Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-05-02
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 mai 1938 02 mai 1938
Description : 1938/05/02 (A39,N18). 1938/05/02 (A39,N18).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62720823
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
v La politique extérieure d'un grand
pays ne consiste pas à définir un idéal
dans l'absolu et dans rabstrait, mais à
concrétiser ses buts à courte et à ,-"ue
échéance, et à y proportionner son on
« 18 rendant compte des moyens et des
forces qui peuvent permettre de les
atteindre., Henry LEMERY.
39e année. N° 18. Fondateur : Marcel RUEDEL. Edition "'¡;domaélaire. - Prix du numéro : Un franc Lundi 2 mai 1938. !
Lés Anna les Coloniales
,.les nnaes'aanll es
* FONDEES EN 1900 *
DIRECTION
RÉDACTION
12. rue Le Peletier. Paris (9eV. «-. Téléphone : Provence 49.81 et 82. - C. C. postaux Paris 147385.
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Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les ports de la Métropole.
Les manuscrits ne sont pas rendus.
Les annonces sont reçues à Paris, 12, rue Le Peletier (9e),
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o S. M. Sisavang-Vong, roi de Luang-Prabang,
visite l'aéroport de Gia-Lam. près de Hanoï
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LA LEÇON
COLONIALE
Malgré plus de cent ministres
la civilisation continue. et
la France en dresse le flambeau
par Jean AJALBERT, de l'Académie Goncourt.
J'ai sous les yeux le tableau des cent ministres des Colonies de
1870 à 1935.
Que de noms magnifiques, qui sont montés de là aux cimes de
la politique, que de patronymes retombés à l'obscur, après une courte
lueur dans le ciel gouvernemental, parfois moins de quinze jours.
Trois présidents de la République, Albert Lebrun, Doumergue, Félix
Faure. Dix présidents du Conseil. Vingt dont le nom ne signifie-
rait plus rien pour leurs électeurs même, gloire nébuleuse d'un scru-
tin sans lendemain. Parmi eux, des hommes de bonne volonté, sou-
vent, qui auraient pu servir, à condition de durer, le temps de sa-
voir. d'autres qui ont duré, et qui ont pu apprendre, ont oublié si
vite, élevés eu gldlle,~dans d'autres départements. La vocation, la
foi ? Quel candidat à des fournées législatives aurait osé arborer à
son programme l'ambition de diriger son effort vers les intérêts de
la plus grande France ! Un député, un sénateur, qui ne serait pas
chez lui, aux vacances, et pendant les sessions au Palais-Bourbon,
pour y recevoir des agents, courtiers et grands et petits électeurs !
Quelle gageure ! On n'acceptait « les Colonies » que comme un pis
aller. Comme plus tard, un sous-secrétariat d'Etat, un tour de piste
derrière les vedettes, dans le cirque du pouvoir. Ce n'est pas pour
diminuer le prestige parlementaire que j'use de ces métaphores.
Hélas, il ne s'en présente guère d'autres au bout du - stylo - !. -
Cependant, l'Empire d'outre-mer srest édifié, a travers tous ces
changements de personnes, ces péripéties de couloirs. L'Empire
d'outre-mer ? Le baptême est je crois, d'Henri de Jouvenel, qui fut
dix jours rue Oudinot, en janvier 1934. Les Colonies, l'Instruction
publique cela ne semblait plus assez reluisant, à nos cadets de Ca-
hors ! Va pour l'Empire d'outre-mer, pour le ministère de l'Educa-
tion nationale, comme chez Mussolini..
A beaucoup, ce passage, même bref, a été une rare leçon. de vi-
sions élargies. Hélas ! elle ne s'est pas étendue à la majorité de la
représentation régionaliste. Va-t-il falloir souhaiter que tous aient
passé par là et qu'au lieu de cent nous ayons eu 600 ministres co-
loniaux ?
L'Empire d'outre-mer s'est constitué, grâce au génie français
(de conquête et d'organisation) qui n'est point prisonnier des assem-
blées politiques ! des missionnaires, des soldats, des colons, des fonc-
tionnaires, des écrivains, des journalistes, de qui, ce n'est pas la
faute, si les journaux sont plus ouverts aux exploits des gangsters
et aux fulgurations dHollywood qu'aux travaux de l'épopée noire
et jaune. Tant d'ouvriers qui ont apporté leur pierre au monument,
du plus humble défricheur de brousse au grand chef militaire ou
civil du plus petit de l'infanterie de marine ou de la légion au gou-
verneur passionné pour la cause lointaine. Ces amiraux. Ces gou-
verneurs, de Paul Bert, de Lanessan, de Doumer à Albert Sarraut,
qui détient le record de la durée, avec 1980 jours en 7 fois.
Enfin, au dessus de tout et de
tousr envers et contre tous, Lyau-
tey.
Cent ministres, de -1870 à 1935,
avec tant de tâtonnements, de
fautes d'erreurs, d'excès, et les co-
lonies se sont ajoutées aux colo-
nies, - pour dresser l'Empire. Tant
de force, parmi tant de faibles-
ses.
Je parcourais ce tableau d'un
regard mal assuré. Et, dans ma
promenade quotidienne à travers
le quartier Latin, je croise des
groupes d'étudiants d'Asie,
d'Afrique, mêlant leur rire à no-
tre jeunesse des Ecoles. Ce coup
de civilisation en trente, quarante
ans. Non, la France n'est plus
toute dans nos quartiers de Paris
et nos arrondissements de provin-
ce. Les ministres passent. La
civilisation continue. et la Fran-
ce en dresse le flambeau dans sa
course universelle.
IS~;U¡:;~;U¡ t ::::::
LA DÉFENSE
DU CONGO BELGE
Les milieux politiques belges ont vi-
goureusement réagi au début de dé-
cembre dernier, à propoi des nouvelles
concernant des visées étrangères sur
le Congo belge, ce qt'. donna à M.
Spaak, ministre des Affaires étran-
gères, l'occasion de préciser que le
gouvernement belge ne laissera jamais
toucher à l'intégrité de la colonie.
Le lieutuat-colonel Requette dans
le XX' siecle, expose ce problème :
(Lire la suite en cinquième pagej.
Nos lecteurs trouveront ici la fin de l'enquête entreprise par notre journal auprès de diverses
personnalités, sur la question suivante :
Comment devrait s'exercer sur le plan impérial
l'action d'un ministère de la Propagande ?
i ;
Quelles conclusions s'en dégagent ? Il en est quatre à notre avis sur lesquelles nos interlocu-
teurs se sont à peu près montrés unanimes ;
La première est que pour séduire le public français le premier soin d'une propagande doit
être de ne pas dire son nom (E. Helsey, R. Pou laine, Jean Vignaud, J. Maigret, Pierre Mille).
