Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1938-02-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 février 1938 14 février 1938
Description : 1938/02/14 (A39,N7). 1938/02/14 (A39,N7).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62720719
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
39e année. N° 7. Fondateur: Marcel RUEDEL. Edition hebdomadaire.–Prix du numéro: Un franc Lundi 14 février 1938.
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iales
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Les Annafes Coloniales
- * - FONDEES EN 1900 *
« Si la France s'installait au Maroc espa-
gnol l'italilt serait fondée à se plaindre d'un
changement important au statu quo médi-
terranéen. »
* A contrario, si l'Italie s'installait aux
Baléares, la France ne pourrait pas davantage
l'accepter. » -
P.-E. FLANDIN.
DIRECTION
RÉDACTION
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Correspondants particuliers dans tout l'Empire et P dans les ports de la MétroDole. :
Les manuscrits ne sont pas rendus, 'p .- ; 1,
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PROPAGANDE
L'INDUSTRIALISATION D'OUTRE-MER
ENFANTEMENT DOULOUREUX
par G. NOUELLE
président de la Commission des Colonies de la Chambre
La naissance de nos colonies à la vie industrielle s'annonce
itfifficile. Elle est attendue avec méfiance, voire avec hostilité.
Le cercle de famille, de la famille métropolitaine, n'applaudit
pas à grands cris. Il voudrait, au contraire, voir cette grossesse durer
toujours. Si elle arrive à terme, certaines situations en seraient bous-
culées.
On connaît J'antienne: il n'y a, concernant la France et lés colo-
nies, qu'un circuit commercial acceptable, importation des produits
non traités du sol et du sous-sol colonial, exportation vers nos pos-
sessions des produits manufacturés.
Et, bien entendu, achats par nous aux plus bas prix et ventes
aux plus hauts cours.
Que devient, dans l'application de ce programme, l'intérêt de
l'indigène ? Il n'importe.
Voilà, de façon volontairement outrée, les positions prises de
tout temps, que d'aucuns voudraient inexpugnables.
Mais comment discuter avec des gens dont le principe politique,
dont le dogme économique sont que toute position contraire à la
leur est antinationale ?
Essayons cependant.
Autrefois, la phase industrielle succédait très lentement à la
phase agricole. L'exemple est là des Etats-Unis, du Japon, des Indes,
qui ne se sont organisés industriellement qu'à là fin du siècle der-
nier. Aujourd'hui, il suffit de quelques années avec la vie moderne
et sa division du travail et son machinisme.
Peut-on vraiment croire qu'on puisse retarder très longtemps
l'industrialisation des colonies en leur assurant des débouchés plus
grands en matière agricole ? Je ne le pense pas.
mous nous trouvons, en ettet, aevant une évolution naturelle
des Sociétés: là où existent des matières premières, il arrive imman-
quablement qu'on les travaille sur place. D'autant mieux que le pays
dispose d'une force motrice quelconque : charbon, pétrole, houille
blanche, et d'une population suffisante.
Les capitaux ? Les Européens qui sont sur place, colons, com-
merçants, veulent ajouter à leurs revenus les bénéfices de l'industrie
- et c'est humain.
(LIRE LA SUITE EN TROISIEME PAGE)
¡n:::::::::Jn::::::::::,æn111:n::u::: n:tn :1:::::=1 !1n:m!llHn::: :::
MISE EN VALEUR COÎO0M*
Les d* ."b s" ,~t' _, :..
Les déboires des entreprises
1 colon ia les
par H. BERTHER
il
Dans un récent article, nous avons
indiqué les raisons qui devaient, à notre
avis, inciter la métropole à pratiquer une
compréhensif à l'égard des entreprises
établies dans les colonies et à favoriser
les investissements nouveaux de capi-
taux.
Toute mesure susceptible d'entraver
le développement ou le redressement des
affaires, d'aggraver les charges des so-
ciétés et de décourager l'épargne, ap-
paraîtrait, en allant à rencontre du but
proposé, d'autant plus inopportune que
le bilan de cinq années de crise s'avère
désastreux.
Le « Bulletin Economique de l'Indo-
chine », notamment, le fascicule de mars-
avril 1936 et le fascicule numéro 1 de
1937, établi par les services administra-
tifs de la colonie, comporte à ce sujet
des indications éminemment significa-
tives.
Durant les trois années de prospérité
1927-1929, les capitaux métropolitains
investis en Indochine, par l'émission
d'actions, ont représenté quelque 600
millions de francs annuellement, impu-
tables pour une part égale aux sociétés
anciennes et aux sociétés nouvelles.
Dès 1930, qui vit se manifester les
premiers symptômes d'une crise dont on
ne pouvait prévoir l'acuité ou la durée,
les capitaux mobilisés par des initiatives
nouvelles diminuèrent des deux tiers. Ils
devaient, par la suite, tomber à un ni-
veau insignifiant, une vingtaine de mil-
lions par an, tandis que les capitaux
frais investis par les sociétés anciennes,
obligées de faire face aux difficultés du
moment, ne dépassaient pas 70 millions.
Enfin, en 1936, qui vit se dessiner la
reprise économique dans notre colonie
d'Extrême-Orient, si les capitaux neufs
introduits par les sociétés anciennes, sou-
cieuses de mettre leurs exploitations en
bon état de marche, ont représenté près
de 200 millions de francs, les investis-
sements des sociétés nouvelles ne se
sont élevés qu'à 18 millions et demi de
francs, chiffre inférieur à celui des deux
années précédentes.
(Lire la suite page 3.)
t: =::: =:: ;:::: =::::::::::: ::::: ;:::::: ::
PROPAGANDE
COLONIALE
H semble nous souvenir qu'un
!; des principaux arguments mis
en avant par l'Allemagne pour
étayer ses revendications colo-
niales était un impérieux besoin
de terres nouvelles pour y caser
i; une partie de son excédent de
population.
A première vue, cet argument
avait sa valeur : surpeuplement,
nécessité de trouver un exutoir,
le contenu risquant de faire écla-
|^ ! ter le contenant, etc. (ceci dit
jl sans faire remarquer que les ter-
| ritoires africains revendiqués ne
| peuvent se prêter à une politique
| de peuplement
| Or, ce danger démographique
| cet argument qui en décou-
| lait n'existerait-il plus ?
| Il y a lieu de le penser en ap-
| prenant que le gouvernement
]! allemand va, cette année devoir
jl employer 200.000 étrangers
comme travailleurs agricoles.
Ainsi l'Allemagne, pays que
l'on dit surpeuplé, manque de
main-d'oeuvre !
j! Dans ces conditions, que ses
dirigeants ne viennent plus, sur
ce plan tout au moins, nous ra-
i; conter d'histoires.
!: Il est vrai, qu'avec eux, nous
j! ne sommes plus à une histoire
| près.
Le corps du gouverneur Atbertt, retour de la Martinique, à son arrivée à Marseille.
u:: ::::: ::::u :::::::::: m,:Ú n ::::~n:l:: ,: n: -------------- n: ::n::: :::: ::::::::::: :::::::::::: n::
M. DE TESSAN
AU MAROC
M. François de Tessan, dont nous
avons annoncé, dans notre dernier
numéro le voyage au Maroc, s'est em-
barqué à Port-Vendres sur le paque-
bot El Mansollr, courrier d'Oran.
