Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-05-14
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 14 mai 1932 14 mai 1932
Description : 1932/05/14 (A32,N52). 1932/05/14 (A32,N52).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380487f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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TRENTE-DEUXIEME ANNEE. NQ 52. -. LE NUMERO : 80 cmNTIMfB SAMEDI SOIR, 14 MAI 1980;
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Mêtctin & Administritien :
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Les Annales Coloniales
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r. les articles publU, dans notre Journal fil ptutml
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On s'abonne sans irais 4tfi
tous tes bureaux 4e posta.
la production du charbon
1 en Corée
* ( *
Les statistiques publiées récemment par la
Section des Mines du Gouvernement général
de Ja Corée me fournissent l'occasion d'en-
tretenir les lecteurs des Annales Colomales
de la production du charbon en Corée.
Il existe au nord de la Corée, deux gran-
des compagnies minières : la « Kaikun Heiio
Kogyofu » (province de Heian Sud) dé-
couverte en 1905, et .la « Kanko Sekitan
et Cie w qui se trouve dans la province de
Kankyo Sud.
La première, qui fournit de ;l'anthracite,
appartenait au Gouvernement impérial co-
réen, sa production anuelle s'élève actuelle-
ment à 200.000 tonnes, elle a été attribuée
après l'annexion au ministère de la Marine
du Japon qui l'exploite pour son propre
compte. La plus grosse partie des stocks
(120.000 tonnes) est dirigée par Chinanpo
sur le Japon qui l'utilise pour ses naviresJ
le surplus est transformé en briquettes et
livré à la consommation.
La seconde, la « Kanko Sekitan Kaisha »
- fut seulement découverte en 1922. Elle ex-
porte au Japon environ 150,000 tonnes de
houille par an par les ports de Gensan, ou
Fusan. Au début de l'année 1929, le gou-
vernement général de la Corée fit réunir en
une seule compagnie les différentes conces-
sions qui existaient alors, afin que cette mine
soit exploitée avec plus de méthode et qu'on
en obtienne un meilleur rendement. Depuis
cette époque, elle s'est très rapidement dé-
veloppée et son avenir est plein de pro-
messes.
La quantité nécessaire à la Corée pour sa
consommation annuele est de T. 500.000 ton-
nes environ, mais elle ne retire actuellement
qu'en\,h'on 850.000 tonnes. Elle doit donc
faire appel pour combler la différence aux
mines de Mandchourie, du Japon et de Si-
bérie.
Le charbon extrait en Corée est soit de
l'anthracite, soit une certaine qualité do
houille qui dégage énormément de fumée,
encrasse très rapidement les tuyauteries des
appareils de. chauffage et dont Je pourcen.
tage en calories est faible puisque pour aih-
menter ses lbcomotiVes, la compagnie du
Stid-Mandchourien doit utiliser- le dharbon
des Mines de Fou-Chouen.
D'autre part, le rendement de ces mines
n'est pas très considérable : il semble
qu'une extraction de 850.000 tonnes soit en
effet nettement insuffisante pour un pays qui
possède des gisements carbonifères évalués
entre 1.300 et 1.500 millions de tonnes (la
production de l'année 1930 a fourni
870.000 tonnes, dont 466.000 tonnes d'an-
thracite : elle est en baisse de 68.000 tonnes
sur l'année 1929). Les chiffres de 1931 ne
sont pas encore connus.
Il convient d'ajouter que cette insuffi-
sance est due en grande partie à l'absence
de voies ferrées dans l'intérieur de la Corée,
rendant impossible l'exploitation de 1J10J1l
breux bassins houillers. Il ressort de la
compaTaison établie entre les années 1929-
1930 que la Corée, au fur et à mesure
qu elle se développe et qu'elle perfectionne
son industrie par la modernisation de son
-outillage, assiste à l'envahissement de son
marché par les charbons étrangers - ou - ceux
de la Métropole qui bénéficient d'une ma-
nière directe de l'état stationnaire de sa pro-
duction et du marasme des affaires.
Le tableau des importations pour l'année
1930 se décompose comme suit :
Japon 420.000 tonnes 4.471.026 yen
Chine. 497.573 5.620.505
Sibérie 11.936 155.168-
929.509 tonnes 10.246.699 yen
Celui des exportations a été de :
Japon 225.000 tonnes 1.815.262 yen
Chine. 345 - 3.314-
225.345 tonnes 1.818.576 yen
L'on constata donc une différence très
sensible sur les importations qui est de :
704.164, tonnes représentant : 8.428.123 yen.
En 1929, cette colonie a exporté 285.917
tonnes de charbon, tandis qu'au cours de
l'année 1930 : 225.345 tonnes seulement
ont été Jivrées au Japon, d'ott une ôiminu,
tion de 60.572 tonnes.
La Corée, afin de faire désormais de moins
en moiti3 appel aux combustibles étrangers,
s'organise pour mettre en valeur les régions
susceptibles de lui fournir de nouveaux ap-
ports en charbon. Des prospections viennent
déjà d être faites à cet effet à Taikouvet à
Tchill-Kok, dans la province de Keisho
Nord où des gisements houillers ont été dé-
couverts. L'on ignore encore isi Ii' on se trouve
en présence de filons impottanta.
Léon Archvnbauvdf
Député dd la Drôtne,
Ancien sous-Secrétaire d'Etat aux
Colonies.
Au CMMeMd ÉtM
«♦•' ̃̃ ̃̃
Rejet de la requête d'un instituteur à Ma-
dagascar.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Bazcra, ancien instituteur officiel de cin-
quième classe, à Madagascar, avait présen-
tée aux fins d'annulation pour excès de pou-
voir de :
io Une décision implicite de rejet résul-
tant du silence grdé pendant plus de qua-
tre mois par le Gouverneur Génétal de Ma-
dagascar sur sa fiemande du 20 janvier 1928
tendant à être promu instituteur de 30 classe
à la date du 1er janvier 1928.
2° Une décision du Gouverneur Général
de Madagascar à la date du icr février 192g,
acceptant la démission du requérant et l'as-
treignant à rembourser ses frais d'études et
les sommes perçues par lui à titre de
Bourse,
30 Une décision du directeur de l'ensei-
gnement de Madagascar en date du 1er oc-
tobre 1928, affectant le requérant à Amba-
liha, province d'Analalava :
Attendu a déclaré !je Conseil d'Etat
qu'aux termes de 'l'arrêté du 31 décembre
1924 (art. 10), portant organisation des ca-
dres spéciaux de Madagascar et dépen-
dance. « l'avancement est accordé exclusi-
vement au choix )1,
Dès lors, M. Bazera n'est pas fondé à
soutenir qu'il avait droit à être nommé ins-
tituteur 3e 3" classe à compter du 1er jan-
vier 1926. ,.
- Si aux termes de l'article premier de l'ar-
rêté 1 ocddJJ, 12 îhâfs 1925. « les fonction-
naires des cadres spéciaux sont, en principe,
.aWettés dans leùi- régime d'origine. » il ré-
sulte des termes de cette disposition qu'elle
laisse à 'l'administration toute latitude pour
déroger à la règle posée lorsqu'elle le juge
utile dans l'intérêt du service, que, d'ail-
leurs, en fait, le requérant a reçu par la dé-
cision attaquée une affectation dans sa ré-
gion d'origine.
En acceptant la démission volontairement
donnée par M. BazerQ, le Gouverneur n'a
fait qu'user des pouvoirs qui lui appartien-
nent.
Tels sont 'les motifs pour lesquels le
Consèil d'Etat a rejeté la requête de M.
Bazera.
L'arrêt de cette haute juridiction retien-
dra certainement, l'attention des intéressés,
le cas échéant.
- 1. t
L'antenne coloniale
Radio-reportages marocains
Vendredi les auditeurs de Radio-Toulouse,
de Radio-Maroc, de Maroc-France, pourront
écouter vers .20 h, 30 le radioreportage de
M. Alex Virot, sur la place du marché si
pittoresque de Marrakech, sur lja Djema el
Fna, au milieu des chanteurs et musiciens
arabcsi entendre le muezzin.
Dimanche 22 mai sera diffusé également
par Radio-Maroc les échos des vrombisse-
ments des bolides qui ûisputeront, sur 410
kilomètres, le Grand Prix Automobile de
Casablanca. Ce radio-reportage est offert
avec le concours des stations de radiodif-
fusion marocaine et Radio-Toulouse.
Le typhon du Sud-Ànnam
ase
Le ministère des Colonies nous communi-
que :
« Les renseignements suivants sont parve-
nus d Indochine au sujet du. typhon qui a
ravagé une partie importante d une région
de l'Annam.
