Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-08-18
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 18 août 1932 18 août 1932
Description : 1932/08/18 (A32,N85). 1932/08/18 (A32,N85).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380509k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- f
4 TftBNTE-DEUXIME ANNEE. No 86. LE NUMERO : 30 CENTIMES JEUDI SOIR 18 AOUT 1932.
malit
1 -
Rédaction & Administration t
urmmwmmm
PAÉIS W.)
WLIPH. LOUe. IH7
- meHBLIBU «7-M
Les Annales Coloniales
les ommous et réclames IOHI reçues m
bureau Al Journal.
Directeur-Pondatbur : Marcel RUEDFIL
Tous les articles publiés dans notre iournal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
ABONNEMENTS
aftoc la Revue mensuell*:
Un la 6 Mois 3 Mtk
France et
Colonies IMo 100. 8t.
Étranger.. 240 s 125 > 79 t
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
1 ** *
La Conférence des Missions fAHqae
) E ."-
L'Institut-international des langues et des
civilisations africaines, dont nous parlions
dans un précédeht article, faisait connaître
au Pape Pie XI, à la date du 2 octdbre
1030, qu'il poursuivait un double dessein :
« D une part, en venant en aide de toutes
façons à ces travaux scientifiques d'ethnolo-
gie, de sociologie, de linguistique, qui sont
le point de départ et la préparation de toute
action vraiment féconde; d'autre part, en
favorisant le rapprochement si désiré des
races, chez les blancs, par une étude ap-
profondié de l'âme, de la mentalité, de
toutes les ressources indigènes - chez nos
noirs, par les facilités à eux offertes, de
mieux se développer, et de mieux se révé-
ler. »
Pour cette double tâche, l'Institut inter:
national avait, dès sa fondation, réclamé
l'aide des missionnaires ; et la démarche
qu'il faisait auprès du Saint Siège ressem-
blait moins à une requête qu'à un acte de
gratitude pour le concoyrs que ceux-ci lui
avdient déjà prêté.
Dès le mois de juin 1926, en effet, à la
première assemblée de l'Institut, on avait
vu trois délégués des missions catholiques
venir en observateurs ; et dès le mois d oc-
tobre de la même année, le P. Dubois, na-
guère missionnaire jésuite à Madagascar, et
le P. Schebesta, de la Société du Verbe
Divin, tous deux représentants des Mission
Catholiques dans le Conseil exécutif de
l'Institut, avaient pu renseigner la Congré-
gation de la Propagande sur cette nouvelle
organisation. On vit alors se réunir, au Sé-
minaire français de Rome, les principaux
représentants à Rome des congrégations qui
truvaillaient en Afrique : et le 29 janvier
1927, le cardinal- Van Rossum, préfet de
la Propagande, considérant d'une part, la
haute utilité de l'Institut international, et
d'autre part son caractère interconfession-
nel, décidait : 1 La Propagande ne peut
paraître officiellement dans un Institut de
ce genre, mais elle demande aux congré-
gation* missionnatrea d'Afrique de s'enten-
dre entre elles et de s'organiser sérieuse-
ment pour donner a leurs représentants au-
près du nouvel Institut l'autorité et l'ac.
tion uécéssaires dans une œuvre de si grande
portée.
Une quarantaine de congrégations tra-
vaillent en Afrique i 9 la voix de la Pro-
uaffande, un oertaia riombre d'entre elles
: 3iSi6#e6t de mgrouper pour organiser leur
..; n, au traVaU leientlfi<|ue de fins-
titut international africain ; et de cètte dé-
cision naquit iaç conférence des Missions
d'Afriaue - à.-
El le 'Qgan¡sâ.. comme association mis-
sionnaire autonome* .pouf seconder par des
l'Institut,
études coliecUves le travail de par des
pour entretenir à Londres auprès du Bu-
reau -de l'Institut un correspondant perma.
tient» qui fut un Père Blanc, pour établir
des rapports entre l'Institut et les spécia-
listes missionnaires. La première étude col-
lective, qui date de février 1927, eut trait
au mariage africain, et cette .étude fut le
point de départ d'une coopération très as-
sidue entre les missions et l'Institut inter-
national africain pour. l'examen des ques-
tltiais matrimoniales ; M. le professeur La.
bontet rédioéaj en vue de le faire soumet-
tte aux misions, un questionnaire sur la
famille, qui est un admirable cadre d'in-
vesdgatiQns et un modèle de méthode.
Mais la Conférence des Missions d'Afri-
que, en dehors même de ses rapports avec
l'Institut international, qui furent l'occa-
sion première de sa fondation, élargit cha-
que jour son champ d'activité. Elle vise à
rendre service aux missionnaires par les do-
- cuments. renseignements, publications, bi-
bliographies qu elle met à leur disposition ;
elle les} accoutume, d'autre part, « à mieux
connaître et à mieux apprécier l'importance
des mouvements généraux d'opinion mon-
diafe ou. africaine, de doctrine coloniale ou
< sociale, d'organisation politique ou sco-
laire si qui intéressent l'avenir de l'Afri-
que et celùl des missions, et à « mieux pro-
fiter- dès précieux avantages » qu'offre aux
misàidnnaires, ën facilitant leur contact
avec les sphères officielles, l'Institut inter-
national africain.
Cet. Institut voit des missionnaires sur-
venir aux réunions de ses conseils, comme
délégués de la Conférence y il reçoit cha-
que année, de la Conférence elle-même,
une sérieuse obole pour son budget ; elle
- s'intéfesse à ses enquêtes, elle procure des
ocàlatotiateurs à la revue Africà j- elle se
mofltretfi$teà s'assoèier aux efforts de tous
ceux tjui travaillent au bien: de l'Afrique )
et l'ïnstittft international africain apparaît
aux missionnaires membres de la Confé-
reAce comme un véritable laboratoire pour
-, la {ftÇpàràtkiti de l'avenir africain. -
Pie XI en personne, d'ailleurs, dans l'au-
dience qu'il atcorda au Conseil de cet Ins-
titut, denissit, en termes frappants l'in-
térêt que prenait l'Eglise à cette œuvre in-
t.ercôlil i m fcn-mlle et -
terconfessioiiierlle et purement scientifique.
« La Sublime 'fin du travail missionnaiie,
déclarait-il, est à tout prix la gloire de
Dieu et le salut destines. Mais à cette re-
cherche des âmes viennent en aide toutes
les connaissances qui mettent le mission-
naire en état de comprendre et de Se faire
comprendre, comme l'étude de la langue,
celle des moeurs, des usages, de la civili-
sation des peuples évangélisés. Il apparaît
que les missionnaires peuvent être consid".
res comme les auxiliaires de ceux qui se li-
vrent St l'étude des longues et des civilisa-
tions africamett, et que y Institut et les Mis-
ftorrajont$ppélés naturellement et IUllmtu-
rtllefflent -à collaborer. »
Ainsi fut scellée, par la voix même du
Pàpe, la collaboration entre l'Institut- inter.
national africain et la Conférence des Mis-
sions d'Afrique. Le P. Dubois, Jésuite, par
le rôle qu'il exerce de part et d'autre, in-
carne cette (collaboration. Représentant des
Missions au Conseil exécutif de l'Institut,
et tout en même temps, secrétaire de la
Conférence, il vient de eublier à Rome, à
l'imprimerie polyglotte de la Sodalité de
S. Pierre Claver sous le titre : Répertoire
africain, une œuvre d'initiation, d'informa-
tion et de suggestion, Qui est une famn H»
u" , --- --. --..-- -_,,--- --
bréviaire pour la connaissance de l'Afrique;
et pour l'étude des théories coloniales et
missionnaires relatives au continent noir.
En quatre cents pages ce livre contient
des trésors de synthèse. Il offre ce mérite
peu commun, d'aspirer moins encore à en-
registrer des résultats, qu'à provoquer des
réflexions ou des recherches ; ce n'est pas
seulement un bilan, c'est aussi un instru-
ment de travail et un instigateur de travail.
Ceux qui le liront le garderont sans cesse
sut leur table, avec une double' gratitude
pour l'Institut international africain et noiir
-- -- ----- -- e---
la Conférence des Missions. - Car ce sont ces
deux organismes qui discernèrent et firent
reconnaître la nécessité d'tfn tel livre : *et
pour l'écrire un missionnaire français s'est
rencontré, qui, ayant passé plus de vingt ans
à Madagascar, pouvait parler au nom de
son expérience en même temps que de sa
science.
