Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-08-01
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1938 01 août 1938
Description : 1938/08/01 (A38,N31). 1938/08/01 (A38,N31).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272095q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
; 38e année. - N° 31. Fondateur : Marcel RUEDEL. Edition Hebdomadaire. -–Prix du numéro : Un franc Lundi I" août 1938.
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Les Annales Coloniales
_es ~AtHttnMNat)Ep~ <
Pacifique à l'égal de l'Angleterre, parce
qu'il est, comme l'Angleterre, impérial, notre
pays doit se rendre compte que son avenir
est avant tout mondial, et que c'est en défen-
dant jalousement son empire qu'il pourra le
plus efficacement défendre en Europe la paix
dont il a besoin.
-'<, (Le Temps)
DIRECTION 12, rue Le Peloticr*. Paris - Téléphone : Provence 49.81 et 82. C. C. postaux Paris 147385. - ADMINISTRATION
: RÉDAC TI ON Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les ports de la Métropole.. -
Les manuscrits ne sont pas rendus.
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par la Société Africaine de Publicité et d'Editions françaises. f uOjIvIIIi
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Etranger et Colonies. 1 an : 300 francs numer08 FPRRUniPiAlrulfAiNWTItfl?
o.-
Missions .,.
et Colonisation
Par Georges GOYAU, de l'Académie française
Le numéro 7 de la collection des Vies Coloniales, que dirige avec
une si experte compétence M. Georges Hardy, s'intitule : Le Mis-
sionnaire. Après nous avoir donné toute une série de volumes sur la
vocation coloniale, sur la femme française aux colonies, sur les méde-
cins coloniaux, sur le savant colonial, sur l'officier colonial, sur le
colon, M. Georges Hardy a chargé le P. Aupiais, provincial des Mis-
sions africaines de Lyon, et connu dans le monde des ethnographes
comme un spécialiste des questoins dahoméennes, de définir, en un
petit volume, ce qu'est le missionnaire, comment il se forme et com-
ment il agit, et quels sont les rapports entre l'idée de ri'ssion et'
l'idée de colonisation. Le missionnaire, généralement, prolonge son
séjour aux colonies beaucoup plus que ne font les fonctionnaires ;
il a, dès lors, plus de temps et de plus multiples occasions pour se
familiariser avec les usages et mœurs indigènes et, tout en repré-
sentant J'élément spirituel de la colonisation, le missionnaire peut,
par ailleurs, rendre aux colons et aux indigènes d'insignes services
matériels par son expérience linguistique, par son expérience médi- j
cale, par son expérience sociale.
A ce triple égard, le volume du P. Aupiais nous apporte d'intéres-
sants documents.
L'expérience linguistique du missionnaire est le résultat d'une
longue formation qui, dans certaines congrégations, dure parfois
cinq années. C'est dur pour un apôtre, qui tout de suite voudrait
conquérir des âmes, de passer tant d'années à l'étude grammaticale
d'idiomes rudimentaires et à des exercices de prononciation. Il y a
des langues, pourtant, qui réclament pour être bien connues et bien
parlées non point seulement un apprentissage intellectuel, mais un
apprentissage de l'instinct auditif, susceptible de « faire produire
mécaniquement aux organes vocaux les Sexions et les contractions
favorables à certaines émissions du son ». Combien elles sont com-
plexes, ces langues de l'Afrique occidentale avec lesquelles s'est
familiarisé le P. A upiais ! La même syllabe prend un sens tout diffé-
rent suivant la « note » sur laquelle elle se chante. Prenez, par exem-
ple, la syllabe ba : elle signifie racine, si vous la chantez sur la
note do ; mais, s'il advenait que votre intonation fît retentir la note
mi, cette syllabe aurait le sens de serpent, et si c'était sur la note sol
que vous la chantiez, elle signifierait amitié. Il faut donc, peur parler
convenablement de telles langues, connaître non seulement les tradi-
PROPAGANDE
COLONIALE
Nous empruntons cette his-
toire à un de nos confrères pa-
risiens qui ne fait cependant pas
profession d'humoriste : nous
avons nommé « La Journée In-
dustrielle ».
« Nous avons eu déjà l'occa-
sion de dénoncer la façon ori-
ginale dont l'administration de
l'enregistrement collabore à la
mise en valeur des territoires de
l'Empire.
« Un exemple de cet état
d'esprit vient de se présenter à
nouveau.
[ « Une société entièrement di-
rigée par des Français, consti-
tuée selon la loi française et éta-
] blie statutairement en territoire
sous mandat français, s'est vue
intimer l'ordre par une banque
de bien vouloir préciser sa natio-
nalité. Il s'agissait, en effet, au
moment du paiement des cou-
pons, de savoir si l'on était en
présence de valeurs françaises
ou de valeurs étrangères, dont
le régime fiscal est, comme cha-
cun sait, différent
« La réponse de la société, on
s'en doute aisément, concluait
à la nationalité française. C'était
! évident, c'était logique, donc
éminemment critiquable aux
yeux de l'enregistrement, qui en
a décidé autrement et dit :
« C'est une société étrangère. »
« Son argumentation tient du
raisonnement par l'absurde, il
faut d'ailleurs reconnaitre qu'elle
y aboutit parfaitement « La na-
« tionalité d'une société dit-elle,
J « est déterminée par le lieu du
< « siège social ; un territoire sous
« mandat français n'étant pas,
« à proprennnt parler, un terri-
II « toire français, les sociétés qui
« ont leur siège social dans un
« territoire sous mandat fran-
« çais ne sont donc pas des so-
« ciétés françaises, et, puis-
« qu'elles ne sont pas françai-
Ge ses, elles ne peuvent être
« qu'étrangères. » C'est subtil,
c'est astucieux, ça ne tient au-
cun compte des réalités com-
j merciales ou impériales, mais le
( fisc semble l'accepter. On est
!1 une administration « juridique »
J ou on ne l'est pas. Noblesse
•< oblige ! »
!1 Il n'est sans doute pas utile de
- commenter 1
tions grammaticales, mais les va-
riétés d'intonations et le sens qui
lttaclw à çhacpn, d'elles* Quel
làtitrur,' iriàï& ~quëÏÏês~' jouissances
aussi ! Car on se trouve au milieu
de populations qui aiment les pa-
labres ; on rencontre fréquem-
ment des indigènes tout prêts à
raconter des récits empruntés au
folklore ou des proverbes, ou des
contes moraux ; ce n'est qu'à la
condition de bien connaître la
langue qu'on peut accueillir de
pareilles révélations, et les enre-
gistrer, et en bénéficier.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
:$ "$ $ e $ $ $ $ $ $ $ $ 5 -=- 1.1.1 $ $--- =,.
LE PRESIDENT LEBRUN
SE RENDRA-T-IL
EN AFRIQUE ?