Un typhon d'une extrême violence a sévi
dans l'a nuit du 3 au 4 mai dans le sud de
l'Annam dans le triangle Dràn, Phan-Ri,
-- Phan-Ratic.
A Phan-Rang, la crue consécutive à l'ou-
ragan a provoqué l'inondation du centre ur-
bain qui s'est trouvé complètement isolé.
Tous les bâtiments ont été endommagés ou
détruits. Le mur de la prison la été renver-
sé. Lât voie ferrée de Saïgon à Nha-Trang a
été coupée sur plusieurs kilomètres. Les
routes et les lignes télégraphiques sont in-
terrompues. Un court. circuit a détruit le ré-
seau électrique et les postes de T.S.F.
Le phare de Paradan n'est plus en état
de fonctionner. Il y a actuellement danger
pour la navigation : toutes les disposition.
sont prises pour aviser les navigateurs.
A Cà'na, les bâtiments ont été détruits. Les
Européens sont sans abri : le village in-
digène a été détruit. On signale plusieurs
centaines de morts et de blessés dans la
mine. En direction de Dalat, de nombreux
ponts en ciment armé ont été enlevés dont
celui important de lia Da-Nihe, sur la route
coloniale numéro 12.
A Dan, le village a disparu : il y a deux
Français et 65 indigènes noyés.
Les autorités se sont rendues immédiate-
ment sur ies lieux. Le Gouverneur général
a mis à la disposition des autorités locales
la. compagnie des Sapeurs de Saïgon pour la
réparation de la voie ferrée te des ponts.
Des nremicrs secours ont été distribués à la
population pour parer aux besoins les plus
urgents. n
} ..- !
L'accord commercial
entre l'indeckiae et le Japon
Au Quai d'Orsay, a été signé hiet, à midi,
par M. André Tardieu, président du Conseil
ministre des Affaires étrangères, M. Louis Rol-
lin, ministre du Commerce, et M. de Chappe-
delaine, ministre des eoionies. d'une part ;
M. Harukazu Nlagaoke, ambassadeur du Japon
à Palis, d'autre part, un arrangement commer-
cial réglant provisoirement le statut des échan-
ges entre l'Indochine et le Japon.
Cet arrangement, qui apporte une conclusion
à une négociation commencée en 1911, facili-
tera le dévelopement des relations commer-
ciales entre Y Indochine et le Japon, relations
qui n'étaient soumises, jusqu'à présent, à aucun
régime contractuel.
¡. < –-––
M. Amtet vient en France
M. Amret, directeur du cabinet du Gou-
verneur général de l'Algérie, s'est embarqué
à Alger pouT la France.
Le poisson
et l'alimentation
des indigènes
̃il .1
̃L| mmr A *
Ës les temps les
plus anciens, les
hommes vénérè-
rent à ce poittt
les poissons
qu'ils leur firent
une place de
choix parmi les
douze constella-
tions du Zodia-
que. Il est probable que dans V ancienne
Egypte, la consommation du poisson devait
être interdite à tous par totémisme; mais,
peu à peu, sous Vinfluence du besoin d'une
alimentation azotée facile, le peuple a dû
s'affranchir de cette coutume; puis les clas-
ses élevées les rois et les prêtres finirent
aussi par consommer régulièrement du pois-
son.
En Grèce, à Rome, c'était là un mets sa-
voureux qui rehaussait le menu dit plus dé-
licat des convives.
Et, d'après la légende de Ouida « Dieu à
ta créatiolt les nomma « Poissons », ce qui
en dahoméen veut dire « Fils du Soleil ».
l'els sont les beaux titres de gloire (in-
complets du reste) de cet embranchement des
vertébrés.
Et, des petits poissons à Vhuile de Thaïs
fort délicieusement apprêtés à la sauce litté-
raire par Anatole France, nous en arrivons
« au menu » des indigènes de notre empire
africain.
Les savants du vingtième siècle après /.-C.
font, el'avec juste raison, une publicité des
mieux soutenues à Vichtyophagie, appuyée,
du restet sur de très intéressantes constata-
tions de laboratoires.
C'est ainsi « que beaucoup de poissons |
salés et séché s renferment jusqu'à 80 de
matières azotées, cette proportion variant,
suivant les espèces et les modes de prépa-
ration, de 20 à 80 %, tandis que le bœuf
bouilli n'en renferme que 30 en- moyemte.
Or, il faut rapprocher ce fait d'expé-
rience d'une appréciation qui a aussi son
importance ; c'est que les populations illdi-
frèties de l'Afrique noire souffrent d'un dé-
faut trop général de ressources azotées. Tou-
tes les grandes infections qui compromettent
habituellement, non seulement la vie de Ven-
fance, -'nais aussi très fortement la santé âts
adultes, ont pour cause principale la ca-
rettee alimelllairc.
On comprend .aisément Vimportance que
cette simple phrase « manger du poisson »
peut, avoir en A. 0. F., en A. E. F., comme
au Togo et au Cameroun, et M. Léon Trui-
tard, l'actif directeur de l'Agence Economi-
que des Territoires africains sous marrdat,
s'en fait. Vapôtre aussi persuasif que spiri-
tuel.
Si l'on examine les mesures à envisager
pour atténuer et combattre les causes actuel-
les de disette azotée en Afrique noire, on
reconnaîtra qu'il faut, dans Vamélioration
des conditions alimentaires de l'indigène,
accorder une importance toute spéciale ft
l'industrie des pèches. C'est, donc dans l'in-
tensification des pêcheries, dans le perfec-
tionnement des procédés de capture et de
conservation des poissons que l'olt peut es-
pher trouver la solution rapide du problème
qui se pose de la suralimentation azotée des
rafts indigènes.
Cc projet combien précieux est déjà en
voie de réalisation.
Dans nos territoires africains sous man-
dat, la campagne en faveur du poissolt Of
commencée. De quoi s'agit-il? De trouver
du poisson, de le préparer, de l'apporter
aux consommateurs. Tâchc difficile et dé-
licate certes, mais qui sera couronnée de
succès étant donné l'excellence des efforts
qui s'y consacrent.
Quelle belle revanche pour « les pois-
sons », considérés, à cause d'une lointaine
tradition, comme « chair de carême ».
Ernest Haudos,
Sénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
M. G. Thomson,
doyen de la Chambre,
gravement malade
i
M. Gaston Thomson, député d'Oran,
3* circonscription, doyen de la Chambre, qui
séjournait à nônè, depuis quelques semaines,
s'était alité à la suite des fatigues de la
campagne électorale. Soti étqt de santé vient
subitement de s'aggraver.
Les médecins ont signé hier le bulletin de
santé suivant :
« Etat aggravé brusquement. Des compli-
cations rénales se sont déclarées, avec foyer
de congestion pulmonaire. Température
3q°. Situation' très séricuse. Docteur Quin-
tard, docteur Bouquet, professeur Lucien
Comil. »
>' <
Hommage à Aigiste Terrier
Le Comité de l'Afrique française fera cé-
lébrer un service jeudi 19 mai, à onte heu-
res, à l'église Saint-Louis des Invalides, à
la mémoire de M. Auguste Terrier, com-
mandeur dr. la Légion d'honneur, secrétaire
général du Comité de l'Afrique française.
A L ELYSÉE
leu
Le Cabinet civil
Le Président de la République a consti-
tué son cabinet civil de la façon suivante :
Secrétaire général de la présidence : M.
Magre, .ancien préfet de Meurthe-et-Mo-
selle, ancien directeur du cabinet du prési-
dent du Sénat;
Directeur du cabinet : M. René Ferry,
chef de bureau au ministère de la Défense
nationale (Air), ancien directeur adjoint du
cabinet du président du Sénat ; -
Directeur adjoint du cabinet : M. Oswald
Durand, administrateur de ir* classe des co-
lonies, ancien chef de cabinet du président
du Sénat;
Sous-directeur : M. René Serre, sous-pré-
fet ; - -
Attachés ; M. Lucien Hannoun et M. Marc
Ottavy, percepteur des finances, anciens at-
tachés au cabinet du président du Sénat.
Nous adressons nos sincères félicitations
à notre vieil ami M. René Ferry qui est de-
puis Plus de Dingt ans le collaborateur dé-
voué de M. Albert Lebrun. M. René Ferry
qui fut autrefois sous-chef de bureau me
Oudinot et chef adjoint au cabinet de M.
Albert Lebrun, ministre des Colonies, est un
colonial éprouvé et nous nous réjouissons de
le voir aux côtés du Présidant de la Repu-
blique, qui comptera parmi ses collabora-
teurs un autre colonial M. Oswald Durand.
La maison militaire
D'autre part, la maison militaire du Pré-
sident de la République est ainsi constituée:
Chef de la maison militaire : le général
Braconnier.
