Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-11-19
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 novembre 1932 19 novembre 1932
Description : 1932/11/19 (A32,N121). 1932/11/19 (A32,N121).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380537w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRBNTE-DEUXIEME ANNEE. N* 121. CE NUIORO : 80 CENTIMES SAMEDI SOIR, 19 NOVEMBRE t9IL
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Les Annales Coloniales
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La services sanitaires
l
en Indochine
1
'C'"&..- Y -.,.
,.- -.,¡. .;. I.- .- -.;-.,' --.-..- -' ";- .-.-.-.-.
L'assistance médicale ayant atteint le
maximum de son développement, la néces-
sité est a pparue d'orienter l'activité des ser-
vices samtaires vers la médecine préventive
et l'hygiène. Malheureusement, la situation
budgétaire n'a pas permis de faire face aux
dépenses nécessitées par l'organisation en-
visagée. A ce point de vue, la part de l'em-
prunt réservée à la protection sanitaire sera
du plus grand seoours.
On se rappelle que les crédits sanitaires
supplémentaires votés par la Chambre des
Députés dans ses séances des 13 et 23 no-
vembre 1930 sont de 300 millions de francs,
dont no millions pour l'Indochine.
Sur ces crédits, dix millions sont desti-
nés à des mesures se rapportant à des ques-
tions d'ordre général et 110 millions à des
mesures d'intérêt local se partageant en
cinq catégories.
IOLe développement de tous les services
de médecine préventive et d'hygiène, la lutt
contre les maladies endémo-épidémiques,
l'abaissement de la mortalité infantile et la
protection de l'enfance, l'éducation hygiéni-
que des populations, l'explication technique
des programmes d'assainissement, etc.
20 Le renforcement des moyens de direc-
tion, services techniques,'" laboratoires, en-
seignement médical ;
3° La protection sanitaire de la main-
d'oeuvre ;
5" L'amélioration des services d'assis-
tance médicale.
La répartition de ces crédits par pays est
la suivante :
Cochinchine Kr. 29.000.000
Tonkin 30.000.000
Annam 24.000.000
Cambodge.: 14. ooo. ooo
Laos 12. 500.000
Terr. de Kouang-Tchéou-Wan 400.000
La première tranche des fonds d'emprunt
pour la protection sanitaire (1931) a été
fixée à 30 millions de francs.
Au 30 juin 1931, le personnel médical
européen employé à l'assistance était de 106
unités : 69 médecins du cadre de l'assis-
tance ; 2 médecins appartenant à d'autres
cadres ; 14 médecins militaires hors cadres ;
6 médecins contractuels ; 12 médecins mili-
taires assurant accessoirement un service
d'assistance ; 3 médecins libres prêtent leur
concours à l'assistance. Il convient d'y ajou-
• ter 5 professeurs de l'Ecole de médecine qui
atfsurent le service de l'hôpital indigène du
protectorat à Hanoï et 3 médecins de muni-
cipalité assurant des services de dispensai-
res, mais ces chiffres ne comprennent pas
les médecins des hôpitaux du service géné-
ral, ni les médecins engagés par des exploi-
tations industrielles ou agricoles.
L'arrêté de 1928 prévoyait 136 médecins
de l'assistance. Le nombre dois médecins
ayant ce titre est loin d'atteindre ce chiffre.
On remarque une certaine désaffection des
jeunes docteurs en médecine pour la car
rière de l'assistance en Indochine. Dans le
but d'y remédier, un arrêté du 5 mai 1931
a relevé les soldes de début dans des pro-
portions appréciables. Il faut espérer que
les avantages offerts attireront un nombre
suffisant de candidats aux concours. On ne
doit pas se dissimuler que cette crise d'ef-
fectif est grave et de nature à compromet-
tre sérieusement l'ceuvre d'assistance en In-
dochine.
Il importe toutefois de tenir compte du
personnel médical indigène qui comprend
des docteurs pourvus du diplôme d'Etat de
au concours ,parmi les premiers ; des méde-
cins diplômés de F Ecole de médecine de
Hanoi ; enfin des pharmaciens indochinois.
Au total : ^54 unités.
Quant au personnel infirmier, il comprend
127 européens et 3.866 indigènes, plus 572
accoucheuses paysannes. »
Les formations sanitaires sont au nombre
de 637.
De nombreuses constructions ont été cff'-
tuées en 1930 hôpitaux, instituts prophylac-
tiques, ambulances, maternités, etc.
Les dépenses effectuées en 1930, au titre
des services sanitaires et médicaux, s'élèvent
à 8.2*0.743 P 40.
L'installation dans les, hôpitaux de pa-
villons pour malades payants s'est étendue.
On compte 3.500 lits payants. Les consul-
tations payantes sont également très en fa-
veur. En 1930, la Cochinchine, l'Annam.
le Tonkin et le Laos, ont inscrit en totalité
dans le chapitre de l'assistance médicale
payante, la somme de 673.872 piastres.
Les soins reçus par les malades dans les
diverses formations, qui, depuis 1927, res-
taient à peu près stationnaires, ont marque
en 1930 une progression très nette. Il y eut
pour les cinq pavs et pour le territoire de
Kouang-Tchéou-Wan 241 163 hospitalisa-
tions, 3.877.377 journées de traitement,
3.253.53° consultants, 6.725.452 consulta-
tions. De m&ne les accouchements pratiqués
par les médecins et les sages-femmes de
l'assistance ont progressé.
Médecine préventive et sociale
Cette forme de l'assistance médicale,
s'adresse à la collectivité entière, elle vise à
protéger les groupements contre les épidé-
mies meurtrières, et à répandre dans les po-
pulations éloignées des centres les princi-
pes d'hygiène. ,
La conduite de la lutte antimalarique, oeu-
vre de longue haleine, a été confiée a un
service spécial ouvert aux Instituts 1 as-
teur.
La lutte contre les autres fléaux qui déci-
ment ies populations inuoctunoises, et plus
particutierement le choiera et la vanoie, sera
1a mission u'un service spécial d hygiene
mooue dont la création est a l'étuuc.
oes arrêtes ont été pris dans ies pays de
1 0 mon inuocnmoise, pour appliquer les
dispositions du uecret au Il oecemDre 192,
qui regieiuente ia protection de la santé pu-
blique.
L. hygiène des groupements, garde indi-
gène, ccoies, prisons, campements, travail-
leurs, est surveillée de très près.
Le paludisme étant une des affections qui
frappent les populations inuigenes avec le
puis de régularité, sa prophylaxie est la
question la pius importante à résoudre pour
l'avenir de la colonisation. Mais la lutte
antipalustre ne peut évidemment être menée
partout à la fois. Elle s'impose avant tout
dans les zones où un intérêt social ou éco-
nomique commande d'améliorer d'urgence
1 état sanitaire.
Au cours de l'épidémie de variole de
1930, il y eut 4.837.928 vaccinations, du-
rant la même année, le choléra a été en ré-
gression, les vaccinations anticholériques ont
atteint le chiffre de 1.763.37**» n 1930 éga-
lement, la vaccination antipestueuse tut ac-
tivement poussée.
Bien que ne dominant pas la pathologie
indochinoise, la tuberculose est une menace
redoutable pour les centres surpeuplés, la
vaccination au D. C. G. du docteur Cal-
mette s'est étendue à presque tout le pays.
En 1930, un dispensaire antituberculeux a
été fondé à Hué. Afin de doter la Cochin-
chine d'une formation analogue, une somme
de 200.000 piastres, prélevée sur les fonds
d'emprunt, a été prévue pour la construc-
tion d'un hôpital spécial.
Les progrès des prophylaxies antivéné-
riennes, antitrachomateuse, antirabique se-
raient à citer, ils se traduisent surtout par
l'augmentation du chiffre des consultants et
des personnes traitées.
Assistance Rurale
Cette organisation dispose de 442 dispen-
saires et de 635 postes de sages-femmes.
Elle se complétera, comme nous l'avons
déjà noté, d'un service d'hygiène mobile,
qui en dehors de son action propre, rensei-
gnera exactement sur l'état sanitaire de la
population. - - ,. ;
Assistance Sociale
Créé en 1929, ce service eut une assez
longue période de stagnation apparente. Ce
fut une période d'études guidées par le
souci d'adapter les progrès occidentaux aux
traditions annamites. Il s'agissait, en outre,
d'établir une sorte d'état civil de la misère
en Indochine. Ce travail de préparation
achevé, 1 on eut toutes les données néces-
saires pour tracer le plan du nouveau ser-
vice.
