Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-03-31
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 31 mars 1932 31 mars 1932
Description : 1932/03/31 (A33,N37). 1932/03/31 (A33,N37).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63804720
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
1
TRBNTS-TrÔiSIBME ANNBE. - 874. -- - nrNtlMÇRQ ; W.ÇÇN.TIMBp JEUDI SOIR, 31 MARS 1931.
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Les Annales Coloniales
Les annonces et réclame/ sont rows m -
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Dirbctbur-FondaTAur i Marcel RUEDEL
Tous les articles publiés dans notre journal fie peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
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On s'abonne sans Irait don
tous les bureaux de poste.
L'Afrique et le "Père Gaspard ff
«i» 1
i
Décidément, tout le inonde y vient. M. le
Général Mangeot, dans une étude que pu-
blie l'Afrique Française, cite un article de
la journée - Industrielle, où il relève ces
phrases :
« Après avoir affirmé, avec un grandiose
éclat à Vincennes, l'œuvre du passé, la
France doit, aujourdhmi, galvaniser les
énergies des ressources de ses territoires
d'outre-meur. Il ne faut pas perdre de temps
en enquêtes. Ayant soumis aux Pouvoirs pu-
blics, tous nos vœux essentiels, l'heure est
venue de réunir au plus tôt les représentants
de§ colonies, pour établir un programme
d'action immédiate et fixer la liaison. »
Et M. lé Général Mangeot ajoute :
* Voilà en termes excellents une base
d'entente entre les colonies et la Métro-
pole. »
M. René Hoff her r, dans une conférence
faite à la Bourse de Commerce de - Casa-
blanca, le 27 octobre 1931, et que reproduit
la Revue de Géographie Marocaine, serrant
*
le problème de plus près, rappelle les di-
vers plans de mise en valeur de l'Afrique
qui ont été élaborés en ces derniers temps.
Il rappelle les vastes projets formulés par
M. Georges Valois, au lendemain d'un
voyage d'études en Afrique.
On sait que X. Georges Valois se place
Immédiatement sur le plan international. La
fourniture de l'outillage économique de
l'Afrique, si l'on veut éviter toute surpro-
duction, doit relever d'un organisme régula-
teur international : -
« Pour s'annexer l'Afrique, nous dit-il,
l'Industrie européenne doit concevoir un
plan collectif précisant les zones de grande
valorisation, la nature des productions h
organiser, le plan d'éducation des peuples
primitifs, la répartition des crédits euro-
péens. Cela implique la substitution aux
innombrables sociétés drainant l'épargne
européenne dans un tohu-bohu d'escroque-
ries, d'un organisme international de finan-
cement, qui centraliserait les crédits euro-
péens et les transférerait aux régions pour
exécution du plan.
Mais' M. Hoffherr fait remarquej juste-
ment que M. Georges Valois ne. nous ren-
seigne pas sur les modalités du financement
qu41 envisage et signale que d'autres éco-
nomistes se 6Qnt nttachét au contraire, à ce
problème du financement de la mise en va-
leur' de l'Afrique.
Darls un remai^uable rapport présenté,
etl 1929, au Conseil National Economique,
M. Lewandowsfci proposait de (faire appel
aux possibilités de placement de la Caisse
dépôts et consignations. Celle-ci, qui
est chargée de la gestion d'une immense
fortune, qui dépasse actuellement 70 mil-
liards, provenant des ressources des caisses
d,'Epargne, la Caisse Nationale des retrai-
tes, les Caisses d'assurances sociales, pour-
rait, sans négliger aucunement son devoir,
de veiller à la sûreté et à la liquidité de ses
placetnent" afffcctef une large portion de
ses disponibilités Ù, un plan d'équipement
africain, garanti financièrement par l'Etat.
M, Bertrand de Jouvcnel, lui, envisage
l'utilisation des ressources de lia Banque
de France. Il propose de constituer une
société internationale de mise en valeur de
l'Afrique, financée par une ouverture de
crédits de la Banque de France :
« Le mécanisme serait le suivant, écrit
M. Bertrand de Jouvenel. Cinq milliards
de commandes en Allemagne. L Allemagne
souscrit cinq milliards au plan. Cinq mil-
liards sont avancés a l'Allemagne par la
banque de France. »
Enfin, M. Hoffherr veut bien rappeler 1
que j'ai proposé, moi-même, une solution
de financement que j'ai la naïveté de consi-
dérer comme beaucoup pl'us simple et plus
pratique que les précédentes.
Jë propose simplement de réduire l'amor-
tissement de la dette publique, qui a été,
en cëâ dernières années, poursuivi au rythme
de 4 milliards par an, de moitié. Lés 2 mil-
liards ainsi rendus disponibles annuel le-
mertt seraient affectés à la garantie d'inté-
rêts d'une masse d'emprunts de 40 mil-
liards, ces emprunts étant émis par les di-
verses personnes morales ou entreprises
internationales colonies, sociétés mixtes,
sociétés privées, organismes internationaux
ayant pris 1 initiative de grands travaux
coloniaux et obtenu la garantie d'intérêts de
l'Etat. -
M. René Hoffherr signale que Je profes-
seur anglàis Bowley, économiste et statisti-
cien bien connu, a s-uggéré; pour l'Angle-
terre, dans le même ordte d'idées, de lier
étroitement de vastes ptans de travaux pu-
blics à la 'politique d'amortissement de la
dette publique. Il propose de voter. une
sommé annuelle 'destinée soit à l'amortis-
sement de la dette, soit à l'exécution de
travaux de secours. Au fur et à mesure de
l'extension du chômage ou des besoins de
l'économie nationale, une fraction croissante
de cette somme s'en irait aux travaux pu-
blics, pour diminuer proportionnellement
ensuite avec la reprise des anaires.
M. René Hoffherr a raison de faire ce
rapprochement : c'est exactement dans cet
esprit que j'ai envisagé la couverture du
financement de la mise en valeur de l'Afri-
que, au moyen des sommes actuellement
consacrées à l'amortissement.
M: Chérbn, jeudi dernier, au Sénat, a
protesté d'avance, avec sa fougue urdinaire.
contre toute atteinte qui pourrait être por-
tée à la politique d'amortissement, instituée
par M. Poincaré en 19*6.
Je pense, pour ma part, que, en politique,
tous les dogmes trop absolus sont dange-
reux, celui de l'amortissement systématique
comme tous les autres.
Mais je ne voudrais pas que notre « père
Gaspard » national, comme il se qualité
lui-même familièrement, pût penser que je
tombe dans l'èxcès dogmatique opposé.
J'ai le plus grand respect pour la poli-
tique d'amortissement pratiquée en période
de prospérité.
Mais je pènse qu'au moment où la mai-
son brûle, il faut songer à éteindre Fin-
cendie le plus vite possible, ce qui ne veut
pas dire qu'on rénonce définitivement aux
prudentes méthodes de gestion de « rere
Gaspard 9, pour l'avenir.
EtUirn* Anton.,
Député de lu Haute-Savoie,
Rapporteur du budget dé
CAlaé m».
: ). (
Le budget de la Tunisie
ou
La Commission arbitrale du Grand
Conseil de Tunisie a consacré lIa, journée à
l'élaboration définitive du budget de l'exer-
cice 1932. Cet exercice doit, conformément
aux propositions du Gouvernement, approu-
vées par le Grand Conseil de Tunisie, avoir
une durée exceptionnelle de neuf mois et
.prendre fin au 31 décembre prochain.
Ce projet de budget soumis au Grand
Conseil était arrêté aux chiffres suivants :
Recettes : 464.116.551 francs.
Dépenses : 464.070.036 fr. 5t.
Excédent des prévisions de recettes sur les
dépenses : 46.514 fr. 40.
Après modifications faites par les deux
sections du Grand Conseil et par la Coin-
mission arbitrale, le budget de l'exercice
1932 a été fixé pour neuf mois aux chiffres
définitifs ci-après :
Recettes : 461.21 5.106 francs.
Dépenses : 461.127.600 fr. 35.
Excédent de prévisions de recettes sut
'les dépenses : 87.523 fr. 60.
Tel qu'il ressort des délibérations de l'as-
semblée, le budget comporte, par rapport
aux propositions primitives du gouverne-
ment, une diminution de dépenses de 2 mil-
lions 942.436 fr. 20 et une diminution des
recettes de 2.901.425 francs.
.a C
Le viyage de l'enpertar d'Anna.
ea Afriqit di Nord
«o»
Au Maroc
VEtnpreur d'Annam, accompagné de
son cousin et du -Gouverneur Charles, est
arrivé samedi à Oudjda où il a été salué au
nom du Sultan et du Gouvernement du Pro-
tectorat par M. Lavondes, consul général.
