Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1932-01-12
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 janvier 1932 12 janvier 1932
Description : 1932/01/12 (A33,N4). 1932/01/12 (A33,N4).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63804401
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-TROISIEMB ANNEE. - Nq I. LE NUMERO: 80 CBNTIIMBS MARDI SOIRl "12 JANVIEH 1932-
TRENTE-TROISIEME ANNEE. - N* 4.3 LE NUMERO : 80 CENTIMES MARDI SOIR, 12 JANVIER 19352.
JOURNAL JjQTIDjEN
Rédaction & Administration 1
14.
, PARIS 0*0
tÉiira. I LJOUVVM if-W
RICHELIEU 8744
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du journal.
tMMTBOR.POMÛATEUR * Marcel RUEDEL
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Tous les ar'icle. publiés dans notre tournai ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
ABONNEMENTS
avec la Revue mensuelle :
Un ta 6 Mois :i Moi*
France et
Colonies 180 » 100 > 50 »
Etranger.. 240" 125 b 70.
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
L'Afrique Occidentale
doit vivre
M »
N
ous avons été heu-
reux de constater
fue l'orientation
u magistral dis-
cours prononcé par
W. B r ev i è,
Gouverneur Géné-
ral de l'A. O. F.,
à l'occasion de
l'ouverture de la session du Conseil de Gou-
vernement, était exactement celle adoptée
par les Annales Coloniales. Cette détermi-
nation des points cardinaux de la politique
métropolitaine-coloniale date de L'élabora-
tion du programme de protection Par M.
François Pietrij alors ministre des Colonies.
Son luecesseut, M. Paul Reynaud le pour-
suit activement.
III. 1. Brevié a hautement raison : CI Le
moment est venu de demander à la Métro-
pole de relever l'Afrique Occidentale d'un
effort quelle ne peut plus matériellement
soutenir et de prendre en main une' cause
qui est aussi la sienne. Tant au point de
vue économique que social, toute diminution
du pouvoir d'acltat de là Fédération ag-
grave la situation dcià difficile de l'ittdus-
trie et du commerce pansais dont nous sont-
mes à la fois les clients et les fournis-
seurs. *
En réalité, il n'y a pas un commerce mé-
tropolitain et un commerce colonial : il y a
entre la France et ses possessions d'outre-
mer un circuit, d'échanges parfaitement, for-
mé et fermé qui est le commerce français
-tout court.
Ainsi, comme je l'ai souhaité aux pre-
miers jours de l'an, il faut entrer résolu-
ment dans une politique de soutien de notre
production coloniale. AI. Brevié (Jréco-
nise une oeuvre constructive de longue
haleine qui tendrait à incorporer complète-
ment toute la production coloniale dans le
circuit économique français élargi.
Je regrette de ne pouvoir citer que des
bribès de ce discours de ai Pages dont l'en-
semble d'une heureuse cohésion fait la force.
Tout est scrupuleusement ltlltJJl) non
seulement ta politique économique, mais les
grands travaux Ze mise en valeur, l'assis-
tance hêdiciUe, l 'éducation-enseignement
',.', des indigènes rcar «. dms le domaine mo-
tal, c'est'la vaîoris ation de .Vhomme qui
importe avant tout. "» ", ',':' * '3'
- VnGouverneur général, quelles que soient
la qualité de sa volonté et ta force de son
action, ne feut évidemment pas accomplir
de niiracles ; mais, on doit croire que M.
Brevié fera ce qui est humainement réali-
sable pour assurer la prospérité de cette
magnifique portion de notre Empire colo-
nial,.
Marcel RumdeL
: : t
Encore des avaries aIl paquebots
des Chargeurs Réunis !
»♦»
En quittant Bordeaux, le paquebot Amé-
rique, manœuvrant en Gironde, a subi quel-
ques avaries à la coque et a dû regagner Bor-
deaux.
Ses passagers seront embarqués sur le pa-
quebot Asie, qui avancera son départ
Ces paquebots assurent le service de Bor-
deaux-Afrique Occidentale.
) -.- E
Les missions en A.O.F.
1..
Un missionnaire fêté au Sénégal
ses cinquante ans de sacerdoce
Un vétéran des missionnaires du Sénégal,
le R. P. Abivele, des Pères du Saint-Esprit,
vient de fêter ses cinquante ans de sacerdoce.
Le P. Olivier Abiven naquit en 1856, à Plo-
bennec (Finistère) et lut ordonné prêtre en
1881. Il occupa différents fostes au Sénégal
et dans la Haute-Guinée. Mais le P. Abiven
est ausi un savant: dès 1803, il écrivait en
dialecte mdlinhé un catéchisme, puis plus
tard, une grammaire, un dictionnaire, une
géographie et d'autres ouvrages en langue
ouolaf. Les fêtes jubilaires ont revotu un ca-
ractère d'exceptionnelle solennité, l'allocu-
tion de circonstance fut prononcée par l'abbé
Dtone Guigue) un autre vétéran, un indigène,
qui fêtait lui-mome en mars dernier son ju-
bilé sacerdotal.
AGENCE FIDÈS.
- > t
Le contrile financier de l'A. E.F.
•»«
On sait que, pour répondre à un voeu de la
Commission des Finances de la Chambre, dé-
sireuse de voir suivre de plus près les engage-
ment de dépenses au titré des emprunts de
1 A. E. F. et, d'une façon générale, la mar-
che des budgets de la colonie, un poste de
contrôleur ifnancier a été récemment créé à
Brazzaville. Il vient d'être attribué à M. De-
lapchier du Chassin, caissier payeur central du
Trésor public.
Tous les grands gouvernements généraux :
tndocMne, que Occidentale française, Ma-
Indochine, Afrique Equaturiale se trouvent ainsi
dagascar, d'un organisme permanent de contrôle
pourvus
-
) m%m t
Mes artistes parisiens
en Afrlqm in Nord
t Le chanteur humoristique TTéki partife
im-tasainmeuT pour l'Afrique du Nord. Il doit
à Orra donner son tour de chant et de là 1rs
à Alger pour tourner un film.
lai délégations financières
di l'Atède
Résultats des élections
Voici les résultats des élections aux délé-
gations financières :
Hatna, première circonscription, non co-
lons.: M. Maglioli, délégué sortant, 1.108
voix, élu; première circonscription, colons :
M. Bonneroy, sortant, 314 voix, élu
Bougie troisième cilconscrlption, non co-
lons : MM. Galle, délégué sortant, 826 voix;
Verdin, 490; Solacroup, 207; Bouscas, 150,
ballottage; troisième circonscription, colons:
M. Thomas, sortant, 242 voix, élu.
(ittelmtJJ cinquième circonscription, colons:
M. Lavie, sortant, 598 voix, élu; cinquième
circonscription, colons : M. Serda, sortant,
459 voix, élu.
Vhilipfeville% septième circonscription, non
colons : M. Morel, sortant, 2.534 voix, élu ;
septième circonscription, colons : M.. Bel,
sortant, 545 voix, élu.
Délégation arabe : Batna, deuxième cir-
conscription : M. Sisbane, sortant, 1.722 voix,
élu; Setif, quatrième circonscription : MM.
Bendaballah, 3.435 voix, élu: Kolli, délégué
sortant, 3.418 voix; Benhabyles, 1.357.
M. Carde en Inspection
Dans le Sud-Algérien
Le i gouverneur général Carde est arrivé à
Amguid, après avoir parcouru 1.200 kilomètres
depuis Touggourt, par Ouargla et Fort-Flat-
ters, sur l'itinéraire de la première mission Flat-
tera, dont il a salué à Amguid le monument
commémorât if.
) -.- (
La mission Sixte de Boai bon
ou
Après la traversée du Sud-Tunisien
La mission du prince Sixte de Bourbon,
partie de Mchulguig le 8 janvier, est arrivée
le même jour sans incident à Fort-Saint,
dernier poste des territoires du Sud Tunisien.
La mission a quitté Fort-Saint le 9 janvier
se dirigeant vers Fort-Flatterss.
Les voitures lourdement chargées ont bril-
lamment passé les dûtes importantes de Bas-
Thobbi 6t de Bir-Pistor.
