Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-07-11
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 juillet 1938 11 juillet 1938
Description : 1938/07/11 (A38,N28). 1938/07/11 (A38,N28).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272092g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
38' annee. Ng 28. Fon'dafsur ; MsrcelRtlE&EL. : '; Edition Prix-du numéro : Un franc : Lundi M juillet 1938.
l,e le s. chefs d'outre-mer
ontreçumandat d'oser
t -" ,;
et d'agir. » -,.- .,
Iules FERRY.
LesAhÉlies Coloniales
T ~BS~MÏMM~ MUtUtttaiE~
7 ¡. ',; ,
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-..,"rNDÉES EN 1900 * -.
DIRECTION
RÉDACTION
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: 12, ruer Le PeWier, Parit(S'). ̃
1 , - - ,', 1. ,k"'r'" ,'. ,
- Téjéphone:'Proveriie -49.81 et 82. –C. G. pos +ai>< Paris 147385.
8-2 r 7 C. C* p o -
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j
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:: ,'.,' .<1:"-
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LEPLUSCOLONIAL
U!urba;,¡sme in-
digène, en Afri-
que -
d U. Noird,
ettuna.préoccu-
pation prédoml.
nante.
Des efforts -
heureux ont'
déjà .été faits.
Voici, à Maison-
Carrée, en At-
gérie, un groupe
d'habitations
, modèles. , -
Notre coton colonial
, ,
et l'industrie
i' « - :
<
française
par GRATIEN CANDACE
ancien ministre, vice-président
de 'la Chambre des -députés
Depuis la dure épreuve qui l'a si rudement frappée, il y aura
bientôt sept ans, la production du coton dans nos colonies s'accroît
régulièrement. De 68.000 quintaux de fibre en 1932, elle s'est élevée
progrèssivement à 200.000 quintaux pour la. dernière récolte. Encore
contient-il d'ajouter à ces. qhiffre&j$s:-.qfoi#té$ï importantes mais
difficilement èvàïùablës, affectées àiià besoins, locaux. •.
Ce développement, déjà remarquable, doit Zepoursuivre au cours
des années à venir. Suivant Tes estimations des techniciens, lès-plus
autorisés, nos possessions d'outre-mer seront en mesure d'emporter
450.000 quintaux de coton en 1947, et des; résultats encore supérieurs
-- sont - envisagés pour les récoltes'suivantes. ,',
L'expérience des crises inclinerait à redouter, en règle générale,
un tel accroissement, par cràinte de surproduction. A cet égard, au-
cune inquiétude ne pèse plus aujourd'hui sur la culture cotonnière
de nos colonies. Certes, il faut compter avec la concurrence, qui sera
d'autant plus active qu'elle se sentira plus menacée. Mais notre
Empire colonial n'a pas actuellement de difficultés à vendre ses ré-
eoïtes, 'tant à l'étranger qu'en France.. Il lui suffira de veiller à la
qualité de son produit pour conserver la clientèle'acquise et trouver
l'écoulement sûr de ses nouveaux stocks. Le marché métropolitain,
à lui seul, offre les plus larges débouchés.
* En effet, sur lès 303.000 tonnss de-fibre que ce dernier doit se
prdeurer chaque année. 8 seulement proviennent de nos posses-
- sions d'outre-mer. Celles-ci produisent en général un coton à soie
moyenne, analogue au coton américain, lequel, avec 200.000 tonnes,
constitue le gros des achats français. L'industrie nationale .est donc
tout à fait en mesure d'absorber aisément une quantité de coton colo-
nial bien supérieure à celle qui lui est offerte et même à celle qui
pourra l'être après la réalisation du programme d'expansion prévu.
Ce programme ne constitue pas,
on le voit, une imprudence éco-
nomi , et n'expose pas les ex-
ploitations indigènes aux risques
de la mévente. Il représente au
contraire le. fruit d'une œuvre pa-
tiente et: raisonnée- à laquelle se
sont, attachés les pouvoirs publics
et les fflateurs métropolitains eux-
mêmes, par l'entremise de l'Asso-
clation cotonnière coloniale.
(LIRE LA SUITE EN PAGE CINQ)
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
RÉALITÉS
ET PROJETS
Dansée monde colonial, des bruits
circulent, - plus ou moins fondés.
Certains; le sont, cependant, telle la
aominaMbn-de notre ami Gaston Pa-
lewski, chef.. de - cabinet de M. Paul
Reynaud comme condmissaire. du gou-
vernement^ à la Banque .de l'Afrique
occidentale en remplacement du gou-
verneur général Repiquet. --,
* Par ailleurs, - on donne comme
certaine la nommination du gouverneur
général Reste comme commissaire du
gouvernement à la Banque de l'Indo-
chine.
* M. Diethelm, chef de cabinet de M.
Mandel, passerait aux Affaires écono-
miques comme di recteur au lieux et
place de .M. Mérat.
+ D'autre part, M. Dimpault prend
la-direction du Comité de l'or.
* Le gouverneur Geismar, à Bor-
deaux, au chevet de sa femme, se pré-
parait mercredi à rejoindre son poste,
if être venu intriguer rue Oudinot,
quand il fut convoqué à Paris.
Félicitons le gouverneur qui par mo-
destie et par discipline n'a pas voulu
profiter de son séjour en France pour se
livrer à des démarches intéressées. Fé-
licitons surtout le ministre qui a voulu
se documenter à une source autorisée.
D'autres mouvements sont en prépa-
ration mais les bruits qui circulent sont
trop vagues pour que l'on puisse en
faire état. ,"
Cependant, on peut être assuré que
les décisions du ministre seront aussi
Jufllcieuaement pesées que prises a bon
escient. ',' :'
PROPAGANDE
."- e
COLONIALE
« Il faut, d'abord, surtout, tou-
cher l'enfance », nous disait der-
nièrement, dans sa 'déclaration
sur la-propagande coloniale,' no-
tre confrère Robert Poulaine, du
«• Temps ». - .- -t. -*
Evidemment 1 Quoi de plus fa-
cile que de former à son gré le
cerveau d'un enfant C'est dans
ce jeune cerveau tout neuf qu'il
faut implanter l'idée que nofre
avenir est outré-mer.
, Sur ce plan, une initiative des
plus heureuses* 'étet pdSei èn
A.E.F. avec la correspondance
ln#érseeln1rfc^entrerg^te -Fnjn-
vant
'dîiWctives-'dti gouverneur général
Reste* lesdirecteurs, d'éeote tftit
mis Jeurs élèves en relations avec
des écoliers, de France et des re-
lations .'épistolairest des plus sym-
pathiques, - aimables: et : affec-
tueuses se sont nouées: Lés en-
fants décrivent leurs écoles; leurs
maisons, leur ville ou leur vil.
lage, llexisténce qu'ils mènent.
Ils échangent même des cahiers
de devoirs.
