Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-11-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 novembre 1937 29 novembre 1937
Description : 1937/11/29 (A38,N58). 1937/11/29 (A38,N58).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272061x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
! 38* année. N° 58. Fondateur : Marcel RUEDEl.
Edition hebdom adaire. Prix du numéro : Un franc
Lundi 29 Novembre : 1937.
-
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Les Annales Coloniales
« Bâtir l'Empire ou clouer leur cerceail.
voilà le dHenuie qui se pose aux adoles-
cents de France.
LEmpire appartient à la jeanesse.
Il nous appartient de rendre cette
jeunesse digne de l'Empire. »
- Paul MARiON.
:' ¡",' Emancipation Nationalt. '':
DIRECTION
RÉDACTION
12, rile Le Peletierf Paris (9 )> –Téléphone,: Provence 49.81 et 82. C. C. postaux Paris 147385.
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Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les ports de' la Métropote.
Les manuscrits ne sont pas rendus. ,.
Les annonces sont reçues à Paris, 12, rue Le Peletier (9*),
par la Société Africaine de Publicité et d'Editions françaises.
t ABODDIENTS
France et Colonie» 1 an : 50 francs 6 mois : 30 francs
Etranger et Colonies ; 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
France et Célonies m 1 an : 200 francs ; par 5
Etranger et Colonies. 1 an : 300 francs numéros
PROPAGANDE
LE PLUS PARISIEN
LE PLUS COLONIAL
Le rhum est français
^ll'flOA'7_
ll111 MWAAIUVIi I I I m 1o î par Mario ROUSTAN
*-* â *I ̃ V 0 A Vice-président y de la commission
d'ey colonies,
- Président du groupe viticole du Sénat,
Président de la commission des fins
aux colonie-'::.
« Produit colonial dont les titres de noblesse sont séculaires,,., le
rhum comme le vin est un produit bien français. » De qui cette défi-
nition ? De mon vieil ami, Gratien. CanJace, primus inter pare*, quand
il s'agit « de rendre un hommage mérité à ces anciennes colonies, vieux
départements d'outre-mer, qui, par la constance de leur effort, la fécon-
dité de leur labeur, constituent des centres (Factivité qui rivalisent
d'émulation intelligente avec tous les départements métropolitains ».
Définition et citation sont du même auteur: Où ai-je pris F une et Fautre?
Dana la brochure éditée par la Comité et organisation de « la Journée
du Rhum », brochure éditée avec soin et avec goût.
Tarais déjà lu dans un journal de Montpellier (La Journée Vinicole)
-CGT nous ne séparons pas dans nos préoccupations ces deux produits
bien français, le vin et le rhum le rapport sur la vente des rhums
coloniaux à fétranger, par M. Poujol, attaché commerdal près la léga-
tion de France à Vienne. Les éloges qui lui ont été adressés en séance
plénière, étaient mérités à tous les points de vue. Mais fai lu très
attentivement et non sans profit le rapport du président Avril sur les
droits frappant F alcool et le privilège des bouilleurs de cru, celui du
secrétaire, M. (FOrigny, sur la situation financière du marché des rhums,
celui de M. Roger Meytrand sur la propagande en faveur du rhum, celui
de M, Fadministrateur-secrétaire.Mouroux (Rapport général du Congrès).
Mon ami Gratien Candace a bien fait d'insister sur F importance du
rhum dans Féconomie nationale depuis son apparition sur le marché
métropolitain, au XIe siècle. Il rappelle fort à propos que ses conquêtes
eurent vite fait des jaloux. La corporation des distillateurs de Paris,
dénommés alors assez pittoresquement « les Vinaigriers », obtient, le
13 mars 1699, un arrêt du Parlement qui proscrit ce rival fraternel.
L'ordonnance va rejoindre les papiers devenus inutiles, mais le rhum. ne
se relève pas de ce COUD dur, et il se répand plutôt à F étranger. Il faut
aller jusqu'au milieu du XIXe siècle pour le voir refaire son bonhomme
de chemin, Gratien Candace nous informe qu'à F heure présente les
colonies peuvent nous fournir 201.000 hectolitres d'alcool. pur en rhum,
soit 370.000 hectolitres de rhum consommable à 54 regrés.
M. Robert Meytrand nous rappelle qu'en 1931. la valeur totale du
contingent était estimée à 290 millions. Elle est chiffrée aujourtFhui à
150 milliom, soit 140 millions de moins à employer en, salaires, machines,
améliorations ; soit 20 millions de moins pour les budgets locaux I Gra-
tien Candace dit : 25 ) ; pauvres budgets qui connaissent, eux aussi, la
période des vaches sauelettiques. M. Robert Meytrand donné, en passant,
une chiquenaude à Fargument un peu trop rebattu de la spéculation :
« La spéculation n'existe sur ce marché que comme les humeurs sur un
corps appauvri. Régénérez le sang, et les maux qui s'inscrivent comme
des générateurs de désordre prennent alors un sens favorable. » C'est-
peut-être aller un peu loin, la spéculation ne pouvant detenir un bien,
dès que la situation redevient normale cFabord, prospère ensuite. En tout
me, Wautrei eauseg passent bien avant celle-ci en, importance : toutes
telles qui expliquent la "0. générale, et aussi les causes tF.ordre moné-
Ifife, et; celles qiie /appellerais* administratives », c'est-à-dire « cette
«rfiiiM» frr riTiir 'ïiti'irtr.f' f ~r* J-
de là demande », qui, ert réauté, n'ont en rien porte remède au déséqui-
libte. Enfin, tes méfaits de la méthode qui consiste à prendre les mesures
nécessaires lorsqu'il s'est écoulé assez de temps pour qu'elles aient perdu
leur efficacité. ; ',' ",:,
(Lire, la-mixte page S) - •
L EXPOSITION ROUVRIRA-T-ELLE ?
NOUS ESPÉRONS QUE NON! -
1 -1 i 1
v :-V1'n immense - chantier de tdémolitions, cette lois , - 1
L'Allemagne
s~r JLl9l!!f."
,.. colonial -, -
A la suite des accordssurlésiéchan-
ges et les payements commerciaux :m-
tervenus entre l'Allemagne et ;le mi-
nistère des/Colonies, le système de
! compensations privées dont le principe
avait été admis antérieurement dans
les relations entre les colonies et l'Al-
lemagnè a. été .maintenu..
Les avantages attendus de ce systè-
me tendent à favoriser l'importation,
er Allemagne, des produits coloniaux.
Déjà l'écoulement sur le marché alle-:
mand : des bois du - Gabon, des cacaos !
et oléagineux de l'Afrique Occidentale j
Française, du graphite et du raphia de
Madagascar, a été ainsi considérable-<
ment favorisé. :
D'autre part, le gouvernement fran-
çais est disposé à étudier la possibilité
d'ouverture de crédits allemands à des
collectivités, publiques coloniales fran-
çaises, en vue d'achat de matériel d'é-
quipement en Allemagne. à rembour-
ser par annuités en produits coloniaux.
Ces dispositions sont de nature à fa-
ciliter l'achat de certains matériels par
Ics colonies, tout en leur assurant l'é-
coulement de leurs produits.
