Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1937-04-16
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 avril 1937 16 avril 1937
Description : 1937/04/16 (A38,N26). 1937/04/16 (A38,N26).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62654824
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2013
JOURNAL SEIHUOTIOIER
IUdaction & Administration :
1, Bac 4c la Banne
paris en
itU 1 RICHELIEU 73-06
(2 Jjpa poapfel)
38° ANNEE. N° 26»
1 VENDREDI .(13 h. 30). 16 AVRIL 1937
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Annales
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Coloniales
la
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Fondateur : Marcel RUEDEL
Directeur ; Raoul muinhaiuvin
ibonneierts .-
ava la Revue illustré» i
Unau
Frllce et
colonies 180. 100» 60
Etranger.. 240» 12511 70»
Le numéro : 50 centimes
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
L'ŒUVRE D'ORIENT
“rnn\*P. telle aue
On n'a pas assez remarqué, au cours de
l'hiver, la signification religieuse et politi-
que qui s'attachait à la présence du cardinal
Tisserant aux solennités parisiennes de
l'Œuvre d'Orient.
De par la volonté du Pape Pie XI, le
cardinal Tisserant, lorrain d'origine, est
chargé de diriger les travaux de la conDreé-
gation spéciale qui règle les rapports entre
l'Eglise romaine et les diverses Eglises du
Proche-Orient.
Pie XI a voulu qu au moment ou , \ULI.]V7r
vre d'Orient, fondée en 1856 par le futur
cardinal Lavigerie, fête son quatre-vingtième
anniversaire, ce préfet d'une des grandes
congrégations romaines fut présent, et qu'il
attestât par sa présence tout ce que cette
œuvre française, depuis quatre-vingt ans, a
apporté de lumières et d'aide matérielle, et
d^aide morale pour l'épanouissement de la
civilisation latine dans le Levant méditerra-
néen.
° Le voyage que firent jadis aux pays du
Levant, au lendemain de la guerre le cardi-
nal Dubois et Mgr Grente, et dont celui-ci
s'est fait l'historien, mettait ces deux pre-
lats en contact avec les innombrables ves-
tiges de l'action religieuse et sociale exercée
dans le Levant par nos diverses congréga-
tions françaises Pères Blancs et Filles de J
Charité, Sœurs de Saint-Joseph de rAppa-
rition et Sœurs de Sion, Dominicains, Je-
; suites, Franciscains ; partout, à leurs diver-
ses étapes, ils constataient l'action de l'Œu-
'i.!Teâ'Orient. -
Lorsque sous le second Empire le P. Pé-
tétot, supérieur général de 1 Oratoire le P.
de Ravignan et le P. Gagarin, jésuite, et
l'orientaliste Charles Lenormant, et le ma-
thématicien Cauchy, et le peintre Hippolyte
Flandrin, avaient eu la patriotique pensée
de resserrer- les liens entre la France tradi-
tionnelle et l'Orient chrétien, et de ponctuer
ainsi, par de nouveaux bienfaits, les prero
gatives historiques que nous' tenons des
Croisades, ces hautes personnalités de la
France religieuse et savante avaient ouvert
des voies nouvelles pour l'influence fran-
çaise.
Longtemps, à la congrégation romaine de
la Propagande, certaines tendances trop ex-
pressément. latinisatrices avaient inquiété
l'esprit d'autonomie, des Eglises orientales.
Les instructions données par Léon XIII, - à
la fin duSir Jfftfrgies Wi^e^-»
- ironisaient avec les initiales propl)£q~i-l-*
ques qui avaient. amene Lavigerie et ses Pè-
res Blancs à fonde* à.Jérusalem le seçninaire
SainteÀnne p~bur l'étude' ef. le développe-
ment des chrétiennetes du terroir. La
France religieuse avait ainsi devancé, une
fois de plus, les décisions du pouvoir ro-
SLTele fois s était d'avance mise en mesure
d'en favoriser l'exécution.
Les précédents historiflues, en un tel ter-
rain exerceht une incontestable prépondé-
rance. Comment pourrait-on méconnaître
l'importance du concours que prêtait à
l'Eglise romaine, en terre syrienne, la na-
VEg]]T r°Satt%lTronT S^athi Maro-
nite, et l'importance de l'aide politique
qu'assurait à cette nation la monarchie fran-
çaise, pour la maintenir en ses fidélités reli-
L'histoire de l'Ugiise Uli11V" ._n~ -
l'a retracée la plume erudite de M. *.isiei
I ufî atteste cette solidarité constante en-
SSS et l'action française, sur
le terrain syrien.
Le cardinal Facelli, secrétaire d'Etat de
Pie XI, écrivait, il y a quelques gemmes
à Mgr Ladier, directeur de 1 Œuvre
d'Orient « les gloires passées des Eglises
orientales forment, pur une large part,
l'héritage intellectuel et moral de l'Eglise
rathoUaue. » Une telle phrase pourrait ser-
vir d'exergue à l'histoire même de notre
Œuvre d'orient : ce fut le but de cette œu-
vre et te fut son honneur, de maintenir, sous
h prcSlta éclairée de la France,, es tra-
•ditions spirituelles des Eglises du Levant,
et de resserrer, sans cesse, les liens qui unis-
saient ces Eglises à notre vieille spiritualité
f rançaise.
En s'assignant une telle tâche VŒuvre
d'Orient se faisait l'héritière de la pensée
religieuse du dix-septième siècle, de la pen-
sée d'un Leibnitz, de la pensée d'un Bos-
suet, de la pensée d'un Arnauld. Ce fut l'un
des traits distinctifs de la France religieuse
sous le Grand Roi, de rechercher dans les
Credos séculaires des vieilles Eglises de
l'Orient les témoignages de la foi primitive.
Lorsqu'en 1894, le cardinal Langenieux ar-
chevêque de Reims,, groupait à Jérusalem,
pour rendre un hommage collectif au dogme
eucharistique, les représentants des diverses
Eglises du Levant, il s'inspirait du même
esprit auquel avait déféré tout le dix-septie-
me siècle, en- un constant effort d'érudition
et de ferveur. Et d'avance, l'Œuvre
d'Orient avait préparé les premiers éléments
di « documentation » qui allaient associer,
en un harmonieux unisson, les affirmations
nrientaies et les affirmations romaines. -
Cent cinquante millions de chrétiens
orientaux, plus de douze cents établisse-
ments d'instruction et de bienfaisance, sont
les clients de l'Œuvre d'Orient, dont actue -
lement le contingent annuel dépasse trois
millions de francs. « N'est-elle pas, écrivait
récemment une plume autorisée, la bienfai-
sance occidentale et lative à travers l'im-
mense Orient J Pouvons-nous oublier tout ce
que cette institution opere de bien, et en no-
tre. Levant, et dans les autres régions orien.
tales des bords du Danube 7usqu au golfe
Persique l Sa clrnite embrasse les activités
les –e^flui variées de l'agostdldt *
est-eeusJarpJ
patriarche syrien d'Antioche, que nous rele-
vons ce témoignage. Mais ce prélat lui-
même, que Pie XI "a revêtu de la pourpre
romaine, ne s'honore-t.il pas d'avoir été,
personnellement, le disciple de l'Œu'i)Te
d'Orientl a Elle soutenait a-t-il écrit, le
premier établissement dont je fus l'écolier;
plus tard, je la vis se faire l'appui du Sé-
minaire où les Pères Dominicains me for-
mèrent au sacerdoce. Ensuite, comme eve-
que, je me suis servi de sa charité puis-
sante. *
Ainsi parle un des serviteurs les plus effi-
caces du nom français dans le Levant ; et
l'on ne pourrait souhaiter, pour l'Œuvre
d'Orient, un plus éloquent et un plus décisif
hommage. - -
hommage. Georges Goyau,
de l'Académie Française.
Au Ministère des Colonies-
Comité des Travaux publics
M. Serres, lieutenant-colonel d'artillerie colo-
i,.Ie, a été nommé membre du Comité des Tra-
vauX publics des Colonies en remplacement de
M. Mouly, capitaine d'artillerie coloniale.
Régime des engagements par contrat
Un arrêté du ministre des Colonies, publié au
Journal Officiel du Il avril, stipule que r décret
hation ministérielle prévue à l'article 2 du décret
du 14 octobre 1936 ne sera pas exigée pour le
recrutement des agenl ts contractuels affectés à
des emplois secondaires et dont la rémunération
globale annuelle sera inférieure:
1 » A 25.000 fr. pour les contrats lelatits à
des services dans la métropole;
2° A 36.000 fr. pour les contrats relatifs a
de* services dans les colonies, pays de protec-
torat et territoires sous mandat relevant du mi-
.nistère des Colonies.
