Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-06-09
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 09 juin 1932 09 juin 1932
Description : 1932/06/09 (A32,N62). 1932/06/09 (A32,N62).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380497t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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tfVdaction & Administtçtib* Î
M, mm wm-im*
PARIS Cf>
TtUnt. 1 bouvm it-tf :
- mOHBLIBU tMtifl
Les Annales Coloniales
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1 , - -. .- -.
Lté ênnonces et réclames , sont reçue* m -
bureau 4* fdurtial.
; 1 t
DialgeTouit-eort *#&,rouit s Maroel RUEDlL
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France et
colonies 180. 19i » H •
ttranger.. 240 > 125 9 - lé ib
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Industrie d* Nuc- Man en Indochine
- ,.. > mtet < –•
!
Dans nos provinces (F'Extrême-Oricllt où
la pratique de la stérilisation est encore
inconnue, les indigènes utilisent toujours,$o-
Ion d'antiques habitudes, le sel comme agent
de conservation et, par des procédés spé-:
c'-aux, se constituent des réserves azotées in-
dispensables à leur alimentation.
La principale réserve de ce .genre, le llUoC-
inan, est l'objet d'une véritable industrie
ëaumurière annamite, industrie purement tra-
ditionnelle, résultant de pratiques établies
par les ancêtres et continuées pendant plu-
sieurs siècles.
.: Les expériences des divers laboratoires, et
surtout de 1; Institut Pasteur de Saigon ont
pot iyis de définir le nuoc-man comme suit:
« résultat de la macération du poisson dans
une solution cortcentrée de sel marin, disso-
lution salée de matières albuminoïdes à un
certain degré de désintégration P. Le temps
de conservation du puoe-man peut être fixé
à. une année, intervalle qui sépare deux cam-
pagnes successives de pêche et «de fabrica-
tion.
Le nUQC-lmul n'est pas seulement un con-
diment destiné à relever le goût fade du riz,
nourriture principale de l'Annamite, c'est un
véritable aliment. Il contient du sel, de
l'azote soUs fçinie aminée, du phosphore mi-
néral sous forme organique et même un peu
de chaux. PÀr.sa tnëthode de préparation qui
ne comporte aUCUne stérilisation, il garde
une certaine tcmêur en vitamines, facteurs
accessoires d'entretien et de croissance. Le
hçtpbrq , calories qu'il peut apporter en
»il ùnvjBoaiposé important, non seulement
..pour l'alimentation locale, mais en général,
jlanS lé .râhde entier, il peut rendre d'im-
>;Mrtants. èL signalés services.
,.' 1''Wête faite en 1927 sur l'initiative
du Service de Santé et l'Ins-
Travail, par les Administrateurs
dès; - - es de Cochinchine, les industriels
d es de
et teurs, nous donne à ce sujet des
rénsplgfflments précieux.
1/industrie saumurière annamite, telle
qu'elle es0'pratiq[uée actuellement, donne-t-
fclle' toQte sat\sfaction au point de vue ali-
mentante aux indigènes ?
à productioti est-elle toujours suffisain-
t fémUhératrke pour les fabricants sé-
TSHIK, -cdriicieh'cieux, qùi tiennent à mettre
«ùJr iei tntfrèhës un/produit conforme à sa
4IiI% i '4."-
dosêible de rationaliser la
- môtnç détendre des débouchés
.t_l\dJI\èe en poisson sur les côtes
indoGMMjtes constitue une matière première
de Ml.fcHlît et d'eXcellente ^iuiilîié pour la
des extraits allmqffialres azo-
tA¡-;-, -) -j'
t "l' : J ,,-. 1 1.'
̃ qu'olvtrouve en Indochine,
ét Àii mifee prix. dont la valent alimentaire va-
«trtiple au double, et même, - ce qui est
«
plus grave, qu'on trouve sur le
mattMfde Saigon et ailleurs, .des produits
frauorfieUît, dont la vente constitue une con-
currente * déloyalé, désastreuse pour certains
saUfrtrJêrs, ainsi qu'un ; véritable danger
pouf l'J\ièe et la santé de la ^p'^atioiA
tfnnàmitel 4
Én - principe, la fabrication est U tpême
dans ;'te i-I ndochine. Il s'agit de naître
dt1 cuvés'un mélange de poisson et .de sel
(tri prbportibn variable suivant les régions
et la qualité dû poisaa&Vde le laisser macé-
ter sous pression < petit! ant quelques jours,
d'ep}tirev -le plagier jus plus ou moins lim-
pide qu'on reverse sur la cuve ; ensuite, il
fit u t /faire une nouvelle macération et procé-
der à ùlësépuisement répétés de la cuve par
lésàivâges à l'aide d'eau salée ou de jus pau-
Vrès qiiovehant'd'autres dtivês en fabrication.
tïùe derni&e'ojlérattbft '.consiste 'à' vidanger
lès" SbUs-prcKÎUits.
1 EhfàitJ le nombre de cuves et la compo-
sitibn varièftt < au gré du fabricant qui ne
Aise géfiëfaîMmént qùè le rendement en quan-
bflté;, :.fyijl\l' )uxle, d'opération original,
i#litiiiliîi.îtt Tés lessivages jusqu'à l'obtention
de produits putrides, à tel point que le nuoe-
man en arrive, parfois à nêtre plus que de
saljie |yi,Va i^tênie pas toujours le mé-
rite' d^reirioffensive. m é
'W"U - i.
11 serait rcependant, semble-t-il, facile
d'flilêtfer de pareilles fautes par l'interdic-
tion de vente de toutes les saumures de va*
léiîf- afiirlëiïtaire insuffisante et de : toutes
..«elleH, qui sprjt avariées. Il serait nécessaire
régu-lier, et étendu
- ,de .prélèvements (pour lë^labora-
s - fraudcs dont l'activité i?'est qua
raléittie depuis les divers arrêté ,de
décftfrtçre Vçjtô, décembre 1924 et novembre
1956, fixant la composition du t1-J11.a.t1
cottimèrjd\iil.' Il faudrait appliqubf lép1
tijons1 cof respbndant aùx faut Mudtàit
silrtôutV ^amener le saumurier 4' la SÏîirc feu-
dîtiëp ^pir des conseils iudïçieux sut la né
cessjté) des, prcuportions a emçldyct> la pto-
pteté ide»'cuves^ et. des liquides de ll!al.
;J' '-
- PUgr;- fùiteï il ïaut recontraftre que les
unmrietS avisfe n'omit en vue que l'amé-
liofatiôn dêw pwdtaitfe qu'ils livrent aux con-
aomitmteurs, prodQtts qui font prime sur le
m'afdte, a Itteilt il la tcçUmique tra-
diti^nçlfe dés anT^liorations appréfciaoles. Il
faudVait qiiê tous ceux qui préparent des pro^
duits, de tibnne qualité régulière, soient assu-
rés rl-'un l^Téfice honnête, que leur nuoc-maai
sorti l^alcnwnt et officiellement; protégé.
C'>edl.à "nos. services de répression des frait-
- tteT hididi. lés ïftesurcs
de prises par le - F&S>
JOier par 9m aarrêtt du 304,7
Actuellemcnt, les marchés ne sont pas or-
ganisés çt 'une bonne entente entre les inté-
ressés serait souhaitable. Elle augmenterait
les bénéfices des producteurs qui auraient
plus de sécurité dans leurs transactions et
ceux-ci pourraient se grouper en sociétés ou
en coopératives de vente. Ils pourraient pro-
Jiter d oigancs de CTedlt (à créer) analogues
au crédit agricole.
Il est possible d'envisager une intensifica-
tion de production sans avoir recours à des
procédés ftaudûJéux, par l'installation
d'usines disposant de moyens matériels mo-
dernes. Il ne faut.pas oublier que, à part
quelques sociétés chinoises ou annamites, la
,fabrication du nuoe-man en Indochine est
surtout une industrie familiale. S'il n'existe
pas encore d'usines de fabrication, c'est que
les divers essais faits dans ce sens ont échoué,
les organisateurs ne connaissant "pas assez le
« phénomène » de la fabrication qui repose
.surtout sur la fermentation microbienne.
L'action du laboratoire de l'Institut l'as-
teur est précieuse et les connaissances qu'il
apporte doivent être utilisées, non pas pour
concurrencer la production actuelle, mais
pour en perfectionner la fabrication.
: Si l'on veut bien considérer que les sous-
produits du nuoe-man sont pratiquement peu
employés, huile riche en matières grasses, et
xat-man très riche en phosphore, magnésie et
azote qui peut fournir un engrais excellent,
on peut entrevoir l'importance considérable
à donner à cette fabrication.
Il suffirait d'industrialiser très peu les
procédés actuels pour retirer du xat-man les
éléments utilisables, le rendre facilement
transportable et lui ôter cette odeur insup-
portable de fermentation. L'utilisation ra-
tionnelle des sous-produits serait, pour le
iiroducteur, une source de revenus apprécia-
bles.