La seconde est qu'il faut laisser aux artistes ou aux gens de métier le soin de la mener,
à l'exclusion de tous personnages officiels intéressés ou fonctionnaires incompétents (E. Helsey,
Jean Vignaud, P. Mille, Ch. Fasquelle, J. Maigret, M. Bourdet).
La troisième que l'Etat doit cependant aider matériellement les divers propagandistes,
en particulier en leur facilitant l'accès à la colonie. (E. Helsey, R. Poulaine, A. Hugon, Ch. Fasquelle,
M. Bourdet.) ; ,
La quatrième, enfin, que seule l'œuvre d'art sincère peut toucher le public français et que
'le rendement de la propagande sera à la mesure du talent et de la foi de ses auteurs. (Tous nos
interlocuteurs et chacun en ce qui concerne sa technique.)
LA RADIO
Julien Maigret
Journaliste et romancier colonial, au-
teur notamment de « Tam-Tam », spé-
cialiste depuis 15 ans de la radiodiffu-
sion coloniale.
En France, nous ignorons tout de la
propagande. Elle doit se manifester
sous toutes les formes, de la toute pe-
tite information à la grande conférence
en s'insinuant. Elle demande beaucoup
de tact et, surtout, ne doit jamai8 dire
son nom.
La propagande doit être faite par
des gens de métier, c'est-à-dire les
journalistes. Dans le cas d'une propa-
gande officielle l'organisme directeur
doit s'en tenir au soutien matériel et
aux grandes directives. Aux exécu-
tants d'adapter, suivant l'actualité. Le
propagandiste doit avoir des antennes,
sentir ce qu'il faut dire, et quand il faut
le dire.
CLire la suite page 3.)
M. Bourdet
rédacteur en chef dit Poste Parisien,
Appelons que le.Poste Parisien diffuse
actuellement un radio - reportage
africain.
Bien qu'elle se soit depuis longtemps
essayée à la propagande coloniale, la
radio ne paraît point, jusqu'à- présent,
y avoir donné toute sa mesure. Peut-
être a-t-on trop sacrifié à la conférence
savante, à la statistique ou au docu-
mentaire enregistré.
(Lire la suite page 3.)
LE CABINET
DE M. GEORGES MANDEL
Chef de cabinet
M. Diethelm, inspecteur des finances,
ancien directeur des finances en Indo-
chine.
Chef adjoint
M. Besselère, avocat à la cour.
Sous-chef
M. Christian Mellac, sous-chef de
bureau de l'administration des finances.
Chef dIt secrétariat particulier
M. André Alphand, sous-préfet.
Chargés de mission
M. Francis Varenne, ancien préfet,
directeur honoraire des affaires dépar-
tementales à la préfecture de la Seine.
M. Max Brusset.
Attaché
M. Rang des Adrets, adjoint des ser-
vices civils de l'Afrique équatoriale
française.
Au titre militaire
M. le chef de bataillon d'infanterie
coloniale A. de Jonquière.
LA SITUATION EN COTE-D'IVOIRE
1 Le problème de la
main - d'ouvre et celui
du régime foncier
La situation de la Côte d'Ivoire
nous dit M. Jean Rose, est dominée
par deux problèmes de la main-d"œu-
vre, et celui du régime foncier. De
leur heureuse solution dépend le dé-
veloppement di. la Colonie.
La législation du travail appliquée
actuellement pèse d'un poids très
lourd sur les entreprises, dont les frais
généraux ont augmenté par ailleurs
dans des proportions considérables.
Si nous prenons par exemple le cas
de la banane, nous constatons que tan-
dis ,- que le prix de la main-d'œuvre
doublait, celui du papier destiné aux
emballages doublait également, et que
celui de la paille se trouvait fortement
majoré.
Un projet de décret sur le travail
dans les colonies de l'A.O.F. est en ce
moment à l'étude. Ses dispositions de-
vront tenir compte des possibilités de
l'économie coloniale.
En ce qui concerne le recrutement
de la main-d'œuvre, la situation, de-
venue un moment difficile, s'est amé-
liorée ces derniers temps.
Si la question de la main-d'œuvre
est primordiale, celle du régime fon-
cier est également vitale pour la co-
lonie.
L'annonce faite par le gouvernement
exposé par
M. Jean ROSE,
Président de la Chambre
d'agriculture
qu'il ne serait plus accordé à l'avenir
de concessions, mais seulement des
baux emphytéotiques a soulevé une
profonde émotion chez les colons. Le
régime envisagé prévoit la procédure
suivante : octroi d'une concession pro-
visoire de cinq ans. A l'issue de cette
période quinquennale, la concession
est louée à celui qui a mis en valeur
la concession, en satisfaisant à toutes
les clauses du cahier des charges.
A l'expiration de la location, le bail
est mis aux enchères, et attribué au
plus offrant.
On aperçoit immédiatement à quel
point ce régime est inique. Le colon
qui a engagé pendant 5 ans son tra-
vail et ses capitaux pour la création
d'une entreprise, risque de se voir
frusté du fruit de ses efforts, s'il se
trouve un preneur, disposant au mo-
ment de la mise aux enchères du bail
de capitaux plus importants que les
siens.
De plus, même dans le cas ou le bail
emphytéotique lui est attribué, il ne 1
s'agit jamais que d'une location. Le
colon ne pourra en aucun cas espérer
transmettre un droit de propriété à
ses enfants. :
L'esprit d'entreprise va se trouver
paralysé. Quel est l'homme qui se con-
sacrera tout entier à une œuvre dont
il, n'a pas l'espoir de recueillir les fruits
pour lui-même ou pour les siens ?
(Lire la suite en cinquième page.)
:::U: :1 1::: 11::1 .* ::m:J11 $ >,' Ow $ 9 $ $ d $ i
METTRE
EN VALEUR
L'EMPIRE
Pour la première fois au programme
d'un gouvernement nous voyons inscrit
en bonne place le problème de la mise
en valeur de l'Empire. Jusqu'alors, s'il
en fut souvent question, il n'en fut ja-
mais fait aussi catégoriquement état
dans un plan de redressement. Espé-
rons que ces excellentes dispositions
ne seront pas sans lendemain et voyons
dès maintenant sur quelles bases elles
pourraient être étayées.
Sans remonter aux conclusions loin-
taines, et si bien .enterrées, de la Con-
férence impériale, n'avons-nous pas,
plus près de nous, celles de la Confé-
rence des gouverneurs que réunit, Voici
un an et demi, M. Marius Moutet,? Et
comme moyen de réalisation cy cher
« fonds colonial », en panne depuis neuf
mois sur le bureau de lit" corrwiiuion
sénatorial w "*
t*. t-E VERBE.
