Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-03-28
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 28 mars 1938 28 mars 1938
Description : 1938/03/28 (A39,N13). 1938/03/28 (A39,N13).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272077s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
Il n'y a plus qu'un moyen aujourd'hui de
sauvegarder les principes àuxquels nous tenons
notamment pour défendre les faibles contre
l'intimidation des forts, c'est d'affirmer qu'on
est fort soi-même et de le montrer.
« C'est d'être partout présent et actif ; c'est
d'en finir avec les fictions et les sornettes for-
malistes et de ne tenir compte que des réali-
tés. »
Vladimir D'ORMESSON.
MVW.V^V.V/.V.VAV/WA'.V.V.V.V.V.V
39e année. - N° 13. Fondateur,: Marcel RUEDEL - Edition hebdomadaire.-–Prix du numéro : Un franc Lundi 28 mars 1938.
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Les Annales Coloniales
M~t~aMta~tbMM
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PROPAGANDE
LE PLUS' PAMSJ.iÍ, tl',:..,LE: PLUSCOU.IIAL
LE PLUS PAfHSJElf 1 I LE PLUS COLONIAL
Le Togo français
par MARIO ROUSTAN
sénateur, ancien ministre,
président de la Commission
sénatoriale des - Colonies
Et ce n'est pas tout, disais-je dans mon dernier article en exposant
après le général Maroix, les raisons pour lesquelles nous n'avions
pas a envisager la cession des populations du Togo à une autre puis-
sance.
Le général Maroix, alors commandant, raconte avec la plus fran-
che simplicité comment les populations indigènes ont accueilli en
1914 les libérateurs français. Partout la satisfaction, très souvent
l'enthousiasme : les « tam-tam » marquent la joie générale, et si
l'on crie : Vive la France ! on ajoute : « Nous ne voulons plus voir
les Germans. » On n'a qu'à lire, pour se renseigner, le rapport adressé
le 25 août 1921 au Ministère des Colonies sur le Togo de 1914 à cette
date.
Ce n'était pas seulement la foule qui voyait avec allégresse revenir
les Français. Les chefs exprimaient tout haut leur vœu en faveur des
nations alliées qui seraient victorieuses des « Germans » ; les des-
cendants des rois qui avaient été en relations avec nos explorateurs
et nos commerçants, ou ceux qui avaient eu avec nous des traités
avant la convention du 24 décembre 1885, se dépêchaient de faire
état de leurs liens antérieurs avec la France.
Deux - faits significatifs : - ----
En octobre 1914, le lieutenant-colonel Maroix nous rappelle com-
bien il est ému lorsqu'il aperçoit entre les mains du roi actuel, Men-
sah II, une canne surmontée d'un beau sujet en argent : c'était celle
qui avait été offerte au mois de mai 1870 à Mensah 1", son père,,
par notre agent consulaire Cyprien Fabre,. et qui récompensait les
services rendus à notre pays. Le lieutenant-colonel Maroix est plus
profondément remué encore lorsque, en arrivant à Porto Seguro, il
voit Botter sur la maison du roi Mensah II un vaste drapeau trico-
lore en étamine aux couleurs fanées ; pendant les vingt années de
l'occupation allemande, la famille des rois avait conservé soigneu-
sement le drapeau français en se disant qu'un jour peut-être ils au-
raient l'occasion de le déployer de nouveau.
Preuves touchantes d'attachement. Peut-être les Allemands de cet-
te épooue ne leur auraient pas pardonné aisément d'avoir gardé ce
drapeau, et même cette canne, et la conclusion qu'en tire le général
Maroix est la suivante :
« Une fidélité qui a résisté à vingt années d occupation allemande,
s'oppose moralement à un deuxième abandon qui nous ferait perdre
la place vis-à-vis des autres habitants de no$rç Afrique noire. » Un
deuxième abandon, sans aucun doute. Un seul suffisait
Remarquons-le en passant : ce roi Mensah >11, qui n'hésitait pas à
exprimer ses souhaits pour la cau^ des .A$é$,{reçévait des AlJeA
mands une rente régulière. ^fi*ntfublié Pzaterdic-
L-~f,». *à~*O, ': - * f~ it:l
tion de débarquement ailfèûrs 'qu*au- wnarf,ils waientperise1
fallait réparer le préjudice porte Arti chefs qui perdaient les droits,
de plage perçus par leurs ancêtres. Mensah II était. de ceux-ci. Mais
il suffisait que la France revînt. Tous les souvenirs du passé se
réveillaient..
Car, dès leur retour, les Français appliquaient leurs méthodes
sages et libérales : avant même l'organisation nouvelle du. Togo,;Îls
prenaient des mesures qui témoignaient de leur: déférence envers les
traditions et les coutumes.
« Autorité armée occupante
prend toutes mesures pour assu-
rer ordre ut vie publics. Droits de
famille, vie des individus et pro-
priété privée sont respectés. »
Tels étaient les termes du télé-
gramme circulaire envoyé dès le
15 août 1914 par le commandant
militaire Maroix à tous les com-
mandants de détachements, offi-
ciers ou fonctionnaires civils. Il
se terminait ainsi :
(Lire la suite en cinquième page.)
-.
AUX ESSARTS -LE-ROI
z f .., '9
, MM. Marius- Mputet, ministre des Colonies, et Le bas. ministre des P.T.T.
:, , ; .: V vièfhitent d'inaugurer le nouvel émetteur: de
EN AFRIQUE:
* * : ! J ,
100 HOMMES .'t;->
5 CAMIONS ,l',;';
1 :"'r.:
13 JOURS
',' -' {.1. - ,.:
Pour la première fois^Sans^ l'histoire
des liaisons tranaaàhariëhnésjTurie: coffi-
pa'gnieKséoé&aJfl&è. À;jAévtjBiani|>artéç
par Yoie.de 'terre aie voyage effectué par cinq, camions des1
Transports Tropicaux a duré - treize
jours, dans des conditions de parfaite'
régularité. Loin de nous la pensée de
sous-estimer les qualités d'organisationl
quf ont présidé à ce transport. C'est
une belle réussite dont il convient de|
louer et les hommes et le matériel.
(Lire la Sltite' pCtge '3.) ,
(Lire la suite paye 3
i R-ADIO-COLONIAL
L - -
.Mercredi- dernier a été inauguré aux
jEssarts-Ùe-Roi, en présence de M. Le-.
Ministre des P.T.T., et de M. Ma-
irius Môutet, ministre des Colonies, lei
'nouveau-, poste émetteur à ondes cour-
ites destiné :à remplacer le poste Radio-1
'èolpnial. de Pontoise devenu insuffi-1
sant. ,
f M. Lebas prit d'abord, la parole p.our|
dire,7en quelques mots, les avantages.
techniques du nouveau poste, lesquels
yôi^t permettre désormais aux posses-
sions" françaises d'outre mer de se sen-
tir. moins loin dé jà métropole et entre ]
autre; "choses de mieux connaître 'le |
grandi désUi. qui^pimé la:,France et. iîis- ]
,h'
pire^ftitrç ~:.CU~j1..,~, ":'" .f i
r: M., Marius Moutet. tfaMfcclà ensuite
[pleinement aux paroles du ministre des
P.T.T..etingistâ tout particulièrement
Sur la satfsfaction qu'il éprouvait à sa-
voir que désormais la voix de la.France
jserait entepdûe par delà mers et con-
tinents, dans touteVnos colonies,, de la
iniême façon, et peut-être mieux encore
que la voix des portes étrangers,
i. "Puis les deux ministres et les per-
sonnalités qui assistaient à cette inau-
gurati'oii visitèrent les ihstalldtfons du
poste qui s'élève non le in de l'ancien
poste Radio-Paris, sous la conduite des
ingénieurs de la station.
