Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-01-21
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 21 janvier 1932 21 janvier 1932
Description : 1932/01/21 (A33,N8). 1932/01/21 (A33,N8).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
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Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380444p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-TROISIEME ANNEE. N' 8. LE NUMERO : 30 CENTIMES .IKi DI sOiH .1 ANVIEH 1092.
JOURNAL alDTIDIEI
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Les Annales Coloniales
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TOURISME SAHARIEN
) (
:' Ajourd'hui, les missions sahariennes se
succèdent sans guère d'interruption.
L'automobile et l'avion ont rendu facile
et accessible ce qui, hier, était inaccessible
et trop souvent dangereux jusqu'à la mort.
Aujourd'hui, le réseau des pistes saha-
riennes est en grande partie réalisé.
Aujourd'hui, le Sahara possède son gui-
de pratique remarquablement rédigé par le
général Meynier, directeur des Territoires
du Sud et le capitaine Nabal du service des
Affaires indigènes militaires.
Il n'y a qu'à comparer une carte saha-
rienne de la fin du 19e siècle et celle du gui-
de éditée par la Société Géographique Ma-
ritime et Coloniale, pour saisir la révolu-
tion accomplie parmi « les terres incon-
nues » qui marquaient la place terrestre du
mystérieux, de l'angoissant Désert.
L'examen des voies historiques du Saha-
ra, de leurs ressources actuelles en eau et
en vivres, la considération des points de dé-
part et d'aboutissement les plus importants,
des centres nerveux économiques et politi-
ques des deux rives du Désert ont permis
d'établir, d'abord, un schéma d'ensemble
des voies transsahariennes.
Alger, Oran, Constantine, Bône, Philip-
peville ont été désignés comme devant être
les points obligés de 'départ des routes in-
tersahariennes.
Sur l'autre rive du Sahara la boucle du
Niger et le bassin du Tchad ainsi que les
centres politiques et économiques de Zinder,
Kano, Gao, Tombouctou, ont été considérés
comme des objectifs intéressants.
Sur ces points, l'avenir verra certaine-
ment de grandes gares de transports rapides
automobiles.
--..-----------.
On a prévu, nous dit le guide pratique
saharien, trois routes principales issues
-l'Oran, d'Alger et de Constantine, attei-
gnant au premier lieu les groupes d'oasis du
Touat, du Gourara et du Tiùikclt, puis
parvenant sur la Bouole du Niger, au
Tchad.
Parmi ces routes, l'une d'elles qui part
d" Alger et passe par In-Salah et le Hoggar
Ml une véritable route de commandement
et de tourisme. Celle d'Oran qui est la plus
courte et qui atteint le Niger à Gao est
considérée comme une voie stratégique cou-
vrant du côté du Tafilalet et du Sahara
Occidental 'le faisceau des pistes.
Enfin, du côté de l'Est, un autre tracé
qui a été reconnu par Touggourt, Ouargla,
le Gassi Tout, Amguid, Iniker, forme le
chemin de rocade de ce même faisceau, face
.à la Tripolitaine.
En même temps, qu'était étudié l'éta-
blissement de ce réseau de pistes pour l'au-
tomobile. on a prévu que chacune de ces
voies de communication serait équipée de
façon à constituer l'infrastructure de li-
gnes aériennps, destinées au passage
d'avions dans le début militaires, et dans
l'avenir, touristiques et commerciaux.
Des terrains d'aviation durent être amé-
nagés sur les pistes : terrains principaux
comportant des hangars et des ateliers de
réparations toutes les étapes de 5 à 600 ki-
lomètres, terrains secondaires avec dépôts
d'essence et de matériet dans les postes
principaux, soit environ tous les 200 à 300
kilomètres, enfin, terrains de secours des-
tinés à permettre aux avions d'éviter iles
chutes dangereuses et placés tous les 30 ki-
lomètres, environ.
Il est évident qu'à l'heure actuelle, rien
ne ressemble moins à une route de France
que les pistes du Sahara.
On n'y a pas encore fait des travaux
d'aménagement importants.
Dans la généralité des cas tout le travail
se borne à un jalonnement de il a piste aussi
visible que possible, le meilleur de tous étant
les traces des roues qui se conservent in-
tactes durant de longs mois.
Le rôle important revient encore aux voi-
tures elles-mêmes, et un voyageur proprié-
taire d'une bonne automobile de tourisme
ne peut pas encore se risquer seul sur un
parcours saharien.
Cette traversée, si elle ne constitue plus
un exploit demande une sage, une prudente
préparation.
Signalons, d'heureux signes avant-cou-
reurs de plus complets perfectionnements
modernes.
Déjà, la route saharienne possède son co-
de établi d'après l'arrêté en date du 31 jan-
vier 1930 et qui réglemente la circulation,
depuis la carte verte obligatoire jusqu'aux
mesures concernant la sécurité, le personnel
de conduite, le séjour aux étapes, l'assis-
tance obligatoire aux voyageurs en détresse,
etc.
"- En ce moment, de nombreux dépôts d'es-
sence et d'huile ont été créés sur les princi-
pales pistes. Sur les autres, il faut s'enten-
dre avec les Sociétés de transports automo-
biles ou avec des fournisseurs habituels.
« Toutes ces difficultés seront levées, le
jour prochain où les routes sahariennes se-
ront équipées, c'est-à-dire pourvues d'abord
de gîtes, d'étapes convenables tous les 200
à 300 k., d'hôtels confortables dans les
principaux centres ; bordjs avec garages,
chambres et cuisines dans les séjours inter-
médiaires : ravitaillement en vivres et sur-
tout en légumes.
Pour les voitures, des dépôts d'essence et
des ateliers de réparations répartis toutes les
3 ou 4 étapes. »
La tra\"Crst'C transsaharienne est appelée à
jouer un rôle de premier plan dans le déve-
loppement de notre Afrique. La Colonie du
Sud s'ouvrira de plus en plus largement au
tourisme et à la pénétration.
Ainsi, se réalisera, non pas la fusion
administrative de l'Afrique du Nord, ce
l'A. O. F. et de l'A. E. F., mais une
union économique indispensable à l'avenir
de la Métropole.
Le précieux petit « Guide Pratique du
Tourisme au Sahara » favorisera ce magni-
fique résultat.
Srnat Haud.,
Sénateur de la Mame,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
) ..- (
Après l'occupation du Tafilalet
A la poursuite de Belgacem
Belgacem, mettant à profit son avance, a
pu s'enfuir dans la direction d'Eriz t se réfu-
gier chez les tribus non encore occupées du
coude du Draa.
- Le général Giraud a installé son quartier
général à Rizani, d'où il fait poursuivre l'amé-
nagement du pays et procéder à l'ouverture de
pistes.
M. Lucien Saint au Tafilalet
Le Résident général partira dimanche pour
le Tafilalet. Il retevra la soumission des tribus
ralliées à la suite des récentes opérations
(30.000 tentes, environ 150.000 âmes, ainsi
que nous l'avons déjà annoncé mardi) et pro-
cédera sur place, en accord avec le général
Huré, à l'organisation administrative et territo-
riale du pays.
Les félicitations
du ministre de la Guerre
Le ministre de la Guerre a adres3é le télé-
gramme suivant au Résident général :
Les avances réalisées depuis novembre dans
le Dades et le Draa, ainsi que dans le Ghéris
et que viennent de couronner avec plein succès
l'encerclement et l'occupation du Tafilalet,
font le plus grand honneur aux chefs et aux
troupes qui les opt exécutées.
Je leur adresse à tous mes sincères félicita-
tions et particulièrement au général Huré.
) (
Inauguration du tronçon de voie
ferrée d'Oudjda à Giercif
- .,.
Mardi matin à 9 heures a été officiellement
inauguré le tronçon de la voie normale
d'Oudjda à Guercif, soit environ 170 kilo-
mètres de la future ligne de Fez à Oudjda.
Le prolongement de la ligne du langer-
Fez doit d'ailleurs, sous très peu d'années,
relier directement Tunis à Marrakech.
Le train, tiré ppr une locomotive des plus
modernes, est parti d'Oucfjda à 9 htures pour
arriver à 13 heures à Guercif.
