Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-08-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 août 1932 09 août 1932
Description : 1932/08/09 (A32,N83). 1932/08/09 (A32,N83).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380507r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-DEUXIEME ANNEE. No 83.
m MrMImo ; 30 CENTIMES
MARDI SOIR 9 AOUT 1932.
JOURNAL J)U0T|DIE| -
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Rédaction S. Administration ;
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PARIS CI")
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Les Annales Coloniales
Lu ênnoneet et réclames sont rque éo,
bureau du Journal.
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être ""rHu", qu'en citant les Aimais Golomalu,
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On s'abonne «m frtlt daiA
tous lu buraux de potit.
UNE ENQUÊTE
) E
J'ait été très vivement intéressé par le
rapport de la mission Even-Léger, envoyée
à la Guadeloupe en vue d'organiser la lutte
contre la syphilis. D'autres, plus experts,
diront quelle précieuse contribution cette
étude apportera Pt ce grave problème. Je me
contenterai de parler de ce qui a trait aux
écoles.
La mission a visité les établissements sco-
laires de 24 villes. Elle ne cache rien de la
vérité. Les impressions premières' sont plu-
tôt défavorables. MM. Pierre Even et Mar:
cel Léger déclarent qu'ils n'auraient qu'à
« reproduire simplement les termes sévères
des nombreux rapports qui ont été rédigés
au cours des dernières inspections et qui
sont restés lettre morte ». Ils ne le font
pas et se contentent de donner des sortes
d'en-tête de chapitres; les premiers sont :
classes surpeuplées, locaux vétustés, sans
matériel, sans hygiène, sans cours clôturées;
sans eau, rçans water-closets.
De quoi condamner les autorités de la
Guadeloupe ? l'as le moins du monde. Le
cyclone de 1928 a accumulé les ruines. L'ef-
fort de reconstruction a été admirable. Tout
le monde fait son devoir, et les chefs de la
mission, loin de décourager ceux qui tia-
vaillent à réparer le désastre, veulent éviter
toutes les considérations sévères sur le passé
et leur apporter un concours sans réserve.
Car il y a des écoles coquettes et bien te-
nues, des groupes scolaires, « des réalisa-
tions remarquables », des classes bien tenues,
dil'es, aérées. A côté, il est vrai, il y a
claires, d'écoles lamentables, mais ceci ne doit
trop
pas faire oublier cela.
Au reste, ne vaut-il pas mieux insister
sur le remède que sur le mal lui-même ?
Exiger du corps médical l'application
stricte de l'arrêté du 8 octobre 1930 sur
l'inspection médicale des écoles, en y ajou-
tant le contrôle obligatoire des résultats de
la vaccination jennénenne, les pesées régu-
itères des élèves. le fichier pour le classe.
ment des carnets sanitaires, autant de me-
sures qui s'imposent. Il faut y ajouter des
conférences périodiques aux élèves sur l'hy-
giène individuelle, v la vaccination, les soirt.
de la boucne, 4a lutte contre la mortalité ln..
fRntlle; t'est un jnoyen de'concourir à l'é.
ducation,., des patents. Leg rapporteurs ne
mettent pas de pointage suspension. On
dhtpt ce que parler veut dire. Ils signa,
iMt une çj&tëé'iwffaitilne dit l'insittutrice
-" v- - «&T maîÉriél di
chambl-e à coucher. H est clair que dé pareils
faits ne se produiraient pas si l'inspection
médicale était faite sérieusement. De mê-
me, la mission a fait envoyer 20.000 brosses
.: à dents pour les gosses de là bas; expédition
inutile si on n'apprend pas aux petits la
manière de s'en servir.
Le directeur de. l'enseignement, proviseur
du. lycée de Pointe-àrPitre, réclame des
films, sûr des sujets éducatifs, sanitaires,
médicaux. IExcellente idée ; le film commen-
cé, est un incomparable moyen, de propa-
gande. Le directeur est d'avis, d'autre part,
qu'on pourrait bien créer dans les écoles
quelques dépôts de pharmacies; on y met-
trait des pansements, des désinfectants, des
fortifiants et aussi de la quinine.
Car j'ai été trèq su rpris que les distribu-
tions de quinine préventive, ordonnée par
les règlements, ne se fassent pas dans les
écoles. Dans un autre endroit de leur étude,
les rapporteur nous révèlent même que la
population ne croit pas aux bienfaits de la
quinine, et ils citent un passage de, Fran-
çois- Julien, ainsi rédigé :
« Si étonnant que cela puisse sembler au-
- jourd'hui, nous dirons que la quininisation
curative est si mal conduite à la Guadelou-
pe qu'on peut la considérer comme un my-
the; quant à la quininisation préventive, elle
n'existe pas et on n'a jamais essayé de l'ins-
tituer. » Alors qu'on essaye 1 Le§ enfants
des écoles, qui-sont « fébricitants i, ne re-
çoivent presque jamais de quinine de leurs
familles. Sans doute, le prix de la quinine
est là bas très élevé; sans douté il faudrait
faire baisser ce prix par des dispositions lé-
gales; mais Surtout le chef du service de
santé a bien fait de commander, avec l'au-
torisation du gouverneur, un stock impor-
tant de ce produit, que distribueront les mé-
decins de 1 assistance et ceux des écoles. On
signale enfin, dans des groupes scolaires,
des essais de quininisation préventive qui ont
bien fonctionàè, ce qui est parfait, mais
pendant quelques mois à-peine, ce qui .est
insuffisant. Trois champs de quininisation
dans les écoles ont été installés là où le pa-
ludisme sévit plus intensément,
Au lycée de Pointe-à-Pitre, pas de mous-
tiquaires datiS les dortoirs, sous prétexte que
jadis les élèves, en promenant leurs bou-
gies, pouvaient y mettre le feu 1 Et avec
Pélectricité ?.
La Guadeloupe est un foyer de bilharzio-
me. Dans une école congrêganiste, dite Ver-
sailles, on assure que la proportion des infes-
tés atteint 80 L'eau qui emplit la pisci-
ne est pleine de « planoroes, hôtes intermé-
diaires du treinatode i, et les enfants se
contaminent en prenant leur iiain de pro
prêté. Les rapporteurs indiquent ce qu'il y
a à faire et ont confiance dans les dévoue.
ments qui se déploient, qui se donnent sans
compter.
Deux directeurs et tHe directrice, qui ont
plus de 40 ans de services, sont signalés
paimi les meilleurs. Leur chef demande
pour eux les palmes académiques. J'aime à
croire que, depuis le retour de la mission,
on leur a envoyé le ruban violet 1 Sans
rien enlever à la valeur morale d'une dis-
tinction que d'autres attendent parfois moins
longtemps dans la France métropolitaine, je
serais presque tenté de dire que c'est peut-
être une faible récompense pour des services
dont la lecture de ce rapport m'a permis de
deviner le nombre et l'étendue. Ce sont ceux
là qui, peu à peu, devant la France bien-
faitrice, ont -fait reculer l'effroyable mi-
sère qui décimait les peuples venus à nous.
L'instituteur, le médecin; le maître d'école,
le toubid, quand on sait ce quils ont fait
déjà ef ce qui leur reste à faire, on les
aime, on les admire, on leur attribue, en
toute justice, la plus belle part dans l'œuvre
de colonisation.
Mario Roastan,
Sénateur de l'Hérault,
Ancien ministre.
)
Un second ehle télégraphique
entre Oran et Marseille
»♦«
Actuellement, avec le concours du navire
porte-câbles Ampère, il est procédé à la pose
d'un câble télégraphique entre Marseille et
Oran, pour suppléer au vieux câble dont la
pose remontre à 1892.
La distance de Marséille à Oran est d'envi-
ron 1.550 kilomètres. Les îles Baléares, se
trouvant Sur le passage du câble sont à envi.
ion 850 kilomètres d'Oran et à 700 de Mar-
seille. C'est donc en deux étapes que la pose
du câble doit se faire.
La première, Oran-les Baléares, vient .de se
terminer avec succès ; il reste maintenant à
effectuer la liaison Marseille-lcs Baléares.
L'AmPère est, en ce moment, parti pour
Calais, où il doit prendre livraison de la se-
conde partie du câble.
De Calais, il regagnera Marseille, vers le
15 a août, et posent le câble Marseille aux Ba-
léares où la jonction avec le premier tronçon
sera faite quelques jours plus tard, de sorte
que la nouvelle ligne pourra entrer en ser-
vice dans la première quinzaine de septembre,
après les essais définitifs.
) - (
L'emprunt
de 8 milliards 300 millions
àu.
:. ': I: .::"i(¿:.i",: .,;,.:
Le Journal officiel vient de publier une loi
autorisant le Gouverneur général de l'Algé-
rie à réaliser jusqu'à concurrence de 3.300
millions de francs, par voie d'emprunt amor-
tissable en soixante ans, les sommes qui, en
sus de celles procurées par l'emprunt de 1921,
sont nécessaires à la réalisation' du pro-
gramme de grands travaux d'intérêt général
arrêté par l'Administration.
