Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-04-07
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 avril 1932 07 avril 1932
Description : 1932/04/07 (A33,N40). 1932/04/07 (A33,N40).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63804757
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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Les Annales Coloniales
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Tout Ut articles publies dam notre (oumal ne iiwnU
être reproduite qu'en citant lot AMRALSS FITIONINB
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On s'abonne uni Irais dM
tous les bureaux de posle.
les colonies italiennes
y mim (
Tout récemment, une note officielle ita-
lienne annonçait que les oasis de Koufra
avaient été occupées par le corps expédi-
tionnaires de Tripolitaine et qu'ainsi l'auto.
rité de l'Italie était maintenant établie jus-
que dans l'extrême-sud de la Cyrénaïque.
Ce résultat n'est pas pour nous déplaire
en ce qu'il donne à l'Italie le moyen, comme
elle en a le devoir, d'assurer l'ordre dans
des territoires sur lesquels son influence
n'était guère jusqu'ici que nominale et qui
servaient, soit de lierceau, soit de refuge à
des bandes de pillards qui venaient opérer
dans les confins du Bornon ou du Tibesti,
c'est-à-dire chez des peuplades soumises à
l'influence française.
Quant aux conséquences ambitieuses que
certains organes de la presse italienne ont
données à cette occupation, nous ne nous
en formaliserons pas, tant qu'elles resteront
dans le domaine de l'imagination. Le jour
où elles voudraient aborder celui de la réa-
lité, nous aurions quelques objections à y
présenter.
Avant de jeter des regards avides vers
d'autres possessions, l'Italie agirait sage-
ment en organisant celles dont elle dispose
légitimement. 11 y a là de quoi l'occuper
pendant pas mal d'années et de quoi offrir
aux capitaux, aussi bien humains que finan-
ciers, qu'elle y pourrait consacrer, un em-
ploi profitable.
En effet, à entendre les doléances conti-
nuelles que la presse italienne formule sur
la pauvreté de l'Etat péninsulaire en fait
de colonies, on accepte trop aisément cette
thèse, alors qu'elle n'est nullement fondée.
Aucun royaume n'a jamais été aussi bien
pourvu en matière coloniale après une exis-
tence aussi brève. La nation italienne n'est
même pas encore à la veille de fêter son
centenaire ; elle constitue donc, un peuple
très jeune qui n'a pas encore eu le temps
de s'enrichir.
Beaucoup de puissances plus anciennes
envieraient un domaine exotique constitué
en moins d'un demi-siècle, sans sacrifices
excessifs, qui comprend la Tripolitaine, la
Cyrénaïque, la Lybie, c'est-à-dire une im.
mense étendue nord-africaine, toute proche
de la métropole, l'Erythrée, la Somalie ré-
cemment accrue de 1' a Oltre Giuba 9 et,
- ea -outre, avantage primordial, les Iles de
l'Egée.
Sous ce titre modeste, il faut voir d'abord
tout un archipel formé d'lies qui étaient la
parure de l'antiquité grecque et peuvent de-
venir les plus beaux joyaux de Rome mo-
derne : Calymnos, Lipsos, Leros, Nisiros,
avec son volcan éteint, ancien fief de Ve-
nise, célèbre par ses eaux sulfureuses,
Symi, Piscopi qui appartint aux Assanti
d Ischia, Charki, Stampaia oit subsiste
encore un château bâti naguère par les
Querini de Venise, Castelrosso où les Che-
valiers construisirent une citadelle, Casos et
Scarpanto, jadis propriétés de la puissante
famille vénitienne des Cornaro, Cos, patrie
d'Hippocrate et d'Apelle, où abondent les
vestiges artistiques, fief que la famille
génoise Zaccaria passa à une autre famille
génoise, celle des Vignoli et où s'élève un
puissant château édifié Var les Chevaliers;
et enfin, au-dessus de toutes ces perles pré.
cieuses, le diamant sans prix de Rhodes qui
apporte au patrimoine italien déjà si riche
le prestige de sa gloire et l'appoint de sa
fertilité, de ses eaux réputées et de toutes
les ressources qu'elle possède au moins en
puissance et qu'une gestion avisée peut faire
éclore ou développer.
Vraiment, lorsque l'on possède de pareils
trésors, on n'a pas le droit de se plaindre,
encore moins de se prétendre spolié ou dés-
hérité.
Surtout l'on n'est pas excusable (le jeter
des regards envieux sur les biens d'autres
nations qui n'ont pas improvisé en quel-
ques années leur domaine colonial, mais ont
consacré à le constituer de longs efforts et
d'énormes sacri lices.
Avec la Tripolitaine, la Cyrénaïque, la
l.ybie, l'Italie dispose d'immenses étendues
presque comparables à notre domaine nord-
africain, du moins comme surfaces territo-
riales.
11 ne dépend que d'elle, de ses sacrifices,
de son administration utile et de sa pa-
tience que la comparaison puisse s'étendre à
d'autres éléments.
La patience, disons-nous, en rappelant
qu'il y a deux ans déjà, nous avons célébré
le centenaire de notre installation en Algé-
rie. Quand l'Italie aura travaillé pendant
un siècle en Lybie, en Cyrénaïque, en Tri-
politaine, il faut croire que ces pays auront
un autre aspect, un autre genre d'existence,
une autre mentalité qu'aujourd'hui. Il ap-
partient à notre voisine de faire le néces-
saire pour opérer cette transformation com-
plexe.
Sa colonie d'Erythrée lui offre aussi un
champ considérable de travail et l'espoir de
beaux résultats. Pays sain quoique appar-
tenant en partie à la zone torride, terre fer-
tile, propre à l'élevage et à la culture* com-
portant une longue étendue de côte sur la
Mer Rouge riche en poissons et permettant
la pèche des perles, de la nacre et autres
produits maritimes, elle peut être d'excel-
lent rapport.
On peut en dire à peu près autant de la
colonie formée par la Somalie italienne
accrue du territoire de l' a Oltre Giuba w.
Il y a dans tous ces pays africains de
l'Est qui permettent à leur possesseur
d'être présent sur la Mer Rouge et de faire
figure dans l'Océan Indien, de puissantes
possibilités. Au travail italien, aux capitaux
italiens d'en faire de prochaines et avan-
tageuses réalités.
Pourquoi faut-il que là aussi il semble
que l'Italie ait de la peine à s'entendre avec
ses voisins ?
En ce moment même. la presse de Rome
cherche noise au gouvernement abyssin
auquel elle reproche de garder à l'égard de
l'Italie une méfiance trop sensible.
Il est probable que si l'Ethiopie a de la
méfiance, elle a pour cela des motifs, car
ses autres voisins, la France et l'Angle-
terre, n'ont point remarqué chez elle une
xénophobie tendancieuse et entretiennent
avec elle des rapports cordiaux et faciles.
Ajoutons enfin qu'il n'est point pour fa-
voriser l'extension d'un pays, son essor in-
dustriel, ses relations commerciales que les
colonies dépendant de son gouvernement :
les colonies ethniques répandues à travers
le monde dans diverses nations sont peut-
être plus utiles encore. Elles ont d'abord
l'avantage de ne point grever le budget mé-
tropolitain de frais d'administration et
d'ouvrir aux productions nationales des dé-
bouchés auxquels rien ne leur permettait de
prétendre.
Or, sous ce rapport, aucun autre peuple
ne peut rivaliser avec l'Italie. Son émigra-
tion a parsemé l'univers de foyers d'italia-
nité qui contribuent puissamment à son acti-
vité nationale.
Que l'Italie cesse donc de gémir sur son
infortune et de se donner, suivant la gran-
diose image de Dante, comme la Xiobé des
Nations vouée sur son rocher farouche à
l'éternelle lamentation.
Ce personnage pouvait être le sien à
l'époque où Dante le lui faisait incarner,
alors que son sol était déchiré entre des
mains étrangères ; mais il ne convient plus
à l'Italie unifiée à laquelle aucune grande
destinée n'est interdite, pas plus du point
de vue colonial que des autres.
Rdommré Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
VIDe. de tes ComvtMem
du Dommas.