Selon des informations recueillies à
des sources sérieuses, il se confirme-
rait que M. Albert Lebrun aurait formé
le projet de faire un voyage en Afri-
que du Nord avant l'expiration de son
septennat. Le président de la Républi-
que aurait même envisagé la possibi-
lité de se rendre-en A.O.F. à condition
de gagner Dakar par la voie des airs.
Ce ne sont là encore que des projets
à l'étude. Espérons quant à nous qu'ils
se réaliseront et que l'A.O.F., en par-
ticulier, aura, pour la première fois,
l'occasion de faire au chef de l'Etat
une réception qui sera sans nul doute
aussi émouvante que lourde de signi-
fieation,
UN IMPORTANT ACCORD
COMMERCIAL
FRANCO-ITALIEN
Un accord relatif aux échanges en-
tre les colonies françaises et l'Italie
vient d'être signé par MM. Bonnet
Mandel et Gentin pour la -France et
par M. Giannini pour l'Italie.
Les, importations de nos colonies en
Italie resteront.-subordonnées aux dis-
positions en vigueur concernant le ré-
gime d'importation ; les importations
italiennes dans nos possessions bénéfi-
cieront dans ces territoires des droits
du tarif minimum. Les dispositions et
droits favorables appliqués à des. pro-
duits similaires étrangers leur seront
appliqués.
Les devises provenant des ventes ef-
fectuées par L'Italie dans nos colonies
seront réservées pour payer les impor-
tations faites par ces colonies en Italie.
Cet accord, est conclu, pour une pé-
riode s'étendant jusqu'au 31 décembre
1938.
Du moment qu'il y a des cadres, un ordre, une civilisation, il
faut les respecter, et, partant de là,.CO.LLABORER.
,., '., 8.
, Les élites existent toujours. Il faut parfois les chercher, les
à*leur rôle.
dégager, les rendre à leur rôle.
On ne peut rien sans elles et contre elles on ne peut rien de vrai
ni de durable.
J'ai toujours réglé mon action sur cette réalité.
LYAUTEY.
; (cité par Raymond Postal dans « Présence de Lyautey ».)
';' PROBLEMES DA.O.F.
-
*
a 0
Islam et dénatalité
En un moment où la politique suivie
depuis deux ans en A.O.F. accorde à
l'Islam des faveurs pour le moins sur-
prenantes, tout en prétendant par ail-
leurs « faire de l'homme » dans des
régions insuffisamment peuplées, il
nous apparaît nécessaire de dénoncer
ici ce .que cette attitude comporte d'in-
cohérence et. d'erreur.
Basé sur la polygamie, l'Islam est,
en effet, générateur de dénatalité, et
par conséquent la négation même de
toute politique démographique sé-
rieuse. :
Cela ne peut sembler paradoxal
qu'aux simples imaginant que plus un
homme a de femmes, plus il est à
même d'avoir d'enfants.
La réalité est tout autre, et. encore
qu'il soit difficile de dresser des statis-
tiques précises en "pareille matière, il
n'est pas téméraire d'avancer qu'en so-
ciétés polygames telles que nos socié-
tés africaines, la moyenne du nombre
d'enfants dépasse rarement deux pour
trois ou quatre femmes.
Ceci s'explique d'ailleurs, pour peu
qu'on veuille bien réfléchir aux condi-
tions imposées au mariage et par la
religion et par la coutume : les fetnmes
s'achetant, le nombre des épouses de-
vient fonction de la richesse ou du rang
social d'un individu.
Dans la pratique, ceci se traduit par
le fait que ce sont de préférence les
vieillards qui s'octroient les jeunes
filles, condamnant ainsi les jeunes gens
à un célibat prolongé.
Dans l'hypothèse la plus favorable
celle d'un mari encore jeune la
situation, des femmes n'est pas égale
devant leur maître et seigneur : cer-
taines ne connaissent jamais que le
rôle de servantes des favorites ou
bien sont là pour « faire nombre » dans
la demeure d'un personnage opulent,
mais âgé.
Dussent-elles connaître toutes la fa-
veur, du maître que , celle-ci va rare-
ment, au delà du premier enfant, pour
se fixer immédiatement .sur une nou-
velle venue»/.-
Au sein du « foyer > pcîygamique,
les naissances sont donc restreintes
la même femme n'a presque jamais
plusieurs enfants, d'autres n'en ont pas
du tout, et cela dans toutes les. classes
de la société et parmi des populations
où la mortalité infantile sévit, par sur-
croît, dans des proportions effrayantes.
Peut-étre nous objectera-t-on ici
l'exempTe de cértaines grandes fa-
milles musulmanes où le nombre des
enfants dépasse parfois la douzaine. Ce
ne sont, là, malheureusement, que des
exceptions. Quant au reste, et pour
prendre à son origine le chiffre crois- 1
sant de certaines populations (en Algé-
rie, par exemple), il convient de souli-
gner la part due à la luttè contre la
mort grâce à une meilleure hygiène et
celle, beaucoup plus restreinte, due à
un réel accroissement des naissances.
Les Algériens, au surplus, sont parve-
nus à un standard de vie dont no3 indi-
gènes d'A.O.F. sont encore fort éloi-
gnés. -
C'est, croyons-nous, le tR." P. Mar-
chai, dans ses « Chroniques sociales »,
qui écrivait, en 1930, qu'en Afrique
noire « la polygamie propagée par
l'Islam ne trouvait, d'autre correctif
démographique que l'adultère ».
Ce jugement, auquel nous nous ral-
lions, ncus parait condamner suffisam-
ment la politique actuellement prati-
quée en A.O.F., tant du point de vue
dé la natalité que du simple point de
vue de-la morale. ; 1
Certes, nous n'entendons prêcher, au-
cune croisade. Noua soinmes les pre-
miers à souscrire au respect des reli-
gions et des coutumes dont un Lyautey
avait fait le fondement de sa politique.
Mais, si Lyautey respectait l'Islam,
dans un pays de vieille civilisation co-
ranique, il n'entendait nullement lui ou-
vrir de nouvelles vpies. A cet égard,
no as sommes pérsuadés qu'en Afrique
noire, par exemple, il eût plus volon-
tiers appuyé les missions, » créatrices
d'une armature sociale française, basée
sur le « foyer », plutôt qu'une religion
sourdement hostile à J'Occident et dont
le « harem > dépeuplé d'enfants mar-
que l'apparition un peu partout. En ce
quLigpTiceraè j^ti<^èyigme,nt l'A-O.F“
paiivi^ én Moiniaesf c'est une MST^ét
un non-sens que d'en favoriser obsti-
nément les progrès.
, Jean MANI.