De nombreuses personnalités avaient pris
place dans ce train, notamment MM. Atdoin,
directeur des Chemins de fer du Maroc ;
Veyant, directeur des Travaux publics, entou-
rés de tous leurs collaborateurs.
Les travaux avaient commencé, il y a trois
ans ; ils comportèrent de nombreux ouvrages
d'art, notamment un grand pont métallique à
trois travées sur le Moulouya, un autre pont
métallique à trois travées sur l'Oued N'Za et
27 ponts de 30 à 45 mètres chacun.
;) -«»* a- (
Si Kaddour Ben Ghabrit en France
l' T
S. Ex. Si Kaddour Ben Ghabrit, ministre
plénipotentiaire du sultan du Maroc, est arrivé
mardi à bord du paquebot Maréchal.Lyautcy,
de la Compagnie Paquet. Il se rend à Paris.
) ..- (
A la Chambre de Commerce d'Alger
'1'
A la suite de l'initiative prise par l'Union
coloniale française, la Chambre de Commerce
d'Alger a accepté la délibération suivante au
sujet du régime fiscal des sociétés ayant leur
siège en Algérie ou aux Colonies.
Considérant la nécessité de faciliter par
tous les moyens le développement économi-
que des Colonies françaises, en encourageant
notamment les capitaux métropolitains à s'y
employer ;
Considérant que les sociétés qui ont éta-
bli leur siège social dans ces colonies où
elles ont leur exploitation doivent être fixées,
d'une façon définitive et non équivoque, sur
le régime fiscal auquel elle sont soumises ;
Considérant que le fait de réunir dans la
Métropole leur Conseil d'administration ou
leurs assemblées générales ne modifie en rien
leur situation juridique et ne peut donc jus-
tifier le paiement suivant la législation fis-
(ale métropolitaine, des impôts tels que :
l'impôt du timbre, le droit de transmission
sur les titres et l'impôt sur le revenu des
valeurs mobilières.
La Chambre de Commerce émet le vœu :
Que par une disposition législative, il soit
stipulé que l'unique législation fiscale à la-
quelle sont soumises les Sociétés ayant leur
siège social et leur exploitation en Algérie
ou aux Colonies françaises, soit celle de ces
possessions alors même qu'elles auraient
leurs organes d'administration et de contrôle
dans la Métropole.
CINÉMA COLONIAL
- »♦«
« L'Atlantide »
M. Romain Pinès et Gaston Thierry vien-
nent de rejoindre, dans le Hoggar, la trou-
pe qui va interpréter Y Atlantide, sous la
direction de M. Pabst. M. Gaston Thierry,
qui connaît bien la région du Hoggar, ac-
compagne l'expédition à titre de conseiller.
Un grand port
aérien colonial
a
A Presse parisienne a
signalé avec juste
raison le progrès in-
tensif et constant
dit dévelo p pement
de l'acroport du
Bourget. Nous nous
Cil réjouissons ali-
tant que quiconque ;
mais, plus habitués
que certains à re-
garder vers des horizons lointains, nous vou-
10lls aussi appeler Vattention sur V essor du
port aérien de Marignane.
Celui-ci est peut-être appelé à dépasser en
importance Le Bourget dont l'extension se
heurte à de grosses difficultés faute de ter-
rains disponibles. Avec Marignane, rien de
semblable n'est à craindre. En effet, il dis-
pose aussi bien pour l'atterrissage des avions
que pour l'amerrissage des hydravions et
pour l'installation des entreprises d'une ré-
serve d'espace pour ainsi dire inépuisable.
L'étang de Berre ne mesure pas moins de
15.530 hectares de superficie et offre aux
hydravions le long déploiement de ses rives
pour aborda, Du côté terre, une large dtll-
due de prés de 300 hectares petit être occu-
pée par les services aériens sans qu'ils aient
à disputer les terrains dont ils auront besoin
à l'agriculture intensive ou surtout à la spé-
(lila/ioll.
Ces disponibilités dépassent de beaucoup
les besoins actuels et même ceux qui ne tar-
deront pas à naître de projets en gestation
dont nous saluerons volontiers Véclosion.
Déjà, l'aéroport de Marignane donne l'in-
téressant spectacle d'une activité incessante
avec les entreprises qui y fonctionnent ac-
tuellement :
L'A ir- Union- Aéronavale dont les avions
et hydravions alimentent les lignes de Lyoll-
Paris-Londres, d'une part, et, d'autre part,
d'Ajaccio-Tunis ;
La Compagnie Générale-Aéropostale qui
envoie ses avions et ses hydravions sur Alger,
le Maroc, l'Amérique du Sud ;
La Compagnie Air-Orient dont les hydra-
vions s'envolent vers la Syrie ou en arrivent ;
La Compagnie-Aérielme-Frallçaise dont
les avions permettent la promenade de
Nice.
A côté de ces entreprises françaises des 1
Compagnies étrangères sont établies :
La Compagnie italienne Aera, dont les
hvdravions se dirigent, d'un côté vers Gênes
et Rome et, de l'autrc, sur Barcelone ;
La Compagnie allemande Deutsche
Luft fiatisa, qui dessert avec ses avions les
lignes de Genève-Berlin et. de Barcelone-
Madrid.
Il y a là d'tmporianis élime/ils de mou-
vement ; mais beaucoup d'autres dont cer-
tains de premier ordre ne tarderont pas à
s' y ajouter.
Marignane sera certainement le port ïc
départ et d'arrivée des services de long
cours entre la France et l'Asie orientale qui
n'en sont encore qu'à la période des tenta-
tives dans lesquelles des héros précurseurs
s'élancent audacieusement à travers les im-
mensités de l'étller.
- -- - -
Plus prochaines sont les réalisations
concernant l'Afrique : l'étang de Berre verra
bientôt, se poser dans ses eaux les hydravions
encore humides de celles du lac Tchad, I.a
mission Sixte de Bombou est actuellement
en train, après d'autres pionniers, de re-
connaître la rouie qui, par la Tunisie, per-
mettra aux avions Veltallt de France de join-
dre les lignes africaines transversales oui
iront de Dakar à Djibouti en survolant ces
territoires qui., il y a un siècle à peine,
n'étaient encore pour les plus crudits quu les
mystérieuses terrae ignotae.
Et, une fois de plus, nous trouvons ni
Vavion et l'auto combinant leur puissance
pour s'affirmer les vrais, les seuls réal-sa-
leurs transsahariens. Le port aérien de Ma-
rignane sera le foyer central de toute cette
action magnifique : c'est là qu'elle surgira
c'est là qu'elle ahoutira.
Cela vaut bien que la France connxisse d
salue un nom auquel on n'a pas cncjr' ac-
corde toute la considération qu'il mérite.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
––-– - E .-
Disparition du commandant
de la baie du Lévrier
Suivant un télégramme de Dakar, la plus
grande inquiétude règne à Port-Etienne et à
Dakar en. ce qui concerne le sort du capitaine
Backmann, commandant le cercle de la baie
du Lévrier, dont Port-Etienne est ie centre,
et son compagnon, M. Kiener, directeur t'es
pêcheries de Port- Etienne. Tous deux étaient
partis en promenade, il y a huit jours, à bord
d'une chaloupe, vers le cap Timeris, en pas-
sant par le banc d'Arghin, aux redoutables
bas-fonds. Deouis. on n'a plus eu de leurs
nouvelles. On craint que le capitaine Back-
mann et M. Kiener n'aient vu leur chaloupe
retenue par les sables mouvants et des recher-
ches sont entreprises pour tenter de les rettou-
ver et de les sauver.
Rappelons que c'est précisément sur banc d'Arghin que s'échoua, le 2 juillet
1816, le radeau de la Méduse, à 40 lieues de
la côte d'Afrique.
Dans les Commissions
1
AV SÉNAT
A LA COMMISSION DES FINANCES
L'aide financière
à la Compagnie Transatlantique
Réunie sous la présidence de M. Jeanne-
ney, la Commission des Finances a repris
l'examen du projet de loi tendant à accorder
une aide financière à la Compagnie Générale
Transatlantique. Dans la séance précédente,
elle avait entendu un exposé critique du projet
fait par M. Abel Garde y, rapporteur général.
