillon de la
plus grande France, Spitz était pré-
sent. :
LE GOUVERNEUR'SPITZ -
Nous savons être les interprètes de
ses 'amis nombreux disséminés en
France et en Afrique en le félicitant
de tout cœur de cette distinction nou-
velle dont tous les coloniaux se réjoui-
ront.–-.C.-A , J , r_. :
Les relations France-Algérie
SERVICE PUBLIC !
i
TELLE EST U MESURE QUE PRECONISE DEVANT NOti
M. 10RAII, PRESIDENT DE LA REGION ECONOMIQUE
ET DE LA CHAMBRE DE COMMERCE D'ALGER
Ayant appris la présence à Paris de
M. Morard dont nos lecteurs se sou-
viennent qu'il accorda à notre journal
une importante interview sur l'avenir
des relations économiques Algérie-
A.O.F., nous avons tenu, à lui deman-
der un nouvel entretien, touchant, cette
fois, aux. graves difficultés suscitées
par le conflit des dockers tant à l'acti-
vité du .port de Marseille qu'à celle des
exportateurs algériens :
H m'est, bien entendu, impossi-
ble de faire aucune prévision sur la fa-
çon dont se réglera le conflit de Mar-
seille. Vous savez tout comme moi où
en sont les négociations et quelles sur-
prises peuvent encore leur être réser-
vées.
« Il est toutefois hors de doute que
la situation actuelle exige d'être ré-
glée promptement. Nos primeuristes
algériens n'ont déjà subi que trop de
pertes et, en outre, il convient de son-
ger à la vie même de notre grand port
méditerranéen, menacé dans ses inté-
rêts les plus évidents.
Que pensez-vous à cet égard des
dernières propositions faites par le
gouvernement ?
Je les trouve excellentes à plus
d'un titre, particulièrement en ce qui
concerne la vacation dè six heures qui
permettrait, si elle était agréée, de ré-
duire d'une façon notable le chômage
marseillais et autoriserait, de plus, une
meilleure utilisation du matériel de le-
vage.
Les dockers n'ont cependant point
J'air. d'accueillir favorablement cette
mesure !
Je sais. Mais, voyez-vous, il ne
convient pas de condamner une cor-
poration quelconque sur les seules ou-
trances de ses meneurs. Parce qu'un
docker gagne soixante francs par jour,
c'est une erreur d'estimer ses gains à
1.800 francs par mois. Le .travail d'un
port n'estr"pu» ;:fe" même' tfiaque jour.
Il dépend essentiellement du nombre
de navires à quai et peut, par suite,
connaître, à côté de périodes chargées,
des périodes creuses où une partie du
personnel se trouvé momentanément
sans travail, et, par suite, sans rému-
nération.
« Mais ceci, à mon avis, doit pou-
voir être discuté et apprécié par les
organismes légaux et sans qu'en au-
cun cas une suspension du travail
vienne entraver l'activité obligatoire
d'un grand port.
Il est cependant impossible d'en-
lever aux dockers le droit de grève ?
- Certes, mais il convient alors de
prendre d'autres dispositions. Voyez-
vous, les relations entre la métropole
et l'Afrique du Nord j'irai même
jusqu'à dire entre la métropole et ses
domaines d'outre-mer en général ne
doivent pouvoir souffrir aucune at-
teinte. La coupure que l'on ne saurait
tolérer entre Paris et Marseille n'est
pas plus acceptable entre Marseille et
Alger ou d'autres têtes de ligne de
l'Empire. Il conviendrait donc que ces
relations soient considérées comme un
service public et qu'un dispositif auto-
matiquement déclanchable soit prévu
pour parer immédiatement à toute dé-
faillance susceptible de nuire à leur
régularité.
< Il ne faut pas oublier que nous
ne sommes, pas seuls et que de grands
ports étrangers comme Gênes, par
exemple, admirablement outillés, sont
pour nous des concurrents aptes à pro-
fiter de toutes nos difficultés.
« Quant aux dommages causés par
un conflit tel que celui de Marseille à
nos exportateurs d'Algérie, je n'ai sans
doute pas besoin d'y insister.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS),
1 ::::: - - - - - - - - -
En jplsifi arbttratre !
EN A. O. F.
,. FAUDRA-T-IL CREER POUR CERTAINS GOUVERNEURS
GENERAUX DES COURS ELEMENTAIRES
D'ECONOMIE POLITIQUE ? •
t - '̃
Nos lecteurs trouveront dans ce nu-
méro de notre journal une lettre adres-
sée au ministre des Colonies que M.
Alcide Delmont, délégué de la Côte
d'Ivoire au Conseil supérieur de la
France d'outre-mer et vice-président de
l'Institut colonial, a bien voulu nous
communiquer.