Pour hâter la préparation. des dos.
siers des offres et des demandes dont
le Département pourrait être saisi, UE
atiété ministériel organisera, au mi-
nistère, des Colonies, un secrétariat
des compensations privées entre les co-
lonies françaises et'les pays étrangers.
Le Département se propose, en no-
tifiant, le moment venu. le texte de
cet arrête, d'en préciser la" portée' ét
d indiquer les conditions -dans lesquel-
les les banques coloniales d'émission
seront susceptibles d'apporter leur con-
i. L'Exposition rouvfira-t-elle ses por-
tes en 1938 ? Le projet rencontre de
[nombreuses oppositi ons. Déjà. la Ville
[ de Paris a fait savoir qu'elle se refu-
sait Hl engager de nouvelles dépenses
:,ait 'i: engager de ouvelles dépenses
k ce sujet. La Fédération des Foires
de sqjftedté con-
tre lèS charges qrt-fefe1 iemmtiuctfon.de
on entraînerait pour les con-
tribuables (5 & 600 millions !) et ce
pour des avantages parfaitement illu-
soires, surtout en ce qui concerne la
province.
• Eh bien, et nos colonies en ce cas ?
Voici ce qu'écrit Lit France Mili-
taire, :
Il nous apparaît que la prolongation
de- la section de la France d'outre-mer,
à l'île des Cygnes, ne s'impose pas.
Outre les aléas de l'hiver, et des crues
possibles de la Seine, désastreuses pour
des constructions basses sur pilotis, on,
peut dire qu'en comparaison avec celle >
de 1931, l'Exposition de 1937 a déçu le:
public, qui s'attendait,-û tort, à i-etrou-:
ver les splendeurs du Jbois.de Vincennès. !
Le gardiennage, l'entretien, coûte-',
raient très^cher ; il faudrait ou héber-J
ger ou rapatrier avec retour dans
six mois - les artisans qui ont' tra-
vaillé sous les yeux du, pubKa
Les coloniaux n'otit pas'boudé cette
section de l'Exposition, mais ils n'y ont
pas été conviés autant qu'ils l'eussent
désiré. Il
Nos colonies viennent d'être éprou-
vées par des calamités v inondations
in Indochine, sécheresse et famines en
i frique du Nord, d'autres encore. Leurs
budgets Me sont ni prospères ni élas-
tiques ; il vaut mieux consacrer leulw:
̃essonrees à. assurer-la défense ou «j
ioulager les misires qu'à reprendre «Me;
exhibition qui sert très peu •la. cause ]
̃dlonialelet/ne lut apporte Micun profit]
y -
> Nous ne pouvons que nous rallier à
une opiiùtan-dont l'impartialité4 et la
Sagesse n3 sauraient faire' de doute,
et nous espérons que -les représentants
de nos diverses colonies sauront, au
moment venu, défendre les véritables:
intérêts de leurs mandants en-cette!
Le travail
-.,> indigène
au Cameroun
Un décret réglementant - le travail
indigène au Cameroun est paru à la
: date du 17 novembre. Dans son .article
premier, ce décret affirme la liberté du
travail :
« Dans toute l'étendue du Came-
roun, le travail est libre. Les indigè-
nes peuvent .siengager soit par con-
traventions verbales ou écrites, soit par
contrats de travail soumis au visa
administratif.
Le décret fixe ensuite les modalités
d'établissement des contrats dé travail
et règlemente la constitution de - pé-
cules pour les travailleurs employés à
titre permanent. ,. :
,: Les conditions d'emploi. des femmes
et des enfants (prévoyant en particu-
lier les droits des femmes en cas d'ac-
couchement), les soins dus en cas dé
maladie et les accidents du travail sont
également précisés.
Des Offices du travail seront insti-
tués dans chaque subdivision ou ré-
gion où cette création sera jugée né-
cessaire. Des conseils d'arbitrage con-
naîtront des contestations individuel-
les ou collectives entre employés indi-
gènes et employeurs, La composition
de ces conseils est prévue .comme suit:
le" chef de région ou subdivision, pré-
sident ; un colon européen assesseur
titulaire ; un assesseur indigène, ; un
fonctionnaire,, secrétaire'
Le décret fixe la procédure à suivre
pour les audiences de ces conseils, au-
diences qui seront publiques.
Le décret précise enfin les attribu-
tions des inspecteurs du travail et r re-
met aux tribunaux français ou indi-
gènes, selon le cas, la répression des
infractions à la réglementation du
travail
LE PROBLÈME DES MATIÈRES PREMIÈRES
Vers une nouvelle crise
, - .> ;:, par Félix COUSIN
Depuis quelques semaines le monde
assiste avec inquiétude aux secousses
profondes que subissent la-Bourse de
New-York et le marché des .matières
premières. ,
La dépression de Wall-Street durait
depuis plusieurs mois, mais elle a pria
récemment l'aapeçt d'une panique, qui
a rappelé celle d'octobre 1929, préludg
de la crise mondiale. Les titres induat
triels ont baissé, - aux ..plus .-mauy,"
jours, de 22 sur. les cours du.débyt
de l'année ; sur leo valeurs, favorites 4a
la spéculation le .rec\il a même ét4"4f
50 '/r. Quant aux matières premières
leur chute n'a pas été moins impres-
sionnante : le cuivre qui était monté
jusqu'à 78 livres, a rétrogradé - jiinule
36. L'étain est passé de 310 livres à 200,
le plomb et le zinc de .36 et 34, à 16 et
15, le caoutchouc de 11 pence 1/2 à
près de 7, et le coton en Amérique de
15 cents à 8. :
★ E ★
Que faut-il déduire de pareils soubre-
sauts ? Doit-on les considérer comme
un accident de courte durée" ou comme
le glas funèbre d'une nouvelle crise ?
Les optimistes et les spéculateurs à la
hausse n'ont pas manqué de dire qu'il
s'agissait d'un orage qui n'aurait pas
de lendemain, parce que les conditions
d'une crise économique générale n'exis-
tent pas à l'heure actuelle en Améri-
que : les stocks n'y sont pas exagé-
rés; on ne peut y flétrir les abus de
crédit qui provoquèrent la crise de 1929
et la dépréciation ultérieure du dollar.
L'opinion contraire s'appuie, de son
côté,, sur des arguments sérieux : la
chute verticale de l'activité sidérurgi-
que, le ralentissement général des com-
mandes, le dégonflement des. prix qui
diminue le pouvoir d'achat dés. produc-
teurs. la Dsvchotocie de baisse oui se
manifeste un peu partout et que le dan-
ger de conflits extérieurs n'erçt pas fait
pour dissiper, sont des éléméifi pré-
curseurs qui sonnent l'alarme.
Nous., sommes tentés de noup rallier
à cette opinion mais sommeé eh droit,
toutefois, de penser que la npuyeltë cri-
se, s't!- y a crise, Wîaura.ni I'dtoqtie ni
la gravité de -Cejle qui IV pr&$lé.
Nous nous inelinoitt, brJ. ps £ 3ain& dér
vànt là- science.- observatrice des an-
ciens,. en constatant que lé cycle des
sept années 'qu»;avaient déjà vateur de
dogme dans. l'antiquité se vérifie, une
fois de plus ; regardons, avec résigna-
tion, passer devant notre impuissance
le cortège pastoral des sept vaches
grasses suivies de sept vaches maigres!
