Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-11-22
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 novembre 1932 22 novembre 1932
Description : 1932/11/22 (A32,N122). 1932/11/22 (A32,N122).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63805389
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
*
TRENTE-DEUXIEME ANNEE. N° 188, LB NUMERO ; M CENTIMES MARDI SOJR, 22 NOVEMBRE, HJ:iïe.
JOURNALJjjQTIPIEN
Rédaction &• Administration t
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Les Annales Coloniales
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Ù imrlwl , u .r ,,,, m citent toi AilrAIa Cosaim».
AIINNEREITS
au le Revue illustrée :
U. 1 M." 8 xoter
FrUGI et
Colonies 119 « 101 > 68.
Ètranpr.. 249 » 125 » 71 »
On t'abonne sans trtis éans
tous lei bureaux de poste.
La doctrine et son application
- 1
- r .- .a:
M. Albert Sarraut s'efforce de donner à
la colonisation française une doctrine. Ayant
gouverné pendant plusieurs années la plus
importante de nos colonies, et durant quatre
ans dirigé sans interruption le ministère de
la rue Oudinot il est particulièrement
qualifié pour cette œuvre. Il a prononcé sur
ce sujet plusieurs discours importants et
écrit un ouvrage qui, il y a plusieurs années,
fit un certain bruit.
Plus récemment, redevenu ministre des
Colonies, il -reprit le même thème à Bor-
deaux, et c'est celui qui, avec les variantes
imposées par les circonstances, fait le fond
de la belle harangue qu'il vient de pronon-
cer à l'Ecole Coloniale et dont les Annotés
Coloniales ont donné le texte.
Certains feront un grief à M. Sarraut de
.revenir sur la même idée et de s'exposer à
des répétitions. Ce n'est pas mon sentiment.
Le vieux journaliste radical Arthur Ranc,
qui mourut octogénaire, aimait à répéter
vers la fin de sa vie qu'il n'avait jamais fait
qu'un article. Et comme on se récriait, il
ajoutait que, loin de le regretter, loin de
8en excuser, il s'en félicitait. Car, ajoutait-
il, il faut frapper longtemps sur ,un clou
pour l'enfoncer et un journaliste peut esti-
mer qu'il n'a pas" fait œuvre vaine s'il est
parvenu à inculquer une idée juste dans l'es-
ont de Ses lecteurs.
J'en dirai autant de M. Albert Sarraut.
Il devra se réjouir si, lorsque viendra l'heure
de la retraite et nous souhaitons que ce
moment arrive le plus tard possible -, il
peut se donner ce témoignage qu'il a fait
pénétrer chez les Français de la Métropole
et de nos possessions d'outre-mer, quelques
conceptions saines sur les rapports des uns
et des autres.
A part les communistes, pour des consi-
dérations qui ne sont pas spécifiquement so-
cialistes, il n'est guère d hommes qui re-
jettent l'idée même de la colonisation, c'est-
à-dire de la mise en valeur des richesses des
pays extra-européens.
Il en est peu également qui demandent
que les nations européennes abandonnent les
territoires qu'elles occupent. Il est à peu
près certain que dans la plupart des cas, le
départ des Européens ne se traduirait pas
par l'amélioration de la situation des classes
populaires. L'oeuvre des Anglais dans l'Inde
n'est pas exempte de critiques, ainsi que leur
politique présente, mais je ne suis pas du
Mt sûr que s'ils. dtaient jetés à la mer. les
- ouVrierrist les paysans de 'l"tIIIIIumIe"'penm..
Aille auraient beaucoup à s'en féliciter.
Il faut prendre la colonisation comme un
fait et agir en conséquence. M. Sarraut Ta
'définie et en a marqué le caractère, l'évolu-
tion en une phrase à laquelle, pour ma part,
je ne trouve rien à redire. « La colonisation,
s'est-il écrié, le jour où elle a dépouillé
l'égoisme et la violence de ses formes primi-
tives, est devenue peu à peu l'oeuvre al-
truiste que nous avons voulu en faire ; un
acte de solidarité humaine, une création
d'humanité ».
Voici le but. Est-il atteint ? M. Sarraut
a énoncé quelques-uns des résultats obtenus,
marqué les étapes qui ont été franchies. Il
n'a pas laissé ignorer que la tâche n'était
pas terminée et que l'ère des difficultès,celle
des grandes difficultés n'était pas close. A
peine, pourrait-on .dire, commence-t-elle à
s'ouvrir. Car la colonisation pratiquée telle
que le veut MI. le ministre des colonies,
aboutit fatalement à l'éveil de la conscience
des populations indigènes chez lesquelles se
manifestera de plus en plus net le sentiment
de leur personnalité. Ce problème se pose
déjà, dans certaines de nos possessions et dans
un avenir plus ou moins lointain, il devien-
dra généra.1, universel. Tous les peuples colo-
nisateurs auront à le résoudre.
En attendant ces jours plus ou moins
proches, il faut vivre, c'est-à-dire adminis-
trer, gouverner, La partie la plus neuve du
discours du ministre des Colonies est sans
aucun doute celle où il trace les devoirs des
administrateurs des colonies. Le rôle de ces
fonctionnaires est capital. Il serait superflu
d'insister sur ce point, tellement la chose est
évidente.
v. Investi d'un pouvoir quasi-absolu, l'admi-
nistrateur décide et commande sous un con-
trôle lointain sur des populations peu capa-
bles dans la plupart des cas de lui résister.
Il peut beaucoup pour le bien, mais il est
aussi puissant pour le mal. Dé lui dépend en
dernière analyse le sort de la colonisation.
Car ici, comme en bien d'autres circons-
tances, la théorie vaut ce que vaut la pra-
tique. - -
C est, aussi le sentiment de M. Sarraut qui
repoussant la politique de force que certains
voudraient opposer à a l'éveil et au redresse-
ment des peuples de Couleur proclame que
« les temps où la force seule a pu régner
sont révolus ». « Elle (la force), ne peut
être, de nos jours, poursilit-il, que la ser-
vante et l'instrument de la justice et du
droit, » Plus loin, il ajoute: « Envers les
indigènes, vous devez agir, vous devez par-
ler, instruire, expliquer, persuader. 1 Il faut
vivre avec eux, les connaître. Et nour cela
ne pas ignorer leur langue. Le ministre a
insisté sur ce point: Il ne veut pas qu'entre
l'indigène et l'administrateur s'interpose
l'interprète. Conception fort juste, de réa-
lisation quelque peu difllcile, mais do réa-
lisation indispensable.
Ce sont donc là'd'excellents conseils. Le
ministre des colonies en les donnant à ces
jeunes gens qui dans quelques années seront
chargés des plus lourdes responsabilités a
fait œuvre utile. L'un des défauts de notre
politique coloniale, et ce reprorhe s'adresse
à tous les peuples colonisateurs, c'est que
l'on ne tient pas en assez juste estime l'indi-
gène. Il ne s'agit pas de tomber dans cer-
taines extravagances d'un sentimentalisme
mal compris, mais de voir les individus tels
qu'ils sont. Il convient de savoir gré à
M. Sarraut d'avoir prononcé à ce sujet des
paroles vraies, et humaines. La pratique
coloniale dépend essentiellement des senti-
ments que professent à l'égard des popula-
tions indigènes les hommes qui ont la redou-
table mission de représenter la métropole
auprès {Telles.
Henry Fontcmimr,
Député du Cantal.
Membre de la commission de l'Algérie,
des colonies et protectorat.
i mim 1
Le Budget des Colonies
1 ♦»
Dans le projet des dépenses pour le budget
général de l'exercice 1933, le chapitre « Co-
rOJties » ,"Ye à la somme de 774.485.745 fr.
qui s'analysent de la manière suivante : Dé-
penses civiles ; 72.737,802 (r. Dépenses mili-
taires : 671.049.190 fr. Setoices pénitentiaires:
30.698.753 fr.
Cumulant
Notons certailleÍ particularités : au budget,
figure un crédit de 20.000 fr. pour la veuve
du gouverneur Foureau qui, de son vivant, a
bénéficié de la gloire du coloqel Lamy pour
essayer de faire figure de petit explorateur et
qui actuellement remarié avec M. Adrien. Ju-
vanon, le sinistre gouverneur des Établissements
français de t'mde, n'a vraiment pas besoin -de
ces 20.000 francs pris dans la poche des peu.
vres contribuables 1
Nous connaissons trop le noble caractère de
la veuve Foureau pour ne pas être certains
que devant la crise générale, elle renoncera à
cette prébande dont elle n'a pas besoin pour
vivre, vu l'énorme traitement dont bénéficié son
actuel mari. Plusieurs centaines de mille francst
Ceci dit, au cas où des parlementaires éco-
nomes ne feraient pas supprimer le crédit dans
le budget.
Réorganisation
du Conseil supérieur des Colonies
Les années précédentes, le budget du Conseil1
supérieur des Colonies s'élevait à une sonnée
deMOtM, ne comportant que les médiocres trau
dérisoire, d'un réd^teur-accrétaire et d'une dao
t^dojjraph©^ or. il s'élfcve, dit-on, à la somme
:, -- J-L ..-. ,- -
Dus les ceunhslons
«♦*
4 ÀLA CHABÊBHB
A LA COMMISSION DE L'ALOBRIB
DES COLONIES ET PROTECTORATS
La situation de la Tunisie
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats se réunit cet après-midi
à 15 heures, local du 8° bureau.
