Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-10-06
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693410p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 octobre 1931 06 octobre 1931
Description : 1931/10/06 (A32,N137). 1931/10/06 (A32,N137).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6380407d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TKENTE-DKUX1BMH ANNEE. - Nç 1BT. - LE NUMERO 130 CENTIMES MARDI SOIR, 8 OCTOBRE 1981.
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Rédaction Administration ;
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Les Annales Coloniales
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L'instruction publique au Laos
9
Au moment où l'on vient de célébrer avec
éclat dans toute la France le cinquantenaire
de Jules *Ferry, et de rappeler quels progrès
avaient été accomplis dans l'enseignement
primaire en France, il n'est pas sans intérêt
de constater que parallèlement à ce qui se
passe dans la Métropole, l'extension du ser-
vice de l'enseignement primaire s'est poursui-
vie méthodiquement dans nos colonies et en
particulier au Laos.
Un effort important a été réalisé pour do-
ter.. les écolea primaires franco-indigènes du
nombre de classes et du personne) indispen-
sable.
Les. agents indigènes entrés dans les ca-
dres en 1929 ont été recrutés en Annam et
au Tonkin parmi des candidats ayant fait
des études primaires supérieures complètes,
ce qui a permis d'avoir, pour les cours
moyens et supérieurs, des maitres offrant plus
de garanties que les instituteurs auxiliaires
qui ne possédaient que leur certificat d'ét.u-
des. primaires.
D autres écoles s'ouvriront encore quand
les instituteurs auxiliaires laotiens auront
terminé leur stage pédagogique.
L'école d'application de Vientiane, en par-
ticulier, a rendu les plus grands services au
point de vue de la formation des. maîtres. Ils
y reçoivent pendant six mois une sérieuse ini-
tiation pédagogique au cours de conféren-
ces simples et de leçons modèles. De plus,
ils (font un apprentissage complet de leur pro-
fession puisqu'ils voient fonctionner une éco-
le laotienne à trois cours, absolument sem-
blabe à celles qu'ils auront à diriger.
Du reste, un cours de perfectionnement est
à leur disposition pendant la période des va-
cances.
Dans l'ensemble, la formation pédagogi-
que et professionnelle du personnel indigène
est plus complète et contribue, pour une lar-
ge part, à assurer le succès de l'œuvre sco-
laire.
On a noté de 1928 à 1930 une augmenta-
tion de 566 élèves, 5.823 en mai 1928 et
6.389 en mai 1930.
D autre part, les conditions matérielles
sont sans cesse améliorées. La plupart des
écoles ont un mobilier convenable et suffi-
sant. La plupart des crédits sont affectés. aux
écoles de plein exercice mais des subventions
ont pu aussi être accordées à tous les villa-
ges pour la confection ou l'achat du mobi-
lier de l'école.
Malgré deS tondltons locales peu favora-
bles (manque de personnel, insuffisance des
moyens d'impression, un effort a été fait
surtout pour donner aux écoles des manuels
scolaires.
On a pu distribuer, gratuitement un pre-
mier manuel écrit en français, un deuxième
suivra et peu à peu afopèrera la substitution
des manuels français aux anciens. ouvrages
laotiens qui rendent encore bien des services.
Un matériel de cartes, scolaires, de tableaux
muraux, de mesures de système métrique,
augmente tous les jours dans les écoles, et
permet aux maîtres de donner un enseigne-
ment vivant, concret, que les élèves compre-
nent mieux et retiennent plus facilement.
Le niveau des études des écoles élémentai-
res s'améliore. Le nombre des. candidats au
certificat d'études élémentaires indigènes est
resté à peu près stationnaire, mais leur Age
a diminué sensiblement, ce qui prouve un
meilleur recrutement des progrès plus rapi-
des.
Les écoles de plein exercice réparties en-
tre les chefs-lieux de province les plus im.
portants. suffisent aux besoins actuels.
Plus de la moitié des élèves, présents au
certificat d'études élémentaires indigènes ont
été reçus. Un tiers de ceux présentés au cer-
tificat d'études primaires franco-indigènes
ont été reçus. <
L'enseignement. primaire franco-i.ndigene
de Vientiane a réalisé des progrès très sen-
sibles au point de v", du niveau général des
études et au point de vue des effectifs.
Les deuxième, troisième et quatrième an-
nées, en particulier, présentent une homogé-
néité qui prouve qu'une sélection sérieuse se
fait surtout à la fin de la première année :
celle-ci comprenant encore des. élèves trop fai-
bles. en français, malgré les précautions pri-
se au concours d'entrée et la garantie de
principe que donne la possession du certifi-
cat d'études.
La situation matérielle de ces écoles est des
plus satisfaisantes êt elles ont été dotées en
ces dernières années de deux bibliothèques,
l'une de documentation pour les professeurs,
l'autre de lecture pour les élèves.
L'éducation physique est donnée dans nos
écoles primaires de façon attrayante et édu-
cative. Une demi-heure par jour est conSA-
crée à la fin de la classe aux exercices phy-
siques.
Bien que l'état sanitaire soit entièrement
satisfaisant, la lutte pour la santé publique
se poursuit, comme dans les années précé-
dentes, par la diffusion d'un enseignement
simple et pratinue des .règles d'hygiène. Des
visites sanitaires sont effectuées dans toutes
les écoles.
Aucun changement n'est à signaler dans
l'organisation de la seule école primaire du
Laos à Vientiane. En raison de l'hétérogé-
néité des éléments qui composent cette classe,
il faut appliquer les programmes de l'ensei-
gnement primaire français en conciliant, au-
tant que possible, les mesures particulières à
cet enseigrierrmet et celles qui conviennent
aux enfants de langue indigène.
Quant à l'enseignement professionnel, il
est regrettable que nous ne possédions en-
core ou Laos nu'une école pratique d'indus-
mre au Laqiî rwune p 71,elp11 ,, che f. s d' tteller
trie, où il est donné par deux chefs d'atelier
européens secondés par onee moniteurs et
contremaîtres indigènej mais l'accroissement
important de l'effectif des élèves est la preu-
ve de la prospérité de cette école.
L'enseignement théorique ne peut encore y
être donné qu'avec une extrême prudence et
sous forme de causeries familières, car tous
les élèves ne possèdent pas bien la langue
française ; mai à défaut de culture techni-
que les élèves reçoivent une solide formation
professionnelle. En dehors des exercices sco-
laires proprement dits, méthodiquement choi-
sis et gradués, ils prennent une part active
aux importants travaux de réparations que
l'école exécute pour l'administration et des
particuliers; entretien et réparation du maté-
riel automobile de la Résidence supérieure,
remise en état des machines des chaloupes
administratives, etc. Ces. travaux sont, pouf
Jes- élèves, le meilleur complément d'appren-
tissage. La facilité avec laquelle ils trouvent
des emplois à la sortie de l'école témoigne
de la bonne formation qu'ils ont reçue.
Camille Briquet,
Député de l'Eure, Secrétaire de la Com-
mission de l'Algérie, des Colonies, et
1les Protectorats.
J
M. Caillaox envisage une soudure
économique Europe-Afrique
D'un magistral discours prononcé dimanche
dernier par M. Joseph Caillaux sur la crise
économique actuette, nous extrayons le pas-
sage suivant qui intéresse particulièrement les
relations économiques de la métropole et de
l' Europe en général avec nos colonies
d'Afrique :
J'entrevois une solution, une seule : sou-
der VAfrique à l'ancien continent, non seule-
ment pour ménager des cornants d'émigration
qui, je l'aperçois, rencontreront des obstacles,
mais surtout pour réserver à l'usine eugobéemie,
qui serait ainsi conduite à s'assembler au
grand bénéfice' de V esprit d'entente et de
paix, des débouchés suppléant en quelque
mesure ceux qu'elle a perdus et qu'elle per-
dra de ptus en plus, des débouchés que condi-
tionne une politique imprégnée d humanité,
1 éleeJant par degrés les populations indigènes.
:.
Si lès hommes, un peu parlout, gardent leur
sang-froid s'ils font preuve d'énergie patien-
te, ils me, ttront le point final à là tragédie du
monde qui après tout, n'est que la tragédie de
la pléthore et de la méfiance.
