Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-11-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 novembre 1937 22 novembre 1937
Description : 1937/11/22 (A38,N57). 1937/11/22 (A38,N57).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6272060h
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 26/11/2012
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R , N o v'em b re 'l 937.
38'année.i–N°'57. Fondateur : MarcrôRUEDEL Edition hebdomadaire.–Prix-dû, numéro : Un franc Lundi 22 Novembre 1937.
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Les Annales Coloniales
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- * FONDËES EN 1900 ,*
« L'Afrique du Nord fat, durant des
siècles, l'on des centres de FEmptre
romain. D serait inadmissible qu'elle con-
nût aujourd'hui, sous la suzeraineté de
la France, la misère, la famine et
l'émeute. »
., Jean de BEAUMONT.
(Agence économique et financière)
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LE PLUS COLONIAL --
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Etranger et Colonies 1 an : 300 francs numéros
PROPAGANDE
L'ISLAM
dans le monde
par Georges GOYAU
':" .,' de l'Académie française
Nous sommes loin du temps où le calife Omar, entendant dire
qu'un général voulait s'avancer en Afrique au delà de la Tripoli-
taine, lui écrivait : « Ce pays ne doit pas s'appeler l'Afrique ';" il
devrait plutôt se nommer le lointain perfide, je défends qu'on en
approche ou qu'on y fasse une expédition tant que l'eau de mes pau-
, pieres humectera mes yeux. »
Mais Othman, successeur d'Omar, levait ces prohibttions : Us-
lam allait avancer en Tunisie et soixante-dix ans allait suffire pour
qu'il fut maître de tout le Maghreb.
Et, plus tard, Ibn Khaldoun écrira ausujet de ces Berbères du
désert, qui, après avoir été vaincus et islamisés, devinrent eux-mêmes
les propagateurs guerriers de l'Islam : .« Les Lemtouna portèrent
lf guerre chez les nations nègres pour les' contraindre à devenir
musulmans. Une grande partie des noirs embrassa alors l'Islamisme,
mais le reste s'en dispensa en payant capitation. »
.n Puis les siècles se succédèrent et voici que,nous recueillons,
sous la plume compétente de M. Arthur Pellegrin, membre du grand
Conseil de la Tunisie, ces phrases significatives ;:,« II est juste de
dire qu'en Afrique, comme au Maroc et en Algérie,, la - conquête fran-
çaise a favorisé beaucoup plus qu'elle ne les a empêchés, les-progrès I
du mahométisme. En raison de la pacification qui en est résultée,
là pénétration des idées a pu se faire mieux, çar l'accroissement des
échanges commerciaux, les facilités du déploiement humain, etc. »
Et Pellegrin ajoute : « Un facteur psychologique qui a son im-
portance dans l'extension de l'Islam, c'est, que cette religion est
considérée par l'indigène comme étant opposée à celle de l'homme
blanc, du dominateur, qui est chrétien. On a observé que les tribus
les plus turbulentes étaient aussi celles qui accueillaient avec plus
de faveur les dogmes islamiques, tandis que les peuplades de nature
douce et pacifique restaient beaucoup plus attachées à leurs prati-
ques fétichistes. »
L'ouvrage de M. Arthur Pellegrin : LIslam dans le monde ;
dynamisme politique, position de l'Europe et de la France, que publie
l'éditeur Payot, met sous nos regards les différents aspects d'un
complexe et délicat problème. D'une part, une culture musulmane
qui repose sur un ciment social très ancien, qui fait corps avec les
sentiments religieux des indigènes, mais dont le rayonnement intel-
lectuel est singulièrement restreint. D'autre part, deaccaaItureseuro-
néennes dont l'esorit même, parfois, apparaît au Musulman comme
quelque chose d'impie : considérant les choses terrestres comme
secondaires et transitoires, il est choqué, il est heurté par ce que
M. Arthur Pellegriajippelle « l'humanisme européen et •opespres-
–̃ibiTdernïèré", la volonté de puissance pour des fins tewestre* ».
Mais tout en même temps, voilà éclore, en nombre a esprits mu-
sulmans, un impatient et'ardent désir de s'assimiler certains dès élé-
ments de cette culture occidentale, sciences exactes, sciences politi-
qug^i|on pas qu'ils visentjiette culture comme vert une'" fin ; elle
n'est pour eux qu'un moyen, un outil. - ,
-":;.' (Lire la suite page 3.) >
~~M~t~ I HU: n::HU InU:I:I: Il: l :111 :n:;::;n1H
Gouraud, l'Africain
par Pierre TAITTINGER
député de Paris,
vice-président de la commission des Colonies.
Gouraud s'en va. Il ne passera pins
en revue les troupes de la garnison de
Paris. Sa barbe blonde, ses yeux clairs,
sa manche vide ne nous causeront plus,
dans les cérémonies militaires, cette
émotion affectueuse ressentie par tous
les Parisiens. Gouraud s'en va, il nous
manquera. Nul doute que le général Bit-
lotte ne lui succède brillamment au
gouvernement militaire de Paris, mais
le cour de la foule battait pour Gou-
raud, et bien rares sont les hommes qui
ont aujourd'hui ce privilège.
Car Gouraud est devenu un person.
nage légendaire, dont le nom retentit à
travers toute notre génération. Avant la
gloire qu'il connut au cours de la guer-
re, il était déjà célèbre. Gouraud, c'est
l'entrée de la France au Soudan, c'est
Sikasso, la capture de Samori, la paci-
Sikasso, de l'Afrique, la création de no-
fication de l'Afrique, la création de ao.
tre empire noir. Son nom se placera,
dans l'Histoire, à côté de ceux de Bu-
geaud, de Galliéni, de Lyautey. Pour
nous, qui le connaissons bien, et qui lui
portons - une affection respectueuse,
il reste Gouraud l'Africain.
D retourna en Afrique Occidentale en
janvier' 1934, et j'eus la joie de m'y
trouver avec luL Les cérémonies1 du
cinquantenaire du Soudan français réu-
nissaient sur les rives du Niger tous les
conquérants d'autrefois : le gouverneur
général. Binger, que nous avons eu la
douleur de perdre depuis, les généraux
de Treintigniau, Quinquandon, Peitier,
qui eurent leur large part de gloire.
(Lire la suite page 3.)
Propagande
colonia l e
La presse actuellement rempUt
ses colonnes avec les dernières ré-
vélations de l'affaire dite des « ca-
goulards ».
parmi les derniers inculpés fi-
gurent M. Robert de la Motte
Saint-Pierre, propriétaire do ga-
race-biockIIamt8 (sic) de la Cie
agricole et sucrière de Nossi-Bé
dont le vice-président est son père
M. G. de la Motte SaInt-PIerre
par ailleurs président de la section
.de Madagascar à l'Union coloniale
française.