La Fraucc se doit de veiller avec sollici-
tude au développement et au progrès de la
seule industrie importante qui soit rigou-
reusement annamite et d'améliorer en même
temps la vie matérielle d'une population si
intéressante de pécheurs et de saumuriem.
Camille Briquet,
Député de l'Eure, Secrétaire de la Com-
mission de VAlgérie, des Colonie., et
des Protectorats.
) ..e (
Au Comeil ..tac
- : Y
Rejet de la requête de l'Amicale de l'En-
seignement Primaire laïque de Madagas-
car
Le 38 décembre 1928, le gouverneur géné-
ral de Madagascar prenait un arrêté por-
tant réorganisation du personnel européen de
l'enseignement.
La société u l'Amicale de l'enseignement
primaire laïque de Madagascar » estimant
que le gouverneur général avait excédé ses
pouvoirs - introduisit un pourvoi au Con-
seil d'Etat aux fins d'annulation de l'arrêté
précité.
Cette haute juridiction a statué sur cette
affaire en rejetant la requête dont s'agit.
Attndl1,..
Que ni la lui du 30 octobre 1886, ni le dé-
cret du, 5 janvier 1926 n'ont été rendus ap-
plicables à Madagascar.
Que le Bénéfice de ces textes n'a été
maintenu aux instituteurs détachés du cadre
métropolitain dans cette colonie par aucune
des dispositions législatives ou réglementai-
res concernant lés conditions de leur déta-
chement dispositions que la circulaire du
ministre des Colonies du 12 novembre 1903
s'est d'ailleurs borné à rappeler.
Considérant que les droits aux avanta-
ges résultant. pour les fonctionnaires d'une
réglementation^ sont subordonnés au main-
tien de cette réglementation et qu'ils ne sau-
raient en aucun cas faire obstacle au droit
des autorités qualifiées de procéder a une
réorganisation de1 service.
Par suite, les conditions d'accession aux
différents grades du cadre, des instituteurs
qui étaient fixées par arrêté du gouverneur
général de Madagascar, ont. pu, en l'absen-
ce d'une disposition législative ou d'un dé-
cret ayant statué sur cet -objet, être Valable-
ment modifiées par l'arrêté; attaqué.,.
Ut où rejet de la requête de l'Association
Amicale de l'Enseignement primaire laïque
de Madagascar.
Annulation d'un arrêté du Conseil du Con-
tentieux administratif de l'Indochine
&_ - a
A la requête du uouveriiemcnt général ue
Indochine, le Conseil d'Etat a annulé un
arrêté le Conseil du Contentieux administra-
tif de l'Indochine faisant droit à la de-
mande présentée par Mme Richard, dacty-
ldgrçghe à l'inspection générale des Tra-
vaux publics à Hanoï, en vue d'obtenir sa
titularisation et a mis, en outre, les dépens
de Y instance à la charge de Mme Richard.
Attendu.. qu'aux termes de l'art. t8 do la
loi du -26 avril 1924, rendue applicable à
l'Algérie et aux colonies par son article 20.
» les bénéficiaires de la présente loi em-
ployas ou ouvriers auxiliaires même tempo-
raires dans une administration ou un établis-
sement de l'Etat,. seront titulaires dans tour
emploi s'ils justifient d'une année de pré-
sence. »
Or il résulte des termes mêmes des dis-
Eositions législatives précitées que le droit
à être titularisé, dans les conditions indi-
quées, n'est prévu qu'en faveur des seuls
agents de l'Etat en France et aux colonies.
.Qu'il est constant que la dame Richard,
dactylographe au service des Travaux pu-
blics de l'Indochine, rétribuée sur Iv buaget
de ladite colonie, n'a pas la qualité de
fonctionnaire de l'Etat.
.lxg lors, le Gouvernement 'de l'lndo--'
Ghine a demandé l'annulation de l'arrêté dû
Conseil du Contentieux administratif de
l'Indochine attaqué.
,Soyons, nets
, ,
GIOVENTl FASCISTA,
organe officiel de ta
jeunesse fasciste,
vient de faire p-araî-
tre, à l'occasion de
l'anniversaire d e
Ventrée en guerre de
VItalie, tut numéro
spécial. Il suffit de
parcourir cet opus-
ctlle pour se rendre
compte que les compensations dues aux ac-
cords et au traité paraissent inexistantes à
l'opinion péititisiilairt-. « *
Atill d'éclairer notre juge nient sur l'amer-
tume italienne qui s'exerce en ce moment aux
dépens de la distribution des mandats colo-
niaux, précisons quelques, faits historiques
que le temps déforme déjel 1
il L'Italie est entrée dans la guerre, plon
qu'elle n'y était pas obligée. Elle l'a fait
moins par fraternité latine que pour se dé-
barrasser d'une voisine alliée qu'elle redou-
tait : lAtiti-iche-Iloitgrie., et dans l'espoir
d'acquérir outre-mer des territoires propres
( lui fournir certaines matières premières et
des débouchés à l'excédent de sa population.
20 Deux actes ont été sigltés pendant la
guerre par lesquels là alliés reconnaissent,
en partie, la légitimité de ces prétentions :
ce furent, en 1915, le pacte de Londres ci
en 1917 Vaccord de SClilll-l cllIe-de-Alan.
tienne.
3° Preuves en mains, on ne peut pas dire
qu'à Vheure de la Paix l'Italie fut sacrifiée.
Sans parler des territoires acquis par elle
sur sa frontière N o;fl:"'Es et en Adriatique
et qui sont deux fois grands comme (' Al sacs-
Lorraine, faisons le bilan colonial. -
t £ n compensation des « mandats t, la
GrallClc-Bretagllc a cédé il l'Italie, cit 1920,
90.000 kilomètres carrés de territoire sur la
rive droite du fle/roc Djouba, à l'ouest de la
Somalie. , ,
La France lui avait déjà abandonné en
1919 (la presse italienne, nous nous pen-
sons, à le répéter, l'oublie systématiquement)
120.000 kilomètres carrés de territoire, aux
conf ins Saharo-Tripolitains (poillte' en Ghat
et' G/iadamès).i ,
Au reproche fondamental de nous être trop
bien servis au point de vue colonial, Rome
ajoute des griefs secondaires : non conso-
lidation dit statut des Italiens résidant en
Tunisie; opposition, en 1926, à l'accord
Uato-anglais de pénétration en Abyssinie :
refus de faciliter les exportations du Marqc^
vers »' la France effèdtuees par bateaux' ita-
liens.
Chaque fois que le Fascisme a un ai es
de mauvaise humeur il trouve de nouveaux
prétextes à exploiter contre la France.
Soyons nets et déclarons, une fois pour
toutes, que la cession de notre mandat au
Cameroun est un sujet, de conversation à
écarter tout de suite, pour les raisons Pé-
remptoires qui ont été dernièrement expo-
sées dans cei. cololtltcs. Pas un gouvernement
français n'oserait formuler une pareille pro-
position.
Telle est, sans commentaires, l'aspect rie
la situation* coloniale italienne.
N'attendons pas demain pour déconseiller
aux sujets de Mussolini de porter leurs appé-
tits coloniaux, sur la masse abyssine qui
leur a causé déjà tant de déboires, et SU," la
Syrie et la Palestine dont les autochtom s
espèrent pour un jour prochain la suppres
sio/t. des mandats.
Il y a des terrains d'entente pour la fra-
ternité latine dans la Nouvelle Guinée, t;ù
les Italiens trouveront, un champ d'action
vierge, et dans l'ancien Est. Africain aile
mand où, au contraire, nos voisins d'outre-
Rhin avaient crée leur plus belle œuvre (l".
loniale.
Marcel Ruedel.
L'industrie du paka
en péril à Madagascar
»♦» : ,
La Chambre de commerce de Majungu.
vient de saisir la Haute Administration de
Madagascar de la situation plus que précaire
d'une industrie très intéressante de la ré-
gion, celle de la fabrication des sacs de palca
à laquelle se livre une société dite de F Ma-
ture et de tissage. -'
Pour cette dernière la. concurrence est très
difficile à soutenir avec l'Indç où existe une
industrie similaire déjà vieille et très .puis-
sante, groupant dans la seule région de Cal-
cutta plus .de 55.000 métiers à tisser.
Chaque année, par le jeu des achats (le,
sacs aux Indes, c'est plusieurs millions que
Madagascar exporte vers ce dernier pays.