Un premier essai de l'organisation arrê-
tée a été fait en Cochinchine où le Gouver-
nement créa des « associations d'aide mu-
tuelle et d'assistance sociale » fondées sur
le principe de la collaboration du Gouver-
nement avec l'initiative privée. Ce système
a été accueilli avec sympathie par la masse
indigène, fière qu'on lui confie l'organisa-
tion d'un service public.
Lion Archimbaad,
l*épute de la Drdme,
Ancien ."m.-.;';I:/'I'dlli,' d'Etat des Colonies.
Vice-I'rcsidcnt tic la Commission des Fi-
nances, Rapporteur du budget des Colonies.
DIIs lesComnlsslras
.41 1.4 CUAMJBME
A LA COMMISSION
DE L'AGRICULTURE
L'emploi de la farine de blé dur
dans la panification en Algérie
La commission de l'Agriculture a chargé
M. Chevrier, député du Loiret, de présenter
un avis favorable à l'adoption de la proposi-
tion tendant à prescrire en Algérie dans la
fabrication du pain, un pourcentage obliga-
toire de farine (ntitrc, de blé dur..
A LA COMMISSION DES FINANCES
Le plan d'outillage
La commission des Finances a poursuivi,
hier après-midi, l'examen du projet de loi au-
torisant la réalisation de travaux pour le per-
fectionnement de l'outillage national.
Un échange de vues a eu lieu sur la pro-
cédure à suivre au sujet des contre-projets
M. Lamuureux, rapporteur général, a indi-
qué que la commission devait se prononcer :
10 Sur le point de savoir si devaient être
distraits du projet les crédits qui auraient
été votés sous forme de crédits supplémentai-
res en l'absence de projet d'outillage ;
2° Si elle estimait utile d'apporter une dis-
crimination entre les crédits d'onlnetien et
les crédits pour travaux neufs.
Différentes observations ont été présentées
sur ce point.
La discussion, très animée, a nais en pré-
sence deux thèses: celle de l'emprunt très
large, celle de la réduction des emprunts au
strict nécessaire.
Les partisans de la seconde ont fait valoir
que, d'après lçs déclarations fait mercredi
par M. Germain-Martin, l'année 1933 exige-
rait, en tout état de cause,de fréquents et im-
portants appels au crédit public dont 1.500
millions pour le Maroc.
Poar le blé "dur'!
t
MESURE que les co-
lonies mettepi
leurs territoires
en valeur, -en-.
tains problèmes
se compliquent :
sur le terrain
agricole et mi-
me sur le ter-
rain industriel,
elles deviennent
les concurrentes,
je ne veux pas dire les rivales, de la Métro-
pole.
On a bien vu la complexité du problème
pour VAngleterre au moment de la Confé-
rettee d'Ottawa.
En France, il Il' y a guère que pour le blé
et le vin que la question se pose et elle est
presque limitée à nos territoires africains.
Pour le blé, la situation est aussi critique
pour l'indigène d'Algérie que pour le culti-
t'attllf de la Bcaucc ou de la Bretagne.
Vindigène qui, en Algérie, alltive, par
des moyens peu perfectionnés, le blé« dur t,
dans de mauvaises conditions de rendement,
se trouve actuellement ruiné par la mévente
de sa récolte et sa situation a ému les
Pouvoirs Publics.
Pour assurer un écoulement satisfaisant
de ce blé, les députés algériens viennent de
déposer une proposition de loi qui pcrntHç
trait au Gouverneur de l'Algérie d'imposer,
obligatoirement, aux minotiers une propor-
tion de blé dur qui serait fixée à 30 -
Cette loi ne serait applicable qu'à l'Algé-
rie et tout semble militer en sa faveur.
Même en France, le blé « dur. est em-
ployé à (otlse de ses qualités propres : résis-
tant au « iiiiiaditi n, ricbc en gluten, il
améliore la qualité du pain et facilite sa
conservation.
Puisque Vindigène se contente de son reji-
dement et préfère sa culture à celle du blé
« tendre.,t, ne le décourageons pas; aidons-
le au contraire à le cultiver.
Et puisqu'à notre époque pratique il
faut voir les problèmes sous tous les angles,
évitons aux producteurs de la Métropole le
risque d'une concurrence nouvelle possible.
Qu arriver ait-il si l'Algérie, comme la
France elle-même, se mettait it ne plus
cultiver que le blé. tendre » l
Mwchel Getstdcsrfer,
Député des Côles-du-Sord.
Secrétaire de la commission de l'Algé-
rie, des colonies et protectorats, Secré-
taire de la commission de la Marine
marchande.
> m*m < «
Fraudes fiscales
l'n grand nombre de personnalités sont
compromises actuellement dans une grave
affaire de fraudes fiscales. Elles touchaient
leurs coupons par l'intermédiaire d'une ban-
nue suisse pour échapper à l'impôt sur le
revenu. Nous avons le regret de relever
parmi les coupables le nom de M. Abraham
Schrameck, sénateur des Bouches-du-Rhône,
ancien préfet, ancien gouverneur général de
Madagascar.
Pour tous ceux qui connaissent les atti-
tudes rigides prises par ce parlementaire qui
semblait plein de droiture, c'est une véri-
table et pénible surprise.
> M*ab-<- -
Coloniaux français à Rome
«♦«
Le sympathique sénateur de la Guadeloupe,
M. Henry Bérenger, ancien ambassadeur invité
à Rome aux travaux du Congrès Volta, a pro-
fité de son séjour pour a ller saluer MM. Mus-
solini; Federzoni, président du oénat; Liiuriati,
président de la Chambre; Rossoni, sous-secré-
taire d Etat à la présidence du Conseil, spécia-
lement chargé des questions du travail.
M. Henry Bérenger a sollicité, en outre, par
l'intermédiaire du Cardinal PaceUi, l'honneur
d' aller présenter ses devoirs à Sa Sainteté le
Pape qui l'a reçu, hier. en audience privée,
ainsi que Mgr de Guébriant. supérieur général
des Missions étrangères à Paris.
A l'Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres
1
Communication de M. Gustave Glotz
Siégeant dans la salle de l'Académie fran-
çaise, en raison de nouveaux travaux à exé-
cuter dans la sienne, l'Académie des Inscrip-
tions et Belles-Lettres a écouté la communi-
cation de M Gustave Glotz sur « un Cartha-
ginois à Thèbes en 365 avant Jésus-Christ ».
On connait depuis longtemps un décret ren-
du par la Confédération béotienne en l'hon-
neur de ce Carthaginois : Annôbal, fils d'Az-
roubal
Les épigraphistes sont parvenus à dater ce
document de 366. ou 365, sans réussir ou
même chercher à en déterminer la valeur his-
torique.
D'après M. Glotz, il date exactement de
365-
C'est l'année où les Thébains travaillaient
avec une activité fiévreuse à la grande flotte
dont ils avaient voté la construction à la fin
de 366 et qui devait prendre la mer au prin-
temps de 364.
Epaminondas fut l'âme de cette entreprise ;
mais il demanda sans doute un conseiller
technique à Carthage, qui avait accompli le
même tour de force moins de deux ans aupa-
ravant dans une guerre contre Syracuse, et
qui avait tout intérêt à soutenir Thèbes, al-
liée de la Perse comme elle, contre Sparte et
Athènes, amies de Syracuse.
9
Le VIIe salon nautique
4international
ou les routes de la mer
« Je ne sais quel vaisseau qui m'attend pour
[partir. »
Au bord de la Seine, entre les arbres dé-
pouillés des Champs-Elysées qui ont le ciel
vaseux de novembre dans leurs ramures nues,
la VIIe Exposition nautique vient de s'ouvrir.
Ce salon, organisé pourtant en l'honneur des
routes de mer, à l'a gloire de notre expansion
océane et coloniale, ce salon, hélas ! n'est en-
core qu' une grande tente où règne un froid
polaire.
Par ce matin de gel, en levant un nez fri-
gorifié vers notre « pavillon aux trois couleurs »,
f ai mesuré la modestie nautique écrasée par
es magnificences du Grand Palais, fin prêt,
pour l'inauguration du XIII" Salon de t Avia-
tion.
