Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-02-20
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 février 1932 20 février 1932
Description : 1932/02/20 (A33,N21). 1932/02/20 (A33,N21).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380456w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
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l\HiENTE-TR01SlEMbi AiNNER N° iSi. LE NUMERO : #Q CENTIMES s SAMEDI SOIR, 20 FEVRIER 1008.
JOURHH^OUOTIOIM
Rédaction & Administration.
M, fin (o MiM-Tfeaur
PARIS 011) -
TtuCrN. t bouvm 1.,
RICMKLIKU1741
Les Annales Coloniales
Lit «nnomei et réclama sont reçut* «
bureau du iournat.
DiKECTiUit-FoNDAtEUR » Mipetl RUEDEL
Tout lit articles publiés dans notre tournai m amni
ttra reproduits qu'en ctlant lit AIIALD OtMmMM
IIONNIilNTI
ma la Jtaoue mensuetti*
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On t'abonne uni ftrtii dut
totts Im bumux ét poste
L'avenir de notre Onesi-NIrlcalo
> ––=
Dans une étude précédente IWJUS avons
essayé de montrer que lés méthodes appli-
quéeq en Afrique Occidentale française,
comme d'ailleurs dans la plupart de nos co-
lonies, tendaient jusqu'ici il obtenir la plus
grande quantité possible de produits natu-
rels. De la qualité des produits, il semble
bien qu'on n'en ait pas eu le souci et que
même, dans certains cas, on ait considéré sa
recherche comme 'indésirable. Et malheureu-
sement le but visé a été plus que largement
dépassé : d'Afrique nous fournit trop abon-
danunent des produits de quaHté médiocre,
préparés par des moyens primitifs. Ceci ne
constitue-t-il pas une très grave erreur éco-
nomique à l'heure où nous voyons s enfler
sans cesse les stocks mondiaux de toutes les
matières premières, de tous les produits na-
turels, et que le grand fléau des temps pré-
sents réside dans une surproduction insensée,
ou, si l'on préfère, dans une sous-consomma.
tion lamentable ? a
Les errements suivis jusqu'ici en Atrique
française ne peuvent donc se continuer sous
peine de voir péricliter gravement l'u\'l"
entreprise ; le péril est à du fois économique,
politique et social. Un nouveau plan d'action
doit être recherché ; mais son établissement
éclairé doit tenir compte de deux considéra-
tions essentielles :
1°) La ter.re d'Afrique, riche à la côte,
devient de plus en plus pauvre en produits
naturels et de moins en moins fertile à me-
sure qu'on s'en éloigne ;
2°) Cette terre, d'une façon généruJc, cul-
tivée par des moyens rudimentaires, ne pro-
duit pàs des vivres suffisants pour une popu-
lation qui feste, après de longues années
d'occuoation française, sous-allmcntée.
- - - - --.-
Ces constatations nous ahifcncnt obligatoi-
rement à nous demander où peut mener a
politique des chemins de fer de pénétration
que de programme des grands travaux sur
fonds d'emprunt va encore intensifier? Nous
pensons que ce serait une grave erreur que
de croire qu'elle va augmenter la quantité
de produits à exporter, même s'il pouvn-
̃ être question de rechercher surtout la quan-
tité de produits.
Nous nous demandons encore ce que, dans
des conditions actuelles, pourront bien trans-
porter; lorsqu'ils seront terminés, le Druzza-
ville-Océan et le chemin de fer de la Hautc-
Volta?' L'exemple de l'immense Dakar-Ni-
ger, terminé avant là crise, ne montre-t-il
f V*!pa* qae:«ttwwneer>'^ Pa>'s
-" à population clairsemée et à produits pau-
tI 11,.-
vres, par la construction de cnemins oc ici,
c'est commencer la construction de la mai-
son. par la toiture. Un axiome colonial dit
que le chemin de fer fait naître la richesse
c'était exact pour nos chemins de fer de la
région côtirc, riche et peurpéc. Mais cela
ne sera plus vrai pour des régions éloignées
que lorsqu'elles seront plus peuplées et que,
surtout, elles seront prêtes à présenter des
produits de première qualité, susceptibles de
supporter un long transport.
Non, le rail, en Afrique plus que partout
ailleurs, ne peut, par sa propre vertu, créer
la richesse et la prospérité. Là, comme dans
le monde entier, la vraie richesse c'est
l'homme, et avant tout la qualité de Vhomme.
A quoi bon, en effet, accroître seulement le
nombre des hommes, s'ils doivent continuel
à végéter misérablement sur un sol ingra
et laissé sans fumure, et s'ils ne sont capa-
bles finalement que de présenter des produits
agricoles et industriels médiocres qui encom-
brent déjà le marché 1
Oui, il apparaît bien que, de plus en plus,
il faut reprendre à la base même l'œuvre
de civilisation que nous avons entreprise et
que nous avons le devoir de poursuivre en
Afrique. L'intérêt primordial dont il nous
faut, désormais, tenir compte, c'est celui des
hommes noirs que nous avons pris en tutelle,
intérêt qui concorde, d'ailleurs, avec l'inté-
rêt bien compris de la France, avec celui de
l'humanité civilisée.
Nous estimons que la tâche essentielle qu'il
faut mener à bien consiste à faire du paysan
africain un cultivateur édugué. On y arri-
vera par l'enseignèment agricole, par l'outil-
lage agricole, par Vhydraulique agricole.
L'éducation agricole ne peut se borner à
donner aux indigènes adultes des conseils,
car les conseils s'adressant à des êtres pri-
mitifs sont trop souvent incompris ; on peut
être tenté d'employer il a contrainte, mais
cellle-d ne peut donner que de faibles résul-
tats à moins, d'en arriver à placer un gen-
N darme derrière chaque cultivateur !
C'est sur les générations futures qu'ib. faut
compter et pour agir sur elles le premier
moyen est l'école. En effet, pour être en état
de comprendre et d'appliquer les méthodes
modernes de culture, il faut. un minimum
d'instruction primaire. C'est là-dessus qu'une
instruction professionnelle doit venir se gref-
fer.
Par ailleurs, il faut appliquer en Afrique
un minimum d'industrialisation. M. Pau1.
Reynaud a lui-même déclaré que t le Pacte
cdlomial ne doit plus être qu'une pièce
d'archives et que l'on ne peut plus se refuser
à industrialiser les centres de production w.
Pour l'application de ce programme, une
instruction professionnelle spéciale est encore
nécessaire.
Il serait. aisé de montrer que dans le do-
maine sanitaire, pour l'amélioration physique
de la race, c'est encore l'école qui est à In
base de tout l'effort à entreprendre.
Le service militaire est obligatoire en Afri-
que : il faut y créer l'instruction publique et
obligatoire.
Lorsque l'ensemble de la population afri-
carné sera édiiqUée et cela peut aller très
vite, car la race noire ne manque ni d'intel-
ligence, ni de faculté d'adaptation lors-
que les produits de première qualité présen-
tés par l'Afrique se vendront à des prix con-
venables et que le pouvoir d'achat de la race
en sera accru, lorsque ces producteurs édu-
qués, civilisés, consommeront bien davantage
que les primitifs actuels, alors le momem
sera venu de doter ce continent des moyem.
de transport indispensables.
George* Nouelle,
député de Saône-et-Loirt
Vice-président de la Commission des Cototilt
ice-prê$\dent de ta Commission des
) c
M. Antonetti en inspection
Ir
Vers Bozoum et Archambault
Le gouverneur général Antot\etti qui était
à Carnot au début de février, pense conti-
nuer sa tournée d'inspection, suivant l'iti-
néraire Bozoum, Moudou, Archambault.
) (
Les travailleurs asiatiques
an Congo
t, f
Les rapports récemment reçus de Chine
indiquent que les travailleurs asiatiques re-
crutes pour le chemin de fer Congo-Océan
et rapatriés à la fin de leur contrat, se sont
déclarés enchantés de leur séjour en Afri-
que Equatoriale française où, pendant deux
ans, ils fuient bien logés, bien nourris, bien
payés. Questionnés, s'ils consentiraient à re-
partir pour l'Afrique, tous répondirent affir-
mativement.
> < :
Globe-trotters belges en A. E. F.
Moussut et Vandenbreeck, partis à la fin
de l'année dernière de Elisabethville, arri-
vèrent à Buta le cinq février et repartirent
le dix à destination de Bangassou en Afri-
que Equatoriale française. Ces Katangais
sans travail, transformés en globe-trotters
avec l'intention de faire à pied, et sans ar-
mes la route iKatanga-Belgique, traversant
tes colonies Nord Afrique Equatoriale fran-
çaise, le Sahara, l'Algérie et la France. Les
anciens combattants fixèrent le terme de
leUr voyage à la tombe du Soldat Inconnu,
à Bruxelles, où ils espèrent arriver vers
juillet IJ33.- ,' -:
) -t. (
EN A. E F.