C'est parait-il, un Ift hidiod-
pliné. Ce travers aujourd'hui nous
parait regrettable car, outre qu'il
,: compromet une personnalité colo-
niale, il risque suivant les bon-
nes habitudes de là grande presse
- de donner une fois de plus à la
colonie une vedette de mauvais
atoL
, Et l'on va, répétant : c'est un 1
fils de colonial. ces coloniaux dé-
siqullibrés, suivant l'antienne Men j
Le général Gouraud, à Dakar,
en compagnie de Biaise Diagne
A-la mémoire de Laurent Guerrero, le grand disparu de « L'Antarès » ce beau Farman 2231,
porte le nom. Avec lui Codos, Rossi, Gimié et Vautier vont tenter de renouveler l'exploit, de
; « L'Arc-en-Ciel », la nouvelle liaison directe France-Argentine (A g. Codos, à dr. Reine).
L'ALIMENTATION
DES INDIGÈNES
L'attention des milieu? coloniaux est
de plus en plus attirée sur les problè-
mes d'hygiène alimentaire. Nous n'en
voulons pour preuve que la circulaire
ci-jointe récemment adressée par le
sous-secrétaire d'Etat aux Colonies,
M. Gaston Monnerville.
L'instruction en date du 4 avril 1925
de mon département" relative, à l'étude
hygiénique de .la ration alimentaire des
papulationsindlgènes é:1; tà.I8i:LR'état des
voeux, fuiimilée par l'Académie dés scien-
ces coloniales, à présent* d*encoustgë*
tes cultures vivrlérefi, tes pêcheries, les
élevages et de diffuser les. moyeranitHn
mentairea dans -teftapéstans pauvres.
Jè?n'iCTOTe^^t!ciraaSuên.au Dremicr
rang! 'soùcf;constant.' du : bièn-ètre et de la
boùne hygiène alimentaire des popula-
tions âont'vous avez'la charge. H m'ap-
paraït, toutefois, utile de comptéter l'ins-
truction ,prédtée, par - un travail de mon.
département - pius, opécleement dirigé
vers l'ametioration do l'alimentation in-
digène de l'Afrique Occidentale, travail
que vous trouverez ci-joint
L'étude de la ration des populations
de l'Afrique Occidentale française dé-
cèle, selon les auteurs, une insuffisance
dans la qualité et dans la quantité des1
aliments.
L'indigène africain mange irrégulière-
ment, abondamment aux périodes des
récoltes, assez mal loin d'elles. B im-
porte d'assurer une continuité plus par-
faite dans la quantité journalière d'ali-
ments absorbés, et, pour cela, j'appelle
votre attention sur la nécessité d'inciter
le hoir africain à augmenter et varier
ses récoltes par la culture d'espcces con-
venant.à tous les sols.
(Lire la suite page 5.) ,
Le président du groupe
parlementaire colonial
nous parle de guerre !
Lors d'une conférence aux Ambas-
sadeurs, M. Henry Bérenger, président
de la commission sénatoriale des Affai-
xes étrangères, s'est attaché à faire
ressortir les dangers qui menacent ac-
tuellement notre pays.
., « Lagverre, a-t-U dit, est sur toutes
les frontières de notre empire colo-
mial :
'« L^. ,guer^e egt sur nos lignes .gp
(-~7~,~lÏft;;, ., '1 .c:.Ht' .,'ée" t
la tèrranée -et
'Allemandes aux Canaries et italiennes
-en Sicile et à Pantellaria ont malheu-
reusement coïncidé avec des agressions
contre des navires français.
< La guerre rôde autour de Dji-
bouti. Déjà nous sommes dépossédés
pour une large part de notre propriété
du 'chemin de fer d'Addis-Abeba à
Djibouti. La guerre enfin est aux por-
tes de notre Indochine, prise entre
l'expansion japonaise au nord et la
poussée siamoise à l'ouest. »
o * o
Et M. Henry Bérenger, brossant une
large fresque de la politique allemande
depuis l'avènement des nazis au pou-
voir, invite les Français à être vigi-
lants et à méditer Mein Kampf :
c .Ce Coran d'un nouvel. Islam, où
il est dit que la France doit être dé-
truite avant toute opération extérieure
de l'Allemagne. >
.,
LES PORTS
D'OUTRE-MER
Le Congrès des ports maritimes, or-
ganisé par l'Association des grands
ports français et l'Union des Cham-
bres de commerce maritimes, vient de
se tenir à Paris, sous la présidence
de M. Queuille, ministre des Travaux
nubIles.
L'une des séances fut consacrée à
l'étude des ports coloniaux et M. A. de
Rouville, inspecteur général des. ponts
et chaussées,;, y: présenta ipi très in-
téressant rapport. ,,'
Après avoir passé en revue nos
grands ports coloniaux, les améliora-
tions apportées à leur équipement 'de-
puis six ans, et ceux des autres-1 pays;
le rapporteur étuclie les questions d'ou-
tillage, le problème financier en
donnant l'exemple des autres nations
et les considérations d'ordre psy-
chologique, dans une petite brochure
très condensée.
+<>+
Sa conclusion est un développement
sur l'importance économique des ports
coloniaux < dont le trafic est la moi-
tié de celui de nos ports de France ».
Voici le résumé et les vœux pré-
sentés :
De toutes les discussions intervenues
entre compétences coloniales se déga-
gent, et ce rapprochement des vues
est rassurant tout en en facilitant
l'analyse un petit nombre d'idées
et de suggestions communes dont la
réalisation suffirait au développement
minimum des exutoires maritimes de
chacune de nos colonies.
(Lire la suite page 3)
., SI NOUS PENSIONS A NOUS ! -.
Le monde compte une dictature de plus : celle du
Brésil. , ; -
Nul; n'ignore qu'avec ce pays, nos relations commer-
ciales sont, bnwrtantes - et des plus décevantes :
458 millions d'importations françaises contre 127 mil-
lions d'exportations pour les trois premiers trimestres
de l'année. 1 :
Nous vendons à ce pays quelques articles de luxe
et nous lui achetons trois fois plus en café, cacao et
coton. ,"",
Nous sommes donc bon client, au grand détriment,
d'ailleurs, de nos producteurs coloniaux. Or, le premier
geste du dictateur, président Vargas,.a été de suspen-
dre les paiements de la dette brésilienne.
i Voilà une nouvelle tape pour notre épargne.
i' Ne pourrait-on pas, à notre tour, suspendre nos
achats ? N'avons-nous pas chez nous, en Afrique, ce
que-nous achetons trop souvent ailleurs ?
-. Nous donnerions la vie à nos colonies et, en s'inté-
ressant à eUes, la sécurité à notre épargne.