Et l'on nous dte l'exemple des
écoliers de Bambari, en Ouban-
gui, qui, à leurs correspondants
métropoUtains, ont envoyé- des
modèles en miniature dè' casés,
de tipayes, d'armes, d'ustensiles,
d'animaux, des échantillons, de
produits du - pays (café, - coton),
etc., etc.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
-"
:;:LE
,<' ,.-', ',' ,', ,', :',' ,:' .'> :c ;;. ,,:,
":"d: "': '::'T ":,,, k.
avenir du Tonkin
---------- : • par JEAN MÀNÎ: r ^>" ;
l',', "', ,,"
Le Yunnan est cette espèce d'EthiO--
pie jaune. jSont lé ̃ DjiBouti ^s'appelle:
fiaïphong et qui, située au* ;cènflns
sud-ouest fdè Ja vieille' Chittê,; est de-
meurée jusqu'à présent :çl'â £ >.ri )"dj¡'
iconflit snio-iapohâis. ; - 5 '.,
•: Immense province de;, près H: de
400.000 kilomètres, carrés,: aoit^ejrvi,-;
ron 65 de nos départements, et pe.lJ::<
plée de plus de 42 vmilÏHins^d'ha.bi--
tants, le Yunnan- ajoute -à la .diverstlej
de ses races, et. de ses cKma|^:,pel|e%
de ses richesses natureUes : soii sol,.
,en effet, .fortement-minéralisé, rtejj:'
ferme du charboil,, du cuivrel ; de :.lai
lignite, du ier,= de l'anti«ioine et' sur-
tout de l'étain. •*; ;
A. ces ressources minières il con-
vient d'ajouter celles de l'agriculture:,
riz, maïs, blé, orge, avoine colza;
vot, canne à sucre, coton, thé, sans
oublier celles de l'élevage : chevaux,
bœufs, moutons, chèvres. -- -
Somme toute, nous sommes là en
présence d'une région géographique,
démographique ét économique à peu
près complète. Mais ses possibilitès
n'ont pas encore été mises entière-
ment en valeur, ceci en raison des
faiblesses du pouvoir central et aussi
par suite de l'insuffisance des voies
de communication.
La France, cependant, maîtresse du
Tonkin, avait aperçu très tôt l'inté-
rêt. considérable qu'il y avait à relier
cette haute vallée du Yang Tsé.KMhg
à Iirùer à faire en un jnot du
Tonkin le débouché d'ailIeuiis logi-
que du Yunnan : ce fut dès 4898 la
construction de la voie HaïDhong-
Yunnan Fou, ouverte au trafic en
1910 et réalisant sur ses 860 kilomè-
tres de parcours, dont 465 en,"terri-
toire chinois, les plus impression-
nants problèmes que l'on aiQamais
posés à des ingénieurs. Faut-il ràppe-
|Iér--q&e~3e raiï;>pafti du niveau'de-la
fiftèr, s'éjeve^squ'à 2.025 mètres- d'al-
titu^ë, pas^é"s.ous ;lS5 tunnels et tient
encore -le fècord '3u monde- en ou-
vragés, d!aTîJ:de;toi«e nature? ,'.
Belie..œ,^ype--fraflçaise, - soit- dit en
passant, «tréoîté ;]e': rendement. pra-
tigajeï n'èst jtKaiîléwrs point négligea-
ble :.enlî937 ]a ligbê Yunnan a .trans-
poi1:é* vers Haïphong prés de 425.000
tonhes 'de ma-rcbaAdises et, dans lés
dèiix»s:?n^4:lftl<84i voyageurs.
̃ Grâéejà sà .voie ^srrée, seitl débou-
'chéfdé, rà'provïnç^ ia France occupe
dOhé,'tfu"¥unrian.unè situation privi-
'légiée“ très'"«bmparàble à celle que
son chemin de fer d'Addis-Abéba lui
donnait;en Ethiopie..
--E^i dépit des efforts d'autres puis-
sances. elte y entretient en outre une
influence grandissante grâce à ses
établissements.çbàritable.s,.aux.icoles,
créées par ses missionnairesLet à J'ac-
cueil que fait chaque année notre
Tonkin a un nombre incessamment
renouvelé d'étudiants yunnanais.
En Cet Extrême-Orient où, tout
comme en Eur.ope, nos-limites sont
fixées par la nature et-par 4'histoiref
même du peuple annamite que nous
y protégeonis, nous ne nourrissons
aucune visée impérialiste. Nous ne
sommes pas de ceux qui envisagent
uné -caréj?"
reuse^ : -;.i - '-ï '̃>*:
Mais on parle beauçoupvchez npu^
^'industrialiser7-lès colonies -J"tt
ii er.
Nôùs serons d^ccord, i.cïi.airec^lè'
goiw.ër'iîeûr général Varennèvpjjujfc'ei-
timj&p (~!'i! y~i~~M effet de^imitii-
tries-i'élais à'ÏPéef et un îmiftSifee
marché5 intérieur, non à co^qu^rir,
mais à conserver" et au besoii1\:à;,,-.dé-
velopper. y~~
velôpper..
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS) -. I
EM AFRIQUE DU NORD
SO P TINID S M E '",.',
," "',' ",..,' D .", ," ".,'
.: f)_¡' ',.. -.' ':-.r'
- :> Eii Algérie, apaisfement1.' :, -
C'eài. ious le signe du « rameau d'olivier » du Dr Benjèllbul que vient
,jdf ser tenir; la ^«rflière sesslon des délégations financières.
l~ /^in^nant; iK.ndûvéifu,: eh Algérie, Français et indigènes collaborent.
Les réalités onf enfin imposé leur lot : la loi du. bon sens.
,: Au. Maroc, continuation.
Depuis-novembre ^dernier, grâce à t'énergique acoon du résident géné-
r'81,)e' calme est rétabli. Mieux, l'esprit de Lyautey a retrouvé sa place :
la collaboration franco-marocaine est la grande règle. La politique dé la
présence, de-la compréhension porte ses fruits. , -"
L'économique prime te politique. « Nourrir, toger; vêtir ~,td~e:peut
être la devise du général Noguès. - • • 1
- En Tunisie, essai de redressement • ,','
Efforçons-nous d'oublier les récentes heures douloureuses qu'a con-
nues la Régence. NQUS en portons le poids. Maintenant il-faut réparer.
Pendant que l'ordre est encore imposé par des mesures cfeXcèptlon.
prôfitons-en pour prévoir et pour construire. Un effort est entreprise La
tâche est grande, et urgente.
- Puisse-t-elle être menée ardemment pour apaiser les rancunes, estom-
per les .souvenirs. et créer enfin une Tunisie française.
ALGÉRIE
-,. E R I E..
,;1'-\',' 'C:",:
*
Collaboration
franco - indigène
n.co ,,
i Lors de la première réunion des Dé-
légations financières nous n'avons pas
; manqué de relever la 'déclaration du
Dr. BenjèHoul,' au nom de la Fédé-
ration - des élus > musulmans, assurant
ses oollègues-français du-désir de col-
laboration - des délégués indigènes.
• Cette déclaration était du meilleur
augure^ et fut appréciée, alors comme
il convenait car. elle, mettait fiH à une
fort regrettable opposition, qui durait
depuis trop longtemps et nuisait côn-
sidérablement'aux travaux de» assem-
blées élues. • ̃ -
La. session -des délégations a vu-se
concrétiser fort heureusement ce dé-
sir 'd'apaisement; Les -délégués ara-bes
et kàbyles travaillèrent en effet dans
le meilleur eaprit de .collaboration. Pas
la - moindre fausse - note ne vint trou-
bien ce. « climat ::.:,quj!:, nous nous
étions si vivement' réjoui de»
paraître. ,,-, - -" ,--,
-ht* Le Beau ne
.pouvait manquer : dç- l'apprécier haute-
pQgvaiL -affler.. appe6cier hau
ment. <:: é .1
v. Dans î le diâcours qu'il prononça1 à
la .séance : dû-Conseil^ supérieur,' il eut
la grande satiafaçtion .de le souligner ;
-noua .traversons depuis quelques mois,
c'est le devoir de tous les !Fracnçais de
se .grouper autour de ceux-là qui ont
la .reaponsabilit^ -des -aifairea du pays.
