Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-03-21
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 mars 1938 21 mars 1938
Description : 1938/03/21 (A39,N12). 1938/03/21 (A39,N12).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272076c
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
«
Le régime parlementaire, qui convient
aux périodes de facilité et de tranquillité, fait
courir dans les temps difficiles que nous vi.
vons, au pays, un danger mortel.
Une réforme de structure s'impose, Espé-
rons qu'elle sera réalisée pendant qu'il en est
temps encore.
Pierre TAITTINGER.
39*année. N-lï. - FonHafeur : :Marcel;RUEDét::
iq '* ann ëe. -
,.:. ,.
-. ..2. 1
Édition , hèbilomadàîre.–: Prix' du numéro : Un franc Lundi 2lmarsl938.
~i~;~w.~ : - w '-
Les Annales Coloniales
FONDËES EN 1900
La maladie du sommeil
en A. 0. F.
Par Camilié BRIQUET
Député, ancien vice-président
de la Commission des Colonies
Un danger depuis longtemps
signalé mais dont l'admi-
nistration ne tint compte
qu'à regret.
Un danger depuis longtemps signalé mais dont l'administration
ne tient compte qu'à regret
La presse coloniale vient de signaler de façon toute spéciale
l'importance de la maladie du sommeil dans les territoires de l'A.O.F.
H a publié une lettre de M. Alcide Delmont, ancien ministre, qui attire
tout spécialement l'attention du ministre des Colonies sur la situation
sanitaire de la Côte d'Ivoire dont il est le délégué. Dans un récent
article sous le titre « la mission du médecin général inspecteur
Sorel en A.O.F. » j'ai lu la phrase suivante :
« Ce n'est qu'après qu'il sera possible de se faire une idée exacte
sur l'étendue d'une affection qui, jusqu'ici, s'était surtout localisée
en A. E. F. »
J'ai été surpris de la dernière partie de cette phrase car dans les
Annales coloniales, en 1935, en une série d'articles, je dénonçais l'er-
reur qui consistait à croire que la maladie sévissait presque exclu-
sivement en A.E.F. M'appuyant sur des preuves irréfutables, sur
des rapports du regretté médecin lieutenant-colonel Jamot, qui fut,
en A.O.F., chef du service prophylactique, je démontrais qu'à cette
époque déjà le nombre des « sommeilleux » était aussi considérable
en A.O.F. qu'en A.E.F., qu'il en existait déjà en quantité très appré-
ciable dans la Côte d'Ivoire et, après avoir poussé le cri d'alarme,
j'indiquais la méthode qui devait être suivie pour éviter une catas-
trophe imminente.
Si je rappelle ces articles, vieux de près de trois ans déjii, ce
n'est pas par amour-propre d'auteur, ce n'est pas pour m'enorgueillir
d'avoir été, peut-être, le premier homme politique s'occupant de
questions coloniales, qui ait, avec documents à l'appui, exposé lon-
guement la situation sanitaire angoissante des colonies d'A .O.F.,
mais bien pour constater que l'appel n'a pas été entendu. que les
mesures réclamées n'ont pas été décidées, et qu'en présence de la
gravité de l'état actuel, la voix de ceux qui jettent « nouveau le
cri d'alarme doit être, cette fois-ci. entendue.
Je n'ai qu'à puiser au hasard dans les articles que j'écrivais alors :
les phrases que j'y -prendrais sont encore aujourd'hui de pleine ac-
tualité ; c'est profondément triste.
Premier article, 27 juin 1935. Ce chargé de mission. apprit
que, même dans l'Afrique Occidentale, le redoutable fléau existait
et que dans bien des endroits de cette grande colonie,' la maladie
présentait un caractère endémique et se manifestait avec une inten-
sité vraiment inquiétante. On peut être étonné de telles affirmations
car il est d'usage de considérer que la maladie du sommeil n'exerce
guère ses ravages qu'en Afrique Equatoriale, qu'elle est meurtrière
au Cameroun et que l'A.O.F. en a été pour ainsi dire indemne.
Article 2, 29 juin 1935. Si le
danger existe il ne s'agit pas de
le nier, mais de proposer sans re-
tard les mesures nécessaires.
Dans un article 3 du 10 juillet
"p-yë"
;.IIIi~ iI;,-,..,
pour coiSSSttré' itr maladie du
sommeil en A.E.F., en coordon-
nant tous les efforts sous la direc-
tion de l'émirient D' Muraz.
(Lira la suite pooe 3.)
LA DÉFENSE
DE L'INDOCHINE
.-.' '- J" .t.o¡
-" Au dernier conseil les ministres O. -.
M. Marius Moulet, ministre des
Colonies, a été autorisé à engager
certaines dépenses pour rétablir la'
situation des effectifs militaires en
Indochine.
S'oriente-t-on vers la création
d'une armée indochinoise ?
1::::::: ::::: :::~!~XX;~:::::::: :::::::
, , , 1. ., - 1.
! Pour son service Dafcar-Poii»te-Néi^; l«^Àéromaritiine » vienf.de.J'éçévoir un nouyéàu Sikorsky
,.f htiîi' - *''f i e 'ii .11 1 1
? amphîKe quj a^end TOUTE LA PQST^ PAR; AVION n *
--- ---------- - ---- 1 - 1- -
Ã""ëïÏiëüÑ""SA"PART
A CHACUN SA PART
- - - --- - - - - - - - - - -
°: ':,". ",1
Deux hommes sur le piondje poursui-
vent leurs rêves : M. HIitlçr, imprjSjné
de la mystique de sa race, rêve, du
pangermanisme ;.M. Mussolini,. nourri
du souvenir des fastes de Rome, rêve
de l'Empire des César.
N'apparaît-il pas "que ces deux hom-
mes puissent réaliser leurs ambitions
sans se gêner ?
Pour cela il ne leur suffisait que de
s'entendre. Ils l'ont fait :
Au premier l'Europe Centrale, pour
reconstruire, sur une base moderne, le
Saint-Empire romain-germanique. <
Au second le bassin méditerranéen,
l'Afrique, pour reconstruire l'Empire
de Rome, l'Imperia. de la grande épo-
que des Scipion.. I
A chacun sa part ! ,
-
Du rêve ils sont passés à l'action.
Hier M. Mussolini a laissé faire.
l'Aïuchluss. Demain,; en. contre-partie,
P..qur
un - - o. JQ' -
sera sur le Rhin. ,'- C
Dès maintenant les positions sent
prises : 100.000 hommes en Libye et
les grandes manœuvres près de là fron-
tière tunisienne ; négociations avec
[ l'Angleterre pour s'assurer son désin-
téressement en Nûj -'donnant les' assu-
rances nécessaires du côté de l'Egypte,
du Soudan etdesa libre circulation en
Méditerranée.
Le moyen, la raison à invoquer ?
Quelques émeutes en Tunisie- - - ce
qui, actuellement,, n'est pas; difficile à
f.omenter, - seront considérées comme
mettant'en 'péril la' vie et les intérêts
des cent mille Italiens qui y sont éta-
blis et permettront à l'Italie d'interve-
nir sous prétexte de protéger ses res-
sortissants. v. -
La Timiste n'est que pâys de protec-
torat. Aux yeux du monde nous ne
pourrons pas invoquer la défense de
notre intégrité territoriate.
Pouvons-nous être assurés que l'An-
gleterre ne laissera pas faire, ayant
pour sa part reçu toutes garanties ?
Seul" nous sera-t-il possible de faire
face à l'Allemagne et à l'Italie réu-
nies ?
A chacun' sa part !' M. Hitler vient
de se servir en Europe (et. il va conti-
nuer). A M. Mussolini de trouver une
juste compensation en Afrique (lui
aussi continuera).
Après, pour l'un ce sera la Tchéco-
slovaquie, pour J'autre la' Syrie par
exemple, etc. Tous deux affirmant et
consolidant chaque fois leur puissance.
Ainsi s'établira entre ces deux hom-
mes décidés en face des indécis,
forts en face des faibles un synchro-
nisme expansionniste soigneusement
préparé et soutenu qui durera jusqu'au
jour où ils ne pourront plus être que
deux rivaux. à moins que.