AUDIENCES
A L'ELYSEE
M. Albert Lebrun, Président de la Répu-
hlique, a reçu mardi M. Raoul Aubaud, sous-
secrétaire d'Etat à et s'est entretenu
avec lui de la situation en Algérie- M. Raoul
XSalS fe.^éâ« «M de 1'^ "»clu-
.ions de son enquête dans la colonie.
AU PALAIS-ROYAL
DU CAMBOPCE
M. Aiexanur Alexandre Varenne, délégué du Tonkin
au Conseil sinx'.eur de la France d outre-mer,
actuellement ,lU Cam~ loodge, a été reçu samedi
dernlcr pzr S. M. Sisowath Monivong, avec
;t"que! il a cu un cordial entretien.
AU CRAND SERAIL DE BEYROUTH
M. de Martel, Haut-COmissaitc de France
el! Syrie et au Liban. a reçu le.6 avril, 1 Bey-
~M~-~
Conseil des mimstres de Syne.
Le voyage de M. Gasnier-Duparc
au Maroc
Vendredi 9, après avoir inspecté dans la
matinée le port de Casablanca, le ministre de
la Marine a déjeuné à la Résidence. Dans
l'après-midi il a assisté à la séance de clô-
ture du Congrès fédéral du parti radical-socia-
liste et a reçu ensuite une délégation d'officiers
de la marine marchande. Le , soir le ministre
a donné un banquet suivi d une soiree otn-
cielle à bord du Colbert.
Marra k eç ,h
Parti le lendemain samedi pour Manakech,
M. Gasnier-Duparc a ensuite gagné Agadir ou
il est arrivé dimanche matin.
Reçu dans le grand port du sud par le gé-
néral de Loustal, le ministre a visité la batte-
rie Bougham, le camp Alibert et passé les
troupes en revue.
M. Gasnier-Duparc a été rejoint, dans la
soirée, par le Résident général Nogues, qui
était arrivé en avion.
Le lendemain lundi le ministre et le Rési*-
dent général ont inauguré les travaux du port.
En raison de l'importance toute particulière
oui s'attache à ces questions du point de vue
marine militaire, M. Gasnier-Uuparc s est
documenté sur les possibilités d'extension du
port et sur sa défense.
Il ne faut pas oublier que le port d'Agadir
représente un intérêt capital, tant au point
de vue purement marocain que du point de vue
de nos liaisons de l'A.O.F.
Mardi M. Gasnier-Duparc a visité Safi et
les installations phosphatières de la région,
puis, suivant la côte, il est passé à Mogador.
Mercredi, à Rabat, le ministre quittait le géné-
ral Noguès pour prendre le train d Oran où il
est arrivé hier soir.
Sous la conduite du maire, du préfet, do
général et des ingénieurs, le ministre est allé
visiter les travaux du port de Mers-el-Kebir
qu'il a inaugurés il y a environ deux mois.
Au cours d'un vin d'honneur qui lui a été
offert le ministre a déploré que des dissen-
sions politiques troublent l'Oranie et a de-
mandé que l'on place au-dessus des querelles
de partis l'intérêt primordial de la défense
nationale.
Le ministre a ensuite pris place sur la vedet-
te qui l'a conduit à bord du Colbert. Le navi-
re a levé ranac à 19 heures pour Toulon.
M V pour Teuton.
A temps nouveaux .1
formules nouvelles
1
L n'ert pas trop wru,
pour revenir à la séance
de l'Institut Colonial
Français de cet hiver, ou
les membres Présents
ont discuté de la réforme
fiscale devant apporter
aux produits coloniaux
français une protection
permanente et sûre.
R s'agissait de savoir
Si pu devait accepter.
pour donner en France un régime préférenuei
produits coloniaux, la prime à la production (ran-
çaise proposée par l'amendement Brunet pnme
qui d'après là loi de 31, doit jouer ^usqu en 41,
rentre dans une caisse de compensation et revient
en définitive aux producteurs, ou bien établir un
nouveau tarif douanier de protection dans lequel
serait incorporé cette prime.
Les échanges d'idées entre les parlementaires
présents, sénateurs, députés et délégués ou pré-
sidents de syndicats de la production de la ÍJa-
nane du coprah, du café, du caoutchouc et au-
tres produits, durèrent de-ix heures environ, ap.<»
quoi, à mains levées on adopta farl3 -oeix con-
tre 9 la proposition du Président Gheerbrandt et
de" parlementaires.
Cette mesure, si elle est aoopwc s..
par les deux Chambres, apportera une Protection
plus grande à nos produits coloniaux qui pour
ront entrer en France plus facilement que les pro-
duits étrangers identiques ; mais, k mon sens,
elle ne peut être considérée que comme provi
soire, tout tarif douanier étant susceptible d'être
modifié, et surtout parce que, à temps nouveaux,
doivent correspondre des formules nouvelles.
Parlementaire d'une région alimentée en pro-
duits coloniaux par le port de Bordeaux, j'al eu
l'occasion, avec mes collègues parlementaires,
amis des colonies, de chercher ou d'essayer de
trouver une protection plus grande des produits
coloniaux. -
Dans le cadre des lois actuelles, la protection
douarière est indispensable, mais étant donné les
conditions économiques mondiales, il est néces-
saire, selon moi, de faire quelque chose de nou-
veau aux colonies.
La formule qui me semblerait devoir être adop-
tée dans l'avenir, serait de créer un « statut co-
lonial français » qui favorise la vente en France
des nroduits coloniaux, avant que les produits
étrangers n'entrent en France. Fconomi-
J'envisagerais volontiers un « Conseil Econonw
aue Colonial » institué dans chaque cojome orga-
nisant la nroduction et la contrôlant, pour don-
ner ensuite au « Conseil Supérieur de la France
d'Outre-mer » le pouvoir d'utiliser ces produits.
Ces organismes me paraîtraient devoir apporter
dans les échanges.- entre^a^^traj^le ^jrê
~Ï~ A.t.~
et ,P us. uJDatn'qU &'. <'!:"
Je 'VOùdra(s: même" qmé 'des texteS de IÓis, êii
dehors de l'arrâaiute-*~**Mnistrative;. Il ent de fà~
~~tiSSeé~ colonies,:, pour per.
mettre «"S
de se créer une situation aux colonies, de façon
à ce que tous travaillent pour le plus grand bien
de la France et des colonies.
Le «Sut'ïotonial°!.0s«ait la formule de l'ave.
nir .que nos efforts devraient prépara dans un
laps de temps le plus rapproché possible.
J. Luquot,
Dêvulè de la Gironde,
membre de la Commission
de la marine marchande.
A la Cour des comptes
M. Costes, inspecteur général, diarecteur du
contrôle, a été désigné par décret en qualité de
commissaire du gouvernement, pour assister aux
séances du Comité supérieur de contrôle, avec
voix consultative pour les affaires ressortissant au
ministère des Colonies.
Honorariat
M. Boulard, président de la Cour d'appel
de l'A.C F., admis à faire valoir ses droits à
la retraite, a été nommé premier président de
Cou d appel honoraire.
♦ M. Louis Vingarassamy, administrateur en
chef, en retraite. longtemps cher aux Gabon-
nais, et plus longtemps encore familier à 1 AI.
E. F., a été nommé Gouverneur honoraire.
–> -+.. (
Conseils généraux
DE LA GUADELOUPE
Une session extraordinaire a été tenue les 5
et 6 avril. concernant les modalités de réalisa-
tion d'une loterie nationale au profit de la Gua-
deloupe, et la réalisation d'un emprunt de 5 mil-
lions de francs à contracter à la Caisse des dé-
pôts et-consignations pour alimenter la Caisse
du Crédit Agricole.
1 S
Élections,-élections !
