Titre : Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel
Auteur : France coloniale moderne. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1931-09-05
Contributeur : Ruedel, Marcel. Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 septembre 1931 05 septembre 1931
Description : 1931/09/05 (A32,N124). 1931/09/05 (A32,N124).
Description : Collection numérique : Bibliothèque Francophone... Collection numérique : Bibliothèque Francophone Numérique
Description : Collection numérique : Numba, la bibliothèque... Collection numérique : Numba, la bibliothèque numérique du Cirad
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1 Appartient à l’ensemble documentaire : RfnHisg1
Description : Collection numérique : Protectorats et mandat... Collection numérique : Protectorats et mandat français
Description : Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique... Collection numérique : Bibliothèque Diplomatique Numérique
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k63803947
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LC12-252
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
TRENTE-DEUXIEME ANNEE. N* 124. CM NUMERO ; 80 CENTIMES SAMEDI SOIR, 5 SEI'TKMHRli 1931
JOURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
M, m ii Mt-mur
PARIS 0*0
TaLDH. 1 LOUVIW 1MT
RICHKLIBU 17-U
Les , Annales Coloniales
Le» annonce» et réclame» ow reçm m
feurMu êa Journal.
Diiisotbuii.Fondatiur T Miroil RUEDEL
l'ou. aracist pubude dans notre fournal ne peuvent
être reproduite qu'en citant lté Amaun Goumoalm.
ABONNEMENTS
mec la Revue mensuelle :
Un IS 6 Moi. 3 Noi.
France et
Colonies 180 » 100 > 50 9
ttrueer.. 240. IM* 70*
On s'abonne sans trais dans
toua lu bureaux de poste.
Houille et pétrole aux colonies
------- V-
La France est peu favorisée au point de
vue de son approvisionnement en combusti-
bles, puisqu'elle est obligée d'importer cha-
que année 30 millions de tonnes de houille
et les neuf dixièmes du pétrole nécessaire à
sa consommation. Son empire colonial est,
pour le moment tout au moins, moins favo-
risé encore. C'est ainsi que notre production
coloniale en houille est de 2 millions de
tonnes environ et celle du pétrole de 1.200
tonnes.
On sait l'importance de nos gisements
houillers du Tonkin. Nous avons eu, il y a
peu de temps, l'occasion d'en entretenir les
lecteurs des Annales Coloniales. Rappelons
flue les principaux s'étendent en lJQrdure de
la baie d'Along et sont exploités à ciel ou-
!Wt.( D'autres gisements existent près de
Song-Da-Bach.
La production tonkinoise a été de
1.965.000 tonnes en 1928, tandis que la
production des charbonnages de Vinh-Phnoc
en Annam, n'a atteint que J. 7 S3 tonnes.
Les deux principales compagnies houillè-
res sont : la Société Française des Char-
bonnages du Tonkin et la Société des An-
thracites du Tonkin. dont les productions
respectives ont été en 19.18, de 1.430.000 et
1*7 2.000 tonnes.
La consommation annuelle de charbon en
Indochine est de 615.000 tonnes, se répar-
tissant ainsi : Tonkin 490.000 tonnes, Co-
chinchine 120.000, Annam 5.000. L'expor-
tation d'anthracite atteint 1.300.000 ton-
nes, dont 400.000 tonnes sont absorbées par
le Japon et 840.000 tonnes par la Chine
et Hongkong.
Il importe de signaler que la production
des houillères d'Extrême-Orient dépasse
80.000.000 de tonnes. Cette production est
ainsi upartie : Japon, 33 millions ; Indes
anglaiM S. 22 ; Chine, 21 ; Mandchourie, 8 ;
Indes Néerlandaises, 1 et demie.
On peut citer encore comme pays produc-
teurs : la Corée (735.000 tonnes), Bornéo
(80.000 tonnes), les Etats Malais (450.000
»unes). les Philippines (30.000 tonnes).
En A frique du Nord, on trouve un gise-
ment houiller à Kenadsa, à 770 kil. au sud
ij'Oran ; il en existe également dans le Ma-
r0c Oriental, dans le bassin du Djerada, au
sud d'Andjda, pouvant produire, parait-il,
de 5 à 6 millions de tonnes; dans le Guir,
non loin de Colomb-Bechar ; on rencontre
enfin du charbon dans le Ziz, dans la région
de Marrakech. La Société des charbonnages
dft Djerada a été constituée en 1929 ; son
capital est aujourd'hui de 54 millions de
francs, dont le tiers a été fourni par le bu.
reau minier du Maroc. Le bureau minier
serait, dit-on, également intéressé pour un
tiers dans une Société d'études créée récem-
ment pour l'exploitation des gisements de
Bigoudine-Tirkou.
MADAGASCAR semble posséder des gise-
ments houillers considérables situés à Yana-
pera, à 160 kilomètres de TuJear, mais dont
l'exploitation nécessite la construction d'une
voie ferrée. Ces gisements sont constitués
par 5 couches de charbon, dont deux ont une
puissance variant entre 2 m. 50 et 6 mètres.
Certains sont situés à 500 mètres de pro-
fondeur, et le tonnage probable des gise-
ments reconnus semble être de l'ordre de
1 milliard de tonnes.
Jusqu'ici, avons-nous dit, la production
coloniale de combustibles liquides est insi-
gnifiante : 1.340 tonnes sur une production
mondiale de 180 millions de tonnes.
Cependant, Madagascar possède certaine-
ment des réserves intéressantes de pétrole,
si l'on en juge par les signes extérieurs : il
y existe, en effet, des quantités importantes
de grès imprégnés d'hydrocarbure. En Algé-
rie, les sondages effectués dans la province
d'Oran ont donné de médiocres résultats. Au
Maroc, il semble que de grandes espérances
peuvent être permises ; en tout cas, un gros
effort va être fait, grâce au bureau minier,
pour prospecter le sous-sol marocain, afin
d'y trouver du pétrole. Dans ce but, le bu-
reau minier et la société belge Finança vien-
nent de fonder la Société Chérifientte des
Pétroles, au capital de 6 millions. D'autre
part, le bureau minier vient de constituer
avec l'Office National des Combustibles Li-
quides et la Compagnie Française des Pé-
troles, le Syndicat d'Etudes cl de Nccltao
ches Pétrolifères au Maroc. Signalons en-
core que la Société belge Ougrle-Marihayc
est sur le point de constituer avec le bureau
minier la Société Chérifienne d'Etudes Mi-
nières de Tizeroutine au capital de 3 mil-
lions. D'autres groupements d'études exis-
tent. Dans l'ensemble, tous ces groupements
disposent d'un capital de 60 millions. Leurs
efforts, s'ils sont rationnellement pratiqués,
pourront, à bref délai, par des forages im-
portants, nous renseigner enfin sur la ri-
chesse en hydrocarbures de la terre maro-
caine.
L'Afrique Equatorialc Française recèle
sans aucun doute du pétrole. Des indices
nombreux ont été signalés par MM. Jung et
Lebedef, principalement à Pointe-Noire,
Poumlxni, Remlo-N'Komi, N'Kogho et Apo-
pée. En particulier, les travaux effectués à
l'heure actuelle à Pointe-Noire permettent
de recueillir de petites quantités de pétrole.
Mais il est encore trop tôt pour être ren-
seigné sur l'avenir pétrolifère de l'Afrique
Equatoriale.
Quoi qu'il en soit, il ne nous est pas in-
terdit d'espérer que, grâce à des efforts pa-
tients et des recherches méthodiques, notre
empire colonial finira enfin par nous livrer
d'importantes quantités de carburant. Ce
jour-là, notre indépendance économique sera
singulièrement renforcée.
Georges Nouelle,
député de Saflne-et-Loire,
Vice-président de la Commission des Colonies,
vice-président de la Commission des Mines.
CINÉMA COLONIAL
u Sergent X. »
Les artistes et le personnel technique qui
ont tourné le Sergent X. ont débarqué à
Marseille, revenant d'Afrique. Ils se sont
rendus directement à Nice.
Ivan Mosjoukine, bruni au soleil africain,
se déclare enchanté de son voyage et des
prises de vues qui ont été réalisées. Citons
entre toutes une tornade de vent et de sable
accompag-néc d'un orage formidable dans
un des forts éloignés du désert.
« Baroud »
M. Mansfield Marckham qui fut attaché à
l'ambassade d'Angleterre à Paris puis gent-
leman-farmer en Afrique du Sud, s'occupe
maintenant de cinéma. Il est jeune et
voyage beaucoup ; il va filmer au Maroc
français un très grand film qui sera intitulé
Baroud (guerre, en arabe).
