Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-09-06
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 septembre 1932 06 septembre 1932
Description : 1932/09/06 (A32,N91). 1932/09/06 (A32,N91).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380511n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
1 TRENTE-DEUXIEME ANNEE. N° 91;
LÉ NUMERO : 80 CENTIMES
1
M.\RD[ SOIR, G SKPTEMnnK L'XTT.
1. I NWlHjlITtMII
Rédaction &AddiffibtmàfWg
emmomim -
PARIS d**).
-. LeUV- 1MT
- M0MM.IBU IMI
eï Coloniales
Leitnnonctt$t réclatrtèi itrtil tiiU. jp
.,. "tIIdI. ;
Dirbotbuii*Ponoatiuii : Maroel RUEDEL
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Ua aa 3 Mois 8 Mel.
France et
Colonies 180» 100 à 80 »
Étranger.. 240 D 125 p 703
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
r - .-
L'Italie et Ici Colonies
> m*m* <– * -
Il faut bien "se garder d'pnvenHftef, par
des répliques violentes, les rapports franco-
italiens, même quand les revendications de
l'Italie prennent une forme quelque peu pro-
vocante.
Au fond, si on dégage de toute exagéra-
tion oratoire ou lyrique la pensée de l'Italie
elle apparaît sous cette double.- formule très
simple : nous avons donné plus que nous
n'avons reçu en échange ; nou*v avç/is rççu
inouïs que ce que le^îraUes ii^s Attribuaient
de plein droit. C'est fa lè ftjtod ,discours et de tous,lefrécVlfs .sur liés revendi-
cations coloniales dt jnottç voisine et alliée.
L'itajle a donné pHw, parce ClUB les forces
austro-hongroises qui, au ir^ment de son- en-
- trée danS la guerre, devaient êtf» immobili-
sées sui le franf fusse, ont été rendues libres
et se sont jnassées/xmtre le front, italIen. Elle
a reçu. moins parée que le traité de Lan'
dres, charte de son intervention, lui assignait
la frontière flu Bremen et de la Vénétie
julienne, une boïihe part de la Daimf-tië avec
toutes les tîes, mais encore un droit à des
territoires c'olcfftiaux prélevés sur les colonies
allemandes d'Afrique. Tellç estf l'argumen-
tation italienne : iits interpréter rappellent
constamment que la Dalmatle a échappé à
l'Italie, qui ne peut considérer comme suf-
fisante l'attribution de Lara, des lies Chcrso.
Luttino, Lagosta et Tenic, il y a bien aussi
Fiume, mais c'était, n'est-ce pas une ville
« italianissune 9 et-cela ne saurait entrer
en ligne de compte. 1
Du côt6 des colonies, rien. Entendons-
nous. Il y a tien la rectification de la Libye
jusque-Tummo, mais. est-ce vraiment la
peine d'èh parler ? Il y a bien la cession en
Somalie du Djubaland britannique : que
faut-il penser de ces 90.000 kilomètres car-
rés, absolument arides, et peuplés à peine de
100.000 habitants ?
En face, dressons le bilan de l'Angle-
terre's mandat de l'Irak, de la Palestine et
de la Transjordanle j compensations en Asie
et ebhle ; mandat d'une partie du Ca-
meroun et du. Togo, d'une partie de l'Afri-
que Occidentale (Tanganyika) et de l'Afrique
Sud Occidentale, soit 1.900.000 kilomètres
carrés envJrott, et plus de cinq millions et
demi d'habitants.
La France, elle, a eecueilli le mandat sur
une partie du Cameroun et du Togo. le
mandat sur la Syrie, et elle n'en avait guère
elle qui n'a que 40 millions d'nabi-
bftoin» ^nRAlt «Mj)à foftWfn tiûtite «h ter»
ritolres coloniaux. Tandis que nous, morbleu I
nous comptons 43 millions d'habitants, qui
sont prêts aux plus rudes besognes et qui
ne demandent qu'une chose, h. s'expatrier, à
travailler, à produire.
C'est bien là l'ensemble des idées qui nour-
rissent les discours et écrits par delà les
Alpes. Contenions-nous de remarquer, en
toute franchisej que si les 40 millions de
Fraqçais ont, en effet, des territoires colo-
niaux vastes dt, somme toute, assez bien ad-
ministrés, ils y ont pris quelquè peine, ils y
ont fait qUHues sacrifices d'hommes, d'ar-
gent, d'intelligence, dg labeur ;
Que, d'autre part, s'il est démontré que
l'Italie n'â pas reçu les compensations que
lui méritait son rôle, - que lui valaient son
açtivité Pendant1 la guerre et le concours
quelle a prêté à. la victoire commune, cet
ttppél à la solidarité des alliés ne saurait
s'adresser à la France seule. Victoire com-
mune fàite d'héroïwnes communs, de souf-
frances communes, de volontés communes ;
pourquoi les revendications italiennes ne
connaltràient-ellés que le chemin de Pàris, et
hésiteraient-elles à passer la mer?
Enfin, là question parait changer de do-
maine, dès qu'il s'agit, non plus de la part
désavantageuse qui a été faite à l'Italie après
la guerre, taaù; ,-des « droits > que lui donne
sa population nombreuse et pressée par le
besoin de s'étendre et de suffire aux néces-
sités de l'existence. Il y a là, en effet, un
problème différent, et je n'écris pas qu'ainsi
posé, il ait moins de eravité. Ouand des ora-
teurs de marque, quand des écrivains de ta-
lent, répudiant toute menace plus ou moins
déguisée où toute parole de irancune, exposent
que l'Italie présente. son droit légitime et
élémentaire, qu'aucune puissance nu peut
méconnaître, de grand pays qui figure
parmi 1m premiers d'Europe par son impor-
tance, sa densité démographique, ses dispo-
nibilités en travail utile », ou qu'elle réclame
« la possession de territoires libres vers les-
quels pourraient être pacifiquement dirigés
au service de la civilisation productive cet
excédent d'hommes sains et laborieux et cette
puissance active de production w, II est évi-
dent qu'il serait injuste de ne pas prêter
l'oreille à des réclamations de ce genre.
On parle beaucoup en Italie de « justice
coloniale 9, on dit que cette considération.
doit être à la base du nouvel ordre européen,
qui fondera la sécurité et la collaboration,
ce sont des idées sérieuses, et qui méditent
d'être retenues, Mais elles Vadressen^, j'ima-
gine, à tous les pays dLlurqpe sans excep-
tion, et jamais 4 on ne pourrait comprendre
qu'un 'seul d'entre eux. celui-ci ou. celui-là,
, ou. -I à ,
pour faire les
frais de rétablissement tant souhaité de cet
ordre de jour en jour plus nécessaire.
Mario Rottstan,
Sénateur de Vllérault,
Ancien ministre.
Notre action au Maroc
»♦«
Dissidents refoulés au plateau des Lacs
Un groupe de dissidents a tenté, dimanche
4 septembre, d'inquiéter les positions fran-
çaises de couverture du plateau des Lacs.
Les insoumis ont été refoulés vers le sud par
les partisans locaux.
La situation est excellente dans toute la
région où les travaux de piste et l'organisa-
tion des postes pour la période d'hiver sont
activement poussés
L'approche de la mauvaise saison, qui peut
commencer dans la haute montagne vers fin
septembre, a amené les autorités locales à
maintenir sur place, pendant quelques jours
encore la totalité des éléments des groupes
mobiles, afin de pouvoir appliquer le maxi-
mum de moyens aux travaux d'equipemenl
tout en assurant une police efficace du vaste
pays nouvellement occupé à l'intérieur du-
quel se trouvent quelques groupes de tentes.
Les campements constitués par tout le ré-
sidu de dissidence des régions pacifiées au
cours des dix dernières années, se trouvent
actuellement complètement isolés et leur
soumission semble devoir être prochaine.
£ )
le voyage du Sultan du Maroc
en France
egos -
Le sultan du Maroc à Bordeaux
et à Biarritz
Le Sultan du Maroc, son itls et une dou-
zai ne de personnes composant leur suite. ve-
nant de Koyan, sont arrivés en auto à Bor-
deaux samedi après-midi à 16 h. 30. Le sultan
est descendu à l'hôtel de Bordeaux. M a
assisté le soir à une représentation de cinéma.
Moulay Youssef est parti pour Arcachon
dans la journée de dimanche. Il n'y a pas
eu de réception officielle à aux M.
André BouHard, préfet. et M. Blanc, com-
missaire spécial, ont salué le sultan et son fils
à leur arrivée à l'hôtel.
D'Arcachon, le Suttan s'est rendu À Biar-
ritz par la route, où il est arrivé hier à 18 h.