Après déjeunef l'Empereur est parti pour
Taza où il a passé la nuit.
Lundi l'Empereur arrivait à 1 h. 15 à
Fez. -
Il a été reçu et salué dans les salons du
palais JamaL par 'le général Huot, repré-
sentant le général Marqub. commandant la
région de Fez, par le lieutenant Holmaert
et M. Pasquier, fils du Gouverneur général
d.c l'Indochine, actuellement à Fea qui est
aussi un ami de l'Empereur.
Bao Dai a visité Fez et les environs et est
reparti hier pour Meknès et Rabat,
Remerciements à M. Carde
Le Gouverneur général de l'Algérie vient
de recevoir le télégramme suivant :
« Avant de quitter l'Algérie, je tiens à
vous remercier, ainsi que Mme Carde, de
votre aimable accueil. J'ai été reçu partout
avec une cordialité qui m'a infiniment tou-
ché. De ce voyage trop rapide dans votre
beau pays, je garderai le souvenir de l'œu-
vre magnifique de colonisation accomplie
par la France. BAo DAi. »
) (
Les usines polonaises
travaillent pour le Maroc
travaillent pour l e - Maroc
On vient d'embarquer à Gdynia (Pologne)
douze locomotives fabriquées dans les usines
polonaises à destination du Maroc. Ces lo-
comotives, dont la vitesse maxitna est de
100 km. à l'heure et qui sont adaptées au
terrain montagneux, ont été commandées
par 'la Société marocaine des Chemins de
er. «
) (
La croisière de la Botte
méditerranéenne
0*0
Bien que la croisière de printemps de la
flotte de la Méditerranée ne soit pas encore
arrêtée, voici quelques renseignements géné-
raux :
Un premier détachement composé du Jean-
Baré, du Béarp, du La-Motte-ricquet, et de
la neuvième division de totpilleurs, doit se ren-
dre à partir du 14 avril sur les côtes d'Algérie
et de Tunisie pour des exercices particuliers.
Le reste de l'escadre, mus le commandement
de l'amiral Robert, appareillera le 26 lMiI. et,
après plusieurs jours d'exercices dans le bas-
sin occidental méditerranéen, effectuera à Bi-
zerte sa concentration avec le détachement pré-
cédent, De ce port, les forces navales consti-
tuant la I" escadre, exception faite du La-
Motte-Picqucl et de la 9° division de tmoi-
leurs, partiront le 3 mai pour une croisière de
six semaines dans le bassin oriental méditerra-
néen. Le rttour à Bizeite aura lieu le 15 juin.
Cette croisière, qui n'avait pas été effec.
tuée, tout au Tfloins d'une façon aussi large,
depuis 1913, alors, oue l'amiral Boué de La
reyrêre commandaUla première armée navale,
est de nature à offrir aux équipages un attrait
nouveau et à favoriser avantageusement le
rayonnement du plvnlis en Orient.
LA SOLIDARITÉ DES RACES
1 -«q q w
7l ( -
wWr I ( i
e til -.0, IL
CONOMIE « dirigée b,
économie « con-
trôlée », voilà des
formules dont *on
parle beaucoup de-
puis quelque temps
quand il s'agit de
mettre fin au
désarroi économi-
que au milieu. du-
quel toutes les na-
tions européennes
se débattent.
C'est un grand mot pour une chose sim*
pie. M. Joseph Prudhomme dirait tout sim-
plement qu'il faut mettre un peu d'ordre et
de bon sens dans nos affaires et ne plus
tolérer que dans les grandes villes indus-
triellcs des hommes, des femmes et dés
enfants meurent de faim alors qu'à dix lleu-
res d'azeiopi de ces pays on jette du blé à
la met ou qu'on brûle du café pour tain*
marcher des locomotives 1
Et voilà que l'idée de l'économie dirigée
apparaît aussi pour donner la solution ta
seule, au problème colonial.
Toutes les colonies, françaises, anglaises,
hollandaises même souffrent, politiquement,
socialement, économiquement.
Toutes les nations de l'Europe ont le
meme intérêt à organiser, à coordonner
leurs politiques coloniales en fonction les
unes des autres.
Quand donc la vieille Europe sc décide-
1 ra-t-clle à ouvrir les yeux et à mettre ses
bésicles ?
Qurit s'agisse de sa vie propre ou bien
de celle des enfants qu'elle a nourris, de
son sang et de son lait, tout lui commande
aujourd'hui l'union et la coordination des
efforts.
Il ne lui est plus possible de vivre dans
une tour d'ivoire économique.
C'est une vérité qu'il faut avoir le cou-
rage de dire car elle est déjà éclatante : les
colonies pourraient plus facilement se pas-
ser des métropoles que lél métropoles des
colonies.
Mais le monde, - aujourd'hui, forme un
tbut.
On ne peut plus exercer une pression sur
un point du globe sans que dans tout le
reste du monde son 'système n'en soit ébranlé.
Fort heureusement, il y a place sous le 1
soleil pour le genre de toutes les raies .fol>
daires les unes des al/trts.
Miv.hmt Geutdomrfer,
Député dei Côtes-du-Nord
Secrétaire de la Commission
de 'la Marine Marchande
a. t
AprèllExpolitioD Coloniale
I LA DISPARITION DU VIEUX MUSEE
DU BOIS ET L'INSTALLATION
DU NOUVEAU
Le Conseil municipal vient de prendre une 1
décision importante dont l'objet est le transfert
de l'ancien musée du Bois dans les pavillons
des territoires africains sous mandat.
Le musée du, Bois était situé dans l'île de
Bercy depuis l'Exposition de 1889, à la-
queUe il avait figuré.
Loirs de T Exposition coloniale, le conces-
sionnaire de ce musée s'était engagé à 'le re-
construire entièrement, car le malheureux pa-
villon était très endommagé ; mais le conces-
sionnaire n'eut pas le temps de construire, il
se contenta de le consolider par des moyens de
fortune. Le musée a résisté le temps de durée
de l'exposition coloniale, on ne peut pas lui
demander davantage.
La Ville de Paris est donc entrée en négo-
ciations avec le Comité de l'Exposition colo-
niale pour obtenir que les pavillons des ter-
ritoires aifricains sous mandat reçoivent les col-
lections de r ancien musée et soient aménagés
conformément à leur, nouvelle destination de
musée des bois.
Les frais rendus nécessaires par les travaux
qui devront y être effectués s'élèveront à
550.000 francs.
Dans ce musée, on retrouvera les dioramas
qui ont fait l'admiration des nombreux visi-
teurs de F Exposition, et on verra de remar-
quables collections de bois indigènes et colo.
niaux.
Une bibliothèque sera aménagée dans l'an
cien pavillon du commissariat et un logement
sera construit pour le gardien.
) 'E
pépêches de l'Indochine
Mort du général Barbassat
Le général Barbassat, commandant la
brigade d'Haïphong est décédé avant-hier
subitetitent, à l'issue des manœuvres aux-
quelles il avait pris part.
M. Pasquier inspecte
des travaux d'endiguement au Tonkin
Le Gouverneur général 'Pasquier, acoortn-
pngné du Résident supérieur du Tonkin,
a visité les travaux d'éndiffuement qui
viennent d'être achcvés. avec le concouru
des populations riveraines, dans le bassin
de Song-Tllai-Dinh, à l'est du delta tonki-
nois. Ces travaux, qui ont été rapidement
exécutés, protégeront des inondations me
région jadis déshéritée.
Les populations, par la voix di leurs re-
présentants autorisés, ont adressé au Gou-
verneur général l'expression de leur grati-
Irtde et de leur loyalisme - envers le (louver-
nement protecteur
Départ de MM. Auguste Brunet
, et Gasparin
«♦«
Notre collaborateur et anii M. Auguste
Brunet, ancien sous-secrétaire d'Etat des
Colonjes, a quitté hier soir Paris par lu
train de 19 h. 15, pour Marseille. M. Bru-
net qui va se représenter dans la circons-
cription de Saint-Pierre qui 'lui est si fidèle-
ment attachée, prendra passage sur le paque-
bot Explorateur-Grandidicr à destination de
La Réunion. Un grand nombre d'amis et de
connaissances avaient tenu à apporter à
M. et à Mme Brunet leurs vœux de bon
voyage. -
Nous avons reconnu sur le quai de départ:
M. Lagarde, ministre plénipotentiaire ;
M. Lucien Gasparin, député de La Réunion;
le colonel Girod, M. Dupqis" directeur du
domaine sucrier du GaI j M. Pierre Alypc,
représentant le Haut-Commissariat de Sy-
rie, à Paris ; le président de l' Asociation
des administrateurs et quantité de fonction-
naires. Des gerbes de fleurs ont été offertes à
Mme Brunet.