Un tableau rectificatif publié samedi ap-
porte les précisions suivantes sur le pro-
gramme des grands travaux à entreprendre en
Algérie j
3.780.000 de francs sont prévus pour les
chemins de fer et les travaux publics.
La construction de nouvelles voies ferrées
figure dans ce total pour 340 millions, l'élec-
trification de la ligne de Bône à Oued Kebe-
rit pour 230 millions, le doublement des voies
sur les lignes Alger-Oran et Alger-Constan-
tine pour 240 millions. et Alger-Constàn-
650 millions sont prévus pour la réfection,
l'élargissement et l'amélioration du réseau
routier.
Les départements disposeront en outre d'une
somme de ig4 millions pour les subventions
qu'ils jugeront bon d'accorder pour }a cona-
struction de chemins de grande communica-
tion. -
Les travaux hydrauliques comportant tout
un plan d'assèchement, d'assainissement des
terrains, de lutte contre le paludisme et des
améliorations au régime des cours d'eau,
d'aménagement des points d'eau sur les hauts
plateaux pour faciliter l'élevage du mouton,
sont dotés de 1.450. millions de francs.
L'extension, l'amélioration et la restaura-
tion des ouvrages des ports maritimes seront
assurés grace à un crédit de 685 millions, ce,
pendant que les constructions d'immeubles
pour les Ponts et Chaussées, les études et les
missions diverses se verront allouer 11 mil-
lions.
L'instruction publique n'est pas davantage
oubliée et 361 millions de francs sont attri-
bués à des constructions scolaires, aux répa-
rations et reconstructions, y compris un cré-
dit de un million pour subvention de l'Algé-
rie à la Cité universitaire de Paris et fonda-
tion de chambres destinées aux étudiants in-
digènes.
Notons encore 60 millions pour l'amé-
lioration des anciens centres de colonisation,
ouverture et prolongement de chemins vici-
naux; 21 millions pour la création de nou-
veaux centres, 47 millions pour la caisse de
colonisation, 72 millions pour le crédit agri-
cole, 103 millions pour l'électrification des
campagnes.
Les postes, télégraphes et téléphones ob-
tiennent de leur côté 550 millions pour l'ins-
tallation de stations de T. S. F., l'établisse-
ment de câbles sous-marins et l'amélioration
des services existants.
Les travaux forestiers seront dotés de 30
millions, et 200 millions attribués aux œuvres
d'hygiène, et d'assistance.
Pour les indigènes, un crédit de 70 millions
est prévu pour divers travaux, tels que infir-
menes constructions d'habitations, éducation
professionnelle, etc., etc.
L'installation enfin d'un immeuble pour
l'Office de l'Algérie à Paris ne coûtera pas
moins de 50 millions. à Paris ne coùtera pas
Au total général, il s'agit de 5.390.500.000
francs, sans compter 206 millions et 125 mit-
lions destinés aux travaux de restauration des
régions dévastées par les inondations de 1927.
Où va le caoutchouc?
»+«
TTÉRALEMENT, st le
caoutchouc n'el-
lait pas, il faudrait
l'inventer et il
n'est pas téméraire
de penser que sel
applications se mul-
tiplieront. L'auto-
mobile, l'aviation,
l'électro - techni-
que, l'aménage-
ment des immeu-
.--",..--- ---- -_.-- -
bles, etc., en consommeront de plus en plus.
Oc plus, l'industrie papetière envisage
l'adjonction de gomme dans la pâte à pa-
pier, cela dans le but de donner au papiet
plus de souplesse, plus d'élasticité et de ré-
sistance.
Mais le plus important débouché à l'in-
dustrie de la gomme sera peut-être « la
route de caoutchouc P.
Il y a un an ettviron, un groupe de plan-
teurs français, soucieux d'étendre le cllamp
des applications du caoutchouc, s'avisa de
substituer aux pavés le revêtement de
caoutchouc.
La Ville de Paris voulut bien se prêter
à des essais qui furent opérés quai de la Ra-
pée, en avril dernier. Un tapis de 75 mètres
carrés fut posé sur un soubassement et collé.
Pour répondre aux exigences de l'expéfielt.
ce, cc tapis fut plusieurs fois déplacé, mais
ces déplacejnftits n'^Itérèrent en rien ses
tlua/ités de résistance à la circulation inten-
se, de souplesse et de parfaite adaptation.
Seulement ce revêtement est, à l' heure ac-
tuelle, d'un prix de revient très élevé. Il
est vain d'en espérer Vapplication à toutes
les routes de France. Mais pour les rues à
circulation très intense, où les vibrations sont
une cause de troubles pour les ittdividus et de
risques pour les objets mobiliers, il ne sau-
tait être trop recommandé.
Quant à Vaccroisemcnt que ce nouveau
débouché pourrait procurer au caoutchouct
il est assez malaisé de le chiffrer.
En admettant que dans tout l'univers, on
revête de caoutchouc 10.000 kilomètres par
an, on arrive à un surcroît de consommation
de 700.000 à 800.000 tonnes, soit plus de
la totalité de la consommation mondiale. Ce
qui est possible pour les chaussées l'est éga.
lement pour les trottoirs. De même, dans les
constructions, on doit envisager la confec-
tion de véritables parquets et de cloisons de
caoutchouc.
Ainsit ce ne sont pas les emplois qui tis-
_g}lfflt .j/imtds 41 j'Rtrt.Mfmi an r
Vavettir du caoutchouc, Malgré les er-
reurs commises, ne saurait être tenu pour
sérieusement faenacé. Le caractère de nétJes-
sité du produit en est le meilleur garant. A
l'heure actllelle, c'est aux planteurs qu'il
appartient d'abord, en mettant en afuvre les
progrès de la technique dans la culture de
l'hévéa, d'abaisser le prix de revient de la
gomme, afin d'assurer un rendement rému-
nérateur de leurs exploitations. Ils doivent
encore plus se préoccuper de l'utilisation
généralisée de la gomme dans les emplois
nouveaux que je viens de signaler et de sus-
citer leur adoption par les administrations
qualifiées.
Srneat Haudoa,
Sénateur de la Marras,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.'
) «-*OEb E
A l'Académie des Sciences
La laque du Tonkin
M. Gabriel Bertrand a entretenu l'Acadé-
mie de la composition chimique de la laque
du Tonkin.
Les beaux objets de laque d'Extrême-
Orient sont obtenus grâce à des sucs laiteux
retirés de plusieurs espèces d'arbres, notam-
ment d'un arbre du Tonkin qui contient deux
substances principales : le laccol et la lac-
case, dont 1 interaction engendre, en présence
dé l'air, le fameux vernis noir.
Le laccol qui possède une molécule très
complexe, s'apparente d'une patt avec la py-
rocatéchine, d'autre part avec l'acide palmi-
tique.
Communications
M. Lacroix a signalé un travail de M. Li-
Shi-Liu sur quelques schistes à ottrélites de
Chine, et un autre de MM. F. Blanchet et
L. Bethoux, relatif à l'influence de la nature
géologique du sol et de la minéralisation des
feaux d'alimentation sur la fréquence du can-
cer chez l'homme.
L'Académie a ajourné sa prochaine séance
au 17 août,
: -.- (
Encouragement aux travaux scientifiques
écrits par des indigènes de l'A. 0. F.
Le Gouverneur général de l'A. O. F. a ins-
titué une dotation pour récompenser annuelle-
ment les travaux d ordre scientifique ou docu-
mentaire écrits par des indigènes de l'A.
O. F.
Voici la liste des prix décernés cette an-
née aux lauréats :
iflr prix : t.500 fr. à M. Mamby Sidibé, in!.
titutcur au Soudan français, pour l'ensemble
de ses travaux;
2. prix : 1,200 fr. à M. Bâ Mahmadou dou
Ahmadou. interprète principal à Atar, pour
son travail sur l'Emirat de l'Adrad (Maurita-
nie) ;
30 prix : 300 fr. à M. Dim Delobson, pour
son travail Au pays du Moro. Naba. ,
Un diplôme d'honneur sera décerné à
M. Montrai pour ses études sur. les MaUrfkl,
et sur les Mali.
N. Liden saint à Paris
«»«
M. Lucien Saint, résident général de
France au Maroc, a été reçu successivement
par M. de Monzie,. ministre de l'Education
nationale; Queuille, ministre des P. T. T., et
Albert Sarraut, ministre des Colonies.
Il a été reçu samedi après-midi, à 17 heu-
res, par M. Edouard Herriot, président du
Conseil.
M. Saint s'est entretenu longuement avec
M. Herriot de toutes les questions intéressant
actuellement le Maroc.
M. Saint avait été reçu le matin par
M. Georges Leygues, ministre de la Marine.
) (
te voyage du Sultan du Maroc
en France
>4 «
L'arrivée à Marseille
S. M. Si Mohamed ben Youssef, sultan du
Maroc, est arrivé à Marseille ce matin à bord
du paquebot Nicolas-Paquet.