Bilan marocain
Par G.-R. MANUE
Dans deux discours prononcés, l'un à
l'ouverture du conseil de gouvernement,
l'autre à la réunion des délégués indi-
gènes à ce conseil, le général Noguès
vient de faire le bilan de son action
marocaine. Pour nous qui, par métier,
lisons chaque année nombre de ces do-
cuments, dans lesquels les grands chefs
d'outre-mer exposent leurs efforts et
expriment leurs espoirs, c'est avec une
manière de joie que nous avons retrou-
vé dans les discours marocains une
bonne foi et une mesure qui n'escamo-
tent pas les points délicats, ni n'enga-
gent à l'extrême un avenir soumis à
tant de facteurs. Jusqu'à un ton direct,
familier, fort éloigné des formules offi-
cielles qui nous apportait l'écho d'une
grande voix que la mort n'a point en-
core assourdi.
Le général Noguès a accepté dans
les circonstances difficiles que l'on sait
ce poste de Rabat qu'il n'avait pas de-
mandé. Il allait remplacer M. Peyrou-
ton, qui, en quelques mois de gouverne-
ment, venait de connaître un calvaire
de chef, dont il n'avait surmonté .les
atteintes' quotidiennes que par une
énergie surhumaine qui lui permettait
de considérer, dans ses plans, un ave-1
.1 Le général NOGUES
nir lointain dont il savait bien que cha-
que câble de Paris pouvait, en réalité,
marquer brutalement la limite. En dé-
barquant à Casa, le général Noguès
allait avoir là apaiser la sourde ran-
cœur des Français du Maroc, dont le
sort pesait si peu dans les jeux de la
politique métropolitaine.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
LA FRANCE AU CAMEROUN
« Tous les Français du Cameroun doivent -nous dit
« .Tous .les Françait du, Cameroun dÓi!en~, .nous dit' -
rester unis pour accomplir uhe lourde fâche -nousd!fj.
7
de perfectionnement. sociî al et ?• ussi « une grandj e s u Mgr LE i rTMAILLOUXiÀiimiiv
vicaire apostolique
œuvre de charité humaine. » * de Douala
.C'est à THay-Ies-Roses, où les Mis-
sions du Saint-Esprit ont leur maison
de repos, sur le plateau dominant
Bourg-la-Reine, que nous accueille Mgr
Le Mailloux, vicaire apostolique de
Douala.
Monseigneur, vous venez'de ren-
trer du Cameroun après un assez long
séjour ?
Je suis resté cette fois six ans
sans rentrer. Nous sommes obligés
d'éviter trop de voyages qui coûtent
cher, car nos missions absorbent, com-
me vous le pensez, le plus clair de nos
disponibilités.
Etes-vous du moins satisfait des
progrès de votre œuvre auprès des in-
digènes-?
- Oui; sans aucun doute. Dans mon
seul vicariat, -le nombre des chrétiens
touche à la centaine de. mille, soit le
tiers de la population, et ceci dans une
région presque entièrement couverte
par la grande forêt.
.Cette grande forêt qui est sans
doute, au Cameroun comme ailleurs, le
refuge dernier de la plus primitive hu-
manité ?
- Détrompez-vous. Grâce au pro-
gramme routier réalisé depuis vingt
ans par l'administration française, cette
zone forestière est en passe de devenir
l'une des plus actives du territoire. Re-
groupés le long- des routes, les villages
sont particulièrement accessibles à l'ad-
ministrateur, au médecin, et, bien en-
tendu'au missionnaire.
- Nous savons que vous, vous êtes
attaché là-bas à. une grande œuvre,
touchant particulièrement l'instruction
des enfants.
C'est en effet une'de.nos .préoc-
cupations principales, tant au point dé
vue religieux qu'au point -de vue franr
çais. Le vicariat de Douala compte ac-
tuellement près de.300 écoles de villa-
ges ou de missions, réunissant, environ
17.000 élèves.
- L'administration vous accprde-
t-ellâ une aide quelconque à cet .égard^'
c,~
Oui, et si cette aide. réate /infé-
rieure à nos besoins, nous devons du
moins,rendre hommage au principe qui
l'inspira C'est ainsi qu'il nous est al-
loué annuellement 300 francs par élève
rèçij au Certificat d'études et une cer-
taine .somme pour nous aidér à rétri-
buer fes moniteurs diplômés du gouver-
nement que nous pouvons employer
dans nos écoles.
« Malheureusement, nos moyens res-
tent encore insuffisants, car il faut
bien vous convaincre qu'il y a chez
nous une véritable ruée vers l'instruc-
tion. Nous n'arrivons pas à agréer tous
les enfants qui se présentent. Songez
que nos missions commandent encore
chacune à une moyenne de 100 kilomè-
tres carrés de pays. Il faudrait pou-
voir au moins les doubler, de cinquante
kilomètres en cinquante kilomètres.
Un tel projet, Monseigneur, n'est-
il pas condamné par les récentes me-
sures concernant les concessions euro-
péennes ?
: - On a beaucoup épilogué autour
de la décision prise par M. Boisson de
suspendre tout octroi de concession
nouyelle. La fameuse formule : « La
colonisation européenne a fait son plein
au Cameroun » a suscité lés polémiques
que vous connaissez- et dans î lesquelles
je ne saurais entrer. J'estime toutefois
que bien des appréciations passionnées
auraient gagné à être plus exactement
informées.
« D'abord, suspension ne signifie pas
interdiction définitive, mais mesure
provisoire.
(LIEE LA SUITE PAGE TROIS)
La 3* Foire-Exposition de Brazzaville a été inaugurée par le gouverneur Solomiac, secrétaire géné-
ral de l'A.E.F. On reconnaît le général Caries, commandant, supérieur des troupes de l'A.E.F.,
Mme Reste et Mme Solomiac. Au fond, le comm andant Fourrer, M. Ruillier, maire de Brazzaville,
M. Ponton, chef de cabinet:
: r
Quand les chefs noirs
prennent la parole
-– -
Brillamment inaugurée par le gou-
verneur Salomiac, remplaçant le gou-
verneur général Reste, parti en mis-
sion à., Paris, - la III' Foire-Exposition
de Brazzaville confirme par son succès
la politique clairvoyante et. généreuse
suivie en A;E,F. depui3 trois ans.
Des -nombreux: discours entendus au
jour de l'inauguration, nous ne retien-
dr cées du hauf oe la tribune officielle
par des chefs indigènes (mais oui !)
et dont il nous apparaît utile de souli-
gner les sentiments à l'égard de notre
pays.
Voici d'abord le chef Kongo, parlant
au nom des indigènes de Brazzaville :
Nous comprenons que vous voulez
notre bien-être et nous nous sommes
mis au travail de façon que notre belle
terre d'Afrique puisse nous prodiguer
toutes les richesses qu'elle recèle. C'est
par le travail, et un travail productif,
que nous. pourrons acquérir cette ai-
sance qui est indispensable pour attein-
dre, ainsi que nos-enfants et' nos frères
attardés, un niveau social plus élevé.