A la Réunion
À l'élection cantonale de Saint-André, ou-
verte pour pourvoir à la vacance du siège i-e
M. Latge, conseiller général, décédé, cinq
candidats étaient en présence
M. René Payet a été élu, par 1.34; voix.
Le candidat le plus favorisé après lui fut
M. Gabriel Virapin, avec 226 voix.
M. Marius Moutet
va rentrer en France
L'avion à nouveau sur le Sahar8
M. Marius Moutet, nunistre des Colonies, a
suivi, pour monter d Abidjan à Bamako, l axe
Ssirivi /TfUé. Bobo-Dioulaiso. Il s'estrendu
à Ségou. il a visité les travaux du barrage de
2~~j et le Point A. n. a- Parcouru les
nlaines imgùées. et s est anete les quelques
LtanU rituels, dans les villages de co^fS
Il sait maintenant que la rizerie de lientala
tourne à plein rendement et que demain. grâce
à la naissance d'un monde agricole, les famines
serOQt. uÎncues.
ElIUe Bamako - éducatif par l'Ecole Ter-
rasson de Fougères et l'Atelier Artisanal, mé-
dical par l'Hôpital du Point G et la Léproserie
et Ségou, marque éternelle de la terre le
Soudan français semble être le berceau d'une
très prochaine civilisation noire. M. Marius
très aura désormais compris de l'Afrique le
SSL» * fMI» et la tâche éducative
de la France, dont la colonisation change de
base.
Les câbles entre le Soudan et la France ne
fonctionnant sans doute pas, le Ministère des
colonies ignore où se trouve aujourd hui le mi-
nistre La dernière communication du Ministère
remonte au 13. avril. On pense, rue Oudinot,
que M. Moutet a quitté Bamako hier pour Gao.
Nous avons annoncé que Poulain piloterait le
Caudron-Goeland avec lequel le ministre a cou-
vert l'étape Alger-Gao. Le retour en France est
prévu pour le 21 avril. Il avait été question d'un
crochet Alger-Tunis ; sans doute la présence du
ministre en terre musulmane détermine-t-elle
l'observance des lois splendides du silence : la
rue Oudinot est muette comme le grand sérail.
Dans l'ordre pratique des choses
Parmi les nombreuses conversations et récep-
tions dont s'accompagna le voyage en A. O. F.
du ministre des Colonies, il convient de relever
les éléments pratiques. A cet égard, la récep-
tion de la Chambre de commerce de Cotonou le
31 .mars mérite une mention. Répondant aux
vœux qui lui avaient soumis et développés,
M. Marius Moutet recommanda la patience,
car les décisions ne relèvent pas uniquement du
Ministère des Colonies mais également des Mi-
nistères du Commerce et des Affaires étran-
gères quand il s'agit de transactions internatiO-
nales et de tractations relatives à un traité com-
merciat.
En ce qui concerne plus spécialement la ques-
tion de l'équipement économique, M. Moutet
AimiékAà l ia cîuaribier A ~-
.--~~::-~_r.F"Ta':.J$:, -'T-':",,
g ~3!cB~"q~Pa.
la méitfe des disponibilitfe firiâpetfea.p'ses I
sa disposition, à réajwer. -4,
proche l'amérioràtion' dé f&eaux ferrés et rou-
tiers' existants et. à encourager les efforts de
l'Administration locale en matière hydraulique
agricole (forage de puits).
) (
Les Algériens
devant la France
La Commission parlementaire d'enquête
Nous avons annoncé que la Commission
parlementaire d'enquête, qui avait pris quel-
que repos à la suite d'une indisposition de son
Président, M. Lagrosillière, avait repris le
bâton du pèlerin, et quitté Alger à nouveau.
Elle a fait Ghardaïa, Laghouat, Djelfa, et
Bou Saâda qu'elle a quittée mardi pour ren-
trer à Alger. Mercredi et hier. la Mission a
recu à Alger, au Palais des Assemblées al-
gériennes les personnes qui ont été convo-
quées individuellement en réponse a leur de-
mande d'audience.
Elle reçoit aujourd'hui encore et reprend
la route demain, samedi, pour l'Ouest du dé-
partement d'Oran. Elle recevra les autori-
tés locales et les élus, ainsi que les personnes
qui ont manifesté le désir d'être .entendues,
suivant l'itinéraire ci-après :
Demain : Boufarik. de 8 h. 30 à 9 h. ;
Miliana, 14 h. 30 à 16 h. ,
Dimanche : Orleansville, 13 a Ils 11. '1
Lundi : Vialar, 10 h. 15 à midi ; Tiaret,
15 h. 30 à 18 h. s
Le 20 avril : Relizane, 10 h. 30 a midi ;
Mostaganem, 15 à 18 h.
Le 21 avril : Perregaux. 9 h. 15 à 10
heures 15 ; Mascara. 15 à 18 h.
Le 22. avril : Sidi-bel-Abbès, 10 heures à
midi. <
Le 23 avril : Tlemcen, 15 à is h.
Le 24 avril : Aïn-Témouchent, 9 h. 30 a
10 heures. ̃
Les 25 et 26 avril : Oran, de 10 h, eures à
midi et de* 15 à iS heures.
La mission s'embarquera à Oran le 27 avril
par le paquebot « Ville d'Oran ».
- >4+-- ( –-––-
MISSIONS
En France
M. René Dugast, administrateur en chef
est placé, à compter du 26 avnl dans la
position de mission en 1 rance, a 1 effet de
s'occuper des questions de personnel et de
matériel, concernant la mission d'aborne-
ment de la frontière franco-britannique du
Cameroun*
Nous avons, à plusieurs reprises, signalé l'état d'abandon, aupotnt
de vue des relations maritimu, dans lequel se trouvent nos possessions
de l'Océanie.
Notons, aujourd'hui, cette indication : « PflPeefe' lu
journawc les plus ricents portaient la date da 31 décembre 1936 ! Et
le courrier devant apporter la saite ébat attendu le24mar' 1
Le Ministre des Colonies, tant sollicite par adiemnrde liquider.1 ée
*cand, a l| eR- ougier,n_e pnonrtrtâera-tt -d UTp>™ as son attention sur cette lamentaote
scafl:dale Rougifr, n, porte.ra-t-il P«w son attention IUr cette lamentabl
incurie de no. liaison. maritimes et postale. avec l'ocianie l' Et cela,
incurie cïtf IlOS ItQlSOnS fllwwWlW f*^ VOcéanie ? Et cela,
~=~-~
indispensables d'escale et de ravitaillement e
La politique
des ventres creux
L'Afrique du Nord est sur la cimaise. Depuis
le voyage en Algérie de M. Marcel Régnier,
alors ministre de r Intérieur, elle n'avait été à
ce point soumise à l'attention du peuple fran-
çais. Un, habile travail communiste, d'une part,
et d'autre part une œuvre patiente de dissocia-
tion, menée, oujout au moins inspirée, par
l'Allemagne, il n'en faut pas plus pour Mer
dans le péril trois pays, dont les régimes d'ad-
ministration sont par ailleurs différents, mais qui
appartiennent également, à la France. '- u'
Des ministies, depuis quelques semaines, «
succèdent entre Tunis, Alger et Rabat. Les uns
sont présomptueux et jeunes, comme M. Pierre
Viénot qui a cru en la possibilité de régler par
un discours le sort d'un pays entier. D'autres
sont de sens rassis et ont été rodés par l'expé-
rience, comme M. Aubaud, dont l'équilibre est
mieux assuré. Des parlementaires étudient la
question, comme la mission d'enquête de la
Commission des colonies, ou comme M. Paul
Reynaud. ,
Les avis sont contradictoires, les solutions se
heurtent ; seule, une réalité est admise par tous:
le peuple nord-africain est en partie menacé de
famine en Tunisie, en Algérie, au Maroc.
On a construit des écoles et façonné des cer-
veaux. Mais on n'a pas enseigné à cultiver la
terre et à tracer plus profends les sillons. Les
demi-forts en thème ont faim. Ils se sont pres-
sés dans les villes qui ont été, par une étrange
aberration, surindustrialisées. Le prospérité,
quand elle est en marche, paye tout. Le ma-
nœuvre et l'ouvrier, grâce à elle, travaillent et
peuvent acheter ce dont ils ont besoin. Mais les
difficultés économiques qui mettent au point
mort l'usine, et qui ne permettent pas au vin,
ou au grain, d'être aussi abondamment vendus,
tendent autour des villes, dès qu'elles surgissent,
les ceintures béantes du chômage. La terre nour-
ricière n'est plus féconde au point de pouvoir
nourrir par surcroît ceux qui l'ont désertée. Elle
n'est pas travaillée assez habilement pour pro-
duire plus et. mieux.
Les services J'agriculture n'ont pas fait tout
leur devoir, et les chefs responsables ont été
bien coupables de n'avoir pu enseigner a l'indi-
vidu isolé, indépendant, égaré dans son bled,
l'art de faire rendre à la terre le maximum de
ce quelle peut donner.