) m%m c
L'wguiutioa des recherches
scient. en Indochine
l'
Cuique suum
C'est de notre (minent collaborateur et
ami Camille Briquet, député de VEurc,
qu'est Varticle paru sous Je titre de « Inor-
ganisation des Recherches Scientifiques en
Indochine » dans les Annales Coloniales du
sapnedi ! avril 1932. C'est il la suite d'une
erreur commise au moment- de la mise en
page que Von a attribué à notre ami Georges
/,,'oudie l'artide de M. Camille Briquet.
Xous prions nos deux collaborateurs ainsi
que nos lecteurs de vouloir bien nous excu-
ser.
-– ) - (
Le départ de M. Lucien Saint
Ainsi que les Annales Coloniales l'avaient
annoncé mardi, M. Lucien Saint, Résident
général de France au Maroc, rejoignant son
poste, a quitté Marseille hier matin à bord
du paquebot Koutoubia, à destination de
Rabat.
) m»m (
Le voyage de l'empereur d'Annam
au Maroc
L'empereur d'Annam, accompagné du
gouverneur Charles a quitté Marrakech
mardi matin. Il a déjeûné à Azemmour et
rentrera à Casablanca dans la soirée. Le
jeune souverain s'est montré .particulière
ment enchanté de son séjour à Marrakech
au cours duquel il s'est rendu dans l'Atlas
et a visité les grandes et belles kasbahs
de la région. L'empereur avait été reçu par
'le général Catroux, commandant la région.
La croisière
du Commandant- Teste
Le navire convoyeur d'aviation Comman-
dant-Teste, effectuant un raid d'endurance
en Méditerranée, est arrivé mardi à Bizerte
où il séjournera vingt-quatre heures. Divers
essais d'appareils ont été effectués en rade
de Bizerte.
) (
NÉCROLOGIE
Mort de Mme la Marquise de Barthélémy
La marquise de Barthélémy, femme de
l'explorateur indochinois fondateur du port
de Cam-Ranh est décédée hier soir à Auba-
gne.
Ses obsèques auront lieu lundi prochain
il avril à 10 heures, à Paray-Douaville.
La cérémonie funèbre sera célébrée à
l'église de Paray-Douaville, et la levée du
corps aura lieu au château de Douaville.
Les Annales Coloniales adressent à M. de
Barthélémy et à sa famille, leurs condoléan-
ces attristées.
« Propagande » coloniale
Kl
a
N reproche souvent
aux Français de
ne pas avoir assez
l'esprit colonial,
de ne pas céder
au goût de l'entre-
prise et de l'aven-
ture, à l'appel de
l'inconnu qui pousse l'homme à se déraciner
pour un temps ou pour toujours.
A la vérité, la France a eu des colons qui
se sont entièrement sacrifiés à la CO/OIIÎSO-
tion et qui ont eu l'amour de la colonie au
point de ne plus pouvoir vivre eu FraI/Cf, *
Ce qui est également vrai et c'est sur ce
point que je veux insister c'est qu'en
France, actuellement. on ne fait peut-être
pas tout ce qu'il faut pour aider et encou-
rager ceux qui veulent « coloniser », d'une
façon ou d'une autre.
Il semble bien que, soit par négligence
ou par maladresse. on décourage même ceux
qui ne demandent qu'à partir pour y voya-
ger. ou pour s'y installer.
Il ne se passe pas de semaine que je ne
sois saisi de demandes de jeunes gens qui,
par goût autant que par besoin, seraient très
heureux d'alla aux colonies. soit pour y
occuper un emploi, soit pour avoir une
« concession » comme ils disent.
En général, les demandes n'aboutissent
pas pour des raisons diverses, par fois justi-
fiées.
Eu tout cas, ce n'est pas l'envie qui a
manqué !
Il Y a des incidents plus regrettables.
Pourquoi, par exemple, décourager ceux qui
ont les moyens de voyager et qui n'ont plus
aucun désir de le faire après avoir été reçus
auprès des agences chargées de renseigner le
public.
Je ne veux ici donner aucune précision, ni
faire de personnalités, mais je connais plu-
sieurs cas de ce genre.
Je comprends parfaitement qu'on soit ré-
servé quand on « conseille » utt voyageur
qui peut s'illusionner, qu'on prenne toutes
les garanties possibles pour ne pas mettre
des gens trop fantaisistes dans la situation
de regretter très vite un coup dtc tétf.
Mais il ne faut rien exagérert
Il y a une t façon » de recevoir les gens :
il y a une atmosphère à créer. Il faut que
ceux à qui l'on a confié la mission de four-
nir des renseignements sur les colonies ne
considèrent pas cela comme une a corvée 8,
mais comme rme sorte d'apostolat.
Ce n'était vraiment pas la peine de faire
une Exposition coloniale pour intéresser les
Français à la vie et aux entreprises colonia-
les. si l'on doit s'évertuer ensuite à commu-
niquer le dégoût des colonies aux gens les
mieux intentionnés.
y a des airs désabusés tout à fait
ino pportuns.
Et il v el des gens qui dégoûteraient un
saint 1 *
Michel Geistdoerfmr.
Député des Côtes-du-Nord
Secrétaire de (a Commission
de la Marine Marchande
) M*M- ( -
Elections coloniales
-
Inde Française
On annonce comme candidats dans l'Inde,
diverses personnalités littéraires et administra-
tives :
M. Pierre Benoît, de l'Action Française,
partirait prochainement pour Pondichéry ; M.
Robert Chot-Plassot, administrateur des Colo-
nies, quittera Paris ce soir à 19 h. 10 pour
l'Inde; il serait le protégé de M. Le Moignic,
sénateur d'Inde.
La date des élections aux colonies
Le mystère règne autour de la date des élec-
tions aux colonies.
Nous croyons cependant pouvoir annoncer
que les deux tours de scrutin auront lieu dans la
France d'outre-mer les 1°' et 8 mai prochains ;
les mêmes jours que dans la métropole. Excep-
tion faite pour l'Inde et La Réunion, où l'on
voterait les 8 et 15 mai.
> 00* (
A la Commission
des affaires musulmanes
Nominations
Par décret, sont nommés membres de la
Commission interministérielle des affaires
musulmanes, au titre du ministère des affai-
res étrangères :
M. Jean Gout, ministre plénipotentiaire ;
le sous-directeur d'Afrique-Levant ou son
délégué ; le sous-directeur d'Asie ou son dé-
légué.
M. Auguste Terrier, secrétaire général du
Comité de l'Afrique française.
M. Louis Milliot, professeur à la faculté
de droit d'Alger, chargé de cours à la fa-
culté de droit de Paris et à l'école colo-
niale, est nommé membre de la Commission
interministérielle des affaires musulmanes,
pour les sessions spéciales auxquelles pren-
dront part les membres indigènes.
) t f
A l'Académie de Médecine
Hommage à M. Debierre
M. Zimmern a lu une notice nécrologique
sur M. Debierre, sénateur du Nord, collabo-
rateur des Annales Coloniales, correspondant
national.
Le prix de littératwe coloniale
1
Candidatures
Le prix de littérature coloniale sera dé-
cerné le 21 de ce mois. Les principaux can-
didats en présence sont : MM. Portier
(Mékong), Delavignette (Virus Noir) Pujar-
niscle (Pltiloxène ou la littérature coloniale),
Maurice Martin du Gard (Courrier d'Afri~
que) et Alain Laubreaux (Wara).
> obleew C
Le voyage de la mission
Bourbon-Parme
1"
La mission dirigée par le prince Sixte de
Bourbon-Parme est arrivée lundi à Zinder, ve-
nant 4e Kano.
> <
A la mémoire de Gallieni
80-0
Dimanche prochain, le maréchal Lyautey se
rendra à Saint-Raphaët pour assister à des
fêtes données en l'honneur du maréchal Gal-
lieni, dont le corps est inhumé dans le cime-
tière de Saint-Raphaël. Le matin, au cours
d'une cérémonie devant le monument du
maréchal Gallieni, des discours seront pro-
noncés par M. Verstraete, maire de Saint-
Raphaël, et le maréchal Lyautey.
Une revue des anciens combattants du
Sud-Est et des troupes noires clôturera la
matinée.
M. François Latour, président du Conseil
municipal de Paris, assistera également à la
cérémonie.
) (
La qicstiofltdes riz malgaches
Comme nous avons eu l'occasion de 'le si-
gnaler, les Agriculteurs de Madagascar ai-
dés par l'Administration de la Chambre de
commerce font, depuis quelques années, un
effort méritoire pour le développement de
la production du riz indigène.