L'antenne coloniale
1
Le Banquet du Salon de la T.S.F.
Au banquet du trentième Salon de la T.
S. F. qui a eu lieu hier soirl on a parlé de
l'organisation et des dispositions indispen-
sables à prendre pour organiser des rela-
tions suivies avec notre empire d'outre-mer
qui a besoin d'être en rapport constant avec
1.1 Métropole.
M. Paul Reynaud, ministre des Colonies,
s'était fait représenter à ce banquet et M.
Schwob d'Héricourt souffrant, également.
A la mémoire de nos grands
coloniaux
.t.
Ces derniers mois, le vicomte René de
Montozon-Brachet a donné en différentes ré-
gions, toute une série de conférences sur les
grands coloniaux, sur l'apport des colonies
dans les idées, les arts, les goûts de la
Métropole; sur les oeuvres sociales et les
possibilités d'action dans les colonies fran-
çaises. Pour donner suite à cette œuvre de
propagande grâce au concours généreux
d'amis, il vient de faire remettre, en mé-
moire du maréchal Foch, et en l'honneur
de Mme J. Adam, quatorze bourses de va-
cances à des étudiants spécialement méri-
tants.
Si les forêts du Midi
étaient plantées de niaoulis.
Si les forêts du Midi étaient plantées de
niaoulis il n'y aurait pas eu cette année une
perte de 20 millions en Provence causée par
les incendies.
Le niaouli calédonien est à peu près in-
combustible grâce à son écorce, qui composée
de feuillets superposés et séparés par une
couche d'air, brûle très difficilement et très
lentement.
Le niaouli est un arbre fort élégant, léger,
de charpente fine, de feuillage clairsemé.
Seulement il ne donne pas d'ombre, et une
forêt sans ombrage manque d'agrément, sur-
tout en plein été quand le soleil darde per-
pendiculairement ses rayons sur la cime des
arbres.
Mais l'acclimatation du niaouli réussirait 1
certainement ; de plus, c'est un arbre sain, de
la famille de l'eucalyptus et dont on extrait
le goménol.
Le type standard de la vanille
ne peut être créé
»♦»
Dernièrement le Syndicat des Planteurs de
vanille de Paris demandait aux colons de Ma-
dagascar de mettre à l'étude un type standard
de la vanille, afin, que soit facilités les cours
et les échanges.
La Chambre de Commerce de Tamatave,
après étude de la question a reconnu qu'il
était impossible de créer un type conforme
pour toute la colonie. Les productions de Nos-
si-Bé, des Comores, et de la côte Est différent
trop entre elles pour qu'on puisse créer un
type commun. Elle a donc fait savoir au Syn-
dicat de la Métropole, qu'il fallait s'en tenir
à la classification, qu'elle avait proposée, c'est-
à-dire, vanilles de bon parfum et gousses sai-
nes. Elle interdit par contre l'exportation des
vanilles de parfums douteux, recuites ou re-
préparées.
De passage à Djibouti
On informe d'Addis-Abeba que M. As-
tuto, gouverneur de l'Erythrée, qui accom-
plissait un * voyage d'études est reparti
via Djibouti pour rejoindre son poste.
Les erreurs de la colonisation
officielle en Afrique du Nord
iAgâ
/s»
PRÈS vous avoir en-
tretellus, lecteurs
assidus des Anna-
les Coloniales,
des erreurs de la
colonisation offi-
delle en Algérie, transportons notre poste
d'observation sur le même sujet, en Tunisie
et au Maroc.
En l'ullisie surtout, l'administration s'est
hypnotisée sur l'idée du lIombre, reléguant
toutes les autres fort en arrière.
Chaque année elle s'applaudissait d'avoir
installé 200, 300, 5oo colons nouveaux.
Que l'on fasse le total de ces installa-
tions et que Von essaie ce que Vadmi-
nistratiolt n'a jamais fait ou dit moins pu-
blié de dresser le relevé de ceux qui,
ainsi installes, ont réussi et vivent sur leurs
coltcessiollS. Les deux chiffres en diront
plus long que des pages de COlllllloltaiffs.
A cette tactique, il y a, il faut le rfCOII-
naître, une demi-excuse : on voulait t'ffcc-
tuer du « peuplement français ». pour ne
laisser aux Italiens une supériorité numéri-
que trop impressionllallte.
Mais le nombre à lui seul n'est qu'un
élément du succès qui reste négatif ou déri.
soirc, s'il ne comporte une large pro portion
de colons heureux et satisfaits. Or. on 111
peut pas soutenir qu'il en est ainsi en Tu-
nisie où des centres entiers sont menacés
d'abandon par ceux que l'on y a envoyés,
qui se considèrent comme victimes d'une
criminelle duperie. Tels, par exemple, les
colons du lotissement du Djebel-Mansour,
qui ont signifié à Vadministration qu'ils
désertaient leurs terres ou-plutôt leurs pier-
res, si l'on ne se hâtait de leur amener de
Veau, de leur tracer des routes, en un mot
de leur donner les possibilités de mettre en
culture un sol particulièrement ingrat.
Pour le Maroc, ce sont à peu près les
mêmes revendications que formulent ceux
que Von appelle les « colons officiels » :
centres créés sans la préparation nécesssairc
absence de moyens de communication, f':-
nurie d'eau.
La similitude des doléances conseille et
permet une méditation analogue.
M. Maurice Violletle dans soit livre au
litre peut-être un peu trop inquiet ; « L'AI-
gérie vivra-t-elle ? • indique ce qu'il
convient à son avis, de faire pour relever
la petite colonisation dans le pays dont il
s'occupe.
Il veut qu'aucun lot agricole ne soit in-
férieur à 100 hectares. C'est là, ajoute-t-il,
un minimum, car tout lot, doit offrir une su-
perficie suffisante non seulement pour la
famille présente, mais pour cette famille
pourvue d'enfants.
Il déclare aussi que lorsqu'il est possible
de procéder à un agrandissement d'un cen-
tre de colonisation, les nouveaux terrains
disponibles doivent être attribués aux fa-
milles déjà installées qui se sont augmen-
tln.
Rufin. il expose qti aucun village ne doit
être livré aux colons sans être doté de che-
mins, pourvu d'une école, alimenté en eau
potable et en eau d'irrigation.
Excellents conseils que M. Viollette for-
mule pour l'Algérie mais qui doivent être
étendus à la Tunisie et au Maroc.
Il faudrait pouvoir les mettre en pratique
non seulement pour la colonisation à venir,
mais encore les appliquer à la colollÍJalion
déjà réalisée pour réparer les tristes cOlldi.
tions dans lesquelles elle se débat.
Ch. Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de ta Commission
Senalonale des Affaires Etrangères.
41»
On répare le câble Brest-Casablanca
mais la télégraphie avec le Maroc
est interrompue
A la suite de la rupture du câble télégra-
phique Brest-Casablanca, survenue il y a
une dizaine de jours, les communications
télégraphiques France-Maroc étaient extrê-
mement précaires et tout le trafic devait
être effectué par la voie détournée Oran-
Casablanca, fil à faible débit, soit par
T.S.F
Le circuit Oran-Casahlanca depuis jeudi
est totalement embouteillé et Oran doit en-
voyer ses propres télégrammes en France,
en vue de leur acheminement par les soins
de la Métropole. De plus, la T.S. F. est im-
praticable, par suite de parasites atmosphé-
riques, brouillages, etc. Dès la fin de
l'après-midi de jeudi rien n'a pu être trans-
mis au Maroc et l'on ne prévoit pas quand
pourra reprendre un trafic réduit, le service
normal n'étant envisagé que pour le jour
où le câble sous-marin sera réparé, tâche
pleine de difficultés à quoi s'emploie de-
puis huit jours le bateau cftblier spécial.
La récolte vinicole
dans le Midi et en Algérie
1" ̃
Dans le Midi, la prochaine récolte des vi-
gnobles s'annonce bonne et avec le même ren-
dement qu'en 1929. On estime que la Fran-
ce continentale produira cette année 60 mil-
lions d'hectos, l'Algérie, en raison des
méfaits du siroco, laisse prévoir 13 mil-
lions, ce qui, avec les stocks, va constituer des
disponibilités de l'ordre de 90 millions d hec-
tos, sans compter les importations.
On prévoit que ce chiffre sera supérieur à
nos besoins.
