Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-09-24
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 24 septembre 1932 24 septembre 1932
Description : 1932/09/24 (A32,N97). 1932/09/24 (A32,N97).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380516q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TNTE.-PEUXlEME ANNa. - NQ 97. LE NUMÉRO : 80 CENTIMES
SAM&Dt SOIR, 24 SEPTEMBRE 1032.
'0 .;. JMRNLJV6TIDIER
-ÊM0tttên*&A ÊMiitMrêHsê 9
- HiNiiMitfiiiir
.i'4"
«tblM. t LéUVtifc-lfiy
•' é. - NliMlilCUlMl
- ,.
Les Annales Coloniales
1 - U# snnoncet et - .,,, «ont téttièt m
- 0 "'0 - Wrtëu êu tournait 00-0. «..
DiR«OT»UR«Pd*0Ariuft i Maroèl RUiDEL
rotig le$artlolet publiés dans notre tournai fil peuvent
être reproduite qu'en citant If. Amhalss Coloniales.
ABONNEMENTS
mm la Revue mensuelle ;
Un aa 6 Moii 8 Mai*
France et
Colonles - - 180 1) 100 » SF »
Étranger.. 240 » 125 » 79 »
On s'abonne sans trais dans
tous les bureaux de poste.
1 * * * •'
on
de l'histoire coloniale
- .,.,: -,:" - -. ':.:- -1¿J' - -.' 1 -
*
Si intimes sont les liens entre l'histoire des
missions et l'histoire de la colonisation,
qu'elles pourraient échanger avec grand, mit
- lesoutilfages bibliographiques qui respectif
veiliê les enrichissent et les guident. Il y
aurait beaucoup, à puiser, pour. les spécia-
listes _les .cWosés,nussionnaires,. dans cette
jBibliographie d'Histoire coloniale dont la
publieation récente a sanctionné le vœu du.
Premier congrès international relatif à cette
histOire, et qui fait grand honneur à MM..
Alfred Martineauj Rousëier etTramond. Et,
d'autre part; il serait fâcheux de lâissèr
ignorer aux chercheurs qu'intéresse notre
passé colonial, les services que peut leur
rendre Ja Bibliotlleca Alissiollutn, publiée par
le Vjerein Saint" François Xavier, d'Aix-la-
Chapelle, Elle est I'oeuvre du P. Streit,
Oblat; de Marie Immaculée, et de son auxi-
liaire et continuateur, le P. Dindinger, alle-
mands. l'un et l'autre. Sept volumes en sont
déjà parus ; il en faut trois encore pour que
le monument s* achète, et il sera un admi-
rable instrument de travail.
Le premier, volume, qui a tout près de neuf
cents page, est une bibliographie des théo-
ries missionnaires* des institutions mission-
naires, et de tous les travaux d'ensemble
concernant l'évangélisation catholique du
monde. La bibliographie des missions améri-
caines depuis le début du seizième siècle jus-
qu'en 1909 oCcupe les second et troisième
volumes, et deux- mille pages à peu pfès : de
nombreux paragraphes y ont trait aux mé-
thodes de colonisation espagnole j mais nos
propres colonies y ont aussi leur place ; les
Jésuites qui au XVII- siècle explorèrent la
Guyane nous sont présentés dans des notes
- fort savantes, à l'occasion des livres qu'ils
publièrent; et les historiens de la Martinique
apprendront par le P. Streit l'existence, en
certains dépôts, de curieuses lettres inédites
du P. Mongin, jésuite, qui travailla dans
cette tle de 1676 à 1684. - Car le P. Streitne
se bornait pas seulement à dépouiller les ré-
pertoires imprimés ; il était à la piste des
manuscrits, dans 'les bibliothèques et dans
les archives ) et sa Bibliotheca Missionum
éhftgtatte des découvertes, elle apporte des
flirtions, Les colonisateurs qu intéressent
les étudia de linguistique lui seront rede-
vables d une domimentatitm sur les langues
,1liIIilk\el; qui jUiqU man-
- quait..
Le quatrième volume nous transporte en
Asie, et nous transplante au xIII- siècle,
pour s'arrêter en 1599 ; c'est une époque où
notre activité coloniale, en ces latitudes,
n'est pas encore inaugurée. Mais dans les
cinquième, sixième et septième volumes, où
il est question de la Chine et du Japon, de
l'Inde et des Philippines, enfin de 1 Indo-
chine, le passé français est à l'honneur ; et
j'ose dire que pour 1 étude de l'activité fran-
çaise dans l'Indochine des XVI1 et xvin"
siècles, il y a là une incomparable source de
renseignements, le XIXe siècle devant êttë
l'objet .d:un. tome ultérieur. Tout âu début
de cette longue liste dè source^, voici la
Brève et vèridique relation des événements
du Cambodge, écrite en espagnol, en 1604,
par: le DÓminiéainGabriel. Quiroga dé San
Antonio, et dont Cabaton, ancien membre
dé notre Ecole d'Extrême-Orient, publiait
en 1914 la traduction française ; puis
voici l'Entrée des Frères, de Saint Fran-
çois de Malacca dans, le royaume de
Cambodge (en 1610) ; et puis, de 1621,
de 1625, des lettres du P. Luiz, jésuite, do-
cuments fort'instructifs sur l'installation de
la foi européenne et de l'astronomie euro-
péenne en Indochine ; et, de 1626, la rela-
tion de Baldinotti, autre jésuite, -sur son
voyage au c Tunquim ». Jusqu'en 16991 la
bibliographie ne comprend pas moins de
deux cent-sept numéros ; un chiffre notable
de ces documents a trait aux premiers efforts
de nos prêtres des Missions Etrangères.
De 1700 à 1799, le chiffre des numéros
bibliographiques est de cinq cent-dix : toute
l'histoire religieuse de l'Indochine au xviné
siècle se déroulera sous vos regards en brefs
alinéas, si vous feuilletez page par page ce
long catalogue. Mais ce qui, probablement,
retiendra plus longuement encore la curiosité
des érudits, ce sera l'appendice de ce cata-
logue, avec les trente-cinq documents inédits
qu!il indique et qu'il décrit ; nous avons là
l'indication de toutes sortes de relations ma,
nuscrites, provenant des instituts religieux
qui au xyiii" siècle exercèrent une activité
dans la péninsule indochinoise. Que de trou-
vailles à faire par exemple dans la Bibliothè-
que Ajuda de Lisbonne 1 Il ya là,en soixante
et un volumes, les archives de la vieille
province japonaise des Jésuites, à laquelle
étaient rattachées leurs missions tonkinoises ;
neuf de ces volumes, s'échelonnant des années
1626 à 1746, concernant cent-vingt ans de
l'histoire du Tonkin. Le P. Schurhammer
qui, en 1923, découvrait ce trésor, ouvrait
aux chercheurs des perspectives nouvelles :
r --- -- ----- ,
et l'on peut affirmer qu en suivant - les sug-
gestions que nous offre la Bibliotheca Mis-
sionum, on pourrait renouveler, à certains
égarés, la connaissance de l'Extrême-Orient
aux xvie et xvm* siècles* -,
C est ainsi que le mouvement d'études au-
quel l'Exposition missionnaire du Vatican
et la fondation du Mlusée missionnaire du'
Latran ont achevé de donner le branle ne
iauiait demeurer inaperçu des amateurs d'his-
toire coloniale, Ignorer des documents comme
ceux vers lesquels nous oriente la Bibliotheca
Missionum, ce serait se fruster. volontaire-*
ment de tout un ensemble# d'informations ;
ce serait systématiquement négliger un. des
aspects de. l'histoire.
Gmàrges Goyau,
dé l'Académie Française,
A MADAGASCAR
le développement dH réseau routier
dè la région de Diego-Suarez m
Diégo-Suarez, sentinelle avancée à l'ex-
trême-nord de la Grande Ile, sort. progressi-
vement de son isolement.
Grâce au gros effort accompli ces dernières
années par les autorités régionales suivant
un plan d'ensemble judicieux, un réseau
très complet de voies de communication re-
liera dans un proche avenir ce grand port à
un vaste hintérland et aux riches contrées
des côtes nord-ouest et nord - est dé Mada-
gascar.
Indépendamment des routes qui sillonnent
le massif d'Ambre, d'un intérêt touristique
et économique '.certin. signalons, à 1 ouest,
Je rapide avancement des travaux de cons-
truction de la route de Diégo à Ambànja, qui
prolongée sur Analalave, desservira les ré-
gions de grandes cultures -de la Nahavavy et
du Sambirano. Vers l'est, la liaison avec Vo-
hémar) centre important d'élevage, et avec
Antalaha, où les planteurs européens, et in-
digènes, quoiqùe durement touchés* par la
crise sur la vanille, ont obtenu cette année
des résultats remarquables dans la culture du
café, est désormais assurée.
