Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-05-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 mai 1938 16 mai 1938
Description : 1938/05/16 (A39,N20). 1938/05/16 (A39,N20).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272084x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
« Alors que des idéologies meurtrière-
ment rivâtes déchirant la commuiauté
européenne et que la race mmie se
cherche désespérément une âme, l'Isla.
communie en une crevance immuable
celle-là même que voici treize siècles,
Allah par la voix du prophète, lui dis-
pensa. »
iiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiii
Jean de ROVERA (Tribune des Nations)
3ge annee. - N°. 20. Fond~t~ur : Marcel RUEDEL. Editio'~ hebdomadaire:' - Prix du numéro: Un franc lundi 16 mai 1938. !
39e année. N° 20. Fondateur : Marcel RUEDEL Edition he b doma d aire. Prix du numéro : Un franc Lundi 16 mai 1938. ]
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Les Annales Coloniales
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PROPAGANDE
Pour le maintien d'un nom historique:
le Cercle d'Assinie
Par Georges GOYAU
-' Secrétaire perpétuel de l'Académie française
Feuilletons les gazettes de la fin du dix-septième siècle : nous
y voyons un certain Aniaba, fils du roi d'Assinie, en Guinée, recevoir
le baptême, à Paris, dans la chapelle de notre séminaire des Missions
étrangères, dans une cérémonie où Bossuet prend la parole, et puis
recevoir de son royal parrain, qui n'était autre que Louis XIV, une
compagnie de cavalerie. C'était en 1691.
Dix ans plus tard, dans Notre-Dame de Paris se déroulait une
imposante cérémonie : sous la présidence du cardinal de Noailles, et
en présence de Bossuet, cet Aniaba mettait Mssinïe sous le protec-
torat de la Vierge, avant d'y retourner, il instituait l'ordre de l'Etoi-
le de Notre-Dame, et faisait suspendre dans la vieille cathédrale un
tableau où l'on voyait Aniaba recevant le cordon de cet ordre.
Mais hélas ! lorsque Aniaba eut remis le pied sur le sol d'Assinie
il revint à ses fétiches ; ce chevalier de la Vierge Marie lui fut in-
fidèle. Le nom de France, pourtant éveillait désormais en Assinie
quelques échos ; et le nom de l'Assinie gardait quelque résonance
pour les oreilles françaises.
Sous le Second Empire et sous la Troisième République, après
plusieurs essais infructueux, la France commerciale prit pied en ces,
parages. Elle pouvait se prévaloir des traités signés en 1843, entre le
roi Amatifou et le lieutenant de vaisseau Fleuriau de Langle. Ces
traités n'auraient été que des chiffons de papier, si l'attachement des
populations du terroir à la souverainté française ne les avait ratifiés.
La population Agni, dans l'ancien royaume du Sanwi, aimait depuis
longtemps notre civilisation. Elle aidait même nos commerçants, nos
explorateurs, à la répandre. Les efforts d'un Treich-Laplène, d'un
Brétignières. pour propager au Grand Bassam l'influence française,
furent secondés par les Agni. Ils étaient très fiers, de 1859 à 1872,
que la colonie toute entière les vignettes postales en témoignaient
s'appelât colonie d'Assinie. Cela ne les surprenait pas, du reste,
cela leur paraissait naturel, puisque quatre-vingt-dix pour cent de la
production totale du café de la région provenait de l'Assinie.
En 1872, la colonie fut dénommée Côte d'Ivoire; mais on con-
tinua à reconnaître, officiellement, l'existence d'un cercle d'Assinie.
Arthur Verdier, le bon patriote venu de la Rochelle, qui se fit sur
cette côte, vingt ans durant, gardien du pavillon français, obtint,
comme récompense, le titre de résident de France en Grand Bassam
et en Assinie. Le beau livre de Brétignières : Aux temps héroïques
de la Côte d'Ivoire : des lagunes au pays de l'or et aux forêts vierges,
publié en 1931 avec préface de M. Gabriel Hanotaux, fait revivre à nos
ygjix çette sériade. de pacifique coaa~e~ ~~,~ i ".,..j
- « Que le chemin de fer de la Cote d'Ivoire^écrivait M. Hanotaux,
aboutisse à la Haute-Volta, vers laquelle il s'avance rapidement, et
que la barre se trouve domptée, soit à Grand-Bassam, soit à Vridi,
terminus du chemin de fer, et l'ensemble du rendement africain
ouvrira des perspectives illimitées. Nous touchons à l'heure où la
mémoire de Verdier, de Breti-
gnères, de Treich-Laplène, rece-
vra ce définitif couronnement. »
Or, il ne faudrait pas et les
circonstances actuelles ne sont
pas sans péril que cette heure
triomphale fût ajournée par le
mécontentement des populations
et par la maladresse d'une mesu-
re administrative. Un décret du
23 juillet 1937 a supprimé le cer-
cle d'Assinie pour le rattacher
administrativement au cercle de
Grand-Bassam : à la fin d'août, à
trois reprises, des pétitions des
Européens ou des indigènes ont
protesté, auprès des pouvoirs
publics, contre cette suppres-
sion.
(LIRE LA SUIT- PAGE TROIS)
EN PROCHE-ORIENT.,
Le conflit judéo-arabe
peut avoir d'inquiétantes
répercussions
au Liban
On sait que lors de la dissolution du
Grand conseil suprême arabe le Grand
Muphti de Jérusalem se réfugia au Li-
ban. Les autorités exigèrent alors de
lui la promesse de cesser toute activité
politique. Même contre le droit d'asile
c'était sans doute beaucoup demander
car le Muphti, bien qu'ayant promis,
n'en continua pas moins à diriger la
révolte arabe par delà la frontière.
Avec la recrudescence du terrorisme,
déclenchée par l'arrivée de la commis-
sion royale l'Angleterre s'inquiète
de cette activité et le Times écrit :
« Ni le gouvernement libanais, ni le
gouvernement syrien n'ont fait quoi
que ce soit pour mettre un terme à
cette activité ; la position du gouver-
nement syrien est actuellement si chan-
celante qu'il est douteux qu'il puisse se
risquer à. une telle intervention. Des
représentations ont été faites à Lon-
dres et à Paris à ce sujet à plusieurs
reprises par le gouvernement de Sa
Majesté. Bien que le résultat en ait été
très décevant jusqu'ici, plus d'espoir est
peut-être permis maintenant dans l'at-
mosphère de plus grande confiance
créée nar la signature de l'accord an-
glo-italien, espoir qui ne pourrait être
que renforcé par une issue favorable
des conversations engagées entre la
France et l'Italie à Rome.
Etant donné nos relations avec l'An-
gleterre, cette activité à l'abri de no-
tre protection est regrettable. D'autant
plus regrettable qu'elle s'exerce aussi
à rencontre de nos intérêts, tant dans
le Proche-Orient que dans tout le mon-
de arabe.
I fUXE LA SUITE PAGE TROIS);
Les îles Wallis et Futuna, en Océanie, ont fêté le centenaire de leur évangélisation.