Je profite de cette beile manifesta-
tion pour vous répéter, ce gMe vous sa-
vez déjà d'ailleurs, que nous sommes
toujours fidèlement attachés au gou-
vernement de la République française.
et nous vous assurons de notre CfAlaba-
ration loyale - et-entière pow 'menêr ce
pays vers les hautes destinées auxquel-
les il a droit et faire d'une plus grande
Afrique .une plus grande France.
Vient ensuite le chef de tribu Gombo,
sous-officier de réserve, au nom des
anciens combattants .indigènes :
Nous savons que nous recevons tout
cela de la France, notre mère d'adop-
tion et au dévouement sans borne de
notre grand-père Savorgnan de Brazza,
et de la phalange héroïque de tous ceux
qui ont continué son œuvre.
La politique n'est pas un article
d'exportation coloniale
Par Pierre FONTAINE
Un effort est tenté pour remettre un
peu d'ordre dans nos colonies. Souhai-
tons que. l'éloignement et la lenteur
des communications ne s'avèrent pas
des obstacles de résistance. passive.
Beaucoup d'habitudes vont se trouver
bouleversées si l'on oblige certains à
se consacrer à la politique économique
constructive et délaisser ia politique
pure dissolvante ; dame, ne risque-t-on
pas de se'signaler moins facilement à
l'attention d'hommes politiques in-
fluents, futurs maîtres éventuels de la
rue Oudinot ?
On a échafaudé des théories, des
« systèmes » impériaux en tenant uni-
quement compte de mentalités calquées
sur les esprits métropolitains farcis
d'idéologie; en paraissant ignorer la
formation géographique et ethnique des
indigènes. De 'cette erreur d'apprécia-
tion entre le nécessaire et le, superflu,
proviennent les troubles et surtout
l'absence de mise en valeur rationnelle
de nos colonies.
Il faut, stigmatiser le malaise colo-
nial ; ce malaise est essentiellement
politique. Tant que les hauts postes de
l'administration de la France d'outre-
mer seront soumis au bon vouloir des
influences politiques, rien à espérer.
L'administrateur, en trop d'occasions,
et c'est en somme un peu légitime
cherche à devenir ou secrétaire-gé-
néral, ou lieutentant-gouvemeur. Les
gouverneur, à leur- tour, délèguent
leurs amis pour tenter J'accëder à la
place suprême de gouverneur général.
Nous avons le regret de constater, eu
égard à certaines nominations 1 relati-
vement récentes, que la formation doc-
trinale, l'amitié de clan, ont joué un
rôle plus important que les .qualités
d'organisateur de ces nouveaux chefs.
Résultat, l'homme d'une idéologie
est enclin à justifier « la confiance
mise en lui pour le triomphe d'une
cause » ; alors la politique pure et ses
incidences démagogiques prennent le
pas sur des questions plus pratiques.
Sans tenir compte de la conception pri-
mitive de cerveaux qui; n'ont pas dix
siècles d'évolution derrière eux, on
parle de droits, mais jamais de de-
voirs ; on fait lever le poing alors
qu'il faudrait tendre la main ou lui
apprendre à se servir d'instruments
aratoires.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
Mes chers amis indigènes de VA.ES.,
remercions la France, qui nous a en-
voyé ses enfants courageux et tenaces,
pour nous apporter la lumière et le
bonlwîir !
Soyons dignes des bienfaits de notre
mère-patrie, suivons les conseils de nos
chefs français- Ils sont venus ici pour
nous et pour le bien de notre pays.
(TJNIE r*A SUITE PAGE TROIS)
Echec '::'
à la France
Dans le précédent numéro des « An-
nales », notre collaborateur Alain Lu-
brano exposait l'inquiétante situation
créée à Marseille par l'intransigeance
des dockers.
Loin de s'aplanir, le conflit n'a fait
que s'aggraver, les travailleurs du port
décidant la suppression absolue des
heures supplémentaires, du travail du
dimanche et du travail de nuit.
On conçoit aisément les répercussions
d'une semblable décision sur le déchar-
gement des navires, particulièrement
en ce qui concerne les denrées périssa-
bles et les bagages des passagers. Des
milliers de débarquants ont dû ainsi
partir sans leurs malles ou, pour les at-
tendre, manquer toutes leurs correspon-
dances.
Mais voici que surgit une menace
nouvelle : Marseille est à la veille de
perdre le trafic de la Malle des Indes,
dont elle est tête de ligne maritime
pour tout le courrier anglais, belge et
hollandais à destination de l'Extrême-
Orient.
La Compagnie « Peninsular and :
Oriental x, qui assure ce service avec
une régularité rigoureuse, ne va-t-elle *
pas, si la situation, actuelle n'est pas
promptemeni réglée, se détourner vers'
un port étranger, plus sûr ?
L'Italie verrait sans déplaisir ce
prestigieux service international se
fixer chez elle.
Pour le reste et quant aux pertes su-
bies par les primeurs d'Algérie, c'est
encore, par la grâce de MM. les doc-
kers, le particulier français qui en fera
les frais aux Halles ou au marché.
Quand les dockers communistes de
Marseille auront ainsi assuré la richesse
des ports mussoliniens et contribué de :
leur mieux à la vie' chère en France,
seront-ils en droit d'illuminer ?
Il est quelque chose de plus, odieux
que la passion politique, c'est la sottise
- la - sottise de ceux « qui crachent
dans leur soupe ¡) et dans,celle des au-
tres, qui n'y sont pour rien. :
Puisque cette sottise-là semb): ré-
fractaire à tous les appels de la raison,
ne conviendrait-il pas qu'un gouverne-
ment né sous le signe de l'énergie et
voué au redressement national fasse
enfin acte d'autorité ?
J. M.
(LIRE NOS INFORMATIONS page 3.)
Notre, confrère Le Courrier de l'Ouest Africain publie à Dakar
un intéressant placard qu'il nous semble bon de reproduire intégra-
lèment - :
L'essence vaut 3 fr.10 le litre au Sénégal, 2 fr. 60 en France, 1 fr. 85 au Maroc
L'essence est plus chère au Sénégal que dans toutes les Colonies françaises
LES AUTOMOBILISTES, LES TRANSPORTEURS VEULENT SAVOIR
POURQUOI
ET POSENT CETTE QUESTION A LA COMMISSION DES PRIX
Il est certain que la hausse sur les essences au Sénégal suit une
courbe inquiétante depuis deux ans. -
Jusqu'en 1935 le gouverneur général Brévié avait su, par son auto-
rité, maintenir les prix malgré les manœuvres des trusts anglo-améri-
cains. Faisons confiance à M. Mandel pour régler cette question au
mieux de l'intérêt général, après lui avoir laissé le temps d'interroger
à.ce sujet le gouverneur général qui rentre en congé.