La baisse de la livre anglaise met nos colons
dans l'impossibilité absolue de réagir suffi-
samment contre le marché étranger. Si rien
n'était fait et si disparaissait l'industrie éta-
blie à Majunga, une maîtrise plus complète
encore serait assurée au marché de Calcutta. ;
d'où comme conséquence, dans un avenir
plus ou moins rapproché, un relèvement des
prix de vente. 1
Cette situation, comme 1 nous venons de
l'écrire, a ému la Chambre de commerce de
Majunga. Le Gouverneur général sollicité et
qui probablement saisira de la question le
ministre des Colonies, pourra-t-il obtenir
que ce dernier intervienne auprès des Gham-
bres pour que des mesures de protection
soient prises en faveur d'une industrie digne
d'intérêt ? Nous l'ignorons.,
.Mais est-ce qu'en des cas (pareils en somme
limités, l'administration- locale ne pourrait
pas, allant au plus pressée décider des allé-
gements sous foime de remise d'impôt ou ri Po
contribution? C'est-une annptc idée que nous
imettous, et dont la. réalisation n'apporte-
rait pas de trouble sensible 4Mi les recettes
budgétaires de la colonie. -
RUE OUDINOT
-
Le cabinet du ministre des Colonies
Voici la constitution complète du cabinet
du ministre des Colonies :
Directeur dit cabinet : M. Jean Berthoin.
Chef de cabinet : Stephen Delinas.
Chef adjoint dit cabinet : Charles Peloni.
Chef du secrétariat particulier : Paul
Drusticr.
Attaché : Jean l'oittevin.
Attacha : Marcel Colas.
Attache : André Duhois.
Chargé de mission : Pierre W'ielm.
Inspecteur des Finances chargé d'études
au cabinet Canjpion.
La constitution du cabinet de M. Candace
M. Gralien Candace, sous-secrétaire d'Etat
aux Colonies, a constitué son cabinet de la
manière suivante :
Chef de cabinet : M. Pierre Boisson, ins-
pecteur de 20 classe des colonies ;
Chef adjoint ; M. Courry, - chef de bureau
au ministère de J'Air; .,
Chef du secrétariat particulier : Mme
d' IIoulaux;
i'hargé de mission .• M. Casse-Baillic,
préfet lionuraire ;
Attaché : M. Ernest Gcrbinis, aùminislra-
teur «les colonies.
.-.
Nous sommes heureux de relever les noms
de nos amis MM. Dqlnias et Peloni parmi
les membres des cabinets de la rue Oudinot.
:
Au ministère du travail
M. Albert Dalimier, ministre du Travail,
a choisi M. Pierre Alype comme directeur
de son cabinet.
M. Pierre Alype est directeur de l'Office
des Pays de Levant sous mandai français et
nous lui adressons nos sincères félicitations.
) < +a> il
Au Conseil d'Administration
"¡¡à',J.L de l'Office du Niger
If.
Par arrêté dy ministre des Colonies en
date du ai mai 193.2 le bureau du Conseil
d'administration de l'Office du Niger a été
constitué comme suit :
Président, M. Jourdain, sénateur, ancien
ministrc.
Vice-présidcnls : MM. Roinne, Gouverneur
général honoraire des colonies ; du l'aslluir,
président de la Chambre de commerce du
Havre.
>--+.-<--"
INTERIM
Au Commissariat de la République
au Cameroun
Par décret, en date du 31 mal 1932; rendu
sur la. proposition du miuistre des Colonies,
M. Guibet (Gaston-Camille), administrateur
en chef des Colonies, a été chargé du l'expé-
dition des affaires pendant l'absence de M.
Marchand, Commissaire, de la République au
Cameroun, autorisé à rentrel' en Krance et
en attendant la désigiyUion du Commissaire
par intérim de lu République au.Cameroun.
) (
Dans la Marine
̃ 4'
La première escadre dans le port d'Atget
Dans la matinée de mardi ont mouillé
dans le port d'Alger, Ici cruiseur Lamoltc-
ficquctj les contre-torpilleurs Foudroyant)
Brestois, Boulonnais, Forbin) faisant partie
de la première esnllfrc, de retour du Proche
Orient et des manœuvres de la Méditerranée,
les contre-torpilleurs Bisont Lionj Vauban,
de la deuxième' escadre, les torpilleurs
Adroit j Bourrasque} Orage, Ouragan" et les
sous-marins Pascalf Ilenri-Poinearâj Ponce.
let, Pasteur, venant de Casablanca.
L'escadre séjournera à Alger jusqu'au
12 juin.
-– > - + - < :
le droit de transit
sur le canal de Suez
»♦».
Réduction établie et, maintenue
On sait que le Conseil d'administration
fin Canal de Suez avait décidéj en novembre
dernier, un abaissement de 10 du. droit de
transit, cet abaissement devant être mis pro-
visoirement en application pour une période
allant du 15 novembre 1931 au ior juillet
1932.
En raison de la persistance de la situa-
tion qui avait motivé cette décision, * le
Conseil a décidé, hier, de prolonger pour
une nouvelle période de six mois l'applica.
tion de cette mesure. En conséquence, le
droit de transit cuntinucra, jusqu'au 31 dé-
cembre prochain, à être réduit, pour les na-
vires chargés, à. Ú francs or par tonne et,'
pour les navires sur lest, à 3 francs or par
tonne.
Ces tarifs impliquent une détaxe de 0,65
et de o fr. 325 or respectivement.
RETOUR
A bord du Champollion} courrier de Syrie
qui est arrivé hier à Marseille, se trouvaient
le général," N aulin, rentrant de Syrie, et
Mme Debbas, femme u Président de la
République libanaise, qui se rend en France.
) <
Dépêchesde l'Indochine
̃
Du riz pour France
Lf Forbùn est parti le 2 juin auer. :
Riz htanc, 600 tonnes pour Alarsrilln'-;\ rlz
blanc ^53 tonnes, brisures 4011 tonnesfart-
îles 75 formes pour Le Hw^re • ; itz, blanc.
300 tonnes, brisures 1,121 tonnes, fatfnes
tonnes pour Dwnkerque,
(IrïdopaciA.)
1
Nos colonies et la 1" séance
de là 15rae législature
"M
j.
Tandis qu' au Sénat, après le discours de
M. Jeanneney et le message du Président de
la République, M. René Kcnoult psalmodiait
la déclaration ministérielle" au Palais-Bourbon,
se déroulait une de ces y journées parlées »
qui eût provoqué l'admiration enflammée de
Victor Hugo. A l'inauguration des grandes
séances qui vont marquer le début de la 15" lé-
gislature, il n' est pcut-ctrc pas inutile de rap-
peler à l'opinion coloniale, en quelle haute
considération l'auteur de la Légende des oic-
cles tenait « le parlementarisme », ce vocable,
aujourd'hui voué à lorl au cabotinage.
Donc,. « le parlementarisme », c' csl-à-dirc
la garantie des citoyens, la liberté de discus-
sion, la liberté de la presse. !a liberté indivi-
duelle, le contrôle de l'impôt, - la clarté dans
les recettes et les dépenses, la serrure de sûreté
du coffre-fort public. le droit de savoir ce
qu on fait de votre argent, la solidité du crédit,
la liberté de conscience, la liberté des cultes,
le point d'appui de la propriété, le recours
contre les confiscations et les spoliations, la
sécurité de chacun, le contre-poids à l' arbi-
traire, la dignité de la nation, l'éclat de la
France, les fortes moeurs des peuples libre,
l'initiative publique, le mouvement, la vie.
Et, dans cette vie frémissante de la tribune,
M. Edouard Hcrriot a placé notre empire co-
lonial en bonne place.
Il convient donc que la France d outre-mer
fasse confiance au discours du nouveau prési-
dent du Conseil et médite avec optimisme le
paragraphe qui la concerne :
« Du point de vue économique, aussi bien
que dans l' ordre des affaires extérieures, la
coopération internationale nous paraît imposée
par les lois" de la civilisation contemporaine.
Et comment isolerait-on notre économie natio-
nale de notre magnifique domaine d'outre-mer,
lui-même si durement touché par les répercus-
sions de la cysc mondiale'?' Le Gouvernement
de la République s' emploiera à défendre r ac-
tivité de nos colonies, à 11e pas laisser inter-
r ie no cu l on i es, à iie pas la i sser inter-
rompre la mise" cn valeur de leurs riichesses
naturelles, à rehdre ainsi possible, au profit des
populations indigènes, cette œuvre fraternelle
de progrès social et humain dont la Fritnce
démocratique doit donner le plus haut exem-
ple. » ,
Est-ce l'annonce de l heure libératrice. le
petit rameau d'olivier porté par la colombe de
r ArWe de Noé et annonçant la fin du déluge
des calamités économiques ?
Acceptons-en l' augure, traduit ai nsi par
M. Herriot :
« Ce redressement .immédiat que nous espé-
rons obtenir de votre dévouement au bien pu-
blic doit provoquer dans la nation un élan de
confiance indispensable pour une saine politique
(înahcière et pour une circulation de plus en
plus active des capitaux. Ainsi, vous nous per-
mettrez d'établir un programme de grands tra-
vaUX: qui nous apparaît comme le remède le
meilleur au chômage et comme un élément
décisif de la reprise des affaires. Nous offrirons
des placements sûrs à une épargne, souvent
trompée ou déçue, que l'un de nos principaux
soucia est de protéger comme la force la plus
vigoureuse de notre pays. »
Puissent les vents alisés transmettre les sym-
boliques promesses de résurrection à toutes les
« France » lointaines, jusqu'à ces îles où sous
le ciel azuré des Tropiques, le café dévalorisé
trèrrible de toutes ses fleurs. Lui, le nectar
chanté par Delille, aujourd'hui, en grand dan-
ger d'être transformé, comme au Brésil, en
mazout-grillé !.
