Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-07-04
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 juillet 1938 04 juillet 1938
Description : 1938/07/04 (A38,N27). 1938/07/04 (A38,N27).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62720912
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
38e année. - N° 27. Fondateur: Marcel RUEDEL Edition, hebdomadaire. Prix du numéro : Un franc I.. - - Lundi 4 juillet 1938.
F R A H C E :
I: :
12.311.000 kilomètres carrés,
la onzième partie des ",
-
terres émergées avec :
107 millions 443.000 habitants
;" ","
Les Annales Coloniales
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1
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Etranger et Colonies. 1 an : 300 francs numéro*
PROPAGANDE
C. 0
Coloniaux.
.à l'honneur
1 REINE - CAILLE
Le monument
à Mauzé (Deux-Sèvres)
Cent ans. Un siècle déjà que mou-
rait René Caillé, cet être extraordinaire
qui, animé d'une folle ambition, pour
son époque, pénétra le premier dans
Tombouctou, la mystérieuse, dont nul
Blanc n'avait jamais franchi les murs.
Mauzé, petit village des Deux-Sèvres
oit, naquit le petit apprenti cordonnier,
a célébré dignement la mémoire de
son enfant.
Après une réception à l'hôtel de ville,
différents discours ont été prononcés
devant le buste de René Caillé, notam-
ment par MM. BrouUlac, maire de.
Mauzé et président dit Comité régional;
Iv professeur Lefèvre, de l'Université
de, Poitiers ; A. Jacobson, président du
Comité national, qui donna connaissan-
ce des messages du général de Trenti-
nian, du général Gouraud et de l'amiral
Lacaze ; par MM. Brunet, ancien mi-
niBtre, Richard, Galandou Diouf, dépu-
tés ; le préfet et le gouverneur général
Brunoty représentant M. Mandel, mi-,
nistre des Colonies. -
René Caillé est, dit M. Bruno, un
de ces êtres hors séries, dominé tout
au long de sa courte vie par on né sait
quelle force obscure et supérieure, at-
telé par on ne sait quel destin implaca-
ble et cruel, à une de ces tâches inhu-
maines comme seuls savaient en méri-
tei les héros de l'antiquité dont les ex-
ploits fabuleux se transmettaient de gé-
nération en génération.
La trame de cette vie prodigieuse
est pourtant simple ; être petit appren-
ti cordonnier dans un village poitevin,
rêver d'étonner le monde en entrant
dans la Cité mystérieuse et mourir de
la réalisation de son rêve !
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
A la Journée coloniale
de Bordeaux
M. Henry CHAVANEL
Vice-Président de l'Institut colonial de cette ville
BROSSA UN LARGE EXPOSE
DE L'ACTUELLE SITUATION COLONIALE
Comme chaque année, la Foire de
Bordeaux comportait une journée co-
loniale. Un banquet eut lieu, auquel
assistaient de nombreuses personna-
lités, parmi lesquelles M. l'adminis-
trateur en chef Delpech, représentant
le ministre des Colonies, et M. ïïlar-
quet, maire de Bordeaux.
A la fin du banquet, M. Henry Cha-
vanel, vice-président de l'Institut
colonial de Bordeaux, prit la parole
pour un large exposé de la situation
coloniale actuelle.
-.Voici le résumé de cet exposé :
INSTITUT COLONIAL DE BOR-
DEAUX. --.L'In-stitut colonial de
Bordeaux continue, avec une activité
accrue. son oeuvre d'enseignement.
de renseignements et de propagande.
-La tendance commerciale de l'Ins-
titut colonial s'est considérablement
développée au cours de ces derniers
mois. Je remercie tous ceux qui. nous
aident : l'urgence est manifeste car,
après Dieppe et Le Havre, Marseille
s'organise. En cette matière, tout re-
,tard équivaudrait, pour notre port, à
un lourd et difficile handicap.
INDUSTRIALISATION. M. P.
Cbaurael a présenté des observations
judicieuses en ce qui concerne l'in-
dustrialisation des colonies.
Il nous" a dit qu'il ne pouvait s'agir
ed, ulie théorie, générale, mais bien
d'un régime spécial pour chaque co-
lonie. en subdivisant dans chaque
colonie les principales branches de
l'industrie.
Vous conviendrez que le problème
de l'industrialisation de l'Indochine,
pays surpeuplé, à main - d oeuvre
abondante qui a droit à la vie, est
essentiellement différent de celui qui
intéresse notre A.O.F. ou notre A.E.F.
On s'apercevra bien vite que des in-
dustries primaires, portant sur une
simple transformation des matières
premières ou sur l'amélioration du
traitement semi-industriel, sont in-
dispensables aux colonies ; tels. le dé-
corticage des arachides ou du riz,
Je rouissage des fibres textiles, l'amé-
nagement des scieries, etc. Mais je
crois que nous n'avons aucun intérêt
à créer la grande industrie en A.O.F.,
pays-d 'è très faible densité, de popu-
lation. et à détourner le pasteur ou
le paysan noir, (le la terre car, Jà, Je
cycle agricole est loin d'être terminé.
PRODUCTION ET ECHANGES. ---:
Dans la situation.mondiale actuelle,
la.France a le devoir d'intensifier, le
rythme des échanges entre la. métro-
pole et ses colonies, et ces échanges
sont fonction de la production et du
coût.de cette production.
Au fond, pour nous, coloniaux, que
cherchons-nous quand nous préconi-
sons l'intensification rationnelle de
la production agricole ou minière
des colonies ? Tout simplement l'aug-
mentation du pouvoir d'achat dont
dépendent l'amélioration matérielle
et, sociale des populations dont la
France a la tutelle. Au surplus, la
conséquence indirecte est le dévelop-
pement de l'exportation des articles
manufacturés français vers nos colo-
nies.
REGIME DOUANIER. Le gou-
vernement comptait réserver le mar-
ché de l'A. 0. F. à l'industrie fran-
çaise, mais déjà cette dernière jouit
d'une large protection par les sur-
taxes douanières et les contingents
imposés aux marchandises étran-
gères. - ','
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
Un programme italien
de colonisation
par Georges GOY AU. de l'Académie française
« La véritable colonisation ne peut
être que chrétienne, c'est-à-dire vivifiée
par les reqùêtes, de l'amour et de la
fraternité et par le concours tutélaire que
prête la force à la justice ; elle doit s'ins-
pirer du respect pour la dignité humaine
de tout individu, à quelque race qu'il
appartienne ; eHe doit veiller au souci
des faibles, à l'hygiène, à l'éducation qui
élèvera le niveau intellectuel et matériel
de façon à faire dire aux colonisés :
maintenant, vraiment, on est bien; nos
cdonfeateursont été nos bieataiteurs. D
C'ept dans ta tejttfe |>a^or^e^ «r^jo-
d^AdclEAbèbà, que' je relève ce géné-
paf ~fTa~SsE~ ~ct~tpoSoEqn&
d'AdMS-ACèbà, que je rdeve ce géné.
reux programme. De toute évidence.,
l'axe Rome-Berlin n'influe pas en ma-
tière de colonisation sur les maximes
italiennes; car H n'y. a rien -de commun
entre le langage de ce prélat et tes pro-
pos de dédain pour les Noirs, propos
tendafit à leur asservissement, que te-
nait déjà l'Allemagne de Guillaume II
et que tient l'Allemagne de Hitler, en
termes plus choquants encore.