Et r on se prend à oubKer que la France est
baignée par la mer du Nord, la Manche,
l' océan Atlantique, la Méditerranée, qu'elle
dispose de 715.000 kilomètres de voies navi-
gables intérieure" quoeHe s'étend dans les
cinq parties du monoe, qu'elle trempe dans le
Pacifique. EMn, en face de cette force mari-
time exposée, encore une fois, sous un baraque-
œ demwde-sr la France est bien Va
patrie de Jean Bart, Du Guay-Trouin, Sw-
cou f Du Chaffault ; de Pannentier, Jacques
Cartier, Champlain, Bougainville, La Pérou-
se. pour ne citer que les noms entrés dans la
légende.
Hé oui 1 ils sont à nous, ceux du Ponant, les
voiliers et les hommes. Vaisseaux de haut bord,
merveilles de bois, de toile et de chanvre, pre-
miers témoins, aux îles à épices, des efforts
continus de la France colonisatrice. Vieille ma-
rine, défunte et embaumée dans un vers fragile
de Francis Jammçs. Mais le vaisseau même,
sous le signe actuel des formidables mécani-
aue5 de groupes marins, demeure l'emblème
de la France des cinq parties du monde.
N'est-ce pas un titre suffisant pour mériter l'hon-
neur d'une présentation dans un Grand Palais ?
Les routes de mer sont encore les liens les plus
robustes qui unissent la métropole à son empire
d' outre-mer.
Certes, ir convient de louer ceux qui, sans
faiblir, ont organisé, - en - dépit de difficultés
aggravées par la crise, ce V!! Salon nautique.
Il faut faire confiance aussi à certain projet en-
fin digne de la France maritime et coloniale.
Souhaitons surtout que 1933 voie la réalisation
jie ce vœu infiniment précieux. Nom sommes
quelqûes rares visiteurs, en train de tanguer et
de rouler entre deux vagues de froid.
Dehors, c'est la ville, « Fluctuat nec mer-
gitur », Paris battu par les flots de fa circula-
tion et qui ne sombre pas. Ici. - dans cette - am- -
biance de la mer et de 1 eau, on rêve d éva-
sion, à :
« Je ne sais quel vaisseau qui m' attend pour
[partir ! »
Marie-Louise Sicard.
Hommage à l'inventeur
du bateau à vapeur
Le nom de de Jouffroy d'Abbans
sera donné à un aviso colonial.
De Jouffroy d. Abbans qui,en 1776, conçut le
premier fidée d' appliquer la vapeur à la navi-
gation. donnera son nom à un aviso colonial,
ainsi en avait décidé M. Charles Dumont lors-
qu'il fut ministre de la Marine en 1931, séna-
teur du Jura, et franc-comtois comme la famille
de Jouffroy d' Abbans, dont plusieurs représen-
tants ont siégé dans les assemblées législatives,
élus par le département du Doubs. L'un de ses
petits-fils, député du Doubs, a été un des fon-
dateurs du Comité de r Afrique française il y
a une cinquantaine d'années.
- ) - < -
M. Carde à, Paris
--b- - -
M. Carde, gouverneur général de l'Algé-
rie, accompagné de Mme Carde et de M. An-
net, son chef de cabinet, est arrivé hier
après-midi ;i Marseille à bord du paquebot
Gonverneur-Gènêral-Chanzy. Le Gouverneur
est reparti immédiatement pour Paris où il
est arrive ce matin pour présenter au Gou-
vernement le projet de budget algérien.
-– ) (
- -
Les élections
au Conseil Supérieur des Colonies
En A. E. F.
M. Rebstock, candidat aux élections pour
la désignation du délégué de l'A. E. F. au
Conseil Supérieur des Colonies, s'est désisté
en faveur de M. Wickers, avocat et ancien
fonctionnaire, qui réside à la colonie depuis
vingt-deux ans.
Les eiportations
des bels d'okoumé
Pendant le mois d'octobre le Gabon a ex-
porte u.216 tonnes de bois d'okoumé. Les
exportations de ce produit ont atteint 200.000
tonnes depuis le début de l'année, contre
186.000 tonnes pendant la période correspon-
dante de 1931.
Au conseil de gouvernement
de l'A. E. F.
Quoiqu'il soit encore incomplètement réta-
bli et qu'il souffre toujours des suites de l'ac-
cident dont il a été victime, M. Antonettt,
gouverneur général de l'Afrique Equatoriale
française, a tenu à présider lui-même la pre-
mière séance du Conseil de Gouvernement
de l'A. E. F.
Prenaient part a cette séance le général
Braivé, commandant supérieur des troupes
de l'A.E.F. ; le gouverneur Alfassa, secré-
taire général du Gouvernement ; M. Buhot-
Launay, lieutenant-gouverneur du Moyen-
Congo; M. Marchessos, lieutenant-gouver-
neur du Gabon ; M. Deitte, lieutenant-gou-
verneur de l'Oubangui-Chari ; M. Prouteaux,
lieutenant-gouverneur du Tchad ; M. Sanner,
Procureur général chef du service de la Jus-
tice; M. Méry, délégué du Gabon; M. Amat,
délégué de l'Oubangui-Chari ; MM. Dim-
pault et Duchassin, inspecteur des Colonies
et directeur du Contrôle financier et M. Mas-
son, secrétaire du Conseil et directeur des
Affaires politiques.
Après avoir adressé quelques paroles de
bienvenue aux nouveaux membres du Conseil
qui siégeaient pour la première fois, M. An-
tonetti s'est dit heureux de la présence de
MM. Dimpault et Duchassin, qui apportent
à l'assemblée l'aide précieuse de leur expé-
rience et la compétence que donne une vue
d'ensemble de la situation coloniale.
Le problème financier, déclara ensuite M.
Antonetti reste dominé par la crise, mais
les mesures énergiques qui ont été prises ont
déjà donné des fruits et le Budget général
pour 1931 s'est équilibré malgré le fléchisse.
ment des recettes.
Des résultats identiques sont attendus pour
1932. La situation du Gabon et du Moyen-
Congo ne donne aucune inquiétude. Dans
l'Oubangui-Chari, les difficultés de trésorerie
actuelles résultent des longs délais accordés
aux contribuables qui ont été profondément
affectés par la crise par suite de la baisse
brutale des cours des produits, dont l'expor-
tation alimentait l'activité économique de
cette région. Les sources de richesses exis-
tantes ne donneront leur plein rendement
que dans deux ou trois ans. En attendant,
il faudra recourir à un emprunt garanti par
le Gouvernement général.
Dans le Tchad, la situation reste satisfai-
sante : le Budget de 1933 a été établi avec le
plus grand soin afin d'en réaliser l'équilibre
même si l'ambiance économique ne s'amé-
liorait pas. Aucun impôt nouveau n'a été
prévu, car le Gouvernement estime que l'ef-
fort qui a - été demandé l'an dernier aux
contribuables ne peut pas être aggrave.
Dans tous les domaines de très sérieuses
compressions ont été opérées sans compro-
mettre, toutefois, le fonctionnement des
rouages essentiels ni affaiblir le commande-
ment.
> m*m <
Une ligne de navigation anglaise
entre Madagascir
et l'Afrique du Sud
68
Une Compagnie de navigation anglaise, la
Bank Line, vient de faire à notre colonie de
Madagascar une offre qui a retenu l'atten-
tion de la Chambre de Commerce de Tanana-
rive. Elle s'engagerait à toucher Majunga,
Nossi-Bé, Diégo et même Tamatave, en di-
rection ou en provenance de l'Afrique du
Sud, douze fois pendant une année, et môme
24 fois après une première expérience, sans
aucune garantie de fret, à la seule condition
qu'on lui accorde une fourniture de ô.oou
tonnes de charbon du Natal, pour le che-
min de fer de la côte Est. Au prix où le char-
bon est proposé, le directeur des Chemins de
fer de Madagascar a déclaré que l'opération
était intéressante.
Nous partageons entièrement cet avis.
Si, comme le fait remarquer un journal lo-
cal, Le CotOll, un accord intervenait entre
l'Administration et la Bank Line, nous pour-
rions, enfin, évaluer ce que comporte de réa-
lité profitable la liaison commerciale de no-
tre grande colonie avec les colonies anglai-
ses du Sud-Afrique.
Des essais récemment tentés dans ce sens
sont restés à peu près sans résultats. Il est
vrai qu'on a pu, en particulier, incriminer
le désaccord des méthodes entre vendeurs
malgaches et acheteurs anglais. Mais une
chose demeure : l'Union Sud-Airicaine fait
venir de très loin, de l'Inde, et même de
l'Indochine, des denrées que précisément
produit la possession française toute proche,
en particulier le riz.