: Y pensera-t-on un jour ? : ; ,
DEVANT LA FISCALITE
M. Alcide DELMONT proteste
réclamant la protection des sociétés
constituées sous le régime français ,','
Un projet d'arrêté instituant en Côte.
d'Ivoire un impôt sur tes bénéfices des
sociétés de capitaux et,les sociétés mix-
tes ayant été soumis à l'approbation du
ministre des Colonies, M. Alcide Dei.
mont protesté auprès deceliri-ci par un
rapport dont nous extrayons < les passa-
ges suivants :
Examinons maintenant les.caractéris-
tiques du nouvel impôt projeté en Côte
d'Ivoire: Il
t Dans toute la première partie de son
texte relative,, notamment,.aux .exemp-
tions, aux bénéfices imposables, aux :ces-
sions et cessations d'ehtrepriaes, le pro-
jet d'arrêté constitue un démarquage du
n- d e- wdotition ~de
texte métropolitain de codification .de
l'impôt sur les bénéfices Industries et
commerciaux. L'on pburrait'*donc penser
qu'il en-constitue.une adaptation si, dans
le-'systèinè métropolitain .cet^mpôt cédu-
laire notait venut remplacer^ l'impôt, sur,
les patentes alors'qu'en : Côté d'Ivoire H'
demeure à la base du système fiscal.
," - '0 * o
H fa.ut donc, en conclure ce qui est
confirmé par l'exposé des motifs que
constitue la lettre du gouverneur que
1* projet dtetMUa. pour bat d'étendrs 1
aux sociétés l'impôt général qui frappe
déjà les Individus alors qu'il est de l'es-
sence même de cet impôt de ne pouvoir
frapper que les personnes physiques, à
l'exclusion des personnes morales (asso-
ciations ou société sous toutes leurs for-
mes). En effet, les bénéfices réalisés par
celles-ci doivent finalement être répartis
entre leurs associés ou actlonalres et en-
trer, par conséquent, daM te revenu per-
sonnel global, de chacun d'eux.
Von. setrouve donc en présence d'un
projet dont; tes caractéristiques fonda-
mentales sont contraires aux principes
les plus formels et les "plus évidents du
droit" fiscal 'français et- qui,1 motivé par
un souci d'égalité'fiscale, -aboutit à sou-
mettre deux fois au même knpôt les bé-
néfices ^commerciaux des sociétés. -
:'0"',0,.
L'àrtiole 1*V qui définit les sociétés lm-
posabies, rénutnère avec la plus grande
Rcécision-cellles qu'ii: entend frapper. Ce
sont d'une:part, les, sociétés. anonymes
et les sociétés en, commandites par ac-
tions régies par la loi de 1887, et, d'autre
part, les sociétés à responsabilité limitée,
régies par la loi de 1925.
{Lire la auUepagis S),
LE JAPON
DEVANT
L'INDOCHINE
-- : .': - UN DEMENTI --------- :'
Voici 15 jours nous nous sommes
ici inquiété de certaines accusations
au sujet d'un soi-disant trafic d'ar-
mes entre l'Indochine et la Chine.
Certains journaux se complaisaient
à les accréditer. Nous avons alors
tenu à signaler le danger sur le
plan international d'une telle cam-
pagne.
- Par la suite, venant l'appuyer, une
agence étrangère annonça que le Ja-
pon avait remis un ultimatum à la
France lui demandant de cesser tout
envoi de matériel de guerre, à. desti-
nation de la, Chine,., par. l'Indochine,
sous la menace' d'occupation .de l'ne
,de Hainan.
Cette information a été démentie
de la manière la plus formelle-par le
ministère des affaires étrangères de
Tokio.
i Un nouveau démenti des plus ca-
tégorique vient d'être donné à la
cuite de la conférence de M. Henri
Bérenger, aux Ambassadeurs pour sa
déclaration à ce sujet.
Enregistrons en nous félicitant de
18.,'" d'une éguivogoe dangerwun.
LA GUINÉE DEVMT SON AVENIR
M. FERRACCI réclame
le contingentement de la banane
plus de compréhension de la métropole
c -Une fois de ̃ plus. nous dit
M. Ferracci, délégué de la Guinée, Je
vais plaider la cause d'une grande sa-
crifiée. Bien qu'on ait employé rez-
pression pour d'autres colonies, je
soutiens et maintiens que la Guinée
est à tous égards la perle de notre
iî.' O. F. Mais c'est précisément, et si
paradoxal que cela puisse paraitre,
l'abondance et la variété de ses res-
sources qui lui ont valu d'être jus-
qu'à présent oubliée au profit de ses
voisines.
;" '*" :';
1. c Il suffit pour s'en convaincre d'éva-
luer la.partrqui lui, fût, réservée sur
les fonds d'emprunts ",
: c Le résultat lut que la crise d'après
guerre la trouve en état de moindre
résistance, avec un outillage insuffi-
sant et des courants d'échanges à de-
mi frappés de paralysie. ̃
c Cependant rouvre de nos gouver-
neurs, de nos administrateurs et sur-
tout de nos colons ne tut pas Jnférieu-
re. - de li, à MIl. potupsië* «q
d'autres régions. Elle lut seulement
moins soutenue, de l'extérieur.
M. Ferracci, délégué de la Guinée
1 ¡' ,
.,'- L'Algérie
attend
une solution
par Pierre BLOCH.
Député de l'Aisne
Les événements déplorables qui se
sont déroulés ces derniers temps au
Maroc ont attiré de nouveau l'atten-
tion sur les problèmes de l'Afrique du
Nord. Il n'est plus permis de douter
que la propagande étrangère, facile-
ment circonscrite à certains pays,
s'exerce d'une façon permanente et
sans relâche aussi bien sur l'Algérie
que sur la Tunisie et le Maroc. Le
plus triste de cette affaire est que nos
ennemis de l'extérieur trouvent des ap-
puis sérieux parmi certains Français
qui,, par une fausse compréhension des
intérêts nationaux, croient de leur de-
voir d'appuyer ces menées dont le
moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles
vont à l'encontre même des intérêts
les plus évidents de la France. Ce
sont ces curieux Français que Léon
Blum désignait dans un discours ré-
cent comme des « patriotes de l'étran-
ger ». Il est à souhaiter que tes pas-
sions partisanes n'aboutissent à des
conséquences aussi inattendues et qu'on
né croit pas bien servir la France en
aidant le travail de ses ennemis plus
ou moins avoués.
*
C'est en effet ce qui se passe dans
notre pays, et notamment dans nos
possessions d'Afrique du Nord. Nous
avons, pour notre modeste part, lors
de l'enquête parlementaire dont nous
avions été chargé avec quelques col-
légues, signalé aussi bien dans la pres-
se qu'à la Chambre les dangers que
recélait la situation de l'Afrique du
Nord, travaillée par la crise économi-
que et les surenchères démagogiques.
On n'ignore pas combien la misère,
mauvaise conseillère, est prolifique en
mauvais prophètes et fiihrers.
