Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-08-08
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 août 1938 08 août 1938
Description : 1938/08/08 (A38,N32). 1938/08/08 (A38,N32).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62720964
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
; 38e année. - N° 32. i* Fondateur : Marcel RUEDEL
Edition Hebdomadaire. Prix du numero : Unfranc-
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- - , -.- i.
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Lundi 8 août 1938.
; Les Annales Colonia les
«Rtai ne se fait de grand et
le durable sans ia foi.»
(Le Président Lebrun). --
Rien. ni surtout l'Empire !
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DIRECTION
RÉDACTION
12, rue Le Peletier, Paris (9e).
- Téléphone : - Provence 49.81 et 82. C. C. postaux Paris 147385. -'
Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les ports de la Métropole.
Les manuscrits ne sont pas. rendus..
Les annonces sont reçues à Paris, 12, rue Le Peletier (9*),
̃. par la Société Africaine de PuMMté et d'Editions françaises.
ADMINISTRATION
PUBLICITÉ -.
ABONNEMENTS
France et colonies : 1 an : 50 francs. 6 mois : 30 franc*
Etranger et Colonies : 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
- 1 ": 1
1
LE PLUS PARISIEN
LE PLUS COLONIAL
France et Colonies.,. 1 an : 200 francs par 5
Etranger et Colonies. 1 an : 300 francs numéros
PROPAGANDE
L'explorateur bien connu Lhote, après dix traversées du Sahara, va
repartir une fois de plus à dos de chameau pour le Hoggar. Il s'en-
tretient à Marseille, avant le départ, avec son compagnon Petit'
.= r::: :=::::::: = ::::::: ::::: :::::::;.;.: :::1:::: ;~:::::::J::::: ::
POLITIQUE ET COLONIES
par Jean AJALBERT de l'Académie Goncourt
Quand des hasards, sur les quarante ans, me firent prendre un ba-
tau pour l'Indochine, comme tout bon Français, j'ignorais à peu près
tout des colonies. Ce n'est pas à la Justice de Clemenceau que j'en
aurais pris le goût le tombeau de Jules Ferry. Pourtant, en 1900,
de Paul Bert et de Lanessan à Paul Doumer, le miracle s'était accom-
pli. Les adversaires des « expéditions lointaines » demeuraient irré-
ductibles. Clemenceau gardait ses raisons patriotiques, de ne pas dis-
perser nos forces. Il ne voyait pas qu'elles s'accroissaient, au con-
traire, de réserves profondes, des troupes loyalistes, jaunes et noires.
La littérature m'avait vacciné contre les virus politiciens. Tout de
même, c'est en touriste sceptique que je m'embarquais, pour l'Expo-
sition d'Hanoi. L'intoxication devait être à peu près immédiate sur
cet Armand-Béhic, chargé de fonctionnaires et de colons, se déni-
grant âprement quant aux personnes, mais passionnément d'accord
dans la foi aux destinées de la France d'outre-mer. A cette époque,
civils ou militaires étaient encore des hommes des temps de la con-
quête. L'Indochine leur était devenue une petite patrie supplémen-
taire. Ces trois semaines de traversée, quelle leçon d'initiatives,
d'énergies, d'obscurs et tenaces labeurs, de sacrifices désintéressés, j
de confiance impavide. ̃- j^ ,.,. '-1
La politique ?" Du missionnaire au garde indigène, de J'officier
à administrateur, pouvait-il en être question ? Dès l'arrivée, j'étais
dans la bataille, contre la métropole et les méfaits de l'ignorance
politicienne dont citait des exemples, ici même, dans un récent
numéro, M. Félix Cousin. >
L'ignorance, qui persiste. Les -colonies ! Au retour de ce premier
voyage, je retournai à ce « Zimmer », la brasserie.du boulevard Mont-
martre, rendue célèbre par la fréquentation de Briand, si bien ressus-
citée dans le livre de Georges Suarez. Briand, Viviani,' Jaurès, Gé-
rault-Richard et nos camarades de l'Humanité. Naturellement, je par-
lais de l'œuvre de nos gouverneurs, de Paul Doumer.
Doumer ! c'était un tollé. 0 politique ! Moi non plus, je n'admi-
rais pas tout de J'œuvre de Doumer. Mais colonialement. Ici, on ne
voyait que l'ancien radical, qui avait déserté le parti.
J'en fus vite pour ma salive de propagande
Ah ! le colonial.
Ainsi étais-je accueilli, cordialement, mais non sans un retroussis
de blague sur les lèvres. Je rengainais mon enthousiasme et mes
convictions. Des colonies ! J'ai sous les yeux l'Histoire de la IIIe
République, si claire, de A. Zévaès. De la Tunisie au Tonkin le
Parlement s'inquiète le pays « ne marche pas ». Des mesures de
Dolice. plaide Jules Ferry.
CRAVATE
RO u G i
M. Oswald Durand, directeur adjoint
du cabinet du président de la Républi-
que, vient d'être promu commandeur
de la Légion d'honneur au titre du mi-
nistère de l'Intérieur.
Nous félicitons d'autant plus chaleu-
reusement ce haut et puissant seigneur
qu'il a été colonial dans le temps.
Il paraitrait même que c'est de sa
rencontre avec M. Albert Lebrun en
Guinée que s'est amorcée cette bril-
lante carrière.
Mais ce que tout le monde a oublié
«et que le « Journal Officiel » évite pu-
diquement de mentionner, c'est que
M. Oswald Durand, depuis son arrivée
à l'Elysée, et plus exactement en 1936,
a été nommé gouverneur de la Mauri-
tanie. et qu'il l'est encore.
Bien entendu, la Mauritanie se gou-
verne facilement de Paris et nous
tenons à signaler que le proconsulat de
M. Durand a été sans histoire à ce jour.
Sans acrimonie aucune, félicitons cet
excellent Durand de ses hautes quali-
tés. N'est-il pas le seul gouverneur des
colonies en activité commandeur de la
Léaion d'honneur.
.Mais tournons la tête vers ceux qui,
consciencieusement, œuvrent pour la
plus grande France sous le chaud soleil
d'Afrique ou dans la lointaine Asie.
Que vont-ils penser ?
Laissons aujourd'hui au président de
la République et au ministre de l'Inté-
rieur, qui connaissent tous deux l'Em-
pire, le soin de réfléchir à la portée
morale de leur action ou de leur inter-
vention.
Charles de BRETEUIL.
M~M~M~
LE MAROC
PREND SES PRECAUTIONS
Des mesures de protection ont été
prises à la suite de l'arrivée en zone
espagnole d'avions et d'aviateurs étran-
gers..
L'autorité militaire fait peindrè
d'énormes croix rouges sur les cou-
jBoles de l'hôpital Louis.
