Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-03-11
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 11726 Nombre total de vues : 11726
Description : 11 mars 1932 11 mars 1932
Description : 1932/03/11 (A33,N29). 1932/03/11 (A33,N29).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380464f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-TROISIEME ANÇTEE. No 99.
Le ttôiigno s-M centimes
- VgNUHEDI SUin, 11 M A hS. 1032.
- JHRULJIOTIOIER
Rédaction & Administration «
i4,in«iNi*ftafttf
PARIS W
1 TlLtPH. » LOUVM te-P
- «ICHïLIBU IM<
Les .AlinllJei::::;:C'"l"niales
CM Annajtë& wkw • Coloniales
,.; ,. - :. n DI.JO"r.'Ù..O"T.U' MarMI RUCDEL
, èqrm du- : ,':' - AiIII8 -.-..-
itiiitiEin
mot la Revu* mentutlU :
Oaaa • M«U (M
Fm" et
cîCi1.. lue ulb "a
Étruor - - 1411 Mtt Ttt
"ttrswstttfr
, 1a 6 w
*
Documentation coloniale
1. )'»̃♦• (
Il a souvent été question du mauvais ren-
dement de la machine parlementaire. On en
.a successivement rendu -responsables ; jtr
: trop grande passioft apportée dans les l'ut-!
tfes 4pdliflque§, l'îneroyablé pullulemefit des
'partis, le.règlement, de la. Chanlbre, la
- mauvaise installation matérielle dû Palais-
Bourbon, l'instabilité : gouvernementale,
ncepicpétetîte de trop de * ministres m pi pré-
parés à la tâche qu'ilsont accepté d'assu-
mer.-Toutes ces raisons" sbnt plus ou moins
excellentes., Mais il en est une, primordiale
! à-ma yeux, que l'on passe généralement
sous silence : la difficulté, pour un député
désireux d'étudier avee le .sérieux qu'il con-
vier une question politique) économique ou
sociale, de é pTocurer rapidement une docu-
mérifatkxn solide sur le sujet choisi.
A la. rigueur, il peut, lorsqu ill s'agit
d'une question concernant plus particuliè-
rement la France métropolitaine se procurer
lui-même cette documentation grâce à des
recherches patientes, à des enquêtes person-
nelles, peut-être longues et fastidieuses,
Mais généralement fructueuses. Il n'en est
: pas dé même 'lorsqu'il s'agit de problèmes
concernant notre empire colonial. Les sour-
̃ ces: de documentation sont lointaines et soû-
- vçnt dispeïsées sur les pointsles plus divers
Tout -ttavlUi-aitiltî esf dans ces
cwSSffom excessivement -difficile et néces-
site une perte de tempt considérable.
On peut, dans l'état actuel des choses,
priver un député Voulant s'éclairer sur un
problème colonial ? S'il s'adresse au secréta-
riat de la Commission des Colonies, on lui
répond qu'en dehors des procès-verbaux des
péances'de cette Commission, on ne possède
r.. et c'est exact. S'il pénètre à la biblio-
thèque du. Palais-Bourbon, il aura peut-être
quelques chances de rencontrer telle publl-
cation ou lel yge traitant de la ques-
tion -s tâal* neuf fois sur dix, publications et
ouvrages datent de plusieurs années ce qui
les rend trop souvent inutilisables. S'il
pense trouver .une documentation sérieuse
auprès des Agences que les Gouvernements
coloniaux entretiennent à grands frais à
Paris,, il risque d'être profondément déçu,
car lesdites Agences éditent surtout des
Brochures ctevulgansation et doivent avoir
sanlS doute pour cbnsigne d'être fort dis-
crets sur toute documentation se rapportant
à 4es. problèmes financiers ou à des crises
économiques algues. Dans çes conditions, le
cherefieyrest facilement découragé,
Set état de choiies hé peut duref et un
service dorganistf auprès de la Commission des Co-
lonies. Cette Commission, devrait avoir à sà
disposltfôn : 7" * !' -:.' .::' ,l' - 1
:'.;ïrJttIÍë" blIe ^rfcevantlja, totalité
idéV études. nonielles faitesssur lés questions^
coloniales, les plus' diverses>
20 Les projets de budget proposés par
le Gouvernement ainsi que les discussions
et les observations auxquelles l'examen de,
ces budgets a £ onné -lièU; -,
3°tes blllfêtîns et journaux officiels de
toutes nos possessions) .-
4° Les itàtigtiqües douanières les plus
récentes;
5° Les renseignements les plus complets
sur la situation des colonies-étrangères;
6° Les travaux de Genève concernant les
problèmes coloniaux)
70 Toutes les données concernant les en-
treprises coloniales; les Banques, les valeurs
ooloniales.
D'une façon générale, le secrétariat de la
Commission des Colonies devrait être à
même de donner sur n'importe quel sujet
colonial, une documentation aussi complète
et - aussi - à jour que possible.
Ainsi outillée, la Commission pourrait se
livrer à un travail .sérieux puisque tous ses
menibtesaurient la possibilité de connaître
tous les sujets sur lesquels ils ont à délibé.
rer, et nombre île questions capitales pour
l'avenir de notre domaine colonial pour.
raient être évoquées devant elle avec fruit.
On ne saurait trop dire que Y ignorance
de questions traitées est trop souvent la cause
primordiale de la lenteur des discussions,
de l'adoption de solutions insuffisantes ou
même malencontreuses. Cette ignorance est
peut-être plus grave encore pour la Commis-
sion des Colonies que pour les autres Com-
missions de la Chambre.
11 est donc urgent d y remédier. Ce sera
l'oeuvre de la nouvelle Commission que la
prochaine Chambre élira en juin prochain.
S'il nous est donné d'en faire partie, nous
l'héiiterons pas, dès laprehiière réunion, à
signaler la regrettable lacune que nous ve-
nons de souligner. Nous pensons. que les
propositions que nous ferons à ce sujet
seront prises en considération et qu entrepre-
nant pour quatre ans une tâche qui sera
assurément lourde, étant donné la. gravité
des crises qui sévissent dans toute nos pos-
sessions, la jeune Commission aura à oœur
de se munir pour la réaliser d'un outillage
complet et moderne. 1
- ', .,..
-- TOsnpmrmai*, ,
dépiité de Sëône-ét-Loiret
Vice-président dé la Commission tU, Coloftfel,
Mce-pténdeni de la Commission des Mines.
Après là mwt de M. Briand
» tel¡
LES CONDOLEANCES
Au domicile du disparu, avenue KÏéber,
̃ les visites et les condoléances affluent. On
note au passage MM. de Chappedelaine, mi-
• nistrfc des Colonies ; Faul Reynaud, minis-
tre" de la Justice ; Lucien Saint, résident
..général 'dé. France au Maroc.
L'êx-sultan du Maroc, Mqulay Hafid,
vêtu d'une djellabah de couleur foncée, vient
à son tour.
1 - Il est suivi de' près, et au milieu de la
curiosité publique, de Raddour ben Ghabrit,
^présentant lé sultan du Maroc à Paris.
"Ben Ghabrit, en djellabah bleue, est suivi
ides imUs'. de la Mosquée, vêtus de blanc.
De Rabat, le délégué à la résidence géné-
: ralé a 'trànsmis au président de la Républi-
ftu'éles condoléances attristées du sultan du
J-Maroc pour la mort de M. Aristide Briand,
que le_souverain avait connu personnellement
t. dont il appréciait le dévouement à la
cause de la France et de l'humanité. Le sul-
tili y à. ajouté les sentiments émus - du mgah-
zen et de tout le peuple marocain.
Le délégué à là résidence a associé ses
condoléances à celles de tous les Français
dû Maroc.
A Tunis, dès qu'il a été informé du décès
de M. Briand, le résident général a fait par-
venir au ministère des Affaires étrangères,
le témoignage de la vive émotion avec la-
quelle la' Tunisie avait appris cette doulou-
reuse nouvelle. j
} S. A. le Bey a prié le résident général
d'exprimer au gouvernement français ses
sentiments de profonde sympathie. Les con-
suls généraux d'Allemagne, d'Italie, de
Suède, et les consuls de Grèce, de Dane-
mark, de Portugal, ont tenu à informer M.
Manceron de la part très sincère qu'ils pre-
naient au deuil de la nation et du gouver-
nement.