Gmorgm1 Goyatt,
de l'Académie Prmnçmise.
, ) .C
la lotie antl-acridlenne
dans la Grande-Ile 1
»♦*
On vient de créer à Betioky, dans la ré-
gion de Tuléar, un centre d'observation
anti-acridienne.
- On sait qu'à Madagascar, comme dans les
pays nord-africains, les sauterelles causent,
chaque année, des dégâts considérables aux
cultures. Elles s'attaquent notamment aux
rizières et provoquent des disettes qui, bien
que localisées, n'en affectent pas moins la
prospérité du pays.
Aussi bien, l'Administration locale s'est-
elle efforcée de protéger les cultivateurs
contre. Ce. fléau; Indépendamment des me-
sures prisés sur place pou* détruire les cri-
quets au mdmtent des invasions, uneorga-
nisation spéciale, créée en 1928 s'est atta-
chée à l'étude' biologique des sauterelles en
vue de rechercher une méthode de défense
scientifique adaptée aux conditions locales.
Ces recherches, confiées à un entomolo-
giste distingué, M. Zolotaroski, ont établi
que les criquets. qui déferlent périodique-
ment sur la Grande l1e ne viennent pas,
comme on l'a cru longtemps, du Continent
africain. Le danger vient de la transforma-
tion d'une espèce locale sédentaire en une
forme migratrice pullulante, transformation
qui ne s opère que dans certaines condi-
tions favorables. Ces conditions sont réunies
dans T Extrême-Sud-Ouest de l'Ile au climat
très sec.
C'est donc dans cette zone qu'a été créé
Un centre d'observation et de défense qui
sera chargé de surveiller l'évolution des sau-
terelles et l'apparition de la forme migra-
trice. Des équipes spéciales assureront la
destruction des criquets et de leurs pontes.
) =
Dépêches de l'Indochine
̃
Exportations de riz
Les exportations de riz pour la. prômière
décade d'août ont atteint 44.828 tonnes.
Recettes des réseaux de chemins de fer
Les recettes brutes des réseaux de che-
mins de fer exploités par la colonie durant
la période du -1et janvier au 30 juin 1982
se sont élevés en chiffres ronds à 2.086.000
piastres ce qui fait ressortir une diminution
de 566.040 piastres sur la même période de
1981 et une diminution du rendement kilo-
métrique de 21,3
Les recettes brutes de la ligne fahvler
Les recettes brutes de ta ligne Haiphong-
Yunnanfuu pour là période du let ,abuwr
au 30 juin 1932 se sont élevés à 1.899.830
piastres, ce qui fait ressortir une diminu-
tion de 2 piastres et une diminution
piastres, 333;903 piastres et une diminution
du rendement kilométrique de 15
- Indopacia.
) ;
Pluies torrentielles
| dans la région de Bamako
<–
Suivant un télégramme reçu de Dakar
des pluies torrentielles ont endommagé la
voie ferrée dans la région de Bamako. La
tornade a même détruit plusieurs tro,nçons
entre Kdti et Bamako, occasionnant le 14
août le déraillement d'un tratn dont le
chauffeur lut tué et utt voyageur indigène
blessé.
Six indigènes qui se rendaient au mar-
ché de Kati ont été emportés par la tor-
mule ; les corps de trois de ces indigènes
seulement ont été retrouvès jusqu'ici.
Là même tornade a emporté l'usine à gla-
ce Latrieu et VEtablissement LfAlo. Diverses
installations européennes, industrielles ou
commerciales de - Bamako ont été grave-
ment endommagées par les eaux. D'autre
part, plusieurs centaines d'habitations tn-
diffènes sont effondrées.
Les routes sont coupées en divers en-
droits et certains ouvrages d'an sont mdme
complètement umpmdi,,
Les Autorités ont pris immédiatement
tomes mesures utiles pour porter remède à
cette c&tomiltf.
Bordeaux
Pointe] - Noire
L importe de rame-
ner Vattention des
Franfais qui s'in-
téressent au grand
essor colonial sur le
Congo Océan dont
la mise en fonction-
nement amènera
pour nos immenses
territoires du centre
africain un mouvement considérable.
Les travaux sont énergiquement menés et
la date de 1934 Prévue pour leur achève-
ment ne semble pas devoir être dépassée.
On sait que la ligne qui doit avoir une
longueur totale de 5t6 kilomètres a été at-
taquée à ses deux extrémités : Pointe-Notre
sur l'Océan, Brazzaville sur le Congo ou,
Plus exactement sur le Stanley-Sool, vaste
lac de près de 100 kilomètres de long sur
25 de largej formé pat le Congo avant son
entrée dans les gorges qui opposent un obs-
tacle invincible à sa navigabilité jusqu'à la
mer.
Sur la rive droite du Stanley-Pool s'élève
Brazzaville, capitale française, tandis que
sur la rive gauche lui fait face Léopold-
itillc, la cité belge.
pr, les deux sections avancent tapide-
ment, comme on a pu s'en assurer d'après le
dernier état général des travaux, fourni du
1er juin 1932, il y a quelques semaines.
La première section qui va de Pointe-
Noire au kilomètre 172, est construite par la
Société des Batignolles. La plateforme en
est entièrement terminée. La voie définitive
est posée et exploitée jusqu'au kilomètre 128
e) M'Venu, C est entre cette station et le
kilo mette 172 que se trouve le fameux tyn-
ticl hélicoïdal du BambaJ d'une longueur de
1,600 mircs, dont le creusement a présenti
de grosses difficultés. Les travaux sont très
avancés et s'exécutent maintenant beaucoup
plus facilement qu'au début.
J La deuxième section partant de Brazza-
ville qui doil rejoittdre l'autre au kilomè-
tre 172, est exécutée par la Cololtie, La pla-
teforme cU terminée jusqu'à Afadingou, au
kilomètre 233 de Brazzaville. La votx défi-
nitive est posée et exploitée jusqu'à Kikom-
bo, ait kilomètre 148. Elle avance à la ca.
dence de 1,500 mètres par jour sur Madin-
gou .où le rail arrivera dès le mois d'août..
A tv moment, dit *16 kUémHncs de la'
ligne, 361 seront achevés. Sur les 155 res-
tant à parfaire J V établissement de la pla-
teforme est entrepris et facilité fâr la pos-
sibilité dé faire parvenir sans difficulté le
matériel jusqu'à pted-d'auvte,
Déjà, du reste, au moyen des deux tron-
çons déjà exploités et reliés par un service
automobile sur route, une liaison rapide
fonctionne entre Brazzaville et l'Océan, sur
territoire français.
Mais ce n'est là qu'un provisoire qui ne
saurait assurer le trafic- auquel on est en
droit de s'attendre lorsque ta ligne Congo-
Océan fonctionnera dans son entier et vien-
dra apporter son copieux ttibut au port de
Pointe-Noire,
Alors, le trajet maritime des paquebots
des Chargeurs Réunis dont nous signalions
l'essai entre Bordeaux et Pointe-Noire de-
viendra la norme qui s'affirmera comme
un nouveau progrès important de l'activité
coloniale française.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-Président de la Commission
des botatwa.
: b < (
les travailleurs chinois
quittent les chantiers
1 du Congo-Océan
j r»«
Le pàquebot Amérique j qui vient de
quitter Pointe-Noire, rapatrie le dernier
contingent des 900. travailleurs chinois, qui
ont été employés à la construction du che-
min de fer du Congo-Océan, depuis le mois
de juillet 1929.
Ce dernier contingent comprend 123 ou-
vriers, qui seront acheminés vers Canton par
Bordeaux, Marseille et Haïphong.
Il ne resté plus désormais au Coneo Fran-
çais que six. Chinois, dont trois ont été auto-
risés à y demeurer comme travailleurs li-
bres, en raison de leur botme conduite, tan-
dis que les trois autres sont accusés d'avoir
participé à un meurtre.
Le départ de l'Amérique met donc le point
final à l'expérience d'acclimatement de la
main-d'œuvre chinoise en Afrique Ëquato.
riale française.
Au point de vue sanitaire, on peut dire
que cet essai a eu les meilleurs résultats, et
que l'état de santé des travailleurs a été
excellent, aussi bien parmi ceux qui ont été
employés à Pointe-Noire, que parmi les
ouvriers qui ont travaillé sur les chantiers
du Mayumbe.