Le maréchal Joftre, dont le buste sera pro-
chainement érigé sur une des places de Dié-
go, ettt été heureux de voir les progrès réa-
lisés dans cette partie de la Grande Ile, où
demeurent tant de témoignages dé son action
créatrice.
, –-– > m*m g– –:;
Fiwarantsoa, centre militaire
,.
, La. population de la région de Fianarant-
soa: a appris avec satisfaction le regroupe-
ment prochain des troupes de la Grande' Ile
qui va lui permettre de redevenir un centre
militaire. ,
On sait l'ofcuvre admirable qu'aux premiè-
res heures de l'occupation les troupes colo*
niâtes ont accomplie dans cette région sous
l'énergique impulsion du maréchal Lyautey,
alors colonel, commandant les territoires du
Sud. C'est dire avec quel enthousiasme la
capitale de Betsileo qui sera dans trois ans
reliée par le rail à la côte Est Malgache,
accueillera la nouvelle garnison prélevée
gqr les effectifs de Tamatave.
Les origines de ta population
malgache
14<
M. Georges Petit, docteur ès-sciences, dé-
légué du Muséum d'Histoire -Naturelle pour
l'étude de réserves naturelles de Madagascar,
vient d'accomplir une mission dans la région
du Bamaraha située dans l'ouest de Madagas-
car à 150 km. environ de la Côte.
Toute cette région, difficilement pénétrable,
est caractérisée par des formations calcaires bi-
zarrement. découpées par l'érosion, auxquelles
les sahalava donnent le nom de T singy, On y
rencontre des parois verticales, hérissées d'ai-
guilles toupantea. des blocâ isolés de formes
géométriques. avec des faces cannelées, des
couloirs étroits où courent des torrents qui se
perdent dans des gouffres et des grottes pro-
fondes. gouf f res et des giottes pro-
Le professeur Petit a eu la bonne fortune
d'expl orer des parties du Bemaraha jusqu'ici
totalement inconnues des Européens et qui ont
été habitées durant de longues. périodes par la
peuplade encore énigmgtique des Bahosy,
De nombreux abris sous roche recèlent d'im-
portants foyers avec des fragments de poteries
et des débris de cuisine. De curieux Systèmes
de signalisation et d'alerte ont été reconnus.
M. Petit a complété ses observations ethno-
graphiques par la prise de documents anthro-
pologiques dans des sépultures anciennes.
Il pense qu'une exploration méthodique de
cette région et des fouilles de longue haleine
pourraient amener des révélations extrêmement
intéressantes sur l'origine des premières peu-
plades qui ont - habité la Grande Ile. peu-
L'utilité de l'aviation
̃- M» - 1 ̃
Développons l'aviation sanitaire
Un avion de l'escadrille militaire d'Ivato
(Tananarive) a assuré le 20 août dernier le
transport sanitaire de Hehara, près de Fort-
Dauphin, à Tananarive, d'un enfant atteint
d'une fracture du crâne.
Parti d'Ivato le 20 août à dix heures, il y
atterrissait de nouveau le lendemain à 16
heures après avoir survolé un parcours rou-
tier de 2.300 km. Trente heures après la ré-
ception du télégramme signalant l'accident,
le blessé était entre les mains du chirurgie.
Colonialisme
111t m èëiq.q
allemand
; , ; »♦« .1 ̃
- - -"
Et 4 octobre pochmn,
aura lieu à BefUit,
soùs le$auspices
de la Ligue Colo-
niale allemande, une
grande manifestation
dont-. le but est très
net. Il s'agit de ré-
- clamer la rétroces-
sion à - b'Alleniggtte
m 1 de la plupart des co-
lonies qui lui ont-été enlevées par lé Trai-
té de Versailles. Ces terres d'outre-mer sont
le Togo et le Cameroun, partagés entre la
France et VAngleterre; l'Ouest-Africain al-
lemand et' l'Est1-Africain allemand (leurs
plits belles colonies avant' 1914) donnés sous
forme de mandat à l'Afrique du Sud an-
glaise ; la Nouvelle-Guincc et les Samoa re-
mises, sous forme de mandat, la première à
l'Angleterre, les secondes à ta NoUvelle-Zé-
1 y*M/7 £ »
L'Empire Britannique s'attribuait ainsi
les dix-neuf vingtième des colonies alle-
mandes, laissant à la France la dernière
fraction.
Demain, les Allemands réclameronti outre
leur droit à s'armer librement sur terre et
sur mer, èa possession de la plupart des pays
africains et asiatiques qu'ils avaient mis en
valeur avant 1914. Ils soulignent ces re-
vendications de multiples et grandioses ma-
nifestations qui grouperont, nous en som-
mes sûrs, quelque centaine de mille de ma-
nifestants.
- C'est une grande leçon que nous donnent
nos voisins a Outre-Rhin, de. compter par
trente mille leurs, adhèrqtils à la Ligue Co-
loniale Allemande et par quelque million les
abonnés aux revues et aux journaux pure-
ment coloniaux.
nimporterait qu'en France, on Cil com-
prît toute la portée,. surtout à l'heure où
une lutte formidable se poursuit entre les
nations dans le domaine de la vie économi-
que. Nous comprendrons probablement trop
tard que l'intérêt vital de la nation réside
beaucoup plus dans la connaissance généra-
lisée des richesses de nos possesions lointai-
nes (coton, caoutchouc, oléagineux, nickel,
pétrole, graphite, zinc, etc.) que dans Us
discussions métaphysiques qui obscurcissent
chaque jour davantage la question dès ar-
mements.
Quand tin. gouvernement est soutenu par
une opinion publique galvanisée et etittatnte
spécialement dans un but précis, il est bien
plus fort vis-à-vis des nations voisines pour
formuler ses desiderata.
Nul doute qu'un jour, plus ou moins pro-
chain, la question se posera, à Genève. des
mandats coloniaux à confier à une Al etlta
gne moins tumultueuse ; il sera impossible
d'éluder la question ou de lui opposer un
non possumus.
Dès aujourd'hui, il serait sage d'envisager
la possibilité pour le Reich d'admtntstrer,
par un numdat de la Société des Nations,
soit l'alléien Est-Aftiëaitl qui lui est parti-
culièrement c her, soit l'Ouest-Africain et la
Nouvelle-Guillée, pays où il n'avait rien réa-
lisé d'important,
Subsidiairement, la question se posera de
faire une politesse à l Italie en envisageant
de lui accorder aussi un mandat sur une an-
cienne possession allemande ou turQue.
Une plus équitable répartition coloniale
supprimera une source de conflits latents
entré les grandes puissances continentales et
déchargera l'Angleterre ci ses. Dominions du
souci de la garde et de la mise en valeur des
plus beaux filetiroits de l'ancien empire colo-
nial allemand. v
Marcel Raedel.
) -.- (
A la Société des Nations
La répression de l'esclavage
Sir John Simon a annoncé jeudi qu'un co-
mité créé par l'assemblée de l'année der-
nière, a préparé. un rapport substantiel sur
les conditions de l'esclavage dans le monde.
Le ministre des Affaires étrangères de Gran-
de-Bretagne suggère que ce rapport soit
transmis a l'assemblée qui s'ouvrira lundi.
Sir John Simon espère que l'assemblée déci-
dera de créer un comité permanent pour la
surveillance, dans le monde, des dernières
formes - de l'esclavage.
La lutte contre l'opium
Le Conseil de la Société des Nations a en-
tendu un rapport présenté par le délégué de
la Yougoslavie, sur les travaux de la com-
mission de l'opium. Il adopte ce rapport
après que le représentant de l'Allemagne,
M. von Neurath, eut déclaré que son gouver-
nement continuera la lutte contre les stupé-
fiants et qu'il va ratifier, sous peu, la conven"
tion internationale pour La limitation de la
fabrication des stupéfiants.
: a.--.c:
An Maroc Espagnol
fin l'honneur
des officiers français et anglais
Un banquet a eu lieu à Tétouan, au palais
du Haut-Commissaire, en l'honneur des offi-
ciers français et anglais qui ont assisté aux
manœuvres militaires qui viennent d'avoir
lieu.
On remarquait dans l'assistance ; le géné-
ral Fabre, le commandant Petit, les officiers
aviateurs capitaines Lebrun et Masselin et le
lieutenant Miquel ; en outre, trois officiers
anglais venus de Gibraltar, le colonel Barré,
le major Hamilton et le capitaine Horton,
étaient également présents.
ty, de Moozie à Marseille
i
La pose de la première pierre
de l'Institut d'hygiène
M. de Monzie, ministre dç l'Education na-
tionale, accompagné de MM, Rames, chef-
adjoint de son cabinet, et Monod, est arrivé
à Marseille jeudi matin. Reçu à la gare pai
M. Jean Causcret, préfet, et le docteur Ki-
bot, maire" il s'est rendu de suite à, la Pré-
fecture.