Nous avons, dépuis que se lèvent les plajdoi
ries, et-que se croisent les arguments, ouûert nos
cobimet bis logement à cet
-M<~~,~M~
poMqài est xconMre, eïïe n est que la resti-
iante de h-situation matérielfe., Des gens ha-
biles, dont c'est le métier, et qui ont suffisam-
ment d'idéal pour Texécuter avèc talent, jouent
sur ce clavier de la misère humaine, comme un
pianiste du Chopin. Mais il faut remarquer que
Heurs reoendicationssont, uniquement politiques.
Nourrir ceux qui ont faim ! Ils ne proposent au-
cune solution. L'homme qui tombe J'inanition
devant eux, ils se préoccupent seulement de lui
coller sur le front un bulletin de vote, ils se
préoccupent seulement Je le précipiter à la ba-
garre politique.
Nous sommes comme eux, et nous le prou-
vons, partisans du grand principe de la dignité
et de là personnalité humaines. Mais nous
n'avons pas, comme eux, de préoccupations per-
sonnelles. Nous n'attendons et ne briguons rien.
Nous entendons que le labeur sain soit rému-
néré à la mesure de sa consciencieuse exécution
et que chaque homme soit en mesure d'exercer
ses droits civiques, dans la limite où il observe
loyalement ses devoirs.
- Nous le répétons : sauvons de la famine
l'Afrique du Nord. Aux ventres repus, les di-
gestions sont paisibles. Le jour où la politique
cédera le pas, en Afrique du Nord, à l'assou-
vissement de la faim, il sera loisible à la France
de réaliser en toute quiétude cette même réforme
sociale qu'on lui impose aujourd'hui, le couteau
sur la gorge.
> «f C
Inauguration de la foire
de Casablanca
Le général Nogue's a inauguré samedi ma-
tin la Foire Internationale de Casablanca où
il a été reçlt pa, la Chambre, de commerce,
le pacha et toutes les autorités civiles et mili-
taires de la région.
La Syrie
nouvel Etat
Un très suggestif exposé des cfil"on\ £ * £
nomiques actuelles de la Syrte de M Kope-
luk. dans le Commerce du Levant, de Beyrouth,
nous permet d'apprécier les forces futures du *
nouvel Etat: Nous sommes d autant plus a aise
peur cela que nous avons toujours soutenu qu'ten
matière - de politique européenne autant quai
politique mcmdiale, les tendances politiques sort
tcvtances économiques. Nous relevions, en novem-
bre dernier, à l'instant de la conclusion dutode
franco-syrien, les premières épines. A ceiie
époque, la position de la France sur le mffch,6
syrien était encore prépondérante: die ebaX
celle de l'Etat mandataire. Une double évalu-,
lion s'est maintenant produite. D un cote, -
franc français s'est mis à la cape, d'un autre'
côté la Surie économique prend de plus en plus
conscience d'elle-même.
L'émigration a, tout d'abord, été un facteur
de prospérité. Comme les Macédoniens établis
en Amérique, et qui ont soutenu, par des envois,
de fonds considérables, non pas seulement la
cause de l'O.R.M., mais celle de la révolu-
tion macédonienne tout entière, les Syriens Je
l'Etranger, et particulièrement ceux des U.S.A.
soutiennent leur Patrie; M. Kopeluk mentionne
que les rentrées provenant des émigrés sont esti-
mées à 19 millions de dollars par an alors que
les exportations du pays s'élèvent seulement a
17 millions de dollars.
Un délégué du gouvernement de Damas esf
en ce moment aux U.S.A. pour développer
cette utile collaboration.
Et l'Etat syrien s'organise. L émigration qui,
de 1860 à 1900 s'éleva à 120.000 personnes
environ, qui atteignit la moyenne annuelle, entre
1900 et !914. de 15.000. a ce résultat appré-
ciable de permettre à ceux qui se sont expatriés
et qui rentrent dans leur pairie de transmettre
à leurs compatriotes l'expérience qu'ils ont ac-
quise à f étranger. ,
C'est ainsi que la Syrie, de plus en plus,
prend place parmi les Nations qui s organisent
économiquement. Alors qu'il existait naguère,
en Syrie et en Palestine, seulement une cen-
taine d'ateliers occupant chacun 50 ouoriers, et
seulement une douzaine occupant plus de 50
ouvriers; alors que l'industrie de la soie s'étaie
considérablement développée, et fut contrainte,
de poser les armes devant la formidable concur- "-
rence nipponne, et que l'on compl4 en 93.4
rence nipponne, efgae l f Jp
M* tJaleÍti1Ílen î
sa raison de dore. 18.000 chômeurs seulem*
furent enregistrés en 1935. :
Deux fabriques de ciment furent créées À
Tripoli (Chekb) et à Damas, produisant
250.000 tonnes. Une autre ca être installée-e
Alep. A Tripoli se montèrent des filatures dl
coton, à Beyrouth des fabriques de bas, de
chaussettes et de sous-vêtements. A Damas Mm
fabrique de conserves fruits et légumes. A Bey-
routh encore une fabrique d allumettes (50 mil-
lions de boites en 1935), deux Brosseries (40
millions d'hectolitres de bière en 1935), des fa
briques de pâles alimentaires, de brosses, de bis.- -,
cuits, etc tenant appuyer les indusiries'an-
ciennes de tous ordres, cordonneries, distille-
ries, minoteries, sucreries, ameublements.
Certes, la Syrie est encore en position désa-
vantagée, ses exportations (21.784.000 Lis. en
1936) étant encore très nettement inférieures a
ses importations (39.384.300 Lis.). Mais c'est
là un état de transition. L'élan est donné. Un
̃esprit nouveau s'élève. L'effort acharné de la
Palestine en matière agricole crée en Syrie à la
fois une mystique du travail national, et un de-
bouché considérable. L'Irak est un consomma-
teur important de demain. L exemple 'de l' Iran
montre d'autre part que des industries nationales
peuvent permettre aux Nations qui le désirent
de se libérer progressivement de la tutelle des
importations étrangères.
La France ne doit pas négliger des indications
aussi précieuses, son influence morale n est pas
seulement en déclin, qui avait souvent précédé
l'activité de ses marchands ; de plus en plus
les marchés extérieurs, sur lesquels elle pouoait
se reposer comme sur une chose acquise, se fer-
ment.
Quand se préparera-t-elle, pour les rempla-
cer, à conquérir sen propre marché colonial ?
L'ORGANISATION DE L'EMPIRE BRITANNIQUE ,,',
La nonvefle ciâiio des lides
par Thomas Greerawood.
Les Indes occupent de nouveau l'attention du
monde. Le 1er avril de cette année conshtue
une date mémorable dans I histoire de l'Em-
pire britannique. A ce jour, en effet, est entrée
en v:gueur la nouvelle constitution des Indes
ai a été votée par le Parlement de Londres
en 1935 après huit ans de travail. Cette nou-
velle constitution s'applique aux onze provin-
ces qui constituent les Indes britanniques, qu'il
faut naturellement distinguer des partes de
l'Inde assujetties aux quelques sept cents prin-
ces régnants dont les relations avec la Grande-
Bretagne sont fixées par des traites.
de la gran de,
Ce n'est donc qu'une partie de la grande
réforme envisagée pour les Indes, réforme com-
plète. qui demande encore un nouveau pas a
franchir vers la Fédération. Ce dernier pas est
plus long, car il faut mettre en accord. la puis-
sance dominante non seulement avec tes pro-
vinces indiennes proprement dites, mais juste-
ment aussi avec les droits et privilèges des Drin.
ces régnants, matières qui sont fort deheates et
qui exigent de longues négociations avant d'être
mises au point.
Mais c'est le premier pas qui coûte. Aussi
voyons-nous dès le début toute la signification
de la réforme qui vient d'être appliquée aux
Indes britanniques. Disons tout de suite que
cette réforme s'inspire de ce double principe
de la politique impériale anglaise : la recon.
naissance d'un principe établi, et le compro-
mis avec un état de fait inéluctable. C est
d'ailleurs ce double principe qui justifie la
forme et l'application actuelle de la nouvelle
constitution indienne. Cette forme, comme on
le sait, est une autonomie parlementaire dans
laquelle l'Angleterre se réserve quelques ques-
tions capitales comme celles des relations exté.
rieures de l'Inde, de ses finances, la défense
nationale et la protection des minorités. C est
là un exemple excellent du système d éduca-
tion parlementaires des autres races nue mit
IUdaction & Administration :
1, Bac 4c la Banne
paris en
itU 1 RICHELIEU 73-06
(2 Jjpa poapfel)
38° ANNEE. N° 26»
1 VENDREDI .(13 h. 30). 16 AVRIL 1937
Les
..- "; .- "r':" :.