Le Sultan a été sal ué à son arrivée par M.
Anthelme, soM'pféfet de Rayonne.
) m%m E
L'évêque d'Alger préside
ne fête religiewe à Alton
>♦« –̃
Les fêtes du huitième centenaire de la
Cathédrale Saint-Lutte, à Atitunl ont eu
lieu le 4 sous la présidence de Mgr Leynaud,
archevêque «J'Âlfev assisté de sept évêoues.
La messe pontificale a été célébrée par Mgr
Gurien, évêqtle de la Rochelle. M. Leynaud
a prononcé le- panégyrique de saint Lazare.
L'aptès'inidi, à IfiAUe des ivfpres pontifi-
cala, a eu lien la traditionnelle procession
des reliques de sant Laure.
Importations et exportations
de combustibles
0*0
La part des colonies et protectorats
français : juillet 1932
Nos importations se décomposent comme
suit :
Pour la houille. En provenance de l'In-
dochine, 6.706 tonnes et pour les sept pre-
miers mois de 1932 : 66.138 tonnes.
N Os exportations ont porté sur les quan-
tés suivantes :
Pour la houille. A destination de l'Al-
gérie, 54 tonnes et pour les sept premiers
mois de 1932, 1.745 tonnes ; de la Tunisie,
150 tonnes et pour les JJept premiers mois de
1932, 498 tonnes ; du Maroc, 615 tonnes et
pour les sept premiers mois de 1932, 751 t.
Pour le coke. A destination de l'Algé-
rie, néant et pour les sept premiers mois de
1932, 30 tonnes ; du Maroc, 60 tonnes et pour
les sept premiers mois de 1932 100 tonnes.
Pour les agglomérés. A destination de
l'Algérie, 1.650 tonnes, pour les sept pre-
miers mois de 1932, 17.031 tonnes ; du Ma-
roc, 80 tonnes et pour les sept premiers mois
de 1932, 700 tonnes ; de l'Afrique occidentale
française néant, pour les sept premiers mois
de 1932, 11.783 ; de la Réunion, néant, pour
les sept premiers mois de 1932, 3.000 tonnes.
) (
A F Académie des Sciences
.t.
Communications sur les colonies
d'Antsalova (Madagascar)
M. Cayeux a transmis une note de M.
Hourcq sur l'âge des calcaires glauconieux
de la région d'Antsaloya, à Madagascar.
On se souvient que pendant la guerre M.
Le Chatelier avait recommandé pour certai-
nes constructions militaires des briques sili-
ceuses réfractaires.
On suivit les conseils de cet éminent sa-
vant, et l'on s'en trouva bien, car les édifices
en briques siliceuses réfractaires rendirent
les plus grands services.
Or les calcaires glauconieux de Madagas-
car renferment du silicate hydraté d'alumine,
de potasse (exceptionnellement dans la pro-
portion de 12 %) et du fer.
Il y a donc là une exploitation à surveiller
et à développer, en vue des besoins éventuels
de la défense nationale.
A l'Académie d'Alger
M. Rartfy est nommé recteur
Sur la proposition de M. de Monzie, mi-
nistre de l'Education nationale, M. Hardy,
directeur de l'écoté coloniale, est nommé
recteur de l'Académie d'Alger, en remplace-
ment de M. Taillard, nommé recteur à Mont-
pellier.
tôftCKSIM EN TUNISIE
DE LA CRISE DU HÉ
- "f'
lit
̃̃̃
UNION douanière qtft
règne entre la Tu-
nisie et la France
a pour effet de
créer entre la Mé*
tropole et le Pro-
tectorat une soii-
iartte étroite en matière commerciale et agri-
cole.
Cependant, il existe enlrç les deux pays
des dif-férences -climatérieues et saisonnières
qui peuvent faire varier sensiblement les ré-
sultats au point de vue des récoltes.
Il en est ainsi, actuellement, en ce qui
concerne le blé, au.. moins pour une partie, de
cette production. Enoettel, en Tunisie, il ni
faut pas envisager, comme en France, la
question du blé tout court. Elle se divise en
deux :*blè tendre et btè dut. ,
- I-
Or, cette atmée., la discrttftination dw-
deux catégdries s'impose d'autant plus que là
situâlion a favorisé la première, tandis
qu'elle éptouve la seconde.
Les producteurs de blé tendre en Tunisïi
ont pu amener leur récolte sur le marchl
français alors que le blé de France cottà
metiçail à peine à épier et qu'il était encorè
impossible d'apprétier avec quelque certi-
tude la récolte surabondante qui s'est affir-
mée depuis dans les départements céréalistes
du Nord et du Centre.
Dans ces conditions favorables, ils ont Pu
écouler à des prix très rémunérateurs un mil*
lion de quintaux de. blé tendre, ce qui cons-
titue pour la Tunisie un chiffre record.
La vente de leur récolte était achevée lors-
que L'abolldance de celle de France a lail
jlcchir les prix. Si la Tunisie doit racheter-
du blé pour sa consommation, elle en trou-
vera en France à des prix bien inférieurs,
Elle aura donc réalisé sur son blé tendre ang
opération très avantageuse.
Il le' Cil est pas de même pour son blé dur.
La précocité de la récolte dans le Sud a bien
permis aux producteurs de. cette région de la
vendre à assez bon compte à la minoterie
française ; mais lorsque la récolte d'Algérie
s*est. présentée à son tour sur le marché, les
besoins limités de la stmoulerie et de la fa-
brication des pâtes alimentaires n'Une
ptus la.., puissance d'absorption
dante à cet ensemble et les Prix sont retom-
bés.
Aussi, les producteurs tunisiens ont-ils titi,
pour la plupart" se décidet à mettre leur blé
dur en réserve jusqu'à ce que le mouvement
d'achat repreutte un cours normal. Cette
ichéance est loin d'être fixe ou même assu-
rée, la mévente en France des semoules pa-
raissant se perpétuer.
C'est donc encore le marché français qui
petit seul apporter une solution à la produc-
tion ttmisiemte.
Quant aux producteurs de blé tendre, s'ils
ottt profité, cette année, des conditions favo-
rables que nous signalons plus haut, ceux
d'entre eux qui réfléchissent craignent qu'il
n'en soit pas de même pour la moisson pro-
chaine,
Certes, elle arrivera encore, très probable-
ment, avec une avance de deux bons mois
sur la récolte française, mais elle ne trou-
vera pas la place libre, comme cette année,
en raison des réserves que la récolte abon-
dante aura permis de faire au commerce
métropolitain.
Cette considération ne sera pas salis in-
fluer sur les semailles du proche automne.,
Ce n'est point Vabstention ou la restriction
des emblavures qu'elle doit conseiller aux
céréalistes tunisiens, mais bien plutôt la sé-
lection de leurs semences et les soins sus-
ceptibles de leur assurer un rendement amé-
lioré, qu'il s'agisse de blé dur ou de blé
tendre.
Ernmtt HaudOl,
Sénateur de la Marne,
Vice-Préffldenl de la Commission
des Douanes.
) (
Dépêches de l'Indochine
AU CONSEIL DU GOUVERNEMENT
Paiement des pensions et des secours
Poursuivant ta mise en exécution du plan
d'économie, le Conseil du Gouvernement
dans sa séance du 3 septembre a approuvé
un projet stipulant qu'à dater du lor octo-
bre, les pensions de toute nature seront
payées au taux du jour sans aucune boni-
fication ayant le caractère d'une indemnité
de change. Toutefois, des secours pourront
èlte accordés à des pensionnés ayant béné-
ficié d'arrêtés antérieurs et ne justifiant
d'aucune ressource, autre que leurs pen-
sions.
Les travaux
du transindochinois se poursuivent
Dans la même séance, le Conseil a ap-
prouvé la mise en concours des travaux
d'infrastructure de la section Dieutri-
Quinhon-Nhatrang qui permettra l'achève-
ment du transindochinois à la fin de L'an-
née 1986.
BU RIZ POUR LA FRANGE
Le Bougainville ést parti le 2 septembre
1932 avec : Farine 10 tonnes, riz blanc 200
tonnes pour Marseille ; Brisurei 50 tonnes,
Farine 100 tonnes pour Le Havre; Riz
hlanè 450 tonnes pour Strasbourg, septem-
Le Pieirre-Benoit est parti te lor septem-
bre, avec : Riz blanc 1.121 tonnes, Brisures
856 tonnes pour S'ras bourg ; Riz blanc 300,
Brisures 150 pour Le Havre ; Brisures 25
pour Dunkerque.
les sociétés Indigtaes
te préveyance an Sénégal
«♦»
Les comptes de gestion des sociétés indigè-
nes de prévoyance de secours et de prêts mu-
tuels agricoles du Sénégal viennent d'être
établis pour le dernier exercice clos le 31 dé-
cembre dernier.