Le ministre venait à Marseille pour prési-
der à la pose de la première pierre de l'Ins-
titut d'hygiène,
En 1922 JL'école de médecine de Marseille
avait été transformée en Faculté mixte de
médcin générale et coloniale et de pharma-
cie, qui marquait une étape dans la réalisa-
tion d'un vaste programme qui tend à faire
de la grandé ville méditerranéenne un centre
d'hygiène et de science coloniales.
En 1930, la ville avait fait don au minis-
tre de l'Instruction publique d'un terrain
(Saint-Charles) d'une contenance de 3.500
mètres carrés, pour permettre la construc-
tion des nouveaux bâtiments de la Faculté
de médecine. Provisoirement cette Faculté
est installée dans le palais de l'impératrice,
au Pharo.
A la demande de M. Fernand Bouisson, pré-
sident de la Chambre, et du docteur Ribot,
maire de Marseille, le ministre de l'Educa-
tion nationale a pris en charge, à la fin de
juin '1932, de présider au règlement de tou-
Jles- les transformations envisagées par la ville
de Marseille.
C'est alors que le 1" août dernier, une com-
mission a été réunie à Marseille, qui a prépa-
ié le transfert de l'asile d'aliénés de Saint-
Pierre dans la banlieue de Marseille, et l'af-
fectation du terrain, jusque-la occupé par cet
asile, au ministère de * l'Education nationale,
pour compte de la Faculté mixte de Mar-
seille. La ville de Marseille s'est donc enga-
gée à acquérir un terrain, d'une importance
d'ailleurs considérable, et à mettre à la dis-
position, soit du ministère de la Santé pu-
blique, soit de l'asile autonome d'aliénés de
Marseille, une somme forfaitaire de 30 mil-
lions, représentant le coût de construction du
nouvel asile d'aliénés, destiné à remplacer
le vieil établissement Saint-Charles,
M. de Monzie s'est donc rendu, à 9 h. 30,
à" la Faculté de médecine, au château du
Pharo. Il a été reçu par le doyen Imbert, en-
touré du bureau du Congrès international
d'hygiène méditerranéen, qui lui a souhaité
la bienvenue.
M. de Monzie a répondu ainsi :
Pour le ministre de VEducation nationale,
cette première visite est. pour ainsi direj la
prise en charge. de. votre nouvelle Faculté.
Une pensée va immédiatement à mon ami
fit collègue A* tfonnoratj quij non seulement
à préparé la Cité universitaire de. Parist mais
encore s'est montré ,le véritable anticipateur
quand il a projeté la création de votre Uni-
versité. Il a vu grandt très grand même) et
c'est grâce à lui que vous alles' faire, icit ce
que j'appellerai un port scicntifiquc) aux di.
mensions modernes.
Je Salue aussi votre municipalité, qui a,
après les précédentes., tenu à assurer la. conti-
nuité de L'effort pour là réalisation d'un
grand dessein.
Le ministre s'est ensuite rendu à la salle
des séances du Congrès d'hygiène où le pré-
sident, le professeur Marchoux, l'a remercié
de l'appui donné par le ,ministère aux orga-
nisateurs du Congrès et a souligné la néces-
sité du travail entrepris pour l'organisation
en commun de la lutte contre les maladies
qui sévissent dans les pays méditerranéens.
Le président a rendu hommage, en termi.
nant, aux savants étrangers venus en nombre
au Congrès,
M. de Monzie, après avoir remercié le pro-
fesseur Marchoux, a dit notamment ;
le suis venu à Marseille pour clore les né-
gociations avec la ville, au sujet de l'édifi-
cation de la Faculté nouvelle. Ce sera l'hon-
neur de votre ville d'avoir préparé ainsi la
réalisation d'une manière de permanence en-
tre. les maladies méditerranéennes j dont les
noms figurent au programme de vos travaux.
le salue avec émotion voire Congrès. Car,
pendant que se poursuit t ailleurs j la grande
controverse des nationsvotre assemblée pron
clame solennellement que la science conti-
nue "elle qui ne connaît pas les divisions de
partIs", ni de pays.
Le ministre a quitté la salle des séances et
il s'est rendu à l'asile d'aliénés, emplace-
ment de la future Faculté, pour accomplir le
geste symbolique de la pose de la première
pierre de la Faculté et de la Cité universi-
taire.
A l'issue de cette cérémonie, M. de Monzie
a adressé à M. Fernand Bouisson, président
de .la Chambre, actuellement en Corse, le té-
légramme suivant :
Au moment où le long effort commencé
par la ville de M arseillc) il y a dix ans, pour
relever l'alttique gloirc scientifique de sa
Faculté de médecine, va prendre une. forme
nouvelle et définitiveje tienst comme minis-
tre de l'Education nationaleà t'adresser
Vhommage de gratitude pour la constante et
puissante protection que tu as su donner à
ce projet et grâce à laquelle nous sommes en
droit d'escompter le succès d'une grande œu-
vre efttrepristl) pour offrir aux médecins et
hygiénistes méditerranéens une escale de
science incomparable.
Après un déjeuner chez le doyen de la Fa-
culté de médecine, M. Imbert, le ministre a
visité l'école des Beaux-Arts, 'la Faculté des
sciences, puis l'école de la Paix.
Le soir M. de Monzie a pris la parole au
cours d'un banquet qu'il présidait et auquel
participaient les membres du Congrès d'hy-
giène.
-– b ioa*m <-
III Présidence 110 conseil
M. Herriot reçoit M. Ponsot
M. Ejdouard Herriot, Président du Conseil,
Ministre des Affaires étrangères, a reçu, hier
matin, M. Ponsot, Haut-QnmnissaiTe en Sy-
rie.
Une dél6gation tunisienne
chez M. Paganon
061
M. Paganon, sous-secrétaire d'Etat à la
présidence du Conseil, a reçu jeudi matin
M. Joliannet, président de la Fédération ra-
dicale et radicale-socialiste de Tunisie, qu'ac-
compagnaient MM. Paul Lafitte et Gmisti,
délégués au Comité executif.
La délégation a été présentée par M. Mar-
tinaud-Deplat, député, ancien secrétaire gé-
néral du parti radical.
La conversation a porté particulièrement
sur quelques projets que la population tuni-
sienne a fait siens depuis longtemps : créa-
tion d'une Chambre de Cour d'appel ; se-
cours de dix millions à distribuer à la suite
du cyclône aux sinistrés de Tunisie; repré-
sentation au Parlement des Français résidant
en Tunisie; élection au suffrage universel
des membres des Conseils municipaux actuel-
lement nommés par le gouvernement.
> -+- -
Le roi d'Italie en Erythrée
.,.
Ainsi que les Annales Coloniales l'ont an-
noncé jeudi dernier, le 25 septembre, à bord
du yacht Savoia, escorté des contre - torpil-
leurs Nicoloso-da-Recco et Pallcllldo" le roi
d'Italie s'embarquera à Naples pour son
voyage en Erythrée.
De grandes manifestations célébrant a la
fois le souverain et le cinquantenaire de
l'Italie en Afrique se dérouleront durant son
séjour. Victor-Emmanuel 111 se rendra dans
la plus riche région de l'Erythrcc celle de
Tessenei qui confine au Soudan égyptien ;
inaugurera la ligJIC de chemin de fer qui re-
lie Asmara, la capitale, avec Agordat, et vi-
sitera l'ossuaire élevé en territoire érythréen
à la mémoire des morts de la bataille
d'Adoua.
Une grande revue militaire a Asmara ter-
minera ce séjour.
C'est la première fois qu'un souverain de
la Maison de Savoie franchit le canal de
Suez et se rend dans les possessions colonia-
les italiennes de l'Afrique orientale. Victor-
Emmanuel III se rendit çn Tripolitaine au
printemps de 1928.
A propos de ce voyage qui affirme la poli-
tique coloniale de l'Italie, l'Action Coloniale
publie un article déclarant que si un jour
l'Erythrée et la Somalie sont outillées de fa-
çon intelligente, ce fait permettra sans nul
doute à l'Italie du coopérer activement à la
résurrection de l'Abvsflinie, tout comme la
Franco l'a fait pour la Tunisie et le Maroc.
) -+- (
Les achats de riz du Japon
en Indochine
«»«
D'après une information de VAgence Eco-
nomique de l' Indochine, le Gouvernement
japonais devait, pour la campagne précédente,
acheter à l'étranger un appoint de riz néces-
saire à sa consommation. Soixante mille tonnes
auraient été réservées à l'Indochine.