Ce problème du riz dont l'importance est
capitale, il faudra bien pourtant qu'un jour
ou l'autre nos producteurs le résolvent à
leur avantage.
Or, la qualité sans cesse améliorée du riz
malgache ne sera une garantie d'écoulement
qu'à la condition que s ajoute un prix favo-
rable. Et le prix favorable, comment l'obte-
nir quand la distance est là qui majore et
majorera toujours le frêt d'une façon exces-
sive ?
La sagesse, en tout, est de savoir se borner,
de tirer de telle situation contre laquelle on
ne peut rien pas autre chose que ce qu'elle
comporte. Or, le riz malgache n'est vrai-
ment à la portée que des consommateurs de
la Mer des Indes
Une occasion aujourd'hui se présente sous
les espèces de l'offre formulée par la BoA..!'
Line. 11 serait sans excuses de ne pas la sai-
sir. Que si d'aventure, en dépit des facilités
qui se dessinent, le prix de la denrée mal-
gache arrivait sur le marché sud-africain
toujours supérieur à celui de la similaire in-
dienne et indochinoise, alors il en faudrait
conclure ou bien que la riziculture locale
doit renoncer a se faire exportatrice, ou bien
que le coût du transport sur les chemins de
fer intérieurs doit baisser dans des propor-
tions considérables. Dans ce dernier cas, il
appartiendrait à l'Administration d'agir en
conséquence. Elle le pourrait sans doute
par des tarifs allégeant jusqu'à la presque
gratuité le produit à favoriser, et par une
extrême compression des dépenses d'exploi-
tation des voies ferrées.
P.-C. Georges François,
Gmwerneur honoraire dus félonies.
Dépêches de l'Indochine
Hommage à M. Albert Sarraut
Le Miiiiislre des Colonies a reçu au Gou-
vçi-uear geuerai ue l'inductiait, le léiegi&ai-
nie suivant :
« La Ctuimbre des représentants du peu-
Il pie du lonKtn, rcuiua a nanui en asàem-
Il oiee af"l&uUe aurez te t expression de son
« rcspcctueua; deuvuemeiu a Monsieur te
« tresviem de ta kieyuuiique, à M. te Pré-
« siaeiu du t.Uft.)et et à ât. Aiueil àurruuL
Il son renovuieur qu'elle est lLeurue de
« retrouver a la 1 ete du Ministre des Co-
« lontfis U"
Le voyage de 8. M. Bao Dai
dans le bud-annam
L'empereur d'Annani (lui avait quitté Hue
lundi, accompayne ' M. Lfiùiei, au premier ministre du yuuvcr-
ne me ni annamite et de sa rnwson pour vi-
siter les provinces du nord de l'Annam et
particulière ment celle de Uwnnoa, berceau
ue la dynastie aeluelie, est arrivé mardi
dans cette ville.
Les rues de tu vieille cité étaient ornées à
profusion de drapeaux aux couleurs fran-
çaises : des arcs de triomphe et des autels
rituels étaient dressés sur l'itinéraire que
suivait le SOuvenUft.
Lue foule innombrable s'est inclinée res-
pectueusement lorsque le souverain a tra-
versé la ville suivant le prutucole, conforme
aux reyles de réception en vigueur eut Pa-
luis-nuyal de lIué. Sa Maie s le a reçu dans
la grande salle de la pagode royale où le
trùue avait été dressé ihommage de..s man-
(tarins civils et militaires de la pruvince.
Le souverain s'est fait ensuite présenter
par le Hésidenl les autorités et les person-
nalités Irancaises.
Au cours de cette cérémonie, répondant
aux allocutions prononcées par le Hésident
français et le Tongdoc uruwmite, l'empe.
reur a dit son émotion de se retrouver dans
la province qui fut le berceau de sa dynas-
tic et y venir puiser une lui-ce nouvelle
S. M. a accompli les cérémonies rituelles
pour envisager avec l'ardeur de soit cœur
et l'énergie de son esprit, les ilevoirs qui
lui incombent pour continuer la tradition de
ses prédécesseurs qui ont voulu toujours
que l'Annam soit un grand pays.
Le gouverneur gênerai M. Pasquier est
arrivé à Thanhoa mardi matin venant de
Hanoi.
Après des échanges de visites protocoLai-
res, le gouverneur général et l'Empereur
ont visité en détail, dans l'après-miai les
établissements d'enseignement, d'assistan-
ce et les services des eaux, du cadastre et
de ta propriété lonciere pour lesquels le jeu-
ne souverain a témoigné d'un intérêt tout
particulier.
Mercredi matin le Gouverneur Général et •
le Hésident supérieur en Annam ont accom-
paffiié Sa Majesté Bau-Daï au village de
Quhuong d'où est originaire la dynastie des s
Nguyen où se trouve le temple du culie de
ses ancêtre royaux et leurs tombeaux et où
S. M. a accompli les cérémonies rituelles,
profondément émouvantes dans Leur gran-
diose simplicité.
..lu retour de Thanhoa, renouvelant le
geste de son père, l't'lnlJ{!"CW' Khaidinh, le
souverain est allé visiter le temple de l'an-
cienne dynastie, témoignant ainsi de l'uni-
té d'évolution de t'empire d'Annam depuis
les premières dyuitsties.
L'après-midi a été consacré à la visite du
barrage de Haithuong qui assure l'alimen.
tation d'un vaste réseau d'irrigation ou-
vrant à la culture plusieurs milliers d'hec-
tares autrefois stériles.
Le Gouverneur Général prenant alors
congé du souverain est rentré à Hanoï tan-
dis que. l'cmpercur regagnait Hué en s'arrê-
tant au passage dans diverses provinces.
Requête de la Chambre chinoise de Cholon
Les délégués de la Chambre de Cmnmerce
chinoise de Cholon se sont rendus jeudi à
Manliin oh ils ont présenté au ministre de
l'Extérieur une requête demandant :
1° La modification de la liste dcs nUL"-
chandises chinoises auxquelles le traité
franco-chinois relatif à l'Indochine a ac-
cordé le bénéfice du tarif minimum ;
'2° L'ouverture de négociations en. vue de
la suppression des taxes de cnpilatieni et
additionnellcs frappant les Chinois rési-
dant, en Indochine.
Les délégués ont exprimé l<: désir que le
riz indochinois bénéficie d'un tarif de fll-
veur an cas où le gouvernement chinois
taxerait les riz imnorlés.
Du riz pour la France
Le Fdb.:-Hous.-,;(:'l est parti le 14 novem-
bre de Saigon avec l.'Mi t. de riz blanc,
4Ô0 1. de brisures et 75 t. de farines pour
Marseille.
(Indopacifi).
-– > - + < < -–
Au Conseil Général
de la Nouvelle-Calédonie
i 1
Dans le discours qu'il a prononcé en ou.
vrant le 26 septembre dernier, pour la pre-
mière fois depuis son arrivée dans la colonie,
la session ordinaire du Conseil général,
M. le gouverneur Jore a annoncé à l'Assem-
blée qu'il usera largement du pouvoir que
lui donne son statut t organique de la consul-
ter chaque fois qu'il en éprouvera le besoin,
appréciant à sa juste valeur la longue ex-
périence de ses membres sur les choses du
pays.
<( Voru pouvez être assurés en èch/inge,
a-t-il dit, que mon concours tous est entiè-
rement acquis pour seconder votrc propre
tâché et .1l faciliter Vaccomplissement. »
Il lui a rappelé ensuite qu'en déchargeant
lo chet de. la colonie du soin de décider sur
nombre de matières le Décret du 2 avril !88^
avait investi le Conseil général de pouvoirs
étendus et a"'h"'i d'une responsabilité propre,
tant à l'égard de ses mandants que du Gou-
vernement métropolitain.
Après cet exot-de M. Jore est entré dans
l'examen des affaires de la colonie et il a
entretenu l'Assemblée de la situation tlnan.
cière de la Nouvelle-Calédonie. Il a dit :
« Au cours des derniers mois la diminution
brutale des ressources de la colonie dintitiii.
tion qui n'a pu être compensée par des ré-
ductions de dépenses correspondantes, a tU-
1 JMIAl M0TIIIEI f
, !..
aiÉÉ ,
PARIS W 1 r
,.