Il a été salué par le préfet, le maire de
Marseille, une partie de la municipalité et
de nombreuses personnalités des Chambres
de commerce et du monde colonial.
) -.- <
M. Carde à Paris
M. Jules Carde, gouverneur général de
l'Algérie, rentrant de congé, est arrivé hier
après-midi à Paris. Il était accompagné de
Mme Carde et du capitaine Garde, de son
cabinet militaire.
M. Carde a été salué à son arrivée à la
gare Saint-Lazare par de nombreuses person-
nalités parisiennes et algériennes. On remar-
quait notamment dans l'assistance : MM.
Annet, chef de cabinet du Gouverneur géné-
ral ; Chavannes, directeur des travaux publics
de l'Algérie ; Mirante, directeur des Affaires
indigènes ; Mélia, président des conseillers du
commerce extérieur; Falck, sous-directeur de
l'Office d'Algérie ; le Bachaga Deilès de
Laghouat, et de nombreux amis personnels
du Gouverneur général.
M. Carde rejoindra son poste à Alger dans
quelques jours.
) -.. (
Au Quai d'Orsay
«♦«
Les élèves-Irtaltres tunisiens
reçus par M. Herriot
Une délégation de l'Ecole normale d'insti-
tuteurs de Tunis, composée d'une quaran-
taine de m'embre, et conduite par M. Alfred
N la s, président de l'Association des an..
ïrictig eiovet du tycée Caftfot de Tunis et pat
Mohamed ben Abdallah, califat détaché à la
direction de l'Intérieur de Tunis, a été reçue
samedi après-midi, au Quai d'Orsay, par
M. Edouard Herriot, président du Conseil
assisté de M. de Saint-Quentin, sous direc-
teur d'Afrique et du Levant.
M. Nicolas prononça quelques mots pour
saluer le président du Conseil et rappela le
loyalisme du peuple tunisien. Il demanda en
terminant à M. Herriot de bien vouloir accep-
ter le patronage de l'œuvre des caravanes
d'étudiants tunisiens qui a pour but de res-
serrer les liens qui unissent la France à la
Tunisie.
M. Herriot prit ensuite la parole et dit
combien il était heureux de cette visite :
le connais bien} a-t-il dit, l' œuvre excel-
lente de vos caravanes. le me rappelle avoir
reçu vos aînés à Lyon, il y a dix ans.
Je suis content de vous accueillir au Quai
d'Orsay. J'ai témoigné dernièrement à S. A.
le bey toute l'affection que je lui porte, ainsi
qu'à son pays; j'ai aussi beaucoup d'affection
pour vous, car je sais votre attachement pour
la France qui vous aime, elle aussi,) et qui
vous veut instruits et heureux.
L'couvre à laquelle vous appartenez cott-
firmej d'ailleurs, notre affection.
La réception a pris fin sur ce" mots.
Les étudiants tunisiens quitteront Paris au-
jourd'hui pour Tunis. Ils ont assisté hier soir,
sur l'invitation du président du Conseil, à la
représentation de l'Opéra.
) -+- (
Croisières d'hiver au Sahara
•+«
Les « Amis du Sahara 11 d'Algérie orga-
niseront des circuits automobiles au Sahara
dans le courant de l'hiver.
Les voyngeurs seront groupes par équi-
pes de deux ou Irois voitures leur appar-
tenant. Des ravitaillements en essence et
vivres sont prévus d'avance.
Trois circuils sont proposés : du 29 oc-
lobre au 13 novembre : circuit M'Znb-Gou-
rara, Touat, Saoura, Oranic ; du 17 dé-
cembre au 4 janvier, circuit des oasis salia-
ri en n'es : Biskra-Touggourt, Ouarghn-El
Goléa-In Salali ; eu février, circuit du llog-
gar, durée un mois environ ; Chardin-RI
Goléa, In Salnh, Tamanrassel-Reggan-Yim-
minouc-Ouargln, Riskra, Bon Saada.
)-..
La France charitable
au Maroc
0,60
La charité de la France a trouva aux
Colonies, de belles occasions de s'exercer
au profit des enfants indigènes. Il convient
donc de signaler l'œuvre, louable entre
toutes, que dirige au Maroc un militaire,
M. le: lieutenant-colonel Jozererui, en faveur
des enfants nécessiteux de Fez. Cette
œuvre se propose d'envoyer les pauvres
petits à la montagne et à la mer. Tous ceux
qui ont eu l'occasion de voir de près au
Maroc ces innombrables enfants abandon-
nés qui courent les rues apprécieront la
beauté et l'utilité de ce geste' 1 Les dons
sont reçus à l'adresse suivante : M. le lieu-
tenant-colonel Jozereau, 15° R. A. T. com-
missaire général de la Grande Kermesse
de Fez (Maroc).
f
La, question des soldes
des fonctionnaires
»♦»
Voyons. Est-ce que la farce qui consisterait
à procéder au rachat du monde par quelques
retenues sur la solde de nos fonctionnaires
se jouera vraiment à la rentrée des Cham-
bres? Est-ce que l'emploi d'un aussi pauvre
et inefficace moyen réunira une majorité
d'hommes intelligents ?
Nous avons assisté à tant d'exlravagances
qu'une extravagance de plus ne serait pas
pour nous surprendre.
Et n'est-ce pas un autre signe des temps
que cette quasi unanimité des rancunes au-
tour d'une catégorie déterminée de citoyens f
Aux époques de cataclysmes, il faudra tou-
jours aux vrais responsables, des boucs à sa-
crifier.
On doit reconnaître, et les fonctionnaires
tout les premiers reconnaissent qu'un gros
effort est à faire pour le redressement dans
un aussi court délai que possible, des finan-
ces publiques. A cet effort il." entendent
contribuer pour une juste part. Mais ils font
avec raison remarquer que les rajustements
de leurs soldes ayant toujours suivi de loin
l'accroissement du prix de la vie, aucune di-
minution ne peut leur être infligée sans un
abaissement égal du coût des denrées diverses
nécessaires à l'existence.
A cela se borne leurs protestations. Elles
sont si justes qu'aucun argument acceptable
ne peut leur être opposé.
Et pendant que se poursuit contre eux une
campagne de presse organisée avec une habi-
leté bien singulière, que voient-ils ? Ils
voient au passage du blé cher, se soulever
avec respect les chapeaux ministériels. Ils
voient, à toute diminution d'un centime sur
l'œuf ou de deux sur le beurre, les doua-
niers alertés dérouler frénétiquement des
barbelés sur la frontière. Ils constatent que
les prix du légume et des fruits ne cessent
d'accentuer leur offensive depuis qu'ils ne
s'exportent plus ; et qu'au nez d'une clientèle
déçue s'amoncellent chaque matin aux
abords des Halles, des denrées intentionnel-
lement laissées à pourrir.
A la Chambre M. Morinaud, au Sénat
M. Roy, dénoncent-ils les abus à réprimer,
les profiteurs à mater, leur indignation ne
trouve aucun écho ; cependant que sous la
conduite de belliqueux économistes, conti-
nuent de s'accomplir de hauts faits de plume
au siège des habitants de l' « lie fortunée ».
'Vraiment, entend - on pousser cette farce
jusqu'au bout? Continuera-t-on à ameuter la
nation contre une catégorie de personnes qui,
aux jours de la grande liesse, n'avaient pas
de ceintures à déboutonner, et qui aujour-
d'hui, devant des éventaires aux prix tou-
jours croissants, hésitent à ouvrir des porte-
monnaies restés à l'indice 5.
Pourtant, ces fonctionnaires dénoncés à la
vindicte publique, sont ceux-là mêmes qui,.
chargés d'administrer IZt-ats reconnaissent
que l'heure est arrivée ob des décisions éner-
giques sont à prendre.
Compression des dépenses publiques?
Oui, parfaitement. Compression ; et
aussi. forte qu'il sera nécessaire. Mais à la
condition que tous y participent également ;
que le niveau de la vie, que le niveau des
aises, que le niveau de certains profits abu-
sivement haussé, artificiellement entretenus,
baisse pour tous ; que .la raison se réinstalle
dans l'économie politique et les économies
privées.
Le salut est là. Il réclame des mesures au-
trement amples et justifiées que la simple
gratte de quelques francs sur les salaires de
quelques-uns.
P.-C. Georges François,
Gouverneur honoraire des Colonies.
) -.- -E
L'Aviation Coloniale
Le trafic de l'Aéropostale
Nombre de lettres transportées par la
Compagnie Générale Aéropostale dans la
semaine du 25 au 31 juillet : France-Espa-
gne-Maroc (aller et retour), 112.500 ; France-
Algérie (aller et retour), 27.000 ; France-
Afrique-Occidentale Française (aller et re-
tour), 16.304 ; France-Amérique du Sud,
21.421 ; Amérique du Sud-France, 32.365 ;
Total 209.590 tettres.
Le courrier Marseille-Saïgon
Le courrier Marseille-Saïgon de l'Air-
Orient, parti le 28 juillet, est arrivé hier à
destination.