Annales
":.: -
Coloniales
la
- ̃ ki/SklUADC^M
Fondateur : Marcel RUEDEL
Directeur ; Raoul muinhaiuvin
ibonneierts .-
ava la Revue illustré» i
Unau
Frllce et
colonies 180. 100» 60
Etranger.. 240» 12511 70»
Le numéro : 50 centimes
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
L'ŒUVRE D'ORIENT
“rnn\*P. telle aue
On n'a pas assez remarqué, au cours de
l'hiver, la signification religieuse et politi-
que qui s'attachait à la présence du cardinal
Tisserant aux solennités parisiennes de
l'Œuvre d'Orient.
De par la volonté du Pape Pie XI, le
cardinal Tisserant, lorrain d'origine, est
chargé de diriger les travaux de la conDreé-
gation spéciale qui règle les rapports entre
l'Eglise romaine et les diverses Eglises du
Proche-Orient.
Pie XI a voulu qu au moment ou , \ULI.]V7r
vre d'Orient, fondée en 1856 par le futur
cardinal Lavigerie, fête son quatre-vingtième
anniversaire, ce préfet d'une des grandes
congrégations romaines fut présent, et qu'il
attestât par sa présence tout ce que cette
œuvre française, depuis quatre-vingt ans, a
apporté de lumières et d'aide matérielle, et
d^aide morale pour l'épanouissement de la
civilisation latine dans le Levant méditerra-
néen.
° Le voyage que firent jadis aux pays du
Levant, au lendemain de la guerre le cardi-
nal Dubois et Mgr Grente, et dont celui-ci
s'est fait l'historien, mettait ces deux pre-
lats en contact avec les innombrables ves-
tiges de l'action religieuse et sociale exercée
dans le Levant par nos diverses congréga-
tions françaises Pères Blancs et Filles de J
Charité, Sœurs de Saint-Joseph de rAppa-
rition et Sœurs de Sion, Dominicains, Je-
; suites, Franciscains ; partout, à leurs diver-
ses étapes, ils constataient l'action de l'Œu-
'i.!Teâ'Orient. -
Lorsque sous le second Empire le P. Pé-
tétot, supérieur général de 1 Oratoire le P.
de Ravignan et le P. Gagarin, jésuite, et
l'orientaliste Charles Lenormant, et le ma-
thématicien Cauchy, et le peintre Hippolyte
Flandrin, avaient eu la patriotique pensée
de resserrer- les liens entre la France tradi-
tionnelle et l'Orient chrétien, et de ponctuer
ainsi, par de nouveaux bienfaits, les prero
gatives historiques que nous' tenons des
Croisades, ces hautes personnalités de la
France religieuse et savante avaient ouvert
des voies nouvelles pour l'influence fran-
çaise.
Longtemps, à la congrégation romaine de
la Propagande, certaines tendances trop ex-
pressément. latinisatrices avaient inquiété
l'esprit d'autonomie, des Eglises orientales.
Les instructions données par Léon XIII, - à
la fin du
- ironisaient avec les initiales propl)£q~i-l-*
ques qui avaient. amene Lavigerie et ses Pè-
res Blancs à fonde* à.Jérusalem le seçninaire
SainteÀnne p~bur l'étude' ef. le développe-
ment des chrétiennetes du terroir. La
France religieuse avait ainsi devancé, une
fois de plus, les décisions du pouvoir ro-
SLTele fois s était d'avance mise en mesure
d'en favoriser l'exécution.
Les précédents historiflues, en un tel ter-
rain exerceht une incontestable prépondé-
rance. Comment pourrait-on méconnaître
l'importance du concours que prêtait à
l'Eglise romaine, en terre syrienne, la na-
VEg]]T r°Satt%lTronT S^athi Maro-
nite, et l'importance de l'aide politique
qu'assurait à cette nation la monarchie fran-
çaise, pour la maintenir en ses fidélités reli-
L'histoire de l'Ugiise Uli11V" ._n~ -
l'a retracée la plume erudite de M. *.isiei
I ufî atteste cette solidarité constante en-
SSS et l'action française, sur
le terrain syrien.
Le cardinal Facelli, secrétaire d'Etat de
Pie XI, écrivait, il y a quelques gemmes
à Mgr Ladier, directeur de 1 Œuvre
d'Orient « les gloires passées des Eglises
orientales forment, pur une large part,
l'héritage intellectuel et moral de l'Eglise
rathoUaue. » Une telle phrase pourrait ser-
vir d'exergue à l'histoire même de notre
Œuvre d'orient : ce fut le but de cette œu-
vre et te fut son honneur, de maintenir, sous
h prcSlta éclairée de la France,, es tra-
•ditions spirituelles des Eglises du Levant,
et de resserrer, sans cesse, les liens qui unis-
saient ces Eglises à notre vieille spiritualité
f rançaise.
En s'assignant une telle tâche VŒuvre
d'Orient se faisait l'héritière de la pensée
religieuse du dix-septième siècle, de la pen-
sée d'un Leibnitz, de la pensée d'un Bos-
suet, de la pensée d'un Arnauld. Ce fut l'un
des traits distinctifs de la France religieuse
sous le Grand Roi, de rechercher dans les
Credos séculaires des vieilles Eglises de
l'Orient les témoignages de la foi primitive.
Lorsqu'en 1894, le cardinal Langenieux ar-
chevêque de Reims,, groupait à Jérusalem,
pour rendre un hommage collectif au dogme
eucharistique, les représentants des diverses
Eglises du Levant, il s'inspirait du même
esprit auquel avait déféré tout le dix-septie-
me siècle, en- un constant effort d'érudition
et de ferveur. Et d'avance, l'Œuvre
d'Orient avait préparé les premiers éléments
di « documentation » qui allaient associer,
en un harmonieux unisson, les affirmations
nrientaies et les affirmations romaines. -
Cent cinquante millions de chrétiens
orientaux, plus de douze cents établisse-
ments d'instruction et de bienfaisance, sont
les clients de l'Œuvre d'Orient, dont actue -
lement le contingent annuel dépasse trois
millions de francs. « N'est-elle pas, écrivait
récemment une plume autorisée, la bienfai-
sance occidentale et lative à travers l'im-
mense Orient J Pouvons-nous oublier tout ce
que cette institution opere de bien, et en no-
tre. Levant, et dans les autres régions orien.
tales des bords du Danube 7usqu au golfe
Persique l Sa clrnite embrasse les activités
les –e^flui variées de l'agostdldt *
est-eeusJarpJ
patriarche syrien d'Antioche, que nous rele-
vons ce témoignage. Mais ce prélat lui-
même, que Pie XI "a revêtu de la pourpre
romaine, ne s'honore-t.il pas d'avoir été,
personnellement, le disciple de l'Œu'i)Te
d'Orientl a Elle soutenait a-t-il écrit, le
premier établissement dont je fus l'écolier;
plus tard, je la vis se faire l'appui du Sé-
minaire où les Pères Dominicains me for-
mèrent au sacerdoce. Ensuite, comme eve-
que, je me suis servi de sa charité puis-
sante. *
Ainsi parle un des serviteurs les plus effi-
caces du nom français dans le Levant ; et
l'on ne pourrait souhaiter, pour l'Œuvre
d'Orient, un plus éloquent et un plus décisif
hommage. - -
hommage. Georges Goyau,
de l'Académie Française.
Au Ministère des Colonies-
Comité des Travaux publics
M. Serres, lieutenant-colonel d'artillerie colo-
i,.Ie, a été nommé membre du Comité des Tra-
vauX publics des Colonies en remplacement de
M. Mouly, capitaine d'artillerie coloniale.
Régime des engagements par contrat
Un arrêté du ministre des Colonies, publié au
Journal Officiel du Il avril, stipule que r décret
hation ministérielle prévue à l'article 2 du décret
du 14 octobre 1936 ne sera pas exigée pour le
recrutement des agenl ts contractuels affectés à
des emplois secondaires et dont la rémunération
globale annuelle sera inférieure:
1 » A 25.000 fr. pour les contrats lelatits à
des services dans la métropole;
2° A 36.000 fr. pour les contrats relatifs a
de* services dans les colonies, pays de protec-
torat et territoires sous mandat relevant du mi-
.nistère des Colonies.