Tragédie de la pléthore 1 Qui donc ignore
que les peuples pâtissent, non de la pénurie,
mais de l'abondance des produits ? Ici on
brdle le blé, là on détruit le café, alors que
brdie le blé, d'êtres humains n'ont pas de quoi
des millions humam. fi' ont /:HU de quoi
se sustenter.
Deux mots montent aux lèores : défaut
d'organisation. Eh 1 oui, il faut organiser
l'économie, d'abord sur le plan national0 en
même temps ou ensuite sur le plan internatio-
nal.
r : 1
Le commerce extérieur
de la France
»♦«
Déficit de notre balance commerciale
1er janvier 31 août 1931
Le commerce extérieur de la France, pour
les huit premiers mois de l'exercice 1931, se
solde par un excédent d'importations de
o milliards - S7 millions de francs.
Importations Fr. 30.027.686.000
Exportations 20.970.468.000
Excédent d'importations. 9.057.218.000
Pendant la période correspondante de 1930,
le déficit de la balance commerciale avait été
de 5 milliards 82 millions :
Importations Fr. 34.990.731.000
Exportations 29.308.867.000
Excédent d'importations. 5.681.864.000
L'aggravation du déficit commercial, d'une
année à l'autre, du ier janvier au 31 août, at-
teint en conséquence 3 milliards 375 millions.
Mais lés exportations ont été infiniment plus
atteintes que les importations. De 1930 à 1931,
pendant la période connue, nos ventes au
dehors ont en effet fléchi de 8 milliards 338
millions et nos achats de 4 milliards 963 mil-
lions.
Nous publions dans le tableau ci-dessous
(en milliers de francs), les différences d'une
année à l'autre, pour les huit premiers mois
de iggo et de 1931. de nos échanges avec nos
colonies :
Différence en 1931 par-rapport à 1930
Colonies Import. Export.
Afriq. occid. française –207.917 –147.779
Algérie +400.423 -441.383
Indochine –105.094 –217.200
Madagascar et dépen. 18.747 4.099
Maroc + 7.186 –149.299
Tunisie - 12.011 - 63.016
Autres colonies et pays
de protectorat –38.519 –84.149
Totâux des colonies
françaises et pays
de protectorat +115.321 –1.107.825
Celles de nos colonies dont les achats en
France se sont le plus ralentis cette année,
sont : Algérie (-441 millions), Indochine (–
211 millions).
A l'entrée, la situation est différente. On
constate d'importantes diminutions de nos
achats, surtout dans les pays Suivants : Afri-
que Occidentale française(–208 millions). En
revanche, on note une augmentation sensible
de nos importations en provenance de certains
pays, notamment : de l'Algérie ( + 490 mil-
lions i/a).
Pour les sinistrés
4e la Guadeloupe
résidant en France
«♦«
,- - i1
IEN que le décret
fixant les. catégo-
ries de sinistrés
de la Guadeloupe
ayant droit à des
rajustements, soit
du 29 août der-
nier et que la plus
large publicité lui
ait été faite en France spécialement dans
les. Annales Coloniales. et dans la colo-
nie, certains sinistrés ayaltl quitté la Gua-
deloupe depuis le cyclone semblent, à en
juger par les questions qui me sont postes,
ne connaître que très imparfaitement, quand
ils ne l'ignorent pas tout à fait, la portée
des dispositions prises, en leur faveur.
Il me paraît donc indispensable de revenir,
une fois de plus, pour eux, sur ce sujet des
mesures de rajustement, dans l'espoir que la
grande diffusion des Annales Coloniales
dans les milieux coloniaux, me permettra de
toucher les intéressés, directement ou indi-
rectement.
le rappelle d'abord que le décret du 29
août a admis au bénéfice éventuel des allo-
cations gratuites votées par le Parlement,
tous les sinistrés, qu'ils aient, ou non, em-
prunté au Crédit Foncier ou au Crédit N (Joo
tional, qu'ils aient, ou non, reçu un prêt ga-
ranti ou un Prêt d'honneur.
Les empruteurs du Crédit Foncier tt du
Crédit National reçoivent une allocation gra-
tuite représentant la moitié du prêt qui leur
a été consenti ou de la fixation du prêt téa-
lisé partiellement ou non.
Les sinistrés qui ont. cherché à emprunter
au Crédit Foncier ou au Crédit National, et
pour lesquels l'un de ces établissements a
établi des fixations de dommages, sans que
le prêt ait été ensuite conclu, recevront une
allocation gratuite représentant la moitié des
75 des dommages fixés.
Les sinstrés ayani obtenu de l'Office des
Prêts un prêt d'honneur ou un prêt garanti,
sont, de leur côté, exonérés de toute charge
de remboursement.
Le surplus des crédits votés sera employé
à satisfaire:
10 Les prêts garantis dèjk demandés, non
encore conclus ou refusés par l'Office des
Prêts;
20 Les demandes qui pourront être pré-
sentées par les sinistfés Wayant sollicité au-
cun emprunt ou qui ont emprunté à d'autru
établissements financiers que le Crédit Fort*
cier, le Crédit. National ou l'Office des Prêts.
En résumé, tout sinistré ayant réellement
subi des dommages officiellement constatés
est admis à présenter à nouveau son dossier,
le décret du 29 août ayant, en fait, inauguré
une nouvelle période durant laquelle tous les
cas peuvent, encore être examinés.
Les sinistrés résidant en France agiront
donc sagement en se mettant immédiatement
en instance auprès de Vadministration locale
pour faire valoir leurs droits éventuels.
Comme ils sont éloignés de la Colonie, il
pourra leur être plus long et plus difficile de
constituer leur dossier. Raison de plus pour
qu'ils ne perdent pas de temps, sans quoi,
beaucoup d'entre eux risqueraient d'être for-
clos pour la seconde fois.
Les parlementaires de la colonie ont
réussi, avec beaucoup de peine, à obtenir
pour toutes les victimes dn cyclone cette nou-
velle chance de faire reviser leur situation.
Il appartient maintenant, aux sinistrés eux-
mêmes, de ne pas la laisser' échapper.
Henry Bérenger,
Sénateur de la Guadeloupe, Vice-
Président de la Commission des
Attaires Etrangères.
L'élevage à Madagascar
à*§
Le chef du Service vétérinaire vient de visi-
ter, au .cours d'une tournée d'inspection, les
divers établissements zootechniques qui sont
installés dans la région centrale de la Grande
Ile.
A Antsirabé, Faratsiho, Ambatolampy et
Ambositra, il a pu constater les résultats très
satisfaisants obtenus dans les fermes, les
stations et les haras modèles où l'élevage des
bovins, porcins, ovins, caprins et équidés fait
l'objet d'études et de soins attentifs.
Avec le type normand, la race bovine
Schwitz qui s'est adaptée merveilleusement
paraît être la race laitière rustique de choix.
Les croisements continus avec la race malga-
che ont permis la formation d'un noyau d'ex-
cellentes vaches laitières qui s'étend rapide-
ment sur les Hauts-Plateaux. Le porc se dé-
veloppe bien, quelle que soit la race
(Yorkshire, Large White et Middle Wliite,
Yorkshire) et alimente de nombreuses indus-
tries.
Sans être encore concluants, les essais d'ac-
climatation du mouton à laine et des chèvres
angoras ou alpines sont en progrès. Les vo-
lailles de races améliorées (Leghorn notam-
ment), se développent parfaitement.
L'élevage des chevaux de trait et de selle
autorise de grands espoirs. Partout les équi-
dés sont en bon état de santé et d'entretien.
La région de Betafo convient particulièrement
au développement du métis breton. Signalons
également que dans la région de Fianarant-
soa, les grands ânes des Pyrénées se sont
très bien acclimatés et sont appelés à rendre
les meilleurs services pour les transports à
courte distance ou en terrains difficiles.
Ces constatations nettement optimistes
prouvent l'utilité des sacrifices importants
consentis par la Colonie pour améliorer son
cheptel qui constitue, on le sait, une de ses
principales richesses.
Du haut de mon cocotier
D'INDE
>♦> ̃
Mme Andrée Viollis qui fit de si beaux,
si documentés, si imagés reportages à travers
le monde, qui est comme femme la reine des
globe trotter, qui peut rivaliser avec Louis
Roubaud et Albert Londres, Mme Andrée
Viollis depuis qu'elle fréquente nuit et jour
le beau monde déraille complètement, ceci
n'est d'ailleurs qu'une image puisqu'elle
évolue à bord du d'Artagnan..