Si les Etats étrangers peuvent se
consoler d'entrer dans une èrc difficile
en songeant aux années heureuses qu'ils
viennent de vivre, il n'en est pas, hélas]
de même pour la France. Elle aurait dû
bénéficier non seulement de la période
favorable qu'ont connue ses concurrents
mais encore des facilités momentanées
mais copieuses qu'ont procuréas les dé-
valuations à tous les peuples.qui en ont
couru les chances. Tous ces motifs do
satisfaction sont passés devant ses yeux
comme' les formés insaisissables d'un
mirage dont elle n'a pa su faire des
réalités palpables. La petite reprise qui
se manifestait au début de Tannée 1936
s'est évanouie dans la fumée de la pé-
riode éleètorale et sous le frisson d'an-
goisse causé par un gouvernement où
la présence des marxistes a provoqué
des inquiétudes que tout l'effort de M.
Blum et de M. Chautemps n'est pas par-
venu jusqu'ici à dissiper. On peut ex-
primer cette opinion sans crainte d'être
traité de fasciste depuis que des mem-
bres influents du cobinet ont reconnu
que le relèvement du pouvoir d'achat
qu'ils attendaient des réformes sociales
récentes n'a été qu'un espoir déçu :
M. Daladier et M. Bonnet ont prononcé
à cet égard des discours et fourni des
chiffres qui nous dispensent d'insister !
, (Lire la suite page 3)
LA POLITIQUE IMPERIALE.
DE ROME
Le Duce, ministre des Cotomes
Le duc d'Aoste
vice-roi d'Ethiopie
Sn prenant personnellement le minis-
tère de l'Afrique italienne, M. Musso-
lini entend, marquer le nouveau déve-
loppement de la politique coloniale de
son pays., •
Le Duce, fondateur de « l'Empire »,
en prend désormais -le contrôle direct
pt 4onhera au nouveau département
qW.a dirige ûne importance primordiale.
Sous son impulsion tout sera mis en
œuvre pour -créer, organiser l'empire
italien. TAche - rude, car - de multiples
difficultés , se présentent.
(Lire ta suite page 3.)
LE PEUPLEMENT DÉ LA NOUVELLE-CALÉDONIE
L'ILE ATTEND L'IMMIGRATION
QUI LA METTRA EN VALEUR
par Henri FONTANIER
ancien député.
La Nouvelle-Calédonie peut-elle
devenir une colonie de peuplement?
La question n'est pas nouvelle, mais,
de temps a autre, on la pose avec
l'espoir de trouver une réponse sa-
tisfaisante.
M. Duhamel, directeur de la So-
ciété générale d'immigration, dans
son rapport sur l'immigration aux
colonies, y consacre un passage.
"iF constate qu'elle est de toutes
.lU J JI JI Ir J If H J If If! H H f H 11 Hl f H 11
Propagande
.1 coloniale
Un amateur d'art distingué a bien
voulu rendre visite au Musée des
COlonies.
Cet événement car c'est un
•événement n'aurait pas revêtu
une importance spéciale si la visi-
te n'avait été faite dans des condi-
tions un peu particulières de
nuit, par une fenêtre et que
notre amateur n'ait poussé son
amour de l'art au point d'emporter
sans doute pour pouvoir les ad-
mirer plus à t'aise quelques pré-
cieuses collections.
Aussi est-ce de ces conditions
particulières que nous tenons à re-
ntercief noire amateur d'art, mal-
heureusement inconnu, car la srran-
de presse en fut si frappée qu'en
première page elle en parla.
'Jamais, au grand jamais, notre
Musée du 'bois de Vincènnes ne
coanat teUe aubaine, telle 'publiti-
té ! v
N'est-ce pas la un beau résultat t
Double résultat, même, car cette
visite que certains, la police en-
tre autres, 'S'obstine à juger intem-
pestive eut de plus l'avantage
de faire savoir au ministre respon-
sable que les maigres crédits al-
loués ne permettaient pas d'assurer
un-gardiennage suffisant.
A propos
de M. de la Motte Saint-Pierre
La Compagnie .agricole. et. sucrière
de Nossi-Bé nous. prie de préciser
qu'elle ne possède ni garage ni block-
haus et qu'elle n'a aucun rapport avec
M. de là-Motte-Saint-Pierre, -dont les
agissements; ont valu, de -la part de la
grande pMMe/dea commentaires si. peu
favorabiM à'I'enârpit'des^c coloniaux »<
nos colonies la seule dont le climat
convienne parfaitement à des Euro-
péens. La température oscille de 25°
pour le mois le plus chaud à 19°
pour le mois le plus froid. L'été est
pluvieux, mais l'hiver est sec. L'exis-
tence d'une saison fraiche nettement
marquée permet à l'organisme de se
reposer et de se refaire.
*
Malheureusement, ces conditions
favorables n'ont pas agi très effica-
cement sur le peuplement. En 1931,
sur les 57.000 habitants que comp-
taient la colonie et ses dépendances.
17.000 étaient Européens, dont 14.000
Français. Dans ce nombre, le chiffre
des immigrants était faible. Les trois
quarts et même plus des habitants,
en effet, étaient nés dans la colonie.
C'étaient des descendants des colons
qui vinrent s'y établir il y a une
soixantaine d'années. L'accroisse-
ment de la population blanche est
dû, principalement, à l'excédent des
naissances sur les décès. Les familles
nombreuses ne sont pas rares. Celles
de 7 enfants sont fréquentes et on
en compte même qui ont douze et
même quinze enfants. Nous nous
trouvons ici en présence d'un phé-
nomène démographique analogue a
celui que l'on rencontre au Canada,
avec cette différence, toutefois, que
l'influence de la religion n'intervient
pas ou n'intervient guère. Mais Ja
salubrité du climat et la facilité de
1 existence ont, ici, les mêmes con-
séquences heureuses que sur les
rives du Saint-Laurent.
*
Mais l'abondance des naissances
ne suffit pas. à résoudre le problème
du peuplement. Certes, le pays n'est
pas immense : 400 kilomètres de
longueur sur 50 dans sa plus grande
largeur. La montagne occupe de
vastes étendues. La quantité de terres
a distriDuer n'est donc pas fort im-
portante et les vieux colons insis-
tent pour qu'on les réserve à leurs
enfants. Cependant il. y a encore des
places vides. L'ile est riche. Les res-
sources se développent. La produc-
tion du nickel augmente, elle est de
15.000 "tonnes - par mois. Cëlle du
chrome se poursuit dans de bonnes
conditions. Le cobalt; ùn îffomént
éprouvé, commence a envisager des
,jours meilleurs. On fonde de grands
'espoirs sur les, mines dé fer dont Je
pro.duit-serait recherché par le
Japon. •.
iOAre-to mite page 3.r
- - - - - --- - - - - --- 1: !.=: :: J.:: 1 f. ", - - - - - - - - - - - - - -
JAPON 4' ,. CHINE
l' ," INDOCHINE
i L amitié traditionnelle franco-japonaise
ne s'est jamais démentie
., nous affirme S. Exe. L'AMBASSADEUR DU JAPON
Après la récente mise au point que
,l'ambassade japonaise fit passer dans
la presse au sujet d'un trafic d'armes
sur la Chine de la part de la France,
les Annales Coloniales ont tenu à aller
interviewer l'ambassadeur du Japon,
notre Indochine étant malheureuse-
ment au premier plan de l'actuel con-
flit d'Extrême-Orient.