Mais le prix de revient de la journée de
travail des ouvriers asiatiques s est révélé
beaucoup trop élevé pour que. l'Administra-
tion puisse renouveler cette expérience dans
les mêmes conditions. Aussi, dans le cas où
de nouveaut recrutements seraient néces-
saires, il serait indispensable d'en diminuer
le prix de revient.
> < : :
Voyage de documentation
»»»
Le docteur L. Goujon, député du Rhône,
maire de Villeurbanne, visitent la Tunisie
dois le courant du mois de Sépronbie.
1
la ciltore attelée
du Sénéial
.81 -
Au cours de l'année 1931 un grand effort
a été accompli par l'Administration du Sé-
négal en faveur de la vulgarisation des ins-
truments de culture attelée,
Les travaux ont porté sur 3.600 hectares,.
Les régions et terrains d'expérience ont ét.é
limités, en fait, aux circonscriptions qui pou-
vaient disposer d'un personnel technique de
surveillance et aux cantons ayant à leur tête
des chefs capables de s'intéresser à notre
œuvre de propagande et de lui prêter un
concours intelligent et efficace.
Après l'expérience de 1931, on peut affir.
mer que les rendements des champs cultivéll
au moyen d'instruments aratoires perfec-
tionnés ont éjé nettement supérieurs à ceux
des champs travaillés par les procédés indi-
gènes dans des terrains voisins.
u autre part, ces instruments offrent éga-
lement la possibilité de cultiver de plus
grandes étendues. Les heureux effets de la
dernière » campagne de vulgarisation se sont
traduits par des demandes d'achats d'ins-
truments, formulées par un certain nombre
de cultivateurs indigènes.
Nous donnons ci-après, le détail de ces
commandes par cercle: «
Semoirs-
houes Houes Harnais
Sine-Saloum 120 120 240
Thiès 51 51 102
Baol, 78 b7 144
Louga 100 100 200
- - - 349 338 686
L-e premier résultat peut paraître modeste,
mais il n'est pas sans valeur, si l'on consi-
dère que l'Administration s'est volontaire-
ment abstenue de toute pression sur les pos-
tulants et qu'il s'agit là d'un groupe de
cultivateurs qui paraissent vraiment gagnés
à nos méthodes et qui sont aptes à les met-
tre en pratique dans des conditions satisfai-
santes. ce qui est d'une importance capitale
pour leur diffusion progressive.
Nous entrons ainsi, dans la phase décisive
de l'œuvre de propagande préconisée et sti-
mulée par M. le Gouverneur général Bré-
vié.
La rapidité des progrès que celle-ci est
appelée à faire dans l'avenir, est fonction
du parti que ces acheteurs sauront tirer des
outils dont ils auront acquis la propriété.
Dans ces conditions, et bien conseillés par
le personnel technique, il n'est pas douteux
qu'ils n'obtiennent dans un délai très court,
les résultats souhaités pour l'édification de
la masse;
(
̃* T« 1
Le chancelier von Papen a reçu lundi soir,
le président de la Société coloniale alle-
mande, le docteur Lindequist, avec lequel
- il s'est entretenu longuement. -
La semaine dernière. le chancelier avatt
eu déjà un long entretien, en présence du
ministre des Affaires étrangères, von Neu-
rath, avec le docteur Lindequist.
Dans les milieux politiques, on attache
une. importance toute particulière à ces en-
trevues et on en déduit que l'Allemagne a
l'intention de soulever, à la prochaine con-
férence économique mondiale, la question
des mandats coloniaux.
-– - (
En mémoire
de l'explorateur Delaporte
«♦«
M. Albert Sarraut, ministre des Colonies,
a présidé dimanche à Loches à la cérémo-
nie de l'apposition d'une plaque com-
mémorative sur la maison natale de Louis
Delaporte, le grand explorateur de l'Indo-
chine qui révéla les splendeurs de l'art
'Khmer et a tenté le premier la résur-
rection d/Angkor que le naturaliste Mouhot
venait de découvrir.
Delaporte est né à Loches en 1842, des-
cendant de gentilshommes campagnards de
très bonne heure il déclara sa volonté d'être
marin. Sorti du Borda en 1861 le jeune
officier de marine fit une première croisière
au Mexique, en Amérique puis en Islande.
Le 25 mai 1866 il s'embarquait à Toulon à
destination de Saigon. Il était aussitôt dé-
signé _pour faire partie de la mission du
Mékong sous les ordres de Doudart de La-
grée. Cette expédition dura deux ans. Au
prix d'incroyables difficultés les explorateurs
arrivèrent enfin au Yunnan alors en guerre.
Epuisé par la maladie Doudart de Lagrée
succombait laissant le commandement à
Francis Garnier.
Attiré par la beauté d'Angkor qu'il n'avait
fait qu'apercevoir Delaporte demanda dès
sa rentrée en France, à retourner au Cam-
bodge. Après une nouvelle mission au Ton-
kin il redescendit vers le sud et arriva
dans la cité merveilleuse en 1873. Il y fit
trois séjours successifs. - - -
Dans la forêt tropicale, luttant contre les
singes, les serpents, il travailla sans rlâ.
che dégageant les pierres, transportant à
Paris sculptures et moulages. Toutes les col-
lections installées d'abord à Compiègne fu-
rent pour l'Exposition de 1878 transférées
au Trocadéro. Le musée indochinois était
créé. Delaporte à qui son état de santé ne
Dermettait plus le retour en Extrême-Orient
en fut nommé conservateur. Il prodigua son
activité à son musée et aussi a la publica-
tion de l'œuvre monumentale qu'il consacra
à l'art Khmer et dont le dernier fascicule
parut en février 1925 deux mois avant sa
mort.
Loches vient de rendre hommage à la
gloire de celui qui fut un grand explora-
teur et un gtand savant.
) m*m c
La fécheresse an Tchad
»»»
Il règne actuellement dans le Tchad une
grande sécheresse dont la persistance ne
peut manquer de retarder sérieusement les
récoltes*
Notre action au Maroc
Le groupe mobile du Tadla
poursuit son avance
Les opérations de pacification continuent
heureusement. Poursuivant sa progression
en direction de l'Assif Melloul, le groupe
mobile du Tadla a occupé, dans la matinée,
toute la partie ouest du plateau des Lacs.
Au cours de cette action, un officier et
trois partisans ont été blessés.
La circulation devenue libre
entre Midelt et Meknès
Les avances importantes réalisées au
cours de l'été dans la région du Grand-
Atlas ont permis de rendre .la circulation
entièrement libre sur la route de Meknès à
Midelt. Toutes les barrières ont été suppd,
mées depuis le 10 août sur cette grande
voie de communication.
<
Du pétrole au Maroc -
.ta
La Résidence communique qu'un sonsage
géologique a, dans la région du sud de
Gharb, touché un centre pétrolifère. Le jet
de pétrole est capté et le débit est évalué
à dix tonnes pour la première journée. On
aménage un dispositif pour obtenir une prb-
duction régulière. Ce résultat constitue un
nouvel indice très important pour la cam-
pagne méthodique de prospection poursuivie
par le Syndicat d'études et de recherches
pétrolifères au Maroc.
&- Ce syndicat associe par' moitié le bureau
minier, représentant la participation techni-
que et financière du Protectorat, avec une
organisation métropolitaine qui assure la
réalisation-politique française du pétrole.
Le Résident avait dernièrement visité cette
région en compagnie de M. Louis Pineau,
directeur de l'Office national de combus,
tible liquide.
) - (
Le voyage du Sultan du Maroc
en France
A Brides-les-Bains
S. M. le Sultan du Maroc, accompagné de
S. A. le prince héritier, du Grand Vizir et
de plusieurs personnalités, est arrivée lundi
soir à Brides-les-Bains venant de Briançon
par le col du Galibier.
j A Lyon
Le Sultan du Maroc, accompagné du
prince héritier, du Grand Vizir. et d'une
nombreuse suite, a quitté mardi Brides-les-
Bains pour Lyon. -.. - -
Avant son départ, le buitan a coniere
les insignes d'ofncier du Ouissam Alàouite
à M. Mondolfo, administrateur délégué de
la Compagnie des Thermes.
