Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-02-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 février 1932 23 février 1932
Description : 1932/02/23 (A33,N22). 1932/02/23 (A33,N22).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63804579
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
- ANNBE. N' M. - LE NUMERO : 80 CBNTIMIIS - - MARDI SOIR, 23 FEVRIER 1982.
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Les Annales Coloniales
Les tmnonce» et réclames «on! ,.,.
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Dimctbur.Fondatîur t Mareel RUEDEL
Tmii les articles publiée dans Mire journal fil pmww
être reproduU, qu'en citant les Aman Cuaima.
ABONNEMENTS
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On s'abonne MOI Irait Hem
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Le budget du Tonkin
) ..a t
Le budget du Tonkin pour l'exercice 1931
a été arrêté en recettes et en dépenses à la
somme de 12.883.810 piastres.
Comment se fait-il que le budget de 1931
du Tonkin soit réduit à 12 millipns de pias-
tres environ alors que les budgets précédents
'et notamment celui de 1930 s'élevait à plus
de 20 millions de piastres, celui de 1929 à
près de 19 millions, celui de 1928 à plus de
18 millions et enfin celui de 1927 à 18 mil-
lions en chiffre rond ? Quelle est la cause
de cette réduction du volume budgétaire du
Tonkin ?' Antérieurement, d'années en an-
néesJ la masse des recettes et des dépenses
du protectorat tonkinois ne faisait que s'ac-
crottre. D'où vient, cette année, cette chute
verticale, et de quelle manière peut-on l'ex-
pliquer
Est-ce en raison de la crise économique ?
Est-ce parce que ceux qui ont la respon-
sabilité de mettre sur pied le budget du
Tonkin ont cru que brusquement la capacité
fiscale du protectorat avait considérablement
diminué. Non. C'est tout simplement par
suite de très importants remaniements bud-
gétaires.
D'autre part, en effet, les budgets provin-
ciaux incorporés depuis 1912 au budget local
du' Tonkin, sont rétablis depuis le i6r jan-
vier igis, dans toutes les circonscriptions du
Tonkin t'et d'autre part, les services de la
Justice/française1 du Trésor ainsi que les
dées du Service Maritime, des routes co-
lomales, des stations agricoles et du labora-
toire vétérinaire sont reportés à compter de
la même date au budget général de l'Indo-
chine. 1
L'équilibre du budget du Tonkin reste
néanmoins dans son ensemble, solidement et
sincèrement assuré, parce que les recettes et
les dépenses transférées à d'autres organis-
mes sont sensiblement de la même impor-
tance, et aussi parce quo les prévisions de
recettes et de dépenses très sérieusement cal-
culées sont. approximativement équivalentes.
Ce premier point éclairci, examinons les
résultats de l'exécution de ce budget pendant
les six premiers mois de l'exercice 1931.
Pour le premier semestre les prévisions de
recettes du budget du Tonkin sont évaluées
à 6.442.000 piastres. Les recouvrements du-
rant la même période se sont élevés à 2 mil-
lions 789.000 piastres. La moins value pour
ces deux premiers trimestres est donc de
3.662.500 piastres
.', Les rentrées d'impôts ne représentent que
15 des douzièmes échus.
Les mollis values portent sur toutes les re-
cettes du budget (Impôts directs, Produits
de l'Enregistrement, des Domaines et des
Mines, Produits forestiers, Parts contribu-
tives, Produits divers).
Les 'impôts directs constituent les 4/5 des
ressources budgétaires du Tonkin.
Pour ces impôts les prévisions de recettes
des six premiers mois de l'année s'élevaient
à 5.238.000 piastres et les recouvrements
n'ont été que de 2.208.000 piastres, soit
3,030.000 piastres de moins values.
Ce bilan n'est nullement inquiétant, car
au Tonkin, la perception des impôts directs
a lieu surtout en juillet et août.
De plus, les droits constaté pour cette
source de recettes sont de 10.246.000 pias-
tres alors que les prévisions .de recettes pour
ces impôts sont de 10.477.000 piastres.
L'écart, nous le voyons" entre les droits
constatés et les estimations de recettes est
très faible. Il semble que ces droits seront
acquittés car le recouvrement des rôles se
poursuit normalement. Dans ces conditions
il est permis de penser que le déficit ou l'ex-
cédent de recettes du budget de 1931 ne
sera pas très considérable.
, Comme pour le budget de la Cochinchine
dont j'ai parlé dans mon dernier article, le
budget du Tonkin est lui aussi obligé d'at-
tendre la fin de l'exercice pour recevoir cè
que doit lui donner les autres budgets de
l'Union indochinoise et en particulier celui
du Gouvernement Général au titre des «parts
contributives t.
Les recettes forestièren, celles des domai-
nes et d'une façon générale toutes les autres
recettes sont inférieures aux estimations. Ces
fléchissements sont la conséquence directe de
la situation économique dont les effets, cer-
tes, s'atténueront, mais malheureusement ne
pourront pas disparaître complètement.
En ce qui concerne le budget des dépen-
ses, du Tonkin, les crédits pour les six pre-
miers mois de l'exercice 1931 sont de 6 mil-
lions 442.000 piastres.
Les ordonnancements pour ce même laps
de temps se sont élevés à 4.885.000 pias-
tres. La càdence des ordonnancements dé-
passe sensiblement 75 du montant des
crédits correspondants. Cette proportion est
normale. <
Depuis fort longtemps la trésorerie du
Protectorat du Tonkin est à l'étroit. Aussi
la gestion des finances tonkinoises doit-elle
être très prudente, d'autant plus que les dé-
penses prévues; 12.883.810 piastres sont
très légèrement supérieures aux besoins des
services, qui sont environ de : 12.209.000
piastres et ce n'est pas le moment de dépen-
ser au delà des crédita ouverts. D'autre part
l'économie minime réalisée au cours du pre-
mier semestre sera très vraisemblablement
absorbée à peu près intégralement pour bou-
cler l'exercice.
Le budget du Tonldn alimenté en majeure
partie par déç impôts directs échappe aux
.conséquences immédiates de ila crise érono-
1 qui e dt sur le budget gé-
néral.
Mais si la crise persistait, il) verrait ses
ressources se resserrer dans la mesure de
l'appauvrissement de la population.
Une sévère politique d'économie s'impose.
Depuis quelques mois déjà, le Gouverneur
Général de FIndochine, en parfait accord
avec le Ministre des Colonies, s'est engagé
dans cette voie.
Cette politique ne sera salutaire que si elle
est méthodique, systématique, opiniâtre et
persévérante.
En Indochine, comme en France, « la po-
litique de la facilité » est provisoirement fi-
nie. Elle doit céder sa place à celle de la
« grande pénitence..
Léon Archimbaud,
Député de la Drôme,
Ancien sous-Secrétaire el/Etat aux
Colonies.
–: > mim (
Les plantations de quinquina
en Indochine
̃ »♦»
.Les plantations de quinquina d'Indochine.
plus particulièrement d'Antiam ont envoyé
ces temps-ci deux tonnes de la précieuse
plante.
Le docteur Yersin qui décida le Gouver-
neur général à favoriser ces plantations a
donc eu raison et l'Institut Pasteur indochi-
nois va entreprendre en grand la plantation
de l'arbre à quinine.
Peut-être arriverons-nous à ne plus être
tributaires de la Hollande pour la fourniture
de la quinine. On se souvient que pendant
la guerre la Hollande avait de fait le mo-
nopole mondial de la quinine.
-––-– > e.. <
An cabinet civil de la Résidence
en Tunisie
-
Départ et remplacement de M. de Verneull
Le chef du cabinet civil de M. Manceron,
M. de Verneuil, qui occupait ces fonctions
depuis trois an?, vient de quitter Tunis pour
se rendre à Paris, puis à Philadelphie
(U. S. A.) où il a été nommé consul de
France.