Une importante "sortie"
des blés marocains
Au cours de son passage à Paris, M. Lu-
cien Saint, résident général de France au
Maroc, vient d'obtenir du gouvernement
qu'un certain contingent de blés marocains
soit admis en franchise sur les marchés fran-
çais. Il convient de féliciter M. Lucien
Saint d'une telle initiative. Le gouvernement
d'ailleurs vient de faire sienne l'idée du
« premier » marocain. Les mesures envisa-
gées sont celles-ci :
1° Une quantité de 135.000 quintaux préle-
vée sur la troisième tranche du contingent
est attribuée au commerce d'exportation ma-
roctÛ", En déduisant de cette quantité les
dépassements effectués sur la deuxième tran-
che, les quantités déjà expédiées avec la men-
tion « troisième tranche exceptionnelle » et
les 60.000 quilltaw: des vapeurs en charge-
ment, accordés récemmellt il reste pour le
commerce une quantité disponible de 40.000
quintaux. L'exportation en pourra avoir lieu
dès maintenant. En ce qui concerne l'expédi-
tion de ces 40.000 quintaux, les spécifications
de la qualité des blés exportés, fixées par ar-
rêté du directeur général de VAgriculture,
du Commerce et de la Colonisation en date
dit 28 juillet 1931 restent en vigueur;
20 CliC quantité de 135.000 quintaux préle-
vée également sur la troisième tranche du
contingent est mise à la disposition de
l'Union des Docks-Silos dit Maroc. Ces blés
pourront être exportés directement par les
docks-silos ou par l'intermédiaire du com-
merce d exportation, mais chaque déclaration
en douane devra être obligatoirement accom-
pagnée dit contrat de vente par V Union des
Docks et de l'engagement de dédouaner les
blés à l'entrée dans la Métropole suivant la
cadence ci-dessous fixée.
Les blés provenant de l'Union des Docks
devront peser au moins 78 kilos et contenir
2 d'im puretés au maximum (bh: dur et
orge compris) avec 1 de tolérance.
L'exportation de ces blés commencera le
1" septembre et le dédouanement en France
se lera à la cadence suivante :
35.000 quintaux, le Ier octobre; 35.000 quin-
taux le 16 octobre; 35.000 quintaux le
ior novembre ; 30.000 quintaux le 16 novem-
bre.
En ce qui concerne la troisième tranche
dit contingent qui s'élèvera à 386.000 qtiin-
taux% les expéditions ne seront autorisées
qu'à partir du 25 novembre 1931 et à raison
de 150.000 quintaux par mois.
Le dédouanement des blés dit commerce
actuellement dans les entrepôts des douanes
françaises se fera comme suit :
Le dédouanement pour la consommation
des blés dit commerce actuellement en entre-
pôt dans la Métropole sera autorisé dans la
limite de 109.000 quintaux par quinzaine dit
icr septembre au 25 novembreétant entendu
que les 35.000 quintaux ayant fait l'objet de
certificats « troisième tranche exception-
nelle » ne seront dtJdoualttfs qu'à Partir du
¡(.r novembre.
Les 60.000 quintaux (c deuxième tranche »
à dédouaner seulement en novembre » ainsi
que les 40.000 quintaux dont Vexportation
vient d'être autorisée, ne seront dédouanés
pour la consommation qu'à partir du 16 110-
vembre.
En ce qui concerne les quantités déjà expé-
diées, le service des douanes chérifiennes dé-
livrera, à la demande des exportateurs, les
« nouveaux certificats » exigés par les doua-
nes françaises en vertu d'une décision dit
31 juillet 1931.
Ces certificats porteront les mêmes indi-
cations que cellx primitivement délivrés; ils
seront en outre revêtus par la douane d'une
annotation précisant la date à partir de la-
quelle ils seront utilisables pour la mise à la
consommation des blés auxquels ils se rap-
portent. Cete date sera fonction de celle
d'expédition et de l'époque ne livraison pré-
vue au contrat, de vente.
Voici donc résolue une question qui ne
manquera de susciter dans le Protectorat
une légitime satisfaction et une heureuse dé-
tente économique.
Sera-ce enfin le premier pas fait pour une
liberté commerciale plus grande entre la
1 Métropole et ses colonies?
Les travaux pour l'aménagement
du pipe-line d'Irak en Syrie
60 ---
A Beyrouth est arrivée une nouvelle mis-
sion d'ingénieurs français et britanniques
de Tripoli où elle est allée surveiller les
travaux relatifs au relevé des plans.
Ces travaux progressent d'une façon nor-
male. Les tracés établis par les ingénieurs
de l'Irak Petroleum sont protégés dans les
endroits inhabités par des équipes de Bé-
douins nomades. Ces derniers assurent la
sécurité sur tout le parcours de la ligne de
l'Euphrasie à la limite du Haut-Djézlré.
Propagande française
dans les pays du Levant
i
Les cent soixante jeunes Orientales ont
regagne jeudi la Syrie et le Liban, après un
séjour d'un mois en France.
Ce voyage avait été organisé par le Co-
mité (Les Français à l'Etranger », œuvre
du Comité national des conseillers du Com-
merce extérieur de France. Quatre-vingts
de ces jeunes et charmantes voyageuses ont
été accompagnées, de Lyon à Marseille,
par Mme la colonelle Simon. Avant le dé-
part, fut fondée la section de Syrie et du
Liban, dont le but est de développer « pour
tous et partout » l'instruction française. Le
nouveau comité aura sa hae à Marseille.
L'EXPOSITION COLONIALE
Internationale de Paris
6 -
M. Léon Cayla a reçu au Palais
de Madagascar
Jeudi soir, le gouverneur général de Mada-
gascar et Mme Léon Cayla ont donné une soi-
rée au palais de Madagascar, à l' Exposition
coloniale.
Cette réception était la première organisée
depuis l'arrivée en France du Gouverneur gé-
néral et de nombreuses personnalités du mon-
de colonial politique et diplomatique, eurent
plaisir à venir rendre hommage à M. Léon
Cayla, pour la belle oeuvre coloniale qu'il a
entreprise avec succès dans la grande lie. Ci-
tons au passage : M. le Ministre des Colonies
et Mme Paul Reynaud ; M. Blaise Diagne,
sous-secrétaire d'Etat aux Colonies ; M. Al-
bert Lebrun, président du Sénat ; M. Alcide
Delmont, député de la Martinique, et Mada-
me ; M. Antonetti, gouverneur général de
l'Afrique Ejquatoriale ; M. et Mme Philippe
Berthelot ; M. Carton, commissaire général de
la Belgique, ancien ministre ; M. Foch, an-
cien gouverneur général des Indes Néerlan-
daises ; M. Swart, commissaire général de la
section hollandaise ; le maréchal Lyautey ; le
gouverneur général Olivier ; M. Angoulvant,
gouverneur général honoraire des Colonies, an-
cien député ; M. Esling, ancien gouverneur
des Colonies ; M. de Fouquières, le comte ck
Vogué, secrétaire général du comité du Bon
accueil ; le commandant Le Boiteux, officier
d'ordonnance du ministre des Colonies ; M.
Vatin-Pérignon, secrétaire général de l'Expo-
sition ; M. Homo, chef de cabinet du maré-
chal Lyautey ; Mme Myriam Harry ; M.
Frémont et Mme Suzanne Frémont, etc; etc.
Un programme artistique très bien distribué,
nous a permis d'applaudir les artistes du théâ-
tre malgache de l'Exposition et aussi quelques
danseurs et chanteurs amateurs malgaches ve-
nus en France et qui montaient sur une scène
pour la première fois ; ils apportaient avec eux
des vieilles danses et de vieux chants, que nul
ne connaissait.
Une conférence très documentée sur la mu-
sique, le chant et les danses de la grande lie
fut faite par M. Pierre Camo, qui connaît ad-
mirablement Madagascar.
Cet exposé précédait le spectacle et la tra-
duction en français de chaque chanson fut don-
née au public qui apprécia vraiment l' origina-
lité et la naïveté de ces chants et danses po-
pulaires.
Un buffet très bien organisé dans une des
petites salles du palais de Madagascar; ac-
cueillit les invités à la fin du spectacle et une
fois la grande salle débarrassée de ses chaises
et fauteuils un très bon orchestre de jazz fit
danser et la fête se prolongea assez tard dans la
nuit.