(Lire la suite page. 3.)
e :;::::::: : !::::::U:l1"H:: :1:U::
PROPAGANDE
- COLONIALE
Ce que pense de la vie co-
loniale, en France, l'homme
de la rue ?
I • Ecoutez plutôt. cette con-
versation, surprise sur une
plate-forme d'autobus, entre
deux Français moyens.
- Que devient votre sœur?
Mariée. Elle habite
maintenant Mayotte. C'est
dans les environs de Mada-
gascar, sous l'équateur. Dans
ses lettres elle se déclare en-
chantée de sa nouvelle vie,
très agréable, dit-elle. Son
mari est directeur d'une plan-
tation de cannes à sucre. La
pleine brousse, quoi ! Jamais
je n'aurais cru qu'elle puisse
supporter une telle vie, mal-
gré tous les avantages qu'elle
nous décrit.
En effet ! Il faut une
riche nature pour se déclarer
satisfait de cette vie-là. Son-
gez donc, moi, j'ai une amie
de ma femme qui est aussi
sous l'équateur, à Kinda, à
quelque cent kilomètres de
Dakar. Il paraît qu'il y fait
une chaleur ! Et les bêtes !
Les panthères viennent rôder
autour des habitations et, à
l'intérieur, mouches et insec-
tes de toutes tailles se livrent
bataille autour de nous. En-
fin, s'il y a des gens qui ai-
ment cela !. 1. z 1
Et de continuer, tous deux,
sur ce ton ! ;
Comment s'étonner d'une
telle ignorance crasse, tant
de la géographie que des con-
ditions' d'existence aux colo-
nies lorsque l'on sait que rien
n'est fait pour reviser cette
opinion, pour éduquer la mas-
se, même celle des gens
moyens.
A notre époque du cinéma
et de la radio, dans le pays
qui passe pour le deuxième
empire colonial du monde,
:'est inadmissible.
- --- -------
M.Camille Chautemps
est chargé de la coordination
des Affaires nord-africaines
A la demande de M. Albert Sarraut,
que la charge du ministère de l'Inté-
rieur empêche de se consacrer aux
soins de cette tâche, la coordination des
affaires de l'Afrique du .Nord a été, au
cours du Conseil des ministres, confiée
à M. Camille Chautemps.
Naturellement, en tant que ministre'
de l'Intérieur, M. Albert Sarraut con-
serve dans ses attributions, la direc-
tiôn de l'Algérie.
LE CINEMA
Ch. Fasquelle
Directeur de Francol-Film, produc-
teur de nombreux films et documentai-
res coloniaux, notamment Karamoko et
Le Miracle de l'Eau.
La propagande coloniale française
par le film en est encore à son début.
On a bien remplacé les vieux films
muets impassables par des documen-
taires avec commentaires parlés et mu-
sique, mais ce ne sont, sur le désir
formel des organismes c subvention-
neurs » que des inventaires animés des
activités, administratives, sociales et
économiques d'une colonie, avec juste
ce qu'il faut d'élément pittoresque et
touristique pour permettre à ces films
d'être considérés comme spectacle et
non comme une publicité pure. Car la
publicité pure effraie toujours le pu-
blic.
(Lire la suite page 3.)
André Hugon
/Producteur de filtfis qui a tourné,
mtammênt en Afrique du -NorcL : Tas-"
mina, La Croix du Sud, Sarati le Ter-
rible, etc.
Il est, je crois, superflu d'insister
sur ce qu'a réalisé le cinéma pour une
meilleure connaissance des sites, des
peuples-et des coutumes d'outre-mer.
Mais il convient de signaler le goût
du public pour les films d'aventure. o
(Lire la suite page 3.)
MISSION
- - - - - - - - - - -
PARLEMENTAIRE EN A.O.F.
Les membres du groupe parlemen-
taire de l'A. O. F. dont nous avions
annoncé dans notre dernier numéro
le départ pour Dakar, visitent actuelle-
ment la Fédération.
Cette mission étudie sur place :
-- Les rapports économiques entre la
France et la Fédération ; l'examen
sur les lieux de la question des grands
travaux du Niger, les possibilités de
mise en valeur de la vallée du fleuve
Sénégal.
Après un court séjour à Dakar, la
mission s'est rendue par la Micheline
à Saint-Louis, remontant en automo-
bile la vallée du Sénégal jusqu'à Ki-
dira, où elle gagna Bamako par la
Micheline, puis par la route, Ségou.
Après avoir visité les grands tra-
vaux du Niger, la mission est rentrée
à Dakar, d'où elle s'embarquera pro-
bablement aujourd'hui sur le Brazza,
pour rentrer en France.
Voici un échantillon de tissu que l'on s'efforce d'introduire dans
nos colonies. I! s'agit évidemment de répandre parmi les indigènes
le symbole de la croix gammée.
LA FRANCE EN ASIE
Pourquoi il faut veiller
sur l'Indochine française
par André-Marie TAO KIM HAI. -
L'agression du Japon contre la Chine,
« cette guerre qui n'ose pas dire son
nom », selon l'expression de M. Jules
Romains, paraît intéresser de moins en
moins le grand public. Les grands quo-
tidiens de Paris n'en parlent presque plus
et pourtant le problème est plus brûlant
que jamais.
Après les déclarations retentissantes
de l'amiral-ministre Suetsugu, nous
avons lu celles de six autres amiraux et
d £ ?deâx généraux japonais; D'autres,
non moins belliqueuses et non moins ex-
pHcites, ne manqueront pas de résonner
aux oreilles des Blancs, qui semblent ne
plus vouloir disputer aux Jaunes que leur
passivité légendaire.
Si l'on taxe à la légère de forfanterie
le ministre de l'Intérieur et les huit offi-
ciers généraux de l'Empire du Soleil Le-
vant, que l'on ne néglige pas au moins
les éléments positifs du problème, surtout
en ce qui nous concerne.
L'INDOCHINE, BASE DE RAVITAIL-
LEMENT. L'Indochine fournit actuel-
lement au Japon des denrées alimentaires
telles que le sucre et le riz, et des ma-
tières premières susceptibles d'être plus
directement utilisées pour la continua-
tion de la guerre, telles que le charbon
et divers minerais. Sans compter le ci-
ment, dont le Japon a besoin pour ses
usines et qu'il achète également en In-1
dochine.
Actuellement, le Japon est obligé de
payer ces marchandises indochinoises.