Le Sultan du Maroc est arrivé à Lyon à
18 h. 15. Il a été salué à sa descente de voi-
ture par les représentants du prefet et du
maire. Le souverain a gagûé les apparte-
ments qui lui sont réservés dans un grand
hôtel du centre.
) -+-
Conférence des Chambrés
de Commerce méditerranéennes
La huitième Conférence des Chambres de
Commerce du Bassin Méditerranéen, qui se
réunira, à la fin de septembre prochain, à
Marseille, pendant l'exposition annuelle, se
préoccupera surtout des grandes questions
économiques dans le bassin méditerranéen
et notamment des effets de la crise écono-
mique et du contingentement des vins.
Les questions de détail intéressant telle
ou telle Chambre de Commerce française du
Bassin Méditerranéen dans le genre de celles
que les précédentes conférences s'étaient
attachées à résoudre ne seront pas mises à
l'ordre du iour.
) ( .-
Une conférence internationale
du cacao
Une Conférence internationale du cacao
se tiendra à Bruxelles, sur la convocation
du Gouvernement belge, les 12, 13 et 14 sep-
tembre prochain.
Le but de cette" conférence est de recher-
cher (« les possibilités de réaliser une pro-
pagande internationale pour le cacao et
d'élaborer dans ce but un projet de conven-
tion internationle. »
i (
DBPART
.,.
M. Gerbinis, Gouverneur de la Martinique,
s'est embarqué à Bordeaux. Il espère pou-
voir réaliser prochainement l'emprunt de
20.000.000 de francs pour les grands travaux
à faire dans sa colonie.
• *
M. Henry Fougère, député de l'Indre, dé-
légué de Saint-Pierre-et-Miquelon au Conseil
Supérieur des Colonies, a quitté Le Havre,
à bord de VIle-de-France, pour se rendre à
New-York et de là auprès de ses électeurs
pour solliciter de ceux-ci le renouvellement
de son mandat aux élections du 2 octobre.
> -.- ( -–
Les sautereUes au Tchad
-06
De nombreux vols ,de sauterelles ont été
observés, dans le Tchad, particulièrement
au Baguirmi. Ils venaient de la direction de
l'Est, mais ils commencent à se faire plus
rares.
La région de l'Ouadaï a également été
survolée par de grandes quantités de sau-
terelles pendant le courant du mois dernier.
Jusqu'ici, les dégâts observés sont heureu-
sement peu considérables.
LIRE EN SECONDE PAGE :
Le départ de M. Carde.
Le départ die l'empereur d'Annam : S. M.
Bao-Daï.
L'Aviation coloniale.
Répertoire de V « Officiel n.
L'aménagement des quartiers
européen et indigène
à Marrakech
1.1
Depuis la création de la Municipalité
13 kms 750 de chaussée ont été exécutés et
des améliorations apportées à la place
Djemâa el Fna s'élevant à 1.300.000 francs.
Au point de vue de l'assainissement, des
collecteurs d'une longueur de 9 km. Goo
ainsi que des égouts secondaires sur 4 km.
ont été réalisés pour une valeur d'environ
2.500.000 francs. L'alimentation en eau po-
table comprenant la restauration des condui-
tes indigènes, captage des sources, conduites
d'amenée et distribution en ville, dont l'exé-
cution s'est poursuivie au cours des années
1926-27-29-30 et 31, se chiffre pour une
somme de 4.800.000 francs. En 1929-30, la
Municipalité, pour répondre au souci de
l'hygiène, a fait construire des w.-c., des
urinoirs et des lavoirs, dont le coût a été de
120.000 francs auxquels s'est joint le
concours des Habous qui ont cédé les ter-
rains gratuitement et favorisé les efforts de
la Municipalité.
Afin de combattre efficacement les épidé-
mies qui, à plusieurs reprises se sont propa-
gées à Marrakech, et bien souvent par l'ap-
port continu des éléments étrangers à la
ville, un lazaret a été construit avec sta-
tions de désinfection installées à chacune
des portes de la ville, grâce à une dotation
de 1 million (entre 1927 et 1931) sur le bud-
get municipal.
Le marché aux peaux, qui pouvait consti-
tuer un foyer d'infection, a été aménagé
dans les conditions les plus favorables et la
ville y a consacré une somme de 200.000 fr.
en 1930-1931.
L'éclairage public y a été distribué
1.800 lampes actuellement ont été poséçs
dans les différentes artères de la ville indi-
gène ainsi que des branchements pour les
particuliers le tout s'élevant à environ i mil-
lion 600.000 francs.
A cet ensemble de dépenses de premier
établissement il convient d'ajouter les som-
mes qui figurent au budget de chaque année
pour l'entretien ; voies, éclairage, eau,
égouts, pour lesquels la participation des
riverains ne représente qu'une faible partie
des dépenses engagées.
Si, pour une ville indigène de l'étendue de
celle de Marrakech, les sommes déjà consa-
crées aux améliorations signalées ci-dessus
ne constituent qu'une mise de fonds assez
faible en considération des travaux qui
s'imposent pour l'avenir, il convient de te-
nir compte des ressources relatives dont dis-
pose la Municipalité pour faire face à des
besoins immédiats, tant dans la ville indi-
gène que dans la ville européenne. Si des
sommes plus considérables ont été,. dans le
passé, consacrées à la ville européenne,
c'est au'il fallait tout organiser là. où il n'y
avait A que des terrains en friche, tandis
qu'existait déjà une ville indigène avec son
aménagement primitif. Toutefois l'attention
de l'Administration n'a pas manqué de
s'appesantir sur la situation de la Médina,
depuis plusieurs années, de s'assurer des
disponibilités sur lesquelles puisse être assis
un crédit suffisant permettant de contracter
des emprunts qui devront faire face au pro-
jet d'assainissement général de la ville in-
digène. C'est ainsi qu'en 193I) un emprunt
de 13 millions et demi a été contracté dans
la Médina. Les égouts y figurent pour une
somme de 8.300.000 fr. j l'extension du ré-
seau d'eau potable pour 1.500.000 tr.; tes
w.-c. pour 800.000 fr. En outre, sur le bud-
get additionnel 1938, une somme de 70.000
francs a été réservée pour la construction
d'un nouveau m.arché de l'huile. L'impor-
tance même des sommes ci-dessus implique
nécessairement une étude longue, rendue
plus difficultueusc encore par la topogra-
phie. des lieux, les dénivellations des voies,
la vétusté et la fragilité des immeubles in-
digènes. Ce travail en cours doit aboutir
avant la fin de l'année. Les premiers tra-
vaux débuteront donc (après les délais de
concours et d'adjudication) dès les premiers
mois de 1933 et l'effort qui sera réalisé à
cette occasion constitue la preuve évidente
que, loin de négliger l'intérêt des indigè-
-. -' -- -, - - 1- -..:
nes, l'Administration municipale a ie suuu
de faire bénéficier la population indigène
des aménagements modernes lui assurant
les commodités et l'hygiène répondant à ses
besoins.
Il y a lieu, en outre, de signaler la créa-
tion du nouveau quartier de Bab-Khemis où
seront groupées les prostituées, actuellement
éparses dans différents quartiers, ce qui
permettra d'exercer une surveillance médi-
cale et policière et favorisera la prophylaxie
des maladies vénériennes en cette ville.
) 1(
Le mouvement de la navigation
et le commerce extérieur
du Maroc
»+«
ANNEE 1934
Coup d'œil général
Le Maroc en 1931 n'a pas eu à souffrir di -
rectement de la crise économique mondiale.
Les importations ont porté sur 1.218.000 ton-
nes marquant ainsi une augmentation de
102.000 tonnes sur l année précédente en vo-
lume et une diminution de 133 millions de
francs (2.075 millions de francs en 1930) en
rvaleur. La capacité d'achat du Maroc a été
maintenue et il a su profiter de la baisse géné-
rale des cours. Les exportations ont été supét
rieures en valeur à celles de l'année dernière.
Les sorties de bonnes récoltes de blé et d'orge
ont rapporté au protectorat" plus de 308 mil-
lions de francs ; grâce au cours du blé qui
J. ,.
s'est à peu près maintenu à un Prix moyen \D)
francs le quintal) par le protectionnisme écono-
mique très TiaÈïle de M. Lucien Saint qui a
obtenu la franchise de ces produits sur le mar-
ché métroDolitain.