AUDIENCES
A L'ELYSEE
M. Albert Lebrun, Président de la Répu-
hlique, a reçu mardi M. Raoul Aubaud, sous-
secrétaire d'Etat à et s'est entretenu
avec lui de la situation en Algérie- M. Raoul
XSalS fe.^éâ« «M de 1'^ "»clu-
.ions de son enquête dans la colonie.
AU PALAIS-ROYAL
DU CAMBOPCE
M. Aiexanur Alexandre Varenne, délégué du Tonkin
au Conseil sinx'.eur de la France d outre-mer,
actuellement ,lU Cam~ loodge, a été reçu samedi
dernlcr pzr S. M. Sisowath Monivong, avec
;t"que! il a cu un cordial entretien.
AU CRAND SERAIL DE BEYROUTH
M. de Martel, Haut-COmissaitc de France
el! Syrie et au Liban. a reçu le.6 avril, 1 Bey-
~M~-~
Conseil des mimstres de Syne.
Le voyage de M. Gasnier-Duparc
au Maroc
Vendredi 9, après avoir inspecté dans la
matinée le port de Casablanca, le ministre de
la Marine a déjeuné à la Résidence. Dans
l'après-midi il a assisté à la séance de clô-
ture du Congrès fédéral du parti radical-socia-
liste et a reçu ensuite une délégation d'officiers
de la marine marchande. Le , soir le ministre
a donné un banquet suivi d une soiree otn-
cielle à bord du Colbert.
Marra k eç ,h
Parti le lendemain samedi pour Manakech,
M. Gasnier-Duparc a ensuite gagné Agadir ou
il est arrivé dimanche matin.
Reçu dans le grand port du sud par le gé-
néral de Loustal, le ministre a visité la batte-
rie Bougham, le camp Alibert et passé les
troupes en revue.
M. Gasnier-Duparc a été rejoint, dans la
soirée, par le Résident général Nogues, qui
était arrivé en avion.
Le lendemain lundi le ministre et le Rési*-
dent général ont inauguré les travaux du port.
En raison de l'importance toute particulière
oui s'attache à ces questions du point de vue
marine militaire, M. Gasnier-Uuparc s est
documenté sur les possibilités d'extension du
port et sur sa défense.
Il ne faut pas oublier que le port d'Agadir
représente un intérêt capital, tant au point
de vue purement marocain que du point de vue
de nos liaisons de l'A.O.F.
Mardi M. Gasnier-Duparc a visité Safi et
les installations phosphatières de la région,
puis, suivant la côte, il est passé à Mogador.
Mercredi, à Rabat, le ministre quittait le géné-
ral Noguès pour prendre le train d Oran où il
est arrivé hier soir.
Sous la conduite du maire, du préfet, do
général et des ingénieurs, le ministre est allé
visiter les travaux du port de Mers-el-Kebir
qu'il a inaugurés il y a environ deux mois.
Au cours d'un vin d'honneur qui lui a été
offert le ministre a déploré que des dissen-
sions politiques troublent l'Oranie et a de-
mandé que l'on place au-dessus des querelles
de partis l'intérêt primordial de la défense
nationale.
Le ministre a ensuite pris place sur la vedet-
te qui l'a conduit à bord du Colbert. Le navi-
re a levé ranac à 19 heures pour Toulon.
M V pour Teuton.
A temps nouveaux .1
formules nouvelles
1
L n'ert pas trop wru,
pour revenir à la séance
de l'Institut Colonial
Français de cet hiver, ou
les membres Présents
ont discuté de la réforme
fiscale devant apporter
aux produits coloniaux
français une protection
permanente et sûre.
R s'agissait de savoir
Si pu devait accepter.
pour donner en France un régime préférenuei
produits coloniaux, la prime à la production (ran-
çaise proposée par l'amendement Brunet pnme
qui d'après là loi de 31, doit jouer ^usqu en 41,
rentre dans une caisse de compensation et revient
en définitive aux producteurs, ou bien établir un
nouveau tarif douanier de protection dans lequel
serait incorporé cette prime.
Les échanges d'idées entre les parlementaires
présents, sénateurs, députés et délégués ou pré-
sidents de syndicats de la production de la ÍJa-
nane du coprah, du café, du caoutchouc et au-
tres produits, durèrent de-ix heures environ, ap.<»
quoi, à mains levées on adopta farl3 -oeix con-
tre 9 la proposition du Président Gheerbrandt et
de" parlementaires.
Cette mesure, si elle est aoopwc s..
par les deux Chambres, apportera une Protection
plus grande à nos produits coloniaux qui pour
ront entrer en France plus facilement que les pro-
duits étrangers identiques ; mais, k mon sens,
elle ne peut être considérée que comme provi
soire, tout tarif douanier étant susceptible d'être
modifié, et surtout parce que, à temps nouveaux,
doivent correspondre des formules nouvelles.
Parlementaire d'une région alimentée en pro-
duits coloniaux par le port de Bordeaux, j'al eu
l'occasion, avec mes collègues parlementaires,
amis des colonies, de chercher ou d'essayer de
trouver une protection plus grande des produits
coloniaux. -
Dans le cadre des lois actuelles, la protection
douarière est indispensable, mais étant donné les
conditions économiques mondiales, il est néces-
saire, selon moi, de faire quelque chose de nou-
veau aux colonies.
La formule qui me semblerait devoir être adop-
tée dans l'avenir, serait de créer un « statut co-
lonial français » qui favorise la vente en France
des nroduits coloniaux, avant que les produits
étrangers n'entrent en France. Fconomi-
J'envisagerais volontiers un « Conseil Econonw
aue Colonial » institué dans chaque cojome orga-
nisant la nroduction et la contrôlant, pour don-
ner ensuite au « Conseil Supérieur de la France
d'Outre-mer » le pouvoir d'utiliser ces produits.
Ces organismes me paraîtraient devoir apporter
dans les échanges.- entre^a^^traj^le ^jrê
~Ï~ A.t.~
et ,P us. uJDatn'qU &'. <'!:"
Je 'VOùdra(s: même" qmé 'des texteS de IÓis, êii
dehors de l'arrâaiute-*~**Mnistrative;. Il ent de fà~
~~tiSSeé~ colonies,:, pour per.
mettre «"S
de se créer une situation aux colonies, de façon
à ce que tous travaillent pour le plus grand bien
de la France et des colonies.
Le «Sut'ïotonial°!.0s«ait la formule de l'ave.
nir .que nos efforts devraient prépara dans un
laps de temps le plus rapproché possible.
J. Luquot,
Dêvulè de la Gironde,
membre de la Commission
de la marine marchande.
A la Cour des comptes
M. Costes, inspecteur général, diarecteur du
contrôle, a été désigné par décret en qualité de
commissaire du gouvernement, pour assister aux
séances du Comité supérieur de contrôle, avec
voix consultative pour les affaires ressortissant au
ministère des Colonies.
Honorariat
M. Boulard, président de la Cour d'appel
de l'A.C F., admis à faire valoir ses droits à
la retraite, a été nommé premier président de
Cou d appel honoraire.
♦ M. Louis Vingarassamy, administrateur en
chef, en retraite. longtemps cher aux Gabon-
nais, et plus longtemps encore familier à 1 AI.
E. F., a été nommé Gouverneur honoraire.
–> -+.. (
Conseils généraux
DE LA GUADELOUPE
Une session extraordinaire a été tenue les 5
et 6 avril. concernant les modalités de réalisa-
tion d'une loterie nationale au profit de la Gua-
deloupe, et la réalisation d'un emprunt de 5 mil-
lions de francs à contracter à la Caisse des dé-
pôts et-consignations pour alimenter la Caisse
du Crédit Agricole.
1 S
Élections,-élections !
A la Réunion
À l'élection cantonale de Saint-André, ou-
verte pour pourvoir à la vacance du siège i-e
M. Latge, conseiller général, décédé, cinq
candidats étaient en présence
M. René Payet a été élu, par 1.34; voix.
Le candidat le plus favorisé après lui fut
M. Gabriel Virapin, avec 226 voix.
M. Marius Moutet
va rentrer en France
L'avion à nouveau sur le Sahar8
M. Marius Moutet, nunistre des Colonies, a
suivi, pour monter d Abidjan à Bamako, l axe
Ssirivi /TfUé. Bobo-Dioulaiso. Il s'estrendu
à Ségou. il a visité les travaux du barrage de
2~~j et le Point A. n. a- Parcouru les
nlaines imgùées. et s est anete les quelques
LtanU rituels, dans les villages de co^fS
Il sait maintenant que la rizerie de lientala
tourne à plein rendement et que demain. grâce
à la naissance d'un monde agricole, les famines
serOQt. uÎncues.