M. dé Tessan était accompagné de
M. Didkowski, préfet des Pyrénées-
Orientales, M. Roque, sécrétaire gé-
néral, et de M. Lagarde, sous-direc-
teur d'Afrique et du Levant. -
Dès son arrivée a Kabat, M. de les-
san, accompagné du général Noguès»
s'est rendu à la clinique Dubois-Ro-
quebert où le sultan Sidi-Mohamed
se trouve en traitement. M. de Tessan
lui présenta au nom du gouverne-
ment de la République ses vœux de
complet rét^bji&sem^nt;' * v
Le voyage'dU'sOus^sie.Rré^Tre; d'état
se poursuit suivant ritinéraifc fpt'évu.'
~=H=!!:f:~=Jff:: ----------------
COLONISATION JUIVE
A MADAGASCAR
Nous avons souligné à diverses re-
prises l'opposition grandissante des
colons et des indigènes malgaches de-
vant la mesure envisagée pour l'ins-
tallation d'émigrants juifs polonais
dans la Grande Ile.
Notre correspondant de Marseille est
allé poser la question aux passagers
arrivant de Madagascar par le dernier
courrier, Général Metzinger.
Ils se sont tous déclarés hostiles
considérant qu'une telle immigration
constituerait la ruine du commerce
français et indigène.
« La colonisation polono-juive à Ma-
dagascar rencontrerait en même temps
des difficultés inhérentes au climat et
à la nature du sol, ont-ils ajouté. Les
Hauts-Plateaux, par exemple, n'ont pu
être mis en valeur et même si le pays
ivait été naturellement plus riche, il
l'aurait jamais été question d'une, co-
onisation additionnelle. »
:::::::: I::: :::: :: ::J: :J:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: ::::::::::::: ;:::
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Construirons-nous le Transsaharien ? 1
--
M. Marcel Boucher, dé-
puté des Vosges, vient de
déposer un projet de loi
à ce sujet au Parlement.
M. Marcel Boucher, député des Vos-
ges vient de déposer sur le bureau de
la Chambre une proposition invitant
le gouvernement à élaborer un projet
de loi pour « la construction d'un che-
min de fer à voie normale reliant la
Méditerranée au Niger ».
Certains s'étonneront peut-être de
cette initiative, la question du Trans-
saharien ayant déjà été soulevée à
maintes reprises dans les milieux par-
lementaires. Des crédits furent même
votés à diverses époques pour les étu-
des préalables à cette entreprise. Cepen-
dant le bureau de la Chambre n'avait
jamais été saisi d'aucune résolution de
loi la concernant. Voilà donc qui est
fait.
M. Boucher qui fut élevé dans l'am-
biance coloniale par son père, ancien
africain, est à même de comprendre
les intérêts de notre Empire et appuie
sa proposition par de nombreux et
irréfutables arguments.
Encore que la plupart soient depuis
longtemps familiers aux lecteurs des
Annales, nous les reprendrons bnève-
ment à titre de mise au point" Des rai-
sons nouvelles" Sont en effet venues
compléter ou renforcer celles mis en
avant antérieurement par les parti-
sans du Transsaharieb. r,.
,
C'est ainsi que sur'te plan* interna-
tional, M: Boucher .rappelle ; le .projet
italien d'un chemin de fer Tripoli-
Tchad, av.ee raccordement au Congo
belge vers le Cap, d'une part, et pro-
longement sur Douala, d'autre part, à
travers un Cameroun dont le Duce lui-
même aTéclamé le retour à l'Allema-
gne : • -
c Quand nos rivaux eux-mêmes nous
» par Jean MÃNI,
',; ¡,' ;:.
.-. !..- ,:. ,"r'-.-.
rappellent que la victoire sërp it ciîux
qui arriveront, lçs, premi^s* ~reôt& £ Ûe
Je. député des Vosges^ jugera-tTori^ en-
cori. chez nous/que.lion ipeut* ajourner
l'entreprise ? V ; • »" -: r.,
Par" ailleurs les nécessités de .'notre
défense nationale; considérablement ac-
crues depuiatroia ans, commandent
l'arrivée rapide' vers -la Métropole ..de
nosrcÙntlngents africains. Or, jainàis
le camion,- sur -piste 'sàhàrieno^ ne
noUrrr. atteindre au débit voulù-v
Enïin, et dû-point de vue économique.
la mïse en Valeur ëe la vallée du Niger
par lèr tràtfaâ* d'irrigation enjeours,
justifie-en 1&88 :lâ;construction^!uiip
voie dont on pouvait .mettre endûute
il y a'dix ans le rendement yMre méate
l'utilité. - >". ; r
II , s'agit donc en bref et plus que ja-
ma'is 'd'un grand axe stratégiqùe: éco-
nomique et politique, capable dé servit-
de tête de ligne V un système dorsal
africain, dont l'Empire retirerait à la
fois bénéfices et sécurité.
(Lire, la suite page 3.)
- JOUER
AVEC LES
ALLUMETTES
Le corps électoral algérien vient
d'être appelé aux urnes pour l'élection
des délégués financiers. Résultat : deux
morts, six blessés graves à Biskra.
Faut-il s'en étonner ? Cela semble
difficile lorsque l'on a une idée, même
confuse, de l'état d'esprit des masses
algériennes que tant d'agitateurs ont
si bien échauffées depuis bientôt deux
ans.
Une fois de plus, nous récoltons les
fruits amers de'là démagogie.
Soulignera-t-on jamais assez le dan-
ger d'appeler des masses encore frus-
tes, inorganisée^ à. l'exercice si dange-
reux, isi décevant, rde l'électorat ? ,
wfarésfe ci-
-,. - - - -a - "rie
yllteatlon', .lÑ!riOGël-:- éiwtôraieV ne
vont, pas sans effervescence. Comment
s'étortner qu'outre-mer, auprès de peu-
ples nouveaux-venus- à. notre compré-
hension, encore.si inadaptés à nos con-
ceptions, elles s'accompagnent de vio-
lences, de débordements de toutes sor-
tes que l'autorité est obligée de répri-
mer ?
Réprimer est toujours regrettable ;
prévenir vaut mieux, et pour cela il
semble 'qu'il faille, en bonne logique,
supprimer les sources de conflits.
Est-ce pour cela que l'on parle tant
de voter le projet Viollette ?
Le vote de ce projet donnera un peu
plus d'extension à l'électorat indigène ;
du plan algérien il passera sur le plan
métropolitain.
Ainsi, malgré des différences criar-
des de statut, se poursuivra la politique
d'assimilation, grande idée du régime.
L'application de ce projet sera-t-il un
remède efficace au malaise algérien ?
Et ce remède ne sera-t-il pas pire que
le malaise lui-même ?
Jusqu'alors, on avait toujours empê-
ché les enfants de jouer avec les allu-
mettes. A première vue, c'était pour
les préserver du feu. C'est peut-être
une erreur : les laisser se brûler leur
précise mieux le danger qu'ils courrent.
L'ennui, c'est que leur expérience met
souvent le feu à la maison.