Au cours de l'entretien qu'il voulut
bien nous accorder, M. Suji Mura tint
tout particulièrement à souligner que,
malgré les vissicitudes auxquelles cer-
tains semblaient- s'attacher à donner
une importance pour le moins exagé-
rée, « l'amitié traditionnelle entre la
France et le Japon n'avait, jamais été
mise en cause ».
Nous en sommes très heureux, M..
l'ambassadeur. Cependant, ces ques-
tions de trafic d'armes ?
Il Je considère cette question comme
définitivement close. Il serait inoppor-
tun'd'exciter l'opinion devant l'attitude
si parfaitement amicale du Japon. Mon
rôle, n'est-ce pas de prévenir les dif-
ficultés entre pays amis et voisins ?
Voisins, n'est-ce 'pas, car l'Indochine
pour nous est si proche !
<: Pour le contlit qui oppose mon
pays à la Chine, j'ai manifesté au gou-
vernement français mon vif désir de
le voir s'en tenir il une neutralité abso-
lue. Ma requête, en principe, a été
acceptée. »
Mais, encore, M. l'ambassadeur,
plus spécialement au sujet de la con-
trebande d'armes.?
- Je ne puis vous dire qu'une chose:
le Quai d'Orsay m'a affirmé que tout
trafic était interdit. J'ai pleine con-
fience en cette assurance.;
k. Cependant il n'est pas. douteux
que des stocks d'armes et ae munitions
aient été commandés mi-juillet et. in-
troduits en Chine mi-octôbre. Que notre
gouvernement, ait accordé des facilités
au commerce français, sîëat possible.
Juridiquement, votre position est-bonne
puisque le Japon n'a pas - déclaré -la
;guerre à la Chine. Nous ne connaissons
pas la quantité d'armes qui fut intro-
duite, mais je tiens à vous répéter que
nous estimons cette affaire comme dé-
finitivement close.
« Sur; ce plan nous avons d'ailleurs
pris nos précautions. Notre marine blo-
que les côtes chinoises pour interdire
tout trafic clandestin, surveillant en
même temps le transit vers Hong-Kong
et les passages qui pourraient se faire
par l'Indochine.
« Ainsi, lorsque des armes seront
transportées sous pavillon chinois, nous
les saisirons ; par terre nous les em-
pêcherons. Mais nous ne toucherons
nas aux transports effectués nous pavil-
lons : étrangers, considérant que - c'est
un prolongement de. la territorialité.
Nous n'avons nullement l'intention de
renouveler le blocus de Formose, comme
en "1884.
̃, (Lire la suite page
~r~J= 1 =: 11 1J H :11HH111 J,nt: HuI HU J tH !r!JJ:U; Hf! 1 nu JI:!!,: 1fl. 1 l1n:=:' :
LE POINT DE VUE DE L'INDIGÈNE
CE QUE DEVRAIT ÊTRE
l'armée indochinoise
par André-Marie TAO KIM H AI
; La campagne que Les Annales Colo-
niales, notamment, m'ont permis de me-
iner pour la défense de l'Indochine com-
mence à porter ses fruits. M. Marius
Moutet vient en effet d'obtenir un credit
de 300 millions de francs pour renforcer
notre défense.
On pense d'abord au matériel et l'on
a raison. L'Indochine française a be-
soin d'une aviation, d'une flotte de sur-
face et surtout d'une flotte sous-marine.
Elle a besoin d'une base navale et la
UNE LACUNE
qui tarde
à être comblée
Allo, mademoi-
selle, ici Paris !
Voulez-vous me
donner Salgon. !
Mais certaine-
ment, monsieur,
dans une heure,
deux heures oeut-
être,,
VQus voulez Brazzaville ? Mais cer-
tainement. Et Dakar ? Ah, non ! pas
Dakar, la liaison téléphonique n'existe
pas encore, monsieur..
C'est ainsi ! Vous pouvez téléphoner
un peu partout, à toqua les bouts du
monde, mais pas à Dakar, capitale de
notre grande Fédération, grand port
impérial à 48 heu-
res d'a v ion de
Paris.
Pourquoi? C'est
ce que nous vou-
drions savoir.
baie de Cam-Ranh est toute désignée.
Mais il ne suffit pas d'avoir du ma-
tériel ; il faut encore des hommes pour
s'en servir. Armée de métier ou armée
nationale ? Soldats français ou soldats
indigènes ?
La France de 100 millions d'habitants
est une pure fiction au point de vue
militaire si !a France se contente de
faire appel aux éléments métropolitains.
Cela ne fait toujours qu'une masse de
42 millions, capable certes de fournir des,
hommes pour défendre les frontières
métropolitaines, - mais bien insuffisante
pour assumer la défense de 1 hmpire
tout entier. Que l'on comprenne bien
qu'il ne s'agit plus de troupes dites
d'occupation, dont le rôle est de main-
tenir l'ordre à l'intérieur, mais de trou-
pes chargées de la défense des frontiè-
res impériales.
Il n'est nullement question d'écarter
les éléments métropolitains. Il faut les
maintenir en Indochine, voire en augen-
ter la quantité. Mais devenus insuffisants
pour la défense contre une agression
étrangère éventuelle, ils doivent surtout
servir de cadres. Le gros de la future
armée- indochinoise sera constitué par
des Indochinois. - -
Suivant quel système ? Le service do
trois ans et même le service de cinq ans
par voie de tirage au sort se révèlent
insuffisants à plusieurs points de vue.
D'abord au point de vue' quantitatif.
Un pays de 23 millions d'habitants doit
avoir, en temps de paix, quelques cen-
taines de miniers d'hommes sous les
drapeaux. Or,. actuellement, l'Indochine
ne possède que quelques dizaines de
milliers de soldats, y-compris les élé-
ments métropolitains et les détachements
de la Légion étrangère. Il faut, un chif-
fre dix fois plus fort.
(Lire la suite page 3.)
-------------- r 11 Hf
FAUT-IL PRENDRE PATE ?
« Dans six ans, le Reich aura recouvré ses colonies », affirme le Fübret,
à Augsbourg, après son éntrevue avec lord Halifax, auquel il a réclamé, c.–-'
maintenant, une reconnaissance de principe des droits coloniaux de son pays*
Et il poursuit :
« Il nous faut continuer à demander nos colonies. Il nous faut formuler ces
revendications de plus en plus haut jusqu'à ce que le monde ne puisse plus
les rejeter. Ce sera une tâche difficile, mais le plus dur a été fait malgré les
grandes difficultés qui pèsent encore sur nous. »
Ainsi, le pfus dur a déjà été fait ? V
Evidemment; puisque ces revendications n'ont pas, de la part de la France
et de l'Angleterre, déclenchées le refus catégorique auquel le Reich, alors,
s'attendait.
Est-il trop tard pour l'opposer ? Faut-il, dès maintenant, pour dans, six
ans 1943 prendre date ? persister dans l'équivoque et continuer à subir
avec la propagande allemande la politique de la gojftte d'eau. Qui. tombe
tombe.., et finit par faire- son- trou, dans l'opinion mondiale, dans ropinion
'française (
Edition hebdom adaire. Prix du numéro : Un franc
Lundi 29 Novembre : 1937.