- RNNIUlUMi
,
Les Annales Coloniales
lm semonce» et rMarnii nM nnn m
MIVMI VI gmrml
DlllBCTftUlt.FONDATftUlt : Mtrotl RUEDEL
feu Ist articles publiés dans notre tournai ne peuvent
être reproduits qu'en citant lot Aiwaii CtMMMAUK
IIIIIIEIEITS
mac la Revue illustrée :
u. 8 Mai*
FrtMOrt
Colonies Ht t 1M » M »
Etranfor.. 248. 12S » 71»
On t'abonne sans firmft lui
tous la bureaux de pule.
La services sanitaires
l
en Indochine
1
'C'"&..- Y -.,.
,.- -.,¡. .;. I.- .- -.;-.,' --.-..- -' ";- .-.-.-.-.
L'assistance médicale ayant atteint le
maximum de son développement, la néces-
sité est a pparue d'orienter l'activité des ser-
vices samtaires vers la médecine préventive
et l'hygiène. Malheureusement, la situation
budgétaire n'a pas permis de faire face aux
dépenses nécessitées par l'organisation en-
visagée. A ce point de vue, la part de l'em-
prunt réservée à la protection sanitaire sera
du plus grand seoours.
On se rappelle que les crédits sanitaires
supplémentaires votés par la Chambre des
Députés dans ses séances des 13 et 23 no-
vembre 1930 sont de 300 millions de francs,
dont no millions pour l'Indochine.
Sur ces crédits, dix millions sont desti-
nés à des mesures se rapportant à des ques-
tions d'ordre général et 110 millions à des
mesures d'intérêt local se partageant en
cinq catégories.
IOLe développement de tous les services
de médecine préventive et d'hygiène, la lutt
contre les maladies endémo-épidémiques,
l'abaissement de la mortalité infantile et la
protection de l'enfance, l'éducation hygiéni-
que des populations, l'explication technique
des programmes d'assainissement, etc.
20 Le renforcement des moyens de direc-
tion, services techniques,'" laboratoires, en-
seignement médical ;
3° La protection sanitaire de la main-
d'oeuvre ;
5" L'amélioration des services d'assis-
tance médicale.
La répartition de ces crédits par pays est
la suivante :
Cochinchine Kr. 29.000.000
Tonkin 30.000.000
Annam 24.000.000
Cambodge.: 14. ooo. ooo
Laos 12. 500.000
Terr. de Kouang-Tchéou-Wan 400.000
La première tranche des fonds d'emprunt
pour la protection sanitaire (1931) a été
fixée à 30 millions de francs.
Au 30 juin 1931, le personnel médical
européen employé à l'assistance était de 106
unités : 69 médecins du cadre de l'assis-
tance ; 2 médecins appartenant à d'autres
cadres ; 14 médecins militaires hors cadres ;
6 médecins contractuels ; 12 médecins mili-
taires assurant accessoirement un service
d'assistance ; 3 médecins libres prêtent leur
concours à l'assistance. Il convient d'y ajou-
• ter 5 professeurs de l'Ecole de médecine qui
atfsurent le service de l'hôpital indigène du
protectorat à Hanoï et 3 médecins de muni-
cipalité assurant des services de dispensai-
res, mais ces chiffres ne comprennent pas
les médecins des hôpitaux du service géné-
ral, ni les médecins engagés par des exploi-
tations industrielles ou agricoles.
L'arrêté de 1928 prévoyait 136 médecins
de l'assistance. Le nombre dois médecins
ayant ce titre est loin d'atteindre ce chiffre.
On remarque une certaine désaffection des
jeunes docteurs en médecine pour la car
rière de l'assistance en Indochine. Dans le
but d'y remédier, un arrêté du 5 mai 1931
a relevé les soldes de début dans des pro-
portions appréciables. Il faut espérer que
les avantages offerts attireront un nombre
suffisant de candidats aux concours. On ne
doit pas se dissimuler que cette crise d'ef-
fectif est grave et de nature à compromet-
tre sérieusement l'ceuvre d'assistance en In-
dochine.
Il importe toutefois de tenir compte du
personnel médical indigène qui comprend
des docteurs pourvus du diplôme d'Etat de
cins diplômés de F Ecole de médecine de
Hanoi ; enfin des pharmaciens indochinois.
Au total : ^54 unités.
Quant au personnel infirmier, il comprend
127 européens et 3.866 indigènes, plus 572
accoucheuses paysannes. »
Les formations sanitaires sont au nombre
de 637.
De nombreuses constructions ont été cff'-
tuées en 1930 hôpitaux, instituts prophylac-
tiques, ambulances, maternités, etc.
Les dépenses effectuées en 1930, au titre
des services sanitaires et médicaux, s'élèvent
à 8.2*0.743 P 40.
L'installation dans les, hôpitaux de pa-
villons pour malades payants s'est étendue.
On compte 3.500 lits payants. Les consul-
tations payantes sont également très en fa-
veur. En 1930, la Cochinchine, l'Annam.
le Tonkin et le Laos, ont inscrit en totalité
dans le chapitre de l'assistance médicale
payante, la somme de 673.872 piastres.
Les soins reçus par les malades dans les
diverses formations, qui, depuis 1927, res-
taient à peu près stationnaires, ont marque
en 1930 une progression très nette. Il y eut
pour les cinq pavs et pour le territoire de
Kouang-Tchéou-Wan 241 163 hospitalisa-
tions, 3.877.377 journées de traitement,
3.253.53° consultants, 6.725.452 consulta-
tions. De m&ne les accouchements pratiqués
par les médecins et les sages-femmes de
l'assistance ont progressé.
Médecine préventive et sociale
Cette forme de l'assistance médicale,
s'adresse à la collectivité entière, elle vise à
protéger les groupements contre les épidé-
mies meurtrières, et à répandre dans les po-
pulations éloignées des centres les princi-
pes d'hygiène. ,
La conduite de la lutte antimalarique, oeu-
vre de longue haleine, a été confiée a un
service spécial ouvert aux Instituts 1 as-
teur.
La lutte contre les autres fléaux qui déci-
ment ies populations inuoctunoises, et plus
particutierement le choiera et la vanoie, sera
1a mission u'un service spécial d hygiene
mooue dont la création est a l'étuuc.
oes arrêtes ont été pris dans ies pays de
1 0 mon inuocnmoise, pour appliquer les
dispositions du uecret au Il oecemDre 192,
qui regieiuente ia protection de la santé pu-
blique.
L. hygiène des groupements, garde indi-
gène, ccoies, prisons, campements, travail-
leurs, est surveillée de très près.
Le paludisme étant une des affections qui
frappent les populations inuigenes avec le
puis de régularité, sa prophylaxie est la
question la pius importante à résoudre pour
l'avenir de la colonisation. Mais la lutte
antipalustre ne peut évidemment être menée
partout à la fois. Elle s'impose avant tout
dans les zones où un intérêt social ou éco-
nomique commande d'améliorer d'urgence
1 état sanitaire.
Au cours de l'épidémie de variole de
1930, il y eut 4.837.928 vaccinations, du-
rant la même année, le choléra a été en ré-
gression, les vaccinations anticholériques ont
atteint le chiffre de 1.763.37**» n 1930 éga-
lement, la vaccination antipestueuse tut ac-
tivement poussée.
Bien que ne dominant pas la pathologie
indochinoise, la tuberculose est une menace
redoutable pour les centres surpeuplés, la
vaccination au D. C. G. du docteur Cal-
mette s'est étendue à presque tout le pays.
En 1930, un dispensaire antituberculeux a
été fondé à Hué. Afin de doter la Cochin-
chine d'une formation analogue, une somme
de 200.000 piastres, prélevée sur les fonds
d'emprunt, a été prévue pour la construc-
tion d'un hôpital spécial.
Les progrès des prophylaxies antivéné-
riennes, antitrachomateuse, antirabique se-
raient à citer, ils se traduisent surtout par
l'augmentation du chiffre des consultants et
des personnes traitées.
Assistance Rurale
Cette organisation dispose de 442 dispen-
saires et de 635 postes de sages-femmes.
Elle se complétera, comme nous l'avons
déjà noté, d'un service d'hygiène mobile,
qui en dehors de son action propre, rensei-
gnera exactement sur l'état sanitaire de la
population. - - ,. ;
Assistance Sociale
Créé en 1929, ce service eut une assez
longue période de stagnation apparente. Ce
fut une période d'études guidées par le
souci d'adapter les progrès occidentaux aux
traditions annamites. Il s'agissait, en outre,
d'établir une sorte d'état civil de la misère
en Indochine. Ce travail de préparation
achevé, 1 on eut toutes les données néces-
saires pour tracer le plan du nouveau ser-
vice.
