Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-08-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 août 1938 22 août 1938
Description : 1938/08/22 (A38,N34). 1938/08/22 (A38,N34).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272098z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Les peuples ne meurent pas de
faim : ils meurent quand Ils ont
perdu le sens de la grandeur. C'est
ce sens qu'il faut restaurer en
France. .1
André DEMAISON.
38' année. N° 34. Fondateur : Marcel RUEDEL Edition hebdomadaire. Prix du numéro : Un franc Lundi 22 août 1938.
', :.,,'
Les Anna les Co loniales
-
* - FONDËES EN 1900 - * ---
DIRECTION
RÉDACTION
I2« rue Le Peletieri Paris (9e)• ̃' - Téléphone ; Provence 49.81 et 82. C. C. postaux Paris 147385.
Correspondants particuliers dans iout l'Empire et dans les ports de la Métropole.
Les manuscrits ne sont pas rendus.
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par la Société Africaine de Publicité et d'Editions françaises.
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ABONNEMENTS
France et Colonies 1 an : 50 francs 6 mois : 30 franci
Etranger et Colonies. - 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
LE PLUS PARISIEN
LE PLUS COLONIAL
France et Colonies. -. 1 an : 200 francs
Etranger et Colonies.1 an : 300 francs
JZl PROPAGANDE
EDUCATION PHYSIQUE, GYMNASTIQUE
Ce ne sont pas les Sokols de Prague, mais la jeunesse studieuse de Brazzaville se livrant
à des exercices d'ensem ble au stade Marchand.
CHEZ NOUS ET CHEZ LES AUTRES
La doctrine coloniale
Yiitlpripnnp par Lucie" GASPARIH
m MdiCnnC député de la Réunion.
Si le Ill" Reich n'est pas une nation coloniale possédante; il est
cependant une nation coloniale tout court, tant par la propagande
qu'il poursuit en faveur d'une restitution des anciennes possessions
d'avant guerre que par l'éducation spéciale qu'il donne à sa jeunesse
en ppévisioo de cette restitution
, Au surplus, si le pavillon gammé ne flotte sur aucun territoire
d'outre-mer, de véritables colonies d'émigrants s'y sont fixées, soute-
nant ici, les revendications du Reich, préparant là plus ou moins
ouvertement sa rentrée en scène.
Il n'est donc pas indifférent de savoir quelle est exactement, en
matière de colonisation, la doctrine des dirigeants nationaux-socia-
listes. Ce peut être matière à d'utiles réflexions pour certains colo-
nisés en mal de changement.
Nous ne reviendrons pas ici sur des passages à présent bien
connus de « Mein Ksmpf », tel celui des demi-singes. Nous nous y
référerons seulement pour signaler que le racisme rigoureusement
mis en pratique en Allemagne à l'égard des Juifs, le serait plus
encore en territoire colonial, à l'égard des peuplades de couleur.
Certes, on n'a pas encore prêché outre-Rhin l'extermination ou
J'expulsion des Noirs. La tragédie des Herreros, si elle n'y a jamais
suscité le remords, a du moins enseigné aux Allemands que ce n'était
pas en dépeuplant un pays qu'on en préparait la mise en valeur.
Les théoriciens nationaux-socialistes se déclarent tout au con-
traire prêts à appliquer dans leurs futures colonies une politique
rigoureuse d'accroissement humain.
Bien mieux : retournant contre leurs détracteurs les postulats
de la doctrine raciste, ils s'affirment plus capables qu'aucun autre
peuple au monde de préserver la pureté et la vitalité des races dont
ils prendraient la charge.
- Ici vient le couplet bien connu sur les peuples maîtres par décret
divin, et les peuples inférieurs à guider, à protéger, à utiliser, mais
en aucun cas à instruire ou à élever, ceci également en vertu d'une
loi supérieure de sélection.
Sur ce plan la France et sa politique coloniale d'égalisation des
races sont inévitablement désignées comme criminelles envers les
destins de la race blanche, ou plus exactement aryenne. Nous appa-
raissons comme les promoteurs d'un immense empire métis devant, si
on n'y prend garde à temps, corrompre toute civilisation.
Mais alors, comment se comporteraient les Allemands à l'égard
d'indigènes dont il faudrait bien tout de même qu'en pays tropical
ils fassent leurs collaborateurs ? -
Avant tout et pour eux, cloi-
sons étanches entre les colonisa-
teurs et les colonisés. Pas de
mélange de sang bien entendu,
mais aussi aucune transmission
d'idées. L'indigène est un assu-
jetti qui ne saurait recevoir au-
cun droit de regard ou de discus-
sion quant à ses propres affaires.
Une petite instruction peut lui
être donnée, mais dans le cadre
professionnel strict exigé par la
mise en valeur économique de son
pays.
tLlKbJ LA SUITE PAGE TROIS)
O$eee$
La collaboration
de l'initiative privée
dans la réforme économique
des colonies
M. le gouverneur général honoraire
M. Alfassa publie, en tête du numéro
d'août de L'Union Ovine, une intéres-
sante étude sur le rôle joué par les en-
treprises privées dans la mise en va-
leiv CIJS colonies françaises
Le lecteur trouvera en outre, dans
le même numéro de L'Union Ovine,
sous la signature du docteur vétéri-
naire Lucam, des renseignements d'or-
dre pratique pour distinguer en bou-
cherie la viande de chèvre de celle du
mouton et divers articles sur les mé-
thodes d'engraissement et certaines ca-
ractéristiques régionales du troupeau
métropolitain.
Enfin, au moment où les souverains
britanniques viennent de quitter le sol
français, on sera heureux de relever.
sous la plume autorisée de M. L. de
G. Fortin, professeur d'agriculture à
Québec, une attrayante description
des méthodes employées dans la ré-
gion de Québec par les éleveura de
moutons canadiens français.
A NUREMBERG
LA QUESTION COLONIALE
VA ETRE DE NOUVEAU
EVOQUEE
Nous avons signalé en son temps que
le congrès national-socialiste de Nu-
remberg serait une nouvelle occasion
pour le gouvernement d'évoquer la
question des revendications coloniales.
Voici à ce sujet quelques précisions
sur le programme du 12 septembre :
La question coloniale fera encore
cette année l'objet d'un appel pathéti-
que en faveur de l'égalité des droits
pour le Reich. La grande question res-
tera cependant celle de la réunion, dans
un Reich unique des Allemands vivant
en masses compactes aux frontières de
l'Allemagne. L'intérêt porté par le troi-
sième Reich aux questions coloniales,
la création récente, par exemple, d'un
institut d'administration coloniale pour
les futurs fonctionnaires, montre am-
plement que les dirigeants allemands
veulent, cette année, donner une impul-
sion énergique à leurs revendications
coloniales.
', -
Rappelons que ces revendications co-
loniales allemandes furent évoquées dès
le congrès de 1936, dit congrès de l'Hon-
neur. Au congrès suivant, le congrès du
Travail, le chancelier Hitler précisa que
l'Allemagne demandait la restitution de
ses anciennes colonies. Enfin, le dernier
appel solennel, en cette .natière, a été
adressé au monde le 20 février dernier,
de la tribune du Reichstag, par le Ftiti-
rer-chancelier. Cette revendication fait
l'objet du point ni du programme du
parti national-socialiste.
Sous l'impulsion du Gouver-
neur général Brévié, les chefs
de colonie de l'Indochine sont
continuellement sur la route.
