Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-01-23
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 23 janvier 1932 23 janvier 1932
Description : 1932/01/23 (A33,N9). 1932/01/23 (A33,N9).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63804453
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTMROISIBME ANNEE. N* 9. LE NUMERO : 80 CENTIMES SAMEDI SOIR, 23 JANVIER 19*32.
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Les Annales Coloniales
Lit 4sames et réclame# sont ratwo im
bureau du journal.
DmiCTEUR-FoNOATEUR : Marcel RUEDEL
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Le régime douanier de l'indochinei
-– ) (
Des modifications au tarif douanier
r .- 'a
L'application du nouveau régime douanier
indochinois donne, dans l'ensemble, 'les
heureux résultats qui avaient été escomptés
par les auteurs de la loi du 13 avril 1928.
Sur quelques points de détail, qui, cepen-
dant, ont une importance relativement
grande, il serait souhaitable que ce nouveau
statut douanier soit légèrement modifié.
Il semble que le tarif applicable aux in-
portations asiatiques devrait être sensible-
ment réduit. Quelques nouveaux avantages
pourraient être accordés aux produits indo-
chinois importés en France.
La crise actuelle de surproduction va obli-
ger l'Indochine à lutter de plus en plus sur
les marchés voisins pour placer ses produits.
Pendant les années de commerce aisé, les
dirigeants de l'Indochine ont négligé de te-
nir compte du déséquilibre entre les. achats
et les ventes de leur pays sur la plupart des
marchés asiatiques.
Ce facteur est cependant capital.
Un juste équilibre des courants commer-
ciaux, tenant compte de tous les intérêts et
de la situation économique de la colonie,
doit être recherché, surtout en Extrême-
Orient où les échanges, en règle générale, se
.font plutôt en marchandises qu'avec .des ca-
pitaux.
Il est profondément anormal et regretta-
ble, par exemple, que l'Indochine, grosse
acheteuse dans la Métropole, voie sa balance
commerciale avec elle devenir de 'plus en
plus déficitaire alors qu'elle cherche à écou
er ses matières premières dans des pays où
elle n'est qu'une acheteuse médiocre, et que
la France achète ces mêmes matières pre-
mières à l'étranger.
Le commerce français est actuellement
mattre de plus de la moitié des affaires in-
dochinoises. A la faveur d'un développe-
mnt économique plus intense, il peut aug-
menter de cmffre de ses affaires. Dans un
pays comme; l'Indochine, la France ne peut
pas et ne doit pas être l'unique fournis-
seur.
La position géographique de la péninsule
indocHmdtse la porte tout naturellement vers
les marchés voisins, chinois, japonais, phi-
lippins, siamois, avec lesquels élite est en re-
^:1âdttii3rt'::dépuîa des siècles. :' -fL'Itlddahinê est et restera tributaire de
l'éftanger pour un nombre important de
produits que les pays voisins peuvent seuls
lui fourntr, et ce serait pour l'Indochine
une imprudence grave que de s'isoler des
pays qui créent sa prospérité en achetant ses
lteg. J.
Il est juste que la production métropoli-
taine et locale soit protégée. Pair contre, l'ap-
plication à la masse des produits cmnois,
voir japonais, de qualité inférieure ou
ne, répondant pas aux mêmes besoins,
des droits les plus élevés d'un tarif établi
pour des articles occidentaux, ne se conçoit
pas.
Il est vrai que le tarif généraJ ne doit ser-
vir que de base de discussion et de moyen
de pression pour la conclusion d'accords
commerciaux. Il1 est souhaitable que ces trai-
tés interviennent sans trop tarder, car la
prolongation de cette période transitoire pré-
sente de graves inconvénients pour l'Indo-
chine. Si même les ententes s'avèrent. impos-
sibles, il conviendrait d'envisager un ajuste-
ment des tarifs aux besoins de la. colonie, à
moins qu'il soit possible d'accorder le tarif
minimum à ces catégories de marchandises.
En contre-partie du gros débouché lu'eqt
l'Indochine pour nos produits, la France de-
vrait faire un effort plus grand pour une
meilleure protection des produits locaux.
A pairt le riz, qui constitue à lui seul plus
de la moitié des importations indochinoises
en France, et sur lequel on constate, au
cours de ces dernières années, un léger ac-
croissement de demandes des conunerçants
français, des diminutions constantes sont en-
registrées sur un grand nombre de produits
comme le manioc, le maïs, le caoutchouc, le
coprah, le thé que d'ailleurs la France
achète à l'étranger.
Les produits français bnéficient à leur
entrée en Indochine d'une large protection,
il est recommandable qu'il en soit de même
pour les produits indochinois à leur impor-
tation dans la Métropole.
La balance commerciale franco-indochi-
noise doit être équilibrée le plus possible
pour éviter l'appauvrissement de la colo-
nie et ses douloureuses conséquences.
L'Indochine est menacée par le Japon
d'une guerre de tarif; si cette menace se
réalise, l'Union Indochinoise est sans force
de résistance, ne pouvant pas assez s'ap-
puyer sur la France pour équilibrer son
commerce.
Le certificat d origine accompagnant les
produits indochinois exportés en France de-
vrait bien être supprimé. Sauf dans des cas
ttimités, cette formalité n'est (ptyis exigée
pour les importations étrangères dans la
Métropole. Cette condition; ne s'âppdique
pas-aux -produits-.français swpédiéa dans -l'a
ëOlonie. Cependant, pour que le Trésor
français ne soit pas frustré, les produits In-
dochinois devraient être accompagnés de ren-
seignements permettant de les identifier.
Dans notre prochain et dernief amtiole,
sur cette importante question, nous analyse-
rons. et commenterons les règles du trans-
port direct et nous formulerons en manière
de conclusion quelques vœux.
Léon Archimbaud,
Député de la Drôme,
Ancien sous-Secrétaire d'letal aux
Colonies.
Il- -
M. LUCIEN SAINT
REÇOIT DES DEPUTES ESPAGNOLS
Ainsi que les Annales Coloniales l'ont an-
noncé, ies députes espagnols sont partis visiter
le Maroc français et le Maroc espagnol ces
jours-ci. Ils sont au nombre de cinq pour ac-
compltr-ce voyage d'étude : Don Manuel Mar-,
race, président du groupe radical des Cortès
et député de Madrid ; don Pedro Armasa
Briales, député de Malaga ; don Manuel Ter-
res Campana, député de Madrid ; don José
Terrerqs. député d'Huelva, et don Adolfo
Chacon, député de Cadix, et sont arrivés à
Rabat dans la nuit de mercredi, venant de
Fez.
Don Enrico Arques, chef du bureau de
presse au Maroc espagnol et une dizaine de
journalistes participent également au voyage.
Les députés espagnols ont visité jeudi matin
la ville et ont été ensuite reçus par M. Lucien
Saint, Résident général. *
A midi, une réception leur a été offerte au
cercle espagnol de la ville.
Ils ont quitté Rabat à 15 heures pour Casa-
blanca, d'où ils gagneront Tanger et ensuite
l'Espagne;
) (
Le tunnel de Gibraltar
fi
Prochaine réalisation du projet
Nous avons entretenu déjà nos lecteurs du
projet à l'étude au sujet du tunnel devant
relier l'Afrique et l'Espagne.
Le Gouvernement d'Alphonse XIII ne
manquait pas une occasion de s'en déclarer
partisan, mais il ne fit jamais rien pour le réali.
ser. Un des premiers actes de Manuel Azana,
président du Conseil, républicain, a été On
décret instituant une Commission officielle pour
la recherche du meilleur projet. Les ingénieurs
les plus éminents de f Espagne en font partie.
Les banquiers les plus puissants ont promis leur
concours.
La question financière jouera en effet un
grand rôle. On veut savoir combien coûtera ce
travail tipntesque.