Ne connaissant pouic de pouic elle vient
de nous en bailler une bien bonne sur ce mi-
nus habens, descendu des Alpes et que M.
Léon Perrier regrette bien d'avoir fait mon-
ter au summum de Vadministration colo-
niale, je veux parler du Gouverneur Adrien
Juvanon. Ce pauvre être qui n'avait jamais
fait, illusion à personne est en train de faire
le plus grand mal à la France dans les Eta-
blissements français dans l'Inde. Vidé de la
Guyane, puis de Saint-Pierre et Miuelotl,
il est arrivé il y a dix-huit. mois à Pondi-
cleéry. Au lieu d'être le représentant de la
France, arbitre entre les partisf il s'est
mis à la remorque d'hommes qui étaient ses
supérieurs au point de vue de l'intelligence
et de l'astuce; en quelques mois, esclave
d'une coterie, il s'est mis toute la colonie à
dos. Voulant faire du sèle hindou, lui et lès
siens arborent le bonnet de Gandhi dans les
rues de la capitale; il va deux ou trois fois
Par semaine chez les leaders du parti anti-
français qui est aussi antihindou, au lieu de
les convoquer au gouvernement, se livre aux
pires exccs, brimant les indigènes et les ell-
ropéens dans des mesures aussi injustes que
nuisibles au bon renom de la France. Quatre
têtes sous le même bonnet et. qui riment bien:
Juvanon, Philippon, Morizon, Alondragoll.
Des centaines, que dis-je, des milliers
d'Hindous froiègès Français fuient Pondi-
chèry pour se réfugier à Madras.
De paisibles citoyens sont attaqués en
pleine rue par les policiers que conduisent|
les séides du Gouverneur, des femmes sont
blessées, des hommes sont assassinés à la
porte de leur demeure et Adrien Juvanon
impassible, répond ; c'est l'agneau qui a
commencé.
Et ma jeune et sympathique consœur pro-
fite de son escale à Colombo pour entonner
un lied à Juvanon. Non vraiment, avant de
partir vous auriez pu vous renseigner sur le
saigneur de Pondichèry, vous auriez su qu'à
Paris, sans distinction d' oPitlions politiquesy
MM. Georges Nouelle, Daladier, Henti
Guernut, Taittinger, Scapini et Louis Ma-
rin tiennent M. Juvanon Gouverneur dans
la même estime :
Au dessous de zéro.
lialaôo.
.#4*.
Champion !
*+*
C'est un colonial, M. André Merlin, qui
s'est fait battre dans la finale des champion-
nats de tennis dimanche dernier au Stade
Roland Garros (encore un colonial illustre).
Sous peu il marchera sur la trace de ses
amis les Fcret, les Marcel Bernard, les
Christian Boussus, les de Buzelet avant de
devenir un jour peut-être l'émule des Co-
chet, des Lacoste, des Borotra, des Brugnon.
Le jeune Merlin est, en effet, le fils de
M. Martial Merlin, l'éminent gouverneur
général des Colonies, qui après avoir occupé
brillamment les postes les plus en vue de
l'administration coloniale, s'est assuré une
place de choix autour des tapis verts des
Conseils d'administration des Sociétés colo-
niales.
Quant au fils aîné de M. Martial Merlin,
l'aimable Henri Merlin, suivant les traces
de son père, il est unanimement connu dans
le monde colonial pour ses qualités d'homme
d'affaires intelligent et adroit.
•
Les routes à Madagascar
Le programme de construction des routes
d'intérêt colonial et régional, élaboré par
M. le gouverneur général Cayla, se réalise
progressivement.
Le réseau routier de la Grande Ile vient en-
core de s'augmenter d'un nouveau tronçon
important. En effet, du 24 au 30 juillet der-
nier, le trajet Diégo-Suarez-Antalaha, port dè
la côte Nord-Est (400 km.) a été entièrement
parcouru en automobile par le chef de l'arron-
dissement des Travaux publics de Diégo. La
liaison par voie de terre entre ces deux loca-
lités est ainsi réalisée pendant une partie de
l'année et Diégo-Suarez voit peu à peu cesser
son isolement.
De leur côté, les autorités régionales de Mo-
rondava poursuivent activement l'établisse-
ment des routes-pistes qui relieront les riches
contrées de l'Ouest au réseau central de la
Grande Ile. C'est ainsi que le 16 août dernier,
le chef de la région de Morondava a inau-
guré le tronçon de 80 km. compris entre Ma-
nandaza, situé dans le district de Miandrivaza
et Ankavandra. On pourra désormais en sai-
son sèche, aller de Morondava à Ankavandra
par Belo et Miandrivazo en 36 heures d'auto-
mobile sans fatigue. Ce parcours représentait
jadis onze journées de marche en filanjana.
Ajoutons que la nouvelle piste se raccordera
prochainement à la route Tananarive-Miari-
narivo-Tsiroanomandidy qui dans quelques
mois atteindra Ankavandra.
A l'Académie des Sciences
,4.
Un ouvrage sur les climats africains
Le général Perric a offert, au nom de
M. Henry Hubert, chef du service météoro.
logique aux colonies, un ouvrage sur la cli-
matologie de l'ouest de lafriciue.
SOI H SUR BLANC
Voyage de plaisance
..t
OMBRES BLANCHES
Hier, à Singapour, M. Reynaud transvasé
du paquebot de commerce le d Artagnan a été
embarqué à bord du - croiseur Duguay-Trouin,
à destination de Batavia.
Pour être plus tangibles que le chef- d' œu-
vre cinématographique, les ombres blanches
de M. le Ministre des Colonies, de Mme et
de Mlle Reynaud les heureux excursionnistes.
photographiés en tenue des mers du sud, ne
sont pas moins évocatrices.
Tandis qu'à Paris, comme sur le monde,
gronde la plus terrible des tempêtes économi-
ques, le bateau-mousquetaire « trace gail-
lardement son sillon d'argent. »
d' Mme Andrée Viollis, envoyée spéciale
d'un grand quotidien, filant les nœuds ma-
rins dans le sillage officiel, met tout son ta-
lent (qui est grand) à nous dépeindre les dé-
lices touristiques qui enchantent les jours et
les nuits de la famille privilégiée, sur la mer
« la plus divinement soyeuse et bleue ».
Nous l'avons connue mieux inspirée quand
elle n'avait comme guide que sa conscience et
son intettigence.
A la féerie des eaux et du ciel, s'ajoute
pour elle, celle des escales qui réserva aux
touristes officiels, la joie de découvrir lei
Pyramides et les Pharaons au lever du soleil.
Et c'est ainsi, de ci, de là, que pour M.
Paul Reynaud, le cadran étoilé de la Rose
des Vents, change en joyeux chant, la voix
graves des heures.
« Le matin, quand ciel et mer enferment le
bateau dans un vaste écrin de nacre », cet
heureux mortel' « entraînant sur le pont su-
périeur quelques vaillants de son entourage
(qui est aussi sympathique que nombreux), se
livre à la joie de la culture physique ».
Puis le Ministre, « bref de taille », précise
Mme Andrée Viollis, s' abandonne au char-
me de la famille et de l' apéritif-orangeade.
Après ces délassements, le dieu blanc se
documente sur les hommes jaunes et les tour-
nants dangereux de Ja Route Mandarine ; tra-
vail ardu et méritoire, on le reconnaîtra,
quand, nous aurons précisé que M. Paul Rey-
naud, avocat parisien, député des BassesAI-
pes, puis de la capitale et financier dans la
Cité est, plus qu'un colonial, l'animateur, né
avec M. André Tardieu du grand parti
conservateur-national.
Rien, dans sa longue vie de plus d'un de-
mi siècle ne l'avait préparé au rôle de ministre
des Colonies. Il lui faut dobCt une fois de
plus, et en des circonstances particulièrement
graves, préparer ces effleurantes et habiles im-
provisations, qui en l'occurence doivent rem-
placer l'expérience * et la connaissance per-
sonnelles. Puisse la mémoire (cette science
des autres) le tirer d'embarras une fois de
plus.