M. Marchessou, gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, (à droite), a présidé ces fêtes
::::: :::: ::::: :: ::::::::::r:wn::u:n:m::: m: Hum: 1:: :n::1::U1::1W
------------------------------ -
UNE RÉVOLUTION COLONIALE
La < plaque tournante » est morte
« En vue de mettre fin aux déplacements trop fréquents des fonctionnaires coloniaux M. Geor-
ges Mandel, ministre des Colonies, vient de prendre un décret que publie le Journal Officiel et aux
termes duquel les administrateurs des Colonies devront passer cinq années au moins dans le même
poste. Ils ne pourront être déplacés avant l'expiration de ce délai, que par mesure ..disciplinaire, et
subiront, dans ce cas, un abaissement de classe. »
Une telle mesure, capitale, dépasse nos espoirs. Nous n'espérions que l'ordre rue Oudinot. Cet
ordre, voilà qu'il va maintenant s'imposer sous toutes les lattitudes !
Vraiment M. Mandel nous comble ; et ce n'est pas fini, nous assure-t-on.
Ainsi la politique de la « plaque tournante » est morte. Saura-t-on jamais le tort qu'elle fit à
nos colonies avec le système des fonctionnaires « passe-partout » : six mois ici - parfois moins un
an là, d'une colonie à l'autre, d'un poste de brousse à un service de gouvernement.
Quel effort pouvaient-ils donner, quelles initiatives prendre, quelle foi pouvaient-ils avoir,
assurés qu'ils étaient de partir sous peu, denjain peut-être ? i
Cette politique était la négation même de la continuité dans l'effort, si nécessaire pourtant
pour mener toute œuvre à bien. 0" ., "0",, .:' ..,,'
-?~ Fini, la cascade de e. Commandants vont respirer^les colonies revivre.
* Et nous, espérer T :'" •:
-------------- Ili Illo.,~ Ileod oo e-44 .~lod o4 1.4o 4o ::::::::::::: ::
LE CONFLIT SINO-JAPONAIS
Les raisons de l'intervention
par Maurice LACHIN mppone
« La franchise avec laquelle le
cas du Japon vient d'être présenté
peut être considérée par quelques
Anglais et par quelques Américains
comme un symptôme alarmant des
ambitions du Japon sur la Chine. »
Ces mots né sont pas de nous. Ils sont
dus à la plume de M. Hachire Arita,
ancien ministre des Affaires étran-
gères dans le Cabinet Hirota, qui fut
constitué au lendemain des événe-
ments du 26 février 1936, à Tokio.
Quels, sont les arguments que M.
Hachire Arita invoque pour expli-
quer l'intervention nippone en Chi-
ne ? Pourquoi parle-t-il d'une fran-
chise qui pourrait être interprétée
comme « un symptôme alarmant » ?
Jusqu'à aujourd'hui le Japon avait
officiellement expliqué ses opérations
militaires en Chine
1. Par son désir de combattre le
communisme ;
2. Par sa volonté de supprimer
l'anarchie.
Ces mobiles à son action pouvaient
paraître sujets à caution, car le gou-
vernement de Nankin avait été cons-
titué en 1927 avec le programme sui-
vant :
1. Combattre le communisme ;
2. Supprimer l'anarchie.
Ainsi, Tokio aurait combattu par
ignorance un gouvernement chinois
qui s'efforçait d'atteindre le même
but que le Japon en Chine ? Cette
ignorance apparaissait comme dou-
teuse à tous ceux qui savent avec
que! intérêt on suit dans les milieux
diplomatiques et militaires nippons
l'évolution de la Chine.
M. Hachire Arita vient de rendre
un service à son pays en exposant
clairement dans un article paru dans
la revue Kohusai Chishiki and Hye-
ren les raisons qui ont poussé le Ja-
pon à déclencher son action en
Chine.
Voici ce qu'écrit M. Hachire Arita:
« La politique de la « porte ou-
verte » en Chine était convenable
lorsque le commerce était libre. Lors-
que John Hay proclama le principe
de la « porte ouverte », le nationa-
lisme économique n'était pas encore
à la mode. La Grande-Bretagne et les
Etats-Unis n'avaient pas dressé des
barrières aussi élevées contre les pro-
duits étrangers. Il y avait des raisons
valables alors de demander à la
Chine d'ouvrir ses portes à toutes les
nations sur un pied d'égalité. Mais
ces temps sont révolus. Le laissez-
faire a été remplacé par le nationa-
lisme économique qui domine Je
monde. u
« Ayant a faire face a une telle
situation que peut faire le Japon qui
n'a ni ressources en matières pre-
mières ni un marché suffisant dans
son territoire national '? La seule voie
qui lui soit ouverte est de conquérir
les droits et les intérêts indispen-
sables à son bien-être économique
dans une Chine qui est son voisin
le plus proche et qui. tout en con-
tenant de vastes richesses encore in-
exploitées. est encore peu ou prou
développée du point de vue indus-
triel.
« Aussi longtemps que la Gran-
de-Bretagne et les Etats-Unis pra-
tiquent une politique de nationalisme
économique dans leurs sphères d'in-
fluence, il semblerait que ce devrait
être un devoir pour les hommes
d'Etat pacifiques de l'Angleterre et
des Etats-Unis de renoncer à leurs
revendications au sujet dè la Chine,
qui est la dernière planche de salut
pour le Japon. Le Japon n'entend
pas monopoliser, la Chine en suppri-
mant « la porte ouverte » et « la
chance égale ». Tout ce que le Japon
demande à la Grande-Bretagne et aux
Etats-Unis c'est de comprendre la né-
cessité et l'opportunité de modifier
leur politique rigide. en vue de l'adap-
ter aux conditions actuelles.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
~tt:: x:::m:1 H: 1111 H r:: H!! ru
UNE MESURE
POUR RIEN
Le rideau vient de se baisser sur les
fastes romains de la réception de
M. Hitler. A son nouveau voisin sur
l'Adige, M. Mussolini a tenu à présen-
ter en détail et en puissance la
force de Rome.
Quel sens convient-il de donner à
cette démonstration ? Appel au ren-
forcement de l'axe Berlin-Rome ou bien
avertissement à un voisin inquiétant,
au lendemain de l'Anschluss 7
S'il faut s'en tenir à l'intérêt qu'on at-
tache à Rome pour la signature de
l'accord anglo-italien et à l'empresse.
ment que l'on met à reprendre les con-
versations en cours avec Paris, il y a
lieu de croire que c'est l'avertissement
qu'il convient d'admettre.
P. LE VERBE.
(LIRE LA SUITE PAGE TBOIS)
o. ~oo $ o. o. we fo $ e.~ ov leo .44 ~oo oo s 0, O, s. s,-, ., s ,- - - - - - -1-
Tout est calme
en Tunisie ?
CEPENDANT f LE NEO.
DESTOUR SE RECONS-
TITUE sous LE NOM
DE « PARTI REFOR-
MISTE TUNISIEN »: - - -,.