Mah on ne reculera pas devant la dépense,
car, en attendant les bénéfices futurr de TapE.
ration, il y aura là aussitôt un remède inqportant
contre le dtftirage qui sévit en Espagne comme
fàlleurc,
le départ de M. Lucien Saint
pour le Talilalet
1 i 1
M. Lucien Saint, accompagné du général
Huré, de M. Bénazet, directeur des affaires
indigènes et des chefs de ses cabinets civil
et militaire, partira dimanche de Rabat pour
recevoir au Tafilalet la soumission offi-
cielle des tribus ralliées.
Il visitera ensuite le nouveau front du
Ghéris et le poste de Tounfit.
) (
M. Carde
dans le Sud-Algérien
i
Vers Timimoun
M. Carde, accompagné du colonel Belan-
dou, a quitté El Goléa hier à cinq heures, à
destination de Timimoun. Le Gouverneur gé-
néral a été escorté jusqu'à la sortie de l'oasis
par les goums méharistes qui lui ont rendu
les honneurs.
M. lancerel el France
l"
M. Manceron, Résident général de France,
s'embarquera aujourd'hui 23 février pour la
France, où il fera un court séjour.
) -. t
L'antenne coloniale
«♦« -
A Radio-Alger
Radio-Alger vient de retransmettre, dans
des conditions techniques qui lui valent les
éloges enthousiastes de la presse algérienne,
le film parlant Le Petit Café, Contrairement
aux préjugés de certains directeurs de salles,
cette retransmission, loin de causer une dimi-
nution dans les recettes, a, au contraire, obli-
gé l'établissement qui projetait ce film à pro-
longer d'une semaine son programme.
Radio-Alger annonce son intention de re-
transmettre, cette semaine, Marins de Pagnol
et un opéra spécialement projeté sur un
écran d'Alger pour ses auditeurs.
Au Radio-Club de Tunis
Le Radio-Club de Tunis va revivre, sous
l'active impulsion de M. D. Germonneau et
de M. V. J. H. Baccara..- Sa constitution dé-
finitive est déjà chose faite. Il est regretta-
ble que les sans-filistes de la Régence aient
tant tardé à prendre conscience de leurs be-
soins, mais ils sauront rattraper ce retard
et lutter pour obtenir enfin la station de ra-
diodiffusion qui leur est indispensable.
La surtaxe des rhums
0-0
ps divers groupe-
ments de p-roduc-
teurs de rhum de
nos colonies crai-
g n e nt, naturelle-
ment, la possibi-
lité d'introduction,
sur le marché, des
rhums hors contin-
geitt, alors que les
rlumts contingen-
tés s'écoulent déjà
difficilement. Pour Vinstant, le taux de la
surtaxe est trop élevé pour que, aux cours
actuelsj les rhums hors contingent puissent
être vendus à un prix rémunérateur. En fait,
la surtaxe suffit donc à interdire Ventrée
des rhums surtaxés.
Jlfais il faut se rappeler que la surtaxe
est représentée par la différence entre le
prix d'achat et le prix de rétrocession, par
l'Etat, de l'alcool d'industrie employé à la
conservation des fruits. Le prix d'achat est
depuis le ior janvier 1932 de 220 fraltcs et
le prix de cession de 1.375 francs, pour un
hectolitre d'alcool pur. La surtaxe ressort
ainsi à 1.155 francs par hectolitre d'alcool
pur, soit 623 fr. 70 par hectolitre de rhum
à 540. Le cours des rhums contingentés
oscillant aux environs de 650 francs l'hec-
tolitre, il est bien évident que le producteur
ne peut pas vendre à ce prix du rhum qui
paierait déjà 624 francs de surtaxe à l'en-
trée en France.
L'un des éléments de la surtaxe, le prix
d'achat par l'Etat de l'alcool d'industrie
doit resten*invariable jusqu'au mois de sep -
tembre prochain ; mais le second, le prix de
rétrocession de l'aicool pour fruits peut va-
rier. Il est généralement déterminé en mars-
avril par un arrêté du ministre des Finan-
ces ; les producteurs de rhum coloniaux de-
mandaient qu'il fut fixé dès maintenant à
un taux mettant la surtaxe à 1.500 francs.
Le ministre des Colonies a reçu il y a
quelques jours ta représentation parlemen-
taire des colonies productrices de rhum,
pour envisager la questiolt. Tous se sont
trouvés d'accord pour reconnaître que la
situation actuelle garantit les producteurs
contre tout risque d'introduction de surtaxés
sur le marché, si les cours du rhum ne mon-
tent pas.
J l a donc été ct,ltmJu .fJu' au moment de
la fixation du Prix de rétrocession ; de
l'àlcool. le nèceiime sera - faiVfMr qiU U
statu-quo soit maintenu. Si) cependant, une
hausse du cours dp* rlmms se produisait, on
envisagerait immédiatement toutes mesures
propres à maintenir la surtaxe à tilt taux
suffisant pour interdire l'introduction des
rhums hors contingent.
L'industrie rkumiere de nos colonies sera
ainsi ef ficacement, protégée pendant la pé-
riode de dépression économique qui affecte
si profondément le marché des rllums. La
soit/tiolt adoptée est à la fois la plus sim-
ple et celle qui s'adapte le mieux au cadre
de la loi.
Henry Bérenger,
Sénateur de la Guadclonpc,
Président de la Commission des
Affaires Etrangéres.
) (
M. Mario Roustan
au zoo de Vincennes 1
-66
M. Mario Roustan, ministre de l'Instruc-
tion publique, ira aujourd'hui samedi après-
midi, à deux heures, visiter le Zoo du Bois
de Vincennes, en compagnie de M. Lemoine,
directeur du Muséum ; du professeur Bour-
delle, directeur, et de M. Urbain, sous-direc-
teur de la ménagerie du Jardin des Plantes.
M. Mario Roustan sera accueilli, au Zoo,
par une fanfare d'honneur avec danses de
grande Nouba, car à partir de cette semaine,
les éléphants, les lions et les autres animaux
émargeront du bu,dget de l'Instruction pu-
blique.
Modernisme
1"
Installation amplificatrice
à la cathédrale d'Oran
De plus en plus les temples religieux, sans
distinction de croyance, s'occupent d'instal-
lations amplificatrices.
Après la synagogue de la rue Saint-Geor-
ges, à Paris, la cathédrale d'Oran vient de se
munir d'une installation amplificatrice de 50
watts et de 35 haut-parleurs disposés de fa-
çon discrète le long de certains piliers de la
cathédrale.
Les autorités ecclésiastiques d'Oran se
sont déclarées très satisfaites de l'installation
et se sont procuré par ailleurs des disques
religieux pour remplacer dans certains cas
les organistes.
CINÉMA COLONIAL
»•» --
L'Atlantide
G. W. Pabst a pris des dispositions pour ne
pas perdre de temps dans la réalisation de
VAtlantide, d'après l'œuvre de Pierre Benoit.
Déjàl le fameux réalisateur et ses collabo»
rateurs qui l'ont rejoint sur la terre d'Afrique
lc^i S, se sont engages sur ta piste du Hog.
gar. Le 19, ils donnaient à Ouargla, le pre-
mier tour de manivelle.
LIRE EN SECONDE PAGE :
A la Chambre.
Au Sénal.
L'aviation codoniale.
Le commerce des oléagineux en 1930, en
Afrique Occint-alc française.
4
Dans l'Inde
«♦«
Nous avons, jeudi dernier, annoncé que
M. Lasnet aurait reçu des propositions sériert-
ses pour être candidat aux prochaines élec-
tions législatives dans les Etablissements
français de l'Inde. Malheureusement, un mot
s'est glissé qui a donné un ton ironique à
cette communication. Nous avons dit :. des
propositions sérieuses ont été faites au doc-
teur Lasnet. Nos lecteurs ont bien compris
qu'une offre sérieuse ne pouvait être faite à
M. le médecin inspecteur général des trou-
pes coloniales par M. Le Moignic, sénateur
très provisoire des Etablissements français
de l'Inde. et des Etablissements de nuit de
Montparnasse, et par M. Adrien Juvanon,
l'inénarrable (gouverneur qui sévit à Pondi-
chéry.