A l'ordre du jour : audition des délégués
représentants élus de la Tunisie sur la situa-
tion du Protectorat.
(La Commission des Affaires' étrangères est
invitée à assister à cette audition.)
) C
La réorganisation de la Compagnie
Générale Transatlantique
os
Les milieux maritimes nazairiens avaient
été vivement émus par la nouvelle que, dans
la réorganisation de ses services, la Compa-
gnie 1 ransatlantique allait supprimer les
deux lignes du Mexique et des Antilles qui
partent de Saint-Nazaire.
Le maire, ayant demandé des précisions,
vient de recevoir du directeur de la Compa-
gnie Transatlantique, une lettre dans la-
quelle celui-ci lui annonce officiellement :
- 1° Que la tête de ligne sur le Mexique.
Cuba reste à Saint-Nazaire, mais que les ser-
vices de cette ligne sont suspendus momen-
tanément en raison du trafic déficitaire
énorme ;
20 Que la tête de ligne sur les Antilles
reste également à Saint-Nazaire, mais que
cette ligne sera fusionnée avec l'ancienne
ligne d'Haïti partant du Havre.
Saint-Nazaire sera port d'escale avec Bor-
deaux, et l'on envisagera les possibilités de
faire rentrer directement à Saint-Nazaire,
pour y débarquer, les marchandises et les
passagers des paquebots de cette ligne.
:. (
M. Carde au ministère de l'Intérieur
«♦«
M. Alexandre Israël, sous-secrétaire d'Etat
au ministère de l'Intérieur, a reçu dans la
matinée d'hier, M. Carde, gouverneur géné-
ral de l'Algérie, qui a eu ensuite un entre-
tien avec M. Germain-Martin.
Dans l'après-midi, le Gouverneur général
a reçu, à l'Office de l'Algérie, MM. Philip-
par. Ernest Picard et Guastavino, député
d'Alger.
t - E
Au grand conseil de Tunisie
«♦«
Un discours de M. Manceron
Le Grand Conseil de Tunisie a commencé
hier matin ses travaux, sous la présidence de
M. Manceron, Résident général, qui a pro-
noncé le discours d'ouverture.
Après avoir salué la mémoire de Paul
Doumer, mort victime d'un attentat, et cons-
taté, une fois de plus, la solidité des liens
qui unissent la Tunisie à la nation protec-
trice, il a évoqué le souvenir de M. Alape-
tite, ancien" Résident général, dont l'oeuvre
accomplie en Tunisie justifie la gratitude des
populations.
11 a fait ensuite un exposé rapide de la si-
tuation économique de la Régence.
lerres mornes
1;i1 -
E pourrais étaler
complaisamment
une science nouvel-
lement acquise. Je
*< la dois, aux t AMis
: du Muséum d'His-
f toire Naturelle I,
qui sont en mihte
temps mes amis. -,
Leur dernier « Bulletin » publie tJ.uelffl"
pages pleines d'intérêt sur les îles et arc
pels qui, dans Vextrême sud de VOcéan In-
dien, sont la France la plus lointaine, à
plusieurs milliers de kilomètres de to
Océan.
L'éttule est de M. E. Aubert de la Rue
ingénieur géologue, chargé de mission : guidit
captivant et qui vous donne constamment
envie d'aller voir. 5
La description de la nouvelle Amsterdamt
et de Saint-PaUl, groupe le plus septentrion,
nal, à mi-chemin entre l'Australie et le Caf
de Bonne-Espérance, est des plus pittores-
ques : la première ne présente plus aueuHlI
trace d'âctiviti volcanique, et offre de belles
prairies verdoyantes où paissent tranquille-
ment des centaines de vaches et de taureaux
où poussent des bosquets agréables dans uj,
climat qui ressemble à celui de nos déporté-
ments bretons ; la seconde, prototype des
volcans insulaires, est riche en poissons et eti,
langoustes, au point qu'on peut prendre plus
de 25.000 de ces crustacés par jour et que.
des pécheurs sont venus de France pour s;,'
livrer à Vindustrie des conserves. Qui sait t
Votts aûez peut-être mangé des langoustes de
Saint-Paul en croyant de bonne foi qu'elles
venaient de Marseille. K
L'archipel des Croset, au Sud-Est du Cap
de Bonne-Espérance, est le refuge des oi-
seaux et des mammifères marins, et on Va
transformé en Parc national.
'-, L'ensemble le plus important, est celui des
trois cents et quelques îlots, groupés autour
d'une terre principale, qui a la superficie
d'un département français : on l'appelle ar-
chipel de Kerguelen, du nom du navigateur
breton qui le découvrit ; climal. ftoidj ana-
logue à celui de l'Islande, pourtapit plus rap-
prochée du pôle de vingt degrés environ,
vent glacial et violent; mais on s' y porte à
merveille, appétit excellent, jamais de rhume,
et, pour combattre le scorbut, te chou de
Kerguelen; flore terrestre pauvre, végétation
martne exubérante, oiseaux de toutes sortes
depuis le canard sauvage, - le manchot, jus-
qu'au pétrel, à l'albatros, etc., animaux
marins divers, baleims^-éléphantsde htèr.
Quelle 'agence de tourisme organisera des
chasses aux Kerguelen ? Dire que nojds fai-
sons des kilomètres et des kilomètres dans
la métropole sans apercevoir un ferdreau ni
même un lapin 1 Lapins et chiens, introduits
par l'homme, ont des descendants qui vivent
à l'état sauvage, et il y a de fort beaux mou-
tons : enfinj les mouches elles-mêmes vous
laissent trattquilles ; elles craignent, le vent,
se cachent sous les mousses et les pierres, et
deviennent complètement, aptères : sort
qu'elles partagent avec les autres insectes
dont les ailes sont atrophiées.
Quand j'écrivais qu'on a grande. envie
d'aller voir 1 L'étude commence par ces
mots :
« On se fait une idée assez inexacte des
possessions lointaines que la France conserve
dans les mers du Sud, aux confins du monde
polainJ et nombreux sont ceux qui se les re-
présentent comme de simples îlots arides et
glacés, inhabitables et sans intérêt. »
Encore est-ce quelque chose de se les « re-
présenter ». Plus nombreux apparemment
sont ceux qui ignorent complètement V exis-
tence de ces possessions de la Mer du Sud.
J'ai consulté un certain nombre de « Géo-
graphies » destinées pourtant aux classes su-
Abri eut e.s. Pas un mot. Ne faisons -bas d'ail-
leurs le censeur trop sévère. Combien de
Français, même bacheliers, sont incapables
de situer la Nouv elle- Caledoine et ses dépen-
dances, Tahiti et les îles qui s' y rattachent !
Combien placent les Comores en Asie et la'
Réunion en Océanie 1 Et l'on aurait tort de
reprocher au Français moyen d'igllorer que
les Kerguelelt. et la Nouvelle-Amsterdam sont
des terres où flotte le drapeau national,
quand des possessions beaucoup moins loin-
taines sont encore pour eux des « terres in-
connues 8. •
Ilario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault,
Ancien ministre.
) -.. -(
Le déficit
des chemins de fer
Mm
Au 20 octobre dernier, les moins-values des
recettes des chemins de fer atteignaient 1 mil-
liard 971.480.000 francs, alors qu'elles attei-
gnaient, la semaine précédente, 1.931.806.000
francs.
Voici le résumé des recettes comparées à
celles de 1931 et leur différence tota et par
kilomètre pour te réseau algérien.
RECETTES COMPARÉES
En 1932 En 1931
P.-L.--M. algér. 85.138.000 106.195.000
Réseau algérien
de l'Etat 129.536.900 144.276.600
DIFFÉRENCE AVEC 1931
totale par kilomètre
P.-L.-M. altf. 21.057.000 19,95
Réseau algérien
de l'Etat 14.739.700 10,80
Au conseil de gouvernement
de FA. L F.
60
1
Brossant à grands traits l'œuvre construc-
tive poursuivie en A.E.F., M. Antonetti ex-
posa au Conseil de Gouvernement la situa-
tion du chemin de fer Congo-Océan à la date
du 1er novembre. Du côté de Pointe-Noire,
les études sont achevées jusqu'au kilomètre
172, terminus de la division; les travaux sont
attaqués jusqu'au kilomètre iôo; la plate-
forme est terminée jusqu'au kilomètre 132 ;
la voie est posée et exploitée jusqu'au kilo-
mètre 128. Dans le tunnel de Bamba, la ga-
lerie est percée sur 990 mètres. Du côté de
Brazzaville, les études sont achevées jusqu'au
kilomètre 320, elles sont en cours jusqu'au
kilomètre 340; les travaux sont attaqués jus-
qu'au kilomètre 312, la plateforme est termi-
née jusqu'au kilomètre 236 ; la voie est posée
et exploitée jusqu'au kilomètre 230 soit un
total de 362 km. exploités sur 512. Le service
de Pointe-Noire-Brazzaville par rail-route,
inauguré en avril, fonctionne dans de bonnes
conditions et le trafic augmente chaque mois.
L'achèvement est sérieusement escompté
pour fin 1932. Le repliement Clü service de la
main-d'œuvre et le rapatriement progressif
des travailleurs recrutés au loin est déjà
commencé.