Après un échange de vues auquel ont pris
part MM. Jénouvrier, Schrameck, Caillaux,
Farjon, Henry Chéron, Fourcade, Serre,
Abel Gardey et Jeanneney, il a été décidé
que « le renflouement de la Compagnie, dans
les termes des projets de loi soumis, ne saurait
être admis, et que, seules, des mesures finan-
cières provisoires sont susceptibles d'être ac-
cueillies jusqu'au moment où le gouvernement,
après un assainissement nécessaire et complet
de la situation, et la recherche de toutes les
responsabilités, sera en mesure de proposer
une organisation nouvelle avec un caractère
pratique et dans le cadre d'une politique géné-
rale de la marine marchande. Un délai de six
mois a été envisagé à cet effet ».
Le texte d'un questionnaire a été rédigé par
la Commission, qui doit entendre le ministre
de la marine marchande dans le plus bref dé-
lai.
) -.- (
RUE OUDINOT
l' 1
Le cabinet du Ministre des Colonies
Sont nommés au Cabinet du Ministre des
Colonies :
MM. Joseph Reste, Gouverneur des Colo-
nies, Directeur du Cabinet ; du Moulin de
Labarthète, inspecteur des Finances, chef du
Cabinet ; Maurice Turpaud, chef adjoint du
Cabinet ; Gaston Palewski, chef adjoint du
Cabinet ; Maurice Signorct, chef du Secré-
tariat particulier ; Boisson, inspecteur de
20 classe des Colonies, chargé de mission ;
Robert Betolaud, attaché ; Ristelhuerber, at-
taché ; le capitaine Lcboitcux, officier d'or-
donnance.
Réceptions reportées
M. Paul Reynaud, ministre des Colonies,
retenu par la commission préparatoire de la
Conférence de Genève, s'excuse de ne pou-
voir recevoir aujourd'hui mercredi Mes-
sieurs les membres du Parlement.
) -O»*M (
Au Ministère des Colonies
'1' -
A l'Inspection générale du Service
de Santé
Dans les mutations qui viennent de paraître,
intéressant le haut commandement, figure la
mise huis cadres, en mission péciale, ? la
disposition du Gouverneur général de l'Algé-
rie, de M. le médecin général Lasnet, prési-
dent du Conseil de santé des Colonies, inspec-
teur général au Ministère des Colonies. M.
Lasnet, qui revient d'une mission d'inspection
en Indochine et clans l'Inde française, a été
demandé par M. le Gouverneur général
Carde, qui a apprécié sa haute expérience tt
ses brillantes qualités d initiative et d'intelli-
gence, pour donner une impulsion nouvelle
aux services d' assistance médicale de l'Algé-
rie. Nous croyons savoir qu'en même temps
des offres sérieuses de candidature à la dépu-
tation dans l'Inde française étaient faites à
M. l'inspecteur général Lasnet.
M. le médecin général Boyé, qui a déjà
exercé avec compétence et autorité l'intérim
de M. Lasnet, est nommé inspecteur général
du Service de Santé au Ministère des Colo-
nies.
A la Conférence dn désarmement |
A la Conférence du désarmement
Au dernier Conseil des ministres qui a eu
lieu à l'Elysée, après avoir arrêté les termes
de la déclaration ministérielle, ont été désignés
les délégués titulaires de la France à la Confé-
rence du désarmement, qui se réunira à Ge-
nève, le 2 février. La délégation comprend
parmi les délégués M. Paul Reynaud, minis-
tre des Colonies.
Les délégués adjoints, conseillers techni -
ques et experts seront désignés ultérieurement.
Chez les administrateurs coloniaux
L'aifaire des Administrateurs en chef
Xous avons souligné que la récente pro-
motion des Administrateurs coloniaux dait
muette en ce qui concernait les administra-
teurs en chef. Cette omission volontaire
confirme l'information que nous avons don-
née dans notre numéro du 14 janvier rela-
tive à un projet de réforme, actuellement en
instance au cabinet du ministre, et compor-
tant le rétablissement de la 20 classe des
administrateurs en chef. C'est cette éventua-
lité qui fait tenir en suspens la partie de
la promotion intéressant les « en chef ».
) -
M. Carfle en inspection
.,. -–
Dans le Sud-Algérien
Le Gouverneur général Carde est arrivé à
Fort-Miribel, mardi à 16 h. 15.
Il est parvenu à El-Goléa, aujourd'hui, à
11 heures.
Au moment de son arrivée, six avions,
commandés par le colonel Weiss, ont survolé
cette dernière ville.
L'antenne coloniale
l'
Rétrospective
Le lundi 25 janvier, à 20 h. 30, la station
Radio-Coloniale, relayée par la t.ition de
l'Ecole Supérieure des P. T. T., diflurera
un reportage musical et fantaisiste dans le
temps, sur l'arrivée de Jacques Cartier et de
ses compagnons, à l'embouchure de la rivière
Saguenay aujourd'hui le Saint-Laurent -
au Canada.
On entendra les chants joyeux des guerriers
Mic-Mac.
Ce divertissement pittoresque, dû à la col-
laboration de MM. Wicheler et de Paupières,
n'avait pu être diffusé le 10 janvier, en raison
des obsèques de M. Maginot, ministre de la
Guerre.
Les auditeurs coloniaux s'organisent
On sait que les émissions de la station
Radio-Coloniale étaient, jusqu'à présent,
exclusivement soutenues par les subventions de
l'admi nistration des P. T. T.
Voici que les auditeurs coloniaux s' orga-
ni sent pour appuyer moralement et fina icière-
ment notre grande station coloniale, et c est
La Réunion, petite île au grand coeur, perdue
dans l'océan Indien, qui vient de lonner le
signa l.
Les sans-ntistes de La Réunion, réunis en
assemblée constitutive le 5 décembre, à
l'Hôtel de Ville de Saint-Denis, ont déc.'dé
de former un groupe qui s'appelle :
Association Réunionnaise des Auditeurs
de T. S. F.
Dans sa séance inaugurale, l'Association a
tenu à adresser aux dirigeants de la stal,:on
d Etat Radio-Coloniale de Pontoise ies féli-
citations pour les efforts fournis jusqu'à présent
pour doter l'éther international d'une voix
française et leur envoie l'assurance de son
attachement affectueux.
Composition du bureau : président : prince
Vinh-San ; secrétaire : M. Saint-Lambert ;
trésorier : M. L. Rieui ; conseillers : MM.
Jean Chatel, maire de Saint-Denis, rt J.
Caillé.
M. le Gouverneur J. Repiquet, qu'on sait
d'avance acquis à toutes les initiatives nou-
velles susceptibles de rendre plus étroits les
liens de la colonie et de la Métropole, a ac-
cepté la présidence d'honileur « de la nouvelle
association.
: ) .+- (
Le voyage du duc
et de la duchesse de Brabant
Vers l'Indochine
Le duc et la duchesse de Brabant, faisant
escale à Port-Saïd, ont passé la journée
d'avant-hier au Caire.
Les princes ont fait une visite officielle au
roi d'Egypte.
Le prince et la princesse se sont embarqués
dans la soirée.
, +
dépêches de l'Indochine
-
M. Pasquier en inspection
Le Gouverneur général, qui avait quitté
lluiphong lr 1 ? janvier, est arrivé, à Kou-
(in-Tchéou-W an mardi. Il u débarque aussi-
lût île l'aviso Inconstant et a été reru à
l'Oit lïaqavd par le, llésident supérieur Sil-
vestre, fonctionnaires français et indiyènes et tes
notabilités chinoises.
Le (louverncur général a consacré la ma-
tinée à visiter les principaux c'laúlissc-
ments de la ville, l'usine électrique, la ca-
se 111 (\ rin'ipitul, Uécide, etc.
Il a été reçu par ta. Chambre de com-
merce chinoise et le Cercle annamite.
L'après-midi, le Gouverneur général a
parcouru, en automobile, le territoire ; il
s'est arrété longuement à Tcheltam, ville
chinoise qui constitue, avec ses Î4URM) ha-
bitant.) la plus importante agglomération
du territoire. Il g a été l'hôte de la Cham-
bre de commerce chinoise.