Il faut reconnaître que le gouverne-
ment n'est pas demeuré sourd aux cris
d'alarme venus de toutes parts. Les
S.O.S., quoique transmis au ralenti,
ont ému le* pouvoirs putoticar La atrolC.;
ture politique divergente de nos pos-
sessions africaines rendait difficile un
traitement cohérent des questions s'y
rattachant
(Lire la suite page 3.)
Solidarité
musulmane
et néo-destour
par Pierre Le VERBE.
En face d'une Europe plus que ja-
mais désunie, le panarabisme prend de
plus en plus confiance en sa force.
Alors que l'Islam avait pour princi-
pale faiblesse la désunion, maintenant
il tend à tirer sa force de la solida-
rité. Les Anglais s'en sont aperçus en
Palestine. La France va-t-elle en faire
à son tour l'expérience en Afrique du
Nord ?
Il y a lieu de le penser lorsque l'on
voit l'attitude qu'en Tunisie le néo-
Destour vient de prendre par solida-
rité avec les nationalistes marocains.
En effet, le bureau politique de ce
parti dont nous avons si souvent
signalé les menées antifrançaises a
décidé la grève générale avec les Al*
gériens et Marocains.
*
En voici les raisons, d'après son
organe officiel, l'Action Tunisienne :
« Au moment où l'impérialisme
français cherche à coordonner la ré-
pression dans le nord de l'Afrique, au
moment où il lance son offensive con-
tre le parti d'action marocaine et, le
parti du peuple algérien, le Destour
faillirait à son honneur s'il ne se ran-
geait pas aux côtés des deux partis
frères. Aussi appelle-t-il tous ses mili-
tants, tous ses sympathisants, tout le
peuple tunisien à affirmer par une ac-
tion pacifique leur solidarité active en
faveur de nos frères du Maroc et de
l'Algérie. »
Et le journal de bien souligner le
caractère politique de cette décision :
« Soulignons le fait, il est d'impor-
tance : c'est la première fois, en effet,
qu'en Tunisie un mot d'ordre aussi net
est donné avec une telle force et revêt
une telle signification. Par ce geste,
le peuple de Tunisie, répliquant digne-
ment aux promoteurs de la politique
de force et de contrainte, manifestera
sa sympathie agissante envers les pri-
sonniers de Buberousse et les dépor-
tés de Libreville et du Sud-Marocain. > -.
Le néo-Destoùt joue son. jeu, pour-
suit son but : l'unité du Nord-Afrique
dans un Etat indépendant nord-afri. ,
cain. n vient de l'affirmer au courir
de son récent congrès.
(Lire la suite page 3.)
::: ------------------------ ----------------------- - ----------------- H 111:1:::
-- ; - m-m-0
L'OPINION FRANÇAISE - 1,
devant les revendications coloniales
Les revendications coloniales présen-
tées à grand bruit par les dirigeants du
Troisième Reich paraissent avoir suscité,
dans toutes tes nations intéressées, une
protestation unanime. Tour à tour, de-
puis un an, l'Angleterre, le Portugal, la
Belgique, l'Union Sud-Africaine ont fait
connaître, par les voix les plus diverses
et les plus autorisées, leur opposition
formelle à toute rétrocession ou ampu-
tation de territoires coloniaux.
On en est même venu à se demander
et nous le faisions nous-même ré-
cemment ici quel était le véritable
but poursuivi par l'Allemagne en s'obsti-
nant dans une réclamation si manifeste-
ment vaine. Quel que soit d'ailleurs ce
but, et de quelque manœuvre qu'il
s'agisse, il convient peut-être d'avouer
que les revendications allemandes n'au-
raient pas été présentées avec une pa-
reille assurance et même sur un ton
aussi agressif si nos voisins de l'Est
avaient senti, chez nous, une opinion
publique avertie, décidée et unanime.
Or, si une bonne partie de la presse
française défend aujourd'hui l'intégrité
de l'Empire, il s'en faut encore qu'on
n'y trouve aucune note discordante. Les
« capitulards » se sont mis en campa-
gne de leur côté : C'est ainsi que nous
trouvons, dans « La Flèche », ces re-
marques de M. Bergery :
- « Politique sans générosité et même
sans sagesse ? Oui sans aucun doute.-
et peut-être même aujourd'hui lorsque
nous refusons de parler des anciennes
colonies allemandes, actuellement sous
mandat de la S.D.N., au Heu de condi-
tionner leur retour à l'Allemagne par
une véritable politique de paix au point
de vue militaire et économique. »
Et, allant au devant d'objections qui
connait bien, M. Bergery affirme plus
loin :
« J'ai encore dans les oreilles le mi-
sérable aphorisme que j'ai entendu Anon.
fier par des gens de droite et des gens
de gauche : Vous ne connaissez pas
FAiiemagne ; si on lui accorde quelque
chose elle en demandera bien davan.
tage. »
« Je dis bien misérable, car c'est seu-
lement en disant « oui » à ce qui est
juste qu'on a la cohésion intérieure et
les amitiés internationales voulues pour
dire « non » à ce qui est iojuste- »
1
a a lu
On se lasserait de bataifler contoe de
telles erreurs si malheureusement elles
ne trouvaient pas auprès d'un certain
public un incompréhensible accueil. Lisez
par exemple « L'Aube » et « La Patrie
Humaine » et vous y retrouverez la
même invitation à céder, comme si véri-
tablement l'abandon du Cameroun et chi
Togo pouvait nous assurer l'amitié défi.,
nitive de l'Allemagne !
_c Quand l'Allemagne exigera, le Togo
et le Cameroun, écrit précisément le"
« Petit Bleu », il est clair que bien des
Français inclineront à l'acquiescenient.
II y a des terres « qui ne valent pas
les os d'un grenadier poméranien ». Mais
pourquoi l'Allemagne arrêterait-elle là ,.
sa liste d'exigences ?~ Remettez l'Alle-
magne dans sa situation de fin juillet
1914 rendez-lui tout ce qu'elle a dû
céder. Qu'obtenez-vous ? M. de la Pal-
lisse répond : l'Allemagne de 1914. Or
qu'à fait l'Allemagne de 1914 ? Ole a
envahi la France. »
Voilà ce que se refusent à voir eer.
tains de nos pacifistes bêlants.
Aussi bien l'opinion française est-elle
dans une certaine mesure excusable
d'être ainsi flottante. Où et quand ses
dirigeants se sont-Us souciés de prendre
tous les premiers une attitude nette, ca-
tégorique ? Où, quand, la déclaration
solennelle du gouvernement affirmant
une fois pour toutes le « non poestunus »
de la France devant les exigences bftIé-
riennes ? Certains hommes politiques
ont parlé. M. Moutet a fait, il y a quel-
ques mois, une déclaration à la presse..
Nous attendons un geste à la tribune
du Parlement, ainsi que les Anglais oat
tenu à faire. L'opinion de notre pays et
de toates manières l'intérêt suprême de
l'Europe, 'ne doivent point être aban-
donnés aux inspirations IIMMIIUIU de
quelques tommes Irrwponubhs.