C'est, en effet, de ces messieurs que par-
taient les propositions faites à M. Lasnet. Il
est probable que ce dernier déclinent cette
proposition tartarinesque.
-+-4+- ( M. R.
Les Antilles
ne sont pas à vendre.
-
Réponse du ministre des Affaires étrangères
M. Henry Bérenger, ambassadeur de
France, président de la Commission des Af-
faires étrangères, sénateur de la Guade-
loupe, a reçu la lettre suivante du ministre
des Affaires étrangères ;
Monsieur le Sénateur
l'eli l'honneur d'accllser réception de la
lettre que vous m'avez adressée le 6 de ce
mois et par laquelle vous m'avez transmis
copie d'une lettre des Représentants Parle-
mentaires de la Guadeloupe et de la Marti-
nique à M. le Président dit Conseil.
Nos services n'ont pas été aviséi des dé-
clarations que les nouvelles de presse prê-
tent à ill. Mac Fadden au sujet de la vente
Par lit France et l'Angleterre, de leurs colo-
nies des Antilles eu paiement de leurs dettes
de guerre, fo pria m. Claudel de me rensei-
gner et aurai soin de vous faire tenir toutes
informations qu'il m'adressera à ce sujet..
Agrées, monsieur le Sénateur, les assuran-
ces de ma haute considération.
Pour le Président du Conseil
Ministre des Affaires Etrangères
le Ministre Plénipotentiaire
Signé : Illisible.
-.- (
-^iMMent Mac - faudra
à la Chanhre
«♦*
Au cours de III séance du 21. janvier, M.
Louis Marin a fait allusion, à la tribune, à
l'odieuse suggestion de M. Mac Fadden re-
l'utivc à la cession par la France des Antil-
les en paiement de nos dettes de guerre. Le
ministre des Colonies a interrompu l'orateur
pour dt-clarc.r : « La question m: se pose
pas. »
Cependanl, M. Louis Marin insistant sur
le caractère quasi-oflicicl de semblables pro-
positions, M. Paul Reynaud affirmait en-
core : « La question ne se pose pas et ne
se posera jamais », ce que la Chambre a
souligné de ses unanimes applaudissements.
Et M. Graticn Candace, n'emparant du
mot, prononçait; avec émotion les paroles
suivantes:
M. GRATIEN CANDACE. Jamais !
1-es colonies dont a parlé M. Marin ne
sunt pas seulement une portion de terre in-
tégrée dans la E rancc depuis trois siècles,
niais notre finie oNe-même est confondue
avec l'âme de la nation française.
Nous n avons pas a choisir entre la na-
tion française et une autre nation. Français
nous sommes, Français nous demeurerons
toute notre vie. Nous préférerions disparaî-
tre du monde plutôt que de ne l'être plus.
M. Lotus MARIN. Nous ne sommes
plus, en effet, à une époque où des peuples
se cèdent comme des marchandises, et ce
n'est pas la façon dont certains traitent en-
core 'les noirs qui nous permettrait de lais-
ser ceux-ci passer sous leur autorité.
Lorsqu'il fut siniiplement parlé de la ces-
sion par la France de ses possessions aux
AntHlcs, île gouvernement britannique n'at-
tendit pas vingt-quatre heures pour télégra-
phier que, pour lui, une pareille offre serait
intolérable. Voyez-vous, il est nécessaire de
tuer dans la racine des utopies de cette na-
ture.
L'Officiel enregistra ainsi la suite de
l'incident ;
M. Louis l\.JiARIN. Je suis heureux
qu'à la demande et à l'appel du ministre
des Colonies et d'un représentant des An-
tilles (j'aurais voulu les voir intervenir tous,
M. Frossard, M. Delmont), la Chambre ait
manifesté sa volonté massive et. énergique.
M. EUGÈNE LAUTIER. - - Puisque vous en
appeliez aux représentants des colonies, je
déclare que, pour moi, la cause est entendue
depuis le jour où, du haut du fauteuil pr-
sidentiel, M. Edouard Herriot, (Tevant l'hy-
pothèse d'une cession des colonies à l'Amé-
rique, a prononcé cette parole décisive :
« Une mère ne vend pas ses liTîes D.
Tl est bon que dans le grand lléha l qui
vient de s'engager devant ta Chambre à l'oc-
casion de -la constitution du nouveau Cabi-
net Laval et de l'orientation de la politique
extérieure de la France, la Chambre ait ré-
pondu de cette façon péremptoire à ceux qui
se .figurcnt encore, dans (la « libre et démo-
cratique Amérique » qu'on vend des peuples
et - des âmes.
Bans les Commissions
.t.
All SÉNAT
A LA COMMISSION DES COLONIES
Réélection du bureau
La Conunission des Colonies du Sénat se
réunira mardi à 14 h. 45 pour réélire son bu-
reau, On sait qu' elle est présidée par M.
Théodore Steeg.
A LA COMMISSION DES FINANCES
L'aide à la Compagnie Transatlantique
La Commission sénatoriale des Finances s'est
réunie hier, à 15 heures, sous la présidence de
M. Jeanneney.
Elle a entendu le ministre de la Marine
marchande qui a répondu au questionnaire qui
lui avait été adressé au sujet de la Compagnie
Générale Transatlantique.
A .a soctètê.dës NaaODS 1
A la Société des Nattons
La situation au Libéria
Le Conseil de la Société des Nations a été
saisi jeudi de rapports confidentiels sur la si-
tuation en Libéria qui serait extrêmement
grave surtout depuis la visite de la Commis-
sion d'enquête internationale sur l'esclavage
dans la republique noire.
Des villages entiers ont été brûlés eu guise
de représailles contre ceux qui avaient ren-
seigné les enquêteurs, et l'on craint que la
population ne se venge sur les milieux gou-
vernementaux à Monrovia.
Le docteur Antoine Sottile, délégué perma-
nent du Libéria à Genève, a immédiatement
démenti les faits portés à la connaissance de
Lord Cetil, président de la commission com-
pétente, ces faits ayant déjà provoqué une
intervention du secrétaire d'Etat américain
Henry Stitnson.
L'alpinisme en Afrique
.8'
L'ascension du Kilimandjaro
On annonce de Dar-es-Salnm qu'une jeune
Anglaise, miss Bingham, fille d'un négo-
ciant, a réussi à monter seule jusqu'à 600 mè-
tre du summet di* mont Kiliniandiaro, haut
de 5.lHo mètres, la cime la plus élevée
d'Afrique,
Les hommes de l'escorlé qui accompa-
gnaient miss Bingham ont été pris du mal
alors qu'ils se trouvaient à
de montagne, d'altitudej et ont dû s'arrêter.
5.100 mètres
> (
Pépêches de l'Indochine
M. Pasquier à Hong-Kong
JW. tJusqulei\ gouverneur général do l'in-
dochllw est arrivé à Hong-Kong, mercre-
di sulr A bord de L'aviso Inconstant qui a
mouillé eu rade durant la mut. »
Ce nwtin. à 8 heures, M. de Laprade,
consul gênerai, aceompagtlV. cLu. directeur
des affaires politiques, est allé saluer le
Gouverneur général à bord.
L'amiral lferr ft rendu visite au Gouver-
neur général qui s'est rendu, à bord du
NvLil cleck-R-C)U,S,Seall, puis est retourné sur
riuconslanl oit le Gouverneur (l'Hong-Kong
est venu le chercher.
- - --
M. Pasqiller s'est ensuite rendu au pa-
luls du gouvernement dont il est l'hôte (lu-
rant son séjour,
Exportations de riz
Les exportations de riz et dérivés,de Sai-
gon, pendant la première décade de. janvier
uni. atteint 15.530 tonnes.
L'amélioration du réseau routier
de la grande île
'0
Un pont de 120 mètres est lancé
dans la région de Diego-Suarez
On vient d'ouvrir à la circulation le pont
d'Ankatoto sur la rivière Mananjcbo, au ki-
lomètre 8 de la route d'Ambilobc à Vohémar.
