Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-11-29
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 novembre 1932 29 novembre 1932
Description : 1932/11/29 (A32,N125). 1932/11/29 (A32,N125).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380541s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-DEUXIEME ANNEE, N* tilt..
Cfe NWMHRO; i ab CENTIME
MARDI SOIR, 29 NOVEMBRE 1932.
1 jlUltal IUOTIO'
Rédaction & Administration ;
- M, iMCHUlMftattr ,
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Les Annales Coloniales
Lu ettubièces et t'clam.. '01" re.. m
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Tokt It, article* pubUi» dan» notre tournai ne peuvent
étrê reproduite fti'm citant lie Aauuu Coumulu.
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France et -
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On abonne sans frais éana
loup las bureaux (e ptoete.
LA question d'Ethiopie
* r- a. x»̃fci'np"1 m .̃
L'Ethiopie est un des derniers pays de
l'Afrique .qui a réussi à conserver son indé-
pendance et encore celle-ci est-elle plus sou-
, vent théprique que réelle.
Sa situation, son sol qui est riche et fer-
tile en font un objet de convoitise. Sur les
différentes zones de climat entre lesquelles
elle se divise on rencontre, en effet, les cul-
tures des pays tropicaux et celles des pays
tempérés. Sur ce terrain volcanique, partout
où là chaleur et l'humidité se trouvent asso-
ciées, la végétation est d'une abondance et
d'une vigueur qui rappellent celles des ré-
.gions les plus favorisées du globe. On sup-
pose, d'autre part, que des richesses minières
importantes et nombreuses dorment dans l'in-
térieur de son sol.
Actuellement l'Angleterre, la France et
l'Italie exti ont sur l'empire éthiopien une
influence' qui dure depuis déjà plusieurs
annees. Les deux premières paraissent satis-
faites de la situation qui leur est faite.
L'ttalie, au contraire, voudrait mudifier en
sa faveur l'état présent des choses.
."- Nos lecteurs ont été trop souvent entrete-
nus des aspirations coloniales italiennes. de
ce qu'elles ont de fondé et parfois aussi d'ex-
cessif pour que nous reprenions cette ques-
tion. 11 nous suffira donc de nous limiter au
.problème purement éthiopien.
A part un groupe, sur l'importance duquel
on ne peut être guère renseigné, à cause de
l'absence de la liberté de la presse, ce que
l'on appelle rcipinion publique est favorable
à une extension de l'influence italienne en
Abyssinie. Mais on n'est pas d'accord sur
les moyens et sur le statut qui sera donné au
pa ys. sont l)artl%iltis de la manlèté forte.
, Les uns sont partisans de la manière forte.
Ils consbillent de prendre le premier prétexte
NenUj et au besoin d'en créer un pour mettre
la main sur l'empire du N,.égus. Une opéra-
-tibn de police de ce genre ne serait pas nou-
velle dans l'histoire coloniale. D'autres pays
y Ôttt ëtt recours et les résultats ont montré
qu'ils Paient eu raison. Pourquoi, disent-ils,
refuserait-cta à l'Italie le droit de recourir à
uhe action qui A été employée avec succès et
ffar l'Angleterre et par la France. L'état
politique actuel de 1 Ethiopie, où les riva-
lités dynastiques entretiennent la discorde,
peut fournir l'occasion d'une intervention.
* Cependant, il ne faut pas trop compter sur
dês luttes intestines. Une enquête menée par
Jjn, journaliste a montré que l'Abyssinie
jf tait pas, pour l'instant, menacée de déstt.
^fé&ition politique. Mais il se passe sur ce
point âè r Afrique-orientale des événement*
quine manquent .pas de gravité et dont le
caractère inquiétant pourrait être utilisé dans
le:sert» que l'on devine. On assiste à des ma-
uiféstatidns de xénophobie. Les Etats du
Négus osit 'eu aussi leurs « jeunes » qui vou-
draient régénérer leur pays en expulsant les
étrangers qui l'oppriment. Il existe des
« Jeunes Ethiopiens » tout comme il y a des
'« Jeunes Egyptiens l, ou comme il y eut
tjes « Jeuitea Turcs J, Des incidents récents
ae sont produits qui témoignent d'une hosti-
lité parféitt vive à l'égard des Européens.
• : À-ftôté de ces partisans d'une action bru-
tftle, - existent ceux atli estiment que par des
moyens pacifiques 1 Italie peut imposer son
protectorat à l'Ethiopie. Ces derniers jugent,
tn ^ff et », possible de faire là ce que la France
a réalisé en Tunisie et, au Maroci Le prota-
goniste de cette politique déclare. en effet,
que sur le plateau éthiopien, 1 œuvre ita-
lienne pourra se poursuivre, sur un rythme
méthodique et avec jprofit grâce à l'habileté
de ses techniciens qui fera rendre au maxi-
mum les moyens financiers qui se révèlent in-
dispensables. La valeur des travailleurs ita-
liens, qui, poursuit-il, se sentiront en mesure
d'affronter ces inconvénients du climat et les
difficultés qu'un pays tropical et primitif op-
pose aux pionniers de la civilisation fera le
reste. On espère que le Négus, frappé
par les bienfaits de la colonisation italienne
èn Erythrée, se rendra compte des avantages
que lui Vaudrait le protectorat de Rome. Ceci
est peut-être moins sur. Énfin on verra bien,
Mais si. le gouvernement abyssin n'est pas
absolument convaincu par de pareils raison-
nements, il ne saura être de même de celui
d'Italie. Le même auteur fait ressortir l'in-
térêt de cette opération pour son pays : « La
région de l'Afrique, écrit-il, c'est-à-dire
l'Ethiopie qui est destinée à se développer
sous l'influence de notre pays, offre un
champ immense à notre activité coloniale
parce qu'elle présente pour l'avenir de gran-
des possibilités de caractère économique et
financier. Son exploitation dans, tous les do-
maines, si elle est bien dirigée par des tech-
niciens compétents aiés, par une main-d'œu-
vre choisie, habituée à la vie des colonies a,
dès à présent, et aura toujours davantage de
grandes chances de succès. »
On lie saurait mieux exposer la thèse des
avantages du protectorat.
Ceci est bien mais T Italie se trouve sur ce
terrain en compétition avec d'autres Etats.
L'Angleterre, la France y ont des intérêts
plus ou moins importants. Croit-on, par
exemple, que Londres tolérera qu'un Etat
européen, autre que la Grande-Bretagne, do-
mine le bassin supérieur du Nil Bleu dont les
eaux font la prospérité des plantations de
coton du Soudan et celle de l'Egypte.
La France établie à Djibouti et dont l'ac-
tion économique à l'intérieur du plateau
abyssin est ancienne et considérable ne se
laissera probablement pas évincer.
Il y a Aussi les Etats-Unis qui ont fondé
récemment une université à Addi-Ababa; ce
qui témoigne du désir de se mêler aux choses
éttlJUUllh
Il convient à la presse italienne de ne par-
ler que de Vopposhioft de la France et de
-" ,1
faire cghime si notre pays était le seul obs-
tacickla réalisation des "ambitions'de Rome.
Il.ét,is je ne suis pas sûr que lés difffcûïté$
les plus graves ne viennent pas d-ailleurs:
L'avènir ne tardera pas à nous fixer. Car les
tendances que l'on saisit chez nous à réaliser
un rapprochement entre la France et l'Italie
se précisent. Et il ne saurait échapper à per-
sonne que l'on parlera en cette circonstance
de l'Ethiopie. ':'
Henry Fontcmier,
Député du. Cantal.
Aleijibi-e de la commission de l'Algérie,
des colonies et protectorats.
- - (
À I'Ëcole des Beaux-Arts
Exposition du peintre Yves Brayer
Prix de Rome
Notre collaborateur Yves Brayet, Prix de
Rome de peinture, a réalisé, quai IVjalaïquaift,
une exposition dont l'ensemble est d une per-
sonnalité rare: Les grandes qualités de l'artiste
que nos lecteurs ont pu apprécier dans le ta-
bleau reptoduit dam les Annales Coloniales
Illustrées de janvier 1931 : Danseurs Chleuhs
sur la place Djemta El Pnit à Marrakech, se
retrouvent dans toutes ses toiles. Une vie in-,
tense, une verve charmante et un dessin souple
et précis à la fois font apprécier justement sort
talent de peintre de premier ordre.
On l'apprécie encore plus comme peintre
savant dans une copie de fresque, qui repré-
sente l'épreuve imposée aux Prix de Rome
peintres pendant lies deux premikes années de
leur séjour.
Panni les oemre-s présentées, citons un très
beau portrait de nourrice romaine et de son
poupon, entourés de lumière rose d'une fraî-
ch eur ravissante ; le portrait ahièrcment campé
d'un petit fasciste.