Seule Vindustrie minière a été gravement
atteinte, Réduction des sorties de phosphates en
4 TftBNTE-DEUXIME ANNEE. No 86. LE NUMERO : 30 CENTIMES JEUDI SOIR 18 AOUT 1932.
malit
1 -
Rédaction & Administration t
urmmwmmm
PAÉIS W.)
WLIPH. LOUe. IH7
- meHBLIBU «7-M
Les Annales Coloniales
les ommous et réclames IOHI reçues m
bureau Al Journal.
Directeur-Pondatbur : Marcel RUEDFIL
Tous les articles publiés dans notre iournal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
ABONNEMENTS
aftoc la Revue mensuell*:
Un la 6 Mois 3 Mtk
France et
Colonies IMo 100. 8t.
Étranger.. 240 s 125 > 79 t
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
1 ** *
La Conférence des Missions fAHqae
) E ."-
L'Institut-international des langues et des
civilisations africaines, dont nous parlions
dans un précédeht article, faisait connaître
au Pape Pie XI, à la date du 2 octdbre
1030, qu'il poursuivait un double dessein :
« D une part, en venant en aide de toutes
façons à ces travaux scientifiques d'ethnolo-
gie, de sociologie, de linguistique, qui sont
le point de départ et la préparation de toute
action vraiment féconde; d'autre part, en
favorisant le rapprochement si désiré des
races, chez les blancs, par une étude ap-
profondié de l'âme, de la mentalité, de
toutes les ressources indigènes - chez nos
noirs, par les facilités à eux offertes, de
mieux se développer, et de mieux se révé-
ler. »
Pour cette double tâche, l'Institut inter:
national avait, dès sa fondation, réclamé
l'aide des missionnaires ; et la démarche
qu'il faisait auprès du Saint Siège ressem-
blait moins à une requête qu'à un acte de
gratitude pour le concoyrs que ceux-ci lui
avdient déjà prêté.
Dès le mois de juin 1926, en effet, à la
première assemblée de l'Institut, on avait
vu trois délégués des missions catholiques
venir en observateurs ; et dès le mois d oc-
tobre de la même année, le P. Dubois, na-
guère missionnaire jésuite à Madagascar, et
le P. Schebesta, de la Société du Verbe
Divin, tous deux représentants des Mission
Catholiques dans le Conseil exécutif de
l'Institut, avaient pu renseigner la Congré-
gation de la Propagande sur cette nouvelle
organisation. On vit alors se réunir, au Sé-
minaire français de Rome, les principaux
représentants à Rome des congrégations qui
truvaillaient en Afrique : et le 29 janvier
1927, le cardinal- Van Rossum, préfet de
la Propagande, considérant d'une part, la
haute utilité de l'Institut international, et
d'autre part son caractère interconfession-
nel, décidait : 1 La Propagande ne peut
paraître officiellement dans un Institut de
ce genre, mais elle demande aux congré-
gation* missionnatrea d'Afrique de s'enten-
dre entre elles et de s'organiser sérieuse-
ment pour donner a leurs représentants au-
près du nouvel Institut l'autorité et l'ac.
tion uécéssaires dans une œuvre de si grande
portée.
Une quarantaine de congrégations tra-
vaillent en Afrique i 9 la voix de la Pro-
uaffande, un oertaia riombre d'entre elles
: 3iSi6#e6t de mgrouper pour organiser leur
..; n, au traVaU leientlfi<|ue de fins-
titut international africain ; et de cètte dé-
cision naquit iaç conférence des Missions
d'Afriaue - à.-
El le 'Qgan¡sâ.. comme association mis-
sionnaire autonome* .pouf seconder par des
l'Institut,
études coliecUves le travail de par des
pour entretenir à Londres auprès du Bu-
reau -de l'Institut un correspondant perma.
tient» qui fut un Père Blanc, pour établir
des rapports entre l'Institut et les spécia-
listes missionnaires. La première étude col-
lective, qui date de février 1927, eut trait
au mariage africain, et cette .étude fut le
point de départ d'une coopération très as-
sidue entre les missions et l'Institut inter-
national africain pour. l'examen des ques-
tltiais matrimoniales ; M. le professeur La.
bontet rédioéaj en vue de le faire soumet-
tte aux misions, un questionnaire sur la
famille, qui est un admirable cadre d'in-
vesdgatiQns et un modèle de méthode.
Mais la Conférence des Missions d'Afri-
que, en dehors même de ses rapports avec
l'Institut international, qui furent l'occa-
sion première de sa fondation, élargit cha-
que jour son champ d'activité. Elle vise à
rendre service aux missionnaires par les do-
- cuments. renseignements, publications, bi-
bliographies qu elle met à leur disposition ;
elle les} accoutume, d'autre part, « à mieux
connaître et à mieux apprécier l'importance
des mouvements généraux d'opinion mon-
diafe ou. africaine, de doctrine coloniale ou
< sociale, d'organisation politique ou sco-
laire si qui intéressent l'avenir de l'Afri-
que et celùl des missions, et à « mieux pro-
fiter- dès précieux avantages » qu'offre aux
misàidnnaires, ën facilitant leur contact
avec les sphères officielles, l'Institut inter-
national africain.
Cet. Institut voit des missionnaires sur-
venir aux réunions de ses conseils, comme
délégués de la Conférence y il reçoit cha-
que année, de la Conférence elle-même,
une sérieuse obole pour son budget ; elle
- s'intéfesse à ses enquêtes, elle procure des
ocàlatotiateurs à la revue Africà j- elle se
mofltretfi$teà s'assoèier aux efforts de tous
ceux tjui travaillent au bien: de l'Afrique )
et l'ïnstittft international africain apparaît
aux missionnaires membres de la Confé-
reAce comme un véritable laboratoire pour
-, la {ftÇpàràtkiti de l'avenir africain. -
Pie XI en personne, d'ailleurs, dans l'au-
dience qu'il atcorda au Conseil de cet Ins-
titut, denissit, en termes frappants l'in-
térêt que prenait l'Eglise à cette œuvre in-
t.ercôlil i m fcn-mlle et -
terconfessioiiierlle et purement scientifique.
« La Sublime 'fin du travail missionnaiie,
déclarait-il, est à tout prix la gloire de
Dieu et le salut destines. Mais à cette re-
cherche des âmes viennent en aide toutes
les connaissances qui mettent le mission-
naire en état de comprendre et de Se faire
comprendre, comme l'étude de la langue,
celle des moeurs, des usages, de la civili-
sation des peuples évangélisés. Il apparaît
que les missionnaires peuvent être consid".
res comme les auxiliaires de ceux qui se li-
vrent St l'étude des longues et des civilisa-
tions africamett, et que y Institut et les Mis-
ftorrajont$ppélés naturellement et IUllmtu-
rtllefflent -à collaborer. »
Ainsi fut scellée, par la voix même du
Pàpe, la collaboration entre l'Institut- inter.
national africain et la Conférence des Mis-
sions d'Afrique. Le P. Dubois, Jésuite, par
le rôle qu'il exerce de part et d'autre, in-
carne cette (collaboration. Représentant des
Missions au Conseil exécutif de l'Institut,
et tout en même temps, secrétaire de la
Conférence, il vient de eublier à Rome, à
l'imprimerie polyglotte de la Sodalité de
S. Pierre Claver sous le titre : Répertoire
africain, une œuvre d'initiation, d'informa-
tion et de suggestion, Qui est une famn H»
u" , --- --. --..-- -_,,--- --
bréviaire pour la connaissance de l'Afrique;
et pour l'étude des théories coloniales et
missionnaires relatives au continent noir.
En quatre cents pages ce livre contient
des trésors de synthèse. Il offre ce mérite
peu commun, d'aspirer moins encore à en-
registrer des résultats, qu'à provoquer des
réflexions ou des recherches ; ce n'est pas
seulement un bilan, c'est aussi un instru-
ment de travail et un instigateur de travail.
Ceux qui le liront le garderont sans cesse
sut leur table, avec une double' gratitude
pour l'Institut international africain et noiir
-- -- ----- -- e---
la Conférence des Missions. - Car ce sont ces
deux organismes qui discernèrent et firent
reconnaître la nécessité d'tfn tel livre : *et
pour l'écrire un missionnaire français s'est
rencontré, qui, ayant passé plus de vingt ans
à Madagascar, pouvait parler au nom de
son expérience en même temps que de sa
science.