M. Lucien Gasparin qui va également se
représenter dans la circonscription de Saint-
Denis, quittera Paris aujourd'hui par le
train de 19 h. 30.
C'est probablement. au 8 mai prochain
que sera fixée la date des élections à La
Réuniou.
Les représentants de l'île qui ont à effec-
tuer un voyage de 32 jours n'auront guère
que cinq jours pour visiter leurs manaantsi
Ils ont tenu à ne pas quitter Paris avant
d'avoir la certitude que sera voté par les
Chambres le secours de 50 millions aux si-
nistrés du dernier cyclone de La Réunion.
Nous espérons que nos amis ne se laisse-
ront pas retenir trop longtemps dans les
beaux pays qu'ils représentent avec tant de
distinction et de dévouement. Plus que par
le passé, il conviendra dès la rentrée que
nos élus fassent bonne garde 'autour des in-
térêts de notre. empire colonial.
t
La date des élections
Les élections législatives seront fixées pro-
bablement pour le premier tour au Ier mai, et
au 8 mai pour le deuxième tour en France.
Dans les colonies le premier tour le 22 mai et
le second tour le 29.
ÉLECTIONS LEGISLATIVES
COLONIALES
fin Cochinchine
Doux candidatures certaines sont annon-
cées en Cochinchinc, pour les élections
législatives, celles de MM. Rochet et Par-
goire.
M. Rochet est professeur agrégé et mem-
hre du Comité de l'Union des fonctionnai-
res français. Directeur de la Revue Indo-
cltilcc, il s'est révélé comme un écrivain de
talent.
M. Pargoire, receveur de -l'Lnrcgistrc-
ment, est un vieil indochinois sympathique-
anent connu. C'est la deuxième 'fois qu'il
sollicitera les suffrages des électeurs ('ochin-
chinois. Il se présenta, en effet, en 1906,
contre MM, Deloncle, Cuninc et l'arnaurl.
Rappelons à ce sujet que M. l'arnaml,
administrateur, avait été mandaté par le
groupe socialiste unifié de Cochinchine pour
demander à Anatole France de iposcr sa
candidature.
Anatole France ayant déolinû cette offre,
M. Parnaud ava it décidé de se présenter.
11 obtint 32 voix, trois voix de plus que
M, Pargoire. M. Deloncle avait été élu. au
premier tour avec plus de 300 voix de ma-
jorité à M. Cuniac.
+
Mission dans l'Ouest Africain
̃♦»
L'activité agricole des indigènes
La civilisation fait évoluer les noirs.
L'occupation de l'Afrique noire par'les Etats
occidentaux t déterminé des changements
profonds dans la vie indigène. C'est ainsi
qu'aujourd'hui la plupart des tribus sont en
contact fréquent avec la. civilisation euro-
péenne qui contribue à leur évolution.
L'Institut international des langues et des
- civilisations africaines, fondé il y a six ans
par lord Lugard et un grand savant fran-
çais, M. Maurice Delafosse, vient d'être le
bénéficiaire d'une fondation Rockefe'ller de
625.000 francs par an pour une durée de
cinq ans. ICet Institut s'efforce de recueillir
des éléments susceptibles de fournir aux
gouvernements des faits et des renseigne-
ments permettant de prendre des f décisions
profitables.
Plusieurs missions enquêtent dans les
colonies, mandats et protectorats français et
britanniques. L'une des premières sera diri-
gée par M. Laibouret, professeur à l'Ecole
coloniale et l'Ecole libre des Sciences poli-
tiques, qui se rendra en juillet prochain
dans l'Ouest africain pour y étudier les
droits fonciers et les activités agricoles des
indigènes.
PHILATÉLIE
« ♦»
Les prix des timbres poste en baisse
La vente d'une importante collection do
timbres des colonies anglaises qui vient
d'avoir lieu l Londres indique la baisse sen-
sible qui s'est produite 'sur 'Ieg vignettes
même les plus rares. Un 4 cents bleu de la
Guyane anglaise, émission de 1856, que les
catalogues internationaux estimaient, il n'y
a pas longtemps, 300.000 francs neuf et
175.000 francs oblitéré n'a. trouvé preneur
qu'à 22.000 francs. Un one penny sur six
ce de Dominique 1886 estimé 32.500 fr.
n'a pas atteint 19.000 francs. Un one penny
sud 2 1/2 bleu de Saint-Christophe 1888, es-
timé 50.000 fr. a été vendu i8.c»oo francs.
<
La défense navale et aérienne
de l'Indochine
'.-
Do notre correspondant particulier
Les léccuts événements» de Shanghai ont
nécessité, comme 011 le sait, de la part, des
puissances intéressées, des envois de trou-
pes dans le but de garantir l'ordre sur les
concessions internationales. En ce qui con-
cerne la Fiance, ces troupes, infanterie co-
loniale et chars d'assaut, ont été prélevés
sur les éléments stationnés eu Indochine.
Dans le cas d'un conflit plUS généralisé
on a pu se demander quel serait alors le
sort de notre grande Colonie d'Extrême-
Orient et comment sa défense était assurée ?
Il' semble, à la réflexion, que le problème de
la défense de l'Indochine soit surtout d'or-
dres naval et aérien. On voit mal que des
troupes chinoises organisées puissent venir
des provinces méridionales attaquer les
frontières du Tonkin protégées ,par une sé-,
rie de chaînes de montagne, la meilleure des
barrières naturelles. La tâche de l'armée de
Moncay à Laokay est plutôt de surveillance
et de police.
La thèse d'un débarquement ennemi est
plus acceptable. Mais il n'y a pas trente-six
ici lits sur lesquels on puisse débarquer le
long de la côte. Et ne serait-ce pas la tâche
en premier lieu de la marine et de l'aviation
que d'intervenir ?
C'est en considération d'éventualités de
cette sorte que le Gouverneur Général de
l'Indochine M. Pasquier a consacré tous ses
soins à l'établissement à Satgon d'une base
importante qui sur certains points, d'ordre
technique peut rivaliser avec celtes de Sin-
gapour ou de Hongkong.
Ses trois éléments principaux en sont
constitués par un arsenal pourvu d'un outil-
lage très moderne et .par l'organisation de
deux bases annexes de sous-marins et d'hy-
dravions, la première à Saïgon même, sUr
la rivière, la seconde établie sur le cours du
Denaï à une vingtaine de kilomètres de Saï-
gon. toute cette organisation est d'inspira-
tion très récente et pour une certaine partie
encore en cours d'exécution, mais son achè-
vement ne saurait tarder.
L'arscnal en premier lieu, existe depuis
longtemps. Mais grâce aux prestations du
plan Dawes, il a été permis de contempler à
très peu de frais son outillage. Occupant
1.500. ouvriers en groupements spécialisés,
pourvu d'un nombre considérable de machi-
nes du dernier modèle, il est mesure de pro-
céder au lancement de petites unités et d'ef-
fectuer toutes sortes de réparations sur les
plus gros bateaux. La chose n'est pas négli-
geable si l'on songe que c'est à Saïgon que
pourraient désormais venir subir les éven-
tuelles tcpaTationaT de? fdTX-
gros bateaux des F. N. F. O. (Forces Nava-
les d'Etrflmc-Orient) qui croisent dans les
mers de Chine. Indiquons toutefois que pour
permettre à un navire comme te frtmauget,
destiné à remplacer l'antique W aLdectt
lfoussdau, d'entrer en cale sèche à l'Arsenal,
il serait nécessaire de construire une deuxiè-
me forme de radoub de 220 mètres sur 20,
d'après les techniciens, la forme actuelle de
145 mètres sur 10 se révélant insuffisante.
Quant aux sous-marins partit de Bizerte
qui viennent de parvenir ces jours derniers
à Saïgon, ils ne sont pour l'instant qu'au
nombre de deux, accompagnés d'un aviso
ravitai'ileur. Le Joesscl et le Fulton doivent
en effet assurer la prise'de contact entre les
bâtiments de leur espèce et ces deux tropi-
calci pour lesquels ils n'ont pus été cons-
truits. Après une série d'expériences, ils se-
ront remplacés par d'autres plus modernes
et mieux adoptés dont le nombre pourrait
alors être augmenté. Il ne semble pas jus-
qu'ici que d'autres navires que des sous-ma-
rins soient affectés à la base de Saigon con-
sidérée comme purement défensive.