-
.",: ,'., "', ¡' '.{,:>';:, :', ',;-
Les Annales Coloniales
« Bâtir l'Empire ou clouer leur cerceail.
voilà le dHenuie qui se pose aux adoles-
cents de France.
LEmpire appartient à la jeanesse.
Il nous appartient de rendre cette
jeunesse digne de l'Empire. »
- Paul MARiON.
:' ¡",' Emancipation Nationalt. '':
DIRECTION
RÉDACTION
12, rile Le Peletierf Paris (9 )> –Téléphone,: Provence 49.81 et 82. C. C. postaux Paris 147385.
ADMINISTRATION
.1 PUBLICITÉ
Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les ports de' la Métropote.
Les manuscrits ne sont pas rendus. ,.
Les annonces sont reçues à Paris, 12, rue Le Peletier (9*),
par la Société Africaine de Publicité et d'Editions françaises.
t ABODDIENTS
France et Colonie» 1 an : 50 francs 6 mois : 30 francs
Etranger et Colonies ; 1 an : 70 francs 6 mois : 40 francs
France et Célonies m 1 an : 200 francs ; par 5
Etranger et Colonies. 1 an : 300 francs numéros
PROPAGANDE
LE PLUS PARISIEN
LE PLUS COLONIAL
Le rhum est français
^ll'flOA'7_
ll111 MWAAIUVIi I I I m 1o î par Mario ROUSTAN
*-* â *I ̃ V 0 A Vice-président y de la commission
d'ey colonies,
- Président du groupe viticole du Sénat,
Président de la commission des fins
aux colonie-'::.
« Produit colonial dont les titres de noblesse sont séculaires,,., le
rhum comme le vin est un produit bien français. » De qui cette défi-
nition ? De mon vieil ami, Gratien. CanJace, primus inter pare*, quand
il s'agit « de rendre un hommage mérité à ces anciennes colonies, vieux
départements d'outre-mer, qui, par la constance de leur effort, la fécon-
dité de leur labeur, constituent des centres (Factivité qui rivalisent
d'émulation intelligente avec tous les départements métropolitains ».
Définition et citation sont du même auteur: Où ai-je pris F une et Fautre?
Dana la brochure éditée par la Comité et organisation de « la Journée
du Rhum », brochure éditée avec soin et avec goût.
Tarais déjà lu dans un journal de Montpellier (La Journée Vinicole)
-CGT nous ne séparons pas dans nos préoccupations ces deux produits
bien français, le vin et le rhum le rapport sur la vente des rhums
coloniaux à fétranger, par M. Poujol, attaché commerdal près la léga-
tion de France à Vienne. Les éloges qui lui ont été adressés en séance
plénière, étaient mérités à tous les points de vue. Mais fai lu très
attentivement et non sans profit le rapport du président Avril sur les
droits frappant F alcool et le privilège des bouilleurs de cru, celui du
secrétaire, M. (FOrigny, sur la situation financière du marché des rhums,
celui de M. Roger Meytrand sur la propagande en faveur du rhum, celui
de M, Fadministrateur-secrétaire.Mouroux (Rapport général du Congrès).
Mon ami Gratien Candace a bien fait d'insister sur F importance du
rhum dans Féconomie nationale depuis son apparition sur le marché
métropolitain, au XIe siècle. Il rappelle fort à propos que ses conquêtes
eurent vite fait des jaloux. La corporation des distillateurs de Paris,
dénommés alors assez pittoresquement « les Vinaigriers », obtient, le
13 mars 1699, un arrêt du Parlement qui proscrit ce rival fraternel.
L'ordonnance va rejoindre les papiers devenus inutiles, mais le rhum. ne
se relève pas de ce COUD dur, et il se répand plutôt à F étranger. Il faut
aller jusqu'au milieu du XIXe siècle pour le voir refaire son bonhomme
de chemin, Gratien Candace nous informe qu'à F heure présente les
colonies peuvent nous fournir 201.000 hectolitres d'alcool. pur en rhum,
soit 370.000 hectolitres de rhum consommable à 54 regrés.
M. Robert Meytrand nous rappelle qu'en 1931. la valeur totale du
contingent était estimée à 290 millions. Elle est chiffrée aujourtFhui à
150 milliom, soit 140 millions de moins à employer en, salaires, machines,
améliorations ; soit 20 millions de moins pour les budgets locaux I Gra-
tien Candace dit : 25 ) ; pauvres budgets qui connaissent, eux aussi, la
période des vaches sauelettiques. M. Robert Meytrand donné, en passant,
une chiquenaude à Fargument un peu trop rebattu de la spéculation :
« La spéculation n'existe sur ce marché que comme les humeurs sur un
corps appauvri. Régénérez le sang, et les maux qui s'inscrivent comme
des générateurs de désordre prennent alors un sens favorable. » C'est-
peut-être aller un peu loin, la spéculation ne pouvant detenir un bien,
dès que la situation redevient normale cFabord, prospère ensuite. En tout
me, Wautrei eauseg passent bien avant celle-ci en, importance : toutes
telles qui expliquent la "0. générale, et aussi les causes tF.ordre moné-
Ifife, et; celles qiie /appellerais* administratives », c'est-à-dire « cette
«rfiiiM» frr riTiir 'ïiti'irtr.f' f ~r* J-
de là demande », qui, ert réauté, n'ont en rien porte remède au déséqui-
libte. Enfin, tes méfaits de la méthode qui consiste à prendre les mesures
nécessaires lorsqu'il s'est écoulé assez de temps pour qu'elles aient perdu
leur efficacité. ; ',' ",:,
(Lire, la-mixte page S) - •
L EXPOSITION ROUVRIRA-T-ELLE ?
NOUS ESPÉRONS QUE NON! -
1 -1 i 1
v :-V1'n immense - chantier de tdémolitions, cette lois , - 1
L'Allemagne
s~r JLl9l!!f."
,.. colonial -, -
A la suite des accordssurlésiéchan-
ges et les payements commerciaux :m-
tervenus entre l'Allemagne et ;le mi-
nistère des/Colonies, le système de
! compensations privées dont le principe
avait été admis antérieurement dans
les relations entre les colonies et l'Al-
lemagnè a. été .maintenu..
Les avantages attendus de ce systè-
me tendent à favoriser l'importation,
er Allemagne, des produits coloniaux.
Déjà l'écoulement sur le marché alle-:
mand : des bois du - Gabon, des cacaos !
et oléagineux de l'Afrique Occidentale j
Française, du graphite et du raphia de
Madagascar, a été ainsi considérable-<
ment favorisé. :
D'autre part, le gouvernement fran-
çais est disposé à étudier la possibilité
d'ouverture de crédits allemands à des
collectivités, publiques coloniales fran-
çaises, en vue d'achat de matériel d'é-
quipement en Allemagne. à rembour-
ser par annuités en produits coloniaux.
Ces dispositions sont de nature à fa-
ciliter l'achat de certains matériels par
Ics colonies, tout en leur assurant l'é-
coulement de leurs produits.