L&'Besliion. des Délégations financières
qui vient de a'écouler- a été-la preuve
la plus, manifeste de eet esprit d'union
et'-de - concorde'qui doit aaimer les
Assemblées algériennes; - -.'
c, Les membres des Délégations fi-
nancières guidés par la préoccupation
de l'intérêt général et parle souci de
hâter l'évolution des populations indi-
gènes, ont fait table rase des diver-
gences momentanées, qui pouvaient les
séparer, - pour placer avant tout les
grands intérêts généraux, du pays,
seuls susceptibles de réaliser le progrès
moral et matériel, conditionné' du reste
par le respect des lois et l'ordre pu-
blic.
« ,C'est. un préeieux réconfort-pour
celui .qui a la tâche de représenter le
gouvernement de la République dans
ce pays que de voir s'instaurer cette
solidarité qu'impose le devoir envers
la Nation.
« Connaissant les sentiments qui
vous animent je n'ift "pas besoin, mes-
sieurs, j'en suis certain de faire appel
à votre patriotisme pour vous inspi-
rer 18. volonté de collaboration qui
dans l'heure présente, doit animer tous
les Français. V
H::r IHrli If 1 ---------------- nT'
A PROPOS
des Paracels
~'4., .:. ~'1 ;.:::=:-;;~.
LE COMBLE DU ",'
CYNISME :
La Drolestallon - iaponafse
LE COMBLE DE
i flNCONSCIE^CEfi,
''Í'
li Dfott^àtion chintfisf
d'impressionnantes manchettes
Ta preâse fraiS§s £ Isé'ef éfrangèré à pôrté
Jfea .iîes i^âraoelâ au premier plan de
l'actualité à propos de la tournée bien
anodine d'un administrateur d'Indo-
chine venu. pour s'assurer de l'entre-
tien de feux dé position.
On parla aussitôt d'une occupation
des -troupes françaises parce qu'il était
accompagné de quelques miliciens (six
exactement) encadrant une équipe de
coolies qui devait effectuer quelques
travaux. -- le gouvernement., de -l'In-
idMcllinè e^aetenant eçl 'Jettet- sur -ces
(atoâj,'r oàtreC^.:i^otur la. -aà<
Vigation, une station météorologique.
>. £ 2t > c(«une una^'unit^v «$.
lr^uTOit;ite>at^t^û^-qiiel^s^l(^08i(
tissas tîu' Japon qjii.s exploitoRt i du>
guàQo. et^que leico-man n&:(
vir^ japqWls -^qui^ accueilli ftp. a
mafUemémi-i notre-fwotionoaiM 'Agt re^
marqua'-qù'll ^maidérait le» îlfcts "comt
me chinoises, on annonça aussitôt un:
incident franco-japonais, assurant que'
Tokio allait adresser une. protestation
à Paris. i
(LIRE.LA SUITE PAGE TROIS) ..1
-. -o. -.
~,;.:~~
-'
L'irrigation de la plaine des Beni-Amir
"', fait naître un paysannat marocain
par JEAN SERMAYE
La tribu des Beni'-Amir^-au TaoUa,
compte actuellement encore, parmi l'une
des plus pauvres du Maroc, bien qu'elle
habite, en bordure de l'Oum Er Rebia
une plaine immense de 45 km.,-,dans sa
grande longueur, plaine au BQ1 qui se
montre fertile aux rares années où le
ciel veut bien lui réserver des pluies
moins parcimonieuses que de coutume.
Dans cette plaine vivent, tant mal
que bien, les 6.000 tentes de la tribu,
environ 45.000 âmes, qui ne disposent,
pour la culture, que de l'outillage le
plus primitif, la charrue de bois, telle
Minerve, d'après la légende, la fit con-
naitre aux hommes de la Grèce.
Avec cette charrue attelée d'un âne,
tirée Mon souvent par la femme, le
.chef.# jÇjWiriki gratte SlQl en con-
tournant I»s pierres, les touffes de doum
et dé jujyfiier, coiifie à 6e. sillon à fleur.
,dé .sol iè grain d'orge ou de blé qui se
mêle aux grains de, chardon, régnant
en mftftrp dang Ill' nlainp.
1_-- ---.,- ----.- '-
'La récolte donne en moyenne 2 à 3
quúitaux par hectare,"6 à' 8 aux belles
'années, récolte de famine qui permet
raremént d'attendre la récolte pro-
chaine.
: Après avoir enfoui ce-précieux grain
dans un silo, la famille nomàdise aux
alentours, avec ses chèvres, ses mou-
tons, en quête de nourritures problé-
matiques, des bulbes, des racines, des
menus rongeurs, qui s'ajoutent au lait
du. troupeau.
Tant que la pacification ne fut pas
absolue au Taolla, que les incursions
des montagnards entretenaient une in-
sécurité latente, l'Administration ne
pût secourir les Beni-Amir que par la
création de points d'eau, pour la bois-
son. des gens et des bêtes, que par la
construction d'abris, de murs en croix,
protégeant-les moutons contre les vents
chauds ou froids qui s'élèvent, chaque
soir, sur la pl'aine formant couloir en-
tre la -coupure. encaissée dé l'Oum Er
Rebia et les premiers contreforts du
Plateau de Kouribga, vents néfastes
&ux.troupeaux. :
L'Administration créa égaletnent des
réserves, de pâturages, des zones d'in-
terdiction momentanée, puis procéda à
des plantations de cactus inermes, ca-
pables. en temps de disette de nÓutrir
les humains et les animaux, ,;'
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
- - - - - - - -. - - - - - - - - - - - - - - - ",..,
: ; TUNISIE :
.: l' :'
pierre angulaire de l'Islam français
par ARTHUR PELLEGRIN
L'opinion française, alertée, s'est enfin-
rendu compte que la France ne pouvait
renoncer à sa souveraineté en Tunisie
sans renoncer du même coup à son Em-
pire africain, c'est-à-dire à sa raison
d'être dans le monde.
La position stratégique de la Tunisie,
unique, qui commande à la fois la Mé-
diterranée et l'Afrique du Nord, a parti-
culièrement attifé l'attention, tandis que
l'axe Berlin-Rome se continue en Tri-
politaine et au delà. On s'est demandé
si le sort de la France ne se jouerait
pas, un jour, dans une plaine tunisienne
comme le sort - de Rome, autrefois, dé-
pendit de l'issue de la bataille de Zama.
Ce que l'on sait beaucoup moins
sans doute parce que le fait religion in-
quiète moins les Français que le fait po-
litique c'est que la Tunisie, à côté de
sa valeur militaire, a une importance isla-
mique considérable, qui mérite qu'on en
fasse le plus grand cas.