,,', ',', ,.,""; ",;:,', "-:' .;""
Les Annales Coloniales
_es ~AtHttnMNat)Ep~ <
Pacifique à l'égal de l'Angleterre, parce
qu'il est, comme l'Angleterre, impérial, notre
pays doit se rendre compte que son avenir
est avant tout mondial, et que c'est en défen-
dant jalousement son empire qu'il pourra le
plus efficacement défendre en Europe la paix
dont il a besoin.
-'<, (Le Temps)
DIRECTION 12, rue Le Peloticr*. Paris - Téléphone : Provence 49.81 et 82. C. C. postaux Paris 147385. - ADMINISTRATION
: RÉDAC TI ON Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les ports de la Métropole.. -
Les manuscrits ne sont pas rendus.
Les annonces sont reçues à Paris, 12, rue Le Peletier (9'), PTTRT TOTTP
par la Société Africaine de Publicité et d'Editions françaises. f uOjIvIIIi
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France et Colonies 1 an : 200 francs par 5 PROPAGANDE
Etranger et Colonies. 1 an : 300 francs numer08 FPRRUniPiAlrulfAiNWTItfl?
o.-
Missions .,.
et Colonisation
Par Georges GOYAU, de l'Académie française
Le numéro 7 de la collection des Vies Coloniales, que dirige avec
une si experte compétence M. Georges Hardy, s'intitule : Le Mis-
sionnaire. Après nous avoir donné toute une série de volumes sur la
vocation coloniale, sur la femme française aux colonies, sur les méde-
cins coloniaux, sur le savant colonial, sur l'officier colonial, sur le
colon, M. Georges Hardy a chargé le P. Aupiais, provincial des Mis-
sions africaines de Lyon, et connu dans le monde des ethnographes
comme un spécialiste des questoins dahoméennes, de définir, en un
petit volume, ce qu'est le missionnaire, comment il se forme et com-
ment il agit, et quels sont les rapports entre l'idée de ri'ssion et'
l'idée de colonisation. Le missionnaire, généralement, prolonge son
séjour aux colonies beaucoup plus que ne font les fonctionnaires ;
il a, dès lors, plus de temps et de plus multiples occasions pour se
familiariser avec les usages et mœurs indigènes et, tout en repré-
sentant J'élément spirituel de la colonisation, le missionnaire peut,
par ailleurs, rendre aux colons et aux indigènes d'insignes services
matériels par son expérience linguistique, par son expérience médi- j
cale, par son expérience sociale.
A ce triple égard, le volume du P. Aupiais nous apporte d'intéres-
sants documents.
L'expérience linguistique du missionnaire est le résultat d'une
longue formation qui, dans certaines congrégations, dure parfois
cinq années. C'est dur pour un apôtre, qui tout de suite voudrait
conquérir des âmes, de passer tant d'années à l'étude grammaticale
d'idiomes rudimentaires et à des exercices de prononciation. Il y a
des langues, pourtant, qui réclament pour être bien connues et bien
parlées non point seulement un apprentissage intellectuel, mais un
apprentissage de l'instinct auditif, susceptible de « faire produire
mécaniquement aux organes vocaux les Sexions et les contractions
favorables à certaines émissions du son ». Combien elles sont com-
plexes, ces langues de l'Afrique occidentale avec lesquelles s'est
familiarisé le P. A upiais ! La même syllabe prend un sens tout diffé-
rent suivant la « note » sur laquelle elle se chante. Prenez, par exem-
ple, la syllabe ba : elle signifie racine, si vous la chantez sur la
note do ; mais, s'il advenait que votre intonation fît retentir la note
mi, cette syllabe aurait le sens de serpent, et si c'était sur la note sol
que vous la chantiez, elle signifierait amitié. Il faut donc, peur parler
convenablement de telles langues, connaître non seulement les tradi-
PROPAGANDE
COLONIALE
Nous empruntons cette his-
toire à un de nos confrères pa-
risiens qui ne fait cependant pas
profession d'humoriste : nous
avons nommé « La Journée In-
dustrielle ».
« Nous avons eu déjà l'occa-
sion de dénoncer la façon ori-
ginale dont l'administration de
l'enregistrement collabore à la
mise en valeur des territoires de
l'Empire.
« Un exemple de cet état
d'esprit vient de se présenter à
nouveau.
[ « Une société entièrement di-
rigée par des Français, consti-
tuée selon la loi française et éta-
] blie statutairement en territoire
sous mandat français, s'est vue
intimer l'ordre par une banque
de bien vouloir préciser sa natio-
nalité. Il s'agissait, en effet, au
moment du paiement des cou-
pons, de savoir si l'on était en
présence de valeurs françaises
ou de valeurs étrangères, dont
le régime fiscal est, comme cha-
cun sait, différent
« La réponse de la société, on
s'en doute aisément, concluait
à la nationalité française. C'était
! évident, c'était logique, donc
éminemment critiquable aux
yeux de l'enregistrement, qui en
a décidé autrement et dit :
« C'est une société étrangère. »
« Son argumentation tient du
raisonnement par l'absurde, il
faut d'ailleurs reconnaitre qu'elle
y aboutit parfaitement « La na-
« tionalité d'une société dit-elle,
J « est déterminée par le lieu du
< « siège social ; un territoire sous
« mandat français n'étant pas,
« à proprennnt parler, un terri-
II « toire français, les sociétés qui
« ont leur siège social dans un
« territoire sous mandat fran-
« çais ne sont donc pas des so-
« ciétés françaises, et, puis-
« qu'elles ne sont pas françai-
Ge ses, elles ne peuvent être
« qu'étrangères. » C'est subtil,
c'est astucieux, ça ne tient au-
cun compte des réalités com-
j merciales ou impériales, mais le
( fisc semble l'accepter. On est
!1 une administration « juridique »
J ou on ne l'est pas. Noblesse
•< oblige ! »
!1 Il n'est sans doute pas utile de
- commenter 1
tions grammaticales, mais les va-
riétés d'intonations et le sens qui
lttaclw à çhacpn, d'elles* Quel
làtitrur,' iriàï& ~quëÏÏês~' jouissances
aussi ! Car on se trouve au milieu
de populations qui aiment les pa-
labres ; on rencontre fréquem-
ment des indigènes tout prêts à
raconter des récits empruntés au
folklore ou des proverbes, ou des
contes moraux ; ce n'est qu'à la
condition de bien connaître la
langue qu'on peut accueillir de
pareilles révélations, et les enre-
gistrer, et en bénéficier.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
:$ "$ $ e $ $ $ $ $ $ $ $ 5 -=- 1.1.1 $ $--- =,.
LE PRESIDENT LEBRUN
SE RENDRA-T-IL
EN AFRIQUE ?