Au meeting de vol à voile
Le meeting de vol à voile, qui vient
d'avoir lieu sur la Wasscr Kuppe, dans la
Rhoen, a été suivi d'une réunion internatio-
nale d'experts scientifiques et de praticiens
du vol à voile.
Cette conférence, qui s'est tenue à Gcrs-
feld, a souligné la grande importance de la
collaboration internationale dans ce do-
maine.
Parmi les nombreux travaux présenlés,
le rapport du professeur idrac, de Paris,
sur le vol des oiseaux au Sahara et sur
l'océan Atlantique, a été suivi avec un in-
térêt particulier
Les travaux du professeur Idrac remon-
tent a 1913 et. portent, en particulier, sur
la technique du vol des albatros et des vau-
tours.
Avis aux navigateurs aériens
Marseille-Marignane : travaux sur 400
: travliux sur 4W
métrés dans la partie snd de l'aire d'atter-
rissage. Durée 8 jours. Balisage de jour et
de nuit.
Nimcs-Courbcsac : phare iliors de service.
Bcrch-Lc Touqnct : terrassement, voies
Decauville: fi la partie extrême-sud, sud-est,
d'ans l'alignement des hangars. La ligne
des ilxilises est reportée provisoirement au
nord de ce chantier.
-– -- --
INTERIM
*4i
Au Dahomey
M. Aujas (Louis-Gélestin), administrateur
en chef des Colonies, a été chargé des fonc-
tions intérimaires de Lieutenant-Gouverneur
du Dahomey pendant l'absence du titulaire
rentrant en congé en France.
Dépêches de l'Indochine
t
Le commerce extérieur de l'Indochine
PH EMmn SEMESTRE 1931
La. statistique du commerce extérieur de
l'Indochine pour le premier semestre de
l'année 1932 accuse pour les importunions :
191.284 tonnes pour valeur de 500.125.000
francs et pour les exportations 1.540.213 ton-
nes pour une valeur de 558.6W.000 francs.
Comparés au premier semestre de Vannée
191*1, ces chiffres sont pour Les importations
en diminution de 09.403 tonnes et 243.143.000
francs et pour les exportations en augmen
tation de 269.289 tonnes, mais avec une di-
minution de 48 millions 069.000 francs.
Les mouvements se répartissent ainsi :
1° Importations.
France et Colonies : 54.092 tonnes pour
une valeur de 283.412.000 (ranes.
Paqs étrangers : 131.282 tonnes, pour une
valeur de 210.713.000 fr.
Ce qui lait ressortir respectivement un
recul de la.259 tonnes pour 88.000.000 de
francs et 54.304 tonnes pour 144 millions rte
francs.
2* Exportations.
France et Colonies : 301.812 tonnes pour
une valeur de 172.162.000 Ir. Pays étran-
gers : 1.258.101 tonnes pour une valeur de
386.524.000 francs.
Ce qui fait ressortir rccpcclivement une
augmentation de 8?.658' tonnes et une dimi-
nution de 5.000.000 de francs et une aug-
mentation de 187.334 tonnes et une diminu-
tion de 43.000.000 de francs.
(Par dépéche.)
Un discours
de M. Pierre Pasquier
'1
» AU SECOURS DES IlUZlCULTEURS »
A Mvtlio, nu cours tic ses tournées de dueu-
mculutioti sur lu situulion rizicolc, M. Finira
t'asquior, gouverneur génOrul de l'Indochine, u
prononcé au stège sociitl de lu SuciélÓ de Crédit
Agricole de Cochinchinc l'important disf'lIlI':'S
finir et précls que voici :
Messieurs,
Je ne vomirais, à l'issue de celle visite i/c la
plupart des prooinces rizivole do Covliiiiclilnc,
faire preuve d'excès d'optimisme., ni d'un pessi-
misme dêwurugô.
Sans doute les prix du riz ont sévèrement
baHisv depuis la fin, de 1930 et les illusions
au'avaient vu faire naître les cours, si larne-
menl rémunérateurs, des amuies d'abondance
se sont évanouies; mais rxiste-t-It, dans le mon-
de entier, un produit industriel, une matière
première qui ail échappé à la crise et n'cn res-
sente pas les funestes effets ?
La situation rlticole actuelle par rapport à
celle de 1914
teslrc sort, toutefois, daM ttt contonoùrirfi ac-
tuelle, est loin d'élre parmi les plus défavorisésj
les pria: que vous obtenez de vos rêcoLtcs, no.
sont pas très sensiblement différents, de ceux de
la période d'avant 1914, car Ut, piastre à cette
époque valait 2 Ir. 50 or alors qu'elle vaut 2 (r.
or lmiourd'hut; le marché du riz n'est, d'antre
part, accablé ni par des stocks disproportionnés,
ni par des spéculations malheureuses; enfin, tes
besoins des consommateurs n"ont que légère-
ment fléchi, et les exportations se maintiennent
à un ruthme. assez satisfaisant.
Il pourrait sans doute être tentant et de
mauvais conseillers ou des intermédiaires inl/J-
l'essés vous l'ont fréquemment répété de mas-
quer la baisse des prix de vente par une baisse
simultanée de lu monnaie locale, et d'obtenir
dit picul de paddy un plus grand nombre de
piastres préalablement dépréciées. J'ai trop con-
fial/re clans vos qualités pxoftmdes de bon sens
et dr raison pour ne pas demeurer convaincu
que vous n'êtes pas dupes d'une telle illusion;
que penseriez-vous d'un médecin qui, pour
masquer la (lèvre, de ses malades, utiliserait
un thermomètre dont les graduations auraient
été préalablement faussées ?
La vérité est que la Coehinehinc, paUs large-
ment exportateur, subit les cours mondiaux du
riz, qu'clic ne dispose d'une un moyen pour im-
poser, sur les marchés extérieurs, des prix de
vente qui lui soient syslcmuliquemr.nl favora-
bles, et que Toute L'actilln drs intéressés cl des
pouvoirs publics se limite à l'amélioration des
prix de revient.
L'abaissement durable des frais de culture
est indispensable-
Je ne !:u.¡; pas louchant ces prix de revient
- qui varient d'ailleurs largement, selon la qua-
lité du soi et la nu turc des exploita lions en-
trer dans, des controverses vaines; je répéterai
seulement que les circonstances actuelles cum-
mandent impérieusement l'abaissement durable
des frais de culture; et j'ai enregistré avec; une
particulière satisfaction les tentatives d'action
et de groupement coopératif qu'il m'a été donné
de rencontrer, de même que -je soutiendrai de
tuul mon pouvoir l'action déjà féconde et si ri-
che de promesses de l'Office du tiiz.
.,iccl t i,s d,, 1(t 1-izicittlui-t, ,
Quant aux charges fiscales de la riziculture.
uni légitimement vous préoccupent, el notam-
ment aux droits de sortie sur Irs ri: et paddys,
vous n'avez pus oublié que tous les allégements
compatibles avec la situation budgétaire uni
été réalisés, sur mon initiative, en novembre
1\I:H; l'ai fuit, à cette date, substituer aux droits
fixés qui étaient perçus depuis LU;!li, une taxa-
tion « ml vnlomn )l, qui consacre, sur la base
des cours actuels, un dégrèvement massif de
près de iO
Il serait impossible d'aller plus Loill, sans
remplacer les recettes supprimées par d'autres
imp,i/s, qlU rOlls auriez nécessairement à
acquitter, et qui vous paraîtraient sans nnl
doute plus difficiles encore à supporter. Or
mon plus slrirt devoir est de maintenir intacte
la structure financière de l'Indochine et d'assu-
rer, malgré la. crise actuelle, un équilibre bud-
gétaire el un crédit, donl vous êtes 1rs premiers
et 1rs plus directs bénéficiaires.
La légère taxe actuelle a en outre le mérite
de réaliser ce qu'on sollicite des gouvernrments
en d'autres pays avant de songer () la baisse
des traitements et des salaires la diminution
du eoiil ds la vie. l/'est grélce à elle que le pro-
létariat indigène, peut supporter la crise sans
il cils.
Il faut des réalisations pratiques
.lit surplus, roits éles tous à peu près d',II'.
cor d, qu.r. In situation des propriétaires de ti-
zières n'uppuruit critique qu'en raison du pouls
de leurs délies antérieures, el que la solution
des difjieullés présentes res'ulc. dans l'allége-
ment dit passif qui accable ta production lo-
cale.
Jr ne veu.r. jms m'appesanlir sur vn passé
réeenl el regretter les excès spéculatifs uni nnl
pu élre commis duns la période préièdanl III
crise; le moment n'est ]>us d'ailleurs à (1rs cri-
tiques stériles, mais à des réalisations prati-
ques.
C'est dans cel espril ennslrurtif que, d'ae-
enrri avec M. le Ministre Paul Meynuud, el à
l'issue de son voyagr d'etudes en Indochine,
m MrMImo ; 30 CENTIMES
MARDI SOIR 9 AOUT 1932.