Mais les demandes de créait se
succèdent et les envois de trou-
pes. A l'échec de Lang-Son, Cle-
menceau n'aura qu'à paraître à la
tribune, pour abattre Ferry « le
Tonkinois. ». La même hostilité
renaîtra, pour le Maroc, où Jaurès
remplacera Clemenceau, contre
les ministères de conquête.
Les colonies ! Jusqu'à ces der-
niers temps, son ministère, mal-
gré des transformations de titre
pompeux, de France d'outre-mer,
n'a jamais été convoité par les
vedettes parlementaires. L'opi-
nion, ignorante, est réfractaire
comme la majorité de ceux qui
devraient la guider. A quoi
servent les colonies ? Des dépu-
tés, des sénateurs le demandent
encore. ,.. ",
♦ ♦ ♦
Céder les colonies, troquer l'In-
dochine ! Cela se débattait encore
dans la presse, naguère !
CLIRE, LA.SUITE EN PACB. C/VC)
*' ~M~
Un beau
résultat !
(De notre correspondant particulier)
A la suite des entretiens qui se sont
déroulés à Paris, le conflit des dockers
a pris une orientation nouvelle. Un pro-
jet transactionnel, concernant les con.
ditions de travail dans les ports, a été
soumis aux délégations patronale et ou-
vrière, qui l'examinent à Marseille.
A
Un communiqué du ministère du
Travail a annoncé que les pourparlers
reprendraient après l'examen du fa-
meux projet.
En attendant, les pertes éprouvées
sont irréparables. Et l'on en est à se
demander si les mœurs imposées par
les dirigeants des syndicats de dockers
ne vont pas porter un coup mortel au
grand port méditerranéen.
- (LIRE LA SUITE PAGE TROIS),
NOS ENQUÊTES
Comment concevoir
- 'unè' politiq rie:
économique impériale
Sur le plan de la politique extérieure comme sur celui des conceptions nationales, les dures réalités de ces
dernières années ont eu du moins l'avantage de servir la cause de l'Empire auprès du public français. Celui-ci sait
un peu mieux a présent ce que peuvent nos Colonies en cas de conflit, et-aussi ce qu'elles valent en temps de paix.
I/ restait à définir sur le plan économique les moyens selon lesquels fonder les relations entre ces colonies
et la métropole et à, jeter les bases d'une harmonisation entre leurs intérêts parfois divers.
", C'est dans cette intention que nous avons adressé aux présidents. respectif s des quatre grandes commissions
parlementaires intéressées,' le' questionnaire ci-dessous. ',':
; Nous les remercions d'avoir bien voulu nous répondre et de nous avoir aidé ce faisant, non peut-être à
résoudre par des formules définitives un problème trop vaste qui a besoin comme toute , oeuvre humaine d'expé-
riences, d'épreuves et de temps, mais du moins à le poser en termes clairs à l'attention de tous ceux qui sont inté-
ressés à sa solution.
» Voici donc 'les̃ quatre questions posées à nos éminents interlocuteurs :
1. –Faut-il orienter la production des possessions d'outre-mer conformément à un plan impérial qui can-
tonne leur activité individuelle dans des domaines distincts et complémentaires de ceux de la métropole ? Ce plan
comporterait l'application de méthodes'd'économie dirigée, l'institution d'un système douanier nettement préféren-
tiel, les colonies échangeant les produits de leur agriculture et de leur industrie d'extraction contre les articles fa-
briqués de la méirople.
2. - Faut-il, au contraire, spécialiser l'économie de ces possessions dans la production des matières premiè-
res ou objets fabriqués qu'elles sont susceptibles d'offrir au marché mondial, même s'il doit en résulter leur mise
en tutelle de fait par des pays étrangersr nécessairement appelés, pour des raisons d'ordre 'géographique ou écono-
miques, à commercer avec elles dans un régime de libre concurrence ?
3. Ou enfin ne dgit-on pas considérer les colonies comme de véritables « dominions » tendant à se suffire
économiquement par un développement harmonieux et parallèle de leur agriculture'et de leur industrie, en vue
d'étendre progressivement leur marché intérieur et d'adàp ter à tout moment leur production à leur consommation ?
4. Faut-il stimuler la petite colonisation paysanne et l'artisanat, de préférence a la grande colonisation et
à l'industrie ? ; -
NOUS REPONDENT AUJOURD'HUI :
.--
M. G. NOUELLE, président de la Commission
, des Colonies de la Chambre
Orienter là production des colonies selon .un plan Jimi-
tant leur. activité : aux domaines où la métropole ne peut
redouter leur concurrence .q'wt.riep.jnpins qu'une eurvi-
vagee. du patte -eofordctf," et"j'ai ̃'^gÀale'Tièi'iîîfaits Wôné
telle conception dans deux articles parus auxAnnales
Coloniales. Cette orientation est celle qui,-malheureuse-
ment, commande la politique suivie jusqu'ici par la
France dans ses- relations avec ses possessions d'outre-
mer. Elle est restrictive et égoïste. C'est elle qui a empê-
ché et empêche encore le plein développment économique
de nos colonies. Pourquoi ? Parce que les données du pro-
blème ne sont pas respectées. Les produits du sol et du
sous-sol colonial ne s'échangent pas, en effet, qu'avec les
produits manufacturés métropolitains seulement. Le mar-
ché français n'absorbe pas toute la production coloniale,
car il est en état de saturation.
Le fait est là, décevant, mais exact : dans la majorité
de nos colonies, le commerce étranger tient la tête.
Dès lors, continuer l'activité coloniale dans des do-
maines complémentaires de ceux de la métropole, c'est
lui mettre un frein, c'est maintenir les colonies en état
de pauvreté, c'est mettre obstacle à leur prospérité. Il ne
faut pas chercher ailleurs la cause de leur stagnation éco-
nomique. La France a-t-elle intérêt à avoir, comme l'An-
gleterre, des possessions prospères et riches ? Oui. Alors,
changeons de politique.
LIRE L'ARTICLE EN 3' PAGE
M. A. DUPUIS, président de la Commission
des Douanes, de la. Chambre
Le - problème des relations ? commerciales entre la
France et$es colonies né doit pas être envisagé du settl
point de vue économique, et l'orientation à donnep-à r«eo-
nomie-impériale ne saurait être définie safis qu'il soit tenu
compte des nécessités poliitques qui s'imposent à notre
pays. ",':, •
La conservation et la mise en valeur de son empire colo-
nial sont pour la France d'un intérêt primordial et, dans
les circonstances actuelles, le resserrement des liens qui
unissent la métropole à ses possessions d'outre-mer est
plus indispensable que jamais.
t. t t
C'est donc à un développement continu et toujours plus
étendu des échanges entre la France et ses colonies que
doit tendre notre politique économique impériale, et il
faut reconnaître que la mise en oeuvre de ce principe a
déjà permis d'obtenir des résultats très appréciables au
profit tant de la métropole que de ses colonies.