Gmorgm1 Goyatt,
de l'Académie Prmnçmise.
, ) .C
la lotie antl-acridlenne
dans la Grande-Ile 1
»♦*
On vient de créer à Betioky, dans la ré-
gion de Tuléar, un centre d'observation
anti-acridienne.
- On sait qu'à Madagascar, comme dans les
pays nord-africains, les sauterelles causent,
chaque année, des dégâts considérables aux
cultures. Elles s'attaquent notamment aux
rizières et provoquent des disettes qui, bien
que localisées, n'en affectent pas moins la
prospérité du pays.
Aussi bien, l'Administration locale s'est-
elle efforcée de protéger les cultivateurs
contre. Ce. fléau; Indépendamment des me-
sures prisés sur place pou* détruire les cri-
quets au mdmtent des invasions, uneorga-
nisation spéciale, créée en 1928 s'est atta-
chée à l'étude' biologique des sauterelles en
vue de rechercher une méthode de défense
scientifique adaptée aux conditions locales.
Ces recherches, confiées à un entomolo-
giste distingué, M. Zolotaroski, ont établi
que les criquets. qui déferlent périodique-
ment sur la Grande l1e ne viennent pas,
comme on l'a cru longtemps, du Continent
africain. Le danger vient de la transforma-
tion d'une espèce locale sédentaire en une
forme migratrice pullulante, transformation
qui ne s opère que dans certaines condi-
tions favorables. Ces conditions sont réunies
dans T Extrême-Sud-Ouest de l'Ile au climat
très sec.
C'est donc dans cette zone qu'a été créé
Un centre d'observation et de défense qui
sera chargé de surveiller l'évolution des sau-
terelles et l'apparition de la forme migra-
trice. Des équipes spéciales assureront la
destruction des criquets et de leurs pontes.
) =
Dépêches de l'Indochine
̃
Exportations de riz
Les exportations de riz pour la. prômière
décade d'août ont atteint 44.828 tonnes.
Recettes des réseaux de chemins de fer
Les recettes brutes des réseaux de che-
mins de fer exploités par la colonie durant
la période du -1et janvier au 30 juin 1982
se sont élevés en chiffres ronds à 2.086.000
piastres ce qui fait ressortir une diminution
de 566.040 piastres sur la même période de
1981 et une diminution du rendement kilo-
métrique de 21,3
Les recettes brutes de la ligne fahvler
Les recettes brutes de ta ligne Haiphong-
Yunnanfuu pour là période du let ,abuwr
au 30 juin 1932 se sont élevés à 1.899.830
piastres, ce qui fait ressortir une diminu-
tion de 2 piastres et une diminution
piastres, 333;903 piastres et une diminution
du rendement kilométrique de 15
- Indopacia.
) ;
Pluies torrentielles
| dans la région de Bamako
<–
Suivant un télégramme reçu de Dakar
des pluies torrentielles ont endommagé la
voie ferrée dans la région de Bamako. La
tornade a même détruit plusieurs tro,nçons
entre Kdti et Bamako, occasionnant le 14
août le déraillement d'un tratn dont le
chauffeur lut tué et utt voyageur indigène
blessé.
Six indigènes qui se rendaient au mar-
ché de Kati ont été emportés par la tor-
mule ; les corps de trois de ces indigènes
seulement ont été retrouvès jusqu'ici.
Là même tornade a emporté l'usine à gla-
ce Latrieu et VEtablissement LfAlo. Diverses
installations européennes, industrielles ou
commerciales de - Bamako ont été grave-
ment endommagées par les eaux. D'autre
part, plusieurs centaines d'habitations tn-
diffènes sont effondrées.
Les routes sont coupées en divers en-
droits et certains ouvrages d'an sont mdme
complètement umpmdi,,
Les Autorités ont pris immédiatement
tomes mesures utiles pour porter remède à
cette c&tomiltf.
Bordeaux
Pointe] - Noire
L importe de rame-
ner Vattention des
Franfais qui s'in-
téressent au grand
essor colonial sur le
Congo Océan dont
la mise en fonction-
nement amènera
pour nos immenses
territoires du centre
africain un mouvement considérable.
Les travaux sont énergiquement menés et
la date de 1934 Prévue pour leur achève-
ment ne semble pas devoir être dépassée.
On sait que la ligne qui doit avoir une
longueur totale de 5t6 kilomètres a été at-
taquée à ses deux extrémités : Pointe-Notre
sur l'Océan, Brazzaville sur le Congo ou,
Plus exactement sur le Stanley-Sool, vaste
lac de près de 100 kilomètres de long sur
25 de largej formé pat le Congo avant son
entrée dans les gorges qui opposent un obs-
tacle invincible à sa navigabilité jusqu'à la
mer.
Sur la rive droite du Stanley-Pool s'élève
Brazzaville, capitale française, tandis que
sur la rive gauche lui fait face Léopold-
itillc, la cité belge.
pr, les deux sections avancent tapide-
ment, comme on a pu s'en assurer d'après le
dernier état général des travaux, fourni du
1er juin 1932, il y a quelques semaines.
La première section qui va de Pointe-
Noire au kilomètre 172, est construite par la
Société des Batignolles. La plateforme en
est entièrement terminée. La voie définitive
est posée et exploitée jusqu'au kilomètre 128
e) M'Venu, C est entre cette station et le
kilo mette 172 que se trouve le fameux tyn-
ticl hélicoïdal du BambaJ d'une longueur de
1,600 mircs, dont le creusement a présenti
de grosses difficultés. Les travaux sont très
avancés et s'exécutent maintenant beaucoup
plus facilement qu'au début.
J La deuxième section partant de Brazza-
ville qui doil rejoittdre l'autre au kilomè-
tre 172, est exécutée par la Cololtie, La pla-
teforme cU terminée jusqu'à Afadingou, au
kilomètre 233 de Brazzaville. La votx défi-
nitive est posée et exploitée jusqu'à Kikom-
bo, ait kilomètre 148. Elle avance à la ca.
dence de 1,500 mètres par jour sur Madin-
gou .où le rail arrivera dès le mois d'août..
A tv moment, dit *16 kUémHncs de la'
ligne, 361 seront achevés. Sur les 155 res-
tant à parfaire J V établissement de la pla-
teforme est entrepris et facilité fâr la pos-
sibilité dé faire parvenir sans difficulté le
matériel jusqu'à pted-d'auvte,
Déjà, du reste, au moyen des deux tron-
çons déjà exploités et reliés par un service
automobile sur route, une liaison rapide
fonctionne entre Brazzaville et l'Océan, sur
territoire français.
Mais ce n'est là qu'un provisoire qui ne
saurait assurer le trafic- auquel on est en
droit de s'attendre lorsque ta ligne Congo-
Océan fonctionnera dans son entier et vien-
dra apporter son copieux ttibut au port de
Pointe-Noire,
Alors, le trajet maritime des paquebots
des Chargeurs Réunis dont nous signalions
l'essai entre Bordeaux et Pointe-Noire de-
viendra la norme qui s'affirmera comme
un nouveau progrès important de l'activité
coloniale française.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-Président de la Commission
des botatwa.
: b < (
les travailleurs chinois
quittent les chantiers
1 du Congo-Océan
j r»«
Le pàquebot Amérique j qui vient de
quitter Pointe-Noire, rapatrie le dernier
contingent des 900. travailleurs chinois, qui
ont été employés à la construction du che-
min de fer du Congo-Océan, depuis le mois
de juillet 1929.
Ce dernier contingent comprend 123 ou-
vriers, qui seront acheminés vers Canton par
Bordeaux, Marseille et Haïphong.
Il ne resté plus désormais au Coneo Fran-
çais que six. Chinois, dont trois ont été auto-
risés à y demeurer comme travailleurs li-
bres, en raison de leur botme conduite, tan-
dis que les trois autres sont accusés d'avoir
participé à un meurtre.
Le départ de l'Amérique met donc le point
final à l'expérience d'acclimatement de la
main-d'œuvre chinoise en Afrique Ëquato.
riale française.
Au point de vue sanitaire, on peut dire
que cet essai a eu les meilleurs résultats, et
que l'état de santé des travailleurs a été
excellent, aussi bien parmi ceux qui ont été
employés à Pointe-Noire, que parmi les
ouvriers qui ont travaillé sur les chantiers
du Mayumbe.