A cette date, leur actif atteignait une som-
me totale de 15.692.169,90 francs en augmen-
tation de 3.627.836 fr. 17 sur l'actif au 31
décembre 1930, quelques sociétés néanmoins
accusent des diminutions sensibles plus ap-
parentes que réelles. Ainsi celle de Thiès
313.469,81, la régression constatée provient
de la valorisation des graines de semence dé-
tenues par cette société à 0,60 le kilogramme
au lieu de 1 franc. Celles de Louga et de Po-
dor dont les diminutions respectives de
195.159,66 et de 50.313,78 sont dues aux dé-
membrements de ces groupements aux pro-
fits des nouvelles sociétés de Lynguère et du
Bas Sénégal. Pour l'ensemble des autres so-
ciétés, l'accroissement de l'actif provient des
recettes normales de l'exercice : cotisations,
intérêts des valears et espèces et surtout des
prêts en nature.
Les organismes de prévoyance du Sénégal
ont principalement développé leurs opéra-
tions de prêts de semences d'arachides en
uatuie. Cette politique instaurée heureuse-
ment depuis quelques années a donné les
meilleurs résultats et a progressé méthodi-
quement depuis 1921. Les stocks de graines
d'arachides sélectionnées mises ainsi à la
disposition des cultivateurs indigènes ont été
les suivants :
En IQ21 1.034.311 kgs
En 1926 6.459. SOO kgs
En 1927 7.508.700 kgs
En 1928 9-30 1 » qoo kgs
En 1929 11.675. 1 t2 k gs
En 1930 .13.961.750 kgs
En 1931 18.445.000 kgs
Des achats de graines portant sur 20.983
tonnes ont été réalisés au début de cette
année de façon à porter les stocks de semen-
ces mis à la disposition des agriculteurs sé-
négalais a 46.000 tonnes au minimum, comp'
te tenu des réserves contrôlées des villages.
Les sociétés de Kaolack. Diourbel, Tliiès,
Louga, Lynguère et Bas Sénégal ont dû,
pendant l'exercice 1931 pourvoir à l'alimen-
tation d'une partie de leurs adhérents et pro-
céder à divers achats de vivres qui ont porté
sur 519 tonnes de mil et 592 tonnes de riz
pour une somme de 1.070.861,80.
Toutes les sociétés ont pu faire face a
leurs engagements sauf Louga et le Bas Sé-
négal qui ont dû réaliser un emprunt auprès
des sociétés de Podor et de Matam. Ces diffi-
cultés sont dues principalement au manque
de ressources de leurs adhérents qui n'ont
pas été en mesure de rembourser la totalité
des avances consenties - -
Au cours de l'année 1931, les sociétés de
prévoyance du Sénégal ont fait un gros
effort en faveur de la vulgarisation de l'ou-
tillage agricole et ont acquis le matériel sui-
vant :
Houes. 472
Charrues. , , 80
Semoirs. , , 933
Harnais 472
Elles ont ainsi dépensé 533,841,40
CoustructiOlts. Neuf magasins nou-
veaux ont été édifiés ; 23 puits ont été
forés et 37 sont en cours de construction. Les
dépenses faites ont atteint 90.589,26 pour les
magasins et 77.542,85 pour les puits ; en ou-
tre, ont été dépensés pour l'entretien
64.743,96 en ce qui concerne les magasins et
30.181,60 en ce qui concerne les puits.
Des distributions gratuites de graines de
ricin, de niébés, de boutures de manioc ont
été largement effectuées en particulier ces
dernières ont porté sur 1.000.000 de boutures
environ.
En résumé les sociétés de prévoyance ont
déployé une activité réelle pendant le der-
nier exercice et rendu à leurs adhérents des
services très appréciés.
Les difficultés rencontrées pour le recou-
vrement auprès de leurs débiteurs de la va-
leur des graines de semences et des produits
vivriers qui leur ont été avancés sont dues
principalement à la mauvaise lécolte. Il est
à présumer que les sociétés de prévoyance
retrouveront l'aisance indispensable de leur
trésorerie si la future récolte donne à leurs
débiteurs défaillants le moyen de se libérer
envers elles des créances restées en souf-
france.
> <
Le voyage de retour
de S. M. Bao Dai
̃♦»
Le jeune empereur d'Annam, S. M. Bao
Daï, qui a quitté la Franco, le 12 août der-
nier par le paquebot d'Artagnan, pour aller
prendre, ses études étant terminées, posses-
sion de son trône, arrivera au Cap Saint-
Jacques, en Cochinchine, le 7 septembre
courant.
Le 5, le d'Artagtian est arrivé à Singapour
à 6 heures. Aucune réception officielle n'a
été donnée en l'honneur de l'empereur Bao
Daï qui est accompagné du consul de France
venu à sa rencontre, de Penang.
L'empereur a été salué à bord par l'aide
de camp du gouverneur et par le comman-
dant de l'aviso Bellatrix qui se trouve actuel-
lement dans le port. L'empereur a été reçu
dans l'intimité par le gouverneur et le se-
crétaire général ; le d'Artagnan est reparti
quelques heures après.
- ) *M «
Mit*ART
M. tKrautheimer gouverneur de la. Cochin-
chine qui devait etre de retour dans la co-
lonie fin juin vient d'être gravement malade,
obligé de prolonger son séjour en France, il
arrivera fin septembre à Saigon.
tURE EN SECONDE PAGE :
A la mémoire de Jean Duipuis.
Mort du médecin inspecteur général Four-
nial.
L'Aviation coloniale.
Les cafés coloniaux et du Brésil sur le
marché français,
»
La situation agricole
en Haute- Volta
année 1931
Bien que les récoltes aient eu à souffrir
d'une sécheresse anormale de plus de vingt
jours en août, elles ont été cependant, dans
l'ensemble, un peu supérieures à celles de
1930, les acridiens n'ayant pas commis de dé-
gâts comme l'année précédente. Les indigènes
ont, d'ailleurs été incités à cultiver des plan-
tes qui n'ont rien à redouter des sauterelles,
telles qu'arachides, manioc, patates.
L'amélioration de la production agricole
est recherchée dans les termes-écoles et co-
tonnières de Banankélédaga, Saria et Poun-
dou. A la ferme de Banankélëdaga 52 hecta-
res ont été mis en culture dont 4u hec-
tares de coton « Karangani Garruws hills »
et 12 hectares de cultures diverses (mil, ara-
chides, fonio et niébés). La culture de cette
variété de coton est poursuivie également à
la ferme de Poundou. La variété Il Allen »
est plutôt cultivée dans les annexes que cette
ferme possède dans la subdivision de Tou-
gaii. Le coton « -eai-aiigani Garrows hills »
a donné un rendement moyen à l'ha de 23O
kilos alors qu'une culture témoin de coton
indigène n'a donné que 54 kilos à l'hectare.
La ferme de Saria a fonctionné normale-
ment. Le rendement en mil a été inférieur à
celui de 1930 à cause de la sécheresse du
mois d'août.
En Haute-Volta la vulgarisation agricole a
porté en 1031 principalement sur la mul-
tiplication de l'outillage à traction, animale,
la sélection des semences et l'utilisation des
fumiers. On a eu recours pour atteindre ce
triple but aux fermes familiales indigènes qui
jouent le rôle de fermes modèles. Dans ces
fermes familiales sont installées des jeunes
gens avant déjà fait un stage dans une fer*
mc-école officielle. Ces fermes familiales
étaient au nombre de 93 en fin 1931. Il y en
avait 45 en 1930 et 17 en 1929. Elles sont pla-
cées sous le contrôle des agents d'agricul-
ture. Quant aux tournées de vulgarisation,
elles ont pour but d'enseigner les principes
de culture améliorée : constitution et usage
du fumier, compost, cnscmencemen\ des plan-
tes épuisantes comme le coton dans des en-
droits autres que ceux qui en supportent la
culture depuis trop longtemps, sélection des
semences, lutte contre les insectes et les ma-
ladies, pratique des binages et sarclages,
constitution des greniers de réserve, etc.
Sept Sociétés de prévoyance ont été cons-
tituées en T931. ETIps farilitp.rnnt l'applica-
tion de toutes cesmesures.
) ..- (
Là situation agricole
du Niger
Année 1931
Alors que les surperficies ensemencées cou-
vraient 1.040.000 hectares en 1930 les surfa-
ces cultivées en 1931 ont couvert 1.190.000
hectares. Malgré cet accroissement, seules
les récoltes de mil et de manioc ont été su-
périeures à celles de 1930. La production des
niébés et de l'arachide a été par contre bien
inférieure l'année dernière. La culture du riz
dans les cuvettes avoisinant le Niger, celle
du coton, celle du blé dans les mares du
cercle de Niamey et celle du tabac dans les
subdivisions du nord ont marqué une cer-
taine progression.