(LIRE L'ARTICLE EN PAGE TROIS)
-:: ::::: : ::::::::u::::r:JU::H:U::rr::::H!!H:::U::: :::::::::::::::::::
A U SECOURS DES ÉLITES
La langue française hors
j r Par Jean DESTHIEUX
Q '0 France Président des Amitiés
~i~ t )NUt<%~
méditerranéennes
Bien que ce grand journal n'ait pas
encore créé une rubrique analogue à
celle des Annales Coloniales, Le Temps
est venu, récemment, renforcer la thèse
que nous soutenons ici, par un article
de M. Pierre Mille : :
« La Société des romanciers et écri-
vains me parait avoir eu une bonne
idée, une idée féconde, en créant un
prix pour les écrivains de langue fran-
çaise des pays qui ne dépendent plus
ou même n'ont jamais dépendu de la
France. Le ministère des Affaires
étrangères leur a octroyé, à cet objet,
une subvention généreuse de 3.000 fr.
par an. Voyez-vous 3:000 fr. au Cana-
da, en Haïti, à Maurice, en Egypte, ré-
duits en francs- à deux sous ? Ça ne
fait pas 500 francs. Pourtant c'est une
« attention ». Elle prouve qu'on n'ou-
blie pas, chez nous, ceux qui conti-
nuant à penser, à parler, à éefire dans
notre lftngue. - • - - 1
,. .- - t .; ;;-
» Mais alors;, en véritable,, en hum-
ble mendiant, jeudis aux Canadiens
français, aux Maur-feiem,, aux Haïtiens,
aux Egyptiens. : « Si vous y ajoutiez
« quelque chose ? Quelques sterlings,
«'quelques dollars, quelques livres
* - égypîlennes,,, ce serait un véritable
« cadeau de votre part. » Car Cana-
diens, Mauriciens, Egyptiens, Haïtiens
ne bénéficient du prix que chacun à
leur tour, chaque année ou à peu près
à moins d'une œuvre dont le mérite
s'imposerait de telle sorte que la même
« nation » verrait plus tôt se renouve-
ler la faveur du jury.
» Ce jury serait français et parisien.
Pas moyen de faire autrement. Mais
pourquoi chaque pays de langue fran-
çaise je persiste à affirmer que l'E-
gypte « en est », ainsi que la Syrie,
n'organiseraient-ils pas une espèce
« d'avant-jury » qui signalerait les
œuvres -7 poèmes, romans, même ar-
ticles de journaux au jury de Paris;
et qui, en même temps, si possible
mais ce ne serait nullement obliga-
toire chercherait à accroître d'une
modeste obole la valeur du prix ?
» La « Fédération de tous les écri-
vains français écrivant hors de la
France et de ses colonies », je vous
assure que ce serait une belle chose. »
Elle existe, cette Fédération.
M. Pierre Mille ignore sans doute la
Corporation Internationale des Ecri-
vains de langue française, justement
destinée à placer sur un pied d'égalité
professionnelle les auteurs non métro-
politains, non parisiens et les autres.
Mais tenons-nous en ici à l'idée débat-
tue : bravo pour la Société des Ro-
manciers et Ecrivains coloniaux !
Mais ce n'est pas tel ou tel pays qui
doit fournir la récompense: c'est l'Aca-
démie française. Elle a des fonds. Que
l'on sache le lui demander, et elle s'in-
téressera & ces lointains serviteurs de
la langue française. qu'elle ne peut
pas connaître si on ne les lui présente
pas pas plus qu'elle ne saurait à qui
décerner, ses prix de vertu si certaines
propositions ne lui étaient point adres-
sées." *
Que les gouverneurs de colonies, que
les plénipotentiaires français dans les
pays autonomes prennent donc la peine
d'informer le Secrétaire perpétuel de
l'Académie française, et je suis bien
sur que, tôt. ou tard, l'injustice cessera.
Aujourd'hui, par exemple, je souhai-
terais de vous signaler les titres que
s'est acquis à la gratitude des élites
françaises, M. Tahar Essafi, avocat à
Tunis, naguère avocat à Marrakech,
auteur d'une* Méthode pratique d'ensei-
gnement du Français aux-Musulmans,
d'un Recueil législatif des juridictions
chérifièniies, qui sont des ouvrages fort
précieux et qui a écrit aussi des livres
moins didactiques : La Marocaine, Au
Secours du Fellah, Le Collier deme-
raude (contes populaires), etc.
(LIRE-LA SUITE PAGE-TROIS):
'# ::: Hl::: U::: :nf:: j j :n:::: j j:: j j j j H:* 1 H~:,: 1 j n::H:;::: 1!:U 11:1111::U 111
MAROC-AR G E WT IN E
1. :"" ";
, Breton
retour du Maroc s Exc- Breton
, AmbaMadeu dAanne
nous assure que d'intéressants échanges peuvent
s'établir entre Buenos-Ayres et Casablanca
.Nous avons vu, réalisée au Maroc,
une œuvre probablement unique en ce
sens qu'elle fut entreprise par une ar-
mée au lendemain même d'une conquête.
Ce sceau imprimé par le premier chef
ayant tenu à être avant tout un consul
au sens latin du terme, reste imprimé sur
la terre marocaine, dans le tracé des
villes, la ligne impérieuse des routes, le
respect juste des sites d'art.
Ce Maroc moderne issu de la pensée
pacifique d'un conquérant, il n'est au-
cun étranger de bonne foi qui ne le
nomme un miracle français. Le premier
élan imprimé a d'ailleurs été tel que le
développement du pays défie encore
toutes prévisions. On ne peut comparer
le Maroc d'il y a vingt ans, dix ans,
cinq ans même, au Maroc de 1938. Mais
en projetant ces. mêmes chiffres dans
l'avenir et en faisant foi à la même puis-
sance d'évolution, qui peut dire ce que
sera le Maroc de 1945 ou- i960 ? :
Il convient donc de n'en parler qu'àu.
présent et ici, sur le plan strictement
commercial, je crois pouvoir souligner
que des intérêts croissants s'affirment
entre notre pays et l'Empire chérifien.
Si nous consultons, en effet, le Bul-
letin publié par l'Office économique du
Protectorat, nous voyons que l'Argentine
n'y figure pointen 1936 SII ce n'est'dans
la rubrique indistincte : « Nations di-
verses ».
En 1937, cependant, le même bulletin
donne pour l'Argentine une statistique
commerciale à part. Ce n'est' évidem-
ment. pas que nos relations datent de
cette année-là, mais plutôt que leur vo-
lume y a atteint le point optimum où
l'on en peut faire mention.
Quelques chiffres d'ensemble justifient
cette. promotion : "1
Le. total des exportations du Maroc
à destination de l'Argentine a atteint
240.000 tonnes pour une valeur de
530.000 'francs.
- (LIRE' LA SUITE PAGE TROIS}..