Cette politique de la présence
est excellente et certainement la
plus efficace pour faire aimer la
nation protectrice. M. Brévié
avait déjà donné l'exemple en
A. O. F. Nous voulons espérer
que ces bonnes pratiques seront
reprises par le Gouverneur Geis-
mar qui ne craint pas la peine
et se déplace volontiers par tous
les moyens de locomotion ,. y
compris l'avion.
v^^o««photos.;dernière page.)
.L L
«----------------- - --- ------
PROPAGANDE
COLONIALE
Jeunesse en voyage
Combien étaient-ils qui, par delà les
atlas ou d'ans une vision fugace entre
deux résolutions d'équations, avaient
entrevu les lointains magiques, les ho-
rizons merveilleux, réservés aux voya-
geurs, aux aventureux, aux marcheurs
de la longue route?.
Combien étaient-ils aussi pour qui cet
empire magnifique d'outre-mer n'était
qu'un objet de leçons privées de vie, de
couleur" d'enchantement ?.
Et voici qu'un ministre est venu (un
qui, pour une fois, ne sera pas n'im-
porte lequel entre tant d'autres) et les
portes du grand voyage se sont ouver-
tes pour les meilleurs, pour les lau-
réats des lycées de France, comme pour
ceux des établissements de la colonie.
Dix lauréats du concours général
sont arrivés à Saïgon où, après une
chaleureuse réception à la municipalité,
ils ont gagné Pnom Penh et Angkor.
De là, ils sont repartis vers le Tonkin
et la légendaire baie d'Along, non sans
saluer au passage les tombeaux royaux
et les rives exquises de la rivière des
parfums du vieux Hué.
Dakar a accueilli, de son côte, les
candidats au voyage d'Afrique. Là mu-
nicipalité, le Foyer France-Sénégal,
puis ia Chambre de commerce ont tenu
à faire à leurs jeunes visiteurs les, hon-
neurs de la Viite impériate. Le moment
le moins émouvant ne fut sans doute
pas celui où M. Oùsmane Socé, pre-
nant la parole au nom de la jeunesse
estudiantine dàkaràiee,. affirma les
liens de cœur et d'esprit unissant, par
delà les mers, la jeunesse des écoles de
France à celle de l'Af/ique noire.
N'oublions pas que M. Diop Ousmane
Socé, auteur de « Karim » et fidetecot-
laborateur de notre journal, a fait lui
aussi des études supérieures en France
à l'Ecole d'Alfort. Nous tenons à re-
produire ci-dessous les principaux pas-
sages de son allocution :
Après un séjour de six ans à Pa-
ris, à titre d'étudiant, j'ai pu constater
dans la métropole et en province que
l'Afrique noire n'était pas tout à fait
connue. D'une façon générale, j'ai ren-
contré beaucoup de sympathie pour le
noir dans toutes les classes sociales que
j'ai traversées. Cela tient à ce que, le
Français a, plus que tout autre peuple, i
le sens de l'humain, de l'universel hu-
main..
(LIRE LA SUITE EN PAGE CINQ)
,.,.,..
UN CONGRES
ARABO-ISLAMIQUE
Le Popolo d'Italia annonce qu'un
grand Congrès arabo-islamique se réu-
nira au Caire le 7 octobre prochain
A ce Congrès, qui s'occupera de la « dér
fense de la Palestine », participeront
des délégués de 200 millions de musul-
mans et il sera c la plus grande mani-
festation de solidarité arabo-islamique
rue l'Histoire ait jamais connue ».
MARSEILLE
veut téléphoner
avec les navires
par Alain LUBRANO.
Le problème des relations maritimes
directes, soit entre les navires et les sta-
tions côtières, soit entre les navires eux-
mêmes, est aujourd'hui en grande partie
résolu grâce aux progrès techniques réa-
lises. Mais, pour tirer tout le bènefice ae
ces progrès, it faut, d'une part, que les
navires soient convenablement équipés,
et, d'autre part, que des stations terres-
tres, réceptrices et émettrices, soient ju-
dicieusement prévues pour rendre ces
communications sûres, rapides, et cela
sans entraîner pour les usagers des dé-
penses prohibitives.
Dans le bassin de la Méditerranée,
nous possédons les stations suivantes :
LES SAINTES-MARIE - DE - LA - MER,
MARSEILLE, GRASSE, BIZERTE, AL-
GER, ORAN, MAROC (Agadir, Casa-
blanca, Tanger-Radio, Rabat) et, pour
mémoire, Soller, Cabo-de-Pabos, Barce-
lone, Cabo-Mayor, Cadix.
Par contre, un effort particulier a été
fait en Italie. Ce pays comporte les puis-
santes installations de Coltano, celles
d'Ancora, Brkidisi-Radio, Cagilari, Fiu-
me-Radio, Genova, Magdalina, Mersina-
Radio, Trappani, Venezia et Zara.
ALORS QUE NOUS POSSEDONS
AU TOTAL HUIT STATIONS POUR
LES COTES- FRANÇAISES, ALGE-
RIENNES, TUNISIENNES ET MARO-
CAINES, EN COMPRENANT LES
DEUX POSTES DE TELEPHONIE DE
RABAT ET GRASSE-CALVI, L'ITALIE
POSSEDE DOUZE STATIONS, faisait
remarquer M. Charles Roussin, membre
de la Chambre de commerce de Mar-
seille.
« ON PEUT DONC CONCLURE QUE
NOTRE BASSIN MEDITERRANEEN
EST ASSEZ MAL DESSERVI EN CE
QUI CONCERNE LES STATIONS
FRANÇAISES, ajoutait-il; LA PREUVt;
EN EST DANS LA PARTIE DU TRA-
FIC « MESSAGE » QUI EST DETOUR-
NEE AU PROFIT DE LA STATION
ITALIENNE DE COLTANO. »
Quelles iMJgpfàtibiH y aurait-H lieu
8r Xc32l9u vli SQlf fUElUSSaXTc, Çtr
point de vue radiotélégraphique, qpe Bi-
zerte assure un < service permanent,
comme les postes algériens, et que Nice
fonctionne également en permanence.
Mais la question la plus importante
est celle de l'installation à Marseille d'un
poste de radiotéléphonie pouvant rayon-
ner sur tout le bassin méditerranéen. Car
il est inadmissible, par exemple, qu'un
bateau muni de la téléphonie soit obligé,
A QUELQUES MILLES DE MAR-
SEILLE, de demander à Paris-Pontoise
la communication avec son correspon-
dant dans le grand port.
Si une pareille création voyait le jour,
d'autres compagnies de navigation sui-
vraient l'exemple de la Compagnie Pa-
quet, qui a doté toutes les unités fai-
sant le service France-Maroc d'émet-
teurs et de récepteurs radiotéléphoniques
permettant des -- conversations en « du-
plex » entre les passagers ou les com-
mandants des navires avec leurs cor-
respondants à terre. Et quels avantages
pour les unités de faible tonnage qui ne
sont pas soumis à l'obligation d'avoir
à bord un poste de T.S.F. ! Ces petits
navires pourraient avoir beaucoup plus
facilement un poste de téléphonie ne
comportant pas de personnel spécialisé.
« Créer un poste de radiotéléphonie à
Marseille serait résoudre un problème
d'une importance très grande au point
de vue de la sécurité et du commerce »,
conclut M. Roussin, qui a saisi la confé-
rence des Chambres de commerce de la
Méditerranée de cette question intéres-
sant le monde maritime et colonial.
L'IMPRUDENCE
de la Grande-Bretagne
.1 EN PALESTINE
par Emile ACHCAR
La question palestinienne est un des
problèmes les plus épineux des temps
présents. Elle est d'autant plus compli-
quée que les convoitises internationa-
les se heurtèrent violemment pour s'at-
tribuer la Terre Sainte.