> Mgr Castellani conçoit la colonisation
non comme une pure entreprise de force,
mais comme « un contrat, stipulé devant
Dieu et devant l'Histoire, par lequel le
colonisateur et le colonisé associent leurs
intérêts respectifs pour leur prospérité
commune dans le bien-être moral et
matériel, individuel et coHectif, national
et social, et le colonisateur joue le rôle
de guide, d'instituteur, de protecteur et
d'initiateur, et le colonisé le rôle de dis-
ciple, de protégé, de collaborateur. »
Et dans ce second rôle le prélat sou-
haite que les colonisés soient soutenus
et comme encouragés par les sentiments
d'affection que le colonisateur doit leur
inspirer.
« Nous devons, proclame-t-iL en arri-
ver au point de nous faire aimer, même
de quiconque ne'nous aime pas, de nous
fiairç,bénir par ceux qui ont pu nous ac-
cueillir xenme des hôtesmm désirables.
Alors, poursuit-il, on verra quelle lu.
mière susceptible de sécher les larmes et
d'éclairer les fronts ridés par la douleur,
on: verra quelle espérance, on verra
quelle paix suavement chrétienne sera
apportée par la colonisation italienne. »
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
, L'AFRIQUE S'ARME
Le Portugal
met l'Angola
en état
de défense
La course aux armements est la
note dominante de notre époque in-
quiète. Elle commença en Europe ;
voici maintenant qu'elle gagne chaque
jour un peu plus l'Afrique où mainte-
nant les petites nations s'en mêlent !
Après l'Italie, la France. Puis l'Afri-
que du Sud. Voici maintenant le Por-
tugal. Et la Belgique est soucieuse.
On annonce en effet de Lisbonne
qu'une importante mission militaire,
commandée par le général Pereira
Lourenço, est partie pour l'Angola,
pour enquêter sur tout ce qui intéresse
la mise en état de défense de la colo-
nie.
Le journal officieux Diario da Manha
écrit à ce propos :
« Le temps n'est plus où l'on affir-
mait dédaigneusement que les colo-
nies se défendent sur les champs de
bataille de l'Europe. La guerre de 1914
a apporté un démenti formel à sembla-
ble façon de voir. En Afrique occiden-
tale et orientale, on combattit obstiné-
ment pour. la. possession des colonies
allemandes et les résultats de la ba-
taille diplomatique qui a suivi ont
prouvé définitivement la fausseté de
cette assertion. Rappelons que le Por-
tugal, dans l'ajustement final des
comptes, n'a pas obtenu un seul pouce
de la terre allemande.
« Notre coopération dans les Flan-
dres ne nous a, pas donné ce que nous
ne sommes pas parvenus à obtenir en
Afrique. L'expérience de la grande
guerre doit comporter pour nous un
enseignement.. Nous n'avons aucun
projet d'expansion territoriale en Afri-
que, mais nous n'en avons pas moins
besoin de veiller soigneusement à l'or-
ganisation défensive de nos grandes
colonies.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
Enfin, nous dit M. Monnerville, au Palais, tout en faisant une
victorieuse campagne pour l'élection de son confrère Alcide Del-
mont au Conseil de l'Ordre, ENFIN le bagne est mort ; la Guyane
va commencer à vivre.
J'ai lutté comme Guyanais, comme député, comme sous-
secrétaire d'Etat pour cette mesure d'humanité et je remercie le
Gouvernement d'avoir compris, d'avoir agi., et de permettre ainsi
à la plus vieille de* colonies françaises de connaître un essor éco-
nomique digne de ses richesses naturelles.
* j <
Le Comité de l'or
jiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiii
,., par Gaston MONNERVillE, député de la Guyane,
ancien sous-secrétaire d'Etat aux Colonies
•« J'ai pleine confiance dans le sens pratique de notre actuel ministre des Colonies. Avec son tem-
pérament de réalisateur, il saura prendre les dispositions nécessaires pour le bon fonctionnement du
Comité de l'Or'et pour obtenir l'adhésion unanime de toutes les énergies coloniales à son projet si
précieux pour la défense nationale. » 1 , ,
Plusieurs centaines de décrets-lois ont été pu-
bliés récemment au Jounal Officiel de la Républi-
que française.
Quoique le décret dit « de l'or » soit un des der-
niers nés, il n'est pas celui dont on parle le moins,
bien au contraire, et je suis certain qu'il fera cou-
ler encore beaucoup d'encre.
Déjà, les intentions de mon excellent collègue et
ami M. Georges Mandel ont été violemment criti-
quées et l'on a naturellement essayé de mettre son
projet en opposition avec ceux conçus sous les mi-
nistères précédents. Ayant été personnellement et
intimement lié à ces négociations, - je me dois de -
rétablir tout d'abord les faits dans leur ordre.
Dès mon arrivée au Parlement en 1932 comme
député de la Guyane, je me suis intéressé à la
question des richesses naturelles et principalement
à l'or dont l'extraction pouvait, à mon avis, équili-
brer le budget de mon pays. En 1935, l'exploration
d'un savant géologue, M. Lebedeff, et son rapport
m'ont convaincu que cette exploitation pouvait être
bénéficiaire et M. Rollin, ministre des Colonies de
l'époque, avait bien voulu s'intéresser à mon initia-
tive. Etant sous-secrétaire d'Etat des Colonies en
1937, aux côtés de M. Moutet, je mis au point, avec
mon chef de cabinet, M. René Hoffher, qui est le
véritable technicien de ces questions minières pour
les avoir étudiées et réalisées au
Maroc, un projet tendant à la
création d'un Bureau minier de
la France d'outre-mer projet
qui fut adopté'd'emblée par M.