P. LE VERBE.
Il!: r:::: r;m -
LE SEJOUR A PARIS
DE M. ARMAND GUIU0N
,',' 6 L'" 1;:_:
: Le Résident général l est
arrivé .à Paris;à Ja'L. ijfe'Ùà.'i^mfioé
dernière jJ jour, jtpéife&fer.. J., i^to-
batién' du Gfouverpejpent, lebudget
tunisieC-de' 193&
; M. Armàiid" Giiillcm à .éfé reçu , par
M. François de TesSan, ;'sous-seçrét§iré
d'Etat aux Affaires éïrtmgèi-éi,^. puis
à/.plusieurs reprisés, par ML Albert
Sàrri"iut^eii tant qUe presiaéiit Ç?ô-.
m^t £ jtepc«>rdinatiaii5i .'des; ^ai^6.nord-
âfçig^n,es..- y, J ,
t entretiens .oqç^sunpuc. porte.- sur
râeWiL. fçreuçzka r .,~qurtput. porle 3ur
l'àp^catiop, .en ce lqùi concerne 'la Tu-
nisie,:~ TRian gênera! de ràformes, éta-
bli*ièn-nqypmi5re dernier paç cë comité.
• j. ,6es réformes visent notammeiitc^ur
:Ia. ré»d^«e ilë système, ad
èt.-reprfiseâtatff, Tmdfgénat, et' les 'dif-
férents problèmes, touchant à la sécu-
rit'é, 'à l'àliméntiatfoh, etc. ;
:.,Jeudi«.inatln M. Armand Guillon a
assité à une réunion du Comité de coor-
dinàtion..
Ayant quitté Paris vendredi soir, le
Résident général s'est embarqué same-
di matin à Marseille pour Bizerte.
:::::::n ---- - - - ---- r r 111 :r::::: 1: :;:::: --------------
-,
En présence, notamment, de. lyf. Bourdarie, secrétaire perpétuel de l'Académie des
Sciences coloniales et du gouvjsrneur' ^é^r^l; ^«piquet,-M. Charles Lesimple, ancien consul;de
France en Allemagne, donnait, mardr défrtïër, une conférence sur le sujet suivant: « Hitler
exig £ ta rétrocession/des colonies r • - v V ;
l , Protestant contre le siltfncë offidél'cïu gouvernement, te conférencier s'es e onne, c u u
Cameroun, récemment; l'administration « ait fnVité' lés colons, f rançais à ne plus engager aucune/;
; dé'penstf nouvelle et'à se tenir prêts à toutes^éventualîtés-d'rci lej 15 mars ». > , m v
*
S'étonner est. bien le moinsquel'on-puisse faire !.. ;4. ',;' ',.
Un tel cbnseil même' officieusement donné impliquerait des ordres supérieurs qui
révéleraient un pessimisme des plus inquiétants inséré par une politique d'abandon pour le ,;,
moins inadmissible. - ,
moins ina dmissi b le. • ; ;
Nous voulons croire qu'il n'en est rien.
M. JEAN ZAY
EN ÉGYPTE
L'Exposition d'Art français au Cai-
re a été inaugurée par le roi Farouk,
en présence de M. Jean Zay, minis-
tre de l'Education nationale.
10.000 objets rassemblés par M.
Hautecoeur, commissaire général, re-
présentent à cette exposition l'ensem-
ble de la réalisation française dans
les domaines de l'air pur et appliqué.
Au cours d'un déjeuner au Palais
d'Abdine, le roi Farouk à conféré à
M. Jean Zay le grand cordon d'Is-
Inni1
M. Jean Zay. a visité ensuite le mu-
sée égyptien, sous la conduite de l'ab-
bé:Drïoton; l'école française de droit,
l'institut français. d'aTchéologie orien-
tale. Il a égàlemerit'a'ssité à tine séan-
ce sotenneHe â l'Institut d'Egypte. -
LA PROPAGANDE NAZIE
DANS LE PROCHE-ORIENT
Dans notre numéro du 3 janvier,
nous rendions compte à nos lecteurs
des intrigues du Reich dans le Proche-
Orient. A propos de la mission que-ve-
nait d'y remplir M. B. von Schirach,
nous écrivions que son principal objet
était « la réorganisation, en vue de son
intensification, de la propagande alle-
mande en Syrie et au Liban. »
Un important article de la Palestine
Review vient, ces jours-ci, de corrobo-
rer ces informations. Nous y lisons que
depuis la mission von Schirach, la pro-
pagande nazie fait des progrès inquié-
tants en pays arabes. Les centres de
cette propagande se trouvent au Caire
et à Bagdad. D'après la revue les
agents nazis se recrutent de préféren-
ce parmi les commerçants, les em-
ployés de banque et les maîtres d'école
allemands établis sur place. Les centres
précités disposent d'importants moyens
financiers et il y a là une situation à
laquelle France et Angleterre doivent
apporter la plus sérieuse attention.
;u:::;;:::::;::: t ¡ ¡ J:: ::::::::::::::: ¡ ¡ ¡ ¡::: ¡:;:::: = H::: 11 H:: 1: 1:::: 111::: 11::
Coup d'œil au Niger
M. Lucien LAMOUREUX
député, ancien ministre, ancien
délégué de Î'A.E.F., nous déclare:
;, -"", ".,' , : ::,
j Récemment de retour d'un vtoyage
prive au Niger en compagnie de MM.
Torij'v Pfevftlofn et Ah.dré Le 'Bail-'–
qUi vient de traiter dans-nos' cpion-
nes la auestïori des liàisons- trâfissa-
hârîénfïes* M. Lamoureux a b$en
elü j nous "faire part'des impressions
qu'il rapporte d'A;O.F.. V
: :–.-Monsieur le: ministre, ce voya-
gea r; V'v V
Fut - èxcellent. Oran; le-Sajiara
piir la Compagnie TransahaMenne,
et nbas-'étions à" Gao- Puis ceifufSe
griu, Mopti; le Niger. , .:,
Le Niger ! -Et son,
; Evidemment. Il était un: des
.principaux bu.ts. de notre voyafge.
Nous construisons là-bas un pays
.nouveau,-.du plus bel avenir. C'est
une gr.ande,œU\Te, largement conçue,
magnifiquement menée. Son organisa-
tion est un exemple. Tout a été opté-
vu. Trois grandes données : l'amé-
nagement de la navigation du fleuve.
l'irrigation des terres, la mise en va-
leur rationnelle, contrôlée, du pays.
Une constatation récon-
fortante : « l'Office ».
Une qui ne l'est pas :
la politique économique
du gouvernement général
« Les travaux seront terminés en
1941. La mise' en valeur est l'objet
d'expériences et de mises au point
minutieuses qui se font dans des jar-
dins d'essai très bien dirigés et qui
portent surtout sur les arachides, le
mil;" le sesàme, le coton et planta-
tions. Les recherches portent' à la
fors sur les- cultures en terrains secs
et en terrains irrigués.
« J'ai pleine confiance. en la réus-
site de cette grande œuvre qui fait
honneur à la France.
-=-- -Mais son financement ? Sa ca-
pacité « rentable » ?
Le financement est assuré pour
l'instant. Mais des crédits nouveaux
seront probablement nécessaires pour
activer les travaux et assurer la mise
en état d'exploitation. Les crédits al-
loués me paraissent justifiés. à une
condition tout au moins : qu'on ne
soit pas obligé d'attendre cinquante
aaspoup. obtenir le plein rendement
des travaux.
« Car, voyez-vous, il y a un écueil:
l'e_iuqnque.. de population, donc de
rhfÍiÕ-d'œuvrè. La collaboration de la
population locale est assise.
V L'expérience faite dans les vil-
làges de .-colonisation sont à cet
ég4rd concluants. Mais la.,-population
és}' nétteifierrtt insuffisante et s'il faut
attendrez son accroissement qui
est assure– il faut cinquante ans
pour réaliser l'exploitation complète
dès terres :irriguées. C'est beaucoup
trop et l'entreprise n'est >alors>'plus
rentable.