A la Société des Nations
A LA COMMISSION DES MANDATS
La France et l'Angleterre
aux pays du Levant
La deuxième séance du Conseil s'est te-
nue hier après-midi; l'ordre du jour très
charge portait en outre l'avis de la Commis-
sion des mandats sur la demande française
concernant l'Irak et son indépendance fu-
ture.
Le Conseil aborda donc l'examen du rap-
port de M. Marinkovitch sur les travaux de
la commission permanente des mandats au
cours de sa vingtième session. Il prit acte
des rapports annuels relatifs à l'administra-
tion des cinq territoires sous mandat sui-
vants : Palestine, Syrie et Liban, Sud-
Ouest africain. Nouvelle-Guinée et Xaurus ;
du rapport !)écial du gouvernement bri-
tannique sur les progrès accomplis en Irak
pendant la période 1930-31 ainsi que les
procès-verbaux de la commission.
Au cours de cette réunion M. Flandin,
qui représentait la France, a déclaré notam-
ment que le gouvernement français apprécie
ce que la Commission des mandats a écrit
pour reconnaître les efforts que la France
s'était imposée pour équiper politiquement
les pays du Levant, de façon à les achemi-
ner vers la cessation des mandats conformé-
ment à l'article 22 du Pacte.
11 a ajouté que le gouvernement français
est tout disposé à s'inspirer en cette matière
des suggestions de la Commission des man-
dats.
Après que M. Marinkovitch, ministre des
Affaires étrangères de Yougoslavie, rappor-
teur de la question des mandats, eut ré-
pondu aux préoccupations des divers ora-
teurs, le rapport sur ces conclusions a été
adopté à l'unanimité.
A la demande de lord Cecil, la Commis-
sion des mandats devra pour la session du
Conseil de janvier prochain, faire connaître
son avis sur les conditions auxquelles
pourra cesser le mandat de l'Angleterre sur
l'Irak.
Les pétroles de l'Irak
Le Conseil prit acte également de la dé-
libération consacrée par la Commission des
mandats aux accords conclus entre l'Irak
Petroleum Co et le haut-commissariat bri-
tannique en Palesfinc, d'une part, et les
gouvernements libanais et syrien, d'autre
part, en vue de la construction de la pipe-
line qui reliera les champs pétrolifères de
Mossoul à la Méditerranée.
Le texte de cette délibération sera envoyé
aux puissances mandataires intéressées.
A propos de l'examen du rapport ci-des-
sus, un échange de vues a eu lieu auquel
ont pris part MM. Curtius, Grandi, lord
Cecil, Flandin, Khan Ala, etc. au sujet
des règles à établir par la commission et
proposées au Conseil pour le cas où un pays
sous mandat serait appelé à être libéré de
ce mandat.
La séance a pris fin à 19 h. 30.
L'empereur d'Annam
excursionne dans le Midi
«4»
L'empereur d'Annam, comme nous l'avons
annoncé, passe ses vacances dans la région
de Perpignan. Il a excursionne ces jours-ci
en automobile le long de la Côte Vermeille
a longuement visité Banyuls-sur-Mer, Col-
lioure, Poit-Vendres, s'intéressant au trafic
de ces petits ports et stations balnéaires.
i
Le roi et la reine de Siam
ont quitté l'Amérique
, IT
Leurs Majestés le roi et la reine de Siam
sont partis pour Yancouver, d'où ils s'em-
barqueront sur le paquebot hm press-of-
Canadia pour rentrer au Siam.
Les petites colonies sacrifiées
60
Mon ami X. est un vieux colonial qui a
pris très au sérieux l'Exposition de Vincennes.
Il en a suivi l'organisation avec une cons-
tance minutieuse. Il fut de la journée d'ou-
verture et il sera certainement parmi les der-
niers qui franchiront les portes de sortie lors-
que viendra la clôture.
Or, j'ai trouvé mon ami X. fort en colère,
et sur mes questions, il s'écria :
Pourquoi donc l'Exposition a-t-elle fait
sienne l'inhumaine devise du Prêteur romain :
De minimis non curat !
Et comme je montrais quelque surprise, il
continua :
Eh, oui 1 Toutes les grandes colonies
ont leurs palais somptueux, les moyennes
ont des installations fort avouables et beau-
coup de petites ont des pavillons au moins
décents ; mais il y a les toute petites qui sont
absolument sacrifiées. Or, je prétends qu'il
appartenait à l'Exposition de les mettre en
vedette.
Voilà, lui dis-je, que vous m'intéressez;
mais j'ose vous demander quelques précisions.
Je vais vous les donner. Tout le monde
connaît au moins l'existence de nos grands
pays coloniaux : l'Algérie, le Maroc, la Tuni-
sie, les Afriques occidentale et équatoriale,
Madagascar, l'Indochine, la Guadeloupe, la
Martinique, la Guyane, la Nouvelle-Calédonie
et les autres dont je ne vais pas vous faire
l'énumération.
Certes, je ne regrette pas que ces grands
territoires coloniaux occupent à l'Exposition
une place digne d'eux. D'autant plus que
ceux-là mêmes qui n'ignorent point l'exis-
tence de ces colonies, ont beaucoup à ap-
prendre à leur sujet. Il suffit pour le consta-
ter d'écouter les explications saugrenues que
donnent à leur entourage certains chefs de
groupes ou guides de caravanes en visitant
les diverses sections.
Mais j'aurais voulu que, sans rien enlever
à ces puissances, on montrât quelque sollici-
tude pour d'autres possessions beaucoup
moins étendues et beaucoup moins riches,
mais qui n'en ont pas moins droit à
une place dans le vaste domaine colonial
de la France et manqueraient à son en-
semble. Or, malgré des recherches renouve-
lées, je n'ai pas pu trouver trace de quelques-
unes, tandis que d'autres sont classées d'une
façon irrégulière, et même inexacte.
Deux omissions sont, à mon avis, parti-
culièrement regrettables : L'archipel Kergue-
len et l'archipel Crozct ne figurent nulle part
dans l'Exposition Coloniale. Or, l'un et l'au-
tre ont été récemment l'objet d'une mission
officielle qui aurait dû les préserver de l'ou-
bli.
On étudie actuellement un projet de trans-
fert aux Kerguelen du bagne de La Guyane.
M. Loniewski, directeur des domaines de Ma-
dagascar, s'est rendu récemment sur place
pour en examiner la possibilité et je crois sa-
voir que sa conclusion est affirmative.
Certes, le nom de « Désolation » donné à
la principale de ces iles sinon à l'ensemble de
l'archipel, n'annonce pas un séjour édénique;
mais, en vérité, il est excessif de choisir des
contrées paradisiaques pour y installer les re-
buts de la société. La Guyane ne prendra tout
son essor que lorsqu'elle sera délivrée de la
tare du bagne.
Je ne veux d'ailleurs pas aujourd'hui dis-
cuter ce problème. Il me suffit de signaler
qu'il est posé pour pouvoir regretter que l'on
n'ait pas, par quelques photographies, donné
une idée des terres qui en sont un des fac-
teurs. Je sais bien qu'il n'y a pas grand'
chose à montrer de ce groupe d'îles perdues
dans l'Océan Indien méridional, dont la
faune est très restreinte et la végétation à
peu près nulle. Toutefois, elles servent de
gîte à d'innombrables oiseaux et, chaque an-
née, des pécheurs de baleines viennent y faire
des installations, provisoires. Leur climat est
sans rudesse et ne connaît ni les fortes cha-
leurs, ni les froids rigoureux.
On peut en dire à peu près autant des lies
Crozet situées, elles aussi, dans l'Océan In-
dien méridional, loin au sud de Mada-
gascar et dont certaines portent des noms
suggestifs : Ile de la Possession, la plus
grande, 1 le aux Cochons, lie des Apôtres, Ile
Amsterdam, Ile Saint-Paul, Ile des Pingouins.
L'actualité aurait dû faire surgir au moins
ces deux dernières des limbes du silence :
l'Ile des Pingouins porte le nom d'un palmi-
pède que la littérature enfantine a mis à la
mode; l'Ile Saint-Paul a été, l'an dernier, le
théâtre d'un drame maritime dans lequel plu-
sieurs pêcheurs bretons ont laissé la vie et
dont la presse a beaucoup parlé sans avoir su
situer exactement l'île lointaine où il s'est
accompli.
La mi-sion de M. Loniewski d<>ni nous
avons déjà parlé à propos des Kerguelen,
comprenait aussi une enquête sur cette tra-
gédie. Si nous ne nous trompon, \f. Lo-
niewski occupe une haute charge à l'Exposi-
tion. Il a dû trouver étrange qu'on n'y
connaisse point les Kerguelen ou les Crozet,
dont il est qualifié pour affirmer l'existence.