Revenu à Fort, Hagard, le Gouverneur
général a assisté à une. réceptioñ au Cer-
cle et ajirés le, dîner à la résidence supé-
rieure., à une soirée qui a eu lieu à bord
de /'Inconstant.
La colonie française et la population indi-
gène ont fait au Gouverneur général un
accueil empressé et chaleureux.
Les présidents des Chambres de com-
merce de Fort Hagard et de Tcliclunn ont
souligné dans leurs allocutions la recon-
naissance de tous les Chinois envers III
grande nation protectrice qui leur a a)ipor-
té la pair, la santé et rinstructh>n. Ils ont
exalté également le souvenir du Président
de lit
Le. Gouverneur généfal a constaté avec
satisfaction l\euvre magnijitfue accomplie,
en moins de trente ans par toute une li-
gnée. d'administrateurs d'élite et il a adres-
sé ses félicitations au résident supérieur
Silvestre, gui en est le ilistinqué succes-
seur.
Recettes des chemins (le fer indocliinois
Les recettes brutes des ré.scuur de che-
mins de fer erploilés par la colonie pen-
dant la période du t"r janvier au no-
vembre iWI. se sont élevées en chiffres
ronds à i.>?tir une diminution rapport à la même période, de l'.KJO. soit
TJxl ":, par kilomètre.
Les recettes brutes de la. ligne Haiphong-
Yunnanfau ont indiqué, pour la même }>c-
riode île l'.MI. en chiffre rond, une recet-
fil soit une ilimi-
nation de ifhHiOo piastres par rapport à la
même période de l'.WO ou T 21 ,, par kilo-
mètre.
Les exportations de tiz pour France
La lVosirodo est partie, le H» janvier avec :
:M0 tonnes de riz blanc pour Marseille :
57") tonnes de brisures pour Marseille ;
1.070 tonnes de riz blanc pour Hordeaur :
2^5 tonnes île brisures pour liordeaur ;
1.070 tonnes de riz blanc pour Xavtcs ;
tonnes de brisures pour Nantes.
Indopncifl.
André Maginot
et les poilus créoles
Sous son apparence un peu fermée, NL
André Maginot cachait un grand fond de ;;en-
sibilité. Ceux qui l'ont approché savent com-
bien ses réactions sentimentales étaient directes
et profondes quand il s'agissait des destinées
de la plus grande France et de la participation
des collectivités d outre-mer à la défense du
sol - de la Patrie.
M. Auguste Brunet étant allé le voir à son
retour récent de La Réunion et alors que
le regretté ministre de la Guerre remplissait
l'intérim de M. Paul Reynaud vint à lui
parler des deux monuments élevés à Saint-
Denis et à Saint-Pierre en souvenir des enfants
de la colonie tombés pour la France et en
témoignage de la fidélité du culte de son petit
pays pour la grande Patrie. M. André Magi-
not eut cette pensée touchante : « Quand vous
repartirez là-bas, vous emporterez avec vous
un peu de la terre de Verdun pour la mettre
au pied de ces deux monuments. »
C'est le maire de Verdun qui tiendra la
promesse faite par M. Maginot de confier aux
promesse faite par M. ,
représentants de La Réunion un peu de la
« terre sacrée » pour honorer la mémoire des
« poilus créoles ».
>-.«» + a. (-
Les obsèques
du Gouverneur Poiret
Hier, au cimetière du l'i're-l.alhaise..)nt
pu lieu les obsèques émouvantes du gouver-
neur t'uuct, ancien Gouverneur de la Guinée
française, en présence d'une foule tecueillie
de coloniaux parmi lesquels nous avons re-
connu, a côté de M. Biaise Diagne, I}US.
secrétaire d'Ktat des Colonies. et de M. le
gouverneur Reste, directeur du Cabinet du
Ministre représentant M. Paul-Reynaud, M.
Gaston Juseph, directeur au Ministère des
Colonies, M. le Gouverneur l'être, < hef du
Cabinet du sous-secrétariat de l'Etat, M.
M.-L. Accambray, député, délégué de la Gui-
née française au Conseil Supérieur des Colo-
nies, Auguste Urunet, ancien sous-secrétaire
d'Etat des Colonies, G. Angoulvant. ancien
gouverneur général de l'A. O. F., Itesling,
gouverneur honoraire des Colonies, le pro.
fesseur Perrot, etc.
Le Ministre des Colonies, le Gouvernement
général de l'Afrique Occidentale française,les
gouverneurs des colonies présents en France,
avaient envoyé de superbes gerbes et couron-
nes pour fleurir le char funèbre.
Sur la tombe, M. le Gouverneur Reste et
M. Accambray ont prononcé des paroles
d'adieu qui ont trouvé leur écho dans tous
les cœurs. M. Reste a retracé la belle car-
rière coloniale de Georges Poiret, a défini
la mission morale de la France, telle que
l'avait conçue 1 éminent gouverneur disparu,
dans les pays nouveaux dont nous avons as-
sumé ! 1 tutelle.
M. Léon Accambray a trouvé des accents
fraternels pour dire la perte qu'éprouvent
1 Afrique française et le monde colonial avec
la mort de Georges Poiret.
Discours de M. Léon Accarnbray, député,
dèleyué de la Guinée trançaise
au Conseil supérieur des Colonies
Madame,
Messieurs,
! n douloureux devoir nous Incombe
à impérieux, mais aussi
corn/riat doux à remplir.'
t 11 nomme vivait au milieu de nous, qui
jouit de cc rllre, mais dangereux privilège
de uc connaître. cite"; eeuv qui approchè-
rent, ni {'indiifciencc ni la médiocrité des
sentiments.
L ne personnalité puissante, une haute et
vive intelligence, une perspicacité de gran-
de envergure, une curiosité qui portait ses
investigations et lui ouïrait des horizons
dans tous les domaines, enfin, au plus haut
point, le goût et le sens de Vuniversel,
,: ,
voilà ce qu'on trouvait chez Georges Poiret.
f'.st-il sur prenant qu'il, ait trouvé si sou-
vent devant lui îles esprits moins ouverts
que le sien, aux vues moins perçantes, aux
horizons plus limites, insoucieux de se haus-
ser aux cimes d'où il dominait et d'où il
aurait magistralement donne les plus fécon-
des des 1 m pulsions, si le mal qui devait
remporter uc lui avait barre la route au
)le !Ili 1,1 rol(l,?
temps même où s ouvraient devant lui lc
perspectives les plus brillantes ?
i giti, ses
Loin de là.
( est. que, quand il trouvait un interlocu-
teur à -
Citait un homme qui se révélait et qu'on
ne pouiait plus oublier, voilà l'impression
ineffaçable qu'il laissait.
Et pa>cc que nul n'était plus insoucieux
que Georges Poiret de poursuivre cette
conquête, parce i/nc nul ne cherchait moins
à t'imposer, parce qu'une modestie qui
n'était pas teinte s'alliait à la fermeté des
convictions et des résolutions, la conquête
n'était pas seulement le fait de la raison,
le ccur v trouvait sa part, sa grande part.
Je ne me proposerai pas de retracer ici
l'irui-ic à laquelle, depuis dit. ,innées, j'ai
eu la joie d'apporter une modeste collabo-
ration.
Qu'il ¡/lt' -u'tisc de rappeler quelle liosti-
lité avagie a longtemps rencontré, dans
le monde du commerce guinéen, le déve-
loppement agricole poursuivi, contre le gré
même a\ s services administratifs d'abord
,,'(/'!¡liquI'. et P'l,";t.,., par le grand adminis-
trateur que nouN pleurons aujourd' hut, et
dont une crise économique sans précédent
de: ait il,, r si éclatante les
craintes • la haute prévoyance.
,Iujol'l',t'/¡u; (ieorgi-y i'oirtt, ¡':/;:,I!J/¡t',
f 'n Gouvi ru, ur gein ral. enfin clair-
voyant. pour la première fois, donna II
sanction de ses conseils et de ses directives,
ait r initiatives de notre ami.