* v ••
prérrratu-
rée très certainement une telle hy-'
pothèse doit-elle être considérée com-
me folle'?
(Lire la suite page 3.)
Propagande italienne
en Méditerranée
Les événements dont l'Europe Cen-
trale vient d'être le théâtre ne peuvent
manquer d'avoir une répercussion rapi-
de dans les pays méditerranéens. Ils re-
jettent en effet vers l'Afrique et l'Orient
l'Italie qui, depuis plusieurs années y
manifestait une activité politique à di-
vers titres inquiétante.
La politique de Rome, comme chacun
sait" se proposait un double objet :
d'une part exercer dans la région danu-
bienne et dans les Balkans une influence
prépondérante, de l'autre, jouer en Médi-
terranée le rôle d'une puissance de pre-
mier rang. L'établissement de l'Allema-
gne à Vienne réduit considérablement le
champ de son activité dans le premier
de ces domaines et l'invite à reporter
ses efforts dans le second.
Je ne crois pas que l'opinion française
soit très informée de ce qui se passe
dans le bassin de la Méditerranée où ce-
pendant nous avons des intérêts consi-
dérables. EHe ignore ou à peu près la
propagande qui est faite en ce moment
dans les régions arabes : Palestine,
Egypte, Afrique du Nord.
Au Maroc, écrivait récemment le dé-
puté socialiste belge de Brouckère,
Franco et ses alliés sont en train de
fournir à une révolte, possible des états-
majors avec des troupes nombreuses et
aguerries. La politique italienne inter.
vient énergiquement dans les, diverses
parties du Nord africain français. Et là,
comme partout, l'action menée paraît
tout à fait systématique. Elle tend vers
un double but : susciter des troubles ca-
pables de prendre la dimension d'une
guerre civile, se mettre en mesure d'in-
tervenir sournoisement aux côtés des
insurgés de façon à pouvoir mener la
guerre longtemps avant d'être obligée de
la déclarer.
Au Mzab, continue M. de Brouckère,
la propagande se poursuit sur une gran-
de échelle. Elle se fait surtout par Fin.
termédiaire des marchands arabes éta-
blis à Ghadamès. On paraît s'occuper de
la préparation d'un congrès panarabe,
qui se réunira prochainement à La Mec-
que et dont on espère de grands résuU
tats pour l'union des forces en vue de la
lutte contre les Français et surtout contre
les Anglais. Une action non moins vive
s'exerce parmi les Touareg.
Parallèlement, l'Italie poursuit en Tri-
politaine des tOperations stratégiques im-
portantes. Une routé moderne bétonnée
traverse ie desect et s'arrête à quetoues
~n~MM~
Le leader socialiste belge conclut :
« Il ne paraît pas douteux que l'Italie
et l'A Hein agiie font en Afrique des pré-
paratifs considérables pour soutenir par
Par Henri FONTANIER
Ancien député -
la force ou par la menace des armes
leurs revendications coloniales. Un coup
d'œH jeté sur !a carte montre de quelles
positions importantes ils se sont déjà
rendus maitres depuis le début de leurs
opérations.
A ces renseignements s en ajoutent
d'autres qui ne sont pas moins intéres-
sants. Un journaliste français qui, ces
temps derniers parcourait le Maroc, a
pu prendre connaissance d'un certain
nombre. de brochures en langue arabe
dans lesquelles M. Mussolini est présenté
comme le sauveur de l'Islam, comme le
seul homme capable de délivrer le mon-
de arabe du joug français. Le Duce a
été, paraît-il, chargé de cette mission
par le Très-Haut Cette brochure a été
adressée à tous les caïds, à toutes les
notabilités indigènes du Maroc et de
l'Algérie par le consul d'Italie à Rabat,
qui a joint sa carte de visite à l'envoi. Ce
fonctionnaire italien est encore toléré par
la France au poste qu'il occupe. On se
demande la raison de cette longanimité.
Il serait trop long d'énumérer toutes
les manifestations de cette propagande.
Bornons-nous à citer ce bref extrait d'un
article publié par un agent italien dans
un journal marocain, « Le Phare de
Ceuta ». « L'œuvre de civilisation, y
lisons-nous, est compromise par la poli-
tique sectaire et bête des gouverne-
ments français qui mènent les peuples à
la misère, à la révolution et à la ruine. »
Puis, suit un long passage où il est affir-
mé que le résident général, le général
Noguès, a partie liée avec les grands co-
lons et les juifs pour ruiner les indigè-
nes.
On nous dit que cette feuille est ven-
due librement dans le Maroc français.
C'est fort possible. Mais pour l'instant,
ce qui nous préoccupe c'est moins sa
diffusion que l'état d'esprit qu'elle cher-
che à créer et où se manifestent les vi-
sées de la politique italienne.
(Lire la suite page 3.)
POUR LA SECURITE
DE L'EMPIRE
Quatre membres de la Commission
de l'Armée partiront demain pour la
Tunisie. MM. Chouffet, vice-président
de la Commission ; de Grandmaison,
Saint-Martin et Thiébaut, députés,
apiès avoir gagné Tunis, poursuivront
leur voyage jusqu'à la frontière de
Libye. Ils examineront les travaux de
défense qui sent effectués dans cette
région.
En raison de la situation extérieure,
le général Gamelin, qui devait égale-
ment entreprendre ce voyage, ne quit-
tera pas Paris actuellement.
A
Une mission parlementaire, compo-
sée aussi de membres de la Commis-
sion de l'Armée, se rendra prochaine-
ment au Maroc.
a::::::::::::::: ::::: :::::::::::: =:=::
PROPAGANDE
COLONIALE,
On se souvient sans doute
qu'à la suite des inondations de
1937, M. Moutet avait obtenu du
Parlement un secours de 3 mil-
lions en faveur des sinistrés du
Tonkin.
Voici ce qu'écrit à ce sujet un
journal indochinois :
« 3 millions 1 Ce n'était pas
énorme en face de l'étendue de
nos désastres. Mais la façon de
donner ne vaut-elle pas mieux
que ce qu'on donne ?
Et nous attendions, d'un cœur
noyé de gratitude, les trois mil-
lions promis, quand la nouvelle
nous arrive d'un secours accordé
par le gouvernement français
aux réfugiés espagnols.
La Chambre a cru devoir ac-
corder à ces étrangers 63 mil-
lions de francs soit 60 millions
de plus que pour ses Français
d'Indochine victimes des élé-
ments.
Les Indochinois valent donc
- tout pesé, tout jugé 60 mil-
lions de moins que les réfugiés
espagnols ?
Tel est en tout cas, le senti-
ment du gouvernement de Front
Populaire à l'endroit des Indo-
chinois. »
Tel est surtout, bonnes gens,
son intérêt électoral. Quant au
reste vous pensez combien vos
misères peuvent peser dans une
pareille balance 1'1 _,_i -'-'-
..,..,..,..,." .-
Economie impériale
« La coordination harmo-
nieuse des intérêts impériaux
doit être le fait de disciplines
librement consenties beau-
coup plus que le résultat de
mesures parlementaires. »
On a vu s'opposer tout dernièrement
betteraviers français et producteurs de
canne coloniaux.
On a vu sur le plan intercolonial les
planteurs antillais disputer aigrement
aux planteurs guinéens le marché de la
banane française.
A l'exception de l'Indochine et de
Madagascar, on voit enfin chaque an-
née les colonies françaises, vendant
presque toute leur production à la mé-
tropole, acheter à l'étranger l'outillage
et les produits manufacturés dont elles
ont besoin, quand aucune contre-par-
tie n'existe en achats chez elles de la
part de ces mêmes fournisseurs étran-
gers.
'Donc opposition d'intérêts entre la
métropole et ses colonies voire entre
les colonies elle-mémes. Par ailleurs,
balance commerciale déficitaire dans
les rapports des colonies avec l'étran-
ger : tels sont les trois grands points
sur lesquels, au cours d'une séance plé-
nière de l'Institut colonial français, M.
René Hoffherr, allait faire porter sa
conférence sur l'organisation d'une po-
litique économique impériale.
Nous n'insisterons pas - ici sur les
conflits entre producteurs métropoli-
tains et producteurs coloniaux dont les
Annales entretenaient encore leurs lec-
teurs dans plusieurs de leurs récents
numéros..