Du reste, pourquoi assombrir de nuages in-
dochinois, le beau voyage, les joyeuses ré-
ceptions aux escales si bien organisées pour
M. Paul Reynaud. Nous devons le féliciter,
d'avoir en des temps si difficiles, su mettre
sur pied cette belle excursion de plaisance.
il aurait pu renouveler via Saïgon, par le
chemin des airs, le périple africain de M. Du-
mesnil. Voyage d'études, aride certes,
trop dépourvu de sécurité et de confort pour
être recommandé aux touristes.
Mais pourquoi, la toute charmante
Andrée Viollis qui ne veut que du bien au
député de la Bourse de Paris, lui joue-t-elle
dans son enthousiasme dithyrambique le plus
vilain des tours ? Alors que nous tous consi-
dérons dans la capitale comme à la montagne
M. Paul Reynaud comme le leader autorisé
et talentueux du centre droit, l'aimable re-
portrice nous montre un Paul Reynaud au pi-
crate, dreyfusard à vingt-cinq ans, bouffant des
généraux au moment du faux Henry, régicide
contre Charles lor à la conférence des avo-
cats. Et Mme Andrée Viollis rapporte ces pro-
pos de feu mon ami le comte d' Haussonville,
qui fut pendant vingt ans avec Ludovic Halé-
vy le grand électeur de l'Académie française:
Quel dommage, soupirait le vieux comte
qu un jeune homme qui a tant de talent (il
s'agirait du futur gendre de l'illustre orateur
M" Henry Robert) entretienne de si mauvai-
ses pensées.
Le révolutionnaire d'autrefois est devenu le
leader des républicains conservateurs du 2"
arrondissement de Paris, sans eau de Jouven-
ce, Mme Andrée Viollis veut lui rendre les
ardeurs de sa jeunesse. Heureusement qu'il
n en est rien. M. Paul Reynaud, malgré les
campagnes ulcérées de l'Ami du Peuple et
de l'Action Française reste le plus solide pi-
lier des colonnes du Temple : c'est ce qui lui
permettra de repasser député, sans concurrent
l'an prochain, de Bonne Nouvelle à Gaillon
en passant par Vivienne, et la Bourse, à
moins que M. Rebeillard.
Mais de grâce Mme Viollis, ne continuez
plus, vous faites à notre ministre le plus grand
tord et M. Desforges n'est plus ce qu'il était
il y a cinq ans.
L'Angely.
«4»
Au Cabinet militaire
de la Résidence générale
au Maroc
-.-
On annonce de Rabat que le général No-
gues, directeur du cabinet militaire et des
Affaires indigènes, va prochainement rentrer
̃rn Franco. Il ne serait pas remplacé et M.
Bnazet demeurerait chef des Affaires indi-
gènes, tandis que le commandant Juin, qui
recevra prochainement son cinquième galon,
conserverait la direction du cabinet mili-
taire.
SYMPHONIE EXOT1 QUE
«♦«
M. Paul Doumer, président de la Répu-
blique, honorera de sa présence, le jeudi
22 octobre prochain, à 9 heures, la soirée de
gala donnée au théâtre des Champs-Elysées
pour la présentation de Symphonie Exotique,
le grand film colonial réalisé par Alfred
Cliaurael et Geneviève Chaumel-Gentil.
En 80 minutes, les invités de cette soirée
verront sur l'écran défiler toute la terre, de
Marseille à Marseille, par Port-Saïd, Dji-
bouti, Colombo, Pondichéry, Singapour,
Saigon, Hanoi, Hué, Pnom-Penh, Java,
l'Australie, la Nouvelle-Calédonie, les Nou-
Velles-Hébridesj Tahiti, Panama, la Marti-
nique, la Guadeloupe et le Maroc.
4.
Le proche-Orient
1 présent s pétait
M. Emile Baes qui jusqu'à présent s'était
assuré. une incomparable place parmi les
peintres pour ses nus et avait réussi dans
l'orientalisme à la suite d'un voyage plein
de promesses et de réalisations dans l'Afri-
que du Nord, s'est attaqué cette année au
Proche-Orient. Il revient d'Egypte et d'Asie
Mineure avec une ample moisson de toiles
dont il fait les honneurs en l'Hôtel Jean
Charpentier, 76 Faubourg Saint-Honoré. On
retrouve avec la même maturité les gran-
des qualités de l'artiste, la sûreté du des-
sin, la richesse des coloris, la force de l'ins-
piration.
Parmi les œuvres exposées je signalerai
Rivalité, deux hommes et une femme, compo-
sition de force et de vie ; la Chapelle du
Golgotha, le Puits de la Croix et la Clta-
melle de Sainte-Hélène, où elle devait avoir
trouvé les trois croix, la Mosquée blclle, bel
effet de blanc et de bleu, le Monstre, etc.
Un très beau portrait celui de Mme Brous-
san-Samary est encore à citer. N'oublions
pas enfin les nus Sur le sable et quelques au-
tres qui ne figurent pas au catalogue.
Somme toute, un bel ensemble cligne de
M. Emile Baes.
M. R.
44*
Notre action au Maroc
.6.
Occupation de l'oasis de Foum-Zguid
D'accord avec les notables et la popula-
tion indigène, nous avons occupé sans in-
cidents, le lor octobre, l'oasis de Foum-
Zguid qui- est situé sur le Bani, à 100 km.
environ au sud de Ouarzazat.
Des le mois de mars dernier, des recon-
naissances avaient visité ce centre qu'une
excellente piste relie déjà à Ouarzazat.
L'aménagement du terrain d'aviation, ainsi
que les travaux nécessité par l'in?.:illatiu.i
du poste ont été immi'rliatement ';llt:pri.
41--- - - ----"-
Le retour de M. Lucien Saint
au Maroc
-..,.- -- -
M. Lucien Saint, résident général de
France au Maroc, rentrerait à Rabat vers
le 20 prochain. Il est revenu à Paris aujour-
d'hui retour de la Haute-Garonne.
Le pacha de Marrakech
à Paris
»+.
De Vittel, où il a fait cette année, comme
une saison Si Hadji Thami el
tous les anas, llé à N i ce, et a pris same d i so i r
Glaoui est allé à Nice, et a pris samedi goir
le train pour Paris, où il est arrivé dimanche
matin.
Il ne séjournera que quelques jours dans
la capitale n'y étant venu que pour s'occuper
de la reprise des études de ses fils.
L'aîné, Maldhi, dix-neuf ans, entrera à
l'Ecole Polytechnique. Le second. Brahim,
qui n'a que dix-sept ans, restera encore une
année au lycée Janson de Sailly.
Le | nouvel] horaire France-Maroc
de l'Aéropostale
L'horaire de la ligne France-Maroc, ex-
ploitée par la Compagnie Générale Aéropos-
tale a été fixé comme suit depuis hier 5 ,oc-
tobre :
Sens France-Maroc. Départ de Mar-
seille, 4 h. 45 ; Toulouse, 5 h. 30 ; arrivée
à Casablanca, 15 h. 30.
Sens Maroc-France. Départ de Casa-
blanca, 4 li. 30; arrivée à Toulouse,
14 h. 30; Marseille, 15 h. 30.
Les passagers au départ de Paris pourront
utiliser le train numéro 67, qui part de la ga-
re d'Orsay, à 17 h. 18 et arrive à Toulouse,
à 4 h. 30.
Une voilure de la Compagnie Générade'j
Aéropostale assure le transport des passagers
entre la gare et l'aérodrome.
Au retour, les trains suivants pourront être
utilisés en correspondance avec l' avion venant
de Casablanca :
Dépari de Toulouse : 19 h. 41 ; 21 h. ;
23 h. 15.
Arrivée à Paris : 8 h. 45 ; 9 h. 05 ;
10 h. 15.
--
Une barque coulée
par un paquebot
-
Tïior matin, :\ 1:1. suite appaiemmont, d'une
fausse inierpivtaiion de m«inmahonne et violemment lnnm; lo quai des
Forges. Il a causé de< ilé^ U- au quai et a
avarié son étrave.
T.IKK EN .SKC,ONl)F, l'AUK :
M .C.ordo on France.
1/i Mhi'iVIkiI FiMnin -à. (li-nn,
A l'Exposition Coloniale.