L'instruction agricole des indigènes est
donnée dans la colonie du Niger dans la sta-
tion de Tarna, le centre de culture de jKolo-
Dounga et dans la station créée en 1931 à
Filingué. Enfin il existe une station maraî-
chère à Niamey.
Dans les deux premiers établissements des
études sont entreprises sur les principales
cultures de la région. A Tarna la superficie
cultivée s'est étendue sur 18 hectares et à
Kolo-Dounga sur 68 hectares. Les cultures
pratiquées ont été le mil, le maïs, le riz, les
arachides, le coton Allen et le coleus. Dans
ces fermes certains des élèves-laboureurs ont
reçu une parcelle de terrain pour la cultiver
pour leur propre compte.
Quant à la station de Filingué elle se pro-
pose l'étude de l'amélioration des pâturages
en vue du développement de l'élevage. Ainsi
la station poursuit-elle la sélection et la vul-
garisation des plantes fourragères indigènes
et étrangères. Elle cherche à étendre l'em-
ploi des clôtures pour une utilisation plus ra-
tionnelle des pâturages. Elle entreprendra
également l'instruction des indigènes en ce
qui concerne la constitution de réserves four-
ragères pour l'ensilage. Elle leur apprendra
aussi la sélection du bétail. Les premières
études ont été effectuées dès 1031.
On peut signaler également que la prati-
que des fermes de vulgarisation a commencé
à se répandre dans la colonie en 1931. Il
n'existait jusqu'alors que la ferme du Djer-
makoye de Dosso qui avait reçu de l'admi-
nistration le matériel perfectionné nécessaire
à la mise en valeur, avec l'aide de son pro-
pre bétail des terrains de culture qui lui ap-
partiennent. Deux autres fermes ont été
créées selon la même formule à Damana et
Koigolo. Elles poursuivront l'amélioration
des cultures suivant les procédés employés
dans les fermes officielles.
Enfin en 1931, il a été procédé à de nom-
breux boisements. Des pépinières de kapo-
kiers, de caïl-cédrats et d'acacias ont été
créées dans le sud de la colonie. Des plants
ont été mis en place. Dans la subdivision de
Filingué on a créé des plantations de Four-
croyas et d'acacia Vérek. La station de
Tarna a établi d'importantes plantations de
gonakié et distribué de nombreuses graines
aux chefs de villages voisins.
- + ---
A r Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres
- A -
Les découvertes de M. Albertini
M. Michon, président, a donné lecture d'un
mémoire de M. Caicopino, sur des inscrip-
tions récemment trouvées par M. Albertini,
conservateur des antiquités d'Algérie, et qui
permettraient de reconstituer l'histoire du
corps syrien d'occupation en Numidie ro-
mame.
L'équipement des grands ports
de Madagascar
-
Les travaux d'aménagemcnt des ports de
Diégo-Suarez d de Tulcar vont être entre-
pris très prochainement.
L'adjudication des premiers de ces travaux
a eu lieu le 27 juillet
Les uuvrageis qui seront exécutés compren-
nent : une petite digue de protection contre
la houle de la. passe, eu enrochement-, et ma-
çonnerie, d'une longueur de 55 mètres et
deux ducs d'albe appuyés sur cette digue ;
un appontement sur piles avec tablier en bé-
ton armé, de 1^0 mètres de long et de 17 mè-
ties de laige; des terre-pleins, conotitués par
des remblais maintenus sur leur pourtour
par des enruchelllcnts; enfin, des dragages à
» m. 50 d'une importance de 70.000 mètres
cubes.
r - - -- l' l' -
Les travaux, dont le cout est « une oizanie
de milliuns, dureront environ trente mois;
ils commenceront vers la fin île l'année.
En ce qui concerne Tuléar, le projet qui
vient' d'être approuvé comprend un apponte-
ment donnant un front d'accostage de 40 me.
tres environ avec un tirant d'eau de 3 mètres
aux plus basses eaux, relié à la côte par une
estacadc de 800 mètres de développement
prolongeant elle-même une digue de 500 ml.
tres de longueur. L'estacade et l'apponte-
ment seront en béton armé.
Les travaux pourront être adjugés vers la
fin de l'année.
11 ne reste plus encore à l'étude, à Paris,
que le projet de construction de port de ftla-
junga dont l'examen est en bonne voie.
L'année 1933 verra donc s'ajouter aux
vastes chantiers de construction du port de
Tamatave ceux de trois autres grands ports
de la colonie.
La liaison Brazzaville-Pointe-Noire
-.--
Le premier train transposant des lUal
chandises provenant d'Europe et débarquées
à Pointe-N oin's est arrivé à Brazzaville. Ce
fait mérite particulièrement d'être signale,
car il est le prélude de l'acheminemcnt régu-
lier des passagers et du courrier d'Europe
via Pointe-Noire et le chemiu de fer du Cun-
go-Océan. Jl témoigne, dès à présent, de
l'état d'avancement des travaux et de l'orga-
nisation du transit entrj les deux t te=> de
ligne, grâce à l'utilisation provisoire de la
route qui assure la liaison entre les extrémi-
tés du rail de chacune des sections de Brazza-
ville et de l'ointe-Noire. Dès à présent 360
kilomètres de voies sont posés et exploités
sur un total de 510, et les travaux d'établis-
sement de la plate-forme sur le restant du
tracé progressent de façon très satisfaisante.
) -+ w t
La visite du général Ermens
à Brazzaville
Le général Ermens, gouverneur de la pro-
vince du Congo-IKssaï, qui vient de prendre
tout récemment possession de ses fonctions à
Léopoldville, a tenu à faire dès les premiers
jours une visite de courtoisie à M. Anto-
netti, gouverneur général de l'Afrique Equa-
toriale française.
Il a été reçu à son débarquement à Brazza-
ville, par un membre du cabinet du gouver-
neur général, qui l'a conduit au palais du
Gouvernement où l'attentait M. Antonetti.
Le général Ermens s'est entretenu pendant
plus d'une heure en toute cordialité avec le
chef de la fédération des colonies équatoria-
les françaises.
> .+ <
Les revendications
coloniales allemandes
Une manifestation destinée à attirer l'at-
tention de l'étranger sur la nécessité de doit-
ner satisfaction aux revendications coloniales
de l'Allemagne aura lieu le 14 octobre pro-
chain à Berlin, sous les auspices de la So-
ciété coloniale allemande, à l'occasion du 50*
anniversaire de sa fondation.
Une séance solennelle aura lieu dans la
salle du Reichstag en présence de représen-
tants du gouverncment, des partis et des as-
sociations, lesquels tiendront en même temps
un congrès colonial.
.> «M + MW < –-
Le mouvement commercial
de l'A. E. F.
44*
En 1931
Les chiffres des importations et des expor-
tations de l'A.E.F. ont subitement fléchi en
1931. Le total des échanges s'était élevé en
1930 à 537.068.595 fr., soit : aux importations
339.548.404 fr. pour 111.565 tonnes de mar-
chandises et aux exportations, 197.5^0.131 fr.
pour 426.904 tonnes de marchandises, n
1931, nous trouvons seulement pour la tota-
lité 395.205.292 fr. se décomposant comme
suit : importations, 271.538.6^9 fr. pour
77.543 tonnes de marchandises ; aux expor-
tations, 123,666.003 fr. pour 259.887 t. de
marchandises.
Cette différence marque un temps d'arrêt
dans les programmes des échanges commer-
ciaux. L'A.E.F., pays neuf, pour la mise en
valeur de ses abondantes richesses verra
cette crise s'atténuer ; elle doit actuellement
procéder à des grosses importations d'outil-
lage, de matériel et d'objets manufactures
qui permettront peut-être, dans un avenir
pas très lointain, de porter ses sorties de
produits au niveau des entrées de marchan-
dises et de les dépasser. De plus, la cons-
truction du chemin de fer Congo-Océan,
l'aménagement d'un réseau routier de jour
en jour plus étendu et plus « roulant » sont
d'admirables atouts dans le jeu futur de l'A.
E. F. Grâce à ces moyens de circulation con.
jug-ué, il sera très prochainement possible
d'amener rapidement a la côte et à des prix
de revient acceptables les produite nombreux
que. la colonie est susceptible d'offrir à la
métropole et qui abonderont dans des ré-
gions peu exploitées à l'heure actuelle.