- ( - –-
Notre action au Maroc
Tt *
On occupe Zagora
Avec l'assentiment et le concours des popu-
lations locales, un groupement léger de la ré-
ÎEioti de Marrakech a occupé hier sans incident
ta position de Zafbra, dans le Fetouata. Cet-
; ? occupation marque utt nouveau prcfgrèsdttila
pénétration pacifique dans là vaiïée de l'Oued-.
Fraa.
Après la mort de M. Maginot
«♦«
Le télégramme de M. Lucien Saint
M. Lucien Saint, Résident général a
adressé samedi à M. Ilriand, ministre des
Affaiies étrangères, le télégramme suivant :
cc J'ai appris avec une douloureuse émotion
le décès de M. Maginot, ministre de la
Guerre. S. M. le Sul,tan, à qui je viens de
faire part du deuil frappant lu nation pro-
tectrice, me prie de transmettre au Président
de la République ses condoléances person-
nelles auxquelles s'associent son makzen et
le peuple marocain tout entier.
« La nouvelle du décès de M. Maginot, qui
a atteint si cruellement le gouvernement de
la République et l'armée, aura une profonde
lésonnance dans la colonie française du Ma-
roc, qui compte de nombreuses associations
de mutilés et anciens combattants.
« Je ne doute pas être l'interprète du Ma-
roc tout entier en adressant à Votre Excel-
lence et en la priant de vouloir bien faire
agréer au Président de la République et au
Président du Conseil nos condoléancs at-
tristées. 1) ,
Cérémonies et réceptions supprimées
au Maroc
Les Associations d'anciens combattants de
médaillés militaires et de décorés de la Lé-
gion d'honneur du Maroc, ont prié M. Lucien
Saint d'adresser au gouvernement français
leurs condoléances émues. Les réceptions et
fêtes ont été renvoyées. Dans toute les villes
du Mat oc, les drapeaux des monuments pu-
blics ont été mis en berne.
Charles Péiissler partira
pour r&M «»•
Le 3 février Charles Pélissier s'embar-
quera pour l'Algérie où il prendra part à de
nombreux matclies sous la direction de M.
Champault.
Le 7, il matchera Di Pacco au Vélodrome
municipal d'Alger. Le dimanche suivant,
Omnium avec Guerra, Di Pacco et Antonin
Magne. Puis grande tournée en Algérie et au
Maroc pour des matches sur home-trainer.
Et si les terrains de rugby d'Oran, Meknès
et Rabat s'y prêtent, il tentera de courir sur
une piste rapidement aménagée.
Charles Pélissier s'embarquera le 24 février
pour être à Marseille le 28.
b
On entagement sériez
à Il frontière iNttyssiiiie
On informe de Djibouti qu'à la suite d'un
meurtre qui avait provoqué une vive émotion
à la frontière d'Abyssinie et qui avait sus-
cité un vif ressentiment entre deux tribus,
l'une vivant sur le territoire de Djibouti et
Pautre dans l'empire d'Ethiopie, un groupe
de six cents guerriers abyssins a pénétré sur
notre territoire et attaqué la tribu qui nous
est soumise, tuant '234 de ses membres.
Un peloton de 23 meharistes envoyé sur les
lieux a repoussé les assaillant!, leUT tuant
60 hommes et leur blessant de nombreux
guerriers.
Le calme est maintenant rétabli.
Nos Antilles ne sont pas à vendre !
1 ) ..e E
Une Ignominie
de M. Mao Fadden
»♦« -
Des informations de presse nous ont ap-
pris récemment, que M. Mac Fadden, pré-
sident (ou ancien Président) de la Commis-
sion des Finances de la Chambre des Re-
présentants à Washington, aurait suggéré, à
la tribune, de demander à la France et à
l'Angleterre la cession des Antilles contre re-
mise de leurs dettes de guerre. Cette sugges-
tion, a-t-on encore publié, aurait été accueil-
lie avec faveur dans certains milieux finan-
ciers du Stock-Exchange et de Waill-Street.
Il paraît, dès lors, très vraisemblable que
l'idée de M. Mac Fadden, bien qu'elle ait
été présentée devant une assemblée politi-
que a dû germer dans le cerveau de quel-
ques banquiers préoccupés, avant tout, du
sauvetage de leurs crédits « gelés » en Alle-
magne.
Ces crédits, avancés au Reich avec une
libéralité et une légèreté que peuvent, seuils,
expliquer les taux excessifs auxquels ils
étaient consentis, courent, en effet, grand
risque de rester encore longtemps * gelés P,
du fait des gaspillages et de -la mauvaise
foi germaniques. Les commanditaires de
l'Allemagne se rendent compte par ailleurs,
que l'a liaison affirmée dans le Plan Young,
des Réparations et des Dettes de guerre,
ne permet plus de réduire ou d'annuler les
premières, sans compromettre irrémédiable-
ment le règlement des autres. Il leur paraî-
trait donc avantageux de liquider définiti-
vement les dettes de guerre par la main
mise sur les Antilles françaises et anglai-
ses, puis de passer l'éponge sur les Répa-
rations, ce qui faciliterait, supposent-ils, la
libération de leurs crédits « gelés ».
De pareils calculs sont non seulement
ignobles, ils dénotent une ignorance crasse
de l'état d'esprit patriotique des popula-
tions antillaises, chez lesquelles ils ont déjà
soulevé la plus légitime indignation contre
les « Yankees. de l'espèce de M. Mac
Fadden.
N'en déplaise à ce personnage, nos vieux
départements des Antilles font partie de
la France au même titre que tous ceux çle
la Métropole et depuis phifl longtemps
même que beaucoup de nos dépatfiftiènts
métropolitains de l'Est et du SudEst. Les
populations antillaises sont indéfettibl'e-
ment attachées à la France depuis près de
trois cents ans. Et nul citoyen des Etats-
Unis ne devrait ignorer que la Guadeloupe
et la Martinique ont versé le plus pur de
leur sang sur nos champs de bataille
communs entre 1914 et 1918 t
Sans attribuer à l'initiative isolée de M.
Mac Fadden plus d'importance que n'en
mérite ce député américain, les six repré-
sentants parlementaires des Antilles ont pris
l'initiative d'intervenir collectivement, pair
la lettre qu'on lira ci-dessous auprès des
Ministres intéressés pour leur demander
quelle a été l'attitude du Gouvernement de-
vant l'annonce de la suggestion faite par
M. Mac Fadden au Parlement Américain.
Il est bien évident que nous ne saurions
tolérer de voir utiliser le beau soleil de nos
Antilles à « dégeler D les crédits imprudem-
ment avancés aux Allemands. N'est-il pas
déjà intolérable qu'une telle idée ait pu
être formulée parlementairemenct dans un
pays ex-associé ?
Henry Bérenger,
Sénateur de la Guadeloupe
Président de la Commission des
Affaires Etrangères.
cc A T Américaine!. »
Cette fois, la conspiration du silence n'est
plus possible, car il ne s'agit pas comme en
1929, d'articles de la « North American Re-
view n, le plus important magazine de New-
York.
La hoeuse combinaison du règlement des
dettes de guerre par l'abandon aux Etats-Unis,
des Antilles Anglaises et Françaises, vient
d'être reprise par le Président de la Commis.
sion des Finances du Sénat Américain, M.
Mac Fadden.
Je sais, que sur cette suave mer des Antilles,
fondante en vagues molles et chantantes autour
des îles Martinique et Guadeloupe, plane
l'hégémonie du dollar américain ; je sais aussi,
que les Yankees appellent l'océan Caraïbe
« leur propre Méditerranée ».
L'achat des Antilles est un projet cher aux
partisans des doctrines de Monroë qui concen-
trent la politique du pavillon des quarante-
huit étoiles sur l'Amérique Centrale dominée
par deux noms omnipotents : Panama, Nicara-
gua. >-
- Les enfants de l'oncle Sam supputent, avec
la lucidité de marchands expérimentés, la va-
leur des bases navales que sont les Antilles, et
le maximum de rendements économiques et tou-
ristiques qu'ils pourraient tirer de ces « reli-
ques historiques » modernisées.
Seulement, comme cela a été dit et répété
dans les colonnes des Annales Coloniales, qui
depuis leur fondation, ont toujours proclamé
que la France et ses colonies font un tout dont On
ne peut pas distraire une partie sans porter at-
teinte au cœur : le sort de nos Antilles dé-
passe la politique améri caine et la doctrine
exacerbée de Monroë.