Steeg, père du Bureau minier ché-
rifien, ministre des Colonies au
début de 1938 et qui fut approuvé
par la commission interministé-
rielle des matières premières-co-
loniales le 4 mars 1938. ,. 1
Mais il fallait une loi ; ce gou-
vernement n'eut pas le temps de
la faire voter. Quand M. Geor-
ges Mandel arriva rue Oudinotr
dès ma première visite, je lui pré-
sentai le projet qui m'était si
cher. 1
(LIRE LA SUITE PAGE CINQ)
PROPAGANDE
COLONIALE
.r,'
^Français de secondé zone *
Nous les avons déjà désignés,
ces « Français de seconde zo-
ne », ce. sont les. coloniaux.
En effet, une fois de plus les
mesures gouvernementales ( les
oublient. Le texte qui créa la
carte du tourisme nous en donne
la preuve : les Français habitant
les colonies et protectorats n'y
ont pas droil
On cherche vainement la rai-
son de cette mesure d'exception.
Et les intéressés protestent :
« Nous croyions qu'un colonial
rentrant en France a droit à des
avantages de cet ordre » écrit
au « Temps » un groupe de co-
lons et fonctionnaires du Maroc.
« Parler de « la plus grande
France » est bien ; peut-être
serait-il mieux d'accorder quel-
ques facilités à ceux qui consa-
crent leur vie à instaurer l' « Em-
pire »,. a joutent-Ils.
Que ce soit dans un sens ou
dans l'autre métropole-colo-
nies ou colonies-métropole la
propagande coloniale est tou-
jours aussi négligée.
Et quand nous disons « négli-
gée ».
LA POLITIQUE
DE L'AVION
En principe, en France, les colonies
sont considérées comme lointaines.
Que Dakar soit à deux jours de Pa-
ris, Abidjan à trois, Brazzaville à six
et SaIgon à sept, ce raccourcissement
des distances dans le temps n'a pas
encore été réalisé par le « Français
moyen », et par d'autres, mêmes ceux
auxquels leurs fonctions Imposeraient
de ne pas l'être !
Il s'en suivait que, jusqu'alors, nos
dirigeants eux-mêmes et ceux qui,
« au loin », 1er représentent s'en te-
naient pour les relations métropole-co-
lonies et coloniesrmétropole à la seule
voie maritime, ignorant l'avion.
Çependant tout change, m6me en
France. Aussi maintenant l'avion est
admis mieux : exigé parfois -– et
cela, par celui, de nos minJstres auquel
il peut rendre les plus grands services :
le ministre des Colonies.
Aussi est-ce pour nos possessions
dites « lointaines » une révolution ! Fi-
nie la « tour d'ivoire a coloniale à l'abri
de toutes atteintes de l'actualité ! Pour
les gouverneurs, Il n'est plus question
.de recevoir des ordres, loin de tout con-
trôle, mais de venir « aux ordres » dans
le bureau du grand patron lui-même.
Cette méthode est celle de M. Man-
del et il y a ,llel,l de Pen féliciter.
En effet, au lendemain.même de son
arrivée rue Oudinot, apprenant que des
troubles avaient éclaté aux Indes, n'en-
yoyoit-il pas là-bas, par l'avion du len-
demain, l'inspecteur général des Colo.
nies Tixier ? Et, la semaine dernière,
appelé à Paris, le gouverneur Boisson
arriyafftfen quatre jours.
i; P. LE VERBE.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
Un - village modèle
- au Congo *
par Henri FONTANIER, ancien député -
La politique sociale qui, depuis quel.
ques années, est pratiquée dans nos co.
lonies d'Afrique et qui a reçu ces der-
niers temps une vive impulsion, prend
les formes les plus variées aussi va-
riées que la vie elle-même et parfois
! les plus heureuses. -
Nous songeons au village modèle de
Kihouimba, qui a été, récemment cons-
truit aux portes de Brazzaville.
On y, accède par la route qui relie le
chef-lieu de l'A.E.F. à Pointe-Noire.-La
voie femonte à flanc de coteau, traverse
les plantations, de manioc qui dévalent
les pentes jusqu'à la rive boisée du
'fleuve* dont ies rapides parsemés d'îlots
rocheux s'offrent à nos regards, et rapi-
dement vous vous trouvez devant un
gai village aux maisons roses, bleues ou
saumon.
Une large allée sablée vous, conduit
sur la grand'place qu'ombragent des pal-
miers. Les cases s'alignent sur quatre
rangs parallèles. Les avenues le long
desquelles elles sont construites sont
toutes bordées de gazon. Chaque habi-
tation est séparée de la voisine par une
ligne d'arbustes qui, lorsqu'ils seront
fleuris, mettront dans le village une note
vraiment gaie.
Chacune de ces maisons couvre une
superficie moyenne de 24 mètres carrés.
Elle comprend une véranda et deux piè-
ces dont une avec cheminée. L'indigène
a en effet l'habitude traditionnelle d'en-
tretenir toujours du feu dans sa case.
Cette pièce est appelée à servif de cui-
sine. Le logement est aéré par des par-
tes et fenêtres jadicieusemeut aména-
gées. Les murs, dont l'ossature est cons-
tituée par des piliers, sont en briques
cuites que l'on recouvre extérieurement
de ciment. A l intérieur ils sont revêtus
d'un enduit de terre et de sable que l'on
badigeonne à la chaux. Leur hauteur est
de 2 m: 50, sauf les pignons qui attèi-
gnent 3 m. 75. Le sol est cimenté. La toi-
ture largement débordante repose sur
une charpente en bois et est faite avec
de la tôle. On a pris bien soin de bou-
cher tous les interstices. de clore hermé-
tiquement les portes et les fenêtres afin
d'interdire l'accès de l'habitation aux in:
sectes.
(LIRE LA SUITE PAGE CINQ)
DEFENSE EN ASIE
Paris et Londres
s'opposeront
à l'occupation
d'Haï-Nan
L'action japonaise en Chine s'orien-
tant de plus en plus vers le Sud, Hai-
Nan connaît à nouveau une actualité
particulière.
La semaine dernière, nous relevions
les déclarations du général Ugaki, mi-
nistre japonais des Affaires étrangè-
res, quant à la possibilité d'une occupa-I
tion par les troupes nippones de cette
île. Cette menace, grave pour notre
Indochine, n'a pas manqué de susciter
à Paris et à Londres de vives réactions.
Ce furent d'abord des conversations
avec les ambassadeurs, à Paris, à Lon-
dres et à Tokio, puis, à la Chambre des
Communes, de la part de M. Butler,
sous-secrétaire d'Etat britannique aux
Affaires étrangères, répondant à un
député conservateur, la déclaration sui-
vante :
Les gouvernements britannique et
français ont bien précisé au gouverne-
ment de Tokio, par l'intermédiaire de
leurs ambassadeurs, qu'ils considére-
raient toute occupation de Haï-Nan
par les troupes japonaises comme une
mesure pouvant donner lieu à des com-
plications indésirables.