Officiers. attachés à la personne du Prési-
dent de la République : le capitaine de
vaisseau Le Bigot, le colonel Gransard (in-
fanterie), le lieutenant-colonel Rupied (ca-
valerie), le lieutenant-colonel Marsaud (in-
fanterie coloniale), le lieutenant-colonel Ga-
rin (aviation), le .ljeutenant-colonel Collette
(génie), le commandant Noirot-Nérin (artil-
lerie).
) ^e» (
A la mémoire
de M. Paul Doumer
»4»
En Afrique du Nord
Jeudi, à la cathédrale d'Alger, une messe
de Requiem a été célébrée par Mgr Leynaud,
archevêque, en présence du Gouverneur gé-
néral Carde et de toutes les autorités.
Un service funèbre a été célébré à Tunis,
en présence de M. Manceron, Résident gé-
néral, du prince Taïéb, fils alné du bey, à
la cathédrale, par Mgr Lemaître, archevê-
que de Cartbae, primat d'Afrique. Il y a
eu des cérémonies analogues au Temple pro-
Btast;ant,fet îi la Synagogue,
ieudi matin, au moment où avaient lieu
à Paris les obsèques nationales de M. l)ou-
mer, la population entière du Maroc, ré-
pondant à l'iappel du Résident général, a
observé une minute de silence en mémoire
du chef de l'Etat assassiné.
Tous les magasins ont été fermés. Toutes
les administrations ont congédié leur per-
sonnel. La population s'est massée aux ci-
metières pour se recueillir devant le monu-
ment aux morts.
A Rabat, M. Lucien Saint, entouré des
membres de ses cabinets, des directeurs gé-
néraux et des fonctionnaires civils et niili-
taires, des représentants du Sultan et du
Pacha, s'est rendu devant le monument aux
morts où il a déposé une couronne de
fleurs. Une foule considérable entourait le
Résident général.
Une cérémonie analogue s'est déroulée au
cimetière El Hank, à Casablanca.
En Indochine
On signale que des services en mémoire
du Président Doumer se déroulèrent dans
les autres capitales de l'Union indochinoise
ainsi que dans d'autres villes avec une très
nombreuse affluence de populations française
et indigène.
Les administrations chômèrent et les dra-
peauk furent mis en berne sur tous les édi-
fices.
Des cérémonies religieuses ont eu lieu
dans les cathédrales d'Hanoï et de Saïgon,
à la mémoire du Président Doumer. Le Gou-
verneur général de la Cochinchine, toutes
les autorités civiles et militaires ainsi que
les représentants des nations étrangères y
assistaient.
: ) M*cb- (
Dans le haut commandement
»♦«
Le général Naugès remplace à Tunis
le général de Chambrun
Le général Pineton de Chambrun vient,
sur sa demande, d'être mis en disponibilité.
Le poste envié de commandant supérieur
des troupes de Tunisie, qu'il occupait de-
puis plusieurs années, devenait ainsi vacant
et son adjoint, le général de division Nau-
gès, se voit confier sa double succession,
comme chef de corps d'occupation de la ré-
genre et comme ministre de la guerre du
bey.
Né à lllc-sur-le-Tet (Pyrénées-Orientales),
le 8 décembre 1S72, le général N augs sort
de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et
appartient à l'anne de l'infanterie. Breveté
de l'Ecole supérieure de gu,erre, il a, com-
me capitaine, appartenu au cabinet du mi-
nistre de la guerre et à l'état-major général
de l'armée. Pendant la guerre, il a com-
mandé le 108C régiment d'infanterie et a été'
sous-chef d'état-major de la première armée.
Après l'armistice, il fut chef d'état-major
du 12° corps d'armée, puis demanda à ser-
vir nu Maloc où il fut adjoint au général
commandant la région de Marrakech avant
de prendre lui-même le commandement de
la région du Tadla. Comme général de bri-
gade, il fut mis a la tête de la subdivision
de Tlemcen, en Algérie. Il est commandeur
de la Légion d'honneur depuis le juillet
1929.
Le général de brigade de Rippcrt d'Alau-
zier, qui prend la place du général Naugès
et devient son adjoint, est né it Nimcs, le
tc) novembre 1872. Fantassin et breveté
d'état-ma.jor, il commandait la 2e brigade
nord-africaine à Avignon depuis plus de
deux ans et il sera incessamment promu au
grade de général de division.
Notes sur la Guyane
Les indiens émerillons
,
Les quelques centaines d'Indiens qu'on
peut encore trouver en Guyane appaitien-
nent à ueux grands groupes etmiiques : les
caraïbes et les guaranis. Les uns sont éta-
blis sur ia cote, ce sont les uaubis tranche-
ment créoliscs ; ies autres, .t.meril'lOns et
Uyampls. a la suite de nomoreuses pérégri-
nations vivent actuellement sur les rives uu
lampoc et sur celles du moyen Uyapoc.
Quant aux Koucouycnnes, assez nombreux
sur le haut ltany, ils se rattachent au groupe
caraïbe, comme les Galibis.
Assez clairs de peau, le visage plutôt fin,
les attaclies délicates, les Emenllons offrent
un aspect nettement dirterent de celui des
Galibis. Ueux-ci, en eltet, présentent un type
iranenement mongol, soit aes pommettes sail-
lantes, des lèvres épaisses et des yeux brides,
qui sont autant d'arguments pour la thèse du
peuplement de l'Amérique par l'Ouest.
D'après 'l'explorateur Coudreau, la tribu
des indiens t-menllons ne serait autre que
les anciens « Pirioux » de la mission Saint-
Paul, établissement jésuite qui iionssait au
X\lllJ siecle sur le bas Uyapoc. A l'époque où
Coudreau les a connus, les Emerillons comp-
taient une centaine d'individus répartis en
dix villages sur le Haut Approuague, l'inini
et le Ouaqui. On ne saurait dire que les in-
diens redoutent le voisinage des mineurs
(rcoles, mais, pour ne pas voir souiller leur
rivière, ils s'ehorcent toujours de se mainte-
nir en ambllt de leurs établissements, bans
cesse reculant devant la .pénétration des cher-
cheurs d'or, les Emerillons se sont retirés
sur les rives du moyen Aiaoua (Tampoc en
indien). Coudreau prétendait que 'ies Eme-
rillons ignoraient leur ancien séjour sur le
Camopi. J'ai pu remarquer au contraire
qu'ils situent toujours et sans hésitation
leurs légendes sacrées sur le haut Camopi,
certains même ont pu me retracer les ditfé-
rentes étapes qui les avaient conduits jus-
qu'aux rivages où nous les avons trouvés.
Coudreau, qui doit être considéré comme
un des explorateurs les plus endurants du
siècle dernier, n'a pu, au cours de ses ran-
données, relever que de brèves indications
sur les Emerillons. Son activité," en effet,
s'est portée surtout vers les régions avoisi-
nant les Tumuc-Humac et fréquentées par
les Roucouyenngs. Nous avons pu, grâce à
un séjour de plusieurs mois chez les Emeril-
lons, recueillir sur ces Indiens une docu-
mentation assez complète et récolter une col-
lection d'objets qui sera, au musée du Tro-
cadérp, un témoignage de l'industrie rudi-
mentaire de cette tribu en voie d'extinction.
Les Emerillons comptaient, en août 1931,
exactement soixante-neuf individus dont 43
du sexe masculin et 26 du sexe féminin.
Cette population était alors répat-tieen qua-
tre villages sur le Tampoc, en amont du der-
nier village créole.
D'une façon générale, l'extinction de la
race indienne en Guyane ne doit pas être im-
putée aux méfaits de la civilisation et parti-
culièrement de l'alcool, comme. on est si
souvent tenté de le croire. Trop de gens, en
effet, considèrent encore l'tis Indiens comme
primitivement heureux, prospères et débor-
dant de santé, grâce aux bienfaits de la vie
sauvage en pleine nature et peu à peu rui-
nés, dégradés et décimés par la pénétration
des blancs civilisés. -Mais, l'alcool qu'ils
peuvent boire ici et là, au cours de leurs
échanges avec les créoles, ne saurait ruiner
leur santé. En revanche, le « cachiri », bois-
son fermentée à base de manioc, dont ils font
un usage immodéré depuis des siècles, pro-
voque dans 'ieur organisme des ravages cer-
tains. L'absence d'hygiène enfin et 'abus
des bains froids entretiennent une tubercu-
lose généralement aggravée par une carence
alimentaire qui n'a d'autre origine que leur
paresse. C'est 'là, en effet, le caractère domi-
nant de cet indien. Rien ne lui est plus pré-
cieux de son hamac, et il préfère se nour-
rir de quelques bouchées de manioc plu-
tôt que d'entreprendre trop souvent de péni-
bles tournées de chasse. Le hamac est pour
lui comme un don généreux de la providen-
ce, et c'est une façon d'honorer Oudakala,
le dieu suprême, que de s'abandonner à la
volupté des siestes interminables.