D'abord, c est le problème mondial des
routes maritimes et du commerce international
qui est en jeu.
L'Amirauté Anglaise se montre hostile au
projet, pour des considérations stratégiques qui
se concentrent autour DE la taille fine du Nou-
Veau-Monde corseté par deux océans.
Ensuite, on peut se demander ce que les
Américains (font* du fameux droit des peuples
à disposer d'eux-mêmes, inscrit dans te code
wilsonien*
M. Saint-Brice, qui dans le Journal alerte à
ce sujet l'opinion publique, a grandement rai-
son : - « Les Américains ont une façon si par-
,tiate,!lg considérer lès droits des hotntrtw
de ooiiléur, que crest méiqe une des raisons
pour lesquelles nous nous refuserions à leur
abandonner des populations qui ont pu appré-
cier l'interprétation française de la liberté.
Si l'on consultait ces poputattons, la réponse
ne serait pas douteuse ». -
Ah 1 le douloureux, le navrant marché que
suggèrent les Etats-Unis par la voix de M. le
sénateur Mac Fadden.
Politique des trente deniers, où nous ven-
drions l'âme de ces Iles du Vent qui au long
de la Grande Guerre, sur tout le front, se ré-
véla, jusqu'à la mort, fidèle à la Patrie com-
mune.
Porté par les vents alizés, le message
d'amour loyal, tendre dans la transparence du
grand rêve bleu des tropiques auréolé d'un pres-
tige de sang et d'or qui, depuis le XVIIO siècle,
suit la fortune de la France ; le message
d'amour des terres créoles, dont être si puis-
samment entendu et compris dans la métropole,
que l'opinion entière se révolte contre l'inhu-
maine transaction.
L Amérique, malgré ces airs de reniement
n'est qu'une création formidable de cet esprit
européen qu'elle veut mettre à la porte de son
continent.
A nos frères d'Amérique, je répète, ce que
j'écrivais déjà en 1929 !. « Il ne doivent
pas obscurcir par d'odieux marchandages le
ciel d'un drapeau qu'ils ont voulu semé d'étoi-
les ». Marim-Louise Sicard.
-> «M*M (
Légitime protestation
Voici la lettre que les six parlementaires
de la Guadeloupe et de la Martinique ont
pris Vinitiative d'envoyer au Président du
Conseil
4 janvier 1932.
Les Représentants Parlementaires
de la Guadeloupe et de la Martinique
à
Monsieur Pierre Laval,
Président du Conseil,
Monsieur le Président du Conseil,
Des informations réitérées, de sources
américaine et anglaise, ont fait connaître
au grand public fraisais qu'un membre
du Parlement américain, président ou an-
cien président d'une de ses commissions
financières, M. Mac Fadden, aurait préco-
nisé devant ses collègues l'abandon, par la
France et la Grande-Bretagne, de leurs co-
lonies de la mer des Antilles en paiement
de leurs dettes de guerre aux Etats-Unis
d'Amérique. Il a même été publié que les
milieux bancaires londomens en rapport
avec M. Harrisson, gouverneur de la Fede-
ral Reserve Bank, sont partisans de la pro-
position récemment faite par M. Mac Fad-
den et que cette question a ètè soulevée ré-
cemment au cours des entretiens qui ont eu
lieu entre M. Churchill et M. Bernard Ba-
ruch, l'un des banquiers américains les
plus influents,
Ces informations ont provoqué la plus
légitime indignation dans les départements
français des Antilles que nous avons l'hon-
neur de représenter au Parlement natio-
nal. Aussi vous serions-nous obligés de vous
faire connaître la teneur exacte des propo
sitions faites par M. Mac Fadden devant
le Parlement américain et des circonstances
qui ont accompagné ou suivi de telles pro-
positions. Nous désirerions aussi savoir
quelles déclarations le Gouvernement de la
République Française a faites ou entend
faire pour couper immédiatement court à des
initiatives aussi contraires au droit interna-
tional qu'à l'amitié traditionnelle existant
entre la France et les Etats-Unis d'Améri-
que.
Veuillez agréer, Monsieur le Président,
les assurances de notre haute considération.
Henry BÉRENGER, Sénateur de la
Guadeloupe ; G. CANDACE, Eugène
GRAËVEJ députés de la Guadeloupe.
LEMERY, Sénateur de la Martini-
que ; L.-O. FROSSARD, Alcide DEL-
MONT, députés de la Martinique,
>
A la Commission de l'Algérie
cllLCotonies et des Protectorats
Réunion
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats se réunira, mercredi 13 jan-
vier, À 16 heures, local du 8° Bureau.
Ordre du jour :
Audition de M. le Ministre des Colonies
sur son voyage en Indochine,
f
AU COLLEGE DE FRANCE
Le docteur Nicole succède
au professeur d'Arsonval
»♦»
M. d'Arsonval, l'éminent professeur de
médecine au Collège de France, atteint par la
limite d'âge, va prendre sa retraite.
Pour le remplacer à ce poste, deux candidats
étaient en présence : en première ligne, le
docteur Nicole, directeur de l'Institut Pas-
teur de Tunis; en seconde ligne, le docteur
Toùrnade, professeur à la Faculté de méde-
cine d'Alger.
L'assemblée des professeurs du Collège de
France s'est donc réunie afin d'élire le suc-
cesseur du professeur d'Arsonval. Le scrutin,
à une grosse majorité, a désigné le docteur
Nicole.
Cette élection sera ratifiée prochainement
par M. Mario Roustan.
Le professeur d'Arsonval va consacrer, dé-
sormais, tout son temps au laboratoire de
médecine du Collège de France, le labora-
toire de Nogent-sur-Marne dont il est le di-
recteur.
; ) -+- (
A l'Académie des Inscriptions
et Bettes-Lettres
008
En mémoire de M. OseR
A la dernière réunion de la Compagnie
le secrétaire perpétuel, M. R. Cagnat, a
donné lecture d'un télégramme de la Société
historique algérienne, qui adresse ses condo-
léances à l'occasion du décès de M. Gsell.
Il annonce ensuite la mort de M. Desplaces
de Charmasse, décédé à Autun le 4 janvier,
à l'âge de 97 ans, et qui était correspondant
de la Compagnie depuis 1913.
Le président, M. Michon, rappelle la vi e
et les travaux de M. Gsell qui dans ses voya-
ges comme dans ses recherches, fut constam-
ment guidé, soutenu par l'espoir de la syn-
thèse qu'il méditait d'accomplir, destinée à
embrasser l'histoire ancienne de l'Afrique du
Nord à laquelle il s'était consacré et qui de-
vait être un digne pendant de l'Histoire de
la Gaule de M. Jullian. Les volumes parus
sont appelés à durci comme de solides et ro-
bles monuments. Parlant du premir volume
des Inscriptions latines de l'Algérie, le pré-
sident exprime l'espoir que cette œuvre sera
poursuivie, car CI nulle part, dans aucun
pays, il n'a été fait mieux, ni aussi bien n.
> -«& #am (
Le voyage du duc
et de' la duchesse de Brabant
-- ,.-
• LL. AA. RR. lé duc et la duchesse de Bra-
bant vont entreprendre, ainsi que nous
l'avons annoncé, un long voyage dans les
colonies françaises de l'océan Indien et d'Ex-
trême-Orient.
En effectuant ce grand périple, le prince
héritier de Belgique désire surtout compléter
par l'étude des méthodes de colonisation
françaises la documentation coloniale qu'il
rapporta de son séjour aux Indes Néerlan-
daises. Les détails de ce voyage peuvent être
divisés en deux parties : l'aller jusqu'en In-
dochine, qui est le but même du déplacement,
et le retour par Madagascar.
Leurs Altesses Royales quitteront Bruxel-
les ce soir. Un wagon-lit leur est réserve
dans le train partant à 19 h. 4 de Bruxelles-
Nord. Ils se rendront d'abord en Suisse,
auprès de Leurs Majestés le roi Albert
et la reine Elisabeth, qui séjournent actuelle-
ment dans une station hivernale, et s'embai-
queront le 15 janvier, à Gênes, à bord d'un
navire qui doit lever l'ancre le même jour;
ils arriveront à Port-Saïd le mardi 19 janvier.