Les Juifs (au nombre de 15 millions
environ), dispersés à la suite des évé-
nements historiques que l'on sait, tentè-
rent depuis un trentaine d'années, de
récupérer leur ancien territoire natio-
nal et d'y créer un Etat juif. Le promo.
teur de ce mouvement d'idées fut le
docteur Herzel, qui publia, en 1896, une
brochure intitulée l'Etat juif, dans la-
quelle il exposait la nécessité, pour les
Israélites, d'avoir un territoire, support
indispensable de la puissance publique.
Cette conception d'un nouveau Sion
fit naître le Sionnisme pour la création
d'un Foyer national en Palestine. Elle
fut étudiée et développée au sein du
premier Congrès qui tint ses assises à
Bâle, en 1897, sous la présidence de
Théodore Herzel.
A la suite de cette propagande, l'é-
lément juif en Palestine doubla dans
l'espace de quelques années. On se ren-
dit compte, à la veille de la guerre
mondiale, que le « sionisme devenait
une question pratique », passant du
domaine de la fiction et du rêve à une
phase constructive et réelle. La Pales-
tine subissait, à cette époque, l'in-
fluence de Berlin, qui se dépensait pour
dominer effectivement au Levant, avec
la collaboration de la Turquie.
L'Angleterre n'assistait pas impuis-
sante à la transformation qui s'opérait
en dehors d'elle. Aussi, s'engagea-t-elle,
le 2 novembre 1917, par les soins de son
ministre des Affaires étrangères, lord
Balfour, à patronner la conception de
l'organisation sionniste, en Palestine:
« Le gouvernement de Sa Majesté, dé;
clarait le Secrétaire d'Etat au Foreieri
Office, envisage favorablement l'éta-
blissement en Palestine d'un Foyer na-
tional pour le peuple juif et emploiera
tous ses efforts pour la réalisation de
cet objectif, étant clairement entendu
que rien ne sera fait qui puisse porter
atteinte soit aux droits civils et reli-
gieux des collectivités non juives exis-
tant en Palestine, soit aux droits et au
statut politique dont les Juifs jouissent
en tout autre pays. »
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
L'ÉDUCATION ARTISANALE
doit être pratique
LA CREATION DE L'ECOLE RURALE
DEVRAIT DONNER DE BRILLANTS RESULTATS EN A.O.F.
par LEM.
Un des problèmes les plus importants
de la colonisation est celui de l'éduca-
tion indigène le plus gros de consé-
quences pour l'avenir et aussi un des
plus délicats à bien poser et à résoudre.
TI semble qu'en Afrique Occidentale
on ait pris conscience de cela ; les ef-
forts récents de réorganisation de l'en-
seignement le prouvent. On cherche à
substituer à un enseignement théorique,
assez inopérant en soi et dont le résul-
tat le plus général était de créer sans
bénéfice pour personne toute une caté-
gorie d'indigènes déclassés et déraci-
nés, un enseignement pratique ayant
une portée rurale oi, professionnelle.
La création des écoles rurales cons-
titue, dans cet ordre d'idées, une des
initiatives les plus heureuses, du moins
théoriquement, car il ne faut pas ou-
blier que dans nos grandes colonies d'A-
frique, la valeur essentielle d'une réfor-
me ne réside pas tellement dans les
principes, mais dans leur mode d'ap-
plication.
̃ * ̃
Loin des chefs-lieux où s'élaborent
les circulaires et les instructions, l'ad-
ministrateur, le 'néuecin ou l'instituteur
restent aux prises avec l'indigène et les
réalités et ils n'ont pour agir, dans le
sens qui leur paraîtra le plus judicieux
et aouvent le moins conforme au règle-
ment, que des moyens que nul n'a songé
à leur fournir et qu'ils peuvent d'ail-
leurs utiliser en dehors de tout vérita-
ble contrôle. Il y r. là un problème de
responsabilité individuelle dont l'impor-
tance et la nécessité échappent un peu
trop à nos gouvernants et sur lequel
il y aurait beaucoup à dire.
On doit même constater que directi-
ves. ^nceraan]t cette
réforme de l'enseignement "iridïgériér
ont été concus un peu in abstracto par
voie d'analogies et sans tenir vraiment
compte des conditions d'exécution et des
caractères du milieu dans lequel ils
étaient* destinés à être appliqués. Sans
vouloir aborder ici une critique d'en-
semble, nous nous attacherons à l'exa-
men d'un point particulier, celui qui
intéresse l'enseignement professionnel
et spécialement les Ecoles dites d'arti-
sanat.
On connait ces dernières créations à
Bamako et à Dakar. Elles ont fourni,
en même temps que de faciles sujets d'é-
merveillement, de la prose à nos repor-
ters coloniaux et, ne serait-ce que du
point de vue de la seule propagande,
on ne peut pas dire que ces créations
aient été entièrement inutiles. Concré-
tisées par de petits pavillons, succéda-
nés des réalisations architecturales de
l'Exposition de Vincennes, elles offrent
une façade séduisante. Mais il s'agit de
savoir si une école est faite pour offrir
une façade amusante aux curieux, ou,
ce qui est - mieux, servir de cadre à une
activité pédagogique efficace. Quand à
nous, nous voyons, dans ces créations,
une de ces œuvres factices avec lesquel-
les, trop souvent, l'Administration co-
loniale abuse l'opinion, après s'être
quelquefois abusée elle-même, ce sont
prétextes à clichés et articles publi-
citaires et qui font plus, malheu-
reusement, pour signaler un haut fonc-
tionnaire à la bienveillance ministé-
rielle que des réalisations moins appa-
rentes mais de valeur plus certaine.
En ceci, comme en tant d'autres cho-
ses, suivant la méthode paresseuse, imi-
tant au lieu d'essayer d'innover, on a
procédé par analogie. C'est en s'inspi-
rant de créations du même genre en
Afrique du Nord, en Syrie, en Indo-
chine, milieux essentiellement diffé-
rents de celui de l'Afrique Noire, qu'on
a voulu réaliser en A. O. F. les écoles
d'artisanat, destinées à conserver et à
rénover la technique des métiers indi-
gènes. Une fois de plus les administra-
teurs africains ont été victimes du mi-
rage musulman et la même erreur gros-
sière qui, au point de vue politique et
juridique, avait tendu à l'assimilation
des territoires soudanais à ceux de l'A-
frique du Nord musulmane et arabe, a
tenté là encore une assimilation tech-
nologique culturelle absurde. Il est ce-
pendant beau temps que des ouvrages
généraux ou spéciaux ont fait justice
de semblables préjugés et il n'est pas
peu curieux de voir que le même haut
fonctionnaire qui, dans un livre remar-
quable avait essayé de faire le point
sur cette question d'assimilation erro-
lée, envisagée sous l'angle politique et
religieux, ait été le même, sinon à réa-
iser, du moins à prêter la main à la
:réation des écoles artisanales conçues
£ organisées dans un même sens faux.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
A L'INSTAR DE BOURDET
ET DE BERNSTEIN
Le grand pilote
ASSOLANT
voulait se battre
en due!
M. Assollant, l'aviateur bien connu
:hef du service de l'Aéronautique ci-
rile de Madagascar, s'étant jugé offensé
jar un article paru dans un illustré de
a Grande Ile, avait envoyé ses témoins
L l'auteur de l'article, M. C. de Rau-
rille.