- Oh mande de Hanoï que dès qu'il eut
appris la mort de M. Briand, le Gouverneur
Général a adressé au ministre des Colonies
le télégramme suivant : -
1 VIndochine apprend avec une profonde
tristesse la mort de Vèminent homme d'Etat
qui a dirigé en des heures difficiles la po-
litique extérieure de la France et servi avec
passion la cause de la paix et de Vhumanité.
Elle s'associe dans une même pensée de sen-
timents et de, cœur .au deuil douloureux qui
frappe la Mire-Patrie et incline avec fer-
jftur Vhommage de sa fierté et de sa re-
connaissance sur le cercueil du grand dis-
paru.. »
Les -- télégrammes, continuent d'affluer,
chaque jour parmi ceux-ci, notons-en un du
Conseil municipal de la ville de Bouira. (d"
parlement d'Alger; du Gouverneur général
'de ila.d.BQir, du Conseil général de l'Inde
française.
Les colonies françaises
à la foire- de Tripoli
:– 1
Le ministère des Colonies a reçu de Tri-
poli le télégramme suivant :
La Foire de Tripoli a été inaugurée ce
matin. La participation française est parti-
culièrement apprêcidc. Le comité organisa-
teur de la Foire remercie le gouvernement
français pour le bienveillant appui apporté
au progrès d'une entente cordiale entre les
deux nations colonisatrices,
Le, maréchal Badoglio, gouverneur de la
Libye, à la cérémonie d'inauguration a salué
la collaboration des colonies françaises et a
ajouté;
La Tripotitaine est particulièrement hcu-
reuse d'avoir ici les représentants de la
France.
le suis heureux de déclarer que la plus
affectueuse camaraderie règne entre notre
colonie, et la Tunisie et l'Algérie, avec les
quelles elle se trouve en cotttact. J'adtesse
mon affectueux salut au Résident général de
France en Tunisie et au Gouvernement gé-
néral de l'Algérie.
) ( -
Le voyage du une ,'.
eMeladMhesse de Brabant
-' - «
Vers le Tonkin
Après avoir passé les journées du 28 et du
29 février à Louang-Praband le duc et la
duchesse de Brabant sont repartis le
iw mars pour Xiang-Kou'ang, empruntant le
tracé de la route coloniale de Louang-Pra-
bang à Xiang-«ouang.
Leurs Altesses ont parcouru à cheval une
centaine de kilomètres à travers la région
montagneuse et très pittoresque qui est ha-
bitée par les tribus primitives de la race
Kha. Elles sont arrivées le .4 mars à Xiang-
Kouang, le 5 mars à Çuarao, le 6 mars à
Phudien, d'où elles Ont rallié Hanoï par voie
ferrée.
Le résident supérieur d'Annam et le pre-
mier ministre d Annam s'étaient rendus à
Muongsèn saluer Leurs Altesses à leut en*
trée' en Annam.
Le duc et la duchesse de Brabant séjourne-
ront à Hanoï jusqu'au 12 mars, date de leur
départ pour Hul.
» .,. I
lUpam MMM
mmummsjÊnm
L'empereur danu S. M. Bao Dai assis-
tm navales sur les
côtes de, Provence. n- sera l'hôte do uaihimii*
e" e bèw de M LflP
nn'ne.
Les daines muiilnianes
La dama DI_man.
-. - - 1 .-:;
Wgbtl de se passer, à
Kjyttis,. *un évétte-
mmir a util conyijéfU
signaler eu rai*.
Watt de \a portée So-
ciale -et de sàker
tour lois etficfit en. ,.ti/.
son de son çkarnie.
> Vh sait que ta
Tunisie a subi, cet
hiver, une série de
cataclysmes qui ont fait bien des ruines et
.aussi des victimes.
Pendant plusieurs jours et à plusieurs re-
prises, de véritables masses d'eau se sont
abattues Stlf. presque totit. le territoire de la
Régence, renversant des gourbis indigène s k cl
,"lie des maisons européennes. les "t
ensuite ̃ déterminé de terribles littopidadioni
en l'écoulant avec fracas de l'intérieur vers
la mer, entraînant des récoltes, des trfJÚ-
peaux, des enfants, des femmes, des
hommes.
Des terres laborieusement préparées pour
les proches semences ont été ravinéest elll-
portées, si bien que le désastre immédiat
comportera encore de longues misères. 1
Un effort général d'assistance ce de soli-
darité s'est gffirmé dans toute la Tuttilie
pour apporter quelque soulagement aux
familles éprouvées.
Or, four là première fois, les femtfleî
de la haute société musulmane se sont asso-
ciées collectivement à un geste public en or-
ganisant une soirée au bénéfice des sinistrés.
Ohl il ne s'agit encore de rien qui res-
semble à la Soirée di s Petits Lits Blallcs, ni
aux bals de gala places sous l'égide d'une
pensée de charité.
Ce fut une soirée blanche à laquelle les
hommes n'eurent aucune part, en dehors des
contributions que plusieurs d'entre eux
adressèrent à l' œuvre, et aussi des notes que
les époux de ces dames eurent à acquitter
chez les couturières et les bijoutiers, car là
toilette arabe coûte encore pins cher que
celle de nos élégantes.
Quant au programme, il comportait des
chantsf des dm/ses. des morceaux de con-
cert exécutés par une célèbre vedette tuni-
sienne, Mlle Dalila qui n'est ni la coif-
feuse de Samsotl, ni l'héroïne d'un feuille-
ton actuel - et par deux aimables artistes
kabyles, Mlles ~Flif la et Selma, accompa-
gnées de leurs orchestres.
Si les hommes n'étaient *point, admis, de
nombreuses dames ffàttfàises avaient été in-
vitées avec Utne Manceron qui pqrtageait
avtc nt. AA. les Beya, là pfestaence-
t!., htJllltetlt de cette chafmaitte rékhidti. Tous
lés grands noms de la société musulmane ft:
.guraient dans l'assistance et Mine ftachel
Hayat, présidente des Dames de charité
israélites, était venue .apporter aux organi-
satrices les compliments et les vœux de
l'œuvre-sœur.
La recette fut des plus fructuetlses, car
des souscriptions importantes y furent ap-
portées par la plupaH des rit lies, familles
arabes.
C'est donc un début des plus e/tcotlra-
geants pour les [Dames musulmanes qui n'hé-
siteront plus à prendre part aux manifesta-
tions de la vie sociale, d'abord pcut-Urc
d'une façon un peu particulariste, en. de-
meurant entre elles, comme cette fois, mais
peu à peu en coordonnant leurs efforts avec
les autres éléments de la population et en
admettant la collaboration masculine, ne
serait-ce que pour charger les hommes de
quelques corvées qu'ils assumeront volon-
tiers.
Et ne vous y troinpez pas, il y a dans ce
fait, minime en soi, un symptôme de l'évolu-
tion qui se prépare an sein des populations
musulmaltes.
, Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
-.- t
M. Steeg au comité
parlementaire
- «♦»
Le problème colonial
Le Comité parlementaire français du col-h.
merec s'est réuni hier au Palais-Bourbon,
sous la présidence de M. Théodore Steeg,
ancien président du Conseil, et a entrepris
l'étude du problème colonIal, tel qu'il se
pose à l'heure présente.
> E
Le départ de M. Carde
«»«
M. Carde, gouverneur général de l'Algé-
rie, quittera Paris demain à 10 h. to, par la,
gare de Lyon, à destinatipn d Alger. ,
) '( ,
M. Marc Chadourne
ira en Afrique du Nord
:
Conférences <
M. Marc Chaiiourne prix Gringoire 193il
de passage à Paris, après une série de confé-
rences, dans le Sud.Ouest de la France, si*
Siéra ses livres au cours d'une séance de dé-
icaces organisées demain 12 mars, de 5 h. à
7 jh. 10, rue Samt- Julien-le-Paufvre. Il partira
ensuite, pour une autre série de conférences,
en Afrique du Nord.
r * .,. t
l» prixili Httéfitai cilwttte
, 1
Une réunion préparatoire du jury chargé
d'attribuer annuellemeïft le prix de littérature
coloniale (6.mo francs) aura lieu le 17 mam.
Il sera procédé en même tempI à l'élection
a un nouveau juré.
Le cas Juvanon
- «et t.