En ce qui concerne le déficit de la
balànce commerciale des colonies avec
l'étranger, soulignons, par contre, quel-
ques chiffres éloquents, cités par M.
Hoffherr : l'A.O.F. a placé à l'étranger
en 1936, 14 seulement de ses expor-
tations, alors qu'elle en recevait près
de 60 de ses approvisionnements. De
même l'étranger intervenait pour 60
dans les achats du Maroc alors que
celui-ci n'y expédiait qu'environ 30
de ses exportations.
Etudiant les remèdes à apporter à
pareille anarchie dans les échanges
anarchie qui est la négation même de
la notion impériale M. Hoffherr se
prononce pour l'établissement de cir-
cuits coloniaux compensés avec l'étran-
ger pour une sorte de système de
« donnant-donnant ». En ce qui
regarde les échanges avec la métro-
pole, il conclut à la nécessité de favo-
riser des circuits franco-coloniâùx, ba-
sés sur l'existence à la métropole et
aux colonies de produits complémentai-
res les uns des autres et pouvant, par
suite, se juxtaposer sans se nuire.
M. D. Serruys, vice-président du Ras-
semblement colonial, prit ensuite la pa-
role et fit observer qu'en dehors de
l'aspect commercial de la politique im-
périale dont M. Hoffherr venait de dé-
Tel est l'avis
de M. HOFFHERR
finir les données, d'autres problèmes
non moins urgents se posaient :
c Le déséquilibre des échanges de
nos colonies avec l'étranger provient
du défaut d'adaptation des prix métro-
politains aux possibilités * d'achat de?
populations indigènes, il faut eii tenir
compte. Les améliorations techniques
des productions, coloniales de toutes
sortes devront remédier à ces dispari-
tés.
e Il évoqua à ce sujet la nàissapce de
l'esprit impérial britannique. A l'occa-
sion du cinquantenaire de la reine Vic-
toria, une longue série de çonférençwr
parvînt-' à -fixer- d'abord une doctrine,
puis i. par. de, nombreuses, concessions
mutuelles, et celles des métropoli-
tains-, dans l'abandon, dp certains mar-
chés étrangers ne furent pas les moins
importances' –instaura, peu' à peu'
une coordination .harmonieuse dans la
distribution; impériale des produits et
dans les échanges avec res: pays étran-
gers : ..accord avec, les producteurs de
laine d'Australie qui. furent aidés et
organisés' en vue d'obtenir des produits
de qualité et d'.èji j tirer le. meilleur "pro-
fit 4iii.lé marché Métropolitain, réservé
par une sorte, de privilège ; tandis qtie
sur d'autres marchés étrangers le gou-
vernement britannique défendait puis-
samment ses ressortissants. Accord du
taux de prêts ne permettant pas un
avantage marqué aux producteurs
d'autres territoires impériaux moins
éloignés comme ceux d'Afrique du Sud.
(Lire la suite page 3.) ,
::::::::: 1: n::!: :::::: :: :::: ::: :::::::
DU STANLEY POOL
AU TIBESTI -
'fourBee~
du gouverneur général Reste
Au cours d'une tournée de deux
mois et' demi, le gouverneur général
Reste vient de visiter le nord de l'A.
E. F. en utilisant successivement le
bateau, l'auto et l'avion..
Citons parmi les principaux points
touches : Bangui, Fort Crampel, Bar.-
gassou, Fort-Archambauld,' Fôrt-Lamy,
Bongor, Abéché, Largeau, Bardaï.
Parmi les questions étudiées sur pla-
ce, la situation alimentaire des popula-
tions, ainsi que le développement agri-
cole de leurs pays respectifs ont rete-
nu plus particulièrement l'attention du
chef de la colonie.. Mais les cultures
riches, en particulier l'arachide et le
coton, sont également à encourager
dans des régions encore privées de tout
grand trafic rémunérateur. ,
La culture de l'arachide a fait ses
preuves en Oubangui-Chari eu au
Tchad. Elle n'a pas encore toute l'ex-
tension désirable, mais-l'aménagement
en cours du réseau routier, qui per-
mettra l'évacuation sur le port fluvial
de Zinga, par, tracteurs avec remor-
ques' chargés à 30 tonnés, àbàissera
suffisamment les-prix de revient .pour
donner un sérieux essor à cette cutture
d'exportation.
La culture, du coton est, par contre,
définitivement instaurée en Otibangui-
Chari-T.chad et pratiquée- avec faveur
par les cultivateurs indigènes.
Les trois réformes essentielles ont
eté: ••• 'o'
- ia suppression du champ, eoUeë;-
lif - A' ',' o." , ,.
! ,t– L'obligatjpn indivi-
duel ait producteur ; .,
La multiplication-- des centres
d'achat pour éviter- le portage. •
(Lirç la-.wiïb jugé 5).̃ ; J
--- -- ----- :,:::
Transfflissfofl des, jteinrjotirç
rue Oiidinot v
Lundi.'dernier,' àtt .ministère "«fes TCo-
lonies, ~M. ̃Siêëg a ̃ transmis' ses poK-
VPirs îiilf. 'Màfiiis Moutet. -
Après* la cérémonie. M: Miirius Mou-
tet qitic reprend une placé qù'il n'a-
vait abaiidonnée que depttià quelques
semaines - .,z reçu une 'gerbe de fleurs
des agents "de l'administration 'cetz-'
trale. Ceux-ci l'assurèrent'̃ de tout' léttr
MIN I S T RE S :
-' MM.
Pr. du COliS, et Très. Léon BLUM (socialiste S.F.I.O.).
Vice-prés.: du cons..
déf. nat., guerre.. Edouard DALADIER (rad.soc.).
Min. ch. coordinat. Vincent AURIOL (soc. S.F.I.O.).
Albert SARRAUT (gauche démoc.),
• - chargé d'assurer la coordination
- des services de l'Afrique du Nord.
Ministres d'Etat ':'. Pau) FAUttE, secr. gén. du parti
- ao'c. S.F.I.O. (non parlementaire).
STEEG, (gauche : démocratique).
Maurice VIOLLETTE gche dém.).
Affaires étrangères. PAULïBONCOUrt. (U.K.R.).'
Intérieur Marx DORMOY (social. S.F.I.O.).'
Justice.,.:. Mare' ftUCART ( radic;il-30cialiste)v
Budget :.. Charles SPINASSE (soc. 'S¡.F,I;O.);'
Propagande L.-O. FROSSÀRD (U.SiR.').'
Marine militaire CAMPINCHI (radical-socialiste)..
Ai,.. ,. , , , , , Guy LA CHAMBRE (rad.-social.).
Educatiow nationale Jean ZAY (radical-socialiste).
Agriculture Georgea-MONNET.' (soe. S.F.I.O.).
Colonies .V. Marius MOUTET (soc. S.F.I.O.)..
Travaux publics Jules MOCH (soc. S.F.I.O.).
Travail .Albert SEROL (soc. S.F.I.O.).
Commerce Pierre COT (radical-socialiste).
p. T. T.., , .;. Jean LEBAS (radical-socialiste).
Pensions-. ; Albert RIVIERE (soc. S.F.I.O.).
Santé publ. et hyg. P.rF. GENTIN (radical-socialiste).
SOUS-SECRÉTAIRES D'ÉTAT :
; MM. -" -
Présid. du Conseil.. DE TESSAN (radical-socialiste).
André FÉVRIER (social. SJF&O.'):
Trésor M EN D ES-FR A N C E ( rad.-soçial. ) .; "• 1
Intérieur Raoul AUBAUD (radical-social.).
Marine militaire ̃ François BLANCHO (soc. S.Î?!LO.).
Marine marchande.. Henri TASSO (soc. S.F.LO:);
A'gricultùré' André LIAUTEY (rad.-socialiste).
Travail Philippe SERRE (J. républ.).
Commerce .,.,..,.' Gaston MANENT (radical-sdc.).
Enseignem. techn. Julea JULIEN ( radical-socialiste).
Ed. phys. sp.-et lois. Léo Lagrange (socialiste S.F.I.O.).
Recherc.. scientif. | Jean PERRIN (non paHementalre).