JOURNAL J)U0T|DIE| -
1 1, ---or .-
Rédaction S. Administration ;
« Ui ru (0 KlM-TMNr
PARIS CI")
TtktPH. i LOUVRk fl'ty
Id BIQMBIUIUIMI
Les Annales Coloniales
Lu ênnoneet et réclames sont rque éo,
bureau du Journal.
DmsoTBUii.PoNDATiMit i Mai>Q«l RUEDEL
l'. Us article* publiés dans noire Journal
être ""rHu", qu'en citant les Aimais Golomalu,
IBONNEMERTI
am la Rn," monsiab t
Uan • K«ii IN*
lranee Il
toloniet III III. Mt
Étranger.. 240 9IU 9 78 a
On s'abonne «m frtlt daiA
tous lu buraux de potit.
UNE ENQUÊTE
) E
J'ait été très vivement intéressé par le
rapport de la mission Even-Léger, envoyée
à la Guadeloupe en vue d'organiser la lutte
contre la syphilis. D'autres, plus experts,
diront quelle précieuse contribution cette
étude apportera Pt ce grave problème. Je me
contenterai de parler de ce qui a trait aux
écoles.
La mission a visité les établissements sco-
laires de 24 villes. Elle ne cache rien de la
vérité. Les impressions premières' sont plu-
tôt défavorables. MM. Pierre Even et Mar:
cel Léger déclarent qu'ils n'auraient qu'à
« reproduire simplement les termes sévères
des nombreux rapports qui ont été rédigés
au cours des dernières inspections et qui
sont restés lettre morte ». Ils ne le font
pas et se contentent de donner des sortes
d'en-tête de chapitres; les premiers sont :
classes surpeuplées, locaux vétustés, sans
matériel, sans hygiène, sans cours clôturées;
sans eau, rçans water-closets.
De quoi condamner les autorités de la
Guadeloupe ? l'as le moins du monde. Le
cyclone de 1928 a accumulé les ruines. L'ef-
fort de reconstruction a été admirable. Tout
le monde fait son devoir, et les chefs de la
mission, loin de décourager ceux qui tia-
vaillent à réparer le désastre, veulent éviter
toutes les considérations sévères sur le passé
et leur apporter un concours sans réserve.
Car il y a des écoles coquettes et bien te-
nues, des groupes scolaires, « des réalisa-
tions remarquables », des classes bien tenues,
dil'es, aérées. A côté, il est vrai, il y a
claires, d'écoles lamentables, mais ceci ne doit
trop
pas faire oublier cela.
Au reste, ne vaut-il pas mieux insister
sur le remède que sur le mal lui-même ?
Exiger du corps médical l'application
stricte de l'arrêté du 8 octobre 1930 sur
l'inspection médicale des écoles, en y ajou-
tant le contrôle obligatoire des résultats de
la vaccination jennénenne, les pesées régu-
itères des élèves. le fichier pour le classe.
ment des carnets sanitaires, autant de me-
sures qui s'imposent. Il faut y ajouter des
conférences périodiques aux élèves sur l'hy-
giène individuelle, v la vaccination, les soirt.
de la boucne, 4a lutte contre la mortalité ln..
fRntlle; t'est un jnoyen de'concourir à l'é.
ducation,., des patents. Leg rapporteurs ne
mettent pas de pointage suspension. On
dhtpt ce que parler veut dire. Ils signa,
iMt une çj&tëé'iwffaitilne dit l'insittutrice
-" v- - «&T maîÉriél di
chambl-e à coucher. H est clair que dé pareils
faits ne se produiraient pas si l'inspection
médicale était faite sérieusement. De mê-
me, la mission a fait envoyer 20.000 brosses
.: à dents pour les gosses de là bas; expédition
inutile si on n'apprend pas aux petits la
manière de s'en servir.
Le directeur de. l'enseignement, proviseur
du. lycée de Pointe-àrPitre, réclame des
films, sûr des sujets éducatifs, sanitaires,
médicaux. IExcellente idée ; le film commen-
cé, est un incomparable moyen, de propa-
gande. Le directeur est d'avis, d'autre part,
qu'on pourrait bien créer dans les écoles
quelques dépôts de pharmacies; on y met-
trait des pansements, des désinfectants, des
fortifiants et aussi de la quinine.
Car j'ai été trèq su rpris que les distribu-
tions de quinine préventive, ordonnée par
les règlements, ne se fassent pas dans les
écoles. Dans un autre endroit de leur étude,
les rapporteur nous révèlent même que la
population ne croit pas aux bienfaits de la
quinine, et ils citent un passage de, Fran-
çois- Julien, ainsi rédigé :
« Si étonnant que cela puisse sembler au-
- jourd'hui, nous dirons que la quininisation
curative est si mal conduite à la Guadelou-
pe qu'on peut la considérer comme un my-
the; quant à la quininisation préventive, elle
n'existe pas et on n'a jamais essayé de l'ins-
tituer. » Alors qu'on essaye 1 Le§ enfants
des écoles, qui-sont « fébricitants i, ne re-
çoivent presque jamais de quinine de leurs
familles. Sans doute, le prix de la quinine
est là bas très élevé; sans douté il faudrait
faire baisser ce prix par des dispositions lé-
gales; mais Surtout le chef du service de
santé a bien fait de commander, avec l'au-
torisation du gouverneur, un stock impor-
tant de ce produit, que distribueront les mé-
decins de 1 assistance et ceux des écoles. On
signale enfin, dans des groupes scolaires,
des essais de quininisation préventive qui ont
bien fonctionàè, ce qui est parfait, mais
pendant quelques mois à-peine, ce qui .est
insuffisant. Trois champs de quininisation
dans les écoles ont été installés là où le pa-
ludisme sévit plus intensément,
Au lycée de Pointe-à-Pitre, pas de mous-
tiquaires datiS les dortoirs, sous prétexte que
jadis les élèves, en promenant leurs bou-
gies, pouvaient y mettre le feu 1 Et avec
Pélectricité ?.
La Guadeloupe est un foyer de bilharzio-
me. Dans une école congrêganiste, dite Ver-
sailles, on assure que la proportion des infes-
tés atteint 80 L'eau qui emplit la pisci-
ne est pleine de « planoroes, hôtes intermé-
diaires du treinatode i, et les enfants se
contaminent en prenant leur iiain de pro
prêté. Les rapporteurs indiquent ce qu'il y
a à faire et ont confiance dans les dévoue.
ments qui se déploient, qui se donnent sans
compter.
Deux directeurs et tHe directrice, qui ont
plus de 40 ans de services, sont signalés
paimi les meilleurs. Leur chef demande
pour eux les palmes académiques. J'aime à
croire que, depuis le retour de la mission,
on leur a envoyé le ruban violet 1 Sans
rien enlever à la valeur morale d'une dis-
tinction que d'autres attendent parfois moins
longtemps dans la France métropolitaine, je
serais presque tenté de dire que c'est peut-
être une faible récompense pour des services
dont la lecture de ce rapport m'a permis de
deviner le nombre et l'étendue. Ce sont ceux
là qui, peu à peu, devant la France bien-
faitrice, ont -fait reculer l'effroyable mi-
sère qui décimait les peuples venus à nous.
L'instituteur, le médecin; le maître d'école,
le toubid, quand on sait ce quils ont fait
déjà ef ce qui leur reste à faire, on les
aime, on les admire, on leur attribue, en
toute justice, la plus belle part dans l'œuvre
de colonisation.
Mario Roastan,
Sénateur de l'Hérault,
Ancien ministre.
)
Un second ehle télégraphique
entre Oran et Marseille
»♦«
Actuellement, avec le concours du navire
porte-câbles Ampère, il est procédé à la pose
d'un câble télégraphique entre Marseille et
Oran, pour suppléer au vieux câble dont la
pose remontre à 1892.
La distance de Marséille à Oran est d'envi-
ron 1.550 kilomètres. Les îles Baléares, se
trouvant Sur le passage du câble sont à envi.
ion 850 kilomètres d'Oran et à 700 de Mar-
seille. C'est donc en deux étapes que la pose
du câble doit se faire.
La première, Oran-les Baléares, vient .de se
terminer avec succès ; il reste maintenant à
effectuer la liaison Marseille-lcs Baléares.
L'AmPère est, en ce moment, parti pour
Calais, où il doit prendre livraison de la se-
conde partie du câble.
De Calais, il regagnera Marseille, vers le
15 a août, et posent le câble Marseille aux Ba-
léares où la jonction avec le premier tronçon
sera faite quelques jours plus tard, de sorte
que la nouvelle ligne pourra entrer en ser-
vice dans la première quinzaine de septembre,
après les essais définitifs.
) - (
L'emprunt
de 8 milliards 300 millions
àu.
:. ': I: .::"i(¿:.i",: .,;,.:
Le Journal officiel vient de publier une loi
autorisant le Gouverneur général de l'Algé-
rie à réaliser jusqu'à concurrence de 3.300
millions de francs, par voie d'emprunt amor-
tissable en soixante ans, les sommes qui, en
sus de celles procurées par l'emprunt de 1921,
sont nécessaires à la réalisation' du pro-
gramme de grands travaux d'intérêt général
arrêté par l'Administration.