On va policer la Hante-Sanglia
nou
Les autorités, dans l'Oubangui-Chari, le
Moyen-Congo et le Cameroun vont. entre-
prendre une commune action de police dans
la région de la Haute Satigha, pour recher-
cher des malfaiteurs qui profitent de la
proximité de trois frontières pour échapper
à l'autorité, en passant d'un territoire à
l'autre, suivant les besoins.
)-. - <
Voyage d études
en A. E. F.
L'ingénieur en chef Derouville, directeur
des phares et balises au ministère des Tra-
vaux Publics, accomplira en mars prochain
un voyage d'inspection et d'études, sur les
côtes du Gabon et du Moyen-Congo.
)-08+
Pour le développement
de l'aviation coloniale
Un accord a été passé,, entre les gouverne.
ments généraux de l'Afrique Occidentale
française et de l'Afrique Equatoriale françai-
se, concernant la transmission journalière
des informations météorologiques, avec le
maximum de régularité, ceci afin de favori-
ser le développement de l'aviation colo-
niale;
;
Trafic « frauduleux »
de faux papiers à Dakar
1.1
-
Le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire a
condamhé udi à 13 jours de prison un Séné..
galais de Dakar, M amado^-Di al ou, qui était
possesseur d'un faux état civil. Les débats ont
révélé il ex istence à Dakar d'une singulière
officine qui fournit aux Sénégalais désireux de
venir en France, de faux papiers.
Or, ces Sénégalais sont de plus en plus
nombreux dans nos ports et, depuis quelques
mois en particulier, à Saint-Nazaire. ils vivent
des secours de chômage* parce que se récla-
mant de la qualité de citoyen français.
L'enquête a prouvé et les débats l'ont dé-
montré, que l'agence qui fabrique les faux
papiers sur une grande échelle abuse double-
ment de la crédulité de ses clients qui sont
deux fois ses victimes. D'abord, elle leur de-
mande de 700 à 800 francs, ensuite elle leur
donne un état civil dérisoire comme celui de
Mamadou, produite à l'audience, « Kamarad
Uanba fils de Mélé-Casse ». En possession dè
ces papiers, les Sénégalais s'embarquent
joyeux pour la France. A leur débarquement
dans les ports, la police a tôt fait de décou-
vrir la supercherie.
La situation iirégulière de ces nègres a été
signalée au miiwstredes Colonies à qui H « été
demandé de prendre des mesures pour arrêter
le trafic firaudtlleu* de l'officine de Dakar.
La Réunion
', ,
ne doit pas attendre
: I , - .1'" - - I Pi : ̃
A IttUNWN vient
d'être victime- de
l'un des plus gra-
v e s càtaçlysmes
dont elle ïfit eu à
souf frir depuis des
temp s immémo-
riaux.
Il importe cite-
jourd'hui d'aller
au secours de la
patrie de Lecottle
de Lisle et de tant d'autres grands Fran-
çais, sans délai.
La crise ministérielle ne doit pas arrêter
les concours eit argent que le Gouverne-
ment de la République apportera aux vic-
times du cyclone, pas plus que l'organisa-
tiolt des secours aux malheureuses popula-
tionf qui ont.perdu leurs abris et leurs foyers
par suite de la tourmente. Toute la France
est solidaire.
C'est pour nous une grande salis faction
d'apprendre que M. le Gouverneur Général
Cayla organisait à Madagascar mie aide im-
médiate pour les sinistrés.
Il est nécessaire que la Métropole envoie
par le premier courrier des secours en na-
ture : Vêtements, chaussures, linge, vivréi,
oui pourront être répartis, sous le haut con-
rôle du distingué Gouverneur de l'Ile, M.
Itiles Repiquet, par des comités locaux.
Sans plus attendre, il est itldisperlsable,
lès tnahltcltant, de prendre les mesures uc-
:essai,cs pour la reconstruction des usines
Mises à thaï ou complètement détruites par
!e% sinistret il y a quinze jours. Sinon on
verrait se profiler sur la malheureuse île té
llid rux s pectre de la famÙle.
Toute Véconomie de la Ré/Illioit se tient :
le chômage s'étendra de l'usine détruite aux
plantations dont la., récolte ne pourra pas
être transformée. Ouvriers de la sucrerie et
de la rhumerie sont solidaires des ottvriers
agricoles, toutes les catégories de travailleurs
sont menacées à la fois.
Il va falloir rééquiper Bourbon complè-
tement ; il est indispensable de réaliser les
travaux du Port depuis si longtemps espérés
et réclamés par la Représentation de l'lie.
Les Annales Coloniales qui s'honorent
d'avoir eu, au début de ce siècle, parmi ses
collaborateurs M. François de Mailly qui
fut plusieurs fais ministre et Louis -
tous a eux députés, pendant de longues an-
nées, de la Réunion, n'ont pas attendu l'ap-
pel de nos frères de l'Océan Indien pour ré-
pondre « Présent B au cri de détresse poussé
par les représentants autorisés, le Gouver-
neur de l'île, les Assemblées localt:, le sé-
nateur M. Léonus Bénard et nos amis MM.
Gasparin et Auguste Brunei, députés.
Pendant la période qui se déroutera si ra-
pide en raisolt des élections législatives,
nous veillerons dans cette moisolt à ce que le
maximum soit fait pour aider ait relève-
ment de la Réunion.
Marcel Rumdel.
–:
Le courrier de l'A. 0. F.
volé en pleine rue à Marseille
̃««« --
Des bandits en auto ont perpétré en pleine
rue de Marseille jeudi uti vol à mai nyarmée,
dérobant six sacs de plis et valeurs sur une
voiture postale, puis ont réussi à prendre la
fuite sans être inquiétés.
Une voiture hippomobile des P. T. T. était
Une voiture h lip ches que vena i t d' appor-
allée prendre les dépêches que venait d'appor-
ter le vapeur Touareg, à son arrivée de la côte
occidentale d'Afrique. Vers 5 h. 45, la voi-
ture remontait le boulevard de Paris, lorsque
à l'angle de la rue Forbin, à peu près à la
hauteur des Moulins de Paris, un passant cria
au conducteur de s'arrêter : un vol venait d'être
commis. Le cadenas situé à la porte arrière du
véhicule avait été brisé et la barre de sûreté
enlevée, six sacs de dépêches avaient disparu.
Le passant a indiqué qu'il avait vu trois
jeunes gens sortir d'une auto et s'approcher de
la voiture. M avait voulu empêcher les malfai-
teurs de commettre le vol, mais l'un d'eux le
menaça d'un revolver et, le tenant en respect,
lui ordonna de se retirer, puis les deux autres
malfaiteurs firent sauter le cadenas et la barre
de sûreté et n'eurent plus qu'à prendre les
sacs. Ce n'est qu'après leur départ que le té.
moin, n'étant plus menacé, put avertir - le
conducteur du fourgon.
La Sûreté a été saisie de l' affaire. D'après
les renseignements recueillis, les bandits ont
suivi la voiture postale dans une auto torpédo
de couleur touge sang-de-bœuf à capote noire,
sans pare-brise, munie d'une roue de secours à
Parrière et dont le numéro d'immatriculation
est 2540–CA3. Le conducteur de la voiture
était d'assez grande taille et paraissait igé de
45 à 50 ans. II avait des moustaches blondes,
étoit coiffé d'un chapeau mou gris clair et por-
tait un pardessus ou un trench-coat sttis..dair.
Quant aux jeunes gens, âgés de 20 à 25 ans,
ils étaient vêtus de bleus de chauffe et coiffés
de casquettes. Quant au montant du vol, il n'a
pu encore être évalué, mais il semble que les
malfaiteurs se sont embarrassés de trois sacs
qui n'ont qu'un mince intérêt pour eux, ne con-
tenant que des lettres. Les trois autres renfer-
maient des valeurs déclarées, mandats, colis,
etc., qui peuvent totaliser imc somme impor-
tante. -.
Le signalement des malfaiteurs a été radio-
diffusé et toutes dispositions utiles sont prises.
La police a bon espbjr d'arrêter rapidement tes
mahindrin. >
Lei" a cOté"
de la crise ministérielle
•+•
M. Le Moignic, sénateur de l'Inde,
vèlUatt.