D' après une récente communication du
Consul de France à Yokohama, une forte
réduction de la consommation du riz au Japon,
surtout dans les populations rurales, aurait res-
treint les besoins du Japon au point que l' offre
serait désormais supérieure à la* demande d'en-
viron 6.728.000 ko lui (1 koku = 1.403
grammes)
On ne pense donc pas que le Gouvernement
japonais soit amené à modifier sa politique à
l'égard du riz.
–- +. - (
Dépêches de Undochme
» t'-
Du riz pour la France
Le CliPiiouceaux est parti de Saigon Io H
septembre avec 1.833 tonnes de riz btœnc,
G50 tonnes de brisures, 50 tonnes (le farines
pour Marseille.
Exportations de riz
Les. exportations de riz pendant la 2° d'̃
cade de septembre ont été de 18.1 £ K7 tonnes.
Indopacift,
(
Tu te rends compte.
.ET, POUR LES SERPENTS,
ELLE FILAIT DE LA TOILE.
A la Guadeloupe et à la Martinique et dans
la plupart de nos possessions lointaines, où le
serpent est dangereux, les populations élèvent
et protègent les mangoustes. On sait, en effet.
qu'à l aide de leurs incisives pointues et
extrêmement fines, elles piquent mortellement
te serpent. Dans l'Illinois (Amérique du Nord)
les araignées luttent, également contre les ser-
pents, et le fait suivant nous est rapporté : un
serpent alourdi par le sommeil consécutif à un
jrugal repas s'est laissé prendre dans le filet
d'une araignée et, depuis vingt-quatre jours, la
diligente ouvrière, impitoyable. renforce la trame
qui retient le prisonnier. Elle surveille anxieu-
sement la lente agonie de sa victime en Péné-
lope cruelle et persévérante !
F * J.
]
Le départ du Sultan du Maroc
VQnnllL do I.YUl1 jeudi le sulhm du Ia-
roc cl sa suilo sont arrivés, 19 li. oO, à.
Aix-cn-Provencc.
Le sultan du Maroc est nrriv(\ hier fi.
Marseille en automobile, venant d'Avignon.'
Le sultan embarquera aujourd'hui à, d'esti-
nation. de Casablanca, sur le paquebot Nico-
las-Paqurl.
Si Mohamed a visité hier le pavillon ma-
rocain de la foire" de Marseille.
Pour le riz et le maïs
de nos colonies
48
La Fédération régionale des Associations
Agricoles de l'Ile-de-France vient d'adresser
au Président du Conseil le texte d'une réso-
lution demandant notamment que les droits
de douane sur toutes les céréales secondaires,
y compris le maïs, soient portés à 40 francs,
et que leur importation soit contingentée,
afin de relever les cours des céréales fran-
çaises et d'éviter ainsi-une nouvelle surpro-
duction du blé et du bétail.
Le Gouvernement a accueilli favorable-
ment cette requête. Ainsi le riz indochinois et
le maïs de nos colonies d'Afrique, arriveront
avantagés sur le marché métropolitain.
Nous avons plus d'une fois exposé notre
point de vue sur le régime des contingent.
ments. Pas plus aujourd'hui que naguère
nous ne nous résignerons à y voir une mé-
thode économique durable, ou un remède ef-
ficace contre la crise que nous traversons.
Le Congrès du commerce contingenté qui
s'est tenu il y a quelque temps à Paris et aux
travaux duquel la presse n'a pas réservé une
publicité suffisante, a fait ressortir d'une fa-
çon saisissante non seulement les incohéren-
ces de notre politique douanière actuelle
mais encore ses dangers. Aux conseils et aux
voeux émis prêtera-t-on l'attention qu'ils mé-
ritent? Pour notre part, nous le souhaitons
vivement.
Mais puisque de plus en plus, par repré-
sailles justifiées ou égoïsme mal averti, nous
nous fermons aux importations étrangères,
que nos colonies du moins, profitant de la
protection qui leur est ainsi donnée, accen-
tuent leur effort encore insuffisant pour oc-
cuper dans l'économie nationale la place qui
leur revient.
Grûcc à une propagande intelligence
du riz de notre grande possession d'Ex-
trême - Orient s'est accrue en France de
près d'un tiers. Mais le maïs nous arrive en-
core des pays étrangers.
Pour cette dernière denrée nos colons ont
encore beaucoup à faire. Pour le faire, pro-
fiteront-ils de l'occasion qui se présente?
P.-C. Georges François, •
Gouverneur honoraire des Colonies.
} ( f-
LE TIMBRE COLONIAL
L'histoire des Colonies
par le Timbre
»4«
MADAGASCAR
Première période -
L'ancienile Toprobane, des anciens, est al- ',.
longée le long de la Côte d'Afrique, dont elle
est séparée par le canal de Mozambique. Ou-
bliée pendant longtemps, ce fut en 1529, qu'un
navigateur français Jean ParmentfCr, explora la
côte nord-est et arriva jusqu'à Nassi-ibrahim
(Sainte-Marie de Madagascar). En 1601, les Diep-
pois organisèrent le premier établissement colo-
nial fi Foulepointe. Plus tard, des Rouennais en-
voyèrent deux vaisseaux pour prendre posses-
sion cfe l'île au nom du roi et l'établissement
do Saint-Pierre fut Installé en 1640. On a des
renseignements précis sur cet établissement, car
en 1M2, une concession fut accordée par Riche-
lieu au capitaine HIgaull, qui partit prendre pied
dans l'ile avec. douze hommes ! En 164i, Proni
arrive avec une centaine de colons et s'établit à
Tholongurc, devenu Fort-Daupliin. En 1048, de
l-iacourl, partisan de la manière forte, s'aliéna
tous les indigènes dont un grand nombre fut
déporté ù la Réunion.
En 1(152, pins do 300 villages avalent fait leur
soumission et payaient une contribution. Sept
établissements existaient sur la côte. La pos-
session do cette partie do l'ile paraissait donc
un fait accompli.
Mais l'exemple tyrannique donné par le gou-
vcrneur fut néfaste, les successeurs et les sol-
dats, eux-mèmes, se révoltèrent sous un joug
devenu Insupportable. Le cfcporal Lacaze s'en-
fuit avec quelques soldats et se réfugia auprès
du souverain Amboula, qui lui donna sa fille
en mariage. Le beau-père mont, sa fille régna
sur les populations et 1 cx-cnporul devint ainsi
un chef puissant. 11 lut magnanime, car il
saura, de la mort des Perriers et Champargau
qui s'oliinl, rendus inquissiblus par leurs excès,
faillirent être massacrés à Fort-Dauphin. Cette
conduite valut au déserteur une liemlenancc et
une éivée d'honneur 1
En 1664, Cotbert. organise la Compagnie des
Indes au capital de f) millions et Madagascar
est désigné eoinnio entrepôt général. Trois cents
colons, sur quatre vaisseaux s'embarquent à
Brest ie 7 m.trs 1665, sous la conduite du capi-
taine de Roalisse qui portait dans sa poche un
édit de l:nncessinn de l'ile Dauphine,
I.e voyage fut long Cil, la désunion -était com-
plète quanti on débarqua. Dans la joie d'être a
li-nv, on lit festins et orgies, d'où gaspillage
des vivres, bientôt épuisées, il fallut procéder
à des razzias .dans les villages environnants. <1
la: grande colère des indigènes, qui se trou-
vaient dépossédés de leurs ressources et souvent
de leurs instruments agricoles. Biientôt arriva
Mondeverde avec quatre compagnies d'infante-
rie, huit chefs colons, vingt négociants et une
trentaine de femmes. C'était un marin hollan-
dais qui dirigeait l'expédition : il fallut un an
de navigation pour arriver sur la terrp Malga-
che, six cents personnes moururent A bord;
sitôt débarqués, les survivants, dont cinq fem-
mes, se livrèrent it des excès et, seraient bientôt
morts do faim, si I.acaze n'était \'cnu à leur
secours. Lill Compagnie des Indes fut effrayée
des mauvais résultats de ces expéditions et pen-
dant quatre-vingt-deux ans, 11 ne fut plus ques-
tion de. coloniser. Des arrêts de Conseil de
16Rli, 1-711, 1720, 1721 vinrent rappeler formelle-
ment que Madagascar était toujours française;
c'éitait peu.
Pendant, que nous abandonnions l'ile, les né-
gociant anglais, portugais et quelques fran-
çais trafiquaient avec les indigènes et nouaient
ainsi des relations utiles. En 1746, La Rour-
donnais établit la base de ses oprrnns dans
l'Inde, dans la baie d'Atongil et nt installer un
chantier pour réparer ses vaisseaux. En 1750.
la une du roi de Foulpointe faisait don à la
Compagnie, de l'île Site-Marie.
En 1791, l'assemblée législative envoya Les-
SAM&Dt SOIR, 24 SEPTEMBRE 1032.