Un tableau rectificatif publié samedi ap-
porte les précisions suivantes sur le pro-
gramme des grands travaux à entreprendre en
Algérie j
3.780.000 de francs sont prévus pour les
chemins de fer et les travaux publics.
La construction de nouvelles voies ferrées
figure dans ce total pour 340 millions, l'élec-
trification de la ligne de Bône à Oued Kebe-
rit pour 230 millions, le doublement des voies
sur les lignes Alger-Oran et Alger-Constan-
tine pour 240 millions. et Alger-Constàn-
650 millions sont prévus pour la réfection,
l'élargissement et l'amélioration du réseau
routier.
Les départements disposeront en outre d'une
somme de ig4 millions pour les subventions
qu'ils jugeront bon d'accorder pour }a cona-
struction de chemins de grande communica-
tion. -
Les travaux hydrauliques comportant tout
un plan d'assèchement, d'assainissement des
terrains, de lutte contre le paludisme et des
améliorations au régime des cours d'eau,
d'aménagement des points d'eau sur les hauts
plateaux pour faciliter l'élevage du mouton,
sont dotés de 1.450. millions de francs.
L'extension, l'amélioration et la restaura-
tion des ouvrages des ports maritimes seront
assurés grace à un crédit de 685 millions, ce,
pendant que les constructions d'immeubles
pour les Ponts et Chaussées, les études et les
missions diverses se verront allouer 11 mil-
lions.
L'instruction publique n'est pas davantage
oubliée et 361 millions de francs sont attri-
bués à des constructions scolaires, aux répa-
rations et reconstructions, y compris un cré-
dit de un million pour subvention de l'Algé-
rie à la Cité universitaire de Paris et fonda-
tion de chambres destinées aux étudiants in-
digènes.
Notons encore 60 millions pour l'amé-
lioration des anciens centres de colonisation,
ouverture et prolongement de chemins vici-
naux; 21 millions pour la création de nou-
veaux centres, 47 millions pour la caisse de
colonisation, 72 millions pour le crédit agri-
cole, 103 millions pour l'électrification des
campagnes.
Les postes, télégraphes et téléphones ob-
tiennent de leur côté 550 millions pour l'ins-
tallation de stations de T. S. F., l'établisse-
ment de câbles sous-marins et l'amélioration
des services existants.
Les travaux forestiers seront dotés de 30
millions, et 200 millions attribués aux œuvres
d'hygiène, et d'assistance.
Pour les indigènes, un crédit de 70 millions
est prévu pour divers travaux, tels que infir-
menes constructions d'habitations, éducation
professionnelle, etc., etc.
L'installation enfin d'un immeuble pour
l'Office de l'Algérie à Paris ne coûtera pas
moins de 50 millions. à Paris ne coùtera pas
Au total général, il s'agit de 5.390.500.000
francs, sans compter 206 millions et 125 mit-
lions destinés aux travaux de restauration des
régions dévastées par les inondations de 1927.
Où va le caoutchouc?
»+«
TTÉRALEMENT, st le
caoutchouc n'el-
lait pas, il faudrait
l'inventer et il
n'est pas téméraire
de penser que sel
applications se mul-
tiplieront. L'auto-
mobile, l'aviation,
l'électro - techni-
que, l'aménage-
ment des immeu-
.--",..--- ---- -_.-- -
bles, etc., en consommeront de plus en plus.
Oc plus, l'industrie papetière envisage
l'adjonction de gomme dans la pâte à pa-
pier, cela dans le but de donner au papiet
plus de souplesse, plus d'élasticité et de ré-
sistance.
Mais le plus important débouché à l'in-
dustrie de la gomme sera peut-être « la
route de caoutchouc P.
Il y a un an ettviron, un groupe de plan-
teurs français, soucieux d'étendre le cllamp
des applications du caoutchouc, s'avisa de
substituer aux pavés le revêtement de
caoutchouc.
La Ville de Paris voulut bien se prêter
à des essais qui furent opérés quai de la Ra-
pée, en avril dernier. Un tapis de 75 mètres
carrés fut posé sur un soubassement et collé.
Pour répondre aux exigences de l'expéfielt.
ce, cc tapis fut plusieurs fois déplacé, mais
ces déplacejnftits n'^Itérèrent en rien ses
tlua/ités de résistance à la circulation inten-
se, de souplesse et de parfaite adaptation.
Seulement ce revêtement est, à l' heure ac-
tuelle, d'un prix de revient très élevé. Il
est vain d'en espérer Vapplication à toutes
les routes de France. Mais pour les rues à
circulation très intense, où les vibrations sont
une cause de troubles pour les ittdividus et de
risques pour les objets mobiliers, il ne sau-
tait être trop recommandé.
Quant à Vaccroisemcnt que ce nouveau
débouché pourrait procurer au caoutchouct
il est assez malaisé de le chiffrer.
En admettant que dans tout l'univers, on
revête de caoutchouc 10.000 kilomètres par
an, on arrive à un surcroît de consommation
de 700.000 à 800.000 tonnes, soit plus de
la totalité de la consommation mondiale. Ce
qui est possible pour les chaussées l'est éga.
lement pour les trottoirs. De même, dans les
constructions, on doit envisager la confec-
tion de véritables parquets et de cloisons de
caoutchouc.
Ainsit ce ne sont pas les emplois qui tis-
_g}lfflt .j/imtds 41 j'Rtrt.Mfmi an r
Vavettir du caoutchouc, Malgré les er-
reurs commises, ne saurait être tenu pour
sérieusement faenacé. Le caractère de nétJes-
sité du produit en est le meilleur garant. A
l'heure actllelle, c'est aux planteurs qu'il
appartient d'abord, en mettant en afuvre les
progrès de la technique dans la culture de
l'hévéa, d'abaisser le prix de revient de la
gomme, afin d'assurer un rendement rému-
nérateur de leurs exploitations. Ils doivent
encore plus se préoccuper de l'utilisation
généralisée de la gomme dans les emplois
nouveaux que je viens de signaler et de sus-
citer leur adoption par les administrations
qualifiées.
Srneat Haudoa,
Sénateur de la Marras,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.'
) «-*OEb E
A l'Académie des Sciences
La laque du Tonkin
M. Gabriel Bertrand a entretenu l'Acadé-
mie de la composition chimique de la laque
du Tonkin.
Les beaux objets de laque d'Extrême-
Orient sont obtenus grâce à des sucs laiteux
retirés de plusieurs espèces d'arbres, notam-
ment d'un arbre du Tonkin qui contient deux
substances principales : le laccol et la lac-
case, dont 1 interaction engendre, en présence
dé l'air, le fameux vernis noir.
Le laccol qui possède une molécule très
complexe, s'apparente d'une patt avec la py-
rocatéchine, d'autre part avec l'acide palmi-
tique.
Communications
M. Lacroix a signalé un travail de M. Li-
Shi-Liu sur quelques schistes à ottrélites de
Chine, et un autre de MM. F. Blanchet et
L. Bethoux, relatif à l'influence de la nature
géologique du sol et de la minéralisation des
feaux d'alimentation sur la fréquence du can-
cer chez l'homme.
L'Académie a ajourné sa prochaine séance
au 17 août,
: -.- (
Encouragement aux travaux scientifiques
écrits par des indigènes de l'A. 0. F.
Le Gouverneur général de l'A. O. F. a ins-
titué une dotation pour récompenser annuelle-
ment les travaux d ordre scientifique ou docu-
mentaire écrits par des indigènes de l'A.
O. F.
Voici la liste des prix décernés cette an-
née aux lauréats :
iflr prix : t.500 fr. à M. Mamby Sidibé, in!.
titutcur au Soudan français, pour l'ensemble
de ses travaux;
2. prix : 1,200 fr. à M. Bâ Mahmadou dou
Ahmadou. interprète principal à Atar, pour
son travail sur l'Emirat de l'Adrad (Maurita-
nie) ;
30 prix : 300 fr. à M. Dim Delobson, pour
son travail Au pays du Moro. Naba. ,
Un diplôme d'honneur sera décerné à
M. Montrai pour ses études sur. les MaUrfkl,
et sur les Mali.
N. Liden saint à Paris
«»«
M. Lucien Saint, résident général de
France au Maroc, a été reçu successivement
par M. de Monzie,. ministre de l'Education
nationale; Queuille, ministre des P. T. T., et
Albert Sarraut, ministre des Colonies.
Il a été reçu samedi après-midi, à 17 heu-
res, par M. Edouard Herriot, président du
Conseil.
M. Saint s'est entretenu longuement avec
M. Herriot de toutes les questions intéressant
actuellement le Maroc.
M. Saint avait été reçu le matin par
M. Georges Leygues, ministre de la Marine.
) (
te voyage du Sultan du Maroc
en France
>4 «
L'arrivée à Marseille
S. M. Si Mohamed ben Youssef, sultan du
Maroc, est arrivé à Marseille ce matin à bord
du paquebot Nicolas-Paquet.