1 or MMHlJWTlIfll
-
Rédaction Administration ;
M, IN II Mt-TfelMr
PARIS
TtktPN. l LOUV- lem -
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Les Annales Coloniales
têt MMwimi «< trrtmiw «onl riftw m
hNiM fli ftUTIMl.
Dirbotbuii.FonoatbmR i Maroél RUEDEL
Tous lu Wou## mitm dons notre journal ne (Mtitwnl
Mrt r«priiifl(c fn'«n «MMI III Amiuus CoLeeuie,
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tm lu bureaux de poste.
L'instruction publique au Laos
9
Au moment où l'on vient de célébrer avec
éclat dans toute la France le cinquantenaire
de Jules *Ferry, et de rappeler quels progrès
avaient été accomplis dans l'enseignement
primaire en France, il n'est pas sans intérêt
de constater que parallèlement à ce qui se
passe dans la Métropole, l'extension du ser-
vice de l'enseignement primaire s'est poursui-
vie méthodiquement dans nos colonies et en
particulier au Laos.
Un effort important a été réalisé pour do-
ter.. les écolea primaires franco-indigènes du
nombre de classes et du personne) indispen-
sable.
Les. agents indigènes entrés dans les ca-
dres en 1929 ont été recrutés en Annam et
au Tonkin parmi des candidats ayant fait
des études primaires supérieures complètes,
ce qui a permis d'avoir, pour les cours
moyens et supérieurs, des maitres offrant plus
de garanties que les instituteurs auxiliaires
qui ne possédaient que leur certificat d'ét.u-
des. primaires.
D autres écoles s'ouvriront encore quand
les instituteurs auxiliaires laotiens auront
terminé leur stage pédagogique.
L'école d'application de Vientiane, en par-
ticulier, a rendu les plus grands services au
point de vue de la formation des. maîtres. Ils
y reçoivent pendant six mois une sérieuse ini-
tiation pédagogique au cours de conféren-
ces simples et de leçons modèles. De plus,
ils (font un apprentissage complet de leur pro-
fession puisqu'ils voient fonctionner une éco-
le laotienne à trois cours, absolument sem-
blabe à celles qu'ils auront à diriger.
Du reste, un cours de perfectionnement est
à leur disposition pendant la période des va-
cances.
Dans l'ensemble, la formation pédagogi-
que et professionnelle du personnel indigène
est plus complète et contribue, pour une lar-
ge part, à assurer le succès de l'œuvre sco-
laire.
On a noté de 1928 à 1930 une augmenta-
tion de 566 élèves, 5.823 en mai 1928 et
6.389 en mai 1930.
D autre part, les conditions matérielles
sont sans cesse améliorées. La plupart des
écoles ont un mobilier convenable et suffi-
sant. La plupart des crédits sont affectés. aux
écoles de plein exercice mais des subventions
ont pu aussi être accordées à tous les villa-
ges pour la confection ou l'achat du mobi-
lier de l'école.
Malgré deS tondltons locales peu favora-
bles (manque de personnel, insuffisance des
moyens d'impression, un effort a été fait
surtout pour donner aux écoles des manuels
scolaires.
On a pu distribuer, gratuitement un pre-
mier manuel écrit en français, un deuxième
suivra et peu à peu afopèrera la substitution
des manuels français aux anciens. ouvrages
laotiens qui rendent encore bien des services.
Un matériel de cartes, scolaires, de tableaux
muraux, de mesures de système métrique,
augmente tous les jours dans les écoles, et
permet aux maîtres de donner un enseigne-
ment vivant, concret, que les élèves compre-
nent mieux et retiennent plus facilement.
Le niveau des études des écoles élémentai-
res s'améliore. Le nombre des. candidats au
certificat d'études élémentaires indigènes est
resté à peu près stationnaire, mais leur Age
a diminué sensiblement, ce qui prouve un
meilleur recrutement des progrès plus rapi-
des.
Les écoles de plein exercice réparties en-
tre les chefs-lieux de province les plus im.
portants. suffisent aux besoins actuels.
Plus de la moitié des élèves, présents au
certificat d'études élémentaires indigènes ont
été reçus. Un tiers de ceux présentés au cer-
tificat d'études primaires franco-indigènes
ont été reçus. <
L'enseignement. primaire franco-i.ndigene
de Vientiane a réalisé des progrès très sen-
sibles au point de v", du niveau général des
études et au point de vue des effectifs.
Les deuxième, troisième et quatrième an-
nées, en particulier, présentent une homogé-
néité qui prouve qu'une sélection sérieuse se
fait surtout à la fin de la première année :
celle-ci comprenant encore des. élèves trop fai-
bles. en français, malgré les précautions pri-
se au concours d'entrée et la garantie de
principe que donne la possession du certifi-
cat d'études.
La situation matérielle de ces écoles est des
plus satisfaisantes êt elles ont été dotées en
ces dernières années de deux bibliothèques,
l'une de documentation pour les professeurs,
l'autre de lecture pour les élèves.
L'éducation physique est donnée dans nos
écoles primaires de façon attrayante et édu-
cative. Une demi-heure par jour est conSA-
crée à la fin de la classe aux exercices phy-
siques.
Bien que l'état sanitaire soit entièrement
satisfaisant, la lutte pour la santé publique
se poursuit, comme dans les années précé-
dentes, par la diffusion d'un enseignement
simple et pratinue des .règles d'hygiène. Des
visites sanitaires sont effectuées dans toutes
les écoles.
Aucun changement n'est à signaler dans
l'organisation de la seule école primaire du
Laos à Vientiane. En raison de l'hétérogé-
néité des éléments qui composent cette classe,
il faut appliquer les programmes de l'ensei-
gnement primaire français en conciliant, au-
tant que possible, les mesures particulières à
cet enseigrierrmet et celles qui conviennent
aux enfants de langue indigène.
Quant à l'enseignement professionnel, il
est regrettable que nous ne possédions en-
core ou Laos nu'une école pratique d'indus-
mre au Laqiî rwune p 71,elp11 ,, che f. s d' tteller
trie, où il est donné par deux chefs d'atelier
européens secondés par onee moniteurs et
contremaîtres indigènej mais l'accroissement
important de l'effectif des élèves est la preu-
ve de la prospérité de cette école.
L'enseignement théorique ne peut encore y
être donné qu'avec une extrême prudence et
sous forme de causeries familières, car tous
les élèves ne possèdent pas bien la langue
française ; mai à défaut de culture techni-
que les élèves reçoivent une solide formation
professionnelle. En dehors des exercices sco-
laires proprement dits, méthodiquement choi-
sis et gradués, ils prennent une part active
aux importants travaux de réparations que
l'école exécute pour l'administration et des
particuliers; entretien et réparation du maté-
riel automobile de la Résidence supérieure,
remise en état des machines des chaloupes
administratives, etc. Ces. travaux sont, pouf
Jes- élèves, le meilleur complément d'appren-
tissage. La facilité avec laquelle ils trouvent
des emplois à la sortie de l'école témoigne
de la bonne formation qu'ils ont reçue.
Camille Briquet,
Député de l'Eure, Secrétaire de la Com-
mission de l'Algérie, des Colonies, et
1les Protectorats.
J
M. Caillaox envisage une soudure
économique Europe-Afrique
D'un magistral discours prononcé dimanche
dernier par M. Joseph Caillaux sur la crise
économique actuette, nous extrayons le pas-
sage suivant qui intéresse particulièrement les
relations économiques de la métropole et de
l' Europe en général avec nos colonies
d'Afrique :
J'entrevois une solution, une seule : sou-
der VAfrique à l'ancien continent, non seule-
ment pour ménager des cornants d'émigration
qui, je l'aperçois, rencontreront des obstacles,
mais surtout pour réserver à l'usine eugobéemie,
qui serait ainsi conduite à s'assembler au
grand bénéfice' de V esprit d'entente et de
paix, des débouchés suppléant en quelque
mesure ceux qu'elle a perdus et qu'elle per-
dra de ptus en plus, des débouchés que condi-
tionne une politique imprégnée d humanité,
1 éleeJant par degrés les populations indigènes.
:.
Si lès hommes, un peu parlout, gardent leur
sang-froid s'ils font preuve d'énergie patien-
te, ils me, ttront le point final à là tragédie du
monde qui après tout, n'est que la tragédie de
la pléthore et de la méfiance.