=::::=::::::::;:::::;::::::::::::::I :Sl:::::::::::: :::::::::::::::: :r: }::::;:: J ::: ::::::: :::---
Du Cameroun à la Martinique
Le gouverneur -
DECHARTE nous dit :
« Quand on arrive dans un
pays dour la première fois, la
pire erreur est de s'imaginer
qu'il vous a attendu pour
vivre et que tous ceux qui
vous v. ont précédé n'ont ja-
mais rien fait de bon. »
Nommé gouverneur des colonies et
désigné pour la Martinique dès son dé-
part du Cameroun, M. Decharte n'aura
fait en France qu'un séjour de quelques
semaines.
Nous ne l'en remercions que plus vi-
vement d'avoir bien voulu nous, consa-
crer quelques instants pour, évoquer ses
récents souvenirs africains ainsi que son
futur coifimandeitient « aux Isles ».
Comment vous parlèr aesActtil-
les alors que j'en suis à me documen-
ter sur tes problèmes qui s'y posent ?
regrette Ali Decharte en nous accueillant.
Et que vous apprendre sur le Cameroun
dontJfes « Anniles' » n'aient déjà entre.
tlitÍâdèurs lecteurs ? :'-' o,.'
--r Nôtfs ne 'parjerons jamais trop du
Cameroun. M. le Gouverneur. En de-
hors d'atlleurs' des questions générales
que'nous ayons pu. traiter, peut-être
pourrions-nous demander au « comman-
dant de brousse » que voàs étiez encore
récemment, des renseignements d'im au-
tre. Qrdre.,. H y eut par exemple certain
passade de croiseur agçmand à Douafa
qui défraya ici la chronique. -
: Qh:'f Et'on ne vous a pas tout dit !
s'exclame JVt..Decharte I
« :Rièn qu'en, ce.quinte .concerne,' et
dans ; ma propre t circonscription/ -du:
N'tem, frontière dé là .Gainée espagnole,'
j'ai eu cOnhaissànce de - bien ,d'aiitfès:
alarmes !. Il y eitt, par exempie, "cette
voie ferrée menant, de Baty. à nulle
part !. Sinon à quelques kilomètres en
forêt et servant ordinairement au trans-
port du bois L. Eh, bien ! certains in-
quiets la dénoncèrent corpme ljgne.stra-
tégique^ ',aletnîàfH)e !. H ;y.v.^nt /aussi
« l'assaut de Bata », la bataille entre
gouvernementaux et nationalistes dans
la capitale espagnole. D'une rixe entre
30 hommes on fit une opération militaire
aflemande. A EboioWa j'eus à recueillir
les réfugiés des deux camps ; puis, en
fin 1937, j'appris un jour qu'à partir du
J" janvier des administrateurs allemands
devaient prendre le commandement des
réglons espagnoles bordant notre fron-
tière. J'ai jugé que c'était vraiment trop
tôt connu pour être vrai. et j'eus rai-1
son! •
« Quant au fameux incident du croiseur
il a du moins permis un fort utile exer-
cice : celui de la mise en œuvre du plan
d'alerte de la colonie. Tout a fonctionné
de façon parfaite et pour ainsi dire mon-
tre en main : je puis vous assurer qu'en
cas de surprise le Cameroun ne serait
pas une proie facHe %m • • !
Et quelle est l'opinion des co-
Ions sur les revendications allemandes ?
La majorité croit à un bluff dé la
part de l'Allemagne, préoccupée de s'as-
surer, en échange, certaines facilités en
Europe. Quant au reste les Camerounais
comptent beaucoup. sur l'Angleterre !
Inquiétée sur sa première route des In-
des et équipant d'ores et déjà la seconde,
ceHe du Cap, on ne voit guère, n'est-ce
pas; la Grande-Bretagne enfonçant dans
le flanc dé sa nouvelle ligne, impériale
l'épine d'un Douala aUettiand !
Mais les Allemands établis au
Cameroun, M. le Gouverneur ?
lis sont peut-être soixante, en
comptant bien.
« Nous voici loin des prétendues posi-
tions-clés et de l'émigration massive par
lesquelles on prétendait que certaines
compagnies allemandes, dont la Woer.
man, s étaient en partie assurées le Ca-
meroun. •
« Le Cameroun est bien français. H
doit le rester !
Et maintenant M. le Gouverneur,
vous voici à quelques veilles d'un non-
veau départ.
« Gouverneur de la Martinique J- Qu^
beau titre, -et qui sonne, au milieu de
préoccupations à peine nouveUes, com.
me un rappel d'ancienne France !
th oui !“. Voyez ce problème
des sucres qui vient d'être à - nouveau
(Eglé, ri se pose depuis le Consulat L.
fces rhums ne sont pas moins anciens
dans notre histoire. La banane est, par
contre, plus récente, du- moins sur nos
marchés. Mais de tout cela je ne puis
guère vous parler, sinon que je fus, il.
y a quinze ans, directeur du Service des
contingentements des rhums au miois.
tère des Colonies. et c'est déjà bien j
loin I
(Lire la suite page S.) –.j
:: :':::::::::::::::: ::::: ::::::: :m
,,'. UNE VOIX
FRANÇAISE A TUNIS
T^tvjpuri au conseil des minis-
1res. L'autorisation à été donnée à
M. Lebas, ministre des P.T.T.,
d'ouvrir un crédit pour la construc-
tion d'un poste de radiodiffusion à
T unis.
Se décidera-t'On un jour à accor-
der les quelques millions nécessaires
pour rouvrir Radio-Saigon ?
<~$~<~MCC$~M$M~
AU CONGRES
DU PARTI POPULAIRE
FRANÇAIS
Le Parti populaire français vient de
tenir son deuxième congrès. Les pro-
blèmes de l'Afrique du Nord furent
traités par M. Victor Arrighi, qui sou-
ligna l'urgence de sauver notre Em-
pire :
«. Nous devons donner l'âme impé-
riale aux Français de la métropole, ré-
pudier les vieilles idées, demander à
nos écrivains de susciter un vaste cou-
rant vers les colonies, reprendre har-
diment la tradition des colonisateurs et
rëdonner aux Français l'orgueil d'être
Français. *
Puis M. Arrighi s'est élevé contre
toute exploitation des indigènes.
« S'il est vrai qu'une minorité d'in-
digènes s'est assimilée, c'est inexact
pour l'immense majorité. Dans le fond,
ils ont bien le droit de rester musul-
mans ou Annamites, puisque nous lut-
tons pour rester Français. Notre poli-
tique coloniale se résume ainsi : nous
voulons conquérir les coeurs. Nous vou-
lons mettre dans nos colonies des Fran-
çais faisant aimer la-France. :>
Commentant la formule coloniale de
M. Doriot « commander, respecter,
associer », - M. Arrighi conclut ain-
si :
« Nous voulons commander dans la
justice ; nous voulons respecter et nous
saurons faire respecter ; nous voulons
associer les civilisations, mais jamais
nous ne laisserons défigurer la civili-
sation occidentale que nous, représen-
tons. »
;[n::::rr : :n::: 1 :::r!1:n:::1Hn nJ
LA QUESTION COLONIALE
« ELLE NE SAURAIT PLUS
ETRE DISCUTEE »,
déclare M. Chamberlain
Répondant à M. Arthur Henderson,
député travailliste, au cours d'un grand
débat à la Chambre des communes. M. -
Chamberlain à déclarer qu'il était
c- évident que, dans les circonstances
présentes, aucune discussion ne pouvait
être engagée avec l'Allemagne relative-
ment à la question coloniale ».
--*, - - - - j 1'r - - - - - -
-
TRAISPORT MILITAIRE
TRANSSAHARIEN
» J
Un convoi de huit camions, dont un
de T.S.F., et une voiture d'ambulance,
transportant un détachement de cent
tirailleurs sénégalais, est arrivé à Al-
ger, venant de Gao. -
Le convoi a suivi l'itinéraire Kidal,
Tinzaouaten. Tamanrasset, Arak, In'
Sulah, El Goléa, Ghardaia, Alger. -
L'année dernière, un transport ana-
logue avait été effectué, par la voie 5
Tanezrouft, Bidon V, Reggan, Adrar,
Beoi-Abbès, Colomb-Béchar. t
Le régime parlementaire, qui convient
aux périodes de facilité et de tranquillité, fait
courir dans les temps difficiles que nous vi.
vons, au pays, un danger mortel.