A leur arrivée en Egypte, les princes bel-
ges rendront visite à S.. M. le roi Fouad.
Leur voyage se poursuivra jusqu'à Colombo
(Jlc Ceylan), où ils arriveront le 28 janvier.
De là ils se rendront à Singapour, où ils
comptent arriver le 2 février. Le prince Léo-
pold et la princesse Astrid remonteront en-
suite la presqu'île de Malacca, visiteront le
Siam et arriveront à la fin du mois de février
en Indochine, où ils seront les hôtes du gou-
verneur général.
Le duc et la duchesse de Brabant y reste-
ront environ un mois, c'est-à-dire jusqu'au
dernier jour du mois de mars. Il est proba-
ble qu'ils se rendront alors aux îles Philip-
pines en traversant les Indes Néerlandaises,
pour être à Madagascar vers la fin du mois
d'avril ou au début du mois de mai. De Ma-
dagascar, te duc et la duchesse de Brabant
rentreront en Belgique.
A la Piésldence du conseil
M. Paul Reynaud est reçu par M. Laval
M. Pierre Laval s'est entretenu à la fin de
la matinée avec M. Paul Reynaud, ministre
des Colonies.
Au Conseil < tMt
"1
Services civils de l'Indochine
A la requête de M. Portoukalian, Léon,
administrateur adjoint de 38 classe des Ser-
vices civils de l'Indochine, demeurant à Ha-
tien (Cochinchine), le Conseil d'Etat a an-
nulé :
io l'arrêté du 31 décembre 1927, par le-
quel le Gouverneur général a reconnu seule-
ment au requérant droit à un rappel d'an-
cienneté de 7 mois 17 jours pour services mi-
litaires dans la xr0 classe du grade de rédac-
teur des services civils de l'Indochine ;
20 un décret en date du 31 décembre 1928
en tant que ledit décret n'a conservé au re-
quérant aucun droit à un rappel d'ancienneté
pour services militaires dans l'emploi d'ad-
ministrateur adjoint de 3* classe.
M. Portoukalian est renvoyé devant le
Gouverneur général de l'Indochine et, en
tant que de besoin, devant le ministre des
Colonies, pour être procédé à la détermina-
tion de sa situation administrative, compte
tenu du droit au rapport de bonifications
d'ancienneté pour services militaires.
A ORLY
1'1
BAPTEME D'UN AVION COLONIAL
Gare de l'Avenir
Le miracle d'un grand rayon de soleil me
découvre l'aéroport des avions de tourisme,
immense jusqu'à la ligne bleue où l'horizon
coud le ciel à la terre.
0 douceur verte de cette gare aérienne ! si
calme, si calme, malgré les ronflements des
moteurs et le vent qui glisse vers le Nord.
Des avions s'envolent, danseurs et sautil-
lants comme d'énormes scarabées aux ély-
tres multicolores.
On parle si souvent de notre siècle de fer
et d'un progrès impitoyable achevant l'idéal
à chaque nouveau carrefour de la civilisa-
tion. Or, sur ce terrain tout nouvellement
conquis par la science humaine et où
m'amène le joyeux baptême d'un nouveau-
né, celui de l'Avion Administratif Colonial,
je découvre, au contraire, que notre époque
s'éloignant du rail, des fumées, du charbon,
écu armorial du dix-neuvième siècle, laisse
évoluer entre le ciel et l'eau, entre l'avion et
la houille blanche et verte, une activité d'un
éclat féérique. Si son lyrisme reste encore
écrasé sur la terre, c'est qu'il lui manque un
poète assez inspiré pour ajouter quelques
feuillets à la « Légende des Siècles ».
Puissent aussi les responsables actuels de
la mise en valeur de notre Empire Colonial,
avoir une foi chevillée en l'avenir et orienter
l'équipement des « France » lointaines vers
ce qui sera demain le triomphe et le maître
de l'heure.
C'est dans cet esprit que nous devons
considérer l'heureuse tentative de l'Aviation
Administrative Coloniale.
L'Aigrette
Le héros de la journée, » l'Aigrette », est
une sveîte conduite intérieure, deux places,
toute blanche, symbole de jeunesse, de joie
neuve.
Ce Potez 36, avion léger de tourisme,
consomme environ 27 à 28 litres d'essence
au 100. Sa vitesse moyenne est de 130-140.
Le séduisant filleul est joliment empana-
ché de gui et de bouquets de fines aigrettes.
M. Louis Michel
Jeune et entreprenant administrateur au
Soudan, a eu l'idée de l'Avion Administratif
Colonial dont l' « Aigrette » est le premier
représentant. -
M. Louis Michel nous dit qu'il quittera
Orly le 17 janvier pour se rendre en A.O.F.
à Ségou. Son itinéraire sera Lyon, Perpi-
gnan, Barcelone, Alicante, Tanger, Rabat,
Casablanca, Agadir, Cap Juby Port-Etienne,
Dakar, Bamako, Ségtrn.
En arrivant à drstiuaticui q l'Aigrotte 11
sera mise à la disposition Je M. 1. UrévU-,
gouverneur général du l'A O. F., pour ies
tournées administratives et elle sua cm - ';'"
nue sur le tâidgeo. de lu. *.oii>uiu.
L'avion administrant colonial
Il n'est pas pNiblc. que 'dt( innovauim
n'ait pas très rapideu^m une pi uf ont le ré-
percussion dans nos possessions d'outre-mer
et que l' @ « Aigrette » ne soit pas le point de
départ d'un service administratif basé sur
l'avion léger. Maître de la distance et de la
vitesse, ce moyen de transport a trouvé un
incomparable champ d'action dans toute
l'étendue de notre Empire Colonial où le rail
et même la route ne sont pas même partout
établis.
Au point de vue administratif, l'avion lé-
ger peut rendre des services incalculables.
Par delà les sables, la brousse, l'impénétra-
ble forêt, il est le lien souple, mouvant, fa-
cilitant les moyens de protection et de vigi-
lance des administrateurs. L'avion léger en
A.O.F., où les populations indigènes sont
clairsemées sur un immense territoire, est
un efficace instrument de civilisation.
Souhaitons que les bouchons de Champagne
que Mme Dal Piaz a fait sauter à la tète du
filleul portent bonheur au nouveau-né.
Parmi les personnalités présentes, citons :
MM. Diwgne, sous-secrétaire d'Etat au mi-
nistère des Colonies ; le gouverneur Augus-
tin Giraud, directeur de l'Agence Economi-
que de l'A.O.F. ; Parisot, administrateur en
chef des Colonies, président de l'Association
des Administrateurs Coloniaux; le capitaine
Girardot, représentant le sous-secrétaire
d'Etat de l'Aéronautique; Florentin, com-
mandant du Port aérien d'Orly; Mme Ma-
ryse Bastié.
M.-L. S,
) -.- (
Au secrétariat général
de l'Indochine
1..
M. Pagès rentre dans les cadres
Par décret en date du 2 janvier 1932 rendu
sur la proposition du Ministre des Colonies, M.
Pagès (Pierre), résident supérieur de 2° classe
en mission hors-cardres en Indochine, a été
réintégré dans les cadres.
réi M. Pagès a été chargé des fonctions de se-
crétaire général par intérim du Gouverneur gé-
néral de l'Indochine pendant l'absence de M.
Graffeuil, secrétaire général titulaire, autorisé
à rentrer en France. -
..- (
Dépêches de l'Indochine
1"
Hommage à la mémoire de M. Maginot
Le Président de VAmicale dos Anciens
Combattants, cnlmm* des nient lires de
'.,\ssociati-on, a. déposé hier une jierhe an
monument aux morts de Sa.i'yon en hom-
mage au Ministre de la guerrr. de finit < M.
Magirwt.
Arrêtés
En vue de favoriser le développement de.
Vélevage dans les pays de U nion indochi-
noise, le gouverneur gênerai a pris un arrê-
té qui, dans le cadre du décret du 4 no-
vembre 1U28 fixant le régime des conces-
sions rurales en Indochine, détermina les
conditions auxquelles pourront être accor-
dées les concessions ayant pour unique ob-
ici l'élevage et la vente des animaux domes-
tiques et de leurs produits.