Celui-ci refusa d'abord de désigner
ies propres témoins et, ensuite, déclara
L'avoir aucune réparation à accorder à
il. Assolant.
Dans les justifications qu'il donne et
on attitude, M. de Rauville dit n'avoir
ait qu'user de son droit de critique
ournalistique à l'égard d'un fonction-
laire et à l'occasion de ses fonctions
iubliques. Il n'a nullement mis en cause
en honorabilité et ne lui a, par suite,
ausé aucun préjudice d'honneur.
Si des exigences telles que celles de
r. Assollant devaient être suivies d'ef-
;t, ou bien les journalistes passeraient
:ur existence sur le terrain, ou bien
leur faudrait s'abstenir de toute cri-
que à l'endroit de la chose publique.
Un procès-verbal de carence n'en a
as moins été dressé par les témoins
a M. Assollant. Selon leur thèse, il
appartenait pas à M. de Rauville de
'ancher lui-même la question. Il eût
1 au moins désigner ses témoins et
ur donner mission de porter l'affaire
îvant un jury d'honneur qui eût pu
Dprécier s'il y avait ou non matière
réparations par les armes.
::::::::::: ::.::::::: :::.::::: ::.:.: :.:.:.:.:.:::.:.: =:=.: ::: .:.::::::.:.::::::: .:.:::.:::::.:::::::::: :::::11:: n nn
La route AlgereLe Cap
MALGRE LES MAUVAISES VOLONTES NETTEMENT MANI-
FESTES EN A.OiF., tE MWMMWR MWERAL ALFASSA
NOUS CONFIRME QUE L'AMENAGEMENT DE L'AXE AFRI-
CAIN N'EST PAS PERDU DE VUE El, FRANCE.
« Le supplice de l'interview »
puisqu'on a coutume d'écrire ainsi -
est déjà,une lourde obligation à Paris,
Que dire alors quand on l'inflige à
quelqu'un, en pleine période de vacan-
ces et jusqu'au pied des Pyrénées ?
Nous n'en sommes que plus reconnais-
sants au gouverneur général Alfassa,
actuellement à Luchon, d'avoir bien
voulu répondre à nos questions tou-
chant les récentes décisions prises en
vue de l'organisation de la route tou-
ristique transafricaine, entreprise au
sujet de laquelle M. Alfassa nous avait
antérieurement accordé un entretien
que nos lecteurs n'ont sans doute pas
oublié.
- Nous avons appris, monsieur le
gouverneur général, que le comité des
routes africaines avait tout récem-
ment préparé a'importantes mesures
touchant à là réalisation de son pro-
gramme en Af,ique M. Mandel au-
rait d'ailleurs favorablement accueilli
ses suggestions.
La section hôtelière, puis la com-
mission permanente du comité ont, en
effet, tenu plusieurs réunions au cours
du mois de juillet.. C'est à la suite
d'une de ces séances que le président
d'honneur du Touring-Club, M. Chaix,
a été reçu par M. Georges Mandel et
lui a signalé l'intérêt qu'il y avait,
d'une part, à faire aboutir la construc-
tion de l'hôtel de Fort-Archambault et
de quelques gites d'étapes entre ce cen-
tre et le terminus en territoire fran-
çais de la route d'Alger vers Le Cap,
à Bangassou, d'où elle pénètre en ter-
ritoire belge ; d'autre part, à prévoir
l'octroi d'avances par un organisme de
crédit aux constructeurs et gérants des
hôtels et gîtes j'étapes échelonnés sur
la grande route le pénétration touris-
tique transafricaine.
Et quels sont. en dehors de cette
entrevue, les résultats des travaux dit
comité t
, Sur les quatre poiiits assignés
comme buts au comité, voici où nous
en sommes :
L'étude du vlan d'équipement rou-
tier de l'Afrique se poursuit en perma-
nence ; c'est "-ùn travail de longue ha-
leine : rectifications de tracés, travaux
de parachèvement, sont étudiés sur
place à l'occasion des croisières accom-
pagnées en Afrique, comme celle du
Hoggar, en mars dernier. Les cons-
tructions nouvelles de routes ne peu-
vent être financées que par le gouver-
nement : dotation prévue dans les lois
d'emprunts pour es pistes sahariennes,
fonds colonial >n instance au Sénat,
etc., etc. L'entretien incombe aux bud-
gets des territoires traversés. La cons-
truction des hôtels nécessite un accord -
entre la colonie, les entrepreneurs et
les gérants.
La représentafiQ/I. des intérêts fran-
çais à Costermamville, en octobre pro-
chain, sur invitation du Touring-Club
du Congo belge, sera assurée, d'une
part, par le représentant officiel ; d'au-
tre part, par ceux des associations de
tourisme. Le ministre des Colonies sera
représenté par !o;:s soins du gouverneur
général de l'Afrique Equatoriale Fran-
çaise ; le gouverneur général de l'A.
E.F. a décidé je faire représenter sa
colonie par le directeur de l'agricul-
ture ; les résidents généraux de la Tu-
nisie et du Maroc ont été sollicités de
se faire également représenter ; le gou-
verneur général de l'Algérie doit l'être,
en même temps que la Région écono-
mique d'Algérie, que préside M. Mo-
rard, par le général Meynier, directeur
du Comité Algérie-A.O.F.
La coordination entre la circulation
routière et aérienne se poursuit, de con-
cert entre le Touring-Club de France,
les entreprises ae transports transha-
riens et la régie Air-Afrique.
Les règles de propagande ont été
fixées par les derniers congrès inter-
nationaux et coloniaux de tourisme. la
Dropagande par les journaux, les re-
wes, la' radio, le cinéma. les conféren-
ces, devant être adaptée aux progrès
de l'équipement touristique. Il y a là
un synchronisme difficile à respecter,
pour éviter à la fois des travaux,
d'équipement routier ou hôtelier dépas-
sant les possibilités de fréquentation
touristique, et inversement un appel
prématuré de touristes sur des voies
insuffisamment préparées.
Pourriez-vous nous dire, Tnonsieur
re gouverneur général, oit en sont ac-
tuellement les travaux de la route
transafricaine ?
(LIRE LA SUITE PAGE CINQ)
1:: n 1=11111==111:1 I. C C = = ;;..:.,.
Une mission scientifique
1 en Guyane
Une mission, pour la réalisation de
laquelle ont collaboré le Muséum d'his-
toire naturelle, le Musée de l'homme,
la Société de géographie et les minis-
tères de l'Education nationale et des
Colonies, vient de s'embarquer à Bor-
deaux sur la Bretagne, à destination
de la Guyane.
Elle comprend MM. Raymond Jou-
bert, chargé de la cartographie ; Jean
Prins, fils de l'ancien explorateur du
Tchad, qui s'occupera de la botanique ;
Jacques Chrétien, taxidermiste : Paul-
Marc Sangnier, je l'Institut d'ethnolo-
gie.
Cette expédition devra rester plu-
sieurs mois sans pouvoir donner de
nouvelles. Son but est d'explorer scien-
tifiquement les iorêts inconnues du ter-
ritoire de l'Inini.
De passage au Togo, M. Bouessé, cha rgé de mission par le ministre des Colonies.
-l'a pas dû être peu surpris de la requête qui lui a été présentée :
Relevant, en effet, depuis deux ans, de l'autorité directe du gouverneur général
de Coppet, qui porte pour ce territoiré le titre de commissaire de la République,
LE TOGO RECLAME SON AUTONOMIE ADMINISTRATIVE.
La politique du poing levé continue à porter ses fruits.