Or, sa capacité de paiement diminue de
jour en jour et ses réserves d'or s'épui-
sent très vite. Devant notre richesse en
produits qui lui sont nécessaires et de-
vant notre faiblesse en matière de dé-
fense tant terrestre que maritime, ne
sera-t-il pas tenté de chercher à se four-
nir à meilleur compte chez nous, en nous
détachant une petite partie de ses forces
formidables ?
La tentation est d'autant plus grande
que le Japon nous soupçonne de ravitail- j
1er également la Chine, son adversaire.
L'INDOCHINE, BASE D'INVASION.
- Il nous soupçonne de la ravitailler
non seulement en produits pacifiques par
destination ce qui est bien notre droit
étant donné que lé Japon n'a pas déclaré
la guerre à la Chine et qu'il se ravitaille
bien, lui-même, en Indochine mais
aussi de la ravitailler en armes. D'autre
part, l'armée du Mikado n'est pas encore
arrivée à réduire la Chine du Sud en'
l'attaquant par le nord. En présence de
la résistance opiniâtre~.dè?aHnée chi-
noise, Tétat-major japonais ne sera-t-9
pas tenté de t'attaquer par le sud, c'est..
à-dire par le Tonkin f
Cette position stratégique aura l'avan-
tage de donner au Japon tout apaisement
en ce qui concerne le ravitaillement hy-
pothétique de la Chine en matériel de
guerre à travers le Tonkin, et une base
d'invasion de premier ordre bien pourvue
en matières premièrees et en moyens de
pènetration.
En effet, le chemin de fer Haiphong-
Hanoï-Yunnan est tout indiqué pour une
invasion de la Chine par le sud. Le ma-
réchal Chang Kai Chek sera pris ainsi
entre deux feux et coupé de toute com.
munication par mer avec l'extérieur.
♦ ♦ ♦
L'INDOCHINE, OTAGE BLANC. -
Dans l'hypothèse d'un conflit général
dans le Pacifique, il y a lieu de tout
craindre pour l'Indochine française.
Etant donné son importance comme pro-
ducteur de matières premières et comme
possession blanche, le Japon ne man-
quera pas de chercher à s'en emparer
pour s'assurer à la fois une source de
ravitaillement et un otage pour le jour
de la discussion du traité de paix.
Si le Japon est vainqueur grâce à l'ap-
pui de ses alliés blancs qui retiendront en
Europe la plus grosse partie des forces
françaises, anglaises et russes, on peut
espérer encore une paix dans laquelle
le fruit de la victoire japonaise serait no-
tablement réduit comme en 1905, mais
alors l'Indochine occupée risquerait de
subir le sort de Sakhaline.
M. Alexandre Varenne, dans sa con.
férence faite au Centre d'études de po-
litique étrangère, a bien précisé les H.
mites du problème de la défense de l'ln.
dochine. fi s'agit pour elle non pas de
soutenir une guerre contre toutes les
forces japonaises, mais de se mettre à
l'abri d'un coup de main japonais en cas
de conflit général, afin de n'avoir pas à
servir de gage à la fin du conflit.
♦ ♦ ♦
UN PRETENDANT « MADE IN JA..
PAN ». La visée japonaise sur les
pays annamites sur le Tonkin qui lui
fournit des minerais, sur la Cochinchine
qui lui fournit du riz, sur l'Annam pro.
prement dit qui lui fournira un prétexte
est nettement indiquée par ce fait que
le Japon entretient sur son budget, de.
puis fort longtemps d'ailleurs, un pré-
tendant au trône d'Annam. Cet « héri.
tier légitime » de fabrication japonaise
sera opposé, le moment venu, à Sa Ma.
jesté Bao Dai, à qui la créature du Japon
ose reprocher d'être non seulement un
usurpateur, mais aussi un renégat des
traditions ancestrales et une « créature
de la France » !
(Lire la suite en cinquième page.)
:::::::: ::!:::::: :: ==::::: r:! 11: 1 :: 1 : 1
L'URBANISME A DAKAR
considéré par
M. Petrus FAURE,
: Député
de la Loire
(De notre correspondant particuyer)
M. Faure, député de Saint-Etienne,
arrivé dernièrement à Dakar par le
Médie-ll, précédant les autres nlem-
bres de la mission parlementaire, dé-
barqués de l'Asie peu après, occupe
depuis treize ans les fonctions de
maire de Chambon-Feugerolles, im-
portant centre de la banlieue de
Saint-Etienne.
Homme d'action, il a réalisé dans
sa ville une œuvre considérable.
Tout naturellement, c'est en chef
d'une grande mairie qu'il a visité
Dakar, en s'intéressant tout particu-
lièrement aux questions d'hygiène et
d'urbanisme.
Il a bien voulu nous communiquer
ses premières impressions.
Voici, nous dit tout d'abord M.
Petrus Faure, le but du voyage que
mes collègues et moi faisons en Afri-
que. • - ,
« Le groupe de l'A.O.F., qui réunit
un grand nombre de parlementaires
appartenant à tous les partis, a dési-
gné une délégation pour se rendre
dans la Fédération afin d'étudier sur
place trois grandes questions.
; c 1. Les rapports économiques en-
tre la France et la colonie ;
« 2. Le problème des grands tra-
vaux du Niger ;
« 3. Les possibilités de mise en
valeur de la vallée du fleuve Sénégal.
Les efforts - de la
municipalité du grand
port de l'A. 0. F.
« D'une façon générale, il est ap-
paru au Parlement qu'il y aurait inté-
rêt pour les députés à se documenter
sur les colonies.
Â
« D'autre part, le groupe créé pour
la défense des intérêts de l'A.O.F. se-
ra en mesure, quand un grand nom-
bre de ses membres auront visité la
colonie, d'en défendre la cause avec
plus d'efficacité.
« Notre mission, qui comprend six
membres, est présidée par mon ami
M. Périn, député de la Nièvre.
« Je suis arrivé le premier à Da-
kar. Et, maire de Chambon-Feuge-
rolles, je m'intéresse naturellement
aux problèmes d'administration mu-
nicipale.
« J'ai - donc visité la capitale de
l'A. O. F. en portant mon attention
spécialement sur les questions d'hy-
giène et d'urbanisme.
« Mon impression d'ensemble est
que Dakar est une ville de premier
ordre, dont l'importance est mécon-
nue de la majorité des Français. Il est
permis d'entrevoir que Dakar, en rai-
son de sa situation géographique, se
développera, et deviendra le Casa-
blanca de l'A.O.F.
(Lire la suite en cinquième page.).
LA DÉFENSE
DE L'INSULINDE
Depuis quelques mois, la Hollande,
tirant la leçon des événements, s'est
appliquée à organiser la défense de ses
territoires où elle possède de si puis.
sants intérêts que leur possession con.
ditionne son existence même : l'Insu.
linde. Que deviendraient en effet, prie
vés du pétrole de Bornéo, du sucre,
du caoutchouc, du café, du kapok et
de cent autres produits divers de Java,
les Pays-Bas d'aujourd'hui ?