Pendant que M. Painlevé s'était chargé de
dénouer la crise ministérielle, M. Le Moignic
qui est lié à lui par une grande affection depuis
trente ans, n'a pas quitté le chevet de l'ancien
président du Conseil durant ces deux jours où
M. Painlevé a mené ses négociations.
Une mystification a été faite
à M. Biaise Diagne
M. Biaise Diagne, qui s'était rendu précipi-
tamment chez M. Painlevé appelé par un coup
de téléphone n'émanant pas de l'entourage de
M. Paul Painlevé, a déclaré en quittant la
rue de Lille :
J'ai été viclime d'une plaisanterie, mais j'ai
tenu cependant à faire savoir à M, Painlevé
que s'il m'avait offert un portefeuille, je me
serais vu dans r obligation de le refuser.
Cette proclamation héroïque de M. Biaise
Diagne eut son succès auprès des journalistes.
---> de+eo-< - --------
Date du concours
général des lycées
Les dates des compositions du concours
général des Lycées et Colléges (Pans, dé-
partements et colonies) sont fixées du lundi
9 mai au mercredi iw juin.
–- - ;-4t. -–– -–-
M. Baes fait le portrait
du roi des Belges
A Bruxe l 1. Bel t rend u
A Bruxeltes. le roi des Belges s'est rendu
hier matin chez le peintre Emile Baes et il a
posé pour la mise. au point de son portrait
qu' exécute en ce moment I artiste pour le mu-
sée de l'Armée de Paris.
-
L'œuvre de l'Institut Pasteur
de Tananirive
L'Institut Pasteur de Tananarive qui, un
le sait, ttaviiille depuis janvier 1927 sous la
haute direction scientifique de l'Institut l'as-
teur de Paris, a fait preuve en 1931 de la
plus grande activité.
Ses travaux ont eu comme principaux ob-
jectifs, outre le traitement de la rage et de
la peste, qui malheureusement sévit a l'état
endémique sur les Hauts-Plateaux, la plé-
uîiratiott et le service des sévums et vaccins
et enfin les analyses biologiques et les re-
cherches dans le domaine de l'épidémiolo-
gic et de la pathologie locale.
Quelques rhittres suuiront à montrer l'im-
portance du rôle de l'Institut. Au cours de
l'année écoulée, 158 personnes ont subi avec
succî-s h* traitement antirabique. Cinquante-
neuf inoculations expérimentales pratiquées
sur la demande du Service Vétérinaire de la
Colonie ont-confirma l'a rage chez 25 ani-
maux (^4 chiens et t chat). Pour la peste,
quatorze mille envoib de matériel représen-
tant l'examen de près de 50.000 frottis ont
amené le dépistage de 1.642 cas de peste
humaine. 51 épreuves de contrôle ont été
poursuivies dans des cas douteux. Sur 8.000
rats atttopsié, trente ont etc reconnus pes-
teux.
Il a été délivré 17.000 liacoiis de sérums
thérapeutiques de l'Institut Pasteur de Pa-
ris, indépendamment de 10.000 flacons de
sérums et 26.000 de vaccin antipesteux de
même origine, d'un millier de doses de vac-
cin antipesteux. et de 500 doses de vaccin
antityphoïdiques de fabrication locale. 213
génisses traitées ont donné 26 kgs de lym-
phe correspondant à 860.000 doses de vaccin
délivrées. Signalons également que les vac-
cinations antituberculeuses par le B. C. G.
ont donné les résultats les plus encoura-
geants. 4.3S5 nourrissons ont été prémunis
ainsi que 135 bovidés.
L'action de rinstitut Pasteur en matière
d'analyses biologiques et de recherches
scientifiques n'a pas été moins fructueuse.
3.166 analyses ou examens concernant les
maladies endénvo-épidémiques telles que le
paludisme, la lièvre typhoïde, la diphtérie,
la lèpre, la dysenterie, les affections véné-
riennes et la tuberculose, et 102 analyses
d'eaux ont été effectués.
- - - -
Les recherches épidéimologiques et pa-
thologiques sont activement poussées. La
peste notamment fait l'objet d'investigations
constantes suivies dans le laboratoire qui
lui. est spécialement réservé. Ajoutons' en-
fin qu'une expérience de vaccination dès-
bovidés contre la tuberculose se poursuit
dans des conditions très favorables.
Comme on le voit, cet établissement est
appelé à devenir, lorsqu'il aura été doté des
installations matérielles complètes et mo-
dernes prévues et dont certaines sont déjà
en voie de réalisation, un centre d'études de
tout premier ordre.
)
A Madagascar
..11
Les recouvrements au 30 novembre 1931
Lu recouvrement des impôts sur rôles au
30 novembre 1931 a atteint 115.782.669 fr. 22.
Pendant la période correspondante de
l'exercice 1930, il s'était élevé à 122 miUions
288.86t fr. 9t.
La moins-value pour les onze premiers
mois de l'exercice est donc de 6 millions
506.192 fr. 69.
Les recettes douanières perçues au 30 no-
vembre 1931 s'élèvent à 45.748.523 fr. 89,
somme inférieure de 1.0(14.533 fr. 06, aux réa-
lisations effectuées pendant la période cor-
respondante de l'exercice 1930,
LTRE EN SECONDE PAGE :
Dépèclios de l'Indochine.
Un raid de camions noids lourds d«ll lu
Sud-Algérien.
Lo Oonscil d'administration .li> roffico
du Niger, *
L'Aviation Coloniale,
les prlnenrs et les blés
de r Atrique du Nord
Modalités du contingentement
Ainsi @ que les Annales Coloniales l'ont
annoncé mardi dernier une réunion impor-
tante a eu lieu au Quai cl'Utsay pour dis-
cuter du contingentement des céréales et
primeurs de l'Afrique du Nord.
bien que les înuiits en cause, et particu-
lièrement ceux des producteurs marocains et
uigentus, soient totalement opposas, les
paities ont tau un euoit lu.)- al oe rapproche-
ment. <
ivans l'ensemble, les producteurs de oie
en France et d Atrique au i\ord se si-nt
uns d accord sur la majorité des points en
litige. L entente a etè a peu près rcausee
sur la question des bks tendres, mais elle
parait ¡JIUS diiucue en ce qui conce¡,"le les
uies durs et tes semuules.
Cependant la commission a fait des pro-
positions très I.om.. rles qui seront reprises
par les ministères intéresses : Anaires étran-
gères, Agriculture, Commerce, économie
nationale, r mandes et Ln-lerieur, puis sou-
mises au gouvernement.
MM. Serrât, uirecteur général des Doua-
nes cherinennes ; L/Ucacier, directeur de
1 Agriculture a la Kesiuence générale,
connnucront, avec les hauts toncllvnnalf;)
ues services intéressés, leurs pourparlers
en vue de la nxation du contingentement
ues autres produite marocains, notamment
ues primeurs et des tapis.
Le ucret. ue contingentement doit être
uns en vigueur le r' juin, mais on espere
obtenir, avant cette aate, une dérogation
pour les tapis uont les qualités admises en
iianciusc ont été avteiutes, depuis longtemps
en raison des importations massives taitea
t'ar les commeiçauts de l'i^x^osition Colo-
niale,
- ) - < < -–
L'aviation de tourisme
aux colonies u,
»♦»
L'AVIATEUR LCFBVBE
FAIT UNti U'I'ILMÛ fttûPiiliANDE
DANS LA GRANDE ILE
L'aviateur Lefèvre, un des héros de la
traversée de l'atlantique et dont le dernier
ictid audacieux sur Madagascar a soulevé
1 enthousiasme de toute la population mal-
gache, vient d'enflreprendrc une série de
vois de démonstration dans la Grande lie en
ilivetit, de 1 aviation utilitaire et du tourisme
aérien.
Arrivé à Ivatu le 14 décembre dernier,
après avoir réalisé la liaison Cannes-Tana-
narive en onze jours et demi et traversé,
exploit sans précèdent jusqu'à ce jour, les
400 kilomètres de mer du canal de Mozam-
oique. sur un petit avion de série type Mau-
bougsln. moteur Stalmson do 40 CV, l'excel-
lent pilote reprenait, dès le lendemain, les
commandes et ctiectuait des excursions au-
dessus de la capitale et de la campagne en-
virunnante, emmenant à chaque sortie un
passager. -
Le 22 décembre, il reliait en deux heures
et demie Tananarive à Morondava, port de
la côve ouest, qui voyait pour la première
fois les ailes iiançaises, et y déposait un
courrier. Signalons que la liaison postale
ordinaire entre ces deux centres demande
actueUement vingt jours. Lefèvre était de
retour à Tananarive le- lendemain, avec
quelques sacs postaux.
Le 26 décembre, Mananjary, sur la côte
Est, recevait sa visite. Il y séjournait jus-
qu'au 31 décembre, donnait. 87 baptêmes de
l'air et rentrait à Tananarive, après avoir
survolé la ville de Manakara. et s'y être posé
sur un terrain de fortune, montrant ainsi les
facilités d'atterrissage d'un uvion à faible
puissance.