Par sélection, une variété connue sous le
nom de vary lava, est l'objet d'une attention
toute particulière. Des échantillons envoyés
dans 'la Métropole ont été reconnus excel-
lents.
Mais et c'est un point sur lequel nous
nous sommes déjà expliqués - pour qu'une
denrée d'exportation soit connue et entre
dans la consommation mondiale, il faut qu'à
la qualité s'ajoute la quantité. Celle-ci est
comme celle-là, un élément déterminant dans
la 'lutte pour la réussite que constitue la
concurrence.
Or, en supposant que l'agriculture malga-
che donne, en matière de riz, son plein ren-
dement, les quantités qu'elle jettera sur le
marché seront-elles jamais assez lourdes
pour que sur la balance des détaillants etlelt
fassent équilibre aux riz indochinois auxquels
elles s'apparentent le plus? Toute la ques-
tion est là.
il ne faut pas oublier que, pour la produc-
tion, notre grande colonie de 'l'Extrème-
Orient vient immédiatement au second rang,
juste après la Birmanie. La denrée indochi-
noise est universellement connue. Sur tout
le territoire de la Métropole il n'est pas une
épicerie qui ne l'affichc, Sa position est donc
prise et bien prise et ne pourra, par la suite,
que s'élargir.
Il convient, en effet, de ne pas oublier
que l'Indochine a affecté, dans les sommes
mises à sa disposition par le grand emprunt
colonial, un nombre considérable de mil-
lions à l'aménagement de 700.000 hectares de
rizières nouvelles, dont il faudra bien écou-
ler quelque part, et donc en France, la pro-
duction. - Que pourra Madagascar contre
un pan'il torrent Et, de surcroît, ne pou-
vons-nous énoncer que l'Afrique Occidentale
ne reste pas inactive; que l'irrigation de la
vallée du Niger favorisera la riziculture
dans les pays; et que la Russie, l'Italie,
l'Amérique du Sud étendent leurs champs
de la précieuse céréale; qu'en définitivc,
s'annonce pour demain une bataille encore
plus âpre sur tous les marchés.
Alors, rien à faire pour Madagascar,
denianderez-vous ?
A cette question nous répondrons :
La vraie sphère du riz ma'igache ne
s'étend pas en Europe. Elle est et reste dans
l'océan Indien, avec La Réunion, Maurice et
la Côte Occidentale d'Afrique. C'est à assu-
rer les besoins de ces pays, à s'y faire une
clientèle capable d'absorber toute sa pro-
duction, que la grande île doit s'attacher.
De ce côté seulement, grâce aux courtes dis-
tances rendant les frets avantageux, elle se
présentera en vendeuse privilégiée. Erie n'a
jusqu'à présent, que trop oublié cette vérité,
perdant non seulement pour le riz mais pour
d'autres denrées des positions pourtant ac-
quises, mais facilement récupérables, avec
un peu d'esprit de suite. Son service de
standardisation est de nature à mettre ou à
remettre des clients en confiance envers elle.
Nous souhaitons bien vivement que ses fforts
vers l'Europe ne paralysent pas ceux qu'elle
devrait faire vers ses voisins immédiats.
P.-C. Georges François,
Gouverneur honoraire des Colonies.
Tu te rends compte.
IL N'EST PAS QU'ESCARGOT
BOURGUIGNON ! ! !.
Amateurs et gourmets, venez déguster les
escargots algériens, d'une finesse de goût à
nulle autre pareille !.
Peut-être bientôt verrons-nous cet appel à la
porte de nos restatrrants parisiens si les prix
de transport s'assagissent, car jusqu'ici, leur
montant absorbe les bénéfices des récoltants
al gériens d'escargots.
Les escargots viennent donc de la plaine
de l I labra. Tous les jours, de très nombreuses
escouades d'indigènes sont occupées à recueil-
lir ces mollusques dans les eucalyptus de la
Ferme-Rlanche, des convois de mulets les
transportent en gare de Perrégaux, d'où ils
partent pour la France.
On vend également ces gastéropodes sur les
marchés nord-africains, et des crieurs passent
aussi dans les rues, faisant l'article,
La Bourgogne n'est donc pas, seule, le pays
natal des escargots comestibles.
F. J.
L'Aviation Coloniale
France-Nouvelle-Calédonie
Détails sur le raid de l'avion « Biarritz »
TIXÊGRAMME l)E M. (.IL YON
Le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie
a télégraphié au ministre des Colonies
pour lui rendre compte en détait des condi-
tions dans lesquelles est arrivé à Nouméa
le trimoteur Couzinet, piloté par l'équipage
de Vemcil" De vé et Si une h.
Le Uiurritz parti de Brisbane le 5 avril
A 7 h. 15 du matin 'Jveure de Notiméa) a
atterri le même jour à 17 h. 28 sur le seul
terrain d'atterrissage que l'orographie tour-
mentée de la Nouvelle-Calédonie avait per-
mis de ^préparer pour recevoir cet appuiieil
de grand raid. Bien que ce terrain soit si-
tué à M kilomètres de Nouméa, te (iouver-
neur tiuyon et de nombreux habitants s'fi
étaient réunis pour recevoir les aviateurs.
La traversée de Brisbane à Nouméa fut
rendue difficile par la pluie et les orages
et dut être effectuée pour la première moi-
tié du parcours, dans des conditions de vi-
sibiliUi très mauvaise.
C'est d'ailleurs le mauvais temps, dû à
la fin de la saison des cyclones, qui depuis
une semaine avait empêché les aviateurs
de quitter Itrisbane où ils étaient rei-
gnés plusieurs fois par jour par le poste
intHéorologique de Nouméa. Pendant la
traversée, le poste radiotélégraphique de la
Nouvelle-Calédonie fut informé d'heure en
heure, par les massages qik'évielLaiL le
Uiurritz, sur la position de l'avion et les
conditions de la traversée.
Au moment de l'atterzissage, pris par un
remous violent, l'avion alla hçurter de
l'aile un arbre, et pivota en atterrissant
brutalement. Les aviateurs restèrent heu-
reusement indemnes.
Le Gouverneur et la population néo-calé-
donienne leur firent un accueil enthousiaste
et prirent connaissance avec émotion du
message que le Ministre amit remis aux
aviateurs chargés d'apporter à Ut colonie
le salut de la mère-Pat rie.
L'appareil qui a l'aile droite enilouwa-
gée, det>ra être examiné attentivement, par
l'équipage, afin de déterminer si les répa-
rations nécessaires /unirent être faites sur
place.
(Par dépéche.j
FÉLICITATIONS M ISISTIH: OFS COLONIES
Le ininislre dés Colonies u u3rossé au
Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie le té-
légramme suivant :
Il Transmettez it l'équill)ut' de l'avion
Biarritz mes sincères fédici ta lions pour
le sueeèfi de son ruid, qui établit la pre-
mière liaiBon entre la métropole et votre
colontc. »
UN TÉLÉGRAMME DES AVIATEURS
Le constructeur de l'avion Biarritz a
reçu, liier aprèHnidi, le télégramme sui-
vant des aviateurs de VomeTlh, I.)e'é et
Muncli :
Le 1 ra jet Le Bourget-Nouméa a été
couvert en 1IW heures de vol. Nous avons
dù erre(',III" vingt-deux nlterris.s«ges par
suite de l'impossibilité de décoller avec
une forte charge d'essence sur certains
terrains inondé#. Nous avons atterri à
Nouméa )'t 17 heures. L'uuureil a étô légè-
rement endommagé à l'atterrissage. Nous
vous aviserons demain si une rei»amtion
PSI possible ici. Nous sommes tous en
bonne santé. Nous avons reçu un accueil
enthousiaste de la part de In population
calédonienne et de toutes les autorités ¡ lotl-
"il"'; pour notre arrivée. »
ARRIVÉE DU » BURIUTZ >>
1.'avion « Biarritz !l, dont l'éqtirpage de
Ycrneilh-Bévé-^lunch. attendait, depuis le
Tr avril, une évolution fUHII'ulIh' des condi-
tions atmosphériques, cl qui s'est, envolé de
IIrishanl', mardi à 0 h- I, (heure locale),
est arrivé il Nouméa, mardi ii li heures lfi
heure de (îreenwich), après avoir franchi
I.I". kilomètres d'eau.