Par ses caractéristiques et la résistance de
ses éléments, ce pont est un des plus impor-
tants ouvrages d'art de la Colonie. Son ta-
blier a, en effet, une longueur totale de 120
mètres. Il comporte trois travées métalliques
de 2 m. 50 et une travée de 20 mètres, re-
posant sur trois piles en rivière en béton et
maçonnerie fondées sur pieux en bois. Il
peut supporter le passage des véhicules d'un
poids de 6 tonnes. Le projet a été dressé par
le service central technique de la Direction
des Travaux Publics et l'exécution des tra-
vaux en régie assurée par le chef de la sub.
division de Diégo, sous les ordres du chef de
l'arrondissement des Travaux Publics de
Diégo. Un matériel mécanique de chantiers
très - moderne a été mis en œuvre avec l'aide
d'une main-d'œuvre spécialisée fournie par
le service des Travaux Publics, et de la main-
d'oeuvre prestataire non spécialisée.
Ajoutons que les travaux commencés en
avril 1930 ont été terminés le 23 novembre
103 îj ce qui constitue une très belle perfor-
mance si l'on tient compte des sérieuses diffi-
cultés techniques rencontrées, de l'isolement
de la région et des obstacles Bressés par la
nature pendant la saison des pluies.
)
La propagande en faveur
de la culture du riz Vary-Lava
dans la région de Tananarive
i
L'Administrateur supérieur de la Région
de Tananarive a décidé la création de deux
marchés spéciaux pour les transactions en
vary-lava, l'un à Ambohilrimanjaka, le se-
cond à Imerimandroso.
Les résultats déjà obtenus dans les deux
cantons sont très en\1rRgeants ; à Ambohi-
trimanjaka, 250 Ha sont en culture avec du
riz de la première saison de belle venue; à
Imerimandroso, sur 450 Ha., les repiquages
sont déjà commencés pour les riz de la
deuxième saison.
A Madagascar
»♦»
Situation du recouvrement des impôts
et des recettes douanières
au 31 octobre 1931
Le recouvrement des impôts sur rôles au
31 octobre 1931 a atteint 105.962.518 fr. 39.
Pendant la période correspondante de
l'exercice 1930, il s'était élevé à 112 mil-
liulls 114.270 fr. 79.
La moins-value pour les dix premiers mois
de l'exercice est donc de 6.151.752 frt 40.
Les recettes douanières perçues au 31 oc-
tobre 1931 s'élèvent à 41.753.666 fr. 18,
somme inférieure de 434.462 fr. 25 aux réali-
sations effectuées pendant la période cor-
respondante de l'exercice 1930.
–- +- (
Nous aurons pour nous
toute l'élite à Madagascar
.♦«
A propos des déclarations faites en
France par M. le gouverneur général
Cayla, sur la « politique de sympathie » à
l'égard de l'indigène, qu'il a mise en œuvre
à Madagascar, l'ft'cILO du Sud (Fianarant-
soa) publie cette lettre d'un médecin mal-
gache, le docteur Andriamampianina :
te Je ne suis pas journaliste; mais, si mon
« devoir de Français et de Malgache m'obli-
« ge à parler, je griffonne un petit entre-
« filet que j'envoie indistinctement à plu-
« sieurs journaux à la fois.
« La. plupart du temps, ces articles sont
(1 bien accueillis. D'autres fois, ils sont jc-
« tés au panier
« Sans me départir de cette conduite im-
(C partiale, j'envoie à notre presse malgache
« le présent petit écrit :
« Les Malgaches honnêtes (ceux dont
« l'esprit sain comprend la nécessité bienfai-
« santé d'une direction par une nation civi-
l(.. lisée) ne demandent qu'à obéir et, même,
« à collaborer à cette direction bienfai-
« santé.
« Notre Gouverneur général actuel l'a
compris.
« Après notre vénéré Gélllicni, nous avons
« le devoir de reconnaître en M. le gouver-
« ucur général Cayla, le meilleur homme
« placé à sa meilleure place.
« Ceci n'est point pour le flatter (argu-
« ment que ne manqueront pas d'exploiter
« les chercheurs de troubles).
(IOn dit, et nous avons lu les journaux,
que dans des interviews célèbres, M. le
« gouverneur général Cayla aurait déclaié
« avec satisfaction une politique qu'il au-
« rait qualifiée de « sympathie » et de « lo-
« gique »i
« Reproduisons cette déclaration :
« 11 u'y a pas de collaboration sans sym-
le pathie et seule la rympath^o pormot d'ob
« tenir, de @ peuple à peuple, ce que l'amitié
« obtient d'individu à individu. »
« On sent l'homme qui parle avec sûreté
Il et « sans, façade », puisque le faisant avec
« son cœur. Les Malgaches ne finiront pas
« de remercier M, le gouverneur général
te Léon Cayla et de garder de lui quelque
Il chose de sacré., Vans son cœur. »
Ce n'est pas mal du tout, et nous ajou-
tons : c'est dans l'ordre.
Plus, dans nos colonies, se formera selon
nos disciplines, une élite indigène, plus
se simplifiera notre tâche administrative.
Les têtes bien meublées font rarement des
caboches révolutionnaires ; et ceux qui ont
pris l'habitude des vérité' substantielles so-
lides ne se contentent plus de couleuvres.
La petite escouade des trublions malga-
ches, même avec un caporal blanc, n'effraie
plus personne.
Le gouverneur général p. i. Rouvin
en tournée à Tamatave
-––
Au cours de la tournée qu'il a effectuée
ces jours derniers à Tamatave, M. le Gou-
verneur Général p. i. Rouvin a visité les
chantiers du port et de la ville. Il en a
retiré la meilleure impression et a constaté
avec satisfaction l'état très avancé des tra-
vaux de construction du port. C'est ainsi
que l'achèvement de l'ouvrage de protection
de la pointe Hastie met aujourd'hui le port
de batelage et les installations commerciales
à l'abri des cyclones. On se souvient, en ef-
fet, que lors du cyclone de 1927 la mer, dé-
bordant le récif Hastie, provoqua pour une
grande part la destruction du batelage.
L'ouvrage de protection qui vient d'être
terminé, avec ses deux digues parallèles lon-
gues de (luinze cents mètres, entourant de
vastes terre-pleins déjà remblayes, arrêterait
maintenant toute incursion d'un raz de
marée.
Dès maintenant, les efforts de l'entreprise
vont se porter sur la digue extérieure qui
barrera la moitié de la passe :md-c;-,t de la
rade jusqu'aux fonds de 20 mètres, et sur
les môles prévus. Cette digue sera constituée
par de gros blocs de béton disposés en avant
d'un massif d'enrochements et surmontés
d'une large dalle en béton.
Le Gouverneur Général intérimaire s'ebt
intéressé tout particulièrement au chantier de
confection des blocs de la digue extérieure.
11 a assisté au déplacement d'un bloc de 0u
tonnes, decotire, à l'aide d'un bardeur, por-
tique roulant mû électriquement. Ce bardeur
transporte les blocs sur des wagons spéciaux
qui les amènent à l'extrémité de la digue en
construction ; sur l'enracinement de la digue,
un titan, en cours de montage, saisira Ics
blocs avec son bras horizuntal, long de 32
mètres, et les déposera à leur emplacement
définitif.
Un élévateur des produits de dragage fonc-
tionne à plein rendement ; les produits sont
mécaniquement pris dans les chalands, ver-
sés dans des silos, puis, par l'ouverture d'une
trappe, descendus par gravité dans des wa-
gons basculcurs ; ils som milisés ensuite
comme remblais.
Les murs de protection en béton qui doi-
vent limiter les remblais s'avancent vers le
large dans la partie nord-ouest du récif uù
une cale de halage en béton est aussi en voie
d'achèvement.