Tunis et Kairouan sont, en effet des
pôles d'tttractioa spirituelle et des-foyers-
intenses de culture musulmane. Ils
rayonnent depuis fort longtemps sur l'Is-
lam africain, dont beaucoup; de ressOt.,
Ussa"n"ts,dépendent, aujourd'hui, de ;Ia'i
souveraineté française.. - ;
Kairouan a été aux premiers siècles
de l'hégire une base d'opérations miH-
taires et iilas,, d'où Plslanuat-
teignit lë Maghreb, l'Espagne, le. sud de
là France et la Sicile, et s'infiltra dans
le Sahara. C'est de KàL-ouan' que parti'
fient les côhqùérants arabeS, compagnons
du Prophète, après avoir fondé la grande
Mosquée, cenife d'une foi' ardente à'se
répandre. Ville sainte dont le prestige se
mêle aux. fastes du passé, son innuence
morale est indéniable. Ses sayànts doc-
teurs ont une large audience. Des con-
fréries puissantes y ont des zaouias pros.
pères.
Son rayonnement, dû à la pratique
d'une orthodoxie sans tache, se conjugue
avec celui qui émane de la Mosquée de
l'olivier de la Zitouna de Tunis, qui re-
présente un courant islamique pius ljbé-
ral ou,si l'orTveut,' moins opposé au
modernisme. ':':, ',:,'
v L'influence de la Zitouna est ample-et
'prolqiige^surtle^iHtçs musulinshes. f,;.
ri' Cette "uttivisité compte près-de trois
mille; élèves et étudiants, qui- se recrû-
;tent ert ;-Ttmlsle,i en Algérie, - TripoU.
J ùsque dans le Sa-
|tairté^au;'MaM>2;\ et- jusque dans le Sa-
hara La durèe dés études y est'de sept
1. neuf années. Elle forme, à-j'aide d'un
enseignement médiéval, qui chèrçhe. pru.
idemment à se moderniser, les^dres^dë
Hjî société musulmane. Ses outetttas, 04
professeurs, sont, les gardiens des xtradi-
tions religietises et sociale^, et'ae se
mêlent pas, en général, de politique.
Tout autre est l'attitude des étudiants,
lesquels ne manquent guère l'occasion
,de manifester leur opinion avec plus ou
moins de violence. Ils ont recours no-
tamment à des grèves généralisées qui
durent parfois assez longtemps, comme
celle survenue en 1936 pour protester
contre la connaissance obligatoire de la
langue française dans les emplois admi-
nistratifs.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
--;)" ;'
,
TUNISIE^
- -- t_')
- .,- -
Un essai
de redressement
Cinq décrets viennent de paraltre à
l'Officiel tunisien. Etant donné leur im-
portance. M. Guillon a réuni la presse
pour en faire l'exposé. Les quatre pre-
miers sont instructifs, le dernier est
constructif.. Et le résident général- ne
manqua pas de souligner qu'il entendait
poursuivre sur ces nouvelles bases sa
politique de collaboration fraaco-tuni-
sienne. ,',
Les quatre décrets instructifs se rap-
portent à la législation des libertés pu-
bliques. Les principes posés en 1936 res-
tent intacts. C'est ainsi que le :méme
régime continue à s'appliquer à la-pres-
se de langue arabe comme à la-presse
de. langue, française. Toutefois il est
apparu.que le gouvernement, :responsa-
ble de l'ordre et soucieux de la paix des
esprits, ne. disposait pas des moyens
suffisants pour mettre un terme assez
rapide aux campagnes nuisibles aux lo»
téréts du, protectorat -, Le ̃ gouverne-
ment a jugé nécessaire, d'augmenter• le
nombre des cas dans lesquels la suspen-
sion administrative peut être prononcée
e(; de prévoir que cette suspension du-
rerait jusqu'à la décision des tribu-
naux. .,
;,,'
D'autres dispositions visent les or-
ganes qui se se seraient rendus coupa-
bles plus spécialement d'offenses : au
Bey, aux princes de sa famille, aux
cultes, au président de la République
ou à son représentant en Tunisie, ainsi
que d'attaques contre les droits et pou-
voirs de la République française en Tu-
nisie. -
♦ ♦ ♦
Un autre décret vise les groupements
de fait. L'action de certains de ces
groupements peut être- de nature à
créer une situation préjudiciable au
maintien de l'ordre public. Dorénavant,
les groupements à caractère politique
devront prendre la forme d'associations
régulièrement déclarées et obtenir le
visa préalable de l'Administration. En
autre, les statuts de ces associations
ievront comporter une clause par la-
quelle elles s'engagent à -respecter les
traités du protectorat, les droits du
iouverain et de la nation protectrice.
(LIRE LA SUITE PAGE CINQ)
- .-. i o-n. ;* d
L'organisation du marché
des rhums
1 9
;', ,':" coloniaux
:"
selon M. LEON BACHELIER
du commerce des vins
- ! président du syndicat.
- ,et spiritueux-du-Havre
)'", -- .,.
La question de l'orgamsation du
marché des rhums coloniaux est de
celles qui préoccupent à juste titre
la, ; communauté commerc. ialé ha-
vraiseT , 1
tn efiet. ce marché tient une place
importante parmi les multiples mani-
festations de l'activité d'un port de
transit et d'entrepôt tel que cellii du
Havi-é. *
Et la question de cette organisation
dépasse de beaucoup le cadre local
du fait que sur les 170.000 hectolitres
de rhums en alcool pur im-
portés, en chiffre -rond, par - la
France en 1937, les deux tiers au mi-
nimum sont arrivés par Le Havre.
M. Léon BachelHer; président du
Syndicat du commerce en gros des
vins et spiritueux, président de llMs-
titut colonial du .Havre, .nous » .fait,
un exposé fort documenté de la ques-
t io n .-. >, ••••; - -,
i !–Notre- port,-nous a-t-il déclaré,'
n!U cessé, dçpuis sept ans, d'améliorer
sa poîfitiôir^de ..premier plan pour
l'importation. des rhums, coloniaux.
Cette, importation est lâ^plijs J!n-
éièrine, sans doú'te{- parmi toutes
celles oqui .-participeht à l'activité de
notre cpmmtuiauté commerciale. Elle
est aussi ceUe qui fut la plus tour-
mentée. surtout depuis la> guerre. ̃
c Il serait trop long d'exposer à la
suite de quelles-influences et de quel.
événements les rhums coloniaux fu-
rent en quelque sorte choisis comme
sujet d'une des premièfes experiéïv-
ces tentées par notre payjs en mgtièrei
d'économie dirigée. Car 1-., cohtin^
gentement-auquel le rhum est sobmitf
depuis 1922 constitue un des exem-
ples les plus typiques de cette'rétrtfr-
nomie dirigée à laquelle les gouver-
nements sont tentés d.'attribu'er" les
qualités d'nne panacée. universelle: -:
“« Le contingentertrent, après avoir
eu pour premières conséquences
l'établissement de conventions sur
les quantités, produites, ef les quan-
tités importées, a fatalement amené,
par la ,suite la discussion des. co&t'
ventions sur les prix. C'est à ce stade"
qu'err est actuellement le marché des
rhums. ; - ̃
« 'Depuis quelques- nÍÕis" des" négo-
ciations -se poursuivent entre produc-
teurs, importateurs, distributeurse
-dans Je but 'd'établir ira statut jofti -
rhum. Sans .doute, la -réalisation de.:
cette organisation profèssiQnnellé s'ç- .-
rait chosfe assez simple si un facteur
n'intervenait pas qui modifié Ies do^-
nées -fondamentales du problètpè"' î
jet veux parler de l'existence des al-
cools métropolitains que, fort natu-
rellemeht, leurs - producteurs ont
souci de protéger contre une éve.
tuelle concurrence.-
iLIRE LA SUITE PAGE TROIS'),
l,e le s. chefs d'outre-mer
ontreçumandat d'oser
t -" ,;
et d'agir. » -,.- .,
Iules FERRY.