Selon des informations recueillies à
des sources sérieuses, il se confirme-
rait que M. Albert Lebrun aurait formé
le projet de faire un voyage en Afri-
que du Nord avant l'expiration de son
septennat. Le président de la Républi-
que aurait même envisagé la possibi-
lité de se rendre-en A.O.F. à condition
de gagner Dakar par la voie des airs.
Ce ne sont là encore que des projets
à l'étude. Espérons quant à nous qu'ils
se réaliseront et que l'A.O.F., en par-
ticulier, aura, pour la première fois,
l'occasion de faire au chef de l'Etat
une réception qui sera sans nul doute
aussi émouvante que lourde de signi-
fieation,
UN IMPORTANT ACCORD
COMMERCIAL
FRANCO-ITALIEN
Un accord relatif aux échanges en-
tre les colonies françaises et l'Italie
vient d'être signé par MM. Bonnet
Mandel et Gentin pour la -France et
par M. Giannini pour l'Italie.
Les, importations de nos colonies en
Italie resteront.-subordonnées aux dis-
positions en vigueur concernant le ré-
gime d'importation ; les importations
italiennes dans nos possessions bénéfi-
cieront dans ces territoires des droits
du tarif minimum. Les dispositions et
droits favorables appliqués à des. pro-
duits similaires étrangers leur seront
appliqués.
Les devises provenant des ventes ef-
fectuées par L'Italie dans nos colonies
seront réservées pour payer les impor-
tations faites par ces colonies en Italie.
Cet accord, est conclu, pour une pé-
riode s'étendant jusqu'au 31 décembre
1938.
Du moment qu'il y a des cadres, un ordre, une civilisation, il
faut les respecter, et, partant de là,.CO.LLABORER.
,., '., 8.
, Les élites existent toujours. Il faut parfois les chercher, les
à*leur rôle.
dégager, les rendre à leur rôle.
On ne peut rien sans elles et contre elles on ne peut rien de vrai
ni de durable.
J'ai toujours réglé mon action sur cette réalité.
LYAUTEY.
; (cité par Raymond Postal dans « Présence de Lyautey ».)
';' PROBLEMES DA.O.F.
-
*
a 0
Islam et dénatalité
En un moment où la politique suivie
depuis deux ans en A.O.F. accorde à
l'Islam des faveurs pour le moins sur-
prenantes, tout en prétendant par ail-
leurs « faire de l'homme » dans des
régions insuffisamment peuplées, il
nous apparaît nécessaire de dénoncer
ici ce .que cette attitude comporte d'in-
cohérence et. d'erreur.
Basé sur la polygamie, l'Islam est,
en effet, générateur de dénatalité, et
par conséquent la négation même de
toute politique démographique sé-
rieuse. :
Cela ne peut sembler paradoxal
qu'aux simples imaginant que plus un
homme a de femmes, plus il est à
même d'avoir d'enfants.
La réalité est tout autre, et. encore
qu'il soit difficile de dresser des statis-
tiques précises en "pareille matière, il
n'est pas téméraire d'avancer qu'en so-
ciétés polygames telles que nos socié-
tés africaines, la moyenne du nombre
d'enfants dépasse rarement deux pour
trois ou quatre femmes.
Ceci s'explique d'ailleurs, pour peu
qu'on veuille bien réfléchir aux condi-
tions imposées au mariage et par la
religion et par la coutume : les fetnmes
s'achetant, le nombre des épouses de-
vient fonction de la richesse ou du rang
social d'un individu.
Dans la pratique, ceci se traduit par
le fait que ce sont de préférence les
vieillards qui s'octroient les jeunes
filles, condamnant ainsi les jeunes gens
à un célibat prolongé.
Dans l'hypothèse la plus favorable
celle d'un mari encore jeune la
situation, des femmes n'est pas égale
devant leur maître et seigneur : cer-
taines ne connaissent jamais que le
rôle de servantes des favorites ou
bien sont là pour « faire nombre » dans
la demeure d'un personnage opulent,
mais âgé.
Dussent-elles connaître toutes la fa-
veur, du maître que , celle-ci va rare-
ment, au delà du premier enfant, pour
se fixer immédiatement .sur une nou-
velle venue»/.-
Au sein du « foyer > pcîygamique,
les naissances sont donc restreintes
la même femme n'a presque jamais
plusieurs enfants, d'autres n'en ont pas
du tout, et cela dans toutes les. classes
de la société et parmi des populations
où la mortalité infantile sévit, par sur-
croît, dans des proportions effrayantes.
Peut-étre nous objectera-t-on ici
l'exempTe de cértaines grandes fa-
milles musulmanes où le nombre des
enfants dépasse parfois la douzaine. Ce
ne sont, là, malheureusement, que des
exceptions. Quant au reste, et pour
prendre à son origine le chiffre crois- 1
sant de certaines populations (en Algé-
rie, par exemple), il convient de souli-
gner la part due à la luttè contre la
mort grâce à une meilleure hygiène et
celle, beaucoup plus restreinte, due à
un réel accroissement des naissances.
Les Algériens, au surplus, sont parve-
nus à un standard de vie dont no3 indi-
gènes d'A.O.F. sont encore fort éloi-
gnés. -
C'est, croyons-nous, le tR." P. Mar-
chai, dans ses « Chroniques sociales »,
qui écrivait, en 1930, qu'en Afrique
noire « la polygamie propagée par
l'Islam ne trouvait, d'autre correctif
démographique que l'adultère ».
Ce jugement, auquel nous nous ral-
lions, ncus parait condamner suffisam-
ment la politique actuellement prati-
quée en A.O.F., tant du point de vue
dé la natalité que du simple point de
vue de-la morale. ; 1
Certes, nous n'entendons prêcher, au-
cune croisade. Noua soinmes les pre-
miers à souscrire au respect des reli-
gions et des coutumes dont un Lyautey
avait fait le fondement de sa politique.
Mais, si Lyautey respectait l'Islam,
dans un pays de vieille civilisation co-
ranique, il n'entendait nullement lui ou-
vrir de nouvelles vpies. A cet égard,
no as sommes pérsuadés qu'en Afrique
noire, par exemple, il eût plus volon-
tiers appuyé les missions, » créatrices
d'une armature sociale française, basée
sur le « foyer », plutôt qu'une religion
sourdement hostile à J'Occident et dont
le « harem > dépeuplé d'enfants mar-
que l'apparition un peu partout. En ce
quLigpTiceraè j^ti<^èyigme,nt l'A-O.F“
paiivi^ én Moiniaesf c'est une MST^ét
un non-sens que d'en favoriser obsti-
nément les progrès.
, Jean MANI.