L'exécution du port de batelage de Pointe-
Noire et celle du port fluvial de Brazzaville
sont commencées. La question du port en eau
profonde Pointe-Noire. est entrée dans sa
phase décisive par l'ouverture du concours
entre les firmes susceptibles d'effectuer les
travaux. Les projets doivent être déposés
avant le 30 novembre et les travaux commen-
ceront l'année prochaine.
L'essor économique commercial quoique
entravé par la crise garde toute sa vitalité et
les recherches poursuivies dans tous les do-
maines permettent les plus légitimes espé-
rances.
Afin d'assurer une participation plus
grande des commerçants et des colons à la
vie de la colonie, la création d'une Chambre
de commerce au Moen-Congo et au Gabon
est soumise au Conseil de Gouvernement.
La situation politique est satisfaisante, les
indigènes faisant preuve malgré les difncul-
tés de loyalisme et de bonne volonté. Les
œuvres sociales d'enseignement, l'assistance
médicale continuent. La progression du nom-
bre d'enfants dans les écoles est constante et
celle des malades dans les formations sani-
taires témoigne des progrès de l'Assistance
médicale. Plus de six millions ont été dépen-
sés en 1932 pour la construction de nouvelles
maternités et de centres eugéniques.
En terminant, M. Antonetti salua la mé-
moire et signale l'exemple des grands Fran.
çais fondateurs de l'Afrique Equatoriale
française et déposa un projet tendant à per-
pétuer leur souvenir. r, -
Après la séance d'inauguration, M. Anto-
netti reçut à son hôtel les membres *U
Conseil de Gouvernement et remit en leut
présence la cravate de Commandeur de la
Légion d'honneur à M. Alfassa, secrétaire
général du Gouvernement général et la ro.
sette d'officier à M. Deitte, gouverneur de
l'Oubangui-Chari.
Le coton en A. E. F.
La culture du coton donne des résultats
très intéressants dans l'Oubangui-Chari en
raison de la qualité intrinsèque du produit et
de l'abaissement du prix de revient.
Pour la campagne en cours les prévisions
de production sont de l'ordre de 4.000 ton-
nes.
> (
Les recherches pétrolifères
en A. E. F.
•+«
Les recherches entreprises au Gabon et
dans le Moyen-Congo par une mission de spé-
cialistes de la prospection du pétrole ont
donné des résultats très encourageants et ont
permis de découvrir dans la région du Koui-
Ion et dans les environs du Fernan-Vaz la
présence de roches-mères et l'existence en
surface et en profondeur de roches-maga
sins.
) (
A la société coloniale allemande
L'Angola et la Guinée sont convoités
comme le Togo et le Cameroun
« Il est temps à présent de revendiquer
publiquement la restitution du Cameroun et
du Togo à l'Allemagne », a. déclaré M.
Schlubach à l'occasion d'une réunion de la
Société coloniale allemande tenue sous la
présidence du duc Adolphe-Frédéric de
Mecklembourg. -
Il a ajouté que ces deux colonies seules ne
suffiront pas à créer à la" population des dé-
bouchés nécessaires.
« C'est pourquoi, a-t-il dit, nous devrions
nous arranger à l'amiable sans violence pour
que le Portugal nous cède l'Angola et la
Guinée. Ces colonies, dont la surface est
vingt-quatre fois supérieure à celle du Portu-
gal, ne sont pas indispensables à un Etat
agncole sans excédent de population. »
>
Exploration du Pacifique
nom
Le capitaine de Bischopp, ancien sous-chef
de la police de la concession française de Han-
kéou, a appareillé hier matin de Shanghai à
bord de la jonque Foupo, à destination de Wo-
sbung, à l'embouchure du Wang Fou, o5 il
tenninera ses préparatifs avant son départ défi-
nitif prévu pour ce matin. Le capitaine de Bis-
chopp a l'intention cf ex.p]bm le Pacifique Sud
avec une jonque de quarante tonneaux cons-
truite à Ningpou et montée par un équipage
de quatre hommes.
Le capitaine rentrera en France via Panama
et New-Y
Le retour du prince
Sixte de Bourbon
-
Déclarations sur l'aviation au Sahara
Ainsi que les Annales Coloniales l'ont an-
noncé au retour de son voyage aux colonies
françaises, le prince Sixte de Bourbon s'est
arrêté en Roumanie où il a été reçu par le
Souverain et les nombreux amis qu'il compte
dans tout ce pays. Le Prince a fait part de
ses projets en ces termes :
A Paris, je compte faire une série de com-
munications aux sociétés scientifiques et des
articles pour des revues sur le résultat de la
dernière expédition que j'ai entreprise en
Afrique.
Le matériel réuni par moi, à cette occa.
sion, a été coordonné et je pense que mes re-
cherches géographiques, ethnographiques et
géologiques sur une région presque complète-
ment inconnue et possédant de grandes ri.
chesses en coton, présenteront de l'intérêt.
En second lieu, on a découvert des voies
accessibles à travers le Sahara vers des ré-
gions qui ne demandent qu'à être mises en
valeur et qui sont très éloignées de la mé-
tropole.
Il est certain que l'aviott contribuera au
développement de. l'Afrique, car lui seul per-
met aux esprits entreprenants et désireux
d'expansion économique de venir étudier sur
place et diriger leurs affaires. En trois jours,
ils pourront se déplacer de Paris, et, par
leurs opérations, intensifier la production des
marchandises qui font défaut a l'Europe.
Je tâcherai d exposer les résultats pratiqués
obtenus à côté des spéculations scientifiques,
car il me semble que l'un des moyens de ser.
vir ma patrie est de collaborer par mes mo-
destes moyens au développement de l'empire
français d'outre-mer.
) 00+00 (
A propos da tunnel de Gibraltar
.t.
Le Giomale d'italia a publié il y a quel-
ques jours un article sur le tunnel de Gibral-
tar, article animé de « mauvais esprit » et
qui tend à jeter la suspicion sur les relations
f ranco-espagnoles.
Après avoir signalé le fait que plusieurs
journaux espagnols ont appuyé le projet au
cours do-la visite de M. Hernot à Madrid et
laissé entendre que le gouvernement de la
nouvelle République se serait décidé à le
prendre en considération, le journal en ex-
pose les différentes caractéristiques. 11 relève
également les divers projets de prospection
français à travers l'Afrique du Nord jus-
qu'au Tchad et au Sénégal et déclare que
lorsqu'ils seront réalisés, les plus importan-
tes régions du vaste empire africain français
pourront rapidement communiquer avec la
rive méridionale du détroit de Gibraltar et,
de là, à travers le tunnel et la région espa-
gnole, avec le territoire de la mère-patrie.
L'article souligne ensuite l'importance de
la réalisation d'un tel projet ; pour l'Italie,
il signifie tout d'abord l'impossibilité pour la
Libye de devenir un important débouché sur
la Méditerranée. Pour la France, il aurait
une importance considérable en lui permet-
tant le transport aisé et rapide de centaines
de milliers d'hommes de ses possessions afri-
raines.
Actuellement, la possibilité d'utiliser cette
force sur fe continent européen dépend de la
plus ou moins grande sécurité des communi-
cations maritimes. C'est pourquoi un accord
sûr avec l'Espagne et la construction du tun.
nel de Gibraltar apporteraient à la France
d'inappréciables avantages militaires.
Le Giomale d'Italia ajoute encore que si
l'on pense qu'un cuirassé du type du Dunker-
que coûtera plus d'un demi-milliard de lire
italiennes, la construction du tunnel de Gi-
braltar, en se basant sur les devis des ingé-
nieurs, serait une intéressante affaire pour la
France et sa réalisation pourrait avoir des
résultats de la plus haute importance pour
l'avenir même de l'Europe.
) - -.- - lE
Dépêches de rlndochine
-*.bu
Arrivée du croiseur « Primauguet »
Le croiseur Primauguet, ballant pavillon
de t'amiral Bert/telot, est arrivé à Saigon,
venant (h Chine.
Du riz pour France
L'Allendo est parti de Saïgon le 10 novem-
bre avec : -
liiz blanc, 1.275 tonnes brisures, OiiO ton-
nes ; farines, 250 tonnes pour Le - Havre.
lliz blanc, 400 tonnes: brisures, 775 ton-
nes ; farinçs, 25 tonnes, pour Dunkerquc.
Le Cap-Padaran est parti de Saïgon le 17.
Hiz blanc, 50 tonnes: brisures, 50 ton-
nes, pour MarseilLe,
1Hz blanc, 1.855 tonnes ; brisures, 125
t'onnes ; farines, 10 tonnes, pour Bordeaux.
Riz blanc, 2.077 tonnes ; brisures, 100
tonnes, -poUJ' Nantes.
Les relations postales Hanoï-Saïqon
Afin de faciliter les relations postales
avec Hanoï et Saigon, la Compagnie A ir-
OrienJ, poursuit ses vols d'études sur Saï-
gon-llanoï, dans les conditions suivancs :
Départ de Saigon, en liaison avec le cour-
rier de l'auion venant de France, en prin-
cipe, le samedi matin.
Arrivée le jour même à llanoï.
Départ de IIanoï tous les samedis matin.