JUM,
..- --0
R , N o v'em b re 'l 937.
38'année.i–N°'57. Fondateur : MarcrôRUEDEL Edition hebdomadaire.–Prix-dû, numéro : Un franc Lundi 22 Novembre 1937.
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Les Annales Coloniales
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- * FONDËES EN 1900 ,*
« L'Afrique du Nord fat, durant des
siècles, l'on des centres de FEmptre
romain. D serait inadmissible qu'elle con-
nût aujourd'hui, sous la suzeraineté de
la France, la misère, la famine et
l'émeute. »
., Jean de BEAUMONT.
(Agence économique et financière)
DIRECTION ,
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12, rue Le Peletler, Paris (9e)» –• Téléphone : Province 49.81 et 82. C. C. postaux Paris 147385.
Correspondants particuliers dans tout l'Empire et dans les. ports de la Métropole.
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PROPAGANDE
L'ISLAM
dans le monde
par Georges GOYAU
':" .,' de l'Académie française
Nous sommes loin du temps où le calife Omar, entendant dire
qu'un général voulait s'avancer en Afrique au delà de la Tripoli-
taine, lui écrivait : « Ce pays ne doit pas s'appeler l'Afrique ';" il
devrait plutôt se nommer le lointain perfide, je défends qu'on en
approche ou qu'on y fasse une expédition tant que l'eau de mes pau-
, pieres humectera mes yeux. »
Mais Othman, successeur d'Omar, levait ces prohibttions : Us-
lam allait avancer en Tunisie et soixante-dix ans allait suffire pour
qu'il fut maître de tout le Maghreb.
Et, plus tard, Ibn Khaldoun écrira ausujet de ces Berbères du
désert, qui, après avoir été vaincus et islamisés, devinrent eux-mêmes
les propagateurs guerriers de l'Islam : .« Les Lemtouna portèrent
lf guerre chez les nations nègres pour les' contraindre à devenir
musulmans. Une grande partie des noirs embrassa alors l'Islamisme,
mais le reste s'en dispensa en payant capitation. »
.n Puis les siècles se succédèrent et voici que,nous recueillons,
sous la plume compétente de M. Arthur Pellegrin, membre du grand
Conseil de la Tunisie, ces phrases significatives ;:,« II est juste de
dire qu'en Afrique, comme au Maroc et en Algérie,, la - conquête fran-
çaise a favorisé beaucoup plus qu'elle ne les a empêchés, les-progrès I
du mahométisme. En raison de la pacification qui en est résultée,
là pénétration des idées a pu se faire mieux, çar l'accroissement des
échanges commerciaux, les facilités du déploiement humain, etc. »
Et Pellegrin ajoute : « Un facteur psychologique qui a son im-
portance dans l'extension de l'Islam, c'est, que cette religion est
considérée par l'indigène comme étant opposée à celle de l'homme
blanc, du dominateur, qui est chrétien. On a observé que les tribus
les plus turbulentes étaient aussi celles qui accueillaient avec plus
de faveur les dogmes islamiques, tandis que les peuplades de nature
douce et pacifique restaient beaucoup plus attachées à leurs prati-
ques fétichistes. »
L'ouvrage de M. Arthur Pellegrin : LIslam dans le monde ;
dynamisme politique, position de l'Europe et de la France, que publie
l'éditeur Payot, met sous nos regards les différents aspects d'un
complexe et délicat problème. D'une part, une culture musulmane
qui repose sur un ciment social très ancien, qui fait corps avec les
sentiments religieux des indigènes, mais dont le rayonnement intel-
lectuel est singulièrement restreint. D'autre part, deaccaaItureseuro-
néennes dont l'esorit même, parfois, apparaît au Musulman comme
quelque chose d'impie : considérant les choses terrestres comme
secondaires et transitoires, il est choqué, il est heurté par ce que
M. Arthur Pellegriajippelle « l'humanisme européen et •opespres-
–̃ibiTdernïèré", la volonté de puissance pour des fins tewestre* ».
Mais tout en même temps, voilà éclore, en nombre a esprits mu-
sulmans, un impatient et'ardent désir de s'assimiler certains dès élé-
ments de cette culture occidentale, sciences exactes, sciences politi-
qug^i|on pas qu'ils visentjiette culture comme vert une'" fin ; elle
n'est pour eux qu'un moyen, un outil. - ,
-":;.' (Lire la suite page 3.) >
~~M~t~ I HU: n::HU InU:I:I: Il: l :111 :n:;::;n1H
Gouraud, l'Africain
par Pierre TAITTINGER
député de Paris,
vice-président de la commission des Colonies.
Gouraud s'en va. Il ne passera pins
en revue les troupes de la garnison de
Paris. Sa barbe blonde, ses yeux clairs,
sa manche vide ne nous causeront plus,
dans les cérémonies militaires, cette
émotion affectueuse ressentie par tous
les Parisiens. Gouraud s'en va, il nous
manquera. Nul doute que le général Bit-
lotte ne lui succède brillamment au
gouvernement militaire de Paris, mais
le cour de la foule battait pour Gou-
raud, et bien rares sont les hommes qui
ont aujourd'hui ce privilège.
Car Gouraud est devenu un person.
nage légendaire, dont le nom retentit à
travers toute notre génération. Avant la
gloire qu'il connut au cours de la guer-
re, il était déjà célèbre. Gouraud, c'est
l'entrée de la France au Soudan, c'est
Sikasso, la capture de Samori, la paci-
Sikasso, de l'Afrique, la création de no-
fication de l'Afrique, la création de ao.
tre empire noir. Son nom se placera,
dans l'Histoire, à côté de ceux de Bu-
geaud, de Galliéni, de Lyautey. Pour
nous, qui le connaissons bien, et qui lui
portons - une affection respectueuse,
il reste Gouraud l'Africain.
D retourna en Afrique Occidentale en
janvier' 1934, et j'eus la joie de m'y
trouver avec luL Les cérémonies1 du
cinquantenaire du Soudan français réu-
nissaient sur les rives du Niger tous les
conquérants d'autrefois : le gouverneur
général. Binger, que nous avons eu la
douleur de perdre depuis, les généraux
de Treintigniau, Quinquandon, Peitier,
qui eurent leur large part de gloire.
(Lire la suite page 3.)
Propagande
colonia l e
La presse actuellement rempUt
ses colonnes avec les dernières ré-
vélations de l'affaire dite des « ca-
goulards ».
parmi les derniers inculpés fi-
gurent M. Robert de la Motte
Saint-Pierre, propriétaire do ga-
race-biockIIamt8 (sic) de la Cie
agricole et sucrière de Nossi-Bé
dont le vice-président est son père
M. G. de la Motte SaInt-PIerre
par ailleurs président de la section
.de Madagascar à l'Union coloniale
française.