Jacques Perret.
AI embre de la Mission Monteux-Richard,
- ) .e+- ( -
La croisière
de la première escadre
1
La 11P escadre, qui a quitté Bizerte au début
de mai pour une croisière dans la Méditerranée
orientale, a visité la Crète la semaine dernière
et s'est répartie ensuite entre les ports d'Egypte
et d'Asie-Mineure.
Le cuirassé Lorraine, portant le pavillon du
vice-amiral Robert, commandant en chef, est
arrivé à Alexandrie avec les croiseurs Foch et
Colberi et une division de torpilleurs ; le Jean-
Bart, le reste des torpilleurs et les sous-marins
sont à Port-Saïd ; les croiseurs Duquesne et
Suffren, ainsi que les contre-torpilleurs, à Cwif-
fa ; le porte-avions Béarn, à Tripoli ; le trans-
port d'hydravions Commandant-Tesie, à Bey-
routh, escortant les escadrilles d'hydravions ve-
nues de berre. L amiral Robert s'est rendu au
Caire pour faire visite au roi d'Egypl-e.
Tous les bâtiments doivent relâcher en Syrie
la semaine prochaine, et à la fin du moi s dans
les ports de l'Archipel et de la Grèce orientale;
ils passeront dans la mer Ionienne au début de
juin, avant de rallier Bizerte pour les manœu-
vres qui doivent avoir lieu avec la 2r escadre
légère venue de l'Océan.
Du 6 au 13 juin, la Lorraine, accompagnée
de deux torpilleurs, ira à Naples rendre visite
à la marine italienne. Il est vraisemblable que
l'amiral Robert se rendra à Rome, ainsi que
l'avait fait l'amiral Dumesnit quand il est allé
dans le même port avec la Bretagne et le Cour-
bet, en juin 1925.
il y a sept ans, en effet, que le commandant
en chef de notre escadre méditerranéenne n'est
allé dans un port italien.
une école te droit
en Nouvede-Caiédonie
l' «
Le Collège Lapérouse de Nouméa où les
élèves peuvent suivre tous les cours de
l'enseignement secondaire produit annuelle-
ment çle huit à dix bacheliers qui subissent
les examens à Nouméa.
Lorsqu'ils ont acquis ce diplôme, ces jeu-
nes gens ne peuvent recevoir en Nouvelle-
Calédonie aucun enseignement supérieur qui
puisse leur ouvrir les carrières libérales et
administratives nécessitant un diplôme de
licence ou de doctorat.
Quelques-uns peuvent obtenir des Bourses
pour al'ier continuer leurs études en France
mais le nombre en est assez restreint, les
ressources de la colonie, aussi généreuse
qu'elle puisse être, ne lui permettant pas
d'en faire bénéficier tous ceux qui pour-
raient en profiter. D'autre part, il y a en
Nouvelle-Calédonie peu de familles assez
fortunées pour pouvoir payer l'entretien de
leurs enfants en France pendant plusieurs
années. L'essor de la jeunesse intellectuelle
de cette colonie se trouve donc arrêtée à la
sortie du collège après avoir obtenu le di-
plôme de bachelier.
Cette situation a attiré F attention de M.
Janvier, Procureur général p. i. de la Nou-
velle-Calédonie, qui a organisé à Nouméa
des cours de Droit pour permettre aux ba-
cheliers de pouvoir obtenir la licence en
droit et le certificat de capacité à ceux qui
ne seront pas bacheliers.
M. Janvier a trouvé à Nouméa des colla-
borateurs compétents, dévoués, et pécuniai-
rement désintéressés, disposés à se charger
des cours à créer. M. le Procureur général
p. i. a travaillé à l'organisation de ces cours
pendant plusieurs mois. Ce n'est que lors-
qu'elle a été résolue qu'elle a été commu-
niquée au public. C'est une Ecole privée de
Droit qui est constituée ainsi à Nouméa
sans aucun frais pour la colonie.
l'I y a maintenant à obtenir que cette école
privée devienne officiello comme celles qui
existent dans l'Inde française, à La Réunion
et à la Martinique et que les résultats des
examens qui y sont passés soient admis à
l'équivalence de ceux passés dans les Fa-
cultés de Droit en France. Nous sommes
certains que M. le Gouverneur général
Guyon fera, avant de quitter la Nouvelle-
Calédonie, toutes 'les démarches nécessaires
pour obtenir ce résultat.
Commandant Laporte.
t/tel ti escadron breveté en retraite.
p -M*um (
les produits ffli cocotier
en Nouvelle-Calédonie
»♦«
La culture du'cocotier préconisée on Nou-
velle-Calédonie où elle donnait avant 'la
crise économique qui sévit dans cette colonie
comme ailleurs un rendement rémunérateur,
a été fortement atteinte par le cyclone du
24 février dernier. Le copmh n'ayant pas été
compris dans les dispositions de la loi du
31 mars 1931 et dans le décret du 31 mai
1931 instituant une prime de soutien eu fa-
veur de certains produits coloniaux, les nom-
reux colons qui ont des plantations de coco-
tiers et qui n'en exploitaient que l'amande
pour faire du coprah se livrent à des recher-
ches nour utiliser tous les produits de la
noix.
L'un des planteurs a voulu se rendre
compte d'abord de la quantité de cocos né-
cessaires pour faire une tonne de coprah
bien sec. il a ramassé cent cocos sans les
choisir sous des arbres vigoureux d'une
trentaine d'années poussant sur le littoral en
bonne terre sablonneuse et calcaire.
Ces cent cocos qui pesaient 86 ki'los ont
donné ; amande fraiche, 22 kilos ; eau ou
lait, 10 kilos; bourre et coque, 54 kilos.
Les 22 kilos d'amande exposés à l'air et
au soleil pendant onze jours ont perdu, par
suite de l'évaportition de l'eau contenue,
10 kilos, soit près de ^6 ','u de leur poids.
D'où il résulte et en tenant compte d'uu cer-
tain déchet inévitable à la manipulation de
l'amande depuis son extraction de la noix
jusqu'à la complète diasécation qu'il faut
environ 9.000 noix pour faire une tonne de
coprah marchand.
Ces 9.000 noix, d'un poids brut de 7.740
kilos donnent 1.l)SO kilos d'amande fraîche,
4.860 kilos do bourre et 4.0que et 0 hectolitres
d'eau ou lait de coco, inutilisé mais suscep-
tible de Tôtir par l'alcool que l'on en pour-
rait tirer. L'eau de coco, pauvre en sucre,
donne tout juste une fermentation acide la-
quelle plr une simple addition de casson-
nade ou de mélasse pourrait aisément être
amenée en fermentation vineuse et produire
par distillation de l'alcool sinon alimentaire
tout au moins propre à l'industrie.
La bourre et la. coque sont employées en
ce moment comme 'ombustible dans les sé-
choirs. La bourre qui est employée en Eu-
rope pour faire des balais peut trouver là un
meilleur emploi. Aussi les coton-, avisés cher-
chent dî's maintenant à en trouver le place-
ment.
) - (
L'élevage à la Côte d'Ivoire
en 1931
»+•
L'éuat -anit.iire du cheptel de la Côte
d'Ivoire a. été assez satisfaisant en. an T. On
comptait dans cette colonie à celte dernière
date 64.000 bovins, 160.000 ovins, 210.000 ca-
prins et 33.000 porcins, chiffres en augmen-
tation sur ceux résultant de l'é\ aluation de.
u)-9 qui estimait le cheptel à (Jo,onU l>ovin>,
144.000 ovins, 1 75.000 caprins, 40.00») por-
cins.
Des efforts «ont faits pour la conservation
ct l'amélioration du cheptel local, mais,
c'est surtout à la ferme-école de Bouake que
l'éducation dos indigènes est poursuivie de
façon progressive. L'enseignement qui y est
donne commence d'ailleurs à porter ses
fruits : les indigènes de la rég-ion Baoulé
élèvent maintenant des abris pour leurs ani-
maux et. viennent de préférence à la ferme
chcrchér leurs reproducteurs. En 1931, 13
taureaux, 4 vaches, 4 génisses et un taùrillon
ont été ainsi vendus pour la reproduction.
Les taureaux sont également mis à la dispo-
sition des indigènes éleveurs.