Le plus gros effort, enfin, a été accompli,
ces temps derniers, eu faveur de 'l'aviation
maritime pour laquelle une installation con-
sidérable a été prévue à Cac-Laï. Sur les
bords du Donat on travaille à l'aménage-
ment progressif d'un aéroport de près de 300
hectares. Cependant que 230 hectares seront
réservés à l'aviation terrestre, civile ou mi-
litaire, une cinquantaine d'hectares en bor-
dure du fleuve ont été distraits et immédia-
tement remblayés et consolidés. Le long de
'la rive s'élèvent des hangars du' dernier mo-
dèle précédés d'un appontement de 70 me-
tres sur 2 oà l'extrémité duquel une grue de
20 tonnes permet de mettre rapidement les
appareils à l'eau. Trois escadrilles au total
pourront utiliser cette base dont les bâti-
ments annexes sortent de terre actuellement.
Les hydravions utilisés sont du type Co A.
M. S. avec un rayon d'action de 1.500 kilo-
mètres. Bien entendu les plus gros avions.
de passage pourraient également trouver
abri et ravitaillement à Cac-Laï. Etant don-
né le développement des côtes d'Annam et
l'abondance des plans d'eau (Mékong et in-
nombrables rivières) t l'intérieur du pays, il
était naturel qu'on ait eu des vues aussi lar-
ges en ce qui concerne l'hydraviation.
L'aviation terrestre est de son. côté déjà fort
convenablement dotée en terrains matériel
et personnel.
Quoi qu'il en soit la conjugaison de ces
trois éléments, arsenal, sous-marins, hydra-
vions donne à Ma base de Saïgon, unique
port de commerce jusqu'ici une importance
qu'elle n'avait pas. De plus on fortifie arti-
vement 1rs environs de Cap Saint-Jacques
commandant, on le sait, l'entrée de la riviè-
re.
Ainsi la partie la plus riche et la plus
exposée de la Colonie, parce que sur le pas-
sage des grandes routes maritimes interna-
tionales, se trouve sinon invulnérable tout
au moins grandement protégét. La surveil-
'lance active qui s'cxercra.it. le long dos
côtes en c.ag de conflit généralisé dans le
Pacifique permettrait d'autre part de don-
ner suffisamment à temps T'alerte pour que
de premières forces puissent intervenir en
attendant l'action des F. N. E. O. qui se-
raient certainement ramenées dans les para-
ges. Un minimum de protection est ainsi
réalisé pour la Colonie toute entière. Mais
ce ne sont là heureusement qu'éventualités
très improbables, la politique suivie par la
France dans le Pacifique étant là comme
aillieui-s, une politique de paix.
Proximus.
Dans les commissions
»♦«
AlllJSNAT
-
A LA COMMISSION DES FINANCES
La Banque -- de - l'A. O.
La Commission des Finances a entendu
MM. Paul Reynaud et de Chappedelaine sur
le projet de loi tendant à approuver une con-
vention passée avec la Banque de l'Afrique
Occidentale.
La Commission, après délibération, a auto-
risé M. Léon Perrier, rapporteur, à déposer
un avis favorable sous réserve que la Banque
de l'A. Ô. renoncerait, suivant la suggestion
du rapporteur à l'assouplissement de ses sta-
tuts tel qu'il est prévu par la Convention.
La.Banque de l'A. O. s'engagerait notam-
ment à ne pas user de la [acuité de faire des
avances sur certains effets de commerce et à
s'abstenir de prendre des participations dans
des entreprises coloniales.
Emprunt indochinois
La Commission des Finances a entend u M.
le ministre des Colonies sur le projet de loi-
tendant à autoriser le Gouvernement général
de l'Indochine à contracter un emprunt de
250 millions de francs.
Le rapport favorable de M. Léon Perrier
a été approuvé pair la Commission.
La Transat
Hier, la Commission sénatoriale des I* inan-
ces, sur le rapport de M. Abel Garder a
adopté le projet concernant l'aide de 1 Etat
en vue de l'achèvement des constructioM en
cours des navires de la Compagnie Générale
Transatlantique.
Divers rapports adoptés
La Commission sénatoriale des Finances
s'est réunie le mardi 29 mars 1932 à 13 h. 30,
sous la présidence de M. Jeannenéy.
Elle a approuvé le rapport de M. Daladier
favorable à l'adoption du projet de loi portant
encouragement à l'industrie des grandes pêches
maritimes (prime à l' exportat ion de la morue).
M. Fourcade a présenté et fait adopter
quatre rapports intéressant l ( Algérie, savoir :
1" Autorisation de perception des droitset
revenus applicables au budget de 1 AAogérie,
pour 1932 ;
2" Élévation de 1.600 millions à 2.400'
millions du montant maximum de l' emprunt à
contracter pour l' exécution de grands travaux
d'intérêt général ;
3° Emprunt de 30 millions pour le règle-
ment de? dommages causés par les inondations^
de décembre 1930; ,'"
4" Elévation du maximum d',
411 Elévation du maximum d'cmîssibn des
billets de la Banque d'Algérie. ;
Sut le rapport de M. Henry Bérenger, Iti
Commission a ensuite adopté le projet de -loi
autorisant le Gouvernement chérifièn à contrac-
ter un emprunt de. 1.535.676.000' francs.
»+«
A LA CHAMBHE
A LA COMMISSION DE L'ALGERIE,
DES COLONIES ET PROTECTORATS
',.. l,
Les empruntà coloniaux
La Commission des Colonies, de 1 Algérie
et des protectorats s'est réunie hier après-midi
et a adopté les quatre" pft>?èfeV:rtrtportants sur
le rapport .de M. Gaspard. ; 4
I" Projet de. loi autorisant Afrique Occi-
dentale française à contracter un emprunt de
200 millions de francs ;
2" Projet de loi accordant une subvention
de 24.375.000 francs pour réparations et dom-
mages causés par le cyclone des Nouvelles-
Hébrides et de la Noivvolle-Calédoniie ;
'- 3" Projet de loi tondant à approuver la
convention passée par l'Elai d une part, le
Crédit National et le Crédit Foncier d'autre
part, pour autoriser ces établissements à con-
sentit des prêts aux habitants de La Réunion
victimes du cyclone (le montant de ces prêts
pourra atteindre 80 millions ;
4" Projet de loi modifiant les modalités de
remboursement de 1 avance de 50 millions à
Madagascar.
Ces divers projets oni été aussitôt passés à
la Commission des Tinances, où le rapport a
été fait par M. Archimbaud,
AU SIENAT,
DEBATS
L'ensemble du budget est voté
l.r Sriial ;iy;iii|. isi»'• Li«'̃ Inillr la juui'in'c « 1 <"
mardi le malin, l'api vs-niieu liuir im,r<) d'i1 matin avre
IVxaini'ii du liudiirl.
M. Abel < îanli'V, i riu iiciil. rnppctrliMir,
dont nu in' saurai! Irnp louer la clarlo et. !a
pnVisi'iu. a indiqué ipi'apms lesj vntus qui
ont é|é émis le prnjcl dr lunlgel .se pretseule
dans les emnlilinns >in\aulos
tîeeelles, il milliards fISi.:!7:\':\;!(j h'.,
I )épr 11 ses, VI illllliaril-s IIS,î.»îS(>.,),^*i il'
lv\eédenl de.s leeellrs : !{.NNC). 7îM- f râliez.
|,e prnjel du- Inidgel d«- l'.KL' a été adtiplé
par il VIIi, 'lIlllrl.' I\,
Vote du projet de la Banque de l'A. 0.
1,1 • prnjel de la lîauqne de. r n, a ele,
nie eu séance publique ce malin, sur le
l appnrl îl e M. ).<')) l'eri ier el du gênerai
SI 11 u I.
EN SEANCE
La taxe à l'importation
Après l'adoplinu de l'article K! enUiV!'-
uaul, la In\e à 1'iinpnilaIuni M- Violletle
demande pur vnie d'aïueiidemenl que Snil
repris farliclo l:t V bw disjniut par la
C.oiruuissinn des Finances.
M, Viollrlh'.
i. Ce Ie\le a pour bul d'exonérer de la
laxc sur le «'liiffri; d'affaires les importa-
tions de blés rlur.s originaires cl en prove-
nance directe dfi uoa colonies. l ,' la loi de liuance.s a rnnieué de V à 0 Tm lu
TRBNTS-TrÔiSIBME ANNBE. - 874. -- - nrNtlMÇRQ ; W.ÇÇN.TIMBp JEUDI SOIR, 31 MARS 1931.