Une réforme de structure s'impose, Espé-
rons qu'elle sera réalisée pendant qu'il en est
temps encore.
Pierre TAITTINGER.
39*année. N-lï. - FonHafeur : :Marcel;RUEDét::
iq '* ann ëe. -
,.:. ,.
-. ..2. 1
Édition , hèbilomadàîre.–: Prix' du numéro : Un franc Lundi 2lmarsl938.
~i~;~w.~ : - w '-
Les Annales Coloniales
FONDËES EN 1900
La maladie du sommeil
en A. 0. F.
Par Camilié BRIQUET
Député, ancien vice-président
de la Commission des Colonies
Un danger depuis longtemps
signalé mais dont l'admi-
nistration ne tint compte
qu'à regret.
Un danger depuis longtemps signalé mais dont l'administration
ne tient compte qu'à regret
La presse coloniale vient de signaler de façon toute spéciale
l'importance de la maladie du sommeil dans les territoires de l'A.O.F.
H a publié une lettre de M. Alcide Delmont, ancien ministre, qui attire
tout spécialement l'attention du ministre des Colonies sur la situation
sanitaire de la Côte d'Ivoire dont il est le délégué. Dans un récent
article sous le titre « la mission du médecin général inspecteur
Sorel en A.O.F. » j'ai lu la phrase suivante :
« Ce n'est qu'après qu'il sera possible de se faire une idée exacte
sur l'étendue d'une affection qui, jusqu'ici, s'était surtout localisée
en A. E. F. »
J'ai été surpris de la dernière partie de cette phrase car dans les
Annales coloniales, en 1935, en une série d'articles, je dénonçais l'er-
reur qui consistait à croire que la maladie sévissait presque exclu-
sivement en A.E.F. M'appuyant sur des preuves irréfutables, sur
des rapports du regretté médecin lieutenant-colonel Jamot, qui fut,
en A.O.F., chef du service prophylactique, je démontrais qu'à cette
époque déjà le nombre des « sommeilleux » était aussi considérable
en A.O.F. qu'en A.E.F., qu'il en existait déjà en quantité très appré-
ciable dans la Côte d'Ivoire et, après avoir poussé le cri d'alarme,
j'indiquais la méthode qui devait être suivie pour éviter une catas-
trophe imminente.
Si je rappelle ces articles, vieux de près de trois ans déjii, ce
n'est pas par amour-propre d'auteur, ce n'est pas pour m'enorgueillir
d'avoir été, peut-être, le premier homme politique s'occupant de
questions coloniales, qui ait, avec documents à l'appui, exposé lon-
guement la situation sanitaire angoissante des colonies d'A .O.F.,
mais bien pour constater que l'appel n'a pas été entendu. que les
mesures réclamées n'ont pas été décidées, et qu'en présence de la
gravité de l'état actuel, la voix de ceux qui jettent « nouveau le
cri d'alarme doit être, cette fois-ci. entendue.
Je n'ai qu'à puiser au hasard dans les articles que j'écrivais alors :
les phrases que j'y -prendrais sont encore aujourd'hui de pleine ac-
tualité ; c'est profondément triste.
Premier article, 27 juin 1935. Ce chargé de mission. apprit
que, même dans l'Afrique Occidentale, le redoutable fléau existait
et que dans bien des endroits de cette grande colonie,' la maladie
présentait un caractère endémique et se manifestait avec une inten-
sité vraiment inquiétante. On peut être étonné de telles affirmations
car il est d'usage de considérer que la maladie du sommeil n'exerce
guère ses ravages qu'en Afrique Equatoriale, qu'elle est meurtrière
au Cameroun et que l'A.O.F. en a été pour ainsi dire indemne.
Article 2, 29 juin 1935. Si le
danger existe il ne s'agit pas de
le nier, mais de proposer sans re-
tard les mesures nécessaires.
Dans un article 3 du 10 juillet
"p-yë"
;.IIIi~ iI;,-,..,
pour coiSSSttré' itr maladie du
sommeil en A.E.F., en coordon-
nant tous les efforts sous la direc-
tion de l'émirient D' Muraz.
(Lira la suite pooe 3.)
LA DÉFENSE
DE L'INDOCHINE
.-.' '- J" .t.o¡
-" Au dernier conseil les ministres O. -.
M. Marius Moulet, ministre des
Colonies, a été autorisé à engager
certaines dépenses pour rétablir la'
situation des effectifs militaires en
Indochine.
S'oriente-t-on vers la création
d'une armée indochinoise ?
1::::::: ::::: :::~!~XX;~:::::::: :::::::
, , , 1. ., - 1.
! Pour son service Dafcar-Poii»te-Néi^; l«^Àéromaritiine » vienf.de.J'éçévoir un nouyéàu Sikorsky
,.f htiîi' - *''f i e 'ii .11 1 1
? amphîKe quj a^end TOUTE LA PQST^ PAR; AVION n *
--- ---------- - ---- 1 - 1- -
Ã""ëïÏiëüÑ""SA"PART
A CHACUN SA PART
- - - --- - - - - - - - - - -
°: ':,". ",1
Deux hommes sur le piondje poursui-
vent leurs rêves : M. HIitlçr, imprjSjné
de la mystique de sa race, rêve, du
pangermanisme ;.M. Mussolini,. nourri
du souvenir des fastes de Rome, rêve
de l'Empire des César.
N'apparaît-il pas "que ces deux hom-
mes puissent réaliser leurs ambitions
sans se gêner ?
Pour cela il ne leur suffisait que de
s'entendre. Ils l'ont fait :
Au premier l'Europe Centrale, pour
reconstruire, sur une base moderne, le
Saint-Empire romain-germanique. <
Au second le bassin méditerranéen,
l'Afrique, pour reconstruire l'Empire
de Rome, l'Imperia. de la grande épo-
que des Scipion.. I
A chacun sa part ! ,
-
Du rêve ils sont passés à l'action.
Hier M. Mussolini a laissé faire.
l'Aïuchluss. Demain,; en. contre-partie,
P..qur
un - - o. JQ' -
sera sur le Rhin. ,'- C
Dès maintenant les positions sent
prises : 100.000 hommes en Libye et
les grandes manœuvres près de là fron-
tière tunisienne ; négociations avec
[ l'Angleterre pour s'assurer son désin-
téressement en Nûj -'donnant les' assu-
rances nécessaires du côté de l'Egypte,
du Soudan etdesa libre circulation en
Méditerranée.
Le moyen, la raison à invoquer ?
Quelques émeutes en Tunisie- - - ce
qui, actuellement,, n'est pas; difficile à
f.omenter, - seront considérées comme
mettant'en 'péril la' vie et les intérêts
des cent mille Italiens qui y sont éta-
blis et permettront à l'Italie d'interve-
nir sous prétexte de protéger ses res-
sortissants. v. -
La Timiste n'est que pâys de protec-
torat. Aux yeux du monde nous ne
pourrons pas invoquer la défense de
notre intégrité territoriate.
Pouvons-nous être assurés que l'An-
gleterre ne laissera pas faire, ayant
pour sa part reçu toutes garanties ?
Seul" nous sera-t-il possible de faire
face à l'Allemagne et à l'Italie réu-
nies ?
A chacun' sa part !' M. Hitler vient
de se servir en Europe (et. il va conti-
nuer). A M. Mussolini de trouver une
juste compensation en Afrique (lui
aussi continuera).
Après, pour l'un ce sera la Tchéco-
slovaquie, pour J'autre la' Syrie par
exemple, etc. Tous deux affirmant et
consolidant chaque fois leur puissance.
Ainsi s'établira entre ces deux hom-
mes décidés en face des indécis,
forts en face des faibles un synchro-
nisme expansionniste soigneusement
préparé et soutenu qui durera jusqu'au
jour où ils ne pourront plus être que
deux rivaux. à moins que.
* v ••
prérrratu-
rée très certainement une telle hy-'
pothèse doit-elle être considérée com-
me folle'?