Les relations économiques impériales peuvent être
conçues selon divers systèmes qui ont tous pour objet
la mise en valeur des territoires coloniaux, mais se diffé-
rencient les uns des autres par la place plus ou moins
grande qu'ils réservent aux rapports commerciaux avec
la métropole.
LIRE L'ARTICLE EN 3' PAGE
P.. J
------- ------- - -----------------------------
Quand la Côte d'Ivoire étouffe
-.. -- .-
INSUFFISANCE DU RAILWAY ET DU WHARF AVENIR
LOINTAIN DU PORT D'ABIDJAN NECESSITE D'EQUIPER
PORT-BOUET ET DE RESSUSCITER SASSANDRA. -:
( , Telles sont lés questions
t : dont nous entretient
: dont nous entretient
M. Alcide Delmont
Il nous était revenu de diverses sour-
ces que la Côte .d'Ivoire, celle des colo-
nies de l'A.O.F. yui témoigne actuelle-
ment du plus temarquable développe-
ment, se trouvait littéralement étran-
glée par suite de l'insuffisance de
Port-Bouet, son unique débouché pour-
vu d'un outillage moderne..
Nul ne pouvant mieux nous rensei-
gner à cet égard que le délégué élu de
la colonie, nous sommes allés deman-
der à M0 Alcide Delmont ce/ qu'il y
ivait d'exact dans une situation que
l'on nous signalait comme véritable-
ment inquiétante.
- Il est indubitable, nous a répondu
l'ancien sous-secrétaire d'Etat, que la
Côte d'Ivoire souffre actuellement
d'une insuffisance caractérisée de ses
moyens d'évacuation, eu égard à l'ac-
croissement accusé de sa production.
« Dans cet ordre d'idées, deux la-
cunes graves sont à signaler : d'une
part, et en ce qui concerne le chemin
de fer, l'insuffisance du matériel pour
le transport entre les lieux de produc-
tion et le port d'embarquement. D'au-
tre part, et au Dort lui-même, un ma-
tériel de chalandage inférieur au débit
exigé pour les navettes entre le wharf
et les navires sur rade. 1
« C'est au renouvellement du maté-
riel ferroviaire que je me suis attaché
en premier. Les prévisions nécessaires
ont été établies, les crédits trouvés, les
commandes passées en France. D fal-
lait faire vite, n'est-ce pas, pour pal-
lier à une insuffisance qui obligeait
chaque année nombre de planteurs à
attendre parfois des semaines les
moyens d'expédier leurs récoltes.
Quant aux risques de perte découlant
de ces retards" je n'ai sans doute pas
besoin d'y insister !
c Eh bien ! comme il fallait faire
vite, les bureaux intéressés de la mé-
tropole ont trouvé le moyen dé différer
pendant plus de deux ans l'arrivage du
matériel commandé. Ce n'est que tout
récemment, et. après d'innombrables
démarches, que j'ai eu la satisfaction
r: H::n1::: m::::1:::1 j:r ::1:::: 1:1 ::
", LES SUITES D'UN ABUS
DE POUVOIR
Le tribunal de Fez vient de rendre
un arrêt qui présente .un très grand
intérêt pour tous les transporteurs du
Maroc.
Le jugement déboute, en effet, le di-
recteur général des travaux publics et
le bureau central des transports, créé
par le. gouvernement pour coordonner
le rail et la route, des poursuites qu'ils
avaient engagées contre: les transpor-
teurs. -
La direction générale des travaux
publics avait fait paraître un règle-
ment exigeant que tous les transpor-
teurs du -Maroc - soient munis de
feuilles de chargement délivrées et
agréées par elle. Certains transpor-
teurs ayant pasaé outre, l'administra-
tion avait frété des voitures légères
qui pourchassaient sur la route les
contrevenants.
A
Les juges de Fez ont relaxé les pré-
venus et ont fait précéder, leur juge-
ment d'attendus déclarant que le rè-
glement institué par le directeur géné-
ral des travaux publics déborde les III
mites du pouvoir et que îe-dahir maro-
cain sur la coordination des transports 1
n'institue nullement un monopole, le
législateur entendant respecter la li-
berté du oommerçant.. I
d'apprendre que les premières expédi-
tions étaient enfin commencées.
La route ne pouvait-elle donc,
monsieur le Ministre, suppléer aux dé-
faillances du railway ?
Non, ou du moins très partielle-
ment. Vous savez sans doute que la
route n'est bien souvent, à la colonie,
qu'une piste améliorée, sans infrastruc-
ture, sans revêtement durable, sans
ponts en nombre suffisant, quand ce
n'est point ailleurs de fragiles passe-
relles de rondins, ne supportant que le
roulement des camions légers. A la
saison des pluies, elle est à la merci
de toutes les crues.
Quant au wharf lui-même, vous
pous disiez tout à l'heure.
Le wharf de Port-Bouet est, à
mon avis, convenablement équipé en
matériel, de roulage et de levage.
Malheureusement, -ce sont les chalands
faisant la navette entre le wharf et les
navires qui ne sont ni d'un tonnage
suffisant ni en assez grand nombre,
certains jours, pour le trafic exigé par
la présence simultanée de plusieurs
navires en chargement ou en dé-
chargement. N,
« Car-il ne, faut pas oublier que les
inconvénients que je vous signale à
l'exportation se retrouvent à l'impor-
tation et qu'à l'embouteillage des
produits au départ correspond, à l'ar-
rivée, l'engorgement des magasins et
des quais.
« Le plus clair de cette situation est
que nombre de navires touchant Port-
Bouet sont, obligés de stationner par-
fois plusieurs jours avant de pouvoir
embarquer ou décharger leur fret. Or,
on peut ohiffrer à une moyenne de plu-
sieurs milliers de francs le coût de cha-
que journée perdue ainsi par un na-
vire.
LA SUITE PAGE TROIS)
Le gouverneur Lefèvre a présidé, probablement pour la dernière
fois, le Conseil colonial du Sénégal. Il vient en effet d'être rem-
placé à son poste par le gouverneur Parisot, l'ancien chef de
cabinet- du prétldent Jeanneney ",
:::::1::::::::::i ::::::: :::: ::::; :=::::::::::::::::: :::: J:: :::::: :: n::
UN CHEF PARLE AUX JEUNES
Jo',
r_ par A.' M. TAO KIM HAI
Rares sont les distributions de prix qui
peuvent se vanter. d'avoir inspiré leurs
orateurs officiels et intéressé à la fois
les potaches, leurs parents ainsi que tous
leurs concitoyens.. Les subtiles contro-
verses des anciens et des modernes, des
lettrés et des scientifiques, sont des dé-
veloppements aussi classiques que la
fameuse composition imposée aux
« bleus » de l'armée française. Elles n'in-
téressent guère les potaches du « ba-
hut », encore moins les anciens de la ville
et des environs.