4 :
(Lire la suite en cinquième page.)
L'AUTORAIL
EN - TUNISIE
par Lucien GASPARIN
, 1 député de la- Réunion i
La Tunisie est en train d'apporter
des améliorations sensibles à ses
moyens de communication inté-
rieurs, en substituant sur certaines
lignes de son réseau ferroviaire l'au-
torâil aux trains ordinaires.
Elle y est encouragée par les ex-
cellents résultats obtenus sur les
lignes. Tnnis-Ghardimaon > et Tunis
Bizerte sur lesquelles' cette réforme
avait été réalisée, voici deux ans
déjà, à titre d'essai : alors que les
trains de voyageurs aboutissent, en
Tunisie comme en France, à un dé-
ficit de rendement oui s'accuse da-
vantage chaque anné'e, les autorails
en service sur la" voie normale de
Tunis-Ghardimaou et Tùnis-Bizerte
ont été intégralement payés en deux
ans. ','
Quand le même système sera ap-
pliqué sur le réseau tunisien à voie
étroite, il en résultera un bénéfice
appréciable.
Il y a quelques semaines, grâce à
un autorail, des voyageurs ont pu
aller de Tunis à Gabès en six heures
au lieu de douze, et, quelques jours
après, un second voyage a permis de
se rendre de Tunis à Tozeur en neuf
heures au lieu de dix-huit.
Pour accomplir ce dernier trajet
en chemin de fer, il fallait il faut
encore quitter Tunis à 16 h. 30
pour arriver le lendemain après 10
heures.
Avec l'autorail on partira à 7 h. 30
du matitï et l'on sera à destination
à 17 heures. Encore faut-il compren-
dre dans cet horaire un arrêt d'une
heure à Sbeîda pour deJeuner. Peut-
être pourra-t-oh le/supprimer en or-
ganisant un office dans l'autorail.
Mais alors ce sont les admirables
ruines de Sbeïtla pour lesquelles on
sollicitera une visite.
L'autorail entraînera un change-
ment d'itinéraire. Ce n'est plus par
Sfax que l'on se rendra de Tunis à
Tozeur. Le parcours se fera par
Kalaa, Srira, Kairouan, Hadjeb-el-
Aioun. Sbeïtla, Feriana. Henchir-
Souatir, Moularès. Tebeditt, les gor-
ges du Seldja. Metlaoui, Philippe-
Thomas, El Oudiane, Tozeur.
Ainsi l'on traversera .le centre tu-
nisien dans toute sa largeur, avec un
trajet de 550 kilomètres dans des ré-
gions très pittoresques.
:;:
Il faut noter aussi que Gabès et To-
zeur sont à la lisière du Sahara. C'est
donc ce prestigieux territoire de
mystère qui se trouve maintenant à
quelques heures de Tunis.
Trouvera-t-on un véhicule qui
puisse circuler aisément sur les sa-
bles désertiques ?
Il y a déjà quatre autorails livrés
au service tunisien qui doit en rece-
voir prochainement huit autres. Leur
mise en circulation sur la voie étroite
vers Sfax et Gabès n'est plus qu'une
affaire de jours, et sur Tozeur de
quelques semaines.
C'est un changement considérable
qui se trouvera ainsi réalisé, au
mieux des intérêts des voyageurs,
des contribuables et de la Compagnie
de transports elle-même.
Il est bien peu de réformes où l'on
puisse relever un tel accord. On doit
réunir dans un même éloge tous ceux
qui ont contribué à celle-ci.
~:::J͡ltp:!UtI !nu!! IlH 11 :!,HIJ.IHJ rI:::: 1:!!::: ::;: 1: J 1:: :1::::::::;:::::: Il::::
̃ ANGLETERRE SURVEILLE LE PACIFIQUE
'- 4 ; - t : - :- '*
L'inauguration de la base navale
de Singapour
par Diana WOOD
L'Empire britannique vient de réa-
liser un travail de titans.
A l'autre extrémité du monde, la
grande base navale de Singapour est
inaugurée aujourd'hui 14 février.
Les escadres combinées de Chine et
des Indes orientales, qui viennent de
terminer des manœuvres compli-
quées pour mettre à l'épreuve les
défenses de la base, assistent à cette
inauguration.
L'Amerique y est représentée par
trois grands croiseurs, geste signi-
ficatif qui prélude à une coopération
possible entre les deux grandes dé-
mocraties anglo-saxonnes dans le Pa-
cifique.
Trois navires de guerre français et
quatorze vaisseaux hollandais sont
ancrés à Singapour.
On a ainsi une vue d'ensemble de
la prochaine coalition navale aux
antipodes, si le péril jaune menace
les archipels du Sud de son agressi-
vité conquérante.
Coalition ?
Ae prononçons pas encore ce mot.
Les Japonais la dénoncent déjà. Les
Anglais la souhaitent tout bas ; et M.
Churchill l'a déclaré l'autre jour avec
tant de force qu'il s'est attiré les fou-
dres des Asiatiques. Les Français et
les Hollandais la prévoient peut-être.
Mais les Américains n'osent pas en-
core en parler. Leur opinion publi-
que n'est pas encore bien en main.
Attendons un autre Panuy et l'on
verra.
Or, toutes ces combinaisons n'ont
un sens que si elles peuvent s'ap-
puyer sur une base solide qui leur
permette d'enrayer les incursions du
Nippon vers le Sud et. au besoin, de
l'attaquer efficacement près de ses
propres bases.
Singapour ! Voici la base navale
rêvée pour ces opérations de grande
envergure.
Qu'y ont fait les Anglais ?
Ils ont joué aux demi-dieux ! Ils
ont pris des milliers d'hectares sur
la jungle et les marécages pour les
transformer en champs de manœu-
vres, en cantonnements, en casema-
tes, en forteresses sous-terraines, en
champs d'aviation, en parcs de dé-
fense antiaérienne.
(Lire la suite page 3.)
LES RELATIONS ENTRE
L'A. 0. F. ET LE MAROC
On sait combien les relations éco-
nomiques intercoloniales sont à- l'or-
dre du jour : A.O.F.-Afrique du Nord,
Afrique du Nord-Indochine, etc.
Après M. Cardinal, qui vient de par-
courir l'A. O. F. pour le compte de
l'Algérie, M. de Caqueray, administra-
teur délégué de la Compagnie Maro-
caine et de nombreuses autres sociétés,
vient de faire un voyage d'études à
Dakar.
Sur les relations commerciales entre
l'A. O. F. et le Maroc, M. de Caque-
ray a bien voulu faire à notre corres-
pondant particulier les déclarations
suivantes' :
« Les difficultés proviennent du ré-
gime. douanier spécial du Maroc, établi
par l'Acte d'Algésiras. Le traité pré-
voit en effet une égalité complète pour
tous les signataires. Cette clause in-
terdit à l'Etat Marocain de favoriser
par des tarifs préférentiels les colo-
nies françaises..
« Une amélioration vient d'être ap-
portée à cette situation par la renon-
ciation de l'Angleterre au traité de
commerce de 1856.
« Malgré ces conditions défavora-
bles, il serait possible de développer
les échanges dans certains domaines.