Il a été salué par le préfet, le maire de
Marseille, une partie de la municipalité et
de nombreuses personnalités des Chambres
de commerce et du monde colonial.
) -.- <
M. Carde à Paris
M. Jules Carde, gouverneur général de
l'Algérie, rentrant de congé, est arrivé hier
après-midi à Paris. Il était accompagné de
Mme Carde et du capitaine Garde, de son
cabinet militaire.
M. Carde a été salué à son arrivée à la
gare Saint-Lazare par de nombreuses person-
nalités parisiennes et algériennes. On remar-
quait notamment dans l'assistance : MM.
Annet, chef de cabinet du Gouverneur géné-
ral ; Chavannes, directeur des travaux publics
de l'Algérie ; Mirante, directeur des Affaires
indigènes ; Mélia, président des conseillers du
commerce extérieur; Falck, sous-directeur de
l'Office d'Algérie ; le Bachaga Deilès de
Laghouat, et de nombreux amis personnels
du Gouverneur général.
M. Carde rejoindra son poste à Alger dans
quelques jours.
) -.. (
Au Quai d'Orsay
«♦«
Les élèves-Irtaltres tunisiens
reçus par M. Herriot
Une délégation de l'Ecole normale d'insti-
tuteurs de Tunis, composée d'une quaran-
taine de m'embre, et conduite par M. Alfred
N la s, président de l'Association des an..
ïrictig eiovet du tycée Caftfot de Tunis et pat
Mohamed ben Abdallah, califat détaché à la
direction de l'Intérieur de Tunis, a été reçue
samedi après-midi, au Quai d'Orsay, par
M. Edouard Herriot, président du Conseil
assisté de M. de Saint-Quentin, sous direc-
teur d'Afrique et du Levant.
M. Nicolas prononça quelques mots pour
saluer le président du Conseil et rappela le
loyalisme du peuple tunisien. Il demanda en
terminant à M. Herriot de bien vouloir accep-
ter le patronage de l'œuvre des caravanes
d'étudiants tunisiens qui a pour but de res-
serrer les liens qui unissent la France à la
Tunisie.
M. Herriot prit ensuite la parole et dit
combien il était heureux de cette visite :
le connais bien} a-t-il dit, l' œuvre excel-
lente de vos caravanes. le me rappelle avoir
reçu vos aînés à Lyon, il y a dix ans.
Je suis content de vous accueillir au Quai
d'Orsay. J'ai témoigné dernièrement à S. A.
le bey toute l'affection que je lui porte, ainsi
qu'à son pays; j'ai aussi beaucoup d'affection
pour vous, car je sais votre attachement pour
la France qui vous aime, elle aussi,) et qui
vous veut instruits et heureux.
L'couvre à laquelle vous appartenez cott-
firmej d'ailleurs, notre affection.
La réception a pris fin sur ce" mots.
Les étudiants tunisiens quitteront Paris au-
jourd'hui pour Tunis. Ils ont assisté hier soir,
sur l'invitation du président du Conseil, à la
représentation de l'Opéra.
) -+- (
Croisières d'hiver au Sahara
•+«
Les « Amis du Sahara 11 d'Algérie orga-
niseront des circuits automobiles au Sahara
dans le courant de l'hiver.
Les voyngeurs seront groupes par équi-
pes de deux ou Irois voitures leur appar-
tenant. Des ravitaillements en essence et
vivres sont prévus d'avance.
Trois circuils sont proposés : du 29 oc-
lobre au 13 novembre : circuit M'Znb-Gou-
rara, Touat, Saoura, Oranic ; du 17 dé-
cembre au 4 janvier, circuit des oasis salia-
ri en n'es : Biskra-Touggourt, Ouarghn-El
Goléa-In Salali ; eu février, circuit du llog-
gar, durée un mois environ ; Chardin-RI
Goléa, In Salnh, Tamanrassel-Reggan-Yim-
minouc-Ouargln, Riskra, Bon Saada.
)-..
La France charitable
au Maroc
0,60
La charité de la France a trouva aux
Colonies, de belles occasions de s'exercer
au profit des enfants indigènes. Il convient
donc de signaler l'œuvre, louable entre
toutes, que dirige au Maroc un militaire,
M. le: lieutenant-colonel Jozererui, en faveur
des enfants nécessiteux de Fez. Cette
œuvre se propose d'envoyer les pauvres
petits à la montagne et à la mer. Tous ceux
qui ont eu l'occasion de voir de près au
Maroc ces innombrables enfants abandon-
nés qui courent les rues apprécieront la
beauté et l'utilité de ce geste' 1 Les dons
sont reçus à l'adresse suivante : M. le lieu-
tenant-colonel Jozereau, 15° R. A. T. com-
missaire général de la Grande Kermesse
de Fez (Maroc).
f
La, question des soldes
des fonctionnaires
»♦»
Voyons. Est-ce que la farce qui consisterait
à procéder au rachat du monde par quelques
retenues sur la solde de nos fonctionnaires
se jouera vraiment à la rentrée des Cham-
bres? Est-ce que l'emploi d'un aussi pauvre
et inefficace moyen réunira une majorité
d'hommes intelligents ?
Nous avons assisté à tant d'exlravagances
qu'une extravagance de plus ne serait pas
pour nous surprendre.
Et n'est-ce pas un autre signe des temps
que cette quasi unanimité des rancunes au-
tour d'une catégorie déterminée de citoyens f
Aux époques de cataclysmes, il faudra tou-
jours aux vrais responsables, des boucs à sa-
crifier.
On doit reconnaître, et les fonctionnaires
tout les premiers reconnaissent qu'un gros
effort est à faire pour le redressement dans
un aussi court délai que possible, des finan-
ces publiques. A cet effort il." entendent
contribuer pour une juste part. Mais ils font
avec raison remarquer que les rajustements
de leurs soldes ayant toujours suivi de loin
l'accroissement du prix de la vie, aucune di-
minution ne peut leur être infligée sans un
abaissement égal du coût des denrées diverses
nécessaires à l'existence.
A cela se borne leurs protestations. Elles
sont si justes qu'aucun argument acceptable
ne peut leur être opposé.
Et pendant que se poursuit contre eux une
campagne de presse organisée avec une habi-
leté bien singulière, que voient-ils ? Ils
voient au passage du blé cher, se soulever
avec respect les chapeaux ministériels. Ils
voient, à toute diminution d'un centime sur
l'œuf ou de deux sur le beurre, les doua-
niers alertés dérouler frénétiquement des
barbelés sur la frontière. Ils constatent que
les prix du légume et des fruits ne cessent
d'accentuer leur offensive depuis qu'ils ne
s'exportent plus ; et qu'au nez d'une clientèle
déçue s'amoncellent chaque matin aux
abords des Halles, des denrées intentionnel-
lement laissées à pourrir.
A la Chambre M. Morinaud, au Sénat
M. Roy, dénoncent-ils les abus à réprimer,
les profiteurs à mater, leur indignation ne
trouve aucun écho ; cependant que sous la
conduite de belliqueux économistes, conti-
nuent de s'accomplir de hauts faits de plume
au siège des habitants de l' « lie fortunée ».
'Vraiment, entend - on pousser cette farce
jusqu'au bout? Continuera-t-on à ameuter la
nation contre une catégorie de personnes qui,
aux jours de la grande liesse, n'avaient pas
de ceintures à déboutonner, et qui aujour-
d'hui, devant des éventaires aux prix tou-
jours croissants, hésitent à ouvrir des porte-
monnaies restés à l'indice 5.
Pourtant, ces fonctionnaires dénoncés à la
vindicte publique, sont ceux-là mêmes qui,.
chargés d'administrer IZt-ats reconnaissent
que l'heure est arrivée ob des décisions éner-
giques sont à prendre.
Compression des dépenses publiques?
Oui, parfaitement. Compression ; et
aussi. forte qu'il sera nécessaire. Mais à la
condition que tous y participent également ;
que le niveau de la vie, que le niveau des
aises, que le niveau de certains profits abu-
sivement haussé, artificiellement entretenus,
baisse pour tous ; que .la raison se réinstalle
dans l'économie politique et les économies
privées.
Le salut est là. Il réclame des mesures au-
trement amples et justifiées que la simple
gratte de quelques francs sur les salaires de
quelques-uns.
P.-C. Georges François,
Gouverneur honoraire des Colonies.
) -.- -E
L'Aviation Coloniale
Le trafic de l'Aéropostale
Nombre de lettres transportées par la
Compagnie Générale Aéropostale dans la
semaine du 25 au 31 juillet : France-Espa-
gne-Maroc (aller et retour), 112.500 ; France-
Algérie (aller et retour), 27.000 ; France-
Afrique-Occidentale Française (aller et re-
tour), 16.304 ; France-Amérique du Sud,
21.421 ; Amérique du Sud-France, 32.365 ;
Total 209.590 tettres.