Son successeur dans les fonctions de direc-
teur du cabinet est M. Frédéric Knobel, se-
crétaire d'ambassade de 2° classe. M. Knobel
t a étéj pendant deux ans, secrétaire général
adjoint de la Haute-Commission interalliée
des territoires rhénans, à Coblence. Attaché,
puis secrétaire d'ambassade à Londres, il
prit part à la Conférence des Réparations
qui se réunit dans cette ville en 1924. En
1926 il quittait Londres pour remplir les
fonctions de deuxième secrétaire à Washing-
ton. En 1927 il était promu secrétaire d'am-
bassade de 2° classe, et la même année,
nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Envoyé pendant un an comme secrétaire à la
légation d'Athènes, M. Knobçl revint à Pa-
ris en 1929, où il remplit les fonctions de
rédacteur à la sous-direction d'Asie, au Quai
d'Orsay.
>
An grand conseil de Tunisie
«»«
M. Manceron préside la séance d'ouverture
L'ouverture du Grand Conseil a eu lieu
hier. M. Manceron, Résident général, a pro-
noncé à cette occasion un discours rappe-
lant les difficultés économiques qui pèsent
depuis plus d'un an sur le protectorat. A
une sécheresse exceptionnelle, ont succédé
au mois de décembre dernier, le cyclone et
les inondations, sans compter un grave chô-
mage dans l'industrie minière.
Le Résident général se défend de se. lais-
ser entraîner a un pessimisme stérile, alors
qu'iau contraire la loi la plus agissante est
indispensable pour opérer le redressement
nécessaire.
Dans son programme le Résident général
recherche les réformes permettant de réali-
ser une économie dans les frais de gestion
du protctorat, et une simplification des mé-
thodes de travail. Il a déclaré ;
En s'efforçant de, réduire au minimum les
dépenses, nous n'avons pas le droit d'éluder
celles qui répondent à un devoir de solida-
rité. C'est ainsi qu'on a considérablement
augmenté les prêts de semences et de subsis-
tances à la population indigène. De même
le gouvernement du protectorat ne saurait
se désintéresser de certaines questions qui
touchent la politique générale du pays.
Il estime que l'épanouissement normal du
régime, comporte une collaboration de plus
en plus étroite entre les Français et les in-
digènes que doit rapprocher la communauté
de leurs intérêts essentiels.
C'est dans cet esprit que la Résidence gé-
nérale a mis à l'étude l'admission progres-
sive aux emplois publics des indigènes pour-
vus de titres ou diplômes. Il est équitable
que les étudiants tunisiens qui ont satisfait
aux concours réglementaires et donné un té-
moignage de leurs aptitudes. intellectuelles'
et morales soient appelés à une plus large
collaboration avec le pays protecteur.
Le gouvernement du protectorat offre à
ses protégés collaboration et amitié et il sou-
haite d'être compris de tous. Ceux qui re-
pousseraient ses offres devraient pourtant
compter avec sa volonté qui ne peut faiblir
parce que la France ne se dérobera pas au
rôle social et civilisateur qui est le sien en
Tunisie. M. Manceron a conclu :
Le représentant de la France est singu-
lièrement encouragé dans ta belle tâche qui
lui est tracée par les témoignages d'amitié
et de loyalisme qui lui sont dtmnês Mr S.A.
Ahmed pacha bey. En s'attirmant in comme
le premier collaborateur de la France. Son
jliesse trace à tous ses sujets la voie au de.
voir. Qu'elle on soit chaleureusement re-
,,'l
Elections coloniales
-
TARDIEU vient dé
donner à une très
grande partie de
la France exté-
rieure un anima-
leur nouveau en
la personne de M.
de Chappedelaine,
qu'un stage pro-
longé dans la Ma-
rine Marchande
avait naturellement
orienté vers les problèmes irritatits que pose
Vadministration de nos territoires d'outre-
mer.
M. de Chappedelaine est un homme char-
mont, toujours aimable et souriant, dont
l'optimisme et la bonne humeur ne peuvent
être entamés même par les plus ennuyeuses
histoires. Il a fait largement preuve du plus
étonnant sang-froid dans la catastrophe de
la Transatlantique et s'il n'était que des
piaotes comme lui, tous les naufrageurs du
Palais Bourbon et tous les Jeanneney du
Sénat seraient totalement impuissants à. em-
pêcher très bientôt, les. Super-Iti-de-France
de flotter l'allts et fiers sur la mer, des sa-
crifices consentis par l'anonyme foule des
contribuables français.
Donc, M. Tardieu a, comme de coutume,
fait un choix éclairé en substituant à M.
Paul Reynaud, qu'un trop long et trop loin-
tain voyage d'études en Indochine, rendait
suspect de tcchtricité en matière coloniale,
un galant homme qui, sans idées préconçues,
saura aborder aussi bien les redoutables pro-
blèmes sociaux d'Extrême-Orient que ceux
que pose avec acuité en Afrique la crisc
économique et financière. M. de Chappe-
delaine gouvernera avec d'autant plus de
liberté d'esprit notre empire colonial qu'all-
cun coadjuteur blanc ou ndi, n'a été placé à*
ses côtés pour l'accabler sous le flot d'une
documentation aride ou tendancieuse.
Ainsi donc, notre domaine d'outre-mer n a
que des. motifs de se réjouir, de voir ses
destinées confiées à un homme aussi exempt
de parti-pris et d'idées arrêtées que l'est
celui qui du rapport général du Budget vient
d'arriver rue Oudinot, après un séjour pro-
longé dans le royaume de la Marine Mar-
dlande.
A vrai dire d'aucuns attendent de M. de
Chappedelaine autre chose que, de salutai-
res transformations dans nos méthodes
administratives coloniales, autre chose aussi
qu'une réforme profonde de, nos concepts
île colonisation. Ils se démtmdvnt tout lim-
plement, mais, avec anxiété, s'il aura la fer-
meté et le cran nécessaires pour nous doter,
dans le joli nlois de mai prochain, d'une
représentation coloniale selon leur coeur.
Pour eux la question essentielle est de sa-
voir si certains Juvanon et autres Gerbinis
pourront en toute sécurité continuer à pré-
parer les urnes pour le grand jour prochain
où la parole sera donnée au peuple.
Foin d'idées générales pour le moment,
M. de Chappedelaine. De bonnes élections
avant tout! Réussisses et, par des milieux
influents et redoutables, ainsi que par des
personnages consulaires vous, serez sacré
grand colonial.
Nous aurons ensuite n'est-ce pas, tout le
temps nécessaire pour examiner si l'Indo-
chine n'est pas pour nous définitivement
perdue, si la dernière banque africaine n'a
pas fermé irrémédiablement ses guichets, si
la Réunion peut, toute seule, relever ses
ruines.
On vote, en mai prochainl Qu'on ne l'ou-
blie pas, rue Oudinot, puisque Blaise Diagne
n' y est plus pour le rappeler tous les matinsl
Ûeorgmê Nouellm,
député de Saône-et-Loire,
Vice-président de la Commission des Colonies,
Vice-président de la Commission des Mines.
Ç
M. Carde à Paris
«♦«
Le Gouverneur général et Mme Carde, se
rendant à Paris, se sont embarqués samedi à
17 heures à bord du Gouverneur-Général-
Cambon. Ils ont été salués à la gare mari-
time par diverses personnalités.
M. Carde est arrivé hier matin par la gare
d Orsay.
De nombreuses personnalits parisiennes et
algériennes étaient venues le saluer à son
arrivée. On remarquait, notamment, dans
l'assistance : MM. Ricci, député; Wagnon,
président de la Chambre d'Agriculture d'Al-
directeur du P.-L.-M. ; Girod,
ger 5 Margot, l'Office de l'Afrique Occidentale
directeur de l'Office de l'Afrique Occidentale
française; le général Benoit, ancien com-
mandant des troupes de l'Afrique Occiden-
tale française; Aubry, directeur parisien des
Chemins de fer algériens s Gérard, directeur
et Falck, sous-directeur ae l'Office de l'Al-
gérie; Poplin, inspecteur principal de la
Compagnie d'Orléans; Spitz, commissaire
adjoint de l'Afrique Occidentale française à
l'Exposition Coloniale, et de nombreux amis
personnels.