(LMW la suite en cinquième page.) j
pays ne consiste pas à définir un idéal
dans l'absolu et dans rabstrait, mais à
concrétiser ses buts à courte et à ,-"ue
échéance, et à y proportionner son on
« 18 rendant compte des moyens et des
forces qui peuvent permettre de les
atteindre., Henry LEMERY.
39e année. N° 18. Fondateur : Marcel RUEDEL. Edition "'¡;domaélaire. - Prix du numéro : Un franc Lundi 2 mai 1938. !
Lés Anna les Coloniales
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JI1: H 1:1 n rrWHlll :1:11:1:::::::1:::1:::::::::::1 :::tt::::::t::: ::::::::::t:
LA LEÇON
COLONIALE
Malgré plus de cent ministres
la civilisation continue. et
la France en dresse le flambeau
par Jean AJALBERT, de l'Académie Goncourt.
J'ai sous les yeux le tableau des cent ministres des Colonies de
1870 à 1935.
Que de noms magnifiques, qui sont montés de là aux cimes de
la politique, que de patronymes retombés à l'obscur, après une courte
lueur dans le ciel gouvernemental, parfois moins de quinze jours.
Trois présidents de la République, Albert Lebrun, Doumergue, Félix
Faure. Dix présidents du Conseil. Vingt dont le nom ne signifie-
rait plus rien pour leurs électeurs même, gloire nébuleuse d'un scru-
tin sans lendemain. Parmi eux, des hommes de bonne volonté, sou-
vent, qui auraient pu servir, à condition de durer, le temps de sa-
voir. d'autres qui ont duré, et qui ont pu apprendre, ont oublié si
vite, élevés eu gldlle,~dans d'autres départements. La vocation, la
foi ? Quel candidat à des fournées législatives aurait osé arborer à
son programme l'ambition de diriger son effort vers les intérêts de
la plus grande France ! Un député, un sénateur, qui ne serait pas
chez lui, aux vacances, et pendant les sessions au Palais-Bourbon,
pour y recevoir des agents, courtiers et grands et petits électeurs !
Quelle gageure ! On n'acceptait « les Colonies » que comme un pis
aller. Comme plus tard, un sous-secrétariat d'Etat, un tour de piste
derrière les vedettes, dans le cirque du pouvoir. Ce n'est pas pour
diminuer le prestige parlementaire que j'use de ces métaphores.
Hélas, il ne s'en présente guère d'autres au bout du - stylo - !. -
Cependant, l'Empire d'outre-mer srest édifié, a travers tous ces
changements de personnes, ces péripéties de couloirs. L'Empire
d'outre-mer ? Le baptême est je crois, d'Henri de Jouvenel, qui fut
dix jours rue Oudinot, en janvier 1934. Les Colonies, l'Instruction
publique cela ne semblait plus assez reluisant, à nos cadets de Ca-
hors ! Va pour l'Empire d'outre-mer, pour le ministère de l'Educa-
tion nationale, comme chez Mussolini..
A beaucoup, ce passage, même bref, a été une rare leçon. de vi-
sions élargies. Hélas ! elle ne s'est pas étendue à la majorité de la
représentation régionaliste. Va-t-il falloir souhaiter que tous aient
passé par là et qu'au lieu de cent nous ayons eu 600 ministres co-
loniaux ?
L'Empire d'outre-mer s'est constitué, grâce au génie français
(de conquête et d'organisation) qui n'est point prisonnier des assem-
blées politiques ! des missionnaires, des soldats, des colons, des fonc-
tionnaires, des écrivains, des journalistes, de qui, ce n'est pas la
faute, si les journaux sont plus ouverts aux exploits des gangsters
et aux fulgurations dHollywood qu'aux travaux de l'épopée noire
et jaune. Tant d'ouvriers qui ont apporté leur pierre au monument,
du plus humble défricheur de brousse au grand chef militaire ou
civil du plus petit de l'infanterie de marine ou de la légion au gou-
verneur passionné pour la cause lointaine. Ces amiraux. Ces gou-
verneurs, de Paul Bert, de Lanessan, de Doumer à Albert Sarraut,
qui détient le record de la durée, avec 1980 jours en 7 fois.
Enfin, au dessus de tout et de
tousr envers et contre tous, Lyau-
tey.
Cent ministres, de -1870 à 1935,
avec tant de tâtonnements, de
fautes d'erreurs, d'excès, et les co-
lonies se sont ajoutées aux colo-
nies, - pour dresser l'Empire. Tant
de force, parmi tant de faibles-
ses.
Je parcourais ce tableau d'un
regard mal assuré. Et, dans ma
promenade quotidienne à travers
le quartier Latin, je croise des
groupes d'étudiants d'Asie,
d'Afrique, mêlant leur rire à no-
tre jeunesse des Ecoles. Ce coup
de civilisation en trente, quarante
ans. Non, la France n'est plus
toute dans nos quartiers de Paris
et nos arrondissements de provin-
ce. Les ministres passent. La
civilisation continue. et la Fran-
ce en dresse le flambeau dans sa
course universelle.
IS~;U¡:;~;U¡ t ::::::
LA DÉFENSE
DU CONGO BELGE
Les milieux politiques belges ont vi-
goureusement réagi au début de dé-
cembre dernier, à propoi des nouvelles
concernant des visées étrangères sur
le Congo belge, ce qt'. donna à M.
Spaak, ministre des Affaires étran-
gères, l'occasion de préciser que le
gouvernement belge ne laissera jamais
toucher à l'intégrité de la colonie.
Le lieutuat-colonel Requette dans
le XX' siecle, expose ce problème :
(Lire la suite en cinquième pagej.
Nos lecteurs trouveront ici la fin de l'enquête entreprise par notre journal auprès de diverses
personnalités, sur la question suivante :
Comment devrait s'exercer sur le plan impérial
l'action d'un ministère de la Propagande ?
i ;
Quelles conclusions s'en dégagent ? Il en est quatre à notre avis sur lesquelles nos interlocu-
teurs se sont à peu près montrés unanimes ;
La première est que pour séduire le public français le premier soin d'une propagande doit
être de ne pas dire son nom (E. Helsey, R. Pou laine, Jean Vignaud, J. Maigret, Pierre Mille).
La seconde est qu'il faut laisser aux artistes ou aux gens de métier le soin de la mener,
à l'exclusion de tous personnages officiels intéressés ou fonctionnaires incompétents (E. Helsey,
Jean Vignaud, P. Mille, Ch. Fasquelle, J. Maigret, M. Bourdet).