Rappelons qu'en novembre dernier
était officieusement expérimenté cel
nouvel émetteur du Poste-Colonial. La
mise au point étant terminée, il entrera
en service le 1" avril.
Sa puissance de 25 kws est triple dei
celle des deux émetteurs de Pontoise.
De plus, il est utilisable pour le ser-
vice transcontinental grâce à ses ., an-
tennes basses spécialement établies)
pour émission, sur ondes courtes.
t La répartition, des émissions cquvre
le globe. La nouvelle station peut trans-
iMettre - sun cinq bandes, et. quinze ., tré-¡
,guences,. (Pontoise :. deux> bandes, et
trois fréquencesseulement.)
; , D'autres1 postes' à "oijtdesVcourtes à
grande' puissance,' identiques, à celui-là,|
seront insfaltés prochatnentemt aRn '3e'
pouvoir multiplier en même temps les
émissions".-r l, i 1
1 ,'"
| EN ASIE
l
: 60 CENTS
: 2 MILLIARDS
PAS D'ARMÉE .>
i
Lors-d'un récent'Conseil des minis-
tress M.. Moutet à été autorisé à enga-
ger, "ç«tam £ sdipe^s.pour.>^ la.
situation des'éffecfife mllltairéS en In-
dochine.
Nous avons du reste annoncé cette
nouvelle dans le précédent numéro des
Annales Coloniales.
Cette disposition semble avoir donné
art regain d'actualité, à la question si
:ontroyersée, de la création d'une ar-
ntiée indochinoise.
(
(Lire la suite page 3.)
Les relations maritimes
entre l'Algérie et la France
par Marcéi REGIS,
Député d'Alger, rapporteur de la Commission
de la Marine marchande.
Pour répondre à la question posée par
« Les Annales Coloniales » concernant
les relations maritimes entre la France
et l'Algérie, j'af dépouillé un certain nom-
bre de documents et j'ai trouvé un do-
cument dû à la plume de M. Morard,
l'éminent président de la Chambre de
commerce d'Alger : il pose nettement 4e
problème et je lui emprunte les lignes
suivantes :
« L'Algérie a été fréquemment assi-
milée à une île ; sans doute, au point
de vue géographique, est-ce une er-
reur manifeste. Il est certain qu'au point
de vue économique elle se trouve dans
une position insulaire. Enserrée au nord
par la Méditerranée, au sud par le Sa-
hara, elle est bordée à l'est et à l'ouest
par deux protectorats français qui ont
une structure économique très voisine
de la sienne. Il en résulte tout naturelle-
ment qu'entre eux et elle les échanges
sont des plus limités. Par conséquent,
soit pour son ravitaillement, soit pour
l'évacuation des produits de son sol, c'est
la mer que l'Algérie doit employer et
ses échanges extérieurs sont essentielle-
ment maritimes.
« Aussi avons-nous dû faire des efforts
considérables pour nous outiller. Grâce
à ces efforts les ports algériens peuvent
revendiquer une place honorable dans
l'ensemble si harmonieux et si puissant
des établissements maritimes français:
« Avec la métropole nos relations sont
conditionnées par deux mesures d'ordre
législatif et gouvernemental auxquelles
nous sommes et demeurons résolument
attachés : l'union douanière et le mono-
pole de pavillon, ces deux choses étant
complémentaires l'une de l'autre : union
douanière qui assimile complètement
l'Algérie aux départements français, mo-
nopole'dè,pavillon. qui réserve au pavil-
lon national. Jout le, trafic, entre J'.Algérie
et la métropole. »
Les dofméâ& du^problème ainsi posées,
constatons que de profondes modiffca-
tions, ont été apportées à nos relations
maritimes avec la métropole : les nou-
velles lois sociales .dont nul ne songe à
contester l'importance et « Tindispensa-
bifité » feu point de Vué justice distribu-
tive, -leur répercussion non seulement
dans nos ports, mais aussi dans les ports
français, la fatigue et l'insuffisant renou-
vellement de notre flotte, les difficultés
saisonnières que rencontre la navigation
fluviale (notamment Rouen-Paris, éva-
cuant nos vins sur Bercy), le rythme
mensuel de nos exportations règlement
tées (notamment notre production vit!"
cole). d'autres facteurs encore sont in.
tervenus qui ont accentué nos difficultés.
Ces difficultés ralentissement de la
rotation des navires, prolongation de
leur séjour dans les ports se tradui-
sent par un fait brutal : NOTRE
FLOTTE APPARAIT COMME NETTE.
MENT INSUFFISANTE.
Il nous faudrait donc construire des
bâtiments nouveaux ou acheter des uni-
tés nouvelles et c'est tout le problème
de l'aide à la construction navale qui se
pose. C'est aussi tout le problème des
exigences des chantiers navals ; et je ne
saurais mieux faire à ce propos -
que de renvoyer nos lecteurs à mon rap-
port sur le budget 1938 de la Marine
marchande.
Mais en attendant cette solution d'une
flotte accrue, on est obligé, pour assu-
rer l'évacuation des produits algériens,
« D'AFFRETER DES UNITES APPAR.
TENANT SOIT A D'AUTRES ARME-
MENTS FRANÇAIS, SOIT A L'ETRAN-
GER ». (M. Morard dixit)
La première conséquence de cette dif-
ficulté d'évacuation de nos produits est
une considérable hausse des frets et pré-
sentement l'économie algérienne doit
payer environ 800 millions de frets pour
un volume d'échange qui varie de 4
milliards et demi à 5 miftiards. Cela re-
présente du 20 au titre de dépenses
du simple transport de nos ports algé-
riens aux ports métropolitains ; auxquels
20 il convient d'ajouter d'autres dé-
penses (manutentions diverses, achemi.
nément par chemins de fer ou camions,
etc., etc.). NOS ECHANGES SONT
DONC FRAPPES D'UN IMPOT DRA-
CONIEN, PROHIBITIF D'AU MOINS
30 !
Cette charge est insupportable et doit
être répartie entre les producteurs, les
transporteurs et l'Etat : c'est la thèse
que j'ai souvent développée. Ce principe
étant posé, comment envisager l'inter-
vention de l'Etat ?
Ce pourrait être une aide efficace à
l'armement par le renouvellement de sa
Dotte.
Peut-être aussi la métropole, recon-
naissant l'importance primordiale de nos
possessions nord-africaines DANS TOUS
LES DOMAINES (économique, finan-
cier et militaire), pourrait-elle accélérer
notre commerce par une révision des
tarifs douaniers, voire même par un sys-
tème protectionniste des farines.
De plus, la loi Tasso pourrait-elle être
appliquée à l'Algérie dans des conditions
plus généreuses, car il faut convenir que
l'aide qu'elle nous apporte présentement
est insuffisante-.
Pour nous, Algériens, nous ne pou-
vons voir la solution que sous la forme
d'un appel à la solidarité nationale.
Puisse-t-il être entendu. et entendu
à temps !
:::::::::::::: ::: : ::::::::::::::: ::::1
NOMINATIONS
DE GOUVERNEURS
Au Dahomey
M. Armand Annet, gouverneur de la
Côte Française des Somalis, a été nom-
né gouverneur du Dahomey en rempla-
cement de M. Bonvin, gouverneur,
placé dans la position de mission en
France.
En Nouvelle-Calédonie
M. Léonce Jore, gouverneur de 1"
classe, réintégré dans les cadres, a été
nommé gouverneur de la Nouvelle-Ca-
lédonie, commissaire général de la Ré-
publique dans l'océan Pacifique et
haut-commissaire de France dans les
Nouvelles-Hébrides, en remplacement
de M. Marchesson, gouverneur admis
à la retraite.