- Puis le h janvier, il couvrait dans la
môme journée le trajet TananariveTamatave
et retour sans incidents malgré des condi-
tions atmosphériques peu favorables. 70
néophytes reçurent le baptême de l'air pen-
dant ce court séjour.
Ces magnifiques performances, qui consti-
tuent déjà pour elles-mêmes une belle page
de l'histoire de notre aviation coloniale,
comportent, des enseignements fructueux,
au moment où s'organise à Madagascar le
réseau des communications intérieures par
avion. Elles pioduiront à n'en pas douter,
en raison de leur portée pratique, les plus
heureux effets sur le développement de
l'aviation utilitaire et de tourisme tant à
Madagascar que dans nos autres colonies.
PHILATÉLIE
A l'Hôtel des Ventes
Une vente aux enchères d'oblitérations
postales a été terminée jeudi à l'Hôtel
Drouot sur un total de 120.010 francs envi.
ron. Une lettre provenant de l'Armée
d'Orient {guerre de Crimée) oblitérée de
IÇamiesch, a été adjugée 660 francs. Un
timbre de 20 c. bleu de France 1853-60 obli-
téré Corps expéditionnaire de Syrie a été
vendu 900 francs. Une lettre oblitérée en
1862 avec le cachet du paquebot M en sale
y20 francs.
Des collections de timbres-poste français
et coloniaux seront exposées
dans les bureaux de poste
L'administration des P. T. T. a l'inten.
lion de faire installer dans les bureaux de
poste important, et particulièrement dans
ceux de Paris et de la banlieue, des vitrines
renfermant des collections de timbres-poste
de la métropole et de nos colonies. Deux ty-
pes de meubles sont mis, d'ores et déià, à
la disposition des receveurs, l'un comportant
l'exposition de 125 timbres l'autre de 387, la
collection complète.
Cette innovation, à lanuelle s'est attaché
M. Charles Guernier. intref!spr:l au plus
haut point tous les philatélistes.
(
A I inspection des travaux
publics d'Indochine
M. Maurice GaSaicr, ingénieur en chef des
Ponts et ChausSfas. est nommé inspecteur
général des Travnttx oublies de l'Indochine
en remplacement de M. Pouvnnne décédé le
?Q décembre 1031.
Nos écrivains
en Afrique du Nord
Conférences de M. José Germain
M. José Germain part la semaine pr()o.
chaine pour l'Afrique' du Nord où il don-
nera dix conférences sur les sujets suivants :
« L'amour et la femme moderne, le Baiser,
le Koman d'aventures, le Roman-reportage,
l'Esprit de Paris. »
) (
Notre action au Maroc
La route est libérée pour
la construction du « Sud.Marocain M
A la suite de la jonction opérée du 11 au
13 février par tes troupes des généraux Ta-
troux et Girard, à Ferkla, nos torces s 'instal-
lent dans les régions occupées et dans les
ksours soumis, éiundant notre protection à
toutes les tribus situées dans le couloir naturel
formé par les oueds Ferkla et Gheris, entre le
Haut-Atlas et le Djebel Sarros.
Les tribus Ait Haddidou de l'Atlas de-
meurent dissidentes ; ce sont elles qui ont tenté
de s'opposer à notre installation à Ferkla, mais
.es habitants du Djebel Sarros commencent à
entrer en pourparlers.
Le résultat d' ensemble des opérations des
forces de Marrakech et de celles des confins
tait disparaître la solution de continuité exis-
tant sur la grande rocade projetée : Agadir.
clou Denib par Souss, 1 odra, Ferkla et Tafi-
lalet, reliant l'Atlantique à l'Algérie par le
Grand Atlas, désormais Lbérée sur tout le par-
cours envisagé pour la route et ultérieurement
la voie ferrée du sud-marocain.
«;–
L'Espagne au Maroc
par G. DE KERSIVET.
L'avenir économique
de la zône du protectorat espagnol
Voilà vingt ans que nous sommes au M.
roc, écrivait récemment un grand journal de
Madrid, et nous ne savons pas encore pour-
quoi.
Il n'cil est pas moinb vrai, ajoutait-il, que
le sol du Maroc offre une copie exacte du
sol de l'Espagne, avec cet avantage de pos-
séder un sol vierge, qui fournit des mois-
sons deux fois plus abondantes que celles
de la péninsule.
Quelle doit donc être l'orientation écono-
mique de l'Espagne au Maroc ? Quelles
sont les possibilités de production de la
zone du protectorat espagnol ?
Telles sont les questions que pose un
journaliste espagnol, M. Gil Benumeya,
dans le grand quotidien illustré de Madrid, •
Ahota.
L'Espagne, pays principalement agricole,
n'est pas sans s'inquiéter des efforts impor-
tants réalisés par la France au Maroc et
qui tendent à faire de ce pays, selon l'ex-
pression de M. Benumeya, le plus grand
verger du monde.
On peut déjà constater les heureux résul-
tats obtenus dans la région nord-ouest si.
tués aux confins du Maroc espagnol, au delà
de la riche plaine du Gharb et de la basse
vallée du Sébou jusqu'à Loukkès et aux
montagnes des Djebalas. d'Ouez-
Dans cette région du territoire d'Ouez-
zan, qui fut pendant sept années tes théâtre
d'hostilités particulièrement rudes, de 1920
à ic)27, s'est créé un véritable cen re de co-
lonisation, et tous ceux qui parcourent au-
jourd'hui ces territoires, peuvent se rendre
compte de lu grandeur de l'œuvre accom-
plie en si peu de temps, et qui a fait de
cette terre d'insécurité et de brigandage,
une région prospère, dont le Maioc à * le
droit justement de s enorgueillir.
De son côté, l'Lspagne a compris que,
pour hâter la panification des tribus soumi-
ses et étendre son influence au Maroc, elle
devait s'efforcer de favoriser le développe-
ment économique de sa zone. Elle a fait de
renseignement parmi les indigènes de la
moderne technique agricole, une des bases
de sa politique d'attraction. Les écoles
d'agriculture de Larache et de Melilla sont
de petites universités agricoles, où se for-
ment des ouvriers spécialisés espagnols et
maures, sortis de mécaniciens du sol. Dans
ces deux écoles d'agriculture, particulière-
ment à Larache, les élèves cultivent un
morceau de terrain, sur lequel ils pratiquent
les enseignements qu'ils reçoivent, et beau-
coup d'entre eux vivent en qualité d'inter-
nes dans ces firmes modèles.
A Larache, les études et travaux prati-
qués, durent trois ans. L'école d'agriculture
de Melilla est, en outre, un champ d'expé-
rience et une pépinière, qui a lourni 1 an
dernier aux agriculteurs 112.000 arbres. Le
journal illiora, qui donne ceb renseigne-
ments, aioute :
.1 Drius, Garet, Zelnan, Zeis, 7.nco-el-Ar-
ba de Arkeman, il y a des champs ci' l'.t Pé.
riencc appartenant à des syndicats agrico-
les particuliers, A Midar, Par Vani, Zeluta,
Reisana et Zoco-el-Iad de Cîarbia, il y a des
bureaux de propagaitde agricole pour les
travailleurs agricoles non spécialisés (Sorte
de cours d'adultes). A Larache et à Nin Mllr.
tin, il y a deux autres pépinières, qui pro-
duisent chaque aiietae deux millions d'arbus-
tes et ont surtout pour objet de contenir les
dunes maritimes au moyen de plantations
de pins, d'aulnes et d'eucalyptus.
La seule façon, écrit 1\1. Renumeya, de
supprimer toute difficulté avec les tribus
kabyles et d'éi ;.ter toute tentative de soulè.
vement, est de faire en sorte que notre zone
produise tout ce qui est nécessaire à assurer
l'existence de ses habitants. Les terrains de
culture du Maroc peuvent suffirent à tous
les besoins de la rfinçnnimatinn locale. La
zone de notre prolectorai est petite, ajoute-
t-il, mais elle ortre cet avantage d'être la
mieux située au Maroc, en face du détroit de
Gibraltar, par où passent la moitié des navi-
les du monde.
Il faut arriver Il ce résultat que tout le
commerce de notre zone passe par C enta. Il
faut donc accorder à ce port le maximum de
privilèges pour empêcher que, dans un an
où deux, ceh-fi-ci soit supplanté par le port
international de Tanger et que notre ione
jf trouve complètement annulée.