M. Edouard Herriot est, paraît-il, grand
amateur de ce café dont il est écrit: que :
« Par lui l'homme d'Etat dispos-après dîner,
(l Forme l'heureux projet de mieux gouverner.))
M«a)Li S*
»♦» ̃ ̃̃
PHYSIONOMIE COLONIALE
DU 1er SCRUTIN
DE LA 15° LÉGISLATURE
C' est par 384 voix contre 115, sur 499 vo-
tants qu'a été adopté l'ordre du jour de M.
André Hesse et plusieurs de ses collègues, sur
la politique générale du gouvernement. Le
Gouvernement avait posé la question de con-
fiance.
Nous notons ci-dessous les votes des députés
représentant nos colonies.
Ont voté contre : M. Pierre Dupuy, député
de l'Inde française.
Ont voté pour : MM. Graeve, député radi-
cal-socialiste de la Guadeloupe; Outrey, dé-
puté de la Cochinchine, gauche radicale; Mon-
nerville, député radical-socialiste de la Guya-
ne ; Lagrosillière, député de la Martinique,
S, F, 1 .0,; Lucien Gasparin, député de La
Réunion, indépendant de gauche; Auguste Bru-
net, député de La Réunion, indépendant de
gauche; Candace, député de la Guadeloupe,
gauche radicale.
S'est abstenu îyl. Blaise Diagne, député du
Sénégal, non inscrit. Etait absent par congé
M. Alcide Dclmont, député de la Martinique,
indépendant.
Députés de l'Algérie ayant voté pour le
Ministère : MM. Henry Fiori, Guastavino;
Cuttoli, radicaux-socialistes; Morinaud, gauche
radicale; Ma III armé, gauche radicale.
A volé contre : M. Parés, Fédération répu-
blicaine.
Se sont abstenus : MM. RouxwFrissàneng,
gauche radicale ; Brière, républicain de gau-
che.
AU SEMAT
0 Labeur colonial
1 m .SOiiat a fixé sa prochaine séance au
în.ird'L li juin à 1G heures.
̃Au drthiil (le sou ordre du jour plusieurs
questions coloniales sont iiisêriles :
Projet de loi relalif au. îvgiino'douanier
•̃u liiuuHiine de certaines catégories d:c
papiers iuipnih's dans la colonie en vue
de lïllll't'!'il III de journaux et publications
[M'TindiqiiijK 1.4 de l'édition.
Projet de loi lendunt à ratifier le décret
du '2:1 janvier l'.Wl approuvant l'arrêté du
Ir» octobre l'.l-iO du Gouverneur général de
l'Afrique liqua-lorialc française interdisant
l'exportation du mil de la eulonie du l'chod
et le décret du 22 janvier I!I;H approuvant
1 arrêté du Il novembre IH;jO du Gouver-
neur général de l'Indochine inlenl'isant l'ex-
purlation de certaines .provinces du Laos,
des riz, paddys et leurs dérivés.
Projet di," lui tendant à ratifier le décret
.du 2 juillet IIJ:10, Ït Madagascar et
dépendances' le bénéfice du lurif Illiuillllllil
aux" emballages importés pleins d'huiles mi-
nérales, quelles que soient leur origine cd,
leur provenance.
A\ is smr le projet de. bâ ud'oplé par la
Chambre des Députés temdant à ratifier le
décret du 27 juillet 19iH) du, Commissaire dit
Togo placé sous le mandat de la Fronce,
interdisant, jusqu'il nouvel ordirr" l'empor-
ta li< 111 des produits vivriers.
hiilin, projet de l<»i visant la réglemenln-
ti« 'ii douanitTe eu Océmiie.
Réception de Mrs. Amelia Earhart
Le grimpe sénatorial de l'aviation a reçu
la célèbre aviatrice américaine. i.VL. Gaston
iMeunier a félicité chaleureusement Mrs
Amélia lOarhart de .son magnifique exploit
aérien qui lance à travers l'océan, entre
les lilals-lJnis et la France « un nouveau
fil du liaison ». Car, le sénateur dk: la Seine-
et-Marne a rappelé que la volonté de l'hé-
roïne était ,lI'altel'l'it. au llourget ; seuls les
éléments eu ont"clécidé autrement et ont
Clbligt) Mrs Kurliurt à loucher lerre pour
la première fois en Irlande à Loiidonderry.
Ainsi termine M. G us ton Meunier : << Ho-
race, le grand' poète latin, trouvait déjl.,
que les hommes s'embarqunnt sur la mer
devaient avoir une triple ceinture d'airain !
Que dirait-il devant voire' audace froide et
résolue ? u
) ( -'
Un colonial "bonleint"
au sous-secrétariat
des colonies
4 1 par P, LAKFiri'i?.
par P.. LAFFiri')'
Est-ce que, désormais, tout gouvernement
eu formation va se trouver dans l'obligation
les obligations créées éU.', l'usage sont les
plus impérieuses -' dq s adjoindre un colo-
nial (c bon teint » comme sous-secrétaire
d'Etat des Colonies?
Le ministère Tardieu s'àduruait de
M. Diague; M. Gratien Candace appartient
au ministère Herriot. Il est, d'ailleurs, par-
faitement à sa place au poste éminent au-
quel il a été appelé, car non seulement il. a
consacré aux questions coloniales toute son
activité laborieuse de parlementaire mais
encore une œuvre abondante de journaliste
et aussi un .talent indéniable d'écrivain.
Nous faisons ici allusion surtout à l'py-
vrage sur » la Marine marchande française >»
qu'il a publié en juin 1930, c'est-à-dire U y
a juste deux ans, et dans lequel il prédisait
avec un jugement averti la crise qui allait
sc déclancher pour les entreprises de navi-
gation maritime.
Marine et colonies se touchent de. si près,
matérialisent des entités si connexes, que
l'un ne peut guère s'occuper de celles-ci
sans étudier celle-là. Que M. Gratien Can-
dace ait écrit, sur. la marine ne fait que
consolider son titre de colonial.
A la Chambre, du reste, les Commissions
ayant les colonies ou la marine pour objet
n'ont \pas eu de membre plus assidu que lui,
de rapporteur plus exact, d'animateur plus
constant. 11 a notamment abordé avec suc-
cès la tribune chaque fois que l'occasion
s'est présentée d'affirmer la haute solidarité
morale des colonies avec la métropole et
surtout de rendre témoignage à l'œuvre co-
loniale de la France et à l'esprit de géné-
rosité humaine qu'elle apporte avec son dra-
peau sur tous les points de son domaine exo-
tique. Il est des coloniaux qui compren.
nent moins bien leur mission.
Dans le livre cité plus haut, j'avais re-
marqué, des sa publication, un passage que
j'ai relu plusieurs fois depuis, en admirant
la sùreté de touche avec laquelle M. Gratien
Candace y traçait, d'une plume concise, un
tableau des lendemains économiques mon-
diaux qui sont devenus, hélas ! des « aujour-
d'hui »
« Ei't-dt'llL>rs"disaÎl-il,) de toute politique.
douanière artificielle des gouvernants, cha-
que région économique tend, non pas sans
doute se passer des produits qu'elle n'a
pasj du moins à utiliser, à traiter 'et à
consomnicr-elle-même ceux qu'elle produit.
On Toit moinsy tar exemple3 et Von. verra
de moins en motus l'Inde, l'Egypte et sur.
tout VAmérique, exporter en Angleterre leur
coton brut pour le racheter ensuite sous
forme de tissus. On rie voit plus le Japmr,
acheter ses machines en Angleterre alors
qu'il produit lui-même toute la houille et
tout le fer qui lui sont nécessaires -pour les
fabriquer.
« Demain, ce sera le Congo belge qui
traitera lui-même son cuivrei la Bolivie et
la Malaisie leur ctain3 l'Algérie ses mine-
rais de fer et en sera tant mieux pour Vccn-
naniie du rnondn puisque des transports inu-
ti/cs rendent, les produits plus coûteux et 'c<*
sera tant pis pour les entreprises de naviga-
tion maritime.., »
Jst-ce que ce n'est pas là condensée en
quelques lignes d'une clarté aveuglante la
crise actuelle et 1rs grandes transformations
mofcdiaies qu'elle iportç en gestation.
des firmes aomavocs conseillé aux .gran-
des firmes Sicfues frait.. qui s'ap-
lmeràis eV Algérie d'éta-
blir la-bas, à éWé des exph^fâtlons npniè-
TtUiNTE-Pt/lIXIEimi; Af^NPE- N' OÇ. - • LE NliMlSHO : 3» QfflWIMES _JEUDI SOU1, 9 JUIN ISiK,
-
tfVdaction & Administtçtib* Î
M, mm wm-im*
PARIS Cf>
TtUnt. 1 bouvm it-tf :
- mOHBLIBU tMtifl
Les Annales Coloniales
- -..-
1 , - -. .- -.