Un premier essai de l'organisation arrê-
tée a été fait en Cochinchine où le Gouver-
nement créa des « associations d'aide mu-
tuelle et d'assistance sociale » fondées sur
le principe de la collaboration du Gouver-
nement avec l'initiative privée. Ce système
a été accueilli avec sympathie par la masse
indigène, fière qu'on lui confie l'organisa-
tion d'un service public.
Lion Archimbaad,
l*épute de la Drdme,
Ancien ."m.-.;';I:/'I'dlli,' d'Etat des Colonies.
Vice-I'rcsidcnt tic la Commission des Fi-
nances, Rapporteur du budget des Colonies.
DIIs lesComnlsslras
.41 1.4 CUAMJBME
A LA COMMISSION
DE L'AGRICULTURE
L'emploi de la farine de blé dur
dans la panification en Algérie
La commission de l'Agriculture a chargé
M. Chevrier, député du Loiret, de présenter
un avis favorable à l'adoption de la proposi-
tion tendant à prescrire en Algérie dans la
fabrication du pain, un pourcentage obliga-
toire de farine (ntitrc, de blé dur..
A LA COMMISSION DES FINANCES
Le plan d'outillage
La commission des Finances a poursuivi,
hier après-midi, l'examen du projet de loi au-
torisant la réalisation de travaux pour le per-
fectionnement de l'outillage national.
Un échange de vues a eu lieu sur la pro-
cédure à suivre au sujet des contre-projets
M. Lamuureux, rapporteur général, a indi-
qué que la commission devait se prononcer :
10 Sur le point de savoir si devaient être
distraits du projet les crédits qui auraient
été votés sous forme de crédits supplémentai-
res en l'absence de projet d'outillage ;
2° Si elle estimait utile d'apporter une dis-
crimination entre les crédits d'onlnetien et
les crédits pour travaux neufs.
Différentes observations ont été présentées
sur ce point.
La discussion, très animée, a nais en pré-
sence deux thèses: celle de l'emprunt très
large, celle de la réduction des emprunts au
strict nécessaire.
Les partisans de la seconde ont fait valoir
que, d'après lçs déclarations fait mercredi
par M. Germain-Martin, l'année 1933 exige-
rait, en tout état de cause,de fréquents et im-
portants appels au crédit public dont 1.500
millions pour le Maroc.
Poar le blé "dur'!
t
MESURE que les co-
lonies mettepi
leurs territoires
en valeur, -en-.
tains problèmes
se compliquent :
sur le terrain
agricole et mi-
me sur le ter-
rain industriel,
elles deviennent
les concurrentes,
je ne veux pas dire les rivales, de la Métro-
pole.
On a bien vu la complexité du problème
pour VAngleterre au moment de la Confé-
rettee d'Ottawa.
En France, il Il' y a guère que pour le blé
et le vin que la question se pose et elle est
presque limitée à nos territoires africains.
Pour le blé, la situation est aussi critique
pour l'indigène d'Algérie que pour le culti-
t'attllf de la Bcaucc ou de la Bretagne.
Vindigène qui, en Algérie, alltive, par
des moyens peu perfectionnés, le blé« dur t,
dans de mauvaises conditions de rendement,
se trouve actuellement ruiné par la mévente
de sa récolte et sa situation a ému les
Pouvoirs Publics.
Pour assurer un écoulement satisfaisant
de ce blé, les députés algériens viennent de
déposer une proposition de loi qui pcrntHç
trait au Gouverneur de l'Algérie d'imposer,
obligatoirement, aux minotiers une propor-
tion de blé dur qui serait fixée à 30 -
Cette loi ne serait applicable qu'à l'Algé-
rie et tout semble militer en sa faveur.
Même en France, le blé « dur. est em-
ployé à (otlse de ses qualités propres : résis-
tant au « iiiiiaditi n, ricbc en gluten, il
améliore la qualité du pain et facilite sa
conservation.
Puisque Vindigène se contente de son reji-
dement et préfère sa culture à celle du blé
« tendre.,t, ne le décourageons pas; aidons-
le au contraire à le cultiver.
Et puisqu'à notre époque pratique il
faut voir les problèmes sous tous les angles,
évitons aux producteurs de la Métropole le
risque d'une concurrence nouvelle possible.
Qu arriver ait-il si l'Algérie, comme la
France elle-même, se mettait it ne plus
cultiver que le blé. tendre » l
Mwchel Getstdcsrfer,
Député des Côles-du-Sord.
Secrétaire de la commission de l'Algé-
rie, des colonies et protectorats, Secré-
taire de la commission de la Marine
marchande.
> m*m < «
Fraudes fiscales
l'n grand nombre de personnalités sont
compromises actuellement dans une grave
affaire de fraudes fiscales. Elles touchaient
leurs coupons par l'intermédiaire d'une ban-
nue suisse pour échapper à l'impôt sur le
revenu. Nous avons le regret de relever
parmi les coupables le nom de M. Abraham
Schrameck, sénateur des Bouches-du-Rhône,
ancien préfet, ancien gouverneur général de
Madagascar.
Pour tous ceux qui connaissent les atti-
tudes rigides prises par ce parlementaire qui
semblait plein de droiture, c'est une véri-
table et pénible surprise.
> M*ab-<- -
Coloniaux français à Rome
«♦«
Le sympathique sénateur de la Guadeloupe,
M. Henry Bérenger, ancien ambassadeur invité
à Rome aux travaux du Congrès Volta, a pro-
fité de son séjour pour a ller saluer MM. Mus-
solini; Federzoni, président du oénat; Liiuriati,
président de la Chambre; Rossoni, sous-secré-
taire d Etat à la présidence du Conseil, spécia-
lement chargé des questions du travail.
M. Henry Bérenger a sollicité, en outre, par
l'intermédiaire du Cardinal PaceUi, l'honneur
d' aller présenter ses devoirs à Sa Sainteté le
Pape qui l'a reçu, hier. en audience privée,
ainsi que Mgr de Guébriant. supérieur général
des Missions étrangères à Paris.
A l'Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres
1
Communication de M. Gustave Glotz
Siégeant dans la salle de l'Académie fran-
çaise, en raison de nouveaux travaux à exé-
cuter dans la sienne, l'Académie des Inscrip-
tions et Belles-Lettres a écouté la communi-
cation de M Gustave Glotz sur « un Cartha-
ginois à Thèbes en 365 avant Jésus-Christ ».
On connait depuis longtemps un décret ren-
du par la Confédération béotienne en l'hon-
neur de ce Carthaginois : Annôbal, fils d'Az-
roubal
Les épigraphistes sont parvenus à dater ce
document de 366. ou 365, sans réussir ou
même chercher à en déterminer la valeur his-
torique.
D'après M. Glotz, il date exactement de
365-
C'est l'année où les Thébains travaillaient
avec une activité fiévreuse à la grande flotte
dont ils avaient voté la construction à la fin
de 366 et qui devait prendre la mer au prin-
temps de 364.
Epaminondas fut l'âme de cette entreprise ;
mais il demanda sans doute un conseiller
technique à Carthage, qui avait accompli le
même tour de force moins de deux ans aupa-
ravant dans une guerre contre Syracuse, et
qui avait tout intérêt à soutenir Thèbes, al-
liée de la Perse comme elle, contre Sparte et
Athènes, amies de Syracuse.
9
Le VIIe salon nautique
4international
ou les routes de la mer
« Je ne sais quel vaisseau qui m'attend pour
[partir. »
Au bord de la Seine, entre les arbres dé-
pouillés des Champs-Elysées qui ont le ciel
vaseux de novembre dans leurs ramures nues,
la VIIe Exposition nautique vient de s'ouvrir.
Ce salon, organisé pourtant en l'honneur des
routes de mer, à l'a gloire de notre expansion
océane et coloniale, ce salon, hélas ! n'est en-
core qu' une grande tente où règne un froid
polaire.
Par ce matin de gel, en levant un nez fri-
gorifié vers notre « pavillon aux trois couleurs »,
f ai mesuré la modestie nautique écrasée par
es magnificences du Grand Palais, fin prêt,
pour l'inauguration du XIII" Salon de t Avia-
tion.