'0 .;. JMRNLJV6TIDIER
-ÊM0tttên*&A ÊMiitMrêHsê 9
- HiNiiMitfiiiir
.i'4"
«tblM. t LéUVtifc-lfiy
•' é. - NliMlilCUlMl
- ,.
Les Annales Coloniales
1 - U# snnoncet et - .,,, «ont téttièt m
- 0 "'0 - Wrtëu êu tournait 00-0. «..
DiR«OT»UR«Pd*0Ariuft i Maroèl RUiDEL
rotig le$artlolet publiés dans notre tournai fil peuvent
être reproduite qu'en citant If. Amhalss Coloniales.
ABONNEMENTS
mm la Revue mensuelle ;
Un aa 6 Moii 8 Mai*
France et
Colonles - - 180 1) 100 » SF »
Étranger.. 240 » 125 » 79 »
On s'abonne sans trais dans
tous les bureaux de poste.
1 * * * •'
on
de l'histoire coloniale
- .,.,: -,:" - -. ':.:- -1¿J' - -.' 1 -
*
Si intimes sont les liens entre l'histoire des
missions et l'histoire de la colonisation,
qu'elles pourraient échanger avec grand, mit
- lesoutilfages bibliographiques qui respectif
veiliê les enrichissent et les guident. Il y
aurait beaucoup, à puiser, pour. les spécia-
listes _les .cWosés,nussionnaires,. dans cette
jBibliographie d'Histoire coloniale dont la
publieation récente a sanctionné le vœu du.
Premier congrès international relatif à cette
histOire, et qui fait grand honneur à MM..
Alfred Martineauj Rousëier etTramond. Et,
d'autre part; il serait fâcheux de lâissèr
ignorer aux chercheurs qu'intéresse notre
passé colonial, les services que peut leur
rendre Ja Bibliotlleca Alissiollutn, publiée par
le Vjerein Saint" François Xavier, d'Aix-la-
Chapelle, Elle est I'oeuvre du P. Streit,
Oblat; de Marie Immaculée, et de son auxi-
liaire et continuateur, le P. Dindinger, alle-
mands. l'un et l'autre. Sept volumes en sont
déjà parus ; il en faut trois encore pour que
le monument s* achète, et il sera un admi-
rable instrument de travail.
Le premier, volume, qui a tout près de neuf
cents page, est une bibliographie des théo-
ries missionnaires* des institutions mission-
naires, et de tous les travaux d'ensemble
concernant l'évangélisation catholique du
monde. La bibliographie des missions améri-
caines depuis le début du seizième siècle jus-
qu'en 1909 oCcupe les second et troisième
volumes, et deux- mille pages à peu pfès : de
nombreux paragraphes y ont trait aux mé-
thodes de colonisation espagnole j mais nos
propres colonies y ont aussi leur place ; les
Jésuites qui au XVII- siècle explorèrent la
Guyane nous sont présentés dans des notes
- fort savantes, à l'occasion des livres qu'ils
publièrent; et les historiens de la Martinique
apprendront par le P. Streit l'existence, en
certains dépôts, de curieuses lettres inédites
du P. Mongin, jésuite, qui travailla dans
cette tle de 1676 à 1684. - Car le P. Streitne
se bornait pas seulement à dépouiller les ré-
pertoires imprimés ; il était à la piste des
manuscrits, dans 'les bibliothèques et dans
les archives ) et sa Bibliotheca Missionum
éhftgtatte des découvertes, elle apporte des
flirtions, Les colonisateurs qu intéressent
les étudia de linguistique lui seront rede-
vables d une domimentatitm sur les langues
,1liIIilk\el; qui jUiqU man-
- quait..
Le quatrième volume nous transporte en
Asie, et nous transplante au xIII- siècle,
pour s'arrêter en 1599 ; c'est une époque où
notre activité coloniale, en ces latitudes,
n'est pas encore inaugurée. Mais dans les
cinquième, sixième et septième volumes, où
il est question de la Chine et du Japon, de
l'Inde et des Philippines, enfin de 1 Indo-
chine, le passé français est à l'honneur ; et
j'ose dire que pour 1 étude de l'activité fran-
çaise dans l'Indochine des XVI1 et xvin"
siècles, il y a là une incomparable source de
renseignements, le XIXe siècle devant êttë
l'objet .d:un. tome ultérieur. Tout âu début
de cette longue liste dè source^, voici la
Brève et vèridique relation des événements
du Cambodge, écrite en espagnol, en 1604,
par: le DÓminiéainGabriel. Quiroga dé San
Antonio, et dont Cabaton, ancien membre
dé notre Ecole d'Extrême-Orient, publiait
en 1914 la traduction française ; puis
voici l'Entrée des Frères, de Saint Fran-
çois de Malacca dans, le royaume de
Cambodge (en 1610) ; et puis, de 1621,
de 1625, des lettres du P. Luiz, jésuite, do-
cuments fort'instructifs sur l'installation de
la foi européenne et de l'astronomie euro-
péenne en Indochine ; et, de 1626, la rela-
tion de Baldinotti, autre jésuite, -sur son
voyage au c Tunquim ». Jusqu'en 16991 la
bibliographie ne comprend pas moins de
deux cent-sept numéros ; un chiffre notable
de ces documents a trait aux premiers efforts
de nos prêtres des Missions Etrangères.
De 1700 à 1799, le chiffre des numéros
bibliographiques est de cinq cent-dix : toute
l'histoire religieuse de l'Indochine au xviné
siècle se déroulera sous vos regards en brefs
alinéas, si vous feuilletez page par page ce
long catalogue. Mais ce qui, probablement,
retiendra plus longuement encore la curiosité
des érudits, ce sera l'appendice de ce cata-
logue, avec les trente-cinq documents inédits
qu!il indique et qu'il décrit ; nous avons là
l'indication de toutes sortes de relations ma,
nuscrites, provenant des instituts religieux
qui au xyiii" siècle exercèrent une activité
dans la péninsule indochinoise. Que de trou-
vailles à faire par exemple dans la Bibliothè-
que Ajuda de Lisbonne 1 Il ya là,en soixante
et un volumes, les archives de la vieille
province japonaise des Jésuites, à laquelle
étaient rattachées leurs missions tonkinoises ;
neuf de ces volumes, s'échelonnant des années
1626 à 1746, concernant cent-vingt ans de
l'histoire du Tonkin. Le P. Schurhammer
qui, en 1923, découvrait ce trésor, ouvrait
aux chercheurs des perspectives nouvelles :
r --- -- ----- ,
et l'on peut affirmer qu en suivant - les sug-
gestions que nous offre la Bibliotheca Mis-
sionum, on pourrait renouveler, à certains
égarés, la connaissance de l'Extrême-Orient
aux xvie et xvm* siècles* -,
C est ainsi que le mouvement d'études au-
quel l'Exposition missionnaire du Vatican
et la fondation du Mlusée missionnaire du'
Latran ont achevé de donner le branle ne
iauiait demeurer inaperçu des amateurs d'his-
toire coloniale, Ignorer des documents comme
ceux vers lesquels nous oriente la Bibliotheca
Missionum, ce serait se fruster. volontaire-*
ment de tout un ensemble# d'informations ;
ce serait systématiquement négliger un. des
aspects de. l'histoire.
Gmàrges Goyau,
dé l'Académie Française,
A MADAGASCAR
le développement dH réseau routier
dè la région de Diego-Suarez m
Diégo-Suarez, sentinelle avancée à l'ex-
trême-nord de la Grande Ile, sort. progressi-
vement de son isolement.
Grâce au gros effort accompli ces dernières
années par les autorités régionales suivant
un plan d'ensemble judicieux, un réseau
très complet de voies de communication re-
liera dans un proche avenir ce grand port à
un vaste hintérland et aux riches contrées
des côtes nord-ouest et nord - est dé Mada-
gascar.
Indépendamment des routes qui sillonnent
le massif d'Ambre, d'un intérêt touristique
et économique '.certin. signalons, à 1 ouest,
Je rapide avancement des travaux de cons-
truction de la route de Diégo à Ambànja, qui
prolongée sur Analalave, desservira les ré-
gions de grandes cultures -de la Nahavavy et
du Sambirano. Vers l'est, la liaison avec Vo-
hémar) centre important d'élevage, et avec
Antalaha, où les planteurs européens, et in-
digènes, quoiqùe durement touchés* par la
crise sur la vanille, ont obtenu cette année
des résultats remarquables dans la culture du
café, est désormais assurée.
Le maréchal Joftre, dont le buste sera pro-
chainement érigé sur une des places de Dié-
go, ettt été heureux de voir les progrès réa-
lisés dans cette partie de la Grande Ile, où
demeurent tant de témoignages dé son action
créatrice.