Lté ênnonces et réclames , sont reçue* m -
bureau 4* fdurtial.
; 1 t
DialgeTouit-eort *#&,rouit s Maroel RUEDlL
Tous les articles publiés dans noire journal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les Annales CoLONIALU,
- ABONNEMENTS
nec la Revue mensuelle :
v. 6 Mol* 8 wob
France et
colonies 180. 19i » H •
ttranger.. 240 > 125 9 - lé ib
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
Industrie d* Nuc- Man en Indochine
- ,.. > mtet < –•
!
Dans nos provinces (F'Extrême-Oricllt où
la pratique de la stérilisation est encore
inconnue, les indigènes utilisent toujours,$o-
Ion d'antiques habitudes, le sel comme agent
de conservation et, par des procédés spé-:
c'-aux, se constituent des réserves azotées in-
dispensables à leur alimentation.
La principale réserve de ce .genre, le llUoC-
inan, est l'objet d'une véritable industrie
ëaumurière annamite, industrie purement tra-
ditionnelle, résultant de pratiques établies
par les ancêtres et continuées pendant plu-
sieurs siècles.
.: Les expériences des divers laboratoires, et
surtout de 1; Institut Pasteur de Saigon ont
pot iyis de définir le nuoc-man comme suit:
« résultat de la macération du poisson dans
une solution cortcentrée de sel marin, disso-
lution salée de matières albuminoïdes à un
certain degré de désintégration P. Le temps
de conservation du puoe-man peut être fixé
à. une année, intervalle qui sépare deux cam-
pagnes successives de pêche et «de fabrica-
tion.
Le nUQC-lmul n'est pas seulement un con-
diment destiné à relever le goût fade du riz,
nourriture principale de l'Annamite, c'est un
véritable aliment. Il contient du sel, de
l'azote soUs fçinie aminée, du phosphore mi-
néral sous forme organique et même un peu
de chaux. PÀr.sa tnëthode de préparation qui
ne comporte aUCUne stérilisation, il garde
une certaine tcmêur en vitamines, facteurs
accessoires d'entretien et de croissance. Le
hçtpbrq , calories qu'il peut apporter en
»il ùnvjBoaiposé important, non seulement
..pour l'alimentation locale, mais en général,
jlanS lé .râhde entier, il peut rendre d'im-
>;Mrtants. èL signalés services.
,.' 1''Wête faite en 1927 sur l'initiative
du Service de Santé et l'Ins-
Travail, par les Administrateurs
dès; - - es de Cochinchine, les industriels
d es de
et teurs, nous donne à ce sujet des
rénsplgfflments précieux.
1/industrie saumurière annamite, telle
qu'elle es0'pratiq[uée actuellement, donne-t-
fclle' toQte sat\sfaction au point de vue ali-
mentante aux indigènes ?
à productioti est-elle toujours suffisain-
t fémUhératrke pour les fabricants sé-
TSHIK, -cdriicieh'cieux, qùi tiennent à mettre
«ùJr iei tntfrèhës un/produit conforme à sa
4IiI% i '4."-
dosêible de rationaliser la
- môtnç détendre des débouchés
.t_l\dJI\èe en poisson sur les côtes
indoGMMjtes constitue une matière première
de Ml.fcHlît et d'eXcellente ^iuiilîié pour la
des extraits allmqffialres azo-
tA¡-;-, -) -j'
t "l' : J ,,-. 1 1.'
̃ qu'olvtrouve en Indochine,
ét Àii mifee prix.
«trtiple au double, et même, - ce qui est
«
plus grave, qu'on trouve sur le
mattMfde Saigon et ailleurs, .des produits
frauorfieUît, dont la vente constitue une con-
currente * déloyalé, désastreuse pour certains
saUfrtrJêrs, ainsi qu'un ; véritable danger
pouf l'J\ièe et la santé de la ^p'^atioiA
tfnnàmitel 4
Én - principe, la fabrication est U tpême
dans ;'te i-I ndochine. Il s'agit de naître
dt1 cuvés'un mélange de poisson et .de sel
(tri prbportibn variable suivant les régions
et la qualité dû poisaa&Vde le laisser macé-
ter sous pression < petit! ant quelques jours,
d'ep}tirev -le plagier jus plus ou moins lim-
pide qu'on reverse sur la cuve ; ensuite, il
fit u t /faire une nouvelle macération et procé-
der à ùlësépuisement répétés de la cuve par
lésàivâges à l'aide d'eau salée ou de jus pau-
Vrès qiiovehant'd'autres dtivês en fabrication.
tïùe derni&e'ojlérattbft '.consiste 'à' vidanger
lès" SbUs-prcKÎUits.
1 EhfàitJ le nombre de cuves et la compo-
sitibn varièftt < au gré du fabricant qui ne
Aise géfiëfaîMmént qùè le rendement en quan-
bflté;, :.fyijl\l' )uxle, d'opération original,
i#litiiiliîi.îtt Tés lessivages jusqu'à l'obtention
de produits putrides, à tel point que le nuoe-
man en arrive, parfois à nêtre plus que de
saljie |yi,Va i^tênie pas toujours le mé-
rite' d^reirioffensive. m é
'W"U - i.
11 serait rcependant, semble-t-il, facile
d'flilêtfer de pareilles fautes par l'interdic-
tion de vente de toutes les saumures de va*
léiîf- afiirlëiïtaire insuffisante et de : toutes
..«elleH, qui sprjt avariées. Il serait nécessaire
régu-lier, et étendu
- ,de .prélèvements (pour lë^labora-
s - fraudcs dont l'activité i?'est qua
raléittie depuis les divers arrêté ,de
décftfrtçre Vçjtô, décembre 1924 et novembre
1956, fixant la composition du t1-J11.a.t1
cottimèrjd\iil.' Il faudrait appliqubf lép1
tijons1 cof respbndant aùx faut Mudtàit
silrtôutV ^amener le saumurier 4' la SÏîirc feu-
dîtiëp ^pir des conseils iudïçieux sut la né
cessjté) des, prcuportions a emçldyct> la pto-
pteté ide»'cuves^ et. des liquides de ll!al.
;J' '-
- PUgr;- fùiteï il ïaut recontraftre que les
unmrietS avisfe n'omit en vue que l'amé-
liofatiôn dêw pwdtaitfe qu'ils livrent aux con-
aomitmteurs, prodQtts qui font prime sur le
m'afdte, a Itteilt il la tcçUmique tra-
diti^nçlfe dés anT^liorations appréfciaoles. Il
faudVait qiiê tous ceux qui préparent des pro^
duits, de tibnne qualité régulière, soient assu-
rés rl-'un l^Téfice honnête, que leur nuoc-maai
sorti l^alcnwnt et officiellement; protégé.
C'>edl.à "nos. services de répression des frait-
- tteT hididi. lés ïftesurcs
de prises par le - F&S>
JOier par 9m aarrêtt du 304,7
Actuellemcnt, les marchés ne sont pas or-
ganisés çt 'une bonne entente entre les inté-
ressés serait souhaitable. Elle augmenterait
les bénéfices des producteurs qui auraient
plus de sécurité dans leurs transactions et
ceux-ci pourraient se grouper en sociétés ou
en coopératives de vente. Ils pourraient pro-
Jiter d oigancs de CTedlt (à créer) analogues
au crédit agricole.
Il est possible d'envisager une intensifica-
tion de production sans avoir recours à des
procédés ftaudûJéux, par l'installation
d'usines disposant de moyens matériels mo-
dernes. Il ne faut.pas oublier que, à part
quelques sociétés chinoises ou annamites, la
,fabrication du nuoe-man en Indochine est
surtout une industrie familiale. S'il n'existe
pas encore d'usines de fabrication, c'est que
les divers essais faits dans ce sens ont échoué,
les organisateurs ne connaissant "pas assez le
« phénomène » de la fabrication qui repose
.surtout sur la fermentation microbienne.
L'action du laboratoire de l'Institut l'as-
teur est précieuse et les connaissances qu'il
apporte doivent être utilisées, non pas pour
concurrencer la production actuelle, mais
pour en perfectionner la fabrication.
: Si l'on veut bien considérer que les sous-
produits du nuoe-man sont pratiquement peu
employés, huile riche en matières grasses, et
xat-man très riche en phosphore, magnésie et
azote qui peut fournir un engrais excellent,
on peut entrevoir l'importance considérable
à donner à cette fabrication.
Il suffirait d'industrialiser très peu les
procédés actuels pour retirer du xat-man les
éléments utilisables, le rendre facilement
transportable et lui ôter cette odeur insup-
portable de fermentation. L'utilisation ra-
tionnelle des sous-produits serait, pour le
iiroducteur, une source de revenus apprécia-
bles.