Arrivée à Saïgon le môme jour,
T'avion prend la poste aérienw, et les
passagers. Ce service fonctionnera jusqu'au
31 décembre 1932 ; au delà, l'incertitude sur
le lémps dans le golfe du Tonkin, oblige
à attendre Vouvcrlwra du poste radiogonio
en construction. Il y aura donc interruption
du service au 1er janvier. Celte interruption
sera de courte durée.
Au Conseil d'État
Annulation d'une décision du Gouverneur
de la Guyane française
A la requête de M. Virtos, commis du set-
vice des contributions indirectes, détaché, à
Saint - I.aurent - du - Maroni, demeurant à
Cayenne, 26, rue Lallouette, le Conseil
d'Etat a annulé une décision du Gouverneur
de la Guyane fixant l'ancienneté du requé-
rant dans la 30 classe des commis'des contri-
butions indirectes.
M. Gratien Candace
au Havre
M. Graito.n Candace, su us-scf,i-é taire d'Etal au
ministère des Colonies, s'est rendu hier matin
au II*jure sur l'iiivilalion qui lui en a été laite
par L'Institut Colonial de celle ville.
Dans l'après-midi, après uvuir IJÍsité le port,
il a assisté à une conférence de propagande oo-
loniale qui a été faite, ù l'Institut Colonial du
Havre, par M. Truilard, Directeur de l'Agence
Economique des Territoires sous mandat. A l'is-
sue du celle Conférence, les professeurs du couia
spécial de Préparation à l'Ecole Coloniale de Pu-
ris, qui oirnl de s'ouvrir au Uycéc du lfavre,
ont été présentés au sous-secrétaire d'Etat.
Au oours d'un banquet qui lui a été offert (t
l'Hôtel Prascati, par l'Institut Colonial, la Cham.
bre de Commerce, et le port autonome du Havre,
il a prononcé le brillant discours el-ioinl :
Monsieur le Président.
Mesdames,. Messieurs,
Le Havre, port colonial de Fans, ot l'un des
plus anciennement intéressés dans le trafic co-
lonial parmi nos Etablissements Maritimes, mé-
ritait cette première visite d'un sous-secrétaire
l'Etat aux Colonies, qui se souvient de son an-
cienne et toute récente qualité de Rapporteur
du Budget de la Marine Marchande.
On a souvent écrit qu'un trafic colonial était
l'élément de buse de la vie d'une Marine Mar-
chande et je me dispenserais de répéter ce lieu
commun s'il ne trouvait ici, à l'intérieur de
vos bassins, sous vos hangars, dan le cadre de
vo jetées, une vérification dont l'ampleur et
la précision m'ont, le premier, extrêmement
frappé.
Histoire du Havre, port colonial
Le Havre do lirùcc, Etablissement militaire
à son origine, contrarié d'abord par les privi.
lèges anciens de Rouen -- rivalité qui s'est
fait aujourd'hui collaboration ne prit figure de
grandi port qu'au XVlllo siècle, après qu'il fut
devenu l'un des centres du, truiic de la Compa-
gnie des Indes Orientales. Vos services mari-
times les plus importants d'alors unissaient
si j'en crois l'histoire la côte normande,
non pas a l'embouchure de l'Hudson, mais aux
AulilJes, à l'Inde, aux premiers comptoirs fon-
dés pur vos compatriotes sur les rivages de la
Guinée. Prospère il y a deux siècles, quand
Manon le traversait, èmburquunt pour le Golfe,
et qu'y revenaient le rhum, le sucre, la va-
aille, votre port vit décroître son activité quand
le Traité de Paris, puis les guerres de la Ré-
volution et de l'Empire, nous eurent privés,
pour ainsi dire, de toutes nos* terres d'outre les
mers. Parmi elles de petites îles, petites sur la
carte, muis grandes par le cœur et par la vo-
lonté de rester françaises elles s'appellent :
Guadeloupe, Martinique, Réunion conti-
nuaient seules ù vous réserver un commerce
qui pùt garder la qualification de colonial. Le
siècle dernier s'avançant vous rendit l'Améri-
que sous une autre forme, Amérique anglaise
et non plus française origiué ou destination de
passagers et non plus de marchandises. Mais
il ,' vous rendit aussi un trafic colonial dont le
volume, au début de ce siècle, atteignait déjft
plus de 180.001) tonnes.
Son trafic
11 a plus que doublé depuis lors et, perw
mettez-moi de le dire quels que doivent-étre
ses développements a venir, il constitue, dès
aujourd'hui, la base solide, l'élément de stabi-
lité de volt'O trafic d'ensemble. A l'heure où
je parie, aucun cargo français partant pour
l'Afrique (lu Nord, l'Indochine même ou lucéa-
Ille, la Côte Occidentale d'Afrique surtout, ou
les Antilles, ne quitterait l'Europo sans avoir
touche vos quais, El., voyez la conséquence :
taudis que tant de ports voient Jlêchir leur
mouvement marchandises, le vôtre est do ceux
qui résistent ù la crise, Posse d'un peu plus
de trois millions et demi de tonnes avant-
guerre à un pou plus de cinq millions en 1929,
il manipule encore en 1931 plus de quatre mil-
lions el demi de tonnes, se plaçant au qua-
trième rang des grands ports français.
Potirquoi celle fermeté de vos échanges si-
non grâce au développement étonnant, dune
part de votre port d'hydrocarbures, de l'autre
de vos importations de matières lourdes d'ori-
gine cotuniaie ? Niinpoi-tez-vous pas chaque
année plus de 200.000 tonnes de bois coloniaux,
soiit trois fois plus qu'avant guerre, dix foi:
qu'à la lin du siècle dernier, cl les trois quarts
des importations de la l'ranco entière; 70.000
tonnes de ib. d'Indochine et de .Madagascar;
85 à 100.000 fûts do rhum des Antilles el de
ln. Réunion, soit, ici encore, trois fois plus
qu'au: début du siècle.
Du rùle émirient que doit lonir le trafic co-
lonial, dans le développenn-nt futur du votre
mouvement marchandises il n'cil constitue
guère encore que la dixième parlie - vous avez
pris de bonne heure une conscience aiguë, dont
je vou^ félicite. Elle fait honneur autant à vo-
tre sens national qu'a volve sens des affaires.
\'ons avcx créé, parmi vous, par la force et
par h; jeu d'initiatives privées une Ligue Colo-
niale, un Institut Colonial, une Ecole pratique
Coloniale. Vous avez une semaine Coloniale.
Vous aioutex cette année mémo - a voire lycée
line classe préparatoire à l'Ecole C-oloniale de
Paris. lin vérité, votre foi coloniale est sans li-
mites. Qui dira la fin de voire effort '?
Merveilleuse vertu - dirai-je de cette
pointe de lu. llève, dernière séparation terres-
Ire des eaux d'un grand Ileuve et de Ilots qui
vont, devenir eoux d'un grand Océan, pointe
tendue vers d'autres rivages, comme un dernier
geste du vieux Continent porte en face de la-
quelle s'ouvrent d'autres portes. Mais aussi
vertus des hommes, vertus d'organisateurs sé-
vères. qui pour être {h':-; eoloniaux, ont élé
d'ahod iks III Il l'j liull's, S'ils n'eiissenl été ceci,
seraient-ils devenus cela 7 Sans le port mer-
veilleiibement équ i 1 que vous vous èles don-
né. sans l'ambiance qu'il crée, l'attraction qu'il
développe chez, les jeunes, eu^siez-voiis préparé
ces auufli«ires attentifs, déjà nuïris par la mé-
ditation de la chose coloniale, qui font du mi-
lieu dans lequel parlera cet après-midi notre
conférencier, l'un des plus eompreliensifs à qui
nous puissions nous adresser. Vertus d'énergie,
auxquelles rendait naguère un éclatant et lé-
gitime hommage un grand Français qui vient
heureusement, d'échapper à un odieux attentat
et à qui nous sommes heurpression émue de nos félicitations et de notre
affeelueux «Hochement, le président <1 lerriot.
i\l'ri\'nil-il pas dans « La Porte Oeéane » :
« nulle port la volonté de l'homme ne. s'est im-
posée avec, plus de clairvoyante obstination n.
\.:'l';:;I-(', nns ;iii«î lo lion «In rmi.liv un légitime.
cades, à ceux particulièrement qui s'appliquè-
hommage à vos animateurs des dernières dé-
rent, avec tant de clairvoyance à rendre ttv'ts
pères 11) goût, des choses coloniales, Jules Sieg-
fried, Félix Faure. à tant d'autres tel M. Ma-
rande, créateur à la fois de votre Ligue Colo-
niale et de votre. Tnslilut Colonial, el qui mérite
à son tour d'être à l'honneur après a\oir été
si longtemps à la peine.
Vous avez organise dans voire ville et. îruun-
lenu au plus fort «le la. crise ce n'est pas vo-
ire moindre mérite des marches où se trai-
tent tous les produits d'origine coloniale qui
passent par vos entrepôts marchés de Cilcao,
du café, des cuirs, des bananes, du manioc,
des poivres, du coton. Notre équipement por-
tuaire je vais le revoir tout a l'heure avec
plaisir et .sans doute avec élonnemenl, car il
ohange sans cesse présente un rnsrrnhlo
qui force l'attention du profane : -250 engins
de. levage, Il bassins à flot, 22 l,Ill, de quais,
TRENTE-DEUXIEME ANNEE. N° 188, LB NUMERO ; M CENTIMES MARDI SOJR, 22 NOVEMBRE, HJ:iïe.