A la Côte Française
des Somalis
M. Pierre Alype, gouverneur par, in-
térim de la Côte Française des Soma-
lis, a été nommé gouverneur de cette
colonie:
LE STATUT ELECTORAL
du sandiak d'Alexandrette
Le Comité du Conseil de la S. D. N.
chargé du projet de loi électoral pour
le sandjak, a terminé ses travaux.
Un accord complet est intervenu sur
les peints de détails restés en suspens
lors des conversations récentes de Ge-
nève enîrc M. François->de Tessan et
M. Menemenciglu, secrétaire général
du ministre turc des Affaires étran-
gères.
- Le règlement électoral définitif, tel
qu'il a été arrêté à l'unanimité, a été
transmis au gouvernement français
pour que celui-ci en fasse la promulga-
tion dans le sandjak.
Le Comité du Conseil a fixé, au
15 juillet la date à laquelle les élec-
tions devront être terminées, étant en-
tendu que la Commission électorale
fera toute diligence pour achever- son
travail avant le 30 juin 1938.
En outre, le Comité a, conformément
à son mandat, arrêté la liste des agents
qui assisteront la Commission électo-
rale.
nu:;: 1:::::::: ::r If::: ::: =::: :::::::: ::::::::::::: :;.;.;.::::::::::: :::::::: : ::::
L'industrialisation
en Indochine !
- :::;::::::::$ :: HHH::U::::::::H::::::::::::::::::: $ :::::::n:::::
A. la- -- 0
A la gloire de
l'Afriaue Occidentale
8
Par Jacques
MARNAL
Un dilemme dont il faut s' échap-
per. L'Indochine a le droit de 1
tenter toutes ses chances. Nous
devons l'éclairer, la guidér etl
raider. 1- ;
al er.
M.
Une promenade à travers l'exposi-
tion ouverte par le Gouverneur
général, en compagnie de son
organisateur, M. Besson, directeur
de l'Agence de l'A. 0. F.
8
Par Jean
MANI
Après un sommeil apparent de
quelques mois, la question de l'indus-
trialisation de l'Indochine qui fit déjà
l'objet d'ardentes discussions à la
Conférence Impériale, revient d'ac-
tualité.
Deux thèses diamétralement oppo-
sées se heurtent et s'affrontent avec
une égale et respectable conviction
d'ailleurs. Les uns sont partisans
pour l'Indochine du droit de s'équi-
per industriellement afin de répondre
à des nécessités économiques et so-
ciales d'un caractère impératif. A
cette même tribune, on a pu lire l'ar-
dent et substantiel plaidoyer de M.
Paul Bernard tout imprégné d'un
grand libéralisme et d'un louable
souci de préserver l'Indochine et en
particulier le To'nkin du danger d'un
surpeuplement qui inquiète à juste
titre les milieux officiels et de pro-
curer ensuite à l'élite intellectuelle
annamite la possibilité de jouer un
rôle actif dans l'évolution de son
pays au lieu. de l'acculer à une oisi-
veté qui doit fatalement placer tôt ou
tard ses éléments dans la position
d'aigris et de mécontents.
Les autres, soutenant la thèse con-
traire, ont trouve un talentueux avo-
cat en Georges Brécar'd qui, lui, est
préoccupé de ne pas séparer les éco-
nomies frartçdlse et indochinoise
dont le divorce serait fatal à l'une et
à l'autre et de maintenir jalousement
le rythme de leurs échanges, la mé-
tropole jouant le rôle qui lui est dé-
volu depuis le début de la conquête
de fournisseur en produits manufac-
turés. la colonie celui de pourvoir la
France en productions agricoles dont
l'exportation sé trouve ainsi assurée
d'un débouché de plus en plus rému-
nérateur.
Circuit idéil, dit l'auteur, qui in-
voque d'ailleurs à l'appui de sa thèse,
l'autorité de M. Justin Godart, dont'
le. jugement sur la question se trouve
condensé dans ce slogan pourrie
moins excessif qui pourrait" Servir
d'exergue à l'industrialisation de l'In-
dochine : « :Une politique qui ten-
drait à industrialiser le pays (lndo-
chrne) serait une erreur et un
crime. » (
Où est la vérité ? Ou est le salut ?
Nous nous trouvons en présente d'un
confit, beaucoup plus d'intérêts que
de principes et d'idées. Il s'agit pour
les uns de savoir si l'on doit sacrifier
le développement de -la colonie que
ses possibilités économiques, en mê-
me temps que ses besoins sociaux,
entraînent vers le stade inqustriel;
quitte à briser la concurrence métro-l
politaine ; pour les .autres de ne pas
permettre que l'enfant tue le' pèrej
ef pour cela de mdjntenir cri tutelle
cetfe fille- insoumise par applichtionj
du principe qui est à l'origine de la
colonisation : « La colonie; au ser-
vice de la métropole et lui- servant
de déhouché, » >
Sans vouloir prendre immédiate-
ment prtrti dans ce- débat, j'avance
que le principe est un-peu vieux et
qu' nous apparaît aujourd'hui com-
me un imielironisine.
(Lire la sitite en 'ci;tqll'ième, page:)
LE CABINET
DE M. MARIUS MOUTET
Directeur dltcàÕiÎlet) :^ÎÇ^Barthes,
directeur au ministèce des teoloniés ;
Chef de cabinet. ; M. - ,Hubert Des-
champs, administrateur: en" chef *^ des
colonies ; S ̃ ; - •. -
Sousrchef dé cabinet : M.^TPierréfya-
ret, administrateui- 'deis* services- civils;
de l'Indochine.; -', 1 1 ",'
[Chef du cabinet particulier M. Ai-
mé Froissard. sbus-préfèt ; • ,
Chargés des- services parlementai-
res : MM. Fernand Videt, inspecteur
principal au ministère de l'Agriculture
(Sénat) : Trémaud, sous-préfet (Cham-
bre) : 1
Chargés de mission :, MM. René'
Hoffherr, professeur à l'Institut dès
hautes études marocaines : André La-
brouquère, professeur de l'enseigne-
ment supérieur èn Indochine :
Attaché : M. Pierre Pascal, adminis-
trateur adjoint des services civils de
l'Indochine ; ,. '1
Officier d'ordonnance : M. Viat, chef
d'escadron d'artillerie coloniale. :." J
Lapolifique
: '.d'abancioîi7
Tant. de.. Londres que de .Rome on,
annoncerquè lor fcégooTations anglo-ita-
liennes vont bon train. Déjà les-ex-
perts ctot rpfis contact-et- les: premières
concessions Réciproques sé dessinent :
dil côté: anglais, sitfnature.d'an accord-
commercial' et garantie du -Hbre droit
de passage â Suez ; dur qôtë italien,
mise en sommeil' de la propagancfe an-,
tifcritannlque du poste de ^Bari et pre-
miire rédûctioh dés-troupes de: Libye
avec la' démobilisation des réservistes.