(Lire la suite page 3.)
Propagande italienne
en Méditerranée
Les événements dont l'Europe Cen-
trale vient d'être le théâtre ne peuvent
manquer d'avoir une répercussion rapi-
de dans les pays méditerranéens. Ils re-
jettent en effet vers l'Afrique et l'Orient
l'Italie qui, depuis plusieurs années y
manifestait une activité politique à di-
vers titres inquiétante.
La politique de Rome, comme chacun
sait" se proposait un double objet :
d'une part exercer dans la région danu-
bienne et dans les Balkans une influence
prépondérante, de l'autre, jouer en Médi-
terranée le rôle d'une puissance de pre-
mier rang. L'établissement de l'Allema-
gne à Vienne réduit considérablement le
champ de son activité dans le premier
de ces domaines et l'invite à reporter
ses efforts dans le second.
Je ne crois pas que l'opinion française
soit très informée de ce qui se passe
dans le bassin de la Méditerranée où ce-
pendant nous avons des intérêts consi-
dérables. EHe ignore ou à peu près la
propagande qui est faite en ce moment
dans les régions arabes : Palestine,
Egypte, Afrique du Nord.
Au Maroc, écrivait récemment le dé-
puté socialiste belge de Brouckère,
Franco et ses alliés sont en train de
fournir à une révolte, possible des états-
majors avec des troupes nombreuses et
aguerries. La politique italienne inter.
vient énergiquement dans les, diverses
parties du Nord africain français. Et là,
comme partout, l'action menée paraît
tout à fait systématique. Elle tend vers
un double but : susciter des troubles ca-
pables de prendre la dimension d'une
guerre civile, se mettre en mesure d'in-
tervenir sournoisement aux côtés des
insurgés de façon à pouvoir mener la
guerre longtemps avant d'être obligée de
la déclarer.
Au Mzab, continue M. de Brouckère,
la propagande se poursuit sur une gran-
de échelle. Elle se fait surtout par Fin.
termédiaire des marchands arabes éta-
blis à Ghadamès. On paraît s'occuper de
la préparation d'un congrès panarabe,
qui se réunira prochainement à La Mec-
que et dont on espère de grands résuU
tats pour l'union des forces en vue de la
lutte contre les Français et surtout contre
les Anglais. Une action non moins vive
s'exerce parmi les Touareg.
Parallèlement, l'Italie poursuit en Tri-
politaine des tOperations stratégiques im-
portantes. Une routé moderne bétonnée
traverse ie desect et s'arrête à quetoues
~n~MM~
Le leader socialiste belge conclut :
« Il ne paraît pas douteux que l'Italie
et l'A Hein agiie font en Afrique des pré-
paratifs considérables pour soutenir par
Par Henri FONTANIER
Ancien député -
la force ou par la menace des armes
leurs revendications coloniales. Un coup
d'œH jeté sur !a carte montre de quelles
positions importantes ils se sont déjà
rendus maitres depuis le début de leurs
opérations.
A ces renseignements s en ajoutent
d'autres qui ne sont pas moins intéres-
sants. Un journaliste français qui, ces
temps derniers parcourait le Maroc, a
pu prendre connaissance d'un certain
nombre. de brochures en langue arabe
dans lesquelles M. Mussolini est présenté
comme le sauveur de l'Islam, comme le
seul homme capable de délivrer le mon-
de arabe du joug français. Le Duce a
été, paraît-il, chargé de cette mission
par le Très-Haut Cette brochure a été
adressée à tous les caïds, à toutes les
notabilités indigènes du Maroc et de
l'Algérie par le consul d'Italie à Rabat,
qui a joint sa carte de visite à l'envoi. Ce
fonctionnaire italien est encore toléré par
la France au poste qu'il occupe. On se
demande la raison de cette longanimité.
Il serait trop long d'énumérer toutes
les manifestations de cette propagande.
Bornons-nous à citer ce bref extrait d'un
article publié par un agent italien dans
un journal marocain, « Le Phare de
Ceuta ». « L'œuvre de civilisation, y
lisons-nous, est compromise par la poli-
tique sectaire et bête des gouverne-
ments français qui mènent les peuples à
la misère, à la révolution et à la ruine. »
Puis, suit un long passage où il est affir-
mé que le résident général, le général
Noguès, a partie liée avec les grands co-
lons et les juifs pour ruiner les indigè-
nes.
On nous dit que cette feuille est ven-
due librement dans le Maroc français.
C'est fort possible. Mais pour l'instant,
ce qui nous préoccupe c'est moins sa
diffusion que l'état d'esprit qu'elle cher-
che à créer et où se manifestent les vi-
sées de la politique italienne.
(Lire la suite page 3.)
POUR LA SECURITE
DE L'EMPIRE
Quatre membres de la Commission
de l'Armée partiront demain pour la
Tunisie. MM. Chouffet, vice-président
de la Commission ; de Grandmaison,
Saint-Martin et Thiébaut, députés,
apiès avoir gagné Tunis, poursuivront
leur voyage jusqu'à la frontière de
Libye. Ils examineront les travaux de
défense qui sent effectués dans cette
région.
En raison de la situation extérieure,
le général Gamelin, qui devait égale-
ment entreprendre ce voyage, ne quit-
tera pas Paris actuellement.
A
Une mission parlementaire, compo-
sée aussi de membres de la Commis-
sion de l'Armée, se rendra prochaine-
ment au Maroc.
a::::::::::::::: ::::: :::::::::::: =:=::
PROPAGANDE
COLONIALE,
On se souvient sans doute
qu'à la suite des inondations de
1937, M. Moutet avait obtenu du
Parlement un secours de 3 mil-
lions en faveur des sinistrés du
Tonkin.
Voici ce qu'écrit à ce sujet un
journal indochinois :
« 3 millions 1 Ce n'était pas
énorme en face de l'étendue de
nos désastres. Mais la façon de
donner ne vaut-elle pas mieux
que ce qu'on donne ?
Et nous attendions, d'un cœur
noyé de gratitude, les trois mil-
lions promis, quand la nouvelle
nous arrive d'un secours accordé
par le gouvernement français
aux réfugiés espagnols.
La Chambre a cru devoir ac-
corder à ces étrangers 63 mil-
lions de francs soit 60 millions
de plus que pour ses Français
d'Indochine victimes des élé-
ments.
Les Indochinois valent donc
- tout pesé, tout jugé 60 mil-
lions de moins que les réfugiés
espagnols ?
Tel est en tout cas, le senti-
ment du gouvernement de Front
Populaire à l'endroit des Indo-
chinois. »
Tel est surtout, bonnes gens,
son intérêt électoral. Quant au
reste vous pensez combien vos
misères peuvent peser dans une
pareille balance 1'1 _,_i -'-'-
..,..,..,..,." .-
Economie impériale
« La coordination harmo-
nieuse des intérêts impériaux
doit être le fait de disciplines
librement consenties beau-
coup plus que le résultat de
mesures parlementaires. »
On a vu s'opposer tout dernièrement
betteraviers français et producteurs de
canne coloniaux.
On a vu sur le plan intercolonial les
planteurs antillais disputer aigrement
aux planteurs guinéens le marché de la
banane française.
A l'exception de l'Indochine et de
Madagascar, on voit enfin chaque an-
née les colonies françaises, vendant
presque toute leur production à la mé-
tropole, acheter à l'étranger l'outillage
et les produits manufacturés dont elles
ont besoin, quand aucune contre-par-
tie n'existe en achats chez elles de la
part de ces mêmes fournisseurs étran-
gers.
'Donc opposition d'intérêts entre la
métropole et ses colonies voire entre
les colonies elle-mémes. Par ailleurs,
balance commerciale déficitaire dans
les rapports des colonies avec l'étran-
ger : tels sont les trois grands points
sur lesquels, au cours d'une séance plé-
nière de l'Institut colonial français, M.
René Hoffherr, allait faire porter sa
conférence sur l'organisation d'une po-
litique économique impériale.
Nous n'insisterons pas - ici sur les
conflits entre producteurs métropoli-
tains et producteurs coloniaux dont les
Annales entretenaient encore leurs lec-
teurs dans plusieurs de leurs récents
numéros..