Le discours du gouverneur général
Jules Brévié, au lycée Yerstn, constitue
cette année une heureuse 'e&eptlqn.
..A la vérité, notre gouverneur, dès ses
premières paroles, s'est cojtfôrmé à la
tradition. La question qfaMlrpose n'est
pas nouvelle : « L'enseignement doit-il
être réaliste ou idéaliste ?_» Sa belle ré- <
ponse- -mérite- *cependa nt d'être rappor-
tée : ,
« Il devrait être l'un et l'autre. Assez
réaliste pour cuirasser les jeunes âmes
contre les épreuves qui. les attendent, ne
teur cédant fién de t'imïfféreoce morale
de la nature et des hommes, mais assez
idéaliste pour. leur donner la. fierté de
se classer parmi les bons et les probes,
les nobles et les généreux, pour leur in-
culquer la fierté d'appartenir à cette élite
morale par quoi progresse l'humanité,
d'être capables de désintéressement, de
générosité, voire de sacrifice, s'il le faut,
pour une belle et bonne cause. »
Poète, l'orateur magnifie le cadre
grandiose où vivent et travaillent les jeu-
nes Français à qui il s'adresse ; fin let-
tré, il leur cite Baudelaire et compare
deux grandes figures littéraires, Anatole
France et Rudyard Kipling ; homme de
devoir et exaction, il leur parle de leur
préparation à la vie. Et cette vie n'est
pas pareille, à celle d'un quelconque ly-
céen de France qui n'aurait pour toute
perspective et toute ambition qu'un pos-
te de rédacteur dans l'administration de
sa sous-préfecture :
« N'ôubliez. pas que vous vivez ici au
croisement--des races et dès-temps, et
que vous aurez un rôle social à jouer.
L'humanité évoîue de l'individu à la col.
lectivité. L'antiquité fut aristocratique,
personnelle, égoïste. Notre époque mo-
derne a davantage le sens de la solidarité
des hommes,! des devoirs qu'elle impli-
que. Elle est. essentiellement sociale, et
ce fait ne doit pas être perdu de vue
quand il s'agit de départir entre les ten-
dances des jeunes quant à l'orientation
de leur carrière, surtout de ceux qui sont
------------
; DAKAR A REÇU
.i CECILE SOREL
ET GEORGES BERNANOS
i c
Se-rendant en Amérique à bord du
Florida, CéCtlë Sorel, ambassadrice de
l'élégance et _du, goût français, a-ré-
cemment touché Dakar où elle a été
l'objet, d'une, flatteuse réception..
Saluée par M. Moreau au-nom du
gouverneur Geismar, la' grande artiste
parisienne a pris place dans une voi-
ture mise à sa disposition par le gou-
verneur général. Elle put visiter ainsi
non seulement Dakar, mais ses plus
pittoresques voisinages. , ̃ >
Signalons qu'à bord du Florida se
trouvait également M. Georges Berna-
nos, l'écrivain bien connu, qui se .rend
en séjour d'étude en Argentine ejt au
Paraguay.' Il n'est pas impossible que
ce voyage nous "vaille" prochainement
une nouvelle œuvre d'un auteur dont
un immense public apprécie le talent
original et puissant. ̃ - -
ELECTIONS SEIA TGRIALES
Le récent Conseil des ministres a
fixé au 23 octobre les élections pour le
renouvellement du premier tiers du
Sénat (eiconscriptions classées alpha-
bétiquement de A à G inclus).
Alger, la Guadeloupe et la Réunion
auront donc .à. se .prononcer respective-
ment sur les mandats de MM. Duroul,
Henry Bérenger et Léonus Bénard.
M. Candace, député de la Guadeloupe
et vice-président de la Chambre, an-'
nonce officiellement qu'il se présentera
au siège de la Guadeloupe contre M. I
Henry Bérenger, sénateur sortant, pré-
sident de la commission des Affaires
étrangères du Sénat. -
destinés à vivre auprès d'hommes appar-
tenant à des races différentes. »
Au moment où le racisme déborde les
worrtières, notamment celle que consti-
tue le Brenner, il est consolant d'enten-
dre parler de races par un gouverneur
général français. Il est certain que cette
mystique ne viendra pas en France
d'Italie, qui lui vint d'Allemagne, com-
me la poésie de Alusset. Voici en effet
la Mgne'de conduite que le gouverneur
général Brévié trace aux jeunes Fran-
çais d'Indochine
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)"
~}'}~M'C!M!!~~M'M~M~}'}'}~~ 1:: f
pROPAGANDE"
--. COLONIALE
Une récente réorganisation
des. rapports entre la presse et
la radio a notablement diminué
les facultés d'information dé
cette dernière et entièrement
supprimé les revues de presse
commentées qu'elle donnait
chaque jour à ses auditeurs.
Nous n'entendons pas juger
ici d'une solution qui a ses dé-
tracteurs et ses laudateurs. Nous
nous bornerons seulement à
constater certaines de ses réper-
cussions hors de France, à notre
avis grosses de périls.
C'est ainsi qu'en Afrique du
Nord et particulièrement au Ma-
roc où les auditeurs sont nom-
breux, le besoin d'être informé
incline à présent le plus grand
nombre à prendre Radio-Sala-
manque ou Radio-Bari (p!usieurs
heures d'émissions en français
et en arabe).
Réduite à la tuttiquantine, au
lit conjugal garanti sans égal,
au quart d'heure de la naïveté
et aux homélies dominicales des
politiciens, la radio française
n'est plus d'écoute.
Déjà Paris-Mondial était insuf-
fisant. Il est devenu par surcroît
sans intérêt. « La voix de la
France s'est tue » a pu écrire un
de nos confrères parisiens, et de
dénoncer cette carence comme
« un crime contre la patrie ». -
C'en est un sans conteste puis-
qu'il donne libre cours à la pro-
pagande étrangère dans ceux
de nos territoires où l'on a Ieelus
grand besoin d'entendre parler
notre pays. :
Que l'on traite l'auditeur mé-
tropolitain comme on voudra, et
sans doute comme il permet
qu'on le traite, ceci n'est point
de notre ressort.
Majs qu'en un moment où les
voix les plus autorisées récla-
ment pour l'Empire un poste di-
gne de lui, on vienne encore
limiter nos quelques émissions
audibles à une publicité sans
discrétion et à des cabotinages
sans attrait, c'est vraiment faire
bon marché de nos intérêts les
plus évidents hors d'Europe. .;
Les Français exilés qui ne re-
çoivent des nouvelles que par
des journaux périmés ou des
communiqués laconiques ont le
droit d'entendre parler la patrie
lointaine. Nos indigènes, par ail-
teurs, doivent être soustraits aux
informations tendancieuses de
rétpajger. ',:
Et puis, tout de même, et en
élevant le débat, n'est-elle point
ridicule et vaine cette nouvelle1
lutté de là diligence contre le
chemina de fer ?