La culture à la charrue, la culture à i'elf-
ropéenne :/' gt >it ralise et se développe par-
tout, en A>rn;ne Occidentale française,
JOURNAL alDTIDIEI
Rédaction & Administration.
14, m ii Mut-Tiitor
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Ttlira. » LOUVRE 1M7
RICHKLIBU1744
Les Annales Coloniales
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TOURISME SAHARIEN
) (
:' Ajourd'hui, les missions sahariennes se
succèdent sans guère d'interruption.
L'automobile et l'avion ont rendu facile
et accessible ce qui, hier, était inaccessible
et trop souvent dangereux jusqu'à la mort.
Aujourd'hui, le réseau des pistes saha-
riennes est en grande partie réalisé.
Aujourd'hui, le Sahara possède son gui-
de pratique remarquablement rédigé par le
général Meynier, directeur des Territoires
du Sud et le capitaine Nabal du service des
Affaires indigènes militaires.
Il n'y a qu'à comparer une carte saha-
rienne de la fin du 19e siècle et celle du gui-
de éditée par la Société Géographique Ma-
ritime et Coloniale, pour saisir la révolu-
tion accomplie parmi « les terres incon-
nues » qui marquaient la place terrestre du
mystérieux, de l'angoissant Désert.
L'examen des voies historiques du Saha-
ra, de leurs ressources actuelles en eau et
en vivres, la considération des points de dé-
part et d'aboutissement les plus importants,
des centres nerveux économiques et politi-
ques des deux rives du Désert ont permis
d'établir, d'abord, un schéma d'ensemble
des voies transsahariennes.
Alger, Oran, Constantine, Bône, Philip-
peville ont été désignés comme devant être
les points obligés de 'départ des routes in-
tersahariennes.
Sur l'autre rive du Sahara la boucle du
Niger et le bassin du Tchad ainsi que les
centres politiques et économiques de Zinder,
Kano, Gao, Tombouctou, ont été considérés
comme des objectifs intéressants.
Sur ces points, l'avenir verra certaine-
ment de grandes gares de transports rapides
automobiles.
--..-----------.
On a prévu, nous dit le guide pratique
saharien, trois routes principales issues
-l'Oran, d'Alger et de Constantine, attei-
gnant au premier lieu les groupes d'oasis du
Touat, du Gourara et du Tiùikclt, puis
parvenant sur la Bouole du Niger, au
Tchad.
Parmi ces routes, l'une d'elles qui part
d" Alger et passe par In-Salah et le Hoggar
Ml une véritable route de commandement
et de tourisme. Celle d'Oran qui est la plus
courte et qui atteint le Niger à Gao est
considérée comme une voie stratégique cou-
vrant du côté du Tafilalet et du Sahara
Occidental 'le faisceau des pistes.
Enfin, du côté de l'Est, un autre tracé
qui a été reconnu par Touggourt, Ouargla,
le Gassi Tout, Amguid, Iniker, forme le
chemin de rocade de ce même faisceau, face
.à la Tripolitaine.
En même temps, qu'était étudié l'éta-
blissement de ce réseau de pistes pour l'au-
tomobile. on a prévu que chacune de ces
voies de communication serait équipée de
façon à constituer l'infrastructure de li-
gnes aériennps, destinées au passage
d'avions dans le début militaires, et dans
l'avenir, touristiques et commerciaux.
Des terrains d'aviation durent être amé-
nagés sur les pistes : terrains principaux
comportant des hangars et des ateliers de
réparations toutes les étapes de 5 à 600 ki-
lomètres, terrains secondaires avec dépôts
d'essence et de matériet dans les postes
principaux, soit environ tous les 200 à 300
kilomètres, enfin, terrains de secours des-
tinés à permettre aux avions d'éviter iles
chutes dangereuses et placés tous les 30 ki-
lomètres, environ.
Il est évident qu'à l'heure actuelle, rien
ne ressemble moins à une route de France
que les pistes du Sahara.
On n'y a pas encore fait des travaux
d'aménagement importants.
Dans la généralité des cas tout le travail
se borne à un jalonnement de il a piste aussi
visible que possible, le meilleur de tous étant
les traces des roues qui se conservent in-
tactes durant de longs mois.
Le rôle important revient encore aux voi-
tures elles-mêmes, et un voyageur proprié-
taire d'une bonne automobile de tourisme
ne peut pas encore se risquer seul sur un
parcours saharien.
Cette traversée, si elle ne constitue plus
un exploit demande une sage, une prudente
préparation.
Signalons, d'heureux signes avant-cou-
reurs de plus complets perfectionnements
modernes.
Déjà, la route saharienne possède son co-
de établi d'après l'arrêté en date du 31 jan-
vier 1930 et qui réglemente la circulation,
depuis la carte verte obligatoire jusqu'aux
mesures concernant la sécurité, le personnel
de conduite, le séjour aux étapes, l'assis-
tance obligatoire aux voyageurs en détresse,
etc.
"- En ce moment, de nombreux dépôts d'es-
sence et d'huile ont été créés sur les princi-
pales pistes. Sur les autres, il faut s'enten-
dre avec les Sociétés de transports automo-
biles ou avec des fournisseurs habituels.
« Toutes ces difficultés seront levées, le
jour prochain où les routes sahariennes se-
ront équipées, c'est-à-dire pourvues d'abord
de gîtes, d'étapes convenables tous les 200
à 300 k., d'hôtels confortables dans les
principaux centres ; bordjs avec garages,
chambres et cuisines dans les séjours inter-
médiaires : ravitaillement en vivres et sur-
tout en légumes.
Pour les voitures, des dépôts d'essence et
des ateliers de réparations répartis toutes les
3 ou 4 étapes. »
La tra\"Crst'C transsaharienne est appelée à
jouer un rôle de premier plan dans le déve-
loppement de notre Afrique. La Colonie du
Sud s'ouvrira de plus en plus largement au
tourisme et à la pénétration.
Ainsi, se réalisera, non pas la fusion
administrative de l'Afrique du Nord, ce
l'A. O. F. et de l'A. E. F., mais une
union économique indispensable à l'avenir
de la Métropole.
Le précieux petit « Guide Pratique du
Tourisme au Sahara » favorisera ce magni-
fique résultat.
Srnat Haud.,
Sénateur de la Mame,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
) ..- (
Après l'occupation du Tafilalet
A la poursuite de Belgacem
Belgacem, mettant à profit son avance, a
pu s'enfuir dans la direction d'Eriz t se réfu-
gier chez les tribus non encore occupées du
coude du Draa.
- Le général Giraud a installé son quartier
général à Rizani, d'où il fait poursuivre l'amé-
nagement du pays et procéder à l'ouverture de
pistes.
M. Lucien Saint au Tafilalet
Le Résident général partira dimanche pour
le Tafilalet. Il retevra la soumission des tribus
ralliées à la suite des récentes opérations
(30.000 tentes, environ 150.000 âmes, ainsi
que nous l'avons déjà annoncé mardi) et pro-
cédera sur place, en accord avec le général
Huré, à l'organisation administrative et territo-
riale du pays.
Les félicitations
du ministre de la Guerre
Le ministre de la Guerre a adres3é le télé-
gramme suivant au Résident général :
Les avances réalisées depuis novembre dans
le Dades et le Draa, ainsi que dans le Ghéris
et que viennent de couronner avec plein succès
l'encerclement et l'occupation du Tafilalet,
font le plus grand honneur aux chefs et aux
troupes qui les opt exécutées.
Je leur adresse à tous mes sincères félicita-
tions et particulièrement au général Huré.
) (
Inauguration du tronçon de voie
ferrée d'Oudjda à Giercif
- .,.
Mardi matin à 9 heures a été officiellement
inauguré le tronçon de la voie normale
d'Oudjda à Guercif, soit environ 170 kilo-
mètres de la future ligne de Fez à Oudjda.
Le prolongement de la ligne du langer-
Fez doit d'ailleurs, sous très peu d'années,
relier directement Tunis à Marrakech.
Le train, tiré ppr une locomotive des plus
modernes, est parti d'Oucfjda à 9 htures pour
arriver à 13 heures à Guercif.