On nous permettra de les trouver de plus en plus amers !
faim : ils meurent quand Ils ont
perdu le sens de la grandeur. C'est
ce sens qu'il faut restaurer en
France. .1
André DEMAISON.
38' année. N° 34. Fondateur : Marcel RUEDEL Edition hebdomadaire. Prix du numéro : Un franc Lundi 22 août 1938.
', :.,,'
Les Anna les Co loniales
-
* - FONDËES EN 1900 - * ---
DIRECTION
RÉDACTION
I2« rue Le Peletieri Paris (9e)• ̃' - Téléphone ; Provence 49.81 et 82. C. C. postaux Paris 147385.
Correspondants particuliers dans iout l'Empire et dans les ports de la Métropole.
Les manuscrits ne sont pas rendus.
Les annonces sont reçues à Paris, 12, rue Le Pdetier (9%
par la Société Africaine de Publicité et d'Editions françaises.
ADMINISTRATION
PUBLICITÉ
ABONNEMENTS
France et Colonies 1 an : 50 francs 6 mois : 30 franci
Etranger et Colonies. - 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
LE PLUS PARISIEN
LE PLUS COLONIAL
France et Colonies. -. 1 an : 200 francs
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JZl PROPAGANDE
EDUCATION PHYSIQUE, GYMNASTIQUE
Ce ne sont pas les Sokols de Prague, mais la jeunesse studieuse de Brazzaville se livrant
à des exercices d'ensem ble au stade Marchand.
CHEZ NOUS ET CHEZ LES AUTRES
La doctrine coloniale
Yiitlpripnnp par Lucie" GASPARIH
m MdiCnnC député de la Réunion.
Si le Ill" Reich n'est pas une nation coloniale possédante; il est
cependant une nation coloniale tout court, tant par la propagande
qu'il poursuit en faveur d'une restitution des anciennes possessions
d'avant guerre que par l'éducation spéciale qu'il donne à sa jeunesse
en ppévisioo de cette restitution
, Au surplus, si le pavillon gammé ne flotte sur aucun territoire
d'outre-mer, de véritables colonies d'émigrants s'y sont fixées, soute-
nant ici, les revendications du Reich, préparant là plus ou moins
ouvertement sa rentrée en scène.
Il n'est donc pas indifférent de savoir quelle est exactement, en
matière de colonisation, la doctrine des dirigeants nationaux-socia-
listes. Ce peut être matière à d'utiles réflexions pour certains colo-
nisés en mal de changement.
Nous ne reviendrons pas ici sur des passages à présent bien
connus de « Mein Ksmpf », tel celui des demi-singes. Nous nous y
référerons seulement pour signaler que le racisme rigoureusement
mis en pratique en Allemagne à l'égard des Juifs, le serait plus
encore en territoire colonial, à l'égard des peuplades de couleur.
Certes, on n'a pas encore prêché outre-Rhin l'extermination ou
J'expulsion des Noirs. La tragédie des Herreros, si elle n'y a jamais
suscité le remords, a du moins enseigné aux Allemands que ce n'était
pas en dépeuplant un pays qu'on en préparait la mise en valeur.
Les théoriciens nationaux-socialistes se déclarent tout au con-
traire prêts à appliquer dans leurs futures colonies une politique
rigoureuse d'accroissement humain.
Bien mieux : retournant contre leurs détracteurs les postulats
de la doctrine raciste, ils s'affirment plus capables qu'aucun autre
peuple au monde de préserver la pureté et la vitalité des races dont
ils prendraient la charge.
- Ici vient le couplet bien connu sur les peuples maîtres par décret
divin, et les peuples inférieurs à guider, à protéger, à utiliser, mais
en aucun cas à instruire ou à élever, ceci également en vertu d'une
loi supérieure de sélection.
Sur ce plan la France et sa politique coloniale d'égalisation des
races sont inévitablement désignées comme criminelles envers les
destins de la race blanche, ou plus exactement aryenne. Nous appa-
raissons comme les promoteurs d'un immense empire métis devant, si
on n'y prend garde à temps, corrompre toute civilisation.
Mais alors, comment se comporteraient les Allemands à l'égard
d'indigènes dont il faudrait bien tout de même qu'en pays tropical
ils fassent leurs collaborateurs ? -
Avant tout et pour eux, cloi-
sons étanches entre les colonisa-
teurs et les colonisés. Pas de
mélange de sang bien entendu,
mais aussi aucune transmission
d'idées. L'indigène est un assu-
jetti qui ne saurait recevoir au-
cun droit de regard ou de discus-
sion quant à ses propres affaires.
Une petite instruction peut lui
être donnée, mais dans le cadre
professionnel strict exigé par la
mise en valeur économique de son
pays.
tLlKbJ LA SUITE PAGE TROIS)
O$eee$
La collaboration
de l'initiative privée
dans la réforme économique
des colonies
M. le gouverneur général honoraire
M. Alfassa publie, en tête du numéro
d'août de L'Union Ovine, une intéres-
sante étude sur le rôle joué par les en-
treprises privées dans la mise en va-
leiv CIJS colonies françaises
Le lecteur trouvera en outre, dans
le même numéro de L'Union Ovine,
sous la signature du docteur vétéri-
naire Lucam, des renseignements d'or-
dre pratique pour distinguer en bou-
cherie la viande de chèvre de celle du
mouton et divers articles sur les mé-
thodes d'engraissement et certaines ca-
ractéristiques régionales du troupeau
métropolitain.
Enfin, au moment où les souverains
britanniques viennent de quitter le sol
français, on sera heureux de relever.
sous la plume autorisée de M. L. de
G. Fortin, professeur d'agriculture à
Québec, une attrayante description
des méthodes employées dans la ré-
gion de Québec par les éleveura de
moutons canadiens français.
A NUREMBERG
LA QUESTION COLONIALE
VA ETRE DE NOUVEAU
EVOQUEE
Nous avons signalé en son temps que
le congrès national-socialiste de Nu-
remberg serait une nouvelle occasion
pour le gouvernement d'évoquer la
question des revendications coloniales.
Voici à ce sujet quelques précisions
sur le programme du 12 septembre :
La question coloniale fera encore
cette année l'objet d'un appel pathéti-
que en faveur de l'égalité des droits
pour le Reich. La grande question res-
tera cependant celle de la réunion, dans
un Reich unique des Allemands vivant
en masses compactes aux frontières de
l'Allemagne. L'intérêt porté par le troi-
sième Reich aux questions coloniales,
la création récente, par exemple, d'un
institut d'administration coloniale pour
les futurs fonctionnaires, montre am-
plement que les dirigeants allemands
veulent, cette année, donner une impul-
sion énergique à leurs revendications
coloniales.
', -
Rappelons que ces revendications co-
loniales allemandes furent évoquées dès
le congrès de 1936, dit congrès de l'Hon-
neur. Au congrès suivant, le congrès du
Travail, le chancelier Hitler précisa que
l'Allemagne demandait la restitution de
ses anciennes colonies. Enfin, le dernier
appel solennel, en cette .natière, a été
adressé au monde le 20 février dernier,
de la tribune du Reichstag, par le Ftiti-
rer-chancelier. Cette revendication fait
l'objet du point ni du programme du
parti national-socialiste.
Sous l'impulsion du Gouver-
neur général Brévié, les chefs
de colonie de l'Indochine sont
continuellement sur la route.