Ayant tenu à la reproduire in ex-
tenso, nous n'?n rcprendrons pas ici
les, arguments de détail. Nous nous
bornerons à en tirer la moralité; en
quelque sorte, et à transporter sur le
plan général du droit commercial aux
colonies des conclusions que M. Alcide
Delmont expose en termes excellents
pour un produit bien déterminé : l'ara-
chide.
En bref, l'affaire traitée par notre
éminent correspondant est la sui-
vante :
Par un arrêté en date du 1er août
1938, le gouverneur général de l'A.O.F.
portait de 5 francs à 12 francs par
cent kilos le droit de sortie sur les
arachides. L'autorité locale motivait
cette: élévation de taxe du fait qu'une
hausse était intervenue sur le produit
entre le moment "ù il avait été acheté
à l'indigène période dite de traite
- et celui où il pouvait être livré à
l'exportation.
On voyait donc la puissance publi-
que, en l'occurrence le gouvernement
général d'une de nos grandes fédéra-
tions coloniales, intervenir directement
dans les transactions en cours entre
vendeurs et'acheteurs, et décider de sa
seule autorité qu'un bénéfice, à son
avis exagéré, étant à prévoir sur l'ex-
portation d'une marchandise, il con-
venait qu'une part de ce bénéfice pré-
sumé rentrât immédiatement dans les
caisses de la colonie.
En fait, prélèvement, sur- les béné-
fices d'une opération commerciale en
cours, précise M. Alcide Delmont.
H ne nous apparaît pas nécessaire
d'insister sur ce qu'une telle attitude
peut avoir d'arbitraire et l'on peut
bien ajouter : de radicalement illégal.
Sur ce point, nous renvoyons nos lec-
teurs à l'argumentation particulière-
ment serrée du délégué de la Côte
d'Ivoire.
Nous serons d'ailleurs d'accord avec
lui pour souligner combien une telle
législation, si elle était admise, serait
par surcroît injuste, car, dans l'af-
faire, qui donc. gagne en définitive ?
L'indigène, que "01" prétend protéger ?
Non, puisque l'on prend comme base
de comparaison le prix auquel il a
vendu ses produits et que, sur ce prix,
on n'éprouve point la tentation de re-
venir.
C'est uniquement l'Etat colonial qui,
sanctionnant délibérément le manque
à gagner dont a pu souffrir éventuel-
lement le producteur indigène, s'attri-
bue, sans aucune garantie de-contrôle
où d'attributions, les sommes revenant
par la suite à t'exportateur responsa-
ble des achats effectués.
L'indigène n'y retrouve donc rien.
Quant au marchand du produit, il-se
voit désormais soumis à une législa-
tion., qui, selon l'humeur des hommes
en place ou les caprices des cours mon-
diaux, pourrai .brùtalement l'obliger à
une réduction indéterminée de ses bé-
néfices. réduction pouvant aller jus-
qu'à une perte sèche dans le cas où les
cours, s'étant effondrés dans l'inter-
valle, il aura toutefois. payé- la taxe
calculée entre le jour où il aura acheté
un produit et le jour où ce même pro-
duit sera pris en charge par un na-
vire.
L'incertitude attachée à un pareil
régime, ainsi que l'expose si pertinem-
ment M. Alcide Delmont, inclinera cer-
tainement les acneteurs à se prémunir
contre les risques Cie ces taxations im-
prévisibles et, pour commencer, à
payer moins cher ses produits à l'indi-
gène.
N'ayant rien retrouvé des prélève-
ments effectués par la colonie sur les
bénéfices de rexportateur, celui-ci ferçt
donc, par surcroit, les frais de la mé-
fiance de son client.
Est-ce vraiment cela que l'on a
voulu ? Il nous 3st revenu que, lors-
qu'on présente à M. Georges Mandel
un projet quelconque d'arrêté ou de
décret, la première réaction du minis-
tre est de demander : c Est-ce bien là
l'intérêt de l'indigjne ? »
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
,. A bord
du « Alfonso-de-Albuqiierque
à Dakar
(De notre correspondant particulier)
Comme nous l'annoncions hier, l'Al-
fonso de Albuquerque, aviso de la ma-
rine de guerre portugaise,, est arrivé
dans l'apr.ès-midi '.à Dakar, où il est
resté quelques heures pour prendre du
mazout.
Le navire, - que nous avons eu
le plaisir de visiter, est fort bien
tenu et son équipage d'une correction
parfaite. Cette unité, une des plus ré-
centes de la majine lusitanienne, fait
honneur au pavillon portugais.
Comme nos lecteurs le savent, VAI-
fonso de Albuquerque accompagnait en
Angola le général Cormona, président
de la République portugaise.