Une belle série d'aquarelles nous retrace
les paysages et la vie urbains à Rome, l'ani-
mation de la tue, - les daneurs. les officiers ita-
liens, les belles dames descendant d'automo-
bile, des forains s'habillant pour la parade
dans un pittoresque désordre sont d'une réalité
saisissante.
h la SOCMtéMonde
des Artistes frayais
ls
PfllX COLONIAUX. AU * SALON
ût iâa
Les différentes Commissions de l'Académie
des Beaux-Arts, de la Société des Artistes
Français. de la Société Nationale des Beaux-
Arts, du Salon d' Automne et de la Société
Coloniale, réunies en jury, ont procédé à l'at-
tribution des prix coloniaux décernés annuel-
lement au Salon par la Société Coloniale.
Prix de nhdocMM
M. Jonchère (Eoariste), peintre et sculpteur,
en secbnde ligne M. Le Scouezec (Maurice),
peintre.
Prix de l'Afrique Occidentale
M. Bouchaud (jean), peintte, en seconde
ligne M. Morétëau (Jules-Louis), peintre.
Prix de l'Afrique Equatoriale
: M. Bécat (Paul E-F.) , peintre, en seconde
ligne M- Petit (Gaston), sculpteur.
Prix de Madagascar
Mlle Quinquaud (Anna-Famjf) , sculpteur,
en seconde ligne M. Lié tire (Lucien), peintre.
Prix du Maroc
M. Heroiault (André). peintre, en seconde
ligne M. Herbemont (Auguste-Albert), sculp.
teur.
Prix des Annales Coloniales
M. Ménardeau (Mauricè-Raoal). peintre en
seconde ligne, M. Prévost (Henry), peintre.
Prix Louis Dumoulin pour l'Algérie
M. Génicot (Robert-Albert), peintre, en se-
conde ligne, Mme Léop Kinsbourg (Clarisse),
sculpteur.
Prix de la Tunisie
M. Pinard (René). peintre et graveur, en
seconde ligne M.. Proszinski (Henri), sculp-
teur.
Prix de la Guadeloupe Henry Bérenger
Mme Pour_v (Germdine) peintre," en se-
conde ligne Mlle Bibas (Elisabeth). peintré.
con d e ligne
Prix de la Compagnie Générale
Transatlantique -
M. Julien (Jean) , peintre.
Prix de la Compagnie
Mixte, Marseille
M. Virac (Raymond-Pierre), peintre.
Prix de la Compagnie Paquet
M. Paufyion (Marcel), sculpteur.
Phx G. Bernheim de Villers,
Société Coloniale
iM. Le Scouezec (Maurice), peintre.
Prix des Arts Décoratifs
M, Mohcassin (Henri).
Prix de Littérature Coloniale
M. Delacignette (Robert).
- > m*m c
RETOUR
np –-
Le Gouverneur de la GAte des godiffil
a rejoint Djibouti
Le gouverneur titulaire & la Cote française,
toM g isi M. Chapn-al= d aptbl lm
des Somalis, M. Oiapon^Bsissuc, après mr
loq cG) -« en France est arrive samedi à
D j -
Propagande communiste 1
- Ibo ',..
limmai
'.AI lu le programme
- du farti ; commu-
niste e il. - - Indo-
chine. C'est clair-
et précis. Là, tout
camouflage paraît
inutile et déplacé.
La doctrine s'af-
firtne dans toute son ortltOdoxic, et les appli-
cations y sont présentées sons attélluafiOtt, ou
faux-fuyant.
Avant tout, renverser la domination fralt
false expulser toutes les forces militaires
terrestres, navales, aériemlcs, et « polt
cières » ; il y a de quoi réfléchir : plus de
gendarmes ; la moralité de ces messieurs est
la barrière infranchissable contre laquelle sX
heurteront les criminels.
Puis, renverser leS dynasties indigènes; plus
de cour d'Atinam, plus de rois du Cambodge
et du Laos, plus de IIuilldlltl"s,' plus de nota-
bles ; rien que des communistes. Mais avec
quoi feront-ils leur premier établis s enm eut
Ne vous inquiétez pas ; ils confisqueront les
biens de tous ceux qui né sont pas les freres
et soeurs travailleurs de VIndochine. Et ils
ne Venvoient pas dire par d'autres. C'est la
doctrine de la reprise dans toute sa simpli-
cité.
L'argent d'abord, Iss terres et les forêts
ensuite, celles des familles. ""O.J!..alc.s. des fa-
milles des mandarins et des notables, des
propriétaires fonciers, des millions catholi-
ques. Puis, les entreprises industrielles. Et
gtl Cil fera-t-on ? Tiens 1 On les partagera en
tranches régulières pour que les journaliers,
Paysans et paysannes patrons, qui sont jus-
qu'à ce jour exploitées, ment chacun leur
part. Le programme ajoute ; « Et les paysans
moyens. » Ole 1 diable 1 voilà un accroc à la
doctrine ! Concession, opportunisme, timi-
dité : le bloc est. entamé ; à la base nicmc de
la illéorie, tl y a la croyance^ entière à l'exis-
tence de deux classes et pas plus : les pau-
vresf le riches ; ceux qui sont exploités, ceux
qui exploitent ; pas de place pour les illter-,
mèdlaires, ce ttlest pas la peine assurément
de faire tant de tintamarre si on aboutit, à
rccomaître qu'il y a un Indochinois moyen,
comme il y a un Français du même nom.
Les terres communales seront « restituées »
aux paysans pauvres « et moyens ». Ellcorel
Cette fois, on a envie de demander oÙ com-
mence le moyen et oh îl finit.. Le reste est
beaucoup plus simple. Obligations de l'Etat
vis-à-vis des banques et des capitalistes fran-
çais 1 Problème éminemment facile > on les
supprime d'un trait de plume. Et désormais,
débarrassés des entraves qui les gênaient,
tous les ,fJeufJlèstle7 l'lntloc"1ne.-¡t'ctillJ'asstnt
et s'alloclem fraternellement,, - Cambodgiens,
Laotiens, tous les autres aussi ont enfin « le
droit de disposer d'eux-mêmes 1, et s'tmis.
sent. non seulement avec la Chine tlvolutiolt-
lIaire t avec la révolution llÍitdottt, mais avec
la Russie, Terre Satntc du bolchevisme, ce
qui est une façon assez dangereuse de dis-
poser de soi-même.,.
Il y a ici une remarque à faire, et. qui
a soit importance. Dans son ouvrage remar-
quable : « Grandeur et Servitude colonia-
les », Albert Sarraut est frappé de Vhabileté
étonnante, du suprême machiavélisme avec
lesquels le communisme russe adoucit, t.dul-
core, partout où il le faut, la doctrine sovié-
tique ; c'est, surtout en l'adaptant aux natio-
nalismes locaux qu'il cherche à constituer le
front unique contre l'impérialisme et le capi-
talisme de l'Occident. J'en ai montré plus
d'un exemple, j'ai fait voir les agents des
Sotnels plus nationalistes que les itativiia-
listes, et prêchant non pas la destruction du
régime social, (vous avez, messieurs, l'âme
trop bonne), mais la révolte contre VEuri)pc
élevant sa puissance sur la ruine de toutes
les libertés. Le communisme russe se pré.
scitte en vengeur, en libérateur. En Indo-
chine, on le voit, le stade est depuis long-
teints dèPassè : le dogme central est celui de
la reprise des terres, des entreprises indus-
trielles jraftçdises et étrangères, de tous les
établissements agricoles comme de toutes les
tisitzes, comme de tous les comptoirs, et le
partage des biens de toutes sortes entre ceux
qui, ayant travaillé pour les autres, revendi-
qtleut à présent le droit de travailler pour
eux. La croisade antieuropéemte n'est qu'une
conséquence de la croisade sociale, et le mot
d'ordre n'est plus contre VOccident, mais
contre un régime qui a fait son temps dé-sor-
mais et doit être remplacé par un régime nou-
veau, s'édifiant sur les débris de l'ancien.
Mais, dira-t-on, c'est précisément pour
cela que la propagande est moins dangereuse
dans des pays comme l'Indochine J
Peut-être, en effet, et sur cette idée je
reviendrai volontiers.
Biaciù Houston,
Sénateur de V Hérault,
Ancien ministre.
} :
Lancement d'un vapeur-bananier
à Port-te-Beuc
Le vapeur Kôlente) construit pour le
compte de la Compagnie des transports ma-
ritimes de l'Afrique occidentale, a été lancé
aujourd'hui à Port-de-Bouc. Il est spéciale-
ment destiné au transport des bananes, dont
55.000 à 40.000 régimes, du poids de 800 à
900 tonnes, pourront être arrimés à bord et
conservés à une température moyenne de to
ïk 12 degTés.
Le K oient e aura les caractéristiques sui-
vantes ; longueur totale, 104 m. 10 ; port en
lourd, 1.800 tonnes ; déplacement et charge,
4.800 tonnes. Ce navire est mtnri d'un ap-
pareil moteur & vapeur de 3 jwj chevaux, lui
permettant d'atteindre la vitesse de 14 ndsuds
et demi.