Avons-nous vraiment perdu, '̃
avec le sens du ridicule, les plus
élémentaires de nos liberms P
Edition Hebdomadaire. Prix du numero : Unfranc-
- fi, -. -
- - , -.- i.
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Lundi 8 août 1938.
; Les Annales Colonia les
«Rtai ne se fait de grand et
le durable sans ia foi.»
(Le Président Lebrun). --
Rien. ni surtout l'Empire !
taM~~aMtat~HSÏSi
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Etranger et Colonies : 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
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LE PLUS PARISIEN
LE PLUS COLONIAL
France et Colonies.,. 1 an : 200 francs par 5
Etranger et Colonies. 1 an : 300 francs numéros
PROPAGANDE
L'explorateur bien connu Lhote, après dix traversées du Sahara, va
repartir une fois de plus à dos de chameau pour le Hoggar. Il s'en-
tretient à Marseille, avant le départ, avec son compagnon Petit'
.= r::: :=::::::: = ::::::: ::::: :::::::;.;.: :::1:::: ;~:::::::J::::: ::
POLITIQUE ET COLONIES
par Jean AJALBERT de l'Académie Goncourt
Quand des hasards, sur les quarante ans, me firent prendre un ba-
tau pour l'Indochine, comme tout bon Français, j'ignorais à peu près
tout des colonies. Ce n'est pas à la Justice de Clemenceau que j'en
aurais pris le goût le tombeau de Jules Ferry. Pourtant, en 1900,
de Paul Bert et de Lanessan à Paul Doumer, le miracle s'était accom-
pli. Les adversaires des « expéditions lointaines » demeuraient irré-
ductibles. Clemenceau gardait ses raisons patriotiques, de ne pas dis-
perser nos forces. Il ne voyait pas qu'elles s'accroissaient, au con-
traire, de réserves profondes, des troupes loyalistes, jaunes et noires.
La littérature m'avait vacciné contre les virus politiciens. Tout de
même, c'est en touriste sceptique que je m'embarquais, pour l'Expo-
sition d'Hanoi. L'intoxication devait être à peu près immédiate sur
cet Armand-Béhic, chargé de fonctionnaires et de colons, se déni-
grant âprement quant aux personnes, mais passionnément d'accord
dans la foi aux destinées de la France d'outre-mer. A cette époque,
civils ou militaires étaient encore des hommes des temps de la con-
quête. L'Indochine leur était devenue une petite patrie supplémen-
taire. Ces trois semaines de traversée, quelle leçon d'initiatives,
d'énergies, d'obscurs et tenaces labeurs, de sacrifices désintéressés, j
de confiance impavide. ̃- j^ ,.,. '-1
La politique ?" Du missionnaire au garde indigène, de J'officier
à administrateur, pouvait-il en être question ? Dès l'arrivée, j'étais
dans la bataille, contre la métropole et les méfaits de l'ignorance
politicienne dont citait des exemples, ici même, dans un récent
numéro, M. Félix Cousin. >
L'ignorance, qui persiste. Les -colonies ! Au retour de ce premier
voyage, je retournai à ce « Zimmer », la brasserie.du boulevard Mont-
martre, rendue célèbre par la fréquentation de Briand, si bien ressus-
citée dans le livre de Georges Suarez. Briand, Viviani,' Jaurès, Gé-
rault-Richard et nos camarades de l'Humanité. Naturellement, je par-
lais de l'œuvre de nos gouverneurs, de Paul Doumer.
Doumer ! c'était un tollé. 0 politique ! Moi non plus, je n'admi-
rais pas tout de J'œuvre de Doumer. Mais colonialement. Ici, on ne
voyait que l'ancien radical, qui avait déserté le parti.
J'en fus vite pour ma salive de propagande
Ah ! le colonial.
Ainsi étais-je accueilli, cordialement, mais non sans un retroussis
de blague sur les lèvres. Je rengainais mon enthousiasme et mes
convictions. Des colonies ! J'ai sous les yeux l'Histoire de la IIIe
République, si claire, de A. Zévaès. De la Tunisie au Tonkin le
Parlement s'inquiète le pays « ne marche pas ». Des mesures de
Dolice. plaide Jules Ferry.
CRAVATE
RO u G i
M. Oswald Durand, directeur adjoint
du cabinet du président de la Républi-
que, vient d'être promu commandeur
de la Légion d'honneur au titre du mi-
nistère de l'Intérieur.
Nous félicitons d'autant plus chaleu-
reusement ce haut et puissant seigneur
qu'il a été colonial dans le temps.
Il paraitrait même que c'est de sa
rencontre avec M. Albert Lebrun en
Guinée que s'est amorcée cette bril-
lante carrière.
Mais ce que tout le monde a oublié
«et que le « Journal Officiel » évite pu-
diquement de mentionner, c'est que
M. Oswald Durand, depuis son arrivée
à l'Elysée, et plus exactement en 1936,
a été nommé gouverneur de la Mauri-
tanie. et qu'il l'est encore.
Bien entendu, la Mauritanie se gou-
verne facilement de Paris et nous
tenons à signaler que le proconsulat de
M. Durand a été sans histoire à ce jour.
Sans acrimonie aucune, félicitons cet
excellent Durand de ses hautes quali-
tés. N'est-il pas le seul gouverneur des
colonies en activité commandeur de la
Léaion d'honneur.
.Mais tournons la tête vers ceux qui,
consciencieusement, œuvrent pour la
plus grande France sous le chaud soleil
d'Afrique ou dans la lointaine Asie.
Que vont-ils penser ?
Laissons aujourd'hui au président de
la République et au ministre de l'Inté-
rieur, qui connaissent tous deux l'Em-
pire, le soin de réfléchir à la portée
morale de leur action ou de leur inter-
vention.
Charles de BRETEUIL.
M~M~M~
LE MAROC
PREND SES PRECAUTIONS
Des mesures de protection ont été
prises à la suite de l'arrivée en zone
espagnole d'avions et d'aviateurs étran-
gers..
L'autorité militaire fait peindrè
d'énormes croix rouges sur les cou-
jBoles de l'hôpital Louis.
Mais les demandes de créait se
succèdent et les envois de trou-
pes. A l'échec de Lang-Son, Cle-
menceau n'aura qu'à paraître à la
tribune, pour abattre Ferry « le
Tonkinois. ». La même hostilité
renaîtra, pour le Maroc, où Jaurès
remplacera Clemenceau, contre
les ministères de conquête.