) -
Les camions poids lourds
au Sahara
»♦»
Lo concours organisé par la direction des
territoires du sud du gouvernement de l'Al-
gérie, pour l'essai de transports automobiles
utilisant exclusivement les huiles lourdes
comme carburant, a commencé dimanche.
A S h. 15, huit camions, dont deux de
chacune des marques Berliet, Laffly, Renault
et Saurer, sont partis en direction de
Laghouat, première étape fixée. La route
entre Bogharie et Djelfa était recouverte
d'une épaisse couche de neige qui a néces-
sité un déblaiement préalable.
Le but du concours est on le sait Gao,
d'où les concurrents reviendront par le
même itinéraire qu'à l'aller.
Au Quai d'Orsay
t»«
L'emprunt marocain
La Commission interministérielle qui doit
examiner le projet d'emprunt marocain, se
réunim jeudi prochain au ministère des Af-
faire étrangères. M. Lucien Saint, résident
général de France au Maroc et M. Branly,
directeur des Finances du Maroc, prendront
part à la discussion.
:– >-m*ov- <
Notre action au Maroc
Nos troupes repoussent les rebelles
dans le Tafilalet
Un djich a attaqué, dans la nuit du 20 fé-
vrier, le poste de Neciffi, à l'ouest du Tafi-
lalet.
Les agresseurs furent repoussés rapidement
avec des pertes sévères. Ils ont laissé des pri-
sonniers et des cadavres entre nos mains.
De notre côté, nous avons eu un officier tué,
un officier et deux tirailleurs légèrement bles-
sés.
) 00+nb '(
Il y a cent ans
Delacroix lui an Maroc
rtr
Le grand peintre Eugène Delacroix, qui
décora de superbe manière la coupole du Sénat
et laissa de si belles toiles qui ornent nos mu-
sées nationaux, alla, en février 1832, faire un
long séiour au Maroc. If passa ce mois à Tan-
ger, ayant quitte Toulon le 11 janvier, -- sur
1 aviso La-Perle-. Il voyageait avec le protec-
teur de Mlle Mars, le comte de Mornay, am-
bassadeur de France, chargé par Louis-Phi-
lippe, après la conquête de l'Algérie, d'expri-
mer au Sultan voisin ses assurances d'amitié.
On peut donc ici même commémorer ce
voyage. Delacroix rapporta de superbes albums
de croquis, dans lesquels perçait l'orientalisme
dont on retrouve la trace dans toutes ses œu-
vres. C'est le 21 février que l'artiste eut sa plus
forte impression en assistant à une noce juive.
Il donna à cette noce toute sa journée et y
revint encore Je soir. Toutefois, le tableau mer-
veilleux qui perpétue, au Louvre, le souvenir
de cette fête, Delacroix ne le peignit que dix
ans après.
.11 n'oublie rien, des détails, du pittoresque
marocain et de l'enthousiasme qu'il eut tout le
temps de son séjour pour ce magnifique pays,
il écrivait à un ami : « Je suis en ce moment
comme un homme qui rêve et qui voit des
- choses qu'il craint de pouvoir lui échapper. »
, tJe tevenrai tOtijburs « le btî&u cheval çlàttc
sous des orangers », « les pieds peints en jaune
des femmes aux beaux yeux », « les petites
salles remplies de sculptures comme la rose
d une mandoline." »
L'antenne coloniale
»♦• ̃̃̃̃
Le voyage de Costes en Afrique
Dieudonnc Costes a entrepris on le sait,
un voyage d'études en Afrique. Comme le
Saint-Didier, son avion est équipé avec des
appareils de T. S. F. d'émission et réception
ondes courtes. Les émissions ont lieu, à
neuf heures sur 27 mètres, h 9 h. 10 sur
53 m. 50, à 15 heures sur 27 mètres, il
15 h. 10 sur 53 m. 50. En cas de panne, les
émissions auront lieu, à 21 heures sur 27
mètres et à 21 h. 10 sur 53 m. 50.
>-4t+- (
Le vol des sacs postaux
du courrier de l'A. O. F.
»♦«
D'après les renseignements parvenus de
l'Afrique Occidentale à la direction des
P. T. T. de Marseille, les sacs postaux volés
contenaient pour environ 150.000 francs de
valeurs déclarées. Le montant réel du vol
doit être plus élevé, beaucoup d'expéditeurs
déclarant de faibles valeurs et assurant le
surplus à des Compagnies spécialisées.
Certains indices font croire que le vol au-
rait été organisé par des malfaiteurs toulon-
nais.
Des conversations surprises dans un bar
laissent supposer que les auteurs des vols
appartiendraient aux milieux interlopes con-
nus de la police. Peut-être y découvrira-t-on,
également, les auteurs de l'agression com-
mise le mois dernier contre le chef de gare
de La Seyne, à qui des bandits masqués et
armés dérobèrent deux cent cinquante mille
francs.
RUE OUDINOT
0-68
Au Cabinet du Ministre des Colonies
Le nouveau ministre des Colonies a pris
possession de ses services. MM. Paul Rey-
naud et Diagne lui ont présenté les direc-
teurs et les principaux chefs de service du
département.
M. Maître, ancien député de Saône-ct-
Loire, qui était le principal collaborateur de
M. de Chappedelaine au ministère de la
Marine tnarchande, sera, croît-on, directeur
du cabinet du ministre des Colonies. Les.
chefs-adjoints seront probablement MM. Fa-
bre, secrétaire général de La Réunion, et M.
Casé-Barthc, préfet.
Les prêts fonciers à l'Indochine
En passant les services des Colonies à son
successeur, M. de Chappedelaine, M. Paul
Reynaud lui a remis le texte d'un projet de
loi portant création d'un service de prêts
fonciers à l'Indochine.
;. (
81lPAJIn
MM. Auguste Brunet et Lucien Uaspaiin,
députés de La Réunion, s'embarqueront par
le premier courrier de mvs à Marseille
pour rejoindre leur colonie
Le nouveau ministère
) (
MINISTRES
Présidence du Conseil et Affai-
res Etrangères ANDRE TARDIEU, Député de Belfort (R. d. G.).
Vice - Présidence du Conseil,
Justice et Contrôle des Admi-
nistrations Publiques., PAUL REYNAUD, Député de Paris, (A. D. et S.).
Intérieur ALBERT MAHIEU, Senateur du Nord (U.D.R.).
Finances * P.E. FLANDIN, Député de l'Yonne (R. d. G.).
Défense Nationale (G ume, FRANÇOIS PIETRI, Député de la Corse (R. d. G. )
Marine, Air) FRANÇOIS PIETRI, Député de la Corse (R. d. G.).
Instruction Publique. MARIO ROUSTAN, Sénateur ae l'Hérault (G. D»),
Travaux Publics, Communica-
tions et Marine Marchande.. GUERNIER, Député d'Ille-et-Vilaine (G. R.).
Pensions et Régions Libérées.. CHAMPETIER DE RIBES, Député des Basses-Pyré.
nées (D. P.)
Travail et Prévoyance Sociale. PIERRE LAVAL, Sénateur de la Seine (Indépendant).
Santé Publique.,. CAMILLE BLAISOT, Député du Ca lvados (U.R.D.).
Agriculture., Dr CHAUVEAU, Sénateur de la Côte-d'Or (U. R.).
Commerce et P.T..T. LOUIS ROLLIN, Député de Paris (R. d. G.).
Colonies DE CHAPPEDELAINE, Député des CôtNord
(Gauche radicale).