, ,',' ,,1
f ÀinsF,' toujours réaliste, ^Angleterre
s'attache Ti préserver ses positions mé-
diterranéennes et ses intérêts dans Je
monde- musulman èn aménageant sa
politique, cependant .que Tltalîe, libé-
rée de pressions qui, sîavérèrént inef-
ficaces, s-efforce.,d'jUténuer les .causes
de friction^ ,:: ,,.¡ "- :. -
Pd n da ?• temps,, que fait la
France 1 -
Plus menacée que jamais, tant par le
jeu de ses avances en Europe, Centra-
le que par la position de l'Italie en
Afrique -du,, Nord,. au 'lendemain du' sé-
vère avertissement' qu'a été l'Ansch.
luss, la France continue. elle fait de là
politique de partiis. <
(Lirec la suite pc.gc. 3. )
En ^novembre .1677 une flotte com-
mandieipiar d'Estrées et-comprenant
!qllinz., vaisseaux aux- beaux noms
.d'autrefois : Le rTonnan,t, Le. Belli-
queux, L'Alcyon, Le Brillant, Le Dro-
mçtdfiipc ornais oui !), s'emparait de
Gorée: et'plantait ainsi chronologi-
quement pàrlaint le'premier jalon of-
ficiel dé notre Empire africain. '«
- Et puis plus de deux siècles et demi
d'Histoire succédaicrit. Et ces deux
siècles il1 flous, semble les revivre ce-
pendant qu'^n'compagnie de M. Bes-
son. nous parcourons l'exposition qui
vient'de s'ouvrir «r. A la/gloire de
l'A.O.F. ». • r ,',
Voici.- dans: letii-.s cadres nos rois,
;n= :=:=!== =-=- H =,=h=-:~ =- Ú=- :r==H r,==-: =-:
L £ S ATTRiBIiTICUtS
DE M. ALBERT SARRAUT
he Jouma\ Officiel eu 19 mars pu-
Èlle un décret; ^xànt.lçs attributions,de
IM. - ÀJbèrt., Sarràut" ministre d'Etat,
auquel .le' président du Conseil, le mi-
nfstre .de .l'Intérieur et le ministre des
[Araires .étrangères ont délégué lèurs
:pôuvoi5s pçur "exercer. en leur nom
le contrôle" dès administrations de l'A-
frique du Nord relevant de l'autorité
métropolitaine etpour coordonner dans
les conditions du statut respectif des
trois territoires: l'action d'ensemble de
la ,politique française ; ,
-
-
M. Albert Sarraut a constitué ainsi
son cabinet : ̃
Directeur du caMHet : M. Charles
FélOni. ',' l
Féloni. - -
Chèf 'de cabinet : M! 'Paul Brustier.
Chef-adjoint du cabinet ': M. Jean
Fraysse. >
Attachés : MUe Madeleine. Bréànt,
M. Claude MagrC. -
Chargés de MtMStOH : MM.. René
Faugère et Georges Barillot.
,
t M. Zyromsky, militant socialiste et\ interventionniste,1
ponvaincu, réclamant notre appui. à 'VEspagne républicai-
ne, préconise notamment l'occUpation de la, zoile, espa-
gnole Rebelle du Maroc, menace directe contre l'Afrique
française du Notd. - ','" -., ,
Sans doute Zyromski cobsidirézt-il que les menaces
de guerre Qui pèsent plus que .jamais sur l'Europe ne sont
pas assez nombreuses !
Cettes- le Maroc espagnol, est "actuellement un danger'
pôùr l'Afrique du JVojrd. La ouesdonesttfe savoir si pour y
faire face nous dévions le transformer, en. conflit-ou, ten-
ter de /e résorber en ne .persistant pas à ignorer l'Espa-
gne nationaliste qui, qu'on h vjeuiHe ou non, n'en est pas
moins l'Espagne tout court. ", r. ,.
'.Notre politique a trouvé le moyen.de jeter l'Italie dans
les bras de l'Allemagne ; elle .trouvera bien le moyen de
mettre Franco dans l'obligition de s'intégrer à l'axe Ber-
'lin-Rome;' i •' - - - ',. ,,_.,
-
nos grands ministres coloniaux, nos
découvreurs, nos conquérants. D'An-
dré Brué à René Caillé, du cheva-
lier de Vaudreuil à Mangin, de Col-
bert à Vergennt's, ils sont tous là
comme u un impressionnant rendez-
vous.
Mais il y a une contre-partie afri-
caine trop souvent oubliée à leur épo-
pée : les grands empires de Mali, de
Ghana et des Toussous qui fondèrent
la légende prestigieuse de l'Afrique et
dont nos principaux adversaires : El
Hadj Omar, Babat, Samory, étaient
les héritiers, les continuateurs plus
ou moins conscients.
C'est devant l'évocation qu'a tenu
à en faire M. Besson, devant aussi les
portulans et cartes marines qu'il a in-
tercalés entre les diverses « épo-
ques » de son exposition, que nous
comprenons mieux son dessein :
- Iusqti'à présent, et tant à Vin-
cennes qu'en l'île des Cygnes, nous
dit le directeur de l'Agence Econo-
mique, on a surtout présenté l'A.O.F.
sous son aspect moderne, commer-
çant et politique. On a usé, je ne dis
pas d'ailleurs abusé, des sacs de ca-
cahuètl's, des billes d'okoumé et des
statistiques scolaires. Il y avait là
un effort nécessaire, urgent, pour
faire apprécier au public trop sou-
vent indifférent en matière coloniale
la valeur exacte de notre Empire.
« Cette fois. et selon les directives
même du gouvernement général,
nous avons voulu traduire les liens
séculaires établis entre la France et
l'A.O.F. dans les domaines historique,
intellectuel, artistique et moral. Nous
avojis cherché à réaliser une synthèse
sur le plan spirituel de cette union
France-Afrique jusqu'à présent con-
nue sous ses aspects lucratif, politi-
que ou sociologique. » r .:
Et cependant que nous suivons de
document en document;? dé portrait
, en objet d'art, ce résumé évocateur
de l'inunenste effoFt français en Afri-
que Noirt", nous arrivons tout douce-
ment à cette quatrième'salle à ce
hiatus 'eiifré le dix-luittième efle dix-
neuyièffte siècle que forme ^exposi-
tion' pàVtîculière tbnsicéée "à" l'esela-
vage.'Voici des fers il, <:: bois d'ébè-
ne », voici des gravures, des docu-
ments - ofnrfek. des tableaux, d'où
surgit le grand drame de la traite.
* (JUre la suite page 3.)
PROPAGANDE
COLONIALE
1 Cultivez 1 ordonne un jour
1 l'administration ! Respectez la
1 forêt 1 commande-t-elle un peu
j plus tard.
Mais comme pour obéir à son
premier commandement tel vil-
lage a taillé dans la sylve, elle
< nvoie tout le monde au bloc.
Voici ce qu'en effet, nous con-
te « La Dépêche de Madagas-
car. »
« Pendant des générations, les
habitants ont vécu de pèche.
Voici quelques années, ce moyen
d'existence -devenant insuffisant,
ils se sont mis à cultiver, sur les
conseils de l'administration. Or,
ce village pittoresque est entouré
de lagunes salées. Au delà des
lagunes, et de tous côtés, la fo-
rêt, et encore la forêt Il a bien
fallu couper.
« Ils sont restés quatre ou cinq
ans tranquilles, puis, un beau
jour, on a fourré tout le monde
en prison.
« Mettez-vous dans la peau
d'un de ces Malgaches et tâchez
de comprendre.
« Et combien de villages de
brousse, enfouis dans la forêt,
seront bientôt dans la même si-
tuation ?.
« Qu'on cesse de détruire la
forêt, soit, le scandale a assez
duré ; mais par des moyens ra-
tionnels, et pas seulement à
ccup d'amendes et d'emprison-
nement. »
Les textes ne valent qu'au-
tant qu'ils soient appliqués dans
leur esprit et non à la lettre.
C'est à teurs interprétateurs
de discerner l'un pour ne pas
s'arrêter à l'autre.
Un peu de bon sens, à défaut
de cohérence, ne saurait être de
trop.
sauvegarder les principes àuxquels nous tenons
notamment pour défendre les faibles contre
l'intimidation des forts, c'est d'affirmer qu'on
est fort soi-même et de le montrer.