Un autre arrâté du gouverneur général
promulgue en Indochine :
1° Le décret du 12 novembre 1931 portant
TRENTE-TROISIEME ANNEE. - N* 4.3 LE NUMERO : 80 CENTIMES MARDI SOIR, 12 JANVIER 19352.
JOURNAL JjQTIDjEN
Rédaction & Administration 1
14.
, PARIS 0*0
tÉiira. I LJOUVVM if-W
RICHELIEU 8744
Les Annales Coloniales
Les annonces et réclames sont reçues au
bureau du journal.
tMMTBOR.POMÛATEUR * Marcel RUEDEL
-
Tous les ar'icle. publiés dans notre tournai ne peuvent
être reproduits qu'en citant les ANNALES COLONIALES.
ABONNEMENTS
avec la Revue mensuelle :
Un ta 6 Mois :i Moi*
France et
Colonies 180 » 100 > 50 »
Etranger.. 240" 125 b 70.
On s'abonne sans frais dans
tous les bureaux de poste.
L'Afrique Occidentale
doit vivre
M »
N
ous avons été heu-
reux de constater
fue l'orientation
u magistral dis-
cours prononcé par
W. B r ev i è,
Gouverneur Géné-
ral de l'A. O. F.,
à l'occasion de
l'ouverture de la session du Conseil de Gou-
vernement, était exactement celle adoptée
par les Annales Coloniales. Cette détermi-
nation des points cardinaux de la politique
métropolitaine-coloniale date de L'élabora-
tion du programme de protection Par M.
François Pietrij alors ministre des Colonies.
Son luecesseut, M. Paul Reynaud le pour-
suit activement.
III. 1. Brevié a hautement raison : CI Le
moment est venu de demander à la Métro-
pole de relever l'Afrique Occidentale d'un
effort quelle ne peut plus matériellement
soutenir et de prendre en main une' cause
qui est aussi la sienne. Tant au point de
vue économique que social, toute diminution
du pouvoir d'acltat de là Fédération ag-
grave la situation dcià difficile de l'ittdus-
trie et du commerce pansais dont nous sont-
mes à la fois les clients et les fournis-
seurs. *
En réalité, il n'y a pas un commerce mé-
tropolitain et un commerce colonial : il y a
entre la France et ses possessions d'outre-
mer un circuit, d'échanges parfaitement, for-
mé et fermé qui est le commerce français
-tout court.
Ainsi, comme je l'ai souhaité aux pre-
miers jours de l'an, il faut entrer résolu-
ment dans une politique de soutien de notre
production coloniale. AI. Brevié (Jréco-
nise une oeuvre constructive de longue
haleine qui tendrait à incorporer complète-
ment toute la production coloniale dans le
circuit économique français élargi.
Je regrette de ne pouvoir citer que des
bribès de ce discours de ai Pages dont l'en-
semble d'une heureuse cohésion fait la force.
Tout est scrupuleusement ltlltJJl) non
seulement ta politique économique, mais les
grands travaux Ze mise en valeur, l'assis-
tance hêdiciUe, l 'éducation-enseignement
',.', des indigènes rcar «. dms le domaine mo-
tal, c'est'la vaîoris ation de .Vhomme qui
importe avant tout. "» ", ',':' * '3'
- VnGouverneur général, quelles que soient
la qualité de sa volonté et ta force de son
action, ne feut évidemment pas accomplir
de niiracles ; mais, on doit croire que M.
Brevié fera ce qui est humainement réali-
sable pour assurer la prospérité de cette
magnifique portion de notre Empire colo-
nial,.
Marcel RumdeL
: : t
Encore des avaries aIl paquebots
des Chargeurs Réunis !
»♦»
En quittant Bordeaux, le paquebot Amé-
rique, manœuvrant en Gironde, a subi quel-
ques avaries à la coque et a dû regagner Bor-
deaux.
Ses passagers seront embarqués sur le pa-
quebot Asie, qui avancera son départ
Ces paquebots assurent le service de Bor-
deaux-Afrique Occidentale.
) -.- E
Les missions en A.O.F.
1..
Un missionnaire fêté au Sénégal
ses cinquante ans de sacerdoce
Un vétéran des missionnaires du Sénégal,
le R. P. Abivele, des Pères du Saint-Esprit,
vient de fêter ses cinquante ans de sacerdoce.
Le P. Olivier Abiven naquit en 1856, à Plo-
bennec (Finistère) et lut ordonné prêtre en
1881. Il occupa différents fostes au Sénégal
et dans la Haute-Guinée. Mais le P. Abiven
est ausi un savant: dès 1803, il écrivait en
dialecte mdlinhé un catéchisme, puis plus
tard, une grammaire, un dictionnaire, une
géographie et d'autres ouvrages en langue
ouolaf. Les fêtes jubilaires ont revotu un ca-
ractère d'exceptionnelle solennité, l'allocu-
tion de circonstance fut prononcée par l'abbé
Dtone Guigue) un autre vétéran, un indigène,
qui fêtait lui-mome en mars dernier son ju-
bilé sacerdotal.
AGENCE FIDÈS.
- > t
Le contrile financier de l'A. E.F.
•»«
On sait que, pour répondre à un voeu de la
Commission des Finances de la Chambre, dé-
sireuse de voir suivre de plus près les engage-
ment de dépenses au titré des emprunts de
1 A. E. F. et, d'une façon générale, la mar-
che des budgets de la colonie, un poste de
contrôleur ifnancier a été récemment créé à
Brazzaville. Il vient d'être attribué à M. De-
lapchier du Chassin, caissier payeur central du
Trésor public.
Tous les grands gouvernements généraux :
tndocMne, que Occidentale française, Ma-
Indochine, Afrique Equaturiale se trouvent ainsi
dagascar, d'un organisme permanent de contrôle
pourvus
-
) m%m t
Mes artistes parisiens
en Afrlqm in Nord
t Le chanteur humoristique TTéki partife
im-tasainmeuT pour l'Afrique du Nord. Il doit
à Orra donner son tour de chant et de là 1rs
à Alger pour tourner un film.
lai délégations financières
di l'Atède
Résultats des élections
Voici les résultats des élections aux délé-
gations financières :
Hatna, première circonscription, non co-
lons.: M. Maglioli, délégué sortant, 1.108
voix, élu; première circonscription, colons :
M. Bonneroy, sortant, 314 voix, élu
Bougie troisième cilconscrlption, non co-
lons : MM. Galle, délégué sortant, 826 voix;
Verdin, 490; Solacroup, 207; Bouscas, 150,
ballottage; troisième circonscription, colons:
M. Thomas, sortant, 242 voix, élu.
(ittelmtJJ cinquième circonscription, colons:
M. Lavie, sortant, 598 voix, élu; cinquième
circonscription, colons : M. Serda, sortant,
459 voix, élu.
Vhilipfeville% septième circonscription, non
colons : M. Morel, sortant, 2.534 voix, élu ;
septième circonscription, colons : M.. Bel,
sortant, 545 voix, élu.
Délégation arabe : Batna, deuxième cir-
conscription : M. Sisbane, sortant, 1.722 voix,
élu; Setif, quatrième circonscription : MM.
Bendaballah, 3.435 voix, élu: Kolli, délégué
sortant, 3.418 voix; Benhabyles, 1.357.
M. Carde en Inspection
Dans le Sud-Algérien
Le i gouverneur général Carde est arrivé à
Amguid, après avoir parcouru 1.200 kilomètres
depuis Touggourt, par Ouargla et Fort-Flat-
ters, sur l'itinéraire de la première mission Flat-
tera, dont il a salué à Amguid le monument
commémorât if.
) -.- (
La mission Sixte de Boai bon
ou
Après la traversée du Sud-Tunisien
La mission du prince Sixte de Bourbon,
partie de Mchulguig le 8 janvier, est arrivée
le même jour sans incident à Fort-Saint,
dernier poste des territoires du Sud Tunisien.
La mission a quitté Fort-Saint le 9 janvier
se dirigeant vers Fort-Flatterss.
Les voitures lourdement chargées ont bril-
lamment passé les dûtes importantes de Bas-
Thobbi 6t de Bir-Pistor.