M. CaDdce préside à lowertare
des cours d'agrononie coloniale
–- - ';.
M. Gratjen Candace, soiIs-secrétaire, d'Etat
aux Colonies, a présidé dimancliej etf présen-
ce des membres du conseil d'administration
de-1'établissement) à l'ouverture des cours de
l'Institut national d'agronomie coloniale.
l'Institut nationa d'a ElL Gratien Canda'ce a
A cette occasion, M. Gratien Candace a
exposé, en se servant d'exemples précis, la
tâche qui incombe aux techniciens de l'agri-
culture pour amener la production coloniale
au point de perfection auquel ont atteint cer-
taines cultures dans des possessions étrangè-
res admirablement outillées en laboratoires,
champs d'expériences et, jardins d'essais. Il
a souligné la nécessité d'une collaboration de
tous les instants entre les services adminis-
tratifs et les services technique, entre l'admi-
nistrateur, dont M. Albert Sarraut a si ma-
gistralement défini le rôle, en ouvrant les
cours de l'école coloniale, et l'ingénieur
agronome à qui il appartient d'éduquer l'agri-
culture indigène.
M. Gratien Canflace a procédé ensuite à
une minutieuse visite des laboratoires et des
salles de collection et en a constaté le parfait
aménagement.
> -M+u- <
Réorganisation adMinistrative,
dés CoImws
-
Au mois de septembre dernier, M. Albert
Sarraut, ministre des - Colonies, en vue de ré-
duire les dépenses et les frais d'administra-
tion des colonies.,. avilit pris un ensemble de
décisions en vertu desquelles le Gouverne-
ment de -la Haute-Volta avait été supprimé
et l'administration de nos Etablissements de
Saint-Pierre et Miquelon, du territoire de
tfCouang Tchéou Van et des Nouvelles-Hé-
brides r-confiée non plus à des Gouverneurs
mais à des Administrateurs ou à des fonc-
tionnaires assimilés..
M. Albert Sarraut vient d'étendre à l'Afri-
que Equatoriale les mesures de cette sorte.
Il a déCidé, en effet, la suppression du
Lieutenant - Gouverneur du Moyen-Congo,
dont l'administration sera directement assu-
rée par le Gouverneur général qui pourra dé-
léguer partie de ses pouvoirs a un adminis-
trateur en chef. Il a paru excessif au ministre
des Coldnics de maintenir à Brazzaville, au-
près du Gouverneur général, deux gouver-
neurs : l'un remplissant les fonctions de se-
crétaire général, l'autre celles de Lieutenant-
Gouverneur du Moyen-Congo.
Alors qu'il vient de supprimer plusieurs
Postes de commandement reconnus inutiles
et de placer à d'autres des fonctionnaires de
rang moins élevé, M. Albert Sarraut ISe pré-
occupe des conditions de réorganisation du
contrôle de l'administration indigène. Dans
un territoire .de l'immensité de l'Afrique
fiquatoriaja, çl'titie étendue, supérieure 4*
plus de cinq fois celle de la France, il est de
première, importance que les administrateurs
tiennent, par de fréquents déplacements, un
contact aussi étroit que possible avec la po-
pulation de densité extrêmement faible et,
par voie de conséquence, très clairsemée.
Par un renforcement du contrôle des cir-
conscriptions, le ministre entend s'assurer
que ce contact, si profitable à l'indigène et à
l'administration, s'exercera de façon perma-
nente et avec toute l'efficacité désirable, no-
tamment .dans les Gouvernements généraux.
L'antenne coloniale
040
Au poste radio-colonial
Une conférence en langue anglaise a été
radiodiffusée dimanche soir de la station Ra.
dio-Coloniale, à Paris, par le docteur Le-
comte de Nouy, chef de service à Pasteur, au
sujet de l'histoire de cet institut et de son
travail.
L'activité de Radio-Alger
- D'importantes améliorations .ont été effec-
tuées dans les auditoria de Radio-Alger, pour
perfectionner plus encore les émissions. Un
système d'écrans mobiles permet d'augmen-
ter ou de diminuer le volume du grande stu-
dio, de susciter l'écho désirable ou d'atté-
nuer les résonnances. D'autre part, le chef
d'orchestre sera dorénavant placé dans une
cabine vitrée et conduira son orchestre en
écoutant au casque ce que reçoit exactement
l'auditeu..
La station d'Alger est en pourparlers avec
la direction de l'Opéra de cette ville pour la
radiodiffusion d'une série de représentations
lyriques. Si les difficultés qui surgissent du
fait des exigences des auteurs, éditeurs, ar-
tistes et musiciens sont surmontés, les audi-
teurs d'Alger entendront régulièrement des
retransmissions théâtrales.
Les conférenciers organisant des tournées
en Algérie n'ont pas accepté que le poste
d'Alger retransmette leurs conférences. Tou-
tefois, certains d'entre eux ont bien voulu
venir confier leurs impressions au micro de
la station lors de leur passage à Alger.
: ) ..- (
Le voyage de la duchesse d'Aoste
.-. *–
Ainsi que Les Annales Coloniales l'ont an-
noncé c'est vendredi dernier que S. A. R. la
duchesse d'Aoste née princesse Anne de
France, s'est embarquée à Naples pour en-
treprendre un long voyage en Afrique.
.-– ). -
A l'Académie des Sciences
–«»»
Prix
La Compagnie a poursuivi hier la distri-
bution de ses subventions.
Prix de la Marine (6.000 fr.) à M. Pierre
Malaval pour ses travaux sur l'autofrétage;
prix Plumey (4.000 fr.) à M. Henri de Leiris
pour son mémoire sur la fatigue à la dila-
tation des tuyautages de vapeur ; prix Henri
de Parville (2.500 fr.) à M. Jules Rouch, et
2.000 francs à M. Georges Kimpflin ; prix
Vaillant (4.000 fr.) à M. Maurice Gevrey i
prix Houlevigne (5.000 fr.) à M. Albert.Po-
licard; fondation Gegner (4.000 fr.) à M.
Wladimir Margoulis ; fondation Henri Bec-
querel (3.000 fr.) à M. Henri Galbrun ; fon-
dation Jérôme Ponti (3.50e fr.^ k M. Jean
OrceL sutre-directeur. du laboratoire de miné,
ralogie du mus".
Dépêchés de rlodochine
J.' -'
M. Pasquier inaugure la Xle foire d'Hanoï
Le. gouverneur général, M. Pasquier, ac-
compagné de l'inspecteur général des Co-
lonies, M. Kair, et du Résident supérieur
Pag,Js, a inauguré dimanche la onzième
Pagès, d'Hanoi, Cette manifestation revêt,
foire
cette année, une valeur, particulièret en rai-
90ti des circonstances. -
Malgré la crise qui atteint gravement tou-
tes les binnehes de leur activité, les pto-æ
ducteurs et les commerçants ont* répondu
à t'appel du comité qui a voulu maintenir
une' tradition déjà ancienne. Ils ont donné
ainsi, comme t'a fait remarquer le Gouver-
neur général dans l'allocution qu'il a pro-
noncée en réponse à celle du Président du
Comité, une preuve d'énergie et de volonté
qui leur tpermettront de ne pas se laisser
abattre par la crise et de triompher des dif-
ficultés présentest
M. Pasquier a visité ensuite les stands
qui représentent toutes les activités du Ton-
kin, tant au point de vue du commerce
d'importation que.des industries et de l'ar-
tisanat. locaux.
Malgré la crise' et le temps défavorable,
de nombreuses personnes ont visité la foire
d'Hanoï dès son ouverture.
L'impression générale des visiteurs qui
comparent la foire actuelle avec la précé-
dente, témoigne en faveur des efforts ma-
nifestés par les exposants au point de vue
de la fabrication, de la qualité, de t'asptmt.
des objets présentés et également de la
moyenne des -prix qui est sensiblement
abaissée.
Recettes des chemins de fer au Tonkin
Les recettes brutes des réseaux de che-
mins (te fer exploités @ par la colonie pen-
clant la période qui s'c;tcnd dit lvt" janvier
«et 30 septembre, sa sont élevées en chif-
fres ronds à Il.OlfcUoO piastres qui tout
ressortir une diminution de 780.7€0 piastres
sur la môme période 1931 et une diminution
au rendement kilométrique de 20 69 Les
recettes brutes des lignes lla,fIJlwng-Y-wn-
nanfou pour let pêriodu qui s'étend du 1"
janvier au 30 septembre se sont élevées à
3.070.820 piastres faisant ressortir une di-
minution do 268.320 piastres et une dimi-
nution de rendement kilométrique de 7 51
pour 100.