Du reste, en étudiant les statistiques çloua-
nières, on peut dès aujourd'hui constater
LÉ NUMERO : 80 CENTIMES
1
M.\RD[ SOIR, G SKPTEMnnK L'XTT.
1. I NWlHjlITtMII
Rédaction &AddiffibtmàfWg
emmomim -
PARIS d**).
-. LeUV- 1MT
- M0MM.IBU IMI
eï Coloniales
Leitnnonctt$t réclatrtèi itrtil tiiU. jp
.,. "tIIdI. ;
Dirbotbuii*Ponoatiuii : Maroel RUEDEL
Tous les articles publiés dans notre tournai ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
ABONNEMENTS
avec la - Revue mensuelle;
Ua aa 3 Mois 8 Mel.
France et
Colonies 180» 100 à 80 »
Étranger.. 240 D 125 p 703
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
r - .-
L'Italie et Ici Colonies
> m*m* <– * -
Il faut bien "se garder d'pnvenHftef, par
des répliques violentes, les rapports franco-
italiens, même quand les revendications de
l'Italie prennent une forme quelque peu pro-
vocante.
Au fond, si on dégage de toute exagéra-
tion oratoire ou lyrique la pensée de l'Italie
elle apparaît sous cette double.- formule très
simple : nous avons donné plus que nous
n'avons reçu en échange ; nou*v avç/is rççu
inouïs que ce que le^îraUes ii^s Attribuaient
de plein droit. C'est fa lè ftjtod ,
cations coloniales dt jnottç voisine et alliée.
L'itajle a donné pHw, parce ClUB les forces
austro-hongroises qui, au ir^ment de son- en-
- trée danS la guerre, devaient êtf» immobili-
sées sui le franf fusse, ont été rendues libres
et se sont jnassées/xmtre le front, italIen. Elle
a reçu. moins parée que le traité de Lan'
dres, charte de son intervention, lui assignait
la frontière flu Bremen et de la Vénétie
julienne, une boïihe part de la Daimf-tië avec
toutes les tîes, mais encore un droit à des
territoires c'olcfftiaux prélevés sur les colonies
allemandes d'Afrique. Tellç estf l'argumen-
tation italienne : iits interpréter rappellent
constamment que la Dalmatle a échappé à
l'Italie, qui ne peut considérer comme suf-
fisante l'attribution de Lara, des lies Chcrso.
Luttino, Lagosta et Tenic, il y a bien aussi
Fiume, mais c'était, n'est-ce pas une ville
« italianissune 9 et-cela ne saurait entrer
en ligne de compte. 1
Du côt6 des colonies, rien. Entendons-
nous. Il y a tien la rectification de la Libye
jusque-Tummo, mais. est-ce vraiment la
peine d'èh parler ? Il y a bien la cession en
Somalie du Djubaland britannique : que
faut-il penser de ces 90.000 kilomètres car-
rés, absolument arides, et peuplés à peine de
100.000 habitants ?
En face, dressons le bilan de l'Angle-
terre's mandat de l'Irak, de la Palestine et
de la Transjordanle j compensations en Asie
et ebhle ; mandat d'une partie du Ca-
meroun et du. Togo, d'une partie de l'Afri-
que Occidentale (Tanganyika) et de l'Afrique
Sud Occidentale, soit 1.900.000 kilomètres
carrés envJrott, et plus de cinq millions et
demi d'habitants.
La France, elle, a eecueilli le mandat sur
une partie du Cameroun et du Togo. le
mandat sur la Syrie, et elle n'en avait guère
elle qui n'a que 40 millions d'nabi-
bftoin» ^nRAlt «Mj)à foftWfn tiûtite «h ter»
ritolres coloniaux. Tandis que nous, morbleu I
nous comptons 43 millions d'habitants, qui
sont prêts aux plus rudes besognes et qui
ne demandent qu'une chose, h. s'expatrier, à
travailler, à produire.
C'est bien là l'ensemble des idées qui nour-
rissent les discours et écrits par delà les
Alpes. Contenions-nous de remarquer, en
toute franchisej que si les 40 millions de
Fraqçais ont, en effet, des territoires colo-
niaux vastes dt, somme toute, assez bien ad-
ministrés, ils y ont pris quelquè peine, ils y
ont fait qUHues sacrifices d'hommes, d'ar-
gent, d'intelligence, dg labeur ;
Que, d'autre part, s'il est démontré que
l'Italie n'â pas reçu les compensations que
lui méritait son rôle, - que lui valaient son
açtivité Pendant1 la guerre et le concours
quelle a prêté à. la victoire commune, cet
ttppél à la solidarité des alliés ne saurait
s'adresser à la France seule. Victoire com-
mune fàite d'héroïwnes communs, de souf-
frances communes, de volontés communes ;
pourquoi les revendications italiennes ne
connaltràient-ellés que le chemin de Pàris, et
hésiteraient-elles à passer la mer?
Enfin, là question parait changer de do-
maine, dès qu'il s'agit, non plus de la part
désavantageuse qui a été faite à l'Italie après
la guerre, taaù; ,-des « droits > que lui donne
sa population nombreuse et pressée par le
besoin de s'étendre et de suffire aux néces-
sités de l'existence. Il y a là, en effet, un
problème différent, et je n'écris pas qu'ainsi
posé, il ait moins de eravité. Ouand des ora-
teurs de marque, quand des écrivains de ta-
lent, répudiant toute menace plus ou moins
déguisée où toute parole de irancune, exposent
que l'Italie présente. son droit légitime et
élémentaire, qu'aucune puissance nu peut
méconnaître, de grand pays qui figure
parmi 1m premiers d'Europe par son impor-
tance, sa densité démographique, ses dispo-
nibilités en travail utile », ou qu'elle réclame
« la possession de territoires libres vers les-
quels pourraient être pacifiquement dirigés
au service de la civilisation productive cet
excédent d'hommes sains et laborieux et cette
puissance active de production w, II est évi-
dent qu'il serait injuste de ne pas prêter
l'oreille à des réclamations de ce genre.
On parle beaucoup en Italie de « justice
coloniale 9, on dit que cette considération.
doit être à la base du nouvel ordre européen,
qui fondera la sécurité et la collaboration,
ce sont des idées sérieuses, et qui méditent
d'être retenues, Mais elles Vadressen^, j'ima-
gine, à tous les pays dLlurqpe sans excep-
tion, et jamais 4 on ne pourrait comprendre
qu'un 'seul d'entre eux. celui-ci ou. celui-là,
, ou. -I à ,
pour faire les
frais de rétablissement tant souhaité de cet
ordre de jour en jour plus nécessaire.
Mario Rottstan,
Sénateur de Vllérault,
Ancien ministre.
Notre action au Maroc
»♦«
Dissidents refoulés au plateau des Lacs
Un groupe de dissidents a tenté, dimanche
4 septembre, d'inquiéter les positions fran-
çaises de couverture du plateau des Lacs.
Les insoumis ont été refoulés vers le sud par
les partisans locaux.
La situation est excellente dans toute la
région où les travaux de piste et l'organisa-
tion des postes pour la période d'hiver sont
activement poussés
L'approche de la mauvaise saison, qui peut
commencer dans la haute montagne vers fin
septembre, a amené les autorités locales à
maintenir sur place, pendant quelques jours
encore la totalité des éléments des groupes
mobiles, afin de pouvoir appliquer le maxi-
mum de moyens aux travaux d'equipemenl
tout en assurant une police efficace du vaste
pays nouvellement occupé à l'intérieur du-
quel se trouvent quelques groupes de tentes.
Les campements constitués par tout le ré-
sidu de dissidence des régions pacifiées au
cours des dix dernières années, se trouvent
actuellement complètement isolés et leur
soumission semble devoir être prochaine.
£ )
le voyage du Sultan du Maroc
en France
egos -
Le sultan du Maroc à Bordeaux
et à Biarritz
Le Sultan du Maroc, son itls et une dou-
zai ne de personnes composant leur suite. ve-
nant de Koyan, sont arrivés en auto à Bor-
deaux samedi après-midi à 16 h. 30. Le sultan
est descendu à l'hôtel de Bordeaux. M a
assisté le soir à une représentation de cinéma.
Moulay Youssef est parti pour Arcachon
dans la journée de dimanche. Il n'y a pas
eu de réception officielle à aux M.
André BouHard, préfet. et M. Blanc, com-
missaire spécial, ont salué le sultan et son fils
à leur arrivée à l'hôtel.
D'Arcachon, le Suttan s'est rendu À Biar-
ritz par la route, où il est arrivé hier à 18 h.
Le Sultan a été sal ué à son arrivée par M.
Anthelme, soM'pféfet de Rayonne.