Et r on se prend à oubKer que la France est
baignée par la mer du Nord, la Manche,
l' océan Atlantique, la Méditerranée, qu'elle
dispose de 715.000 kilomètres de voies navi-
gables intérieure" quoeHe s'étend dans les
cinq parties du monoe, qu'elle trempe dans le
Pacifique. EMn, en face de cette force mari-
time exposée, encore une fois, sous un baraque-
œ demwde-sr la France est bien Va
patrie de Jean Bart, Du Guay-Trouin, Sw-
cou f Du Chaffault ; de Pannentier, Jacques
Cartier, Champlain, Bougainville, La Pérou-
se. pour ne citer que les noms entrés dans la
légende.
Hé oui 1 ils sont à nous, ceux du Ponant, les
voiliers et les hommes. Vaisseaux de haut bord,
merveilles de bois, de toile et de chanvre, pre-
miers témoins, aux îles à épices, des efforts
continus de la France colonisatrice. Vieille ma-
rine, défunte et embaumée dans un vers fragile
de Francis Jammçs. Mais le vaisseau même,
sous le signe actuel des formidables mécani-
aue5 de groupes marins, demeure l'emblème
de la France des cinq parties du monde.
N'est-ce pas un titre suffisant pour mériter l'hon-
neur d'une présentation dans un Grand Palais ?
Les routes de mer sont encore les liens les plus
robustes qui unissent la métropole à son empire
d' outre-mer.
Certes, ir convient de louer ceux qui, sans
faiblir, ont organisé, - en - dépit de difficultés
aggravées par la crise, ce V!! Salon nautique.
Il faut faire confiance aussi à certain projet en-
fin digne de la France maritime et coloniale.
Souhaitons surtout que 1933 voie la réalisation
jie ce vœu infiniment précieux. Nom sommes
quelqûes rares visiteurs, en train de tanguer et
de rouler entre deux vagues de froid.
Dehors, c'est la ville, « Fluctuat nec mer-
gitur », Paris battu par les flots de fa circula-
tion et qui ne sombre pas. Ici. - dans cette - am- -
biance de la mer et de 1 eau, on rêve d éva-
sion, à :
« Je ne sais quel vaisseau qui m' attend pour
[partir ! »
Marie-Louise Sicard.
Hommage à l'inventeur
du bateau à vapeur
Le nom de de Jouffroy d'Abbans
sera donné à un aviso colonial.
De Jouffroy d. Abbans qui,en 1776, conçut le
premier fidée d' appliquer la vapeur à la navi-
gation. donnera son nom à un aviso colonial,
ainsi en avait décidé M. Charles Dumont lors-
qu'il fut ministre de la Marine en 1931, séna-
teur du Jura, et franc-comtois comme la famille
de Jouffroy d' Abbans, dont plusieurs représen-
tants ont siégé dans les assemblées législatives,
élus par le département du Doubs. L'un de ses
petits-fils, député du Doubs, a été un des fon-
dateurs du Comité de r Afrique française il y
a une cinquantaine d'années.
- ) - < -
M. Carde à, Paris
--b- - -
M. Carde, gouverneur général de l'Algé-
rie, accompagné de Mme Carde et de M. An-
net, son chef de cabinet, est arrivé hier
après-midi ;i Marseille à bord du paquebot
Gonverneur-Gènêral-Chanzy. Le Gouverneur
est reparti immédiatement pour Paris où il
est arrive ce matin pour présenter au Gou-
vernement le projet de budget algérien.
-– ) (
- -
Les élections
au Conseil Supérieur des Colonies
En A. E. F.
M. Rebstock, candidat aux élections pour
la désignation du délégué de l'A. E. F. au
Conseil Supérieur des Colonies, s'est désisté
en faveur de M. Wickers, avocat et ancien
fonctionnaire, qui réside à la colonie depuis
vingt-deux ans.
Les eiportations
des bels d'okoumé
Pendant le mois d'octobre le Gabon a ex-
porte u.216 tonnes de bois d'okoumé. Les
exportations de ce produit ont atteint 200.000
tonnes depuis le début de l'année, contre
186.000 tonnes pendant la période correspon-
dante de 1931.
Au conseil de gouvernement
de l'A. E. F.
Quoiqu'il soit encore incomplètement réta-
bli et qu'il souffre toujours des suites de l'ac-
cident dont il a été victime, M. Antonettt,
gouverneur général de l'Afrique Equatoriale
française, a tenu à présider lui-même la pre-
mière séance du Conseil de Gouvernement
de l'A. E. F.
Prenaient part a cette séance le général
Braivé, commandant supérieur des troupes
de l'A.E.F. ; le gouverneur Alfassa, secré-
taire général du Gouvernement ; M. Buhot-
Launay, lieutenant-gouverneur du Moyen-
Congo; M. Marchessos, lieutenant-gouver-
neur du Gabon ; M. Deitte, lieutenant-gou-
verneur de l'Oubangui-Chari ; M. Prouteaux,
lieutenant-gouverneur du Tchad ; M. Sanner,
Procureur général chef du service de la Jus-
tice; M. Méry, délégué du Gabon; M. Amat,
délégué de l'Oubangui-Chari ; MM. Dim-
pault et Duchassin, inspecteur des Colonies
et directeur du Contrôle financier et M. Mas-
son, secrétaire du Conseil et directeur des
Affaires politiques.
Après avoir adressé quelques paroles de
bienvenue aux nouveaux membres du Conseil
qui siégeaient pour la première fois, M. An-
tonetti s'est dit heureux de la présence de
MM. Dimpault et Duchassin, qui apportent
à l'assemblée l'aide précieuse de leur expé-
rience et la compétence que donne une vue
d'ensemble de la situation coloniale.
Le problème financier, déclara ensuite M.
Antonetti reste dominé par la crise, mais
les mesures énergiques qui ont été prises ont
déjà donné des fruits et le Budget général
pour 1931 s'est équilibré malgré le fléchisse.
ment des recettes.
Des résultats identiques sont attendus pour
1932. La situation du Gabon et du Moyen-
Congo ne donne aucune inquiétude. Dans
l'Oubangui-Chari, les difficultés de trésorerie
actuelles résultent des longs délais accordés
aux contribuables qui ont été profondément
affectés par la crise par suite de la baisse
brutale des cours des produits, dont l'expor-
tation alimentait l'activité économique de
cette région. Les sources de richesses exis-
tantes ne donneront leur plein rendement
que dans deux ou trois ans. En attendant,
il faudra recourir à un emprunt garanti par
le Gouvernement général.
Dans le Tchad, la situation reste satisfai-
sante : le Budget de 1933 a été établi avec le
plus grand soin afin d'en réaliser l'équilibre
même si l'ambiance économique ne s'amé-
liorait pas. Aucun impôt nouveau n'a été
prévu, car le Gouvernement estime que l'ef-
fort qui a - été demandé l'an dernier aux
contribuables ne peut pas être aggrave.
Dans tous les domaines de très sérieuses
compressions ont été opérées sans compro-
mettre, toutefois, le fonctionnement des
rouages essentiels ni affaiblir le commande-
ment.
> m*m <
Une ligne de navigation anglaise
entre Madagascir
et l'Afrique du Sud
68
Une Compagnie de navigation anglaise, la
Bank Line, vient de faire à notre colonie de
Madagascar une offre qui a retenu l'atten-
tion de la Chambre de Commerce de Tanana-
rive. Elle s'engagerait à toucher Majunga,
Nossi-Bé, Diégo et même Tamatave, en di-
rection ou en provenance de l'Afrique du
Sud, douze fois pendant une année, et môme
24 fois après une première expérience, sans
aucune garantie de fret, à la seule condition
qu'on lui accorde une fourniture de ô.oou
tonnes de charbon du Natal, pour le che-
min de fer de la côte Est. Au prix où le char-
bon est proposé, le directeur des Chemins de
fer de Madagascar a déclaré que l'opération
était intéressante.
Nous partageons entièrement cet avis.
Si, comme le fait remarquer un journal lo-
cal, Le CotOll, un accord intervenait entre
l'Administration et la Bank Line, nous pour-
rions, enfin, évaluer ce que comporte de réa-
lité profitable la liaison commerciale de no-
tre grande colonie avec les colonies anglai-
ses du Sud-Afrique.