Le Maroc achète chaque année aux
Indes pour 13 millions de francs d'huile
d'arachide de CoromandeL II pourrait
acheter cette huile en A. O. F. En
échange, le Maroc pourrait peut-être
exporter du sucre en A. O. F. »
;3geannée.-N°7. Fondateur: M.rc:eIRUEDEL. Edition hebdomadaire. : ,.. Lundi:I~"février 1938.
iales
': "'," :,', ,', "P ,," ,-;'" ;,",
Les Annafes Coloniales
- * - FONDEES EN 1900 *
« Si la France s'installait au Maroc espa-
gnol l'italilt serait fondée à se plaindre d'un
changement important au statu quo médi-
terranéen. »
* A contrario, si l'Italie s'installait aux
Baléares, la France ne pourrait pas davantage
l'accepter. » -
P.-E. FLANDIN.
DIRECTION
RÉDACTION
12, rue Le Pelefler, Paris (9e). Téléphone': "Provence 49.81 et 82. C. C. postaux Paris 147385. -. -
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PROPAGANDE
L'INDUSTRIALISATION D'OUTRE-MER
ENFANTEMENT DOULOUREUX
par G. NOUELLE
président de la Commission des Colonies de la Chambre
La naissance de nos colonies à la vie industrielle s'annonce
itfifficile. Elle est attendue avec méfiance, voire avec hostilité.
Le cercle de famille, de la famille métropolitaine, n'applaudit
pas à grands cris. Il voudrait, au contraire, voir cette grossesse durer
toujours. Si elle arrive à terme, certaines situations en seraient bous-
culées.
On connaît J'antienne: il n'y a, concernant la France et lés colo-
nies, qu'un circuit commercial acceptable, importation des produits
non traités du sol et du sous-sol colonial, exportation vers nos pos-
sessions des produits manufacturés.
Et, bien entendu, achats par nous aux plus bas prix et ventes
aux plus hauts cours.
Que devient, dans l'application de ce programme, l'intérêt de
l'indigène ? Il n'importe.
Voilà, de façon volontairement outrée, les positions prises de
tout temps, que d'aucuns voudraient inexpugnables.
Mais comment discuter avec des gens dont le principe politique,
dont le dogme économique sont que toute position contraire à la
leur est antinationale ?
Essayons cependant.
Autrefois, la phase industrielle succédait très lentement à la
phase agricole. L'exemple est là des Etats-Unis, du Japon, des Indes,
qui ne se sont organisés industriellement qu'à là fin du siècle der-
nier. Aujourd'hui, il suffit de quelques années avec la vie moderne
et sa division du travail et son machinisme.
Peut-on vraiment croire qu'on puisse retarder très longtemps
l'industrialisation des colonies en leur assurant des débouchés plus
grands en matière agricole ? Je ne le pense pas.
mous nous trouvons, en ettet, aevant une évolution naturelle
des Sociétés: là où existent des matières premières, il arrive imman-
quablement qu'on les travaille sur place. D'autant mieux que le pays
dispose d'une force motrice quelconque : charbon, pétrole, houille
blanche, et d'une population suffisante.
Les capitaux ? Les Européens qui sont sur place, colons, com-
merçants, veulent ajouter à leurs revenus les bénéfices de l'industrie
- et c'est humain.
(LIRE LA SUITE EN TROISIEME PAGE)
¡n:::::::::Jn::::::::::,æn111:n::u::: n:tn :1:::::=1 !1n:m!llHn::: :::
MISE EN VALEUR COÎO0M*
Les d* ."b s" ,~t' _, :..
Les déboires des entreprises
1 colon ia les
par H. BERTHER
il
Dans un récent article, nous avons
indiqué les raisons qui devaient, à notre
avis, inciter la métropole à pratiquer une
compréhensif à l'égard des entreprises
établies dans les colonies et à favoriser
les investissements nouveaux de capi-
taux.
Toute mesure susceptible d'entraver
le développement ou le redressement des
affaires, d'aggraver les charges des so-
ciétés et de décourager l'épargne, ap-
paraîtrait, en allant à rencontre du but
proposé, d'autant plus inopportune que
le bilan de cinq années de crise s'avère
désastreux.
Le « Bulletin Economique de l'Indo-
chine », notamment, le fascicule de mars-
avril 1936 et le fascicule numéro 1 de
1937, établi par les services administra-
tifs de la colonie, comporte à ce sujet
des indications éminemment significa-
tives.
Durant les trois années de prospérité
1927-1929, les capitaux métropolitains
investis en Indochine, par l'émission
d'actions, ont représenté quelque 600
millions de francs annuellement, impu-
tables pour une part égale aux sociétés
anciennes et aux sociétés nouvelles.
Dès 1930, qui vit se manifester les
premiers symptômes d'une crise dont on
ne pouvait prévoir l'acuité ou la durée,
les capitaux mobilisés par des initiatives
nouvelles diminuèrent des deux tiers. Ils
devaient, par la suite, tomber à un ni-
veau insignifiant, une vingtaine de mil-
lions par an, tandis que les capitaux
frais investis par les sociétés anciennes,
obligées de faire face aux difficultés du
moment, ne dépassaient pas 70 millions.
Enfin, en 1936, qui vit se dessiner la
reprise économique dans notre colonie
d'Extrême-Orient, si les capitaux neufs
introduits par les sociétés anciennes, sou-
cieuses de mettre leurs exploitations en
bon état de marche, ont représenté près
de 200 millions de francs, les investis-
sements des sociétés nouvelles ne se
sont élevés qu'à 18 millions et demi de
francs, chiffre inférieur à celui des deux
années précédentes.
(Lire la suite page 3.)
t: =::: =:: ;:::: =::::::::::: ::::: ;:::::: ::
PROPAGANDE
COLONIALE
H semble nous souvenir qu'un
!; des principaux arguments mis
en avant par l'Allemagne pour
étayer ses revendications colo-
niales était un impérieux besoin
de terres nouvelles pour y caser
i; une partie de son excédent de
population.
A première vue, cet argument
avait sa valeur : surpeuplement,
nécessité de trouver un exutoir,
le contenu risquant de faire écla-
|^ ! ter le contenant, etc. (ceci dit
jl sans faire remarquer que les ter-
| ritoires africains revendiqués ne
| peuvent se prêter à une politique
| de peuplement
| Or, ce danger démographique
| cet argument qui en décou-
| lait n'existerait-il plus ?
| Il y a lieu de le penser en ap-
| prenant que le gouvernement
]! allemand va, cette année devoir
jl employer 200.000 étrangers
comme travailleurs agricoles.
Ainsi l'Allemagne, pays que
l'on dit surpeuplé, manque de
main-d'oeuvre !
j! Dans ces conditions, que ses
dirigeants ne viennent plus, sur
ce plan tout au moins, nous ra-
i; conter d'histoires.
!: Il est vrai, qu'avec eux, nous
j! ne sommes plus à une histoire
| près.
Le corps du gouverneur Atbertt, retour de la Martinique, à son arrivée à Marseille.
u:: ::::: ::::u :::::::::: m,:Ú n ::::~n:l:: ,: n: -------------- n: ::n::: :::: ::::::::::: :::::::::::: n::
M. DE TESSAN
AU MAROC
M. François de Tessan, dont nous
avons annoncé, dans notre dernier
numéro le voyage au Maroc, s'est em-
barqué à Port-Vendres sur le paque-
bot El Mansollr, courrier d'Oran.