En ce qui concerne l'amélioration du chep-
TRENTE-DEUXIEME ANNEE. NQ 52. -. LE NUMERO : 80 cmNTIMfB SAMEDI SOIR, 14 MAI 1980;
JMMIlJjjrtlIlU
Mêtctin & Administritien :
4a –i <̃ –aatÉhafc–
PARIS 0">
.-. ,.,
- RICNCUlttMlM
Les Annales Coloniales
1 t7 .À 1,
Cm muumcet et ., m
bureau é* iMmi.
Dirbotkur.Fondatbuik I Mareel AUBDBL
r. les articles publU, dans notre Journal fil ptutml
élrt ftpfOdMMw quen citant lit AÍllna OtMttMMW.
imensgogots
mec la Revus menturiU :
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Franc» ft
Colonies lit » lit » Mo
Étnnger.. 241* Mtt M p
On s'abonne sans irais 4tfi
tous tes bureaux 4e posta.
la production du charbon
1 en Corée
* ( *
Les statistiques publiées récemment par la
Section des Mines du Gouvernement général
de Ja Corée me fournissent l'occasion d'en-
tretenir les lecteurs des Annales Colomales
de la production du charbon en Corée.
Il existe au nord de la Corée, deux gran-
des compagnies minières : la « Kaikun Heiio
Kogyofu » (province de Heian Sud) dé-
couverte en 1905, et .la « Kanko Sekitan
et Cie w qui se trouve dans la province de
Kankyo Sud.
La première, qui fournit de ;l'anthracite,
appartenait au Gouvernement impérial co-
réen, sa production anuelle s'élève actuelle-
ment à 200.000 tonnes, elle a été attribuée
après l'annexion au ministère de la Marine
du Japon qui l'exploite pour son propre
compte. La plus grosse partie des stocks
(120.000 tonnes) est dirigée par Chinanpo
sur le Japon qui l'utilise pour ses naviresJ
le surplus est transformé en briquettes et
livré à la consommation.
La seconde, la « Kanko Sekitan Kaisha »
- fut seulement découverte en 1922. Elle ex-
porte au Japon environ 150,000 tonnes de
houille par an par les ports de Gensan, ou
Fusan. Au début de l'année 1929, le gou-
vernement général de la Corée fit réunir en
une seule compagnie les différentes conces-
sions qui existaient alors, afin que cette mine
soit exploitée avec plus de méthode et qu'on
en obtienne un meilleur rendement. Depuis
cette époque, elle s'est très rapidement dé-
veloppée et son avenir est plein de pro-
messes.
La quantité nécessaire à la Corée pour sa
consommation annuele est de T. 500.000 ton-
nes environ, mais elle ne retire actuellement
qu'en\,h'on 850.000 tonnes. Elle doit donc
faire appel pour combler la différence aux
mines de Mandchourie, du Japon et de Si-
bérie.
Le charbon extrait en Corée est soit de
l'anthracite, soit une certaine qualité do
houille qui dégage énormément de fumée,
encrasse très rapidement les tuyauteries des
appareils de. chauffage et dont Je pourcen.
tage en calories est faible puisque pour aih-
menter ses lbcomotiVes, la compagnie du
Stid-Mandchourien doit utiliser- le dharbon
des Mines de Fou-Chouen.
D'autre part, le rendement de ces mines
n'est pas très considérable : il semble
qu'une extraction de 850.000 tonnes soit en
effet nettement insuffisante pour un pays qui
possède des gisements carbonifères évalués
entre 1.300 et 1.500 millions de tonnes (la
production de l'année 1930 a fourni
870.000 tonnes, dont 466.000 tonnes d'an-
thracite : elle est en baisse de 68.000 tonnes
sur l'année 1929). Les chiffres de 1931 ne
sont pas encore connus.
Il convient d'ajouter que cette insuffi-
sance est due en grande partie à l'absence
de voies ferrées dans l'intérieur de la Corée,
rendant impossible l'exploitation de 1J10J1l
breux bassins houillers. Il ressort de la
compaTaison établie entre les années 1929-
1930 que la Corée, au fur et à mesure
qu elle se développe et qu'elle perfectionne
son industrie par la modernisation de son
-outillage, assiste à l'envahissement de son
marché par les charbons étrangers - ou - ceux
de la Métropole qui bénéficient d'une ma-
nière directe de l'état stationnaire de sa pro-
duction et du marasme des affaires.
Le tableau des importations pour l'année
1930 se décompose comme suit :
Japon 420.000 tonnes 4.471.026 yen
Chine. 497.573 5.620.505
Sibérie 11.936 155.168-
929.509 tonnes 10.246.699 yen
Celui des exportations a été de :
Japon 225.000 tonnes 1.815.262 yen
Chine. 345 - 3.314-
225.345 tonnes 1.818.576 yen
L'on constata donc une différence très
sensible sur les importations qui est de :
704.164, tonnes représentant : 8.428.123 yen.
En 1929, cette colonie a exporté 285.917
tonnes de charbon, tandis qu'au cours de
l'année 1930 : 225.345 tonnes seulement
ont été Jivrées au Japon, d'ott une ôiminu,
tion de 60.572 tonnes.
La Corée, afin de faire désormais de moins
en moiti3 appel aux combustibles étrangers,
s'organise pour mettre en valeur les régions
susceptibles de lui fournir de nouveaux ap-
ports en charbon. Des prospections viennent
déjà d être faites à cet effet à Taikouvet à
Tchill-Kok, dans la province de Keisho
Nord où des gisements houillers ont été dé-
couverts. L'on ignore encore isi Ii' on se trouve
en présence de filons impottanta.
Léon Archvnbauvdf
Député dd la Drôtne,
Ancien sous-Secrétaire d'Etat aux
Colonies.
Au CMMeMd ÉtM
«♦•' ̃̃ ̃̃
Rejet de la requête d'un instituteur à Ma-
dagascar.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
M. Bazcra, ancien instituteur officiel de cin-
quième classe, à Madagascar, avait présen-
tée aux fins d'annulation pour excès de pou-
voir de :
io Une décision implicite de rejet résul-
tant du silence grdé pendant plus de qua-
tre mois par le Gouverneur Génétal de Ma-
dagascar sur sa fiemande du 20 janvier 1928
tendant à être promu instituteur de 30 classe
à la date du 1er janvier 1928.
2° Une décision du Gouverneur Général
de Madagascar à la date du icr février 192g,
acceptant la démission du requérant et l'as-
treignant à rembourser ses frais d'études et
les sommes perçues par lui à titre de
Bourse,
30 Une décision du directeur de l'ensei-
gnement de Madagascar en date du 1er oc-
tobre 1928, affectant le requérant à Amba-
liha, province d'Analalava :
Attendu a déclaré !je Conseil d'Etat
qu'aux termes de 'l'arrêté du 31 décembre
1924 (art. 10), portant organisation des ca-
dres spéciaux de Madagascar et dépen-
dance. « l'avancement est accordé exclusi-
vement au choix )1,
Dès lors, M. Bazera n'est pas fondé à
soutenir qu'il avait droit à être nommé ins-
tituteur 3e 3" classe à compter du 1er jan-
vier 1926. ,.
- Si aux termes de l'article premier de l'ar-
rêté 1 ocddJJ, 12 îhâfs 1925. « les fonction-
naires des cadres spéciaux sont, en principe,
.aWettés dans leùi- régime d'origine. » il ré-
sulte des termes de cette disposition qu'elle
laisse à 'l'administration toute latitude pour
déroger à la règle posée lorsqu'elle le juge
utile dans l'intérêt du service, que, d'ail-
leurs, en fait, le requérant a reçu par la dé-
cision attaquée une affectation dans sa ré-
gion d'origine.
En acceptant la démission volontairement
donnée par M. BazerQ, le Gouverneur n'a
fait qu'user des pouvoirs qui lui appartien-
nent.
Tels sont 'les motifs pour lesquels le
Consèil d'Etat a rejeté la requête de M.
Bazera.
L'arrêt de cette haute juridiction retien-
dra certainement, l'attention des intéressés,
le cas échéant.
- 1. t
L'antenne coloniale
Radio-reportages marocains
Vendredi les auditeurs de Radio-Toulouse,
de Radio-Maroc, de Maroc-France, pourront
écouter vers .20 h, 30 le radioreportage de
M. Alex Virot, sur la place du marché si
pittoresque de Marrakech, sur lja Djema el
Fna, au milieu des chanteurs et musiciens
arabcsi entendre le muezzin.
Dimanche 22 mai sera diffusé également
par Radio-Maroc les échos des vrombisse-
ments des bolides qui ûisputeront, sur 410
kilomètres, le Grand Prix Automobile de
Casablanca. Ce radio-reportage est offert
avec le concours des stations de radiodif-
fusion marocaine et Radio-Toulouse.
Le typhon du Sud-Ànnam
ase
Le ministère des Colonies nous communi-
que :
« Les renseignements suivants sont parve-
nus d Indochine au sujet du. typhon qui a
ravagé une partie importante d une région
de l'Annam.