L'ombre de la croix gammée
sur la terre d'Afrique
, , , ," Par Diana WOOD - -
1 Notre correspondant particulier à Londres
(DE NOTRE CORRESPONDANT
PARTICULIER)
Sur les flancs des Alpes bavaroises,
dans son luxueux chalet fortifié d'Ober-
salzberg, le Fiihrer étudie en silence un
volumineux dossier : ce sont les intermi-
nables rapports que ses services lui ont
préparés sur les revendications coloniales
allemandes.
Laissant en suspens, pour le moment,
ses visées audacieuses sur la Tchécoslo-
vaquie, attendant la fm de la période
de dix ans. promise à la Pologne avant
de reprendre sa liberté d'action en di-
rection de Dantzig et de Memel, M. Hit-
ler voudrait déplacer sur l'échiquier mon-
dial un des pions fatidiques qu'il n'a
cessé de tenir en réserve active : la
question des colonies.
En réserve active? demanderait-on.
Et depuis quand ?
Il y a moins de quatre ans, en août
1934, M. Hitler accordait une interview
à M. Ward Price pour le « Daily Mail ».
Que lui dit-il ?
A vous, comme Anglais, je déclare
que l'Allemagne n'entrera jamais en con-
it avec vous, sur le Rhin ou ailleurs,
à moins que nous ne soyons attaqués
par l'Angleterre. Nous ne voulons rien
de l'Angletene.
Pas même des colonies ?
Et alors, avec un geste plein d'em-
phase, le Fiihrer promit :
Je ne ferais pas le sacrifice d'une
seule vie allemande pour prendre n'im-
porte quelle colonie. Nôus savons que
les anciennes colonies africaines alle-
mandes coûtent fort cher à l'Angleterre.
Moins de quatre ans ! M. Hitler était-il
de bonne foi alors? Et s'iï a changé
d'opinion, quelle confiance faire à sa
parole aujourd'hui, qu'il patte colonies
ou d'autre chose ?
Au moins, pourrait-on invoquer quel-
que raison grave pour expliquer ce eban-
gement douté, M. Hitler réclame des colonies !
En vain. Rien de bien précis ne pour.
rait expliquer cette soif nouvelle de l'AI.
lemagne pour des colonies. Certains di-
raient, et avec raison peut-être, que ces
revendications ne sont qu'un trompe-
l'œil ; que le Fiihrer doit conserver son
monde sous pression ; qu'il doit sans
cesse faire de nouvelles demandes ; et
qu'enfin il doit détourner l'attention du
monde de certaines questions brûlantes
pour lui, qu'il voudrait résoudre comme
il l'entend, par surprise.
L'Angleterre ne s'y trompe pas, ce-
pendant. Les samedis tragiques : réar-
mement, Rhénanie, Autriche, lui ont ou-
vert les yeux sur les méthodes alleman-
des. Mais là. il n'y a pas de samedi
possible. Le Reich n'a pas de bases pour
faire un coup dans ses anciennes colo-
nies où, d'ailleurs, on surveille de près
les agissements de ses agents et de ses
nationaux.
La question coloniale allemande n'a
pas manqué d'être mentionnée par les
ministres anglais et français pendant les
conversations récentes de Londres. Avec
le réarmement intensif des deux grandes
démocraties, la coordination de '^urs
réactions à de nouvelles provocr 3ns
hitlériennes, a dû être envisagée. A côté
d'elles, la Hollande, inquiète, renforce
ses armements, craignant un coup contre
elle en Europe qui viserait surtout ses
riches colonies asiatiques. Et si la Bel-
gique n'a que les territoires exigus de
Ruanda et d'Urundi de pris sur l'Alle-
magne, les petites agitations dont elle
souffre parfois à Eupen et Malmédy ne
lui font pas oublier que le Reich se con.
sidère toujours comme le légitime suc-
cesseur de l'Allemagne impériale.
Or. c'est surtout en Afrique que les re.
vendications allemandes sont les plus
pressantes. C'est là, d'ailleucs, qu'elle
avait ses plus riches colonies. Mais qui
est disposé à les lui céder ?
Personne ! II y avait bien un moment
où même une partie des conservateurs
anglais étaient prêts à négocier avec lAl-
lenagae la rétrocession de certaines de
ses colonies. Mais' l'affaire d'Autriche a
subitement guéri toutes ces bonnes vo-
lontés.
On a pensé, d'ailleurs, que les pro-
messes faites par les Etats mandataires
aux populations noires et blanches de
l'Afrique s'opposent à tout transfert ; que
les sacrifices consentis par les troupes
alliées pour améliorer la défense straté-
gique de leurs possessions africaines ne
doivent pas être trahis ; et que les dé-
penses faites pour mener à bien ces con-
quêtes (la prise du Tanganyka a coûté
70 millions de livres à elle seule) ne doi-
vent pas être perdues.
Dans ces conditions, il n'y aurait qu'un
moyen pour effacer du ciel africain l'om-
bre de la croix gammée qui se dessine.
C'est de prendre l'Allemagne au mot.
De lui dire qu'en effet, comme elle le
proclame elle-même, les clauses du traité
de Versailles sont bien déchirées. Et que,
par conséquent, même les clauses colo-
niales peuvent être considérées comme
telles, et que les Alliés gardent chacun
les morceaux africains enlevés à une AI-
lemagne vaincue.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
EN EXTREME-ORIENT
Le Japon respectera
les intérêts de la France
en frontière
de l'Indochine
Définissant les principes fondamen-
taux de la politique japonaise, le minis-
tre des Affaires étrangères, M. Hirota,
a déclaré au correspondant de l'Agence
Havas :
1° Dans ses relations avec la Chine,
le gouvernement japonais demeure ré-
solu à ne jamais traiter avec le maré-
chal Tchang Kaï Chek ;
2° Dans ses relations avec les puis-
sances étrangères, le Japon n'envisage
pas la dénonciation du principe de la
porte ouverte en Chine ;
3° Dans le domaine de la politique
intérieure le gouvernement estime qu'il
peut se dispenser pour le moment d'in-
voquer les pleins pouvoirs que lui con-
férerait l'application de la loi sur la
mobilisation nationale.
Le correspondant a posé ensuite la
question suivante :
L'accord du 10 juin 1907, par lequel
le Japon et la France s'engageaient no-
tamment à respecter l'intégrité des ré-
gions de la Chine limitrophes de leurs
possessiÓns, ce qui interdirait au Japon
d'agir dans les régions proches de Illta-
dochine, notamment le Hannam, est-il
encore valable ?
M. Hirota a répondu :
Les clauses confidentielles du traité
n'ont pas été abolies par le traité de
Washington. Les autres gardent toute
leur valeur. A cet égard, nous espérons
bénéficier du traitement de la nation
la plus favorisée-dans nos relations
avec l'Indochine.