Pour hâter la préparation. des dos.
siers des offres et des demandes dont
le Département pourrait être saisi, UE
atiété ministériel organisera, au mi-
nistère, des Colonies, un secrétariat
des compensations privées entre les co-
lonies françaises et'les pays étrangers.
Le Département se propose, en no-
tifiant, le moment venu. le texte de
cet arrête, d'en préciser la" portée' ét
d indiquer les conditions -dans lesquel-
les les banques coloniales d'émission
seront susceptibles d'apporter leur con-
i. L'Exposition rouvfira-t-elle ses por-
tes en 1938 ? Le projet rencontre de
[nombreuses oppositi ons. Déjà. la Ville
[ de Paris a fait savoir qu'elle se refu-
sait Hl engager de nouvelles dépenses
:,ait 'i: engager de ouvelles dépenses
k ce sujet. La Fédération des Foires
de sqjftedté con-
tre lèS charges qrt-fefe1 iemmtiuctfon.de
on entraînerait pour les con-
tribuables (5 & 600 millions !) et ce
pour des avantages parfaitement illu-
soires, surtout en ce qui concerne la
province.
• Eh bien, et nos colonies en ce cas ?
Voici ce qu'écrit Lit France Mili-
taire, :
Il nous apparaît que la prolongation
de- la section de la France d'outre-mer,
à l'île des Cygnes, ne s'impose pas.
Outre les aléas de l'hiver, et des crues
possibles de la Seine, désastreuses pour
des constructions basses sur pilotis, on,
peut dire qu'en comparaison avec celle >
de 1931, l'Exposition de 1937 a déçu le:
public, qui s'attendait,-û tort, à i-etrou-:
ver les splendeurs du Jbois.de Vincennès. !
Le gardiennage, l'entretien, coûte-',
raient très^cher ; il faudrait ou héber-J
ger ou rapatrier avec retour dans
six mois - les artisans qui ont' tra-
vaillé sous les yeux du, pubKa
Les coloniaux n'otit pas'boudé cette
section de l'Exposition, mais ils n'y ont
pas été conviés autant qu'ils l'eussent
désiré. Il
Nos colonies viennent d'être éprou-
vées par des calamités v inondations
in Indochine, sécheresse et famines en
i frique du Nord, d'autres encore. Leurs
budgets Me sont ni prospères ni élas-
tiques ; il vaut mieux consacrer leulw:
̃essonrees à. assurer-la défense ou «j
ioulager les misires qu'à reprendre «Me;
exhibition qui sert très peu •la. cause ]
̃dlonialelet/ne lut apporte Micun profit]
y -
> Nous ne pouvons que nous rallier à
une opiiùtan-dont l'impartialité4 et la
Sagesse n3 sauraient faire' de doute,
et nous espérons que -les représentants
de nos diverses colonies sauront, au
moment venu, défendre les véritables:
intérêts de leurs mandants en-cette!
Le travail
-.,> indigène
au Cameroun
Un décret réglementant - le travail
indigène au Cameroun est paru à la
: date du 17 novembre. Dans son .article
premier, ce décret affirme la liberté du
travail :
« Dans toute l'étendue du Came-
roun, le travail est libre. Les indigè-
nes peuvent .siengager soit par con-
traventions verbales ou écrites, soit par
contrats de travail soumis au visa
administratif.
Le décret fixe ensuite les modalités
d'établissement des contrats dé travail
et règlemente la constitution de - pé-
cules pour les travailleurs employés à
titre permanent. ,. :
,: Les conditions d'emploi. des femmes
et des enfants (prévoyant en particu-
lier les droits des femmes en cas d'ac-
couchement), les soins dus en cas dé
maladie et les accidents du travail sont
également précisés.
Des Offices du travail seront insti-
tués dans chaque subdivision ou ré-
gion où cette création sera jugée né-
cessaire. Des conseils d'arbitrage con-
naîtront des contestations individuel-
les ou collectives entre employés indi-
gènes et employeurs, La composition
de ces conseils est prévue .comme suit:
le" chef de région ou subdivision, pré-
sident ; un colon européen assesseur
titulaire ; un assesseur indigène, ; un
fonctionnaire,, secrétaire'
Le décret fixe la procédure à suivre
pour les audiences de ces conseils, au-
diences qui seront publiques.
Le décret précise enfin les attribu-
tions des inspecteurs du travail et r re-
met aux tribunaux français ou indi-
gènes, selon le cas, la répression des
infractions à la réglementation du
travail
LE PROBLÈME DES MATIÈRES PREMIÈRES
Vers une nouvelle crise
, - .> ;:, par Félix COUSIN
Depuis quelques semaines le monde
assiste avec inquiétude aux secousses
profondes que subissent la-Bourse de
New-York et le marché des .matières
premières. ,
La dépression de Wall-Street durait
depuis plusieurs mois, mais elle a pria
récemment l'aapeçt d'une panique, qui
a rappelé celle d'octobre 1929, préludg
de la crise mondiale. Les titres induat
triels ont baissé, - aux ..plus .-mauy,"
jours, de 22 sur. les cours du.débyt
de l'année ; sur leo valeurs, favorites 4a
la spéculation le .rec\il a même ét4"4f
50 '/r. Quant aux matières premières
leur chute n'a pas été moins impres-
sionnante : le cuivre qui était monté
jusqu'à 78 livres, a rétrogradé - jiinule
36. L'étain est passé de 310 livres à 200,
le plomb et le zinc de .36 et 34, à 16 et
15, le caoutchouc de 11 pence 1/2 à
près de 7, et le coton en Amérique de
15 cents à 8. :
★ E ★
Que faut-il déduire de pareils soubre-
sauts ? Doit-on les considérer comme
un accident de courte durée" ou comme
le glas funèbre d'une nouvelle crise ?
Les optimistes et les spéculateurs à la
hausse n'ont pas manqué de dire qu'il
s'agissait d'un orage qui n'aurait pas
de lendemain, parce que les conditions
d'une crise économique générale n'exis-
tent pas à l'heure actuelle en Améri-
que : les stocks n'y sont pas exagé-
rés; on ne peut y flétrir les abus de
crédit qui provoquèrent la crise de 1929
et la dépréciation ultérieure du dollar.
L'opinion contraire s'appuie, de son
côté,, sur des arguments sérieux : la
chute verticale de l'activité sidérurgi-
que, le ralentissement général des com-
mandes, le dégonflement des. prix qui
diminue le pouvoir d'achat dés. produc-
teurs. la Dsvchotocie de baisse oui se
manifeste un peu partout et que le dan-
ger de conflits extérieurs n'erçt pas fait
pour dissiper, sont des éléméifi pré-
curseurs qui sonnent l'alarme.
Nous., sommes tentés de noup rallier
à cette opinion mais sommeé eh droit,
toutefois, de penser que la npuyeltë cri-
se, s't!- y a crise, Wîaura.ni I'dtoqtie ni
la gravité de -Cejle qui IV pr&$lé.
Nous nous inelinoitt, brJ. ps £ 3ain& dér
vànt là- science.- observatrice des an-
ciens,. en constatant que lé cycle des
sept années 'qu»;avaient déjà vateur de
dogme dans. l'antiquité se vérifie, une
fois de plus ; regardons, avec résigna-
tion, passer devant notre impuissance
le cortège pastoral des sept vaches
grasses suivies de sept vaches maigres!