Bilan marocain
Par G.-R. MANUE
Dans deux discours prononcés, l'un à
l'ouverture du conseil de gouvernement,
l'autre à la réunion des délégués indi-
gènes à ce conseil, le général Noguès
vient de faire le bilan de son action
marocaine. Pour nous qui, par métier,
lisons chaque année nombre de ces do-
cuments, dans lesquels les grands chefs
d'outre-mer exposent leurs efforts et
expriment leurs espoirs, c'est avec une
manière de joie que nous avons retrou-
vé dans les discours marocains une
bonne foi et une mesure qui n'escamo-
tent pas les points délicats, ni n'enga-
gent à l'extrême un avenir soumis à
tant de facteurs. Jusqu'à un ton direct,
familier, fort éloigné des formules offi-
cielles qui nous apportait l'écho d'une
grande voix que la mort n'a point en-
core assourdi.
Le général Noguès a accepté dans
les circonstances difficiles que l'on sait
ce poste de Rabat qu'il n'avait pas de-
mandé. Il allait remplacer M. Peyrou-
ton, qui, en quelques mois de gouverne-
ment, venait de connaître un calvaire
de chef, dont il n'avait surmonté .les
atteintes' quotidiennes que par une
énergie surhumaine qui lui permettait
de considérer, dans ses plans, un ave-1
.1 Le général NOGUES
nir lointain dont il savait bien que cha-
que câble de Paris pouvait, en réalité,
marquer brutalement la limite. En dé-
barquant à Casa, le général Noguès
allait avoir là apaiser la sourde ran-
cœur des Français du Maroc, dont le
sort pesait si peu dans les jeux de la
politique métropolitaine.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
LA FRANCE AU CAMEROUN
« Tous les Français du Cameroun doivent -nous dit
« .Tous .les Françait du, Cameroun dÓi!en~, .nous dit' -
rester unis pour accomplir uhe lourde fâche -nousd!fj.
7
de perfectionnement. sociî al et ?• ussi « une grandj e s u Mgr LE i rTMAILLOUXiÀiimiiv
vicaire apostolique
œuvre de charité humaine. » * de Douala
.C'est à THay-Ies-Roses, où les Mis-
sions du Saint-Esprit ont leur maison
de repos, sur le plateau dominant
Bourg-la-Reine, que nous accueille Mgr
Le Mailloux, vicaire apostolique de
Douala.
Monseigneur, vous venez'de ren-
trer du Cameroun après un assez long
séjour ?
Je suis resté cette fois six ans
sans rentrer. Nous sommes obligés
d'éviter trop de voyages qui coûtent
cher, car nos missions absorbent, com-
me vous le pensez, le plus clair de nos
disponibilités.
Etes-vous du moins satisfait des
progrès de votre œuvre auprès des in-
digènes-?
- Oui; sans aucun doute. Dans mon
seul vicariat, -le nombre des chrétiens
touche à la centaine de. mille, soit le
tiers de la population, et ceci dans une
région presque entièrement couverte
par la grande forêt.
.Cette grande forêt qui est sans
doute, au Cameroun comme ailleurs, le
refuge dernier de la plus primitive hu-
manité ?
- Détrompez-vous. Grâce au pro-
gramme routier réalisé depuis vingt
ans par l'administration française, cette
zone forestière est en passe de devenir
l'une des plus actives du territoire. Re-
groupés le long- des routes, les villages
sont particulièrement accessibles à l'ad-
ministrateur, au médecin, et, bien en-
tendu'au missionnaire.
- Nous savons que vous, vous êtes
attaché là-bas à. une grande œuvre,
touchant particulièrement l'instruction
des enfants.
C'est en effet une'de.nos .préoc-
cupations principales, tant au point dé
vue religieux qu'au point -de vue franr
çais. Le vicariat de Douala compte ac-
tuellement près de.300 écoles de villa-
ges ou de missions, réunissant, environ
17.000 élèves.
- L'administration vous accprde-
t-ellâ une aide quelconque à cet .égard^'
c,~
Oui, et si cette aide. réate /infé-
rieure à nos besoins, nous devons du
moins,rendre hommage au principe qui
l'inspira C'est ainsi qu'il nous est al-
loué annuellement 300 francs par élève
rèçij au Certificat d'études et une cer-
taine .somme pour nous aidér à rétri-
buer fes moniteurs diplômés du gouver-
nement que nous pouvons employer
dans nos écoles.
« Malheureusement, nos moyens res-
tent encore insuffisants, car il faut
bien vous convaincre qu'il y a chez
nous une véritable ruée vers l'instruc-
tion. Nous n'arrivons pas à agréer tous
les enfants qui se présentent. Songez
que nos missions commandent encore
chacune à une moyenne de 100 kilomè-
tres carrés de pays. Il faudrait pou-
voir au moins les doubler, de cinquante
kilomètres en cinquante kilomètres.
Un tel projet, Monseigneur, n'est-
il pas condamné par les récentes me-
sures concernant les concessions euro-
péennes ?
: - On a beaucoup épilogué autour
de la décision prise par M. Boisson de
suspendre tout octroi de concession
nouyelle. La fameuse formule : « La
colonisation européenne a fait son plein
au Cameroun » a suscité lés polémiques
que vous connaissez- et dans î lesquelles
je ne saurais entrer. J'estime toutefois
que bien des appréciations passionnées
auraient gagné à être plus exactement
informées.
« D'abord, suspension ne signifie pas
interdiction définitive, mais mesure
provisoire.
(LIEE LA SUITE PAGE TROIS)
La 3* Foire-Exposition de Brazzaville a été inaugurée par le gouverneur Solomiac, secrétaire géné-
ral de l'A.E.F. On reconnaît le général Caries, commandant, supérieur des troupes de l'A.E.F.,
Mme Reste et Mme Solomiac. Au fond, le comm andant Fourrer, M. Ruillier, maire de Brazzaville,
M. Ponton, chef de cabinet:
: r
Quand les chefs noirs
prennent la parole
-– -
Brillamment inaugurée par le gou-
verneur Salomiac, remplaçant le gou-
verneur général Reste, parti en mis-
sion à., Paris, - la III' Foire-Exposition
de Brazzaville confirme par son succès
la politique clairvoyante et. généreuse
suivie en A;E,F. depui3 trois ans.
Des -nombreux: discours entendus au
jour de l'inauguration, nous ne retien-
dr
par des chefs indigènes (mais oui !)
et dont il nous apparaît utile de souli-
gner les sentiments à l'égard de notre
pays.
Voici d'abord le chef Kongo, parlant
au nom des indigènes de Brazzaville :
Nous comprenons que vous voulez
notre bien-être et nous nous sommes
mis au travail de façon que notre belle
terre d'Afrique puisse nous prodiguer
toutes les richesses qu'elle recèle. C'est
par le travail, et un travail productif,
que nous. pourrons acquérir cette ai-
sance qui est indispensable pour attein-
dre, ainsi que nos-enfants et' nos frères
attardés, un niveau social plus élevé.