Ceuta a un avenir de grand port commet-
cial et industriel, qui peut rivaliser avec ce,
l\HiENTE-TR01SlEMbi AiNNER N° iSi. LE NUMERO : #Q CENTIMES s SAMEDI SOIR, 20 FEVRIER 1008.
JOURHH^OUOTIOIM
Rédaction & Administration.
M, fin (o MiM-Tfeaur
PARIS 011) -
TtuCrN. t bouvm 1.,
RICMKLIKU1741
Les Annales Coloniales
Lit «nnomei et réclama sont reçut* «
bureau du iournat.
DiKECTiUit-FoNDAtEUR » Mipetl RUEDEL
Tout lit articles publiés dans notre tournai m amni
ttra reproduits qu'en ctlant lit AIIALD OtMmMM
IIONNIilNTI
ma la Jtaoue mensuetti*
Va m SMiii 8 Mali
fPMMIt
Ctlomtl 1H» m » » il
ltr«n|»r.. M» m » Mw
On t'abonne uni ftrtii dut
totts Im bumux ét poste
L'avenir de notre Onesi-NIrlcalo
> ––=
Dans une étude précédente IWJUS avons
essayé de montrer que lés méthodes appli-
quéeq en Afrique Occidentale française,
comme d'ailleurs dans la plupart de nos co-
lonies, tendaient jusqu'ici il obtenir la plus
grande quantité possible de produits natu-
rels. De la qualité des produits, il semble
bien qu'on n'en ait pas eu le souci et que
même, dans certains cas, on ait considéré sa
recherche comme 'indésirable. Et malheureu-
sement le but visé a été plus que largement
dépassé : d'Afrique nous fournit trop abon-
danunent des produits de quaHté médiocre,
préparés par des moyens primitifs. Ceci ne
constitue-t-il pas une très grave erreur éco-
nomique à l'heure où nous voyons s enfler
sans cesse les stocks mondiaux de toutes les
matières premières, de tous les produits na-
turels, et que le grand fléau des temps pré-
sents réside dans une surproduction insensée,
ou, si l'on préfère, dans une sous-consomma.
tion lamentable ? a
Les errements suivis jusqu'ici en Atrique
française ne peuvent donc se continuer sous
peine de voir péricliter gravement l'u\'l"
entreprise ; le péril est à du fois économique,
politique et social. Un nouveau plan d'action
doit être recherché ; mais son établissement
éclairé doit tenir compte de deux considéra-
tions essentielles :
1°) La ter.re d'Afrique, riche à la côte,
devient de plus en plus pauvre en produits
naturels et de moins en moins fertile à me-
sure qu'on s'en éloigne ;
2°) Cette terre, d'une façon généruJc, cul-
tivée par des moyens rudimentaires, ne pro-
duit pàs des vivres suffisants pour une popu-
lation qui feste, après de longues années
d'occuoation française, sous-allmcntée.
- - - - --.-
Ces constatations nous ahifcncnt obligatoi-
rement à nous demander où peut mener a
politique des chemins de fer de pénétration
que de programme des grands travaux sur
fonds d'emprunt va encore intensifier? Nous
pensons que ce serait une grave erreur que
de croire qu'elle va augmenter la quantité
de produits à exporter, même s'il pouvn-
̃ être question de rechercher surtout la quan-
tité de produits.
Nous nous demandons encore ce que, dans
des conditions actuelles, pourront bien trans-
porter; lorsqu'ils seront terminés, le Druzza-
ville-Océan et le chemin de fer de la Hautc-
Volta?' L'exemple de l'immense Dakar-Ni-
ger, terminé avant là crise, ne montre-t-il
f V*!pa* qae:«ttwwneer>'^ Pa>'s
-" à population clairsemée et à produits pau-
tI 11,.-
vres, par la construction de cnemins oc ici,
c'est commencer la construction de la mai-
son. par la toiture. Un axiome colonial dit
que le chemin de fer fait naître la richesse
c'était exact pour nos chemins de fer de la
région côtirc, riche et peurpéc. Mais cela
ne sera plus vrai pour des régions éloignées
que lorsqu'elles seront plus peuplées et que,
surtout, elles seront prêtes à présenter des
produits de première qualité, susceptibles de
supporter un long transport.
Non, le rail, en Afrique plus que partout
ailleurs, ne peut, par sa propre vertu, créer
la richesse et la prospérité. Là, comme dans
le monde entier, la vraie richesse c'est
l'homme, et avant tout la qualité de Vhomme.
A quoi bon, en effet, accroître seulement le
nombre des hommes, s'ils doivent continuel
à végéter misérablement sur un sol ingra
et laissé sans fumure, et s'ils ne sont capa-
bles finalement que de présenter des produits
agricoles et industriels médiocres qui encom-
brent déjà le marché 1
Oui, il apparaît bien que, de plus en plus,
il faut reprendre à la base même l'œuvre
de civilisation que nous avons entreprise et
que nous avons le devoir de poursuivre en
Afrique. L'intérêt primordial dont il nous
faut, désormais, tenir compte, c'est celui des
hommes noirs que nous avons pris en tutelle,
intérêt qui concorde, d'ailleurs, avec l'inté-
rêt bien compris de la France, avec celui de
l'humanité civilisée.
Nous estimons que la tâche essentielle qu'il
faut mener à bien consiste à faire du paysan
africain un cultivateur édugué. On y arri-
vera par l'enseignèment agricole, par l'outil-
lage agricole, par Vhydraulique agricole.
L'éducation agricole ne peut se borner à
donner aux indigènes adultes des conseils,
car les conseils s'adressant à des êtres pri-
mitifs sont trop souvent incompris ; on peut
être tenté d'employer il a contrainte, mais
cellle-d ne peut donner que de faibles résul-
tats à moins, d'en arriver à placer un gen-
N darme derrière chaque cultivateur !
C'est sur les générations futures qu'ib. faut
compter et pour agir sur elles le premier
moyen est l'école. En effet, pour être en état
de comprendre et d'appliquer les méthodes
modernes de culture, il faut. un minimum
d'instruction primaire. C'est là-dessus qu'une
instruction professionnelle doit venir se gref-
fer.
Par ailleurs, il faut appliquer en Afrique
un minimum d'industrialisation. M. Pau1.
Reynaud a lui-même déclaré que t le Pacte
cdlomial ne doit plus être qu'une pièce
d'archives et que l'on ne peut plus se refuser
à industrialiser les centres de production w.
Pour l'application de ce programme, une
instruction professionnelle spéciale est encore
nécessaire.
Il serait. aisé de montrer que dans le do-
maine sanitaire, pour l'amélioration physique
de la race, c'est encore l'école qui est à In
base de tout l'effort à entreprendre.
Le service militaire est obligatoire en Afri-
que : il faut y créer l'instruction publique et
obligatoire.
Lorsque l'ensemble de la population afri-
carné sera édiiqUée et cela peut aller très
vite, car la race noire ne manque ni d'intel-
ligence, ni de faculté d'adaptation lors-
que les produits de première qualité présen-
tés par l'Afrique se vendront à des prix con-
venables et que le pouvoir d'achat de la race
en sera accru, lorsque ces producteurs édu-
qués, civilisés, consommeront bien davantage
que les primitifs actuels, alors le momem
sera venu de doter ce continent des moyem.
de transport indispensables.
George* Nouelle,
député de Saône-et-Loirt
Vice-président de la Commission des Cototilt
ice-prê$\dent de ta Commission des
) c
M. Antonetti en inspection
Ir
Vers Bozoum et Archambault
Le gouverneur général Antot\etti qui était
à Carnot au début de février, pense conti-
nuer sa tournée d'inspection, suivant l'iti-
néraire Bozoum, Moudou, Archambault.
) (
Les travailleurs asiatiques
an Congo
t, f
Les rapports récemment reçus de Chine
indiquent que les travailleurs asiatiques re-
crutes pour le chemin de fer Congo-Océan
et rapatriés à la fin de leur contrat, se sont
déclarés enchantés de leur séjour en Afri-
que Equatoriale française où, pendant deux
ans, ils fuient bien logés, bien nourris, bien
payés. Questionnés, s'ils consentiraient à re-
partir pour l'Afrique, tous répondirent affir-
mativement.
> < :
Globe-trotters belges en A. E. F.
Moussut et Vandenbreeck, partis à la fin
de l'année dernière de Elisabethville, arri-
vèrent à Buta le cinq février et repartirent
le dix à destination de Bangassou en Afri-
que Equatoriale française. Ces Katangais
sans travail, transformés en globe-trotters
avec l'intention de faire à pied, et sans ar-
mes la route iKatanga-Belgique, traversant
tes colonies Nord Afrique Equatoriale fran-
çaise, le Sahara, l'Algérie et la France. Les
anciens combattants fixèrent le terme de
leUr voyage à la tombe du Soldat Inconnu,
à Bruxelles, où ils espèrent arriver vers
juillet IJ33.- ,' -:
) -t. (
EN A. E F.