De nombreuses personnalités avaient pris
place dans ce train, notamment MM. Atdoin,
directeur des Chemins de fer du Maroc ;
Veyant, directeur des Travaux publics, entou-
rés de tous leurs collaborateurs.
Les travaux avaient commencé, il y a trois
ans ; ils comportèrent de nombreux ouvrages
d'art, notamment un grand pont métallique à
trois travées sur le Moulouya, un autre pont
métallique à trois travées sur l'Oued N'Za et
27 ponts de 30 à 45 mètres chacun.
;) -«»* a- (
Si Kaddour Ben Ghabrit en France
l' T
S. Ex. Si Kaddour Ben Ghabrit, ministre
plénipotentiaire du sultan du Maroc, est arrivé
mardi à bord du paquebot Maréchal.Lyautcy,
de la Compagnie Paquet. Il se rend à Paris.
) ..- (
A la Chambre de Commerce d'Alger
'1'
A la suite de l'initiative prise par l'Union
coloniale française, la Chambre de Commerce
d'Alger a accepté la délibération suivante au
sujet du régime fiscal des sociétés ayant leur
siège en Algérie ou aux Colonies.
Considérant la nécessité de faciliter par
tous les moyens le développement économi-
que des Colonies françaises, en encourageant
notamment les capitaux métropolitains à s'y
employer ;
Considérant que les sociétés qui ont éta-
bli leur siège social dans ces colonies où
elles ont leur exploitation doivent être fixées,
d'une façon définitive et non équivoque, sur
le régime fiscal auquel elle sont soumises ;
Considérant que le fait de réunir dans la
Métropole leur Conseil d'administration ou
leurs assemblées générales ne modifie en rien
leur situation juridique et ne peut donc jus-
tifier le paiement suivant la législation fis-
(ale métropolitaine, des impôts tels que :
l'impôt du timbre, le droit de transmission
sur les titres et l'impôt sur le revenu des
valeurs mobilières.
La Chambre de Commerce émet le vœu :
Que par une disposition législative, il soit
stipulé que l'unique législation fiscale à la-
quelle sont soumises les Sociétés ayant leur
siège social et leur exploitation en Algérie
ou aux Colonies françaises, soit celle de ces
possessions alors même qu'elles auraient
leurs organes d'administration et de contrôle
dans la Métropole.
CINÉMA COLONIAL
- »♦«
« L'Atlantide »
M. Romain Pinès et Gaston Thierry vien-
nent de rejoindre, dans le Hoggar, la trou-
pe qui va interpréter Y Atlantide, sous la
direction de M. Pabst. M. Gaston Thierry,
qui connaît bien la région du Hoggar, ac-
compagne l'expédition à titre de conseiller.
Un grand port
aérien colonial
a
A Presse parisienne a
signalé avec juste
raison le progrès in-
tensif et constant
dit dévelo p pement
de l'acroport du
Bourget. Nous nous
Cil réjouissons ali-
tant que quiconque ;
mais, plus habitués
que certains à re-
garder vers des horizons lointains, nous vou-
10lls aussi appeler Vattention sur V essor du
port aérien de Marignane.
Celui-ci est peut-être appelé à dépasser en
importance Le Bourget dont l'extension se
heurte à de grosses difficultés faute de ter-
rains disponibles. Avec Marignane, rien de
semblable n'est à craindre. En effet, il dis-
pose aussi bien pour l'atterrissage des avions
que pour l'amerrissage des hydravions et
pour l'installation des entreprises d'une ré-
serve d'espace pour ainsi dire inépuisable.
L'étang de Berre ne mesure pas moins de
15.530 hectares de superficie et offre aux
hydravions le long déploiement de ses rives
pour aborda, Du côté terre, une large dtll-
due de prés de 300 hectares petit être occu-
pée par les services aériens sans qu'ils aient
à disputer les terrains dont ils auront besoin
à l'agriculture intensive ou surtout à la spé-
(lila/ioll.
Ces disponibilités dépassent de beaucoup
les besoins actuels et même ceux qui ne tar-
deront pas à naître de projets en gestation
dont nous saluerons volontiers Véclosion.
Déjà, l'aéroport de Marignane donne l'in-
téressant spectacle d'une activité incessante
avec les entreprises qui y fonctionnent ac-
tuellement :
L'A ir- Union- Aéronavale dont les avions
et hydravions alimentent les lignes de Lyoll-
Paris-Londres, d'une part, et, d'autre part,
d'Ajaccio-Tunis ;
La Compagnie Générale-Aéropostale qui
envoie ses avions et ses hydravions sur Alger,
le Maroc, l'Amérique du Sud ;
La Compagnie Air-Orient dont les hydra-
vions s'envolent vers la Syrie ou en arrivent ;
La Compagnie-Aérielme-Frallçaise dont
les avions permettent la promenade de
Nice.
A côté de ces entreprises françaises des 1
Compagnies étrangères sont établies :
La Compagnie italienne Aera, dont les
hvdravions se dirigent, d'un côté vers Gênes
et Rome et, de l'autrc, sur Barcelone ;
La Compagnie allemande Deutsche
Luft fiatisa, qui dessert avec ses avions les
lignes de Genève-Berlin et. de Barcelone-
Madrid.
Il y a là d'tmporianis élime/ils de mou-
vement ; mais beaucoup d'autres dont cer-
tains de premier ordre ne tarderont pas à
s' y ajouter.
Marignane sera certainement le port ïc
départ et d'arrivée des services de long
cours entre la France et l'Asie orientale qui
n'en sont encore qu'à la période des tenta-
tives dans lesquelles des héros précurseurs
s'élancent audacieusement à travers les im-
mensités de l'étller.
- -- - -
Plus prochaines sont les réalisations
concernant l'Afrique : l'étang de Berre verra
bientôt, se poser dans ses eaux les hydravions
encore humides de celles du lac Tchad, I.a
mission Sixte de Bombou est actuellement
en train, après d'autres pionniers, de re-
connaître la rouie qui, par la Tunisie, per-
mettra aux avions Veltallt de France de join-
dre les lignes africaines transversales oui
iront de Dakar à Djibouti en survolant ces
territoires qui., il y a un siècle à peine,
n'étaient encore pour les plus crudits quu les
mystérieuses terrae ignotae.
Et, une fois de plus, nous trouvons ni
Vavion et l'auto combinant leur puissance
pour s'affirmer les vrais, les seuls réal-sa-
leurs transsahariens. Le port aérien de Ma-
rignane sera le foyer central de toute cette
action magnifique : c'est là qu'elle surgira
c'est là qu'elle ahoutira.
Cela vaut bien que la France connxisse d
salue un nom auquel on n'a pas cncjr' ac-
corde toute la considération qu'il mérite.
Edouard Néron,
Sénateur de la Haute-Loire,
Vice-Président de la Commission
des Douanes.
––-– - E .-
Disparition du commandant
de la baie du Lévrier
Suivant un télégramme de Dakar, la plus
grande inquiétude règne à Port-Etienne et à
Dakar en. ce qui concerne le sort du capitaine
Backmann, commandant le cercle de la baie
du Lévrier, dont Port-Etienne est ie centre,
et son compagnon, M. Kiener, directeur t'es
pêcheries de Port- Etienne. Tous deux étaient
partis en promenade, il y a huit jours, à bord
d'une chaloupe, vers le cap Timeris, en pas-
sant par le banc d'Arghin, aux redoutables
bas-fonds. Deouis. on n'a plus eu de leurs
nouvelles. On craint que le capitaine Back-
mann et M. Kiener n'aient vu leur chaloupe
retenue par les sables mouvants et des recher-
ches sont entreprises pour tenter de les rettou-
ver et de les sauver.
Rappelons que c'est précisément sur
1816, le radeau de la Méduse, à 40 lieues de
la côte d'Afrique.
Dans les Commissions
1
AV SÉNAT
A LA COMMISSION DES FINANCES
L'aide financière
à la Compagnie Transatlantique
Réunie sous la présidence de M. Jeanne-
ney, la Commission des Finances a repris
l'examen du projet de loi tendant à accorder
une aide financière à la Compagnie Générale
Transatlantique. Dans la séance précédente,
elle avait entendu un exposé critique du projet
fait par M. Abel Garde y, rapporteur général.