Cette politique de la présence
est excellente et certainement la
plus efficace pour faire aimer la
nation protectrice. M. Brévié
avait déjà donné l'exemple en
A. O. F. Nous voulons espérer
que ces bonnes pratiques seront
reprises par le Gouverneur Geis-
mar qui ne craint pas la peine
et se déplace volontiers par tous
les moyens de locomotion ,. y
compris l'avion.
v^^o««photos.;dernière page.)
.L L
«----------------- - --- ------
PROPAGANDE
COLONIALE
Jeunesse en voyage
Combien étaient-ils qui, par delà les
atlas ou d'ans une vision fugace entre
deux résolutions d'équations, avaient
entrevu les lointains magiques, les ho-
rizons merveilleux, réservés aux voya-
geurs, aux aventureux, aux marcheurs
de la longue route?.
Combien étaient-ils aussi pour qui cet
empire magnifique d'outre-mer n'était
qu'un objet de leçons privées de vie, de
couleur" d'enchantement ?.
Et voici qu'un ministre est venu (un
qui, pour une fois, ne sera pas n'im-
porte lequel entre tant d'autres) et les
portes du grand voyage se sont ouver-
tes pour les meilleurs, pour les lau-
réats des lycées de France, comme pour
ceux des établissements de la colonie.
Dix lauréats du concours général
sont arrivés à Saïgon où, après une
chaleureuse réception à la municipalité,
ils ont gagné Pnom Penh et Angkor.
De là, ils sont repartis vers le Tonkin
et la légendaire baie d'Along, non sans
saluer au passage les tombeaux royaux
et les rives exquises de la rivière des
parfums du vieux Hué.
Dakar a accueilli, de son côte, les
candidats au voyage d'Afrique. Là mu-
nicipalité, le Foyer France-Sénégal,
puis ia Chambre de commerce ont tenu
à faire à leurs jeunes visiteurs les, hon-
neurs de la Viite impériate. Le moment
le moins émouvant ne fut sans doute
pas celui où M. Oùsmane Socé, pre-
nant la parole au nom de la jeunesse
estudiantine dàkaràiee,. affirma les
liens de cœur et d'esprit unissant, par
delà les mers, la jeunesse des écoles de
France à celle de l'Af/ique noire.
N'oublions pas que M. Diop Ousmane
Socé, auteur de « Karim » et fidetecot-
laborateur de notre journal, a fait lui
aussi des études supérieures en France
à l'Ecole d'Alfort. Nous tenons à re-
produire ci-dessous les principaux pas-
sages de son allocution :
Après un séjour de six ans à Pa-
ris, à titre d'étudiant, j'ai pu constater
dans la métropole et en province que
l'Afrique noire n'était pas tout à fait
connue. D'une façon générale, j'ai ren-
contré beaucoup de sympathie pour le
noir dans toutes les classes sociales que
j'ai traversées. Cela tient à ce que, le
Français a, plus que tout autre peuple, i
le sens de l'humain, de l'universel hu-
main..
(LIRE LA SUITE EN PAGE CINQ)
,.,.,..
UN CONGRES
ARABO-ISLAMIQUE
Le Popolo d'Italia annonce qu'un
grand Congrès arabo-islamique se réu-
nira au Caire le 7 octobre prochain
A ce Congrès, qui s'occupera de la « dér
fense de la Palestine », participeront
des délégués de 200 millions de musul-
mans et il sera c la plus grande mani-
festation de solidarité arabo-islamique
rue l'Histoire ait jamais connue ».
MARSEILLE
veut téléphoner
avec les navires
par Alain LUBRANO.
Le problème des relations maritimes
directes, soit entre les navires et les sta-
tions côtières, soit entre les navires eux-
mêmes, est aujourd'hui en grande partie
résolu grâce aux progrès techniques réa-
lises. Mais, pour tirer tout le bènefice ae
ces progrès, it faut, d'une part, que les
navires soient convenablement équipés,
et, d'autre part, que des stations terres-
tres, réceptrices et émettrices, soient ju-
dicieusement prévues pour rendre ces
communications sûres, rapides, et cela
sans entraîner pour les usagers des dé-
penses prohibitives.
Dans le bassin de la Méditerranée,
nous possédons les stations suivantes :
LES SAINTES-MARIE - DE - LA - MER,
MARSEILLE, GRASSE, BIZERTE, AL-
GER, ORAN, MAROC (Agadir, Casa-
blanca, Tanger-Radio, Rabat) et, pour
mémoire, Soller, Cabo-de-Pabos, Barce-
lone, Cabo-Mayor, Cadix.
Par contre, un effort particulier a été
fait en Italie. Ce pays comporte les puis-
santes installations de Coltano, celles
d'Ancora, Brkidisi-Radio, Cagilari, Fiu-
me-Radio, Genova, Magdalina, Mersina-
Radio, Trappani, Venezia et Zara.
ALORS QUE NOUS POSSEDONS
AU TOTAL HUIT STATIONS POUR
LES COTES- FRANÇAISES, ALGE-
RIENNES, TUNISIENNES ET MARO-
CAINES, EN COMPRENANT LES
DEUX POSTES DE TELEPHONIE DE
RABAT ET GRASSE-CALVI, L'ITALIE
POSSEDE DOUZE STATIONS, faisait
remarquer M. Charles Roussin, membre
de la Chambre de commerce de Mar-
seille.
« ON PEUT DONC CONCLURE QUE
NOTRE BASSIN MEDITERRANEEN
EST ASSEZ MAL DESSERVI EN CE
QUI CONCERNE LES STATIONS
FRANÇAISES, ajoutait-il; LA PREUVt;
EN EST DANS LA PARTIE DU TRA-
FIC « MESSAGE » QUI EST DETOUR-
NEE AU PROFIT DE LA STATION
ITALIENNE DE COLTANO. »
Quelles iMJgpfàtibiH y aurait-H lieu
8r Xc32l9u vli SQlf fUElUSSaXTc, Çtr
point de vue radiotélégraphique, qpe Bi-
zerte assure un < service permanent,
comme les postes algériens, et que Nice
fonctionne également en permanence.
Mais la question la plus importante
est celle de l'installation à Marseille d'un
poste de radiotéléphonie pouvant rayon-
ner sur tout le bassin méditerranéen. Car
il est inadmissible, par exemple, qu'un
bateau muni de la téléphonie soit obligé,
A QUELQUES MILLES DE MAR-
SEILLE, de demander à Paris-Pontoise
la communication avec son correspon-
dant dans le grand port.
Si une pareille création voyait le jour,
d'autres compagnies de navigation sui-
vraient l'exemple de la Compagnie Pa-
quet, qui a doté toutes les unités fai-
sant le service France-Maroc d'émet-
teurs et de récepteurs radiotéléphoniques
permettant des -- conversations en « du-
plex » entre les passagers ou les com-
mandants des navires avec leurs cor-
respondants à terre. Et quels avantages
pour les unités de faible tonnage qui ne
sont pas soumis à l'obligation d'avoir
à bord un poste de T.S.F. ! Ces petits
navires pourraient avoir beaucoup plus
facilement un poste de téléphonie ne
comportant pas de personnel spécialisé.
« Créer un poste de radiotéléphonie à
Marseille serait résoudre un problème
d'une importance très grande au point
de vue de la sécurité et du commerce »,
conclut M. Roussin, qui a saisi la confé-
rence des Chambres de commerce de la
Méditerranée de cette question intéres-
sant le monde maritime et colonial.
L'IMPRUDENCE
de la Grande-Bretagne
.1 EN PALESTINE
par Emile ACHCAR
La question palestinienne est un des
problèmes les plus épineux des temps
présents. Elle est d'autant plus compli-
quée que les convoitises internationa-
les se heurtèrent violemment pour s'at-
tribuer la Terre Sainte.