Le prince Konoye a affirmé, devant
la Diète, que la loi ne serait pas ap-
pliquée à l'affaire actuelle. Cette dé-
claration est toujours valable. La situa-
tion K'a.aMM aucune modification sus-
ceptible de justifier, l'application 4e
l'ensemble de la loi,
ment rivâtes déchirant la commuiauté
européenne et que la race mmie se
cherche désespérément une âme, l'Isla.
communie en une crevance immuable
celle-là même que voici treize siècles,
Allah par la voix du prophète, lui dis-
pensa. »
iiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiiiiii
Jean de ROVERA (Tribune des Nations)
3ge annee. - N°. 20. Fond~t~ur : Marcel RUEDEL. Editio'~ hebdomadaire:' - Prix du numéro: Un franc lundi 16 mai 1938. !
39e année. N° 20. Fondateur : Marcel RUEDEL Edition he b doma d aire. Prix du numéro : Un franc Lundi 16 mai 1938. ]
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Les Annales Coloniales
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Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les ports de la Métropole.
Les manuscrits ne sont pas rendus.
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par la. Société Africaine de Publicité et d'Editions françaises.
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PROPAGANDE
Pour le maintien d'un nom historique:
le Cercle d'Assinie
Par Georges GOYAU
-' Secrétaire perpétuel de l'Académie française
Feuilletons les gazettes de la fin du dix-septième siècle : nous
y voyons un certain Aniaba, fils du roi d'Assinie, en Guinée, recevoir
le baptême, à Paris, dans la chapelle de notre séminaire des Missions
étrangères, dans une cérémonie où Bossuet prend la parole, et puis
recevoir de son royal parrain, qui n'était autre que Louis XIV, une
compagnie de cavalerie. C'était en 1691.
Dix ans plus tard, dans Notre-Dame de Paris se déroulait une
imposante cérémonie : sous la présidence du cardinal de Noailles, et
en présence de Bossuet, cet Aniaba mettait Mssinïe sous le protec-
torat de la Vierge, avant d'y retourner, il instituait l'ordre de l'Etoi-
le de Notre-Dame, et faisait suspendre dans la vieille cathédrale un
tableau où l'on voyait Aniaba recevant le cordon de cet ordre.
Mais hélas ! lorsque Aniaba eut remis le pied sur le sol d'Assinie
il revint à ses fétiches ; ce chevalier de la Vierge Marie lui fut in-
fidèle. Le nom de France, pourtant éveillait désormais en Assinie
quelques échos ; et le nom de l'Assinie gardait quelque résonance
pour les oreilles françaises.
Sous le Second Empire et sous la Troisième République, après
plusieurs essais infructueux, la France commerciale prit pied en ces,
parages. Elle pouvait se prévaloir des traités signés en 1843, entre le
roi Amatifou et le lieutenant de vaisseau Fleuriau de Langle. Ces
traités n'auraient été que des chiffons de papier, si l'attachement des
populations du terroir à la souverainté française ne les avait ratifiés.
La population Agni, dans l'ancien royaume du Sanwi, aimait depuis
longtemps notre civilisation. Elle aidait même nos commerçants, nos
explorateurs, à la répandre. Les efforts d'un Treich-Laplène, d'un
Brétignières. pour propager au Grand Bassam l'influence française,
furent secondés par les Agni. Ils étaient très fiers, de 1859 à 1872,
que la colonie toute entière les vignettes postales en témoignaient
s'appelât colonie d'Assinie. Cela ne les surprenait pas, du reste,
cela leur paraissait naturel, puisque quatre-vingt-dix pour cent de la
production totale du café de la région provenait de l'Assinie.
En 1872, la colonie fut dénommée Côte d'Ivoire; mais on con-
tinua à reconnaître, officiellement, l'existence d'un cercle d'Assinie.
Arthur Verdier, le bon patriote venu de la Rochelle, qui se fit sur
cette côte, vingt ans durant, gardien du pavillon français, obtint,
comme récompense, le titre de résident de France en Grand Bassam
et en Assinie. Le beau livre de Brétignières : Aux temps héroïques
de la Côte d'Ivoire : des lagunes au pays de l'or et aux forêts vierges,
publié en 1931 avec préface de M. Gabriel Hanotaux, fait revivre à nos
ygjix çette sériade. de pacifique coaa~e~ ~~,~ i ".,..j
- « Que le chemin de fer de la Cote d'Ivoire^écrivait M. Hanotaux,
aboutisse à la Haute-Volta, vers laquelle il s'avance rapidement, et
que la barre se trouve domptée, soit à Grand-Bassam, soit à Vridi,
terminus du chemin de fer, et l'ensemble du rendement africain
ouvrira des perspectives illimitées. Nous touchons à l'heure où la
mémoire de Verdier, de Breti-
gnères, de Treich-Laplène, rece-
vra ce définitif couronnement. »
Or, il ne faudrait pas et les
circonstances actuelles ne sont
pas sans péril que cette heure
triomphale fût ajournée par le
mécontentement des populations
et par la maladresse d'une mesu-
re administrative. Un décret du
23 juillet 1937 a supprimé le cer-
cle d'Assinie pour le rattacher
administrativement au cercle de
Grand-Bassam : à la fin d'août, à
trois reprises, des pétitions des
Européens ou des indigènes ont
protesté, auprès des pouvoirs
publics, contre cette suppres-
sion.
(LIRE LA SUIT- PAGE TROIS)
EN PROCHE-ORIENT.,
Le conflit judéo-arabe
peut avoir d'inquiétantes
répercussions
au Liban
On sait que lors de la dissolution du
Grand conseil suprême arabe le Grand
Muphti de Jérusalem se réfugia au Li-
ban. Les autorités exigèrent alors de
lui la promesse de cesser toute activité
politique. Même contre le droit d'asile
c'était sans doute beaucoup demander
car le Muphti, bien qu'ayant promis,
n'en continua pas moins à diriger la
révolte arabe par delà la frontière.
Avec la recrudescence du terrorisme,
déclenchée par l'arrivée de la commis-
sion royale l'Angleterre s'inquiète
de cette activité et le Times écrit :
« Ni le gouvernement libanais, ni le
gouvernement syrien n'ont fait quoi
que ce soit pour mettre un terme à
cette activité ; la position du gouver-
nement syrien est actuellement si chan-
celante qu'il est douteux qu'il puisse se
risquer à. une telle intervention. Des
représentations ont été faites à Lon-
dres et à Paris à ce sujet à plusieurs
reprises par le gouvernement de Sa
Majesté. Bien que le résultat en ait été
très décevant jusqu'ici, plus d'espoir est
peut-être permis maintenant dans l'at-
mosphère de plus grande confiance
créée nar la signature de l'accord an-
glo-italien, espoir qui ne pourrait être
que renforcé par une issue favorable
des conversations engagées entre la
France et l'Italie à Rome.
Etant donné nos relations avec l'An-
gleterre, cette activité à l'abri de no-
tre protection est regrettable. D'autant
plus regrettable qu'elle s'exerce aussi
à rencontre de nos intérêts, tant dans
le Proche-Orient que dans tout le mon-
de arabe.
I fUXE LA SUITE PAGE TROIS);
Les îles Wallis et Futuna, en Océanie, ont fêté le centenaire de leur évangélisation.