LesAhÉlies Coloniales
T ~BS~MÏMM~ MUtUtttaiE~
7 ¡. ',; ,
f.
-..,"rNDÉES EN 1900 * -.
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U!urba;,¡sme in-
digène, en Afri-
que -
d U. Noird,
ettuna.préoccu-
pation prédoml.
nante.
Des efforts -
heureux ont'
déjà .été faits.
Voici, à Maison-
Carrée, en At-
gérie, un groupe
d'habitations
, modèles. , -
Notre coton colonial
, ,
et l'industrie
i' « - :
<
française
par GRATIEN CANDACE
ancien ministre, vice-président
de 'la Chambre des -députés
Depuis la dure épreuve qui l'a si rudement frappée, il y aura
bientôt sept ans, la production du coton dans nos colonies s'accroît
régulièrement. De 68.000 quintaux de fibre en 1932, elle s'est élevée
progrèssivement à 200.000 quintaux pour la. dernière récolte. Encore
contient-il d'ajouter à ces. qhiffre&j$s:-.qfoi#té$ï importantes mais
difficilement èvàïùablës, affectées àiià besoins, locaux. •.
Ce développement, déjà remarquable, doit Zepoursuivre au cours
des années à venir. Suivant Tes estimations des techniciens, lès-plus
autorisés, nos possessions d'outre-mer seront en mesure d'emporter
450.000 quintaux de coton en 1947, et des; résultats encore supérieurs
-- sont - envisagés pour les récoltes'suivantes. ,',
L'expérience des crises inclinerait à redouter, en règle générale,
un tel accroissement, par cràinte de surproduction. A cet égard, au-
cune inquiétude ne pèse plus aujourd'hui sur la culture cotonnière
de nos colonies. Certes, il faut compter avec la concurrence, qui sera
d'autant plus active qu'elle se sentira plus menacée. Mais notre
Empire colonial n'a pas actuellement de difficultés à vendre ses ré-
eoïtes, 'tant à l'étranger qu'en France.. Il lui suffira de veiller à la
qualité de son produit pour conserver la clientèle'acquise et trouver
l'écoulement sûr de ses nouveaux stocks. Le marché métropolitain,
à lui seul, offre les plus larges débouchés.
* En effet, sur lès 303.000 tonnss de-fibre que ce dernier doit se
prdeurer chaque année. 8 seulement proviennent de nos posses-
- sions d'outre-mer. Celles-ci produisent en général un coton à soie
moyenne, analogue au coton américain, lequel, avec 200.000 tonnes,
constitue le gros des achats français. L'industrie nationale .est donc
tout à fait en mesure d'absorber aisément une quantité de coton colo-
nial bien supérieure à celle qui lui est offerte et même à celle qui
pourra l'être après la réalisation du programme d'expansion prévu.
Ce programme ne constitue pas,
on le voit, une imprudence éco-
nomi , et n'expose pas les ex-
ploitations indigènes aux risques
de la mévente. Il représente au
contraire le. fruit d'une œuvre pa-
tiente et: raisonnée- à laquelle se
sont, attachés les pouvoirs publics
et les fflateurs métropolitains eux-
mêmes, par l'entremise de l'Asso-
clation cotonnière coloniale.
(LIRE LA SUITE EN PAGE CINQ)
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
RÉALITÉS
ET PROJETS
Dansée monde colonial, des bruits
circulent, - plus ou moins fondés.
Certains; le sont, cependant, telle la
aominaMbn-de notre ami Gaston Pa-
lewski, chef.. de - cabinet de M. Paul
Reynaud comme condmissaire. du gou-
vernement^ à la Banque .de l'Afrique
occidentale en remplacement du gou-
verneur général Repiquet. --,
* Par ailleurs, - on donne comme
certaine la nommination du gouverneur
général Reste comme commissaire du
gouvernement à la Banque de l'Indo-
chine.
* M. Diethelm, chef de cabinet de M.
Mandel, passerait aux Affaires écono-
miques comme di recteur au lieux et
place de .M. Mérat.
+ D'autre part, M. Dimpault prend
la-direction du Comité de l'or.
* Le gouverneur Geismar, à Bor-
deaux, au chevet de sa femme, se pré-
parait mercredi à rejoindre son poste,
if être venu intriguer rue Oudinot,
quand il fut convoqué à Paris.
Félicitons le gouverneur qui par mo-
destie et par discipline n'a pas voulu
profiter de son séjour en France pour se
livrer à des démarches intéressées. Fé-
licitons surtout le ministre qui a voulu
se documenter à une source autorisée.
D'autres mouvements sont en prépa-
ration mais les bruits qui circulent sont
trop vagues pour que l'on puisse en
faire état. ,"
Cependant, on peut être assuré que
les décisions du ministre seront aussi
Jufllcieuaement pesées que prises a bon
escient. ',' :'
PROPAGANDE
."- e
COLONIALE
« Il faut, d'abord, surtout, tou-
cher l'enfance », nous disait der-
nièrement, dans sa 'déclaration
sur la-propagande coloniale,' no-
tre confrère Robert Poulaine, du
«• Temps ». - .- -t. -*
Evidemment 1 Quoi de plus fa-
cile que de former à son gré le
cerveau d'un enfant C'est dans
ce jeune cerveau tout neuf qu'il
faut implanter l'idée que nofre
avenir est outré-mer.
, Sur ce plan, une initiative des
plus heureuses* 'étet pdSei èn
A.E.F. avec la correspondance
ln#érseeln1rfc^entrerg^te -Fnjn-
vant
'dîiWctives-'dti gouverneur général
Reste* lesdirecteurs, d'éeote tftit
mis Jeurs élèves en relations avec
des écoliers, de France et des re-
lations .'épistolairest des plus sym-
pathiques, - aimables: et : affec-
tueuses se sont nouées: Lés en-
fants décrivent leurs écoles; leurs
maisons, leur ville ou leur vil.
lage, llexisténce qu'ils mènent.
Ils échangent même des cahiers
de devoirs.
Et l'on nous dte l'exemple des
écoliers de Bambari, en Ouban-
gui, qui, à leurs correspondants
métropoUtains, ont envoyé- des
modèles en miniature dè' casés,
de tipayes, d'armes, d'ustensiles,
d'animaux, des échantillons, de
produits du - pays (café, - coton),
etc., etc.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
-"
:;:LE
,<' ,.-', ',' ,', ,', :',' ,:' .'> :c ;;. ,,:,
":"d: "': '::'T ":,,, k.
avenir du Tonkin
---------- : • par JEAN MÀNÎ: r ^>" ;
l',', "', ,,"
Le Yunnan est cette espèce d'EthiO--
pie jaune. jSont lé ̃ DjiBouti ^s'appelle:
fiaïphong et qui, située au* ;cènflns
sud-ouest fdè Ja vieille' Chittê,; est de-
meurée jusqu'à présent :çl'â £ >.ri )"dj¡'
iconflit snio-iapohâis. ; - 5 '.,
•: Immense province de;, près H: de
400.000 kilomètres, carrés,: aoit^ejrvi,-;
ron 65 de nos départements, et pe.lJ::<
plée de plus de 42 vmilÏHins^d'ha.bi--
tants, le Yunnan- ajoute -à la .diverstlej
de ses races, et. de ses cKma|^:,pel|e%
de ses richesses natureUes : soii sol,.