La Fraucc se doit de veiller avec sollici-
tude au développement et au progrès de la
seule industrie importante qui soit rigou-
reusement annamite et d'améliorer en même
temps la vie matérielle d'une population si
intéressante de pécheurs et de saumuriem.
Camille Briquet,
Député de l'Eure, Secrétaire de la Com-
mission de VAlgérie, des Colonie., et
des Protectorats.
) ..e (
Au Comeil ..tac
- : Y
Rejet de la requête de l'Amicale de l'En-
seignement Primaire laïque de Madagas-
car
Le 38 décembre 1928, le gouverneur géné-
ral de Madagascar prenait un arrêté por-
tant réorganisation du personnel européen de
l'enseignement.
La société u l'Amicale de l'enseignement
primaire laïque de Madagascar » estimant
que le gouverneur général avait excédé ses
pouvoirs - introduisit un pourvoi au Con-
seil d'Etat aux fins d'annulation de l'arrêté
précité.
Cette haute juridiction a statué sur cette
affaire en rejetant la requête dont s'agit.
Attndl1,..
Que ni la lui du 30 octobre 1886, ni le dé-
cret du, 5 janvier 1926 n'ont été rendus ap-
plicables à Madagascar.
Que le Bénéfice de ces textes n'a été
maintenu aux instituteurs détachés du cadre
métropolitain dans cette colonie par aucune
des dispositions législatives ou réglementai-
res concernant lés conditions de leur déta-
chement dispositions que la circulaire du
ministre des Colonies du 12 novembre 1903
s'est d'ailleurs borné à rappeler.
Considérant que les droits aux avanta-
ges résultant. pour les fonctionnaires d'une
réglementation^ sont subordonnés au main-
tien de cette réglementation et qu'ils ne sau-
raient en aucun cas faire obstacle au droit
des autorités qualifiées de procéder a une
réorganisation de1 service.
Par suite, les conditions d'accession aux
différents grades du cadre, des instituteurs
qui étaient fixées par arrêté du gouverneur
général de Madagascar, ont. pu, en l'absen-
ce d'une disposition législative ou d'un dé-
cret ayant statué sur cet -objet, être Valable-
ment modifiées par l'arrêté; attaqué.,.
Ut où rejet de la requête de l'Association
Amicale de l'Enseignement primaire laïque
de Madagascar.
Annulation d'un arrêté du Conseil du Con-
tentieux administratif de l'Indochine
&_ - a
A la requête du uouveriiemcnt général ue
Indochine, le Conseil d'Etat a annulé un
arrêté le Conseil du Contentieux administra-
tif de l'Indochine faisant droit à la de-
mande présentée par Mme Richard, dacty-
ldgrçghe à l'inspection générale des Tra-
vaux publics à Hanoï, en vue d'obtenir sa
titularisation et a mis, en outre, les dépens
de Y instance à la charge de Mme Richard.
Attendu.. qu'aux termes de l'art. t8 do la
loi du -26 avril 1924, rendue applicable à
l'Algérie et aux colonies par son article 20.
» les bénéficiaires de la présente loi em-
ployas ou ouvriers auxiliaires même tempo-
raires dans une administration ou un établis-
sement de l'Etat,. seront titulaires dans tour
emploi s'ils justifient d'une année de pré-
sence. »
Or il résulte des termes mêmes des dis-
Eositions législatives précitées que le droit
à être titularisé, dans les conditions indi-
quées, n'est prévu qu'en faveur des seuls
agents de l'Etat en France et aux colonies.
.Qu'il est constant que la dame Richard,
dactylographe au service des Travaux pu-
blics de l'Indochine, rétribuée sur Iv buaget
de ladite colonie, n'a pas la qualité de
fonctionnaire de l'Etat.
.lxg lors, le Gouvernement 'de l'lndo--'
Ghine a demandé l'annulation de l'arrêté dû
Conseil du Contentieux administratif de
l'Indochine attaqué.
,Soyons, nets
, ,
GIOVENTl FASCISTA,
organe officiel de ta
jeunesse fasciste,
vient de faire p-araî-
tre, à l'occasion de
l'anniversaire d e
Ventrée en guerre de
VItalie, tut numéro
spécial. Il suffit de
parcourir cet opus-
ctlle pour se rendre
compte que les compensations dues aux ac-
cords et au traité paraissent inexistantes à
l'opinion péititisiilairt-. « *
Atill d'éclairer notre juge nient sur l'amer-
tume italienne qui s'exerce en ce moment aux
dépens de la distribution des mandats colo-
niaux, précisons quelques, faits historiques
que le temps déforme déjel 1
il L'Italie est entrée dans la guerre, plon
qu'elle n'y était pas obligée. Elle l'a fait
moins par fraternité latine que pour se dé-
barrasser d'une voisine alliée qu'elle redou-
tait : lAtiti-iche-Iloitgrie., et dans l'espoir
d'acquérir outre-mer des territoires propres
( lui fournir certaines matières premières et
des débouchés à l'excédent de sa population.
20 Deux actes ont été sigltés pendant la
guerre par lesquels là alliés reconnaissent,
en partie, la légitimité de ces prétentions :
ce furent, en 1915, le pacte de Londres ci
en 1917 Vaccord de SClilll-l cllIe-de-Alan.
tienne.
3° Preuves en mains, on ne peut pas dire
qu'à Vheure de la Paix l'Italie fut sacrifiée.
Sans parler des territoires acquis par elle
sur sa frontière N o;fl:"'Es et en Adriatique
et qui sont deux fois grands comme (' Al sacs-
Lorraine, faisons le bilan colonial. -
t £ n compensation des « mandats t, la
GrallClc-Bretagllc a cédé il l'Italie, cit 1920,
90.000 kilomètres carrés de territoire sur la
rive droite du fle/roc Djouba, à l'ouest de la
Somalie. , ,
La France lui avait déjà abandonné en
1919 (la presse italienne, nous nous pen-
sons, à le répéter, l'oublie systématiquement)
120.000 kilomètres carrés de territoire, aux
conf ins Saharo-Tripolitains (poillte' en Ghat
et' G/iadamès).i ,
Au reproche fondamental de nous être trop
bien servis au point de vue colonial, Rome
ajoute des griefs secondaires : non conso-
lidation dit statut des Italiens résidant en
Tunisie; opposition, en 1926, à l'accord
Uato-anglais de pénétration en Abyssinie :
refus de faciliter les exportations du Marqc^
vers »' la France effèdtuees par bateaux' ita-
liens.
Chaque fois que le Fascisme a un ai es
de mauvaise humeur il trouve de nouveaux
prétextes à exploiter contre la France.
Soyons nets et déclarons, une fois pour
toutes, que la cession de notre mandat au
Cameroun est un sujet, de conversation à
écarter tout de suite, pour les raisons Pé-
remptoires qui ont été dernièrement expo-
sées dans cei. cololtltcs. Pas un gouvernement
français n'oserait formuler une pareille pro-
position.
Telle est, sans commentaires, l'aspect rie
la situation* coloniale italienne.
N'attendons pas demain pour déconseiller
aux sujets de Mussolini de porter leurs appé-
tits coloniaux, sur la masse abyssine qui
leur a causé déjà tant de déboires, et SU," la
Syrie et la Palestine dont les autochtom s
espèrent pour un jour prochain la suppres
sio/t. des mandats.
Il y a des terrains d'entente pour la fra-
ternité latine dans la Nouvelle Guinée, t;ù
les Italiens trouveront, un champ d'action
vierge, et dans l'ancien Est. Africain aile
mand où, au contraire, nos voisins d'outre-
Rhin avaient crée leur plus belle œuvre (l".
loniale.
Marcel Ruedel.
L'industrie du paka
en péril à Madagascar
»♦» : ,
La Chambre de commerce de Majungu.
vient de saisir la Haute Administration de
Madagascar de la situation plus que précaire
d'une industrie très intéressante de la ré-
gion, celle de la fabrication des sacs de palca
à laquelle se livre une société dite de F Ma-
ture et de tissage. -'
Pour cette dernière la. concurrence est très
difficile à soutenir avec l'Indç où existe une
industrie similaire déjà vieille et très .puis-
sante, groupant dans la seule région de Cal-
cutta plus .de 55.000 métiers à tisser.
Chaque année, par le jeu des achats (le,
sacs aux Indes, c'est plusieurs millions que
Madagascar exporte vers ce dernier pays.