Au cas où de telles complications
surgiraient, les gouvernements de Lon-
dres et de Paris se donneraient récipro-
quement sans aucun doute tout l'appui
que comporteraient les circonstances.
Une fois de plus félicitons-nous de
cette nouvelle manifestation de la soli-
darité franco-britannique devant les
conflits qui nous menacent. :
Et ne manquons .pas aussi de nous
féliciter des récentes mesures de défen-
se prises en Indochine par M. Mandel :
renforcement de l'armée et, surtout,
aménagement de la baie de Cam-Rhan.
Des unités de l'escadre française croi.
sent devant Haï-Nan. Aux dernières
nouvelles, la situation semble se dé-
tendre.
Le gouverneur général de Coppet se défend contre Pierre
Bonardi.,Les Noirs de Paris, ou plus exactement le cabaret de « La
Boule Blanche », ont' été alertés et certains thuriféraires nous font
savoir que la population noire (99 très exactement) est derrière
M. de Coppet. ,.
1. Le grand chef de - la. Fédératiun, doit être bien gêné car ses
porte-parole ont certainement dépassé sa pensée. M. de Coppet
sait comme tout le monde que plus de 99 des Noirs d'A.O.F.
ignorent sa présence à Dakar. A qui veut-on bourrer le cran*:.?/
CuSTAVE BINGER
Le monument
à risle-Adam (Seine-et-Oise)
L'Isle-Adam, qui fleurit sur les rives
de l'Oise, a célébré la mémoire d'un de
ses enfants d'adoption : le gouverneur
général Binger, qui donna la Côte dl-
voire à la France.
Il y a dix-huit mois s'achevait, dans
la charmante cité de l'Oise, l'existence
de celui qui fut un grand Français et
un grand colonial.
L'émouvante cérémonie d'inaugiira-
tion du buste dû au talent du sculpteur
Paul Baudry, eut lieu en présence du
général Gouraud et de Mme veuve Bin-
ger. Puissante, la tête de l'explorateur,
coulée dans le bronze, se détache sur
une carte de pierre.
C'est à l'initiative du docteur Senlecq,
maire de l'Isle-Adam, qu'est due la
réalisation de ce monument.
Différents discours furent prononcés
par le général Peltier, le médecin géné-
ral inspecteur Emily et lé docteur Sen-
lecq, maire de l'Isle-Adam. Après avoir
retracé la carrière et I'oeuvre du gou-
verneur Binger^-te^docteur Senlecq a
évoqué le voyage célèbre du Niger,
achevé, après deux années du plus rude
labeur.
Ne demeure-t-on pas interdit, stu-
péfait, enfflammé d'admiraticn et de
reconnaissance quand on songe qu'il fit
une telle conquête sans verser une
goutte de sang, avec une armée de dix
âniers et de quatre domestiques, une
somme de 23.200 francs qui lui permit
même de racheter quatorze esclaves en
cours de route. Binger a non seule-
ment levé le voile qui cachait le Fel-
lona, le Mossi, le Mempoursi à nos
yeux, mais il a fait bien plus.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
Vers des échanges
Maroc-Indochine
M. RIGAUD
Délégué de l'Annam au Conseil supérieur de la France d'outre-mer
:, VOIT EN EUX LE DEBUT D'UNE
TRES PROFITABLE COOPERATION IMPERIALE "'>'
l'
Envoyé en mission au Maroc par
le gouvernement général de l'Indo-
chine et le ministère des .Colonies, M.
Rigaud, délégué de l'Annam, a bien
voulu nous exposer comment il
entrevoyait le déeloppement des
échanges déjà amorcés entre l'Em-
pire chériflen et notre Union d'Ex-
trême-Orient.
Il y.a actuellement deux articles
de première nécessité que l'Indo-
chine peut fournir au Maroc :.le riz
et le thé. ;
« En ce qui concerne le riz, il. faut:
convenir qu'il ne saurait concurren-
cer le blé dans la nourriture de la
population. Cette concurrence ne se-
rait d'aiHeurs pas désirable sous
peine de ruiner les cultivateurs ma-
rocains : ce n'est pas notre but.
« .Vais i il -y a des années à cette
production de blé est déficitaire. En
outre, et pour le ravitaillement des
zones montagneuses de l'intérieur, le
blé en grains pèse lourd sur le dos
du bourricot. voire du porteur hu-
main. Le riz décortiqué, au contraire,
ne comporte aucune charge superflue
puisque tout en lui est consommable.
« Il faut admettre qu'un kilo de
riz équivaut à cet égard à deux kilos
de blé à transformer en farine. Cela
compte sur les pistes du bled. Cela
compte plus encore dans les années
de mauvaise récolte où le blé rare,
valant cher, oblige la population à
réduire l'épaisseur et le nombre de
ses « kesra ». Et puis, même dans
les années favorables, il, a des ré-,
gions. pauvres, à,. populatiôns- sous-
alimentées, pour lesquelles notre riz
peut constituer un aliment bon mar-
ché et d'excellente valeur nutritive.
« Il nous faut seulement veiller à
n'exporter que du riz « koui »,' c'est-
à-dire conservant une faible pellicule
de « balle », ceci,-vous le savez, anm
d'éviter - le béribéri. J ':. ,
« La consommation marocaine, de
thé pose pour nous un problème
d'une importance : au moins égale..
Songez qu'en 1937 l'Indochine -n'a
exporté à toutes destinations que
15.115 kilos de thé, sÓit'une.'valeur
de 60.375 francs, quand'la Chine en
expédiait pour plus de 73 millions.
« Or, rien que pour le Maroc, nous
pourrions assurer une consommation
qui s'avère bon an mal an de l'ordre
de 4.000 tonnes, soit une valeur d'en-
viron 40 millions de francs.
« Pourquoi abandonner cela, aux
Chinois ou aux Anglais ? Pourquoi,
surtout, laisser nos thés indochinois
prendre le chemin de la Chine pour
y être traités et revendus ensuite au
Maroc sous marque chinoise*?
C'est là, en effet, une situation
paradoxale ! *
Sans doute, mais qui se com-
prend parce que jusqu'à présent nous
ne savions pas préparer le thé, selon
le goût marocain. Notre thé indochi-
nois révèle au palais une certaine
âcreté qu'il convient de lui enlever
de!¡ la préparation si o*. veut le voir
apprécier des Marocains. Or, la re-
cette est trouvée. Personnellement,
j'ai installé à la dernière Foire de Ca.
sablanca une salle de dégustation) de
thé préparé par la station d'essai de
Fou-Ho. On nous a bu tn une-jour-
née 550 litres de thé, et du grand
caïd au dernier des nieskines cha-
cun s'est déclaré enchanté de notre
infusion. Donc, je vous le répète,
la recette est trouvée. Il ne s'agit pliis
que de là répandre parmi nos; plan-
teurs ou préparateurs indochinois.,
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS), 1
F R A H C E :
I: :
12.311.000 kilomètres carrés,
la onzième partie des ",
-
terres émergées avec :
107 millions 443.000 habitants
;" ","
Les Annales Coloniales
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Coloniaux.