En ce qui concerne le déficit de la
balànce commerciale des colonies avec
l'étranger, soulignons, par contre, quel-
ques chiffres éloquents, cités par M.
Hoffherr : l'A.O.F. a placé à l'étranger
en 1936, 14 seulement de ses expor-
tations, alors qu'elle en recevait près
de 60 de ses approvisionnements. De
même l'étranger intervenait pour 60
dans les achats du Maroc alors que
celui-ci n'y expédiait qu'environ 30
de ses exportations.
Etudiant les remèdes à apporter à
pareille anarchie dans les échanges
anarchie qui est la négation même de
la notion impériale M. Hoffherr se
prononce pour l'établissement de cir-
cuits coloniaux compensés avec l'étran-
ger pour une sorte de système de
« donnant-donnant ». En ce qui
regarde les échanges avec la métro-
pole, il conclut à la nécessité de favo-
riser des circuits franco-coloniâùx, ba-
sés sur l'existence à la métropole et
aux colonies de produits complémentai-
res les uns des autres et pouvant, par
suite, se juxtaposer sans se nuire.
M. D. Serruys, vice-président du Ras-
semblement colonial, prit ensuite la pa-
role et fit observer qu'en dehors de
l'aspect commercial de la politique im-
périale dont M. Hoffherr venait de dé-
Tel est l'avis
de M. HOFFHERR
finir les données, d'autres problèmes
non moins urgents se posaient :
c Le déséquilibre des échanges de
nos colonies avec l'étranger provient
du défaut d'adaptation des prix métro-
politains aux possibilités * d'achat de?
populations indigènes, il faut eii tenir
compte. Les améliorations techniques
des productions, coloniales de toutes
sortes devront remédier à ces dispari-
tés.
e Il évoqua à ce sujet la nàissapce de
l'esprit impérial britannique. A l'occa-
sion du cinquantenaire de la reine Vic-
toria, une longue série de çonférençwr
parvînt-' à -fixer- d'abord une doctrine,
puis i. par. de, nombreuses, concessions
mutuelles, et celles des métropoli-
tains-, dans l'abandon, dp certains mar-
chés étrangers ne furent pas les moins
importances' –instaura, peu' à peu'
une coordination .harmonieuse dans la
distribution; impériale des produits et
dans les échanges avec res: pays étran-
gers : ..accord avec, les producteurs de
laine d'Australie qui. furent aidés et
organisés' en vue d'obtenir des produits
de qualité et d'.èji j tirer le. meilleur "pro-
fit 4iii.lé marché Métropolitain, réservé
par une sorte, de privilège ; tandis qtie
sur d'autres marchés étrangers le gou-
vernement britannique défendait puis-
samment ses ressortissants. Accord du
taux de prêts ne permettant pas un
avantage marqué aux producteurs
d'autres territoires impériaux moins
éloignés comme ceux d'Afrique du Sud.
(Lire la suite page 3.) ,
::::::::: 1: n::!: :::::: :: :::: ::: :::::::
DU STANLEY POOL
AU TIBESTI -
'fourBee~
du gouverneur général Reste
Au cours d'une tournée de deux
mois et' demi, le gouverneur général
Reste vient de visiter le nord de l'A.
E. F. en utilisant successivement le
bateau, l'auto et l'avion..
Citons parmi les principaux points
touches : Bangui, Fort Crampel, Bar.-
gassou, Fort-Archambauld,' Fôrt-Lamy,
Bongor, Abéché, Largeau, Bardaï.
Parmi les questions étudiées sur pla-
ce, la situation alimentaire des popula-
tions, ainsi que le développement agri-
cole de leurs pays respectifs ont rete-
nu plus particulièrement l'attention du
chef de la colonie.. Mais les cultures
riches, en particulier l'arachide et le
coton, sont également à encourager
dans des régions encore privées de tout
grand trafic rémunérateur. ,
La culture de l'arachide a fait ses
preuves en Oubangui-Chari eu au
Tchad. Elle n'a pas encore toute l'ex-
tension désirable, mais-l'aménagement
en cours du réseau routier, qui per-
mettra l'évacuation sur le port fluvial
de Zinga, par, tracteurs avec remor-
ques' chargés à 30 tonnés, àbàissera
suffisamment les-prix de revient .pour
donner un sérieux essor à cette cutture
d'exportation.
La culture, du coton est, par contre,
définitivement instaurée en Otibangui-
Chari-T.chad et pratiquée- avec faveur
par les cultivateurs indigènes.
Les trois réformes essentielles ont
eté: ••• 'o'
- ia suppression du champ, eoUeë;-
lif - A' ',' o." , ,.
! ,t– L'obligatjpn indivi-
duel ait producteur ; .,
La multiplication-- des centres
d'achat pour éviter- le portage. •
(Lirç la-.wiïb jugé 5).̃ ; J
--- -- ----- :,:::
Transfflissfofl des, jteinrjotirç
rue Oiidinot v
Lundi.'dernier,' àtt .ministère "«fes TCo-
lonies, ~M. ̃Siêëg a ̃ transmis' ses poK-
VPirs îiilf. 'Màfiiis Moutet. -
Après* la cérémonie. M: Miirius Mou-
tet qitic reprend une placé qù'il n'a-
vait abaiidonnée que depttià quelques
semaines - .,z reçu une 'gerbe de fleurs
des agents "de l'administration 'cetz-'
trale. Ceux-ci l'assurèrent'̃ de tout' léttr
MIN I S T RE S :
-' MM.
Pr. du COliS, et Très. Léon BLUM (socialiste S.F.I.O.).
Vice-prés.: du cons..
déf. nat., guerre.. Edouard DALADIER (rad.soc.).
Min. ch. coordinat. Vincent AURIOL (soc. S.F.I.O.).
Albert SARRAUT (gauche démoc.),
• - chargé d'assurer la coordination
- des services de l'Afrique du Nord.
Ministres d'Etat ':'. Pau) FAUttE, secr. gén. du parti
- ao'c. S.F.I.O. (non parlementaire).
STEEG, (gauche : démocratique).
Maurice VIOLLETTE gche dém.).
Affaires étrangères. PAULïBONCOUrt. (U.K.R.).'
Intérieur Marx DORMOY (social. S.F.I.O.).'
Justice.,.:. Mare' ftUCART ( radic;il-30cialiste)v
Budget :.. Charles SPINASSE (soc. 'S¡.F,I;O.);'
Propagande L.-O. FROSSÀRD (U.SiR.').'
Marine militaire CAMPINCHI (radical-socialiste)..
Ai,.. ,. , , , , , Guy LA CHAMBRE (rad.-social.).
Educatiow nationale Jean ZAY (radical-socialiste).
Agriculture Georgea-MONNET.' (soe. S.F.I.O.).
Colonies .V. Marius MOUTET (soc. S.F.I.O.)..
Travaux publics Jules MOCH (soc. S.F.I.O.).
Travail .Albert SEROL (soc. S.F.I.O.).
Commerce Pierre COT (radical-socialiste).
p. T. T.., , .;. Jean LEBAS (radical-socialiste).
Pensions-. ; Albert RIVIERE (soc. S.F.I.O.).
Santé publ. et hyg. P.rF. GENTIN (radical-socialiste).
SOUS-SECRÉTAIRES D'ÉTAT :
; MM. -" -
Présid. du Conseil.. DE TESSAN (radical-socialiste).
André FÉVRIER (social. SJF&O.'):
Trésor M EN D ES-FR A N C E ( rad.-soçial. ) .; "• 1
Intérieur Raoul AUBAUD (radical-social.).
Marine militaire ̃ François BLANCHO (soc. S.Î?!LO.).
Marine marchande.. Henri TASSO (soc. S.F.LO:);
A'gricultùré' André LIAUTEY (rad.-socialiste).
Travail Philippe SERRE (J. républ.).
Commerce .,.,..,.' Gaston MANENT (radical-sdc.).
Enseignem. techn. Julea JULIEN ( radical-socialiste).
Ed. phys. sp.-et lois. Léo Lagrange (socialiste S.F.I.O.).
Recherc.. scientif. | Jean PERRIN (non paHementalre).