Les colonies ! Jusqu'à ces der-
niers temps, son ministère, mal-
gré des transformations de titre
pompeux, de France d'outre-mer,
n'a jamais été convoité par les
vedettes parlementaires. L'opi-
nion, ignorante, est réfractaire
comme la majorité de ceux qui
devraient la guider. A quoi
servent les colonies ? Des dépu-
tés, des sénateurs le demandent
encore. ,.. ",
♦ ♦ ♦
Céder les colonies, troquer l'In-
dochine ! Cela se débattait encore
dans la presse, naguère !
CLIRE, LA.SUITE EN PACB. C/VC)
*' ~M~
Un beau
résultat !
(De notre correspondant particulier)
A la suite des entretiens qui se sont
déroulés à Paris, le conflit des dockers
a pris une orientation nouvelle. Un pro-
jet transactionnel, concernant les con.
ditions de travail dans les ports, a été
soumis aux délégations patronale et ou-
vrière, qui l'examinent à Marseille.
A
Un communiqué du ministère du
Travail a annoncé que les pourparlers
reprendraient après l'examen du fa-
meux projet.
En attendant, les pertes éprouvées
sont irréparables. Et l'on en est à se
demander si les mœurs imposées par
les dirigeants des syndicats de dockers
ne vont pas porter un coup mortel au
grand port méditerranéen.
- (LIRE LA SUITE PAGE TROIS),
NOS ENQUÊTES
Comment concevoir
- 'unè' politiq rie:
économique impériale
Sur le plan de la politique extérieure comme sur celui des conceptions nationales, les dures réalités de ces
dernières années ont eu du moins l'avantage de servir la cause de l'Empire auprès du public français. Celui-ci sait
un peu mieux a présent ce que peuvent nos Colonies en cas de conflit, et-aussi ce qu'elles valent en temps de paix.
I/ restait à définir sur le plan économique les moyens selon lesquels fonder les relations entre ces colonies
et la métropole et à, jeter les bases d'une harmonisation entre leurs intérêts parfois divers.
", C'est dans cette intention que nous avons adressé aux présidents. respectif s des quatre grandes commissions
parlementaires intéressées,' le' questionnaire ci-dessous. ',':
; Nous les remercions d'avoir bien voulu nous répondre et de nous avoir aidé ce faisant, non peut-être à
résoudre par des formules définitives un problème trop vaste qui a besoin comme toute , oeuvre humaine d'expé-
riences, d'épreuves et de temps, mais du moins à le poser en termes clairs à l'attention de tous ceux qui sont inté-
ressés à sa solution.
» Voici donc 'les̃ quatre questions posées à nos éminents interlocuteurs :
1. –Faut-il orienter la production des possessions d'outre-mer conformément à un plan impérial qui can-
tonne leur activité individuelle dans des domaines distincts et complémentaires de ceux de la métropole ? Ce plan
comporterait l'application de méthodes'd'économie dirigée, l'institution d'un système douanier nettement préféren-
tiel, les colonies échangeant les produits de leur agriculture et de leur industrie d'extraction contre les articles fa-
briqués de la méirople.
2. - Faut-il, au contraire, spécialiser l'économie de ces possessions dans la production des matières premiè-
res ou objets fabriqués qu'elles sont susceptibles d'offrir au marché mondial, même s'il doit en résulter leur mise
en tutelle de fait par des pays étrangersr nécessairement appelés, pour des raisons d'ordre 'géographique ou écono-
miques, à commercer avec elles dans un régime de libre concurrence ?
3. Ou enfin ne dgit-on pas considérer les colonies comme de véritables « dominions » tendant à se suffire
économiquement par un développement harmonieux et parallèle de leur agriculture'et de leur industrie, en vue
d'étendre progressivement leur marché intérieur et d'adàp ter à tout moment leur production à leur consommation ?
4. Faut-il stimuler la petite colonisation paysanne et l'artisanat, de préférence a la grande colonisation et
à l'industrie ? ; -
NOUS REPONDENT AUJOURD'HUI :
.--
M. G. NOUELLE, président de la Commission
, des Colonies de la Chambre
Orienter là production des colonies selon .un plan Jimi-
tant leur. activité : aux domaines où la métropole ne peut
redouter leur concurrence .q'wt.riep.jnpins qu'une eurvi-
vagee. du patte -eofordctf," et"j'ai ̃'^gÀale'Tièi'iîîfaits Wôné
telle conception dans deux articles parus auxAnnales
Coloniales. Cette orientation est celle qui,-malheureuse-
ment, commande la politique suivie jusqu'ici par la
France dans ses- relations avec ses possessions d'outre-
mer. Elle est restrictive et égoïste. C'est elle qui a empê-
ché et empêche encore le plein développment économique
de nos colonies. Pourquoi ? Parce que les données du pro-
blème ne sont pas respectées. Les produits du sol et du
sous-sol colonial ne s'échangent pas, en effet, qu'avec les
produits manufacturés métropolitains seulement. Le mar-
ché français n'absorbe pas toute la production coloniale,
car il est en état de saturation.
Le fait est là, décevant, mais exact : dans la majorité
de nos colonies, le commerce étranger tient la tête.
Dès lors, continuer l'activité coloniale dans des do-
maines complémentaires de ceux de la métropole, c'est
lui mettre un frein, c'est maintenir les colonies en état
de pauvreté, c'est mettre obstacle à leur prospérité. Il ne
faut pas chercher ailleurs la cause de leur stagnation éco-
nomique. La France a-t-elle intérêt à avoir, comme l'An-
gleterre, des possessions prospères et riches ? Oui. Alors,
changeons de politique.
LIRE L'ARTICLE EN 3' PAGE
M. A. DUPUIS, président de la Commission
des Douanes, de la. Chambre
Le - problème des relations ? commerciales entre la
France et$es colonies né doit pas être envisagé du settl
point de vue économique, et l'orientation à donnep-à r«eo-
nomie-impériale ne saurait être définie safis qu'il soit tenu
compte des nécessités poliitques qui s'imposent à notre
pays. ",':, •
La conservation et la mise en valeur de son empire colo-
nial sont pour la France d'un intérêt primordial et, dans
les circonstances actuelles, le resserrement des liens qui
unissent la métropole à ses possessions d'outre-mer est
plus indispensable que jamais.
t. t t
C'est donc à un développement continu et toujours plus
étendu des échanges entre la France et ses colonies que
doit tendre notre politique économique impériale, et il
faut reconnaître que la mise en oeuvre de ce principe a
déjà permis d'obtenir des résultats très appréciables au
profit tant de la métropole que de ses colonies.
Les relations économiques impériales peuvent être
conçues selon divers systèmes qui ont tous pour objet
la mise en valeur des territoires coloniaux, mais se diffé-
rencient les uns des autres par la place plus ou moins
grande qu'ils réservent aux rapports commerciaux avec
la métropole.