- ( - –-
Notre action au Maroc
Tt *
On occupe Zagora
Avec l'assentiment et le concours des popu-
lations locales, un groupement léger de la ré-
ÎEioti de Marrakech a occupé hier sans incident
ta position de Zafbra, dans le Fetouata. Cet-
; ? occupation marque utt nouveau prcfgrèsdttila
pénétration pacifique dans là vaiïée de l'Oued-.
Fraa.
Après la mort de M. Maginot
«♦«
Le télégramme de M. Lucien Saint
M. Lucien Saint, Résident général a
adressé samedi à M. Ilriand, ministre des
Affaiies étrangères, le télégramme suivant :
cc J'ai appris avec une douloureuse émotion
le décès de M. Maginot, ministre de la
Guerre. S. M. le Sul,tan, à qui je viens de
faire part du deuil frappant lu nation pro-
tectrice, me prie de transmettre au Président
de la République ses condoléances person-
nelles auxquelles s'associent son makzen et
le peuple marocain tout entier.
« La nouvelle du décès de M. Maginot, qui
a atteint si cruellement le gouvernement de
la République et l'armée, aura une profonde
lésonnance dans la colonie française du Ma-
roc, qui compte de nombreuses associations
de mutilés et anciens combattants.
« Je ne doute pas être l'interprète du Ma-
roc tout entier en adressant à Votre Excel-
lence et en la priant de vouloir bien faire
agréer au Président de la République et au
Président du Conseil nos condoléancs at-
tristées. 1) ,
Cérémonies et réceptions supprimées
au Maroc
Les Associations d'anciens combattants de
médaillés militaires et de décorés de la Lé-
gion d'honneur du Maroc, ont prié M. Lucien
Saint d'adresser au gouvernement français
leurs condoléances émues. Les réceptions et
fêtes ont été renvoyées. Dans toute les villes
du Mat oc, les drapeaux des monuments pu-
blics ont été mis en berne.
Charles Péiissler partira
pour r&M
Le 3 février Charles Pélissier s'embar-
quera pour l'Algérie où il prendra part à de
nombreux matclies sous la direction de M.
Champault.
Le 7, il matchera Di Pacco au Vélodrome
municipal d'Alger. Le dimanche suivant,
Omnium avec Guerra, Di Pacco et Antonin
Magne. Puis grande tournée en Algérie et au
Maroc pour des matches sur home-trainer.
Et si les terrains de rugby d'Oran, Meknès
et Rabat s'y prêtent, il tentera de courir sur
une piste rapidement aménagée.
Charles Pélissier s'embarquera le 24 février
pour être à Marseille le 28.
b
On entagement sériez
à Il frontière iNttyssiiiie
On informe de Djibouti qu'à la suite d'un
meurtre qui avait provoqué une vive émotion
à la frontière d'Abyssinie et qui avait sus-
cité un vif ressentiment entre deux tribus,
l'une vivant sur le territoire de Djibouti et
Pautre dans l'empire d'Ethiopie, un groupe
de six cents guerriers abyssins a pénétré sur
notre territoire et attaqué la tribu qui nous
est soumise, tuant '234 de ses membres.
Un peloton de 23 meharistes envoyé sur les
lieux a repoussé les assaillant!, leUT tuant
60 hommes et leur blessant de nombreux
guerriers.
Le calme est maintenant rétabli.
Nos Antilles ne sont pas à vendre !
1 ) ..e E
Une Ignominie
de M. Mao Fadden
»♦« -
Des informations de presse nous ont ap-
pris récemment, que M. Mac Fadden, pré-
sident (ou ancien Président) de la Commis-
sion des Finances de la Chambre des Re-
présentants à Washington, aurait suggéré, à
la tribune, de demander à la France et à
l'Angleterre la cession des Antilles contre re-
mise de leurs dettes de guerre. Cette sugges-
tion, a-t-on encore publié, aurait été accueil-
lie avec faveur dans certains milieux finan-
ciers du Stock-Exchange et de Waill-Street.
Il paraît, dès lors, très vraisemblable que
l'idée de M. Mac Fadden, bien qu'elle ait
été présentée devant une assemblée politi-
que a dû germer dans le cerveau de quel-
ques banquiers préoccupés, avant tout, du
sauvetage de leurs crédits « gelés » en Alle-
magne.
Ces crédits, avancés au Reich avec une
libéralité et une légèreté que peuvent, seuils,
expliquer les taux excessifs auxquels ils
étaient consentis, courent, en effet, grand
risque de rester encore longtemps * gelés P,
du fait des gaspillages et de -la mauvaise
foi germaniques. Les commanditaires de
l'Allemagne se rendent compte par ailleurs,
que l'a liaison affirmée dans le Plan Young,
des Réparations et des Dettes de guerre,
ne permet plus de réduire ou d'annuler les
premières, sans compromettre irrémédiable-
ment le règlement des autres. Il leur paraî-
trait donc avantageux de liquider définiti-
vement les dettes de guerre par la main
mise sur les Antilles françaises et anglai-
ses, puis de passer l'éponge sur les Répa-
rations, ce qui faciliterait, supposent-ils, la
libération de leurs crédits « gelés ».
De pareils calculs sont non seulement
ignobles, ils dénotent une ignorance crasse
de l'état d'esprit patriotique des popula-
tions antillaises, chez lesquelles ils ont déjà
soulevé la plus légitime indignation contre
les « Yankees. de l'espèce de M. Mac
Fadden.
N'en déplaise à ce personnage, nos vieux
départements des Antilles font partie de
la France au même titre que tous ceux çle
la Métropole et depuis phifl longtemps
même que beaucoup de nos dépatfiftiènts
métropolitains de l'Est et du SudEst. Les
populations antillaises sont indéfettibl'e-
ment attachées à la France depuis près de
trois cents ans. Et nul citoyen des Etats-
Unis ne devrait ignorer que la Guadeloupe
et la Martinique ont versé le plus pur de
leur sang sur nos champs de bataille
communs entre 1914 et 1918 t
Sans attribuer à l'initiative isolée de M.
Mac Fadden plus d'importance que n'en
mérite ce député américain, les six repré-
sentants parlementaires des Antilles ont pris
l'initiative d'intervenir collectivement, pair
la lettre qu'on lira ci-dessous auprès des
Ministres intéressés pour leur demander
quelle a été l'attitude du Gouvernement de-
vant l'annonce de la suggestion faite par
M. Mac Fadden au Parlement Américain.
Il est bien évident que nous ne saurions
tolérer de voir utiliser le beau soleil de nos
Antilles à « dégeler D les crédits imprudem-
ment avancés aux Allemands. N'est-il pas
déjà intolérable qu'une telle idée ait pu
être formulée parlementairemenct dans un
pays ex-associé ?
Henry Bérenger,
Sénateur de la Guadeloupe
Président de la Commission des
Affaires Etrangères.
cc A T Américaine!. »
Cette fois, la conspiration du silence n'est
plus possible, car il ne s'agit pas comme en
1929, d'articles de la « North American Re-
view n, le plus important magazine de New-
York.
La hoeuse combinaison du règlement des
dettes de guerre par l'abandon aux Etats-Unis,
des Antilles Anglaises et Françaises, vient
d'être reprise par le Président de la Commis.
sion des Finances du Sénat Américain, M.
Mac Fadden.
Je sais, que sur cette suave mer des Antilles,
fondante en vagues molles et chantantes autour
des îles Martinique et Guadeloupe, plane
l'hégémonie du dollar américain ; je sais aussi,
que les Yankees appellent l'océan Caraïbe
« leur propre Méditerranée ».
L'achat des Antilles est un projet cher aux
partisans des doctrines de Monroë qui concen-
trent la politique du pavillon des quarante-
huit étoiles sur l'Amérique Centrale dominée
par deux noms omnipotents : Panama, Nicara-
gua. >-
- Les enfants de l'oncle Sam supputent, avec
la lucidité de marchands expérimentés, la va-
leur des bases navales que sont les Antilles, et
le maximum de rendements économiques et tou-
ristiques qu'ils pourraient tirer de ces « reli-
ques historiques » modernisées.
Seulement, comme cela a été dit et répété
dans les colonnes des Annales Coloniales, qui
depuis leur fondation, ont toujours proclamé
que la France et ses colonies font un tout dont On
ne peut pas distraire une partie sans porter at-
teinte au cœur : le sort de nos Antilles dé-
passe la politique améri caine et la doctrine
exacerbée de Monroë.