La troisième que l'Etat doit cependant aider matériellement les divers propagandistes,
en particulier en leur facilitant l'accès à la colonie. (E. Helsey, R. Poulaine, A. Hugon, Ch. Fasquelle,
M. Bourdet.) ; ,
La quatrième, enfin, que seule l'œuvre d'art sincère peut toucher le public français et que
'le rendement de la propagande sera à la mesure du talent et de la foi de ses auteurs. (Tous nos
interlocuteurs et chacun en ce qui concerne sa technique.)
LA RADIO
Julien Maigret
Journaliste et romancier colonial, au-
teur notamment de « Tam-Tam », spé-
cialiste depuis 15 ans de la radiodiffu-
sion coloniale.
En France, nous ignorons tout de la
propagande. Elle doit se manifester
sous toutes les formes, de la toute pe-
tite information à la grande conférence
en s'insinuant. Elle demande beaucoup
de tact et, surtout, ne doit jamai8 dire
son nom.
La propagande doit être faite par
des gens de métier, c'est-à-dire les
journalistes. Dans le cas d'une propa-
gande officielle l'organisme directeur
doit s'en tenir au soutien matériel et
aux grandes directives. Aux exécu-
tants d'adapter, suivant l'actualité. Le
propagandiste doit avoir des antennes,
sentir ce qu'il faut dire, et quand il faut
le dire.
CLire la suite page 3.)
M. Bourdet
rédacteur en chef dit Poste Parisien,
Appelons que le.Poste Parisien diffuse
actuellement un radio - reportage
africain.
Bien qu'elle se soit depuis longtemps
essayée à la propagande coloniale, la
radio ne paraît point, jusqu'à- présent,
y avoir donné toute sa mesure. Peut-
être a-t-on trop sacrifié à la conférence
savante, à la statistique ou au docu-
mentaire enregistré.
(Lire la suite page 3.)
LE CABINET
DE M. GEORGES MANDEL
Chef de cabinet
M. Diethelm, inspecteur des finances,
ancien directeur des finances en Indo-
chine.
Chef adjoint
M. Besselère, avocat à la cour.
Sous-chef
M. Christian Mellac, sous-chef de
bureau de l'administration des finances.
Chef dIt secrétariat particulier
M. André Alphand, sous-préfet.
Chargés de mission
M. Francis Varenne, ancien préfet,
directeur honoraire des affaires dépar-
tementales à la préfecture de la Seine.
M. Max Brusset.
Attaché
M. Rang des Adrets, adjoint des ser-
vices civils de l'Afrique équatoriale
française.
Au titre militaire
M. le chef de bataillon d'infanterie
coloniale A. de Jonquière.
LA SITUATION EN COTE-D'IVOIRE
1 Le problème de la
main - d'ouvre et celui
du régime foncier
La situation de la Côte d'Ivoire
nous dit M. Jean Rose, est dominée
par deux problèmes de la main-d"œu-
vre, et celui du régime foncier. De
leur heureuse solution dépend le dé-
veloppement di. la Colonie.
La législation du travail appliquée
actuellement pèse d'un poids très
lourd sur les entreprises, dont les frais
généraux ont augmenté par ailleurs
dans des proportions considérables.
Si nous prenons par exemple le cas
de la banane, nous constatons que tan-
dis ,- que le prix de la main-d'œuvre
doublait, celui du papier destiné aux
emballages doublait également, et que
celui de la paille se trouvait fortement
majoré.
Un projet de décret sur le travail
dans les colonies de l'A.O.F. est en ce
moment à l'étude. Ses dispositions de-
vront tenir compte des possibilités de
l'économie coloniale.
En ce qui concerne le recrutement
de la main-d'œuvre, la situation, de-
venue un moment difficile, s'est amé-
liorée ces derniers temps.
Si la question de la main-d'œuvre
est primordiale, celle du régime fon-
cier est également vitale pour la co-
lonie.
L'annonce faite par le gouvernement
exposé par
M. Jean ROSE,
Président de la Chambre
d'agriculture
qu'il ne serait plus accordé à l'avenir
de concessions, mais seulement des
baux emphytéotiques a soulevé une
profonde émotion chez les colons. Le
régime envisagé prévoit la procédure
suivante : octroi d'une concession pro-
visoire de cinq ans. A l'issue de cette
période quinquennale, la concession
est louée à celui qui a mis en valeur
la concession, en satisfaisant à toutes
les clauses du cahier des charges.
A l'expiration de la location, le bail
est mis aux enchères, et attribué au
plus offrant.
On aperçoit immédiatement à quel
point ce régime est inique. Le colon
qui a engagé pendant 5 ans son tra-
vail et ses capitaux pour la création
d'une entreprise, risque de se voir
frusté du fruit de ses efforts, s'il se
trouve un preneur, disposant au mo-
ment de la mise aux enchères du bail
de capitaux plus importants que les
siens.
De plus, même dans le cas ou le bail
emphytéotique lui est attribué, il ne 1
s'agit jamais que d'une location. Le
colon ne pourra en aucun cas espérer
transmettre un droit de propriété à
ses enfants. :
L'esprit d'entreprise va se trouver
paralysé. Quel est l'homme qui se con-
sacrera tout entier à une œuvre dont
il, n'a pas l'espoir de recueillir les fruits
pour lui-même ou pour les siens ?
(Lire la suite en cinquième page.)
:::U: :1 1::: 11::1 .* ::m:J11 $ >,' Ow $ 9 $ $ d $ i
METTRE
EN VALEUR
L'EMPIRE
Pour la première fois au programme
d'un gouvernement nous voyons inscrit
en bonne place le problème de la mise
en valeur de l'Empire. Jusqu'alors, s'il
en fut souvent question, il n'en fut ja-
mais fait aussi catégoriquement état
dans un plan de redressement. Espé-
rons que ces excellentes dispositions
ne seront pas sans lendemain et voyons
dès maintenant sur quelles bases elles
pourraient être étayées.
Sans remonter aux conclusions loin-
taines, et si bien .enterrées, de la Con-
férence impériale, n'avons-nous pas,
plus près de nous, celles de la Confé-
rence des gouverneurs que réunit, Voici
un an et demi, M. Marius Moutet,? Et
comme moyen de réalisation cy cher
« fonds colonial », en panne depuis neuf
mois sur le bureau de lit" corrwiiuion
sénatorial w "*
t*. t-E VERBE.
(Lire la suite page. 3.)
e :;::::::: : !::::::U:l1"H:: :1:U::
PROPAGANDE
- COLONIALE
Ce que pense de la vie co-
loniale, en France, l'homme
de la rue ?