Un typhon d'une extrême violence a sévi
dans l'a nuit du 3 au 4 mai dans le sud de
l'Annam dans le triangle Dràn, Phan-Ri,
-- Phan-Ratic.
A Phan-Rang, la crue consécutive à l'ou-
ragan a provoqué l'inondation du centre ur-
bain qui s'est trouvé complètement isolé.
Tous les bâtiments ont été endommagés ou
détruits. Le mur de la prison la été renver-
sé. Lât voie ferrée de Saïgon à Nha-Trang a
été coupée sur plusieurs kilomètres. Les
routes et les lignes télégraphiques sont in-
terrompues. Un court. circuit a détruit le ré-
seau électrique et les postes de T.S.F.
Le phare de Paradan n'est plus en état
de fonctionner. Il y a actuellement danger
pour la navigation : toutes les disposition.
sont prises pour aviser les navigateurs.
A Cà'na, les bâtiments ont été détruits. Les
Européens sont sans abri : le village in-
digène a été détruit. On signale plusieurs
centaines de morts et de blessés dans la
mine. En direction de Dalat, de nombreux
ponts en ciment armé ont été enlevés dont
celui important de lia Da-Nihe, sur la route
coloniale numéro 12.
A Dan, le village a disparu : il y a deux
Français et 65 indigènes noyés.
Les autorités se sont rendues immédiate-
ment sur ies lieux. Le Gouverneur général
a mis à la disposition des autorités locales
la. compagnie des Sapeurs de Saïgon pour la
réparation de la voie ferrée te des ponts.
Des nremicrs secours ont été distribués à la
population pour parer aux besoins les plus
urgents. n
} ..- !
L'accord commercial
entre l'indeckiae et le Japon
Au Quai d'Orsay, a été signé hiet, à midi,
par M. André Tardieu, président du Conseil
ministre des Affaires étrangères, M. Louis Rol-
lin, ministre du Commerce, et M. de Chappe-
delaine, ministre des eoionies. d'une part ;
M. Harukazu Nlagaoke, ambassadeur du Japon
à Palis, d'autre part, un arrangement commer-
cial réglant provisoirement le statut des échan-
ges entre l'Indochine et le Japon.
Cet arrangement, qui apporte une conclusion
à une négociation commencée en 1911, facili-
tera le dévelopement des relations commer-
ciales entre Y Indochine et le Japon, relations
qui n'étaient soumises, jusqu'à présent, à aucun
régime contractuel.
¡. < –-––
M. Amtet vient en France
M. Amret, directeur du cabinet du Gou-
verneur général de l'Algérie, s'est embarqué
à Alger pouT la France.
Le poisson
et l'alimentation
des indigènes
̃il .1
̃L| mmr A *
Ës les temps les
plus anciens, les
hommes vénérè-
rent à ce poittt
les poissons
qu'ils leur firent
une place de
choix parmi les
douze constella-
tions du Zodia-
que. Il est probable que dans V ancienne
Egypte, la consommation du poisson devait
être interdite à tous par totémisme; mais,
peu à peu, sous Vinfluence du besoin d'une
alimentation azotée facile, le peuple a dû
s'affranchir de cette coutume; puis les clas-
ses élevées les rois et les prêtres finirent
aussi par consommer régulièrement du pois-
son.
En Grèce, à Rome, c'était là un mets sa-
voureux qui rehaussait le menu dit plus dé-
licat des convives.
Et, d'après la légende de Ouida « Dieu à
ta créatiolt les nomma « Poissons », ce qui
en dahoméen veut dire « Fils du Soleil ».
l'els sont les beaux titres de gloire (in-
complets du reste) de cet embranchement des
vertébrés.
Et, des petits poissons à Vhuile de Thaïs
fort délicieusement apprêtés à la sauce litté-
raire par Anatole France, nous en arrivons
« au menu » des indigènes de notre empire
africain.
Les savants du vingtième siècle après /.-C.
font, el'avec juste raison, une publicité des
mieux soutenues à Vichtyophagie, appuyée,
du restet sur de très intéressantes constata-
tions de laboratoires.
C'est ainsi « que beaucoup de poissons |
salés et séché s renferment jusqu'à 80 de
matières azotées, cette proportion variant,
suivant les espèces et les modes de prépa-
ration, de 20 à 80 %, tandis que le bœuf
bouilli n'en renferme que 30 en- moyemte.
Or, il faut rapprocher ce fait d'expé-
rience d'une appréciation qui a aussi son
importance ; c'est que les populations illdi-
frèties de l'Afrique noire souffrent d'un dé-
faut trop général de ressources azotées. Tou-
tes les grandes infections qui compromettent
habituellement, non seulement la vie de Ven-
fance, -'nais aussi très fortement la santé âts
adultes, ont pour cause principale la ca-
rettee alimelllairc.
On comprend .aisément Vimportance que
cette simple phrase « manger du poisson »
peut, avoir en A. 0. F., en A. E. F., comme
au Togo et au Cameroun, et M. Léon Trui-
tard, l'actif directeur de l'Agence Economi-
que des Territoires africains sous marrdat,
s'en fait. Vapôtre aussi persuasif que spiri-
tuel.
Si l'on examine les mesures à envisager
pour atténuer et combattre les causes actuel-
les de disette azotée en Afrique noire, on
reconnaîtra qu'il faut, dans Vamélioration
des conditions alimentaires de l'indigène,
accorder une importance toute spéciale ft
l'industrie des pèches. C'est, donc dans l'in-
tensification des pêcheries, dans le perfec-
tionnement des procédés de capture et de
conservation des poissons que l'olt peut es-
pher trouver la solution rapide du problème
qui se pose de la suralimentation azotée des
rafts indigènes.
Cc projet combien précieux est déjà en
voie de réalisation.
Dans nos territoires africains sous man-
dat, la campagne en faveur du poissolt Of
commencée. De quoi s'agit-il? De trouver
du poisson, de le préparer, de l'apporter
aux consommateurs. Tâchc difficile et dé-
licate certes, mais qui sera couronnée de
succès étant donné l'excellence des efforts
qui s'y consacrent.
Quelle belle revanche pour « les pois-
sons », considérés, à cause d'une lointaine
tradition, comme « chair de carême ».
Ernest Haudos,
Sénateur de la Marne,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
M. G. Thomson,
doyen de la Chambre,
gravement malade
i
M. Gaston Thomson, député d'Oran,
3* circonscription, doyen de la Chambre, qui
séjournait à nônè, depuis quelques semaines,
s'était alité à la suite des fatigues de la
campagne électorale. Soti étqt de santé vient
subitement de s'aggraver.
Les médecins ont signé hier le bulletin de
santé suivant :
« Etat aggravé brusquement. Des compli-
cations rénales se sont déclarées, avec foyer
de congestion pulmonaire. Température
3q°. Situation' très séricuse. Docteur Quin-
tard, docteur Bouquet, professeur Lucien
Comil. »
>' <
Hommage à Aigiste Terrier
Le Comité de l'Afrique française fera cé-
lébrer un service jeudi 19 mai, à onte heu-
res, à l'église Saint-Louis des Invalides, à
la mémoire de M. Auguste Terrier, com-
mandeur dr. la Légion d'honneur, secrétaire
général du Comité de l'Afrique française.
A L ELYSÉE
leu
Le Cabinet civil
Le Président de la République a consti-
tué son cabinet civil de la façon suivante :
Secrétaire général de la présidence : M.
Magre, .ancien préfet de Meurthe-et-Mo-
selle, ancien directeur du cabinet du prési-
dent du Sénat;
Directeur du cabinet : M. René Ferry,
chef de bureau au ministère de la Défense
nationale (Air), ancien directeur adjoint du
cabinet du président du Sénat ; -
Directeur adjoint du cabinet : M. Oswald
Durand, administrateur de ir* classe des co-
lonies, ancien chef de cabinet du président
du Sénat;
Sous-directeur : M. René Serre, sous-pré-
fet ; - -
Attachés ; M. Lucien Hannoun et M. Marc
Ottavy, percepteur des finances, anciens at-
tachés au cabinet du président du Sénat.
Nous adressons nos sincères félicitations
à notre vieil ami M. René Ferry qui est de-
puis Plus de Dingt ans le collaborateur dé-
voué de M. Albert Lebrun. M. René Ferry
qui fut autrefois sous-chef de bureau me
Oudinot et chef adjoint au cabinet de M.
Albert Lebrun, ministre des Colonies, est un
colonial éprouvé et nous nous réjouissons de
le voir aux côtés du Présidant de la Repu-
blique, qui comptera parmi ses collabora-
teurs un autre colonial M. Oswald Durand.