ElIUe Bamako - éducatif par l'Ecole Ter-
rasson de Fougères et l'Atelier Artisanal, mé-
dical par l'Hôpital du Point G et la Léproserie
et Ségou, marque éternelle de la terre le
Soudan français semble être le berceau d'une
très prochaine civilisation noire. M. Marius
très aura désormais compris de l'Afrique le
SSL» * fMI» et la tâche éducative
de la France, dont la colonisation change de
base.
Les câbles entre le Soudan et la France ne
fonctionnant sans doute pas, le Ministère des
colonies ignore où se trouve aujourd hui le mi-
nistre La dernière communication du Ministère
remonte au 13. avril. On pense, rue Oudinot,
que M. Moutet a quitté Bamako hier pour Gao.
Nous avons annoncé que Poulain piloterait le
Caudron-Goeland avec lequel le ministre a cou-
vert l'étape Alger-Gao. Le retour en France est
prévu pour le 21 avril. Il avait été question d'un
crochet Alger-Tunis ; sans doute la présence du
ministre en terre musulmane détermine-t-elle
l'observance des lois splendides du silence : la
rue Oudinot est muette comme le grand sérail.
Dans l'ordre pratique des choses
Parmi les nombreuses conversations et récep-
tions dont s'accompagna le voyage en A. O. F.
du ministre des Colonies, il convient de relever
les éléments pratiques. A cet égard, la récep-
tion de la Chambre de commerce de Cotonou le
31 .mars mérite une mention. Répondant aux
vœux qui lui avaient soumis et développés,
M. Marius Moutet recommanda la patience,
car les décisions ne relèvent pas uniquement du
Ministère des Colonies mais également des Mi-
nistères du Commerce et des Affaires étran-
gères quand il s'agit de transactions internatiO-
nales et de tractations relatives à un traité com-
merciat.
En ce qui concerne plus spécialement la ques-
tion de l'équipement économique, M. Moutet
AimiékAà l ia cîuaribier A ~-
.--~~::-~_r.F"Ta':.J$:, -'T-':",,
g ~3!cB~"q~Pa.
la méitfe des disponibilitfe firiâpetfea.p'ses I
sa disposition, à réajwer. -4,
proche l'amérioràtion' dé f&eaux ferrés et rou-
tiers' existants et. à encourager les efforts de
l'Administration locale en matière hydraulique
agricole (forage de puits).
) (
Les Algériens
devant la France
La Commission parlementaire d'enquête
Nous avons annoncé que la Commission
parlementaire d'enquête, qui avait pris quel-
que repos à la suite d'une indisposition de son
Président, M. Lagrosillière, avait repris le
bâton du pèlerin, et quitté Alger à nouveau.
Elle a fait Ghardaïa, Laghouat, Djelfa, et
Bou Saâda qu'elle a quittée mardi pour ren-
trer à Alger. Mercredi et hier. la Mission a
recu à Alger, au Palais des Assemblées al-
gériennes les personnes qui ont été convo-
quées individuellement en réponse a leur de-
mande d'audience.
Elle reçoit aujourd'hui encore et reprend
la route demain, samedi, pour l'Ouest du dé-
partement d'Oran. Elle recevra les autori-
tés locales et les élus, ainsi que les personnes
qui ont manifesté le désir d'être .entendues,
suivant l'itinéraire ci-après :
Demain : Boufarik. de 8 h. 30 à 9 h. ;
Miliana, 14 h. 30 à 16 h. ,
Dimanche : Orleansville, 13 a Ils 11. '1
Lundi : Vialar, 10 h. 15 à midi ; Tiaret,
15 h. 30 à 18 h. s
Le 20 avril : Relizane, 10 h. 30 a midi ;
Mostaganem, 15 à 18 h.
Le 21 avril : Perregaux. 9 h. 15 à 10
heures 15 ; Mascara. 15 à 18 h.
Le 22. avril : Sidi-bel-Abbès, 10 heures à
midi. <
Le 23 avril : Tlemcen, 15 à is h.
Le 24 avril : Aïn-Témouchent, 9 h. 30 a
10 heures. ̃
Les 25 et 26 avril : Oran, de 10 h, eures à
midi et de* 15 à iS heures.
La mission s'embarquera à Oran le 27 avril
par le paquebot « Ville d'Oran ».
- >4+-- ( –-––-
MISSIONS
En France
M. René Dugast, administrateur en chef
est placé, à compter du 26 avnl dans la
position de mission en 1 rance, a 1 effet de
s'occuper des questions de personnel et de
matériel, concernant la mission d'aborne-
ment de la frontière franco-britannique du
Cameroun*
Nous avons, à plusieurs reprises, signalé l'état d'abandon, aupotnt
de vue des relations maritimu, dans lequel se trouvent nos possessions
de l'Océanie.
Notons, aujourd'hui, cette indication : « PflPeefe' lu
journawc les plus ricents portaient la date da 31 décembre 1936 ! Et
le courrier devant apporter la saite ébat attendu le24mar' 1
Le Ministre des Colonies, tant sollicite par adiemnrde liquider.1 ée
*cand, a l| eR- ougier,n_e pnonrtrtâera-tt -d UTp>™ as son attention sur cette lamentaote
scafl:dale Rougifr, n, porte.ra-t-il P«w son attention IUr cette lamentabl
incurie de no. liaison. maritimes et postale. avec l'ocianie l' Et cela,
incurie cïtf IlOS ItQlSOnS fllwwWlW f*^ VOcéanie ? Et cela,
~=~-~
indispensables d'escale et de ravitaillement e
La politique
des ventres creux
L'Afrique du Nord est sur la cimaise. Depuis
le voyage en Algérie de M. Marcel Régnier,
alors ministre de r Intérieur, elle n'avait été à
ce point soumise à l'attention du peuple fran-
çais. Un, habile travail communiste, d'une part,
et d'autre part une œuvre patiente de dissocia-
tion, menée, oujout au moins inspirée, par
l'Allemagne, il n'en faut pas plus pour Mer
dans le péril trois pays, dont les régimes d'ad-
ministration sont par ailleurs différents, mais qui
appartiennent également, à la France. '- u'
Des ministies, depuis quelques semaines, «
succèdent entre Tunis, Alger et Rabat. Les uns
sont présomptueux et jeunes, comme M. Pierre
Viénot qui a cru en la possibilité de régler par
un discours le sort d'un pays entier. D'autres
sont de sens rassis et ont été rodés par l'expé-
rience, comme M. Aubaud, dont l'équilibre est
mieux assuré. Des parlementaires étudient la
question, comme la mission d'enquête de la
Commission des colonies, ou comme M. Paul
Reynaud. ,
Les avis sont contradictoires, les solutions se
heurtent ; seule, une réalité est admise par tous:
le peuple nord-africain est en partie menacé de
famine en Tunisie, en Algérie, au Maroc.
On a construit des écoles et façonné des cer-
veaux. Mais on n'a pas enseigné à cultiver la
terre et à tracer plus profends les sillons. Les
demi-forts en thème ont faim. Ils se sont pres-
sés dans les villes qui ont été, par une étrange
aberration, surindustrialisées. Le prospérité,
quand elle est en marche, paye tout. Le ma-
nœuvre et l'ouvrier, grâce à elle, travaillent et
peuvent acheter ce dont ils ont besoin. Mais les
difficultés économiques qui mettent au point
mort l'usine, et qui ne permettent pas au vin,
ou au grain, d'être aussi abondamment vendus,
tendent autour des villes, dès qu'elles surgissent,
les ceintures béantes du chômage. La terre nour-
ricière n'est plus féconde au point de pouvoir
nourrir par surcroît ceux qui l'ont désertée. Elle
n'est pas travaillée assez habilement pour pro-
duire plus et. mieux.
Les services J'agriculture n'ont pas fait tout
leur devoir, et les chefs responsables ont été
bien coupables de n'avoir pu enseigner a l'indi-
vidu isolé, indépendant, égaré dans son bled,
l'art de faire rendre à la terre le maximum de
ce quelle peut donner.