Le courrier Marseille-Saïgon
Le courrier Marseille-Saïgon de l'Air-
Orient, parti le 28 juillet, est arrivé hier à
destination.
Au meeting de vol à voile
Le meeting de vol à voile, qui vient
d'avoir lieu sur la Wasscr Kuppe, dans la
Rhoen, a été suivi d'une réunion internatio-
nale d'experts scientifiques et de praticiens
du vol à voile.
Cette conférence, qui s'est tenue à Gcrs-
feld, a souligné la grande importance de la
collaboration internationale dans ce do-
maine.
Parmi les nombreux travaux présenlés,
le rapport du professeur idrac, de Paris,
sur le vol des oiseaux au Sahara et sur
l'océan Atlantique, a été suivi avec un in-
térêt particulier
Les travaux du professeur Idrac remon-
tent a 1913 et. portent, en particulier, sur
la technique du vol des albatros et des vau-
tours.
Avis aux navigateurs aériens
Marseille-Marignane : travaux sur 400
: travliux sur 4W
métrés dans la partie snd de l'aire d'atter-
rissage. Durée 8 jours. Balisage de jour et
de nuit.
Nimcs-Courbcsac : phare iliors de service.
Bcrch-Lc Touqnct : terrassement, voies
Decauville: fi la partie extrême-sud, sud-est,
d'ans l'alignement des hangars. La ligne
des ilxilises est reportée provisoirement au
nord de ce chantier.
-– -- --
INTERIM
*4i
Au Dahomey
M. Aujas (Louis-Gélestin), administrateur
en chef des Colonies, a été chargé des fonc-
tions intérimaires de Lieutenant-Gouverneur
du Dahomey pendant l'absence du titulaire
rentrant en congé en France.
Dépêches de l'Indochine
t
Le commerce extérieur de l'Indochine
PH EMmn SEMESTRE 1931
La. statistique du commerce extérieur de
l'Indochine pour le premier semestre de
l'année 1932 accuse pour les importunions :
191.284 tonnes pour valeur de 500.125.000
francs et pour les exportations 1.540.213 ton-
nes pour une valeur de 558.6W.000 francs.
Comparés au premier semestre de Vannée
191*1, ces chiffres sont pour Les importations
en diminution de 09.403 tonnes et 243.143.000
francs et pour les exportations en augmen
tation de 269.289 tonnes, mais avec une di-
minution de 48 millions 069.000 francs.
Les mouvements se répartissent ainsi :
1° Importations.
France et Colonies : 54.092 tonnes pour
une valeur de 283.412.000 (ranes.
Paqs étrangers : 131.282 tonnes, pour une
valeur de 210.713.000 fr.
Ce qui lait ressortir respectivement un
recul de la.259 tonnes pour 88.000.000 de
francs et 54.304 tonnes pour 144 millions rte
francs.
2* Exportations.
France et Colonies : 301.812 tonnes pour
une valeur de 172.162.000 Ir. Pays étran-
gers : 1.258.101 tonnes pour une valeur de
386.524.000 francs.
Ce qui fait ressortir rccpcclivement une
augmentation de 8?.658' tonnes et une dimi-
nution de 5.000.000 de francs et une aug-
mentation de 187.334 tonnes et une diminu-
tion de 43.000.000 de francs.
(Par dépéche.)
Un discours
de M. Pierre Pasquier
'1
» AU SECOURS DES IlUZlCULTEURS »
A Mvtlio, nu cours tic ses tournées de dueu-
mculutioti sur lu situulion rizicolc, M. Finira
t'asquior, gouverneur génOrul de l'Indochine, u
prononcé au stège sociitl de lu SuciélÓ de Crédit
Agricole de Cochinchinc l'important disf'lIlI':'S
finir et précls que voici :
Messieurs,
Je ne vomirais, à l'issue de celle visite i/c la
plupart des prooinces rizivole do Covliiiiclilnc,
faire preuve d'excès d'optimisme., ni d'un pessi-
misme dêwurugô.
Sans doute les prix du riz ont sévèrement
baHisv depuis la fin, de 1930 et les illusions
au'avaient vu faire naître les cours, si larne-
menl rémunérateurs, des amuies d'abondance
se sont évanouies; mais rxiste-t-It, dans le mon-
de entier, un produit industriel, une matière
première qui ail échappé à la crise et n'cn res-
sente pas les funestes effets ?
La situation rlticole actuelle par rapport à
celle de 1914
teslrc sort, toutefois, daM ttt contonoùrirfi ac-
tuelle, est loin d'élre parmi les plus défavorisésj
les pria: que vous obtenez de vos rêcoLtcs, no.
sont pas très sensiblement différents, de ceux de
la période d'avant 1914, car Ut, piastre à cette
époque valait 2 Ir. 50 or alors qu'elle vaut 2 (r.
or lmiourd'hut; le marché du riz n'est, d'antre
part, accablé ni par des stocks disproportionnés,
ni par des spéculations malheureuses; enfin, tes
besoins des consommateurs n"ont que légère-
ment fléchi, et les exportations se maintiennent
à un ruthme. assez satisfaisant.
Il pourrait sans doute être tentant et de
mauvais conseillers ou des intermédiaires inl/J-
l'essés vous l'ont fréquemment répété de mas-
quer la baisse des prix de vente par une baisse
simultanée de lu monnaie locale, et d'obtenir
dit picul de paddy un plus grand nombre de
piastres préalablement dépréciées. J'ai trop con-
fial/re clans vos qualités pxoftmdes de bon sens
et dr raison pour ne pas demeurer convaincu
que vous n'êtes pas dupes d'une telle illusion;
que penseriez-vous d'un médecin qui, pour
masquer la (lèvre, de ses malades, utiliserait
un thermomètre dont les graduations auraient
été préalablement faussées ?
La vérité est que la Coehinehinc, paUs large-
ment exportateur, subit les cours mondiaux du
riz, qu'clic ne dispose d'une un moyen pour im-
poser, sur les marchés extérieurs, des prix de
vente qui lui soient syslcmuliquemr.nl favora-
bles, et que Toute L'actilln drs intéressés cl des
pouvoirs publics se limite à l'amélioration des
prix de revient.
L'abaissement durable des frais de culture
est indispensable-
Je ne !:u.¡; pas louchant ces prix de revient
- qui varient d'ailleurs largement, selon la qua-
lité du soi et la nu turc des exploita lions en-
trer dans, des controverses vaines; je répéterai
seulement que les circonstances actuelles cum-
mandent impérieusement l'abaissement durable
des frais de culture; et j'ai enregistré avec; une
particulière satisfaction les tentatives d'action
et de groupement coopératif qu'il m'a été donné
de rencontrer, de même que -je soutiendrai de
tuul mon pouvoir l'action déjà féconde et si ri-
che de promesses de l'Office du tiiz.
.,iccl t i,s d,, 1(t 1-izicittlui-t, ,
Quant aux charges fiscales de la riziculture.
uni légitimement vous préoccupent, el notam-
ment aux droits de sortie sur Irs ri: et paddys,
vous n'avez pus oublié que tous les allégements
compatibles avec la situation budgétaire uni
été réalisés, sur mon initiative, en novembre
1\I:H; l'ai fuit, à cette date, substituer aux droits
fixés qui étaient perçus depuis LU;!li, une taxa-
tion « ml vnlomn )l, qui consacre, sur la base
des cours actuels, un dégrèvement massif de
près de iO
Il serait impossible d'aller plus Loill, sans
remplacer les recettes supprimées par d'autres
imp,i/s, qlU rOlls auriez nécessairement à
acquitter, et qui vous paraîtraient sans nnl
doute plus difficiles encore à supporter. Or
mon plus slrirt devoir est de maintenir intacte
la structure financière de l'Indochine et d'assu-
rer, malgré la. crise actuelle, un équilibre bud-
gétaire el un crédit, donl vous êtes 1rs premiers
et 1rs plus directs bénéficiaires.
La légère taxe actuelle a en outre le mérite
de réaliser ce qu'on sollicite des gouvernrments
en d'autres pays avant de songer () la baisse
des traitements et des salaires la diminution
du eoiil ds la vie. l/'est grélce à elle que le pro-
létariat indigène, peut supporter la crise sans
il cils.
Il faut des réalisations pratiques
.lit surplus, roits éles tous à peu près d',II'.
cor d, qu.r. In situation des propriétaires de ti-
zières n'uppuruit critique qu'en raison du pouls
de leurs délies antérieures, el que la solution
des difjieullés présentes res'ulc. dans l'allége-
ment dit passif qui accable ta production lo-
cale.
Jr ne veu.r. jms m'appesanlir sur vn passé
réeenl el regretter les excès spéculatifs uni nnl
pu élre commis duns la période préièdanl III
crise; le moment n'est ]>us d'ailleurs à (1rs cri-
tiques stériles, mais à des réalisations prati-
ques.
C'est dans cel espril ennslrurtif que, d'ae-
enrri avec M. le Ministre Paul Meynuud, el à
l'issue de son voyagr d'etudes en Indochine,
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