« C'est d'être partout présent et actif ; c'est
d'en finir avec les fictions et les sornettes for-
malistes et de ne tenir compte que des réali-
tés. »
Vladimir D'ORMESSON.
MVW.V^V.V/.V.VAV/WA'.V.V.V.V.V.V
39e année. - N° 13. Fondateur,: Marcel RUEDEL - Edition hebdomadaire.-–Prix du numéro : Un franc Lundi 28 mars 1938.
:.. -
, , ,", ,.. : ~,i~}, ':. -;.
Les Annales Coloniales
M~t~aMta~tbMM
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RÉDACTION
12, rue Le Peletier, Paris (9e). --Téléphone ::Provence.49.8l et82.– C. C..postaux Paris. 147385.
Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les ports de-la-Métropole.,
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Les annonces-sont-reçues-à Paris, 12, rue-Le Peletier (9*),
par la Société Africaine de Publicité et d'Editions françaises.
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Etranger et Colonies : 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
France et-Colonies 1 an : 200 francs par 5
Etranger et Colonies 1 an : 300 francs numéros
PROPAGANDE
LE PLUS' PAMSJ.iÍ, tl',:..,LE: PLUSCOU.IIAL
LE PLUS PAfHSJElf 1 I LE PLUS COLONIAL
Le Togo français
par MARIO ROUSTAN
sénateur, ancien ministre,
président de la Commission
sénatoriale des - Colonies
Et ce n'est pas tout, disais-je dans mon dernier article en exposant
après le général Maroix, les raisons pour lesquelles nous n'avions
pas a envisager la cession des populations du Togo à une autre puis-
sance.
Le général Maroix, alors commandant, raconte avec la plus fran-
che simplicité comment les populations indigènes ont accueilli en
1914 les libérateurs français. Partout la satisfaction, très souvent
l'enthousiasme : les « tam-tam » marquent la joie générale, et si
l'on crie : Vive la France ! on ajoute : « Nous ne voulons plus voir
les Germans. » On n'a qu'à lire, pour se renseigner, le rapport adressé
le 25 août 1921 au Ministère des Colonies sur le Togo de 1914 à cette
date.
Ce n'était pas seulement la foule qui voyait avec allégresse revenir
les Français. Les chefs exprimaient tout haut leur vœu en faveur des
nations alliées qui seraient victorieuses des « Germans » ; les des-
cendants des rois qui avaient été en relations avec nos explorateurs
et nos commerçants, ou ceux qui avaient eu avec nous des traités
avant la convention du 24 décembre 1885, se dépêchaient de faire
état de leurs liens antérieurs avec la France.
Deux - faits significatifs : - ----
En octobre 1914, le lieutenant-colonel Maroix nous rappelle com-
bien il est ému lorsqu'il aperçoit entre les mains du roi actuel, Men-
sah II, une canne surmontée d'un beau sujet en argent : c'était celle
qui avait été offerte au mois de mai 1870 à Mensah 1", son père,,
par notre agent consulaire Cyprien Fabre,. et qui récompensait les
services rendus à notre pays. Le lieutenant-colonel Maroix est plus
profondément remué encore lorsque, en arrivant à Porto Seguro, il
voit Botter sur la maison du roi Mensah II un vaste drapeau trico-
lore en étamine aux couleurs fanées ; pendant les vingt années de
l'occupation allemande, la famille des rois avait conservé soigneu-
sement le drapeau français en se disant qu'un jour peut-être ils au-
raient l'occasion de le déployer de nouveau.
Preuves touchantes d'attachement. Peut-être les Allemands de cet-
te épooue ne leur auraient pas pardonné aisément d'avoir gardé ce
drapeau, et même cette canne, et la conclusion qu'en tire le général
Maroix est la suivante :
« Une fidélité qui a résisté à vingt années d occupation allemande,
s'oppose moralement à un deuxième abandon qui nous ferait perdre
la place vis-à-vis des autres habitants de no$rç Afrique noire. » Un
deuxième abandon, sans aucun doute. Un seul suffisait
Remarquons-le en passant : ce roi Mensah >11, qui n'hésitait pas à
exprimer ses souhaits pour la cau^ des .A$é$,{reçévait des AlJeA
mands une rente régulière. ^fi*ntfublié Pzaterdic-
L-~f,». *à~*O, ': - * f~ it:l
tion de débarquement ailfèûrs 'qu*au- wnarf,ils waientperise1
fallait réparer le préjudice porte Arti chefs qui perdaient les droits,
de plage perçus par leurs ancêtres. Mensah II était. de ceux-ci. Mais
il suffisait que la France revînt. Tous les souvenirs du passé se
réveillaient..
Car, dès leur retour, les Français appliquaient leurs méthodes
sages et libérales : avant même l'organisation nouvelle du. Togo,;Îls
prenaient des mesures qui témoignaient de leur: déférence envers les
traditions et les coutumes.
« Autorité armée occupante
prend toutes mesures pour assu-
rer ordre ut vie publics. Droits de
famille, vie des individus et pro-
priété privée sont respectés. »
Tels étaient les termes du télé-
gramme circulaire envoyé dès le
15 août 1914 par le commandant
militaire Maroix à tous les com-
mandants de détachements, offi-
ciers ou fonctionnaires civils. Il
se terminait ainsi :
(Lire la suite en cinquième page.)
-.
AUX ESSARTS -LE-ROI
z f .., '9
, MM. Marius- Mputet, ministre des Colonies, et Le bas. ministre des P.T.T.
:, , ; .: V vièfhitent d'inaugurer le nouvel émetteur: de
EN AFRIQUE:
* * : ! J ,
100 HOMMES .'t;->
5 CAMIONS ,l',;';
1 :"'r.:
13 JOURS
',' -' {.1. - ,.:
Pour la première fois^Sans^ l'histoire
des liaisons tranaaàhariëhnésjTurie: coffi-
pa'gnieKséoé&aJfl&è. À;jAévtjBiani|>artéç
par Yoie.de 'terre aie
Transports Tropicaux a duré - treize
jours, dans des conditions de parfaite'
régularité. Loin de nous la pensée de
sous-estimer les qualités d'organisationl
quf ont présidé à ce transport. C'est
une belle réussite dont il convient de|
louer et les hommes et le matériel.
(Lire la Sltite' pCtge '3.) ,
(Lire la suite paye 3
i R-ADIO-COLONIAL
L - -
.Mercredi- dernier a été inauguré aux
jEssarts-Ùe-Roi, en présence de M. Le-.
Ministre des P.T.T., et de M. Ma-
irius Môutet, ministre des Colonies, lei
'nouveau-, poste émetteur à ondes cour-
ites destiné :à remplacer le poste Radio-1
'èolpnial. de Pontoise devenu insuffi-1
sant. ,
f M. Lebas prit d'abord, la parole p.our|
dire,7en quelques mots, les avantages.
techniques du nouveau poste, lesquels
yôi^t permettre désormais aux posses-
sions" françaises d'outre mer de se sen-
tir. moins loin dé jà métropole et entre ]
autre; "choses de mieux connaître 'le |
grandi désUi. qui^pimé la:,France et. iîis- ]
,h'
pire^ftitrç ~:.CU~j1..,~, ":'" .f i
r: M., Marius Moutet. tfaMfcclà ensuite
[pleinement aux paroles du ministre des
P.T.T..etingistâ tout particulièrement
Sur la satfsfaction qu'il éprouvait à sa-
voir que désormais la voix de la.France
jserait entepdûe par delà mers et con-
tinents, dans touteVnos colonies,, de la
iniême façon, et peut-être mieux encore
que la voix des portes étrangers,
i. "Puis les deux ministres et les per-
sonnalités qui assistaient à cette inau-
gurati'oii visitèrent les ihstalldtfons du
poste qui s'élève non le in de l'ancien
poste Radio-Paris, sous la conduite des
ingénieurs de la station.