M. dé Tessan était accompagné de
M. Didkowski, préfet des Pyrénées-
Orientales, M. Roque, sécrétaire gé-
néral, et de M. Lagarde, sous-direc-
teur d'Afrique et du Levant. -
Dès son arrivée a Kabat, M. de les-
san, accompagné du général Noguès»
s'est rendu à la clinique Dubois-Ro-
quebert où le sultan Sidi-Mohamed
se trouve en traitement. M. de Tessan
lui présenta au nom du gouverne-
ment de la République ses vœux de
complet rét^bji&sem^nt;' * v
Le voyage'dU'sOus^sie.Rré^Tre; d'état
se poursuit suivant ritinéraifc fpt'évu.'
~=H=!!:f:~=Jff:: ----------------
COLONISATION JUIVE
A MADAGASCAR
Nous avons souligné à diverses re-
prises l'opposition grandissante des
colons et des indigènes malgaches de-
vant la mesure envisagée pour l'ins-
tallation d'émigrants juifs polonais
dans la Grande Ile.
Notre correspondant de Marseille est
allé poser la question aux passagers
arrivant de Madagascar par le dernier
courrier, Général Metzinger.
Ils se sont tous déclarés hostiles
considérant qu'une telle immigration
constituerait la ruine du commerce
français et indigène.
« La colonisation polono-juive à Ma-
dagascar rencontrerait en même temps
des difficultés inhérentes au climat et
à la nature du sol, ont-ils ajouté. Les
Hauts-Plateaux, par exemple, n'ont pu
être mis en valeur et même si le pays
ivait été naturellement plus riche, il
l'aurait jamais été question d'une, co-
onisation additionnelle. »
:::::::: I::: :::: :: ::J: :J:::::::::::::::::::::::::::::::::::::::: ::::::::::::: ;:::
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
Construirons-nous le Transsaharien ? 1
--
M. Marcel Boucher, dé-
puté des Vosges, vient de
déposer un projet de loi
à ce sujet au Parlement.
M. Marcel Boucher, député des Vos-
ges vient de déposer sur le bureau de
la Chambre une proposition invitant
le gouvernement à élaborer un projet
de loi pour « la construction d'un che-
min de fer à voie normale reliant la
Méditerranée au Niger ».
Certains s'étonneront peut-être de
cette initiative, la question du Trans-
saharien ayant déjà été soulevée à
maintes reprises dans les milieux par-
lementaires. Des crédits furent même
votés à diverses époques pour les étu-
des préalables à cette entreprise. Cepen-
dant le bureau de la Chambre n'avait
jamais été saisi d'aucune résolution de
loi la concernant. Voilà donc qui est
fait.
M. Boucher qui fut élevé dans l'am-
biance coloniale par son père, ancien
africain, est à même de comprendre
les intérêts de notre Empire et appuie
sa proposition par de nombreux et
irréfutables arguments.
Encore que la plupart soient depuis
longtemps familiers aux lecteurs des
Annales, nous les reprendrons bnève-
ment à titre de mise au point" Des rai-
sons nouvelles" Sont en effet venues
compléter ou renforcer celles mis en
avant antérieurement par les parti-
sans du Transsaharieb. r,.
,
C'est ainsi que sur'te plan* interna-
tional, M: Boucher .rappelle ; le .projet
italien d'un chemin de fer Tripoli-
Tchad, av.ee raccordement au Congo
belge vers le Cap, d'une part, et pro-
longement sur Douala, d'autre part, à
travers un Cameroun dont le Duce lui-
même aTéclamé le retour à l'Allema-
gne : • -
c Quand nos rivaux eux-mêmes nous
» par Jean MÃNI,
',; ¡,' ;:.
.-. !..- ,:. ,"r'-.-.
rappellent que la victoire sërp it ciîux
qui arriveront, lçs, premi^s* ~reôt& £ Ûe
Je. député des Vosges^ jugera-tTori^ en-
cori. chez nous/que.lion ipeut* ajourner
l'entreprise ? V ; • »" -: r.,
Par" ailleurs les nécessités de .'notre
défense nationale; considérablement ac-
crues depuiatroia ans, commandent
l'arrivée rapide' vers -la Métropole ..de
nosrcÙntlngents africains. Or, jainàis
le camion,- sur -piste 'sàhàrieno^ ne
noUrrr. atteindre au débit voulù-v
Enïin, et dû-point de vue économique.
la mïse en Valeur ëe la vallée du Niger
par lèr tràtfaâ* d'irrigation enjeours,
justifie-en 1&88 :lâ;construction^!uiip
voie dont on pouvait .mettre endûute
il y a'dix ans le rendement yMre méate
l'utilité. - >". ; r
II , s'agit donc en bref et plus que ja-
ma'is 'd'un grand axe stratégiqùe: éco-
nomique et politique, capable dé servit-
de tête de ligne V un système dorsal
africain, dont l'Empire retirerait à la
fois bénéfices et sécurité.
(Lire, la suite page 3.)
- JOUER
AVEC LES
ALLUMETTES
Le corps électoral algérien vient
d'être appelé aux urnes pour l'élection
des délégués financiers. Résultat : deux
morts, six blessés graves à Biskra.
Faut-il s'en étonner ? Cela semble
difficile lorsque l'on a une idée, même
confuse, de l'état d'esprit des masses
algériennes que tant d'agitateurs ont
si bien échauffées depuis bientôt deux
ans.
Une fois de plus, nous récoltons les
fruits amers de'là démagogie.
Soulignera-t-on jamais assez le dan-
ger d'appeler des masses encore frus-
tes, inorganisée^ à. l'exercice si dange-
reux, isi décevant, rde l'électorat ? ,
wfarésfe ci-
-,. - - - -a - "rie
yllteatlon', .lÑ!riOGël-:- éiwtôraieV ne
vont, pas sans effervescence. Comment
s'étortner qu'outre-mer, auprès de peu-
ples nouveaux-venus- à. notre compré-
hension, encore.si inadaptés à nos con-
ceptions, elles s'accompagnent de vio-
lences, de débordements de toutes sor-
tes que l'autorité est obligée de répri-
mer ?
Réprimer est toujours regrettable ;
prévenir vaut mieux, et pour cela il
semble 'qu'il faille, en bonne logique,
supprimer les sources de conflits.
Est-ce pour cela que l'on parle tant
de voter le projet Viollette ?
Le vote de ce projet donnera un peu
plus d'extension à l'électorat indigène ;
du plan algérien il passera sur le plan
métropolitain.
Ainsi, malgré des différences criar-
des de statut, se poursuivra la politique
d'assimilation, grande idée du régime.
L'application de ce projet sera-t-il un
remède efficace au malaise algérien ?
Et ce remède ne sera-t-il pas pire que
le malaise lui-même ?
Jusqu'alors, on avait toujours empê-
ché les enfants de jouer avec les allu-
mettes. A première vue, c'était pour
les préserver du feu. C'est peut-être
une erreur : les laisser se brûler leur
précise mieux le danger qu'ils courrent.
L'ennui, c'est que leur expérience met
souvent le feu à la maison.