Tragédie de la pléthore 1 Qui donc ignore
que les peuples pâtissent, non de la pénurie,
mais de l'abondance des produits ? Ici on
brdle le blé, là on détruit le café, alors que
brdie le blé, d'êtres humains n'ont pas de quoi
des millions humam. fi' ont /:HU de quoi
se sustenter.
Deux mots montent aux lèores : défaut
d'organisation. Eh 1 oui, il faut organiser
l'économie, d'abord sur le plan national0 en
même temps ou ensuite sur le plan internatio-
nal.
r : 1
Le commerce extérieur
de la France
»♦«
Déficit de notre balance commerciale
1er janvier 31 août 1931
Le commerce extérieur de la France, pour
les huit premiers mois de l'exercice 1931, se
solde par un excédent d'importations de
o milliards - S7 millions de francs.
Importations Fr. 30.027.686.000
Exportations 20.970.468.000
Excédent d'importations. 9.057.218.000
Pendant la période correspondante de 1930,
le déficit de la balance commerciale avait été
de 5 milliards 82 millions :
Importations Fr. 34.990.731.000
Exportations 29.308.867.000
Excédent d'importations. 5.681.864.000
L'aggravation du déficit commercial, d'une
année à l'autre, du ier janvier au 31 août, at-
teint en conséquence 3 milliards 375 millions.
Mais lés exportations ont été infiniment plus
atteintes que les importations. De 1930 à 1931,
pendant la période connue, nos ventes au
dehors ont en effet fléchi de 8 milliards 338
millions et nos achats de 4 milliards 963 mil-
lions.
Nous publions dans le tableau ci-dessous
(en milliers de francs), les différences d'une
année à l'autre, pour les huit premiers mois
de iggo et de 1931. de nos échanges avec nos
colonies :
Différence en 1931 par-rapport à 1930
Colonies Import. Export.
Afriq. occid. française –207.917 –147.779
Algérie +400.423 -441.383
Indochine –105.094 –217.200
Madagascar et dépen. 18.747 4.099
Maroc + 7.186 –149.299
Tunisie - 12.011 - 63.016
Autres colonies et pays
de protectorat –38.519 –84.149
Totâux des colonies
françaises et pays
de protectorat +115.321 –1.107.825
Celles de nos colonies dont les achats en
France se sont le plus ralentis cette année,
sont : Algérie (-441 millions), Indochine (–
211 millions).
A l'entrée, la situation est différente. On
constate d'importantes diminutions de nos
achats, surtout dans les pays Suivants : Afri-
que Occidentale française(–208 millions). En
revanche, on note une augmentation sensible
de nos importations en provenance de certains
pays, notamment : de l'Algérie ( + 490 mil-
lions i/a).
Pour les sinistrés
4e la Guadeloupe
résidant en France
«♦«
,- - i1
IEN que le décret
fixant les. catégo-
ries de sinistrés
de la Guadeloupe
ayant droit à des
rajustements, soit
du 29 août der-
nier et que la plus
large publicité lui
ait été faite en France spécialement dans
les. Annales Coloniales. et dans la colo-
nie, certains sinistrés ayaltl quitté la Gua-
deloupe depuis le cyclone semblent, à en
juger par les questions qui me sont postes,
ne connaître que très imparfaitement, quand
ils ne l'ignorent pas tout à fait, la portée
des dispositions prises, en leur faveur.
Il me paraît donc indispensable de revenir,
une fois de plus, pour eux, sur ce sujet des
mesures de rajustement, dans l'espoir que la
grande diffusion des Annales Coloniales
dans les milieux coloniaux, me permettra de
toucher les intéressés, directement ou indi-
rectement.
le rappelle d'abord que le décret du 29
août a admis au bénéfice éventuel des allo-
cations gratuites votées par le Parlement,
tous les sinistrés, qu'ils aient, ou non, em-
prunté au Crédit Foncier ou au Crédit N (Joo
tional, qu'ils aient, ou non, reçu un prêt ga-
ranti ou un Prêt d'honneur.
Les empruteurs du Crédit Foncier tt du
Crédit National reçoivent une allocation gra-
tuite représentant la moitié du prêt qui leur
a été consenti ou de la fixation du prêt téa-
lisé partiellement ou non.
Les sinistrés qui ont. cherché à emprunter
au Crédit Foncier ou au Crédit National, et
pour lesquels l'un de ces établissements a
établi des fixations de dommages, sans que
le prêt ait été ensuite conclu, recevront une
allocation gratuite représentant la moitié des
75 des dommages fixés.
Les sinstrés ayani obtenu de l'Office des
Prêts un prêt d'honneur ou un prêt garanti,
sont, de leur côté, exonérés de toute charge
de remboursement.
Le surplus des crédits votés sera employé
à satisfaire:
10 Les prêts garantis dèjk demandés, non
encore conclus ou refusés par l'Office des
Prêts;
20 Les demandes qui pourront être pré-
sentées par les sinistfés Wayant sollicité au-
cun emprunt ou qui ont emprunté à d'autru
établissements financiers que le Crédit Fort*
cier, le Crédit. National ou l'Office des Prêts.
En résumé, tout sinistré ayant réellement
subi des dommages officiellement constatés
est admis à présenter à nouveau son dossier,
le décret du 29 août ayant, en fait, inauguré
une nouvelle période durant laquelle tous les
cas peuvent, encore être examinés.
Les sinistrés résidant en France agiront
donc sagement en se mettant immédiatement
en instance auprès de Vadministration locale
pour faire valoir leurs droits éventuels.
Comme ils sont éloignés de la Colonie, il
pourra leur être plus long et plus difficile de
constituer leur dossier. Raison de plus pour
qu'ils ne perdent pas de temps, sans quoi,
beaucoup d'entre eux risqueraient d'être for-
clos pour la seconde fois.
Les parlementaires de la colonie ont
réussi, avec beaucoup de peine, à obtenir
pour toutes les victimes dn cyclone cette nou-
velle chance de faire reviser leur situation.
Il appartient maintenant, aux sinistrés eux-
mêmes, de ne pas la laisser' échapper.
Henry Bérenger,
Sénateur de la Guadeloupe, Vice-
Président de la Commission des
Attaires Etrangères.
L'élevage à Madagascar
à*§
Le chef du Service vétérinaire vient de visi-
ter, au .cours d'une tournée d'inspection, les
divers établissements zootechniques qui sont
installés dans la région centrale de la Grande
Ile.
A Antsirabé, Faratsiho, Ambatolampy et
Ambositra, il a pu constater les résultats très
satisfaisants obtenus dans les fermes, les
stations et les haras modèles où l'élevage des
bovins, porcins, ovins, caprins et équidés fait
l'objet d'études et de soins attentifs.
Avec le type normand, la race bovine
Schwitz qui s'est adaptée merveilleusement
paraît être la race laitière rustique de choix.
Les croisements continus avec la race malga-
che ont permis la formation d'un noyau d'ex-
cellentes vaches laitières qui s'étend rapide-
ment sur les Hauts-Plateaux. Le porc se dé-
veloppe bien, quelle que soit la race
(Yorkshire, Large White et Middle Wliite,
Yorkshire) et alimente de nombreuses indus-
tries.
Sans être encore concluants, les essais d'ac-
climatation du mouton à laine et des chèvres
angoras ou alpines sont en progrès. Les vo-
lailles de races améliorées (Leghorn notam-
ment), se développent parfaitement.
L'élevage des chevaux de trait et de selle
autorise de grands espoirs. Partout les équi-
dés sont en bon état de santé et d'entretien.
La région de Betafo convient particulièrement
au développement du métis breton. Signalons
également que dans la région de Fianarant-
soa, les grands ânes des Pyrénées se sont
très bien acclimatés et sont appelés à rendre
les meilleurs services pour les transports à
courte distance ou en terrains difficiles.
Ces constatations nettement optimistes
prouvent l'utilité des sacrifices importants
consentis par la Colonie pour améliorer son
cheptel qui constitue, on le sait, une de ses
principales richesses.