Le retour de Bossoutrot et Rossi
Le mauvais temps, à peu près général
sur le |iarcours Orun-Puris. a obligé Bo*-
fioutrot-Hossi à ajourner, d'au IlluillSÍ"
heures, leur retour au Bourget, qui était
prévu pour hier à |S heures. Ils sont partis
.)'<)).'!)(''-<));)<))).')')). 10.
Le retour de Costes
-ti
signal''1, hier, l'arrivée à Bituia samedi n
la lin de l'après-midi, ont l'ait savoir, par
un radiotélégramme reçu hier matin, qu'ils
ne reprendront pas h-ur \ol avant plusieurs
jours ulin de préparer les 1 a\ itaillem en essence sur le rude trajet de Bilma à
Djado.
Le retour de René Letèvre retardé
Soutirant toujours de rhumatismes arti-
culaires, Bené Lefevre eut l'obligation d*1
renoncer h rentrer en France par la voie
aérienne avec le Mauhoussin le naviga-
teur de l'équipage Assotlant. I.cl'èvre d
l.nUi qui est allé en dix jours de vol riiee-
tif de Cannes à Tunanarive ;1-1 V décembre
1021) va s'embarquer à b"rd d'un p-mu« h-̃;
en parlance pour Marseille.
dépêches de l'Indochine
Une kermesse au profit de l'œuvre
antituberculeuse franco-annamite.
l'nl Iceinwsse fvaneo-ariiKtmih' organisée
lit profil de l'ivurre uni il u hercule use. s\'sl
d.éroulée pendant trois jours dans le pure,
du gouvernement général.
Français et Annamites ont participé (II'(/'
un égal empressement aIL succès de cette,
manifestation.
M. Outrey à Saïgon
M. Outrai, député île la l'ochint'hiue est
itrricc ce matin par /<• paquebot Port.hos.
e% -- ----'--
CONFERENCE
La prochaine conférence organisée par le
groupement" Les Isolés Coloniaux 1) aura
lieu dimanche prochain 10 avril à 20 h. 45
au musée social, 5, rue Las-Cases, Paris 7®.
Mme Geneviève Chaumo-t.rnti) parlera
de l'Ame Hindoue.
Des films seront projetés après la confé-
rence : Le Réveil d'une Race) Symphonie
Exotique.
Au Comeil d'ttal
'48
En Algérie : vente de terrains à Montgol*
iier.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
.\1. Perez, propriétaire demeurant à Belizane
"Alg(rie) avait présentée, aux fins d'annula-
tion d'un arrêté en date du 23 octobre 1928,
par lequel le Gouverneur général de l'Algérie
a fixé à t.K).ooo francs seulement, la somme
revenant à tous les ayants droit, sur le prix
de vente de la propriété n° 1 de Montgolfier,
après déchéance prononcée contre le requé-
rant.
Attendu que M. Perez n'a produit aucune
pièce de nature à faire apparaître l'insuffi-
ance du chiffre arrêté par l'administration
comme correspondant à la valeur des amé-
liorations apportées.
Personnel colonial des contributions di-
verses en Algérie. Traitements.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de
M. Suum, porteur de contraintes des contri-
butions d'Algérie, demeurant à Palikao
(Uran), avait présentée aux tins d'annulation
d'un arrêté du gouverneur général de l'Al-
gérie, en date du 7 avril 10.30, relatif aux
traitements du personnel colonial des con-
tributions diverses.
Attendu. que jamais il n'a été établi
d'assimilation de droit entre les porteurs de
contraintes des contributions diverses et
ceux des agents des poursuites du cadre
métropolitain.
Si l'échelle des traitements accordée
aux premiers par l'arrêté du gouverneur gé-
néral du Il juin 1928. s'est trouvée à un
moment donné, comparable à celle attribuée
aux agents des poursuites par le décret du
30 avril 1926, cette circonstance n'a nulle-
ment assuré aux premiers, le maintien de
pareille situation.
Arrêté du Conseil de Préfecture d'Oran
attaqué.
A la requête de M. Iounier, architecte,
demeurant à Iostaganem, 4, rue d'Alger,
le Conseil d'Etat a annulé un arrêté du
Conseil de Préfecture d'Oran, se déclarant
incompétent pour connaître de sa demande
en paiement d'honoraires, présentée aux
communes de Saint-Cloud, d'Aboukir et de
Kléber tAlgërie), pour travaux exécutés
dans ces communes et a mis deI¡ dépens
de l'instance à !ja charge, y compris les
frais d'expertise.
Le Conseil d'Etat a décidé que la com-
mune de Saint-Cloud paierait au requérant
la somme de 6.000 francs, celle d'Aboukir
5.500 francs, celle de Klebet t.500 francs,
entendu que M. Mourier n'a fait l'objet
d'aucun arrêté municipal le nommant archi-
tecte des communes précitées, dans les tra-
vaux qu'il a exécutes pour le compte de
ces communes, il a été rémunéré exclusive-
ment au moyen d'honoraires proportion-
nels.
Il ne résulte pas de l'instruction qu'il
eut été chargé, à titre permanent de ren-
semble ou de toute une partie des travaux
des communes.
Dans ces conditions, il ne peut être re-
gardé comme ayant eu la qualité d'un fonc-
tionnaire municipal.
Des lors, il appartenait au Conseil de
Préfecture de connaître des contestations
élevées entre les communes et l'architecte.,
par suite, c'est à tort que le Conseil de
Préfecture s'est déclaré incompétent pour
en connaître.
Délibération du Conseil Municipal d'Alger
attaquée.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de
M. Roussel et autres surveillants hors clas-
se du service municipal d'hygiène à Alger,
avaient présentée aux fins d'annulation :
il D'une délibération du Conseil municipal
d'Alger, relative aux nouveaux traitements,
des employés du service précité.
20 D'une décision du maire (le cette ville,
fixant les traitements.
) -+- (
L'étude du sous-sol
de l'A. O. F.
1.
Bien que l'industrie minière soit encore ac-
tuellement fort peu développée en A.O.P.,
la question si importante de la reconnaissance
du sous-sol a déjà préoccupé les Pouvoirs pu-
blics qui, parallèlement aux efforts des parti-
cul iers, sont intervenus pour l'avancement des
recherches minières.
L'activité administrative s'est manifestée dès
19(14 par des missions confiées à plusieurs re-
prises à des spécialistes et aussi par la volonté
d'établir un inventaire des ressources du sous-
sel de t A.O.F. Un programme de travail était
envisagé ayant pour objet : la reconnaissance
méologique proprement dite, d'une part, et
l'exploitation pratique de cette reconnaissance,
c'est-à-dire la prospection minière, de l'autre.
Il s' agissait tout d'abord de situer sur la
carie les contours des différentes formations
géologiques et de signaler les indices de subs-
tances minérales utiles. La carte établie dervait
servir de bases aux travaux luturs à entreprendre
(mines, carrières, hydrologie, hygiène, travaux
publics, hydraulique agricole). Une étude géo-
logique de détail devait suivre, à laquelle vint
bientôt se rattacher la prospection minière pro-
prement dite.
Des programmes de travaux, à effectuer sur
les points où des indices sérieux de gîtes de
substances minérales étaient découverts, de-
vaient être établis par les géologues, et l'exé-
cution des travaux confiée aux ingénieurs des
services locaux de? Mines.
Pendant plm de vingt ans, tout ce vaste pro-
gramme de reconnaissance a été poursuivi dans
les diverses colonies du groupe. En 191 l, pa-
raissait une orenucre carte géologique ble au 1 500 000 de l'A O.K., et en 1919,
il en était publié une deuxième édition. (Qua-
tre caries géologique» au 1 100.000 de 1 A.
O. 1 lurent également établies.
Ce sont : Bingerville (1917); Dakar (1920);
Bamakc (1927), et Ouagadougou (1927). De
nombreux mémoires ont été publiés par divers
ailleurs sur la géologie ou la minéralogie de
l':\.O.F, On en compte J. rc actuelle tirés,
de 500.
La, même temps, des gués miniers :;(' ::,.;
ganèse à Agoula (Soudan), de phosphates de
chaux, au Sénégal ; de bauxite et de fer, en
TPTTDT SOTTL 7 AVHIT 10TC.
JMRML CMTtMM
Rédaction & Administration :
M.