1 .TID
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M, m ÉI iMMÉw
PAÉtiB «w
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: -4 t t MCMUIUINI
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Les Annales Coloniales
Les annonces et réclame/ sont rows m -
bureau Ou tournai.
Dirbctbur-FondaTAur i Marcel RUEDEL
Tous les articles publiés dans notre journal fie peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
ABOMÇIEtfTS
ff» la Rovno mensuelle:
Ut a 6 Mol» «M*
FfMMtt
Colonial 110 » 1* » M t
ttranger.. 240 » Iti » 709
On s'abonne sans Irait don
tous les bureaux de poste.
L'Afrique et le "Père Gaspard ff
«i» 1
i
Décidément, tout le inonde y vient. M. le
Général Mangeot, dans une étude que pu-
blie l'Afrique Française, cite un article de
la journée - Industrielle, où il relève ces
phrases :
« Après avoir affirmé, avec un grandiose
éclat à Vincennes, l'œuvre du passé, la
France doit, aujourdhmi, galvaniser les
énergies des ressources de ses territoires
d'outre-meur. Il ne faut pas perdre de temps
en enquêtes. Ayant soumis aux Pouvoirs pu-
blics, tous nos vœux essentiels, l'heure est
venue de réunir au plus tôt les représentants
de§ colonies, pour établir un programme
d'action immédiate et fixer la liaison. »
Et M. lé Général Mangeot ajoute :
* Voilà en termes excellents une base
d'entente entre les colonies et la Métro-
pole. »
M. René Hoff her r, dans une conférence
faite à la Bourse de Commerce de - Casa-
blanca, le 27 octobre 1931, et que reproduit
la Revue de Géographie Marocaine, serrant
*
le problème de plus près, rappelle les di-
vers plans de mise en valeur de l'Afrique
qui ont été élaborés en ces derniers temps.
Il rappelle les vastes projets formulés par
M. Georges Valois, au lendemain d'un
voyage d'études en Afrique.
On sait que X. Georges Valois se place
Immédiatement sur le plan international. La
fourniture de l'outillage économique de
l'Afrique, si l'on veut éviter toute surpro-
duction, doit relever d'un organisme régula-
teur international : -
« Pour s'annexer l'Afrique, nous dit-il,
l'Industrie européenne doit concevoir un
plan collectif précisant les zones de grande
valorisation, la nature des productions h
organiser, le plan d'éducation des peuples
primitifs, la répartition des crédits euro-
péens. Cela implique la substitution aux
innombrables sociétés drainant l'épargne
européenne dans un tohu-bohu d'escroque-
ries, d'un organisme international de finan-
cement, qui centraliserait les crédits euro-
péens et les transférerait aux régions pour
exécution du plan.
Mais' M. Hoffherr fait remarquej juste-
ment que M. Georges Valois ne. nous ren-
seigne pas sur les modalités du financement
qu41 envisage et signale que d'autres éco-
nomistes se 6Qnt nttachét au contraire, à ce
problème du financement de la mise en va-
leur' de l'Afrique.
Darls un remai^uable rapport présenté,
etl 1929, au Conseil National Economique,
M. Lewandowsfci proposait de (faire appel
aux possibilités de placement de la Caisse
dépôts et consignations. Celle-ci, qui
est chargée de la gestion d'une immense
fortune, qui dépasse actuellement 70 mil-
liards, provenant des ressources des caisses
d,'Epargne, la Caisse Nationale des retrai-
tes, les Caisses d'assurances sociales, pour-
rait, sans négliger aucunement son devoir,
de veiller à la sûreté et à la liquidité de ses
placetnent" afffcctef une large portion de
ses disponibilités Ù, un plan d'équipement
africain, garanti financièrement par l'Etat.
M, Bertrand de Jouvcnel, lui, envisage
l'utilisation des ressources de lia Banque
de France. Il propose de constituer une
société internationale de mise en valeur de
l'Afrique, financée par une ouverture de
crédits de la Banque de France :
« Le mécanisme serait le suivant, écrit
M. Bertrand de Jouvenel. Cinq milliards
de commandes en Allemagne. L Allemagne
souscrit cinq milliards au plan. Cinq mil-
liards sont avancés a l'Allemagne par la
banque de France. »
Enfin, M. Hoffherr veut bien rappeler 1
que j'ai proposé, moi-même, une solution
de financement que j'ai la naïveté de consi-
dérer comme beaucoup pl'us simple et plus
pratique que les précédentes.
Jë propose simplement de réduire l'amor-
tissement de la dette publique, qui a été,
en cëâ dernières années, poursuivi au rythme
de 4 milliards par an, de moitié. Lés 2 mil-
liards ainsi rendus disponibles annuel le-
mertt seraient affectés à la garantie d'inté-
rêts d'une masse d'emprunts de 40 mil-
liards, ces emprunts étant émis par les di-
verses personnes morales ou entreprises
internationales colonies, sociétés mixtes,
sociétés privées, organismes internationaux
ayant pris 1 initiative de grands travaux
coloniaux et obtenu la garantie d'intérêts de
l'Etat. -
M. René Hoffherr signale que Je profes-
seur anglàis Bowley, économiste et statisti-
cien bien connu, a s-uggéré; pour l'Angle-
terre, dans le même ordte d'idées, de lier
étroitement de vastes ptans de travaux pu-
blics à la 'politique d'amortissement de la
dette publique. Il propose de voter. une
sommé annuelle 'destinée soit à l'amortis-
sement de la dette, soit à l'exécution de
travaux de secours. Au fur et à mesure de
l'extension du chômage ou des besoins de
l'économie nationale, une fraction croissante
de cette somme s'en irait aux travaux pu-
blics, pour diminuer proportionnellement
ensuite avec la reprise des anaires.
M. René Hoffherr a raison de faire ce
rapprochement : c'est exactement dans cet
esprit que j'ai envisagé la couverture du
financement de la mise en valeur de l'Afri-
que, au moyen des sommes actuellement
consacrées à l'amortissement.
M: Chérbn, jeudi dernier, au Sénat, a
protesté d'avance, avec sa fougue urdinaire.
contre toute atteinte qui pourrait être por-
tée à la politique d'amortissement, instituée
par M. Poincaré en 19*6.
Je pense, pour ma part, que, en politique,
tous les dogmes trop absolus sont dange-
reux, celui de l'amortissement systématique
comme tous les autres.
Mais je ne voudrais pas que notre « père
Gaspard » national, comme il se qualité
lui-même familièrement, pût penser que je
tombe dans l'èxcès dogmatique opposé.
J'ai le plus grand respect pour la poli-
tique d'amortissement pratiquée en période
de prospérité.
Mais je pènse qu'au moment où la mai-
son brûle, il faut songer à éteindre Fin-
cendie le plus vite possible, ce qui ne veut
pas dire qu'on rénonce définitivement aux
prudentes méthodes de gestion de « rere
Gaspard 9, pour l'avenir.
EtUirn* Anton.,
Député de lu Haute-Savoie,
Rapporteur du budget dé
CAlaé m».
: ). (
Le budget de la Tunisie
ou
La Commission arbitrale du Grand
Conseil de Tunisie a consacré lIa, journée à
l'élaboration définitive du budget de l'exer-
cice 1932. Cet exercice doit, conformément
aux propositions du Gouvernement, approu-
vées par le Grand Conseil de Tunisie, avoir
une durée exceptionnelle de neuf mois et
.prendre fin au 31 décembre prochain.
Ce projet de budget soumis au Grand
Conseil était arrêté aux chiffres suivants :
Recettes : 464.116.551 francs.
Dépenses : 464.070.036 fr. 5t.
Excédent des prévisions de recettes sur les
dépenses : 46.514 fr. 40.
Après modifications faites par les deux
sections du Grand Conseil et par la Coin-
mission arbitrale, le budget de l'exercice
1932 a été fixé pour neuf mois aux chiffres
définitifs ci-après :
Recettes : 461.21 5.106 francs.
Dépenses : 461.127.600 fr. 35.
Excédent de prévisions de recettes sut
'les dépenses : 87.523 fr. 60.
Tel qu'il ressort des délibérations de l'as-
semblée, le budget comporte, par rapport
aux propositions primitives du gouverne-
ment, une diminution de dépenses de 2 mil-
lions 942.436 fr. 20 et une diminution des
recettes de 2.901.425 francs.