Si les Etats étrangers peuvent se
consoler d'entrer dans une èrc difficile
en songeant aux années heureuses qu'ils
viennent de vivre, il n'en est pas, hélas]
de même pour la France. Elle aurait dû
bénéficier non seulement de la période
favorable qu'ont connue ses concurrents
mais encore des facilités momentanées
mais copieuses qu'ont procuréas les dé-
valuations à tous les peuples.qui en ont
couru les chances. Tous ces motifs do
satisfaction sont passés devant ses yeux
comme' les formés insaisissables d'un
mirage dont elle n'a pa su faire des
réalités palpables. La petite reprise qui
se manifestait au début de Tannée 1936
s'est évanouie dans la fumée de la pé-
riode éleètorale et sous le frisson d'an-
goisse causé par un gouvernement où
la présence des marxistes a provoqué
des inquiétudes que tout l'effort de M.
Blum et de M. Chautemps n'est pas par-
venu jusqu'ici à dissiper. On peut ex-
primer cette opinion sans crainte d'être
traité de fasciste depuis que des mem-
bres influents du cobinet ont reconnu
que le relèvement du pouvoir d'achat
qu'ils attendaient des réformes sociales
récentes n'a été qu'un espoir déçu :
M. Daladier et M. Bonnet ont prononcé
à cet égard des discours et fourni des
chiffres qui nous dispensent d'insister !
, (Lire la suite page 3)
LA POLITIQUE IMPERIALE.
DE ROME
Le Duce, ministre des Cotomes
Le duc d'Aoste
vice-roi d'Ethiopie
Sn prenant personnellement le minis-
tère de l'Afrique italienne, M. Musso-
lini entend, marquer le nouveau déve-
loppement de la politique coloniale de
son pays., •
Le Duce, fondateur de « l'Empire »,
en prend désormais -le contrôle direct
pt 4onhera au nouveau département
qW.a dirige ûne importance primordiale.
Sous son impulsion tout sera mis en
œuvre pour -créer, organiser l'empire
italien. TAche - rude, car - de multiples
difficultés , se présentent.
(Lire ta suite page 3.)
LE PEUPLEMENT DÉ LA NOUVELLE-CALÉDONIE
L'ILE ATTEND L'IMMIGRATION
QUI LA METTRA EN VALEUR
par Henri FONTANIER
ancien député.
La Nouvelle-Calédonie peut-elle
devenir une colonie de peuplement?
La question n'est pas nouvelle, mais,
de temps a autre, on la pose avec
l'espoir de trouver une réponse sa-
tisfaisante.
M. Duhamel, directeur de la So-
ciété générale d'immigration, dans
son rapport sur l'immigration aux
colonies, y consacre un passage.
"iF constate qu'elle est de toutes
.lU J JI JI Ir J If H J If If! H H f H 11 Hl f H 11
Propagande
.1 coloniale
Un amateur d'art distingué a bien
voulu rendre visite au Musée des
COlonies.
Cet événement car c'est un
•événement n'aurait pas revêtu
une importance spéciale si la visi-
te n'avait été faite dans des condi-
tions un peu particulières de
nuit, par une fenêtre et que
notre amateur n'ait poussé son
amour de l'art au point d'emporter
sans doute pour pouvoir les ad-
mirer plus à t'aise quelques pré-
cieuses collections.
Aussi est-ce de ces conditions
particulières que nous tenons à re-
ntercief noire amateur d'art, mal-
heureusement inconnu, car la srran-
de presse en fut si frappée qu'en
première page elle en parla.
'Jamais, au grand jamais, notre
Musée du 'bois de Vincènnes ne
coanat teUe aubaine, telle 'publiti-
té ! v
N'est-ce pas la un beau résultat t
Double résultat, même, car cette
visite que certains, la police en-
tre autres, 'S'obstine à juger intem-
pestive eut de plus l'avantage
de faire savoir au ministre respon-
sable que les maigres crédits al-
loués ne permettaient pas d'assurer
un-gardiennage suffisant.
A propos
de M. de la Motte Saint-Pierre
La Compagnie .agricole. et. sucrière
de Nossi-Bé nous. prie de préciser
qu'elle ne possède ni garage ni block-
haus et qu'elle n'a aucun rapport avec
M. de là-Motte-Saint-Pierre, -dont les
agissements; ont valu, de -la part de la
grande pMMe/dea commentaires si. peu
favorabiM à'I'enârpit'des^c coloniaux »<
nos colonies la seule dont le climat
convienne parfaitement à des Euro-
péens. La température oscille de 25°
pour le mois le plus chaud à 19°
pour le mois le plus froid. L'été est
pluvieux, mais l'hiver est sec. L'exis-
tence d'une saison fraiche nettement
marquée permet à l'organisme de se
reposer et de se refaire.
*
Malheureusement, ces conditions
favorables n'ont pas agi très effica-
cement sur le peuplement. En 1931,
sur les 57.000 habitants que comp-
taient la colonie et ses dépendances.
17.000 étaient Européens, dont 14.000
Français. Dans ce nombre, le chiffre
des immigrants était faible. Les trois
quarts et même plus des habitants,
en effet, étaient nés dans la colonie.
C'étaient des descendants des colons
qui vinrent s'y établir il y a une
soixantaine d'années. L'accroisse-
ment de la population blanche est
dû, principalement, à l'excédent des
naissances sur les décès. Les familles
nombreuses ne sont pas rares. Celles
de 7 enfants sont fréquentes et on
en compte même qui ont douze et
même quinze enfants. Nous nous
trouvons ici en présence d'un phé-
nomène démographique analogue a
celui que l'on rencontre au Canada,
avec cette différence, toutefois, que
l'influence de la religion n'intervient
pas ou n'intervient guère. Mais Ja
salubrité du climat et la facilité de
1 existence ont, ici, les mêmes con-
séquences heureuses que sur les
rives du Saint-Laurent.
*
Mais l'abondance des naissances
ne suffit pas. à résoudre le problème
du peuplement. Certes, le pays n'est
pas immense : 400 kilomètres de
longueur sur 50 dans sa plus grande
largeur. La montagne occupe de
vastes étendues. La quantité de terres
a distriDuer n'est donc pas fort im-
portante et les vieux colons insis-
tent pour qu'on les réserve à leurs
enfants. Cependant il. y a encore des
places vides. L'ile est riche. Les res-
sources se développent. La produc-
tion du nickel augmente, elle est de
15.000 "tonnes - par mois. Cëlle du
chrome se poursuit dans de bonnes
conditions. Le cobalt; ùn îffomént
éprouvé, commence a envisager des
,jours meilleurs. On fonde de grands
'espoirs sur les, mines dé fer dont Je
pro.duit-serait recherché par le
Japon. •.
iOAre-to mite page 3.r
- - - - - --- - - - - --- 1: !.=: :: J.:: 1 f. ", - - - - - - - - - - - - - -
JAPON 4' ,. CHINE
l' ," INDOCHINE
i L amitié traditionnelle franco-japonaise
ne s'est jamais démentie
., nous affirme S. Exe. L'AMBASSADEUR DU JAPON
Après la récente mise au point que
,l'ambassade japonaise fit passer dans
la presse au sujet d'un trafic d'armes
sur la Chine de la part de la France,
les Annales Coloniales ont tenu à aller
interviewer l'ambassadeur du Japon,
notre Indochine étant malheureuse-
ment au premier plan de l'actuel con-
flit d'Extrême-Orient.