P. LE VERBE.
Il!: r:::: r;m -
LE SEJOUR A PARIS
DE M. ARMAND GUIU0N
,',' 6 L'" 1;:_:
: Le Résident général l est
arrivé .à Paris;à Ja'L. ijfe'Ùà.'i^mfioé
dernière jJ jour, jtpéife&fer.. J., i^to-
batién' du Gfouverpejpent, lebudget
tunisieC-de' 193&
; M. Armàiid" Giiillcm à .éfé reçu , par
M. François de TesSan, ;'sous-seçrét§iré
d'Etat aux Affaires éïrtmgèi-éi,^. puis
à/.plusieurs reprisés, par ML Albert
Sàrri"iut^eii tant qUe presiaéiit Ç?ô-.
m^t £ jtepc«>rdinatiaii5i .'des; ^ai^6.nord-
âfçig^n,es..- y, J ,
t entretiens .oqç^sunpuc. porte.- sur
râeWiL. fçreuçzka r .,~qurtput. porle 3ur
l'àp^catiop, .en ce lqùi concerne 'la Tu-
nisie,:~ TRian gênera! de ràformes, éta-
bli*ièn-nqypmi5re dernier paç cë comité.
• j. ,6es réformes visent notammeiitc^ur
:Ia. ré»d^«e ilë système, ad
èt.-reprfiseâtatff, Tmdfgénat, et' les 'dif-
férents problèmes, touchant à la sécu-
rit'é, 'à l'àliméntiatfoh, etc. ;
:.,Jeudi«.inatln M. Armand Guillon a
assité à une réunion du Comité de coor-
dinàtion..
Ayant quitté Paris vendredi soir, le
Résident général s'est embarqué same-
di matin à Marseille pour Bizerte.
:::::::n ---- - - - ---- r r 111 :r::::: 1: :;:::: --------------
-,
En présence, notamment, de. lyf. Bourdarie, secrétaire perpétuel de l'Académie des
Sciences coloniales et du gouvjsrneur' ^é^r^l; ^«piquet,-M. Charles Lesimple, ancien consul;de
France en Allemagne, donnait, mardr défrtïër, une conférence sur le sujet suivant: « Hitler
exig £ ta rétrocession/des colonies r • - v V ;
l , Protestant contre le siltfncë offidél'cïu gouvernement, te conférencier s'es e onne, c u u
Cameroun, récemment; l'administration « ait fnVité' lés colons, f rançais à ne plus engager aucune/;
; dé'penstf nouvelle et'à se tenir prêts à toutes^éventualîtés-d'rci lej 15 mars ». > , m v
*
S'étonner est. bien le moinsquel'on-puisse faire !.. ;4. ',;' ',.
Un tel cbnseil même' officieusement donné impliquerait des ordres supérieurs qui
révéleraient un pessimisme des plus inquiétants inséré par une politique d'abandon pour le ,;,
moins inadmissible. - ,
moins ina dmissi b le. • ; ;
Nous voulons croire qu'il n'en est rien.
M. JEAN ZAY
EN ÉGYPTE
L'Exposition d'Art français au Cai-
re a été inaugurée par le roi Farouk,
en présence de M. Jean Zay, minis-
tre de l'Education nationale.
10.000 objets rassemblés par M.
Hautecoeur, commissaire général, re-
présentent à cette exposition l'ensem-
ble de la réalisation française dans
les domaines de l'air pur et appliqué.
Au cours d'un déjeuner au Palais
d'Abdine, le roi Farouk à conféré à
M. Jean Zay le grand cordon d'Is-
Inni1
M. Jean Zay. a visité ensuite le mu-
sée égyptien, sous la conduite de l'ab-
bé:Drïoton; l'école française de droit,
l'institut français. d'aTchéologie orien-
tale. Il a égàlemerit'a'ssité à tine séan-
ce sotenneHe â l'Institut d'Egypte. -
LA PROPAGANDE NAZIE
DANS LE PROCHE-ORIENT
Dans notre numéro du 3 janvier,
nous rendions compte à nos lecteurs
des intrigues du Reich dans le Proche-
Orient. A propos de la mission que-ve-
nait d'y remplir M. B. von Schirach,
nous écrivions que son principal objet
était « la réorganisation, en vue de son
intensification, de la propagande alle-
mande en Syrie et au Liban. »
Un important article de la Palestine
Review vient, ces jours-ci, de corrobo-
rer ces informations. Nous y lisons que
depuis la mission von Schirach, la pro-
pagande nazie fait des progrès inquié-
tants en pays arabes. Les centres de
cette propagande se trouvent au Caire
et à Bagdad. D'après la revue les
agents nazis se recrutent de préféren-
ce parmi les commerçants, les em-
ployés de banque et les maîtres d'école
allemands établis sur place. Les centres
précités disposent d'importants moyens
financiers et il y a là une situation à
laquelle France et Angleterre doivent
apporter la plus sérieuse attention.
;u:::;;:::::;::: t ¡ ¡ J:: ::::::::::::::: ¡ ¡ ¡ ¡::: ¡:;:::: = H::: 11 H:: 1: 1:::: 111::: 11::
Coup d'œil au Niger
M. Lucien LAMOUREUX
député, ancien ministre, ancien
délégué de Î'A.E.F., nous déclare:
;, -"", ".,' , : ::,
j Récemment de retour d'un vtoyage
prive au Niger en compagnie de MM.
Torij'v Pfevftlofn et Ah.dré Le 'Bail-'–
qUi vient de traiter dans-nos' cpion-
nes la auestïori des liàisons- trâfissa-
hârîénfïes* M. Lamoureux a b$en
elü j nous "faire part'des impressions
qu'il rapporte d'A;O.F.. V
: :–.-Monsieur le: ministre, ce voya-
gea r; V'v V
Fut - èxcellent. Oran; le-Sajiara
piir la Compagnie TransahaMenne,
et nbas-'étions à" Gao- Puis ceifufSe
griu, Mopti; le Niger. , .:,
Le Niger ! -Et son,
; Evidemment. Il était un: des
.principaux bu.ts. de notre voyafge.
Nous construisons là-bas un pays
.nouveau,-.du plus bel avenir. C'est
une gr.ande,œU\Te, largement conçue,
magnifiquement menée. Son organisa-
tion est un exemple. Tout a été opté-
vu. Trois grandes données : l'amé-
nagement de la navigation du fleuve.
l'irrigation des terres, la mise en va-
leur rationnelle, contrôlée, du pays.
Une constatation récon-
fortante : « l'Office ».
Une qui ne l'est pas :
la politique économique
du gouvernement général
« Les travaux seront terminés en
1941. La mise' en valeur est l'objet
d'expériences et de mises au point
minutieuses qui se font dans des jar-
dins d'essai très bien dirigés et qui
portent surtout sur les arachides, le
mil;" le sesàme, le coton et planta-
tions. Les recherches portent' à la
fors sur les- cultures en terrains secs
et en terrains irrigués.
« J'ai pleine confiance. en la réus-
site de cette grande œuvre qui fait
honneur à la France.
-=-- -Mais son financement ? Sa ca-
pacité « rentable » ?
Le financement est assuré pour
l'instant. Mais des crédits nouveaux
seront probablement nécessaires pour
activer les travaux et assurer la mise
en état d'exploitation. Les crédits al-
loués me paraissent justifiés. à une
condition tout au moins : qu'on ne
soit pas obligé d'attendre cinquante
aaspoup. obtenir le plein rendement
des travaux.
« Car, voyez-vous, il y a un écueil:
l'e_iuqnque.. de population, donc de
rhfÍiÕ-d'œuvrè. La collaboration de la
population locale est assise.
V L'expérience faite dans les vil-
làges de .-colonisation sont à cet
ég4rd concluants. Mais la.,-population
és}' nétteifierrtt insuffisante et s'il faut
attendrez son accroissement qui
est assure– il faut cinquante ans
pour réaliser l'exploitation complète
dès terres :irriguées. C'est beaucoup
trop et l'entreprise n'est >alors>'plus
rentable.