PARIS O")
ttlim. 1 LtUVM IMT
RICMKLIBUIMI
Les Annales Coloniales
w. MIIOIIC" et réeiame» sont rnue m
hirMu du (ournsL
DiitftCTKUlt.PoNDATftUit, Mirail RUEDEL
Tout Ut articles publies dam notre (oumal ne iiwnU
être reproduite qu'en citant lot AMRALSS FITIONINB
AIOIHERENTS
afte la Revue mensuelle:
Os n 681." • Maé»
Frane* «t
Celoni. tH. IM i se 0
ttrtnfir.. 24t > in» ?t >
On s'abonne uni Irais dM
tous les bureaux de posle.
les colonies italiennes
y mim (
Tout récemment, une note officielle ita-
lienne annonçait que les oasis de Koufra
avaient été occupées par le corps expédi-
tionnaires de Tripolitaine et qu'ainsi l'auto.
rité de l'Italie était maintenant établie jus-
que dans l'extrême-sud de la Cyrénaïque.
Ce résultat n'est pas pour nous déplaire
en ce qu'il donne à l'Italie le moyen, comme
elle en a le devoir, d'assurer l'ordre dans
des territoires sur lesquels son influence
n'était guère jusqu'ici que nominale et qui
servaient, soit de lierceau, soit de refuge à
des bandes de pillards qui venaient opérer
dans les confins du Bornon ou du Tibesti,
c'est-à-dire chez des peuplades soumises à
l'influence française.
Quant aux conséquences ambitieuses que
certains organes de la presse italienne ont
données à cette occupation, nous ne nous
en formaliserons pas, tant qu'elles resteront
dans le domaine de l'imagination. Le jour
où elles voudraient aborder celui de la réa-
lité, nous aurions quelques objections à y
présenter.
Avant de jeter des regards avides vers
d'autres possessions, l'Italie agirait sage-
ment en organisant celles dont elle dispose
légitimement. 11 y a là de quoi l'occuper
pendant pas mal d'années et de quoi offrir
aux capitaux, aussi bien humains que finan-
ciers, qu'elle y pourrait consacrer, un em-
ploi profitable.
En effet, à entendre les doléances conti-
nuelles que la presse italienne formule sur
la pauvreté de l'Etat péninsulaire en fait
de colonies, on accepte trop aisément cette
thèse, alors qu'elle n'est nullement fondée.
Aucun royaume n'a jamais été aussi bien
pourvu en matière coloniale après une exis-
tence aussi brève. La nation italienne n'est
même pas encore à la veille de fêter son
centenaire ; elle constitue donc, un peuple
très jeune qui n'a pas encore eu le temps
de s'enrichir.
Beaucoup de puissances plus anciennes
envieraient un domaine exotique constitué
en moins d'un demi-siècle, sans sacrifices
excessifs, qui comprend la Tripolitaine, la
Cyrénaïque, la Lybie, c'est-à-dire une im.
mense étendue nord-africaine, toute proche
de la métropole, l'Erythrée, la Somalie ré-
cemment accrue de 1' a Oltre Giuba 9 et,
- ea -outre, avantage primordial, les Iles de
l'Egée.
Sous ce titre modeste, il faut voir d'abord
tout un archipel formé d'lies qui étaient la
parure de l'antiquité grecque et peuvent de-
venir les plus beaux joyaux de Rome mo-
derne : Calymnos, Lipsos, Leros, Nisiros,
avec son volcan éteint, ancien fief de Ve-
nise, célèbre par ses eaux sulfureuses,
Symi, Piscopi qui appartint aux Assanti
d Ischia, Charki, Stampaia oit subsiste
encore un château bâti naguère par les
Querini de Venise, Castelrosso où les Che-
valiers construisirent une citadelle, Casos et
Scarpanto, jadis propriétés de la puissante
famille vénitienne des Cornaro, Cos, patrie
d'Hippocrate et d'Apelle, où abondent les
vestiges artistiques, fief que la famille
génoise Zaccaria passa à une autre famille
génoise, celle des Vignoli et où s'élève un
puissant château édifié Var les Chevaliers;
et enfin, au-dessus de toutes ces perles pré.
cieuses, le diamant sans prix de Rhodes qui
apporte au patrimoine italien déjà si riche
le prestige de sa gloire et l'appoint de sa
fertilité, de ses eaux réputées et de toutes
les ressources qu'elle possède au moins en
puissance et qu'une gestion avisée peut faire
éclore ou développer.
Vraiment, lorsque l'on possède de pareils
trésors, on n'a pas le droit de se plaindre,
encore moins de se prétendre spolié ou dés-
hérité.
Surtout l'on n'est pas excusable (le jeter
des regards envieux sur les biens d'autres
nations qui n'ont pas improvisé en quel-
ques années leur domaine colonial, mais ont
consacré à le constituer de longs efforts et
d'énormes sacri lices.
Avec la Tripolitaine, la Cyrénaïque, la
l.ybie, l'Italie dispose d'immenses étendues
presque comparables à notre domaine nord-
africain, du moins comme surfaces territo-
riales.
11 ne dépend que d'elle, de ses sacrifices,
de son administration utile et de sa pa-
tience que la comparaison puisse s'étendre à
d'autres éléments.
La patience, disons-nous, en rappelant
qu'il y a deux ans déjà, nous avons célébré
le centenaire de notre installation en Algé-
rie. Quand l'Italie aura travaillé pendant
un siècle en Lybie, en Cyrénaïque, en Tri-
politaine, il faut croire que ces pays auront
un autre aspect, un autre genre d'existence,
une autre mentalité qu'aujourd'hui. Il ap-
partient à notre voisine de faire le néces-
saire pour opérer cette transformation com-
plexe.
Sa colonie d'Erythrée lui offre aussi un
champ considérable de travail et l'espoir de
beaux résultats. Pays sain quoique appar-
tenant en partie à la zone torride, terre fer-
tile, propre à l'élevage et à la culture* com-
portant une longue étendue de côte sur la
Mer Rouge riche en poissons et permettant
la pèche des perles, de la nacre et autres
produits maritimes, elle peut être d'excel-
lent rapport.
On peut en dire à peu près autant de la
colonie formée par la Somalie italienne
accrue du territoire de l' a Oltre Giuba w.
Il y a dans tous ces pays africains de
l'Est qui permettent à leur possesseur
d'être présent sur la Mer Rouge et de faire
figure dans l'Océan Indien, de puissantes
possibilités. Au travail italien, aux capitaux
italiens d'en faire de prochaines et avan-
tageuses réalités.
Pourquoi faut-il que là aussi il semble
que l'Italie ait de la peine à s'entendre avec
ses voisins ?
En ce moment même. la presse de Rome
cherche noise au gouvernement abyssin
auquel elle reproche de garder à l'égard de
l'Italie une méfiance trop sensible.
Il est probable que si l'Ethiopie a de la
méfiance, elle a pour cela des motifs, car
ses autres voisins, la France et l'Angle-
terre, n'ont point remarqué chez elle une
xénophobie tendancieuse et entretiennent
avec elle des rapports cordiaux et faciles.
Ajoutons enfin qu'il n'est point pour fa-
voriser l'extension d'un pays, son essor in-
dustriel, ses relations commerciales que les
colonies dépendant de son gouvernement :
les colonies ethniques répandues à travers
le monde dans diverses nations sont peut-
être plus utiles encore. Elles ont d'abord
l'avantage de ne point grever le budget mé-
tropolitain de frais d'administration et
d'ouvrir aux productions nationales des dé-
bouchés auxquels rien ne leur permettait de
prétendre.
Or, sous ce rapport, aucun autre peuple
ne peut rivaliser avec l'Italie. Son émigra-
tion a parsemé l'univers de foyers d'italia-
nité qui contribuent puissamment à son acti-
vité nationale.
Que l'Italie cesse donc de gémir sur son
infortune et de se donner, suivant la gran-
diose image de Dante, comme la Xiobé des
Nations vouée sur son rocher farouche à
l'éternelle lamentation.
Ce personnage pouvait être le sien à
l'époque où Dante le lui faisait incarner,
alors que son sol était déchiré entre des
mains étrangères ; mais il ne convient plus
à l'Italie unifiée à laquelle aucune grande
destinée n'est interdite, pas plus du point
de vue colonial que des autres.
Rdommré Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
VIDe. de tes ComvtMem
du Dommas.