D'abord, c est le problème mondial des
routes maritimes et du commerce international
qui est en jeu.
L'Amirauté Anglaise se montre hostile au
projet, pour des considérations stratégiques qui
se concentrent autour DE la taille fine du Nou-
Veau-Monde corseté par deux océans.
Ensuite, on peut se demander ce que les
Américains (font* du fameux droit des peuples
à disposer d'eux-mêmes, inscrit dans te code
wilsonien*
M. Saint-Brice, qui dans le Journal alerte à
ce sujet l'opinion publique, a grandement rai-
son : - « Les Américains ont une façon si par-
,tiate,!lg considérer lès droits des hotntrtw
de ooiiléur, que crest méiqe une des raisons
pour lesquelles nous nous refuserions à leur
abandonner des populations qui ont pu appré-
cier l'interprétation française de la liberté.
Si l'on consultait ces poputattons, la réponse
ne serait pas douteuse ». -
Ah 1 le douloureux, le navrant marché que
suggèrent les Etats-Unis par la voix de M. le
sénateur Mac Fadden.
Politique des trente deniers, où nous ven-
drions l'âme de ces Iles du Vent qui au long
de la Grande Guerre, sur tout le front, se ré-
véla, jusqu'à la mort, fidèle à la Patrie com-
mune.
Porté par les vents alizés, le message
d'amour loyal, tendre dans la transparence du
grand rêve bleu des tropiques auréolé d'un pres-
tige de sang et d'or qui, depuis le XVIIO siècle,
suit la fortune de la France ; le message
d'amour des terres créoles, dont être si puis-
samment entendu et compris dans la métropole,
que l'opinion entière se révolte contre l'inhu-
maine transaction.
L Amérique, malgré ces airs de reniement
n'est qu'une création formidable de cet esprit
européen qu'elle veut mettre à la porte de son
continent.
A nos frères d'Amérique, je répète, ce que
j'écrivais déjà en 1929 !. « Il ne doivent
pas obscurcir par d'odieux marchandages le
ciel d'un drapeau qu'ils ont voulu semé d'étoi-
les ». Marim-Louise Sicard.
-> «M*M (
Légitime protestation
Voici la lettre que les six parlementaires
de la Guadeloupe et de la Martinique ont
pris Vinitiative d'envoyer au Président du
Conseil
4 janvier 1932.
Les Représentants Parlementaires
de la Guadeloupe et de la Martinique
à
Monsieur Pierre Laval,
Président du Conseil,
Monsieur le Président du Conseil,
Des informations réitérées, de sources
américaine et anglaise, ont fait connaître
au grand public fraisais qu'un membre
du Parlement américain, président ou an-
cien président d'une de ses commissions
financières, M. Mac Fadden, aurait préco-
nisé devant ses collègues l'abandon, par la
France et la Grande-Bretagne, de leurs co-
lonies de la mer des Antilles en paiement
de leurs dettes de guerre aux Etats-Unis
d'Amérique. Il a même été publié que les
milieux bancaires londomens en rapport
avec M. Harrisson, gouverneur de la Fede-
ral Reserve Bank, sont partisans de la pro-
position récemment faite par M. Mac Fad-
den et que cette question a ètè soulevée ré-
cemment au cours des entretiens qui ont eu
lieu entre M. Churchill et M. Bernard Ba-
ruch, l'un des banquiers américains les
plus influents,
Ces informations ont provoqué la plus
légitime indignation dans les départements
français des Antilles que nous avons l'hon-
neur de représenter au Parlement natio-
nal. Aussi vous serions-nous obligés de vous
faire connaître la teneur exacte des propo
sitions faites par M. Mac Fadden devant
le Parlement américain et des circonstances
qui ont accompagné ou suivi de telles pro-
positions. Nous désirerions aussi savoir
quelles déclarations le Gouvernement de la
République Française a faites ou entend
faire pour couper immédiatement court à des
initiatives aussi contraires au droit interna-
tional qu'à l'amitié traditionnelle existant
entre la France et les Etats-Unis d'Améri-
que.
Veuillez agréer, Monsieur le Président,
les assurances de notre haute considération.
Henry BÉRENGER, Sénateur de la
Guadeloupe ; G. CANDACE, Eugène
GRAËVEJ députés de la Guadeloupe.
LEMERY, Sénateur de la Martini-
que ; L.-O. FROSSARD, Alcide DEL-
MONT, députés de la Martinique,
>
A la Commission de l'Algérie
cllLCotonies et des Protectorats
Réunion
La Commission de l'Algérie, des Colonies
et des Protectorats se réunira, mercredi 13 jan-
vier, À 16 heures, local du 8° Bureau.
Ordre du jour :
Audition de M. le Ministre des Colonies
sur son voyage en Indochine,
f
AU COLLEGE DE FRANCE
Le docteur Nicole succède
au professeur d'Arsonval
»♦»
M. d'Arsonval, l'éminent professeur de
médecine au Collège de France, atteint par la
limite d'âge, va prendre sa retraite.
Pour le remplacer à ce poste, deux candidats
étaient en présence : en première ligne, le
docteur Nicole, directeur de l'Institut Pas-
teur de Tunis; en seconde ligne, le docteur
Toùrnade, professeur à la Faculté de méde-
cine d'Alger.
L'assemblée des professeurs du Collège de
France s'est donc réunie afin d'élire le suc-
cesseur du professeur d'Arsonval. Le scrutin,
à une grosse majorité, a désigné le docteur
Nicole.
Cette élection sera ratifiée prochainement
par M. Mario Roustan.
Le professeur d'Arsonval va consacrer, dé-
sormais, tout son temps au laboratoire de
médecine du Collège de France, le labora-
toire de Nogent-sur-Marne dont il est le di-
recteur.
; ) -+- (
A l'Académie des Inscriptions
et Bettes-Lettres
008
En mémoire de M. OseR
A la dernière réunion de la Compagnie
le secrétaire perpétuel, M. R. Cagnat, a
donné lecture d'un télégramme de la Société
historique algérienne, qui adresse ses condo-
léances à l'occasion du décès de M. Gsell.
Il annonce ensuite la mort de M. Desplaces
de Charmasse, décédé à Autun le 4 janvier,
à l'âge de 97 ans, et qui était correspondant
de la Compagnie depuis 1913.
Le président, M. Michon, rappelle la vi e
et les travaux de M. Gsell qui dans ses voya-
ges comme dans ses recherches, fut constam-
ment guidé, soutenu par l'espoir de la syn-
thèse qu'il méditait d'accomplir, destinée à
embrasser l'histoire ancienne de l'Afrique du
Nord à laquelle il s'était consacré et qui de-
vait être un digne pendant de l'Histoire de
la Gaule de M. Jullian. Les volumes parus
sont appelés à durci comme de solides et ro-
bles monuments. Parlant du premir volume
des Inscriptions latines de l'Algérie, le pré-
sident exprime l'espoir que cette œuvre sera
poursuivie, car CI nulle part, dans aucun
pays, il n'a été fait mieux, ni aussi bien n.
> -«& #am (
Le voyage du duc
et de' la duchesse de Brabant
-- ,.-
• LL. AA. RR. lé duc et la duchesse de Bra-
bant vont entreprendre, ainsi que nous
l'avons annoncé, un long voyage dans les
colonies françaises de l'océan Indien et d'Ex-
trême-Orient.
En effectuant ce grand périple, le prince
héritier de Belgique désire surtout compléter
par l'étude des méthodes de colonisation
françaises la documentation coloniale qu'il
rapporta de son séjour aux Indes Néerlan-
daises. Les détails de ce voyage peuvent être
divisés en deux parties : l'aller jusqu'en In-
dochine, qui est le but même du déplacement,
et le retour par Madagascar.
Leurs Altesses Royales quitteront Bruxel-
les ce soir. Un wagon-lit leur est réserve
dans le train partant à 19 h. 4 de Bruxelles-
Nord. Ils se rendront d'abord en Suisse,
auprès de Leurs Majestés le roi Albert
et la reine Elisabeth, qui séjournent actuelle-
ment dans une station hivernale, et s'embai-
queront le 15 janvier, à Gênes, à bord d'un
navire qui doit lever l'ancre le même jour;
ils arriveront à Port-Saïd le mardi 19 janvier.