.a C
Le viyage de l'enpertar d'Anna.
ea Afriqit di Nord
«o»
Au Maroc
VEtnpreur d'Annam, accompagné de
son cousin et du -Gouverneur Charles, est
arrivé samedi à Oudjda où il a été salué au
nom du Sultan et du Gouvernement du Pro-
tectorat par M. Lavondes, consul général.
Après déjeunef l'Empereur est parti pour
Taza où il a passé la nuit.
Lundi l'Empereur arrivait à 1 h. 15 à
Fez. -
Il a été reçu et salué dans les salons du
palais JamaL par 'le général Huot, repré-
sentant le général Marqub. commandant la
région de Fez, par le lieutenant Holmaert
et M. Pasquier, fils du Gouverneur général
d.c l'Indochine, actuellement à Fea qui est
aussi un ami de l'Empereur.
Bao Dai a visité Fez et les environs et est
reparti hier pour Meknès et Rabat,
Remerciements à M. Carde
Le Gouverneur général de l'Algérie vient
de recevoir le télégramme suivant :
« Avant de quitter l'Algérie, je tiens à
vous remercier, ainsi que Mme Carde, de
votre aimable accueil. J'ai été reçu partout
avec une cordialité qui m'a infiniment tou-
ché. De ce voyage trop rapide dans votre
beau pays, je garderai le souvenir de l'œu-
vre magnifique de colonisation accomplie
par la France. BAo DAi. »
) (
Les usines polonaises
travaillent pour le Maroc
travaillent pour l e - Maroc
On vient d'embarquer à Gdynia (Pologne)
douze locomotives fabriquées dans les usines
polonaises à destination du Maroc. Ces lo-
comotives, dont la vitesse maxitna est de
100 km. à l'heure et qui sont adaptées au
terrain montagneux, ont été commandées
par 'la Société marocaine des Chemins de
er. «
) (
La croisière de la Botte
méditerranéenne
0*0
Bien que la croisière de printemps de la
flotte de la Méditerranée ne soit pas encore
arrêtée, voici quelques renseignements géné-
raux :
Un premier détachement composé du Jean-
Baré, du Béarp, du La-Motte-ricquet, et de
la neuvième division de totpilleurs, doit se ren-
dre à partir du 14 avril sur les côtes d'Algérie
et de Tunisie pour des exercices particuliers.
Le reste de l'escadre, mus le commandement
de l'amiral Robert, appareillera le 26 lMiI. et,
après plusieurs jours d'exercices dans le bas-
sin occidental méditerranéen, effectuera à Bi-
zerte sa concentration avec le détachement pré-
cédent, De ce port, les forces navales consti-
tuant la I" escadre, exception faite du La-
Motte-Picqucl et de la 9° division de tmoi-
leurs, partiront le 3 mai pour une croisière de
six semaines dans le bassin oriental méditerra-
néen. Le rttour à Bizeite aura lieu le 15 juin.
Cette croisière, qui n'avait pas été effec.
tuée, tout au Tfloins d'une façon aussi large,
depuis 1913, alors, oue l'amiral Boué de La
reyrêre commandaUla première armée navale,
est de nature à offrir aux équipages un attrait
nouveau et à favoriser avantageusement le
rayonnement du plvnlis en Orient.
LA SOLIDARITÉ DES RACES
1 -«q q w
7l ( -
wWr I ( i
e til -.0, IL
CONOMIE « dirigée b,
économie « con-
trôlée », voilà des
formules dont *on
parle beaucoup de-
puis quelque temps
quand il s'agit de
mettre fin au
désarroi économi-
que au milieu. du-
quel toutes les na-
tions européennes
se débattent.
C'est un grand mot pour une chose sim*
pie. M. Joseph Prudhomme dirait tout sim-
plement qu'il faut mettre un peu d'ordre et
de bon sens dans nos affaires et ne plus
tolérer que dans les grandes villes indus-
triellcs des hommes, des femmes et dés
enfants meurent de faim alors qu'à dix lleu-
res d'azeiopi de ces pays on jette du blé à
la met ou qu'on brûle du café pour tain*
marcher des locomotives 1
Et voilà que l'idée de l'économie dirigée
apparaît aussi pour donner la solution ta
seule, au problème colonial.
Toutes les colonies, françaises, anglaises,
hollandaises même souffrent, politiquement,
socialement, économiquement.
Toutes les nations de l'Europe ont le
meme intérêt à organiser, à coordonner
leurs politiques coloniales en fonction les
unes des autres.
Quand donc la vieille Europe sc décide-
1 ra-t-clle à ouvrir les yeux et à mettre ses
bésicles ?
Qurit s'agisse de sa vie propre ou bien
de celle des enfants qu'elle a nourris, de
son sang et de son lait, tout lui commande
aujourd'hui l'union et la coordination des
efforts.
Il ne lui est plus possible de vivre dans
une tour d'ivoire économique.
C'est une vérité qu'il faut avoir le cou-
rage de dire car elle est déjà éclatante : les
colonies pourraient plus facilement se pas-
ser des métropoles que lél métropoles des
colonies.
Mais le monde, - aujourd'hui, forme un
tbut.
On ne peut plus exercer une pression sur
un point du globe sans que dans tout le
reste du monde son 'système n'en soit ébranlé.
Fort heureusement, il y a place sous le 1
soleil pour le genre de toutes les raies .fol>
daires les unes des al/trts.
Miv.hmt Geutdomrfer,
Député dei Côtes-du-Nord
Secrétaire de la Commission
de 'la Marine Marchande
a. t
AprèllExpolitioD Coloniale
I LA DISPARITION DU VIEUX MUSEE
DU BOIS ET L'INSTALLATION
DU NOUVEAU
Le Conseil municipal vient de prendre une 1
décision importante dont l'objet est le transfert
de l'ancien musée du Bois dans les pavillons
des territoires africains sous mandat.
Le musée du, Bois était situé dans l'île de
Bercy depuis l'Exposition de 1889, à la-
queUe il avait figuré.
Loirs de T Exposition coloniale, le conces-
sionnaire de ce musée s'était engagé à 'le re-
construire entièrement, car le malheureux pa-
villon était très endommagé ; mais le conces-
sionnaire n'eut pas le temps de construire, il
se contenta de le consolider par des moyens de
fortune. Le musée a résisté le temps de durée
de l'exposition coloniale, on ne peut pas lui
demander davantage.
La Ville de Paris est donc entrée en négo-
ciations avec le Comité de l'Exposition colo-
niale pour obtenir que les pavillons des ter-
ritoires aifricains sous mandat reçoivent les col-
lections de r ancien musée et soient aménagés
conformément à leur, nouvelle destination de
musée des bois.
Les frais rendus nécessaires par les travaux
qui devront y être effectués s'élèveront à
550.000 francs.
Dans ce musée, on retrouvera les dioramas
qui ont fait l'admiration des nombreux visi-
teurs de F Exposition, et on verra de remar-
quables collections de bois indigènes et colo.
niaux.
Une bibliothèque sera aménagée dans l'an
cien pavillon du commissariat et un logement
sera construit pour le gardien.
) 'E
pépêches de l'Indochine
Mort du général Barbassat
Le général Barbassat, commandant la
brigade d'Haïphong est décédé avant-hier
subitetitent, à l'issue des manœuvres aux-
quelles il avait pris part.
M. Pasquier inspecte
des travaux d'endiguement au Tonkin
Le Gouverneur général 'Pasquier, acoortn-
pngné du Résident supérieur du Tonkin,
a visité les travaux d'éndiffuement qui
viennent d'être achcvés. avec le concouru
des populations riveraines, dans le bassin
de Song-Tllai-Dinh, à l'est du delta tonki-
nois. Ces travaux, qui ont été rapidement
exécutés, protégeront des inondations me
région jadis déshéritée.
Les populations, par la voix di leurs re-
présentants autorisés, ont adressé au Gou-
verneur général l'expression de leur grati-
Irtde et de leur loyalisme - envers le (louver-
nement protecteur
Départ de MM. Auguste Brunet
, et Gasparin
«♦«
Notre collaborateur et anii M. Auguste
Brunet, ancien sous-secrétaire d'Etat des
Colonjes, a quitté hier soir Paris par lu
train de 19 h. 15, pour Marseille. M. Bru-
net qui va se représenter dans la circons-
cription de Saint-Pierre qui 'lui est si fidèle-
ment attachée, prendra passage sur le paque-
bot Explorateur-Grandidicr à destination de
La Réunion. Un grand nombre d'amis et de
connaissances avaient tenu à apporter à
M. et à Mme Brunet leurs vœux de bon
voyage. -
Nous avons reconnu sur le quai de départ:
M. Lagarde, ministre plénipotentiaire ;
M. Lucien Gasparin, député de La Réunion;
le colonel Girod, M. Dupqis" directeur du
domaine sucrier du GaI j M. Pierre Alypc,
représentant le Haut-Commissariat de Sy-
rie, à Paris ; le président de l' Asociation
des administrateurs et quantité de fonction-
naires. Des gerbes de fleurs ont été offertes à
Mme Brunet.