Enfin, à force de volonté persévérante et
aussi soutenu par l'excellence la cause dont
il srest fait le défenseur, M. Jean Philip est
arrhrfé à un premier- résultat/-
D'accord ",:d Çplonies ét
le sénateur dii *C%th' - la
-S u r la
situation^ éconotniqué de rilnde Frajiçaise ét les
responsabilités d& £ tf>uverneur cfe cette 'colonie,
M. Juvanon, est fikteau jeudi 17 mars. M1, le
Président du Conseil, qui Sëra présent à cette
séance, devra se prononcer sur Je cas Juvanon.
Souhaitons que M. Andfé Taedieu, renseigné
par M. Jean Philib qui dMbatt le sujet à fobd,
flétrisse le scandale qui. désdle nos établisse-
ment» de l'Iipde et qUi nous fait autant de mal"
en France qu'à l'étranger.
- • ̃ \J y ., < –i
Moit itrfjt. Chartes Debierre
Notre ami--- collaborateur M. Charles
Debierre, sénateur du Nord, est décédé des
suites d'une affection cardiaque mardi ma-
tin en son domicile, place Cormontaigne,
à Lille.
Né le 31 octobre 1853 à Etelfay (Somme),
agrégé de médecine, professeur d'anatomie
à la Faculté de Lille, membre de l'Acadé-
mie de jnédecine* M. Debierre est. l'auteur
de .nornbçeux travaux scientifiques.
-1 Entré jlans la vie politique comme pre-
mier pdjoiàt aJl, ma ire de; Lille, il a. été pré-
sident du parti radical et président dû
Grand-OriCTr^le France. Il ctiit sénateur
.du Nord depuis 1911 et fut toujours réélu.
Membre, durant la guerre, de la Commis-
sion sénatoriale de l'armée, délégué comme
commissaire aux armées, M. Debierre a, en
cette qualité, fait office de contrôleur à l'in-
térieur au front et jusqu'au front balkani-
que.
Il a été membre des Commissions sénato-
riales des finances, des affaires étrangères,
de l'enseignement, et président de la Com-
mission des mines. Il a rédigé d'innombra-
bles rapports et monta souvent il la tribune
du Sénat.
Défenseur ardent des études classiques, il
est souvent intervenu avec éclat dans les
discussions relatives aux questions d'ensei
gnement. 11 s'était fait applaudir dernière-
ment au cours du débat sur le régime de la
licence ès lettres.
M. Debierre était inscrit au groupe de la
gauche démocratique, radicale et radicale-
Socialiste.
M. Debierre avait, été pressenti quelque
temps après la guerre, comme candidat à la
délégation de lA.E.F. maïs c'est trop tard
quMl Acceptât de posèr sa candidature.
Il était de caractère affable, très complai-
sant, aimant, ù., rendre service; sa vive in-
telligçnce, son esprit jubtil, lui avait mé-
"cé",t\e bonnes et durables amitiés. ',-
Depuis de nombreuses années -- et ces
jours-ci encore il apportait aux Annales
Coloniales une fidèle collaboration au, cours
de laquelle il fit apprécier sa solide compé-
tence des questions d'hygiène et d'assis-
tance sociqle dans nos colonies.
Que sa famille trouve ici l expression de
nos sentiments très attristés..
Les obsèques de M. Debierre auront lieu
dimanche, à 15 heures, 1, place Cormontai-
gne. à Lille.
AI. Lebrun, président du Sénat, a hier en
Quvrant lia séance, rendu hommage en ces
tfcrmés a la mémoire de M. Debierre :
Doué d'une haute conscience, d'un ferme
et franc caractère, d'une rare franchise, il n'a
jamais dissimulé ni ses buts auxquels il allait
tout droit avec hardiesse et décision, ni ses
intentions toujours nettement et clairement
exprimées. Intelligence ouverte à toutes les
conceptions, esprit prêt à toutes les toléran-
ces, mais inébranlable dans ses convictions,
il fut un républicain sans détail/altce, un dé-
mocrate accessible à toutes les pitiés, un pa-
triote Prêt à toiis les sacrifices; sa sincérité
et sa loyauté forçaient le respect de ses ad-
versaires. ;
Ses interventions à la tribune, dit-il, fu.
rent nombreuses. Elles @ portèrent sur les su-
jets les plus divers. C'est ainsi que comme
rapporteur, auteur dit projet de loi, ou in-
terpellateur, il a pris Part à des débats sur
Venseignement, le recrutement de Varmée,
la-durée du travail dans les mines, puis,
pendant la guerre, à divërses discussions
ayant pour objet la défense nationale, la
taxation des denrées, le ravitaillement civil,
les pensions, lee. dommages de guerre la
libératiolt et la reprise économique des ré-
gions du Nord, la législation sur les loyers.
Commissaire parlementaire aux armées, il
a parcouru maintes fois le front français et
le front britannique ; ses visites et contrôles
sur place lui permirent de prendre part, do-
cuments en main, aux débats des comités se-
crets ait Sètoàt.
>^4»^
M. Llclel salit ftParls.
Visite de l'Exposition d'arts décoratifs
M. Lucien Saint a visité l'Exposition des
arts décoratifs modernes, au Pavillon de
Marsan, où sont réunis de nombreux mobi-
liers d'une formule essentiellement nou-
velle. Le Résident général a l'intention
d'organiser, au Maroc, des manifestations
similaires, dans le but de créer un mouve-
"rhent vers le mobilier moderne, dont les
tendances sont plus en rapport avec les li-
,, gnes. , architecturales des immeubles récem-
rnént construits.
L'emprunt marocain
M. Lucien Saint s'est entretenu avec
M. Branly, directeur général des finances à
la Résidence générale au sujet de l'emprunt
marocain.
> ̃>» (
Compagnie' Franco - Espagnole
du chemin de fer de Tanger à Fez
1 i
Un emprunt consistant en 64,000 obliga-
tions 5 de francs t.000 nominal par la
Compagnie Franco-Espagnole du Chemin
de-fer de Tanger à Fez, Il a pour bot le r.
glement. de travaux entrepris par cette Com-
pagnie.
Dans les Commissions
, .) (
A Lit ca.
A LA GOMMniM^mHprALâËRIE
,D.
ET pSoTÊETOflAlte
Réunion
Lq. Commission de l'Algérie, des Colo-
nies et Pays de Protectorats s'est réunie
mardi après-midi, sous la présidence de M.
Taittinger, président.
La promotion dans la légion d'honneur
de l'Exposition Coloniale
La Commission a entendu M. le ministre
des Colonies et M. le Gouverneur général
Olivier, sur le projet de loi portant attribu-
tion d'un contingent spécial de croix dans
l'ordre national de la Légion d'honneur, à
l'occasion de l'Exposition Internationale de
Paris de 1931. - -
De nombreuses questions ont etc posées
au ministre par MM. Alcide Delmont, rap-
porteur, Cuttoli, Outrey, Gasparin de Tas-
tes, Roux-Freissineng et Desbons.
Le ministre a répondu à chacun d'eux et
a donné à la Commission, l'assurance
qu'une large part de décorations serait ré-
servée aux coloniaux.
M. Alcide Delmont 'a été autorisé à dépo-
ser son rapport, et la Commsisiçn a chargé
son président de demander l'inscription pro-
chaine de, ce projet de loi à l'ordre du jour
de-là Chambre.
Les secours pour La Réunion
La Commission a adopté l'avis de M.
Gasparin sur le projet de loi accordant une
subvention de 50 millions à l'Ile de la Réu-
nion pour réparation des dommages causés
par le cyclone. - -
Cet avis propose d accorder des avances
aux propriétaires des bateaux perdus dans
le cyclone et qui assuraient le service entre
l'Ile Maurice et La Réunion, pour permettre
le remplacement, à bref délai, de ces bâti-
ments.
Convocation
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et Protectorats s'est réunie aujourd'hui il
mars à 15 heures, local du 6° bureau.
A l'ordre du jour : désignation d'un rap-
porteur du projet de loi tendant a autoriser
le Gouvernement général de l'Indochine
io à contacter un emprunt de 250 millions
de francs ; 20 à donner sa garantie aux em-
prunts contractés par des établissements de
crédits en vue de prêts fonciers aux proprié-
taires de rizières ; 3" il donner sa garantie aux
emprunts contractés par un établissement
public local sous sa dépendance en vue de
soutenir la production et dans la limite de
170 millions de francs.