C'est parait-il, un Ift hidiod-
pliné. Ce travers aujourd'hui nous
parait regrettable car, outre qu'il
,: compromet une personnalité colo-
niale, il risque suivant les bon-
nes habitudes de là grande presse
- de donner une fois de plus à la
colonie une vedette de mauvais
atoL
, Et l'on va, répétant : c'est un 1
fils de colonial. ces coloniaux dé-
siqullibrés, suivant l'antienne Men j
Le général Gouraud, à Dakar,
en compagnie de Biaise Diagne
A-la mémoire de Laurent Guerrero, le grand disparu de « L'Antarès » ce beau Farman 2231,
porte le nom. Avec lui Codos, Rossi, Gimié et Vautier vont tenter de renouveler l'exploit, de
; « L'Arc-en-Ciel », la nouvelle liaison directe France-Argentine (A g. Codos, à dr. Reine).
L'ALIMENTATION
DES INDIGÈNES
L'attention des milieu? coloniaux est
de plus en plus attirée sur les problè-
mes d'hygiène alimentaire. Nous n'en
voulons pour preuve que la circulaire
ci-jointe récemment adressée par le
sous-secrétaire d'Etat aux Colonies,
M. Gaston Monnerville.
L'instruction en date du 4 avril 1925
de mon département" relative, à l'étude
hygiénique de .la ration alimentaire des
papulationsindlgènes é:1; tà.I8i:LR'état des
voeux, fuiimilée par l'Académie dés scien-
ces coloniales, à présent* d*encoustgë*
tes cultures vivrlérefi, tes pêcheries, les
élevages et de diffuser les. moyeranitHn
mentairea dans -teftapéstans pauvres.
Jè?n'iCTOTe^^t!ciraaSuên.au Dremicr
rang!
boùne hygiène alimentaire des popula-
tions âont'vous avez'la charge. H m'ap-
paraït, toutefois, utile de comptéter l'ins-
truction ,prédtée, par - un travail de mon.
département - pius, opécleement dirigé
vers l'ametioration do l'alimentation in-
digène de l'Afrique Occidentale, travail
que vous trouverez ci-joint
L'étude de la ration des populations
de l'Afrique Occidentale française dé-
cèle, selon les auteurs, une insuffisance
dans la qualité et dans la quantité des1
aliments.
L'indigène africain mange irrégulière-
ment, abondamment aux périodes des
récoltes, assez mal loin d'elles. B im-
porte d'assurer une continuité plus par-
faite dans la quantité journalière d'ali-
ments absorbés, et, pour cela, j'appelle
votre attention sur la nécessité d'inciter
le hoir africain à augmenter et varier
ses récoltes par la culture d'espcces con-
venant.à tous les sols.
(Lire la suite page 5.) ,
Le président du groupe
parlementaire colonial
nous parle de guerre !
Lors d'une conférence aux Ambas-
sadeurs, M. Henry Bérenger, président
de la commission sénatoriale des Affai-
xes étrangères, s'est attaché à faire
ressortir les dangers qui menacent ac-
tuellement notre pays.
., « Lagverre, a-t-U dit, est sur toutes
mial :
'« L^. ,guer^e egt sur nos lignes .gp
(-~7~,~lÏft;;, ., '1 .c:.Ht' .,'ée" t
la tèrranée -et
'
-en Sicile et à Pantellaria ont malheu-
reusement coïncidé avec des agressions
contre des navires français.
< La guerre rôde autour de Dji-
bouti. Déjà nous sommes dépossédés
pour une large part de notre propriété
du 'chemin de fer d'Addis-Abeba à
Djibouti. La guerre enfin est aux por-
tes de notre Indochine, prise entre
l'expansion japonaise au nord et la
poussée siamoise à l'ouest. »
o * o
Et M. Henry Bérenger, brossant une
large fresque de la politique allemande
depuis l'avènement des nazis au pou-
voir, invite les Français à être vigi-
lants et à méditer Mein Kampf :
c .Ce Coran d'un nouvel. Islam, où
il est dit que la France doit être dé-
truite avant toute opération extérieure
de l'Allemagne. >
.,
LES PORTS
D'OUTRE-MER
Le Congrès des ports maritimes, or-
ganisé par l'Association des grands
ports français et l'Union des Cham-
bres de commerce maritimes, vient de
se tenir à Paris, sous la présidence
de M. Queuille, ministre des Travaux
nubIles.
L'une des séances fut consacrée à
l'étude des ports coloniaux et M. A. de
Rouville, inspecteur général des. ponts
et chaussées,;, y: présenta ipi très in-
téressant rapport. ,,'
Après avoir passé en revue nos
grands ports coloniaux, les améliora-
tions apportées à leur équipement 'de-
puis six ans, et ceux des autres-1 pays;
le rapporteur étuclie les questions d'ou-
tillage, le problème financier en
donnant l'exemple des autres nations
et les considérations d'ordre psy-
chologique, dans une petite brochure
très condensée.
+<>+
Sa conclusion est un développement
sur l'importance économique des ports
coloniaux < dont le trafic est la moi-
tié de celui de nos ports de France ».
Voici le résumé et les vœux pré-
sentés :
De toutes les discussions intervenues
entre compétences coloniales se déga-
gent, et ce rapprochement des vues
est rassurant tout en en facilitant
l'analyse un petit nombre d'idées
et de suggestions communes dont la
réalisation suffirait au développement
minimum des exutoires maritimes de
chacune de nos colonies.
(Lire la suite page 3)
., SI NOUS PENSIONS A NOUS ! -.
Le monde compte une dictature de plus : celle du
Brésil. , ; -
Nul; n'ignore qu'avec ce pays, nos relations commer-
ciales sont, bnwrtantes - et des plus décevantes :
458 millions d'importations françaises contre 127 mil-
lions d'exportations pour les trois premiers trimestres
de l'année. 1 :
Nous vendons à ce pays quelques articles de luxe
et nous lui achetons trois fois plus en café, cacao et
coton. ,"",
Nous sommes donc bon client, au grand détriment,
d'ailleurs, de nos producteurs coloniaux. Or, le premier
geste du dictateur, président Vargas,.a été de suspen-
dre les paiements de la dette brésilienne.
i Voilà une nouvelle tape pour notre épargne.
i' Ne pourrait-on pas, à notre tour, suspendre nos
achats ? N'avons-nous pas chez nous, en Afrique, ce
que-nous achetons trop souvent ailleurs ?
-. Nous donnerions la vie à nos colonies et, en s'inté-
ressant à eUes, la sécurité à notre épargne.