) m%m c
L'wguiutioa des recherches
scient. en Indochine
l'
Cuique suum
C'est de notre (minent collaborateur et
ami Camille Briquet, député de VEurc,
qu'est Varticle paru sous Je titre de « Inor-
ganisation des Recherches Scientifiques en
Indochine » dans les Annales Coloniales du
sapnedi ! avril 1932. C'est il la suite d'une
erreur commise au moment- de la mise en
page que Von a attribué à notre ami Georges
/,,'oudie l'artide de M. Camille Briquet.
Xous prions nos deux collaborateurs ainsi
que nos lecteurs de vouloir bien nous excu-
ser.
-– ) - (
Le départ de M. Lucien Saint
Ainsi que les Annales Coloniales l'avaient
annoncé mardi, M. Lucien Saint, Résident
général de France au Maroc, rejoignant son
poste, a quitté Marseille hier matin à bord
du paquebot Koutoubia, à destination de
Rabat.
) m»m (
Le voyage de l'empereur d'Annam
au Maroc
L'empereur d'Annam, accompagné du
gouverneur Charles a quitté Marrakech
mardi matin. Il a déjeûné à Azemmour et
rentrera à Casablanca dans la soirée. Le
jeune souverain s'est montré .particulière
ment enchanté de son séjour à Marrakech
au cours duquel il s'est rendu dans l'Atlas
et a visité les grandes et belles kasbahs
de la région. L'empereur avait été reçu par
'le général Catroux, commandant la région.
La croisière
du Commandant- Teste
Le navire convoyeur d'aviation Comman-
dant-Teste, effectuant un raid d'endurance
en Méditerranée, est arrivé mardi à Bizerte
où il séjournera vingt-quatre heures. Divers
essais d'appareils ont été effectués en rade
de Bizerte.
) (
NÉCROLOGIE
Mort de Mme la Marquise de Barthélémy
La marquise de Barthélémy, femme de
l'explorateur indochinois fondateur du port
de Cam-Ranh est décédée hier soir à Auba-
gne.
Ses obsèques auront lieu lundi prochain
il avril à 10 heures, à Paray-Douaville.
La cérémonie funèbre sera célébrée à
l'église de Paray-Douaville, et la levée du
corps aura lieu au château de Douaville.
Les Annales Coloniales adressent à M. de
Barthélémy et à sa famille, leurs condoléan-
ces attristées.
« Propagande » coloniale
Kl
a
N reproche souvent
aux Français de
ne pas avoir assez
l'esprit colonial,
de ne pas céder
au goût de l'entre-
prise et de l'aven-
ture, à l'appel de
l'inconnu qui pousse l'homme à se déraciner
pour un temps ou pour toujours.
A la vérité, la France a eu des colons qui
se sont entièrement sacrifiés à la CO/OIIÎSO-
tion et qui ont eu l'amour de la colonie au
point de ne plus pouvoir vivre eu FraI/Cf, *
Ce qui est également vrai et c'est sur ce
point que je veux insister c'est qu'en
France, actuellement. on ne fait peut-être
pas tout ce qu'il faut pour aider et encou-
rager ceux qui veulent « coloniser », d'une
façon ou d'une autre.
Il semble bien que, soit par négligence
ou par maladresse. on décourage même ceux
qui ne demandent qu'à partir pour y voya-
ger. ou pour s'y installer.
Il ne se passe pas de semaine que je ne
sois saisi de demandes de jeunes gens qui,
par goût autant que par besoin, seraient très
heureux d'alla aux colonies. soit pour y
occuper un emploi, soit pour avoir une
« concession » comme ils disent.
En général, les demandes n'aboutissent
pas pour des raisons diverses, par fois justi-
fiées.
Eu tout cas, ce n'est pas l'envie qui a
manqué !
Il Y a des incidents plus regrettables.
Pourquoi, par exemple, décourager ceux qui
ont les moyens de voyager et qui n'ont plus
aucun désir de le faire après avoir été reçus
auprès des agences chargées de renseigner le
public.
Je ne veux ici donner aucune précision, ni
faire de personnalités, mais je connais plu-
sieurs cas de ce genre.
Je comprends parfaitement qu'on soit ré-
servé quand on « conseille » utt voyageur
qui peut s'illusionner, qu'on prenne toutes
les garanties possibles pour ne pas mettre
des gens trop fantaisistes dans la situation
de regretter très vite un coup dtc tétf.
Mais il ne faut rien exagérert
Il y a une t façon » de recevoir les gens :
il y a une atmosphère à créer. Il faut que
ceux à qui l'on a confié la mission de four-
nir des renseignements sur les colonies ne
considèrent pas cela comme une a corvée 8,
mais comme rme sorte d'apostolat.
Ce n'était vraiment pas la peine de faire
une Exposition coloniale pour intéresser les
Français à la vie et aux entreprises colonia-
les. si l'on doit s'évertuer ensuite à commu-
niquer le dégoût des colonies aux gens les
mieux intentionnés.
y a des airs désabusés tout à fait
ino pportuns.
Et il v el des gens qui dégoûteraient un
saint 1 *
Michel Geistdoerfmr.
Député des Côtes-du-Nord
Secrétaire de (a Commission
de la Marine Marchande
) M*M- ( -
Elections coloniales
-
Inde Française
On annonce comme candidats dans l'Inde,
diverses personnalités littéraires et administra-
tives :
M. Pierre Benoît, de l'Action Française,
partirait prochainement pour Pondichéry ; M.
Robert Chot-Plassot, administrateur des Colo-
nies, quittera Paris ce soir à 19 h. 10 pour
l'Inde; il serait le protégé de M. Le Moignic,
sénateur d'Inde.
La date des élections aux colonies
Le mystère règne autour de la date des élec-
tions aux colonies.
Nous croyons cependant pouvoir annoncer
que les deux tours de scrutin auront lieu dans la
France d'outre-mer les 1°' et 8 mai prochains ;
les mêmes jours que dans la métropole. Excep-
tion faite pour l'Inde et La Réunion, où l'on
voterait les 8 et 15 mai.
> 00* (
A la Commission
des affaires musulmanes
Nominations
Par décret, sont nommés membres de la
Commission interministérielle des affaires
musulmanes, au titre du ministère des affai-
res étrangères :
M. Jean Gout, ministre plénipotentiaire ;
le sous-directeur d'Afrique-Levant ou son
délégué ; le sous-directeur d'Asie ou son dé-
légué.
M. Auguste Terrier, secrétaire général du
Comité de l'Afrique française.
M. Louis Milliot, professeur à la faculté
de droit d'Alger, chargé de cours à la fa-
culté de droit de Paris et à l'école colo-
niale, est nommé membre de la Commission
interministérielle des affaires musulmanes,
pour les sessions spéciales auxquelles pren-
dront part les membres indigènes.
) t f
A l'Académie de Médecine
Hommage à M. Debierre
M. Zimmern a lu une notice nécrologique
sur M. Debierre, sénateur du Nord, collabo-
rateur des Annales Coloniales, correspondant
national.
Le prix de littératwe coloniale
1
Candidatures
Le prix de littérature coloniale sera dé-
cerné le 21 de ce mois. Les principaux can-
didats en présence sont : MM. Portier
(Mékong), Delavignette (Virus Noir) Pujar-
niscle (Pltiloxène ou la littérature coloniale),
Maurice Martin du Gard (Courrier d'Afri~
que) et Alain Laubreaux (Wara).
> obleew C
Le voyage de la mission
Bourbon-Parme
1"
La mission dirigée par le prince Sixte de
Bourbon-Parme est arrivée lundi à Zinder, ve-
nant 4e Kano.
> <
A la mémoire de Gallieni
80-0
Dimanche prochain, le maréchal Lyautey se
rendra à Saint-Raphaët pour assister à des
fêtes données en l'honneur du maréchal Gal-
lieni, dont le corps est inhumé dans le cime-
tière de Saint-Raphaël. Le matin, au cours
d'une cérémonie devant le monument du
maréchal Gallieni, des discours seront pro-
noncés par M. Verstraete, maire de Saint-
Raphaël, et le maréchal Lyautey.
Une revue des anciens combattants du
Sud-Est et des troupes noires clôturera la
matinée.
M. François Latour, président du Conseil
municipal de Paris, assistera également à la
cérémonie.