Nous avons, dépuis que se lèvent les plajdoi
ries, et-que se croisent les arguments, ouûert nos
cobimet bis logement à cet
-M<~~,~M~
poMqài est xconMre, eïïe n est que la resti-
iante de h-situation matérielfe., Des gens ha-
biles, dont c'est le métier, et qui ont suffisam-
ment d'idéal pour Texécuter avèc talent, jouent
sur ce clavier de la misère humaine, comme un
pianiste du Chopin. Mais il faut remarquer que
Heurs reoendicationssont, uniquement politiques.
Nourrir ceux qui ont faim ! Ils ne proposent au-
cune solution. L'homme qui tombe J'inanition
devant eux, ils se préoccupent seulement de lui
coller sur le front un bulletin de vote, ils se
préoccupent seulement Je le précipiter à la ba-
garre politique.
Nous sommes comme eux, et nous le prou-
vons, partisans du grand principe de la dignité
et de là personnalité humaines. Mais nous
n'avons pas, comme eux, de préoccupations per-
sonnelles. Nous n'attendons et ne briguons rien.
Nous entendons que le labeur sain soit rému-
néré à la mesure de sa consciencieuse exécution
et que chaque homme soit en mesure d'exercer
ses droits civiques, dans la limite où il observe
loyalement ses devoirs.
- Nous le répétons : sauvons de la famine
l'Afrique du Nord. Aux ventres repus, les di-
gestions sont paisibles. Le jour où la politique
cédera le pas, en Afrique du Nord, à l'assou-
vissement de la faim, il sera loisible à la France
de réaliser en toute quiétude cette même réforme
sociale qu'on lui impose aujourd'hui, le couteau
sur la gorge.
> «f C
Inauguration de la foire
de Casablanca
Le général Nogue's a inauguré samedi ma-
tin la Foire Internationale de Casablanca où
il a été reçlt pa, la Chambre, de commerce,
le pacha et toutes les autorités civiles et mili-
taires de la région.
La Syrie
nouvel Etat
Un très suggestif exposé des cfil"on\ £ * £
nomiques actuelles de la Syrte de M Kope-
luk. dans le Commerce du Levant, de Beyrouth,
nous permet d'apprécier les forces futures du *
nouvel Etat: Nous sommes d autant plus a aise
peur cela que nous avons toujours soutenu qu'ten
matière - de politique européenne autant quai
politique mcmdiale, les tendances politiques sort
tcv
bre dernier, à l'instant de la conclusion dutode
franco-syrien, les premières épines. A ceiie
époque, la position de la France sur le mffch,6
syrien était encore prépondérante: die ebaX
celle de l'Etat mandataire. Une double évalu-,
lion s'est maintenant produite. D un cote, -
franc français s'est mis à la cape, d'un autre'
côté la Surie économique prend de plus en plus
conscience d'elle-même.
L'émigration a, tout d'abord, été un facteur
de prospérité. Comme les Macédoniens établis
en Amérique, et qui ont soutenu, par des envois,
de fonds considérables, non pas seulement la
cause de l'O.R.M., mais celle de la révolu-
tion macédonienne tout entière, les Syriens Je
l'Etranger, et particulièrement ceux des U.S.A.
soutiennent leur Patrie; M. Kopeluk mentionne
que les rentrées provenant des émigrés sont esti-
mées à 19 millions de dollars par an alors que
les exportations du pays s'élèvent seulement a
17 millions de dollars.
Un délégué du gouvernement de Damas esf
en ce moment aux U.S.A. pour développer
cette utile collaboration.
Et l'Etat syrien s'organise. L émigration qui,
de 1860 à 1900 s'éleva à 120.000 personnes
environ, qui atteignit la moyenne annuelle, entre
1900 et !914. de 15.000. a ce résultat appré-
ciable de permettre à ceux qui se sont expatriés
et qui rentrent dans leur pairie de transmettre
à leurs compatriotes l'expérience qu'ils ont ac-
quise à f étranger. ,
C'est ainsi que la Syrie, de plus en plus,
prend place parmi les Nations qui s organisent
économiquement. Alors qu'il existait naguère,
en Syrie et en Palestine, seulement une cen-
taine d'ateliers occupant chacun 50 ouoriers, et
seulement une douzaine occupant plus de 50
ouvriers; alors que l'industrie de la soie s'étaie
considérablement développée, et fut contrainte,
de poser les armes devant la formidable concur- "-
rence nipponne, et que l'on compl4 en 93.4
rence nipponne, efgae l f Jp
M* tJaleÍti1Ílen î
sa raison de dore. 18.000 chômeurs seulem*
furent enregistrés en 1935. :
Deux fabriques de ciment furent créées À
Tripoli (Chekb) et à Damas, produisant
250.000 tonnes. Une autre ca être installée-e
Alep. A Tripoli se montèrent des filatures dl
coton, à Beyrouth des fabriques de bas, de
chaussettes et de sous-vêtements. A Damas Mm
fabrique de conserves fruits et légumes. A Bey-
routh encore une fabrique d allumettes (50 mil-
lions de boites en 1935), deux Brosseries (40
millions d'hectolitres de bière en 1935), des fa
briques de pâles alimentaires, de brosses, de bis.- -,
cuits, etc tenant appuyer les indusiries'an-
ciennes de tous ordres, cordonneries, distille-
ries, minoteries, sucreries, ameublements.
Certes, la Syrie est encore en position désa-
vantagée, ses exportations (21.784.000 Lis. en
1936) étant encore très nettement inférieures a
ses importations (39.384.300 Lis.). Mais c'est
là un état de transition. L'élan est donné. Un
̃esprit nouveau s'élève. L'effort acharné de la
Palestine en matière agricole crée en Syrie à la
fois une mystique du travail national, et un de-
bouché considérable. L'Irak est un consomma-
teur important de demain. L exemple 'de l' Iran
montre d'autre part que des industries nationales
peuvent permettre aux Nations qui le désirent
de se libérer progressivement de la tutelle des
importations étrangères.
La France ne doit pas négliger des indications
aussi précieuses, son influence morale n est pas
seulement en déclin, qui avait souvent précédé
l'activité de ses marchands ; de plus en plus
les marchés extérieurs, sur lesquels elle pouoait
se reposer comme sur une chose acquise, se fer-
ment.
Quand se préparera-t-elle, pour les rempla-
cer, à conquérir sen propre marché colonial ?
L'ORGANISATION DE L'EMPIRE BRITANNIQUE ,,',
La nonvefle ciâiio des lides
par Thomas Greerawood.
Les Indes occupent de nouveau l'attention du
monde. Le 1er avril de cette année conshtue
une date mémorable dans I histoire de l'Em-
pire britannique. A ce jour, en effet, est entrée
en v:gueur la nouvelle constitution des Indes
ai a été votée par le Parlement de Londres
en 1935 après huit ans de travail. Cette nou-
velle constitution s'applique aux onze provin-
ces qui constituent les Indes britanniques, qu'il
faut naturellement distinguer des partes de
l'Inde assujetties aux quelques sept cents prin-
ces régnants dont les relations avec la Grande-
Bretagne sont fixées par des traites.
de la gran de,
Ce n'est donc qu'une partie de la grande
réforme envisagée pour les Indes, réforme com-
plète. qui demande encore un nouveau pas a
franchir vers la Fédération. Ce dernier pas est
plus long, car il faut mettre en accord. la puis-
sance dominante non seulement avec tes pro-
vinces indiennes proprement dites, mais juste-
ment aussi avec les droits et privilèges des Drin.
ces régnants, matières qui sont fort deheates et
qui exigent de longues négociations avant d'être
mises au point.
Mais c'est le premier pas qui coûte. Aussi
voyons-nous dès le début toute la signification
de la réforme qui vient d'être appliquée aux
Indes britanniques. Disons tout de suite que
cette réforme s'inspire de ce double principe
de la politique impériale anglaise : la recon.
naissance d'un principe établi, et le compro-
mis avec un état de fait inéluctable. C est
d'ailleurs ce double principe qui justifie la
forme et l'application actuelle de la nouvelle
constitution indienne. Cette forme, comme on
le sait, est une autonomie parlementaire dans
laquelle l'Angleterre se réserve quelques ques-
tions capitales comme celles des relations exté.
rieures de l'Inde, de ses finances, la défense
nationale et la protection des minorités. C est
là un exemple excellent du système d éduca-
tion parlementaires des autres races nue mit
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