La maison militaire
D'autre part, la maison militaire du Pré-
sident de la République est ainsi constituée:
Chef de la maison militaire : le général
Braconnier.
Officiers. attachés à la personne du Prési-
dent de la République : le capitaine de
vaisseau Le Bigot, le colonel Gransard (in-
fanterie), le lieutenant-colonel Rupied (ca-
valerie), le lieutenant-colonel Marsaud (in-
fanterie coloniale), le lieutenant-colonel Ga-
rin (aviation), le .ljeutenant-colonel Collette
(génie), le commandant Noirot-Nérin (artil-
lerie).
) ^e» (
A la mémoire
de M. Paul Doumer
»4»
En Afrique du Nord
Jeudi, à la cathédrale d'Alger, une messe
de Requiem a été célébrée par Mgr Leynaud,
archevêque, en présence du Gouverneur gé-
néral Carde et de toutes les autorités.
Un service funèbre a été célébré à Tunis,
en présence de M. Manceron, Résident gé-
néral, du prince Taïéb, fils alné du bey, à
la cathédrale, par Mgr Lemaître, archevê-
que de Cartbae, primat d'Afrique. Il y a
eu des cérémonies analogues au Temple pro-
Btast;ant,fet îi la Synagogue,
ieudi matin, au moment où avaient lieu
à Paris les obsèques nationales de M. l)ou-
mer, la population entière du Maroc, ré-
pondant à l'iappel du Résident général, a
observé une minute de silence en mémoire
du chef de l'Etat assassiné.
Tous les magasins ont été fermés. Toutes
les administrations ont congédié leur per-
sonnel. La population s'est massée aux ci-
metières pour se recueillir devant le monu-
ment aux morts.
A Rabat, M. Lucien Saint, entouré des
membres de ses cabinets, des directeurs gé-
néraux et des fonctionnaires civils et niili-
taires, des représentants du Sultan et du
Pacha, s'est rendu devant le monument aux
morts où il a déposé une couronne de
fleurs. Une foule considérable entourait le
Résident général.
Une cérémonie analogue s'est déroulée au
cimetière El Hank, à Casablanca.
En Indochine
On signale que des services en mémoire
du Président Doumer se déroulèrent dans
les autres capitales de l'Union indochinoise
ainsi que dans d'autres villes avec une très
nombreuse affluence de populations française
et indigène.
Les administrations chômèrent et les dra-
peauk furent mis en berne sur tous les édi-
fices.
Des cérémonies religieuses ont eu lieu
dans les cathédrales d'Hanoï et de Saïgon,
à la mémoire du Président Doumer. Le Gou-
verneur général de la Cochinchine, toutes
les autorités civiles et militaires ainsi que
les représentants des nations étrangères y
assistaient.
: ) M*cb- (
Dans le haut commandement
»♦«
Le général Naugès remplace à Tunis
le général de Chambrun
Le général Pineton de Chambrun vient,
sur sa demande, d'être mis en disponibilité.
Le poste envié de commandant supérieur
des troupes de Tunisie, qu'il occupait de-
puis plusieurs années, devenait ainsi vacant
et son adjoint, le général de division Nau-
gès, se voit confier sa double succession,
comme chef de corps d'occupation de la ré-
genre et comme ministre de la guerre du
bey.
Né à lllc-sur-le-Tet (Pyrénées-Orientales),
le 8 décembre 1S72, le général N augs sort
de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr et
appartient à l'anne de l'infanterie. Breveté
de l'Ecole supérieure de gu,erre, il a, com-
me capitaine, appartenu au cabinet du mi-
nistre de la guerre et à l'état-major général
de l'armée. Pendant la guerre, il a com-
mandé le 108C régiment d'infanterie et a été'
sous-chef d'état-major de la première armée.
Après l'armistice, il fut chef d'état-major
du 12° corps d'armée, puis demanda à ser-
vir nu Maloc où il fut adjoint au général
commandant la région de Marrakech avant
de prendre lui-même le commandement de
la région du Tadla. Comme général de bri-
gade, il fut mis a la tête de la subdivision
de Tlemcen, en Algérie. Il est commandeur
de la Légion d'honneur depuis le juillet
1929.
Le général de brigade de Rippcrt d'Alau-
zier, qui prend la place du général Naugès
et devient son adjoint, est né it Nimcs, le
tc) novembre 1872. Fantassin et breveté
d'état-ma.jor, il commandait la 2e brigade
nord-africaine à Avignon depuis plus de
deux ans et il sera incessamment promu au
grade de général de division.
Notes sur la Guyane
Les indiens émerillons
,
Les quelques centaines d'Indiens qu'on
peut encore trouver en Guyane appaitien-
nent à ueux grands groupes etmiiques : les
caraïbes et les guaranis. Les uns sont éta-
blis sur ia cote, ce sont les uaubis tranche-
ment créoliscs ; ies autres, .t.meril'lOns et
Uyampls. a la suite de nomoreuses pérégri-
nations vivent actuellement sur les rives uu
lampoc et sur celles du moyen Uyapoc.
Quant aux Koucouycnnes, assez nombreux
sur le haut ltany, ils se rattachent au groupe
caraïbe, comme les Galibis.
Assez clairs de peau, le visage plutôt fin,
les attaclies délicates, les Emenllons offrent
un aspect nettement dirterent de celui des
Galibis. Ueux-ci, en eltet, présentent un type
iranenement mongol, soit aes pommettes sail-
lantes, des lèvres épaisses et des yeux brides,
qui sont autant d'arguments pour la thèse du
peuplement de l'Amérique par l'Ouest.
D'après 'l'explorateur Coudreau, la tribu
des indiens t-menllons ne serait autre que
les anciens « Pirioux » de la mission Saint-
Paul, établissement jésuite qui iionssait au
X\lllJ siecle sur le bas Uyapoc. A l'époque où
Coudreau les a connus, les Emerillons comp-
taient une centaine d'individus répartis en
dix villages sur le Haut Approuague, l'inini
et le Ouaqui. On ne saurait dire que les in-
diens redoutent le voisinage des mineurs
(rcoles, mais, pour ne pas voir souiller leur
rivière, ils s'ehorcent toujours de se mainte-
nir en ambllt de leurs établissements, bans
cesse reculant devant la .pénétration des cher-
cheurs d'or, les Emerillons se sont retirés
sur les rives du moyen Aiaoua (Tampoc en
indien). Coudreau prétendait que 'ies Eme-
rillons ignoraient leur ancien séjour sur le
Camopi. J'ai pu remarquer au contraire
qu'ils situent toujours et sans hésitation
leurs légendes sacrées sur le haut Camopi,
certains même ont pu me retracer les ditfé-
rentes étapes qui les avaient conduits jus-
qu'aux rivages où nous les avons trouvés.
Coudreau, qui doit être considéré comme
un des explorateurs les plus endurants du
siècle dernier, n'a pu, au cours de ses ran-
données, relever que de brèves indications
sur les Emerillons. Son activité," en effet,
s'est portée surtout vers les régions avoisi-
nant les Tumuc-Humac et fréquentées par
les Roucouyenngs. Nous avons pu, grâce à
un séjour de plusieurs mois chez les Emeril-
lons, recueillir sur ces Indiens une docu-
mentation assez complète et récolter une col-
lection d'objets qui sera, au musée du Tro-
cadérp, un témoignage de l'industrie rudi-
mentaire de cette tribu en voie d'extinction.
Les Emerillons comptaient, en août 1931,
exactement soixante-neuf individus dont 43
du sexe masculin et 26 du sexe féminin.
Cette population était alors répat-tieen qua-
tre villages sur le Tampoc, en amont du der-
nier village créole.
D'une façon générale, l'extinction de la
race indienne en Guyane ne doit pas être im-
putée aux méfaits de la civilisation et parti-
culièrement de l'alcool, comme. on est si
souvent tenté de le croire. Trop de gens, en
effet, considèrent encore l'tis Indiens comme
primitivement heureux, prospères et débor-
dant de santé, grâce aux bienfaits de la vie
sauvage en pleine nature et peu à peu rui-
nés, dégradés et décimés par la pénétration
des blancs civilisés. -Mais, l'alcool qu'ils
peuvent boire ici et là, au cours de leurs
échanges avec les créoles, ne saurait ruiner
leur santé. En revanche, le « cachiri », bois-
son fermentée à base de manioc, dont ils font
un usage immodéré depuis des siècles, pro-
voque dans 'ieur organisme des ravages cer-
tains. L'absence d'hygiène enfin et 'abus
des bains froids entretiennent une tubercu-
lose généralement aggravée par une carence
alimentaire qui n'a d'autre origine que leur
paresse. C'est 'là, en effet, le caractère domi-
nant de cet indien. Rien ne lui est plus pré-
cieux de son hamac, et il préfère se nour-
rir de quelques bouchées de manioc plu-
tôt que d'entreprendre trop souvent de péni-
bles tournées de chasse. Le hamac est pour
lui comme un don généreux de la providen-
ce, et c'est une façon d'honorer Oudakala,
le dieu suprême, que de s'abandonner à la
volupté des siestes interminables.