SOUS-SECRÉTAIRES D'ETAT
Présidence du Conseil CATHALA, Député de Seine-et-Oise (G. S. R.).
- PETSÇHE., Député des Hautes-Alpes (R. d. G.).
Intérieur. FOULON, Député de la Seine (non inscrit).
Finances. PERREAUPRADIER, Dép. de l'Yonne (R. d. G.).
Défense Nationale FOULD, Député des Hautes-Pyrénées (U. R. D.).
- RICHE, Député des Ardennes (G. S. R ).
Travaux Publics et Marine
Marachande D1 PECHIN, Député de la Seine (A. D. S.)
- GASTON-GERARD. Député de la Côte-d'Or (C.R.).
) (
LE MINISTÈRE TARDIEU
La physionomie politique
Le nouveau cabinet comprend 13 ministè-
res et 8 sous-secrétariats d'Etat.
Les ministères supprimés sont ceux du
Budget, de la Matine, de l'Air, de la Ma-
rine Marchande et des P.T.T.
Les sous-secrétariats d'Etat supprimés
également sont ceux des Colonies, du Com-
merce, de l'Enseignement Technique, des
Beaux-Arts, du Travail, de la Marine, de
l'Education Physique et de -l'Air ; six sont
- créés : deux à la Défense Nationale, les
autres h l'Intérieur, aux "Finances, à li Pré-
sidence du Conseil et -- aux Travaux Publics.
Au point de vue politique les vingt-et-un
membres du cabinet
membres du cabinet Tardieu se répartissent
ainsi :
Sénat : 4 sénateurs
t union républicaine : M. Chauveau; ]
union démocratique et radicale: M. Mahieu;
1 gauche démocratique: M. Roustan; 1 au-
cun groupe: M. Laval.
Chambre : 17 députés
2 union républicaine démocratique: MM.
Blaisot et Fould.
2 action démocratique et sociale : MM.
Reynaud et Péchin.
6 républicains do gauche: MM. Tardieu,
Pietri, Flandin, Rollin, Petsche, Perreau-
Pradier.
1 démocrate populaire: M. Champetiur de
Ribes.
3 gaucne radicale : MM. de Chappede-
laine, Guernier, Gaston-Gérard.
2 gauche sociale et radicale: MM. Catha-
la et Riché.
1 inscrit à aucun groupe : M. Foulon.
Les Régions représentées
A l'exception du Centre, toutes les régions
de la France sont représentées., savoir:
Est: MIM. Tardieu et Chauveau.
Nord-Est ; M. Riché.
Nord : M. Mahieu.
Bourgogne : MM. Flandin, Gaston-Gé-
rard et Perreau-Pradier.
Sud-Est et Corse : MM. François Pictri
et Petsche.
Ouest : MM. de Chappedelaine, Guernier
et Blaisot.
Paris et Seine ; MM. Pierre Laval, Pau
Reynaud, Rollin, Cathala, Foulon et Pé-
chin.
Sud-Ouest : MM. Champetier de Ribes et
Fould.
tMidi ; M. Mario Roustan.
L'Algérie et les colonies n'ont aucun re-
présentant.
̃ ̃ •♦»
Les professions
Au point de vue professionnel, le nou-
veau cabinet comprend neuf avocats : MM.
Pierre Laval, Paul Reynaud, Louis Rollin,
Champetier de Ribes, Guernier, P.-E. Flan-
din, Blaisot, Cathala et Gaston-Gérard :
six fonctionnaires : MM. André Tardieu.
Albert Mahicu, François Pictri, Mario
Roustan, Maurice Petsche, Etienne Fou-
lon; deux docteurs en. médecine: MM. Chau
veau et Pechin; un préfet honoraire : M.
Perreau-Pradier; trois propriétaires : MM.
de Chappedelaine, Achille Foulel et Rtrh<;
(ce dernier, aviateur pendant la guerre).
-
La déclaration ministérielle
Le nouveau gouvernement se présentera
aujourd'hui devant les Chambres. Un con-
seil des ministres a lieu ce malin, au cours
duquel seront définitivement arrêtés les in
mes de la déclaration ministérielle qui sera
lue ce soir devant les Chambres,
Les personnalités
M. André Tardieu a constitué son troi-
sième ministère dans Ja nuit de samedi à
dimanche.
Les membres du cabinet Laval qui ifont
partie de la nouvelle combinaison sont MM.
André Tardieu, Laval, Flandin, Rollin, Pie-
tri Paul Reynaud, Guernier, de Chappe-
delaine, Mario Roustan, Champetier de
Ribes, Blaisot, comme ministres, et MM.
Riché. Petsche, Fould, Cathala, Foulon,
Gaston-Gérard comme sous-Secrétaires
d'Etat.
A noter que MM. Cathala et Fould, qui
avaient été nommés ministres lors du rema-
niement du cabinet Laval, redeviennent
sous-secrétaires d'Etat.
Les sénateurs et députés qui étaient mi.
nistres ou sous-secrétaires d'Etat hier et ne
le sont plus aujourd'hui sont MM. Léon
Bérard, Charles Dumont, Deligne, Landry,
J.-L. Dumesnil, Gignoux, Frey, Diagne,
Pomaret, Dignac et Morinaud.
Les nouveaux ministres et sous-secrétaires
d'Etat sont MM. Mahieu et Chauveau, sé-
nateurs; Perreau-Pradier et docteur Péchin,
députés.
Ce nouveau cabinet est le onzième de la
législature.
Celle-ci fut élue en avril 1928, au cours
du ministère constitué par M. Poincaré, le
23 juillet 1926. Succédèrent à ce cabinet,
celui d'abord que reconstitua M. Poincaré le
n novembre 1928, puis ceux de M. Briand
(29 juillet 1929), André Tardieu (2 novem-
bre 1929). Chautemps (21 février 1930),
And.ré Tardieu (2 mars 1930), Steeg (13 dé-
cembre 1930), et enfin les trois ministères
Laval des 27 janvier et 13 juin 1931, et
13 janvier 1932.
M. Mario Roustan,
Ministre de l'Instruction Publique
Notre ami, M. Mario Roustan reste minis-
tre de l'Instruction Publique dans ie cabinet
Tardieu, nous nous en réjouissons tout en
regrettant que son maintien au pouvoir
pendant de longs mois nous prive de sa
collaboration si précieuse, si intéressante l't
si documentée.
M. de Chappedelaine,
Ministre des Colonies
M. Louis de Chappedelaine, dépité de la
20 circonscription de Dinan, .nommé hier
Ministre des Colonies dans le nouveau Ca
binet Tardieu, n'est pas un illcon.n '.)-'s
Annales Coloniales dans lesquelles il a
failli écrire régulièrement, il y a vingt ans.
au lendemain de sa première fi.
Il a déjà fréquenté les avenues du Pou-
voir, en dernier lieu il était ministre de la
Marine Marchande dans les leux ministè,
res Pierre Laval.
La tâche qui s'impose à lui est lourde,
i-l a fait preuve comme rapporteur général
du Budget de ses qualités de travail et d'in-
telligence qui pourront s'exercer utilement
rue Oudinot. C'est en outre un homme cour.
fois et de rapports agréables, tous ceux qui
auront à être en relation avec lui sauront
'[Il s ont en face d'eux un ministre qui les
écoutera, avec attention et les oomprcnnra.
Le Docteur Charles Péchin,
Sous-Secrétaire d'Etat des Travaux
Publics et de la Marine Marchande
Notre excellent collaborateur et ami Char-
les Péchin est nomme sous-secrétaire d'Etat
des Travaux Publics et de la Marine Mar-
chande. Nous nous réjouissons de son acces-
sion à la tête des services de la Marine Mar-
i-bande de notre pays. -
Est-il besoin dr îc présenter aux I('(-teu!
,le notre Journal?
Député de Paris il est bien connu dans
JÉIÉHL JQOTIDIII
Rêéection & Administration.
II.