) (
La qicstiofltdes riz malgaches
Comme nous avons eu l'occasion de 'le si-
gnaler, les Agriculteurs de Madagascar ai-
dés par l'Administration de la Chambre de
commerce font, depuis quelques années, un
effort méritoire pour le développement de
la production du riz indigène.
Par sélection, une variété connue sous le
nom de vary lava, est l'objet d'une attention
toute particulière. Des échantillons envoyés
dans 'la Métropole ont été reconnus excel-
lents.
Mais et c'est un point sur lequel nous
nous sommes déjà expliqués - pour qu'une
denrée d'exportation soit connue et entre
dans la consommation mondiale, il faut qu'à
la qualité s'ajoute la quantité. Celle-ci est
comme celle-là, un élément déterminant dans
la 'lutte pour la réussite que constitue la
concurrence.
Or, en supposant que l'agriculture malga-
che donne, en matière de riz, son plein ren-
dement, les quantités qu'elle jettera sur le
marché seront-elles jamais assez lourdes
pour que sur la balance des détaillants etlelt
fassent équilibre aux riz indochinois auxquels
elles s'apparentent le plus? Toute la ques-
tion est là.
il ne faut pas oublier que, pour la produc-
tion, notre grande colonie de 'l'Extrème-
Orient vient immédiatement au second rang,
juste après la Birmanie. La denrée indochi-
noise est universellement connue. Sur tout
le territoire de la Métropole il n'est pas une
épicerie qui ne l'affichc, Sa position est donc
prise et bien prise et ne pourra, par la suite,
que s'élargir.
Il convient, en effet, de ne pas oublier
que l'Indochine a affecté, dans les sommes
mises à sa disposition par le grand emprunt
colonial, un nombre considérable de mil-
lions à l'aménagement de 700.000 hectares de
rizières nouvelles, dont il faudra bien écou-
ler quelque part, et donc en France, la pro-
duction. - Que pourra Madagascar contre
un pan'il torrent Et, de surcroît, ne pou-
vons-nous énoncer que l'Afrique Occidentale
ne reste pas inactive; que l'irrigation de la
vallée du Niger favorisera la riziculture
dans les pays; et que la Russie, l'Italie,
l'Amérique du Sud étendent leurs champs
de la précieuse céréale; qu'en définitivc,
s'annonce pour demain une bataille encore
plus âpre sur tous les marchés.
Alors, rien à faire pour Madagascar,
denianderez-vous ?
A cette question nous répondrons :
La vraie sphère du riz ma'igache ne
s'étend pas en Europe. Elle est et reste dans
l'océan Indien, avec La Réunion, Maurice et
la Côte Occidentale d'Afrique. C'est à assu-
rer les besoins de ces pays, à s'y faire une
clientèle capable d'absorber toute sa pro-
duction, que la grande île doit s'attacher.
De ce côté seulement, grâce aux courtes dis-
tances rendant les frets avantageux, elle se
présentera en vendeuse privilégiée. Erie n'a
jusqu'à présent, que trop oublié cette vérité,
perdant non seulement pour le riz mais pour
d'autres denrées des positions pourtant ac-
quises, mais facilement récupérables, avec
un peu d'esprit de suite. Son service de
standardisation est de nature à mettre ou à
remettre des clients en confiance envers elle.
Nous souhaitons bien vivement que ses fforts
vers l'Europe ne paralysent pas ceux qu'elle
devrait faire vers ses voisins immédiats.
P.-C. Georges François,
Gouverneur honoraire des Colonies.
Tu te rends compte.
IL N'EST PAS QU'ESCARGOT
BOURGUIGNON ! ! !.
Amateurs et gourmets, venez déguster les
escargots algériens, d'une finesse de goût à
nulle autre pareille !.
Peut-être bientôt verrons-nous cet appel à la
porte de nos restatrrants parisiens si les prix
de transport s'assagissent, car jusqu'ici, leur
montant absorbe les bénéfices des récoltants
al gériens d'escargots.
Les escargots viennent donc de la plaine
de l I labra. Tous les jours, de très nombreuses
escouades d'indigènes sont occupées à recueil-
lir ces mollusques dans les eucalyptus de la
Ferme-Rlanche, des convois de mulets les
transportent en gare de Perrégaux, d'où ils
partent pour la France.
On vend également ces gastéropodes sur les
marchés nord-africains, et des crieurs passent
aussi dans les rues, faisant l'article,
La Bourgogne n'est donc pas, seule, le pays
natal des escargots comestibles.
F. J.
L'Aviation Coloniale
France-Nouvelle-Calédonie
Détails sur le raid de l'avion « Biarritz »
TIXÊGRAMME l)E M. (.IL YON
Le Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie
a télégraphié au ministre des Colonies
pour lui rendre compte en détait des condi-
tions dans lesquelles est arrivé à Nouméa
le trimoteur Couzinet, piloté par l'équipage
de Vemcil" De vé et Si une h.
Le Uiurritz parti de Brisbane le 5 avril
A 7 h. 15 du matin 'Jveure de Notiméa) a
atterri le même jour à 17 h. 28 sur le seul
terrain d'atterrissage que l'orographie tour-
mentée de la Nouvelle-Calédonie avait per-
mis de ^préparer pour recevoir cet appuiieil
de grand raid. Bien que ce terrain soit si-
tué à M kilomètres de Nouméa, te (iouver-
neur tiuyon et de nombreux habitants s'fi
étaient réunis pour recevoir les aviateurs.
La traversée de Brisbane à Nouméa fut
rendue difficile par la pluie et les orages
et dut être effectuée pour la première moi-
tié du parcours, dans des conditions de vi-
sibiliUi très mauvaise.
C'est d'ailleurs le mauvais temps, dû à
la fin de la saison des cyclones, qui depuis
une semaine avait empêché les aviateurs
de quitter Itrisbane où ils étaient rei-
gnés plusieurs fois par jour par le poste
intHéorologique de Nouméa. Pendant la
traversée, le poste radiotélégraphique de la
Nouvelle-Calédonie fut informé d'heure en
heure, par les massages qik'évielLaiL le
Uiurritz, sur la position de l'avion et les
conditions de la traversée.
Au moment de l'atterzissage, pris par un
remous violent, l'avion alla hçurter de
l'aile un arbre, et pivota en atterrissant
brutalement. Les aviateurs restèrent heu-
reusement indemnes.
Le Gouverneur et la population néo-calé-
donienne leur firent un accueil enthousiaste
et prirent connaissance avec émotion du
message que le Ministre amit remis aux
aviateurs chargés d'apporter à Ut colonie
le salut de la mère-Pat rie.
L'appareil qui a l'aile droite enilouwa-
gée, det>ra être examiné attentivement, par
l'équipage, afin de déterminer si les répa-
rations nécessaires /unirent être faites sur
place.
(Par dépéche.j
FÉLICITATIONS M ISISTIH: OFS COLONIES
Le ininislre dés Colonies u u3rossé au
Gouverneur de la Nouvelle-Calédonie le té-
légramme suivant :
Il Transmettez it l'équill)ut' de l'avion
Biarritz mes sincères fédici ta lions pour
le sueeèfi de son ruid, qui établit la pre-
mière liaiBon entre la métropole et votre
colontc. »
UN TÉLÉGRAMME DES AVIATEURS
Le constructeur de l'avion Biarritz a
reçu, liier aprèHnidi, le télégramme sui-
vant des aviateurs de VomeTlh, I.)e'é et
Muncli :
Le 1 ra jet Le Bourget-Nouméa a été
couvert en 1IW heures de vol. Nous avons
dù erre(',III" vingt-deux nlterris.s«ges par
suite de l'impossibilité de décoller avec
une forte charge d'essence sur certains
terrains inondé#. Nous avons atterri à
Nouméa )'t 17 heures. L'uuureil a étô légè-
rement endommagé à l'atterrissage. Nous
vous aviserons demain si une rei»amtion
PSI possible ici. Nous sommes tous en
bonne santé. Nous avons reçu un accueil
enthousiaste de la part de In population
calédonienne et de toutes les autorités ¡ lotl-
"il"'; pour notre arrivée. »
ARRIVÉE DU » BURIUTZ >>
1.'avion « Biarritz !l, dont l'éqtirpage de
Ycrneilh-Bévé-^lunch. attendait, depuis le
Tr avril, une évolution fUHII'ulIh' des condi-
tions atmosphériques, cl qui s'est, envolé de
IIrishanl', mardi à 0 h- I, (heure locale),
est arrivé il Nouméa, mardi ii li heures lfi
heure de (îreenwich), après avoir franchi
I.I". kilomètres d'eau.