LIRE L'ARTICLE EN 3' PAGE
P.. J
------- ------- - -----------------------------
Quand la Côte d'Ivoire étouffe
-.. -- .-
INSUFFISANCE DU RAILWAY ET DU WHARF AVENIR
LOINTAIN DU PORT D'ABIDJAN NECESSITE D'EQUIPER
PORT-BOUET ET DE RESSUSCITER SASSANDRA. -:
( , Telles sont lés questions
t : dont nous entretient
: dont nous entretient
M. Alcide Delmont
Il nous était revenu de diverses sour-
ces que la Côte .d'Ivoire, celle des colo-
nies de l'A.O.F. yui témoigne actuelle-
ment du plus temarquable développe-
ment, se trouvait littéralement étran-
glée par suite de l'insuffisance de
Port-Bouet, son unique débouché pour-
vu d'un outillage moderne..
Nul ne pouvant mieux nous rensei-
gner à cet égard que le délégué élu de
la colonie, nous sommes allés deman-
der à M0 Alcide Delmont ce/ qu'il y
ivait d'exact dans une situation que
l'on nous signalait comme véritable-
ment inquiétante.
- Il est indubitable, nous a répondu
l'ancien sous-secrétaire d'Etat, que la
Côte d'Ivoire souffre actuellement
d'une insuffisance caractérisée de ses
moyens d'évacuation, eu égard à l'ac-
croissement accusé de sa production.
« Dans cet ordre d'idées, deux la-
cunes graves sont à signaler : d'une
part, et en ce qui concerne le chemin
de fer, l'insuffisance du matériel pour
le transport entre les lieux de produc-
tion et le port d'embarquement. D'au-
tre part, et au Dort lui-même, un ma-
tériel de chalandage inférieur au débit
exigé pour les navettes entre le wharf
et les navires sur rade. 1
« C'est au renouvellement du maté-
riel ferroviaire que je me suis attaché
en premier. Les prévisions nécessaires
ont été établies, les crédits trouvés, les
commandes passées en France. D fal-
lait faire vite, n'est-ce pas, pour pal-
lier à une insuffisance qui obligeait
chaque année nombre de planteurs à
attendre parfois des semaines les
moyens d'expédier leurs récoltes.
Quant aux risques de perte découlant
de ces retards" je n'ai sans doute pas
besoin d'y insister !
c Eh bien ! comme il fallait faire
vite, les bureaux intéressés de la mé-
tropole ont trouvé le moyen dé différer
pendant plus de deux ans l'arrivage du
matériel commandé. Ce n'est que tout
récemment, et. après d'innombrables
démarches, que j'ai eu la satisfaction
r: H::n1::: m::::1:::1 j:r ::1:::: 1:1 ::
", LES SUITES D'UN ABUS
DE POUVOIR
Le tribunal de Fez vient de rendre
un arrêt qui présente .un très grand
intérêt pour tous les transporteurs du
Maroc.
Le jugement déboute, en effet, le di-
recteur général des travaux publics et
le bureau central des transports, créé
par le. gouvernement pour coordonner
le rail et la route, des poursuites qu'ils
avaient engagées contre: les transpor-
teurs. -
La direction générale des travaux
publics avait fait paraître un règle-
ment exigeant que tous les transpor-
teurs du -Maroc - soient munis de
feuilles de chargement délivrées et
agréées par elle. Certains transpor-
teurs ayant pasaé outre, l'administra-
tion avait frété des voitures légères
qui pourchassaient sur la route les
contrevenants.
A
Les juges de Fez ont relaxé les pré-
venus et ont fait précéder, leur juge-
ment d'attendus déclarant que le rè-
glement institué par le directeur géné-
ral des travaux publics déborde les III
mites du pouvoir et que îe-dahir maro-
cain sur la coordination des transports 1
n'institue nullement un monopole, le
législateur entendant respecter la li-
berté du oommerçant.. I
d'apprendre que les premières expédi-
tions étaient enfin commencées.
La route ne pouvait-elle donc,
monsieur le Ministre, suppléer aux dé-
faillances du railway ?
Non, ou du moins très partielle-
ment. Vous savez sans doute que la
route n'est bien souvent, à la colonie,
qu'une piste améliorée, sans infrastruc-
ture, sans revêtement durable, sans
ponts en nombre suffisant, quand ce
n'est point ailleurs de fragiles passe-
relles de rondins, ne supportant que le
roulement des camions légers. A la
saison des pluies, elle est à la merci
de toutes les crues.
Quant au wharf lui-même, vous
pous disiez tout à l'heure.
Le wharf de Port-Bouet est, à
mon avis, convenablement équipé en
matériel, de roulage et de levage.
Malheureusement, -ce sont les chalands
faisant la navette entre le wharf et les
navires qui ne sont ni d'un tonnage
suffisant ni en assez grand nombre,
certains jours, pour le trafic exigé par
la présence simultanée de plusieurs
navires en chargement ou en dé-
chargement. N,
« Car-il ne, faut pas oublier que les
inconvénients que je vous signale à
l'exportation se retrouvent à l'impor-
tation et qu'à l'embouteillage des
produits au départ correspond, à l'ar-
rivée, l'engorgement des magasins et
des quais.
« Le plus clair de cette situation est
que nombre de navires touchant Port-
Bouet sont, obligés de stationner par-
fois plusieurs jours avant de pouvoir
embarquer ou décharger leur fret. Or,
on peut ohiffrer à une moyenne de plu-
sieurs milliers de francs le coût de cha-
que journée perdue ainsi par un na-
vire.
LA SUITE PAGE TROIS)
Le gouverneur Lefèvre a présidé, probablement pour la dernière
fois, le Conseil colonial du Sénégal. Il vient en effet d'être rem-
placé à son poste par le gouverneur Parisot, l'ancien chef de
cabinet- du prétldent Jeanneney ",
:::::1::::::::::i ::::::: :::: ::::; :=::::::::::::::::: :::: J:: :::::: :: n::
UN CHEF PARLE AUX JEUNES
Jo',
r_ par A.' M. TAO KIM HAI
Rares sont les distributions de prix qui
peuvent se vanter. d'avoir inspiré leurs
orateurs officiels et intéressé à la fois
les potaches, leurs parents ainsi que tous
leurs concitoyens.. Les subtiles contro-
verses des anciens et des modernes, des
lettrés et des scientifiques, sont des dé-
veloppements aussi classiques que la
fameuse composition imposée aux
« bleus » de l'armée française. Elles n'in-
téressent guère les potaches du « ba-
hut », encore moins les anciens de la ville
et des environs.
Le discours du gouverneur général
Jules Brévié, au lycée Yerstn, constitue
cette année une heureuse 'e&eptlqn.