HRI9 au) -
TtLtPH. t LOUVHB 1fr*7
- RiwiyiMiNi
1 l 0
Les Annales Coloniales
Les tmnonce» et réclames «on! ,.,.
Mrnni éa fovnwl.
Dimctbur.Fondatîur t Mareel RUEDEL
Tmii les articles publiée dans Mire journal fil pmww
être reproduU, qu'en citant les Aman Cuaima.
ABONNEMENTS
aoec la Revue mensuelle :
Va M CMtit BMth
- - -
Frtmt et
Ctltniei ,. J M »
Ètran«ar.. 2411 tMt 71 »
On s'abonne MOI Irait Hem
tous lu boréaux 4» pool*,
Le budget du Tonkin
) ..a t
Le budget du Tonkin pour l'exercice 1931
a été arrêté en recettes et en dépenses à la
somme de 12.883.810 piastres.
Comment se fait-il que le budget de 1931
du Tonkin soit réduit à 12 millipns de pias-
tres environ alors que les budgets précédents
'et notamment celui de 1930 s'élevait à plus
de 20 millions de piastres, celui de 1929 à
près de 19 millions, celui de 1928 à plus de
18 millions et enfin celui de 1927 à 18 mil-
lions en chiffre rond ? Quelle est la cause
de cette réduction du volume budgétaire du
Tonkin ?' Antérieurement, d'années en an-
néesJ la masse des recettes et des dépenses
du protectorat tonkinois ne faisait que s'ac-
crottre. D'où vient, cette année, cette chute
verticale, et de quelle manière peut-on l'ex-
pliquer
Est-ce en raison de la crise économique ?
Est-ce parce que ceux qui ont la respon-
sabilité de mettre sur pied le budget du
Tonkin ont cru que brusquement la capacité
fiscale du protectorat avait considérablement
diminué. Non. C'est tout simplement par
suite de très importants remaniements bud-
gétaires.
D'autre part, en effet, les budgets provin-
ciaux incorporés depuis 1912 au budget local
du' Tonkin, sont rétablis depuis le i6r jan-
vier igis, dans toutes les circonscriptions du
Tonkin t'et d'autre part, les services de la
Justice/française1 du Trésor ainsi que les
dées du Service Maritime, des routes co-
lomales, des stations agricoles et du labora-
toire vétérinaire sont reportés à compter de
la même date au budget général de l'Indo-
chine. 1
L'équilibre du budget du Tonkin reste
néanmoins dans son ensemble, solidement et
sincèrement assuré, parce que les recettes et
les dépenses transférées à d'autres organis-
mes sont sensiblement de la même impor-
tance, et aussi parce quo les prévisions de
recettes et de dépenses très sérieusement cal-
culées sont. approximativement équivalentes.
Ce premier point éclairci, examinons les
résultats de l'exécution de ce budget pendant
les six premiers mois de l'exercice 1931.
Pour le premier semestre les prévisions de
recettes du budget du Tonkin sont évaluées
à 6.442.000 piastres. Les recouvrements du-
rant la même période se sont élevés à 2 mil-
lions 789.000 piastres. La moins value pour
ces deux premiers trimestres est donc de
3.662.500 piastres
.', Les rentrées d'impôts ne représentent que
15 des douzièmes échus.
Les mollis values portent sur toutes les re-
cettes du budget (Impôts directs, Produits
de l'Enregistrement, des Domaines et des
Mines, Produits forestiers, Parts contribu-
tives, Produits divers).
Les 'impôts directs constituent les 4/5 des
ressources budgétaires du Tonkin.
Pour ces impôts les prévisions de recettes
des six premiers mois de l'année s'élevaient
à 5.238.000 piastres et les recouvrements
n'ont été que de 2.208.000 piastres, soit
3,030.000 piastres de moins values.
Ce bilan n'est nullement inquiétant, car
au Tonkin, la perception des impôts directs
a lieu surtout en juillet et août.
De plus, les droits constaté pour cette
source de recettes sont de 10.246.000 pias-
tres alors que les prévisions .de recettes pour
ces impôts sont de 10.477.000 piastres.
L'écart, nous le voyons" entre les droits
constatés et les estimations de recettes est
très faible. Il semble que ces droits seront
acquittés car le recouvrement des rôles se
poursuit normalement. Dans ces conditions
il est permis de penser que le déficit ou l'ex-
cédent de recettes du budget de 1931 ne
sera pas très considérable.
, Comme pour le budget de la Cochinchine
dont j'ai parlé dans mon dernier article, le
budget du Tonkin est lui aussi obligé d'at-
tendre la fin de l'exercice pour recevoir cè
que doit lui donner les autres budgets de
l'Union indochinoise et en particulier celui
du Gouvernement Général au titre des «parts
contributives t.
Les recettes forestièren, celles des domai-
nes et d'une façon générale toutes les autres
recettes sont inférieures aux estimations. Ces
fléchissements sont la conséquence directe de
la situation économique dont les effets, cer-
tes, s'atténueront, mais malheureusement ne
pourront pas disparaître complètement.
En ce qui concerne le budget des dépen-
ses, du Tonkin, les crédits pour les six pre-
miers mois de l'exercice 1931 sont de 6 mil-
lions 442.000 piastres.
Les ordonnancements pour ce même laps
de temps se sont élevés à 4.885.000 pias-
tres. La càdence des ordonnancements dé-
passe sensiblement 75 du montant des
crédits correspondants. Cette proportion est
normale. <
Depuis fort longtemps la trésorerie du
Protectorat du Tonkin est à l'étroit. Aussi
la gestion des finances tonkinoises doit-elle
être très prudente, d'autant plus que les dé-
penses prévues; 12.883.810 piastres sont
très légèrement supérieures aux besoins des
services, qui sont environ de : 12.209.000
piastres et ce n'est pas le moment de dépen-
ser au delà des crédita ouverts. D'autre part
l'économie minime réalisée au cours du pre-
mier semestre sera très vraisemblablement
absorbée à peu près intégralement pour bou-
cler l'exercice.
Le budget du Tonldn alimenté en majeure
partie par déç impôts directs échappe aux
.conséquences immédiates de ila crise érono-
1 qui e dt sur le budget gé-
néral.
Mais si la crise persistait, il) verrait ses
ressources se resserrer dans la mesure de
l'appauvrissement de la population.
Une sévère politique d'économie s'impose.
Depuis quelques mois déjà, le Gouverneur
Général de FIndochine, en parfait accord
avec le Ministre des Colonies, s'est engagé
dans cette voie.
Cette politique ne sera salutaire que si elle
est méthodique, systématique, opiniâtre et
persévérante.
En Indochine, comme en France, « la po-
litique de la facilité » est provisoirement fi-
nie. Elle doit céder sa place à celle de la
« grande pénitence..
Léon Archimbaud,
Député de la Drôme,
Ancien sous-Secrétaire el/Etat aux
Colonies.
–: > mim (
Les plantations de quinquina
en Indochine
̃ »♦»
.Les plantations de quinquina d'Indochine.
plus particulièrement d'Antiam ont envoyé
ces temps-ci deux tonnes de la précieuse
plante.
Le docteur Yersin qui décida le Gouver-
neur général à favoriser ces plantations a
donc eu raison et l'Institut Pasteur indochi-
nois va entreprendre en grand la plantation
de l'arbre à quinine.
Peut-être arriverons-nous à ne plus être
tributaires de la Hollande pour la fourniture
de la quinine. On se souvient que pendant
la guerre la Hollande avait de fait le mo-
nopole mondial de la quinine.
-––-– > e.. <
An cabinet civil de la Résidence
en Tunisie
-
Départ et remplacement de M. de Verneull
Le chef du cabinet civil de M. Manceron,
M. de Verneuil, qui occupait ces fonctions
depuis trois an?, vient de quitter Tunis pour
se rendre à Paris, puis à Philadelphie
(U. S. A.) où il a été nommé consul de
France.