M. Marchessou, gouverneur de la Nouvelle-Calédonie, (à droite), a présidé ces fêtes
::::: :::: ::::: :: ::::::::::r:wn::u:n:m::: m: Hum: 1:: :n::1::U1::1W
------------------------------ -
UNE RÉVOLUTION COLONIALE
La < plaque tournante » est morte
« En vue de mettre fin aux déplacements trop fréquents des fonctionnaires coloniaux M. Geor-
ges Mandel, ministre des Colonies, vient de prendre un décret que publie le Journal Officiel et aux
termes duquel les administrateurs des Colonies devront passer cinq années au moins dans le même
poste. Ils ne pourront être déplacés avant l'expiration de ce délai, que par mesure ..disciplinaire, et
subiront, dans ce cas, un abaissement de classe. »
Une telle mesure, capitale, dépasse nos espoirs. Nous n'espérions que l'ordre rue Oudinot. Cet
ordre, voilà qu'il va maintenant s'imposer sous toutes les lattitudes !
Vraiment M. Mandel nous comble ; et ce n'est pas fini, nous assure-t-on.
Ainsi la politique de la « plaque tournante » est morte. Saura-t-on jamais le tort qu'elle fit à
nos colonies avec le système des fonctionnaires « passe-partout » : six mois ici - parfois moins un
an là, d'une colonie à l'autre, d'un poste de brousse à un service de gouvernement.
Quel effort pouvaient-ils donner, quelles initiatives prendre, quelle foi pouvaient-ils avoir,
assurés qu'ils étaient de partir sous peu, denjain peut-être ? i
Cette politique était la négation même de la continuité dans l'effort, si nécessaire pourtant
pour mener toute œuvre à bien. 0" ., "0",, .:' ..,,'
-?~ Fini, la cascade de e. Commandants vont respirer^les colonies revivre.
* Et nous, espérer T :'" •:
-------------- Ili Illo.,~ Ileod oo e-44 .~lod o4 1.4o 4o ::::::::::::: ::
LE CONFLIT SINO-JAPONAIS
Les raisons de l'intervention
par Maurice LACHIN mppone
« La franchise avec laquelle le
cas du Japon vient d'être présenté
peut être considérée par quelques
Anglais et par quelques Américains
comme un symptôme alarmant des
ambitions du Japon sur la Chine. »
Ces mots né sont pas de nous. Ils sont
dus à la plume de M. Hachire Arita,
ancien ministre des Affaires étran-
gères dans le Cabinet Hirota, qui fut
constitué au lendemain des événe-
ments du 26 février 1936, à Tokio.
Quels, sont les arguments que M.
Hachire Arita invoque pour expli-
quer l'intervention nippone en Chi-
ne ? Pourquoi parle-t-il d'une fran-
chise qui pourrait être interprétée
comme « un symptôme alarmant » ?
Jusqu'à aujourd'hui le Japon avait
officiellement expliqué ses opérations
militaires en Chine
1. Par son désir de combattre le
communisme ;
2. Par sa volonté de supprimer
l'anarchie.
Ces mobiles à son action pouvaient
paraître sujets à caution, car le gou-
vernement de Nankin avait été cons-
titué en 1927 avec le programme sui-
vant :
1. Combattre le communisme ;
2. Supprimer l'anarchie.
Ainsi, Tokio aurait combattu par
ignorance un gouvernement chinois
qui s'efforçait d'atteindre le même
but que le Japon en Chine ? Cette
ignorance apparaissait comme dou-
teuse à tous ceux qui savent avec
que! intérêt on suit dans les milieux
diplomatiques et militaires nippons
l'évolution de la Chine.
M. Hachire Arita vient de rendre
un service à son pays en exposant
clairement dans un article paru dans
la revue Kohusai Chishiki and Hye-
ren les raisons qui ont poussé le Ja-
pon à déclencher son action en
Chine.
Voici ce qu'écrit M. Hachire Arita:
« La politique de la « porte ou-
verte » en Chine était convenable
lorsque le commerce était libre. Lors-
que John Hay proclama le principe
de la « porte ouverte », le nationa-
lisme économique n'était pas encore
à la mode. La Grande-Bretagne et les
Etats-Unis n'avaient pas dressé des
barrières aussi élevées contre les pro-
duits étrangers. Il y avait des raisons
valables alors de demander à la
Chine d'ouvrir ses portes à toutes les
nations sur un pied d'égalité. Mais
ces temps sont révolus. Le laissez-
faire a été remplacé par le nationa-
lisme économique qui domine Je
monde. u
« Ayant a faire face a une telle
situation que peut faire le Japon qui
n'a ni ressources en matières pre-
mières ni un marché suffisant dans
son territoire national '? La seule voie
qui lui soit ouverte est de conquérir
les droits et les intérêts indispen-
sables à son bien-être économique
dans une Chine qui est son voisin
le plus proche et qui. tout en con-
tenant de vastes richesses encore in-
exploitées. est encore peu ou prou
développée du point de vue indus-
triel.
« Aussi longtemps que la Gran-
de-Bretagne et les Etats-Unis pra-
tiquent une politique de nationalisme
économique dans leurs sphères d'in-
fluence, il semblerait que ce devrait
être un devoir pour les hommes
d'Etat pacifiques de l'Angleterre et
des Etats-Unis de renoncer à leurs
revendications au sujet dè la Chine,
qui est la dernière planche de salut
pour le Japon. Le Japon n'entend
pas monopoliser, la Chine en suppri-
mant « la porte ouverte » et « la
chance égale ». Tout ce que le Japon
demande à la Grande-Bretagne et aux
Etats-Unis c'est de comprendre la né-
cessité et l'opportunité de modifier
leur politique rigide. en vue de l'adap-
ter aux conditions actuelles.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
~tt:: x:::m:1 H: 1111 H r:: H!! ru
UNE MESURE
POUR RIEN
Le rideau vient de se baisser sur les
fastes romains de la réception de
M. Hitler. A son nouveau voisin sur
l'Adige, M. Mussolini a tenu à présen-
ter en détail et en puissance la
force de Rome.
Quel sens convient-il de donner à
cette démonstration ? Appel au ren-
forcement de l'axe Berlin-Rome ou bien
avertissement à un voisin inquiétant,
au lendemain de l'Anschluss 7
S'il faut s'en tenir à l'intérêt qu'on at-
tache à Rome pour la signature de
l'accord anglo-italien et à l'empresse.
ment que l'on met à reprendre les con-
versations en cours avec Paris, il y a
lieu de croire que c'est l'avertissement
qu'il convient d'admettre.
P. LE VERBE.
(LIRE LA SUITE PAGE TBOIS)
o. ~oo $ o. o. we fo $ e.~ ov leo .44 ~oo oo s 0, O, s. s,-, ., s ,- - - - - - -1-
Tout est calme
en Tunisie ?
CEPENDANT f LE NEO.
DESTOUR SE RECONS-
TITUE sous LE NOM
DE « PARTI REFOR-
MISTE TUNISIEN »: - - -,.