I • Ecoutez plutôt. cette con-
versation, surprise sur une
plate-forme d'autobus, entre
deux Français moyens.
- Que devient votre sœur?
Mariée. Elle habite
maintenant Mayotte. C'est
dans les environs de Mada-
gascar, sous l'équateur. Dans
ses lettres elle se déclare en-
chantée de sa nouvelle vie,
très agréable, dit-elle. Son
mari est directeur d'une plan-
tation de cannes à sucre. La
pleine brousse, quoi ! Jamais
je n'aurais cru qu'elle puisse
supporter une telle vie, mal-
gré tous les avantages qu'elle
nous décrit.
En effet ! Il faut une
riche nature pour se déclarer
satisfait de cette vie-là. Son-
gez donc, moi, j'ai une amie
de ma femme qui est aussi
sous l'équateur, à Kinda, à
quelque cent kilomètres de
Dakar. Il paraît qu'il y fait
une chaleur ! Et les bêtes !
Les panthères viennent rôder
autour des habitations et, à
l'intérieur, mouches et insec-
tes de toutes tailles se livrent
bataille autour de nous. En-
fin, s'il y a des gens qui ai-
ment cela !. 1. z 1
Et de continuer, tous deux,
sur ce ton ! ;
Comment s'étonner d'une
telle ignorance crasse, tant
de la géographie que des con-
ditions' d'existence aux colo-
nies lorsque l'on sait que rien
n'est fait pour reviser cette
opinion, pour éduquer la mas-
se, même celle des gens
moyens.
A notre époque du cinéma
et de la radio, dans le pays
qui passe pour le deuxième
empire colonial du monde,
:'est inadmissible.
- --- -------
M.Camille Chautemps
est chargé de la coordination
des Affaires nord-africaines
A la demande de M. Albert Sarraut,
que la charge du ministère de l'Inté-
rieur empêche de se consacrer aux
soins de cette tâche, la coordination des
affaires de l'Afrique du .Nord a été, au
cours du Conseil des ministres, confiée
à M. Camille Chautemps.
Naturellement, en tant que ministre'
de l'Intérieur, M. Albert Sarraut con-
serve dans ses attributions, la direc-
tiôn de l'Algérie.
LE CINEMA
Ch. Fasquelle
Directeur de Francol-Film, produc-
teur de nombreux films et documentai-
res coloniaux, notamment Karamoko et
Le Miracle de l'Eau.
La propagande coloniale française
par le film en est encore à son début.
On a bien remplacé les vieux films
muets impassables par des documen-
taires avec commentaires parlés et mu-
sique, mais ce ne sont, sur le désir
formel des organismes c subvention-
neurs » que des inventaires animés des
activités, administratives, sociales et
économiques d'une colonie, avec juste
ce qu'il faut d'élément pittoresque et
touristique pour permettre à ces films
d'être considérés comme spectacle et
non comme une publicité pure. Car la
publicité pure effraie toujours le pu-
blic.
(Lire la suite page 3.)
André Hugon
/Producteur de filtfis qui a tourné,
mtammênt en Afrique du -NorcL : Tas-"
mina, La Croix du Sud, Sarati le Ter-
rible, etc.
Il est, je crois, superflu d'insister
sur ce qu'a réalisé le cinéma pour une
meilleure connaissance des sites, des
peuples-et des coutumes d'outre-mer.
Mais il convient de signaler le goût
du public pour les films d'aventure. o
(Lire la suite page 3.)
MISSION
- - - - - - - - - - -
PARLEMENTAIRE EN A.O.F.
Les membres du groupe parlemen-
taire de l'A. O. F. dont nous avions
annoncé dans notre dernier numéro
le départ pour Dakar, visitent actuelle-
ment la Fédération.
Cette mission étudie sur place :
-- Les rapports économiques entre la
France et la Fédération ; l'examen
sur les lieux de la question des grands
travaux du Niger, les possibilités de
mise en valeur de la vallée du fleuve
Sénégal.
Après un court séjour à Dakar, la
mission s'est rendue par la Micheline
à Saint-Louis, remontant en automo-
bile la vallée du Sénégal jusqu'à Ki-
dira, où elle gagna Bamako par la
Micheline, puis par la route, Ségou.
Après avoir visité les grands tra-
vaux du Niger, la mission est rentrée
à Dakar, d'où elle s'embarquera pro-
bablement aujourd'hui sur le Brazza,
pour rentrer en France.
Voici un échantillon de tissu que l'on s'efforce d'introduire dans
nos colonies. I! s'agit évidemment de répandre parmi les indigènes
le symbole de la croix gammée.
LA FRANCE EN ASIE
Pourquoi il faut veiller
sur l'Indochine française
par André-Marie TAO KIM HAI. -
L'agression du Japon contre la Chine,
« cette guerre qui n'ose pas dire son
nom », selon l'expression de M. Jules
Romains, paraît intéresser de moins en
moins le grand public. Les grands quo-
tidiens de Paris n'en parlent presque plus
et pourtant le problème est plus brûlant
que jamais.
Après les déclarations retentissantes
de l'amiral-ministre Suetsugu, nous
avons lu celles de six autres amiraux et
d £ ?deâx généraux japonais; D'autres,
non moins belliqueuses et non moins ex-
pHcites, ne manqueront pas de résonner
aux oreilles des Blancs, qui semblent ne
plus vouloir disputer aux Jaunes que leur
passivité légendaire.
Si l'on taxe à la légère de forfanterie
le ministre de l'Intérieur et les huit offi-
ciers généraux de l'Empire du Soleil Le-
vant, que l'on ne néglige pas au moins
les éléments positifs du problème, surtout
en ce qui nous concerne.
L'INDOCHINE, BASE DE RAVITAIL-
LEMENT. L'Indochine fournit actuel-
lement au Japon des denrées alimentaires
telles que le sucre et le riz, et des ma-
tières premières susceptibles d'être plus
directement utilisées pour la continua-
tion de la guerre, telles que le charbon
et divers minerais. Sans compter le ci-
ment, dont le Japon a besoin pour ses
usines et qu'il achète également en In-1
dochine.
Actuellement, le Japon est obligé de
payer ces marchandises indochinoises.
Or, sa capacité de paiement diminue de
jour en jour et ses réserves d'or s'épui-
sent très vite. Devant notre richesse en
produits qui lui sont nécessaires et de-
vant notre faiblesse en matière de dé-
fense tant terrestre que maritime, ne
sera-t-il pas tenté de chercher à se four-
nir à meilleur compte chez nous, en nous
détachant une petite partie de ses forces
formidables ?