On va policer la Hante-Sanglia
nou
Les autorités, dans l'Oubangui-Chari, le
Moyen-Congo et le Cameroun vont. entre-
prendre une commune action de police dans
la région de la Haute Satigha, pour recher-
cher des malfaiteurs qui profitent de la
proximité de trois frontières pour échapper
à l'autorité, en passant d'un territoire à
l'autre, suivant les besoins.
)-. - <
Voyage d études
en A. E. F.
L'ingénieur en chef Derouville, directeur
des phares et balises au ministère des Tra-
vaux Publics, accomplira en mars prochain
un voyage d'inspection et d'études, sur les
côtes du Gabon et du Moyen-Congo.
)-08+
Pour le développement
de l'aviation coloniale
Un accord a été passé,, entre les gouverne.
ments généraux de l'Afrique Occidentale
française et de l'Afrique Equatoriale françai-
se, concernant la transmission journalière
des informations météorologiques, avec le
maximum de régularité, ceci afin de favori-
ser le développement de l'aviation colo-
niale;
;
Trafic « frauduleux »
de faux papiers à Dakar
1.1
-
Le tribunal correctionnel de Saint-Nazaire a
condamhé udi à 13 jours de prison un Séné..
galais de Dakar, M amado^-Di al ou, qui était
possesseur d'un faux état civil. Les débats ont
révélé il ex istence à Dakar d'une singulière
officine qui fournit aux Sénégalais désireux de
venir en France, de faux papiers.
Or, ces Sénégalais sont de plus en plus
nombreux dans nos ports et, depuis quelques
mois en particulier, à Saint-Nazaire. ils vivent
des secours de chômage* parce que se récla-
mant de la qualité de citoyen français.
L'enquête a prouvé et les débats l'ont dé-
montré, que l'agence qui fabrique les faux
papiers sur une grande échelle abuse double-
ment de la crédulité de ses clients qui sont
deux fois ses victimes. D'abord, elle leur de-
mande de 700 à 800 francs, ensuite elle leur
donne un état civil dérisoire comme celui de
Mamadou, produite à l'audience, « Kamarad
Uanba fils de Mélé-Casse ». En possession dè
ces papiers, les Sénégalais s'embarquent
joyeux pour la France. A leur débarquement
dans les ports, la police a tôt fait de décou-
vrir la supercherie.
La situation iirégulière de ces nègres a été
signalée au miiwstredes Colonies à qui H « été
demandé de prendre des mesures pour arrêter
le trafic firaudtlleu* de l'officine de Dakar.
La Réunion
', ,
ne doit pas attendre
: I , - .1'" - - I Pi : ̃
A IttUNWN vient
d'être victime- de
l'un des plus gra-
v e s càtaçlysmes
dont elle ïfit eu à
souf frir depuis des
temp s immémo-
riaux.
Il importe cite-
jourd'hui d'aller
au secours de la
patrie de Lecottle
de Lisle et de tant d'autres grands Fran-
çais, sans délai.
La crise ministérielle ne doit pas arrêter
les concours eit argent que le Gouverne-
ment de la République apportera aux vic-
times du cyclone, pas plus que l'organisa-
tiolt des secours aux malheureuses popula-
tionf qui ont.perdu leurs abris et leurs foyers
par suite de la tourmente. Toute la France
est solidaire.
C'est pour nous une grande salis faction
d'apprendre que M. le Gouverneur Général
Cayla organisait à Madagascar mie aide im-
médiate pour les sinistrés.
Il est nécessaire que la Métropole envoie
par le premier courrier des secours en na-
ture : Vêtements, chaussures, linge, vivréi,
oui pourront être répartis, sous le haut con-
rôle du distingué Gouverneur de l'Ile, M.
Itiles Repiquet, par des comités locaux.
Sans plus attendre, il est itldisperlsable,
lès tnahltcltant, de prendre les mesures uc-
:essai,cs pour la reconstruction des usines
Mises à thaï ou complètement détruites par
!e% sinistret il y a quinze jours. Sinon on
verrait se profiler sur la malheureuse île té
llid rux s pectre de la famÙle.
Toute Véconomie de la Ré/Illioit se tient :
le chômage s'étendra de l'usine détruite aux
plantations dont la., récolte ne pourra pas
être transformée. Ouvriers de la sucrerie et
de la rhumerie sont solidaires des ottvriers
agricoles, toutes les catégories de travailleurs
sont menacées à la fois.
Il va falloir rééquiper Bourbon complè-
tement ; il est indispensable de réaliser les
travaux du Port depuis si longtemps espérés
et réclamés par la Représentation de l'lie.
Les Annales Coloniales qui s'honorent
d'avoir eu, au début de ce siècle, parmi ses
collaborateurs M. François de Mailly qui
fut plusieurs fais ministre et Louis -
tous a eux députés, pendant de longues an-
nées, de la Réunion, n'ont pas attendu l'ap-
pel de nos frères de l'Océan Indien pour ré-
pondre « Présent B au cri de détresse poussé
par les représentants autorisés, le Gouver-
neur de l'île, les Assemblées localt:, le sé-
nateur M. Léonus Bénard et nos amis MM.
Gasparin et Auguste Brunei, députés.
Pendant la période qui se déroutera si ra-
pide en raisolt des élections législatives,
nous veillerons dans cette moisolt à ce que le
maximum soit fait pour aider ait relève-
ment de la Réunion.
Marcel Rumdel.
–:
Le courrier de l'A. 0. F.
volé en pleine rue à Marseille
̃««« --
Des bandits en auto ont perpétré en pleine
rue de Marseille jeudi uti vol à mai nyarmée,
dérobant six sacs de plis et valeurs sur une
voiture postale, puis ont réussi à prendre la
fuite sans être inquiétés.
Une voiture hippomobile des P. T. T. était
Une voiture h lip ches que vena i t d' appor-
allée prendre les dépêches que venait d'appor-
ter le vapeur Touareg, à son arrivée de la côte
occidentale d'Afrique. Vers 5 h. 45, la voi-
ture remontait le boulevard de Paris, lorsque
à l'angle de la rue Forbin, à peu près à la
hauteur des Moulins de Paris, un passant cria
au conducteur de s'arrêter : un vol venait d'être
commis. Le cadenas situé à la porte arrière du
véhicule avait été brisé et la barre de sûreté
enlevée, six sacs de dépêches avaient disparu.
Le passant a indiqué qu'il avait vu trois
jeunes gens sortir d'une auto et s'approcher de
la voiture. M avait voulu empêcher les malfai-
teurs de commettre le vol, mais l'un d'eux le
menaça d'un revolver et, le tenant en respect,
lui ordonna de se retirer, puis les deux autres
malfaiteurs firent sauter le cadenas et la barre
de sûreté et n'eurent plus qu'à prendre les
sacs. Ce n'est qu'après leur départ que le té.
moin, n'étant plus menacé, put avertir - le
conducteur du fourgon.
La Sûreté a été saisie de l' affaire. D'après
les renseignements recueillis, les bandits ont
suivi la voiture postale dans une auto torpédo
de couleur touge sang-de-bœuf à capote noire,
sans pare-brise, munie d'une roue de secours à
Parrière et dont le numéro d'immatriculation
est 2540–CA3. Le conducteur de la voiture
était d'assez grande taille et paraissait igé de
45 à 50 ans. II avait des moustaches blondes,
étoit coiffé d'un chapeau mou gris clair et por-
tait un pardessus ou un trench-coat sttis..dair.
Quant aux jeunes gens, âgés de 20 à 25 ans,
ils étaient vêtus de bleus de chauffe et coiffés
de casquettes. Quant au montant du vol, il n'a
pu encore être évalué, mais il semble que les
malfaiteurs se sont embarrassés de trois sacs
qui n'ont qu'un mince intérêt pour eux, ne con-
tenant que des lettres. Les trois autres renfer-
maient des valeurs déclarées, mandats, colis,
etc., qui peuvent totaliser imc somme impor-
tante. -.
Le signalement des malfaiteurs a été radio-
diffusé et toutes dispositions utiles sont prises.
La police a bon espbjr d'arrêter rapidement tes
mahindrin. >
Lei" a cOté"
de la crise ministérielle
•+•
M. Le Moignic, sénateur de l'Inde,
vèlUatt.