Mort du ministre dp la Guerre
Jfncfmolpenh
On annonce la mort de Son Excellence
Ponn, fninistre de la guerre du Gouverne-
ment cambodgtan; Le défunt qui avait dé-
buté dans l'administration en 1889 avait été
ministre sous le règne du roi Norodom. Il
avait fait partie en 1905 de la commission
dé délimitation de la frontière franeo-sla-
nwisf où son action fut très appréciée non
seulement par les membres français mais
aussi par les éléments siamois. Comme
minisfre de iLfiL par-
tic de la Commission du dictionnaire cam-
bodgien et i Ilut l'Un des organisateurs de
l'école supérieure Pâli, tl encouragea de
toute son influence la création de ici com-
mission de Trlpitaka qui fut si chaleureu-
sement accueillie par le pays.
Il IndoD/icifl,
) (
Au Conseil d'bgitat
l.1
Services civils de l'A. £ F. : rejet
de la requête d'un fonctionnaire
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Toucas,. adjoint principal de 30 classe des
services civils de l'A. E. F., demeurant à
Brazzaville, avait présentée aux fins d'annu-
lation :
1° D'un arrêté, en date du 19 juin 1930,
par lequel le Gouverneur général de l'A.E.F.
- l'a révoqué - de - ses - fonctions :
20 En tant que de besoin outre un arrêté
et une décision de ce haut fonctionnaire, en
date des it février et 28 mai 1930, portant
suspension du requérant de ses fonctions et
la nomination d'une commission d'enquête à
l'effet de donner un avis sur les faits qui
étaient reprochés au requérant et sur les
sanctions disciplinaires dont ces faits pou-
vaient être passibles.
Requête d'une Institutrice au Tonkin
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
Mlle Doan Thi Dan, demeurant à Hanoï
(Tonkin), rue du Président-Miribcl, avait pré-
sentée aux fins d'annulation pour excès de
pouvoir– d'un arrêté en date du ior mai 1929,
par lequel le Résident Supérieur au Tonkin
l'a révoquée de son emploi d'institutrice
atendu, déclarait la requérante, que l'arrêté
précité a été pris uniquement en raison de ce
que certains liens de famille unissent la re-
quérante au sieur Dac Nan Hinh, inculpé de
complot contre la sûreté de l'Etat.
Ainsi que dit, le Conseil d'Etat a statué
sur cette affaire en rejetant la requête de cette
.institutrice attendu notamment que la
requérante n'établit pas que les faits retenus
soient matériellement inexacts.
Que, d'autre part, l'opportunité de la déci-
sion attaquée ne saurait être discutée par la
voie du recours pour excès de pouvoir.
Requêtes du Gouvernement général
de l'Indochine
A la requête du Gouvernement général de
l'Indochine, le Conseil d'Etat a annulé deux
arrêtés du Conseil du Contentieux adminis-
tratif de l'Indochine : le premier en date du
18 décembre 1929, déterminant les règles sui-
vant lesquelles le Friche, architecte adjoint
des bâtiments civils de l'Indochine, devait
être reclassé en vue de l'application des tex-
tes relatifs aux bonifications d'ancienneté
pour services militaires.
Le deuxième en date du 18 juin 1930 ren-
voyant M. de Cenchy, administrateur ad-
joint des services civils de l'Indochine de-
vant le Gouverneur général pour revision de
son ancienneté et reconstitution dans son
grade actuel de l'intégralité de son rappel
pour services militaires obligatoires.
}. ! –1
M. Henri Pomof à Parti
M. Henri Ponsot, bt commissaire de
France en Syrie, est arrivé dimanche matin,
à onze heures quarante, à Paris, venant de
Naples.
N. Lucien saint inaniirera
llaposidon des Arts Décsrittls
IrIlellS
Le jeudi ior décembre, à 15 heures, M, Lu.
cien Saint, Résident général de France au
Maroc, et Sa Majesté le Sultan du Maroc
inaugureront à Rabat, au pavillon de la Ma-
mounia, l'exposition des Arts Décoratifs
français, dont M. Léandre Vaillat est le
commissaire général. Cete manifestation ar-
tistique, la première de ce genre qui ait lieu
au Maroc, durera jusqu'au 31 décembre in-
clus. Elle se présente sous la forme d'une
maison française, entièrement meublée et
équipée par les premiers décorateurs fran..
çais de ce temps.
- ) ;
Notre action au Maroc
.,.
Opération de police
Une nouvelle liaison entre la région de
'Marrakech et celle des confins vient d'être
établie sur le versant méridional du Djebel
Sagho.
Deux groupements de forces de police par-
tis, l'un du Draa, l'autre de la vallée du
Regg, au sud-ouest de Mécissi, ont occupe
sans incident, dans la journée d'hier, les pal-
meraies du Tazari et de l'Oued Hassia.
Tous les ksours de ces oasis ont fait leur
soumission.
D'autre part, les éléments de sécurité des
confins algéro-matocains viennent de parcou-
rir la région comprise entre le couloir du
Ferklai et la haute vallée du Regg, à l'est
du Djebel Saghoce. Ce massif, d un accès
difficile, se trouve ainsi complètement in-
vesti.
s– :
? ftrand rallye aftten
ai Marot et en Algérie
L'Aéro-(tluh du Maroc, que président le
prince Murat et M. Laurent, prépare, en
liaison avec l'Algérie, une grande manifes-
tation aérienne pour les prochaines fêtes de
Pflques, sous forme d'un rallye qui emprun-
terait l'itinéraire suivant : Casablanca, Bel-
Abbès, Alger, Biskra, Oungla, , El (jolêa,
Timmimon, Taffilalet, Agadir çt Casablan-
ca, où un meeting aura lieu le jour de l'ar-
rivée,
Ce club qui est devenu le plus important
de l'Afrique du Nord, compte plus de 8oo
membres; il s'est adonné surtout au dévelop-
pement de l'aviation de tourisme et à la for-
mation de nombreux pilotes.
> (
, M. Carde à Parlai
̃ it m 1 m i
.1.-1. Carde, Gouverneur général de l'Algé-
rie, a reçu hier matin, à 1 Office, M. Cuttoli,
sénateur de Constantine. Il a été reçu, hier
après-midi, par M. Léon Meyer, ministre de
la marine marchande.
Dans la soirée, il a été reçu par M. Mor
rurd, président de la Chambre de commerce
d'Alger.
Le Coton en Afrique du Nord
M. Georges Carie a consacré à la situation
de la culture du coton en Afrique du Nord
une brochure contenant une documentation
précieuse sur les efforts nécessaires au dé-
veloppement de cette culture.
La politique agraire de l'Afrique du Nord
a été durant ces dernières années principa-
lement une politique hydraulique.
Des programmes de grands travaux, dont
certains ont été déjà presque entièrement
réalisés, ont été élaborés pour irriguer ces
pays arides.
Dans la région oranaise et la plaine du
Chéliff, trois barrages vont entrer en service
prochainement : celui du Bou Hanifia, celui
̃ de Bakada, sur l'oued Mina, arrosant cha-
cun 20.000 hectares et surtout celui de l'oued
Fodda dont on prévoit l'achèvement des tra-
vaux pour 1933 et qui doit assurer l'irriga-
tion de 75.000 hectares.
Au Maroc, le barrage de l'oued Beth va
être terminé. Il emmagasinera 250 millions
de mètres cubes d'eau et irriguera 16.000 hec-
tares.
Les premiers travaux du barrage de la
Moulaya sont commencés.
Il s'agit là de travaux en voie d'achève-
ment ou en cours. Mentionnons aussi le très
important programme de travaux du Sud
marocain pour la captation des eaux de ri-
vière du Grand Atlas qu'ils pourront irri-
guer 75.000 hectares de la plaine du Tadla.
On disposera de ce fait d'une superficie
supplémentaire irriguée de 225.000 hectares,
superficie qui peut être doublée au moyen
du pompage.
Que faire de 500.000 hectares ? Il n'y a pas
de culture qui semble mieux répondre aux
conditions économiques actuelles que celle
du coton, facile, peu coûteuse et rapidement
rémunératrice.
La production totale, possible, nord-afri-
caine, ne pourra jamais représenter plus de
10 à 15 de la consommation française,
pour laquelle nous sommes actuellement tri-
butaires pour 98 0/ de l'étranger.
La partie technique ne laisse plus rien à
désirer actuellement.
Les services botaniques de l'Algérie et du
Maroc, soit isolément, soit en liaison avec
l'Association cotonnière coloniale, ont sélec-
tionné et multiplié des lignées pures parfai-
tement adaptées à ces différents pays.
Les rendements culturaux sont excellents.
Ils ont été en moyenne de 3 quintaux de
fibre par hectare et ils ont parfois atteint
de 5 à 6 quintaux.
L'organisation de l'égrenage, du condi-
tionnenaent et de la vente est parfaitement
au point, soutenue par des coopératives et
par des maisons de commerce locales ou
métropolitaines disposant de moyens finan-
ciers puissants.
La préoccupation maintenant est la ques-
tion des cours.
« L'Association Cotonnière Coloniale J1
Cfe NWMHRO; i ab CENTIME
MARDI SOIR, 29 NOVEMBRE 1932.