Son successeur dans les fonctions de direc-
teur du cabinet est M. Frédéric Knobel, se-
crétaire d'ambassade de 2° classe. M. Knobel
t a étéj pendant deux ans, secrétaire général
adjoint de la Haute-Commission interalliée
des territoires rhénans, à Coblence. Attaché,
puis secrétaire d'ambassade à Londres, il
prit part à la Conférence des Réparations
qui se réunit dans cette ville en 1924. En
1926 il quittait Londres pour remplir les
fonctions de deuxième secrétaire à Washing-
ton. En 1927 il était promu secrétaire d'am-
bassade de 2° classe, et la même année,
nommé chevalier de la Légion d'honneur.
Envoyé pendant un an comme secrétaire à la
légation d'Athènes, M. Knobçl revint à Pa-
ris en 1929, où il remplit les fonctions de
rédacteur à la sous-direction d'Asie, au Quai
d'Orsay.
>
An grand conseil de Tunisie
«»«
M. Manceron préside la séance d'ouverture
L'ouverture du Grand Conseil a eu lieu
hier. M. Manceron, Résident général, a pro-
noncé à cette occasion un discours rappe-
lant les difficultés économiques qui pèsent
depuis plus d'un an sur le protectorat. A
une sécheresse exceptionnelle, ont succédé
au mois de décembre dernier, le cyclone et
les inondations, sans compter un grave chô-
mage dans l'industrie minière.
Le Résident général se défend de se. lais-
ser entraîner a un pessimisme stérile, alors
qu'iau contraire la loi la plus agissante est
indispensable pour opérer le redressement
nécessaire.
Dans son programme le Résident général
recherche les réformes permettant de réali-
ser une économie dans les frais de gestion
du protctorat, et une simplification des mé-
thodes de travail. Il a déclaré ;
En s'efforçant de, réduire au minimum les
dépenses, nous n'avons pas le droit d'éluder
celles qui répondent à un devoir de solida-
rité. C'est ainsi qu'on a considérablement
augmenté les prêts de semences et de subsis-
tances à la population indigène. De même
le gouvernement du protectorat ne saurait
se désintéresser de certaines questions qui
touchent la politique générale du pays.
Il estime que l'épanouissement normal du
régime, comporte une collaboration de plus
en plus étroite entre les Français et les in-
digènes que doit rapprocher la communauté
de leurs intérêts essentiels.
C'est dans cet esprit que la Résidence gé-
nérale a mis à l'étude l'admission progres-
sive aux emplois publics des indigènes pour-
vus de titres ou diplômes. Il est équitable
que les étudiants tunisiens qui ont satisfait
aux concours réglementaires et donné un té-
moignage de leurs aptitudes. intellectuelles'
et morales soient appelés à une plus large
collaboration avec le pays protecteur.
Le gouvernement du protectorat offre à
ses protégés collaboration et amitié et il sou-
haite d'être compris de tous. Ceux qui re-
pousseraient ses offres devraient pourtant
compter avec sa volonté qui ne peut faiblir
parce que la France ne se dérobera pas au
rôle social et civilisateur qui est le sien en
Tunisie. M. Manceron a conclu :
Le représentant de la France est singu-
lièrement encouragé dans ta belle tâche qui
lui est tracée par les témoignages d'amitié
et de loyalisme qui lui sont dtmnês Mr S.A.
Ahmed pacha bey. En s'attirmant in comme
le premier collaborateur de la France. Son
jliesse trace à tous ses sujets la voie au de.
voir. Qu'elle on soit chaleureusement re-
,,'l
Elections coloniales
-
TARDIEU vient dé
donner à une très
grande partie de
la France exté-
rieure un anima-
leur nouveau en
la personne de M.
de Chappedelaine,
qu'un stage pro-
longé dans la Ma-
rine Marchande
avait naturellement
orienté vers les problèmes irritatits que pose
Vadministration de nos territoires d'outre-
mer.
M. de Chappedelaine est un homme char-
mont, toujours aimable et souriant, dont
l'optimisme et la bonne humeur ne peuvent
être entamés même par les plus ennuyeuses
histoires. Il a fait largement preuve du plus
étonnant sang-froid dans la catastrophe de
la Transatlantique et s'il n'était que des
piaotes comme lui, tous les naufrageurs du
Palais Bourbon et tous les Jeanneney du
Sénat seraient totalement impuissants à. em-
pêcher très bientôt, les. Super-Iti-de-France
de flotter l'allts et fiers sur la mer, des sa-
crifices consentis par l'anonyme foule des
contribuables français.
Donc, M. Tardieu a, comme de coutume,
fait un choix éclairé en substituant à M.
Paul Reynaud, qu'un trop long et trop loin-
tain voyage d'études en Indochine, rendait
suspect de tcchtricité en matière coloniale,
un galant homme qui, sans idées préconçues,
saura aborder aussi bien les redoutables pro-
blèmes sociaux d'Extrême-Orient que ceux
que pose avec acuité en Afrique la crisc
économique et financière. M. de Chappe-
delaine gouvernera avec d'autant plus de
liberté d'esprit notre empire colonial qu'all-
cun coadjuteur blanc ou ndi, n'a été placé à*
ses côtés pour l'accabler sous le flot d'une
documentation aride ou tendancieuse.
Ainsi donc, notre domaine d'outre-mer n a
que des. motifs de se réjouir, de voir ses
destinées confiées à un homme aussi exempt
de parti-pris et d'idées arrêtées que l'est
celui qui du rapport général du Budget vient
d'arriver rue Oudinot, après un séjour pro-
longé dans le royaume de la Marine Mar-
dlande.
A vrai dire d'aucuns attendent de M. de
Chappedelaine autre chose que, de salutai-
res transformations dans nos méthodes
administratives coloniales, autre chose aussi
qu'une réforme profonde de, nos concepts
île colonisation. Ils se démtmdvnt tout lim-
plement, mais, avec anxiété, s'il aura la fer-
meté et le cran nécessaires pour nous doter,
dans le joli nlois de mai prochain, d'une
représentation coloniale selon leur coeur.
Pour eux la question essentielle est de sa-
voir si certains Juvanon et autres Gerbinis
pourront en toute sécurité continuer à pré-
parer les urnes pour le grand jour prochain
où la parole sera donnée au peuple.
Foin d'idées générales pour le moment,
M. de Chappedelaine. De bonnes élections
avant tout! Réussisses et, par des milieux
influents et redoutables, ainsi que par des
personnages consulaires vous, serez sacré
grand colonial.
Nous aurons ensuite n'est-ce pas, tout le
temps nécessaire pour examiner si l'Indo-
chine n'est pas pour nous définitivement
perdue, si la dernière banque africaine n'a
pas fermé irrémédiablement ses guichets, si
la Réunion peut, toute seule, relever ses
ruines.
On vote, en mai prochainl Qu'on ne l'ou-
blie pas, rue Oudinot, puisque Blaise Diagne
n' y est plus pour le rappeler tous les matinsl
Ûeorgmê Nouellm,
député de Saône-et-Loire,
Vice-président de la Commission des Colonies,
Vice-président de la Commission des Mines.
Ç
M. Carde à Paris
«♦«
Le Gouverneur général et Mme Carde, se
rendant à Paris, se sont embarqués samedi à
17 heures à bord du Gouverneur-Général-
Cambon. Ils ont été salués à la gare mari-
time par diverses personnalités.
M. Carde est arrivé hier matin par la gare
d Orsay.