Du haut de mon cocotier
D'INDE
>♦> ̃
Mme Andrée Viollis qui fit de si beaux,
si documentés, si imagés reportages à travers
le monde, qui est comme femme la reine des
globe trotter, qui peut rivaliser avec Louis
Roubaud et Albert Londres, Mme Andrée
Viollis depuis qu'elle fréquente nuit et jour
le beau monde déraille complètement, ceci
n'est d'ailleurs qu'une image puisqu'elle
évolue à bord du d'Artagnan..
Ne connaissant pouic de pouic elle vient
de nous en bailler une bien bonne sur ce mi-
nus habens, descendu des Alpes et que M.
Léon Perrier regrette bien d'avoir fait mon-
ter au summum de Vadministration colo-
niale, je veux parler du Gouverneur Adrien
Juvanon. Ce pauvre être qui n'avait jamais
fait, illusion à personne est en train de faire
le plus grand mal à la France dans les Eta-
blissements français dans l'Inde. Vidé de la
Guyane, puis de Saint-Pierre et Miuelotl,
il est arrivé il y a dix-huit. mois à Pondi-
cleéry. Au lieu d'être le représentant de la
France, arbitre entre les partisf il s'est
mis à la remorque d'hommes qui étaient ses
supérieurs au point de vue de l'intelligence
et de l'astuce; en quelques mois, esclave
d'une coterie, il s'est mis toute la colonie à
dos. Voulant faire du sèle hindou, lui et lès
siens arborent le bonnet de Gandhi dans les
rues de la capitale; il va deux ou trois fois
Par semaine chez les leaders du parti anti-
français qui est aussi antihindou, au lieu de
les convoquer au gouvernement, se livre aux
pires exccs, brimant les indigènes et les ell-
ropéens dans des mesures aussi injustes que
nuisibles au bon renom de la France. Quatre
têtes sous le même bonnet et. qui riment bien:
Juvanon, Philippon, Morizon, Alondragoll.
Des centaines, que dis-je, des milliers
d'Hindous froiègès Français fuient Pondi-
chèry pour se réfugier à Madras.
De paisibles citoyens sont attaqués en
pleine rue par les policiers que conduisent|
les séides du Gouverneur, des femmes sont
blessées, des hommes sont assassinés à la
porte de leur demeure et Adrien Juvanon
impassible, répond ; c'est l'agneau qui a
commencé.
Et ma jeune et sympathique consœur pro-
fite de son escale à Colombo pour entonner
un lied à Juvanon. Non vraiment, avant de
partir vous auriez pu vous renseigner sur le
saigneur de Pondichèry, vous auriez su qu'à
Paris, sans distinction d' oPitlions politiquesy
MM. Georges Nouelle, Daladier, Henti
Guernut, Taittinger, Scapini et Louis Ma-
rin tiennent M. Juvanon Gouverneur dans
la même estime :
Au dessous de zéro.
lialaôo.
.#4*.
Champion !
*+*
C'est un colonial, M. André Merlin, qui
s'est fait battre dans la finale des champion-
nats de tennis dimanche dernier au Stade
Roland Garros (encore un colonial illustre).
Sous peu il marchera sur la trace de ses
amis les Fcret, les Marcel Bernard, les
Christian Boussus, les de Buzelet avant de
devenir un jour peut-être l'émule des Co-
chet, des Lacoste, des Borotra, des Brugnon.
Le jeune Merlin est, en effet, le fils de
M. Martial Merlin, l'éminent gouverneur
général des Colonies, qui après avoir occupé
brillamment les postes les plus en vue de
l'administration coloniale, s'est assuré une
place de choix autour des tapis verts des
Conseils d'administration des Sociétés colo-
niales.
Quant au fils aîné de M. Martial Merlin,
l'aimable Henri Merlin, suivant les traces
de son père, il est unanimement connu dans
le monde colonial pour ses qualités d'homme
d'affaires intelligent et adroit.
•
Les routes à Madagascar
Le programme de construction des routes
d'intérêt colonial et régional, élaboré par
M. le gouverneur général Cayla, se réalise
progressivement.
Le réseau routier de la Grande Ile vient en-
core de s'augmenter d'un nouveau tronçon
important. En effet, du 24 au 30 juillet der-
nier, le trajet Diégo-Suarez-Antalaha, port dè
la côte Nord-Est (400 km.) a été entièrement
parcouru en automobile par le chef de l'arron-
dissement des Travaux publics de Diégo. La
liaison par voie de terre entre ces deux loca-
lités est ainsi réalisée pendant une partie de
l'année et Diégo-Suarez voit peu à peu cesser
son isolement.
De leur côté, les autorités régionales de Mo-
rondava poursuivent activement l'établisse-
ment des routes-pistes qui relieront les riches
contrées de l'Ouest au réseau central de la
Grande Ile. C'est ainsi que le 16 août dernier,
le chef de la région de Morondava a inau-
guré le tronçon de 80 km. compris entre Ma-
nandaza, situé dans le district de Miandrivaza
et Ankavandra. On pourra désormais en sai-
son sèche, aller de Morondava à Ankavandra
par Belo et Miandrivazo en 36 heures d'auto-
mobile sans fatigue. Ce parcours représentait
jadis onze journées de marche en filanjana.
Ajoutons que la nouvelle piste se raccordera
prochainement à la route Tananarive-Miari-
narivo-Tsiroanomandidy qui dans quelques
mois atteindra Ankavandra.
A l'Académie des Sciences
,4.
Un ouvrage sur les climats africains
Le général Perric a offert, au nom de
M. Henry Hubert, chef du service météoro.
logique aux colonies, un ouvrage sur la cli-
matologie de l'ouest de lafriciue.
SOI H SUR BLANC
Voyage de plaisance
..t
OMBRES BLANCHES
Hier, à Singapour, M. Reynaud transvasé
du paquebot de commerce le d Artagnan a été
embarqué à bord du - croiseur Duguay-Trouin,
à destination de Batavia.
Pour être plus tangibles que le chef- d' œu-
vre cinématographique, les ombres blanches
de M. le Ministre des Colonies, de Mme et
de Mlle Reynaud les heureux excursionnistes.
photographiés en tenue des mers du sud, ne
sont pas moins évocatrices.
Tandis qu'à Paris, comme sur le monde,
gronde la plus terrible des tempêtes économi-
ques, le bateau-mousquetaire « trace gail-
lardement son sillon d'argent. »
d' Mme Andrée Viollis, envoyée spéciale
d'un grand quotidien, filant les nœuds ma-
rins dans le sillage officiel, met tout son ta-
lent (qui est grand) à nous dépeindre les dé-
lices touristiques qui enchantent les jours et
les nuits de la famille privilégiée, sur la mer
« la plus divinement soyeuse et bleue ».
Nous l'avons connue mieux inspirée quand
elle n'avait comme guide que sa conscience et
son intettigence.
A la féerie des eaux et du ciel, s'ajoute
pour elle, celle des escales qui réserva aux
touristes officiels, la joie de découvrir lei
Pyramides et les Pharaons au lever du soleil.
Et c'est ainsi, de ci, de là, que pour M.
Paul Reynaud, le cadran étoilé de la Rose
des Vents, change en joyeux chant, la voix
graves des heures.
« Le matin, quand ciel et mer enferment le
bateau dans un vaste écrin de nacre », cet
heureux mortel' « entraînant sur le pont su-
périeur quelques vaillants de son entourage
(qui est aussi sympathique que nombreux), se
livre à la joie de la culture physique ».
Puis le Ministre, « bref de taille », précise
Mme Andrée Viollis, s' abandonne au char-
me de la famille et de l' apéritif-orangeade.
Après ces délassements, le dieu blanc se
documente sur les hommes jaunes et les tour-
nants dangereux de Ja Route Mandarine ; tra-
vail ardu et méritoire, on le reconnaîtra,
quand, nous aurons précisé que M. Paul Rey-
naud, avocat parisien, député des BassesAI-
pes, puis de la capitale et financier dans la
Cité est, plus qu'un colonial, l'animateur, né
avec M. André Tardieu du grand parti
conservateur-national.
Rien, dans sa longue vie de plus d'un de-
mi siècle ne l'avait préparé au rôle de ministre
des Colonies. Il lui faut dobCt une fois de
plus, et en des circonstances particulièrement
graves, préparer ces effleurantes et habiles im-
provisations, qui en l'occurence doivent rem-
placer l'expérience * et la connaissance per-
sonnelles. Puisse la mémoire (cette science
des autres) le tirer d'embarras une fois de
plus.