Affaires diverses.
A LA GOMWS8ION ÇES FINANCES
L'emprunt de l'Algérie ,-
La Commission des Finances a relevé-de
.t.ôoo à 2.400 millions l'autorisation donnée
à l'Algérie par la loi du 23 juillet 1921 de
contracter un emprunt pour grands travaux.
Elle a adopté de même le projet de loi au-
torisant les territoires du sud de l'Algérie à
contracter un emprunt de 100 millions.
Les secours pour La Réunion
Un secours de 50 millions a été accordé à
La Réunion pour réparer les ruines causées
par le cyclone du début de février.
L'exploitation de If Aéropostale
M. Guernier, ministre des Travaux pu-
blics, s'est rendu mercredi à la Chambre, de-
vant la Commission des finances pour lui
communiquer les renseignements qu'elle
avait demandés sur la situation de la Com-
pagnie Aéropostale.
M. Germain-Martin a demandé si le gou-
vernement étudiait les mesures indispensa-
bles au service des obligations dont les sous-
cripteurs ont estimé qu'il y avait garantie
de l'Etat, appuyé par MM. Lamoureux et
Pateoôtce»DeBiioyersl Le gouverftéatênt a ré-
pondu qu'il avait déjà, mis à J'étude la ques.
tion de la protection des obligataires. M. Er-
nest Lafont 3 déclaré qu'il ne s'opposait pas
au vote des crédits destinés à l'exploitation
des lignes de l'Aéropostale (puisque, sur sa
demande, la Commission n'avait réservé ce
chapitre que pour obtenir communication de
rapports qui, jusqu'ici, avaient été refusée.
La Commission a adopté le crédit de 60
millions affecté à un chapitre 18 M intitulé
« primes aux lignes de navigation aérienne
relevant de la Compagnie Générale Aéro-
postale ».
A LA COMMISSION
DE LA MARINE MARCHANDE
Pour favoriser
les grandes pêches maritimes
La Commission de la Marine marchande-
a adopté le projet de loi favorisant l'indus-
trie des grandes pêches maritimes qui ac-
corde une prime à l'exportation de morue
et qui encourage les pêcheurs de ce produit
par l'institution d'une prime à la pêclie.
Le président, M. Tasso, a fait ensuite
adopter un amendement spécifiant que le
bénéfice de ces dispositions ne s'étendra
qu'aux exportations provenant d'un arme-
ment où les chartes-parties résultant de
Commissions paritaires officielles respectant
les anciennes conditions d'engagement du
rs..onneL navigant, resteront en vigueur.
Ail iJIlNT
A LA COMMISSION DES COLONIES
La Banque de l'A. O.
Hier après-midi, la Commission des Co-
lonies consciente que la situation de la
Banque de l'A. O. est une question vitale
pour toute l'économie de l'Afrique Occiden-
talc et de l'Afrique Equatoriale s'est accu-
pée du renflouement de ce grand Institut
d'émission.
Après de nombreux échanges de vues, la
Commission s'est ralliée au Rapport pré-
senté par le général Stuhl et qui tend à
approuver les solutions intervenues entre la
Banque et le Gouvernement, solutions qui
ont été adoptées par la Chambre des députés.
Souhaitons que le Sénat à son tour se
hàtc de ratifier ce projet.
Les incertitudes qui planent encore sur la
Banque de l'A. O. ne font qu'ajouter au
marasme économique dont souffrent si cruel-
lement nos magnifiques possessions de
l'Ouest Africain.
A LA SOUS-COMMISSION
DE L'ALOBRIE
La réforme des Assemblées algériennes
La Sous-Commission de l'Algérie s'est oc-
cupée de la proposition de loi de M. Vio»-
lette sur l'organisation de l'Algérie et plus
spécialement de la réforme des assemblées
algériennes.
A LA COMMISSION DES FINANCES
Audition de M. de Chappedelaine :
Emprunts du Cameroun
La Commission sénatoriale des finances,
réunie sous la présidence de M. Jeanneney,
a entendu mercredi le ministre des Colonies
M. de Chappedelaine sur l'affectation d'une
somme de 130 millions de francs prévue
dans le projet de loi autorisant différents
gouvernements coloniaux à contracter des
emprunts, au titre du programme spécial du
Cameroun, pour le prolongement du chemin
de fer de Yaoundé à Douala.
Après l'audition du ministre, et - sur le
rapport de M. Léon Perrier, la Commission
a repoussé la somme de 130 millions de
francs prévue pour le prolongement du che-
min de fer de Yaoundé. Elle a émis un avis
favorable à l'adoption de toutes les autres
dispositions du projet de loi.
A LA CHAMBRE
Le budget des colonies
) +coq
LES DÉBATS
»♦«
VOTE DU BUDGET DES COLONIES
La Chambre a consacré exactement une
heure trente cette nuit, à la discussion et
au vote du budget des Colonies.
C'est à minuit trente qu'elle l'a abordé et,
la discussion a été ouverte par une inter-
vention die M. Taittinger, président de la
Commission dtes Coldnies.
M. Taittinger
M. Taittinger a appelé l'attention sur la
situation grave de nos colonies et demandé
quelles mesures le Gouvernement compte
prendre pour, y faire face.
A&rès avoir exprimé le souhait que dans
la prochaine: législature les partis se met-
tent d'accord pour assurer une certaine sta-
bilité à l'homme chargé du ministère des
Colonies, il a signalé spécialement les
préoccupations qu'appelle Tétat de choses
actuellement existant en Afrique Occiden-
tale française, en Afrique EqualoriaJo fran-
çaise, en Indochine, et formulé le vœu que
la Chambre eoit saisie très prochainement
du projet de répartition des croix de l'Ex-
position coloniale.
Enfin, il a signalé l'urgence die la réorga-
nisation des banques coloniales et de la
réforme des budgets coloniaux.
M. Candace
M. Candace a longuement insisté sur
l'importance de l'Exposition coloniale et
aur la nécessité de ne pas laisser perdre
les enseignements qu'elle a donnés.
Puis il a posé quelques questions au mi-
nistre et signalé un certain nombre do pro-
blèmes à rattentlon de l'assemblée.
Le Musée dit permanent des Colonies est
(luiour&'hui fermé, dit-il. Quand In rouvri-
ra-t-on ?
Quand créera-t-On de même la Maison
des Colonies dont on parle depuis si long-
feVnps ?
Par ailleurs, on ne peut oublier la néces-
cité de se préoccuper des besoins des- popu-
lations de nos possessions océanientllcs, de
réorganiser les banques coloniales, de réa-
liser le crédit, colonial, tic rrlablir les alloca-
tions des élèves de VKcolc coloniale, d'orga-
niser l'inspection générale de l'ensaigne-
ment dans les colonies et d'y développer
l'assistance médicale, pour qu'on puisse di-
re enfin que la France continentale, et la
Franco d'oulrc-mcr ne sont qu'un même
bloc.
Les autres interventions
On a entendu encore MM, Lorin, de Tas-
les et l'abbé Bcrgey.
Le premier a indiqué comment le con-
cours de la métropole d'cvtiii être accordé
aux colonies.
Il faut, dit-il, renflouer les trésoreries, ai-
der les Européens en développant le crédit
commercial et le crédit, agricoleassurer
une vie digne aux fonctionnaire.s, cncou/ra-
ger pour les indigènes les cultures viuriè-
res, secourir ceux qu'on peut, appeler les
k( chômeurs coloniaux », plus spécialemen
soutenir les écoles des missions au Dall
mc!! et en Côte d'Ivoire et réaliser l'entcn
franco-belge pour l'Afrique.
En terminant M. Lorin souligna la né-
cessité d'agrandir l'école coloniale soit sur
pince, si c est possible, soit en la recons-
truisant ailleurs, par exemple non loin du
Musée permanent des colonies.
̃M. de Vastes a demandé au gouverne.
ment de hâter le vole du projet autorisant
l'emprunt die Tahili et de protéger les po-
pulations de l'Ile.
Quant 11 M. l'abbé Bergey il indiqua la
nécessité de faire succéder la conquête mo-
rale des indigènes Õ. la conquête militaire
et commcrciale,
C'est à propos du chapitre premier qiie4
Le ttôiigno s-M centimes
- VgNUHEDI SUin, 11 M A hS. 1032.