Pendant que M. Painlevé s'était chargé de
dénouer la crise ministérielle, M. Le Moignic
qui est lié à lui par une grande affection depuis
trente ans, n'a pas quitté le chevet de l'ancien
président du Conseil durant ces deux jours où
M. Painlevé a mené ses négociations.
Une mystification a été faite
à M. Biaise Diagne
M. Biaise Diagne, qui s'était rendu précipi-
tamment chez M. Painlevé appelé par un coup
de téléphone n'émanant pas de l'entourage de
M. Paul Painlevé, a déclaré en quittant la
rue de Lille :
J'ai été viclime d'une plaisanterie, mais j'ai
tenu cependant à faire savoir à M, Painlevé
que s'il m'avait offert un portefeuille, je me
serais vu dans r obligation de le refuser.
Cette proclamation héroïque de M. Biaise
Diagne eut son succès auprès des journalistes.
---> de+eo-< - --------
Date du concours
général des lycées
Les dates des compositions du concours
général des Lycées et Colléges (Pans, dé-
partements et colonies) sont fixées du lundi
9 mai au mercredi iw juin.
–- - ;-4t. -–– -–-
M. Baes fait le portrait
du roi des Belges
A Bruxe l 1. Bel t rend u
A Bruxeltes. le roi des Belges s'est rendu
hier matin chez le peintre Emile Baes et il a
posé pour la mise. au point de son portrait
qu' exécute en ce moment I artiste pour le mu-
sée de l'Armée de Paris.
-
L'œuvre de l'Institut Pasteur
de Tananirive
L'Institut Pasteur de Tananarive qui, un
le sait, ttaviiille depuis janvier 1927 sous la
haute direction scientifique de l'Institut l'as-
teur de Paris, a fait preuve en 1931 de la
plus grande activité.
Ses travaux ont eu comme principaux ob-
jectifs, outre le traitement de la rage et de
la peste, qui malheureusement sévit a l'état
endémique sur les Hauts-Plateaux, la plé-
uîiratiott et le service des sévums et vaccins
et enfin les analyses biologiques et les re-
cherches dans le domaine de l'épidémiolo-
gic et de la pathologie locale.
Quelques rhittres suuiront à montrer l'im-
portance du rôle de l'Institut. Au cours de
l'année écoulée, 158 personnes ont subi avec
succî-s h* traitement antirabique. Cinquante-
neuf inoculations expérimentales pratiquées
sur la demande du Service Vétérinaire de la
Colonie ont-confirma l'a rage chez 25 ani-
maux (^4 chiens et t chat). Pour la peste,
quatorze mille envoib de matériel représen-
tant l'examen de près de 50.000 frottis ont
amené le dépistage de 1.642 cas de peste
humaine. 51 épreuves de contrôle ont été
poursuivies dans des cas douteux. Sur 8.000
rats atttopsié, trente ont etc reconnus pes-
teux.
Il a été délivré 17.000 liacoiis de sérums
thérapeutiques de l'Institut Pasteur de Pa-
ris, indépendamment de 10.000 flacons de
sérums et 26.000 de vaccin antipesteux de
même origine, d'un millier de doses de vac-
cin antipesteux. et de 500 doses de vaccin
antityphoïdiques de fabrication locale. 213
génisses traitées ont donné 26 kgs de lym-
phe correspondant à 860.000 doses de vaccin
délivrées. Signalons également que les vac-
cinations antituberculeuses par le B. C. G.
ont donné les résultats les plus encoura-
geants. 4.3S5 nourrissons ont été prémunis
ainsi que 135 bovidés.
L'action de rinstitut Pasteur en matière
d'analyses biologiques et de recherches
scientifiques n'a pas été moins fructueuse.
3.166 analyses ou examens concernant les
maladies endénvo-épidémiques telles que le
paludisme, la lièvre typhoïde, la diphtérie,
la lèpre, la dysenterie, les affections véné-
riennes et la tuberculose, et 102 analyses
d'eaux ont été effectués.
- - - -
Les recherches épidéimologiques et pa-
thologiques sont activement poussées. La
peste notamment fait l'objet d'investigations
constantes suivies dans le laboratoire qui
lui. est spécialement réservé. Ajoutons' en-
fin qu'une expérience de vaccination dès-
bovidés contre la tuberculose se poursuit
dans des conditions très favorables.
Comme on le voit, cet établissement est
appelé à devenir, lorsqu'il aura été doté des
installations matérielles complètes et mo-
dernes prévues et dont certaines sont déjà
en voie de réalisation, un centre d'études de
tout premier ordre.
)
A Madagascar
..11
Les recouvrements au 30 novembre 1931
Lu recouvrement des impôts sur rôles au
30 novembre 1931 a atteint 115.782.669 fr. 22.
Pendant la période correspondante de
l'exercice 1930, il s'était élevé à 122 miUions
288.86t fr. 9t.
La moins-value pour les onze premiers
mois de l'exercice est donc de 6 millions
506.192 fr. 69.
Les recettes douanières perçues au 30 no-
vembre 1931 s'élèvent à 45.748.523 fr. 89,
somme inférieure de 1.0(14.533 fr. 06, aux réa-
lisations effectuées pendant la période cor-
respondante de l'exercice 1930,
LTRE EN SECONDE PAGE :
Dépèclios de l'Indochine.
Un raid de camions noids lourds d«ll lu
Sud-Algérien.
Lo Oonscil d'administration .li> roffico
du Niger, *
L'Aviation Coloniale,
les prlnenrs et les blés
de r Atrique du Nord
Modalités du contingentement
Ainsi @ que les Annales Coloniales l'ont
annoncé mardi dernier une réunion impor-
tante a eu lieu au Quai cl'Utsay pour dis-
cuter du contingentement des céréales et
primeurs de l'Afrique du Nord.
bien que les înuiits en cause, et particu-
lièrement ceux des producteurs marocains et
uigentus, soient totalement opposas, les
paities ont tau un euoit lu.)- al oe rapproche-
ment. <
ivans l'ensemble, les producteurs de oie
en France et d Atrique au i\ord se si-nt
uns d accord sur la majorité des points en
litige. L entente a etè a peu près rcausee
sur la question des bks tendres, mais elle
parait ¡JIUS diiucue en ce qui conce¡,"le les
uies durs et tes semuules.
Cependant la commission a fait des pro-
positions très I.om.. rles qui seront reprises
par les ministères intéresses : Anaires étran-
gères, Agriculture, Commerce, économie
nationale, r mandes et Ln-lerieur, puis sou-
mises au gouvernement.
MM. Serrât, uirecteur général des Doua-
nes cherinennes ; L/Ucacier, directeur de
1 Agriculture a la Kesiuence générale,
connnucront, avec les hauts toncllvnnalf;)
ues services intéressés, leurs pourparlers
en vue de la nxation du contingentement
ues autres produite marocains, notamment
ues primeurs et des tapis.
Le ucret. ue contingentement doit être
uns en vigueur le r' juin, mais on espere
obtenir, avant cette aate, une dérogation
pour les tapis uont les qualités admises en
iianciusc ont été avteiutes, depuis longtemps
en raison des importations massives taitea
t'ar les commeiçauts de l'i^x^osition Colo-
niale,
- ) - < < -–
L'aviation de tourisme
aux colonies u,
»♦»
L'AVIATEUR LCFBVBE
FAIT UNti U'I'ILMÛ fttûPiiliANDE
DANS LA GRANDE ILE
L'aviateur Lefèvre, un des héros de la
traversée de l'atlantique et dont le dernier
ictid audacieux sur Madagascar a soulevé
1 enthousiasme de toute la population mal-
gache, vient d'enflreprendrc une série de
vois de démonstration dans la Grande lie en
ilivetit, de 1 aviation utilitaire et du tourisme
aérien.
Arrivé à Ivatu le 14 décembre dernier,
après avoir réalisé la liaison Cannes-Tana-
narive en onze jours et demi et traversé,
exploit sans précèdent jusqu'à ce jour, les
400 kilomètres de mer du canal de Mozam-
oique. sur un petit avion de série type Mau-
bougsln. moteur Stalmson do 40 CV, l'excel-
lent pilote reprenait, dès le lendemain, les
commandes et ctiectuait des excursions au-
dessus de la capitale et de la campagne en-
virunnante, emmenant à chaque sortie un
passager. -
Le 22 décembre, il reliait en deux heures
et demie Tananarive à Morondava, port de
la côve ouest, qui voyait pour la première
fois les ailes iiançaises, et y déposait un
courrier. Signalons que la liaison postale
ordinaire entre ces deux centres demande
actueUement vingt jours. Lefèvre était de
retour à Tananarive le- lendemain, avec
quelques sacs postaux.