Du reste, pourquoi assombrir de nuages in-
dochinois, le beau voyage, les joyeuses ré-
ceptions aux escales si bien organisées pour
M. Paul Reynaud. Nous devons le féliciter,
d'avoir en des temps si difficiles, su mettre
sur pied cette belle excursion de plaisance.
il aurait pu renouveler via Saïgon, par le
chemin des airs, le périple africain de M. Du-
mesnil. Voyage d'études, aride certes,
trop dépourvu de sécurité et de confort pour
être recommandé aux touristes.
Mais pourquoi, la toute charmante
Andrée Viollis qui ne veut que du bien au
député de la Bourse de Paris, lui joue-t-elle
dans son enthousiasme dithyrambique le plus
vilain des tours ? Alors que nous tous consi-
dérons dans la capitale comme à la montagne
M. Paul Reynaud comme le leader autorisé
et talentueux du centre droit, l'aimable re-
portrice nous montre un Paul Reynaud au pi-
crate, dreyfusard à vingt-cinq ans, bouffant des
généraux au moment du faux Henry, régicide
contre Charles lor à la conférence des avo-
cats. Et Mme Andrée Viollis rapporte ces pro-
pos de feu mon ami le comte d' Haussonville,
qui fut pendant vingt ans avec Ludovic Halé-
vy le grand électeur de l'Académie française:
Quel dommage, soupirait le vieux comte
qu un jeune homme qui a tant de talent (il
s'agirait du futur gendre de l'illustre orateur
M" Henry Robert) entretienne de si mauvai-
ses pensées.
Le révolutionnaire d'autrefois est devenu le
leader des républicains conservateurs du 2"
arrondissement de Paris, sans eau de Jouven-
ce, Mme Andrée Viollis veut lui rendre les
ardeurs de sa jeunesse. Heureusement qu'il
n en est rien. M. Paul Reynaud, malgré les
campagnes ulcérées de l'Ami du Peuple et
de l'Action Française reste le plus solide pi-
lier des colonnes du Temple : c'est ce qui lui
permettra de repasser député, sans concurrent
l'an prochain, de Bonne Nouvelle à Gaillon
en passant par Vivienne, et la Bourse, à
moins que M. Rebeillard.
Mais de grâce Mme Viollis, ne continuez
plus, vous faites à notre ministre le plus grand
tord et M. Desforges n'est plus ce qu'il était
il y a cinq ans.
L'Angely.
«4»
Au Cabinet militaire
de la Résidence générale
au Maroc
-.-
On annonce de Rabat que le général No-
gues, directeur du cabinet militaire et des
Affaires indigènes, va prochainement rentrer
̃rn Franco. Il ne serait pas remplacé et M.
Bnazet demeurerait chef des Affaires indi-
gènes, tandis que le commandant Juin, qui
recevra prochainement son cinquième galon,
conserverait la direction du cabinet mili-
taire.
SYMPHONIE EXOT1 QUE
«♦«
M. Paul Doumer, président de la Répu-
blique, honorera de sa présence, le jeudi
22 octobre prochain, à 9 heures, la soirée de
gala donnée au théâtre des Champs-Elysées
pour la présentation de Symphonie Exotique,
le grand film colonial réalisé par Alfred
Cliaurael et Geneviève Chaumel-Gentil.
En 80 minutes, les invités de cette soirée
verront sur l'écran défiler toute la terre, de
Marseille à Marseille, par Port-Saïd, Dji-
bouti, Colombo, Pondichéry, Singapour,
Saigon, Hanoi, Hué, Pnom-Penh, Java,
l'Australie, la Nouvelle-Calédonie, les Nou-
Velles-Hébridesj Tahiti, Panama, la Marti-
nique, la Guadeloupe et le Maroc.
4.
Le proche-Orient
1 présent s pétait
M. Emile Baes qui jusqu'à présent s'était
assuré. une incomparable place parmi les
peintres pour ses nus et avait réussi dans
l'orientalisme à la suite d'un voyage plein
de promesses et de réalisations dans l'Afri-
que du Nord, s'est attaqué cette année au
Proche-Orient. Il revient d'Egypte et d'Asie
Mineure avec une ample moisson de toiles
dont il fait les honneurs en l'Hôtel Jean
Charpentier, 76 Faubourg Saint-Honoré. On
retrouve avec la même maturité les gran-
des qualités de l'artiste, la sûreté du des-
sin, la richesse des coloris, la force de l'ins-
piration.
Parmi les œuvres exposées je signalerai
Rivalité, deux hommes et une femme, compo-
sition de force et de vie ; la Chapelle du
Golgotha, le Puits de la Croix et la Clta-
melle de Sainte-Hélène, où elle devait avoir
trouvé les trois croix, la Mosquée blclle, bel
effet de blanc et de bleu, le Monstre, etc.
Un très beau portrait celui de Mme Brous-
san-Samary est encore à citer. N'oublions
pas enfin les nus Sur le sable et quelques au-
tres qui ne figurent pas au catalogue.
Somme toute, un bel ensemble cligne de
M. Emile Baes.
M. R.
44*
Notre action au Maroc
.6.
Occupation de l'oasis de Foum-Zguid
D'accord avec les notables et la popula-
tion indigène, nous avons occupé sans in-
cidents, le lor octobre, l'oasis de Foum-
Zguid qui- est situé sur le Bani, à 100 km.
environ au sud de Ouarzazat.
Des le mois de mars dernier, des recon-
naissances avaient visité ce centre qu'une
excellente piste relie déjà à Ouarzazat.
L'aménagement du terrain d'aviation, ainsi
que les travaux nécessité par l'in?.:illatiu.i
du poste ont été immi'rliatement ';llt:pri.
41--- - - ----"-
Le retour de M. Lucien Saint
au Maroc
-..,.- -- -
M. Lucien Saint, résident général de
France au Maroc, rentrerait à Rabat vers
le 20 prochain. Il est revenu à Paris aujour-
d'hui retour de la Haute-Garonne.
Le pacha de Marrakech
à Paris
»+.
De Vittel, où il a fait cette année, comme
une saison Si Hadji Thami el
tous les anas, llé à N i ce, et a pris same d i so i r
Glaoui est allé à Nice, et a pris samedi goir
le train pour Paris, où il est arrivé dimanche
matin.
Il ne séjournera que quelques jours dans
la capitale n'y étant venu que pour s'occuper
de la reprise des études de ses fils.
L'aîné, Maldhi, dix-neuf ans, entrera à
l'Ecole Polytechnique. Le second. Brahim,
qui n'a que dix-sept ans, restera encore une
année au lycée Janson de Sailly.
Le | nouvel] horaire France-Maroc
de l'Aéropostale
L'horaire de la ligne France-Maroc, ex-
ploitée par la Compagnie Générale Aéropos-
tale a été fixé comme suit depuis hier 5 ,oc-
tobre :
Sens France-Maroc. Départ de Mar-
seille, 4 h. 45 ; Toulouse, 5 h. 30 ; arrivée
à Casablanca, 15 h. 30.
Sens Maroc-France. Départ de Casa-
blanca, 4 li. 30; arrivée à Toulouse,
14 h. 30; Marseille, 15 h. 30.
Les passagers au départ de Paris pourront
utiliser le train numéro 67, qui part de la ga-
re d'Orsay, à 17 h. 18 et arrive à Toulouse,
à 4 h. 30.
Une voilure de la Compagnie Générade'j
Aéropostale assure le transport des passagers
entre la gare et l'aérodrome.
Au retour, les trains suivants pourront être
utilisés en correspondance avec l' avion venant
de Casablanca :
Dépari de Toulouse : 19 h. 41 ; 21 h. ;
23 h. 15.
Arrivée à Paris : 8 h. 45 ; 9 h. 05 ;
10 h. 15.
--
Une barque coulée
par un paquebot
-
Tïior matin, :\ 1:1. suite appaiemmont, d'une
fausse inierpivtaiion de m«in
Forges. Il a causé de< ilé^ U- au quai et a
avarié son étrave.
T.IKK EN .SKC,ONl)F, l'AUK :
M .C.ordo on France.
1/i Mhi'iVIkiI FiMnin -à. (li-nn,
A l'Exposition Coloniale.
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