- JHRULJIOTIOIER
Rédaction & Administration «
i4,in«iNi*ftafttf
PARIS W
1 TlLtPH. » LOUVM te-P
- «ICHïLIBU IM<
Les .AlinllJei::::;:C'"l"niales
CM Annajtë& wkw • Coloniales
,.; ,. - :. n DI.JO"r.'Ù..O"T.U' MarMI RUCDEL
, èqrm du- : ,':' - AiIII8 -.-..-
itiiitiEin
mot la Revu* mentutlU :
Oaaa • M«U (M
Fm" et
cîCi1.. lue ulb "a
Étruor - - 1411 Mtt Ttt
"ttrswstttfr
, 1a 6 w
*
Documentation coloniale
1. )'»̃♦• (
Il a souvent été question du mauvais ren-
dement de la machine parlementaire. On en
.a successivement rendu -responsables ; jtr
: trop grande passioft apportée dans les l'ut-!
tfes 4pdliflque§, l'îneroyablé pullulemefit des
'partis, le.règlement, de la. Chanlbre, la
- mauvaise installation matérielle dû Palais-
Bourbon, l'instabilité : gouvernementale,
ncepicpétetîte de trop de * ministres m pi pré-
parés à la tâche qu'ilsont accepté d'assu-
mer.-Toutes ces raisons" sbnt plus ou moins
excellentes., Mais il en est une, primordiale
! à-ma yeux, que l'on passe généralement
sous silence : la difficulté, pour un député
désireux d'étudier avee le .sérieux qu'il con-
vier une question politique) économique ou
sociale, de é pTocurer rapidement une docu-
mérifatkxn solide sur le sujet choisi.
A la. rigueur, il peut, lorsqu ill s'agit
d'une question concernant plus particuliè-
rement la France métropolitaine se procurer
lui-même cette documentation grâce à des
recherches patientes, à des enquêtes person-
nelles, peut-être longues et fastidieuses,
Mais généralement fructueuses. Il n'en est
: pas dé même 'lorsqu'il s'agit de problèmes
concernant notre empire colonial. Les sour-
̃ ces: de documentation sont lointaines et soû-
- vçnt dispeïsées sur les pointsles plus divers
Tout -ttavlUi-aitiltî esf dans ces
cwSSffom excessivement -difficile et néces-
site une perte de tempt considérable.
On peut, dans l'état actuel des choses,
priver un député Voulant s'éclairer sur un
problème colonial ? S'il s'adresse au secréta-
riat de la Commission des Colonies, on lui
répond qu'en dehors des procès-verbaux des
péances'de cette Commission, on ne possède
r.. et c'est exact. S'il pénètre à la biblio-
thèque du. Palais-Bourbon, il aura peut-être
quelques chances de rencontrer telle publl-
cation ou lel yge traitant de la ques-
tion -s tâal* neuf fois sur dix, publications et
ouvrages datent de plusieurs années ce qui
les rend trop souvent inutilisables. S'il
pense trouver .une documentation sérieuse
auprès des Agences que les Gouvernements
coloniaux entretiennent à grands frais à
Paris,, il risque d'être profondément déçu,
car lesdites Agences éditent surtout des
Brochures ctevulgansation et doivent avoir
sanlS doute pour cbnsigne d'être fort dis-
crets sur toute documentation se rapportant
à 4es. problèmes financiers ou à des crises
économiques algues. Dans çes conditions, le
cherefieyrest facilement découragé,
Set état de choiies hé peut duref et un
service dorganistf auprès de la Commission des Co-
lonies. Cette Commission, devrait avoir à sà
disposltfôn : 7" * !' -:.' .::' ,l' - 1
:'.;ïrJttIÍë" blIe ^rfcevantlja, totalité
idéV études. nonielles faitesssur lés questions^
coloniales, les plus' diverses>
20 Les projets de budget proposés par
le Gouvernement ainsi que les discussions
et les observations auxquelles l'examen de,
ces budgets a £ onné -lièU; -,
3°tes blllfêtîns et journaux officiels de
toutes nos possessions) .-
4° Les itàtigtiqües douanières les plus
récentes;
5° Les renseignements les plus complets
sur la situation des colonies-étrangères;
6° Les travaux de Genève concernant les
problèmes coloniaux)
70 Toutes les données concernant les en-
treprises coloniales; les Banques, les valeurs
ooloniales.
D'une façon générale, le secrétariat de la
Commission des Colonies devrait être à
même de donner sur n'importe quel sujet
colonial, une documentation aussi complète
et - aussi - à jour que possible.
Ainsi outillée, la Commission pourrait se
livrer à un travail .sérieux puisque tous ses
menibtesaurient la possibilité de connaître
tous les sujets sur lesquels ils ont à délibé.
rer, et nombre île questions capitales pour
l'avenir de notre domaine colonial pour.
raient être évoquées devant elle avec fruit.
On ne saurait trop dire que Y ignorance
de questions traitées est trop souvent la cause
primordiale de la lenteur des discussions,
de l'adoption de solutions insuffisantes ou
même malencontreuses. Cette ignorance est
peut-être plus grave encore pour la Commis-
sion des Colonies que pour les autres Com-
missions de la Chambre.
11 est donc urgent d y remédier. Ce sera
l'oeuvre de la nouvelle Commission que la
prochaine Chambre élira en juin prochain.
S'il nous est donné d'en faire partie, nous
l'héiiterons pas, dès laprehiière réunion, à
signaler la regrettable lacune que nous ve-
nons de souligner. Nous pensons. que les
propositions que nous ferons à ce sujet
seront prises en considération et qu entrepre-
nant pour quatre ans une tâche qui sera
assurément lourde, étant donné la. gravité
des crises qui sévissent dans toute nos pos-
sessions, la jeune Commission aura à oœur
de se munir pour la réaliser d'un outillage
complet et moderne. 1
- ', .,..
-- TOsnpmrmai*, ,
dépiité de Sëône-ét-Loiret
Vice-président dé la Commission tU, Coloftfel,
Mce-pténdeni de la Commission des Mines.
Après là mwt de M. Briand
» tel¡
LES CONDOLEANCES
Au domicile du disparu, avenue KÏéber,
̃ les visites et les condoléances affluent. On
note au passage MM. de Chappedelaine, mi-
• nistrfc des Colonies ; Faul Reynaud, minis-
tre" de la Justice ; Lucien Saint, résident
..général 'dé. France au Maroc.
L'êx-sultan du Maroc, Mqulay Hafid,
vêtu d'une djellabah de couleur foncée, vient
à son tour.
1 - Il est suivi de' près, et au milieu de la
curiosité publique, de Raddour ben Ghabrit,
^présentant lé sultan du Maroc à Paris.
"Ben Ghabrit, en djellabah bleue, est suivi
ides imUs'. de la Mosquée, vêtus de blanc.
De Rabat, le délégué à la résidence géné-
: ralé a 'trànsmis au président de la Républi-
ftu'éles condoléances attristées du sultan du
J-Maroc pour la mort de M. Aristide Briand,
que le_souverain avait connu personnellement
t. dont il appréciait le dévouement à la
cause de la France et de l'humanité. Le sul-
tili y à. ajouté les sentiments émus - du mgah-
zen et de tout le peuple marocain.
Le délégué à là résidence a associé ses
condoléances à celles de tous les Français
dû Maroc.
A Tunis, dès qu'il a été informé du décès
de M. Briand, le résident général a fait par-
venir au ministère des Affaires étrangères,
le témoignage de la vive émotion avec la-
quelle la' Tunisie avait appris cette doulou-
reuse nouvelle. j
} S. A. le Bey a prié le résident général
d'exprimer au gouvernement français ses
sentiments de profonde sympathie. Les con-
suls généraux d'Allemagne, d'Italie, de
Suède, et les consuls de Grèce, de Dane-
mark, de Portugal, ont tenu à informer M.
Manceron de la part très sincère qu'ils pre-
naient au deuil de la nation et du gouver-
nement.
- Oh mande de Hanoï que dès qu'il eut
appris la mort de M. Briand, le Gouverneur
Général a adressé au ministre des Colonies
le télégramme suivant : -
1 VIndochine apprend avec une profonde
tristesse la mort de Vèminent homme d'Etat
qui a dirigé en des heures difficiles la po-
litique extérieure de la France et servi avec
passion la cause de la paix et de Vhumanité.