: Y pensera-t-on un jour ? : ; ,
DEVANT LA FISCALITE
M. Alcide DELMONT proteste
réclamant la protection des sociétés
constituées sous le régime français ,','
Un projet d'arrêté instituant en Côte.
d'Ivoire un impôt sur tes bénéfices des
sociétés de capitaux et,les sociétés mix-
tes ayant été soumis à l'approbation du
ministre des Colonies, M. Alcide Dei.
mont protesté auprès deceliri-ci par un
rapport dont nous extrayons < les passa-
ges suivants :
Examinons maintenant les.caractéris-
tiques du nouvel impôt projeté en Côte
d'Ivoire: Il
t Dans toute la première partie de son
texte relative,, notamment,.aux .exemp-
tions, aux bénéfices imposables, aux :ces-
sions et cessations d'ehtrepriaes, le pro-
jet d'arrêté constitue un démarquage du
n- d e- wdotition ~de
texte métropolitain de codification .de
l'impôt sur les bénéfices Industries et
commerciaux. L'on pburrait'*donc penser
qu'il en-constitue.une adaptation si, dans
le-'systèinè métropolitain .cet^mpôt cédu-
laire notait venut remplacer^ l'impôt, sur,
les patentes alors'qu'en : Côté d'Ivoire H'
demeure à la base du système fiscal.
," - '0 * o
H fa.ut donc, en conclure ce qui est
confirmé par l'exposé des motifs que
constitue la lettre du gouverneur que
1* projet dtetMUa. pour bat d'étendrs 1
aux sociétés l'impôt général qui frappe
déjà les Individus alors qu'il est de l'es-
sence même de cet impôt de ne pouvoir
frapper que les personnes physiques, à
l'exclusion des personnes morales (asso-
ciations ou société sous toutes leurs for-
mes). En effet, les bénéfices réalisés par
celles-ci doivent finalement être répartis
entre leurs associés ou actlonalres et en-
trer, par conséquent, daM te revenu per-
sonnel global, de chacun d'eux.
Von. setrouve donc en présence d'un
projet dont; tes caractéristiques fonda-
mentales sont contraires aux principes
les plus formels et les "plus évidents du
droit" fiscal 'français et- qui,1 motivé par
un souci d'égalité'fiscale, -aboutit à sou-
mettre deux fois au même knpôt les bé-
néfices ^commerciaux des sociétés. -
:'0"',0,.
L'àrtiole 1*V qui définit les sociétés lm-
posabies, rénutnère avec la plus grande
Rcécision-cellles qu'ii: entend frapper. Ce
sont d'une:part, les, sociétés. anonymes
et les sociétés en, commandites par ac-
tions régies par la loi de 1887, et, d'autre
part, les sociétés à responsabilité limitée,
régies par la loi de 1925.
{Lire la auUepagis S),
LE JAPON
DEVANT
L'INDOCHINE
-- : .': - UN DEMENTI --------- :'
Voici 15 jours nous nous sommes
ici inquiété de certaines accusations
au sujet d'un soi-disant trafic d'ar-
mes entre l'Indochine et la Chine.
Certains journaux se complaisaient
à les accréditer. Nous avons alors
tenu à signaler le danger sur le
plan international d'une telle cam-
pagne.
- Par la suite, venant l'appuyer, une
agence étrangère annonça que le Ja-
pon avait remis un ultimatum à la
France lui demandant de cesser tout
envoi de matériel de guerre, à. desti-
nation de la, Chine,., par. l'Indochine,
sous la menace' d'occupation .de l'ne
,de Hainan.
Cette information a été démentie
de la manière la plus formelle-par le
ministère des affaires étrangères de
Tokio.
i Un nouveau démenti des plus ca-
tégorique vient d'être donné à la
cuite de la conférence de M. Henri
Bérenger, aux Ambassadeurs pour sa
déclaration à ce sujet.
Enregistrons en nous félicitant de
18.,'" d'une éguivogoe dangerwun.
LA GUINÉE DEVMT SON AVENIR
M. FERRACCI réclame
le contingentement de la banane
plus de compréhension de la métropole
c -Une fois de ̃ plus. nous dit
M. Ferracci, délégué de la Guinée, Je
vais plaider la cause d'une grande sa-
crifiée. Bien qu'on ait employé rez-
pression pour d'autres colonies, je
soutiens et maintiens que la Guinée
est à tous égards la perle de notre
iî.' O. F. Mais c'est précisément, et si
paradoxal que cela puisse paraitre,
l'abondance et la variété de ses res-
sources qui lui ont valu d'être jus-
qu'à présent oubliée au profit de ses
voisines.
;" '*" :';
1. c Il suffit pour s'en convaincre d'éva-
luer la.partrqui lui, fût, réservée sur
les fonds d'emprunts ",
: c Le résultat lut que la crise d'après
guerre la trouve en état de moindre
résistance, avec un outillage insuffi-
sant et des courants d'échanges à de-
mi frappés de paralysie. ̃
c Cependant rouvre de nos gouver-
neurs, de nos administrateurs et sur-
tout de nos colons ne tut pas Jnférieu-
re. - de li, à MIl. potupsië* «q
d'autres régions. Elle lut seulement
moins soutenue, de l'extérieur.
M. Ferracci, délégué de la Guinée
1 ¡' ,
.,'- L'Algérie
attend
une solution
par Pierre BLOCH.
Député de l'Aisne
Les événements déplorables qui se
sont déroulés ces derniers temps au
Maroc ont attiré de nouveau l'atten-
tion sur les problèmes de l'Afrique du
Nord. Il n'est plus permis de douter
que la propagande étrangère, facile-
ment circonscrite à certains pays,
s'exerce d'une façon permanente et
sans relâche aussi bien sur l'Algérie
que sur la Tunisie et le Maroc. Le
plus triste de cette affaire est que nos
ennemis de l'extérieur trouvent des ap-
puis sérieux parmi certains Français
qui,, par une fausse compréhension des
intérêts nationaux, croient de leur de-
voir d'appuyer ces menées dont le
moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles
vont à l'encontre même des intérêts
les plus évidents de la France. Ce
sont ces curieux Français que Léon
Blum désignait dans un discours ré-
cent comme des « patriotes de l'étran-
ger ». Il est à souhaiter que tes pas-
sions partisanes n'aboutissent à des
conséquences aussi inattendues et qu'on
né croit pas bien servir la France en
aidant le travail de ses ennemis plus
ou moins avoués.
*
C'est en effet ce qui se passe dans
notre pays, et notamment dans nos
possessions d'Afrique du Nord. Nous
avons, pour notre modeste part, lors
de l'enquête parlementaire dont nous
avions été chargé avec quelques col-
légues, signalé aussi bien dans la pres-
se qu'à la Chambre les dangers que
recélait la situation de l'Afrique du
Nord, travaillée par la crise économi-
que et les surenchères démagogiques.
On n'ignore pas combien la misère,
mauvaise conseillère, est prolifique en
mauvais prophètes et fiihrers.
Il faut reconnaître que le gouverne-
ment n'est pas demeuré sourd aux cris
d'alarme venus de toutes parts. Les
S.O.S., quoique transmis au ralenti,
ont ému le* pouvoirs putoticar La atrolC.;
ture politique divergente de nos pos-
sessions africaines rendait difficile un
traitement cohérent des questions s'y
rattachant
(Lire la suite page 3.)