=::::=::::::::;:::::;::::::::::::::I :Sl:::::::::::: :::::::::::::::: :r: }::::;:: J ::: ::::::: :::---
Du Cameroun à la Martinique
Le gouverneur -
DECHARTE nous dit :
« Quand on arrive dans un
pays dour la première fois, la
pire erreur est de s'imaginer
qu'il vous a attendu pour
vivre et que tous ceux qui
vous v. ont précédé n'ont ja-
mais rien fait de bon. »
Nommé gouverneur des colonies et
désigné pour la Martinique dès son dé-
part du Cameroun, M. Decharte n'aura
fait en France qu'un séjour de quelques
semaines.
Nous ne l'en remercions que plus vi-
vement d'avoir bien voulu nous, consa-
crer quelques instants pour, évoquer ses
récents souvenirs africains ainsi que son
futur coifimandeitient « aux Isles ».
Comment vous parlèr aesActtil-
les alors que j'en suis à me documen-
ter sur tes problèmes qui s'y posent ?
regrette Ali Decharte en nous accueillant.
Et que vous apprendre sur le Cameroun
dontJfes « Anniles' » n'aient déjà entre.
tlitÍâdèurs lecteurs ? :'-' o,.'
--r Nôtfs ne 'parjerons jamais trop du
Cameroun. M. le Gouverneur. En de-
hors d'atlleurs' des questions générales
que'nous ayons pu. traiter, peut-être
pourrions-nous demander au « comman-
dant de brousse » que voàs étiez encore
récemment, des renseignements d'im au-
tre. Qrdre.,. H y eut par exemple certain
passade de croiseur agçmand à Douafa
qui défraya ici la chronique. -
: Qh:'f Et'on ne vous a pas tout dit !
s'exclame JVt..Decharte I
« :Rièn qu'en, ce.quinte .concerne,' et
dans ; ma propre t circonscription/ -du:
N'tem, frontière dé là .Gainée espagnole,'
j'ai eu cOnhaissànce de - bien ,d'aiitfès:
alarmes !. Il y eitt, par exempie, "cette
voie ferrée menant, de Baty. à nulle
part !. Sinon à quelques kilomètres en
forêt et servant ordinairement au trans-
port du bois L. Eh, bien ! certains in-
quiets la dénoncèrent corpme ljgne.stra-
tégique^ ',aletnîàfH)e !. H ;y.v.^nt /aussi
« l'assaut de Bata », la bataille entre
gouvernementaux et nationalistes dans
la capitale espagnole. D'une rixe entre
30 hommes on fit une opération militaire
aflemande. A EboioWa j'eus à recueillir
les réfugiés des deux camps ; puis, en
fin 1937, j'appris un jour qu'à partir du
J" janvier des administrateurs allemands
devaient prendre le commandement des
réglons espagnoles bordant notre fron-
tière. J'ai jugé que c'était vraiment trop
tôt connu pour être vrai. et j'eus rai-1
son! •
« Quant au fameux incident du croiseur
il a du moins permis un fort utile exer-
cice : celui de la mise en œuvre du plan
d'alerte de la colonie. Tout a fonctionné
de façon parfaite et pour ainsi dire mon-
tre en main : je puis vous assurer qu'en
cas de surprise le Cameroun ne serait
pas une proie facHe %m • • !
Et quelle est l'opinion des co-
Ions sur les revendications allemandes ?
La majorité croit à un bluff dé la
part de l'Allemagne, préoccupée de s'as-
surer, en échange, certaines facilités en
Europe. Quant au reste les Camerounais
comptent beaucoup. sur l'Angleterre !
Inquiétée sur sa première route des In-
des et équipant d'ores et déjà la seconde,
ceHe du Cap, on ne voit guère, n'est-ce
pas; la Grande-Bretagne enfonçant dans
le flanc dé sa nouvelle ligne, impériale
l'épine d'un Douala aUettiand !
Mais les Allemands établis au
Cameroun, M. le Gouverneur ?
lis sont peut-être soixante, en
comptant bien.
« Nous voici loin des prétendues posi-
tions-clés et de l'émigration massive par
lesquelles on prétendait que certaines
compagnies allemandes, dont la Woer.
man, s étaient en partie assurées le Ca-
meroun. •
« Le Cameroun est bien français. H
doit le rester !
Et maintenant M. le Gouverneur,
vous voici à quelques veilles d'un non-
veau départ.
« Gouverneur de la Martinique J- Qu^
beau titre, -et qui sonne, au milieu de
préoccupations à peine nouveUes, com.
me un rappel d'ancienne France !
th oui !“. Voyez ce problème
des sucres qui vient d'être à - nouveau
(Eglé, ri se pose depuis le Consulat L.
fces rhums ne sont pas moins anciens
dans notre histoire. La banane est, par
contre, plus récente, du- moins sur nos
marchés. Mais de tout cela je ne puis
guère vous parler, sinon que je fus, il.
y a quinze ans, directeur du Service des
contingentements des rhums au miois.
tère des Colonies. et c'est déjà bien j
loin I
(Lire la suite page S.) –.j
:: :':::::::::::::::: ::::: ::::::: :m
,,'. UNE VOIX
FRANÇAISE A TUNIS
T^tvjpuri au conseil des minis-
1res. L'autorisation à été donnée à
M. Lebas, ministre des P.T.T.,
d'ouvrir un crédit pour la construc-
tion d'un poste de radiodiffusion à
T unis.
Se décidera-t'On un jour à accor-
der les quelques millions nécessaires
pour rouvrir Radio-Saigon ?
<~$~<~MCC$~M$M~
AU CONGRES
DU PARTI POPULAIRE
FRANÇAIS
Le Parti populaire français vient de
tenir son deuxième congrès. Les pro-
blèmes de l'Afrique du Nord furent
traités par M. Victor Arrighi, qui sou-
ligna l'urgence de sauver notre Em-
pire :
«. Nous devons donner l'âme impé-
riale aux Français de la métropole, ré-
pudier les vieilles idées, demander à
nos écrivains de susciter un vaste cou-
rant vers les colonies, reprendre har-
diment la tradition des colonisateurs et
rëdonner aux Français l'orgueil d'être
Français. *
Puis M. Arrighi s'est élevé contre
toute exploitation des indigènes.
« S'il est vrai qu'une minorité d'in-
digènes s'est assimilée, c'est inexact
pour l'immense majorité. Dans le fond,
ils ont bien le droit de rester musul-
mans ou Annamites, puisque nous lut-
tons pour rester Français. Notre poli-
tique coloniale se résume ainsi : nous
voulons conquérir les coeurs. Nous vou-
lons mettre dans nos colonies des Fran-
çais faisant aimer la-France. :>
Commentant la formule coloniale de
M. Doriot « commander, respecter,
associer », - M. Arrighi conclut ain-
si :
« Nous voulons commander dans la
justice ; nous voulons respecter et nous
saurons faire respecter ; nous voulons
associer les civilisations, mais jamais
nous ne laisserons défigurer la civili-
sation occidentale que nous, représen-
tons. »
;[n::::rr : :n::: 1 :::r!1:n:::1Hn nJ
LA QUESTION COLONIALE
« ELLE NE SAURAIT PLUS
ETRE DISCUTEE »,
déclare M. Chamberlain
Répondant à M. Arthur Henderson,
député travailliste, au cours d'un grand
débat à la Chambre des communes. M. -
Chamberlain à déclarer qu'il était
c- évident que, dans les circonstances
présentes, aucune discussion ne pouvait
être engagée avec l'Allemagne relative-
ment à la question coloniale ».
--*, - - - - j 1'r - - - - - -
-
TRAISPORT MILITAIRE
TRANSSAHARIEN
» J
Un convoi de huit camions, dont un
de T.S.F., et une voiture d'ambulance,
transportant un détachement de cent
tirailleurs sénégalais, est arrivé à Al-
ger, venant de Gao. -
Le convoi a suivi l'itinéraire Kidal,
Tinzaouaten. Tamanrasset, Arak, In'
Sulah, El Goléa, Ghardaia, Alger. -
L'année dernière, un transport ana-
logue avait été effectué, par la voie 5
Tanezrouft, Bidon V, Reggan, Adrar,
Beoi-Abbès, Colomb-Béchar. t
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