Les Juifs (au nombre de 15 millions
environ), dispersés à la suite des évé-
nements historiques que l'on sait, tentè-
rent depuis un trentaine d'années, de
récupérer leur ancien territoire natio-
nal et d'y créer un Etat juif. Le promo.
teur de ce mouvement d'idées fut le
docteur Herzel, qui publia, en 1896, une
brochure intitulée l'Etat juif, dans la-
quelle il exposait la nécessité, pour les
Israélites, d'avoir un territoire, support
indispensable de la puissance publique.
Cette conception d'un nouveau Sion
fit naître le Sionnisme pour la création
d'un Foyer national en Palestine. Elle
fut étudiée et développée au sein du
premier Congrès qui tint ses assises à
Bâle, en 1897, sous la présidence de
Théodore Herzel.
A la suite de cette propagande, l'é-
lément juif en Palestine doubla dans
l'espace de quelques années. On se ren-
dit compte, à la veille de la guerre
mondiale, que le « sionisme devenait
une question pratique », passant du
domaine de la fiction et du rêve à une
phase constructive et réelle. La Pales-
tine subissait, à cette époque, l'in-
fluence de Berlin, qui se dépensait pour
dominer effectivement au Levant, avec
la collaboration de la Turquie.
L'Angleterre n'assistait pas impuis-
sante à la transformation qui s'opérait
en dehors d'elle. Aussi, s'engagea-t-elle,
le 2 novembre 1917, par les soins de son
ministre des Affaires étrangères, lord
Balfour, à patronner la conception de
l'organisation sionniste, en Palestine:
« Le gouvernement de Sa Majesté, dé;
clarait le Secrétaire d'Etat au Foreieri
Office, envisage favorablement l'éta-
blissement en Palestine d'un Foyer na-
tional pour le peuple juif et emploiera
tous ses efforts pour la réalisation de
cet objectif, étant clairement entendu
que rien ne sera fait qui puisse porter
atteinte soit aux droits civils et reli-
gieux des collectivités non juives exis-
tant en Palestine, soit aux droits et au
statut politique dont les Juifs jouissent
en tout autre pays. »
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
L'ÉDUCATION ARTISANALE
doit être pratique
LA CREATION DE L'ECOLE RURALE
DEVRAIT DONNER DE BRILLANTS RESULTATS EN A.O.F.
par LEM.
Un des problèmes les plus importants
de la colonisation est celui de l'éduca-
tion indigène le plus gros de consé-
quences pour l'avenir et aussi un des
plus délicats à bien poser et à résoudre.
TI semble qu'en Afrique Occidentale
on ait pris conscience de cela ; les ef-
forts récents de réorganisation de l'en-
seignement le prouvent. On cherche à
substituer à un enseignement théorique,
assez inopérant en soi et dont le résul-
tat le plus général était de créer sans
bénéfice pour personne toute une caté-
gorie d'indigènes déclassés et déraci-
nés, un enseignement pratique ayant
une portée rurale oi, professionnelle.
La création des écoles rurales cons-
titue, dans cet ordre d'idées, une des
initiatives les plus heureuses, du moins
théoriquement, car il ne faut pas ou-
blier que dans nos grandes colonies d'A-
frique, la valeur essentielle d'une réfor-
me ne réside pas tellement dans les
principes, mais dans leur mode d'ap-
plication.
̃ * ̃
Loin des chefs-lieux où s'élaborent
les circulaires et les instructions, l'ad-
ministrateur, le 'néuecin ou l'instituteur
restent aux prises avec l'indigène et les
réalités et ils n'ont pour agir, dans le
sens qui leur paraîtra le plus judicieux
et aouvent le moins conforme au règle-
ment, que des moyens que nul n'a songé
à leur fournir et qu'ils peuvent d'ail-
leurs utiliser en dehors de tout vérita-
ble contrôle. Il y r. là un problème de
responsabilité individuelle dont l'impor-
tance et la nécessité échappent un peu
trop à nos gouvernants et sur lequel
il y aurait beaucoup à dire.
On doit même constater que directi-
ves. ^nceraan]t cette
réforme de l'enseignement "iridïgériér
ont été concus un peu in abstracto par
voie d'analogies et sans tenir vraiment
compte des conditions d'exécution et des
caractères du milieu dans lequel ils
étaient* destinés à être appliqués. Sans
vouloir aborder ici une critique d'en-
semble, nous nous attacherons à l'exa-
men d'un point particulier, celui qui
intéresse l'enseignement professionnel
et spécialement les Ecoles dites d'arti-
sanat.
On connait ces dernières créations à
Bamako et à Dakar. Elles ont fourni,
en même temps que de faciles sujets d'é-
merveillement, de la prose à nos repor-
ters coloniaux et, ne serait-ce que du
point de vue de la seule propagande,
on ne peut pas dire que ces créations
aient été entièrement inutiles. Concré-
tisées par de petits pavillons, succéda-
nés des réalisations architecturales de
l'Exposition de Vincennes, elles offrent
une façade séduisante. Mais il s'agit de
savoir si une école est faite pour offrir
une façade amusante aux curieux, ou,
ce qui est - mieux, servir de cadre à une
activité pédagogique efficace. Quand à
nous, nous voyons, dans ces créations,
une de ces œuvres factices avec lesquel-
les, trop souvent, l'Administration co-
loniale abuse l'opinion, après s'être
quelquefois abusée elle-même, ce sont
prétextes à clichés et articles publi-
citaires et qui font plus, malheu-
reusement, pour signaler un haut fonc-
tionnaire à la bienveillance ministé-
rielle que des réalisations moins appa-
rentes mais de valeur plus certaine.
En ceci, comme en tant d'autres cho-
ses, suivant la méthode paresseuse, imi-
tant au lieu d'essayer d'innover, on a
procédé par analogie. C'est en s'inspi-
rant de créations du même genre en
Afrique du Nord, en Syrie, en Indo-
chine, milieux essentiellement diffé-
rents de celui de l'Afrique Noire, qu'on
a voulu réaliser en A. O. F. les écoles
d'artisanat, destinées à conserver et à
rénover la technique des métiers indi-
gènes. Une fois de plus les administra-
teurs africains ont été victimes du mi-
rage musulman et la même erreur gros-
sière qui, au point de vue politique et
juridique, avait tendu à l'assimilation
des territoires soudanais à ceux de l'A-
frique du Nord musulmane et arabe, a
tenté là encore une assimilation tech-
nologique culturelle absurde. Il est ce-
pendant beau temps que des ouvrages
généraux ou spéciaux ont fait justice
de semblables préjugés et il n'est pas
peu curieux de voir que le même haut
fonctionnaire qui, dans un livre remar-
quable avait essayé de faire le point
sur cette question d'assimilation erro-
lée, envisagée sous l'angle politique et
religieux, ait été le même, sinon à réa-
iser, du moins à prêter la main à la
:réation des écoles artisanales conçues
£ organisées dans un même sens faux.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
A L'INSTAR DE BOURDET
ET DE BERNSTEIN
Le grand pilote
ASSOLANT
voulait se battre
en due!
M. Assollant, l'aviateur bien connu
:hef du service de l'Aéronautique ci-
rile de Madagascar, s'étant jugé offensé
jar un article paru dans un illustré de
a Grande Ile, avait envoyé ses témoins
L l'auteur de l'article, M. C. de Rau-
rille.