JOURNALJjjQTIPIEN
Rédaction &• Administration t
PARIS (W
TtUÉPH. « LOUVRC IM7
- RieNiLiiu. «y«M
Les Annales Coloniales
Lm --.. :. ,. m ̃ blMCTWIlu fcwoATW» , Moreel RUtDEL TOlU Il..,'tell. pu"CU, URI no". ,oumed Re p"
Ù imrlwl , u .r ,,,, m citent toi AilrAIa Cosaim».
AIINNEREITS
au le Revue illustrée :
U. 1 M." 8 xoter
FrUGI et
Colonies 119 « 101 > 68.
Ètranpr.. 249 » 125 » 71 »
On t'abonne sans trtis éans
tous lei bureaux de poste.
La doctrine et son application
- 1
- r .- .a:
M. Albert Sarraut s'efforce de donner à
la colonisation française une doctrine. Ayant
gouverné pendant plusieurs années la plus
importante de nos colonies, et durant quatre
ans dirigé sans interruption le ministère de
la rue Oudinot il est particulièrement
qualifié pour cette œuvre. Il a prononcé sur
ce sujet plusieurs discours importants et
écrit un ouvrage qui, il y a plusieurs années,
fit un certain bruit.
Plus récemment, redevenu ministre des
Colonies, il -reprit le même thème à Bor-
deaux, et c'est celui qui, avec les variantes
imposées par les circonstances, fait le fond
de la belle harangue qu'il vient de pronon-
cer à l'Ecole Coloniale et dont les Annotés
Coloniales ont donné le texte.
Certains feront un grief à M. Sarraut de
.revenir sur la même idée et de s'exposer à
des répétitions. Ce n'est pas mon sentiment.
Le vieux journaliste radical Arthur Ranc,
qui mourut octogénaire, aimait à répéter
vers la fin de sa vie qu'il n'avait jamais fait
qu'un article. Et comme on se récriait, il
ajoutait que, loin de le regretter, loin de
8en excuser, il s'en félicitait. Car, ajoutait-
il, il faut frapper longtemps sur ,un clou
pour l'enfoncer et un journaliste peut esti-
mer qu'il n'a pas" fait œuvre vaine s'il est
parvenu à inculquer une idée juste dans l'es-
ont de Ses lecteurs.
J'en dirai autant de M. Albert Sarraut.
Il devra se réjouir si, lorsque viendra l'heure
de la retraite et nous souhaitons que ce
moment arrive le plus tard possible -, il
peut se donner ce témoignage qu'il a fait
pénétrer chez les Français de la Métropole
et de nos possessions d'outre-mer, quelques
conceptions saines sur les rapports des uns
et des autres.
A part les communistes, pour des consi-
dérations qui ne sont pas spécifiquement so-
cialistes, il n'est guère d hommes qui re-
jettent l'idée même de la colonisation, c'est-
à-dire de la mise en valeur des richesses des
pays extra-européens.
Il en est peu également qui demandent
que les nations européennes abandonnent les
territoires qu'elles occupent. Il est à peu
près certain que dans la plupart des cas, le
départ des Européens ne se traduirait pas
par l'amélioration de la situation des classes
populaires. L'oeuvre des Anglais dans l'Inde
n'est pas exempte de critiques, ainsi que leur
politique présente, mais je ne suis pas du
Mt sûr que s'ils. dtaient jetés à la mer. les
- ouVrierrist les paysans de 'l"tIIIIIumIe"'penm..
Aille auraient beaucoup à s'en féliciter.
Il faut prendre la colonisation comme un
fait et agir en conséquence. M. Sarraut Ta
'définie et en a marqué le caractère, l'évolu-
tion en une phrase à laquelle, pour ma part,
je ne trouve rien à redire. « La colonisation,
s'est-il écrié, le jour où elle a dépouillé
l'égoisme et la violence de ses formes primi-
tives, est devenue peu à peu l'oeuvre al-
truiste que nous avons voulu en faire ; un
acte de solidarité humaine, une création
d'humanité ».
Voici le but. Est-il atteint ? M. Sarraut
a énoncé quelques-uns des résultats obtenus,
marqué les étapes qui ont été franchies. Il
n'a pas laissé ignorer que la tâche n'était
pas terminée et que l'ère des difficultès,celle
des grandes difficultés n'était pas close. A
peine, pourrait-on .dire, commence-t-elle à
s'ouvrir. Car la colonisation pratiquée telle
que le veut MI. le ministre des colonies,
aboutit fatalement à l'éveil de la conscience
des populations indigènes chez lesquelles se
manifestera de plus en plus net le sentiment
de leur personnalité. Ce problème se pose
déjà, dans certaines de nos possessions et dans
un avenir plus ou moins lointain, il devien-
dra généra.1, universel. Tous les peuples colo-
nisateurs auront à le résoudre.
En attendant ces jours plus ou moins
proches, il faut vivre, c'est-à-dire adminis-
trer, gouverner, La partie la plus neuve du
discours du ministre des Colonies est sans
aucun doute celle où il trace les devoirs des
administrateurs des colonies. Le rôle de ces
fonctionnaires est capital. Il serait superflu
d'insister sur ce point, tellement la chose est
évidente.
v. Investi d'un pouvoir quasi-absolu, l'admi-
nistrateur décide et commande sous un con-
trôle lointain sur des populations peu capa-
bles dans la plupart des cas de lui résister.
Il peut beaucoup pour le bien, mais il est
aussi puissant pour le mal. Dé lui dépend en
dernière analyse le sort de la colonisation.
Car ici, comme en bien d'autres circons-
tances, la théorie vaut ce que vaut la pra-
tique. - -
C est, aussi le sentiment de M. Sarraut qui
repoussant la politique de force que certains
voudraient opposer à a l'éveil et au redresse-
ment des peuples de Couleur proclame que
« les temps où la force seule a pu régner
sont révolus ». « Elle (la force), ne peut
être, de nos jours, poursilit-il, que la ser-
vante et l'instrument de la justice et du
droit, » Plus loin, il ajoute: « Envers les
indigènes, vous devez agir, vous devez par-
ler, instruire, expliquer, persuader. 1 Il faut
vivre avec eux, les connaître. Et nour cela
ne pas ignorer leur langue. Le ministre a
insisté sur ce point: Il ne veut pas qu'entre
l'indigène et l'administrateur s'interpose
l'interprète. Conception fort juste, de réa-
lisation quelque peu difllcile, mais do réa-
lisation indispensable.
Ce sont donc là'd'excellents conseils. Le
ministre des colonies en les donnant à ces
jeunes gens qui dans quelques années seront
chargés des plus lourdes responsabilités a
fait œuvre utile. L'un des défauts de notre
politique coloniale, et ce reprorhe s'adresse
à tous les peuples colonisateurs, c'est que
l'on ne tient pas en assez juste estime l'indi-
gène. Il ne s'agit pas de tomber dans cer-
taines extravagances d'un sentimentalisme
mal compris, mais de voir les individus tels
qu'ils sont. Il convient de savoir gré à
M. Sarraut d'avoir prononcé à ce sujet des
paroles vraies, et humaines. La pratique
coloniale dépend essentiellement des senti-
ments que professent à l'égard des popula-
tions indigènes les hommes qui ont la redou-
table mission de représenter la métropole
auprès {Telles.
Henry Fontcmimr,
Député du Cantal.
Membre de la commission de l'Algérie,
des colonies et protectorat.
i mim 1
Le Budget des Colonies
1 ♦»
Dans le projet des dépenses pour le budget
général de l'exercice 1933, le chapitre « Co-
rOJties » ,"Ye à la somme de 774.485.745 fr.
qui s'analysent de la manière suivante : Dé-
penses civiles ; 72.737,802 (r. Dépenses mili-
taires : 671.049.190 fr. Setoices pénitentiaires:
30.698.753 fr.
Cumulant
Notons certailleÍ particularités : au budget,
figure un crédit de 20.000 fr. pour la veuve
du gouverneur Foureau qui, de son vivant, a
bénéficié de la gloire du coloqel Lamy pour
essayer de faire figure de petit explorateur et
qui actuellement remarié avec M. Adrien. Ju-
vanon, le sinistre gouverneur des Établissements
français de t'mde, n'a vraiment pas besoin -de
ces 20.000 francs pris dans la poche des peu.
vres contribuables 1
Nous connaissons trop le noble caractère de
la veuve Foureau pour ne pas être certains
que devant la crise générale, elle renoncera à
cette prébande dont elle n'a pas besoin pour
vivre, vu l'énorme traitement dont bénéficié son
actuel mari. Plusieurs centaines de mille francst
Ceci dit, au cas où des parlementaires éco-
nomes ne feraient pas supprimer le crédit dans
le budget.
Réorganisation
du Conseil supérieur des Colonies
Les années précédentes, le budget du Conseil1
supérieur des Colonies s'élevait à une sonnée
deMOtM, ne comportant que les médiocres trau
dérisoire, d'un réd^teur-accrétaire et d'une dao
t^dojjraph©^ or. il s'élfcve, dit-on, à la somme
:, -- J-L ..-. ,- -
Dus les ceunhslons
«♦*
4 ÀLA CHABÊBHB
A LA COMMISSION DE L'ALOBRIB
DES COLONIES ET PROTECTORATS
La situation de la Tunisie
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats se réunit cet après-midi
à 15 heures, local du 8° bureau.