Mais le prix de revient de la journée de
travail des ouvriers asiatiques s est révélé
beaucoup trop élevé pour que. l'Administra-
tion puisse renouveler cette expérience dans
les mêmes conditions. Aussi, dans le cas où
de nouveaut recrutements seraient néces-
saires, il serait indispensable d'en diminuer
le prix de revient.
> < : :
Voyage de documentation
»»»
Le docteur L. Goujon, député du Rhône,
maire de Villeurbanne, visitent la Tunisie
dois le courant du mois de Sépronbie.
1
la ciltore attelée
du Sénéial
.81 -
Au cours de l'année 1931 un grand effort
a été accompli par l'Administration du Sé-
négal en faveur de la vulgarisation des ins-
truments de culture attelée,
Les travaux ont porté sur 3.600 hectares,.
Les régions et terrains d'expérience ont ét.é
limités, en fait, aux circonscriptions qui pou-
vaient disposer d'un personnel technique de
surveillance et aux cantons ayant à leur tête
des chefs capables de s'intéresser à notre
œuvre de propagande et de lui prêter un
concours intelligent et efficace.
Après l'expérience de 1931, on peut affir.
mer que les rendements des champs cultivéll
au moyen d'instruments aratoires perfec-
tionnés ont éjé nettement supérieurs à ceux
des champs travaillés par les procédés indi-
gènes dans des terrains voisins.
u autre part, ces instruments offrent éga-
lement la possibilité de cultiver de plus
grandes étendues. Les heureux effets de la
dernière » campagne de vulgarisation se sont
traduits par des demandes d'achats d'ins-
truments, formulées par un certain nombre
de cultivateurs indigènes.
Nous donnons ci-après, le détail de ces
commandes par cercle: «
Semoirs-
houes Houes Harnais
Sine-Saloum 120 120 240
Thiès 51 51 102
Baol, 78 b7 144
Louga 100 100 200
- - - 349 338 686
L-e premier résultat peut paraître modeste,
mais il n'est pas sans valeur, si l'on consi-
dère que l'Administration s'est volontaire-
ment abstenue de toute pression sur les pos-
tulants et qu'il s'agit là d'un groupe de
cultivateurs qui paraissent vraiment gagnés
à nos méthodes et qui sont aptes à les met-
tre en pratique dans des conditions satisfai-
santes. ce qui est d'une importance capitale
pour leur diffusion progressive.
Nous entrons ainsi, dans la phase décisive
de l'œuvre de propagande préconisée et sti-
mulée par M. le Gouverneur général Bré-
vié.
La rapidité des progrès que celle-ci est
appelée à faire dans l'avenir, est fonction
du parti que ces acheteurs sauront tirer des
outils dont ils auront acquis la propriété.
Dans ces conditions, et bien conseillés par
le personnel technique, il n'est pas douteux
qu'ils n'obtiennent dans un délai très court,
les résultats souhaités pour l'édification de
la masse;
(
̃* T« 1
Le chancelier von Papen a reçu lundi soir,
le président de la Société coloniale alle-
mande, le docteur Lindequist, avec lequel
- il s'est entretenu longuement. -
La semaine dernière. le chancelier avatt
eu déjà un long entretien, en présence du
ministre des Affaires étrangères, von Neu-
rath, avec le docteur Lindequist.
Dans les milieux politiques, on attache
une. importance toute particulière à ces en-
trevues et on en déduit que l'Allemagne a
l'intention de soulever, à la prochaine con-
férence économique mondiale, la question
des mandats coloniaux.
-– - (
En mémoire
de l'explorateur Delaporte
«♦«
M. Albert Sarraut, ministre des Colonies,
a présidé dimanche à Loches à la cérémo-
nie de l'apposition d'une plaque com-
mémorative sur la maison natale de Louis
Delaporte, le grand explorateur de l'Indo-
chine qui révéla les splendeurs de l'art
'Khmer et a tenté le premier la résur-
rection d/Angkor que le naturaliste Mouhot
venait de découvrir.
Delaporte est né à Loches en 1842, des-
cendant de gentilshommes campagnards de
très bonne heure il déclara sa volonté d'être
marin. Sorti du Borda en 1861 le jeune
officier de marine fit une première croisière
au Mexique, en Amérique puis en Islande.
Le 25 mai 1866 il s'embarquait à Toulon à
destination de Saigon. Il était aussitôt dé-
signé _pour faire partie de la mission du
Mékong sous les ordres de Doudart de La-
grée. Cette expédition dura deux ans. Au
prix d'incroyables difficultés les explorateurs
arrivèrent enfin au Yunnan alors en guerre.
Epuisé par la maladie Doudart de Lagrée
succombait laissant le commandement à
Francis Garnier.
Attiré par la beauté d'Angkor qu'il n'avait
fait qu'apercevoir Delaporte demanda dès
sa rentrée en France, à retourner au Cam-
bodge. Après une nouvelle mission au Ton-
kin il redescendit vers le sud et arriva
dans la cité merveilleuse en 1873. Il y fit
trois séjours successifs. - - -
Dans la forêt tropicale, luttant contre les
singes, les serpents, il travailla sans rlâ.
che dégageant les pierres, transportant à
Paris sculptures et moulages. Toutes les col-
lections installées d'abord à Compiègne fu-
rent pour l'Exposition de 1878 transférées
au Trocadéro. Le musée indochinois était
créé. Delaporte à qui son état de santé ne
Dermettait plus le retour en Extrême-Orient
en fut nommé conservateur. Il prodigua son
activité à son musée et aussi a la publica-
tion de l'œuvre monumentale qu'il consacra
à l'art Khmer et dont le dernier fascicule
parut en février 1925 deux mois avant sa
mort.
Loches vient de rendre hommage à la
gloire de celui qui fut un grand explora-
teur et un gtand savant.
) m*m c
La fécheresse an Tchad
»»»
Il règne actuellement dans le Tchad une
grande sécheresse dont la persistance ne
peut manquer de retarder sérieusement les
récoltes*
Notre action au Maroc
Le groupe mobile du Tadla
poursuit son avance
Les opérations de pacification continuent
heureusement. Poursuivant sa progression
en direction de l'Assif Melloul, le groupe
mobile du Tadla a occupé, dans la matinée,
toute la partie ouest du plateau des Lacs.
Au cours de cette action, un officier et
trois partisans ont été blessés.
La circulation devenue libre
entre Midelt et Meknès
Les avances importantes réalisées au
cours de l'été dans la région du Grand-
Atlas ont permis de rendre .la circulation
entièrement libre sur la route de Meknès à
Midelt. Toutes les barrières ont été suppd,
mées depuis le 10 août sur cette grande
voie de communication.
<
Du pétrole au Maroc -
.ta
La Résidence communique qu'un sonsage
géologique a, dans la région du sud de
Gharb, touché un centre pétrolifère. Le jet
de pétrole est capté et le débit est évalué
à dix tonnes pour la première journée. On
aménage un dispositif pour obtenir une prb-
duction régulière. Ce résultat constitue un
nouvel indice très important pour la cam-
pagne méthodique de prospection poursuivie
par le Syndicat d'études et de recherches
pétrolifères au Maroc.
&- Ce syndicat associe par' moitié le bureau
minier, représentant la participation techni-
que et financière du Protectorat, avec une
organisation métropolitaine qui assure la
réalisation-politique française du pétrole.
Le Résident avait dernièrement visité cette
région en compagnie de M. Louis Pineau,
directeur de l'Office national de combus,
tible liquide.
) - (
Le voyage du Sultan du Maroc
en France
A Brides-les-Bains
S. M. le Sultan du Maroc, accompagné de
S. A. le prince héritier, du Grand Vizir et
de plusieurs personnalités, est arrivée lundi
soir à Brides-les-Bains venant de Briançon
par le col du Galibier.
j A Lyon
Le Sultan du Maroc, accompagné du
prince héritier, du Grand Vizir. et d'une
nombreuse suite, a quitté mardi Brides-les-
Bains pour Lyon. -.. - -
Avant son départ, le buitan a coniere
les insignes d'ofncier du Ouissam Alàouite
à M. Mondolfo, administrateur délégué de
la Compagnie des Thermes.
Le Sultan du Maroc est arrivé à Lyon à
18 h. 15. Il a été salué à sa descente de voi-
ture par les représentants du prefet et du
maire. Le souverain a gagûé les apparte-
ments qui lui sont réservés dans un grand
hôtel du centre.