Rappelons qu'en novembre dernier
était officieusement expérimenté cel
nouvel émetteur du Poste-Colonial. La
mise au point étant terminée, il entrera
en service le 1" avril.
Sa puissance de 25 kws est triple dei
celle des deux émetteurs de Pontoise.
De plus, il est utilisable pour le ser-
vice transcontinental grâce à ses ., an-
tennes basses spécialement établies)
pour émission, sur ondes courtes.
t La répartition, des émissions cquvre
le globe. La nouvelle station peut trans-
iMettre - sun cinq bandes, et. quinze ., tré-¡
,guences,. (Pontoise :. deux> bandes, et
trois fréquencesseulement.)
; , D'autres1 postes' à "oijtdesVcourtes à
grande' puissance,' identiques, à celui-là,|
seront insfaltés prochatnentemt aRn '3e'
pouvoir multiplier en même temps les
émissions".-r l, i 1
1 ,'"
| EN ASIE
l
: 60 CENTS
: 2 MILLIARDS
PAS D'ARMÉE .>
i
Lors-d'un récent'Conseil des minis-
tress M.. Moutet à été autorisé à enga-
ger, "ç«tam £ sdipe^s.pour.>^ la.
situation des'éffecfife mllltairéS en In-
dochine.
Nous avons du reste annoncé cette
nouvelle dans le précédent numéro des
Annales Coloniales.
Cette disposition semble avoir donné
art regain d'actualité, à la question si
:ontroyersée, de la création d'une ar-
ntiée indochinoise.
(
(Lire la suite page 3.)
Les relations maritimes
entre l'Algérie et la France
par Marcéi REGIS,
Député d'Alger, rapporteur de la Commission
de la Marine marchande.
Pour répondre à la question posée par
« Les Annales Coloniales » concernant
les relations maritimes entre la France
et l'Algérie, j'af dépouillé un certain nom-
bre de documents et j'ai trouvé un do-
cument dû à la plume de M. Morard,
l'éminent président de la Chambre de
commerce d'Alger : il pose nettement 4e
problème et je lui emprunte les lignes
suivantes :
« L'Algérie a été fréquemment assi-
milée à une île ; sans doute, au point
de vue géographique, est-ce une er-
reur manifeste. Il est certain qu'au point
de vue économique elle se trouve dans
une position insulaire. Enserrée au nord
par la Méditerranée, au sud par le Sa-
hara, elle est bordée à l'est et à l'ouest
par deux protectorats français qui ont
une structure économique très voisine
de la sienne. Il en résulte tout naturelle-
ment qu'entre eux et elle les échanges
sont des plus limités. Par conséquent,
soit pour son ravitaillement, soit pour
l'évacuation des produits de son sol, c'est
la mer que l'Algérie doit employer et
ses échanges extérieurs sont essentielle-
ment maritimes.
« Aussi avons-nous dû faire des efforts
considérables pour nous outiller. Grâce
à ces efforts les ports algériens peuvent
revendiquer une place honorable dans
l'ensemble si harmonieux et si puissant
des établissements maritimes français:
« Avec la métropole nos relations sont
conditionnées par deux mesures d'ordre
législatif et gouvernemental auxquelles
nous sommes et demeurons résolument
attachés : l'union douanière et le mono-
pole de pavillon, ces deux choses étant
complémentaires l'une de l'autre : union
douanière qui assimile complètement
l'Algérie aux départements français, mo-
nopole'dè,pavillon. qui réserve au pavil-
lon national. Jout le, trafic, entre J'.Algérie
et la métropole. »
Les dofméâ& du^problème ainsi posées,
constatons que de profondes modiffca-
tions, ont été apportées à nos relations
maritimes avec la métropole : les nou-
velles lois sociales .dont nul ne songe à
contester l'importance et « Tindispensa-
bifité » feu point de Vué justice distribu-
tive, -leur répercussion non seulement
dans nos ports, mais aussi dans les ports
français, la fatigue et l'insuffisant renou-
vellement de notre flotte, les difficultés
saisonnières que rencontre la navigation
fluviale (notamment Rouen-Paris, éva-
cuant nos vins sur Bercy), le rythme
mensuel de nos exportations règlement
tées (notamment notre production vit!"
cole). d'autres facteurs encore sont in.
tervenus qui ont accentué nos difficultés.
Ces difficultés ralentissement de la
rotation des navires, prolongation de
leur séjour dans les ports se tradui-
sent par un fait brutal : NOTRE
FLOTTE APPARAIT COMME NETTE.
MENT INSUFFISANTE.
Il nous faudrait donc construire des
bâtiments nouveaux ou acheter des uni-
tés nouvelles et c'est tout le problème
de l'aide à la construction navale qui se
pose. C'est aussi tout le problème des
exigences des chantiers navals ; et je ne
saurais mieux faire à ce propos -
que de renvoyer nos lecteurs à mon rap-
port sur le budget 1938 de la Marine
marchande.
Mais en attendant cette solution d'une
flotte accrue, on est obligé, pour assu-
rer l'évacuation des produits algériens,
« D'AFFRETER DES UNITES APPAR.
TENANT SOIT A D'AUTRES ARME-
MENTS FRANÇAIS, SOIT A L'ETRAN-
GER ». (M. Morard dixit)
La première conséquence de cette dif-
ficulté d'évacuation de nos produits est
une considérable hausse des frets et pré-
sentement l'économie algérienne doit
payer environ 800 millions de frets pour
un volume d'échange qui varie de 4
milliards et demi à 5 miftiards. Cela re-
présente du 20 au titre de dépenses
du simple transport de nos ports algé-
riens aux ports métropolitains ; auxquels
20 il convient d'ajouter d'autres dé-
penses (manutentions diverses, achemi.
nément par chemins de fer ou camions,
etc., etc.). NOS ECHANGES SONT
DONC FRAPPES D'UN IMPOT DRA-
CONIEN, PROHIBITIF D'AU MOINS
30 !
Cette charge est insupportable et doit
être répartie entre les producteurs, les
transporteurs et l'Etat : c'est la thèse
que j'ai souvent développée. Ce principe
étant posé, comment envisager l'inter-
vention de l'Etat ?
Ce pourrait être une aide efficace à
l'armement par le renouvellement de sa
Dotte.
Peut-être aussi la métropole, recon-
naissant l'importance primordiale de nos
possessions nord-africaines DANS TOUS
LES DOMAINES (économique, finan-
cier et militaire), pourrait-elle accélérer
notre commerce par une révision des
tarifs douaniers, voire même par un sys-
tème protectionniste des farines.
De plus, la loi Tasso pourrait-elle être
appliquée à l'Algérie dans des conditions
plus généreuses, car il faut convenir que
l'aide qu'elle nous apporte présentement
est insuffisante-.
Pour nous, Algériens, nous ne pou-
vons voir la solution que sous la forme
d'un appel à la solidarité nationale.
Puisse-t-il être entendu. et entendu
à temps !
:::::::::::::: ::: : ::::::::::::::: ::::1
NOMINATIONS
DE GOUVERNEURS
Au Dahomey
M. Armand Annet, gouverneur de la
Côte Française des Somalis, a été nom-
né gouverneur du Dahomey en rempla-
cement de M. Bonvin, gouverneur,
placé dans la position de mission en
France.