La baisse de la livre anglaise met nos colons
dans l'impossibilité absolue de réagir suffi-
samment contre le marché étranger. Si rien
n'était fait et si disparaissait l'industrie éta-
blie à Majunga, une maîtrise plus complète
encore serait assurée au marché de Calcutta. ;
d'où comme conséquence, dans un avenir
plus ou moins rapproché, un relèvement des
prix de vente. 1
Cette situation, comme 1 nous venons de
l'écrire, a ému la Chambre de commerce de
Majunga. Le Gouverneur général sollicité et
qui probablement saisira de la question le
ministre des Colonies, pourra-t-il obtenir
que ce dernier intervienne auprès des Gham-
bres pour que des mesures de protection
soient prises en faveur d'une industrie digne
d'intérêt ? Nous l'ignorons.,
.Mais est-ce qu'en des cas (pareils en somme
limités, l'administration- locale ne pourrait
pas, allant au plus pressée décider des allé-
gements sous foime de remise d'impôt ou ri Po
contribution? C'est-une annptc idée que nous
imettous, et dont la. réalisation n'apporte-
rait pas de trouble sensible 4Mi les recettes
budgétaires de la colonie. -
RUE OUDINOT
-
Le cabinet du ministre des Colonies
Voici la constitution complète du cabinet
du ministre des Colonies :
Directeur dit cabinet : M. Jean Berthoin.
Chef de cabinet : Stephen Delinas.
Chef adjoint dit cabinet : Charles Peloni.
Chef du secrétariat particulier : Paul
Drusticr.
Attaché : Jean l'oittevin.
Attacha : Marcel Colas.
Attache : André Duhois.
Chargé de mission : Pierre W'ielm.
Inspecteur des Finances chargé d'études
au cabinet Canjpion.
La constitution du cabinet de M. Candace
M. Gralien Candace, sous-secrétaire d'Etat
aux Colonies, a constitué son cabinet de la
manière suivante :
Chef de cabinet : M. Pierre Boisson, ins-
pecteur de 20 classe des colonies ;
Chef adjoint ; M. Courry, - chef de bureau
au ministère de J'Air; .,
Chef du secrétariat particulier : Mme
d' IIoulaux;
i'hargé de mission .• M. Casse-Baillic,
préfet lionuraire ;
Attaché : M. Ernest Gcrbinis, aùminislra-
teur «les colonies.
.-.
Nous sommes heureux de relever les noms
de nos amis MM. Dqlnias et Peloni parmi
les membres des cabinets de la rue Oudinot.
:
Au ministère du travail
M. Albert Dalimier, ministre du Travail,
a choisi M. Pierre Alype comme directeur
de son cabinet.
M. Pierre Alype est directeur de l'Office
des Pays de Levant sous mandai français et
nous lui adressons nos sincères félicitations.
) < +a> il
Au Conseil d'Administration
"¡¡à',J.L de l'Office du Niger
If.
Par arrêté dy ministre des Colonies en
date du ai mai 193.2 le bureau du Conseil
d'administration de l'Office du Niger a été
constitué comme suit :
Président, M. Jourdain, sénateur, ancien
ministrc.
Vice-présidcnls : MM. Roinne, Gouverneur
général honoraire des colonies ; du l'aslluir,
président de la Chambre de commerce du
Havre.
>--+.-<--"
INTERIM
Au Commissariat de la République
au Cameroun
Par décret, en date du 31 mal 1932; rendu
sur la. proposition du miuistre des Colonies,
M. Guibet (Gaston-Camille), administrateur
en chef des Colonies, a été chargé du l'expé-
dition des affaires pendant l'absence de M.
Marchand, Commissaire, de la République au
Cameroun, autorisé à rentrel' en Krance et
en attendant la désigiyUion du Commissaire
par intérim de lu République au.Cameroun.
) (
Dans la Marine
̃ 4'
La première escadre dans le port d'Atget
Dans la matinée de mardi ont mouillé
dans le port d'Alger, Ici cruiseur Lamoltc-
ficquctj les contre-torpilleurs Foudroyant)
Brestois, Boulonnais, Forbin) faisant partie
de la première esnllfrc, de retour du Proche
Orient et des manœuvres de la Méditerranée,
les contre-torpilleurs Bisont Lionj Vauban,
de la deuxième' escadre, les torpilleurs
Adroit j Bourrasque} Orage, Ouragan" et les
sous-marins Pascalf Ilenri-Poinearâj Ponce.
let, Pasteur, venant de Casablanca.
L'escadre séjournera à Alger jusqu'au
12 juin.
-– > - + - < :
le droit de transit
sur le canal de Suez
»♦».
Réduction établie et, maintenue
On sait que le Conseil d'administration
fin Canal de Suez avait décidéj en novembre
dernier, un abaissement de 10 du. droit de
transit, cet abaissement devant être mis pro-
visoirement en application pour une période
allant du 15 novembre 1931 au ior juillet
1932.
En raison de la persistance de la situa-
tion qui avait motivé cette décision, * le
Conseil a décidé, hier, de prolonger pour
une nouvelle période de six mois l'applica.
tion de cette mesure. En conséquence, le
droit de transit cuntinucra, jusqu'au 31 dé-
cembre prochain, à être réduit, pour les na-
vires chargés, à. Ú francs or par tonne et,'
pour les navires sur lest, à 3 francs or par
tonne.
Ces tarifs impliquent une détaxe de 0,65
et de o fr. 325 or respectivement.
RETOUR
A bord du Champollion} courrier de Syrie
qui est arrivé hier à Marseille, se trouvaient
le général," N aulin, rentrant de Syrie, et
Mme Debbas, femme u Président de la
République libanaise, qui se rend en France.
) <
Dépêchesde l'Indochine
̃
Du riz pour France
Lf Forbùn est parti le 2 juin auer. :
Riz htanc, 600 tonnes pour Alarsrilln'-;\ rlz
blanc ^53 tonnes, brisures 4011 tonnesfart-
îles 75 formes pour Le Hw^re • ; itz, blanc.
300 tonnes, brisures 1,121 tonnes, fatfnes
tonnes pour Dwnkerque,
(IrïdopaciA.)
1
Nos colonies et la 1" séance
de là 15rae législature
"M
j.
Tandis qu' au Sénat, après le discours de
M. Jeanneney et le message du Président de
la République, M. René Kcnoult psalmodiait
la déclaration ministérielle" au Palais-Bourbon,
se déroulait une de ces y journées parlées »
qui eût provoqué l'admiration enflammée de
Victor Hugo. A l'inauguration des grandes
séances qui vont marquer le début de la 15" lé-
gislature, il n' est pcut-ctrc pas inutile de rap-
peler à l'opinion coloniale, en quelle haute
considération l'auteur de la Légende des oic-
cles tenait « le parlementarisme », ce vocable,
aujourd'hui voué à lorl au cabotinage.
Donc,. « le parlementarisme », c' csl-à-dirc
la garantie des citoyens, la liberté de discus-
sion, la liberté de la presse. !a liberté indivi-
duelle, le contrôle de l'impôt, - la clarté dans
les recettes et les dépenses, la serrure de sûreté
du coffre-fort public. le droit de savoir ce
qu on fait de votre argent, la solidité du crédit,
la liberté de conscience, la liberté des cultes,
le point d'appui de la propriété, le recours
contre les confiscations et les spoliations, la
sécurité de chacun, le contre-poids à l' arbi-
traire, la dignité de la nation, l'éclat de la
France, les fortes moeurs des peuples libre,
l'initiative publique, le mouvement, la vie.
Et, dans cette vie frémissante de la tribune,
M. Edouard Hcrriot a placé notre empire co-
lonial en bonne place.
Il convient donc que la France d outre-mer
fasse confiance au discours du nouveau prési-
dent du Conseil et médite avec optimisme le
paragraphe qui la concerne :
« Du point de vue économique, aussi bien
que dans l' ordre des affaires extérieures, la
coopération internationale nous paraît imposée
par les lois" de la civilisation contemporaine.
Et comment isolerait-on notre économie natio-
nale de notre magnifique domaine d'outre-mer,
lui-même si durement touché par les répercus-
sions de la cysc mondiale'?' Le Gouvernement
de la République s' emploiera à défendre r ac-
tivité de nos colonies, à 11e pas laisser inter-
r ie no cu l on i es, à iie pas la i sser inter-
rompre la mise" cn valeur de leurs riichesses
naturelles, à rehdre ainsi possible, au profit des
populations indigènes, cette œuvre fraternelle
de progrès social et humain dont la Fritnce
démocratique doit donner le plus haut exem-
ple. » ,
Est-ce l'annonce de l heure libératrice. le
petit rameau d'olivier porté par la colombe de
r ArWe de Noé et annonçant la fin du déluge
des calamités économiques ?
Acceptons-en l' augure, traduit ai nsi par
M. Herriot :
« Ce redressement .immédiat que nous espé-
rons obtenir de votre dévouement au bien pu-
blic doit provoquer dans la nation un élan de
confiance indispensable pour une saine politique
(înahcière et pour une circulation de plus en
plus active des capitaux. Ainsi, vous nous per-
mettrez d'établir un programme de grands tra-
vaUX: qui nous apparaît comme le remède le
meilleur au chômage et comme un élément
décisif de la reprise des affaires. Nous offrirons
des placements sûrs à une épargne, souvent
trompée ou déçue, que l'un de nos principaux
soucia est de protéger comme la force la plus
vigoureuse de notre pays. »
Puissent les vents alisés transmettre les sym-
boliques promesses de résurrection à toutes les
« France » lointaines, jusqu'à ces îles où sous
le ciel azuré des Tropiques, le café dévalorisé
trèrrible de toutes ses fleurs. Lui, le nectar
chanté par Delille, aujourd'hui, en grand dan-
ger d'être transformé, comme au Brésil, en
mazout-grillé !.