Le 26 décembre, Mananjary, sur la côte
Est, recevait sa visite. Il y séjournait jus-
qu'au 31 décembre, donnait. 87 baptêmes de
l'air et rentrait à Tananarive, après avoir
survolé la ville de Manakara. et s'y être posé
sur un terrain de fortune, montrant ainsi les
facilités d'atterrissage d'un uvion à faible
puissance.
- Puis le h janvier, il couvrait dans la
môme journée le trajet TananariveTamatave
et retour sans incidents malgré des condi-
tions atmosphériques peu favorables. 70
néophytes reçurent le baptême de l'air pen-
dant ce court séjour.
Ces magnifiques performances, qui consti-
tuent déjà pour elles-mêmes une belle page
de l'histoire de notre aviation coloniale,
comportent, des enseignements fructueux,
au moment où s'organise à Madagascar le
réseau des communications intérieures par
avion. Elles pioduiront à n'en pas douter,
en raison de leur portée pratique, les plus
heureux effets sur le développement de
l'aviation utilitaire et de tourisme tant à
Madagascar que dans nos autres colonies.
PHILATÉLIE
A l'Hôtel des Ventes
Une vente aux enchères d'oblitérations
postales a été terminée jeudi à l'Hôtel
Drouot sur un total de 120.010 francs envi.
ron. Une lettre provenant de l'Armée
d'Orient {guerre de Crimée) oblitérée de
IÇamiesch, a été adjugée 660 francs. Un
timbre de 20 c. bleu de France 1853-60 obli-
téré Corps expéditionnaire de Syrie a été
vendu 900 francs. Une lettre oblitérée en
1862 avec le cachet du paquebot M en sale
y20 francs.
Des collections de timbres-poste français
et coloniaux seront exposées
dans les bureaux de poste
L'administration des P. T. T. a l'inten.
lion de faire installer dans les bureaux de
poste important, et particulièrement dans
ceux de Paris et de la banlieue, des vitrines
renfermant des collections de timbres-poste
de la métropole et de nos colonies. Deux ty-
pes de meubles sont mis, d'ores et déià, à
la disposition des receveurs, l'un comportant
l'exposition de 125 timbres l'autre de 387, la
collection complète.
Cette innovation, à lanuelle s'est attaché
M. Charles Guernier. intref!spr:l au plus
haut point tous les philatélistes.
(
A I inspection des travaux
publics d'Indochine
M. Maurice GaSaicr, ingénieur en chef des
Ponts et ChausSfas. est nommé inspecteur
général des Travnttx oublies de l'Indochine
en remplacement de M. Pouvnnne décédé le
?Q décembre 1031.
Nos écrivains
en Afrique du Nord
Conférences de M. José Germain
M. José Germain part la semaine pr()o.
chaine pour l'Afrique' du Nord où il don-
nera dix conférences sur les sujets suivants :
« L'amour et la femme moderne, le Baiser,
le Koman d'aventures, le Roman-reportage,
l'Esprit de Paris. »
) (
Notre action au Maroc
La route est libérée pour
la construction du « Sud.Marocain M
A la suite de la jonction opérée du 11 au
13 février par tes troupes des généraux Ta-
troux et Girard, à Ferkla, nos torces s 'instal-
lent dans les régions occupées et dans les
ksours soumis, éiundant notre protection à
toutes les tribus situées dans le couloir naturel
formé par les oueds Ferkla et Gheris, entre le
Haut-Atlas et le Djebel Sarros.
Les tribus Ait Haddidou de l'Atlas de-
meurent dissidentes ; ce sont elles qui ont tenté
de s'opposer à notre installation à Ferkla, mais
.es habitants du Djebel Sarros commencent à
entrer en pourparlers.
Le résultat d' ensemble des opérations des
forces de Marrakech et de celles des confins
tait disparaître la solution de continuité exis-
tant sur la grande rocade projetée : Agadir.
clou Denib par Souss, 1 odra, Ferkla et Tafi-
lalet, reliant l'Atlantique à l'Algérie par le
Grand Atlas, désormais Lbérée sur tout le par-
cours envisagé pour la route et ultérieurement
la voie ferrée du sud-marocain.
«;–
L'Espagne au Maroc
par G. DE KERSIVET.
L'avenir économique
de la zône du protectorat espagnol
Voilà vingt ans que nous sommes au M.
roc, écrivait récemment un grand journal de
Madrid, et nous ne savons pas encore pour-
quoi.
Il n'cil est pas moinb vrai, ajoutait-il, que
le sol du Maroc offre une copie exacte du
sol de l'Espagne, avec cet avantage de pos-
séder un sol vierge, qui fournit des mois-
sons deux fois plus abondantes que celles
de la péninsule.
Quelle doit donc être l'orientation écono-
mique de l'Espagne au Maroc ? Quelles
sont les possibilités de production de la
zone du protectorat espagnol ?
Telles sont les questions que pose un
journaliste espagnol, M. Gil Benumeya,
dans le grand quotidien illustré de Madrid, •
Ahota.
L'Espagne, pays principalement agricole,
n'est pas sans s'inquiéter des efforts impor-
tants réalisés par la France au Maroc et
qui tendent à faire de ce pays, selon l'ex-
pression de M. Benumeya, le plus grand
verger du monde.
On peut déjà constater les heureux résul-
tats obtenus dans la région nord-ouest si.
tués aux confins du Maroc espagnol, au delà
de la riche plaine du Gharb et de la basse
vallée du Sébou jusqu'à Loukkès et aux
montagnes des Djebalas. d'Ouez-
Dans cette région du territoire d'Ouez-
zan, qui fut pendant sept années tes théâtre
d'hostilités particulièrement rudes, de 1920
à ic)27, s'est créé un véritable cen re de co-
lonisation, et tous ceux qui parcourent au-
jourd'hui ces territoires, peuvent se rendre
compte de lu grandeur de l'œuvre accom-
plie en si peu de temps, et qui a fait de
cette terre d'insécurité et de brigandage,
une région prospère, dont le Maioc à * le
droit justement de s enorgueillir.
De son côté, l'Lspagne a compris que,
pour hâter la panification des tribus soumi-
ses et étendre son influence au Maroc, elle
devait s'efforcer de favoriser le développe-
ment économique de sa zone. Elle a fait de
renseignement parmi les indigènes de la
moderne technique agricole, une des bases
de sa politique d'attraction. Les écoles
d'agriculture de Larache et de Melilla sont
de petites universités agricoles, où se for-
ment des ouvriers spécialisés espagnols et
maures, sortis de mécaniciens du sol. Dans
ces deux écoles d'agriculture, particulière-
ment à Larache, les élèves cultivent un
morceau de terrain, sur lequel ils pratiquent
les enseignements qu'ils reçoivent, et beau-
coup d'entre eux vivent en qualité d'inter-
nes dans ces firmes modèles.
A Larache, les études et travaux prati-
qués, durent trois ans. L'école d'agriculture
de Melilla est, en outre, un champ d'expé-
rience et une pépinière, qui a lourni 1 an
dernier aux agriculteurs 112.000 arbres. Le
journal illiora, qui donne ceb renseigne-
ments, aioute :
.1 Drius, Garet, Zelnan, Zeis, 7.nco-el-Ar-
ba de Arkeman, il y a des champs ci' l'.t Pé.
riencc appartenant à des syndicats agrico-
les particuliers, A Midar, Par Vani, Zeluta,
Reisana et Zoco-el-Iad de Cîarbia, il y a des
bureaux de propagaitde agricole pour les
travailleurs agricoles non spécialisés (Sorte
de cours d'adultes). A Larache et à Nin Mllr.
tin, il y a deux autres pépinières, qui pro-
duisent chaque aiietae deux millions d'arbus-
tes et ont surtout pour objet de contenir les
dunes maritimes au moyen de plantations
de pins, d'aulnes et d'eucalyptus.
La seule façon, écrit 1\1. Renumeya, de
supprimer toute difficulté avec les tribus
kabyles et d'éi ;.ter toute tentative de soulè.
vement, est de faire en sorte que notre zone
produise tout ce qui est nécessaire à assurer
l'existence de ses habitants. Les terrains de
culture du Maroc peuvent suffirent à tous
les besoins de la rfinçnnimatinn locale. La
zone de notre prolectorai est petite, ajoute-
t-il, mais elle ortre cet avantage d'être la
mieux située au Maroc, en face du détroit de
Gibraltar, par où passent la moitié des navi-
les du monde.
Il faut arriver Il ce résultat que tout le
commerce de notre zone passe par C enta. Il
faut donc accorder à ce port le maximum de
privilèges pour empêcher que, dans un an
où deux, ceh-fi-ci soit supplanté par le port
international de Tanger et que notre ione
jf trouve complètement annulée.
Ceuta a un avenir de grand port commet-
cial et industriel, qui peut rivaliser avec ce,
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