En Nouvelle-Calédonie
M. Léonce Jore, gouverneur de 1"
classe, réintégré dans les cadres, a été
nommé gouverneur de la Nouvelle-Ca-
lédonie, commissaire général de la Ré-
publique dans l'océan Pacifique et
haut-commissaire de France dans les
Nouvelles-Hébrides, en remplacement
de M. Marchesson, gouverneur admis
à la retraite.
A la Côte Française
des Somalis
M. Pierre Alype, gouverneur par, in-
térim de la Côte Française des Soma-
lis, a été nommé gouverneur de cette
colonie:
LE STATUT ELECTORAL
du sandiak d'Alexandrette
Le Comité du Conseil de la S. D. N.
chargé du projet de loi électoral pour
le sandjak, a terminé ses travaux.
Un accord complet est intervenu sur
les peints de détails restés en suspens
lors des conversations récentes de Ge-
nève enîrc M. François->de Tessan et
M. Menemenciglu, secrétaire général
du ministre turc des Affaires étran-
gères.
- Le règlement électoral définitif, tel
qu'il a été arrêté à l'unanimité, a été
transmis au gouvernement français
pour que celui-ci en fasse la promulga-
tion dans le sandjak.
Le Comité du Conseil a fixé, au
15 juillet la date à laquelle les élec-
tions devront être terminées, étant en-
tendu que la Commission électorale
fera toute diligence pour achever- son
travail avant le 30 juin 1938.
En outre, le Comité a, conformément
à son mandat, arrêté la liste des agents
qui assisteront la Commission électo-
rale.
nu:;: 1:::::::: ::r If::: ::: =::: :::::::: ::::::::::::: :;.;.;.::::::::::: :::::::: : ::::
L'industrialisation
en Indochine !
- :::;::::::::$ :: HHH::U::::::::H::::::::::::::::::: $ :::::::n:::::
A. la- -- 0
A la gloire de
l'Afriaue Occidentale
8
Par Jacques
MARNAL
Un dilemme dont il faut s' échap-
per. L'Indochine a le droit de 1
tenter toutes ses chances. Nous
devons l'éclairer, la guidér etl
raider. 1- ;
al er.
M.
Une promenade à travers l'exposi-
tion ouverte par le Gouverneur
général, en compagnie de son
organisateur, M. Besson, directeur
de l'Agence de l'A. 0. F.
8
Par Jean
MANI
Après un sommeil apparent de
quelques mois, la question de l'indus-
trialisation de l'Indochine qui fit déjà
l'objet d'ardentes discussions à la
Conférence Impériale, revient d'ac-
tualité.
Deux thèses diamétralement oppo-
sées se heurtent et s'affrontent avec
une égale et respectable conviction
d'ailleurs. Les uns sont partisans
pour l'Indochine du droit de s'équi-
per industriellement afin de répondre
à des nécessités économiques et so-
ciales d'un caractère impératif. A
cette même tribune, on a pu lire l'ar-
dent et substantiel plaidoyer de M.
Paul Bernard tout imprégné d'un
grand libéralisme et d'un louable
souci de préserver l'Indochine et en
particulier le To'nkin du danger d'un
surpeuplement qui inquiète à juste
titre les milieux officiels et de pro-
curer ensuite à l'élite intellectuelle
annamite la possibilité de jouer un
rôle actif dans l'évolution de son
pays au lieu. de l'acculer à une oisi-
veté qui doit fatalement placer tôt ou
tard ses éléments dans la position
d'aigris et de mécontents.
Les autres, soutenant la thèse con-
traire, ont trouve un talentueux avo-
cat en Georges Brécar'd qui, lui, est
préoccupé de ne pas séparer les éco-
nomies frartçdlse et indochinoise
dont le divorce serait fatal à l'une et
à l'autre et de maintenir jalousement
le rythme de leurs échanges, la mé-
tropole jouant le rôle qui lui est dé-
volu depuis le début de la conquête
de fournisseur en produits manufac-
turés. la colonie celui de pourvoir la
France en productions agricoles dont
l'exportation sé trouve ainsi assurée
d'un débouché de plus en plus rému-
nérateur.
Circuit idéil, dit l'auteur, qui in-
voque d'ailleurs à l'appui de sa thèse,
l'autorité de M. Justin Godart, dont'
le. jugement sur la question se trouve
condensé dans ce slogan pourrie
moins excessif qui pourrait" Servir
d'exergue à l'industrialisation de l'In-
dochine : « :Une politique qui ten-
drait à industrialiser le pays (lndo-
chrne) serait une erreur et un
crime. » (
Où est la vérité ? Ou est le salut ?
Nous nous trouvons en présente d'un
confit, beaucoup plus d'intérêts que
de principes et d'idées. Il s'agit pour
les uns de savoir si l'on doit sacrifier
le développement de -la colonie que
ses possibilités économiques, en mê-
me temps que ses besoins sociaux,
entraînent vers le stade inqustriel;
quitte à briser la concurrence métro-l
politaine ; pour les .autres de ne pas
permettre que l'enfant tue le' pèrej
ef pour cela de mdjntenir cri tutelle
cetfe fille- insoumise par applichtionj
du principe qui est à l'origine de la
colonisation : « La colonie; au ser-
vice de la métropole et lui- servant
de déhouché, » >
Sans vouloir prendre immédiate-
ment prtrti dans ce- débat, j'avance
que le principe est un-peu vieux et
qu' nous apparaît aujourd'hui com-
me un imielironisine.
(Lire la sitite en 'ci;tqll'ième, page:)
LE CABINET
DE M. MARIUS MOUTET
Directeur dltcàÕiÎlet) :^ÎÇ^Barthes,
directeur au ministèce des teoloniés ;
Chef de cabinet. ; M. - ,Hubert Des-
champs, administrateur: en" chef *^ des
colonies ; S ̃ ; - •. -
Sousrchef dé cabinet : M.^TPierréfya-
ret, administrateui- 'deis* services- civils;
de l'Indochine.; -', 1 1 ",'
[Chef du cabinet particulier M. Ai-
mé Froissard. sbus-préfèt ; • ,
Chargés des- services parlementai-
res : MM. Fernand Videt, inspecteur
principal au ministère de l'Agriculture
(Sénat) : Trémaud, sous-préfet (Cham-
bre) : 1
Chargés de mission :, MM. René'
Hoffherr, professeur à l'Institut dès
hautes études marocaines : André La-
brouquère, professeur de l'enseigne-
ment supérieur èn Indochine :
Attaché : M. Pierre Pascal, adminis-
trateur adjoint des services civils de
l'Indochine ; ,. '1
Officier d'ordonnance : M. Viat, chef
d'escadron d'artillerie coloniale. :." J
Lapolifique
: '.d'abancioîi7
Tant. de.. Londres que de .Rome on,
annoncerquè lor fcégooTations anglo-ita-
liennes vont bon train. Déjà les-ex-
perts ctot rpfis contact-et- les: premières
concessions Réciproques sé dessinent :
dil côté: anglais, sitfnature.d'an accord-
commercial' et garantie du -Hbre droit
de passage â Suez ; dur qôtë italien,
mise en sommeil' de la propagancfe an-,
tifcritannlque du poste de ^Bari et pre-
miire rédûctioh dés-troupes de: Libye
avec la' démobilisation des réservistes.