Au cours de l'entretien qu'il voulut
bien nous accorder, M. Suji Mura tint
tout particulièrement à souligner que,
malgré les vissicitudes auxquelles cer-
tains semblaient- s'attacher à donner
une importance pour le moins exagé-
rée, « l'amitié traditionnelle entre la
France et le Japon n'avait, jamais été
mise en cause ».
Nous en sommes très heureux, M..
l'ambassadeur. Cependant, ces ques-
tions de trafic d'armes ?
Il Je considère cette question comme
définitivement close. Il serait inoppor-
tun'd'exciter l'opinion devant l'attitude
si parfaitement amicale du Japon. Mon
rôle, n'est-ce pas de prévenir les dif-
ficultés entre pays amis et voisins ?
Voisins, n'est-ce 'pas, car l'Indochine
pour nous est si proche !
<: Pour le contlit qui oppose mon
pays à la Chine, j'ai manifesté au gou-
vernement français mon vif désir de
le voir s'en tenir il une neutralité abso-
lue. Ma requête, en principe, a été
acceptée. »
Mais, encore, M. l'ambassadeur,
plus spécialement au sujet de la con-
trebande d'armes.?
- Je ne puis vous dire qu'une chose:
le Quai d'Orsay m'a affirmé que tout
trafic était interdit. J'ai pleine con-
fience en cette assurance.;
k. Cependant il n'est pas. douteux
que des stocks d'armes et ae munitions
aient été commandés mi-juillet et. in-
troduits en Chine mi-octôbre. Que notre
gouvernement, ait accordé des facilités
au commerce français, sîëat possible.
Juridiquement, votre position est-bonne
puisque le Japon n'a pas - déclaré -la
;guerre à la Chine. Nous ne connaissons
pas la quantité d'armes qui fut intro-
duite, mais je tiens à vous répéter que
nous estimons cette affaire comme dé-
finitivement close.
« Sur; ce plan nous avons d'ailleurs
pris nos précautions. Notre marine blo-
que les côtes chinoises pour interdire
tout trafic clandestin, surveillant en
même temps le transit vers Hong-Kong
et les passages qui pourraient se faire
par l'Indochine.
« Ainsi, lorsque des armes seront
transportées sous pavillon chinois, nous
les saisirons ; par terre nous les em-
pêcherons. Mais nous ne toucherons
nas aux transports effectués nous pavil-
lons : étrangers, considérant que - c'est
un prolongement de. la territorialité.
Nous n'avons nullement l'intention de
renouveler le blocus de Formose, comme
en "1884.
̃, (Lire la suite page
~r~J= 1 =: 11 1J H :11HH111 J,nt: HuI HU J tH !r!JJ:U; Hf! 1 nu JI:!!,: 1fl. 1 l1n:=:' :
LE POINT DE VUE DE L'INDIGÈNE
CE QUE DEVRAIT ÊTRE
l'armée indochinoise
par André-Marie TAO KIM H AI
; La campagne que Les Annales Colo-
niales, notamment, m'ont permis de me-
iner pour la défense de l'Indochine com-
mence à porter ses fruits. M. Marius
Moutet vient en effet d'obtenir un credit
de 300 millions de francs pour renforcer
notre défense.
On pense d'abord au matériel et l'on
a raison. L'Indochine française a be-
soin d'une aviation, d'une flotte de sur-
face et surtout d'une flotte sous-marine.
Elle a besoin d'une base navale et la
UNE LACUNE
qui tarde
à être comblée
Allo, mademoi-
selle, ici Paris !
Voulez-vous me
donner Salgon. !
Mais certaine-
ment, monsieur,
dans une heure,
deux heures oeut-
être,,
VQus voulez Brazzaville ? Mais cer-
tainement. Et Dakar ? Ah, non ! pas
Dakar, la liaison téléphonique n'existe
pas encore, monsieur..
C'est ainsi ! Vous pouvez téléphoner
un peu partout, à toqua les bouts du
monde, mais pas à Dakar, capitale de
notre grande Fédération, grand port
impérial à 48 heu-
res d'a v ion de
Paris.
Pourquoi? C'est
ce que nous vou-
drions savoir.
baie de Cam-Ranh est toute désignée.
Mais il ne suffit pas d'avoir du ma-
tériel ; il faut encore des hommes pour
s'en servir. Armée de métier ou armée
nationale ? Soldats français ou soldats
indigènes ?
La France de 100 millions d'habitants
est une pure fiction au point de vue
militaire si !a France se contente de
faire appel aux éléments métropolitains.
Cela ne fait toujours qu'une masse de
42 millions, capable certes de fournir des,
hommes pour défendre les frontières
métropolitaines, - mais bien insuffisante
pour assumer la défense de 1 hmpire
tout entier. Que l'on comprenne bien
qu'il ne s'agit plus de troupes dites
d'occupation, dont le rôle est de main-
tenir l'ordre à l'intérieur, mais de trou-
pes chargées de la défense des frontiè-
res impériales.
Il n'est nullement question d'écarter
les éléments métropolitains. Il faut les
maintenir en Indochine, voire en augen-
ter la quantité. Mais devenus insuffisants
pour la défense contre une agression
étrangère éventuelle, ils doivent surtout
servir de cadres. Le gros de la future
armée- indochinoise sera constitué par
des Indochinois. - -
Suivant quel système ? Le service do
trois ans et même le service de cinq ans
par voie de tirage au sort se révèlent
insuffisants à plusieurs points de vue.
D'abord au point de vue' quantitatif.
Un pays de 23 millions d'habitants doit
avoir, en temps de paix, quelques cen-
taines de miniers d'hommes sous les
drapeaux. Or,. actuellement, l'Indochine
ne possède que quelques dizaines de
milliers de soldats, y-compris les élé-
ments métropolitains et les détachements
de la Légion étrangère. Il faut, un chif-
fre dix fois plus fort.
(Lire la suite page 3.)
-------------- r 11 Hf
FAUT-IL PRENDRE PATE ?
« Dans six ans, le Reich aura recouvré ses colonies », affirme le Fübret,
à Augsbourg, après son éntrevue avec lord Halifax, auquel il a réclamé, c.–-'
maintenant, une reconnaissance de principe des droits coloniaux de son pays*
Et il poursuit :
« Il nous faut continuer à demander nos colonies. Il nous faut formuler ces
revendications de plus en plus haut jusqu'à ce que le monde ne puisse plus
les rejeter. Ce sera une tâche difficile, mais le plus dur a été fait malgré les
grandes difficultés qui pèsent encore sur nous. »
Ainsi, le pfus dur a déjà été fait ? V
Evidemment; puisque ces revendications n'ont pas, de la part de la France
et de l'Angleterre, déclenchées le refus catégorique auquel le Reich, alors,
s'attendait.
Est-il trop tard pour l'opposer ? Faut-il, dès maintenant, pour dans, six
ans 1943 prendre date ? persister dans l'équivoque et continuer à subir
avec la propagande allemande la politique de la gojftte d'eau. Qui. tombe
tombe.., et finit par faire- son- trou, dans l'opinion mondiale, dans ropinion
'française (
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