M. Lucien Gasparin qui va également se
représenter dans la circonscription de Saint-
Denis, quittera Paris aujourd'hui par le
train de 19 h. 30.
C'est probablement. au 8 mai prochain
que sera fixée la date des élections à La
Réuniou.
Les représentants de l'île qui ont à effec-
tuer un voyage de 32 jours n'auront guère
que cinq jours pour visiter leurs manaantsi
Ils ont tenu à ne pas quitter Paris avant
d'avoir la certitude que sera voté par les
Chambres le secours de 50 millions aux si-
nistrés du dernier cyclone de La Réunion.
Nous espérons que nos amis ne se laisse-
ront pas retenir trop longtemps dans les
beaux pays qu'ils représentent avec tant de
distinction et de dévouement. Plus que par
le passé, il conviendra dès la rentrée que
nos élus fassent bonne garde 'autour des in-
térêts de notre. empire colonial.
t
La date des élections
Les élections législatives seront fixées pro-
bablement pour le premier tour au Ier mai, et
au 8 mai pour le deuxième tour en France.
Dans les colonies le premier tour le 22 mai et
le second tour le 29.
ÉLECTIONS LEGISLATIVES
COLONIALES
fin Cochinchine
Doux candidatures certaines sont annon-
cées en Cochinchinc, pour les élections
législatives, celles de MM. Rochet et Par-
goire.
M. Rochet est professeur agrégé et mem-
hre du Comité de l'Union des fonctionnai-
res français. Directeur de la Revue Indo-
cltilcc, il s'est révélé comme un écrivain de
talent.
M. Pargoire, receveur de -l'Lnrcgistrc-
ment, est un vieil indochinois sympathique-
anent connu. C'est la deuxième 'fois qu'il
sollicitera les suffrages des électeurs ('ochin-
chinois. Il se présenta, en effet, en 1906,
contre MM, Deloncle, Cuninc et l'arnaurl.
Rappelons à ce sujet que M. l'arnaml,
administrateur, avait été mandaté par le
groupe socialiste unifié de Cochinchine pour
demander à Anatole France de iposcr sa
candidature.
Anatole France ayant déolinû cette offre,
M. Parnaud ava it décidé de se présenter.
11 obtint 32 voix, trois voix de plus que
M, Pargoire. M. Deloncle avait été élu. au
premier tour avec plus de 300 voix de ma-
jorité à M. Cuniac.
+
Mission dans l'Ouest Africain
̃♦»
L'activité agricole des indigènes
La civilisation fait évoluer les noirs.
L'occupation de l'Afrique noire par'les Etats
occidentaux t déterminé des changements
profonds dans la vie indigène. C'est ainsi
qu'aujourd'hui la plupart des tribus sont en
contact fréquent avec la. civilisation euro-
péenne qui contribue à leur évolution.
L'Institut international des langues et des
- civilisations africaines, fondé il y a six ans
par lord Lugard et un grand savant fran-
çais, M. Maurice Delafosse, vient d'être le
bénéficiaire d'une fondation Rockefe'ller de
625.000 francs par an pour une durée de
cinq ans. ICet Institut s'efforce de recueillir
des éléments susceptibles de fournir aux
gouvernements des faits et des renseigne-
ments permettant de prendre des f décisions
profitables.
Plusieurs missions enquêtent dans les
colonies, mandats et protectorats français et
britanniques. L'une des premières sera diri-
gée par M. Laibouret, professeur à l'Ecole
coloniale et l'Ecole libre des Sciences poli-
tiques, qui se rendra en juillet prochain
dans l'Ouest africain pour y étudier les
droits fonciers et les activités agricoles des
indigènes.
PHILATÉLIE
« ♦»
Les prix des timbres poste en baisse
La vente d'une importante collection do
timbres des colonies anglaises qui vient
d'avoir lieu l Londres indique la baisse sen-
sible qui s'est produite 'sur 'Ieg vignettes
même les plus rares. Un 4 cents bleu de la
Guyane anglaise, émission de 1856, que les
catalogues internationaux estimaient, il n'y
a pas longtemps, 300.000 francs neuf et
175.000 francs oblitéré n'a. trouvé preneur
qu'à 22.000 francs. Un one penny sur six
ce de Dominique 1886 estimé 32.500 fr.
n'a pas atteint 19.000 francs. Un one penny
sud 2 1/2 bleu de Saint-Christophe 1888, es-
timé 50.000 fr. a été vendu i8.c»oo francs.
<
La défense navale et aérienne
de l'Indochine
'.-
Do notre correspondant particulier
Les léccuts événements» de Shanghai ont
nécessité, comme 011 le sait, de la part, des
puissances intéressées, des envois de trou-
pes dans le but de garantir l'ordre sur les
concessions internationales. En ce qui con-
cerne la Fiance, ces troupes, infanterie co-
loniale et chars d'assaut, ont été prélevés
sur les éléments stationnés eu Indochine.
Dans le cas d'un conflit plUS généralisé
on a pu se demander quel serait alors le
sort de notre grande Colonie d'Extrême-
Orient et comment sa défense était assurée ?
Il' semble, à la réflexion, que le problème de
la défense de l'Indochine soit surtout d'or-
dres naval et aérien. On voit mal que des
troupes chinoises organisées puissent venir
des provinces méridionales attaquer les
frontières du Tonkin protégées ,par une sé-,
rie de chaînes de montagne, la meilleure des
barrières naturelles. La tâche de l'armée de
Moncay à Laokay est plutôt de surveillance
et de police.
La thèse d'un débarquement ennemi est
plus acceptable. Mais il n'y a pas trente-six
ici lits sur lesquels on puisse débarquer le
long de la côte. Et ne serait-ce pas la tâche
en premier lieu de la marine et de l'aviation
que d'intervenir ?
C'est en considération d'éventualités de
cette sorte que le Gouverneur Général de
l'Indochine M. Pasquier a consacré tous ses
soins à l'établissement à Satgon d'une base
importante qui sur certains points, d'ordre
technique peut rivaliser avec celtes de Sin-
gapour ou de Hongkong.
Ses trois éléments principaux en sont
constitués par un arsenal pourvu d'un outil-
lage très moderne et .par l'organisation de
deux bases annexes de sous-marins et d'hy-
dravions, la première à Saïgon même, sUr
la rivière, la seconde établie sur le cours du
Denaï à une vingtaine de kilomètres de Saï-
gon. toute cette organisation est d'inspira-
tion très récente et pour une certaine partie
encore en cours d'exécution, mais son achè-
vement ne saurait tarder.
L'arscnal en premier lieu, existe depuis
longtemps. Mais grâce aux prestations du
plan Dawes, il a été permis de contempler à
très peu de frais son outillage. Occupant
1.500. ouvriers en groupements spécialisés,
pourvu d'un nombre considérable de machi-
nes du dernier modèle, il est mesure de pro-
céder au lancement de petites unités et d'ef-
fectuer toutes sortes de réparations sur les
plus gros bateaux. La chose n'est pas négli-
geable si l'on songe que c'est à Saïgon que
pourraient désormais venir subir les éven-
tuelles tcpaTationaT de? fdTX-
gros bateaux des F. N. F. O. (Forces Nava-
les d'Etrflmc-Orient) qui croisent dans les
mers de Chine. Indiquons toutefois que pour
permettre à un navire comme te frtmauget,
destiné à remplacer l'antique W aLdectt
lfoussdau, d'entrer en cale sèche à l'Arsenal,
il serait nécessaire de construire une deuxiè-
me forme de radoub de 220 mètres sur 20,
d'après les techniciens, la forme actuelle de
145 mètres sur 10 se révélant insuffisante.
Quant aux sous-marins partit de Bizerte
qui viennent de parvenir ces jours derniers
à Saïgon, ils ne sont pour l'instant qu'au
nombre de deux, accompagnés d'un aviso
ravitai'ileur. Le Joesscl et le Fulton doivent
en effet assurer la prise'de contact entre les
bâtiments de leur espèce et ces deux tropi-
calci pour lesquels ils n'ont pus été cons-
truits. Après une série d'expériences, ils se-
ront remplacés par d'autres plus modernes
et mieux adoptés dont le nombre pourrait
alors être augmenté. Il ne semble pas jus-
qu'ici que d'autres navires que des sous-ma-
rins soient affectés à la base de Saigon con-
sidérée comme purement défensive.