1 jlUltal IUOTIO'
Rédaction & Administration ;
- M, iMCHUlMftattr ,
t - PARI9 04r>
r TÉLtFH. 8 IJÔUVItB lft-37
- - RlêHBLIIU
Les Annales Coloniales
Lu ettubièces et t'clam.. '01" re.. m
bureau d* (ournil,
- -. - --
DlàKCTlUR.FpNOATtVIl « Màre*l - • R' U^Df 'L
* ̃ * -.
1 '{ -.
Tokt It, article* pubUi» dan» notre tournai ne peuvent
étrê reproduite fti'm citant lie Aauuu Coumulu.
AIO H N E i CIITS
met la Repue illustrée:
u. Uois 3 M*if
France et -
Calonia* Htt 109 > be 0
Étranpr 240 > 1:6 * 7tt
On abonne sans frais éana
loup las bureaux (e ptoete.
LA question d'Ethiopie
* r- a. x»̃fci'np"1 m .̃
L'Ethiopie est un des derniers pays de
l'Afrique .qui a réussi à conserver son indé-
pendance et encore celle-ci est-elle plus sou-
, vent théprique que réelle.
Sa situation, son sol qui est riche et fer-
tile en font un objet de convoitise. Sur les
différentes zones de climat entre lesquelles
elle se divise on rencontre, en effet, les cul-
tures des pays tropicaux et celles des pays
tempérés. Sur ce terrain volcanique, partout
où là chaleur et l'humidité se trouvent asso-
ciées, la végétation est d'une abondance et
d'une vigueur qui rappellent celles des ré-
.gions les plus favorisées du globe. On sup-
pose, d'autre part, que des richesses minières
importantes et nombreuses dorment dans l'in-
térieur de son sol.
Actuellement l'Angleterre, la France et
l'Italie exti ont sur l'empire éthiopien une
influence' qui dure depuis déjà plusieurs
annees. Les deux premières paraissent satis-
faites de la situation qui leur est faite.
L'ttalie, au contraire, voudrait mudifier en
sa faveur l'état présent des choses.
."- Nos lecteurs ont été trop souvent entrete-
nus des aspirations coloniales italiennes. de
ce qu'elles ont de fondé et parfois aussi d'ex-
cessif pour que nous reprenions cette ques-
tion. 11 nous suffira donc de nous limiter au
.problème purement éthiopien.
A part un groupe, sur l'importance duquel
on ne peut être guère renseigné, à cause de
l'absence de la liberté de la presse, ce que
l'on appelle rcipinion publique est favorable
à une extension de l'influence italienne en
Abyssinie. Mais on n'est pas d'accord sur
les moyens et sur le statut qui sera donné au
pa ys. sont l)artl%iltis de la manlèté forte.
, Les uns sont partisans de la manière forte.
Ils consbillent de prendre le premier prétexte
NenUj et au besoin d'en créer un pour mettre
la main sur l'empire du N,.égus. Une opéra-
-tibn de police de ce genre ne serait pas nou-
velle dans l'histoire coloniale. D'autres pays
y Ôttt ëtt recours et les résultats ont montré
qu'ils Paient eu raison. Pourquoi, disent-ils,
refuserait-cta à l'Italie le droit de recourir à
uhe action qui A été employée avec succès et
ffar l'Angleterre et par la France. L'état
politique actuel de 1 Ethiopie, où les riva-
lités dynastiques entretiennent la discorde,
peut fournir l'occasion d'une intervention.
* Cependant, il ne faut pas trop compter sur
dês luttes intestines. Une enquête menée par
Jjn, journaliste a montré que l'Abyssinie
jf tait pas, pour l'instant, menacée de déstt.
^fé&ition politique. Mais il se passe sur ce
point âè r Afrique-orientale des événement*
quine manquent .pas de gravité et dont le
caractère inquiétant pourrait être utilisé dans
le:sert» que l'on devine. On assiste à des ma-
uiféstatidns de xénophobie. Les Etats du
Négus osit 'eu aussi leurs « jeunes » qui vou-
draient régénérer leur pays en expulsant les
étrangers qui l'oppriment. Il existe des
« Jeunes Ethiopiens » tout comme il y a des
'« Jeunes Egyptiens l, ou comme il y eut
tjes « Jeuitea Turcs J, Des incidents récents
ae sont produits qui témoignent d'une hosti-
lité parféitt vive à l'égard des Européens.
• : À-ftôté de ces partisans d'une action bru-
tftle, - existent ceux atli estiment que par des
moyens pacifiques 1 Italie peut imposer son
protectorat à l'Ethiopie. Ces derniers jugent,
tn ^ff et », possible de faire là ce que la France
a réalisé en Tunisie et, au Maroci Le prota-
goniste de cette politique déclare. en effet,
que sur le plateau éthiopien, 1 œuvre ita-
lienne pourra se poursuivre, sur un rythme
méthodique et avec jprofit grâce à l'habileté
de ses techniciens qui fera rendre au maxi-
mum les moyens financiers qui se révèlent in-
dispensables. La valeur des travailleurs ita-
liens, qui, poursuit-il, se sentiront en mesure
d'affronter ces inconvénients du climat et les
difficultés qu'un pays tropical et primitif op-
pose aux pionniers de la civilisation fera le
reste. On espère que le Négus, frappé
par les bienfaits de la colonisation italienne
èn Erythrée, se rendra compte des avantages
que lui Vaudrait le protectorat de Rome. Ceci
est peut-être moins sur. Énfin on verra bien,
Mais si. le gouvernement abyssin n'est pas
absolument convaincu par de pareils raison-
nements, il ne saura être de même de celui
d'Italie. Le même auteur fait ressortir l'in-
térêt de cette opération pour son pays : « La
région de l'Afrique, écrit-il, c'est-à-dire
l'Ethiopie qui est destinée à se développer
sous l'influence de notre pays, offre un
champ immense à notre activité coloniale
parce qu'elle présente pour l'avenir de gran-
des possibilités de caractère économique et
financier. Son exploitation dans, tous les do-
maines, si elle est bien dirigée par des tech-
niciens compétents aiés, par une main-d'œu-
vre choisie, habituée à la vie des colonies a,
dès à présent, et aura toujours davantage de
grandes chances de succès. »
On lie saurait mieux exposer la thèse des
avantages du protectorat.
Ceci est bien mais T Italie se trouve sur ce
terrain en compétition avec d'autres Etats.
L'Angleterre, la France y ont des intérêts
plus ou moins importants. Croit-on, par
exemple, que Londres tolérera qu'un Etat
européen, autre que la Grande-Bretagne, do-
mine le bassin supérieur du Nil Bleu dont les
eaux font la prospérité des plantations de
coton du Soudan et celle de l'Egypte.
La France établie à Djibouti et dont l'ac-
tion économique à l'intérieur du plateau
abyssin est ancienne et considérable ne se
laissera probablement pas évincer.
Il y a Aussi les Etats-Unis qui ont fondé
récemment une université à Addi-Ababa; ce
qui témoigne du désir de se mêler aux choses
éttlJUUllh
Il convient à la presse italienne de ne par-
ler que de Vopposhioft de la France et de
-" ,1
faire cghime si notre pays était le seul obs-
tacickla réalisation des "ambitions'de Rome.
Il.ét,is je ne suis pas sûr que lés difffcûïté$
les plus graves ne viennent pas d-ailleurs:
L'avènir ne tardera pas à nous fixer. Car les
tendances que l'on saisit chez nous à réaliser
un rapprochement entre la France et l'Italie
se précisent. Et il ne saurait échapper à per-
sonne que l'on parlera en cette circonstance
de l'Ethiopie. ':'
Henry Fontcmier,
Député du. Cantal.
Aleijibi-e de la commission de l'Algérie,
des colonies et protectorats.
- - (
À I'Ëcole des Beaux-Arts
Exposition du peintre Yves Brayer
Prix de Rome
Notre collaborateur Yves Brayet, Prix de
Rome de peinture, a réalisé, quai IVjalaïquaift,
une exposition dont l'ensemble est d une per-
sonnalité rare: Les grandes qualités de l'artiste
que nos lecteurs ont pu apprécier dans le ta-
bleau reptoduit dam les Annales Coloniales
Illustrées de janvier 1931 : Danseurs Chleuhs
sur la place Djemta El Pnit à Marrakech, se
retrouvent dans toutes ses toiles. Une vie in-,
tense, une verve charmante et un dessin souple
et précis à la fois font apprécier justement sort
talent de peintre de premier ordre.
On l'apprécie encore plus comme peintre
savant dans une copie de fresque, qui repré-
sente l'épreuve imposée aux Prix de Rome
peintres pendant lies deux premikes années de
leur séjour.
Panni les oemre-s présentées, citons un très
beau portrait de nourrice romaine et de son
poupon, entourés de lumière rose d'une fraî-
ch eur ravissante ; le portrait ahièrcment campé
d'un petit fasciste.