, –-– > m*m g– –:;
Fiwarantsoa, centre militaire
,.
, La. population de la région de Fianarant-
soa: a appris avec satisfaction le regroupe-
ment prochain des troupes de la Grande' Ile
qui va lui permettre de redevenir un centre
militaire. ,
On sait l'ofcuvre admirable qu'aux premiè-
res heures de l'occupation les troupes colo*
niâtes ont accomplie dans cette région sous
l'énergique impulsion du maréchal Lyautey,
alors colonel, commandant les territoires du
Sud. C'est dire avec quel enthousiasme la
capitale de Betsileo qui sera dans trois ans
reliée par le rail à la côte Est Malgache,
accueillera la nouvelle garnison prélevée
gqr les effectifs de Tamatave.
Les origines de ta population
malgache
14<
M. Georges Petit, docteur ès-sciences, dé-
légué du Muséum d'Histoire -Naturelle pour
l'étude de réserves naturelles de Madagascar,
vient d'accomplir une mission dans la région
du Bamaraha située dans l'ouest de Madagas-
car à 150 km. environ de la Côte.
Toute cette région, difficilement pénétrable,
est caractérisée par des formations calcaires bi-
zarrement. découpées par l'érosion, auxquelles
les sahalava donnent le nom de T singy, On y
rencontre des parois verticales, hérissées d'ai-
guilles toupantea. des blocâ isolés de formes
géométriques. avec des faces cannelées, des
couloirs étroits où courent des torrents qui se
perdent dans des gouffres et des grottes pro-
fondes. gouf f res et des giottes pro-
Le professeur Petit a eu la bonne fortune
d'expl orer des parties du Bemaraha jusqu'ici
totalement inconnues des Européens et qui ont
été habitées durant de longues. périodes par la
peuplade encore énigmgtique des Bahosy,
De nombreux abris sous roche recèlent d'im-
portants foyers avec des fragments de poteries
et des débris de cuisine. De curieux Systèmes
de signalisation et d'alerte ont été reconnus.
M. Petit a complété ses observations ethno-
graphiques par la prise de documents anthro-
pologiques dans des sépultures anciennes.
Il pense qu'une exploration méthodique de
cette région et des fouilles de longue haleine
pourraient amener des révélations extrêmement
intéressantes sur l'origine des premières peu-
plades qui ont - habité la Grande Ile. peu-
L'utilité de l'aviation
̃- M» - 1 ̃
Développons l'aviation sanitaire
Un avion de l'escadrille militaire d'Ivato
(Tananarive) a assuré le 20 août dernier le
transport sanitaire de Hehara, près de Fort-
Dauphin, à Tananarive, d'un enfant atteint
d'une fracture du crâne.
Parti d'Ivato le 20 août à dix heures, il y
atterrissait de nouveau le lendemain à 16
heures après avoir survolé un parcours rou-
tier de 2.300 km. Trente heures après la ré-
ception du télégramme signalant l'accident,
le blessé était entre les mains du chirurgie.
Colonialisme
111t m èëiq.q
allemand
; , ; »♦« .1 ̃
- - -"
Et 4 octobre pochmn,
aura lieu à BefUit,
soùs le$auspices
de la Ligue Colo-
niale allemande, une
grande manifestation
dont-. le but est très
net. Il s'agit de ré-
- clamer la rétroces-
sion à - b'Alleniggtte
m 1 de la plupart des co-
lonies qui lui ont-été enlevées par lé Trai-
té de Versailles. Ces terres d'outre-mer sont
le Togo et le Cameroun, partagés entre la
France et VAngleterre; l'Ouest-Africain al-
lemand et' l'Est1-Africain allemand (leurs
plits belles colonies avant' 1914) donnés sous
forme de mandat à l'Afrique du Sud an-
glaise ; la Nouvelle-Guincc et les Samoa re-
mises, sous forme de mandat, la première à
l'Angleterre, les secondes à ta NoUvelle-Zé-
1 y*M/7 £ »
L'Empire Britannique s'attribuait ainsi
les dix-neuf vingtième des colonies alle-
mandes, laissant à la France la dernière
fraction.
Demain, les Allemands réclameronti outre
leur droit à s'armer librement sur terre et
sur mer, èa possession de la plupart des pays
africains et asiatiques qu'ils avaient mis en
valeur avant 1914. Ils soulignent ces re-
vendications de multiples et grandioses ma-
nifestations qui grouperont, nous en som-
mes sûrs, quelque centaine de mille de ma-
nifestants.
- C'est une grande leçon que nous donnent
nos voisins a Outre-Rhin, de. compter par
trente mille leurs, adhèrqtils à la Ligue Co-
loniale Allemande et par quelque million les
abonnés aux revues et aux journaux pure-
ment coloniaux.
nimporterait qu'en France, on Cil com-
prît toute la portée,. surtout à l'heure où
une lutte formidable se poursuit entre les
nations dans le domaine de la vie économi-
que. Nous comprendrons probablement trop
tard que l'intérêt vital de la nation réside
beaucoup plus dans la connaissance généra-
lisée des richesses de nos possesions lointai-
nes (coton, caoutchouc, oléagineux, nickel,
pétrole, graphite, zinc, etc.) que dans Us
discussions métaphysiques qui obscurcissent
chaque jour davantage la question dès ar-
mements.
Quand tin. gouvernement est soutenu par
une opinion publique galvanisée et etittatnte
spécialement dans un but précis, il est bien
plus fort vis-à-vis des nations voisines pour
formuler ses desiderata.
Nul doute qu'un jour, plus ou moins pro-
chain, la question se posera, à Genève. des
mandats coloniaux à confier à une Al etlta
gne moins tumultueuse ; il sera impossible
d'éluder la question ou de lui opposer un
non possumus.
Dès aujourd'hui, il serait sage d'envisager
la possibilité pour le Reich d'admtntstrer,
par un numdat de la Société des Nations,
soit l'alléien Est-Aftiëaitl qui lui est parti-
culièrement c her, soit l'Ouest-Africain et la
Nouvelle-Guillée, pays où il n'avait rien réa-
lisé d'important,
Subsidiairement, la question se posera de
faire une politesse à l Italie en envisageant
de lui accorder aussi un mandat sur une an-
cienne possession allemande ou turQue.
Une plus équitable répartition coloniale
supprimera une source de conflits latents
entré les grandes puissances continentales et
déchargera l'Angleterre ci ses. Dominions du
souci de la garde et de la mise en valeur des
plus beaux filetiroits de l'ancien empire colo-
nial allemand. v
Marcel Raedel.
) -.- (
A la Société des Nations
La répression de l'esclavage
Sir John Simon a annoncé jeudi qu'un co-
mité créé par l'assemblée de l'année der-
nière, a préparé. un rapport substantiel sur
les conditions de l'esclavage dans le monde.
Le ministre des Affaires étrangères de Gran-
de-Bretagne suggère que ce rapport soit
transmis a l'assemblée qui s'ouvrira lundi.
Sir John Simon espère que l'assemblée déci-
dera de créer un comité permanent pour la
surveillance, dans le monde, des dernières
formes - de l'esclavage.
La lutte contre l'opium
Le Conseil de la Société des Nations a en-
tendu un rapport présenté par le délégué de
la Yougoslavie, sur les travaux de la com-
mission de l'opium. Il adopte ce rapport
après que le représentant de l'Allemagne,
M. von Neurath, eut déclaré que son gouver-
nement continuera la lutte contre les stupé-
fiants et qu'il va ratifier, sous peu, la conven"
tion internationale pour La limitation de la
fabrication des stupéfiants.
: a.--.c:
An Maroc Espagnol
fin l'honneur
des officiers français et anglais
Un banquet a eu lieu à Tétouan, au palais
du Haut-Commissaire, en l'honneur des offi-
ciers français et anglais qui ont assisté aux
manœuvres militaires qui viennent d'avoir
lieu.
On remarquait dans l'assistance ; le géné-
ral Fabre, le commandant Petit, les officiers
aviateurs capitaines Lebrun et Masselin et le
lieutenant Miquel ; en outre, trois officiers
anglais venus de Gibraltar, le colonel Barré,
le major Hamilton et le capitaine Horton,
étaient également présents.
ty, de Moozie à Marseille
i
La pose de la première pierre
de l'Institut d'hygiène
M. de Monzie, ministre dç l'Education na-
tionale, accompagné de MM, Rames, chef-
adjoint de son cabinet, et Monod, est arrivé
à Marseille jeudi matin. Reçu à la gare pai
M. Jean Causcret, préfet, et le docteur Ki-
bot, maire" il s'est rendu de suite à, la Pré-
fecture.