Le retour de Bossoutrot et Rossi
Le mauvais temps, à peu près général
sur le |iarcours Orun-Puris. a obligé Bo*-
fioutrot-Hossi à ajourner, d'au IlluillSÍ"
heures, leur retour au Bourget, qui était
prévu pour hier à |S heures. Ils sont partis
.)'<)).'!)(''-<));)<))).')')). 10.
Le retour de Costes
-ti
signal''1, hier, l'arrivée à Bituia samedi n
la lin de l'après-midi, ont l'ait savoir, par
un radiotélégramme reçu hier matin, qu'ils
ne reprendront pas h-ur \ol avant plusieurs
jours ulin de préparer les 1 a\ itaillem
Djado.
Le retour de René Letèvre retardé
Soutirant toujours de rhumatismes arti-
culaires, Bené Lefevre eut l'obligation d*1
renoncer h rentrer en France par la voie
aérienne avec le Mauhoussin le naviga-
teur de l'équipage Assotlant. I.cl'èvre d
l.nUi qui est allé en dix jours de vol riiee-
tif de Cannes à Tunanarive ;1-1 V décembre
1021) va s'embarquer à b"rd d'un p-mu« h-̃;
en parlance pour Marseille.
dépêches de l'Indochine
Une kermesse au profit de l'œuvre
antituberculeuse franco-annamite.
l'nl Iceinwsse fvaneo-ariiKtmih' organisée
lit profil de l'ivurre uni il u hercule use. s\'sl
d.éroulée pendant trois jours dans le pure,
du gouvernement général.
Français et Annamites ont participé (II'(/'
un égal empressement aIL succès de cette,
manifestation.
M. Outrey à Saïgon
M. Outrai, député île la l'ochint'hiue est
itrricc ce matin par /<• paquebot Port.hos.
e% -- ----'--
CONFERENCE
La prochaine conférence organisée par le
groupement" Les Isolés Coloniaux 1) aura
lieu dimanche prochain 10 avril à 20 h. 45
au musée social, 5, rue Las-Cases, Paris 7®.
Mme Geneviève Chaumo-t.rnti) parlera
de l'Ame Hindoue.
Des films seront projetés après la confé-
rence : Le Réveil d'une Race) Symphonie
Exotique.
Au Comeil d'ttal
'48
En Algérie : vente de terrains à Montgol*
iier.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête que
.\1. Perez, propriétaire demeurant à Belizane
"Alg(rie) avait présentée, aux fins d'annula-
tion d'un arrêté en date du 23 octobre 1928,
par lequel le Gouverneur général de l'Algérie
a fixé à t.K).ooo francs seulement, la somme
revenant à tous les ayants droit, sur le prix
de vente de la propriété n° 1 de Montgolfier,
après déchéance prononcée contre le requé-
rant.
Attendu que M. Perez n'a produit aucune
pièce de nature à faire apparaître l'insuffi-
ance du chiffre arrêté par l'administration
comme correspondant à la valeur des amé-
liorations apportées.
Personnel colonial des contributions di-
verses en Algérie. Traitements.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de
M. Suum, porteur de contraintes des contri-
butions d'Algérie, demeurant à Palikao
(Uran), avait présentée aux tins d'annulation
d'un arrêté du gouverneur général de l'Al-
gérie, en date du 7 avril 10.30, relatif aux
traitements du personnel colonial des con-
tributions diverses.
Attendu. que jamais il n'a été établi
d'assimilation de droit entre les porteurs de
contraintes des contributions diverses et
ceux des agents des poursuites du cadre
métropolitain.
Si l'échelle des traitements accordée
aux premiers par l'arrêté du gouverneur gé-
néral du Il juin 1928. s'est trouvée à un
moment donné, comparable à celle attribuée
aux agents des poursuites par le décret du
30 avril 1926, cette circonstance n'a nulle-
ment assuré aux premiers, le maintien de
pareille situation.
Arrêté du Conseil de Préfecture d'Oran
attaqué.
A la requête de M. Iounier, architecte,
demeurant à Iostaganem, 4, rue d'Alger,
le Conseil d'Etat a annulé un arrêté du
Conseil de Préfecture d'Oran, se déclarant
incompétent pour connaître de sa demande
en paiement d'honoraires, présentée aux
communes de Saint-Cloud, d'Aboukir et de
Kléber tAlgërie), pour travaux exécutés
dans ces communes et a mis deI¡ dépens
de l'instance à !ja charge, y compris les
frais d'expertise.
Le Conseil d'Etat a décidé que la com-
mune de Saint-Cloud paierait au requérant
la somme de 6.000 francs, celle d'Aboukir
5.500 francs, celle de Klebet t.500 francs,
entendu que M. Mourier n'a fait l'objet
d'aucun arrêté municipal le nommant archi-
tecte des communes précitées, dans les tra-
vaux qu'il a exécutes pour le compte de
ces communes, il a été rémunéré exclusive-
ment au moyen d'honoraires proportion-
nels.
Il ne résulte pas de l'instruction qu'il
eut été chargé, à titre permanent de ren-
semble ou de toute une partie des travaux
des communes.
Dans ces conditions, il ne peut être re-
gardé comme ayant eu la qualité d'un fonc-
tionnaire municipal.
Des lors, il appartenait au Conseil de
Préfecture de connaître des contestations
élevées entre les communes et l'architecte.,
par suite, c'est à tort que le Conseil de
Préfecture s'est déclaré incompétent pour
en connaître.
Délibération du Conseil Municipal d'Alger
attaquée.
Le Conseil d'Etat a rejeté la requête de
M. Roussel et autres surveillants hors clas-
se du service municipal d'hygiène à Alger,
avaient présentée aux fins d'annulation :
il D'une délibération du Conseil municipal
d'Alger, relative aux nouveaux traitements,
des employés du service précité.
20 D'une décision du maire (le cette ville,
fixant les traitements.
) -+- (
L'étude du sous-sol
de l'A. O. F.
1.
Bien que l'industrie minière soit encore ac-
tuellement fort peu développée en A.O.P.,
la question si importante de la reconnaissance
du sous-sol a déjà préoccupé les Pouvoirs pu-
blics qui, parallèlement aux efforts des parti-
cul iers, sont intervenus pour l'avancement des
recherches minières.
L'activité administrative s'est manifestée dès
19(14 par des missions confiées à plusieurs re-
prises à des spécialistes et aussi par la volonté
d'établir un inventaire des ressources du sous-
sel de t A.O.F. Un programme de travail était
envisagé ayant pour objet : la reconnaissance
méologique proprement dite, d'une part, et
l'exploitation pratique de cette reconnaissance,
c'est-à-dire la prospection minière, de l'autre.
Il s' agissait tout d'abord de situer sur la
carie les contours des différentes formations
géologiques et de signaler les indices de subs-
tances minérales utiles. La carte établie dervait
servir de bases aux travaux luturs à entreprendre
(mines, carrières, hydrologie, hygiène, travaux
publics, hydraulique agricole). Une étude géo-
logique de détail devait suivre, à laquelle vint
bientôt se rattacher la prospection minière pro-
prement dite.
Des programmes de travaux, à effectuer sur
les points où des indices sérieux de gîtes de
substances minérales étaient découverts, de-
vaient être établis par les géologues, et l'exé-
cution des travaux confiée aux ingénieurs des
services locaux de? Mines.
Pendant plm de vingt ans, tout ce vaste pro-
gramme de reconnaissance a été poursuivi dans
les diverses colonies du groupe. En 191 l, pa-
raissait une orenucre carte géologique ble au 1 500 000 de l'A O.K., et en 1919,
il en était publié une deuxième édition. (Qua-
tre caries géologique» au 1 100.000 de 1 A.
O. 1 lurent également établies.
Ce sont : Bingerville (1917); Dakar (1920);
Bamakc (1927), et Ouagadougou (1927). De
nombreux mémoires ont été publiés par divers
ailleurs sur la géologie ou la minéralogie de
l':\.O.F, On en compte J. rc actuelle tirés,
de 500.
La, même temps, des gués miniers :;(' ::,.;
ganèse à Agoula (Soudan), de phosphates de
chaux, au Sénégal ; de bauxite et de fer, en
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