4 :
(Lire la suite en cinquième page.)
L'AUTORAIL
EN - TUNISIE
par Lucien GASPARIN
, 1 député de la- Réunion i
La Tunisie est en train d'apporter
des améliorations sensibles à ses
moyens de communication inté-
rieurs, en substituant sur certaines
lignes de son réseau ferroviaire l'au-
torâil aux trains ordinaires.
Elle y est encouragée par les ex-
cellents résultats obtenus sur les
lignes. Tnnis-Ghardimaon > et Tunis
Bizerte sur lesquelles' cette réforme
avait été réalisée, voici deux ans
déjà, à titre d'essai : alors que les
trains de voyageurs aboutissent, en
Tunisie comme en France, à un dé-
ficit de rendement oui s'accuse da-
vantage chaque anné'e, les autorails
en service sur la" voie normale de
Tunis-Ghardimaou et Tùnis-Bizerte
ont été intégralement payés en deux
ans. ','
Quand le même système sera ap-
pliqué sur le réseau tunisien à voie
étroite, il en résultera un bénéfice
appréciable.
Il y a quelques semaines, grâce à
un autorail, des voyageurs ont pu
aller de Tunis à Gabès en six heures
au lieu de douze, et, quelques jours
après, un second voyage a permis de
se rendre de Tunis à Tozeur en neuf
heures au lieu de dix-huit.
Pour accomplir ce dernier trajet
en chemin de fer, il fallait il faut
encore quitter Tunis à 16 h. 30
pour arriver le lendemain après 10
heures.
Avec l'autorail on partira à 7 h. 30
du matitï et l'on sera à destination
à 17 heures. Encore faut-il compren-
dre dans cet horaire un arrêt d'une
heure à Sbeîda pour deJeuner. Peut-
être pourra-t-oh le/supprimer en or-
ganisant un office dans l'autorail.
Mais alors ce sont les admirables
ruines de Sbeïtla pour lesquelles on
sollicitera une visite.
L'autorail entraînera un change-
ment d'itinéraire. Ce n'est plus par
Sfax que l'on se rendra de Tunis à
Tozeur. Le parcours se fera par
Kalaa, Srira, Kairouan, Hadjeb-el-
Aioun. Sbeïtla, Feriana. Henchir-
Souatir, Moularès. Tebeditt, les gor-
ges du Seldja. Metlaoui, Philippe-
Thomas, El Oudiane, Tozeur.
Ainsi l'on traversera .le centre tu-
nisien dans toute sa largeur, avec un
trajet de 550 kilomètres dans des ré-
gions très pittoresques.
:;:
Il faut noter aussi que Gabès et To-
zeur sont à la lisière du Sahara. C'est
donc ce prestigieux territoire de
mystère qui se trouve maintenant à
quelques heures de Tunis.
Trouvera-t-on un véhicule qui
puisse circuler aisément sur les sa-
bles désertiques ?
Il y a déjà quatre autorails livrés
au service tunisien qui doit en rece-
voir prochainement huit autres. Leur
mise en circulation sur la voie étroite
vers Sfax et Gabès n'est plus qu'une
affaire de jours, et sur Tozeur de
quelques semaines.
C'est un changement considérable
qui se trouvera ainsi réalisé, au
mieux des intérêts des voyageurs,
des contribuables et de la Compagnie
de transports elle-même.
Il est bien peu de réformes où l'on
puisse relever un tel accord. On doit
réunir dans un même éloge tous ceux
qui ont contribué à celle-ci.
~:::J͡ltp:!UtI !nu!! IlH 11 :!,HIJ.IHJ rI:::: 1:!!::: ::;: 1: J 1:: :1::::::::;:::::: Il::::
̃ ANGLETERRE SURVEILLE LE PACIFIQUE
'- 4 ; - t : - :- '*
L'inauguration de la base navale
de Singapour
par Diana WOOD
L'Empire britannique vient de réa-
liser un travail de titans.
A l'autre extrémité du monde, la
grande base navale de Singapour est
inaugurée aujourd'hui 14 février.
Les escadres combinées de Chine et
des Indes orientales, qui viennent de
terminer des manœuvres compli-
quées pour mettre à l'épreuve les
défenses de la base, assistent à cette
inauguration.
L'Amerique y est représentée par
trois grands croiseurs, geste signi-
ficatif qui prélude à une coopération
possible entre les deux grandes dé-
mocraties anglo-saxonnes dans le Pa-
cifique.
Trois navires de guerre français et
quatorze vaisseaux hollandais sont
ancrés à Singapour.
On a ainsi une vue d'ensemble de
la prochaine coalition navale aux
antipodes, si le péril jaune menace
les archipels du Sud de son agressi-
vité conquérante.
Coalition ?
Ae prononçons pas encore ce mot.
Les Japonais la dénoncent déjà. Les
Anglais la souhaitent tout bas ; et M.
Churchill l'a déclaré l'autre jour avec
tant de force qu'il s'est attiré les fou-
dres des Asiatiques. Les Français et
les Hollandais la prévoient peut-être.
Mais les Américains n'osent pas en-
core en parler. Leur opinion publi-
que n'est pas encore bien en main.
Attendons un autre Panuy et l'on
verra.
Or, toutes ces combinaisons n'ont
un sens que si elles peuvent s'ap-
puyer sur une base solide qui leur
permette d'enrayer les incursions du
Nippon vers le Sud et. au besoin, de
l'attaquer efficacement près de ses
propres bases.
Singapour ! Voici la base navale
rêvée pour ces opérations de grande
envergure.
Qu'y ont fait les Anglais ?
Ils ont joué aux demi-dieux ! Ils
ont pris des milliers d'hectares sur
la jungle et les marécages pour les
transformer en champs de manœu-
vres, en cantonnements, en casema-
tes, en forteresses sous-terraines, en
champs d'aviation, en parcs de dé-
fense antiaérienne.
(Lire la suite page 3.)
LES RELATIONS ENTRE
L'A. 0. F. ET LE MAROC
On sait combien les relations éco-
nomiques intercoloniales sont à- l'or-
dre du jour : A.O.F.-Afrique du Nord,
Afrique du Nord-Indochine, etc.
Après M. Cardinal, qui vient de par-
courir l'A. O. F. pour le compte de
l'Algérie, M. de Caqueray, administra-
teur délégué de la Compagnie Maro-
caine et de nombreuses autres sociétés,
vient de faire un voyage d'études à
Dakar.
Sur les relations commerciales entre
l'A. O. F. et le Maroc, M. de Caque-
ray a bien voulu faire à notre corres-
pondant particulier les déclarations
suivantes' :
« Les difficultés proviennent du ré-
gime. douanier spécial du Maroc, établi
par l'Acte d'Algésiras. Le traité pré-
voit en effet une égalité complète pour
tous les signataires. Cette clause in-
terdit à l'Etat Marocain de favoriser
par des tarifs préférentiels les colo-
nies françaises..
« Une amélioration vient d'être ap-
portée à cette situation par la renon-
ciation de l'Angleterre au traité de
commerce de 1856.
« Malgré ces conditions défavora-
bles, il serait possible de développer
les échanges dans certains domaines.
Le Maroc achète chaque année aux
Indes pour 13 millions de francs d'huile
d'arachide de CoromandeL II pourrait
acheter cette huile en A. O. F. En
échange, le Maroc pourrait peut-être
exporter du sucre en A. O. F. »
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