.à l'honneur
1 REINE - CAILLE
Le monument
à Mauzé (Deux-Sèvres)
Cent ans. Un siècle déjà que mou-
rait René Caillé, cet être extraordinaire
qui, animé d'une folle ambition, pour
son époque, pénétra le premier dans
Tombouctou, la mystérieuse, dont nul
Blanc n'avait jamais franchi les murs.
Mauzé, petit village des Deux-Sèvres
oit, naquit le petit apprenti cordonnier,
a célébré dignement la mémoire de
son enfant.
Après une réception à l'hôtel de ville,
différents discours ont été prononcés
devant le buste de René Caillé, notam-
ment par MM. BrouUlac, maire de.
Mauzé et président dit Comité régional;
Iv professeur Lefèvre, de l'Université
de, Poitiers ; A. Jacobson, président du
Comité national, qui donna connaissan-
ce des messages du général de Trenti-
nian, du général Gouraud et de l'amiral
Lacaze ; par MM. Brunet, ancien mi-
niBtre, Richard, Galandou Diouf, dépu-
tés ; le préfet et le gouverneur général
Brunoty représentant M. Mandel, mi-,
nistre des Colonies. -
René Caillé est, dit M. Bruno, un
de ces êtres hors séries, dominé tout
au long de sa courte vie par on né sait
quelle force obscure et supérieure, at-
telé par on ne sait quel destin implaca-
ble et cruel, à une de ces tâches inhu-
maines comme seuls savaient en méri-
tei les héros de l'antiquité dont les ex-
ploits fabuleux se transmettaient de gé-
nération en génération.
La trame de cette vie prodigieuse
est pourtant simple ; être petit appren-
ti cordonnier dans un village poitevin,
rêver d'étonner le monde en entrant
dans la Cité mystérieuse et mourir de
la réalisation de son rêve !
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
A la Journée coloniale
de Bordeaux
M. Henry CHAVANEL
Vice-Président de l'Institut colonial de cette ville
BROSSA UN LARGE EXPOSE
DE L'ACTUELLE SITUATION COLONIALE
Comme chaque année, la Foire de
Bordeaux comportait une journée co-
loniale. Un banquet eut lieu, auquel
assistaient de nombreuses personna-
lités, parmi lesquelles M. l'adminis-
trateur en chef Delpech, représentant
le ministre des Colonies, et M. ïïlar-
quet, maire de Bordeaux.
A la fin du banquet, M. Henry Cha-
vanel, vice-président de l'Institut
colonial de Bordeaux, prit la parole
pour un large exposé de la situation
coloniale actuelle.
-.Voici le résumé de cet exposé :
INSTITUT COLONIAL DE BOR-
DEAUX. --.L'In-stitut colonial de
Bordeaux continue, avec une activité
accrue. son oeuvre d'enseignement.
de renseignements et de propagande.
-La tendance commerciale de l'Ins-
titut colonial s'est considérablement
développée au cours de ces derniers
mois. Je remercie tous ceux qui. nous
aident : l'urgence est manifeste car,
après Dieppe et Le Havre, Marseille
s'organise. En cette matière, tout re-
,tard équivaudrait, pour notre port, à
un lourd et difficile handicap.
INDUSTRIALISATION. M. P.
Cbaurael a présenté des observations
judicieuses en ce qui concerne l'in-
dustrialisation des colonies.
Il nous" a dit qu'il ne pouvait s'agir
ed, ulie théorie, générale, mais bien
d'un régime spécial pour chaque co-
lonie. en subdivisant dans chaque
colonie les principales branches de
l'industrie.
Vous conviendrez que le problème
de l'industrialisation de l'Indochine,
pays surpeuplé, à main - d oeuvre
abondante qui a droit à la vie, est
essentiellement différent de celui qui
intéresse notre A.O.F. ou notre A.E.F.
On s'apercevra bien vite que des in-
dustries primaires, portant sur une
simple transformation des matières
premières ou sur l'amélioration du
traitement semi-industriel, sont in-
dispensables aux colonies ; tels. le dé-
corticage des arachides ou du riz,
Je rouissage des fibres textiles, l'amé-
nagement des scieries, etc. Mais je
crois que nous n'avons aucun intérêt
à créer la grande industrie en A.O.F.,
pays-d 'è très faible densité, de popu-
lation. et à détourner le pasteur ou
le paysan noir, (le la terre car, Jà, Je
cycle agricole est loin d'être terminé.
PRODUCTION ET ECHANGES. ---:
Dans la situation.mondiale actuelle,
la.France a le devoir d'intensifier, le
rythme des échanges entre la. métro-
pole et ses colonies, et ces échanges
sont fonction de la production et du
coût.de cette production.
Au fond, pour nous, coloniaux, que
cherchons-nous quand nous préconi-
sons l'intensification rationnelle de
la production agricole ou minière
des colonies ? Tout simplement l'aug-
mentation du pouvoir d'achat dont
dépendent l'amélioration matérielle
et, sociale des populations dont la
France a la tutelle. Au surplus, la
conséquence indirecte est le dévelop-
pement de l'exportation des articles
manufacturés français vers nos colo-
nies.
REGIME DOUANIER. Le gou-
vernement comptait réserver le mar-
ché de l'A. 0. F. à l'industrie fran-
çaise, mais déjà cette dernière jouit
d'une large protection par les sur-
taxes douanières et les contingents
imposés aux marchandises étran-
gères. - ','
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
Un programme italien
de colonisation
par Georges GOY AU. de l'Académie française
« La véritable colonisation ne peut
être que chrétienne, c'est-à-dire vivifiée
par les reqùêtes, de l'amour et de la
fraternité et par le concours tutélaire que
prête la force à la justice ; elle doit s'ins-
pirer du respect pour la dignité humaine
de tout individu, à quelque race qu'il
appartienne ; eHe doit veiller au souci
des faibles, à l'hygiène, à l'éducation qui
élèvera le niveau intellectuel et matériel
de façon à faire dire aux colonisés :
maintenant, vraiment, on est bien; nos
cdonfeateursont été nos bieataiteurs. D
C'ept dans ta tejttfe |>a^or^e^ «r^jo-
d^AdclEAbèbà, que' je relève ce géné-
paf ~fTa~SsE~ ~ct~tpoSoEqn&
d'AdMS-ACèbà, que je rdeve ce géné.
reux programme. De toute évidence.,
l'axe Rome-Berlin n'influe pas en ma-
tière de colonisation sur les maximes
italiennes; car H n'y. a rien -de commun
entre le langage de ce prélat et tes pro-
pos de dédain pour les Noirs, propos
tendafit à leur asservissement, que te-
nait déjà l'Allemagne de Guillaume II
et que tient l'Allemagne de Hitler, en
termes plus choquants encore.