Après un échange de vues auquel ont pris
part MM. Jénouvrier, Schrameck, Caillaux,
Farjon, Henry Chéron, Fourcade, Serre,
Abel Gardey et Jeanneney, il a été décidé
que « le renflouement de la Compagnie, dans
les termes des projets de loi soumis, ne saurait
être admis, et que, seules, des mesures finan-
cières provisoires sont susceptibles d'être ac-
cueillies jusqu'au moment où le gouvernement,
après un assainissement nécessaire et complet
de la situation, et la recherche de toutes les
responsabilités, sera en mesure de proposer
une organisation nouvelle avec un caractère
pratique et dans le cadre d'une politique géné-
rale de la marine marchande. Un délai de six
mois a été envisagé à cet effet ».
Le texte d'un questionnaire a été rédigé par
la Commission, qui doit entendre le ministre
de la marine marchande dans le plus bref dé-
lai.
) -.- (
RUE OUDINOT
l' 1
Le cabinet du Ministre des Colonies
Sont nommés au Cabinet du Ministre des
Colonies :
MM. Joseph Reste, Gouverneur des Colo-
nies, Directeur du Cabinet ; du Moulin de
Labarthète, inspecteur des Finances, chef du
Cabinet ; Maurice Turpaud, chef adjoint du
Cabinet ; Gaston Palewski, chef adjoint du
Cabinet ; Maurice Signorct, chef du Secré-
tariat particulier ; Boisson, inspecteur de
20 classe des Colonies, chargé de mission ;
Robert Betolaud, attaché ; Ristelhuerber, at-
taché ; le capitaine Lcboitcux, officier d'or-
donnance.
Réceptions reportées
M. Paul Reynaud, ministre des Colonies,
retenu par la commission préparatoire de la
Conférence de Genève, s'excuse de ne pou-
voir recevoir aujourd'hui mercredi Mes-
sieurs les membres du Parlement.
) -O»*M (
Au Ministère des Colonies
'1' -
A l'Inspection générale du Service
de Santé
Dans les mutations qui viennent de paraître,
intéressant le haut commandement, figure la
mise huis cadres, en mission péciale, ? la
disposition du Gouverneur général de l'Algé-
rie, de M. le médecin général Lasnet, prési-
dent du Conseil de santé des Colonies, inspec-
teur général au Ministère des Colonies. M.
Lasnet, qui revient d'une mission d'inspection
en Indochine et clans l'Inde française, a été
demandé par M. le Gouverneur général
Carde, qui a apprécié sa haute expérience tt
ses brillantes qualités d initiative et d'intelli-
gence, pour donner une impulsion nouvelle
aux services d' assistance médicale de l'Algé-
rie. Nous croyons savoir qu'en même temps
des offres sérieuses de candidature à la dépu-
tation dans l'Inde française étaient faites à
M. l'inspecteur général Lasnet.
M. le médecin général Boyé, qui a déjà
exercé avec compétence et autorité l'intérim
de M. Lasnet, est nommé inspecteur général
du Service de Santé au Ministère des Colo-
nies.
A la Conférence dn désarmement |
A la Conférence du désarmement
Au dernier Conseil des ministres qui a eu
lieu à l'Elysée, après avoir arrêté les termes
de la déclaration ministérielle, ont été désignés
les délégués titulaires de la France à la Confé-
rence du désarmement, qui se réunira à Ge-
nève, le 2 février. La délégation comprend
parmi les délégués M. Paul Reynaud, minis-
tre des Colonies.
Les délégués adjoints, conseillers techni -
ques et experts seront désignés ultérieurement.
Chez les administrateurs coloniaux
L'aifaire des Administrateurs en chef
Xous avons souligné que la récente pro-
motion des Administrateurs coloniaux dait
muette en ce qui concernait les administra-
teurs en chef. Cette omission volontaire
confirme l'information que nous avons don-
née dans notre numéro du 14 janvier rela-
tive à un projet de réforme, actuellement en
instance au cabinet du ministre, et compor-
tant le rétablissement de la 20 classe des
administrateurs en chef. C'est cette éventua-
lité qui fait tenir en suspens la partie de
la promotion intéressant les « en chef ».
) -
M. Carfle en inspection
.,. -–
Dans le Sud-Algérien
Le Gouverneur général Carde est arrivé à
Fort-Miribel, mardi à 16 h. 15.
Il est parvenu à El-Goléa, aujourd'hui, à
11 heures.
Au moment de son arrivée, six avions,
commandés par le colonel Weiss, ont survolé
cette dernière ville.
L'antenne coloniale
l'
Rétrospective
Le lundi 25 janvier, à 20 h. 30, la station
Radio-Coloniale, relayée par la t.ition de
l'Ecole Supérieure des P. T. T., diflurera
un reportage musical et fantaisiste dans le
temps, sur l'arrivée de Jacques Cartier et de
ses compagnons, à l'embouchure de la rivière
Saguenay aujourd'hui le Saint-Laurent -
au Canada.
On entendra les chants joyeux des guerriers
Mic-Mac.
Ce divertissement pittoresque, dû à la col-
laboration de MM. Wicheler et de Paupières,
n'avait pu être diffusé le 10 janvier, en raison
des obsèques de M. Maginot, ministre de la
Guerre.
Les auditeurs coloniaux s'organisent
On sait que les émissions de la station
Radio-Coloniale étaient, jusqu'à présent,
exclusivement soutenues par les subventions de
l'admi nistration des P. T. T.
Voici que les auditeurs coloniaux s' orga-
ni sent pour appuyer moralement et fina icière-
ment notre grande station coloniale, et c est
La Réunion, petite île au grand coeur, perdue
dans l'océan Indien, qui vient de lonner le
signa l.
Les sans-ntistes de La Réunion, réunis en
assemblée constitutive le 5 décembre, à
l'Hôtel de Ville de Saint-Denis, ont déc.'dé
de former un groupe qui s'appelle :
Association Réunionnaise des Auditeurs
de T. S. F.
Dans sa séance inaugurale, l'Association a
tenu à adresser aux dirigeants de la stal,:on
d Etat Radio-Coloniale de Pontoise ies féli-
citations pour les efforts fournis jusqu'à présent
pour doter l'éther international d'une voix
française et leur envoie l'assurance de son
attachement affectueux.
Composition du bureau : président : prince
Vinh-San ; secrétaire : M. Saint-Lambert ;
trésorier : M. L. Rieui ; conseillers : MM.
Jean Chatel, maire de Saint-Denis, rt J.
Caillé.
M. le Gouverneur J. Repiquet, qu'on sait
d'avance acquis à toutes les initiatives nou-
velles susceptibles de rendre plus étroits les
liens de la colonie et de la Métropole, a ac-
cepté la présidence d'honileur « de la nouvelle
association.
: ) .+- (
Le voyage du duc
et de la duchesse de Brabant
Vers l'Indochine
Le duc et la duchesse de Brabant, faisant
escale à Port-Saïd, ont passé la journée
d'avant-hier au Caire.
Les princes ont fait une visite officielle au
roi d'Egypte.
Le prince et la princesse se sont embarqués
dans la soirée.
, +
dépêches de l'Indochine
-
M. Pasquier en inspection
Le Gouverneur général, qui avait quitté
lluiphong lr 1 ? janvier, est arrivé, à Kou-
(in-Tchéou-W an mardi. Il u débarque aussi-
lût île l'aviso Inconstant et a été reru à
l'Oit lïaqavd par le, llésident supérieur Sil-
vestre,
notabilités chinoises.
Le (louverncur général a consacré la ma-
tinée à visiter les principaux c'laúlissc-
ments de la ville, l'usine électrique, la ca-
se 111 (\ rin'ipitul, Uécide, etc.
Il a été reçu par ta. Chambre de com-
merce chinoise et le Cercle annamite.
L'après-midi, le Gouverneur général a
parcouru, en automobile, le territoire ; il
s'est arrété longuement à Tcheltam, ville
chinoise qui constitue, avec ses Î4URM) ha-
bitant.) la plus importante agglomération
du territoire. Il g a été l'hôte de la Cham-
bre de commerce chinoise.