De nombreuses personnalits parisiennes et
algériennes étaient venues le saluer à son
arrivée. On remarquait, notamment, dans
l'assistance : MM. Ricci, député; Wagnon,
président de la Chambre d'Agriculture d'Al-
directeur du P.-L.-M. ; Girod,
ger 5 Margot, l'Office de l'Afrique Occidentale
directeur de l'Office de l'Afrique Occidentale
française; le général Benoit, ancien com-
mandant des troupes de l'Afrique Occiden-
tale française; Aubry, directeur parisien des
Chemins de fer algériens s Gérard, directeur
et Falck, sous-directeur ae l'Office de l'Al-
gérie; Poplin, inspecteur principal de la
Compagnie d'Orléans; Spitz, commissaire
adjoint de l'Afrique Occidentale française à
l'Exposition Coloniale, et de nombreux amis
personnels.
) -
Les camions poids lourds
au Sahara
»♦»
Lo concours organisé par la direction des
territoires du sud du gouvernement de l'Al-
gérie, pour l'essai de transports automobiles
utilisant exclusivement les huiles lourdes
comme carburant, a commencé dimanche.
A S h. 15, huit camions, dont deux de
chacune des marques Berliet, Laffly, Renault
et Saurer, sont partis en direction de
Laghouat, première étape fixée. La route
entre Bogharie et Djelfa était recouverte
d'une épaisse couche de neige qui a néces-
sité un déblaiement préalable.
Le but du concours est on le sait Gao,
d'où les concurrents reviendront par le
même itinéraire qu'à l'aller.
Au Quai d'Orsay
t»«
L'emprunt marocain
La Commission interministérielle qui doit
examiner le projet d'emprunt marocain, se
réunim jeudi prochain au ministère des Af-
faire étrangères. M. Lucien Saint, résident
général de France au Maroc et M. Branly,
directeur des Finances du Maroc, prendront
part à la discussion.
:– >-m*ov- <
Notre action au Maroc
Nos troupes repoussent les rebelles
dans le Tafilalet
Un djich a attaqué, dans la nuit du 20 fé-
vrier, le poste de Neciffi, à l'ouest du Tafi-
lalet.
Les agresseurs furent repoussés rapidement
avec des pertes sévères. Ils ont laissé des pri-
sonniers et des cadavres entre nos mains.
De notre côté, nous avons eu un officier tué,
un officier et deux tirailleurs légèrement bles-
sés.
) 00+nb '(
Il y a cent ans
Delacroix lui an Maroc
rtr
Le grand peintre Eugène Delacroix, qui
décora de superbe manière la coupole du Sénat
et laissa de si belles toiles qui ornent nos mu-
sées nationaux, alla, en février 1832, faire un
long séiour au Maroc. If passa ce mois à Tan-
ger, ayant quitte Toulon le 11 janvier, -- sur
1 aviso La-Perle-. Il voyageait avec le protec-
teur de Mlle Mars, le comte de Mornay, am-
bassadeur de France, chargé par Louis-Phi-
lippe, après la conquête de l'Algérie, d'expri-
mer au Sultan voisin ses assurances d'amitié.
On peut donc ici même commémorer ce
voyage. Delacroix rapporta de superbes albums
de croquis, dans lesquels perçait l'orientalisme
dont on retrouve la trace dans toutes ses œu-
vres. C'est le 21 février que l'artiste eut sa plus
forte impression en assistant à une noce juive.
Il donna à cette noce toute sa journée et y
revint encore Je soir. Toutefois, le tableau mer-
veilleux qui perpétue, au Louvre, le souvenir
de cette fête, Delacroix ne le peignit que dix
ans après.
.11 n'oublie rien, des détails, du pittoresque
marocain et de l'enthousiasme qu'il eut tout le
temps de son séjour pour ce magnifique pays,
il écrivait à un ami : « Je suis en ce moment
comme un homme qui rêve et qui voit des
- choses qu'il craint de pouvoir lui échapper. »
, tJe tevenrai tOtijburs « le btî&u cheval çlàttc
sous des orangers », « les pieds peints en jaune
des femmes aux beaux yeux », « les petites
salles remplies de sculptures comme la rose
d une mandoline." »
L'antenne coloniale
»♦• ̃̃̃̃
Le voyage de Costes en Afrique
Dieudonnc Costes a entrepris on le sait,
un voyage d'études en Afrique. Comme le
Saint-Didier, son avion est équipé avec des
appareils de T. S. F. d'émission et réception
ondes courtes. Les émissions ont lieu, à
neuf heures sur 27 mètres, h 9 h. 10 sur
53 m. 50, à 15 heures sur 27 mètres, il
15 h. 10 sur 53 m. 50. En cas de panne, les
émissions auront lieu, à 21 heures sur 27
mètres et à 21 h. 10 sur 53 m. 50.
>-4t+- (
Le vol des sacs postaux
du courrier de l'A. O. F.
»♦«
D'après les renseignements parvenus de
l'Afrique Occidentale à la direction des
P. T. T. de Marseille, les sacs postaux volés
contenaient pour environ 150.000 francs de
valeurs déclarées. Le montant réel du vol
doit être plus élevé, beaucoup d'expéditeurs
déclarant de faibles valeurs et assurant le
surplus à des Compagnies spécialisées.
Certains indices font croire que le vol au-
rait été organisé par des malfaiteurs toulon-
nais.
Des conversations surprises dans un bar
laissent supposer que les auteurs des vols
appartiendraient aux milieux interlopes con-
nus de la police. Peut-être y découvrira-t-on,
également, les auteurs de l'agression com-
mise le mois dernier contre le chef de gare
de La Seyne, à qui des bandits masqués et
armés dérobèrent deux cent cinquante mille
francs.
RUE OUDINOT
0-68
Au Cabinet du Ministre des Colonies
Le nouveau ministre des Colonies a pris
possession de ses services. MM. Paul Rey-
naud et Diagne lui ont présenté les direc-
teurs et les principaux chefs de service du
département.
M. Maître, ancien député de Saône-ct-
Loire, qui était le principal collaborateur de
M. de Chappedelaine au ministère de la
Marine tnarchande, sera, croît-on, directeur
du cabinet du ministre des Colonies. Les.
chefs-adjoints seront probablement MM. Fa-
bre, secrétaire général de La Réunion, et M.
Casé-Barthc, préfet.
Les prêts fonciers à l'Indochine
En passant les services des Colonies à son
successeur, M. de Chappedelaine, M. Paul
Reynaud lui a remis le texte d'un projet de
loi portant création d'un service de prêts
fonciers à l'Indochine.
;. (
81lPAJIn
MM. Auguste Brunet et Lucien Uaspaiin,
députés de La Réunion, s'embarqueront par
le premier courrier de mvs à Marseille
pour rejoindre leur colonie
Le nouveau ministère
) (
MINISTRES
Présidence du Conseil et Affai-
res Etrangères ANDRE TARDIEU, Député de Belfort (R. d. G.).
Vice - Présidence du Conseil,
Justice et Contrôle des Admi-
nistrations Publiques., PAUL REYNAUD, Député de Paris, (A. D. et S.).
Intérieur ALBERT MAHIEU, Senateur du Nord (U.D.R.).
Finances * P.E. FLANDIN, Député de l'Yonne (R. d. G.).
Défense Nationale (G ume, FRANÇOIS PIETRI, Député de la Corse (R. d. G. )
Marine, Air) FRANÇOIS PIETRI, Député de la Corse (R. d. G.).
Instruction Publique. MARIO ROUSTAN, Sénateur ae l'Hérault (G. D»),
Travaux Publics, Communica-
tions et Marine Marchande.. GUERNIER, Député d'Ille-et-Vilaine (G. R.).
Pensions et Régions Libérées.. CHAMPETIER DE RIBES, Député des Basses-Pyré.
nées (D. P.)
Travail et Prévoyance Sociale. PIERRE LAVAL, Sénateur de la Seine (Indépendant).
Santé Publique.,. CAMILLE BLAISOT, Député du Ca lvados (U.R.D.).
Agriculture., Dr CHAUVEAU, Sénateur de la Côte-d'Or (U. R.).
Commerce et P.T..T. LOUIS ROLLIN, Député de Paris (R. d. G.).
Colonies DE CHAPPEDELAINE, Député des CôtNord
(Gauche radicale).