> Mgr Castellani conçoit la colonisation
non comme une pure entreprise de force,
mais comme « un contrat, stipulé devant
Dieu et devant l'Histoire, par lequel le
colonisateur et le colonisé associent leurs
intérêts respectifs pour leur prospérité
commune dans le bien-être moral et
matériel, individuel et coHectif, national
et social, et le colonisateur joue le rôle
de guide, d'instituteur, de protecteur et
d'initiateur, et le colonisé le rôle de dis-
ciple, de protégé, de collaborateur. »
Et dans ce second rôle le prélat sou-
haite que les colonisés soient soutenus
et comme encouragés par les sentiments
d'affection que le colonisateur doit leur
inspirer.
« Nous devons, proclame-t-iL en arri-
ver au point de nous faire aimer, même
de quiconque ne'nous aime pas, de nous
fiairç,bénir par ceux qui ont pu nous ac-
cueillir xenme des hôtesmm désirables.
Alors, poursuit-il, on verra quelle lu.
mière susceptible de sécher les larmes et
d'éclairer les fronts ridés par la douleur,
on: verra quelle espérance, on verra
quelle paix suavement chrétienne sera
apportée par la colonisation italienne. »
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
, L'AFRIQUE S'ARME
Le Portugal
met l'Angola
en état
de défense
La course aux armements est la
note dominante de notre époque in-
quiète. Elle commença en Europe ;
voici maintenant qu'elle gagne chaque
jour un peu plus l'Afrique où mainte-
nant les petites nations s'en mêlent !
Après l'Italie, la France. Puis l'Afri-
que du Sud. Voici maintenant le Por-
tugal. Et la Belgique est soucieuse.
On annonce en effet de Lisbonne
qu'une importante mission militaire,
commandée par le général Pereira
Lourenço, est partie pour l'Angola,
pour enquêter sur tout ce qui intéresse
la mise en état de défense de la colo-
nie.
Le journal officieux Diario da Manha
écrit à ce propos :
« Le temps n'est plus où l'on affir-
mait dédaigneusement que les colo-
nies se défendent sur les champs de
bataille de l'Europe. La guerre de 1914
a apporté un démenti formel à sembla-
ble façon de voir. En Afrique occiden-
tale et orientale, on combattit obstiné-
ment pour. la. possession des colonies
allemandes et les résultats de la ba-
taille diplomatique qui a suivi ont
prouvé définitivement la fausseté de
cette assertion. Rappelons que le Por-
tugal, dans l'ajustement final des
comptes, n'a pas obtenu un seul pouce
de la terre allemande.
« Notre coopération dans les Flan-
dres ne nous a, pas donné ce que nous
ne sommes pas parvenus à obtenir en
Afrique. L'expérience de la grande
guerre doit comporter pour nous un
enseignement.. Nous n'avons aucun
projet d'expansion territoriale en Afri-
que, mais nous n'en avons pas moins
besoin de veiller soigneusement à l'or-
ganisation défensive de nos grandes
colonies.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
Enfin, nous dit M. Monnerville, au Palais, tout en faisant une
victorieuse campagne pour l'élection de son confrère Alcide Del-
mont au Conseil de l'Ordre, ENFIN le bagne est mort ; la Guyane
va commencer à vivre.
J'ai lutté comme Guyanais, comme député, comme sous-
secrétaire d'Etat pour cette mesure d'humanité et je remercie le
Gouvernement d'avoir compris, d'avoir agi., et de permettre ainsi
à la plus vieille de* colonies françaises de connaître un essor éco-
nomique digne de ses richesses naturelles.
* j <
Le Comité de l'or
jiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiifiiiiniiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiiiiiiiiiiiiiii
,., par Gaston MONNERVillE, député de la Guyane,
ancien sous-secrétaire d'Etat aux Colonies
•« J'ai pleine confiance dans le sens pratique de notre actuel ministre des Colonies. Avec son tem-
pérament de réalisateur, il saura prendre les dispositions nécessaires pour le bon fonctionnement du
Comité de l'Or'et pour obtenir l'adhésion unanime de toutes les énergies coloniales à son projet si
précieux pour la défense nationale. » 1 , ,
Plusieurs centaines de décrets-lois ont été pu-
bliés récemment au Jounal Officiel de la Républi-
que française.
Quoique le décret dit « de l'or » soit un des der-
niers nés, il n'est pas celui dont on parle le moins,
bien au contraire, et je suis certain qu'il fera cou-
ler encore beaucoup d'encre.
Déjà, les intentions de mon excellent collègue et
ami M. Georges Mandel ont été violemment criti-
quées et l'on a naturellement essayé de mettre son
projet en opposition avec ceux conçus sous les mi-
nistères précédents. Ayant été personnellement et
intimement lié à ces négociations, - je me dois de -
rétablir tout d'abord les faits dans leur ordre.
Dès mon arrivée au Parlement en 1932 comme
député de la Guyane, je me suis intéressé à la
question des richesses naturelles et principalement
à l'or dont l'extraction pouvait, à mon avis, équili-
brer le budget de mon pays. En 1935, l'exploration
d'un savant géologue, M. Lebedeff, et son rapport
m'ont convaincu que cette exploitation pouvait être
bénéficiaire et M. Rollin, ministre des Colonies de
l'époque, avait bien voulu s'intéresser à mon initia-
tive. Etant sous-secrétaire d'Etat des Colonies en
1937, aux côtés de M. Moutet, je mis au point, avec
mon chef de cabinet, M. René Hoffher, qui est le
véritable technicien de ces questions minières pour
les avoir étudiées et réalisées au
Maroc, un projet tendant à la
création d'un Bureau minier de
la France d'outre-mer projet
qui fut adopté'd'emblée par M.
Steeg, père du Bureau minier ché-
rifien, ministre des Colonies au
début de 1938 et qui fut approuvé
par la commission interministé-
rielle des matières premières-co-
loniales le 4 mars 1938. ,. 1
Mais il fallait une loi ; ce gou-
vernement n'eut pas le temps de
la faire voter. Quand M. Geor-
ges Mandel arriva rue Oudinotr
dès ma première visite, je lui pré-
sentai le projet qui m'était si
cher. 1
(LIRE LA SUITE PAGE CINQ)
PROPAGANDE
COLONIALE
.r,'
^Français de secondé zone *
Nous les avons déjà désignés,
ces « Français de seconde zo-
ne », ce. sont les. coloniaux.