Au môle Hastie, un quai en béton armé
pour le batelage est à moitié construit ; il
MVRMLJQOTIQIIR
.&A'.MÚ.u-,
i*,i»iiwunnnr
PARIS 0">
TtLÉPH. « LOUVRC 1 , e
meHBLIBU 17-H
Les Annales Coloniales
Lit 4sames et réclame# sont ratwo im
bureau du journal.
DmiCTEUR-FoNOATEUR : Marcel RUEDEL
Tous les articles publiés dans noire iournal ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALBS.
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Colonies 180 » 100 > 51.
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Le régime douanier de l'indochinei
-– ) (
Des modifications au tarif douanier
r .- 'a
L'application du nouveau régime douanier
indochinois donne, dans l'ensemble, 'les
heureux résultats qui avaient été escomptés
par les auteurs de la loi du 13 avril 1928.
Sur quelques points de détail, qui, cepen-
dant, ont une importance relativement
grande, il serait souhaitable que ce nouveau
statut douanier soit légèrement modifié.
Il semble que le tarif applicable aux in-
portations asiatiques devrait être sensible-
ment réduit. Quelques nouveaux avantages
pourraient être accordés aux produits indo-
chinois importés en France.
La crise actuelle de surproduction va obli-
ger l'Indochine à lutter de plus en plus sur
les marchés voisins pour placer ses produits.
Pendant les années de commerce aisé, les
dirigeants de l'Indochine ont négligé de te-
nir compte du déséquilibre entre les. achats
et les ventes de leur pays sur la plupart des
marchés asiatiques.
Ce facteur est cependant capital.
Un juste équilibre des courants commer-
ciaux, tenant compte de tous les intérêts et
de la situation économique de la colonie,
doit être recherché, surtout en Extrême-
Orient où les échanges, en règle générale, se
.font plutôt en marchandises qu'avec .des ca-
pitaux.
Il est profondément anormal et regretta-
ble, par exemple, que l'Indochine, grosse
acheteuse dans la Métropole, voie sa balance
commerciale avec elle devenir de 'plus en
plus déficitaire alors qu'elle cherche à écou
er ses matières premières dans des pays où
elle n'est qu'une acheteuse médiocre, et que
la France achète ces mêmes matières pre-
mières à l'étranger.
Le commerce français est actuellement
mattre de plus de la moitié des affaires in-
dochinoises. A la faveur d'un développe-
mnt économique plus intense, il peut aug-
menter de cmffre de ses affaires. Dans un
pays comme; l'Indochine, la France ne peut
pas et ne doit pas être l'unique fournis-
seur.
La position géographique de la péninsule
indocHmdtse la porte tout naturellement vers
les marchés voisins, chinois, japonais, phi-
lippins, siamois, avec lesquels élite est en re-
^:1âdttii3rt'::dépuîa des siècles. :' -f
l'éftanger pour un nombre important de
produits que les pays voisins peuvent seuls
lui fourntr, et ce serait pour l'Indochine
une imprudence grave que de s'isoler des
pays qui créent sa prospérité en achetant ses
lteg. J.
Il est juste que la production métropoli-
taine et locale soit protégée. Pair contre, l'ap-
plication à la masse des produits cmnois,
voir japonais, de qualité inférieure ou
ne, répondant pas aux mêmes besoins,
des droits les plus élevés d'un tarif établi
pour des articles occidentaux, ne se conçoit
pas.
Il est vrai que le tarif généraJ ne doit ser-
vir que de base de discussion et de moyen
de pression pour la conclusion d'accords
commerciaux. Il1 est souhaitable que ces trai-
tés interviennent sans trop tarder, car la
prolongation de cette période transitoire pré-
sente de graves inconvénients pour l'Indo-
chine. Si même les ententes s'avèrent. impos-
sibles, il conviendrait d'envisager un ajuste-
ment des tarifs aux besoins de la. colonie, à
moins qu'il soit possible d'accorder le tarif
minimum à ces catégories de marchandises.
En contre-partie du gros débouché lu'eqt
l'Indochine pour nos produits, la France de-
vrait faire un effort plus grand pour une
meilleure protection des produits locaux.
A pairt le riz, qui constitue à lui seul plus
de la moitié des importations indochinoises
en France, et sur lequel on constate, au
cours de ces dernières années, un léger ac-
croissement de demandes des conunerçants
français, des diminutions constantes sont en-
registrées sur un grand nombre de produits
comme le manioc, le maïs, le caoutchouc, le
coprah, le thé que d'ailleurs la France
achète à l'étranger.
Les produits français bnéficient à leur
entrée en Indochine d'une large protection,
il est recommandable qu'il en soit de même
pour les produits indochinois à leur impor-
tation dans la Métropole.
La balance commerciale franco-indochi-
noise doit être équilibrée le plus possible
pour éviter l'appauvrissement de la colo-
nie et ses douloureuses conséquences.
L'Indochine est menacée par le Japon
d'une guerre de tarif; si cette menace se
réalise, l'Union Indochinoise est sans force
de résistance, ne pouvant pas assez s'ap-
puyer sur la France pour équilibrer son
commerce.
Le certificat d origine accompagnant les
produits indochinois exportés en France de-
vrait bien être supprimé. Sauf dans des cas
ttimités, cette formalité n'est (ptyis exigée
pour les importations étrangères dans la
Métropole. Cette condition; ne s'âppdique
pas-aux -produits-.français swpédiéa dans -l'a
ëOlonie. Cependant, pour que le Trésor
français ne soit pas frustré, les produits In-
dochinois devraient être accompagnés de ren-
seignements permettant de les identifier.
Dans notre prochain et dernief amtiole,
sur cette importante question, nous analyse-
rons. et commenterons les règles du trans-
port direct et nous formulerons en manière
de conclusion quelques vœux.
Léon Archimbaud,
Député de la Drôme,
Ancien sous-Secrétaire d'letal aux
Colonies.
Il- -
M. LUCIEN SAINT
REÇOIT DES DEPUTES ESPAGNOLS
Ainsi que les Annales Coloniales l'ont an-
noncé, ies députes espagnols sont partis visiter
le Maroc français et le Maroc espagnol ces
jours-ci. Ils sont au nombre de cinq pour ac-
compltr-ce voyage d'étude : Don Manuel Mar-,
race, président du groupe radical des Cortès
et député de Madrid ; don Pedro Armasa
Briales, député de Malaga ; don Manuel Ter-
res Campana, député de Madrid ; don José
Terrerqs. député d'Huelva, et don Adolfo
Chacon, député de Cadix, et sont arrivés à
Rabat dans la nuit de mercredi, venant de
Fez.
Don Enrico Arques, chef du bureau de
presse au Maroc espagnol et une dizaine de
journalistes participent également au voyage.
Les députés espagnols ont visité jeudi matin
la ville et ont été ensuite reçus par M. Lucien
Saint, Résident général. *
A midi, une réception leur a été offerte au
cercle espagnol de la ville.
Ils ont quitté Rabat à 15 heures pour Casa-
blanca, d'où ils gagneront Tanger et ensuite
l'Espagne;
) (
Le tunnel de Gibraltar
fi
Prochaine réalisation du projet
Nous avons entretenu déjà nos lecteurs du
projet à l'étude au sujet du tunnel devant
relier l'Afrique et l'Espagne.
Le Gouvernement d'Alphonse XIII ne
manquait pas une occasion de s'en déclarer
partisan, mais il ne fit jamais rien pour le réali.
ser. Un des premiers actes de Manuel Azana,
président du Conseil, républicain, a été On
décret instituant une Commission officielle pour
la recherche du meilleur projet. Les ingénieurs
les plus éminents de f Espagne en font partie.
Les banquiers les plus puissants ont promis leur
concours.
La question financière jouera en effet un
grand rôle. On veut savoir combien coûtera ce
travail tipntesque.