Le plus gros effort, enfin, a été accompli,
ces temps derniers, eu faveur de 'l'aviation
maritime pour laquelle une installation con-
sidérable a été prévue à Cac-Laï. Sur les
bords du Donat on travaille à l'aménage-
ment progressif d'un aéroport de près de 300
hectares. Cependant que 230 hectares seront
réservés à l'aviation terrestre, civile ou mi-
litaire, une cinquantaine d'hectares en bor-
dure du fleuve ont été distraits et immédia-
tement remblayés et consolidés. Le long de
'la rive s'élèvent des hangars du' dernier mo-
dèle précédés d'un appontement de 70 me-
tres sur 2 oà l'extrémité duquel une grue de
20 tonnes permet de mettre rapidement les
appareils à l'eau. Trois escadrilles au total
pourront utiliser cette base dont les bâti-
ments annexes sortent de terre actuellement.
Les hydravions utilisés sont du type Co A.
M. S. avec un rayon d'action de 1.500 kilo-
mètres. Bien entendu les plus gros avions.
de passage pourraient également trouver
abri et ravitaillement à Cac-Laï. Etant don-
né le développement des côtes d'Annam et
l'abondance des plans d'eau (Mékong et in-
nombrables rivières) t l'intérieur du pays, il
était naturel qu'on ait eu des vues aussi lar-
ges en ce qui concerne l'hydraviation.
L'aviation terrestre est de son. côté déjà fort
convenablement dotée en terrains matériel
et personnel.
Quoi qu'il en soit la conjugaison de ces
trois éléments, arsenal, sous-marins, hydra-
vions donne à Ma base de Saïgon, unique
port de commerce jusqu'ici une importance
qu'elle n'avait pas. De plus on fortifie arti-
vement 1rs environs de Cap Saint-Jacques
commandant, on le sait, l'entrée de la riviè-
re.
Ainsi la partie la plus riche et la plus
exposée de la Colonie, parce que sur le pas-
sage des grandes routes maritimes interna-
tionales, se trouve sinon invulnérable tout
au moins grandement protégét. La surveil-
'lance active qui s'cxercra.it. le long dos
côtes en c.ag de conflit généralisé dans le
Pacifique permettrait d'autre part de don-
ner suffisamment à temps T'alerte pour que
de premières forces puissent intervenir en
attendant l'action des F. N. E. O. qui se-
raient certainement ramenées dans les para-
ges. Un minimum de protection est ainsi
réalisé pour la Colonie toute entière. Mais
ce ne sont là heureusement qu'éventualités
très improbables, la politique suivie par la
France dans le Pacifique étant là comme
aillieui-s, une politique de paix.
Proximus.
Dans les commissions
»♦«
AlllJSNAT
-
A LA COMMISSION DES FINANCES
La Banque -- de - l'A. O.
La Commission des Finances a entendu
MM. Paul Reynaud et de Chappedelaine sur
le projet de loi tendant à approuver une con-
vention passée avec la Banque de l'Afrique
Occidentale.
La Commission, après délibération, a auto-
risé M. Léon Perrier, rapporteur, à déposer
un avis favorable sous réserve que la Banque
de l'A. Ô. renoncerait, suivant la suggestion
du rapporteur à l'assouplissement de ses sta-
tuts tel qu'il est prévu par la Convention.
La.Banque de l'A. O. s'engagerait notam-
ment à ne pas user de la [acuité de faire des
avances sur certains effets de commerce et à
s'abstenir de prendre des participations dans
des entreprises coloniales.
Emprunt indochinois
La Commission des Finances a entend u M.
le ministre des Colonies sur le projet de loi-
tendant à autoriser le Gouvernement général
de l'Indochine à contracter un emprunt de
250 millions de francs.
Le rapport favorable de M. Léon Perrier
a été approuvé pair la Commission.
La Transat
Hier, la Commission sénatoriale des I* inan-
ces, sur le rapport de M. Abel Garder a
adopté le projet concernant l'aide de 1 Etat
en vue de l'achèvement des constructioM en
cours des navires de la Compagnie Générale
Transatlantique.
Divers rapports adoptés
La Commission sénatoriale des Finances
s'est réunie le mardi 29 mars 1932 à 13 h. 30,
sous la présidence de M. Jeannenéy.
Elle a approuvé le rapport de M. Daladier
favorable à l'adoption du projet de loi portant
encouragement à l'industrie des grandes pêches
maritimes (prime à l' exportat ion de la morue).
M. Fourcade a présenté et fait adopter
quatre rapports intéressant l ( Algérie, savoir :
1" Autorisation de perception des droitset
revenus applicables au budget de 1 AAogérie,
pour 1932 ;
2" Élévation de 1.600 millions à 2.400'
millions du montant maximum de l' emprunt à
contracter pour l' exécution de grands travaux
d'intérêt général ;
3° Emprunt de 30 millions pour le règle-
ment de? dommages causés par les inondations^
de décembre 1930; ,'"
4" Elévation du maximum d',
411 Elévation du maximum d'cmîssibn des
billets de la Banque d'Algérie. ;
Sut le rapport de M. Henry Bérenger, Iti
Commission a ensuite adopté le projet de -loi
autorisant le Gouvernement chérifièn à contrac-
ter un emprunt de. 1.535.676.000' francs.
»+«
A LA CHAMBHE
A LA COMMISSION DE L'ALGERIE,
DES COLONIES ET PROTECTORATS
',.. l,
Les empruntà coloniaux
La Commission des Colonies, de 1 Algérie
et des protectorats s'est réunie hier après-midi
et a adopté les quatre" pft>?èfeV:rtrtportants sur
le rapport .de M. Gaspard. ; 4
I" Projet de. loi autorisant Afrique Occi-
dentale française à contracter un emprunt de
200 millions de francs ;
2" Projet de loi accordant une subvention
de 24.375.000 francs pour réparations et dom-
mages causés par le cyclone des Nouvelles-
Hébrides et de la Noivvolle-Calédoniie ;
'- 3" Projet de loi tondant à approuver la
convention passée par l'Elai d une part, le
Crédit National et le Crédit Foncier d'autre
part, pour autoriser ces établissements à con-
sentit des prêts aux habitants de La Réunion
victimes du cyclone (le montant de ces prêts
pourra atteindre 80 millions ;
4" Projet de loi modifiant les modalités de
remboursement de 1 avance de 50 millions à
Madagascar.
Ces divers projets oni été aussitôt passés à
la Commission des Tinances, où le rapport a
été fait par M. Archimbaud,
AU SIENAT,
DEBATS
L'ensemble du budget est voté
l.r Sriial ;iy;iii|. isi»'• Li«'̃ Inillr la juui'in'c « 1 <"
mardi le malin, l'api vs-nii
IVxaini'ii du liudiirl.
M. Abel < îanli'V, i riu iiciil. rnppctrliMir,
dont nu in' saurai! Irnp louer la clarlo et. !a
pnVisi'iu. a indiqué ipi'apms lesj vntus qui
ont é|é émis le prnjcl dr lunlgel .se pretseule
dans les emnlilinns >in\aulos
tîeeelles, il milliards fISi.:!7:\':\;!(j h'.,
I )épr 11 ses, VI illllliaril-s IIS,î.»îS(>.,),^*i il'
lv\eédenl de.s leeellrs : !{.NNC). 7îM- f râliez.
|,e prnjel du- Inidgel d«- l'.KL' a été adtiplé
par il VIIi, 'lIlllrl.' I\,
Vote du projet de la Banque de l'A. 0.
1,1 • prnjel de la lîauqne de. r n, a ele,
nie eu séance publique ce malin, sur le
l appnrl îl e M. ).<')) l'eri ier el du gênerai
SI 11 u I.
EN SEANCE
La taxe à l'importation
Après l'adoplinu de l'article K! enUiV!'-
uaul, la In\e à 1'iinpnilaIuni M- Violletle
demande pur vnie d'aïueiidemenl que Snil
repris farliclo l:t V bw disjniut par la
C.oiruuissinn des Finances.
M, Viollrlh'.
i. Ce Ie\le a pour bul d'exonérer de la
laxc sur le «'liiffri; d'affaires les importa-
tions de blés rlur.s originaires cl en prove-
nance directe dfi uoa colonies. l ,'
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