Je profite de cette beile manifesta-
tion pour vous répéter, ce gMe vous sa-
vez déjà d'ailleurs, que nous sommes
toujours fidèlement attachés au gou-
vernement de la République française.
et nous vous assurons de notre CfAlaba-
ration loyale - et-entière pow 'menêr ce
pays vers les hautes destinées auxquel-
les il a droit et faire d'une plus grande
Afrique .une plus grande France.
Vient ensuite le chef de tribu Gombo,
sous-officier de réserve, au nom des
anciens combattants .indigènes :
Nous savons que nous recevons tout
cela de la France, notre mère d'adop-
tion et au dévouement sans borne de
notre grand-père Savorgnan de Brazza,
et de la phalange héroïque de tous ceux
qui ont continué son œuvre.
La politique n'est pas un article
d'exportation coloniale
Par Pierre FONTAINE
Un effort est tenté pour remettre un
peu d'ordre dans nos colonies. Souhai-
tons que. l'éloignement et la lenteur
des communications ne s'avèrent pas
des obstacles de résistance. passive.
Beaucoup d'habitudes vont se trouver
bouleversées si l'on oblige certains à
se consacrer à la politique économique
constructive et délaisser ia politique
pure dissolvante ; dame, ne risque-t-on
pas de se'signaler moins facilement à
l'attention d'hommes politiques in-
fluents, futurs maîtres éventuels de la
rue Oudinot ?
On a échafaudé des théories, des
« systèmes » impériaux en tenant uni-
quement compte de mentalités calquées
sur les esprits métropolitains farcis
d'idéologie; en paraissant ignorer la
formation géographique et ethnique des
indigènes. De 'cette erreur d'apprécia-
tion entre le nécessaire et le, superflu,
proviennent les troubles et surtout
l'absence de mise en valeur rationnelle
de nos colonies.
Il faut, stigmatiser le malaise colo-
nial ; ce malaise est essentiellement
politique. Tant que les hauts postes de
l'administration de la France d'outre-
mer seront soumis au bon vouloir des
influences politiques, rien à espérer.
L'administrateur, en trop d'occasions,
et c'est en somme un peu légitime
cherche à devenir ou secrétaire-gé-
néral, ou lieutentant-gouvemeur. Les
gouverneur, à leur- tour, délèguent
leurs amis pour tenter J'accëder à la
place suprême de gouverneur général.
Nous avons le regret de constater, eu
égard à certaines nominations 1 relati-
vement récentes, que la formation doc-
trinale, l'amitié de clan, ont joué un
rôle plus important que les .qualités
d'organisateur de ces nouveaux chefs.
Résultat, l'homme d'une idéologie
est enclin à justifier « la confiance
mise en lui pour le triomphe d'une
cause » ; alors la politique pure et ses
incidences démagogiques prennent le
pas sur des questions plus pratiques.
Sans tenir compte de la conception pri-
mitive de cerveaux qui; n'ont pas dix
siècles d'évolution derrière eux, on
parle de droits, mais jamais de de-
voirs ; on fait lever le poing alors
qu'il faudrait tendre la main ou lui
apprendre à se servir d'instruments
aratoires.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
Mes chers amis indigènes de VA.ES.,
remercions la France, qui nous a en-
voyé ses enfants courageux et tenaces,
pour nous apporter la lumière et le
bonlwîir !
Soyons dignes des bienfaits de notre
mère-patrie, suivons les conseils de nos
chefs français- Ils sont venus ici pour
nous et pour le bien de notre pays.
(TJNIE r*A SUITE PAGE TROIS)
Echec '::'
à la France
Dans le précédent numéro des « An-
nales », notre collaborateur Alain Lu-
brano exposait l'inquiétante situation
créée à Marseille par l'intransigeance
des dockers.
Loin de s'aplanir, le conflit n'a fait
que s'aggraver, les travailleurs du port
décidant la suppression absolue des
heures supplémentaires, du travail du
dimanche et du travail de nuit.
On conçoit aisément les répercussions
d'une semblable décision sur le déchar-
gement des navires, particulièrement
en ce qui concerne les denrées périssa-
bles et les bagages des passagers. Des
milliers de débarquants ont dû ainsi
partir sans leurs malles ou, pour les at-
tendre, manquer toutes leurs correspon-
dances.
Mais voici que surgit une menace
nouvelle : Marseille est à la veille de
perdre le trafic de la Malle des Indes,
dont elle est tête de ligne maritime
pour tout le courrier anglais, belge et
hollandais à destination de l'Extrême-
Orient.
La Compagnie « Peninsular and :
Oriental x, qui assure ce service avec
une régularité rigoureuse, ne va-t-elle *
pas, si la situation, actuelle n'est pas
promptemeni réglée, se détourner vers'
un port étranger, plus sûr ?
L'Italie verrait sans déplaisir ce
prestigieux service international se
fixer chez elle.
Pour le reste et quant aux pertes su-
bies par les primeurs d'Algérie, c'est
encore, par la grâce de MM. les doc-
kers, le particulier français qui en fera
les frais aux Halles ou au marché.
Quand les dockers communistes de
Marseille auront ainsi assuré la richesse
des ports mussoliniens et contribué de :
leur mieux à la vie' chère en France,
seront-ils en droit d'illuminer ?
Il est quelque chose de plus, odieux
que la passion politique, c'est la sottise
- la - sottise de ceux « qui crachent
dans leur soupe ¡) et dans,celle des au-
tres, qui n'y sont pour rien. :
Puisque cette sottise-là semb): ré-
fractaire à tous les appels de la raison,
ne conviendrait-il pas qu'un gouverne-
ment né sous le signe de l'énergie et
voué au redressement national fasse
enfin acte d'autorité ?
J. M.
(LIRE NOS INFORMATIONS page 3.)
Notre, confrère Le Courrier de l'Ouest Africain publie à Dakar
un intéressant placard qu'il nous semble bon de reproduire intégra-
lèment - :
L'essence vaut 3 fr.10 le litre au Sénégal, 2 fr. 60 en France, 1 fr. 85 au Maroc
L'essence est plus chère au Sénégal que dans toutes les Colonies françaises
LES AUTOMOBILISTES, LES TRANSPORTEURS VEULENT SAVOIR
POURQUOI
ET POSENT CETTE QUESTION A LA COMMISSION DES PRIX
Il est certain que la hausse sur les essences au Sénégal suit une
courbe inquiétante depuis deux ans. -
Jusqu'en 1935 le gouverneur général Brévié avait su, par son auto-
rité, maintenir les prix malgré les manœuvres des trusts anglo-améri-
cains. Faisons confiance à M. Mandel pour régler cette question au
mieux de l'intérêt général, après lui avoir laissé le temps d'interroger
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