(LIRE L'ARTICLE EN PAGE TROIS)
-:: ::::: : ::::::::u::::r:JU::H:U::rr::::H!!H:::U::: :::::::::::::::::::
A U SECOURS DES ÉLITES
La langue française hors
j r Par Jean DESTHIEUX
Q '0 France Président des Amitiés
~i~ t )NUt<%~
méditerranéennes
Bien que ce grand journal n'ait pas
encore créé une rubrique analogue à
celle des Annales Coloniales, Le Temps
est venu, récemment, renforcer la thèse
que nous soutenons ici, par un article
de M. Pierre Mille : :
« La Société des romanciers et écri-
vains me parait avoir eu une bonne
idée, une idée féconde, en créant un
prix pour les écrivains de langue fran-
çaise des pays qui ne dépendent plus
ou même n'ont jamais dépendu de la
France. Le ministère des Affaires
étrangères leur a octroyé, à cet objet,
une subvention généreuse de 3.000 fr.
par an. Voyez-vous 3:000 fr. au Cana-
da, en Haïti, à Maurice, en Egypte, ré-
duits en francs- à deux sous ? Ça ne
fait pas 500 francs. Pourtant c'est une
« attention ». Elle prouve qu'on n'ou-
blie pas, chez nous, ceux qui conti-
nuant à penser, à parler, à éefire dans
notre lftngue. - • - - 1
,. .- - t .; ;;-
» Mais alors;, en véritable,, en hum-
ble mendiant, jeudis aux Canadiens
français, aux Maur-feiem,, aux Haïtiens,
aux Egyptiens. : « Si vous y ajoutiez
« quelque chose ? Quelques sterlings,
«'quelques dollars, quelques livres
* - égypîlennes,,, ce serait un véritable
« cadeau de votre part. » Car Cana-
diens, Mauriciens, Egyptiens, Haïtiens
ne bénéficient du prix que chacun à
leur tour, chaque année ou à peu près
à moins d'une œuvre dont le mérite
s'imposerait de telle sorte que la même
« nation » verrait plus tôt se renouve-
ler la faveur du jury.
» Ce jury serait français et parisien.
Pas moyen de faire autrement. Mais
pourquoi chaque pays de langue fran-
çaise je persiste à affirmer que l'E-
gypte « en est », ainsi que la Syrie,
n'organiseraient-ils pas une espèce
« d'avant-jury » qui signalerait les
œuvres -7 poèmes, romans, même ar-
ticles de journaux au jury de Paris;
et qui, en même temps, si possible
mais ce ne serait nullement obliga-
toire chercherait à accroître d'une
modeste obole la valeur du prix ?
» La « Fédération de tous les écri-
vains français écrivant hors de la
France et de ses colonies », je vous
assure que ce serait une belle chose. »
Elle existe, cette Fédération.
M. Pierre Mille ignore sans doute la
Corporation Internationale des Ecri-
vains de langue française, justement
destinée à placer sur un pied d'égalité
professionnelle les auteurs non métro-
politains, non parisiens et les autres.
Mais tenons-nous en ici à l'idée débat-
tue : bravo pour la Société des Ro-
manciers et Ecrivains coloniaux !
Mais ce n'est pas tel ou tel pays qui
doit fournir la récompense: c'est l'Aca-
démie française. Elle a des fonds. Que
l'on sache le lui demander, et elle s'in-
téressera & ces lointains serviteurs de
la langue française. qu'elle ne peut
pas connaître si on ne les lui présente
pas pas plus qu'elle ne saurait à qui
décerner, ses prix de vertu si certaines
propositions ne lui étaient point adres-
sées." *
Que les gouverneurs de colonies, que
les plénipotentiaires français dans les
pays autonomes prennent donc la peine
d'informer le Secrétaire perpétuel de
l'Académie française, et je suis bien
sur que, tôt. ou tard, l'injustice cessera.
Aujourd'hui, par exemple, je souhai-
terais de vous signaler les titres que
s'est acquis à la gratitude des élites
françaises, M. Tahar Essafi, avocat à
Tunis, naguère avocat à Marrakech,
auteur d'une* Méthode pratique d'ensei-
gnement du Français aux-Musulmans,
d'un Recueil législatif des juridictions
chérifièniies, qui sont des ouvrages fort
précieux et qui a écrit aussi des livres
moins didactiques : La Marocaine, Au
Secours du Fellah, Le Collier deme-
raude (contes populaires), etc.
(LIRE-LA SUITE PAGE-TROIS):
'# ::: Hl::: U::: :nf:: j j :n:::: j j:: j j j j H:* 1 H~:,: 1 j n::H:;::: 1!:U 11:1111::U 111
MAROC-AR G E WT IN E
1. :"" ";
, Breton
retour du Maroc s Exc- Breton
, AmbaMadeu dAanne
nous assure que d'intéressants échanges peuvent
s'établir entre Buenos-Ayres et Casablanca
.Nous avons vu, réalisée au Maroc,
une œuvre probablement unique en ce
sens qu'elle fut entreprise par une ar-
mée au lendemain même d'une conquête.
Ce sceau imprimé par le premier chef
ayant tenu à être avant tout un consul
au sens latin du terme, reste imprimé sur
la terre marocaine, dans le tracé des
villes, la ligne impérieuse des routes, le
respect juste des sites d'art.
Ce Maroc moderne issu de la pensée
pacifique d'un conquérant, il n'est au-
cun étranger de bonne foi qui ne le
nomme un miracle français. Le premier
élan imprimé a d'ailleurs été tel que le
développement du pays défie encore
toutes prévisions. On ne peut comparer
le Maroc d'il y a vingt ans, dix ans,
cinq ans même, au Maroc de 1938. Mais
en projetant ces. mêmes chiffres dans
l'avenir et en faisant foi à la même puis-
sance d'évolution, qui peut dire ce que
sera le Maroc de 1945 ou- i960 ? :
Il convient donc de n'en parler qu'àu.
présent et ici, sur le plan strictement
commercial, je crois pouvoir souligner
que des intérêts croissants s'affirment
entre notre pays et l'Empire chérifien.
Si nous consultons, en effet, le Bul-
letin publié par l'Office économique du
Protectorat, nous voyons que l'Argentine
n'y figure pointen 1936 SII ce n'est'dans
la rubrique indistincte : « Nations di-
verses ».
En 1937, cependant, le même bulletin
donne pour l'Argentine une statistique
commerciale à part. Ce n'est' évidem-
ment. pas que nos relations datent de
cette année-là, mais plutôt que leur vo-
lume y a atteint le point optimum où
l'on en peut faire mention.
Quelques chiffres d'ensemble justifient
cette. promotion : "1
Le. total des exportations du Maroc
à destination de l'Argentine a atteint
240.000 tonnes pour une valeur de
530.000 'francs.
- (LIRE' LA SUITE PAGE TROIS}..