Rien, non plus, sur Clipperton, ilôt solitaire
dans le Pacifique, qui nous a valu des contes-
tations diplomatiques avec le Mexique.
Rien, enfin, sur la Terre d'Adèlie à qui sa
qualité de point extrême des possessions de
JOURNAL QUOTIDIEN
Rédaction & Administration :
M, m ii Mt-mur
PARIS 0*0
TaLDH. 1 LOUVIW 1MT
RICHKLIBU 17-U
Les , Annales Coloniales
Le» annonce» et réclame» ow reçm m
feurMu êa Journal.
Diiisotbuii.Fondatiur T Miroil RUEDEL
l'ou. aracist pubude dans notre fournal ne peuvent
être reproduite qu'en citant lté Amaun Goumoalm.
ABONNEMENTS
mec la Revue mensuelle :
Un IS 6 Moi. 3 Noi.
France et
Colonies 180 » 100 > 50 9
ttrueer.. 240. IM* 70*
On s'abonne sans trais dans
toua lu bureaux de poste.
Houille et pétrole aux colonies
------- V-
La France est peu favorisée au point de
vue de son approvisionnement en combusti-
bles, puisqu'elle est obligée d'importer cha-
que année 30 millions de tonnes de houille
et les neuf dixièmes du pétrole nécessaire à
sa consommation. Son empire colonial est,
pour le moment tout au moins, moins favo-
risé encore. C'est ainsi que notre production
coloniale en houille est de 2 millions de
tonnes environ et celle du pétrole de 1.200
tonnes.
On sait l'importance de nos gisements
houillers du Tonkin. Nous avons eu, il y a
peu de temps, l'occasion d'en entretenir les
lecteurs des Annales Coloniales. Rappelons
flue les principaux s'étendent en lJQrdure de
la baie d'Along et sont exploités à ciel ou-
!Wt.( D'autres gisements existent près de
Song-Da-Bach.
La production tonkinoise a été de
1.965.000 tonnes en 1928, tandis que la
production des charbonnages de Vinh-Phnoc
en Annam, n'a atteint que J. 7 S3 tonnes.
Les deux principales compagnies houillè-
res sont : la Société Française des Char-
bonnages du Tonkin et la Société des An-
thracites du Tonkin. dont les productions
respectives ont été en 19.18, de 1.430.000 et
1*7 2.000 tonnes.
La consommation annuelle de charbon en
Indochine est de 615.000 tonnes, se répar-
tissant ainsi : Tonkin 490.000 tonnes, Co-
chinchine 120.000, Annam 5.000. L'expor-
tation d'anthracite atteint 1.300.000 ton-
nes, dont 400.000 tonnes sont absorbées par
le Japon et 840.000 tonnes par la Chine
et Hongkong.
Il importe de signaler que la production
des houillères d'Extrême-Orient dépasse
80.000.000 de tonnes. Cette production est
ainsi upartie : Japon, 33 millions ; Indes
anglaiM S. 22 ; Chine, 21 ; Mandchourie, 8 ;
Indes Néerlandaises, 1 et demie.
On peut citer encore comme pays produc-
teurs : la Corée (735.000 tonnes), Bornéo
(80.000 tonnes), les Etats Malais (450.000
»unes). les Philippines (30.000 tonnes).
En A frique du Nord, on trouve un gise-
ment houiller à Kenadsa, à 770 kil. au sud
ij'Oran ; il en existe également dans le Ma-
r0c Oriental, dans le bassin du Djerada, au
sud d'Andjda, pouvant produire, parait-il,
de 5 à 6 millions de tonnes; dans le Guir,
non loin de Colomb-Bechar ; on rencontre
enfin du charbon dans le Ziz, dans la région
de Marrakech. La Société des charbonnages
dft Djerada a été constituée en 1929 ; son
capital est aujourd'hui de 54 millions de
francs, dont le tiers a été fourni par le bu.
reau minier du Maroc. Le bureau minier
serait, dit-on, également intéressé pour un
tiers dans une Société d'études créée récem-
ment pour l'exploitation des gisements de
Bigoudine-Tirkou.
MADAGASCAR semble posséder des gise-
ments houillers considérables situés à Yana-
pera, à 160 kilomètres de TuJear, mais dont
l'exploitation nécessite la construction d'une
voie ferrée. Ces gisements sont constitués
par 5 couches de charbon, dont deux ont une
puissance variant entre 2 m. 50 et 6 mètres.
Certains sont situés à 500 mètres de pro-
fondeur, et le tonnage probable des gise-
ments reconnus semble être de l'ordre de
1 milliard de tonnes.
Jusqu'ici, avons-nous dit, la production
coloniale de combustibles liquides est insi-
gnifiante : 1.340 tonnes sur une production
mondiale de 180 millions de tonnes.
Cependant, Madagascar possède certaine-
ment des réserves intéressantes de pétrole,
si l'on en juge par les signes extérieurs : il
y existe, en effet, des quantités importantes
de grès imprégnés d'hydrocarbure. En Algé-
rie, les sondages effectués dans la province
d'Oran ont donné de médiocres résultats. Au
Maroc, il semble que de grandes espérances
peuvent être permises ; en tout cas, un gros
effort va être fait, grâce au bureau minier,
pour prospecter le sous-sol marocain, afin
d'y trouver du pétrole. Dans ce but, le bu-
reau minier et la société belge Finança vien-
nent de fonder la Société Chérifientte des
Pétroles, au capital de 6 millions. D'autre
part, le bureau minier vient de constituer
avec l'Office National des Combustibles Li-
quides et la Compagnie Française des Pé-
troles, le Syndicat d'Etudes cl de Nccltao
ches Pétrolifères au Maroc. Signalons en-
core que la Société belge Ougrle-Marihayc
est sur le point de constituer avec le bureau
minier la Société Chérifienne d'Etudes Mi-
nières de Tizeroutine au capital de 3 mil-
lions. D'autres groupements d'études exis-
tent. Dans l'ensemble, tous ces groupements
disposent d'un capital de 60 millions. Leurs
efforts, s'ils sont rationnellement pratiqués,
pourront, à bref délai, par des forages im-
portants, nous renseigner enfin sur la ri-
chesse en hydrocarbures de la terre maro-
caine.
L'Afrique Equatorialc Française recèle
sans aucun doute du pétrole. Des indices
nombreux ont été signalés par MM. Jung et
Lebedef, principalement à Pointe-Noire,
Poumlxni, Remlo-N'Komi, N'Kogho et Apo-
pée. En particulier, les travaux effectués à
l'heure actuelle à Pointe-Noire permettent
de recueillir de petites quantités de pétrole.
Mais il est encore trop tôt pour être ren-
seigné sur l'avenir pétrolifère de l'Afrique
Equatoriale.
Quoi qu'il en soit, il ne nous est pas in-
terdit d'espérer que, grâce à des efforts pa-
tients et des recherches méthodiques, notre
empire colonial finira enfin par nous livrer
d'importantes quantités de carburant. Ce
jour-là, notre indépendance économique sera
singulièrement renforcée.
Georges Nouelle,
député de Saflne-et-Loire,
Vice-président de la Commission des Colonies,
vice-président de la Commission des Mines.
CINÉMA COLONIAL
u Sergent X. »
Les artistes et le personnel technique qui
ont tourné le Sergent X. ont débarqué à
Marseille, revenant d'Afrique. Ils se sont
rendus directement à Nice.
Ivan Mosjoukine, bruni au soleil africain,
se déclare enchanté de son voyage et des
prises de vues qui ont été réalisées. Citons
entre toutes une tornade de vent et de sable
accompag-néc d'un orage formidable dans
un des forts éloignés du désert.
« Baroud »
M. Mansfield Marckham qui fut attaché à
l'ambassade d'Angleterre à Paris puis gent-
leman-farmer en Afrique du Sud, s'occupe
maintenant de cinéma. Il est jeune et
voyage beaucoup ; il va filmer au Maroc
français un très grand film qui sera intitulé
Baroud (guerre, en arabe).
L'antenne coloniale
1
Le Banquet du Salon de la T.S.F.
Au banquet du trentième Salon de la T.
S. F. qui a eu lieu hier soirl on a parlé de
l'organisation et des dispositions indispen-
sables à prendre pour organiser des rela-
tions suivies avec notre empire d'outre-mer
qui a besoin d'être en rapport constant avec
1.1 Métropole.
M. Paul Reynaud, ministre des Colonies,
s'était fait représenter à ce banquet et M.