Une belle série d'aquarelles nous retrace
les paysages et la vie urbains à Rome, l'ani-
mation de la tue, - les daneurs. les officiers ita-
liens, les belles dames descendant d'automo-
bile, des forains s'habillant pour la parade
dans un pittoresque désordre sont d'une réalité
saisissante.
h la SOCMtéMonde
des Artistes frayais
ls
PfllX COLONIAUX. AU * SALON
ût iâa
Les différentes Commissions de l'Académie
des Beaux-Arts, de la Société des Artistes
Français. de la Société Nationale des Beaux-
Arts, du Salon d' Automne et de la Société
Coloniale, réunies en jury, ont procédé à l'at-
tribution des prix coloniaux décernés annuel-
lement au Salon par la Société Coloniale.
Prix de nhdocMM
M. Jonchère (Eoariste), peintre et sculpteur,
en secbnde ligne M. Le Scouezec (Maurice),
peintre.
Prix de l'Afrique Occidentale
M. Bouchaud (jean), peintte, en seconde
ligne M. Morétëau (Jules-Louis), peintre.
Prix de l'Afrique Equatoriale
: M. Bécat (Paul E-F.) , peintre, en seconde
ligne M- Petit (Gaston), sculpteur.
Prix de Madagascar
Mlle Quinquaud (Anna-Famjf) , sculpteur,
en seconde ligne M. Lié tire (Lucien), peintre.
Prix du Maroc
M. Heroiault (André). peintre, en seconde
ligne M. Herbemont (Auguste-Albert), sculp.
teur.
Prix des Annales Coloniales
M. Ménardeau (Mauricè-Raoal). peintre en
seconde ligne, M. Prévost (Henry), peintre.
Prix Louis Dumoulin pour l'Algérie
M. Génicot (Robert-Albert), peintre, en se-
conde ligne, Mme Léop Kinsbourg (Clarisse),
sculpteur.
Prix de la Tunisie
M. Pinard (René). peintre et graveur, en
seconde ligne M.. Proszinski (Henri), sculp-
teur.
Prix de la Guadeloupe Henry Bérenger
Mme Pour_v (Germdine) peintre," en se-
conde ligne Mlle Bibas (Elisabeth). peintré.
con d e ligne
Prix de la Compagnie Générale
Transatlantique -
M. Julien (Jean) , peintre.
Prix de la Compagnie
Mixte, Marseille
M. Virac (Raymond-Pierre), peintre.
Prix de la Compagnie Paquet
M. Paufyion (Marcel), sculpteur.
Phx G. Bernheim de Villers,
Société Coloniale
iM. Le Scouezec (Maurice), peintre.
Prix des Arts Décoratifs
M, Mohcassin (Henri).
Prix de Littérature Coloniale
M. Delacignette (Robert).
- > m*m c
RETOUR
np –-
Le Gouverneur de la GAte des godiffil
a rejoint Djibouti
Le gouverneur titulaire & la Cote française,
toM g isi M. Chapn-al= d aptbl lm
des Somalis, M. Oiapon^Bsissuc, après mr
loq cG) -« en France est arrive samedi à
D j -
Propagande communiste 1
- Ibo ',..
limmai
'.AI lu le programme
- du farti ; commu-
niste e il. - - Indo-
chine. C'est clair-
et précis. Là, tout
camouflage paraît
inutile et déplacé.
La doctrine s'af-
firtne dans toute son ortltOdoxic, et les appli-
cations y sont présentées sons attélluafiOtt, ou
faux-fuyant.
Avant tout, renverser la domination fralt
false expulser toutes les forces militaires
terrestres, navales, aériemlcs, et « polt
cières » ; il y a de quoi réfléchir : plus de
gendarmes ; la moralité de ces messieurs est
la barrière infranchissable contre laquelle sX
heurteront les criminels.
Puis, renverser leS dynasties indigènes; plus
de cour d'Atinam, plus de rois du Cambodge
et du Laos, plus de IIuilldlltl"s,' plus de nota-
bles ; rien que des communistes. Mais avec
quoi feront-ils leur premier établis s enm eut
Ne vous inquiétez pas ; ils confisqueront les
biens de tous ceux qui né sont pas les freres
et soeurs travailleurs de VIndochine. Et ils
ne Venvoient pas dire par d'autres. C'est la
doctrine de la reprise dans toute sa simpli-
cité.
L'argent d'abord, Iss terres et les forêts
ensuite, celles des familles. ""O.J!..alc.s. des fa-
milles des mandarins et des notables, des
propriétaires fonciers, des millions catholi-
ques. Puis, les entreprises industrielles. Et
gtl Cil fera-t-on ? Tiens 1 On les partagera en
tranches régulières pour que les journaliers,
Paysans et paysannes patrons, qui sont jus-
qu'à ce jour exploitées, ment chacun leur
part. Le programme ajoute ; « Et les paysans
moyens. » Ole 1 diable 1 voilà un accroc à la
doctrine ! Concession, opportunisme, timi-
dité : le bloc est. entamé ; à la base nicmc de
la illéorie, tl y a la croyance^ entière à l'exis-
tence de deux classes et pas plus : les pau-
vresf le riches ; ceux qui sont exploités, ceux
qui exploitent ; pas de place pour les illter-,
mèdlaires, ce ttlest pas la peine assurément
de faire tant de tintamarre si on aboutit, à
rccomaître qu'il y a un Indochinois moyen,
comme il y a un Français du même nom.
Les terres communales seront « restituées »
aux paysans pauvres « et moyens ». Ellcorel
Cette fois, on a envie de demander oÙ com-
mence le moyen et oh îl finit.. Le reste est
beaucoup plus simple. Obligations de l'Etat
vis-à-vis des banques et des capitalistes fran-
çais 1 Problème éminemment facile > on les
supprime d'un trait de plume. Et désormais,
débarrassés des entraves qui les gênaient,
tous les ,fJeufJlèstle7 l'lntloc"1ne.-¡t'ctillJ'asstnt
et s'alloclem fraternellement,, - Cambodgiens,
Laotiens, tous les autres aussi ont enfin « le
droit de disposer d'eux-mêmes 1, et s'tmis.
sent. non seulement avec la Chine tlvolutiolt-
lIaire t avec la révolution llÍitdottt, mais avec
la Russie, Terre Satntc du bolchevisme, ce
qui est une façon assez dangereuse de dis-
poser de soi-même.,.
Il y a ici une remarque à faire, et. qui
a soit importance. Dans son ouvrage remar-
quable : « Grandeur et Servitude colonia-
les », Albert Sarraut est frappé de Vhabileté
étonnante, du suprême machiavélisme avec
lesquels le communisme russe adoucit, t.dul-
core, partout où il le faut, la doctrine sovié-
tique ; c'est, surtout en l'adaptant aux natio-
nalismes locaux qu'il cherche à constituer le
front unique contre l'impérialisme et le capi-
talisme de l'Occident. J'en ai montré plus
d'un exemple, j'ai fait voir les agents des
Sotnels plus nationalistes que les itativiia-
listes, et prêchant non pas la destruction du
régime social, (vous avez, messieurs, l'âme
trop bonne), mais la révolte contre VEuri)pc
élevant sa puissance sur la ruine de toutes
les libertés. Le communisme russe se pré.
scitte en vengeur, en libérateur. En Indo-
chine, on le voit, le stade est depuis long-
teints dèPassè : le dogme central est celui de
la reprise des terres, des entreprises indus-
trielles jraftçdises et étrangères, de tous les
établissements agricoles comme de toutes les
tisitzes, comme de tous les comptoirs, et le
partage des biens de toutes sortes entre ceux
qui, ayant travaillé pour les autres, revendi-
qtleut à présent le droit de travailler pour
eux. La croisade antieuropéemte n'est qu'une
conséquence de la croisade sociale, et le mot
d'ordre n'est plus contre VOccident, mais
contre un régime qui a fait son temps dé-sor-
mais et doit être remplacé par un régime nou-
veau, s'édifiant sur les débris de l'ancien.
Mais, dira-t-on, c'est précisément pour
cela que la propagande est moins dangereuse
dans des pays comme l'Indochine J
Peut-être, en effet, et sur cette idée je
reviendrai volontiers.
Biaciù Houston,
Sénateur de V Hérault,
Ancien ministre.
} :
Lancement d'un vapeur-bananier
à Port-te-Beuc
Le vapeur Kôlente) construit pour le
compte de la Compagnie des transports ma-
ritimes de l'Afrique occidentale, a été lancé
aujourd'hui à Port-de-Bouc. Il est spéciale-
ment destiné au transport des bananes, dont
55.000 à 40.000 régimes, du poids de 800 à
900 tonnes, pourront être arrimés à bord et
conservés à une température moyenne de to
ïk 12 degTés.
Le K oient e aura les caractéristiques sui-
vantes ; longueur totale, 104 m. 10 ; port en
lourd, 1.800 tonnes ; déplacement et charge,
4.800 tonnes. Ce navire est mtnri d'un ap-
pareil moteur & vapeur de 3 jwj chevaux, lui
permettant d'atteindre la vitesse de 14 ndsuds
et demi.