) m%m E
L'évêque d'Alger préside
ne fête religiewe à Alton
>♦« –̃
Les fêtes du huitième centenaire de la
Cathédrale Saint-Lutte, à Atitunl ont eu
lieu le 4 sous la présidence de Mgr Leynaud,
archevêque «J'Âlfev assisté de sept évêoues.
La messe pontificale a été célébrée par Mgr
Gurien, évêqtle de la Rochelle. M. Leynaud
a prononcé le- panégyrique de saint Lazare.
L'aptès'inidi, à IfiAUe des ivfpres pontifi-
cala, a eu lien la traditionnelle procession
des reliques de sant Laure.
Importations et exportations
de combustibles
0*0
La part des colonies et protectorats
français : juillet 1932
Nos importations se décomposent comme
suit :
Pour la houille. En provenance de l'In-
dochine, 6.706 tonnes et pour les sept pre-
miers mois de 1932 : 66.138 tonnes.
N Os exportations ont porté sur les quan-
tés suivantes :
Pour la houille. A destination de l'Al-
gérie, 54 tonnes et pour les sept premiers
mois de 1932, 1.745 tonnes ; de la Tunisie,
150 tonnes et pour les JJept premiers mois de
1932, 498 tonnes ; du Maroc, 615 tonnes et
pour les sept premiers mois de 1932, 751 t.
Pour le coke. A destination de l'Algé-
rie, néant et pour les sept premiers mois de
1932, 30 tonnes ; du Maroc, 60 tonnes et pour
les sept premiers mois de 1932 100 tonnes.
Pour les agglomérés. A destination de
l'Algérie, 1.650 tonnes, pour les sept pre-
miers mois de 1932, 17.031 tonnes ; du Ma-
roc, 80 tonnes et pour les sept premiers mois
de 1932, 700 tonnes ; de l'Afrique occidentale
française néant, pour les sept premiers mois
de 1932, 11.783 ; de la Réunion, néant, pour
les sept premiers mois de 1932, 3.000 tonnes.
) (
A F Académie des Sciences
.t.
Communications sur les colonies
d'Antsalova (Madagascar)
M. Cayeux a transmis une note de M.
Hourcq sur l'âge des calcaires glauconieux
de la région d'Antsaloya, à Madagascar.
On se souvient que pendant la guerre M.
Le Chatelier avait recommandé pour certai-
nes constructions militaires des briques sili-
ceuses réfractaires.
On suivit les conseils de cet éminent sa-
vant, et l'on s'en trouva bien, car les édifices
en briques siliceuses réfractaires rendirent
les plus grands services.
Or les calcaires glauconieux de Madagas-
car renferment du silicate hydraté d'alumine,
de potasse (exceptionnellement dans la pro-
portion de 12 %) et du fer.
Il y a donc là une exploitation à surveiller
et à développer, en vue des besoins éventuels
de la défense nationale.
A l'Académie d'Alger
M. Rartfy est nommé recteur
Sur la proposition de M. de Monzie, mi-
nistre de l'Education nationale, M. Hardy,
directeur de l'écoté coloniale, est nommé
recteur de l'Académie d'Alger, en remplace-
ment de M. Taillard, nommé recteur à Mont-
pellier.
tôftCKSIM EN TUNISIE
DE LA CRISE DU HÉ
- "f'
lit
̃̃̃
UNION douanière qtft
règne entre la Tu-
nisie et la France
a pour effet de
créer entre la Mé*
tropole et le Pro-
tectorat une soii-
iartte étroite en matière commerciale et agri-
cole.
Cependant, il existe enlrç les deux pays
des dif-férences -climatérieues et saisonnières
qui peuvent faire varier sensiblement les ré-
sultats au point de vue des récoltes.
Il en est ainsi, actuellement, en ce qui
concerne le blé, au.. moins pour une partie, de
cette production. Enoettel, en Tunisie, il ni
faut pas envisager, comme en France, la
question du blé tout court. Elle se divise en
deux :*blè tendre et btè dut. ,
- I-
Or, cette atmée., la discrttftination dw-
deux catégdries s'impose d'autant plus que là
situâlion a favorisé la première, tandis
qu'elle éptouve la seconde.
Les producteurs de blé tendre en Tunisïi
ont pu amener leur récolte sur le marchl
français alors que le blé de France cottà
metiçail à peine à épier et qu'il était encorè
impossible d'apprétier avec quelque certi-
tude la récolte surabondante qui s'est affir-
mée depuis dans les départements céréalistes
du Nord et du Centre.
Dans ces conditions favorables, ils ont Pu
écouler à des prix très rémunérateurs un mil*
lion de quintaux de. blé tendre, ce qui cons-
titue pour la Tunisie un chiffre record.
La vente de leur récolte était achevée lors-
que L'abolldance de celle de France a lail
jlcchir les prix. Si la Tunisie doit racheter-
du blé pour sa consommation, elle en trou-
vera en France à des prix bien inférieurs,
Elle aura donc réalisé sur son blé tendre ang
opération très avantageuse.
Il le' Cil est pas de même pour son blé dur.
La précocité de la récolte dans le Sud a bien
permis aux producteurs de. cette région de la
vendre à assez bon compte à la minoterie
française ; mais lorsque la récolte d'Algérie
s*est. présentée à son tour sur le marché, les
besoins limités de la stmoulerie et de la fa-
brication des pâtes alimentaires n'Une
ptus la.., puissance d'absorption
dante à cet ensemble et les Prix sont retom-
bés.
Aussi, les producteurs tunisiens ont-ils titi,
pour la plupart" se décidet à mettre leur blé
dur en réserve jusqu'à ce que le mouvement
d'achat repreutte un cours normal. Cette
ichéance est loin d'être fixe ou même assu-
rée, la mévente en France des semoules pa-
raissant se perpétuer.
C'est donc encore le marché français qui
petit seul apporter une solution à la produc-
tion ttmisiemte.
Quant aux producteurs de blé tendre, s'ils
ottt profité, cette année, des conditions favo-
rables que nous signalons plus haut, ceux
d'entre eux qui réfléchissent craignent qu'il
n'en soit pas de même pour la moisson pro-
chaine,
Certes, elle arrivera encore, très probable-
ment, avec une avance de deux bons mois
sur la récolte française, mais elle ne trou-
vera pas la place libre, comme cette année,
en raison des réserves que la récolte abon-
dante aura permis de faire au commerce
métropolitain.
Cette considération ne sera pas salis in-
fluer sur les semailles du proche automne.,
Ce n'est point Vabstention ou la restriction
des emblavures qu'elle doit conseiller aux
céréalistes tunisiens, mais bien plutôt la sé-
lection de leurs semences et les soins sus-
ceptibles de leur assurer un rendement amé-
lioré, qu'il s'agisse de blé dur ou de blé
tendre.
Ernmtt HaudOl,
Sénateur de la Marne,
Vice-Préffldenl de la Commission
des Douanes.
) (
Dépêches de l'Indochine
AU CONSEIL DU GOUVERNEMENT
Paiement des pensions et des secours
Poursuivant ta mise en exécution du plan
d'économie, le Conseil du Gouvernement
dans sa séance du 3 septembre a approuvé
un projet stipulant qu'à dater du lor octo-
bre, les pensions de toute nature seront
payées au taux du jour sans aucune boni-
fication ayant le caractère d'une indemnité
de change. Toutefois, des secours pourront
èlte accordés à des pensionnés ayant béné-
ficié d'arrêtés antérieurs et ne justifiant
d'aucune ressource, autre que leurs pen-
sions.
Les travaux
du transindochinois se poursuivent
Dans la même séance, le Conseil a ap-
prouvé la mise en concours des travaux
d'infrastructure de la section Dieutri-
Quinhon-Nhatrang qui permettra l'achève-
ment du transindochinois à la fin de L'an-
née 1986.
BU RIZ POUR LA FRANGE
Le Bougainville ést parti le 2 septembre
1932 avec : Farine 10 tonnes, riz blanc 200
tonnes pour Marseille ; Brisurei 50 tonnes,
Farine 100 tonnes pour Le Havre; Riz
hlanè 450 tonnes pour Strasbourg, septem-
Le Pieirre-Benoit est parti te lor septem-
bre, avec : Riz blanc 1.121 tonnes, Brisures
856 tonnes pour S'ras bourg ; Riz blanc 300,
Brisures 150 pour Le Havre ; Brisures 25
pour Dunkerque.
les sociétés Indigtaes
te préveyance an Sénégal
«♦»
Les comptes de gestion des sociétés indigè-
nes de prévoyance de secours et de prêts mu-
tuels agricoles du Sénégal viennent d'être
établis pour le dernier exercice clos le 31 dé-
cembre dernier.