Jacques Perret.
AI embre de la Mission Monteux-Richard,
- ) .e+- ( -
La croisière
de la première escadre
1
La 11P escadre, qui a quitté Bizerte au début
de mai pour une croisière dans la Méditerranée
orientale, a visité la Crète la semaine dernière
et s'est répartie ensuite entre les ports d'Egypte
et d'Asie-Mineure.
Le cuirassé Lorraine, portant le pavillon du
vice-amiral Robert, commandant en chef, est
arrivé à Alexandrie avec les croiseurs Foch et
Colberi et une division de torpilleurs ; le Jean-
Bart, le reste des torpilleurs et les sous-marins
sont à Port-Saïd ; les croiseurs Duquesne et
Suffren, ainsi que les contre-torpilleurs, à Cwif-
fa ; le porte-avions Béarn, à Tripoli ; le trans-
port d'hydravions Commandant-Tesie, à Bey-
routh, escortant les escadrilles d'hydravions ve-
nues de berre. L amiral Robert s'est rendu au
Caire pour faire visite au roi d'Egypl-e.
Tous les bâtiments doivent relâcher en Syrie
la semaine prochaine, et à la fin du moi s dans
les ports de l'Archipel et de la Grèce orientale;
ils passeront dans la mer Ionienne au début de
juin, avant de rallier Bizerte pour les manœu-
vres qui doivent avoir lieu avec la 2r escadre
légère venue de l'Océan.
Du 6 au 13 juin, la Lorraine, accompagnée
de deux torpilleurs, ira à Naples rendre visite
à la marine italienne. Il est vraisemblable que
l'amiral Robert se rendra à Rome, ainsi que
l'avait fait l'amiral Dumesnit quand il est allé
dans le même port avec la Bretagne et le Cour-
bet, en juin 1925.
il y a sept ans, en effet, que le commandant
en chef de notre escadre méditerranéenne n'est
allé dans un port italien.
une école te droit
en Nouvede-Caiédonie
l' «
Le Collège Lapérouse de Nouméa où les
élèves peuvent suivre tous les cours de
l'enseignement secondaire produit annuelle-
ment çle huit à dix bacheliers qui subissent
les examens à Nouméa.
Lorsqu'ils ont acquis ce diplôme, ces jeu-
nes gens ne peuvent recevoir en Nouvelle-
Calédonie aucun enseignement supérieur qui
puisse leur ouvrir les carrières libérales et
administratives nécessitant un diplôme de
licence ou de doctorat.
Quelques-uns peuvent obtenir des Bourses
pour al'ier continuer leurs études en France
mais le nombre en est assez restreint, les
ressources de la colonie, aussi généreuse
qu'elle puisse être, ne lui permettant pas
d'en faire bénéficier tous ceux qui pour-
raient en profiter. D'autre part, il y a en
Nouvelle-Calédonie peu de familles assez
fortunées pour pouvoir payer l'entretien de
leurs enfants en France pendant plusieurs
années. L'essor de la jeunesse intellectuelle
de cette colonie se trouve donc arrêtée à la
sortie du collège après avoir obtenu le di-
plôme de bachelier.
Cette situation a attiré F attention de M.
Janvier, Procureur général p. i. de la Nou-
velle-Calédonie, qui a organisé à Nouméa
des cours de Droit pour permettre aux ba-
cheliers de pouvoir obtenir la licence en
droit et le certificat de capacité à ceux qui
ne seront pas bacheliers.
M. Janvier a trouvé à Nouméa des colla-
borateurs compétents, dévoués, et pécuniai-
rement désintéressés, disposés à se charger
des cours à créer. M. le Procureur général
p. i. a travaillé à l'organisation de ces cours
pendant plusieurs mois. Ce n'est que lors-
qu'elle a été résolue qu'elle a été commu-
niquée au public. C'est une Ecole privée de
Droit qui est constituée ainsi à Nouméa
sans aucun frais pour la colonie.
l'I y a maintenant à obtenir que cette école
privée devienne officiello comme celles qui
existent dans l'Inde française, à La Réunion
et à la Martinique et que les résultats des
examens qui y sont passés soient admis à
l'équivalence de ceux passés dans les Fa-
cultés de Droit en France. Nous sommes
certains que M. le Gouverneur général
Guyon fera, avant de quitter la Nouvelle-
Calédonie, toutes 'les démarches nécessaires
pour obtenir ce résultat.
Commandant Laporte.
t/tel ti escadron breveté en retraite.
p -M*um (
les produits ffli cocotier
en Nouvelle-Calédonie
»♦«
La culture du'cocotier préconisée on Nou-
velle-Calédonie où elle donnait avant 'la
crise économique qui sévit dans cette colonie
comme ailleurs un rendement rémunérateur,
a été fortement atteinte par le cyclone du
24 février dernier. Le copmh n'ayant pas été
compris dans les dispositions de la loi du
31 mars 1931 et dans le décret du 31 mai
1931 instituant une prime de soutien eu fa-
veur de certains produits coloniaux, les nom-
reux colons qui ont des plantations de coco-
tiers et qui n'en exploitaient que l'amande
pour faire du coprah se livrent à des recher-
ches nour utiliser tous les produits de la
noix.
L'un des planteurs a voulu se rendre
compte d'abord de la quantité de cocos né-
cessaires pour faire une tonne de coprah
bien sec. il a ramassé cent cocos sans les
choisir sous des arbres vigoureux d'une
trentaine d'années poussant sur le littoral en
bonne terre sablonneuse et calcaire.
Ces cent cocos qui pesaient 86 ki'los ont
donné ; amande fraiche, 22 kilos ; eau ou
lait, 10 kilos; bourre et coque, 54 kilos.
Les 22 kilos d'amande exposés à l'air et
au soleil pendant onze jours ont perdu, par
suite de l'évaportition de l'eau contenue,
10 kilos, soit près de ^6 ','u de leur poids.
D'où il résulte et en tenant compte d'uu cer-
tain déchet inévitable à la manipulation de
l'amande depuis son extraction de la noix
jusqu'à la complète diasécation qu'il faut
environ 9.000 noix pour faire une tonne de
coprah marchand.
Ces 9.000 noix, d'un poids brut de 7.740
kilos donnent 1.l)SO kilos d'amande fraîche,
4.860 kilos do bourre et 4.0que et 0 hectolitres
d'eau ou lait de coco, inutilisé mais suscep-
tible de Tôtir par l'alcool que l'on en pour-
rait tirer. L'eau de coco, pauvre en sucre,
donne tout juste une fermentation acide la-
quelle plr une simple addition de casson-
nade ou de mélasse pourrait aisément être
amenée en fermentation vineuse et produire
par distillation de l'alcool sinon alimentaire
tout au moins propre à l'industrie.
La bourre et la. coque sont employées en
ce moment comme 'ombustible dans les sé-
choirs. La bourre qui est employée en Eu-
rope pour faire des balais peut trouver là un
meilleur emploi. Aussi les coton-, avisés cher-
chent dî's maintenant à en trouver le place-
ment.
) - (
L'élevage à la Côte d'Ivoire
en 1931
»+•
L'éuat -anit.iire du cheptel de la Côte
d'Ivoire a. été assez satisfaisant en. an T. On
comptait dans cette colonie à celte dernière
date 64.000 bovins, 160.000 ovins, 210.000 ca-
prins et 33.000 porcins, chiffres en augmen-
tation sur ceux résultant de l'é\ aluation de.
u)-9 qui estimait le cheptel à (Jo,onU l>ovin>,
144.000 ovins, 1 75.000 caprins, 40.00») por-
cins.
Des efforts «ont faits pour la conservation
ct l'amélioration du cheptel local, mais,
c'est surtout à la ferme-école de Bouake que
l'éducation dos indigènes est poursuivie de
façon progressive. L'enseignement qui y est
donne commence d'ailleurs à porter ses
fruits : les indigènes de la rég-ion Baoulé
élèvent maintenant des abris pour leurs ani-
maux et. viennent de préférence à la ferme
chcrchér leurs reproducteurs. En 1931, 13
taureaux, 4 vaches, 4 génisses et un taùrillon
ont été ainsi vendus pour la reproduction.
Les taureaux sont également mis à la dispo-
sition des indigènes éleveurs.
En ce qui concerne l'amélioration du chep-
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