) -+-
Conférence des Chambrés
de Commerce méditerranéennes
La huitième Conférence des Chambres de
Commerce du Bassin Méditerranéen, qui se
réunira, à la fin de septembre prochain, à
Marseille, pendant l'exposition annuelle, se
préoccupera surtout des grandes questions
économiques dans le bassin méditerranéen
et notamment des effets de la crise écono-
mique et du contingentement des vins.
Les questions de détail intéressant telle
ou telle Chambre de Commerce française du
Bassin Méditerranéen dans le genre de celles
que les précédentes conférences s'étaient
attachées à résoudre ne seront pas mises à
l'ordre du iour.
) ( .-
Une conférence internationale
du cacao
Une Conférence internationale du cacao
se tiendra à Bruxelles, sur la convocation
du Gouvernement belge, les 12, 13 et 14 sep-
tembre prochain.
Le but de cette" conférence est de recher-
cher (« les possibilités de réaliser une pro-
pagande internationale pour le cacao et
d'élaborer dans ce but un projet de conven-
tion internationle. »
i (
DBPART
.,.
M. Gerbinis, Gouverneur de la Martinique,
s'est embarqué à Bordeaux. Il espère pou-
voir réaliser prochainement l'emprunt de
20.000.000 de francs pour les grands travaux
à faire dans sa colonie.
• *
M. Henry Fougère, député de l'Indre, dé-
légué de Saint-Pierre-et-Miquelon au Conseil
Supérieur des Colonies, a quitté Le Havre,
à bord de VIle-de-France, pour se rendre à
New-York et de là auprès de ses électeurs
pour solliciter de ceux-ci le renouvellement
de son mandat aux élections du 2 octobre.
> -.- ( -–
Les sautereUes au Tchad
-06
De nombreux vols ,de sauterelles ont été
observés, dans le Tchad, particulièrement
au Baguirmi. Ils venaient de la direction de
l'Est, mais ils commencent à se faire plus
rares.
La région de l'Ouadaï a également été
survolée par de grandes quantités de sau-
terelles pendant le courant du mois dernier.
Jusqu'ici, les dégâts observés sont heureu-
sement peu considérables.
LIRE EN SECONDE PAGE :
Le départ de M. Carde.
Le départ die l'empereur d'Annam : S. M.
Bao-Daï.
L'Aviation coloniale.
Répertoire de V « Officiel n.
L'aménagement des quartiers
européen et indigène
à Marrakech
1.1
Depuis la création de la Municipalité
13 kms 750 de chaussée ont été exécutés et
des améliorations apportées à la place
Djemâa el Fna s'élevant à 1.300.000 francs.
Au point de vue de l'assainissement, des
collecteurs d'une longueur de 9 km. Goo
ainsi que des égouts secondaires sur 4 km.
ont été réalisés pour une valeur d'environ
2.500.000 francs. L'alimentation en eau po-
table comprenant la restauration des condui-
tes indigènes, captage des sources, conduites
d'amenée et distribution en ville, dont l'exé-
cution s'est poursuivie au cours des années
1926-27-29-30 et 31, se chiffre pour une
somme de 4.800.000 francs. En 1929-30, la
Municipalité, pour répondre au souci de
l'hygiène, a fait construire des w.-c., des
urinoirs et des lavoirs, dont le coût a été de
120.000 francs auxquels s'est joint le
concours des Habous qui ont cédé les ter-
rains gratuitement et favorisé les efforts de
la Municipalité.
Afin de combattre efficacement les épidé-
mies qui, à plusieurs reprises se sont propa-
gées à Marrakech, et bien souvent par l'ap-
port continu des éléments étrangers à la
ville, un lazaret a été construit avec sta-
tions de désinfection installées à chacune
des portes de la ville, grâce à une dotation
de 1 million (entre 1927 et 1931) sur le bud-
get municipal.
Le marché aux peaux, qui pouvait consti-
tuer un foyer d'infection, a été aménagé
dans les conditions les plus favorables et la
ville y a consacré une somme de 200.000 fr.
en 1930-1931.
L'éclairage public y a été distribué
1.800 lampes actuellement ont été poséçs
dans les différentes artères de la ville indi-
gène ainsi que des branchements pour les
particuliers le tout s'élevant à environ i mil-
lion 600.000 francs.
A cet ensemble de dépenses de premier
établissement il convient d'ajouter les som-
mes qui figurent au budget de chaque année
pour l'entretien ; voies, éclairage, eau,
égouts, pour lesquels la participation des
riverains ne représente qu'une faible partie
des dépenses engagées.
Si, pour une ville indigène de l'étendue de
celle de Marrakech, les sommes déjà consa-
crées aux améliorations signalées ci-dessus
ne constituent qu'une mise de fonds assez
faible en considération des travaux qui
s'imposent pour l'avenir, il convient de te-
nir compte des ressources relatives dont dis-
pose la Municipalité pour faire face à des
besoins immédiats, tant dans la ville indi-
gène que dans la ville européenne. Si des
sommes plus considérables ont été,. dans le
passé, consacrées à la ville européenne,
c'est au'il fallait tout organiser là. où il n'y
avait A que des terrains en friche, tandis
qu'existait déjà une ville indigène avec son
aménagement primitif. Toutefois l'attention
de l'Administration n'a pas manqué de
s'appesantir sur la situation de la Médina,
depuis plusieurs années, de s'assurer des
disponibilités sur lesquelles puisse être assis
un crédit suffisant permettant de contracter
des emprunts qui devront faire face au pro-
jet d'assainissement général de la ville in-
digène. C'est ainsi qu'en 193I) un emprunt
de 13 millions et demi a été contracté dans
la Médina. Les égouts y figurent pour une
somme de 8.300.000 fr. j l'extension du ré-
seau d'eau potable pour 1.500.000 tr.; tes
w.-c. pour 800.000 fr. En outre, sur le bud-
get additionnel 1938, une somme de 70.000
francs a été réservée pour la construction
d'un nouveau m.arché de l'huile. L'impor-
tance même des sommes ci-dessus implique
nécessairement une étude longue, rendue
plus difficultueusc encore par la topogra-
phie. des lieux, les dénivellations des voies,
la vétusté et la fragilité des immeubles in-
digènes. Ce travail en cours doit aboutir
avant la fin de l'année. Les premiers tra-
vaux débuteront donc (après les délais de
concours et d'adjudication) dès les premiers
mois de 1933 et l'effort qui sera réalisé à
cette occasion constitue la preuve évidente
que, loin de négliger l'intérêt des indigè-
-. -' -- -, - - 1- -..:
nes, l'Administration municipale a ie suuu
de faire bénéficier la population indigène
des aménagements modernes lui assurant
les commodités et l'hygiène répondant à ses
besoins.
Il y a lieu, en outre, de signaler la créa-
tion du nouveau quartier de Bab-Khemis où
seront groupées les prostituées, actuellement
éparses dans différents quartiers, ce qui
permettra d'exercer une surveillance médi-
cale et policière et favorisera la prophylaxie
des maladies vénériennes en cette ville.
) 1(
Le mouvement de la navigation
et le commerce extérieur
du Maroc
»+«
ANNEE 1934
Coup d'œil général
Le Maroc en 1931 n'a pas eu à souffrir di -
rectement de la crise économique mondiale.
Les importations ont porté sur 1.218.000 ton-
nes marquant ainsi une augmentation de
102.000 tonnes sur l année précédente en vo-
lume et une diminution de 133 millions de
francs (2.075 millions de francs en 1930) en
rvaleur. La capacité d'achat du Maroc a été
maintenue et il a su profiter de la baisse géné-
rale des cours. Les exportations ont été supét
rieures en valeur à celles de l'année dernière.
Les sorties de bonnes récoltes de blé et d'orge
ont rapporté au protectorat" plus de 308 mil-
lions de francs ; grâce au cours du blé qui
J. ,.
s'est à peu près maintenu à un Prix moyen \D)
francs le quintal) par le protectionnisme écono-
mique très TiaÈïle de M. Lucien Saint qui a
obtenu la franchise de ces produits sur le mar-
ché métroDolitain.
Seule Vindustrie minière a été gravement
atteinte, Réduction des sorties de phosphates en
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.33%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 72.33%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6380509k/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6380509k/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6380509k/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6380509k
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6380509k