Schwob d'Héricourt souffrant, également.
A la mémoire de nos grands
coloniaux
.t.
Ces derniers mois, le vicomte René de
Montozon-Brachet a donné en différentes ré-
gions, toute une série de conférences sur les
grands coloniaux, sur l'apport des colonies
dans les idées, les arts, les goûts de la
Métropole; sur les oeuvres sociales et les
possibilités d'action dans les colonies fran-
çaises. Pour donner suite à cette œuvre de
propagande grâce au concours généreux
d'amis, il vient de faire remettre, en mé-
moire du maréchal Foch, et en l'honneur
de Mme J. Adam, quatorze bourses de va-
cances à des étudiants spécialement méri-
tants.
Si les forêts du Midi
étaient plantées de niaoulis.
Si les forêts du Midi étaient plantées de
niaoulis il n'y aurait pas eu cette année une
perte de 20 millions en Provence causée par
les incendies.
Le niaouli calédonien est à peu près in-
combustible grâce à son écorce, qui composée
de feuillets superposés et séparés par une
couche d'air, brûle très difficilement et très
lentement.
Le niaouli est un arbre fort élégant, léger,
de charpente fine, de feuillage clairsemé.
Seulement il ne donne pas d'ombre, et une
forêt sans ombrage manque d'agrément, sur-
tout en plein été quand le soleil darde per-
pendiculairement ses rayons sur la cime des
arbres.
Mais l'acclimatation du niaouli réussirait 1
certainement ; de plus, c'est un arbre sain, de
la famille de l'eucalyptus et dont on extrait
le goménol.
Le type standard de la vanille
ne peut être créé
»♦»
Dernièrement le Syndicat des Planteurs de
vanille de Paris demandait aux colons de Ma-
dagascar de mettre à l'étude un type standard
de la vanille, afin, que soit facilités les cours
et les échanges.
La Chambre de Commerce de Tamatave,
après étude de la question a reconnu qu'il
était impossible de créer un type conforme
pour toute la colonie. Les productions de Nos-
si-Bé, des Comores, et de la côte Est différent
trop entre elles pour qu'on puisse créer un
type commun. Elle a donc fait savoir au Syn-
dicat de la Métropole, qu'il fallait s'en tenir
à la classification, qu'elle avait proposée, c'est-
à-dire, vanilles de bon parfum et gousses sai-
nes. Elle interdit par contre l'exportation des
vanilles de parfums douteux, recuites ou re-
préparées.
De passage à Djibouti
On informe d'Addis-Abeba que M. As-
tuto, gouverneur de l'Erythrée, qui accom-
plissait un * voyage d'études est reparti
via Djibouti pour rejoindre son poste.
Les erreurs de la colonisation
officielle en Afrique du Nord
iAgâ
/s»
PRÈS vous avoir en-
tretellus, lecteurs
assidus des Anna-
les Coloniales,
des erreurs de la
colonisation offi-
delle en Algérie, transportons notre poste
d'observation sur le même sujet, en Tunisie
et au Maroc.
En l'ullisie surtout, l'administration s'est
hypnotisée sur l'idée du lIombre, reléguant
toutes les autres fort en arrière.
Chaque année elle s'applaudissait d'avoir
installé 200, 300, 5oo colons nouveaux.
Que l'on fasse le total de ces installa-
tions et que Von essaie ce que Vadmi-
nistratiolt n'a jamais fait ou dit moins pu-
blié de dresser le relevé de ceux qui,
ainsi installes, ont réussi et vivent sur leurs
coltcessiollS. Les deux chiffres en diront
plus long que des pages de COlllllloltaiffs.
A cette tactique, il y a, il faut le rfCOII-
naître, une demi-excuse : on voulait t'ffcc-
tuer du « peuplement français ». pour ne
laisser aux Italiens une supériorité numéri-
que trop impressionllallte.
Mais le nombre à lui seul n'est qu'un
élément du succès qui reste négatif ou déri.
soirc, s'il ne comporte une large pro portion
de colons heureux et satisfaits. Or. on 111
peut pas soutenir qu'il en est ainsi en Tu-
nisie où des centres entiers sont menacés
d'abandon par ceux que l'on y a envoyés,
qui se considèrent comme victimes d'une
criminelle duperie. Tels, par exemple, les
colons du lotissement du Djebel-Mansour,
qui ont signifié à Vadministration qu'ils
désertaient leurs terres ou-plutôt leurs pier-
res, si l'on ne se hâtait de leur amener de
Veau, de leur tracer des routes, en un mot
de leur donner les possibilités de mettre en
culture un sol particulièrement ingrat.
Pour le Maroc, ce sont à peu près les
mêmes revendications que formulent ceux
que Von appelle les « colons officiels » :
centres créés sans la préparation nécesssairc
absence de moyens de communication, f':-
nurie d'eau.
La similitude des doléances conseille et
permet une méditation analogue.
M. Maurice Violletle dans soit livre au
litre peut-être un peu trop inquiet ; « L'AI-
gérie vivra-t-elle ? • indique ce qu'il
convient à son avis, de faire pour relever
la petite colonisation dans le pays dont il
s'occupe.
Il veut qu'aucun lot agricole ne soit in-
férieur à 100 hectares. C'est là, ajoute-t-il,
un minimum, car tout lot, doit offrir une su-
perficie suffisante non seulement pour la
famille présente, mais pour cette famille
pourvue d'enfants.
Il déclare aussi que lorsqu'il est possible
de procéder à un agrandissement d'un cen-
tre de colonisation, les nouveaux terrains
disponibles doivent être attribués aux fa-
milles déjà installées qui se sont augmen-
tln.
Rufin. il expose qti aucun village ne doit
être livré aux colons sans être doté de che-
mins, pourvu d'une école, alimenté en eau
potable et en eau d'irrigation.
Excellents conseils que M. Viollette for-
mule pour l'Algérie mais qui doivent être
étendus à la Tunisie et au Maroc.
Il faudrait pouvoir les mettre en pratique
non seulement pour la colonisation à venir,
mais encore les appliquer à la colollÍJalion
déjà réalisée pour réparer les tristes cOlldi.
tions dans lesquelles elle se débat.
Ch. Debierre,
Sénateur du Nord,
Membre de ta Commission
Senalonale des Affaires Etrangères.
41»
On répare le câble Brest-Casablanca
mais la télégraphie avec le Maroc
est interrompue
A la suite de la rupture du câble télégra-
phique Brest-Casablanca, survenue il y a
une dizaine de jours, les communications
télégraphiques France-Maroc étaient extrê-
mement précaires et tout le trafic devait
être effectué par la voie détournée Oran-
Casablanca, fil à faible débit, soit par
T.S.F
Le circuit Oran-Casahlanca depuis jeudi
est totalement embouteillé et Oran doit en-
voyer ses propres télégrammes en France,
en vue de leur acheminement par les soins
de la Métropole. De plus, la T.S. F. est im-
praticable, par suite de parasites atmosphé-
riques, brouillages, etc. Dès la fin de
l'après-midi de jeudi rien n'a pu être trans-
mis au Maroc et l'on ne prévoit pas quand
pourra reprendre un trafic réduit, le service
normal n'étant envisagé que pour le jour
où le câble sous-marin sera réparé, tâche
pleine de difficultés à quoi s'emploie de-
puis huit jours le bateau cftblier spécial.
La récolte vinicole
dans le Midi et en Algérie
1" ̃
Dans le Midi, la prochaine récolte des vi-
gnobles s'annonce bonne et avec le même ren-
dement qu'en 1929. On estime que la Fran-
ce continentale produira cette année 60 mil-
lions d'hectos, l'Algérie, en raison des
méfaits du siroco, laisse prévoir 13 mil-
lions, ce qui, avec les stocks, va constituer des
disponibilités de l'ordre de 90 millions d hec-
tos, sans compter les importations.
On prévoit que ce chiffre sera supérieur à
nos besoins.