M. CaDdce préside à lowertare
des cours d'agrononie coloniale
–- - ';.
M. Gratjen Candace, soiIs-secrétaire, d'Etat
aux Colonies, a présidé dimancliej etf présen-
ce des membres du conseil d'administration
de-1'établissement) à l'ouverture des cours de
l'Institut national d'agronomie coloniale.
l'Institut nationa d'a ElL Gratien Canda'ce a
A cette occasion, M. Gratien Candace a
exposé, en se servant d'exemples précis, la
tâche qui incombe aux techniciens de l'agri-
culture pour amener la production coloniale
au point de perfection auquel ont atteint cer-
taines cultures dans des possessions étrangè-
res admirablement outillées en laboratoires,
champs d'expériences et, jardins d'essais. Il
a souligné la nécessité d'une collaboration de
tous les instants entre les services adminis-
tratifs et les services technique, entre l'admi-
nistrateur, dont M. Albert Sarraut a si ma-
gistralement défini le rôle, en ouvrant les
cours de l'école coloniale, et l'ingénieur
agronome à qui il appartient d'éduquer l'agri-
culture indigène.
M. Gratien Canflace a procédé ensuite à
une minutieuse visite des laboratoires et des
salles de collection et en a constaté le parfait
aménagement.
> -M+u- <
Réorganisation adMinistrative,
dés CoImws
-
Au mois de septembre dernier, M. Albert
Sarraut, ministre des - Colonies, en vue de ré-
duire les dépenses et les frais d'administra-
tion des colonies.,. avilit pris un ensemble de
décisions en vertu desquelles le Gouverne-
ment de -la Haute-Volta avait été supprimé
et l'administration de nos Etablissements de
Saint-Pierre et Miquelon, du territoire de
tfCouang Tchéou Van et des Nouvelles-Hé-
brides r-confiée non plus à des Gouverneurs
mais à des Administrateurs ou à des fonc-
tionnaires assimilés..
M. Albert Sarraut vient d'étendre à l'Afri-
que Equatoriale les mesures de cette sorte.
Il a déCidé, en effet, la suppression du
Lieutenant - Gouverneur du Moyen-Congo,
dont l'administration sera directement assu-
rée par le Gouverneur général qui pourra dé-
léguer partie de ses pouvoirs a un adminis-
trateur en chef. Il a paru excessif au ministre
des Coldnics de maintenir à Brazzaville, au-
près du Gouverneur général, deux gouver-
neurs : l'un remplissant les fonctions de se-
crétaire général, l'autre celles de Lieutenant-
Gouverneur du Moyen-Congo.
Alors qu'il vient de supprimer plusieurs
Postes de commandement reconnus inutiles
et de placer à d'autres des fonctionnaires de
rang moins élevé, M. Albert Sarraut ISe pré-
occupe des conditions de réorganisation du
contrôle de l'administration indigène. Dans
un territoire .de l'immensité de l'Afrique
fiquatoriaja, çl'titie étendue, supérieure 4*
plus de cinq fois celle de la France, il est de
première, importance que les administrateurs
tiennent, par de fréquents déplacements, un
contact aussi étroit que possible avec la po-
pulation de densité extrêmement faible et,
par voie de conséquence, très clairsemée.
Par un renforcement du contrôle des cir-
conscriptions, le ministre entend s'assurer
que ce contact, si profitable à l'indigène et à
l'administration, s'exercera de façon perma-
nente et avec toute l'efficacité désirable, no-
tamment .dans les Gouvernements généraux.
L'antenne coloniale
040
Au poste radio-colonial
Une conférence en langue anglaise a été
radiodiffusée dimanche soir de la station Ra.
dio-Coloniale, à Paris, par le docteur Le-
comte de Nouy, chef de service à Pasteur, au
sujet de l'histoire de cet institut et de son
travail.
L'activité de Radio-Alger
- D'importantes améliorations .ont été effec-
tuées dans les auditoria de Radio-Alger, pour
perfectionner plus encore les émissions. Un
système d'écrans mobiles permet d'augmen-
ter ou de diminuer le volume du grande stu-
dio, de susciter l'écho désirable ou d'atté-
nuer les résonnances. D'autre part, le chef
d'orchestre sera dorénavant placé dans une
cabine vitrée et conduira son orchestre en
écoutant au casque ce que reçoit exactement
l'auditeu..
La station d'Alger est en pourparlers avec
la direction de l'Opéra de cette ville pour la
radiodiffusion d'une série de représentations
lyriques. Si les difficultés qui surgissent du
fait des exigences des auteurs, éditeurs, ar-
tistes et musiciens sont surmontés, les audi-
teurs d'Alger entendront régulièrement des
retransmissions théâtrales.
Les conférenciers organisant des tournées
en Algérie n'ont pas accepté que le poste
d'Alger retransmette leurs conférences. Tou-
tefois, certains d'entre eux ont bien voulu
venir confier leurs impressions au micro de
la station lors de leur passage à Alger.
: ) ..- (
Le voyage de la duchesse d'Aoste
.-. *–
Ainsi que Les Annales Coloniales l'ont an-
noncé c'est vendredi dernier que S. A. R. la
duchesse d'Aoste née princesse Anne de
France, s'est embarquée à Naples pour en-
treprendre un long voyage en Afrique.
.-– ). -
A l'Académie des Sciences
–«»»
Prix
La Compagnie a poursuivi hier la distri-
bution de ses subventions.
Prix de la Marine (6.000 fr.) à M. Pierre
Malaval pour ses travaux sur l'autofrétage;
prix Plumey (4.000 fr.) à M. Henri de Leiris
pour son mémoire sur la fatigue à la dila-
tation des tuyautages de vapeur ; prix Henri
de Parville (2.500 fr.) à M. Jules Rouch, et
2.000 francs à M. Georges Kimpflin ; prix
Vaillant (4.000 fr.) à M. Maurice Gevrey i
prix Houlevigne (5.000 fr.) à M. Albert.Po-
licard; fondation Gegner (4.000 fr.) à M.
Wladimir Margoulis ; fondation Henri Bec-
querel (3.000 fr.) à M. Henri Galbrun ; fon-
dation Jérôme Ponti (3.50e fr.^ k M. Jean
OrceL sutre-directeur. du laboratoire de miné,
ralogie du mus".
Dépêchés de rlodochine
J.' -'
M. Pasquier inaugure la Xle foire d'Hanoï
Le. gouverneur général, M. Pasquier, ac-
compagné de l'inspecteur général des Co-
lonies, M. Kair, et du Résident supérieur
Pag,Js, a inauguré dimanche la onzième
Pagès, d'Hanoi, Cette manifestation revêt,
foire
cette année, une valeur, particulièret en rai-
90ti des circonstances. -
Malgré la crise qui atteint gravement tou-
tes les binnehes de leur activité, les pto-æ
ducteurs et les commerçants ont* répondu
à t'appel du comité qui a voulu maintenir
une' tradition déjà ancienne. Ils ont donné
ainsi, comme t'a fait remarquer le Gouver-
neur général dans l'allocution qu'il a pro-
noncée en réponse à celle du Président du
Comité, une preuve d'énergie et de volonté
qui leur tpermettront de ne pas se laisser
abattre par la crise et de triompher des dif-
ficultés présentest
M. Pasquier a visité ensuite les stands
qui représentent toutes les activités du Ton-
kin, tant au point de vue du commerce
d'importation que.des industries et de l'ar-
tisanat. locaux.
Malgré la crise' et le temps défavorable,
de nombreuses personnes ont visité la foire
d'Hanoï dès son ouverture.
L'impression générale des visiteurs qui
comparent la foire actuelle avec la précé-
dente, témoigne en faveur des efforts ma-
nifestés par les exposants au point de vue
de la fabrication, de la qualité, de t'asptmt.
des objets présentés et également de la
moyenne des -prix qui est sensiblement
abaissée.
Recettes des chemins de fer au Tonkin
Les recettes brutes des réseaux de che-
mins (te fer exploités @ par la colonie pen-
clant la période qui s'c;tcnd dit lvt" janvier
«et 30 septembre, sa sont élevées en chif-
fres ronds à Il.OlfcUoO piastres qui tout
ressortir une diminution de 780.7€0 piastres
sur la môme période 1931 et une diminution
au rendement kilométrique de 20 69 Les
recettes brutes des lignes lla,fIJlwng-Y-wn-
nanfou pour let pêriodu qui s'étend du 1"
janvier au 30 septembre se sont élevées à
3.070.820 piastres faisant ressortir une di-
minution do 268.320 piastres et une dimi-
nution de rendement kilométrique de 7 51
pour 100.