A l'ordre du jour : audition des délégués
représentants élus de la Tunisie sur la situa-
tion du Protectorat.
(La Commission des Affaires' étrangères est
invitée à assister à cette audition.)
) C
La réorganisation de la Compagnie
Générale Transatlantique
os
Les milieux maritimes nazairiens avaient
été vivement émus par la nouvelle que, dans
la réorganisation de ses services, la Compa-
gnie 1 ransatlantique allait supprimer les
deux lignes du Mexique et des Antilles qui
partent de Saint-Nazaire.
Le maire, ayant demandé des précisions,
vient de recevoir du directeur de la Compa-
gnie Transatlantique, une lettre dans la-
quelle celui-ci lui annonce officiellement :
- 1° Que la tête de ligne sur le Mexique.
Cuba reste à Saint-Nazaire, mais que les ser-
vices de cette ligne sont suspendus momen-
tanément en raison du trafic déficitaire
énorme ;
20 Que la tête de ligne sur les Antilles
reste également à Saint-Nazaire, mais que
cette ligne sera fusionnée avec l'ancienne
ligne d'Haïti partant du Havre.
Saint-Nazaire sera port d'escale avec Bor-
deaux, et l'on envisagera les possibilités de
faire rentrer directement à Saint-Nazaire,
pour y débarquer, les marchandises et les
passagers des paquebots de cette ligne.
:. (
M. Carde au ministère de l'Intérieur
«♦«
M. Alexandre Israël, sous-secrétaire d'Etat
au ministère de l'Intérieur, a reçu dans la
matinée d'hier, M. Carde, gouverneur géné-
ral de l'Algérie, qui a eu ensuite un entre-
tien avec M. Germain-Martin.
Dans l'après-midi, le Gouverneur général
a reçu, à l'Office de l'Algérie, MM. Philip-
par. Ernest Picard et Guastavino, député
d'Alger.
t - E
Au grand conseil de Tunisie
«♦«
Un discours de M. Manceron
Le Grand Conseil de Tunisie a commencé
hier matin ses travaux, sous la présidence de
M. Manceron, Résident général, qui a pro-
noncé le discours d'ouverture.
Après avoir salué la mémoire de Paul
Doumer, mort victime d'un attentat, et cons-
taté, une fois de plus, la solidité des liens
qui unissent la Tunisie à la nation protec-
trice, il a évoqué le souvenir de M. Alape-
tite, ancien" Résident général, dont l'oeuvre
accomplie en Tunisie justifie la gratitude des
populations.
11 a fait ensuite un exposé rapide de la si-
tuation économique de la Régence.
lerres mornes
1;i1 -
E pourrais étaler
complaisamment
une science nouvel-
lement acquise. Je
*< la dois, aux t AMis
: du Muséum d'His-
f toire Naturelle I,
qui sont en mihte
temps mes amis. -,
Leur dernier « Bulletin » publie tJ.uelffl"
pages pleines d'intérêt sur les îles et arc
pels qui, dans Vextrême sud de VOcéan In-
dien, sont la France la plus lointaine, à
plusieurs milliers de kilomètres de to
Océan.
L'éttule est de M. E. Aubert de la Rue
ingénieur géologue, chargé de mission : guidit
captivant et qui vous donne constamment
envie d'aller voir. 5
La description de la nouvelle Amsterdamt
et de Saint-PaUl, groupe le plus septentrion,
nal, à mi-chemin entre l'Australie et le Caf
de Bonne-Espérance, est des plus pittores-
ques : la première ne présente plus aueuHlI
trace d'âctiviti volcanique, et offre de belles
prairies verdoyantes où paissent tranquille-
ment des centaines de vaches et de taureaux
où poussent des bosquets agréables dans uj,
climat qui ressemble à celui de nos déporté-
ments bretons ; la seconde, prototype des
volcans insulaires, est riche en poissons et eti,
langoustes, au point qu'on peut prendre plus
de 25.000 de ces crustacés par jour et que.
des pécheurs sont venus de France pour s;,'
livrer à Vindustrie des conserves. Qui sait t
Votts aûez peut-être mangé des langoustes de
Saint-Paul en croyant de bonne foi qu'elles
venaient de Marseille. K
L'archipel des Croset, au Sud-Est du Cap
de Bonne-Espérance, est le refuge des oi-
seaux et des mammifères marins, et on Va
transformé en Parc national.
'-, L'ensemble le plus important, est celui des
trois cents et quelques îlots, groupés autour
d'une terre principale, qui a la superficie
d'un département français : on l'appelle ar-
chipel de Kerguelen, du nom du navigateur
breton qui le découvrit ; climal. ftoidj ana-
logue à celui de l'Islande, pourtapit plus rap-
prochée du pôle de vingt degrés environ,
vent glacial et violent; mais on s' y porte à
merveille, appétit excellent, jamais de rhume,
et, pour combattre le scorbut, te chou de
Kerguelen; flore terrestre pauvre, végétation
martne exubérante, oiseaux de toutes sortes
depuis le canard sauvage, - le manchot, jus-
qu'au pétrel, à l'albatros, etc., animaux
marins divers, baleims^-éléphantsde htèr.
Quelle 'agence de tourisme organisera des
chasses aux Kerguelen ? Dire que nojds fai-
sons des kilomètres et des kilomètres dans
la métropole sans apercevoir un ferdreau ni
même un lapin 1 Lapins et chiens, introduits
par l'homme, ont des descendants qui vivent
à l'état sauvage, et il y a de fort beaux mou-
tons : enfinj les mouches elles-mêmes vous
laissent trattquilles ; elles craignent, le vent,
se cachent sous les mousses et les pierres, et
deviennent complètement, aptères : sort
qu'elles partagent avec les autres insectes
dont les ailes sont atrophiées.
Quand j'écrivais qu'on a grande. envie
d'aller voir 1 L'étude commence par ces
mots :
« On se fait une idée assez inexacte des
possessions lointaines que la France conserve
dans les mers du Sud, aux confins du monde
polainJ et nombreux sont ceux qui se les re-
présentent comme de simples îlots arides et
glacés, inhabitables et sans intérêt. »
Encore est-ce quelque chose de se les « re-
présenter ». Plus nombreux apparemment
sont ceux qui ignorent complètement V exis-
tence de ces possessions de la Mer du Sud.
J'ai consulté un certain nombre de « Géo-
graphies » destinées pourtant aux classes su-
Abri eut e.s. Pas un mot. Ne faisons -bas d'ail-
leurs le censeur trop sévère. Combien de
Français, même bacheliers, sont incapables
de situer la Nouv elle- Caledoine et ses dépen-
dances, Tahiti et les îles qui s' y rattachent !
Combien placent les Comores en Asie et la'
Réunion en Océanie 1 Et l'on aurait tort de
reprocher au Français moyen d'igllorer que
les Kerguelelt. et la Nouvelle-Amsterdam sont
des terres où flotte le drapeau national,
quand des possessions beaucoup moins loin-
taines sont encore pour eux des « terres in-
connues 8. •
Ilario Rouatan,
Sénateur de l'Hérault,
Ancien ministre.
) -.. -(
Le déficit
des chemins de fer
Mm
Au 20 octobre dernier, les moins-values des
recettes des chemins de fer atteignaient 1 mil-
liard 971.480.000 francs, alors qu'elles attei-
gnaient, la semaine précédente, 1.931.806.000
francs.
Voici le résumé des recettes comparées à
celles de 1931 et leur différence tota et par
kilomètre pour te réseau algérien.
RECETTES COMPARÉES
En 1932 En 1931
P.-L.--M. algér. 85.138.000 106.195.000
Réseau algérien
de l'Etat 129.536.900 144.276.600
DIFFÉRENCE AVEC 1931
totale par kilomètre
P.-L.-M. altf. 21.057.000 19,95
Réseau algérien
de l'Etat 14.739.700 10,80
Au conseil de gouvernement
de FA. L F.
60
1
Brossant à grands traits l'œuvre construc-
tive poursuivie en A.E.F., M. Antonetti ex-
posa au Conseil de Gouvernement la situa-
tion du chemin de fer Congo-Océan à la date
du 1er novembre. Du côté de Pointe-Noire,
les études sont achevées jusqu'au kilomètre
172, terminus de la division; les travaux sont
attaqués jusqu'au kilomètre iôo; la plate-
forme est terminée jusqu'au kilomètre 132 ;
la voie est posée et exploitée jusqu'au kilo-
mètre 128. Dans le tunnel de Bamba, la ga-
lerie est percée sur 990 mètres. Du côté de
Brazzaville, les études sont achevées jusqu'au
kilomètre 320, elles sont en cours jusqu'au
kilomètre 340; les travaux sont attaqués jus-
qu'au kilomètre 312, la plateforme est termi-
née jusqu'au kilomètre 236 ; la voie est posée
et exploitée jusqu'au kilomètre 230 soit un
total de 362 km. exploités sur 512. Le service
de Pointe-Noire-Brazzaville par rail-route,
inauguré en avril, fonctionne dans de bonnes
conditions et le trafic augmente chaque mois.