A cette date, leur actif atteignait une som-
me totale de 15.692.169,90 francs en augmen-
tation de 3.627.836 fr. 17 sur l'actif au 31
décembre 1930, quelques sociétés néanmoins
accusent des diminutions sensibles plus ap-
parentes que réelles. Ainsi celle de Thiès
313.469,81, la régression constatée provient
de la valorisation des graines de semence dé-
tenues par cette société à 0,60 le kilogramme
au lieu de 1 franc. Celles de Louga et de Po-
dor dont les diminutions respectives de
195.159,66 et de 50.313,78 sont dues aux dé-
membrements de ces groupements aux pro-
fits des nouvelles sociétés de Lynguère et du
Bas Sénégal. Pour l'ensemble des autres so-
ciétés, l'accroissement de l'actif provient des
recettes normales de l'exercice : cotisations,
intérêts des valears et espèces et surtout des
prêts en nature.
Les organismes de prévoyance du Sénégal
ont principalement développé leurs opéra-
tions de prêts de semences d'arachides en
uatuie. Cette politique instaurée heureuse-
ment depuis quelques années a donné les
meilleurs résultats et a progressé méthodi-
quement depuis 1921. Les stocks de graines
d'arachides sélectionnées mises ainsi à la
disposition des cultivateurs indigènes ont été
les suivants :
En IQ21 1.034.311 kgs
En 1926 6.459. SOO kgs
En 1927 7.508.700 kgs
En 1928 9-30 1 » qoo kgs
En 1929 11.675. 1 t2 k gs
En 1930 .13.961.750 kgs
En 1931 18.445.000 kgs
Des achats de graines portant sur 20.983
tonnes ont été réalisés au début de cette
année de façon à porter les stocks de semen-
ces mis à la disposition des agriculteurs sé-
négalais a 46.000 tonnes au minimum, comp'
te tenu des réserves contrôlées des villages.
Les sociétés de Kaolack. Diourbel, Tliiès,
Louga, Lynguère et Bas Sénégal ont dû,
pendant l'exercice 1931 pourvoir à l'alimen-
tation d'une partie de leurs adhérents et pro-
céder à divers achats de vivres qui ont porté
sur 519 tonnes de mil et 592 tonnes de riz
pour une somme de 1.070.861,80.
Toutes les sociétés ont pu faire face a
leurs engagements sauf Louga et le Bas Sé-
négal qui ont dû réaliser un emprunt auprès
des sociétés de Podor et de Matam. Ces diffi-
cultés sont dues principalement au manque
de ressources de leurs adhérents qui n'ont
pas été en mesure de rembourser la totalité
des avances consenties - -
Au cours de l'année 1931, les sociétés de
prévoyance du Sénégal ont fait un gros
effort en faveur de la vulgarisation de l'ou-
tillage agricole et ont acquis le matériel sui-
vant :
Houes. 472
Charrues. , , 80
Semoirs. , , 933
Harnais 472
Elles ont ainsi dépensé 533,841,40
CoustructiOlts. Neuf magasins nou-
veaux ont été édifiés ; 23 puits ont été
forés et 37 sont en cours de construction. Les
dépenses faites ont atteint 90.589,26 pour les
magasins et 77.542,85 pour les puits ; en ou-
tre, ont été dépensés pour l'entretien
64.743,96 en ce qui concerne les magasins et
30.181,60 en ce qui concerne les puits.
Des distributions gratuites de graines de
ricin, de niébés, de boutures de manioc ont
été largement effectuées en particulier ces
dernières ont porté sur 1.000.000 de boutures
environ.
En résumé les sociétés de prévoyance ont
déployé une activité réelle pendant le der-
nier exercice et rendu à leurs adhérents des
services très appréciés.
Les difficultés rencontrées pour le recou-
vrement auprès de leurs débiteurs de la va-
leur des graines de semences et des produits
vivriers qui leur ont été avancés sont dues
principalement à la mauvaise lécolte. Il est
à présumer que les sociétés de prévoyance
retrouveront l'aisance indispensable de leur
trésorerie si la future récolte donne à leurs
débiteurs défaillants le moyen de se libérer
envers elles des créances restées en souf-
france.
> <
Le voyage de retour
de S. M. Bao Dai
̃♦»
Le jeune empereur d'Annam, S. M. Bao
Daï, qui a quitté la Franco, le 12 août der-
nier par le paquebot d'Artagnan, pour aller
prendre, ses études étant terminées, posses-
sion de son trône, arrivera au Cap Saint-
Jacques, en Cochinchine, le 7 septembre
courant.
Le 5, le d'Artagtian est arrivé à Singapour
à 6 heures. Aucune réception officielle n'a
été donnée en l'honneur de l'empereur Bao
Daï qui est accompagné du consul de France
venu à sa rencontre, de Penang.
L'empereur a été salué à bord par l'aide
de camp du gouverneur et par le comman-
dant de l'aviso Bellatrix qui se trouve actuel-
lement dans le port. L'empereur a été reçu
dans l'intimité par le gouverneur et le se-
crétaire général ; le d'Artagnan est reparti
quelques heures après.
- ) *M «
Mit*ART
M. tKrautheimer gouverneur de la. Cochin-
chine qui devait etre de retour dans la co-
lonie fin juin vient d'être gravement malade,
obligé de prolonger son séjour en France, il
arrivera fin septembre à Saigon.
tURE EN SECONDE PAGE :
A la mémoire de Jean Duipuis.
Mort du médecin inspecteur général Four-
nial.
L'Aviation coloniale.
Les cafés coloniaux et du Brésil sur le
marché français,
»
La situation agricole
en Haute- Volta
année 1931
Bien que les récoltes aient eu à souffrir
d'une sécheresse anormale de plus de vingt
jours en août, elles ont été cependant, dans
l'ensemble, un peu supérieures à celles de
1930, les acridiens n'ayant pas commis de dé-
gâts comme l'année précédente. Les indigènes
ont, d'ailleurs été incités à cultiver des plan-
tes qui n'ont rien à redouter des sauterelles,
telles qu'arachides, manioc, patates.
L'amélioration de la production agricole
est recherchée dans les termes-écoles et co-
tonnières de Banankélédaga, Saria et Poun-
dou. A la ferme de Banankélëdaga 52 hecta-
res ont été mis en culture dont 4u hec-
tares de coton « Karangani Garruws hills »
et 12 hectares de cultures diverses (mil, ara-
chides, fonio et niébés). La culture de cette
variété de coton est poursuivie également à
la ferme de Poundou. La variété Il Allen »
est plutôt cultivée dans les annexes que cette
ferme possède dans la subdivision de Tou-
gaii. Le coton « -eai-aiigani Garrows hills »
a donné un rendement moyen à l'ha de 23O
kilos alors qu'une culture témoin de coton
indigène n'a donné que 54 kilos à l'hectare.
La ferme de Saria a fonctionné normale-
ment. Le rendement en mil a été inférieur à
celui de 1930 à cause de la sécheresse du
mois d'août.
En Haute-Volta la vulgarisation agricole a
porté en 1031 principalement sur la mul-
tiplication de l'outillage à traction, animale,
la sélection des semences et l'utilisation des
fumiers. On a eu recours pour atteindre ce
triple but aux fermes familiales indigènes qui
jouent le rôle de fermes modèles. Dans ces
fermes familiales sont installées des jeunes
gens avant déjà fait un stage dans une fer*
mc-école officielle. Ces fermes familiales
étaient au nombre de 93 en fin 1931. Il y en
avait 45 en 1930 et 17 en 1929. Elles sont pla-
cées sous le contrôle des agents d'agricul-
ture. Quant aux tournées de vulgarisation,
elles ont pour but d'enseigner les principes
de culture améliorée : constitution et usage
du fumier, compost, cnscmencemen\ des plan-
tes épuisantes comme le coton dans des en-
droits autres que ceux qui en supportent la
culture depuis trop longtemps, sélection des
semences, lutte contre les insectes et les ma-
ladies, pratique des binages et sarclages,
constitution des greniers de réserve, etc.
Sept Sociétés de prévoyance ont été cons-
tituées en T931. ETIps farilitp.rnnt l'applica-
tion de toutes cesmesures.
) ..- (
Là situation agricole
du Niger
Année 1931
Alors que les surperficies ensemencées cou-
vraient 1.040.000 hectares en 1930 les surfa-
ces cultivées en 1931 ont couvert 1.190.000
hectares. Malgré cet accroissement, seules
les récoltes de mil et de manioc ont été su-
périeures à celles de 1930. La production des
niébés et de l'arachide a été par contre bien
inférieure l'année dernière. La culture du riz
dans les cuvettes avoisinant le Niger, celle
du coton, celle du blé dans les mares du
cercle de Niamey et celle du tabac dans les
subdivisions du nord ont marqué une cer-
taine progression.