Une importante "sortie"
des blés marocains
Au cours de son passage à Paris, M. Lu-
cien Saint, résident général de France au
Maroc, vient d'obtenir du gouvernement
qu'un certain contingent de blés marocains
soit admis en franchise sur les marchés fran-
çais. Il convient de féliciter M. Lucien
Saint d'une telle initiative. Le gouvernement
d'ailleurs vient de faire sienne l'idée du
« premier » marocain. Les mesures envisa-
gées sont celles-ci :
1° Une quantité de 135.000 quintaux préle-
vée sur la troisième tranche du contingent
est attribuée au commerce d'exportation ma-
roctÛ", En déduisant de cette quantité les
dépassements effectués sur la deuxième tran-
che, les quantités déjà expédiées avec la men-
tion « troisième tranche exceptionnelle » et
les 60.000 quilltaw: des vapeurs en charge-
ment, accordés récemmellt il reste pour le
commerce une quantité disponible de 40.000
quintaux. L'exportation en pourra avoir lieu
dès maintenant. En ce qui concerne l'expédi-
tion de ces 40.000 quintaux, les spécifications
de la qualité des blés exportés, fixées par ar-
rêté du directeur général de VAgriculture,
du Commerce et de la Colonisation en date
dit 28 juillet 1931 restent en vigueur;
20 CliC quantité de 135.000 quintaux préle-
vée également sur la troisième tranche du
contingent est mise à la disposition de
l'Union des Docks-Silos dit Maroc. Ces blés
pourront être exportés directement par les
docks-silos ou par l'intermédiaire du com-
merce d exportation, mais chaque déclaration
en douane devra être obligatoirement accom-
pagnée dit contrat de vente par V Union des
Docks et de l'engagement de dédouaner les
blés à l'entrée dans la Métropole suivant la
cadence ci-dessous fixée.
Les blés provenant de l'Union des Docks
devront peser au moins 78 kilos et contenir
2 d'im puretés au maximum (bh: dur et
orge compris) avec 1 de tolérance.
L'exportation de ces blés commencera le
1" septembre et le dédouanement en France
se lera à la cadence suivante :
35.000 quintaux, le Ier octobre; 35.000 quin-
taux le 16 octobre; 35.000 quintaux le
ior novembre ; 30.000 quintaux le 16 novem-
bre.
En ce qui concerne la troisième tranche
dit contingent qui s'élèvera à 386.000 qtiin-
taux% les expéditions ne seront autorisées
qu'à partir du 25 novembre 1931 et à raison
de 150.000 quintaux par mois.
Le dédouanement des blés dit commerce
actuellement dans les entrepôts des douanes
françaises se fera comme suit :
Le dédouanement pour la consommation
des blés dit commerce actuellement en entre-
pôt dans la Métropole sera autorisé dans la
limite de 109.000 quintaux par quinzaine dit
icr septembre au 25 novembreétant entendu
que les 35.000 quintaux ayant fait l'objet de
certificats « troisième tranche exception-
nelle » ne seront dtJdoualttfs qu'à Partir du
¡(.r novembre.
Les 60.000 quintaux (c deuxième tranche »
à dédouaner seulement en novembre » ainsi
que les 40.000 quintaux dont Vexportation
vient d'être autorisée, ne seront dédouanés
pour la consommation qu'à partir du 16 110-
vembre.
En ce qui concerne les quantités déjà expé-
diées, le service des douanes chérifiennes dé-
livrera, à la demande des exportateurs, les
« nouveaux certificats » exigés par les doua-
nes françaises en vertu d'une décision dit
31 juillet 1931.
Ces certificats porteront les mêmes indi-
cations que cellx primitivement délivrés; ils
seront en outre revêtus par la douane d'une
annotation précisant la date à partir de la-
quelle ils seront utilisables pour la mise à la
consommation des blés auxquels ils se rap-
portent. Cete date sera fonction de celle
d'expédition et de l'époque ne livraison pré-
vue au contrat, de vente.
Voici donc résolue une question qui ne
manquera de susciter dans le Protectorat
une légitime satisfaction et une heureuse dé-
tente économique.
Sera-ce enfin le premier pas fait pour une
liberté commerciale plus grande entre la
1 Métropole et ses colonies?
Les travaux pour l'aménagement
du pipe-line d'Irak en Syrie
60 ---
A Beyrouth est arrivée une nouvelle mis-
sion d'ingénieurs français et britanniques
de Tripoli où elle est allée surveiller les
travaux relatifs au relevé des plans.
Ces travaux progressent d'une façon nor-
male. Les tracés établis par les ingénieurs
de l'Irak Petroleum sont protégés dans les
endroits inhabités par des équipes de Bé-
douins nomades. Ces derniers assurent la
sécurité sur tout le parcours de la ligne de
l'Euphrasie à la limite du Haut-Djézlré.
Propagande française
dans les pays du Levant
i
Les cent soixante jeunes Orientales ont
regagne jeudi la Syrie et le Liban, après un
séjour d'un mois en France.
Ce voyage avait été organisé par le Co-
mité (Les Français à l'Etranger », œuvre
du Comité national des conseillers du Com-
merce extérieur de France. Quatre-vingts
de ces jeunes et charmantes voyageuses ont
été accompagnées, de Lyon à Marseille,
par Mme la colonelle Simon. Avant le dé-
part, fut fondée la section de Syrie et du
Liban, dont le but est de développer « pour
tous et partout » l'instruction française. Le
nouveau comité aura sa hae à Marseille.
L'EXPOSITION COLONIALE
Internationale de Paris
6 -
M. Léon Cayla a reçu au Palais
de Madagascar
Jeudi soir, le gouverneur général de Mada-
gascar et Mme Léon Cayla ont donné une soi-
rée au palais de Madagascar, à l' Exposition
coloniale.
Cette réception était la première organisée
depuis l'arrivée en France du Gouverneur gé-
néral et de nombreuses personnalités du mon-
de colonial politique et diplomatique, eurent
plaisir à venir rendre hommage à M. Léon
Cayla, pour la belle oeuvre coloniale qu'il a
entreprise avec succès dans la grande lie. Ci-
tons au passage : M. le Ministre des Colonies
et Mme Paul Reynaud ; M. Blaise Diagne,
sous-secrétaire d'Etat aux Colonies ; M. Al-
bert Lebrun, président du Sénat ; M. Alcide
Delmont, député de la Martinique, et Mada-
me ; M. Antonetti, gouverneur général de
l'Afrique Ejquatoriale ; M. et Mme Philippe
Berthelot ; M. Carton, commissaire général de
la Belgique, ancien ministre ; M. Foch, an-
cien gouverneur général des Indes Néerlan-
daises ; M. Swart, commissaire général de la
section hollandaise ; le maréchal Lyautey ; le
gouverneur général Olivier ; M. Angoulvant,
gouverneur général honoraire des Colonies, an-
cien député ; M. Esling, ancien gouverneur
des Colonies ; M. de Fouquières, le comte ck
Vogué, secrétaire général du comité du Bon
accueil ; le commandant Le Boiteux, officier
d'ordonnance du ministre des Colonies ; M.
Vatin-Pérignon, secrétaire général de l'Expo-
sition ; M. Homo, chef de cabinet du maré-
chal Lyautey ; Mme Myriam Harry ; M.
Frémont et Mme Suzanne Frémont, etc; etc.
Un programme artistique très bien distribué,
nous a permis d'applaudir les artistes du théâ-
tre malgache de l'Exposition et aussi quelques
danseurs et chanteurs amateurs malgaches ve-
nus en France et qui montaient sur une scène
pour la première fois ; ils apportaient avec eux
des vieilles danses et de vieux chants, que nul
ne connaissait.
Une conférence très documentée sur la mu-
sique, le chant et les danses de la grande lie
fut faite par M. Pierre Camo, qui connaît ad-
mirablement Madagascar.
Cet exposé précédait le spectacle et la tra-
duction en français de chaque chanson fut don-
née au public qui apprécia vraiment l' origina-
lité et la naïveté de ces chants et danses po-
pulaires.
Un buffet très bien organisé dans une des
petites salles du palais de Madagascar; ac-
cueillit les invités à la fin du spectacle et une
fois la grande salle débarrassée de ses chaises
et fauteuils un très bon orchestre de jazz fit
danser et la fête se prolongea assez tard dans la
nuit.
A la Société des Nations
A LA COMMISSION DES MANDATS
La France et l'Angleterre
aux pays du Levant
La deuxième séance du Conseil s'est te-
nue hier après-midi; l'ordre du jour très
charge portait en outre l'avis de la Commis-
sion des mandats sur la demande française
concernant l'Irak et son indépendance fu-
ture.