Le ministre venait à Marseille pour prési-
der à la pose de la première pierre de l'Ins-
titut d'hygiène,
En 1922 JL'école de médecine de Marseille
avait été transformée en Faculté mixte de
médcin générale et coloniale et de pharma-
cie, qui marquait une étape dans la réalisa-
tion d'un vaste programme qui tend à faire
de la grandé ville méditerranéenne un centre
d'hygiène et de science coloniales.
En 1930, la ville avait fait don au minis-
tre de l'Instruction publique d'un terrain
(Saint-Charles) d'une contenance de 3.500
mètres carrés, pour permettre la construc-
tion des nouveaux bâtiments de la Faculté
de médecine. Provisoirement cette Faculté
est installée dans le palais de l'impératrice,
au Pharo.
A la demande de M. Fernand Bouisson, pré-
sident de la Chambre, et du docteur Ribot,
maire de Marseille, le ministre de l'Educa-
tion nationale a pris en charge, à la fin de
juin '1932, de présider au règlement de tou-
Jles- les transformations envisagées par la ville
de Marseille.
C'est alors que le 1" août dernier, une com-
mission a été réunie à Marseille, qui a prépa-
ié le transfert de l'asile d'aliénés de Saint-
Pierre dans la banlieue de Marseille, et l'af-
fectation du terrain, jusque-la occupé par cet
asile, au ministère de * l'Education nationale,
pour compte de la Faculté mixte de Mar-
seille. La ville de Marseille s'est donc enga-
gée à acquérir un terrain, d'une importance
d'ailleurs considérable, et à mettre à la dis-
position, soit du ministère de la Santé pu-
blique, soit de l'asile autonome d'aliénés de
Marseille, une somme forfaitaire de 30 mil-
lions, représentant le coût de construction du
nouvel asile d'aliénés, destiné à remplacer
le vieil établissement Saint-Charles,
M. de Monzie s'est donc rendu, à 9 h. 30,
à" la Faculté de médecine, au château du
Pharo. Il a été reçu par le doyen Imbert, en-
touré du bureau du Congrès international
d'hygiène méditerranéen, qui lui a souhaité
la bienvenue.
M. de Monzie a répondu ainsi :
Pour le ministre de VEducation nationale,
cette première visite est. pour ainsi direj la
prise en charge. de. votre nouvelle Faculté.
Une pensée va immédiatement à mon ami
fit collègue A* tfonnoratj quij non seulement
à préparé la Cité universitaire de. Parist mais
encore s'est montré ,le véritable anticipateur
quand il a projeté la création de votre Uni-
versité. Il a vu grandt très grand même) et
c'est grâce à lui que vous alles' faire, icit ce
que j'appellerai un port scicntifiquc) aux di.
mensions modernes.
Je Salue aussi votre municipalité, qui a,
après les précédentes., tenu à assurer la. conti-
nuité de L'effort pour là réalisation d'un
grand dessein.
Le ministre s'est ensuite rendu à la salle
des séances du Congrès d'hygiène où le pré-
sident, le professeur Marchoux, l'a remercié
de l'appui donné par le ,ministère aux orga-
nisateurs du Congrès et a souligné la néces-
sité du travail entrepris pour l'organisation
en commun de la lutte contre les maladies
qui sévissent dans les pays méditerranéens.
Le président a rendu hommage, en termi.
nant, aux savants étrangers venus en nombre
au Congrès,
M. de Monzie, après avoir remercié le pro-
fesseur Marchoux, a dit notamment ;
le suis venu à Marseille pour clore les né-
gociations avec la ville, au sujet de l'édifi-
cation de la Faculté nouvelle. Ce sera l'hon-
neur de votre ville d'avoir préparé ainsi la
réalisation d'une manière de permanence en-
tre. les maladies méditerranéennes j dont les
noms figurent au programme de vos travaux.
le salue avec émotion voire Congrès. Car,
pendant que se poursuit t ailleurs j la grande
controverse des nationsvotre assemblée pron
clame solennellement que la science conti-
nue "elle qui ne connaît pas les divisions de
partIs", ni de pays.
Le ministre a quitté la salle des séances et
il s'est rendu à l'asile d'aliénés, emplace-
ment de la future Faculté, pour accomplir le
geste symbolique de la pose de la première
pierre de la Faculté et de la Cité universi-
taire.
A l'issue de cette cérémonie, M. de Monzie
a adressé à M. Fernand Bouisson, président
de .la Chambre, actuellement en Corse, le té-
légramme suivant :
Au moment où le long effort commencé
par la ville de M arseillc) il y a dix ans, pour
relever l'alttique gloirc scientifique de sa
Faculté de médecine, va prendre une. forme
nouvelle et définitiveje tienst comme minis-
tre de l'Education nationaleà t'adresser
Vhommage de gratitude pour la constante et
puissante protection que tu as su donner à
ce projet et grâce à laquelle nous sommes en
droit d'escompter le succès d'une grande œu-
vre efttrepristl) pour offrir aux médecins et
hygiénistes méditerranéens une escale de
science incomparable.
Après un déjeuner chez le doyen de la Fa-
culté de médecine, M. Imbert, le ministre a
visité l'école des Beaux-Arts, 'la Faculté des
sciences, puis l'école de la Paix.
Le soir M. de Monzie a pris la parole au
cours d'un banquet qu'il présidait et auquel
participaient les membres du Congrès d'hy-
giène.
-– b ioa*m <-
III Présidence 110 conseil
M. Herriot reçoit M. Ponsot
M. Ejdouard Herriot, Président du Conseil,
Ministre des Affaires étrangères, a reçu, hier
matin, M. Ponsot, Haut-QnmnissaiTe en Sy-
rie.
Une dél6gation tunisienne
chez M. Paganon
061
M. Paganon, sous-secrétaire d'Etat à la
présidence du Conseil, a reçu jeudi matin
M. Joliannet, président de la Fédération ra-
dicale et radicale-socialiste de Tunisie, qu'ac-
compagnaient MM. Paul Lafitte et Gmisti,
délégués au Comité executif.
La délégation a été présentée par M. Mar-
tinaud-Deplat, député, ancien secrétaire gé-
néral du parti radical.
La conversation a porté particulièrement
sur quelques projets que la population tuni-
sienne a fait siens depuis longtemps : créa-
tion d'une Chambre de Cour d'appel ; se-
cours de dix millions à distribuer à la suite
du cyclône aux sinistrés de Tunisie; repré-
sentation au Parlement des Français résidant
en Tunisie; élection au suffrage universel
des membres des Conseils municipaux actuel-
lement nommés par le gouvernement.
> -+- -
Le roi d'Italie en Erythrée
.,.
Ainsi que les Annales Coloniales l'ont an-
noncé jeudi dernier, le 25 septembre, à bord
du yacht Savoia, escorté des contre - torpil-
leurs Nicoloso-da-Recco et Pallcllldo" le roi
d'Italie s'embarquera à Naples pour son
voyage en Erythrée.
De grandes manifestations célébrant a la
fois le souverain et le cinquantenaire de
l'Italie en Afrique se dérouleront durant son
séjour. Victor-Emmanuel 111 se rendra dans
la plus riche région de l'Erythrcc celle de
Tessenei qui confine au Soudan égyptien ;
inaugurera la ligJIC de chemin de fer qui re-
lie Asmara, la capitale, avec Agordat, et vi-
sitera l'ossuaire élevé en territoire érythréen
à la mémoire des morts de la bataille
d'Adoua.
Une grande revue militaire a Asmara ter-
minera ce séjour.
C'est la première fois qu'un souverain de
la Maison de Savoie franchit le canal de
Suez et se rend dans les possessions colonia-
les italiennes de l'Afrique orientale. Victor-
Emmanuel III se rendit çn Tripolitaine au
printemps de 1928.
A propos de ce voyage qui affirme la poli-
tique coloniale de l'Italie, l'Action Coloniale
publie un article déclarant que si un jour
l'Erythrée et la Somalie sont outillées de fa-
çon intelligente, ce fait permettra sans nul
doute à l'Italie du coopérer activement à la
résurrection de l'Abvsflinie, tout comme la
Franco l'a fait pour la Tunisie et le Maroc.
) -+- (
Les achats de riz du Japon
en Indochine
«»«
D'après une information de VAgence Eco-
nomique de l' Indochine, le Gouvernement
japonais devait, pour la campagne précédente,
acheter à l'étranger un appoint de riz néces-
saire à sa consommation. Soixante mille tonnes
auraient été réservées à l'Indochine.
D' après une récente communication du
Consul de France à Yokohama, une forte
réduction de la consommation du riz au Japon,
surtout dans les populations rurales, aurait res-
treint les besoins du Japon au point que l' offre
serait désormais supérieure à la* demande d'en-
viron 6.728.000 ko lui (1 koku = 1.403
grammes)
On ne pense donc pas que le Gouvernement
japonais soit amené à modifier sa politique à
l'égard du riz.