,en effet, .fortement-minéralisé, rtejj:'
ferme du charboil,, du cuivrel ; de :.lai
lignite, du ier,= de l'anti«ioine et' sur-
tout de l'étain. •*; ;
A. ces ressources minières il con-
vient d'ajouter celles de l'agriculture:,
riz, maïs, blé, orge, avoine colza;
vot, canne à sucre, coton, thé, sans
oublier celles de l'élevage : chevaux,
bœufs, moutons, chèvres. -- -
Somme toute, nous sommes là en
présence d'une région géographique,
démographique ét économique à peu
près complète. Mais ses possibilitès
n'ont pas encore été mises entière-
ment en valeur, ceci en raison des
faiblesses du pouvoir central et aussi
par suite de l'insuffisance des voies
de communication.
La France, cependant, maîtresse du
Tonkin, avait aperçu très tôt l'inté-
rêt. considérable qu'il y avait à relier
cette haute vallée du Yang Tsé.KMhg
à Iirùer à faire en un jnot du
Tonkin le débouché d'ailIeuiis logi-
que du Yunnan : ce fut dès 4898 la
construction de la voie HaïDhong-
Yunnan Fou, ouverte au trafic en
1910 et réalisant sur ses 860 kilomè-
tres de parcours, dont 465 en,"terri-
toire chinois, les plus impression-
nants problèmes que l'on aiQamais
posés à des ingénieurs. Faut-il ràppe-
|Iér--q&e~3e raiï;>pafti du niveau'de-la
fiftèr, s'éjeve^squ'à 2.025 mètres- d'al-
titu^ë, pas^é"s.ous ;lS5 tunnels et tient
encore -le fècord '3u monde- en ou-
vragés, d!aTîJ:de;toi«e nature? ,'.
Belie..œ,^ype--fraflçaise, - soit- dit en
passant, «tréoîté ;]e': rendement. pra-
tigajeï n'èst jtKaiîléwrs point négligea-
ble :.enlî937 ]a ligbê Yunnan a .trans-
poi1:é* vers Haïphong prés de 425.000
tonhes 'de ma-rcbaAdises et, dans lés
dèiix»s:?n^4:lftl<84i voyageurs.
̃ Grâéejà sà .voie ^srrée, seitl débou-
'chéfdé, rà'provïnç^ ia France occupe
dOhé,'tfu"¥unrian.unè situation privi-
'légiée“ très'"«bmparàble à celle que
son chemin de fer d'Addis-Abéba lui
donnait;en Ethiopie..
--E^i dépit des efforts d'autres puis-
sances. elte y entretient en outre une
influence grandissante grâce à ses
établissements.çbàritable.s,.aux.icoles,
créées par ses missionnairesLet à J'ac-
cueil que fait chaque année notre
Tonkin a un nombre incessamment
renouvelé d'étudiants yunnanais.
En Cet Extrême-Orient où, tout
comme en Eur.ope, nos-limites sont
fixées par la nature et-par 4'histoiref
même du peuple annamite que nous
y protégeonis, nous ne nourrissons
aucune visée impérialiste. Nous ne
sommes pas de ceux qui envisagent
uné -caréj?"
reuse^ : -;.i - '-ï '̃>*:
Mais on parle beauçoupvchez npu^
^'industrialiser7-lès colonies -J"tt
ii er.
Nôùs serons d^ccord, i.cïi.airec^lè'
goiw.ër'iîeûr général Varennèvpjjujfc'ei-
timj&p (~!'i! y~i~~M effet de^imitii-
tries-i'élais à'ÏPéef et un îmiftSifee
marché5 intérieur, non à co^qu^rir,
mais à conserver" et au besoii1\:à;,,-.dé-
velopper. y~~
velôpper..
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS) -. I
EM AFRIQUE DU NORD
SO P TINID S M E '",.',
," "',' ",..,' D .", ," ".,'
.: f)_¡' ',.. -.' ':-.r'
- :> Eii Algérie, apaisfement1.' :, -
C'eài. ious le signe du « rameau d'olivier » du Dr Benjèllbul que vient
,jdf ser tenir; la ^«rflière sesslon des délégations financières.
l~ /^in^nant; iK.ndûvéifu,: eh Algérie, Français et indigènes collaborent.
Les réalités onf enfin imposé leur lot : la loi du. bon sens.
,: Au. Maroc, continuation.
Depuis-novembre ^dernier, grâce à t'énergique acoon du résident géné-
r'81,)e' calme est rétabli. Mieux, l'esprit de Lyautey a retrouvé sa place :
la collaboration franco-marocaine est la grande règle. La politique dé la
présence, de-la compréhension porte ses fruits. , -"
L'économique prime te politique. « Nourrir, toger; vêtir ~,td~e:peut
être la devise du général Noguès. - • • 1
- En Tunisie, essai de redressement • ,','
Efforçons-nous d'oublier les récentes heures douloureuses qu'a con-
nues la Régence. NQUS en portons le poids. Maintenant il-faut réparer.
Pendant que l'ordre est encore imposé par des mesures cfeXcèptlon.
prôfitons-en pour prévoir et pour construire. Un effort est entreprise La
tâche est grande, et urgente.
- Puisse-t-elle être menée ardemment pour apaiser les rancunes, estom-
per les .souvenirs. et créer enfin une Tunisie française.
ALGÉRIE
-,. E R I E..
,;1'-\',' 'C:",:
*
Collaboration
franco - indigène
n.co ,,
i Lors de la première réunion des Dé-
légations financières nous n'avons pas
; manqué de relever la 'déclaration du
Dr. BenjèHoul,' au nom de la Fédé-
ration - des élus > musulmans, assurant
ses oollègues-français du-désir de col-
laboration - des délégués indigènes.
• Cette déclaration était du meilleur
augure^ et fut appréciée, alors comme
il convenait car. elle, mettait fiH à une
fort regrettable opposition, qui durait
depuis trop longtemps et nuisait côn-
sidérablement'aux travaux de» assem-
blées élues. • ̃ -
La. session -des délégations a vu-se
concrétiser fort heureusement ce dé-
sir 'd'apaisement; Les -délégués ara-bes
et kàbyles travaillèrent en effet dans
le meilleur eaprit de .collaboration. Pas
la - moindre fausse - note ne vint trou-
bien ce. « climat ::.:,quj!:, nous nous
étions si vivement' réjoui de»
paraître. ,,-, - -" ,--,
-ht* Le Beau ne
.pouvait manquer : dç- l'apprécier haute-
pQgvaiL -affler.. appe6cier hau
ment. <:: é .1
v. Dans î le diâcours qu'il prononça1 à
la .séance : dû-Conseil^ supérieur,' il eut
la grande satiafaçtion .de le souligner ;
-
c'est le devoir de tous les !Fracnçais de
se .grouper autour de ceux-là qui ont
la .reaponsabilit^ -des -aifairea du pays.