Mah on ne reculera pas devant la dépense,
car, en attendant les bénéfices futurr de TapE.
ration, il y aura là aussitôt un remède inqportant
contre le dtftirage qui sévit en Espagne comme
fàlleurc,
le départ de M. Lucien Saint
pour le Talilalet
1 i 1
M. Lucien Saint, accompagné du général
Huré, de M. Bénazet, directeur des affaires
indigènes et des chefs de ses cabinets civil
et militaire, partira dimanche de Rabat pour
recevoir au Tafilalet la soumission offi-
cielle des tribus ralliées.
Il visitera ensuite le nouveau front du
Ghéris et le poste de Tounfit.
) (
M. Carde
dans le Sud-Algérien
i
Vers Timimoun
M. Carde, accompagné du colonel Belan-
dou, a quitté El Goléa hier à cinq heures, à
destination de Timimoun. Le Gouverneur gé-
néral a été escorté jusqu'à la sortie de l'oasis
par les goums méharistes qui lui ont rendu
les honneurs.
M. lancerel el France
l"
M. Manceron, Résident général de France,
s'embarquera aujourd'hui 23 février pour la
France, où il fera un court séjour.
) -. t
L'antenne coloniale
«♦« -
A Radio-Alger
Radio-Alger vient de retransmettre, dans
des conditions techniques qui lui valent les
éloges enthousiastes de la presse algérienne,
le film parlant Le Petit Café, Contrairement
aux préjugés de certains directeurs de salles,
cette retransmission, loin de causer une dimi-
nution dans les recettes, a, au contraire, obli-
gé l'établissement qui projetait ce film à pro-
longer d'une semaine son programme.
Radio-Alger annonce son intention de re-
transmettre, cette semaine, Marins de Pagnol
et un opéra spécialement projeté sur un
écran d'Alger pour ses auditeurs.
Au Radio-Club de Tunis
Le Radio-Club de Tunis va revivre, sous
l'active impulsion de M. D. Germonneau et
de M. V. J. H. Baccara..- Sa constitution dé-
finitive est déjà chose faite. Il est regretta-
ble que les sans-filistes de la Régence aient
tant tardé à prendre conscience de leurs be-
soins, mais ils sauront rattraper ce retard
et lutter pour obtenir enfin la station de ra-
diodiffusion qui leur est indispensable.
La surtaxe des rhums
0-0
ps divers groupe-
ments de p-roduc-
teurs de rhum de
nos colonies crai-
g n e nt, naturelle-
ment, la possibi-
lité d'introduction,
sur le marché, des
rhums hors contin-
geitt, alors que les
rlumts contingen-
tés s'écoulent déjà
difficilement. Pour Vinstant, le taux de la
surtaxe est trop élevé pour que, aux cours
actuelsj les rhums hors contingent puissent
être vendus à un prix rémunérateur. En fait,
la surtaxe suffit donc à interdire Ventrée
des rhums surtaxés.
Jlfais il faut se rappeler que la surtaxe
est représentée par la différence entre le
prix d'achat et le prix de rétrocession, par
l'Etat, de l'alcool d'industrie employé à la
conservation des fruits. Le prix d'achat est
depuis le ior janvier 1932 de 220 fraltcs et
le prix de cession de 1.375 francs, pour un
hectolitre d'alcool pur. La surtaxe ressort
ainsi à 1.155 francs par hectolitre d'alcool
pur, soit 623 fr. 70 par hectolitre de rhum
à 540. Le cours des rhums contingentés
oscillant aux environs de 650 francs l'hec-
tolitre, il est bien évident que le producteur
ne peut pas vendre à ce prix du rhum qui
paierait déjà 624 francs de surtaxe à l'en-
trée en France.
L'un des éléments de la surtaxe, le prix
d'achat par l'Etat de l'alcool d'industrie
doit resten*invariable jusqu'au mois de sep -
tembre prochain ; mais le second, le prix de
rétrocession de l'aicool pour fruits peut va-
rier. Il est généralement déterminé en mars-
avril par un arrêté du ministre des Finan-
ces ; les producteurs de rhum coloniaux de-
mandaient qu'il fut fixé dès maintenant à
un taux mettant la surtaxe à 1.500 francs.
Le ministre des Colonies a reçu il y a
quelques jours ta représentation parlemen-
taire des colonies productrices de rhum,
pour envisager la questiolt. Tous se sont
trouvés d'accord pour reconnaître que la
situation actuelle garantit les producteurs
contre tout risque d'introduction de surtaxés
sur le marché, si les cours du rhum ne mon-
tent pas.
J l a donc été ct,ltmJu .fJu' au moment de
la fixation du Prix de rétrocession ; de
l'àlcool. le nèceiime sera - faiVfMr qiU U
statu-quo soit maintenu. Si) cependant, une
hausse du cours dp* rlmms se produisait, on
envisagerait immédiatement toutes mesures
propres à maintenir la surtaxe à tilt taux
suffisant pour interdire l'introduction des
rhums hors contingent.
L'industrie rkumiere de nos colonies sera
ainsi ef ficacement, protégée pendant la pé-
riode de dépression économique qui affecte
si profondément le marché des rllums. La
soit/tiolt adoptée est à la fois la plus sim-
ple et celle qui s'adapte le mieux au cadre
de la loi.
Henry Bérenger,
Sénateur de la Guadclonpc,
Président de la Commission des
Affaires Etrangéres.
) (
M. Mario Roustan
au zoo de Vincennes 1
-66
M. Mario Roustan, ministre de l'Instruc-
tion publique, ira aujourd'hui samedi après-
midi, à deux heures, visiter le Zoo du Bois
de Vincennes, en compagnie de M. Lemoine,
directeur du Muséum ; du professeur Bour-
delle, directeur, et de M. Urbain, sous-direc-
teur de la ménagerie du Jardin des Plantes.
M. Mario Roustan sera accueilli, au Zoo,
par une fanfare d'honneur avec danses de
grande Nouba, car à partir de cette semaine,
les éléphants, les lions et les autres animaux
émargeront du bu,dget de l'Instruction pu-
blique.
Modernisme
1"
Installation amplificatrice
à la cathédrale d'Oran
De plus en plus les temples religieux, sans
distinction de croyance, s'occupent d'instal-
lations amplificatrices.
Après la synagogue de la rue Saint-Geor-
ges, à Paris, la cathédrale d'Oran vient de se
munir d'une installation amplificatrice de 50
watts et de 35 haut-parleurs disposés de fa-
çon discrète le long de certains piliers de la
cathédrale.
Les autorités ecclésiastiques d'Oran se
sont déclarées très satisfaites de l'installation
et se sont procuré par ailleurs des disques
religieux pour remplacer dans certains cas
les organistes.
CINÉMA COLONIAL
»•» --
L'Atlantide
G. W. Pabst a pris des dispositions pour ne
pas perdre de temps dans la réalisation de
VAtlantide, d'après l'œuvre de Pierre Benoit.
Déjàl le fameux réalisateur et ses collabo»
rateurs qui l'ont rejoint sur la terre d'Afrique
lc^i S, se sont engages sur ta piste du Hog.
gar. Le 19, ils donnaient à Ouargla, le pre-
mier tour de manivelle.
LIRE EN SECONDE PAGE :
A la Chambre.
Au Sénal.
L'aviation codoniale.
Le commerce des oléagineux en 1930, en
Afrique Occint-alc française.
4
Dans l'Inde
«♦«
Nous avons, jeudi dernier, annoncé que
M. Lasnet aurait reçu des propositions sériert-
ses pour être candidat aux prochaines élec-
tions législatives dans les Etablissements
français de l'Inde. Malheureusement, un mot
s'est glissé qui a donné un ton ironique à
cette communication. Nous avons dit :. des
propositions sérieuses ont été faites au doc-
teur Lasnet. Nos lecteurs ont bien compris
qu'une offre sérieuse ne pouvait être faite à
M. le médecin inspecteur général des trou-
pes coloniales par M. Le Moignic, sénateur
très provisoire des Etablissements français
de l'Inde. et des Etablissements de nuit de
Montparnasse, et par M. Adrien Juvanon,
l'inénarrable (gouverneur qui sévit à Pondi-
chéry.