–- +. - (
Dépêches de Undochme
» t'-
Du riz pour la France
Le CliPiiouceaux est parti de Saigon Io H
septembre avec 1.833 tonnes de riz btœnc,
G50 tonnes de brisures, 50 tonnes (le farines
pour Marseille.
Exportations de riz
Les. exportations de riz pendant la 2° d'̃
cade de septembre ont été de 18.1 £ K7 tonnes.
Indopacift,
(
Tu te rends compte.
.ET, POUR LES SERPENTS,
ELLE FILAIT DE LA TOILE.
A la Guadeloupe et à la Martinique et dans
la plupart de nos possessions lointaines, où le
serpent est dangereux, les populations élèvent
et protègent les mangoustes. On sait, en effet.
qu'à l aide de leurs incisives pointues et
extrêmement fines, elles piquent mortellement
te serpent. Dans l'Illinois (Amérique du Nord)
les araignées luttent, également contre les ser-
pents, et le fait suivant nous est rapporté : un
serpent alourdi par le sommeil consécutif à un
jrugal repas s'est laissé prendre dans le filet
d'une araignée et, depuis vingt-quatre jours, la
diligente ouvrière, impitoyable. renforce la trame
qui retient le prisonnier. Elle surveille anxieu-
sement la lente agonie de sa victime en Péné-
lope cruelle et persévérante !
F * J.
]
Le départ du Sultan du Maroc
VQnnllL do I.YUl1 jeudi le sulhm du Ia-
roc cl sa suilo sont arrivés, 19 li. oO, à.
Aix-cn-Provencc.
Le sultan du Maroc est nrriv(\ hier fi.
Marseille en automobile, venant d'Avignon.'
Le sultan embarquera aujourd'hui à, d'esti-
nation. de Casablanca, sur le paquebot Nico-
las-Paqurl.
Si Mohamed a visité hier le pavillon ma-
rocain de la foire" de Marseille.
Pour le riz et le maïs
de nos colonies
48
La Fédération régionale des Associations
Agricoles de l'Ile-de-France vient d'adresser
au Président du Conseil le texte d'une réso-
lution demandant notamment que les droits
de douane sur toutes les céréales secondaires,
y compris le maïs, soient portés à 40 francs,
et que leur importation soit contingentée,
afin de relever les cours des céréales fran-
çaises et d'éviter ainsi-une nouvelle surpro-
duction du blé et du bétail.
Le Gouvernement a accueilli favorable-
ment cette requête. Ainsi le riz indochinois et
le maïs de nos colonies d'Afrique, arriveront
avantagés sur le marché métropolitain.
Nous avons plus d'une fois exposé notre
point de vue sur le régime des contingent.
ments. Pas plus aujourd'hui que naguère
nous ne nous résignerons à y voir une mé-
thode économique durable, ou un remède ef-
ficace contre la crise que nous traversons.
Le Congrès du commerce contingenté qui
s'est tenu il y a quelque temps à Paris et aux
travaux duquel la presse n'a pas réservé une
publicité suffisante, a fait ressortir d'une fa-
çon saisissante non seulement les incohéren-
ces de notre politique douanière actuelle
mais encore ses dangers. Aux conseils et aux
voeux émis prêtera-t-on l'attention qu'ils mé-
ritent? Pour notre part, nous le souhaitons
vivement.
Mais puisque de plus en plus, par repré-
sailles justifiées ou égoïsme mal averti, nous
nous fermons aux importations étrangères,
que nos colonies du moins, profitant de la
protection qui leur est ainsi donnée, accen-
tuent leur effort encore insuffisant pour oc-
cuper dans l'économie nationale la place qui
leur revient.
Grûcc à une propagande intelligence
du riz de notre grande possession d'Ex-
trême - Orient s'est accrue en France de
près d'un tiers. Mais le maïs nous arrive en-
core des pays étrangers.
Pour cette dernière denrée nos colons ont
encore beaucoup à faire. Pour le faire, pro-
fiteront-ils de l'occasion qui se présente?
P.-C. Georges François, •
Gouverneur honoraire des Colonies.
} ( f-
LE TIMBRE COLONIAL
L'histoire des Colonies
par le Timbre
»4«
MADAGASCAR
Première période -
L'ancienile Toprobane, des anciens, est al- ',.
longée le long de la Côte d'Afrique, dont elle
est séparée par le canal de Mozambique. Ou-
bliée pendant longtemps, ce fut en 1529, qu'un
navigateur français Jean ParmentfCr, explora la
côte nord-est et arriva jusqu'à Nassi-ibrahim
(Sainte-Marie de Madagascar). En 1601, les Diep-
pois organisèrent le premier établissement colo-
nial fi Foulepointe. Plus tard, des Rouennais en-
voyèrent deux vaisseaux pour prendre posses-
sion cfe l'île au nom du roi et l'établissement
do Saint-Pierre fut Installé en 1640. On a des
renseignements précis sur cet établissement, car
en 1M2, une concession fut accordée par Riche-
lieu au capitaine HIgaull, qui partit prendre pied
dans l'ile avec. douze hommes ! En 164i, Proni
arrive avec une centaine de colons et s'établit à
Tholongurc, devenu Fort-Daupliin. En 1048, de
l-iacourl, partisan de la manière forte, s'aliéna
tous les indigènes dont un grand nombre fut
déporté ù la Réunion.
En 1(152, pins do 300 villages avalent fait leur
soumission et payaient une contribution. Sept
établissements existaient sur la côte. La pos-
session do cette partie do l'ile paraissait donc
un fait accompli.
Mais l'exemple tyrannique donné par le gou-
vcrneur fut néfaste, les successeurs et les sol-
dats, eux-mèmes, se révoltèrent sous un joug
devenu Insupportable. Le cfcporal Lacaze s'en-
fuit avec quelques soldats et se réfugia auprès
du souverain Amboula, qui lui donna sa fille
en mariage. Le beau-père mont, sa fille régna
sur les populations et 1 cx-cnporul devint ainsi
un chef puissant. 11 lut magnanime, car il
saura, de la mort des Perriers et Champargau
qui s'oliinl, rendus inquissiblus par leurs excès,
faillirent être massacrés à Fort-Dauphin. Cette
conduite valut au déserteur une liemlenancc et
une éivée d'honneur 1
En 1664, Cotbert. organise la Compagnie des
Indes au capital de f) millions et Madagascar
est désigné eoinnio entrepôt général. Trois cents
colons, sur quatre vaisseaux s'embarquent à
Brest ie 7 m.trs 1665, sous la conduite du capi-
taine de Roalisse qui portait dans sa poche un
édit de l:nncessinn de l'ile Dauphine,
I.e voyage fut long Cil, la désunion -était com-
plète quanti on débarqua. Dans la joie d'être a
li-nv, on lit festins et orgies, d'où gaspillage
des vivres, bientôt épuisées, il fallut procéder
à des razzias .dans les villages environnants. <1
la: grande colère des indigènes, qui se trou-
vaient dépossédés de leurs ressources et souvent
de leurs instruments agricoles. Biientôt arriva
Mondeverde avec quatre compagnies d'infante-
rie, huit chefs colons, vingt négociants et une
trentaine de femmes. C'était un marin hollan-
dais qui dirigeait l'expédition : il fallut un an
de navigation pour arriver sur la terrp Malga-
che, six cents personnes moururent A bord;
sitôt débarqués, les survivants, dont cinq fem-
mes, se livrèrent it des excès et, seraient bientôt
morts do faim, si I.acaze n'était \'cnu à leur
secours. Lill Compagnie des Indes fut effrayée
des mauvais résultats de ces expéditions et pen-
dant quatre-vingt-deux ans, 11 ne fut plus ques-
tion de. coloniser. Des arrêts de Conseil de
16Rli, 1-711, 1720, 1721 vinrent rappeler formelle-
ment que Madagascar était toujours française;
c'éitait peu.
Pendant, que nous abandonnions l'ile, les né-
gociant anglais, portugais et quelques fran-
çais trafiquaient avec les indigènes et nouaient
ainsi des relations utiles. En 1746, La Rour-
donnais établit la base de ses oprrnns dans
l'Inde, dans la baie d'Atongil et nt installer un
chantier pour réparer ses vaisseaux. En 1750.
la une du roi de Foulpointe faisait don à la
Compagnie, de l'île Site-Marie.
En 1791, l'assemblée législative envoya Les-
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.96%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68.96%.
- Auteurs similaires Agence économique des territoires africains sous mandat Agence économique des territoires africains sous mandat /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Agence économique des territoires africains sous mandat" or dc.contributor adj "Agence économique des territoires africains sous mandat")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6380516q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6380516q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6380516q/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6380516q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6380516q
Facebook
Twitter