L'instruction agricole des indigènes est
donnée dans la colonie du Niger dans la sta-
tion de Tarna, le centre de culture de jKolo-
Dounga et dans la station créée en 1931 à
Filingué. Enfin il existe une station maraî-
chère à Niamey.
Dans les deux premiers établissements des
études sont entreprises sur les principales
cultures de la région. A Tarna la superficie
cultivée s'est étendue sur 18 hectares et à
Kolo-Dounga sur 68 hectares. Les cultures
pratiquées ont été le mil, le maïs, le riz, les
arachides, le coton Allen et le coleus. Dans
ces fermes certains des élèves-laboureurs ont
reçu une parcelle de terrain pour la cultiver
pour leur propre compte.
Quant à la station de Filingué elle se pro-
pose l'étude de l'amélioration des pâturages
en vue du développement de l'élevage. Ainsi
la station poursuit-elle la sélection et la vul-
garisation des plantes fourragères indigènes
et étrangères. Elle cherche à étendre l'em-
ploi des clôtures pour une utilisation plus ra-
tionnelle des pâturages. Elle entreprendra
également l'instruction des indigènes en ce
qui concerne la constitution de réserves four-
ragères pour l'ensilage. Elle leur apprendra
aussi la sélection du bétail. Les premières
études ont été effectuées dès 1031.
On peut signaler également que la prati-
que des fermes de vulgarisation a commencé
à se répandre dans la colonie en 1931. Il
n'existait jusqu'alors que la ferme du Djer-
makoye de Dosso qui avait reçu de l'admi-
nistration le matériel perfectionné nécessaire
à la mise en valeur, avec l'aide de son pro-
pre bétail des terrains de culture qui lui ap-
partiennent. Deux autres fermes ont été
créées selon la même formule à Damana et
Koigolo. Elles poursuivront l'amélioration
des cultures suivant les procédés employés
dans les fermes officielles.
Enfin en 1931, il a été procédé à de nom-
breux boisements. Des pépinières de kapo-
kiers, de caïl-cédrats et d'acacias ont été
créées dans le sud de la colonie. Des plants
ont été mis en place. Dans la subdivision de
Filingué on a créé des plantations de Four-
croyas et d'acacia Vérek. La station de
Tarna a établi d'importantes plantations de
gonakié et distribué de nombreuses graines
aux chefs de villages voisins.
- + ---
A r Académie des Inscriptions
et Belles-Lettres
- A -
Les découvertes de M. Albertini
M. Michon, président, a donné lecture d'un
mémoire de M. Caicopino, sur des inscrip-
tions récemment trouvées par M. Albertini,
conservateur des antiquités d'Algérie, et qui
permettraient de reconstituer l'histoire du
corps syrien d'occupation en Numidie ro-
mame.
L'équipement des grands ports
de Madagascar
-
Les travaux d'aménagemcnt des ports de
Diégo-Suarez d de Tulcar vont être entre-
pris très prochainement.
L'adjudication des premiers de ces travaux
a eu lieu le 27 juillet
Les uuvrageis qui seront exécutés compren-
nent : une petite digue de protection contre
la houle de la. passe, eu enrochement-, et ma-
çonnerie, d'une longueur de 55 mètres et
deux ducs d'albe appuyés sur cette digue ;
un appontement sur piles avec tablier en bé-
ton armé, de 1^0 mètres de long et de 17 mè-
ties de laige; des terre-pleins, conotitués par
des remblais maintenus sur leur pourtour
par des enruchelllcnts; enfin, des dragages à
» m. 50 d'une importance de 70.000 mètres
cubes.
r - - -- l' l' -
Les travaux, dont le cout est « une oizanie
de milliuns, dureront environ trente mois;
ils commenceront vers la fin île l'année.
En ce qui concerne Tuléar, le projet qui
vient' d'être approuvé comprend un apponte-
ment donnant un front d'accostage de 40 me.
tres environ avec un tirant d'eau de 3 mètres
aux plus basses eaux, relié à la côte par une
estacadc de 800 mètres de développement
prolongeant elle-même une digue de 500 ml.
tres de longueur. L'estacade et l'apponte-
ment seront en béton armé.
Les travaux pourront être adjugés vers la
fin de l'année.
11 ne reste plus encore à l'étude, à Paris,
que le projet de construction de port de ftla-
junga dont l'examen est en bonne voie.
L'année 1933 verra donc s'ajouter aux
vastes chantiers de construction du port de
Tamatave ceux de trois autres grands ports
de la colonie.
La liaison Brazzaville-Pointe-Noire
-.--
Le premier train transposant des lUal
chandises provenant d'Europe et débarquées
à Pointe-N oin's est arrivé à Brazzaville. Ce
fait mérite particulièrement d'être signale,
car il est le prélude de l'acheminemcnt régu-
lier des passagers et du courrier d'Europe
via Pointe-Noire et le chemiu de fer du Cun-
go-Océan. Jl témoigne, dès à présent, de
l'état d'avancement des travaux et de l'orga-
nisation du transit entrj les deux t te=> de
ligne, grâce à l'utilisation provisoire de la
route qui assure la liaison entre les extrémi-
tés du rail de chacune des sections de Brazza-
ville et de l'ointe-Noire. Dès à présent 360
kilomètres de voies sont posés et exploités
sur un total de 510, et les travaux d'établis-
sement de la plate-forme sur le restant du
tracé progressent de façon très satisfaisante.
) -+ w t
La visite du général Ermens
à Brazzaville
Le général Ermens, gouverneur de la pro-
vince du Congo-IKssaï, qui vient de prendre
tout récemment possession de ses fonctions à
Léopoldville, a tenu à faire dès les premiers
jours une visite de courtoisie à M. Anto-
netti, gouverneur général de l'Afrique Equa-
toriale française.
Il a été reçu à son débarquement à Brazza-
ville, par un membre du cabinet du gouver-
neur général, qui l'a conduit au palais du
Gouvernement où l'attentait M. Antonetti.
Le général Ermens s'est entretenu pendant
plus d'une heure en toute cordialité avec le
chef de la fédération des colonies équatoria-
les françaises.
> .+ <
Les revendications
coloniales allemandes
Une manifestation destinée à attirer l'at-
tention de l'étranger sur la nécessité de doit-
ner satisfaction aux revendications coloniales
de l'Allemagne aura lieu le 14 octobre pro-
chain à Berlin, sous les auspices de la So-
ciété coloniale allemande, à l'occasion du 50*
anniversaire de sa fondation.
Une séance solennelle aura lieu dans la
salle du Reichstag en présence de représen-
tants du gouverncment, des partis et des as-
sociations, lesquels tiendront en même temps
un congrès colonial.
.> «M + MW < –-
Le mouvement commercial
de l'A. E. F.
44*
En 1931
Les chiffres des importations et des expor-
tations de l'A.E.F. ont subitement fléchi en
1931. Le total des échanges s'était élevé en
1930 à 537.068.595 fr., soit : aux importations
339.548.404 fr. pour 111.565 tonnes de mar-
chandises et aux exportations, 197.5^0.131 fr.
pour 426.904 tonnes de marchandises, n
1931, nous trouvons seulement pour la tota-
lité 395.205.292 fr. se décomposant comme
suit : importations, 271.538.6^9 fr. pour
77.543 tonnes de marchandises ; aux expor-
tations, 123,666.003 fr. pour 259.887 t. de
marchandises.
Cette différence marque un temps d'arrêt
dans les programmes des échanges commer-
ciaux. L'A.E.F., pays neuf, pour la mise en
valeur de ses abondantes richesses verra
cette crise s'atténuer ; elle doit actuellement
procéder à des grosses importations d'outil-
lage, de matériel et d'objets manufactures
qui permettront peut-être, dans un avenir
pas très lointain, de porter ses sorties de
produits au niveau des entrées de marchan-
dises et de les dépasser. De plus, la cons-
truction du chemin de fer Congo-Océan,
l'aménagement d'un réseau routier de jour
en jour plus étendu et plus « roulant » sont
d'admirables atouts dans le jeu futur de l'A.
E. F. Grâce à ces moyens de circulation con.
jug-ué, il sera très prochainement possible
d'amener rapidement a la côte et à des prix
de revient acceptables les produite nombreux
que. la colonie est susceptible d'offrir à la
métropole et qui abonderont dans des ré-
gions peu exploitées à l'heure actuelle.
Du reste, en étudiant les statistiques çloua-
nières, on peut dès aujourd'hui constater
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