En effet, une fois de plus les
mesures gouvernementales ( les
oublient. Le texte qui créa la
carte du tourisme nous en donne
la preuve : les Français habitant
les colonies et protectorats n'y
ont pas droil
On cherche vainement la rai-
son de cette mesure d'exception.
Et les intéressés protestent :
« Nous croyions qu'un colonial
rentrant en France a droit à des
avantages de cet ordre » écrit
au « Temps » un groupe de co-
lons et fonctionnaires du Maroc.
« Parler de « la plus grande
France » est bien ; peut-être
serait-il mieux d'accorder quel-
ques facilités à ceux qui consa-
crent leur vie à instaurer l' « Em-
pire »,. a joutent-Ils.
Que ce soit dans un sens ou
dans l'autre métropole-colo-
nies ou colonies-métropole la
propagande coloniale est tou-
jours aussi négligée.
Et quand nous disons « négli-
gée ».
LA POLITIQUE
DE L'AVION
En principe, en France, les colonies
sont considérées comme lointaines.
Que Dakar soit à deux jours de Pa-
ris, Abidjan à trois, Brazzaville à six
et SaIgon à sept, ce raccourcissement
des distances dans le temps n'a pas
encore été réalisé par le « Français
moyen », et par d'autres, mêmes ceux
auxquels leurs fonctions Imposeraient
de ne pas l'être !
Il s'en suivait que, jusqu'alors, nos
dirigeants eux-mêmes et ceux qui,
« au loin », 1er représentent s'en te-
naient pour les relations métropole-co-
lonies et coloniesrmétropole à la seule
voie maritime, ignorant l'avion.
Çependant tout change, m6me en
France. Aussi maintenant l'avion est
admis mieux : exigé parfois -– et
cela, par celui, de nos minJstres auquel
il peut rendre les plus grands services :
le ministre des Colonies.
Aussi est-ce pour nos possessions
dites « lointaines » une révolution ! Fi-
nie la « tour d'ivoire a coloniale à l'abri
de toutes atteintes de l'actualité ! Pour
les gouverneurs, Il n'est plus question
.de recevoir des ordres, loin de tout con-
trôle, mais de venir « aux ordres » dans
le bureau du grand patron lui-même.
Cette méthode est celle de M. Man-
del et il y a ,llel,l de Pen féliciter.
En effet, au lendemain.même de son
arrivée rue Oudinot, apprenant que des
troubles avaient éclaté aux Indes, n'en-
yoyoit-il pas là-bas, par l'avion du len-
demain, l'inspecteur général des Colo.
nies Tixier ? Et, la semaine dernière,
appelé à Paris, le gouverneur Boisson
arriyafftfen quatre jours.
i; P. LE VERBE.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
Un - village modèle
- au Congo *
par Henri FONTANIER, ancien député -
La politique sociale qui, depuis quel.
ques années, est pratiquée dans nos co.
lonies d'Afrique et qui a reçu ces der-
niers temps une vive impulsion, prend
les formes les plus variées aussi va-
riées que la vie elle-même et parfois
! les plus heureuses. -
Nous songeons au village modèle de
Kihouimba, qui a été, récemment cons-
truit aux portes de Brazzaville.
On y, accède par la route qui relie le
chef-lieu de l'A.E.F. à Pointe-Noire.-La
voie femonte à flanc de coteau, traverse
les plantations, de manioc qui dévalent
les pentes jusqu'à la rive boisée du
'fleuve* dont ies rapides parsemés d'îlots
rocheux s'offrent à nos regards, et rapi-
dement vous vous trouvez devant un
gai village aux maisons roses, bleues ou
saumon.
Une large allée sablée vous, conduit
sur la grand'place qu'ombragent des pal-
miers. Les cases s'alignent sur quatre
rangs parallèles. Les avenues le long
desquelles elles sont construites sont
toutes bordées de gazon. Chaque habi-
tation est séparée de la voisine par une
ligne d'arbustes qui, lorsqu'ils seront
fleuris, mettront dans le village une note
vraiment gaie.
Chacune de ces maisons couvre une
superficie moyenne de 24 mètres carrés.
Elle comprend une véranda et deux piè-
ces dont une avec cheminée. L'indigène
a en effet l'habitude traditionnelle d'en-
tretenir toujours du feu dans sa case.
Cette pièce est appelée à servif de cui-
sine. Le logement est aéré par des par-
tes et fenêtres jadicieusemeut aména-
gées. Les murs, dont l'ossature est cons-
tituée par des piliers, sont en briques
cuites que l'on recouvre extérieurement
de ciment. A l intérieur ils sont revêtus
d'un enduit de terre et de sable que l'on
badigeonne à la chaux. Leur hauteur est
de 2 m: 50, sauf les pignons qui attèi-
gnent 3 m. 75. Le sol est cimenté. La toi-
ture largement débordante repose sur
une charpente en bois et est faite avec
de la tôle. On a pris bien soin de bou-
cher tous les interstices. de clore hermé-
tiquement les portes et les fenêtres afin
d'interdire l'accès de l'habitation aux in:
sectes.
(LIRE LA SUITE PAGE CINQ)
DEFENSE EN ASIE
Paris et Londres
s'opposeront
à l'occupation
d'Haï-Nan
L'action japonaise en Chine s'orien-
tant de plus en plus vers le Sud, Hai-
Nan connaît à nouveau une actualité
particulière.
La semaine dernière, nous relevions
les déclarations du général Ugaki, mi-
nistre japonais des Affaires étrangè-
res, quant à la possibilité d'une occupa-I
tion par les troupes nippones de cette
île. Cette menace, grave pour notre
Indochine, n'a pas manqué de susciter
à Paris et à Londres de vives réactions.
Ce furent d'abord des conversations
avec les ambassadeurs, à Paris, à Lon-
dres et à Tokio, puis, à la Chambre des
Communes, de la part de M. Butler,
sous-secrétaire d'Etat britannique aux
Affaires étrangères, répondant à un
député conservateur, la déclaration sui-
vante :
Les gouvernements britannique et
français ont bien précisé au gouverne-
ment de Tokio, par l'intermédiaire de
leurs ambassadeurs, qu'ils considére-
raient toute occupation de Haï-Nan
par les troupes japonaises comme une
mesure pouvant donner lieu à des com-
plications indésirables.
Au cas où de telles complications
surgiraient, les gouvernements de Lon-
dres et de Paris se donneraient récipro-
quement sans aucun doute tout l'appui
que comporteraient les circonstances.