La tentation est d'autant plus grande
que le Japon nous soupçonne de ravitail- j
1er également la Chine, son adversaire.
L'INDOCHINE, BASE D'INVASION.
- Il nous soupçonne de la ravitailler
non seulement en produits pacifiques par
destination ce qui est bien notre droit
étant donné que lé Japon n'a pas déclaré
la guerre à la Chine et qu'il se ravitaille
bien, lui-même, en Indochine mais
aussi de la ravitailler en armes. D'autre
part, l'armée du Mikado n'est pas encore
arrivée à réduire la Chine du Sud en'
l'attaquant par le nord. En présence de
la résistance opiniâtre~.dè?aHnée chi-
noise, Tétat-major japonais ne sera-t-9
pas tenté de t'attaquer par le sud, c'est..
à-dire par le Tonkin f
Cette position stratégique aura l'avan-
tage de donner au Japon tout apaisement
en ce qui concerne le ravitaillement hy-
pothétique de la Chine en matériel de
guerre à travers le Tonkin, et une base
d'invasion de premier ordre bien pourvue
en matières premièrees et en moyens de
pènetration.
En effet, le chemin de fer Haiphong-
Hanoï-Yunnan est tout indiqué pour une
invasion de la Chine par le sud. Le ma-
réchal Chang Kai Chek sera pris ainsi
entre deux feux et coupé de toute com.
munication par mer avec l'extérieur.
♦ ♦ ♦
L'INDOCHINE, OTAGE BLANC. -
Dans l'hypothèse d'un conflit général
dans le Pacifique, il y a lieu de tout
craindre pour l'Indochine française.
Etant donné son importance comme pro-
ducteur de matières premières et comme
possession blanche, le Japon ne man-
quera pas de chercher à s'en emparer
pour s'assurer à la fois une source de
ravitaillement et un otage pour le jour
de la discussion du traité de paix.
Si le Japon est vainqueur grâce à l'ap-
pui de ses alliés blancs qui retiendront en
Europe la plus grosse partie des forces
françaises, anglaises et russes, on peut
espérer encore une paix dans laquelle
le fruit de la victoire japonaise serait no-
tablement réduit comme en 1905, mais
alors l'Indochine occupée risquerait de
subir le sort de Sakhaline.
M. Alexandre Varenne, dans sa con.
férence faite au Centre d'études de po-
litique étrangère, a bien précisé les H.
mites du problème de la défense de l'ln.
dochine. fi s'agit pour elle non pas de
soutenir une guerre contre toutes les
forces japonaises, mais de se mettre à
l'abri d'un coup de main japonais en cas
de conflit général, afin de n'avoir pas à
servir de gage à la fin du conflit.
♦ ♦ ♦
UN PRETENDANT « MADE IN JA..
PAN ». La visée japonaise sur les
pays annamites sur le Tonkin qui lui
fournit des minerais, sur la Cochinchine
qui lui fournit du riz, sur l'Annam pro.
prement dit qui lui fournira un prétexte
est nettement indiquée par ce fait que
le Japon entretient sur son budget, de.
puis fort longtemps d'ailleurs, un pré-
tendant au trône d'Annam. Cet « héri.
tier légitime » de fabrication japonaise
sera opposé, le moment venu, à Sa Ma.
jesté Bao Dai, à qui la créature du Japon
ose reprocher d'être non seulement un
usurpateur, mais aussi un renégat des
traditions ancestrales et une « créature
de la France » !
(Lire la suite en cinquième page.)
:::::::: ::!:::::: :: ==::::: r:! 11: 1 :: 1 : 1
L'URBANISME A DAKAR
considéré par
M. Petrus FAURE,
: Député
de la Loire
(De notre correspondant particuyer)
M. Faure, député de Saint-Etienne,
arrivé dernièrement à Dakar par le
Médie-ll, précédant les autres nlem-
bres de la mission parlementaire, dé-
barqués de l'Asie peu après, occupe
depuis treize ans les fonctions de
maire de Chambon-Feugerolles, im-
portant centre de la banlieue de
Saint-Etienne.
Homme d'action, il a réalisé dans
sa ville une œuvre considérable.
Tout naturellement, c'est en chef
d'une grande mairie qu'il a visité
Dakar, en s'intéressant tout particu-
lièrement aux questions d'hygiène et
d'urbanisme.
Il a bien voulu nous communiquer
ses premières impressions.
Voici, nous dit tout d'abord M.
Petrus Faure, le but du voyage que
mes collègues et moi faisons en Afri-
que. • - ,
« Le groupe de l'A.O.F., qui réunit
un grand nombre de parlementaires
appartenant à tous les partis, a dési-
gné une délégation pour se rendre
dans la Fédération afin d'étudier sur
place trois grandes questions.
; c 1. Les rapports économiques en-
tre la France et la colonie ;
« 2. Le problème des grands tra-
vaux du Niger ;
« 3. Les possibilités de mise en
valeur de la vallée du fleuve Sénégal.
Les efforts - de la
municipalité du grand
port de l'A. 0. F.
« D'une façon générale, il est ap-
paru au Parlement qu'il y aurait inté-
rêt pour les députés à se documenter
sur les colonies.
Â
« D'autre part, le groupe créé pour
la défense des intérêts de l'A.O.F. se-
ra en mesure, quand un grand nom-
bre de ses membres auront visité la
colonie, d'en défendre la cause avec
plus d'efficacité.
« Notre mission, qui comprend six
membres, est présidée par mon ami
M. Périn, député de la Nièvre.
« Je suis arrivé le premier à Da-
kar. Et, maire de Chambon-Feuge-
rolles, je m'intéresse naturellement
aux problèmes d'administration mu-
nicipale.
« J'ai - donc visité la capitale de
l'A. O. F. en portant mon attention
spécialement sur les questions d'hy-
giène et d'urbanisme.
« Mon impression d'ensemble est
que Dakar est une ville de premier
ordre, dont l'importance est mécon-
nue de la majorité des Français. Il est
permis d'entrevoir que Dakar, en rai-
son de sa situation géographique, se
développera, et deviendra le Casa-
blanca de l'A.O.F.
(Lire la suite en cinquième page.).
LA DÉFENSE
DE L'INSULINDE
Depuis quelques mois, la Hollande,
tirant la leçon des événements, s'est
appliquée à organiser la défense de ses
territoires où elle possède de si puis.
sants intérêts que leur possession con.
ditionne son existence même : l'Insu.
linde. Que deviendraient en effet, prie
vés du pétrole de Bornéo, du sucre,
du caoutchouc, du café, du kapok et
de cent autres produits divers de Java,
les Pays-Bas d'aujourd'hui ?
(LMW la suite en cinquième page.) j
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