A leur arrivée en Egypte, les princes bel-
ges rendront visite à S.. M. le roi Fouad.
Leur voyage se poursuivra jusqu'à Colombo
(Jlc Ceylan), où ils arriveront le 28 janvier.
De là ils se rendront à Singapour, où ils
comptent arriver le 2 février. Le prince Léo-
pold et la princesse Astrid remonteront en-
suite la presqu'île de Malacca, visiteront le
Siam et arriveront à la fin du mois de février
en Indochine, où ils seront les hôtes du gou-
verneur général.
Le duc et la duchesse de Brabant y reste-
ront environ un mois, c'est-à-dire jusqu'au
dernier jour du mois de mars. Il est proba-
ble qu'ils se rendront alors aux îles Philip-
pines en traversant les Indes Néerlandaises,
pour être à Madagascar vers la fin du mois
d'avril ou au début du mois de mai. De Ma-
dagascar, te duc et la duchesse de Brabant
rentreront en Belgique.
A la Piésldence du conseil
M. Paul Reynaud est reçu par M. Laval
M. Pierre Laval s'est entretenu à la fin de
la matinée avec M. Paul Reynaud, ministre
des Colonies.
Au Conseil < tMt
"1
Services civils de l'Indochine
A la requête de M. Portoukalian, Léon,
administrateur adjoint de 38 classe des Ser-
vices civils de l'Indochine, demeurant à Ha-
tien (Cochinchine), le Conseil d'Etat a an-
nulé :
io l'arrêté du 31 décembre 1927, par le-
quel le Gouverneur général a reconnu seule-
ment au requérant droit à un rappel d'an-
cienneté de 7 mois 17 jours pour services mi-
litaires dans la xr0 classe du grade de rédac-
teur des services civils de l'Indochine ;
20 un décret en date du 31 décembre 1928
en tant que ledit décret n'a conservé au re-
quérant aucun droit à un rappel d'ancienneté
pour services militaires dans l'emploi d'ad-
ministrateur adjoint de 3* classe.
M. Portoukalian est renvoyé devant le
Gouverneur général de l'Indochine et, en
tant que de besoin, devant le ministre des
Colonies, pour être procédé à la détermina-
tion de sa situation administrative, compte
tenu du droit au rapport de bonifications
d'ancienneté pour services militaires.
A ORLY
1'1
BAPTEME D'UN AVION COLONIAL
Gare de l'Avenir
Le miracle d'un grand rayon de soleil me
découvre l'aéroport des avions de tourisme,
immense jusqu'à la ligne bleue où l'horizon
coud le ciel à la terre.
0 douceur verte de cette gare aérienne ! si
calme, si calme, malgré les ronflements des
moteurs et le vent qui glisse vers le Nord.
Des avions s'envolent, danseurs et sautil-
lants comme d'énormes scarabées aux ély-
tres multicolores.
On parle si souvent de notre siècle de fer
et d'un progrès impitoyable achevant l'idéal
à chaque nouveau carrefour de la civilisa-
tion. Or, sur ce terrain tout nouvellement
conquis par la science humaine et où
m'amène le joyeux baptême d'un nouveau-
né, celui de l'Avion Administratif Colonial,
je découvre, au contraire, que notre époque
s'éloignant du rail, des fumées, du charbon,
écu armorial du dix-neuvième siècle, laisse
évoluer entre le ciel et l'eau, entre l'avion et
la houille blanche et verte, une activité d'un
éclat féérique. Si son lyrisme reste encore
écrasé sur la terre, c'est qu'il lui manque un
poète assez inspiré pour ajouter quelques
feuillets à la « Légende des Siècles ».
Puissent aussi les responsables actuels de
la mise en valeur de notre Empire Colonial,
avoir une foi chevillée en l'avenir et orienter
l'équipement des « France » lointaines vers
ce qui sera demain le triomphe et le maître
de l'heure.
C'est dans cet esprit que nous devons
considérer l'heureuse tentative de l'Aviation
Administrative Coloniale.
L'Aigrette
Le héros de la journée, » l'Aigrette », est
une sveîte conduite intérieure, deux places,
toute blanche, symbole de jeunesse, de joie
neuve.
Ce Potez 36, avion léger de tourisme,
consomme environ 27 à 28 litres d'essence
au 100. Sa vitesse moyenne est de 130-140.
Le séduisant filleul est joliment empana-
ché de gui et de bouquets de fines aigrettes.
M. Louis Michel
Jeune et entreprenant administrateur au
Soudan, a eu l'idée de l'Avion Administratif
Colonial dont l' « Aigrette » est le premier
représentant. -
M. Louis Michel nous dit qu'il quittera
Orly le 17 janvier pour se rendre en A.O.F.
à Ségou. Son itinéraire sera Lyon, Perpi-
gnan, Barcelone, Alicante, Tanger, Rabat,
Casablanca, Agadir, Cap Juby Port-Etienne,
Dakar, Bamako, Ségtrn.
En arrivant à drstiuaticui q l'Aigrotte 11
sera mise à la disposition Je M. 1. UrévU-,
gouverneur général du l'A O. F., pour ies
tournées administratives et elle sua cm - ';'"
nue sur le tâidgeo. de lu. *.oii>uiu.
L'avion administrant colonial
Il n'est pas pNiblc. que 'dt( innovauim
n'ait pas très rapideu^m une pi uf ont le ré-
percussion dans nos possessions d'outre-mer
et que l' @ « Aigrette » ne soit pas le point de
départ d'un service administratif basé sur
l'avion léger. Maître de la distance et de la
vitesse, ce moyen de transport a trouvé un
incomparable champ d'action dans toute
l'étendue de notre Empire Colonial où le rail
et même la route ne sont pas même partout
établis.
Au point de vue administratif, l'avion lé-
ger peut rendre des services incalculables.
Par delà les sables, la brousse, l'impénétra-
ble forêt, il est le lien souple, mouvant, fa-
cilitant les moyens de protection et de vigi-
lance des administrateurs. L'avion léger en
A.O.F., où les populations indigènes sont
clairsemées sur un immense territoire, est
un efficace instrument de civilisation.
Souhaitons que les bouchons de Champagne
que Mme Dal Piaz a fait sauter à la tète du
filleul portent bonheur au nouveau-né.
Parmi les personnalités présentes, citons :
MM. Diwgne, sous-secrétaire d'Etat au mi-
nistère des Colonies ; le gouverneur Augus-
tin Giraud, directeur de l'Agence Economi-
que de l'A.O.F. ; Parisot, administrateur en
chef des Colonies, président de l'Association
des Administrateurs Coloniaux; le capitaine
Girardot, représentant le sous-secrétaire
d'Etat de l'Aéronautique; Florentin, com-
mandant du Port aérien d'Orly; Mme Ma-
ryse Bastié.
M.-L. S,
) -.- (
Au secrétariat général
de l'Indochine
1..
M. Pagès rentre dans les cadres
Par décret en date du 2 janvier 1932 rendu
sur la proposition du Ministre des Colonies, M.
Pagès (Pierre), résident supérieur de 2° classe
en mission hors-cardres en Indochine, a été
réintégré dans les cadres.
réi M. Pagès a été chargé des fonctions de se-
crétaire général par intérim du Gouverneur gé-
néral de l'Indochine pendant l'absence de M.
Graffeuil, secrétaire général titulaire, autorisé
à rentrer en France. -
..- (
Dépêches de l'Indochine
1"
Hommage à la mémoire de M. Maginot
Le Président de VAmicale dos Anciens
Combattants, cnlmm* des nient lires de
'.,\ssociati-on, a. déposé hier une jierhe an
monument aux morts de Sa.i'yon en hom-
mage au Ministre de la guerrr. de finit < M.
Magirwt.
Arrêtés
En vue de favoriser le développement de.
Vélevage dans les pays de U nion indochi-
noise, le gouverneur gênerai a pris un arrê-
té qui, dans le cadre du décret du 4 no-
vembre 1U28 fixant le régime des conces-
sions rurales en Indochine, détermina les
conditions auxquelles pourront être accor-
dées les concessions ayant pour unique ob-
ici l'élevage et la vente des animaux domes-
tiques et de leurs produits.
Un autre arrâté du gouverneur général
promulgue en Indochine :
1° Le décret du 12 novembre 1931 portant
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