Le Conseil aborda donc l'examen du rap-
port de M. Marinkovitch sur les travaux de
la commission permanente des mandats au
cours de sa vingtième session. Il prit acte
des rapports annuels relatifs à l'administra-
tion des cinq territoires sous mandat sui-
vants : Palestine, Syrie et Liban, Sud-
Ouest africain. Nouvelle-Guinée et Xaurus ;
du rapport !)écial du gouvernement bri-
tannique sur les progrès accomplis en Irak
pendant la période 1930-31 ainsi que les
procès-verbaux de la commission.
Au cours de cette réunion M. Flandin,
qui représentait la France, a déclaré notam-
ment que le gouvernement français apprécie
ce que la Commission des mandats a écrit
pour reconnaître les efforts que la France
s'était imposée pour équiper politiquement
les pays du Levant, de façon à les achemi-
ner vers la cessation des mandats conformé-
ment à l'article 22 du Pacte.
11 a ajouté que le gouvernement français
est tout disposé à s'inspirer en cette matière
des suggestions de la Commission des man-
dats.
Après que M. Marinkovitch, ministre des
Affaires étrangères de Yougoslavie, rappor-
teur de la question des mandats, eut ré-
pondu aux préoccupations des divers ora-
teurs, le rapport sur ces conclusions a été
adopté à l'unanimité.
A la demande de lord Cecil, la Commis-
sion des mandats devra pour la session du
Conseil de janvier prochain, faire connaître
son avis sur les conditions auxquelles
pourra cesser le mandat de l'Angleterre sur
l'Irak.
Les pétroles de l'Irak
Le Conseil prit acte également de la dé-
libération consacrée par la Commission des
mandats aux accords conclus entre l'Irak
Petroleum Co et le haut-commissariat bri-
tannique en Palesfinc, d'une part, et les
gouvernements libanais et syrien, d'autre
part, en vue de la construction de la pipe-
line qui reliera les champs pétrolifères de
Mossoul à la Méditerranée.
Le texte de cette délibération sera envoyé
aux puissances mandataires intéressées.
A propos de l'examen du rapport ci-des-
sus, un échange de vues a eu lieu auquel
ont pris part MM. Curtius, Grandi, lord
Cecil, Flandin, Khan Ala, etc. au sujet
des règles à établir par la commission et
proposées au Conseil pour le cas où un pays
sous mandat serait appelé à être libéré de
ce mandat.
La séance a pris fin à 19 h. 30.
L'empereur d'Annam
excursionne dans le Midi
«4»
L'empereur d'Annam, comme nous l'avons
annoncé, passe ses vacances dans la région
de Perpignan. Il a excursionne ces jours-ci
en automobile le long de la Côte Vermeille
a longuement visité Banyuls-sur-Mer, Col-
lioure, Poit-Vendres, s'intéressant au trafic
de ces petits ports et stations balnéaires.
i
Le roi et la reine de Siam
ont quitté l'Amérique
, IT
Leurs Majestés le roi et la reine de Siam
sont partis pour Yancouver, d'où ils s'em-
barqueront sur le paquebot hm press-of-
Canadia pour rentrer au Siam.
Les petites colonies sacrifiées
60
Mon ami X. est un vieux colonial qui a
pris très au sérieux l'Exposition de Vincennes.
Il en a suivi l'organisation avec une cons-
tance minutieuse. Il fut de la journée d'ou-
verture et il sera certainement parmi les der-
niers qui franchiront les portes de sortie lors-
que viendra la clôture.
Or, j'ai trouvé mon ami X. fort en colère,
et sur mes questions, il s'écria :
Pourquoi donc l'Exposition a-t-elle fait
sienne l'inhumaine devise du Prêteur romain :
De minimis non curat !
Et comme je montrais quelque surprise, il
continua :
Eh, oui 1 Toutes les grandes colonies
ont leurs palais somptueux, les moyennes
ont des installations fort avouables et beau-
coup de petites ont des pavillons au moins
décents ; mais il y a les toute petites qui sont
absolument sacrifiées. Or, je prétends qu'il
appartenait à l'Exposition de les mettre en
vedette.
Voilà, lui dis-je, que vous m'intéressez;
mais j'ose vous demander quelques précisions.
Je vais vous les donner. Tout le monde
connaît au moins l'existence de nos grands
pays coloniaux : l'Algérie, le Maroc, la Tuni-
sie, les Afriques occidentale et équatoriale,
Madagascar, l'Indochine, la Guadeloupe, la
Martinique, la Guyane, la Nouvelle-Calédonie
et les autres dont je ne vais pas vous faire
l'énumération.
Certes, je ne regrette pas que ces grands
territoires coloniaux occupent à l'Exposition
une place digne d'eux. D'autant plus que
ceux-là mêmes qui n'ignorent point l'exis-
tence de ces colonies, ont beaucoup à ap-
prendre à leur sujet. Il suffit pour le consta-
ter d'écouter les explications saugrenues que
donnent à leur entourage certains chefs de
groupes ou guides de caravanes en visitant
les diverses sections.
Mais j'aurais voulu que, sans rien enlever
à ces puissances, on montrât quelque sollici-
tude pour d'autres possessions beaucoup
moins étendues et beaucoup moins riches,
mais qui n'en ont pas moins droit à
une place dans le vaste domaine colonial
de la France et manqueraient à son en-
semble. Or, malgré des recherches renouve-
lées, je n'ai pas pu trouver trace de quelques-
unes, tandis que d'autres sont classées d'une
façon irrégulière, et même inexacte.
Deux omissions sont, à mon avis, parti-
culièrement regrettables : L'archipel Kergue-
len et l'archipel Crozct ne figurent nulle part
dans l'Exposition Coloniale. Or, l'un et l'au-
tre ont été récemment l'objet d'une mission
officielle qui aurait dû les préserver de l'ou-
bli.
On étudie actuellement un projet de trans-
fert aux Kerguelen du bagne de La Guyane.
M. Loniewski, directeur des domaines de Ma-
dagascar, s'est rendu récemment sur place
pour en examiner la possibilité et je crois sa-
voir que sa conclusion est affirmative.
Certes, le nom de « Désolation » donné à
la principale de ces iles sinon à l'ensemble de
l'archipel, n'annonce pas un séjour édénique;
mais, en vérité, il est excessif de choisir des
contrées paradisiaques pour y installer les re-
buts de la société. La Guyane ne prendra tout
son essor que lorsqu'elle sera délivrée de la
tare du bagne.
Je ne veux d'ailleurs pas aujourd'hui dis-
cuter ce problème. Il me suffit de signaler
qu'il est posé pour pouvoir regretter que l'on
n'ait pas, par quelques photographies, donné
une idée des terres qui en sont un des fac-
teurs. Je sais bien qu'il n'y a pas grand'
chose à montrer de ce groupe d'îles perdues
dans l'Océan Indien méridional, dont la
faune est très restreinte et la végétation à
peu près nulle. Toutefois, elles servent de
gîte à d'innombrables oiseaux et, chaque an-
née, des pécheurs de baleines viennent y faire
des installations, provisoires. Leur climat est
sans rudesse et ne connaît ni les fortes cha-
leurs, ni les froids rigoureux.
On peut en dire à peu près autant des lies
Crozet situées, elles aussi, dans l'Océan In-
dien méridional, loin au sud de Mada-
gascar et dont certaines portent des noms
suggestifs : Ile de la Possession, la plus
grande, 1 le aux Cochons, lie des Apôtres, Ile
Amsterdam, Ile Saint-Paul, Ile des Pingouins.
L'actualité aurait dû faire surgir au moins
ces deux dernières des limbes du silence :
l'Ile des Pingouins porte le nom d'un palmi-
pède que la littérature enfantine a mis à la
mode; l'Ile Saint-Paul a été, l'an dernier, le
théâtre d'un drame maritime dans lequel plu-
sieurs pêcheurs bretons ont laissé la vie et
dont la presse a beaucoup parlé sans avoir su
situer exactement l'île lointaine où il s'est
accompli.
La mi-sion de M. Loniewski d<>ni nous
avons déjà parlé à propos des Kerguelen,
comprenait aussi une enquête sur cette tra-
gédie. Si nous ne nous trompon, \f. Lo-
niewski occupe une haute charge à l'Exposi-
tion. Il a dû trouver étrange qu'on n'y
connaisse point les Kerguelen ou les Crozet,
dont il est qualifié pour affirmer l'existence.
Rien, non plus, sur Clipperton, ilôt solitaire
dans le Pacifique, qui nous a valu des contes-
tations diplomatiques avec le Mexique.
Rien, enfin, sur la Terre d'Adèlie à qui sa
qualité de point extrême des possessions de
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