Elle s'associe dans une même pensée de sen-
timents et de, cœur .au deuil douloureux qui
frappe la Mire-Patrie et incline avec fer-
jftur Vhommage de sa fierté et de sa re-
connaissance sur le cercueil du grand dis-
paru.. »
Les -- télégrammes, continuent d'affluer,
chaque jour parmi ceux-ci, notons-en un du
Conseil municipal de la ville de Bouira. (d"
parlement d'Alger; du Gouverneur général
'de ila.d.BQir, du Conseil général de l'Inde
française.
Les colonies françaises
à la foire- de Tripoli
:– 1
Le ministère des Colonies a reçu de Tri-
poli le télégramme suivant :
La Foire de Tripoli a été inaugurée ce
matin. La participation française est parti-
culièrement apprêcidc. Le comité organisa-
teur de la Foire remercie le gouvernement
français pour le bienveillant appui apporté
au progrès d'une entente cordiale entre les
deux nations colonisatrices,
Le, maréchal Badoglio, gouverneur de la
Libye, à la cérémonie d'inauguration a salué
la collaboration des colonies françaises et a
ajouté;
La Tripotitaine est particulièrement hcu-
reuse d'avoir ici les représentants de la
France.
le suis heureux de déclarer que la plus
affectueuse camaraderie règne entre notre
colonie, et la Tunisie et l'Algérie, avec les
quelles elle se trouve en cotttact. J'adtesse
mon affectueux salut au Résident général de
France en Tunisie et au Gouvernement gé-
néral de l'Algérie.
) ( -
Le voyage du une ,'.
eMeladMhesse de Brabant
-' - «
Vers le Tonkin
Après avoir passé les journées du 28 et du
29 février à Louang-Praband le duc et la
duchesse de Brabant sont repartis le
iw mars pour Xiang-Kou'ang, empruntant le
tracé de la route coloniale de Louang-Pra-
bang à Xiang-«ouang.
Leurs Altesses ont parcouru à cheval une
centaine de kilomètres à travers la région
montagneuse et très pittoresque qui est ha-
bitée par les tribus primitives de la race
Kha. Elles sont arrivées le .4 mars à Xiang-
Kouang, le 5 mars à Çuarao, le 6 mars à
Phudien, d'où elles Ont rallié Hanoï par voie
ferrée.
Le résident supérieur d'Annam et le pre-
mier ministre d Annam s'étaient rendus à
Muongsèn saluer Leurs Altesses à leut en*
trée' en Annam.
Le duc et la duchesse de Brabant séjourne-
ront à Hanoï jusqu'au 12 mars, date de leur
départ pour Hul.
» .,. I
lUpam MMM
mmummsjÊnm
L'empereur danu S. M. Bao Dai assis-
tm navales sur les
côtes de, Provence. n- sera l'hôte do uaihimii*
e" e bèw de M LflP
nn'ne.
Les daines muiilnianes
La dama DI_man.
-. - - 1 .-:;
Wgbtl de se passer, à
Kjyttis,. *un évétte-
mmir a util conyijéfU
signaler eu rai*.
Watt de \a portée So-
ciale -et de sàker
tour lois etficfit en. ,.ti/.
son de son çkarnie.
> Vh sait que ta
Tunisie a subi, cet
hiver, une série de
cataclysmes qui ont fait bien des ruines et
.aussi des victimes.
Pendant plusieurs jours et à plusieurs re-
prises, de véritables masses d'eau se sont
abattues Stlf. presque totit. le territoire de la
Régence, renversant des gourbis indigène s k cl
,"lie des maisons européennes. les "t
ensuite ̃ déterminé de terribles littopidadioni
en l'écoulant avec fracas de l'intérieur vers
la mer, entraînant des récoltes, des trfJÚ-
peaux, des enfants, des femmes, des
hommes.
Des terres laborieusement préparées pour
les proches semences ont été ravinéest elll-
portées, si bien que le désastre immédiat
comportera encore de longues misères. 1
Un effort général d'assistance ce de soli-
darité s'est gffirmé dans toute la Tuttilie
pour apporter quelque soulagement aux
familles éprouvées.
Or, four là première fois, les femtfleî
de la haute société musulmane se sont asso-
ciées collectivement à un geste public en or-
ganisant une soirée au bénéfice des sinistrés.
Ohl il ne s'agit encore de rien qui res-
semble à la Soirée di s Petits Lits Blallcs, ni
aux bals de gala places sous l'égide d'une
pensée de charité.
Ce fut une soirée blanche à laquelle les
hommes n'eurent aucune part, en dehors des
contributions que plusieurs d'entre eux
adressèrent à l' œuvre, et aussi des notes que
les époux de ces dames eurent à acquitter
chez les couturières et les bijoutiers, car là
toilette arabe coûte encore pins cher que
celle de nos élégantes.
Quant au programme, il comportait des
chantsf des dm/ses. des morceaux de con-
cert exécutés par une célèbre vedette tuni-
sienne, Mlle Dalila qui n'est ni la coif-
feuse de Samsotl, ni l'héroïne d'un feuille-
ton actuel - et par deux aimables artistes
kabyles, Mlles ~Flif la et Selma, accompa-
gnées de leurs orchestres.
Si les hommes n'étaient *point, admis, de
nombreuses dames ffàttfàises avaient été in-
vitées avec Utne Manceron qui pqrtageait
avtc nt. AA. les Beya, là pfestaence-
t!., htJllltetlt de cette chafmaitte rékhidti. Tous
lés grands noms de la société musulmane ft:
.guraient dans l'assistance et Mine ftachel
Hayat, présidente des Dames de charité
israélites, était venue .apporter aux organi-
satrices les compliments et les vœux de
l'œuvre-sœur.
La recette fut des plus fructuetlses, car
des souscriptions importantes y furent ap-
portées par la plupaH des rit lies, familles
arabes.
C'est donc un début des plus e/tcotlra-
geants pour les [Dames musulmanes qui n'hé-
siteront plus à prendre part aux manifesta-
tions de la vie sociale, d'abord pcut-Urc
d'une façon un peu particulariste, en. de-
meurant entre elles, comme cette fois, mais
peu à peu en coordonnant leurs efforts avec
les autres éléments de la population et en
admettant la collaboration masculine, ne
serait-ce que pour charger les hommes de
quelques corvées qu'ils assumeront volon-
tiers.
Et ne vous y troinpez pas, il y a dans ce
fait, minime en soi, un symptôme de l'évolu-
tion qui se prépare an sein des populations
musulmaltes.
, Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
-.- t
M. Steeg au comité
parlementaire
- «♦»
Le problème colonial
Le Comité parlementaire français du col-h.
merec s'est réuni hier au Palais-Bourbon,
sous la présidence de M. Théodore Steeg,
ancien président du Conseil, et a entrepris
l'étude du problème colonIal, tel qu'il se
pose à l'heure présente.
> E
Le départ de M. Carde
«»«
M. Carde, gouverneur général de l'Algé-
rie, quittera Paris demain à 10 h. to, par la,
gare de Lyon, à destinatipn d Alger. ,
) '( ,
M. Marc Chadourne
ira en Afrique du Nord
:
Conférences <
M. Marc Chaiiourne prix Gringoire 193il
de passage à Paris, après une série de confé-
rences, dans le Sud.Ouest de la France, si*
Siéra ses livres au cours d'une séance de dé-
icaces organisées demain 12 mars, de 5 h. à
7 jh. 10, rue Samt- Julien-le-Paufvre. Il partira
ensuite, pour une autre série de conférences,
en Afrique du Nord.
r * .,. t
l» prixili Httéfitai cilwttte
, 1
Une réunion préparatoire du jury chargé
d'attribuer annuellemeïft le prix de littérature
coloniale (6.mo francs) aura lieu le 17 mam.
Il sera procédé en même tempI à l'élection
a un nouveau juré.
Le cas Juvanon
- «et t.
Enfin, à force de volonté persévérante et
aussi soutenu par l'excellence la cause dont
il srest fait le défenseur, M. Jean Philip est
arrhrfé à un premier- résultat/-
D'accord ",:d Çplonies ét
le sénateur dii *C%th' - la
-S u r la
situation^ éconotniqué de rilnde Frajiçaise ét les
responsabilités d& £ tf>uverneur cfe cette 'colonie,
M. Juvanon, est fikteau jeudi 17 mars. M1, le
Président du Conseil, qui Sëra présent à cette
séance, devra se prononcer sur Je cas Juvanon.