L&'Besliion. des Délégations financières
qui vient de a'écouler- a été-la preuve
la plus, manifeste de eet esprit d'union
et'-de - concorde'qui doit aaimer les
Assemblées algériennes; - -.'
c, Les membres des Délégations fi-
nancières guidés par la préoccupation
de l'intérêt général et parle souci de
hâter l'évolution des populations indi-
gènes, ont fait table rase des diver-
gences momentanées, qui pouvaient les
séparer, - pour placer avant tout les
grands intérêts généraux, du pays,
seuls susceptibles de réaliser le progrès
moral et matériel, conditionné' du reste
par le respect des lois et l'ordre pu-
blic.
« ,C'est. un préeieux réconfort-pour
celui .qui a la tâche de représenter le
gouvernement de la République dans
ce pays que de voir s'instaurer cette
solidarité qu'impose le devoir envers
la Nation.
« Connaissant les sentiments qui
vous animent je n'ift "pas besoin, mes-
sieurs, j'en suis certain de faire appel
à votre patriotisme pour vous inspi-
rer 18. volonté de collaboration qui
dans l'heure présente, doit animer tous
les Français. V
H::r IHrli If 1 ---------------- nT'
A PROPOS
des Paracels
~'4., .:. ~'1 ;.:::=:-;;~.
LE COMBLE DU ",'
CYNISME :
La Drolestallon - iaponafse
LE COMBLE DE
i flNCONSCIE^CEfi,
''Í'
li Dfott^àtion chintfisf
d'impressionnantes manchettes
Ta preâse fraiS§s £ Isé'ef éfrangèré à pôrté
Jfea .iîes i^âraoelâ au premier plan de
l'actualité à propos de la tournée bien
anodine d'un administrateur d'Indo-
chine venu. pour s'assurer de l'entre-
tien de feux dé position.
On parla aussitôt d'une occupation
des -troupes françaises parce qu'il était
accompagné de quelques miliciens (six
exactement) encadrant une équipe de
coolies qui devait effectuer quelques
travaux. -- le gouvernement., de -l'In-
idMcllinè e^aetenant eçl 'Jettet- sur -ces
(atoâj,'r oàtreC^.:i^otur la. -aà<
Vigation, une station météorologique.
>. £ 2t > c(«une una^'unit^v «$.
lr^uTOit;ite>at^t^û^-qiiel^s^l(^08i(
tissas tîu' Japon qjii.s exploitoRt i du>
guàQo. et^que leico-man n&:(
vir^ japqWls -^qui^ accueilli ftp. a
mafUemémi-i notre-fwotionoaiM 'Agt re^
marqua'-qù'll ^maidérait le» îlfcts "comt
me chinoises, on annonça aussitôt un:
incident franco-japonais, assurant que'
Tokio allait adresser une. protestation
à Paris. i
(LIRE.LA SUITE PAGE TROIS) ..1
-. -o. -.
~,;.:~~
-'
L'irrigation de la plaine des Beni-Amir
"', fait naître un paysannat marocain
par JEAN SERMAYE
La tribu des Beni'-Amir^-au TaoUa,
compte actuellement encore, parmi l'une
des plus pauvres du Maroc, bien qu'elle
habite, en bordure de l'Oum Er Rebia
une plaine immense de 45 km.,-,dans sa
grande longueur, plaine au BQ1 qui se
montre fertile aux rares années où le
ciel veut bien lui réserver des pluies
moins parcimonieuses que de coutume.
Dans cette plaine vivent, tant mal
que bien, les 6.000 tentes de la tribu,
environ 45.000 âmes, qui ne disposent,
pour la culture, que de l'outillage le
plus primitif, la charrue de bois, telle
Minerve, d'après la légende, la fit con-
naitre aux hommes de la Grèce.
Avec cette charrue attelée d'un âne,
tirée Mon souvent par la femme, le
.chef.# jÇjWiriki gratte SlQl en con-
tournant I»s pierres, les touffes de doum
et dé jujyfiier, coiifie à 6e. sillon à fleur.
,dé .sol iè grain d'orge ou de blé qui se
mêle aux grains de, chardon, régnant
en mftftrp dang Ill' nlainp.
1_-- ---.,- ----.- '-
'La récolte donne en moyenne 2 à 3
quúitaux par hectare,"6 à' 8 aux belles
'années, récolte de famine qui permet
raremént d'attendre la récolte pro-
chaine.
: Après avoir enfoui ce-précieux grain
dans un silo, la famille nomàdise aux
alentours, avec ses chèvres, ses mou-
tons, en quête de nourritures problé-
matiques, des bulbes, des racines, des
menus rongeurs, qui s'ajoutent au lait
du. troupeau.
Tant que la pacification ne fut pas
absolue au Taolla, que les incursions
des montagnards entretenaient une in-
sécurité latente, l'Administration ne
pût secourir les Beni-Amir que par la
création de points d'eau, pour la bois-
son. des gens et des bêtes, que par la
construction d'abris, de murs en croix,
protégeant-les moutons contre les vents
chauds ou froids qui s'élèvent, chaque
soir, sur la pl'aine formant couloir en-
tre la -coupure. encaissée dé l'Oum Er
Rebia et les premiers contreforts du
Plateau de Kouribga, vents néfastes
&ux.troupeaux. :
L'Administration créa égaletnent des
réserves, de pâturages, des zones d'in-
terdiction momentanée, puis procéda à
des plantations de cactus inermes, ca-
pables. en temps de disette de nÓutrir
les humains et les animaux, ,;'
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
- - - - - - - -. - - - - - - - - - - - - - - - ",..,
: ; TUNISIE :
.: l' :'
pierre angulaire de l'Islam français
par ARTHUR PELLEGRIN
L'opinion française, alertée, s'est enfin-
rendu compte que la France ne pouvait
renoncer à sa souveraineté en Tunisie
sans renoncer du même coup à son Em-
pire africain, c'est-à-dire à sa raison
d'être dans le monde.
La position stratégique de la Tunisie,
unique, qui commande à la fois la Mé-
diterranée et l'Afrique du Nord, a parti-
culièrement attifé l'attention, tandis que
l'axe Berlin-Rome se continue en Tri-
politaine et au delà. On s'est demandé
si le sort de la France ne se jouerait
pas, un jour, dans une plaine tunisienne
comme le sort - de Rome, autrefois, dé-
pendit de l'issue de la bataille de Zama.
Ce que l'on sait beaucoup moins
sans doute parce que le fait religion in-
quiète moins les Français que le fait po-
litique c'est que la Tunisie, à côté de
sa valeur militaire, a une importance isla-
mique considérable, qui mérite qu'on en
fasse le plus grand cas.
Tunis et Kairouan sont, en effet des
pôles d'tttractioa spirituelle et des-foyers-
intenses de culture musulmane. Ils
rayonnent depuis fort longtemps sur l'Is-
lam africain, dont beaucoup; de ressOt.,
Ussa"n"ts,dépendent, aujourd'hui, de ;Ia'i
souveraineté française.. - ;
Kairouan a été aux premiers siècles
de l'hégire une base d'opérations miH-
taires et iilas,, d'où Plslanuat-
teignit lë Maghreb, l'Espagne, le. sud de
là France et la Sicile, et s'infiltra dans
le Sahara. C'est de KàL-ouan' que parti'
fient les côhqùérants arabeS, compagnons
du Prophète, après avoir fondé la grande
Mosquée, cenife d'une foi' ardente à'se
répandre. Ville sainte dont le prestige se
mêle aux. fastes du passé, son innuence
morale est indéniable. Ses sayànts doc-
teurs ont une large audience. Des con-
fréries puissantes y ont des zaouias pros.
pères.