Solidarité
musulmane
et néo-destour
par Pierre Le VERBE.
En face d'une Europe plus que ja-
mais désunie, le panarabisme prend de
plus en plus confiance en sa force.
Alors que l'Islam avait pour princi-
pale faiblesse la désunion, maintenant
il tend à tirer sa force de la solida-
rité. Les Anglais s'en sont aperçus en
Palestine. La France va-t-elle en faire
à son tour l'expérience en Afrique du
Nord ?
Il y a lieu de le penser lorsque l'on
voit l'attitude qu'en Tunisie le néo-
Destour vient de prendre par solida-
rité avec les nationalistes marocains.
En effet, le bureau politique de ce
parti dont nous avons si souvent
signalé les menées antifrançaises a
décidé la grève générale avec les Al*
gériens et Marocains.
*
En voici les raisons, d'après son
organe officiel, l'Action Tunisienne :
« Au moment où l'impérialisme
français cherche à coordonner la ré-
pression dans le nord de l'Afrique, au
moment où il lance son offensive con-
tre le parti d'action marocaine et, le
parti du peuple algérien, le Destour
faillirait à son honneur s'il ne se ran-
geait pas aux côtés des deux partis
frères. Aussi appelle-t-il tous ses mili-
tants, tous ses sympathisants, tout le
peuple tunisien à affirmer par une ac-
tion pacifique leur solidarité active en
faveur de nos frères du Maroc et de
l'Algérie. »
Et le journal de bien souligner le
caractère politique de cette décision :
« Soulignons le fait, il est d'impor-
tance : c'est la première fois, en effet,
qu'en Tunisie un mot d'ordre aussi net
est donné avec une telle force et revêt
une telle signification. Par ce geste,
le peuple de Tunisie, répliquant digne-
ment aux promoteurs de la politique
de force et de contrainte, manifestera
sa sympathie agissante envers les pri-
sonniers de Buberousse et les dépor-
tés de Libreville et du Sud-Marocain. > -.
Le néo-Destoùt joue son. jeu, pour-
suit son but : l'unité du Nord-Afrique
dans un Etat indépendant nord-afri. ,
cain. n vient de l'affirmer au courir
de son récent congrès.
(Lire la suite page 3.)
::: ------------------------ ----------------------- - ----------------- H 111:1:::
-- ; - m-m-0
L'OPINION FRANÇAISE - 1,
devant les revendications coloniales
Les revendications coloniales présen-
tées à grand bruit par les dirigeants du
Troisième Reich paraissent avoir suscité,
dans toutes tes nations intéressées, une
protestation unanime. Tour à tour, de-
puis un an, l'Angleterre, le Portugal, la
Belgique, l'Union Sud-Africaine ont fait
connaître, par les voix les plus diverses
et les plus autorisées, leur opposition
formelle à toute rétrocession ou ampu-
tation de territoires coloniaux.
On en est même venu à se demander
et nous le faisions nous-même ré-
cemment ici quel était le véritable
but poursuivi par l'Allemagne en s'obsti-
nant dans une réclamation si manifeste-
ment vaine. Quel que soit d'ailleurs ce
but, et de quelque manœuvre qu'il
s'agisse, il convient peut-être d'avouer
que les revendications allemandes n'au-
raient pas été présentées avec une pa-
reille assurance et même sur un ton
aussi agressif si nos voisins de l'Est
avaient senti, chez nous, une opinion
publique avertie, décidée et unanime.
Or, si une bonne partie de la presse
française défend aujourd'hui l'intégrité
de l'Empire, il s'en faut encore qu'on
n'y trouve aucune note discordante. Les
« capitulards » se sont mis en campa-
gne de leur côté : C'est ainsi que nous
trouvons, dans « La Flèche », ces re-
marques de M. Bergery :
- « Politique sans générosité et même
sans sagesse ? Oui sans aucun doute.-
et peut-être même aujourd'hui lorsque
nous refusons de parler des anciennes
colonies allemandes, actuellement sous
mandat de la S.D.N., au Heu de condi-
tionner leur retour à l'Allemagne par
une véritable politique de paix au point
de vue militaire et économique. »
Et, allant au devant d'objections qui
connait bien, M. Bergery affirme plus
loin :
« J'ai encore dans les oreilles le mi-
sérable aphorisme que j'ai entendu Anon.
fier par des gens de droite et des gens
de gauche : Vous ne connaissez pas
FAiiemagne ; si on lui accorde quelque
chose elle en demandera bien davan.
tage. »
« Je dis bien misérable, car c'est seu-
lement en disant « oui » à ce qui est
juste qu'on a la cohésion intérieure et
les amitiés internationales voulues pour
dire « non » à ce qui est iojuste- »
1
a a lu
On se lasserait de bataifler contoe de
telles erreurs si malheureusement elles
ne trouvaient pas auprès d'un certain
public un incompréhensible accueil. Lisez
par exemple « L'Aube » et « La Patrie
Humaine » et vous y retrouverez la
même invitation à céder, comme si véri-
tablement l'abandon du Cameroun et chi
Togo pouvait nous assurer l'amitié défi.,
nitive de l'Allemagne !
_c Quand l'Allemagne exigera, le Togo
et le Cameroun, écrit précisément le"
« Petit Bleu », il est clair que bien des
Français inclineront à l'acquiescenient.
II y a des terres « qui ne valent pas
les os d'un grenadier poméranien ». Mais
pourquoi l'Allemagne arrêterait-elle là ,.
sa liste d'exigences ?~ Remettez l'Alle-
magne dans sa situation de fin juillet
1914 rendez-lui tout ce qu'elle a dû
céder. Qu'obtenez-vous ? M. de la Pal-
lisse répond : l'Allemagne de 1914. Or
qu'à fait l'Allemagne de 1914 ? Ole a
envahi la France. »
Voilà ce que se refusent à voir eer.
tains de nos pacifistes bêlants.
Aussi bien l'opinion française est-elle
dans une certaine mesure excusable
d'être ainsi flottante. Où et quand ses
dirigeants se sont-Us souciés de prendre
tous les premiers une attitude nette, ca-
tégorique ? Où, quand, la déclaration
solennelle du gouvernement affirmant
une fois pour toutes le « non poestunus »
de la France devant les exigences bftIé-
riennes ? Certains hommes politiques
ont parlé. M. Moutet a fait, il y a quel-
ques mois, une déclaration à la presse..
Nous attendons un geste à la tribune
du Parlement, ainsi que les Anglais oat
tenu à faire. L'opinion de notre pays et
de toates manières l'intérêt suprême de
l'Europe, 'ne doivent point être aban-
donnés aux inspirations IIMMIIUIU de
quelques tommes Irrwponubhs.
JUM,
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