Au moment pù, l'on parle d'un voyage
possible de M.Lebrun en A.O.F., il
nous a paru intéressant de demander à
un officier de l'aviso dè nous faire, pour
nos lecteurs,.le,récit de la; visite du chef
de l'Etat portugais dans la grande co-
lonie africaine, de l'Angola. -
Très aimablement, notre ; interlocu-
teur nous exposa ce qu'avait été ce
beau voyage.
Le but de là visite du : général Car-
moJUI. était d'affirmer la solidarité du
Portugal avec son emplie-colonfid, ob-
jet, 'on le sait, de grandes convoitises.
(LIRE LA SUITE PAGE CINQ),
Gênes a sa zone franche
';'
.,À
A QUAND MARSEILLE ?
Nous» avons ici même étudié le projet
de création d'une zone franche à Mar-
seille. '",
A ce sujet, une curieuse coïncidence
vient de se produire. Le gouvernement
italien a institué un port franc à Gê-
nes. Et nos voisins fondent-d'importan-
tes espérances sur ce nouveau port. On
peut y procéder en toute liberté aux
opérations inhérentes à la manipulation
des marchandises et à leur transforma-
tion. Les môles sont pourvus1 de han-
gars-entrepôts.
Il est facile de s'apercevoir, en pré-
sence de. cette réalisation génoise,. que
la lenteur de, la réforme douanière
sollicitée depuis tant.d'années à Mar-
seille cause un certain préjudice à son
port.
Le gouvernement devra d'abord ob-
tenir des Chambres la ratification de
son décret-loi du 24 mai dernier auto-
risant la création de : zones franches,
hors de la barrière douanière. Ensuite,
i: faudra établir un règlement d'admi-
nistration publique pour l'application
dé la loi, et attendre une nouvelle, dé-
cision ministérielle répondant à la de-
mande de concession que devra faire la
Chambre de commerce !
Cette illustre compagnie a déjà ou-
vert une enquête '- en collaboration
avec la Société pour la défense du com-
merce pour connaître les desiderata
des usagers éventuels de la zone fran-
che.
Mais la Chambre de commerce, en
remerciant le ministre du\Commerce de
la création de zones de ce genre, a for-
mulé d'expresses réserves sur de nom-
breuses dispositions du décret du
24 mai, notamment sur la précarité de
l'institution et sur ses frais de gestion.
Elle a demandé des éclaircissements en
ce qui concerne le régime des vins.
A quand donc la période d exécu-
tion ? Gênes a pris de l'avance sur
nous.-Il faut souhaiter l'aboutissement
rapide de toutes les formalités admi-
nistratives, pour que Marseille ait son
port franc. Tous les milieux maritimes
et commerciaux s'en féliciteront.
LA POPULARITE PARLEMENTAIRE EN AFRIQUE NOIRE
Le cortège du sympathique député du Sénégal Galandou Diouf traverse le pont Faidherbe,
à son arrivés à Saint-Louis.
L'hygiène rurale
UNE HEUREUSE
DECISION I
DU MINISTRE
aux Colonies
M. Georges Mandel vient de pres-
crire aux gouverneurs des diverses
grandes fédérations d'augmenter en
1939 le budget des services de santé.
Sur les ordres du ministre ces budgets
subiront une augmentation de 50 en
A..0. F., en A. E. F. et à Madagascar,
dépassant ainsi largement les proposi-
tions qui avaient été faites par les chefs
de colonies.
Nous ne pouvons qu'applaudir à cette
décision qui donnera une nouvelle, im-
pulsion à un service primordial. qui
n'avait pas toujours retenu suffisam-
ment l'attention des divers gouverne-
ments.
Nous-sommes allés rue Oudinot de-
mander au nouvel inspecteur général du
service de santé de vouloir bien nous
parler de l'emploi prévu pour les nou-
velles sommes ainsi mises à la disposi-
tion des colonies: I
« Vous savez que depuis une
quinzaine d'années, nous répond l'émi-
nent praticien colonial, les grands em-
prunts ont-permis de dotèr la plupart
de nos centres, grands et moyens, d'un
important équipement médical, Hôpi-
taux, maternités, cliniques ont été cons-
truits. H fallait bien commencer par là.
On ne pouvait d'ailleurs, songer à dis-
perser dans l'intérieur un matériel coû-,
teux et délicat, exigeant pour être uti-
lisé judicieusement, ta présence- d'un
personnel de spécialistes dont le nom-
bre est fatalement très limité. -
Mais cet effort, d'ailleurs nécessaire
étant accompli, il est apparu qu'il fal-
lait à présent doter la brousse - et lui
fournir à son tour les installations, les
moyens de transports' et les médica-
ments indispensables. a 1.