SOUS-SECRÉTAIRES D'ETAT
Présidence du Conseil CATHALA, Député de Seine-et-Oise (G. S. R.).
- PETSÇHE., Député des Hautes-Alpes (R. d. G.).
Intérieur. FOULON, Député de la Seine (non inscrit).
Finances. PERREAUPRADIER, Dép. de l'Yonne (R. d. G.).
Défense Nationale FOULD, Député des Hautes-Pyrénées (U. R. D.).
- RICHE, Député des Ardennes (G. S. R ).
Travaux Publics et Marine
Marachande D1 PECHIN, Député de la Seine (A. D. S.)
- GASTON-GERARD. Député de la Côte-d'Or (C.R.).
) (
LE MINISTÈRE TARDIEU
La physionomie politique
Le nouveau cabinet comprend 13 ministè-
res et 8 sous-secrétariats d'Etat.
Les ministères supprimés sont ceux du
Budget, de la Matine, de l'Air, de la Ma-
rine Marchande et des P.T.T.
Les sous-secrétariats d'Etat supprimés
également sont ceux des Colonies, du Com-
merce, de l'Enseignement Technique, des
Beaux-Arts, du Travail, de la Marine, de
l'Education Physique et de -l'Air ; six sont
- créés : deux à la Défense Nationale, les
autres h l'Intérieur, aux "Finances, à li Pré-
sidence du Conseil et -- aux Travaux Publics.
Au point de vue politique les vingt-et-un
membres du cabinet
membres du cabinet Tardieu se répartissent
ainsi :
Sénat : 4 sénateurs
t union républicaine : M. Chauveau; ]
union démocratique et radicale: M. Mahieu;
1 gauche démocratique: M. Roustan; 1 au-
cun groupe: M. Laval.
Chambre : 17 députés
2 union républicaine démocratique: MM.
Blaisot et Fould.
2 action démocratique et sociale : MM.
Reynaud et Péchin.
6 républicains do gauche: MM. Tardieu,
Pietri, Flandin, Rollin, Petsche, Perreau-
Pradier.
1 démocrate populaire: M. Champetiur de
Ribes.
3 gaucne radicale : MM. de Chappede-
laine, Guernier, Gaston-Gérard.
2 gauche sociale et radicale: MM. Catha-
la et Riché.
1 inscrit à aucun groupe : M. Foulon.
Les Régions représentées
A l'exception du Centre, toutes les régions
de la France sont représentées., savoir:
Est: MIM. Tardieu et Chauveau.
Nord-Est ; M. Riché.
Nord : M. Mahieu.
Bourgogne : MM. Flandin, Gaston-Gé-
rard et Perreau-Pradier.
Sud-Est et Corse : MM. François Pictri
et Petsche.
Ouest : MM. de Chappedelaine, Guernier
et Blaisot.
Paris et Seine ; MM. Pierre Laval, Pau
Reynaud, Rollin, Cathala, Foulon et Pé-
chin.
Sud-Ouest : MM. Champetier de Ribes et
Fould.
tMidi ; M. Mario Roustan.
L'Algérie et les colonies n'ont aucun re-
présentant.
̃ ̃ •♦»
Les professions
Au point de vue professionnel, le nou-
veau cabinet comprend neuf avocats : MM.
Pierre Laval, Paul Reynaud, Louis Rollin,
Champetier de Ribes, Guernier, P.-E. Flan-
din, Blaisot, Cathala et Gaston-Gérard :
six fonctionnaires : MM. André Tardieu.
Albert Mahicu, François Pictri, Mario
Roustan, Maurice Petsche, Etienne Fou-
lon; deux docteurs en. médecine: MM. Chau
veau et Pechin; un préfet honoraire : M.
Perreau-Pradier; trois propriétaires : MM.
de Chappedelaine, Achille Foulel et Rtrh<;
(ce dernier, aviateur pendant la guerre).
-
La déclaration ministérielle
Le nouveau gouvernement se présentera
aujourd'hui devant les Chambres. Un con-
seil des ministres a lieu ce malin, au cours
duquel seront définitivement arrêtés les in
mes de la déclaration ministérielle qui sera
lue ce soir devant les Chambres,
Les personnalités
M. André Tardieu a constitué son troi-
sième ministère dans Ja nuit de samedi à
dimanche.
Les membres du cabinet Laval qui ifont
partie de la nouvelle combinaison sont MM.
André Tardieu, Laval, Flandin, Rollin, Pie-
tri Paul Reynaud, Guernier, de Chappe-
delaine, Mario Roustan, Champetier de
Ribes, Blaisot, comme ministres, et MM.
Riché. Petsche, Fould, Cathala, Foulon,
Gaston-Gérard comme sous-Secrétaires
d'Etat.
A noter que MM. Cathala et Fould, qui
avaient été nommés ministres lors du rema-
niement du cabinet Laval, redeviennent
sous-secrétaires d'Etat.
Les sénateurs et députés qui étaient mi.
nistres ou sous-secrétaires d'Etat hier et ne
le sont plus aujourd'hui sont MM. Léon
Bérard, Charles Dumont, Deligne, Landry,
J.-L. Dumesnil, Gignoux, Frey, Diagne,
Pomaret, Dignac et Morinaud.
Les nouveaux ministres et sous-secrétaires
d'Etat sont MM. Mahieu et Chauveau, sé-
nateurs; Perreau-Pradier et docteur Péchin,
députés.
Ce nouveau cabinet est le onzième de la
législature.
Celle-ci fut élue en avril 1928, au cours
du ministère constitué par M. Poincaré, le
23 juillet 1926. Succédèrent à ce cabinet,
celui d'abord que reconstitua M. Poincaré le
n novembre 1928, puis ceux de M. Briand
(29 juillet 1929), André Tardieu (2 novem-
bre 1929). Chautemps (21 février 1930),
And.ré Tardieu (2 mars 1930), Steeg (13 dé-
cembre 1930), et enfin les trois ministères
Laval des 27 janvier et 13 juin 1931, et
13 janvier 1932.
M. Mario Roustan,
Ministre de l'Instruction Publique
Notre ami, M. Mario Roustan reste minis-
tre de l'Instruction Publique dans ie cabinet
Tardieu, nous nous en réjouissons tout en
regrettant que son maintien au pouvoir
pendant de longs mois nous prive de sa
collaboration si précieuse, si intéressante l't
si documentée.
M. de Chappedelaine,
Ministre des Colonies
M. Louis de Chappedelaine, dépité de la
20 circonscription de Dinan, .nommé hier
Ministre des Colonies dans le nouveau Ca
binet Tardieu, n'est pas un illcon.n '.)-'s
Annales Coloniales dans lesquelles il a
failli écrire régulièrement, il y a vingt ans.
au lendemain de sa première fi.
Il a déjà fréquenté les avenues du Pou-
voir, en dernier lieu il était ministre de la
Marine Marchande dans les leux ministè,
res Pierre Laval.
La tâche qui s'impose à lui est lourde,
i-l a fait preuve comme rapporteur général
du Budget de ses qualités de travail et d'in-
telligence qui pourront s'exercer utilement
rue Oudinot. C'est en outre un homme cour.
fois et de rapports agréables, tous ceux qui
auront à être en relation avec lui sauront
'[Il s ont en face d'eux un ministre qui les
écoutera, avec attention et les oomprcnnra.
Le Docteur Charles Péchin,
Sous-Secrétaire d'Etat des Travaux
Publics et de la Marine Marchande
Notre excellent collaborateur et ami Char-
les Péchin est nomme sous-secrétaire d'Etat
des Travaux Publics et de la Marine Mar-
chande. Nous nous réjouissons de son acces-
sion à la tête des services de la Marine Mar-
i-bande de notre pays. -
Est-il besoin dr îc présenter aux I('(-teu!
,le notre Journal?
Député de Paris il est bien connu dans
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