C'est, en effet, de ces messieurs que par-
taient les propositions faites à M. Lasnet. Il
est probable que ce dernier déclinent cette
proposition tartarinesque.
-+-4+- ( M. R.
Les Antilles
ne sont pas à vendre.
-
Réponse du ministre des Affaires étrangères
M. Henry Bérenger, ambassadeur de
France, président de la Commission des Af-
faires étrangères, sénateur de la Guade-
loupe, a reçu la lettre suivante du ministre
des Affaires étrangères ;
Monsieur le Sénateur
l'eli l'honneur d'accllser réception de la
lettre que vous m'avez adressée le 6 de ce
mois et par laquelle vous m'avez transmis
copie d'une lettre des Représentants Parle-
mentaires de la Guadeloupe et de la Marti-
nique à M. le Président dit Conseil.
Nos services n'ont pas été aviséi des dé-
clarations que les nouvelles de presse prê-
tent à ill. Mac Fadden au sujet de la vente
Par lit France et l'Angleterre, de leurs colo-
nies des Antilles eu paiement de leurs dettes
de guerre, fo pria m. Claudel de me rensei-
gner et aurai soin de vous faire tenir toutes
informations qu'il m'adressera à ce sujet..
Agrées, monsieur le Sénateur, les assuran-
ces de ma haute considération.
Pour le Président du Conseil
Ministre des Affaires Etrangères
le Ministre Plénipotentiaire
Signé : Illisible.
-.- (
-^iMMent Mac - faudra
à la Chanhre
«♦*
Au cours de III séance du 21. janvier, M.
Louis Marin a fait allusion, à la tribune, à
l'odieuse suggestion de M. Mac Fadden re-
l'utivc à la cession par la France des Antil-
les en paiement de nos dettes de guerre. Le
ministre des Colonies a interrompu l'orateur
pour dt-clarc.r : « La question m: se pose
pas. »
Cependanl, M. Louis Marin insistant sur
le caractère quasi-oflicicl de semblables pro-
positions, M. Paul Reynaud affirmait en-
core : « La question ne se pose pas et ne
se posera jamais », ce que la Chambre a
souligné de ses unanimes applaudissements.
Et M. Graticn Candace, n'emparant du
mot, prononçait; avec émotion les paroles
suivantes:
M. GRATIEN CANDACE. Jamais !
1-es colonies dont a parlé M. Marin ne
sunt pas seulement une portion de terre in-
tégrée dans la E rancc depuis trois siècles,
niais notre finie oNe-même est confondue
avec l'âme de la nation française.
Nous n avons pas a choisir entre la na-
tion française et une autre nation. Français
nous sommes, Français nous demeurerons
toute notre vie. Nous préférerions disparaî-
tre du monde plutôt que de ne l'être plus.
M. Lotus MARIN. Nous ne sommes
plus, en effet, à une époque où des peuples
se cèdent comme des marchandises, et ce
n'est pas la façon dont certains traitent en-
core 'les noirs qui nous permettrait de lais-
ser ceux-ci passer sous leur autorité.
Lorsqu'il fut siniiplement parlé de la ces-
sion par la France de ses possessions aux
AntHlcs, île gouvernement britannique n'at-
tendit pas vingt-quatre heures pour télégra-
phier que, pour lui, une pareille offre serait
intolérable. Voyez-vous, il est nécessaire de
tuer dans la racine des utopies de cette na-
ture.
L'Officiel enregistra ainsi la suite de
l'incident ;
M. Louis l\.JiARIN. Je suis heureux
qu'à la demande et à l'appel du ministre
des Colonies et d'un représentant des An-
tilles (j'aurais voulu les voir intervenir tous,
M. Frossard, M. Delmont), la Chambre ait
manifesté sa volonté massive et. énergique.
M. EUGÈNE LAUTIER. - - Puisque vous en
appeliez aux représentants des colonies, je
déclare que, pour moi, la cause est entendue
depuis le jour où, du haut du fauteuil pr-
sidentiel, M. Edouard Herriot, (Tevant l'hy-
pothèse d'une cession des colonies à l'Amé-
rique, a prononcé cette parole décisive :
« Une mère ne vend pas ses liTîes D.
Tl est bon que dans le grand lléha l qui
vient de s'engager devant ta Chambre à l'oc-
casion de -la constitution du nouveau Cabi-
net Laval et de l'orientation de la politique
extérieure de la France, la Chambre ait ré-
pondu de cette façon péremptoire à ceux qui
se .figurcnt encore, dans (la « libre et démo-
cratique Amérique » qu'on vend des peuples
et - des âmes.
Bans les Commissions
.t.
All SÉNAT
A LA COMMISSION DES COLONIES
Réélection du bureau
La Conunission des Colonies du Sénat se
réunira mardi à 14 h. 45 pour réélire son bu-
reau, On sait qu' elle est présidée par M.
Théodore Steeg.
A LA COMMISSION DES FINANCES
L'aide à la Compagnie Transatlantique
La Commission sénatoriale des Finances s'est
réunie hier, à 15 heures, sous la présidence de
M. Jeanneney.
Elle a entendu le ministre de la Marine
marchande qui a répondu au questionnaire qui
lui avait été adressé au sujet de la Compagnie
Générale Transatlantique.
A .a soctètê.dës NaaODS 1
A la Société des Nattons
La situation au Libéria
Le Conseil de la Société des Nations a été
saisi jeudi de rapports confidentiels sur la si-
tuation en Libéria qui serait extrêmement
grave surtout depuis la visite de la Commis-
sion d'enquête internationale sur l'esclavage
dans la republique noire.
Des villages entiers ont été brûlés eu guise
de représailles contre ceux qui avaient ren-
seigné les enquêteurs, et l'on craint que la
population ne se venge sur les milieux gou-
vernementaux à Monrovia.
Le docteur Antoine Sottile, délégué perma-
nent du Libéria à Genève, a immédiatement
démenti les faits portés à la connaissance de
Lord Cetil, président de la commission com-
pétente, ces faits ayant déjà provoqué une
intervention du secrétaire d'Etat américain
Henry Stitnson.
L'alpinisme en Afrique
.8'
L'ascension du Kilimandjaro
On annonce de Dar-es-Salnm qu'une jeune
Anglaise, miss Bingham, fille d'un négo-
ciant, a réussi à monter seule jusqu'à 600 mè-
tre du summet di* mont Kiliniandiaro, haut
de 5.lHo mètres, la cime la plus élevée
d'Afrique,
Les hommes de l'escorlé qui accompa-
gnaient miss Bingham ont été pris du mal
alors qu'ils se trouvaient à
de montagne, d'altitudej et ont dû s'arrêter.
5.100 mètres
> (
Pépêches de l'Indochine
M. Pasquier à Hong-Kong
JW. tJusqulei\ gouverneur général do l'in-
dochllw est arrivé à Hong-Kong, mercre-
di sulr A bord de L'aviso Inconstant qui a
mouillé eu rade durant la mut. »
Ce nwtin. à 8 heures, M. de Laprade,
consul gênerai, aceompagtlV. cLu. directeur
des affaires politiques, est allé saluer le
Gouverneur général à bord.
L'amiral lferr ft rendu visite au Gouver-
neur général qui s'est rendu, à bord du
NvLil cleck-R-C)U,S,Seall, puis est retourné sur
riuconslanl oit le Gouverneur (l'Hong-Kong
est venu le chercher.
- - --
M. Pasqiller s'est ensuite rendu au pa-
luls du gouvernement dont il est l'hôte (lu-
rant son séjour,
Exportations de riz
Les exportations de riz et dérivés,de Sai-
gon, pendant la première décade de. janvier
uni. atteint 15.530 tonnes.
L'amélioration du réseau routier
de la grande île
'0
Un pont de 120 mètres est lancé
dans la région de Diego-Suarez
On vient d'ouvrir à la circulation le pont
d'Ankatoto sur la rivière Mananjcbo, au ki-
lomètre 8 de la route d'Ambilobc à Vohémar.