L'achèvement est sérieusement escompté
pour fin 1932. Le repliement Clü service de la
main-d'œuvre et le rapatriement progressif
des travailleurs recrutés au loin est déjà
commencé.
L'exécution du port de batelage de Pointe-
Noire et celle du port fluvial de Brazzaville
sont commencées. La question du port en eau
profonde Pointe-Noire. est entrée dans sa
phase décisive par l'ouverture du concours
entre les firmes susceptibles d'effectuer les
travaux. Les projets doivent être déposés
avant le 30 novembre et les travaux commen-
ceront l'année prochaine.
L'essor économique commercial quoique
entravé par la crise garde toute sa vitalité et
les recherches poursuivies dans tous les do-
maines permettent les plus légitimes espé-
rances.
Afin d'assurer une participation plus
grande des commerçants et des colons à la
vie de la colonie, la création d'une Chambre
de commerce au Moen-Congo et au Gabon
est soumise au Conseil de Gouvernement.
La situation politique est satisfaisante, les
indigènes faisant preuve malgré les difncul-
tés de loyalisme et de bonne volonté. Les
œuvres sociales d'enseignement, l'assistance
médicale continuent. La progression du nom-
bre d'enfants dans les écoles est constante et
celle des malades dans les formations sani-
taires témoigne des progrès de l'Assistance
médicale. Plus de six millions ont été dépen-
sés en 1932 pour la construction de nouvelles
maternités et de centres eugéniques.
En terminant, M. Antonetti salua la mé-
moire et signale l'exemple des grands Fran.
çais fondateurs de l'Afrique Equatoriale
française et déposa un projet tendant à per-
pétuer leur souvenir. r, -
Après la séance d'inauguration, M. Anto-
netti reçut à son hôtel les membres *U
Conseil de Gouvernement et remit en leut
présence la cravate de Commandeur de la
Légion d'honneur à M. Alfassa, secrétaire
général du Gouvernement général et la ro.
sette d'officier à M. Deitte, gouverneur de
l'Oubangui-Chari.
Le coton en A. E. F.
La culture du coton donne des résultats
très intéressants dans l'Oubangui-Chari en
raison de la qualité intrinsèque du produit et
de l'abaissement du prix de revient.
Pour la campagne en cours les prévisions
de production sont de l'ordre de 4.000 ton-
nes.
> (
Les recherches pétrolifères
en A. E. F.
•+«
Les recherches entreprises au Gabon et
dans le Moyen-Congo par une mission de spé-
cialistes de la prospection du pétrole ont
donné des résultats très encourageants et ont
permis de découvrir dans la région du Koui-
Ion et dans les environs du Fernan-Vaz la
présence de roches-mères et l'existence en
surface et en profondeur de roches-maga
sins.
) (
A la société coloniale allemande
L'Angola et la Guinée sont convoités
comme le Togo et le Cameroun
« Il est temps à présent de revendiquer
publiquement la restitution du Cameroun et
du Togo à l'Allemagne », a. déclaré M.
Schlubach à l'occasion d'une réunion de la
Société coloniale allemande tenue sous la
présidence du duc Adolphe-Frédéric de
Mecklembourg. -
Il a ajouté que ces deux colonies seules ne
suffiront pas à créer à la" population des dé-
bouchés nécessaires.
« C'est pourquoi, a-t-il dit, nous devrions
nous arranger à l'amiable sans violence pour
que le Portugal nous cède l'Angola et la
Guinée. Ces colonies, dont la surface est
vingt-quatre fois supérieure à celle du Portu-
gal, ne sont pas indispensables à un Etat
agncole sans excédent de population. »
>
Exploration du Pacifique
nom
Le capitaine de Bischopp, ancien sous-chef
de la police de la concession française de Han-
kéou, a appareillé hier matin de Shanghai à
bord de la jonque Foupo, à destination de Wo-
sbung, à l'embouchure du Wang Fou, o5 il
tenninera ses préparatifs avant son départ défi-
nitif prévu pour ce matin. Le capitaine de Bis-
chopp a l'intention cf ex.p]bm le Pacifique Sud
avec une jonque de quarante tonneaux cons-
truite à Ningpou et montée par un équipage
de quatre hommes.
Le capitaine rentrera en France via Panama
et New-Y
Le retour du prince
Sixte de Bourbon
-
Déclarations sur l'aviation au Sahara
Ainsi que les Annales Coloniales l'ont an-
noncé au retour de son voyage aux colonies
françaises, le prince Sixte de Bourbon s'est
arrêté en Roumanie où il a été reçu par le
Souverain et les nombreux amis qu'il compte
dans tout ce pays. Le Prince a fait part de
ses projets en ces termes :
A Paris, je compte faire une série de com-
munications aux sociétés scientifiques et des
articles pour des revues sur le résultat de la
dernière expédition que j'ai entreprise en
Afrique.
Le matériel réuni par moi, à cette occa.
sion, a été coordonné et je pense que mes re-
cherches géographiques, ethnographiques et
géologiques sur une région presque complète-
ment inconnue et possédant de grandes ri.
chesses en coton, présenteront de l'intérêt.
En second lieu, on a découvert des voies
accessibles à travers le Sahara vers des ré-
gions qui ne demandent qu'à être mises en
valeur et qui sont très éloignées de la mé-
tropole.
Il est certain que l'aviott contribuera au
développement de. l'Afrique, car lui seul per-
met aux esprits entreprenants et désireux
d'expansion économique de venir étudier sur
place et diriger leurs affaires. En trois jours,
ils pourront se déplacer de Paris, et, par
leurs opérations, intensifier la production des
marchandises qui font défaut a l'Europe.
Je tâcherai d exposer les résultats pratiqués
obtenus à côté des spéculations scientifiques,
car il me semble que l'un des moyens de ser.
vir ma patrie est de collaborer par mes mo-
destes moyens au développement de l'empire
français d'outre-mer.
) 00+00 (
A propos da tunnel de Gibraltar
.t.
Le Giomale d'italia a publié il y a quel-
ques jours un article sur le tunnel de Gibral-
tar, article animé de « mauvais esprit » et
qui tend à jeter la suspicion sur les relations
f ranco-espagnoles.
Après avoir signalé le fait que plusieurs
journaux espagnols ont appuyé le projet au
cours do-la visite de M. Hernot à Madrid et
laissé entendre que le gouvernement de la
nouvelle République se serait décidé à le
prendre en considération, le journal en ex-
pose les différentes caractéristiques. 11 relève
également les divers projets de prospection
français à travers l'Afrique du Nord jus-
qu'au Tchad et au Sénégal et déclare que
lorsqu'ils seront réalisés, les plus importan-
tes régions du vaste empire africain français
pourront rapidement communiquer avec la
rive méridionale du détroit de Gibraltar et,
de là, à travers le tunnel et la région espa-
gnole, avec le territoire de la mère-patrie.
L'article souligne ensuite l'importance de
la réalisation d'un tel projet ; pour l'Italie,
il signifie tout d'abord l'impossibilité pour la
Libye de devenir un important débouché sur
la Méditerranée. Pour la France, il aurait
une importance considérable en lui permet-
tant le transport aisé et rapide de centaines
de milliers d'hommes de ses possessions afri-
raines.
Actuellement, la possibilité d'utiliser cette
force sur fe continent européen dépend de la
plus ou moins grande sécurité des communi-
cations maritimes. C'est pourquoi un accord
sûr avec l'Espagne et la construction du tun.
nel de Gibraltar apporteraient à la France
d'inappréciables avantages militaires.
Le Giomale d'Italia ajoute encore que si
l'on pense qu'un cuirassé du type du Dunker-
que coûtera plus d'un demi-milliard de lire
italiennes, la construction du tunnel de Gi-
braltar, en se basant sur les devis des ingé-
nieurs, serait une intéressante affaire pour la
France et sa réalisation pourrait avoir des
résultats de la plus haute importance pour
l'avenir même de l'Europe.
) - -.- - lE
Dépêches de rlndochine
-*.bu
Arrivée du croiseur « Primauguet »
Le croiseur Primauguet, ballant pavillon
de t'amiral Bert/telot, est arrivé à Saigon,
venant (h Chine.
Du riz pour France
L'Allendo est parti de Saïgon le 10 novem-
bre avec : -
liiz blanc, 1.275 tonnes brisures, OiiO ton-
nes ; farines, 250 tonnes pour Le - Havre.
lliz blanc, 400 tonnes: brisures, 775 ton-
nes ; farinçs, 25 tonnes, pour Dunkerquc.
Le Cap-Padaran est parti de Saïgon le 17.
Hiz blanc, 50 tonnes: brisures, 50 ton-
nes, pour MarseilLe,
1Hz blanc, 1.855 tonnes ; brisures, 125
t'onnes ; farines, 10 tonnes, pour Bordeaux.
Riz blanc, 2.077 tonnes ; brisures, 100
tonnes, -poUJ' Nantes.
Les relations postales Hanoï-Saïqon
Afin de faciliter les relations postales
avec Hanoï et Saigon, la Compagnie A ir-
OrienJ, poursuit ses vols d'études sur Saï-
gon-llanoï, dans les conditions suivancs :
Départ de Saigon, en liaison avec le cour-
rier de l'auion venant de France, en prin-
cipe, le samedi matin.
Arrivée le jour même à llanoï.
Départ de IIanoï tous les samedis matin.