, ,',' ,,1
f ÀinsF,' toujours réaliste, ^Angleterre
s'attache Ti préserver ses positions mé-
diterranéennes et ses intérêts dans Je
monde- musulman èn aménageant sa
politique, cependant .que Tltalîe, libé-
rée de pressions qui, sîavérèrént inef-
ficaces, s-efforce.,d'jUténuer les .causes
de friction^ ,:: ,,.¡ "- :. -
Pd n da ?• temps,, que fait la
France 1 -
Plus menacée que jamais, tant par le
jeu de ses avances en Europe, Centra-
le que par la position de l'Italie en
Afrique -du,, Nord,. au 'lendemain du' sé-
vère avertissement' qu'a été l'Ansch.
luss, la France continue. elle fait de là
politique de partiis. <
(Lirec la suite pc.gc. 3. )
En ^novembre .1677 une flotte com-
mandieipiar d'Estrées et-comprenant
!qllinz., vaisseaux aux- beaux noms
.d'autrefois : Le rTonnan,t, Le. Belli-
queux, L'Alcyon, Le Brillant, Le Dro-
mçtdfiipc ornais oui !), s'emparait de
Gorée: et'plantait ainsi chronologi-
quement pàrlaint le'premier jalon of-
ficiel dé notre Empire africain. '«
- Et puis plus de deux siècles et demi
d'Histoire succédaicrit. Et ces deux
siècles il1 flous, semble les revivre ce-
pendant qu'^n'compagnie de M. Bes-
son. nous parcourons l'exposition qui
vient'de s'ouvrir «r. A la/gloire de
l'A.O.F. ». • r ,',
Voici.- dans: letii-.s cadres nos rois,
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L £ S ATTRiBIiTICUtS
DE M. ALBERT SARRAUT
he Jouma\ Officiel eu 19 mars pu-
Èlle un décret; ^xànt.lçs attributions,de
IM. - ÀJbèrt., Sarràut" ministre d'Etat,
auquel .le' président du Conseil, le mi-
nfstre .de .l'Intérieur et le ministre des
[Araires .étrangères ont délégué lèurs
:pôuvoi5s pçur "exercer. en leur nom
le contrôle" dès administrations de l'A-
frique du Nord relevant de l'autorité
métropolitaine etpour coordonner dans
les conditions du statut respectif des
trois territoires: l'action d'ensemble de
la ,politique française ; ,
-
-
M. Albert Sarraut a constitué ainsi
son cabinet : ̃
Directeur du caMHet : M. Charles
FélOni. ',' l
Féloni. - -
Chèf 'de cabinet : M! 'Paul Brustier.
Chef-adjoint du cabinet ': M. Jean
Fraysse. >
Attachés : MUe Madeleine. Bréànt,
M. Claude MagrC. -
Chargés de MtMStOH : MM.. René
Faugère et Georges Barillot.
,
t M. Zyromsky, militant socialiste et\ interventionniste,1
ponvaincu, réclamant notre appui. à 'VEspagne républicai-
ne, préconise notamment l'occUpation de la, zoile, espa-
gnole Rebelle du Maroc, menace directe contre l'Afrique
française du Notd. - ','" -., ,
Sans doute Zyromski cobsidirézt-il que les menaces
de guerre Qui pèsent plus que .jamais sur l'Europe ne sont
pas assez nombreuses !
Cettes- le Maroc espagnol, est "actuellement un danger'
pôùr l'Afrique du JVojrd. La ouesdonesttfe savoir si pour y
faire face nous dévions le transformer, en. conflit-ou, ten-
ter de /e résorber en ne .persistant pas à ignorer l'Espa-
gne nationaliste qui, qu'on h vjeuiHe ou non, n'en est pas
moins l'Espagne tout court. ", r. ,.
'.Notre politique a trouvé le moyen.de jeter l'Italie dans
les bras de l'Allemagne ; elle .trouvera bien le moyen de
mettre Franco dans l'obligition de s'intégrer à l'axe Ber-
'lin-Rome;' i •' - - - ',. ,,_.,
-
nos grands ministres coloniaux, nos
découvreurs, nos conquérants. D'An-
dré Brué à René Caillé, du cheva-
lier de Vaudreuil à Mangin, de Col-
bert à Vergennt's, ils sont tous là
comme u un impressionnant rendez-
vous.
Mais il y a une contre-partie afri-
caine trop souvent oubliée à leur épo-
pée : les grands empires de Mali, de
Ghana et des Toussous qui fondèrent
la légende prestigieuse de l'Afrique et
dont nos principaux adversaires : El
Hadj Omar, Babat, Samory, étaient
les héritiers, les continuateurs plus
ou moins conscients.
C'est devant l'évocation qu'a tenu
à en faire M. Besson, devant aussi les
portulans et cartes marines qu'il a in-
tercalés entre les diverses « épo-
ques » de son exposition, que nous
comprenons mieux son dessein :
- Iusqti'à présent, et tant à Vin-
cennes qu'en l'île des Cygnes, nous
dit le directeur de l'Agence Econo-
mique, on a surtout présenté l'A.O.F.
sous son aspect moderne, commer-
çant et politique. On a usé, je ne dis
pas d'ailleurs abusé, des sacs de ca-
cahuètl's, des billes d'okoumé et des
statistiques scolaires. Il y avait là
un effort nécessaire, urgent, pour
faire apprécier au public trop sou-
vent indifférent en matière coloniale
la valeur exacte de notre Empire.
« Cette fois. et selon les directives
même du gouvernement général,
nous avons voulu traduire les liens
séculaires établis entre la France et
l'A.O.F. dans les domaines historique,
intellectuel, artistique et moral. Nous
avojis cherché à réaliser une synthèse
sur le plan spirituel de cette union
France-Afrique jusqu'à présent con-
nue sous ses aspects lucratif, politi-
que ou sociologique. » r .:
Et cependant que nous suivons de
document en document;? dé portrait
, en objet d'art, ce résumé évocateur
de l'inunenste effoFt français en Afri-
que Noirt", nous arrivons tout douce-
ment à cette quatrième'salle à ce
hiatus 'eiifré le dix-luittième efle dix-
neuyièffte siècle que forme ^exposi-
tion' pàVtîculière tbnsicéée "à" l'esela-
vage.'Voici des fers il, <:: bois d'ébè-
ne », voici des gravures, des docu-
ments - ofnrfek. des tableaux, d'où
surgit le grand drame de la traite.
* (JUre la suite page 3.)
PROPAGANDE
COLONIALE
1 Cultivez 1 ordonne un jour
1 l'administration ! Respectez la
1 forêt 1 commande-t-elle un peu
j plus tard.
Mais comme pour obéir à son
premier commandement tel vil-
lage a taillé dans la sylve, elle
< nvoie tout le monde au bloc.
Voici ce qu'en effet, nous con-
te « La Dépêche de Madagas-
car. »
« Pendant des générations, les
habitants ont vécu de pèche.
Voici quelques années, ce moyen
d'existence -devenant insuffisant,
ils se sont mis à cultiver, sur les
conseils de l'administration. Or,
ce village pittoresque est entouré
de lagunes salées. Au delà des
lagunes, et de tous côtés, la fo-
rêt, et encore la forêt Il a bien
fallu couper.
« Ils sont restés quatre ou cinq
ans tranquilles, puis, un beau
jour, on a fourré tout le monde
en prison.
« Mettez-vous dans la peau
d'un de ces Malgaches et tâchez
de comprendre.
« Et combien de villages de
brousse, enfouis dans la forêt,
seront bientôt dans la même si-
tuation ?.
« Qu'on cesse de détruire la
forêt, soit, le scandale a assez
duré ; mais par des moyens ra-
tionnels, et pas seulement à
ccup d'amendes et d'emprison-
nement. »
Les textes ne valent qu'au-
tant qu'ils soient appliqués dans
leur esprit et non à la lettre.
C'est à teurs interprétateurs
de discerner l'un pour ne pas
s'arrêter à l'autre.
Un peu de bon sens, à défaut
de cohérence, ne saurait être de
trop.
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