Celui-ci refusa d'abord de désigner
ies propres témoins et, ensuite, déclara
L'avoir aucune réparation à accorder à
il. Assolant.
Dans les justifications qu'il donne et
on attitude, M. de Rauville dit n'avoir
ait qu'user de son droit de critique
ournalistique à l'égard d'un fonction-
laire et à l'occasion de ses fonctions
iubliques. Il n'a nullement mis en cause
en honorabilité et ne lui a, par suite,
ausé aucun préjudice d'honneur.
Si des exigences telles que celles de
r. Assollant devaient être suivies d'ef-
;t, ou bien les journalistes passeraient
:ur existence sur le terrain, ou bien
leur faudrait s'abstenir de toute cri-
que à l'endroit de la chose publique.
Un procès-verbal de carence n'en a
as moins été dressé par les témoins
a M. Assollant. Selon leur thèse, il
appartenait pas à M. de Rauville de
'ancher lui-même la question. Il eût
1 au moins désigner ses témoins et
ur donner mission de porter l'affaire
îvant un jury d'honneur qui eût pu
Dprécier s'il y avait ou non matière
réparations par les armes.
::::::::::: ::.::::::: :::.::::: ::.:.: :.:.:.:.:.:::.:.: =:=.: ::: .:.::::::.:.::::::: .:.:::.:::::.:::::::::: :::::11:: n nn
La route AlgereLe Cap
MALGRE LES MAUVAISES VOLONTES NETTEMENT MANI-
FESTES EN A.OiF., tE MWMMWR MWERAL ALFASSA
NOUS CONFIRME QUE L'AMENAGEMENT DE L'AXE AFRI-
CAIN N'EST PAS PERDU DE VUE El, FRANCE.
« Le supplice de l'interview »
puisqu'on a coutume d'écrire ainsi -
est déjà,une lourde obligation à Paris,
Que dire alors quand on l'inflige à
quelqu'un, en pleine période de vacan-
ces et jusqu'au pied des Pyrénées ?
Nous n'en sommes que plus reconnais-
sants au gouverneur général Alfassa,
actuellement à Luchon, d'avoir bien
voulu répondre à nos questions tou-
chant les récentes décisions prises en
vue de l'organisation de la route tou-
ristique transafricaine, entreprise au
sujet de laquelle M. Alfassa nous avait
antérieurement accordé un entretien
que nos lecteurs n'ont sans doute pas
oublié.
- Nous avons appris, monsieur le
gouverneur général, que le comité des
routes africaines avait tout récem-
ment préparé a'importantes mesures
touchant à là réalisation de son pro-
gramme en Af,ique M. Mandel au-
rait d'ailleurs favorablement accueilli
ses suggestions.
La section hôtelière, puis la com-
mission permanente du comité ont, en
effet, tenu plusieurs réunions au cours
du mois de juillet.. C'est à la suite
d'une de ces séances que le président
d'honneur du Touring-Club, M. Chaix,
a été reçu par M. Georges Mandel et
lui a signalé l'intérêt qu'il y avait,
d'une part, à faire aboutir la construc-
tion de l'hôtel de Fort-Archambault et
de quelques gites d'étapes entre ce cen-
tre et le terminus en territoire fran-
çais de la route d'Alger vers Le Cap,
à Bangassou, d'où elle pénètre en ter-
ritoire belge ; d'autre part, à prévoir
l'octroi d'avances par un organisme de
crédit aux constructeurs et gérants des
hôtels et gîtes j'étapes échelonnés sur
la grande route le pénétration touris-
tique transafricaine.
Et quels sont. en dehors de cette
entrevue, les résultats des travaux dit
comité t
, Sur les quatre poiiits assignés
comme buts au comité, voici où nous
en sommes :
L'étude du vlan d'équipement rou-
tier de l'Afrique se poursuit en perma-
nence ; c'est "-ùn travail de longue ha-
leine : rectifications de tracés, travaux
de parachèvement, sont étudiés sur
place à l'occasion des croisières accom-
pagnées en Afrique, comme celle du
Hoggar, en mars dernier. Les cons-
tructions nouvelles de routes ne peu-
vent être financées que par le gouver-
nement : dotation prévue dans les lois
d'emprunts pour es pistes sahariennes,
fonds colonial >n instance au Sénat,
etc., etc. L'entretien incombe aux bud-
gets des territoires traversés. La cons-
truction des hôtels nécessite un accord -
entre la colonie, les entrepreneurs et
les gérants.
La représentafiQ/I. des intérêts fran-
çais à Costermamville, en octobre pro-
chain, sur invitation du Touring-Club
du Congo belge, sera assurée, d'une
part, par le représentant officiel ; d'au-
tre part, par ceux des associations de
tourisme. Le ministre des Colonies sera
représenté par !o;:s soins du gouverneur
général de l'Afrique Equatoriale Fran-
çaise ; le gouverneur général de l'A.
E.F. a décidé je faire représenter sa
colonie par le directeur de l'agricul-
ture ; les résidents généraux de la Tu-
nisie et du Maroc ont été sollicités de
se faire également représenter ; le gou-
verneur général de l'Algérie doit l'être,
en même temps que la Région écono-
mique d'Algérie, que préside M. Mo-
rard, par le général Meynier, directeur
du Comité Algérie-A.O.F.
La coordination entre la circulation
routière et aérienne se poursuit, de con-
cert entre le Touring-Club de France,
les entreprises ae transports transha-
riens et la régie Air-Afrique.
Les règles de propagande ont été
fixées par les derniers congrès inter-
nationaux et coloniaux de tourisme. la
Dropagande par les journaux, les re-
wes, la' radio, le cinéma. les conféren-
ces, devant être adaptée aux progrès
de l'équipement touristique. Il y a là
un synchronisme difficile à respecter,
pour éviter à la fois des travaux,
d'équipement routier ou hôtelier dépas-
sant les possibilités de fréquentation
touristique, et inversement un appel
prématuré de touristes sur des voies
insuffisamment préparées.
Pourriez-vous nous dire, Tnonsieur
re gouverneur général, oit en sont ac-
tuellement les travaux de la route
transafricaine ?
(LIRE LA SUITE PAGE CINQ)
1:: n 1=11111==111:1 I. C C = = ;;..:.,.
Une mission scientifique
1 en Guyane
Une mission, pour la réalisation de
laquelle ont collaboré le Muséum d'his-
toire naturelle, le Musée de l'homme,
la Société de géographie et les minis-
tères de l'Education nationale et des
Colonies, vient de s'embarquer à Bor-
deaux sur la Bretagne, à destination
de la Guyane.
Elle comprend MM. Raymond Jou-
bert, chargé de la cartographie ; Jean
Prins, fils de l'ancien explorateur du
Tchad, qui s'occupera de la botanique ;
Jacques Chrétien, taxidermiste : Paul-
Marc Sangnier, je l'Institut d'ethnolo-
gie.
Cette expédition devra rester plu-
sieurs mois sans pouvoir donner de
nouvelles. Son but est d'explorer scien-
tifiquement les iorêts inconnues du ter-
ritoire de l'Inini.
De passage au Togo, M. Bouessé, cha rgé de mission par le ministre des Colonies.
-l'a pas dû être peu surpris de la requête qui lui a été présentée :
Relevant, en effet, depuis deux ans, de l'autorité directe du gouverneur général
de Coppet, qui porte pour ce territoiré le titre de commissaire de la République,
LE TOGO RECLAME SON AUTONOMIE ADMINISTRATIVE.
La politique du poing levé continue à porter ses fruits.
On nous permettra de les trouver de plus en plus amers !
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