Souhaitons que M. Andfé Taedieu, renseigné
par M. Jean Philib qui dMbatt le sujet à fobd,
flétrisse le scandale qui. désdle nos établisse-
ment» de l'Iipde et qUi nous fait autant de mal"
en France qu'à l'étranger.
- • ̃ \J y ., < –i
Moit itrfjt. Chartes Debierre
Notre ami--- collaborateur M. Charles
Debierre, sénateur du Nord, est décédé des
suites d'une affection cardiaque mardi ma-
tin en son domicile, place Cormontaigne,
à Lille.
Né le 31 octobre 1853 à Etelfay (Somme),
agrégé de médecine, professeur d'anatomie
à la Faculté de Lille, membre de l'Acadé-
mie de jnédecine* M. Debierre est. l'auteur
de .nornbçeux travaux scientifiques.
-1 Entré jlans la vie politique comme pre-
mier pdjoiàt aJl, ma ire de; Lille, il a. été pré-
sident du parti radical et président dû
Grand-OriCTr^le France. Il ctiit sénateur
.du Nord depuis 1911 et fut toujours réélu.
Membre, durant la guerre, de la Commis-
sion sénatoriale de l'armée, délégué comme
commissaire aux armées, M. Debierre a, en
cette qualité, fait office de contrôleur à l'in-
térieur au front et jusqu'au front balkani-
que.
Il a été membre des Commissions sénato-
riales des finances, des affaires étrangères,
de l'enseignement, et président de la Com-
mission des mines. Il a rédigé d'innombra-
bles rapports et monta souvent il la tribune
du Sénat.
Défenseur ardent des études classiques, il
est souvent intervenu avec éclat dans les
discussions relatives aux questions d'ensei
gnement. 11 s'était fait applaudir dernière-
ment au cours du débat sur le régime de la
licence ès lettres.
M. Debierre était inscrit au groupe de la
gauche démocratique, radicale et radicale-
Socialiste.
M. Debierre avait, été pressenti quelque
temps après la guerre, comme candidat à la
délégation de lA.E.F. maïs c'est trop tard
quMl Acceptât de posèr sa candidature.
Il était de caractère affable, très complai-
sant, aimant, ù., rendre service; sa vive in-
telligçnce, son esprit jubtil, lui avait mé-
"cé",t\e bonnes et durables amitiés. ',-
Depuis de nombreuses années -- et ces
jours-ci encore il apportait aux Annales
Coloniales une fidèle collaboration au, cours
de laquelle il fit apprécier sa solide compé-
tence des questions d'hygiène et d'assis-
tance sociqle dans nos colonies.
Que sa famille trouve ici l expression de
nos sentiments très attristés..
Les obsèques de M. Debierre auront lieu
dimanche, à 15 heures, 1, place Cormontai-
gne. à Lille.
AI. Lebrun, président du Sénat, a hier en
Quvrant lia séance, rendu hommage en ces
tfcrmés a la mémoire de M. Debierre :
Doué d'une haute conscience, d'un ferme
et franc caractère, d'une rare franchise, il n'a
jamais dissimulé ni ses buts auxquels il allait
tout droit avec hardiesse et décision, ni ses
intentions toujours nettement et clairement
exprimées. Intelligence ouverte à toutes les
conceptions, esprit prêt à toutes les toléran-
ces, mais inébranlable dans ses convictions,
il fut un républicain sans détail/altce, un dé-
mocrate accessible à toutes les pitiés, un pa-
triote Prêt à toiis les sacrifices; sa sincérité
et sa loyauté forçaient le respect de ses ad-
versaires. ;
Ses interventions à la tribune, dit-il, fu.
rent nombreuses. Elles @ portèrent sur les su-
jets les plus divers. C'est ainsi que comme
rapporteur, auteur dit projet de loi, ou in-
terpellateur, il a pris Part à des débats sur
Venseignement, le recrutement de Varmée,
la-durée du travail dans les mines, puis,
pendant la guerre, à divërses discussions
ayant pour objet la défense nationale, la
taxation des denrées, le ravitaillement civil,
les pensions, lee. dommages de guerre la
libératiolt et la reprise économique des ré-
gions du Nord, la législation sur les loyers.
Commissaire parlementaire aux armées, il
a parcouru maintes fois le front français et
le front britannique ; ses visites et contrôles
sur place lui permirent de prendre part, do-
cuments en main, aux débats des comités se-
crets ait Sètoàt.
>^4»^
M. Llclel salit ftParls.
Visite de l'Exposition d'arts décoratifs
M. Lucien Saint a visité l'Exposition des
arts décoratifs modernes, au Pavillon de
Marsan, où sont réunis de nombreux mobi-
liers d'une formule essentiellement nou-
velle. Le Résident général a l'intention
d'organiser, au Maroc, des manifestations
similaires, dans le but de créer un mouve-
"rhent vers le mobilier moderne, dont les
tendances sont plus en rapport avec les li-
,, gnes. , architecturales des immeubles récem-
rnént construits.
L'emprunt marocain
M. Lucien Saint s'est entretenu avec
M. Branly, directeur général des finances à
la Résidence générale au sujet de l'emprunt
marocain.
> ̃>» (
Compagnie' Franco - Espagnole
du chemin de fer de Tanger à Fez
1 i
Un emprunt consistant en 64,000 obliga-
tions 5 de francs t.000 nominal par la
Compagnie Franco-Espagnole du Chemin
de-fer de Tanger à Fez, Il a pour bot le r.
glement. de travaux entrepris par cette Com-
pagnie.
Dans les Commissions
, .) (
A Lit ca.
A LA GOMMniM^mHprALâËRIE
,D.
ET pSoTÊETOflAlte
Réunion
Lq. Commission de l'Algérie, des Colo-
nies et Pays de Protectorats s'est réunie
mardi après-midi, sous la présidence de M.
Taittinger, président.
La promotion dans la légion d'honneur
de l'Exposition Coloniale
La Commission a entendu M. le ministre
des Colonies et M. le Gouverneur général
Olivier, sur le projet de loi portant attribu-
tion d'un contingent spécial de croix dans
l'ordre national de la Légion d'honneur, à
l'occasion de l'Exposition Internationale de
Paris de 1931. - -
De nombreuses questions ont etc posées
au ministre par MM. Alcide Delmont, rap-
porteur, Cuttoli, Outrey, Gasparin de Tas-
tes, Roux-Freissineng et Desbons.
Le ministre a répondu à chacun d'eux et
a donné à la Commission, l'assurance
qu'une large part de décorations serait ré-
servée aux coloniaux.
M. Alcide Delmont 'a été autorisé à dépo-
ser son rapport, et la Commsisiçn a chargé
son président de demander l'inscription pro-
chaine de, ce projet de loi à l'ordre du jour
de-là Chambre.
Les secours pour La Réunion
La Commission a adopté l'avis de M.
Gasparin sur le projet de loi accordant une
subvention de 50 millions à l'Ile de la Réu-
nion pour réparation des dommages causés
par le cyclone. - -
Cet avis propose d accorder des avances
aux propriétaires des bateaux perdus dans
le cyclone et qui assuraient le service entre
l'Ile Maurice et La Réunion, pour permettre
le remplacement, à bref délai, de ces bâti-
ments.
Convocation
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et Protectorats s'est réunie aujourd'hui il
mars à 15 heures, local du 6° bureau.
A l'ordre du jour : désignation d'un rap-
porteur du projet de loi tendant a autoriser
le Gouvernement général de l'Indochine
io à contacter un emprunt de 250 millions
de francs ; 20 à donner sa garantie aux em-
prunts contractés par des établissements de
crédits en vue de prêts fonciers aux proprié-
taires de rizières ; 3" il donner sa garantie aux
emprunts contractés par un établissement
public local sous sa dépendance en vue de
soutenir la production et dans la limite de
170 millions de francs.
Affaires diverses.
A LA GOMWS8ION ÇES FINANCES
L'emprunt de l'Algérie ,-
La Commission des Finances a relevé-de
.t.ôoo à 2.400 millions l'autorisation donnée
à l'Algérie par la loi du 23 juillet 1921 de
contracter un emprunt pour grands travaux.