Des essais récemment tentés dans ce sens
sont restés à peu près sans résultats. Il est
vrai qu'on a pu, en particulier, incriminer
le désaccord des méthodes entre vendeurs
malgaches et acheteurs anglais. Mais une
chose demeure : l'Union Sud-Airicaine fait
venir de très loin, de l'Inde, et même de
l'Indochine, des denrées que précisément
produit la possession française toute proche,
en particulier le riz.
Ce problème du riz dont l'importance est
capitale, il faudra bien pourtant qu'un jour
ou l'autre nos producteurs le résolvent à
leur avantage.
Or, la qualité sans cesse améliorée du riz
malgache ne sera une garantie d'écoulement
qu'à la condition que s ajoute un prix favo-
rable. Et le prix favorable, comment l'obte-
nir quand la distance est là qui majore et
majorera toujours le frêt d'une façon exces-
sive ?
La sagesse, en tout, est de savoir se borner,
de tirer de telle situation contre laquelle on
ne peut rien pas autre chose que ce qu'elle
comporte. Or, le riz malgache n'est vrai-
ment à la portée que des consommateurs de
la Mer des Indes
Une occasion aujourd'hui se présente sous
les espèces de l'offre formulée par la BoA..!'
Line. 11 serait sans excuses de ne pas la sai-
sir. Que si d'aventure, en dépit des facilités
qui se dessinent, le prix de la denrée mal-
gache arrivait sur le marché sud-africain
toujours supérieur à celui de la similaire in-
dienne et indochinoise, alors il en faudrait
conclure ou bien que la riziculture locale
doit renoncer a se faire exportatrice, ou bien
que le coût du transport sur les chemins de
fer intérieurs doit baisser dans des propor-
tions considérables. Dans ce dernier cas, il
appartiendrait à l'Administration d'agir en
conséquence. Elle le pourrait sans doute
par des tarifs allégeant jusqu'à la presque
gratuité le produit à favoriser, et par une
extrême compression des dépenses d'exploi-
tation des voies ferrées.
P.-C. Georges François,
Gmwerneur honoraire dus félonies.
Dépêches de l'Indochine
Hommage à M. Albert Sarraut
Le Miiiiislre des Colonies a reçu au Gou-
vçi-uear geuerai ue l'inductiait, le léiegi&ai-
nie suivant :
« La Ctuimbre des représentants du peu-
Il pie du lonKtn, rcuiua a nanui en asàem-
Il oiee af"l&uUe aurez te t expression de son
« rcspcctueua; deuvuemeiu a Monsieur te
« tresviem de ta kieyuuiique, à M. te Pré-
« siaeiu du t.Uft.)et et à ât. Aiueil àurruuL
Il son renovuieur qu'elle est lLeurue de
« retrouver a la 1 ete du Ministre des Co-
« lontfis U"
Le voyage de 8. M. Bao Dai
dans le bud-annam
L'empereur d'Annani (lui avait quitté Hue
lundi, accompayne '
ne me ni annamite et de sa rnwson pour vi-
siter les provinces du nord de l'Annam et
particulière ment celle de Uwnnoa, berceau
ue la dynastie aeluelie, est arrivé mardi
dans cette ville.
Les rues de tu vieille cité étaient ornées à
profusion de drapeaux aux couleurs fran-
çaises : des arcs de triomphe et des autels
rituels étaient dressés sur l'itinéraire que
suivait le SOuvenUft.
Lue foule innombrable s'est inclinée res-
pectueusement lorsque le souverain a tra-
versé la ville suivant le prutucole, conforme
aux reyles de réception en vigueur eut Pa-
luis-nuyal de lIué. Sa Maie s le a reçu dans
la grande salle de la pagode royale où le
trùue avait été dressé ihommage de..s man-
(tarins civils et militaires de la pruvince.
Le souverain s'est fait ensuite présenter
par le Hésidenl les autorités et les person-
nalités Irancaises.
Au cours de cette cérémonie, répondant
aux allocutions prononcées par le Hésident
français et le Tongdoc uruwmite, l'empe.
reur a dit son émotion de se retrouver dans
la province qui fut le berceau de sa dynas-
tic et y venir puiser une lui-ce nouvelle
S. M. a accompli les cérémonies rituelles
pour envisager avec l'ardeur de soit cœur
et l'énergie de son esprit, les ilevoirs qui
lui incombent pour continuer la tradition de
ses prédécesseurs qui ont voulu toujours
que l'Annam soit un grand pays.
Le gouverneur gênerai M. Pasquier est
arrivé à Thanhoa mardi matin venant de
Hanoi.
Après des échanges de visites protocoLai-
res, le gouverneur général et l'Empereur
ont visité en détail, dans l'après-miai les
établissements d'enseignement, d'assistan-
ce et les services des eaux, du cadastre et
de ta propriété lonciere pour lesquels le jeu-
ne souverain a témoigné d'un intérêt tout
particulier.
Mercredi matin le Gouverneur Général et •
le Hésident supérieur en Annam ont accom-
paffiié Sa Majesté Bau-Daï au village de
Quhuong d'où est originaire la dynastie des s
Nguyen où se trouve le temple du culie de
ses ancêtre royaux et leurs tombeaux et où
S. M. a accompli les cérémonies rituelles,
profondément émouvantes dans Leur gran-
diose simplicité.
..lu retour de Thanhoa, renouvelant le
geste de son père, l't'lnlJ{!"CW' Khaidinh, le
souverain est allé visiter le temple de l'an-
cienne dynastie, témoignant ainsi de l'uni-
té d'évolution de t'empire d'Annam depuis
les premières dyuitsties.
L'après-midi a été consacré à la visite du
barrage de Haithuong qui assure l'alimen.
tation d'un vaste réseau d'irrigation ou-
vrant à la culture plusieurs milliers d'hec-
tares autrefois stériles.
Le Gouverneur Général prenant alors
congé du souverain est rentré à Hanoï tan-
dis que. l'cmpercur regagnait Hué en s'arrê-
tant au passage dans diverses provinces.
Requête de la Chambre chinoise de Cholon
Les délégués de la Chambre de Cmnmerce
chinoise de Cholon se sont rendus jeudi à
Manliin oh ils ont présenté au ministre de
l'Extérieur une requête demandant :
1° La modification de la liste dcs nUL"-
chandises chinoises auxquelles le traité
franco-chinois relatif à l'Indochine a ac-
cordé le bénéfice du tarif minimum ;
'2° L'ouverture de négociations en. vue de
la suppression des taxes de cnpilatieni et
additionnellcs frappant les Chinois rési-
dant, en Indochine.
Les délégués ont exprimé l<: désir que le
riz indochinois bénéficie d'un tarif de fll-
veur an cas où le gouvernement chinois
taxerait les riz imnorlés.
Du riz pour la France
Le Fdb.:-Hous.-,;(:'l est parti le 14 novem-
bre de Saigon avec l.'Mi t. de riz blanc,
4Ô0 1. de brisures et 75 t. de farines pour
Marseille.
(Indopacifi).
-– > - + < < -–
Au Conseil Général
de la Nouvelle-Calédonie
i 1
Dans le discours qu'il a prononcé en ou.
vrant le 26 septembre dernier, pour la pre-
mière fois depuis son arrivée dans la colonie,
la session ordinaire du Conseil général,
M. le gouverneur Jore a annoncé à l'Assem-
blée qu'il usera largement du pouvoir que
lui donne son statut t organique de la consul-
ter chaque fois qu'il en éprouvera le besoin,
appréciant à sa juste valeur la longue ex-
périence de ses membres sur les choses du
pays.
<( Voru pouvez être assurés en èch/inge,
a-t-il dit, que mon concours tous est entiè-
rement acquis pour seconder votrc propre
tâché et .1l faciliter Vaccomplissement. »
Il lui a rappelé ensuite qu'en déchargeant
lo chet de. la colonie du soin de décider sur
nombre de matières le Décret du 2 avril !88^
avait investi le Conseil général de pouvoirs
étendus et a"'h"'i d'une responsabilité propre,
tant à l'égard de ses mandants que du Gou-
vernement métropolitain.
Après cet exot-de M. Jore est entré dans
l'examen des affaires de la colonie et il a
entretenu l'Assemblée de la situation tlnan.
cière de la Nouvelle-Calédonie. Il a dit :
« Au cours des derniers mois la diminution
brutale des ressources de la colonie dintitiii.
tion qui n'a pu être compensée par des ré-
ductions de dépenses correspondantes, a tU-
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