Nous devons viser à ce que de plus
en plus ,1'indigène malade puisse être
touché, par le médecin. C'est ce que le
ministre appelle fort justement le déve-
loppement de l'hygiène rurale, et c'est
à cette part capitale du service de santé
qu'il entend réserver les nouveaux cré-
dits dont il vient de décider l'octroi..:
Part capitale en effet puisque
lorsqu'on s'adresse par exemple - aux
grandes endémies : syphilis, lèpre, pian,
maladie du sommeil, peste, etc., c'est
non seulementTindividu-atteint que l'on
soigne et presque toujours que l'on sou-
lage, mais encore la collectivité que
l'on préserve et dont on limite ainsi les
risques d'atteinte.
Or vous n'êtes pas sans connaître à
quelles difficultés se heurtaient jusqu'à
présent nos médecins de brousse pour
mener à bien la tâche immense à eux
confiée : installations de fortune,
moyens de transport précaires, dota-
tions en médicaments insuffisantes. On
a vu des médecins manquer de bandes
à pansement renoncer faute de cré-
dits à hospitaliser des malades conta-
gieux, ne pouvoir lutter efficacement
contre Ja mortalité infantile, cette plaie
effroyable ,de tant de' nos populations
indigènes. ,"
; Au moment où nous demandons à
nos "colonies un double effort militaire
et tmancier; le ministre a estimé qu'une
contre-partie, touchant à nos devoirs
sociaux envers les indigènes devait être
incessamment entreprise. De toute évi-
dence cet effort doit porter d'abord sur
la réalisation de meilleures conditions
sanitaires,' indispensables au bien-être
des hommes comme, à l'àvenir des ra-
ces.
Or, encore une : fois, c'est dans la
brousse, au-village comme autour du
poste, que "l'on peut espérer réaliser
çette oeuvre. -
•»-f– Nous-avons remarqué que jusque
présent les dispositions prévues par
M:-Mândèl n'intéressaient que l'A. O. F.,
l'A.: - E.: F. et Madagascar.
Oui, et:il convient de. signaler à
cet, égard, que ^l'Indochine se. trouve
dans une situa,Uon:., part., Le-gros de
sa pppulation.se trouve concentré dans
les deltas ceci; d'ailleurs au point
d'aboutir à: un. surpeuplement dange-
reux non, seulement au point de vue
économique, mais aussi au point de vue
sanitaire. < Cette > situation - délicate a
entraîné la Fédération à réaliser d'ores
et. déjà ; un. programme. remarquable
d'équipement auquel elle subvient par
ses propres : moyens. D. convenait donc
de parer au plus pressé et d'aider celles
de nos colonies-qui se. montraient jus-
qu'à présent les moins favorisées dans
le domaine de. l'hygiène rurale.
Remarquez toutefois que tout n'est
pas à créer dans ce domaine.'B-coavient
de rendre justice aux efforts accomplis
un peu partout, mais avec des moyens
insuffisants. C'est ainsi qu'à Madagas-
car la lutte entreprise depuis quelques
années contre la peste a déjà connu de
très beaux succès, grâce au vaccin de
deux de nos médecins : Girard et Robic.
En 1937 nous n'avons enregistré que
900 morts contre 2.000 en 1936 et 3.000
en 1935.
La décision de M. "Mandel permettra
de donner une impulsion nouvelle.
cette lutte énergiquement entreprise
pour une meilleure hygiène dans nos
colonies. Notre pays aura rempli là
comme en d'autres domaines un de ses
devoirs de civilisation humaine comp-
tant parmi les plus éminents. >
::: J:::: 2::J:::::~ ::::1:::: au
LE POSTE IMPERIAL
DE DJEDEIDA SERAIT
INAUGURE FIN SEPTEMBRE
On se souvient que le Conseil des
ministres du 17 mars dernier décidait
l'installation d'un poste émetteur en
Tunisie pour moderniser la propagande
de la France en Afrique du Nord. On
choisit le lieu : Djedeïda.
Dans un bâtiment de la ferme-école,
les travaux commencèrent le 1er juin.
Quel est leur état présent ?
Le poste émetteur, d'une puissance
de 20 kilowatts, pour la construction
duquel les ingénieurs parisiens utili-
sèrent le procédé de contre-réaction, &
été transport'' à Djedeïda, sa longueur
d'ondes est de 345 mètres, n sera
monté complètement dans une quin-
zaine de jours. Les dsux pylônes, hauts
d 60 mètres. destinés à supporter
l'antenne. sont déjà en place.
On achève, d'autre part, l'aménage-
ment de l'auditorium, qui se-trouve &
quelque distance au poste. Là seront
préparés. les programmes. Toutefois,
l'auditorium sera lui-même. à l'écoute,
car, les moyens locaux étant assez li-
mités, Paris lui enverra par ondes
courtes, pour retransmission, des piè-
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