Elle a adopté de même le projet de loi au-
torisant les territoires du sud de l'Algérie à
contracter un emprunt de 100 millions.
Les secours pour La Réunion
Un secours de 50 millions a été accordé à
La Réunion pour réparer les ruines causées
par le cyclone du début de février.
L'exploitation de If Aéropostale
M. Guernier, ministre des Travaux pu-
blics, s'est rendu mercredi à la Chambre, de-
vant la Commission des finances pour lui
communiquer les renseignements qu'elle
avait demandés sur la situation de la Com-
pagnie Aéropostale.
M. Germain-Martin a demandé si le gou-
vernement étudiait les mesures indispensa-
bles au service des obligations dont les sous-
cripteurs ont estimé qu'il y avait garantie
de l'Etat, appuyé par MM. Lamoureux et
Pateoôtce»DeBiioyersl Le gouverftéatênt a ré-
pondu qu'il avait déjà, mis à J'étude la ques.
tion de la protection des obligataires. M. Er-
nest Lafont 3 déclaré qu'il ne s'opposait pas
au vote des crédits destinés à l'exploitation
des lignes de l'Aéropostale (puisque, sur sa
demande, la Commission n'avait réservé ce
chapitre que pour obtenir communication de
rapports qui, jusqu'ici, avaient été refusée.
La Commission a adopté le crédit de 60
millions affecté à un chapitre 18 M intitulé
« primes aux lignes de navigation aérienne
relevant de la Compagnie Générale Aéro-
postale ».
A LA COMMISSION
DE LA MARINE MARCHANDE
Pour favoriser
les grandes pêches maritimes
La Commission de la Marine marchande-
a adopté le projet de loi favorisant l'indus-
trie des grandes pêches maritimes qui ac-
corde une prime à l'exportation de morue
et qui encourage les pêcheurs de ce produit
par l'institution d'une prime à la pêclie.
Le président, M. Tasso, a fait ensuite
adopter un amendement spécifiant que le
bénéfice de ces dispositions ne s'étendra
qu'aux exportations provenant d'un arme-
ment où les chartes-parties résultant de
Commissions paritaires officielles respectant
les anciennes conditions d'engagement du
rs..onneL navigant, resteront en vigueur.
Ail iJIlNT
A LA COMMISSION DES COLONIES
La Banque de l'A. O.
Hier après-midi, la Commission des Co-
lonies consciente que la situation de la
Banque de l'A. O. est une question vitale
pour toute l'économie de l'Afrique Occiden-
talc et de l'Afrique Equatoriale s'est accu-
pée du renflouement de ce grand Institut
d'émission.
Après de nombreux échanges de vues, la
Commission s'est ralliée au Rapport pré-
senté par le général Stuhl et qui tend à
approuver les solutions intervenues entre la
Banque et le Gouvernement, solutions qui
ont été adoptées par la Chambre des députés.
Souhaitons que le Sénat à son tour se
hàtc de ratifier ce projet.
Les incertitudes qui planent encore sur la
Banque de l'A. O. ne font qu'ajouter au
marasme économique dont souffrent si cruel-
lement nos magnifiques possessions de
l'Ouest Africain.
A LA SOUS-COMMISSION
DE L'ALOBRIE
La réforme des Assemblées algériennes
La Sous-Commission de l'Algérie s'est oc-
cupée de la proposition de loi de M. Vio»-
lette sur l'organisation de l'Algérie et plus
spécialement de la réforme des assemblées
algériennes.
A LA COMMISSION DES FINANCES
Audition de M. de Chappedelaine :
Emprunts du Cameroun
La Commission sénatoriale des finances,
réunie sous la présidence de M. Jeanneney,
a entendu mercredi le ministre des Colonies
M. de Chappedelaine sur l'affectation d'une
somme de 130 millions de francs prévue
dans le projet de loi autorisant différents
gouvernements coloniaux à contracter des
emprunts, au titre du programme spécial du
Cameroun, pour le prolongement du chemin
de fer de Yaoundé à Douala.
Après l'audition du ministre, et - sur le
rapport de M. Léon Perrier, la Commission
a repoussé la somme de 130 millions de
francs prévue pour le prolongement du che-
min de fer de Yaoundé. Elle a émis un avis
favorable à l'adoption de toutes les autres
dispositions du projet de loi.
A LA CHAMBRE
Le budget des colonies
) +coq
LES DÉBATS
»♦«
VOTE DU BUDGET DES COLONIES
La Chambre a consacré exactement une
heure trente cette nuit, à la discussion et
au vote du budget des Colonies.
C'est à minuit trente qu'elle l'a abordé et,
la discussion a été ouverte par une inter-
vention die M. Taittinger, président de la
Commission dtes Coldnies.
M. Taittinger
M. Taittinger a appelé l'attention sur la
situation grave de nos colonies et demandé
quelles mesures le Gouvernement compte
prendre pour, y faire face.
A&rès avoir exprimé le souhait que dans
la prochaine: législature les partis se met-
tent d'accord pour assurer une certaine sta-
bilité à l'homme chargé du ministère des
Colonies, il a signalé spécialement les
préoccupations qu'appelle Tétat de choses
actuellement existant en Afrique Occiden-
tale française, en Afrique EqualoriaJo fran-
çaise, en Indochine, et formulé le vœu que
la Chambre eoit saisie très prochainement
du projet de répartition des croix de l'Ex-
position coloniale.
Enfin, il a signalé l'urgence die la réorga-
nisation des banques coloniales et de la
réforme des budgets coloniaux.
M. Candace
M. Candace a longuement insisté sur
l'importance de l'Exposition coloniale et
aur la nécessité de ne pas laisser perdre
les enseignements qu'elle a donnés.
Puis il a posé quelques questions au mi-
nistre et signalé un certain nombre do pro-
blèmes à rattentlon de l'assemblée.
Le Musée dit permanent des Colonies est
(luiour&'hui fermé, dit-il. Quand In rouvri-
ra-t-on ?
Quand créera-t-On de même la Maison
des Colonies dont on parle depuis si long-
feVnps ?
Par ailleurs, on ne peut oublier la néces-
cité de se préoccuper des besoins des- popu-
lations de nos possessions océanientllcs, de
réorganiser les banques coloniales, de réa-
liser le crédit, colonial, tic rrlablir les alloca-
tions des élèves de VKcolc coloniale, d'orga-
niser l'inspection générale de l'ensaigne-
ment dans les colonies et d'y développer
l'assistance médicale, pour qu'on puisse di-
re enfin que la France continentale, et la
Franco d'oulrc-mcr ne sont qu'un même
bloc.
Les autres interventions
On a entendu encore MM, Lorin, de Tas-
les et l'abbé Bcrgey.
Le premier a indiqué comment le con-
cours de la métropole d'cvtiii être accordé
aux colonies.
Il faut, dit-il, renflouer les trésoreries, ai-
der les Européens en développant le crédit
commercial et le crédit, agricoleassurer
une vie digne aux fonctionnaire.s, cncou/ra-
ger pour les indigènes les cultures viuriè-
res, secourir ceux qu'on peut, appeler les
k( chômeurs coloniaux », plus spécialemen
soutenir les écoles des missions au Dall
mc!! et en Côte d'Ivoire et réaliser l'entcn
franco-belge pour l'Afrique.
En terminant M. Lorin souligna la né-
cessité d'agrandir l'école coloniale soit sur
pince, si c est possible, soit en la recons-
truisant ailleurs, par exemple non loin du
Musée permanent des colonies.
̃M. de Vastes a demandé au gouverne.
ment de hâter le vole du projet autorisant
l'emprunt die Tahili et de protéger les po-
pulations de l'Ile.
Quant 11 M. l'abbé Bergey il indiqua la
nécessité de faire succéder la conquête mo-
rale des indigènes Õ. la conquête militaire
et commcrciale,
C'est à propos du chapitre premier qiie4
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 69.37%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 69.37%.
- Auteurs similaires Ruedel Marcel Ruedel Marcel /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Ruedel Marcel" or dc.contributor adj "Ruedel Marcel")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k6380464f/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k6380464f/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k6380464f/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k6380464f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://numba.cirad.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k6380464f
Facebook
Twitter