Une fois de plus félicitons-nous de
cette nouvelle manifestation de la soli-
darité franco-britannique devant les
conflits qui nous menacent. :
Et ne manquons .pas aussi de nous
féliciter des récentes mesures de défen-
se prises en Indochine par M. Mandel :
renforcement de l'armée et, surtout,
aménagement de la baie de Cam-Rhan.
Des unités de l'escadre française croi.
sent devant Haï-Nan. Aux dernières
nouvelles, la situation semble se dé-
tendre.
Le gouverneur général de Coppet se défend contre Pierre
Bonardi.,Les Noirs de Paris, ou plus exactement le cabaret de « La
Boule Blanche », ont' été alertés et certains thuriféraires nous font
savoir que la population noire (99 très exactement) est derrière
M. de Coppet. ,.
1. Le grand chef de - la. Fédératiun, doit être bien gêné car ses
porte-parole ont certainement dépassé sa pensée. M. de Coppet
sait comme tout le monde que plus de 99 des Noirs d'A.O.F.
ignorent sa présence à Dakar. A qui veut-on bourrer le cran*:.?/
CuSTAVE BINGER
Le monument
à risle-Adam (Seine-et-Oise)
L'Isle-Adam, qui fleurit sur les rives
de l'Oise, a célébré la mémoire d'un de
ses enfants d'adoption : le gouverneur
général Binger, qui donna la Côte dl-
voire à la France.
Il y a dix-huit mois s'achevait, dans
la charmante cité de l'Oise, l'existence
de celui qui fut un grand Français et
un grand colonial.
L'émouvante cérémonie d'inaugiira-
tion du buste dû au talent du sculpteur
Paul Baudry, eut lieu en présence du
général Gouraud et de Mme veuve Bin-
ger. Puissante, la tête de l'explorateur,
coulée dans le bronze, se détache sur
une carte de pierre.
C'est à l'initiative du docteur Senlecq,
maire de l'Isle-Adam, qu'est due la
réalisation de ce monument.
Différents discours furent prononcés
par le général Peltier, le médecin géné-
ral inspecteur Emily et lé docteur Sen-
lecq, maire de l'Isle-Adam. Après avoir
retracé la carrière et I'oeuvre du gou-
verneur Binger^-te^docteur Senlecq a
évoqué le voyage célèbre du Niger,
achevé, après deux années du plus rude
labeur.
Ne demeure-t-on pas interdit, stu-
péfait, enfflammé d'admiraticn et de
reconnaissance quand on songe qu'il fit
une telle conquête sans verser une
goutte de sang, avec une armée de dix
âniers et de quatre domestiques, une
somme de 23.200 francs qui lui permit
même de racheter quatorze esclaves en
cours de route. Binger a non seule-
ment levé le voile qui cachait le Fel-
lona, le Mossi, le Mempoursi à nos
yeux, mais il a fait bien plus.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
Vers des échanges
Maroc-Indochine
M. RIGAUD
Délégué de l'Annam au Conseil supérieur de la France d'outre-mer
:, VOIT EN EUX LE DEBUT D'UNE
TRES PROFITABLE COOPERATION IMPERIALE "'>'
l'
Envoyé en mission au Maroc par
le gouvernement général de l'Indo-
chine et le ministère des .Colonies, M.
Rigaud, délégué de l'Annam, a bien
voulu nous exposer comment il
entrevoyait le déeloppement des
échanges déjà amorcés entre l'Em-
pire chériflen et notre Union d'Ex-
trême-Orient.
Il y.a actuellement deux articles
de première nécessité que l'Indo-
chine peut fournir au Maroc :.le riz
et le thé. ;
« En ce qui concerne le riz, il. faut:
convenir qu'il ne saurait concurren-
cer le blé dans la nourriture de la
population. Cette concurrence ne se-
rait d'aiHeurs pas désirable sous
peine de ruiner les cultivateurs ma-
rocains : ce n'est pas notre but.
« .Vais i il -y a des années à cette
production de blé est déficitaire. En
outre, et pour le ravitaillement des
zones montagneuses de l'intérieur, le
blé en grains pèse lourd sur le dos
du bourricot. voire du porteur hu-
main. Le riz décortiqué, au contraire,
ne comporte aucune charge superflue
puisque tout en lui est consommable.
« Il faut admettre qu'un kilo de
riz équivaut à cet égard à deux kilos
de blé à transformer en farine. Cela
compte sur les pistes du bled. Cela
compte plus encore dans les années
de mauvaise récolte où le blé rare,
valant cher, oblige la population à
réduire l'épaisseur et le nombre de
ses « kesra ». Et puis, même dans
les années favorables, il, a des ré-,
gions. pauvres, à,. populatiôns- sous-
alimentées, pour lesquelles notre riz
peut constituer un aliment bon mar-
ché et d'excellente valeur nutritive.
« Il nous faut seulement veiller à
n'exporter que du riz « koui »,' c'est-
à-dire conservant une faible pellicule
de « balle », ceci,-vous le savez, anm
d'éviter - le béribéri. J ':. ,
« La consommation marocaine, de
thé pose pour nous un problème
d'une importance : au moins égale..
Songez qu'en 1937 l'Indochine -n'a
exporté à toutes destinations que
15.115 kilos de thé, sÓit'une.'valeur
de 60.375 francs, quand'la Chine en
expédiait pour plus de 73 millions.
« Or, rien que pour le Maroc, nous
pourrions assurer une consommation
qui s'avère bon an mal an de l'ordre
de 4.000 tonnes, soit une valeur d'en-
viron 40 millions de francs.
« Pourquoi abandonner cela, aux
Chinois ou aux Anglais ? Pourquoi,
surtout, laisser nos thés indochinois
prendre le chemin de la Chine pour
y être traités et revendus ensuite au
Maroc sous marque chinoise*?
C'est là, en effet, une situation
paradoxale ! *
Sans doute, mais qui se com-
prend parce que jusqu'à présent nous
ne savions pas préparer le thé, selon
le goût marocain. Notre thé indochi-
nois révèle au palais une certaine
âcreté qu'il convient de lui enlever
de!¡ la préparation si o*. veut le voir
apprécier des Marocains. Or, la re-
cette est trouvée. Personnellement,
j'ai installé à la dernière Foire de Ca.
sablanca une salle de dégustation) de
thé préparé par la station d'essai de
Fou-Ho. On nous a bu tn une-jour-
née 550 litres de thé, et du grand
caïd au dernier des nieskines cha-
cun s'est déclaré enchanté de notre
infusion. Donc, je vous le répète,
la recette est trouvée. Il ne s'agit pliis
que de là répandre parmi nos; plan-
teurs ou préparateurs indochinois.,
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS), 1
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