L'ombre de la croix gammée
sur la terre d'Afrique
, , , ," Par Diana WOOD - -
1 Notre correspondant particulier à Londres
(DE NOTRE CORRESPONDANT
PARTICULIER)
Sur les flancs des Alpes bavaroises,
dans son luxueux chalet fortifié d'Ober-
salzberg, le Fiihrer étudie en silence un
volumineux dossier : ce sont les intermi-
nables rapports que ses services lui ont
préparés sur les revendications coloniales
allemandes.
Laissant en suspens, pour le moment,
ses visées audacieuses sur la Tchécoslo-
vaquie, attendant la fm de la période
de dix ans. promise à la Pologne avant
de reprendre sa liberté d'action en di-
rection de Dantzig et de Memel, M. Hit-
ler voudrait déplacer sur l'échiquier mon-
dial un des pions fatidiques qu'il n'a
cessé de tenir en réserve active : la
question des colonies.
En réserve active? demanderait-on.
Et depuis quand ?
Il y a moins de quatre ans, en août
1934, M. Hitler accordait une interview
à M. Ward Price pour le « Daily Mail ».
Que lui dit-il ?
A vous, comme Anglais, je déclare
que l'Allemagne n'entrera jamais en con-
it avec vous, sur le Rhin ou ailleurs,
à moins que nous ne soyons attaqués
par l'Angleterre. Nous ne voulons rien
de l'Angletene.
Pas même des colonies ?
Et alors, avec un geste plein d'em-
phase, le Fiihrer promit :
Je ne ferais pas le sacrifice d'une
seule vie allemande pour prendre n'im-
porte quelle colonie. Nôus savons que
les anciennes colonies africaines alle-
mandes coûtent fort cher à l'Angleterre.
Moins de quatre ans ! M. Hitler était-il
de bonne foi alors? Et s'iï a changé
d'opinion, quelle confiance faire à sa
parole aujourd'hui, qu'il patte colonies
ou d'autre chose ?
Au moins, pourrait-on invoquer quel-
que raison grave pour expliquer ce eban-
gement
En vain. Rien de bien précis ne pour.
rait expliquer cette soif nouvelle de l'AI.
lemagne pour des colonies. Certains di-
raient, et avec raison peut-être, que ces
revendications ne sont qu'un trompe-
l'œil ; que le Fiihrer doit conserver son
monde sous pression ; qu'il doit sans
cesse faire de nouvelles demandes ; et
qu'enfin il doit détourner l'attention du
monde de certaines questions brûlantes
pour lui, qu'il voudrait résoudre comme
il l'entend, par surprise.
L'Angleterre ne s'y trompe pas, ce-
pendant. Les samedis tragiques : réar-
mement, Rhénanie, Autriche, lui ont ou-
vert les yeux sur les méthodes alleman-
des. Mais là. il n'y a pas de samedi
possible. Le Reich n'a pas de bases pour
faire un coup dans ses anciennes colo-
nies où, d'ailleurs, on surveille de près
les agissements de ses agents et de ses
nationaux.
La question coloniale allemande n'a
pas manqué d'être mentionnée par les
ministres anglais et français pendant les
conversations récentes de Londres. Avec
le réarmement intensif des deux grandes
démocraties, la coordination de '^urs
réactions à de nouvelles provocr 3ns
hitlériennes, a dû être envisagée. A côté
d'elles, la Hollande, inquiète, renforce
ses armements, craignant un coup contre
elle en Europe qui viserait surtout ses
riches colonies asiatiques. Et si la Bel-
gique n'a que les territoires exigus de
Ruanda et d'Urundi de pris sur l'Alle-
magne, les petites agitations dont elle
souffre parfois à Eupen et Malmédy ne
lui font pas oublier que le Reich se con.
sidère toujours comme le légitime suc-
cesseur de l'Allemagne impériale.
Or. c'est surtout en Afrique que les re.
vendications allemandes sont les plus
pressantes. C'est là, d'ailleucs, qu'elle
avait ses plus riches colonies. Mais qui
est disposé à les lui céder ?
Personne ! II y avait bien un moment
où même une partie des conservateurs
anglais étaient prêts à négocier avec lAl-
lenagae la rétrocession de certaines de
ses colonies. Mais' l'affaire d'Autriche a
subitement guéri toutes ces bonnes vo-
lontés.
On a pensé, d'ailleurs, que les pro-
messes faites par les Etats mandataires
aux populations noires et blanches de
l'Afrique s'opposent à tout transfert ; que
les sacrifices consentis par les troupes
alliées pour améliorer la défense straté-
gique de leurs possessions africaines ne
doivent pas être trahis ; et que les dé-
penses faites pour mener à bien ces con-
quêtes (la prise du Tanganyka a coûté
70 millions de livres à elle seule) ne doi-
vent pas être perdues.
Dans ces conditions, il n'y aurait qu'un
moyen pour effacer du ciel africain l'om-
bre de la croix gammée qui se dessine.
C'est de prendre l'Allemagne au mot.
De lui dire qu'en effet, comme elle le
proclame elle-même, les clauses du traité
de Versailles sont bien déchirées. Et que,
par conséquent, même les clauses colo-
niales peuvent être considérées comme
telles, et que les Alliés gardent chacun
les morceaux africains enlevés à une AI-
lemagne vaincue.
(LIRE LA SUITE PAGE TROIS)
EN EXTREME-ORIENT
Le Japon respectera
les intérêts de la France
en frontière
de l'Indochine
Définissant les principes fondamen-
taux de la politique japonaise, le minis-
tre des Affaires étrangères, M. Hirota,
a déclaré au correspondant de l'Agence
Havas :
1° Dans ses relations avec la Chine,
le gouvernement japonais demeure ré-
solu à ne jamais traiter avec le maré-
chal Tchang Kaï Chek ;
2° Dans ses relations avec les puis-
sances étrangères, le Japon n'envisage
pas la dénonciation du principe de la
porte ouverte en Chine ;
3° Dans le domaine de la politique
intérieure le gouvernement estime qu'il
peut se dispenser pour le moment d'in-
voquer les pleins pouvoirs que lui con-
férerait l'application de la loi sur la
mobilisation nationale.
Le correspondant a posé ensuite la
question suivante :
L'accord du 10 juin 1907, par lequel
le Japon et la France s'engageaient no-
tamment à respecter l'intégrité des ré-
gions de la Chine limitrophes de leurs
possessiÓns, ce qui interdirait au Japon
d'agir dans les régions proches de Illta-
dochine, notamment le Hannam, est-il
encore valable ?
M. Hirota a répondu :
Les clauses confidentielles du traité
n'ont pas été abolies par le traité de
Washington. Les autres gardent toute
leur valeur. A cet égard, nous espérons
bénéficier du traitement de la nation
la plus favorisée-dans nos relations
avec l'Indochine.
Le prince Konoye a affirmé, devant
la Diète, que la loi ne serait pas ap-
pliquée à l'affaire actuelle. Cette dé-
claration est toujours valable. La situa-
tion K'a.aMM aucune modification sus-
ceptible de justifier, l'application 4e
l'ensemble de la loi,
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