..A la vérité, notre gouverneur, dès ses
premières paroles, s'est cojtfôrmé à la
tradition. La question qfaMlrpose n'est
pas nouvelle : « L'enseignement doit-il
être réaliste ou idéaliste ?_» Sa belle ré- <
ponse- -mérite- *cependa nt d'être rappor-
tée : ,
« Il devrait être l'un et l'autre. Assez
réaliste pour cuirasser les jeunes âmes
contre les épreuves qui. les attendent, ne
teur cédant fién de t'imïfféreoce morale
de la nature et des hommes, mais assez
idéaliste pour. leur donner la. fierté de
se classer parmi les bons et les probes,
les nobles et les généreux, pour leur in-
culquer la fierté d'appartenir à cette élite
morale par quoi progresse l'humanité,
d'être capables de désintéressement, de
générosité, voire de sacrifice, s'il le faut,
pour une belle et bonne cause. »
Poète, l'orateur magnifie le cadre
grandiose où vivent et travaillent les jeu-
nes Français à qui il s'adresse ; fin let-
tré, il leur cite Baudelaire et compare
deux grandes figures littéraires, Anatole
France et Rudyard Kipling ; homme de
devoir et exaction, il leur parle de leur
préparation à la vie. Et cette vie n'est
pas pareille, à celle d'un quelconque ly-
céen de France qui n'aurait pour toute
perspective et toute ambition qu'un pos-
te de rédacteur dans l'administration de
sa sous-préfecture :
« N'ôubliez. pas que vous vivez ici au
croisement--des races et dès-temps, et
que vous aurez un rôle social à jouer.
L'humanité évoîue de l'individu à la col.
lectivité. L'antiquité fut aristocratique,
personnelle, égoïste. Notre époque mo-
derne a davantage le sens de la solidarité
des hommes,! des devoirs qu'elle impli-
que. Elle est. essentiellement sociale, et
ce fait ne doit pas être perdu de vue
quand il s'agit de départir entre les ten-
dances des jeunes quant à l'orientation
de leur carrière, surtout de ceux qui sont
------------
; DAKAR A REÇU
.i CECILE SOREL
ET GEORGES BERNANOS
i c
Se-rendant en Amérique à bord du
Florida, CéCtlë Sorel, ambassadrice de
l'élégance et _du, goût français, a-ré-
cemment touché Dakar où elle a été
l'objet, d'une, flatteuse réception..
Saluée par M. Moreau au-nom du
gouverneur Geismar, la' grande artiste
parisienne a pris place dans une voi-
ture mise à sa disposition par le gou-
verneur général. Elle put visiter ainsi
non seulement Dakar, mais ses plus
pittoresques voisinages. , ̃ >
Signalons qu'à bord du Florida se
trouvait également M. Georges Berna-
nos, l'écrivain bien connu, qui se .rend
en séjour d'étude en Argentine ejt au
Paraguay.' Il n'est pas impossible que
ce voyage nous "vaille" prochainement
une nouvelle œuvre d'un auteur dont
un immense public apprécie le talent
original et puissant. ̃ - -
ELECTIONS SEIA TGRIALES
Le récent Conseil des ministres a
fixé au 23 octobre les élections pour le
renouvellement du premier tiers du
Sénat (eiconscriptions classées alpha-
bétiquement de A à G inclus).
Alger, la Guadeloupe et la Réunion
auront donc .à. se .prononcer respective-
ment sur les mandats de MM. Duroul,
Henry Bérenger et Léonus Bénard.
M. Candace, député de la Guadeloupe
et vice-président de la Chambre, an-'
nonce officiellement qu'il se présentera
au siège de la Guadeloupe contre M. I
Henry Bérenger, sénateur sortant, pré-
sident de la commission des Affaires
étrangères du Sénat. -
destinés à vivre auprès d'hommes appar-
tenant à des races différentes. »
Au moment où le racisme déborde les
worrtières, notamment celle que consti-
tue le Brenner, il est consolant d'enten-
dre parler de races par un gouverneur
général français. Il est certain que cette
mystique ne viendra pas en France
d'Italie, qui lui vint d'Allemagne, com-
me la poésie de Alusset. Voici en effet
la Mgne'de conduite que le gouverneur
général Brévié trace aux jeunes Fran-
çais d'Indochine
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)"
~}'}~M'C!M!!~~M'M~M~}'}'}~~ 1:: f
pROPAGANDE"
--. COLONIALE
Une récente réorganisation
des. rapports entre la presse et
la radio a notablement diminué
les facultés d'information dé
cette dernière et entièrement
supprimé les revues de presse
commentées qu'elle donnait
chaque jour à ses auditeurs.
Nous n'entendons pas juger
ici d'une solution qui a ses dé-
tracteurs et ses laudateurs. Nous
nous bornerons seulement à
constater certaines de ses réper-
cussions hors de France, à notre
avis grosses de périls.
C'est ainsi qu'en Afrique du
Nord et particulièrement au Ma-
roc où les auditeurs sont nom-
breux, le besoin d'être informé
incline à présent le plus grand
nombre à prendre Radio-Sala-
manque ou Radio-Bari (p!usieurs
heures d'émissions en français
et en arabe).
Réduite à la tuttiquantine, au
lit conjugal garanti sans égal,
au quart d'heure de la naïveté
et aux homélies dominicales des
politiciens, la radio française
n'est plus d'écoute.
Déjà Paris-Mondial était insuf-
fisant. Il est devenu par surcroît
sans intérêt. « La voix de la
France s'est tue » a pu écrire un
de nos confrères parisiens, et de
dénoncer cette carence comme
« un crime contre la patrie ». -
C'en est un sans conteste puis-
qu'il donne libre cours à la pro-
pagande étrangère dans ceux
de nos territoires où l'on a Ieelus
grand besoin d'entendre parler
notre pays. :
Que l'on traite l'auditeur mé-
tropolitain comme on voudra, et
sans doute comme il permet
qu'on le traite, ceci n'est point
de notre ressort.
Majs qu'en un moment où les
voix les plus autorisées récla-
ment pour l'Empire un poste di-
gne de lui, on vienne encore
limiter nos quelques émissions
audibles à une publicité sans
discrétion et à des cabotinages
sans attrait, c'est vraiment faire
bon marché de nos intérêts les
plus évidents hors d'Europe. .;
Les Français exilés qui ne re-
çoivent des nouvelles que par
des journaux périmés ou des
communiqués laconiques ont le
droit d'entendre parler la patrie
lointaine. Nos indigènes, par ail-
teurs, doivent être soustraits aux
informations tendancieuses de
rétpajger. ',:
Et puis, tout de même, et en
élevant le débat, n'est-elle point
ridicule et vaine cette nouvelle1
lutté de là diligence contre le
chemina de fer ?
Avons-nous vraiment perdu, '̃
avec le sens du ridicule, les plus
élémentaires de nos liberms P
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