Par ses caractéristiques et la résistance de
ses éléments, ce pont est un des plus impor-
tants ouvrages d'art de la Colonie. Son ta-
blier a, en effet, une longueur totale de 120
mètres. Il comporte trois travées métalliques
de 2 m. 50 et une travée de 20 mètres, re-
posant sur trois piles en rivière en béton et
maçonnerie fondées sur pieux en bois. Il
peut supporter le passage des véhicules d'un
poids de 6 tonnes. Le projet a été dressé par
le service central technique de la Direction
des Travaux Publics et l'exécution des tra-
vaux en régie assurée par le chef de la sub.
division de Diégo, sous les ordres du chef de
l'arrondissement des Travaux Publics de
Diégo. Un matériel mécanique de chantiers
très - moderne a été mis en œuvre avec l'aide
d'une main-d'œuvre spécialisée fournie par
le service des Travaux Publics, et de la main-
d'oeuvre prestataire non spécialisée.
Ajoutons que les travaux commencés en
avril 1930 ont été terminés le 23 novembre
103 îj ce qui constitue une très belle perfor-
mance si l'on tient compte des sérieuses diffi-
cultés techniques rencontrées, de l'isolement
de la région et des obstacles Bressés par la
nature pendant la saison des pluies.
)
La propagande en faveur
de la culture du riz Vary-Lava
dans la région de Tananarive
i
L'Administrateur supérieur de la Région
de Tananarive a décidé la création de deux
marchés spéciaux pour les transactions en
vary-lava, l'un à Ambohilrimanjaka, le se-
cond à Imerimandroso.
Les résultats déjà obtenus dans les deux
cantons sont très en\1rRgeants ; à Ambohi-
trimanjaka, 250 Ha sont en culture avec du
riz de la première saison de belle venue; à
Imerimandroso, sur 450 Ha., les repiquages
sont déjà commencés pour les riz de la
deuxième saison.
A Madagascar
»♦»
Situation du recouvrement des impôts
et des recettes douanières
au 31 octobre 1931
Le recouvrement des impôts sur rôles au
31 octobre 1931 a atteint 105.962.518 fr. 39.
Pendant la période correspondante de
l'exercice 1930, il s'était élevé à 112 mil-
liulls 114.270 fr. 79.
La moins-value pour les dix premiers mois
de l'exercice est donc de 6.151.752 frt 40.
Les recettes douanières perçues au 31 oc-
tobre 1931 s'élèvent à 41.753.666 fr. 18,
somme inférieure de 434.462 fr. 25 aux réali-
sations effectuées pendant la période cor-
respondante de l'exercice 1930.
–- +- (
Nous aurons pour nous
toute l'élite à Madagascar
.♦«
A propos des déclarations faites en
France par M. le gouverneur général
Cayla, sur la « politique de sympathie » à
l'égard de l'indigène, qu'il a mise en œuvre
à Madagascar, l'ft'cILO du Sud (Fianarant-
soa) publie cette lettre d'un médecin mal-
gache, le docteur Andriamampianina :
te Je ne suis pas journaliste; mais, si mon
« devoir de Français et de Malgache m'obli-
« ge à parler, je griffonne un petit entre-
« filet que j'envoie indistinctement à plu-
« sieurs journaux à la fois.
« La. plupart du temps, ces articles sont
(1 bien accueillis. D'autres fois, ils sont jc-
« tés au panier
« Sans me départir de cette conduite im-
(C partiale, j'envoie à notre presse malgache
« le présent petit écrit :
« Les Malgaches honnêtes (ceux dont
« l'esprit sain comprend la nécessité bienfai-
« santé d'une direction par une nation civi-
l(.. lisée) ne demandent qu'à obéir et, même,
« à collaborer à cette direction bienfai-
« santé.
« Notre Gouverneur général actuel l'a
compris.
« Après notre vénéré Gélllicni, nous avons
« le devoir de reconnaître en M. le gouver-
« ucur général Cayla, le meilleur homme
« placé à sa meilleure place.
« Ceci n'est point pour le flatter (argu-
« ment que ne manqueront pas d'exploiter
« les chercheurs de troubles).
(IOn dit, et nous avons lu les journaux,
que dans des interviews célèbres, M. le
« gouverneur général Cayla aurait déclaié
« avec satisfaction une politique qu'il au-
« rait qualifiée de « sympathie » et de « lo-
« gique »i
« Reproduisons cette déclaration :
« 11 u'y a pas de collaboration sans sym-
le pathie et seule la rympath^o pormot d'ob
« tenir, de @ peuple à peuple, ce que l'amitié
« obtient d'individu à individu. »
« On sent l'homme qui parle avec sûreté
Il et « sans, façade », puisque le faisant avec
« son cœur. Les Malgaches ne finiront pas
« de remercier M, le gouverneur général
te Léon Cayla et de garder de lui quelque
Il chose de sacré., Vans son cœur. »
Ce n'est pas mal du tout, et nous ajou-
tons : c'est dans l'ordre.
Plus, dans nos colonies, se formera selon
nos disciplines, une élite indigène, plus
se simplifiera notre tâche administrative.
Les têtes bien meublées font rarement des
caboches révolutionnaires ; et ceux qui ont
pris l'habitude des vérité' substantielles so-
lides ne se contentent plus de couleuvres.
La petite escouade des trublions malga-
ches, même avec un caporal blanc, n'effraie
plus personne.
Le gouverneur général p. i. Rouvin
en tournée à Tamatave
-––
Au cours de la tournée qu'il a effectuée
ces jours derniers à Tamatave, M. le Gou-
verneur Général p. i. Rouvin a visité les
chantiers du port et de la ville. Il en a
retiré la meilleure impression et a constaté
avec satisfaction l'état très avancé des tra-
vaux de construction du port. C'est ainsi
que l'achèvement de l'ouvrage de protection
de la pointe Hastie met aujourd'hui le port
de batelage et les installations commerciales
à l'abri des cyclones. On se souvient, en ef-
fet, que lors du cyclone de 1927 la mer, dé-
bordant le récif Hastie, provoqua pour une
grande part la destruction du batelage.
L'ouvrage de protection qui vient d'être
terminé, avec ses deux digues parallèles lon-
gues de (luinze cents mètres, entourant de
vastes terre-pleins déjà remblayes, arrêterait
maintenant toute incursion d'un raz de
marée.
Dès maintenant, les efforts de l'entreprise
vont se porter sur la digue extérieure qui
barrera la moitié de la passe :md-c;-,t de la
rade jusqu'aux fonds de 20 mètres, et sur
les môles prévus. Cette digue sera constituée
par de gros blocs de béton disposés en avant
d'un massif d'enrochements et surmontés
d'une large dalle en béton.
Le Gouverneur Général intérimaire s'ebt
intéressé tout particulièrement au chantier de
confection des blocs de la digue extérieure.
11 a assisté au déplacement d'un bloc de 0u
tonnes, decotire, à l'aide d'un bardeur, por-
tique roulant mû électriquement. Ce bardeur
transporte les blocs sur des wagons spéciaux
qui les amènent à l'extrémité de la digue en
construction ; sur l'enracinement de la digue,
un titan, en cours de montage, saisira Ics
blocs avec son bras horizuntal, long de 32
mètres, et les déposera à leur emplacement
définitif.
Un élévateur des produits de dragage fonc-
tionne à plein rendement ; les produits sont
mécaniquement pris dans les chalands, ver-
sés dans des silos, puis, par l'ouverture d'une
trappe, descendus par gravité dans des wa-
gons basculcurs ; ils som milisés ensuite
comme remblais.
Les murs de protection en béton qui doi-
vent limiter les remblais s'avancent vers le
large dans la partie nord-ouest du récif uù
une cale de halage en béton est aussi en voie
d'achèvement.
Au môle Hastie, un quai en béton armé
pour le batelage est à moitié construit ; il
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