M. Edouard Herriot est, paraît-il, grand
amateur de ce café dont il est écrit: que :
« Par lui l'homme d'Etat dispos-après dîner,
(l Forme l'heureux projet de mieux gouverner.))
M«a)Li S*
»♦» ̃ ̃̃
PHYSIONOMIE COLONIALE
DU 1er SCRUTIN
DE LA 15° LÉGISLATURE
C' est par 384 voix contre 115, sur 499 vo-
tants qu'a été adopté l'ordre du jour de M.
André Hesse et plusieurs de ses collègues, sur
la politique générale du gouvernement. Le
Gouvernement avait posé la question de con-
fiance.
Nous notons ci-dessous les votes des députés
représentant nos colonies.
Ont voté contre : M. Pierre Dupuy, député
de l'Inde française.
Ont voté pour : MM. Graeve, député radi-
cal-socialiste de la Guadeloupe; Outrey, dé-
puté de la Cochinchine, gauche radicale; Mon-
nerville, député radical-socialiste de la Guya-
ne ; Lagrosillière, député de la Martinique,
S, F, 1 .0,; Lucien Gasparin, député de La
Réunion, indépendant de gauche; Auguste Bru-
net, député de La Réunion, indépendant de
gauche; Candace, député de la Guadeloupe,
gauche radicale.
S'est abstenu îyl. Blaise Diagne, député du
Sénégal, non inscrit. Etait absent par congé
M. Alcide Dclmont, député de la Martinique,
indépendant.
Députés de l'Algérie ayant voté pour le
Ministère : MM. Henry Fiori, Guastavino;
Cuttoli, radicaux-socialistes; Morinaud, gauche
radicale; Ma III armé, gauche radicale.
A volé contre : M. Parés, Fédération répu-
blicaine.
Se sont abstenus : MM. RouxwFrissàneng,
gauche radicale ; Brière, républicain de gau-
che.
AU SEMAT
0 Labeur colonial
1 m .SOiiat a fixé sa prochaine séance au
în.ird'L li juin à 1G heures.
̃Au drthiil (le sou ordre du jour plusieurs
questions coloniales sont iiisêriles :
Projet de loi relalif au. îvgiino'douanier
•̃u liiuuHiine de certaines catégories d:c
papiers iuipnih's dans la colonie en vue
de lïllll't'!'il III de journaux et publications
[M'TindiqiiijK 1.4 de l'édition.
Projet de loi lendunt à ratifier le décret
du '2:1 janvier l'.Wl approuvant l'arrêté du
Ir» octobre l'.l-iO du Gouverneur général de
l'Afrique liqua-lorialc française interdisant
l'exportation du mil de la eulonie du l'chod
et le décret du 22 janvier I!I;H approuvant
1 arrêté du Il novembre IH;jO du Gouver-
neur général de l'Indochine inlenl'isant l'ex-
purlation de certaines .provinces du Laos,
des riz, paddys et leurs dérivés.
Projet di," lui tendant à ratifier le décret
.du 2 juillet IIJ:10, Ït Madagascar et
dépendances' le bénéfice du lurif Illiuillllllil
aux" emballages importés pleins d'huiles mi-
nérales, quelles que soient leur origine cd,
leur provenance.
A\ is smr le projet de. bâ ud'oplé par la
Chambre des Députés temdant à ratifier le
décret du 27 juillet 19iH) du, Commissaire dit
Togo placé sous le mandat de la Fronce,
interdisant, jusqu'il nouvel ordirr" l'empor-
ta li< 111 des produits vivriers.
hiilin, projet de l<»i visant la réglemenln-
ti« 'ii douanitTe eu Océmiie.
Réception de Mrs. Amelia Earhart
Le grimpe sénatorial de l'aviation a reçu
la célèbre aviatrice américaine. i.VL. Gaston
iMeunier a félicité chaleureusement Mrs
Amélia lOarhart de .son magnifique exploit
aérien qui lance à travers l'océan, entre
les lilals-lJnis et la France « un nouveau
fil du liaison ». Car, le sénateur dk: la Seine-
et-Marne a rappelé que la volonté de l'hé-
roïne était ,lI'altel'l'it. au llourget ; seuls les
éléments eu ont"clécidé autrement et ont
Clbligt) Mrs Kurliurt à loucher lerre pour
la première fois en Irlande à Loiidonderry.
Ainsi termine M. G us ton Meunier : << Ho-
race, le grand' poète latin, trouvait déjl.,
que les hommes s'embarqunnt sur la mer
devaient avoir une triple ceinture d'airain !
Que dirait-il devant voire' audace froide et
résolue ? u
) ( -'
Un colonial "bonleint"
au sous-secrétariat
des colonies
4 1 par P, LAKFiri'i?.
par P.. LAFFiri')'
Est-ce que, désormais, tout gouvernement
eu formation va se trouver dans l'obligation
les obligations créées éU.', l'usage sont les
plus impérieuses -' dq s adjoindre un colo-
nial (c bon teint » comme sous-secrétaire
d'Etat des Colonies?
Le ministère Tardieu s'àduruait de
M. Diague; M. Gratien Candace appartient
au ministère Herriot. Il est, d'ailleurs, par-
faitement à sa place au poste éminent au-
quel il a été appelé, car non seulement il. a
consacré aux questions coloniales toute son
activité laborieuse de parlementaire mais
encore une œuvre abondante de journaliste
et aussi un .talent indéniable d'écrivain.
Nous faisons ici allusion surtout à l'py-
vrage sur » la Marine marchande française >»
qu'il a publié en juin 1930, c'est-à-dire U y
a juste deux ans, et dans lequel il prédisait
avec un jugement averti la crise qui allait
sc déclancher pour les entreprises de navi-
gation maritime.
Marine et colonies se touchent de. si près,
matérialisent des entités si connexes, que
l'un ne peut guère s'occuper de celles-ci
sans étudier celle-là. Que M. Gratien Can-
dace ait écrit, sur. la marine ne fait que
consolider son titre de colonial.
A la Chambre, du reste, les Commissions
ayant les colonies ou la marine pour objet
n'ont \pas eu de membre plus assidu que lui,
de rapporteur plus exact, d'animateur plus
constant. 11 a notamment abordé avec suc-
cès la tribune chaque fois que l'occasion
s'est présentée d'affirmer la haute solidarité
morale des colonies avec la métropole et
surtout de rendre témoignage à l'œuvre co-
loniale de la France et à l'esprit de géné-
rosité humaine qu'elle apporte avec son dra-
peau sur tous les points de son domaine exo-
tique. Il est des coloniaux qui compren.
nent moins bien leur mission.
Dans le livre cité plus haut, j'avais re-
marqué, des sa publication, un passage que
j'ai relu plusieurs fois depuis, en admirant
la sùreté de touche avec laquelle M. Gratien
Candace y traçait, d'une plume concise, un
tableau des lendemains économiques mon-
diaux qui sont devenus, hélas ! des « aujour-
d'hui »
« Ei't-dt'llL>rs"disaÎl-il,) de toute politique.
douanière artificielle des gouvernants, cha-
que région économique tend, non pas sans
doute se passer des produits qu'elle n'a
pasj du moins à utiliser, à traiter 'et à
consomnicr-elle-même ceux qu'elle produit.
On Toit moinsy tar exemple3 et Von. verra
de moins en motus l'Inde, l'Egypte et sur.
tout VAmérique, exporter en Angleterre leur
coton brut pour le racheter ensuite sous
forme de tissus. On rie voit plus le Japmr,
acheter ses machines en Angleterre alors
qu'il produit lui-même toute la houille et
tout le fer qui lui sont nécessaires -pour les
fabriquer.
« Demain, ce sera le Congo belge qui
traitera lui-même son cuivrei la Bolivie et
la Malaisie leur ctain3 l'Algérie ses mine-
rais de fer et en sera tant mieux pour Vccn-
naniie du rnondn puisque des transports inu-
ti/cs rendent, les produits plus coûteux et 'c<*
sera tant pis pour les entreprises de naviga-
tion maritime.., »
Jst-ce que ce n'est pas là condensée en
quelques lignes d'une clarté aveuglante la
crise actuelle et 1rs grandes transformations
mofcdiaies qu'elle iportç en gestation.
des firmes aomavocs conseillé aux .gran-
des firmes Sicfues frait.. qui s'ap-
lmeràis eV Algérie d'éta-
blir la-bas, à éWé des exph^fâtlons npniè-
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