Son rayonnement, dû à la pratique
d'une orthodoxie sans tache, se conjugue
avec celui qui émane de la Mosquée de
l'olivier de la Zitouna de Tunis, qui re-
présente un courant islamique pius ljbé-
ral ou,si l'orTveut,' moins opposé au
modernisme. ':':, ',:,'
v L'influence de la Zitouna est ample-et
'prolqiige^surtle^iHtçs musulinshes. f,;.
ri' Cette "uttivisité compte près-de trois
mille; élèves et étudiants, qui- se recrû-
;tent ert ;-Ttmlsle,i en Algérie, - TripoU.
J ùsque dans le Sa-
|tairté^au;'MaM>2;\ et- jusque dans le Sa-
hara La durèe dés études y est'de sept
1. neuf années. Elle forme, à-j'aide d'un
enseignement médiéval, qui chèrçhe. pru.
idemment à se moderniser, les^dres^dë
Hjî société musulmane. Ses outetttas, 04
professeurs, sont, les gardiens des xtradi-
tions religietises et sociale^, et'ae se
mêlent pas, en général, de politique.
Tout autre est l'attitude des étudiants,
lesquels ne manquent guère l'occasion
,de manifester leur opinion avec plus ou
moins de violence. Ils ont recours no-
tamment à des grèves généralisées qui
durent parfois assez longtemps, comme
celle survenue en 1936 pour protester
contre la connaissance obligatoire de la
langue française dans les emplois admi-
nistratifs.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
--;)" ;'
,
TUNISIE^
- -- t_')
- .,- -
Un essai
de redressement
Cinq décrets viennent de paraltre à
l'Officiel tunisien. Etant donné leur im-
portance. M. Guillon a réuni la presse
pour en faire l'exposé. Les quatre pre-
miers sont instructifs, le dernier est
constructif.. Et le résident général- ne
manqua pas de souligner qu'il entendait
poursuivre sur ces nouvelles bases sa
politique de collaboration fraaco-tuni-
sienne. ,',
Les quatre décrets instructifs se rap-
portent à la législation des libertés pu-
bliques. Les principes posés en 1936 res-
tent intacts. C'est ainsi que le :méme
régime continue à s'appliquer à la-pres-
se de langue arabe comme à la-presse
de. langue, française. Toutefois il est
apparu.que le gouvernement, :responsa-
ble de l'ordre et soucieux de la paix des
esprits, ne. disposait pas des moyens
suffisants pour mettre un terme assez
rapide aux campagnes nuisibles aux lo»
téréts du, protectorat -, Le ̃ gouverne-
ment a jugé nécessaire, d'augmenter• le
nombre des cas dans lesquels la suspen-
sion administrative peut être prononcée
e(; de prévoir que cette suspension du-
rerait jusqu'à la décision des tribu-
naux. .,
;,,'
D'autres dispositions visent les or-
ganes qui se se seraient rendus coupa-
bles plus spécialement d'offenses : au
Bey, aux princes de sa famille, aux
cultes, au président de la République
ou à son représentant en Tunisie, ainsi
que d'attaques contre les droits et pou-
voirs de la République française en Tu-
nisie. -
♦ ♦ ♦
Un autre décret vise les groupements
de fait. L'action de certains de ces
groupements peut être- de nature à
créer une situation préjudiciable au
maintien de l'ordre public. Dorénavant,
les groupements à caractère politique
devront prendre la forme d'associations
régulièrement déclarées et obtenir le
visa préalable de l'Administration. En
autre, les statuts de ces associations
ievront comporter une clause par la-
quelle elles s'engagent à -respecter les
traités du protectorat, les droits du
iouverain et de la nation protectrice.
(LIRE LA SUITE PAGE CINQ)
- .-. i o-n. ;* d
L'organisation du marché
des rhums
1 9
;', ,':" coloniaux
:"
selon M. LEON BACHELIER
du commerce des vins
- ! président du syndicat.
- ,et spiritueux-du-Havre
)'", -- .,.
La question de l'orgamsation du
marché des rhums coloniaux est de
celles qui préoccupent à juste titre
la, ; communauté commerc. ialé ha-
vraiseT , 1
tn efiet. ce marché tient une place
importante parmi les multiples mani-
festations de l'activité d'un port de
transit et d'entrepôt tel que cellii du
Havi-é. *
Et la question de cette organisation
dépasse de beaucoup le cadre local
du fait que sur les 170.000 hectolitres
de rhums en alcool pur im-
portés, en chiffre -rond, par - la
France en 1937, les deux tiers au mi-
nimum sont arrivés par Le Havre.
M. Léon BachelHer; président du
Syndicat du commerce en gros des
vins et spiritueux, président de llMs-
titut colonial du .Havre, .nous » .fait,
un exposé fort documenté de la ques-
t io n .-. >, ••••; - -,
i !–Notre- port,-nous a-t-il déclaré,'
n!U cessé, dçpuis sept ans, d'améliorer
sa poîfitiôir^de ..premier plan pour
l'importation. des rhums, coloniaux.
Cette, importation est lâ^plijs J!n-
éièrine, sans doú'te{- parmi toutes
celles oqui .-participeht à l'activité de
notre cpmmtuiauté commerciale. Elle
est aussi ceUe qui fut la plus tour-
mentée. surtout depuis la> guerre. ̃
c Il serait trop long d'exposer à la
suite de quelles-influences et de quel.
événements les rhums coloniaux fu-
rent en quelque sorte choisis comme
sujet d'une des premièfes experiéïv-
ces tentées par notre payjs en mgtièrei
d'économie dirigée. Car 1-., cohtin^
gentement-auquel le rhum est sobmitf
depuis 1922 constitue un des exem-
ples les plus typiques de cette'rétrtfr-
nomie dirigée à laquelle les gouver-
nements sont tentés d.'attribu'er" les
qualités d'nne panacée. universelle: -:
“« Le contingentertrent, après avoir
eu pour premières conséquences
l'établissement de conventions sur
les quantités, produites, ef les quan-
tités importées, a fatalement amené,
par la ,suite la discussion des. co&t'
ventions sur les prix. C'est à ce stade"
qu'err est actuellement le marché des
rhums. ; - ̃
« 'Depuis quelques- nÍÕis" des" négo-
ciations -se poursuivent entre produc-
teurs, importateurs, distributeurse
-dans Je but 'd'établir ira statut jofti -
rhum. Sans .doute, la -réalisation de.:
cette organisation profèssiQnnellé s'ç- .-
rait chosfe assez simple si un facteur
n'intervenait pas qui modifié Ies do^-
nées -fondamentales du problètpè"' î
jet veux parler de l'existence des al-
cools métropolitains que, fort natu-
rellemeht, leurs - producteurs ont
souci de protéger contre une éve.
tuelle concurrence.-
iLIRE LA SUITE PAGE TROIS'),
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