Arrivée à Saïgon le môme jour,
T'avion prend la poste aérienw, et les
passagers. Ce service fonctionnera jusqu'au
31 décembre 1932 ; au delà, l'incertitude sur
le lémps dans le golfe du Tonkin, oblige
à attendre Vouvcrlwra du poste radiogonio
en construction. Il y aura donc interruption
du service au 1er janvier. Celte interruption
sera de courte durée.
Au Conseil d'État
Annulation d'une décision du Gouverneur
de la Guyane française
A la requête de M. Virtos, commis du set-
vice des contributions indirectes, détaché, à
Saint - I.aurent - du - Maroni, demeurant à
Cayenne, 26, rue Lallouette, le Conseil
d'Etat a annulé une décision du Gouverneur
de la Guyane fixant l'ancienneté du requé-
rant dans la 30 classe des commis'des contri-
butions indirectes.
M. Gratien Candace
au Havre
M. Graito.n Candace, su us-scf,i-é taire d'Etal au
ministère des Colonies, s'est rendu hier matin
au II*jure sur l'iiivilalion qui lui en a été laite
par L'Institut Colonial de celle ville.
Dans l'après-midi, après uvuir IJÍsité le port,
il a assisté à une conférence de propagande oo-
loniale qui a été faite, ù l'Institut Colonial du
Havre, par M. Truilard, Directeur de l'Agence
Economique des Territoires sous mandat. A l'is-
sue du celle Conférence, les professeurs du couia
spécial de Préparation à l'Ecole Coloniale de Pu-
ris, qui oirnl de s'ouvrir au Uycéc du lfavre,
ont été présentés au sous-secrétaire d'Etat.
Au oours d'un banquet qui lui a été offert (t
l'Hôtel Prascati, par l'Institut Colonial, la Cham.
bre de Commerce, et le port autonome du Havre,
il a prononcé le brillant discours el-ioinl :
Monsieur le Président.
Mesdames,. Messieurs,
Le Havre, port colonial de Fans, ot l'un des
plus anciennement intéressés dans le trafic co-
lonial parmi nos Etablissements Maritimes, mé-
ritait cette première visite d'un sous-secrétaire
l'Etat aux Colonies, qui se souvient de son an-
cienne et toute récente qualité de Rapporteur
du Budget de la Marine Marchande.
On a souvent écrit qu'un trafic colonial était
l'élément de buse de la vie d'une Marine Mar-
chande et je me dispenserais de répéter ce lieu
commun s'il ne trouvait ici, à l'intérieur de
vos bassins, sous vos hangars, dan le cadre de
vo jetées, une vérification dont l'ampleur et
la précision m'ont, le premier, extrêmement
frappé.
Histoire du Havre, port colonial
Le Havre do lirùcc, Etablissement militaire
à son origine, contrarié d'abord par les privi.
lèges anciens de Rouen -- rivalité qui s'est
fait aujourd'hui collaboration ne prit figure de
grandi port qu'au XVlllo siècle, après qu'il fut
devenu l'un des centres du, truiic de la Compa-
gnie des Indes Orientales. Vos services mari-
times les plus importants d'alors unissaient
si j'en crois l'histoire la côte normande,
non pas a l'embouchure de l'Hudson, mais aux
AulilJes, à l'Inde, aux premiers comptoirs fon-
dés pur vos compatriotes sur les rivages de la
Guinée. Prospère il y a deux siècles, quand
Manon le traversait, èmburquunt pour le Golfe,
et qu'y revenaient le rhum, le sucre, la va-
aille, votre port vit décroître son activité quand
le Traité de Paris, puis les guerres de la Ré-
volution et de l'Empire, nous eurent privés,
pour ainsi dire, de toutes nos* terres d'outre les
mers. Parmi elles de petites îles, petites sur la
carte, muis grandes par le cœur et par la vo-
lonté de rester françaises elles s'appellent :
Guadeloupe, Martinique, Réunion conti-
nuaient seules ù vous réserver un commerce
qui pùt garder la qualification de colonial. Le
siècle dernier s'avançant vous rendit l'Améri-
que sous une autre forme, Amérique anglaise
et non plus française origiué ou destination de
passagers et non plus de marchandises. Mais
il ,' vous rendit aussi un trafic colonial dont le
volume, au début de ce siècle, atteignait déjft
plus de 180.001) tonnes.
Son trafic
11 a plus que doublé depuis lors et, perw
mettez-moi de le dire quels que doivent-étre
ses développements a venir, il constitue, dès
aujourd'hui, la base solide, l'élément de stabi-
lité de volt'O trafic d'ensemble. A l'heure où
je parie, aucun cargo français partant pour
l'Afrique (lu Nord, l'Indochine même ou lucéa-
Ille, la Côte Occidentale d'Afrique surtout, ou
les Antilles, ne quitterait l'Europo sans avoir
touche vos quais, El., voyez la conséquence :
taudis que tant de ports voient Jlêchir leur
mouvement marchandises, le vôtre est do ceux
qui résistent ù la crise, Posse d'un peu plus
de trois millions et demi de tonnes avant-
guerre à un pou plus de cinq millions en 1929,
il manipule encore en 1931 plus de quatre mil-
lions el demi de tonnes, se plaçant au qua-
trième rang des grands ports français.
Potirquoi celle fermeté de vos échanges si-
non grâce au développement étonnant, dune
part de votre port d'hydrocarbures, de l'autre
de vos importations de matières lourdes d'ori-
gine cotuniaie ? Niinpoi-tez-vous pas chaque
année plus de 200.000 tonnes de bois coloniaux,
soiit trois fois plus qu'avant guerre, dix foi:
qu'à la lin du siècle dernier, cl les trois quarts
des importations de la l'ranco entière; 70.000
tonnes de ib. d'Indochine et de .Madagascar;
85 à 100.000 fûts do rhum des Antilles el de
ln. Réunion, soit, ici encore, trois fois plus
qu'au: début du siècle.
Du rùle émirient que doit lonir le trafic co-
lonial, dans le développenn-nt futur du votre
mouvement marchandises il n'cil constitue
guère encore que la dixième parlie - vous avez
pris de bonne heure une conscience aiguë, dont
je vou^ félicite. Elle fait honneur autant à vo-
tre sens national qu'a volve sens des affaires.
\'ons avcx créé, parmi vous, par la force et
par h; jeu d'initiatives privées une Ligue Colo-
niale, un Institut Colonial, une Ecole pratique
Coloniale. Vous avez une semaine Coloniale.
Vous aioutex cette année mémo - a voire lycée
line classe préparatoire à l'Ecole C-oloniale de
Paris. lin vérité, votre foi coloniale est sans li-
mites. Qui dira la fin de voire effort '?
Merveilleuse vertu - dirai-je de cette
pointe de lu. llève, dernière séparation terres-
Ire des eaux d'un grand Ileuve et de Ilots qui
vont, devenir eoux d'un grand Océan, pointe
tendue vers d'autres rivages, comme un dernier
geste du vieux Continent porte en face de la-
quelle s'ouvrent d'autres portes. Mais aussi
vertus des hommes, vertus d'organisateurs sé-
vères. qui pour être {h':-; eoloniaux, ont élé
d'ahod iks III Il l'j liull's, S'ils n'eiissenl été ceci,
seraient-ils devenus cela 7 Sans le port mer-
veilleiibement équ i 1 que vous vous èles don-
né. sans l'ambiance qu'il crée, l'attraction qu'il
développe chez, les jeunes, eu^siez-voiis préparé
ces auufli«ires attentifs, déjà nuïris par la mé-
ditation de la chose coloniale, qui font du mi-
lieu dans lequel parlera cet après-midi notre
conférencier, l'un des plus eompreliensifs à qui
nous puissions nous adresser. Vertus d'énergie,
auxquelles rendait naguère un éclatant et lé-
gitime hommage un grand Français qui vient
heureusement, d'échapper à un odieux attentat
et à qui nous sommes heur
affeelueux «Hochement, le président <1 lerriot.
i\l'ri\'nil-il pas dans « La Porte Oeéane » :
« nulle port la volonté de l'homme ne. s'est im-
posée avec, plus de clairvoyante obstination n.
\.:'l';:;I-(', nns ;iii«î lo lion «In rmi.liv un légitime.
cades, à ceux particulièrement qui s'appliquè-
hommage à vos animateurs des dernières dé-
rent, avec tant de clairvoyance à rendre ttv'ts
pères 11) goût, des choses coloniales, Jules Sieg-
fried, Félix Faure. à tant d'autres tel M. Ma-
rande, créateur à la fois de votre Ligue Colo-
niale et de votre. Tnslilut Colonial, el qui mérite
à son tour d'être à l'honneur après a\oir été
si longtemps à la peine.
Vous avez organise dans voire ville et. îruun-
lenu au plus fort «le la. crise ce n'est pas vo-
ire moindre mérite des marches où se trai-
tent tous les produits d'origine coloniale qui
passent par vos entrepôts marchés de Cilcao,
du café, des cuirs, des bananes, du manioc,
des poivres, du coton. Notre équipement por-
tuaire je vais le revoir tout a l'heure avec
plaisir et .sans doute avec élonnemenl, car il
ohange sans cesse présente un rnsrrnhlo
qui force l'attention du profane : -250 engins
de. levage, Il bassins à flot, 22 l,Ill, de quais,
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