Revenu à Fort, Hagard, le Gouverneur
général a assisté à une. réceptioñ au Cer-
cle et ajirés le, dîner à la résidence supé-
rieure., à une soirée qui a eu lieu à bord
de /'Inconstant.
La colonie française et la population indi-
gène ont fait au Gouverneur général un
accueil empressé et chaleureux.
Les présidents des Chambres de com-
merce de Fort Hagard et de Tcliclunn ont
souligné dans leurs allocutions la recon-
naissance de tous les Chinois envers III
grande nation protectrice qui leur a a)ipor-
té la pair, la santé et rinstructh>n. Ils ont
exalté également le souvenir du Président
de lit
Le. Gouverneur généfal a constaté avec
satisfaction l\euvre magnijitfue accomplie,
en moins de trente ans par toute une li-
gnée. d'administrateurs d'élite et il a adres-
sé ses félicitations au résident supérieur
Silvestre, gui en est le ilistinqué succes-
seur.
Recettes des chemins (le fer indocliinois
Les recettes brutes des ré.scuur de che-
mins de fer erploilés par la colonie pen-
dant la période du t"r janvier au no-
vembre iWI. se sont élevées en chiffres
ronds à i.>?
TJxl ":, par kilomètre.
Les recettes brutes de la. ligne Haiphong-
Yunnanfau ont indiqué, pour la même }>c-
riode île l'.MI. en chiffre rond, une recet-
fil soit une ilimi-
nation de ifhHiOo piastres par rapport à la
même période de l'.WO ou T 21 ,, par kilo-
mètre.
Les exportations de tiz pour France
La lVosirodo est partie, le H» janvier avec :
:M0 tonnes de riz blanc pour Marseille :
57") tonnes de brisures pour Marseille ;
1.070 tonnes de riz blanc pour Hordeaur :
2^5 tonnes île brisures pour liordeaur ;
1.070 tonnes de riz blanc pour Xavtcs ;
tonnes de brisures pour Nantes.
Indopncifl.
André Maginot
et les poilus créoles
Sous son apparence un peu fermée, NL
André Maginot cachait un grand fond de ;;en-
sibilité. Ceux qui l'ont approché savent com-
bien ses réactions sentimentales étaient directes
et profondes quand il s'agissait des destinées
de la plus grande France et de la participation
des collectivités d outre-mer à la défense du
sol - de la Patrie.
M. Auguste Brunet étant allé le voir à son
retour récent de La Réunion et alors que
le regretté ministre de la Guerre remplissait
l'intérim de M. Paul Reynaud vint à lui
parler des deux monuments élevés à Saint-
Denis et à Saint-Pierre en souvenir des enfants
de la colonie tombés pour la France et en
témoignage de la fidélité du culte de son petit
pays pour la grande Patrie. M. André Magi-
not eut cette pensée touchante : « Quand vous
repartirez là-bas, vous emporterez avec vous
un peu de la terre de Verdun pour la mettre
au pied de ces deux monuments. »
C'est le maire de Verdun qui tiendra la
promesse faite par M. Maginot de confier aux
promesse faite par M. ,
représentants de La Réunion un peu de la
« terre sacrée » pour honorer la mémoire des
« poilus créoles ».
>-.«» + a. (-
Les obsèques
du Gouverneur Poiret
Hier, au cimetière du l'i're-l.alhaise..)nt
pu lieu les obsèques émouvantes du gouver-
neur t'uuct, ancien Gouverneur de la Guinée
française, en présence d'une foule tecueillie
de coloniaux parmi lesquels nous avons re-
connu, a côté de M. Biaise Diagne, I}US.
secrétaire d'Ktat des Colonies. et de M. le
gouverneur Reste, directeur du Cabinet du
Ministre représentant M. Paul-Reynaud, M.
Gaston Juseph, directeur au Ministère des
Colonies, M. le Gouverneur l'être, < hef du
Cabinet du sous-secrétariat de l'Etat, M.
M.-L. Accambray, député, délégué de la Gui-
née française au Conseil Supérieur des Colo-
nies, Auguste Urunet, ancien sous-secrétaire
d'Etat des Colonies, G. Angoulvant. ancien
gouverneur général de l'A. O. F., Itesling,
gouverneur honoraire des Colonies, le pro.
fesseur Perrot, etc.
Le Ministre des Colonies, le Gouvernement
général de l'Afrique Occidentale française,les
gouverneurs des colonies présents en France,
avaient envoyé de superbes gerbes et couron-
nes pour fleurir le char funèbre.
Sur la tombe, M. le Gouverneur Reste et
M. Accambray ont prononcé des paroles
d'adieu qui ont trouvé leur écho dans tous
les cœurs. M. Reste a retracé la belle car-
rière coloniale de Georges Poiret, a défini
la mission morale de la France, telle que
l'avait conçue 1 éminent gouverneur disparu,
dans les pays nouveaux dont nous avons as-
sumé ! 1 tutelle.
M. Léon Accambray a trouvé des accents
fraternels pour dire la perte qu'éprouvent
1 Afrique française et le monde colonial avec
la mort de Georges Poiret.
Discours de M. Léon Accarnbray, député,
dèleyué de la Guinée trançaise
au Conseil supérieur des Colonies
Madame,
Messieurs,
! n douloureux devoir nous Incombe
à impérieux, mais aussi
corn/riat doux à remplir.'
t 11 nomme vivait au milieu de nous, qui
jouit de cc rllre, mais dangereux privilège
de uc connaître. cite"; eeuv qui approchè-
rent, ni {'indiifciencc ni la médiocrité des
sentiments.
L ne personnalité puissante, une haute et
vive intelligence, une perspicacité de gran-
de envergure, une curiosité qui portait ses
investigations et lui ouïrait des horizons
dans tous les domaines, enfin, au plus haut
point, le goût et le sens de Vuniversel,
,: ,
voilà ce qu'on trouvait chez Georges Poiret.
f'.st-il sur prenant qu'il, ait trouvé si sou-
vent devant lui îles esprits moins ouverts
que le sien, aux vues moins perçantes, aux
horizons plus limites, insoucieux de se haus-
ser aux cimes d'où il dominait et d'où il
aurait magistralement donne les plus fécon-
des des 1 m pulsions, si le mal qui devait
remporter uc lui avait barre la route au
)le !Ili 1,1 rol(l,?
temps même où s ouvraient devant lui lc
perspectives les plus brillantes ?
i giti, ses
Loin de là.
( est. que, quand il trouvait un interlocu-
teur à -
Citait un homme qui se révélait et qu'on
ne pouiait plus oublier, voilà l'impression
ineffaçable qu'il laissait.
Et pa>cc que nul n'était plus insoucieux
que Georges Poiret de poursuivre cette
conquête, parce i/nc nul ne cherchait moins
à t'imposer, parce qu'une modestie qui
n'était pas teinte s'alliait à la fermeté des
convictions et des résolutions, la conquête
n'était pas seulement le fait de la raison,
le ccur v trouvait sa part, sa grande part.
Je ne me proposerai pas de retracer ici
l'irui-ic à laquelle, depuis dit. ,innées, j'ai
eu la joie d'apporter une modeste collabo-
ration.
Qu'il ¡/lt' -u'tisc de rappeler quelle liosti-
lité avagie a longtemps rencontré, dans
le monde du commerce guinéen, le déve-
loppement agricole poursuivi, contre le gré
même a\ s services administratifs d'abord
,,'(/'!¡liquI'. et P'l,";t.,., par le grand adminis-
trateur que nouN pleurons aujourd' hut, et
dont une crise économique sans précédent
de: ait il,, r si éclatante les
craintes • la haute prévoyance.
,Iujol'l',t'/¡u; (ieorgi-y i'oirtt, ¡':/;:,I!J/¡t',
f 'n Gouvi ru, ur gein ral. enfin clair-
voyant. pour la première fois, donna II
sanction de ses conseils et de ses directives,
ait r initiatives de notre ami.
La culture à la charrue, la culture à i'elf-
ropéenne :/' gt >it ralise et se développe par-
tout, en A>rn;ne Occidentale française,
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