Mort du ministre dp la Guerre
Jfncfmolpenh
On annonce la mort de Son Excellence
Ponn, fninistre de la guerre du Gouverne-
ment cambodgtan; Le défunt qui avait dé-
buté dans l'administration en 1889 avait été
ministre sous le règne du roi Norodom. Il
avait fait partie en 1905 de la commission
dé délimitation de la frontière franeo-sla-
nwisf où son action fut très appréciée non
seulement par les membres français mais
aussi par les éléments siamois. Comme
minisfre de iLfiL par-
tic de la Commission du dictionnaire cam-
bodgien et i Ilut l'Un des organisateurs de
l'école supérieure Pâli, tl encouragea de
toute son influence la création de ici com-
mission de Trlpitaka qui fut si chaleureu-
sement accueillie par le pays.
Il IndoD/icifl,
) (
Au Conseil d'bgitat
l.1
Services civils de l'A. £ F. : rejet
de la requête d'un fonctionnaire
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Toucas,. adjoint principal de 30 classe des
services civils de l'A. E. F., demeurant à
Brazzaville, avait présentée aux fins d'annu-
lation :
1° D'un arrêté, en date du 19 juin 1930,
par lequel le Gouverneur général de l'A.E.F.
- l'a révoqué - de - ses - fonctions :
20 En tant que de besoin outre un arrêté
et une décision de ce haut fonctionnaire, en
date des it février et 28 mai 1930, portant
suspension du requérant de ses fonctions et
la nomination d'une commission d'enquête à
l'effet de donner un avis sur les faits qui
étaient reprochés au requérant et sur les
sanctions disciplinaires dont ces faits pou-
vaient être passibles.
Requête d'une Institutrice au Tonkin
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
Mlle Doan Thi Dan, demeurant à Hanoï
(Tonkin), rue du Président-Miribcl, avait pré-
sentée aux fins d'annulation pour excès de
pouvoir– d'un arrêté en date du ior mai 1929,
par lequel le Résident Supérieur au Tonkin
l'a révoquée de son emploi d'institutrice
atendu, déclarait la requérante, que l'arrêté
précité a été pris uniquement en raison de ce
que certains liens de famille unissent la re-
quérante au sieur Dac Nan Hinh, inculpé de
complot contre la sûreté de l'Etat.
Ainsi que dit, le Conseil d'Etat a statué
sur cette affaire en rejetant la requête de cette
.institutrice attendu notamment que la
requérante n'établit pas que les faits retenus
soient matériellement inexacts.
Que, d'autre part, l'opportunité de la déci-
sion attaquée ne saurait être discutée par la
voie du recours pour excès de pouvoir.
Requêtes du Gouvernement général
de l'Indochine
A la requête du Gouvernement général de
l'Indochine, le Conseil d'Etat a annulé deux
arrêtés du Conseil du Contentieux adminis-
tratif de l'Indochine : le premier en date du
18 décembre 1929, déterminant les règles sui-
vant lesquelles le Friche, architecte adjoint
des bâtiments civils de l'Indochine, devait
être reclassé en vue de l'application des tex-
tes relatifs aux bonifications d'ancienneté
pour services militaires.
Le deuxième en date du 18 juin 1930 ren-
voyant M. de Cenchy, administrateur ad-
joint des services civils de l'Indochine de-
vant le Gouverneur général pour revision de
son ancienneté et reconstitution dans son
grade actuel de l'intégralité de son rappel
pour services militaires obligatoires.
}. ! –1
M. Henri Pomof à Parti
M. Henri Ponsot, bt commissaire de
France en Syrie, est arrivé dimanche matin,
à onze heures quarante, à Paris, venant de
Naples.
N. Lucien saint inaniirera
llaposidon des Arts Décsrittls
IrIlellS
Le jeudi ior décembre, à 15 heures, M, Lu.
cien Saint, Résident général de France au
Maroc, et Sa Majesté le Sultan du Maroc
inaugureront à Rabat, au pavillon de la Ma-
mounia, l'exposition des Arts Décoratifs
français, dont M. Léandre Vaillat est le
commissaire général. Cete manifestation ar-
tistique, la première de ce genre qui ait lieu
au Maroc, durera jusqu'au 31 décembre in-
clus. Elle se présente sous la forme d'une
maison française, entièrement meublée et
équipée par les premiers décorateurs fran..
çais de ce temps.
- ) ;
Notre action au Maroc
.,.
Opération de police
Une nouvelle liaison entre la région de
'Marrakech et celle des confins vient d'être
établie sur le versant méridional du Djebel
Sagho.
Deux groupements de forces de police par-
tis, l'un du Draa, l'autre de la vallée du
Regg, au sud-ouest de Mécissi, ont occupe
sans incident, dans la journée d'hier, les pal-
meraies du Tazari et de l'Oued Hassia.
Tous les ksours de ces oasis ont fait leur
soumission.
D'autre part, les éléments de sécurité des
confins algéro-matocains viennent de parcou-
rir la région comprise entre le couloir du
Ferklai et la haute vallée du Regg, à l'est
du Djebel Saghoce. Ce massif, d un accès
difficile, se trouve ainsi complètement in-
vesti.
s– :
? ftrand rallye aftten
ai Marot et en Algérie
L'Aéro-(tluh du Maroc, que président le
prince Murat et M. Laurent, prépare, en
liaison avec l'Algérie, une grande manifes-
tation aérienne pour les prochaines fêtes de
Pflques, sous forme d'un rallye qui emprun-
terait l'itinéraire suivant : Casablanca, Bel-
Abbès, Alger, Biskra, Oungla, , El (jolêa,
Timmimon, Taffilalet, Agadir çt Casablan-
ca, où un meeting aura lieu le jour de l'ar-
rivée,
Ce club qui est devenu le plus important
de l'Afrique du Nord, compte plus de 8oo
membres; il s'est adonné surtout au dévelop-
pement de l'aviation de tourisme et à la for-
mation de nombreux pilotes.
> (
, M. Carde à Parlai
̃ it m 1 m i
.1.-1. Carde, Gouverneur général de l'Algé-
rie, a reçu hier matin, à 1 Office, M. Cuttoli,
sénateur de Constantine. Il a été reçu, hier
après-midi, par M. Léon Meyer, ministre de
la marine marchande.
Dans la soirée, il a été reçu par M. Mor
rurd, président de la Chambre de commerce
d'Alger.
Le Coton en Afrique du Nord
M. Georges Carie a consacré à la situation
de la culture du coton en Afrique du Nord
une brochure contenant une documentation
précieuse sur les efforts nécessaires au dé-
veloppement de cette culture.
La politique agraire de l'Afrique du Nord
a été durant ces dernières années principa-
lement une politique hydraulique.
Des programmes de grands travaux, dont
certains ont été déjà presque entièrement
réalisés, ont été élaborés pour irriguer ces
pays arides.
Dans la région oranaise et la plaine du
Chéliff, trois barrages vont entrer en service
prochainement : celui du Bou Hanifia, celui
̃ de Bakada, sur l'oued Mina, arrosant cha-
cun 20.000 hectares et surtout celui de l'oued
Fodda dont on prévoit l'achèvement des tra-
vaux pour 1933 et qui doit assurer l'irriga-
tion de 75.000 hectares.
Au Maroc, le barrage de l'oued Beth va
être terminé. Il emmagasinera 250 millions
de mètres cubes d'eau et irriguera 16.000 hec-
tares.
Les premiers travaux du barrage de la
Moulaya sont commencés.
Il s'agit là de travaux en voie d'achève-
ment ou en cours. Mentionnons aussi le très
important programme de travaux du Sud
marocain pour la captation des eaux de ri-
vière du Grand Atlas qu'ils pourront irri-
guer 75.000 hectares de la plaine du Tadla.
On disposera de ce fait d'une superficie
supplémentaire irriguée de 225.000 hectares,
superficie qui peut être doublée au moyen
du pompage.
Que faire de 500.000 hectares ? Il n'y a pas
de culture qui semble mieux répondre aux
conditions économiques actuelles que celle
du coton, facile, peu coûteuse et rapidement
rémunératrice.
La production totale, possible, nord-afri-
caine, ne pourra jamais représenter plus de
10 à 15 de la consommation française,
pour laquelle nous sommes actuellement tri-
butaires pour 98 0/ de l'étranger.
La partie technique ne laisse plus rien à
désirer actuellement.
Les services botaniques de l'Algérie et du
Maroc, soit isolément, soit en liaison avec
l'Association cotonnière coloniale, ont sélec-
tionné et multiplié des lignées pures parfai-
tement adaptées à ces différents pays.
Les rendements culturaux sont excellents.
Ils ont été en moyenne de 3 quintaux de
fibre par hectare et ils ont parfois atteint
de 5 à 6 quintaux.
L'organisation de l'égrenage, du condi-
tionnenaent et de la vente est parfaitement
au point, soutenue par des coopératives et
par des maisons de commerce locales ou
métropolitaines disposant de moyens finan-
ciers puissants.
La préoccupation maintenant est la ques-
tion des cours.
« L'Association Cotonnière Coloniale J1
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